Observations de « Vivre à Gémenos » - Vivre à Gémenos
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1 REVISION DU PLU DE GEMENOS Projet de PADD présenté au public le 14 juin 2010 à l’Espace Sport et Culture de Gémenos. Observations de « Vivre à Gémenos » Association agréée de protection de l’environnement par arrêté préfectoral du 14/8/1997 au titre de l’article L.141-1 du Code de l’environnement, 8, rue Jean Jaurès 13420 Gémenos Dossier PLU/2 – 05-08-2010 PREAMBULE Nous avons pris connaissance du projet de PADD à l’occasion de sa présentation au public le 14 juin 2010. Ce document définit succinctement les orientations générales d’urbanisme et d’aménagement retenus pour l’ensemble de la commune. Toutefois et conformément au code de l’urbanisme, il peut être complété par des orientations d’aménagement relatives à des quartiers ou à des secteurs. Le Code de l’urbanisme (articles L.121-5 et R.123-16) fait obligation de consulter les associations agréées durant l’élaboration du projet de PLU, dés lors qu’elles en font la demande. Ce que nous avons fait dès le début de la procédure en 1993 et réitéré en vain à plusieurs reprises. Depuis le diagnostic et malgré plusieurs relances, nous n’avons toujours pas été consultés. Etant donné l’absence de concertation que nous déplorons, nous devons dépasser le simple contenu du PADD en complétant les orientations générales qui nous ont été présentées. Les observations et propositions ci-après s’inscrivent dans ce cadre. Elles représentent de façon non exhaustive la position de notre association sur différents sujets relatifs à l’aménagement et au développement durable. Nous espérons que notre document démontrera notre volonté de participer à l’élaboration du projet de PLU et permettra de programmer les réunions particulières de consultation et d’échanges que nous sollicitons à nouveau avec insistance. Observations de l’association « Vivre à Gémenos » 8, rue Jean Jaurès – 13420 Gémenos 2 POUR UN PROJET D’AMENAGEMENT ET DE DEVELOPPEMENT DURABLE INTEGRANT LES ENGAGEMENTS DU GRENELLE DE L’ENVIRONNEMENT Les Gémenosiens sont très attachés à préserver une qualité de vie de village et un cadre de vie exceptionnels tout en bénéficiant du dynamisme économique et du rayonnement des entreprises de son parc d’activités également soucieuses de protéger l’environnement et leur qualité de vie au travail. Toutefois cet équilibre est fragile car l’expansion continue de l’urbanisation et des zones d’entreprises de la commune voisine d’Aubagne, tout autour de Gémenos, enserre progressivement notre commune et menace de l’étouffer. Il devient nécessaire et urgent de trouver avec nos voisins les moyens de préserver durablement de larges coupures à l’urbanisation entre les deux agglomérations et de maintenir une cohérence harmonieuse du territoire pour stopper cette évolution destructrice pour l’environnement, les sites et les paysages. De son coté, Gémenos doit continuer à maîtriser son développement sous peine de perdre son âme. Tout en regrettant que l’extension prévue des zones constructibles entraîne une nouvelle disparition de terres agricoles, nous prenons acte de l’objectif affiché par la municipalité et le PADD de ne pas dépasser 6 600 habitants d’ici 2025. Les caractéristiques de notre commune, les atouts et les moyens dont elle dispose, doivent lui permettre de réaliser un projet d’aménagement et de développement durable intégrant les engagements du Grenelle de l’environnement. 1. CONCEVOIR UN AMENAGEMENT DU TERRITOIRE EN LIEN AVEC LES ENJ EUX SANTE - ENVIRONNEMENT SCOT et PLU doivent prendre en compte les objectifs du développement durable ; le PLU de Gémenos doit donc être établi sur la base des engagements du Grenelle de l’Environnement et tenir compte en particulier du plan national santé-environnement qui prévoit notamment de repérer et prévenir l’exposition des populations aux substances nocives, d’améliorer la qualité de l’air et de lutter contre le bruit excessif. 1.1. POLLUTION DE L’AIR Certains jours, en l’absence de vent, les fumées stagnent et recouvrent une bonne partie du territoire communal. Cette nuisance persistante rend l’atmosphère dangereuse pour la santé de la population et porte atteinte à l’image de Gémenos. Elle doit être combattue en concertation avec la commune d’Aubagne également concernée. Toute émanation toxique ou incommodante doit également être supprimée. 1.2. POLLUTION DES EAUX • Développer un suivi régulier de la qualité de l’eau. • Eliminer les rejets diffus et polluants dans la rivière, les caniveaux, fossés et les nappes phréatiques. • Veiller à la qualité du réseau d’assainissement, à compléter ou améliorer dans certains secteurs. 1.3. POLLUTION DES SOLS • Contrôler les rejets industriels et les pollutions des sols. 1.4. POLLUTION LUMINEUSE • Protéger les riverains et les passants de l’intensité aveuglante de certains éclairages publics. Observations de l’association « Vivre à Gémenos » 8, rue Jean Jaurès – 13420 Gémenos 3 1.5. NUISANCES SONORES Le bruit est certainement la nuisance la plus intolérable dans notre société actuelle. Curieusement le PADD, qui a aussi pour objectif de « réduire les nuisances », ne fait aucune mention de la lutte contre le bruit. La commune doit lutter pour diminuer les nuisances sonores existantes (circulation) et veiller à interdire toute source nouvelle de nuisances (LGV). L’amplification de la circulation de transit et la vitesse des véhicules constituent une nuisance sonore qui affecte une bonne partie de la population. Voir paragraphes 3-1 et 3.3. La future ligne à grande vitesse (LGV) passera sur le territoire de la commune. La configuration géographique du territoire en forme de cuvette entourée de massifs rocheux constitue une caisse de résonance pour le bruit des futurs TGV. Cela représente un risque majeur pour la santé et la qualité de vie des Gémenosiens et pour le personnel des entreprises du Parc d’Activité. S’agissant du risque grave d’un axe nouveau de nuisance, le PLU doit impérativement interdire le passage de la LGV en surface et ne l’autoriser qu’en souterrain, soit en tunnel, soit en tranchée couverte. Tout passage à ciel ouvert, de type tranchée ouverte, doit être proscrit sans ambiguïté par le document d’urbanisme qui devra pouvoir être ainsi opposé au maître d’œuvre. Cette disposition est d’ailleurs en tout point conforme aux déclarations des deux ministres de tutelle du projet qui ont précisé que dans les zones sensibles « l’enfouissement doit être privilégié » 2. U N AMENAGEMENT DU TERRITOIRE RESPECTUEUX DES ESPACES NATURELS ET AGRICOLES Le projet général de PADD/SCOT de MPM prévoit de mettre en place une trame verte et bleue permettant de protéger les grands espaces naturels. C’est le cas coté mer, du Parc National des Calanques et du Parc marin de la Côte Bleue. Coté colline, le projet de Parc Naturel Régional de la Sainte Baume dont Gémenos avec la vallée de Saint Pons sera la principale porte d’entrée, assurera la continuité écologique d’une trame verte allant des massifs des calanques et de la Ste Baume à l’Etoile via le Garlaban. En lien étroit avec les espaces tampons de transition entre milieux urbains et naturels que sont notamment les espaces agricoles, cette trame verte protègera la biodiversité de ces massifs, préservera leur attrait, tout en organisant et en régulant leur fréquentation. Une « sanctuarisation » des collines avec leurs piémonts, et des espaces agricoles doit être affirmée. Le Fauge avec ses fonctions d’irrigation et de présence visible de l’eau dans le village doit être le point de départ d’une trame bleue terrestre qui se prolonge jusqu’à la mer avec l’Huveaune. Une gestion cohérente et concertée de ces espaces conciliant le développement économique et social avec la préservation maximum de l’environnement doit être trouvée entre MPM et l’Agglo en liaison avec les maires des communes concernées. 2.1. PROTEGER LES ESPACES NATURELS Cette protection exige une vigilance constante et des moyens permettant la mise en œuvre d’une protection durable. En particulier, ces espaces naturels doivent être préservés de toute sur-fréquentation qui constitue une menace réelle pour la tranquillité du village et pour la préservation des sites comme on peut déjà le constater dans la vallée de Saint Pons. Par ailleurs, les anciennes zones constructibles, désormais classées « espaces naturels », doivent faire l’objet d’une attention particulière pour éviter leur dégradation. La sauvegarde de nos massifs forestiers Gémenos à connu plusieurs incendies dévastateurs. Si la vigilance et le dispositif de défense contre l’incendie se sont considérablement améliorés, des progrès peuvent encore être réalisés, notamment en réhabilitant les méthodes ancestrales de prévention : Veiller au débroussaillement le long des routes et chemins ainsi que chez les particuliers. Créer des coupe-feux dans les massifs forestiers en privilégiant les coupures de type agricole ou pastoral. Observations de l’association « Vivre à Gémenos » 8, rue Jean Jaurès – 13420 Gémenos 4 Favoriser les cultures d’oliviers, les pâtures pour le sylvopastoralisme et les emblavures pour la gestion de la faune en concertation avec les utilisateurs. La remise en service d’anciennes terrasses de cultures joue le même rôle. Promouvoir dans nos collines, en liaison avec les communes voisines, les pâturages des moutons et des chèvres, moyen ancestral de débroussaillement de la forêt provençale. Coordonner la gestion des forêts et autres espaces naturels à l’échelle géographique des massifs. Sauvegarder, entretenir, voire restaurer les ripisylves (forêts de rives). Préserver les rives est essentiel car elles constituent des milieux naturels très dynamiques et d’une grande valeur biologique. Notre commune a la chance de disposer avec le Fauge d’une petite rivière qui pour l’essentiel de son parcours serpente sur son territoire avant de se jeter dans l’Huveaune. C’est notre petite trame bleue. Dans sa première partie, le long de la vallée de Saint Pons, notamment dans le domaine départemental, son lit et ses rives, bien que surveillées et entretenues, pâtissent de la sur-fréquentation ; à partir du village elles ne sont pas toujours entretenues par les propriétaires riverains et des rejets de diverses natures sont encore à déplorer. En outre au-delà, sur le territoire de la commune d’Aubagne, jusqu’à ce qu’elle se jette dans l’Huveaune, la rivière est complètement délaissée. Là également une action concertée avec Aubagne serait nécessaire pour préserver et valoriser la trame bleue que MPM appelle de ses vœux dans son projet de PADD. L’eau avec le Fauge, ses aqueducs et cascades, fontaines et canaux participe à l’image de Gémenos ; sa présence vivante doit être systématiquement préservée et amplifiée. Protéger de toute dégradation les zones devenues inconstructibles. D’après le PADD, les secteurs éloignés du centre ville et les zones de campagne excentrées, vont devenir inconstructibles. Ce changement radical de la destination du sol ne manquera pas de poser, à plus ou moins long terme, à certains propriétaires la question du devenir de leur patrimoine foncier et par suite de l’entretien de ces espaces devenus « naturels ». Le risque est grand de les voir se dégrader, se transformer en friches ou d’accueillir des décharges ou autres activités porteuses de nuisances et d’atteintes à l’environnement. Une vigilance attentive de la municipalité sera nécessaire sur le long terme pour prévenir ce risque et proposer des aides et mesures permettant de conserver un aspect paysager à ces espaces (plantations pérennes notamment). 2.2. PROTEGER ET SOUTENIR L’AGRICULTURE CREATRICE DE PAYSAGES COMME DE RICHESSES ECONOMIQUES Le projet de PADD prévoit que « La réglementation appliquée aux zones agricoles permettra l’implantation d’une agriculture de qualité ». Nous craignons que cela reste de vains mots car tout le passé récent de la plaine d’Aubagne /Gémenos démontre l’impuissance des pouvoirs publics à protéger les espaces agricoles et, lorsqu’ils subsistent, à éviter leur dégradation et leur transformation en dépotoirs ou autres installations sources de nuisances ! La plaine de Gémenos et d’Aubagne, autrefois riche d’une production fruitière et maraîchère de qualité, voit se réduire peu à peu le territoire cultivé, laissant la place aux zones d’entreprises et à l’urbanisation. En signe avant-coureur de l’extension de cette transformation nous constatons, totalement impuissants, à la multiplication des friches incontrôlées qui se transforment rapidement en décharges ou implantations sauvages d’installations diverses, qui rendent difficile et trop souvent irréversible, le retour à la vocation agricole de ces terres. Dans le même temps, l’environnement, le cadre de vie et l’aspect paysager s’en trouve dégradé quelquefois irrémédiablement. Il importe que les pouvoirs publics se donnent les moyens de lutter fermement contre cette évolution et de mettre en place une surveillance et des mesures permettant le maintien d’une agriculture pérenne. Favoriser l’installation de jeunes agriculteurs, la transmission ou la location des exploitations. Améliorer et étendre le réseau d’irrigation. Recenser régulièrement les terrains en friche pour être en mesure de proposer des solutions avant leur dégradation. Par exemple, en incitant les propriétaires à préserver leur vocation agricole par des plantations d’oliviers, de fruitiers ou d’arbres en pépinière. Développer les synergies ville-campagne par l’encouragement des exploitants aux ventes directes. Observations de l’association « Vivre à Gémenos » 8, rue Jean Jaurès – 13420 Gémenos 5 Conserver à l’agriculture l’espace qui est le sien en limitant les empiètements de l’urbanisation et en créant une ceinture verte continue, aménagée en parcours de détente ou de santé, autours des zones industrielles et commerciales de Gémenos et d’Aubagne. 3. M OBILITE D URABLE AU SEIN DU TERRITOIRE La commune soufre depuis plusieurs années de l’intensification d’une circulation de transit résultant de la saturation du réseau routier consécutive à l’accroissement de l’urbanisation et des zones d’activité. Malgré quelques améliorations, la nécessaire adaptation du réseau n’a pas accompagné cette amplification du trafic des voitures et des poids lourds. Un arrêté municipal du 18 décembre 1990 interdisant le transit des poids lourds de plus de11 tonnes, est resté lettre morte. Depuis, la municipalité et notre association s’épuisent à demander en vain l’application de cette interdiction. Or, au Sud de la commune, la D8N (ex Nationale 8), qui avait vocation à absorber tout le trafic de transit et de desserte des zones d’entreprises, est empêchée de jouer son rôle, car les connexions avec la RD43c et le réseau autoroutier A50 et A52, indirectes et incomplètes, ne sont plus adaptées à la circulation du secteur. En outre, le grand projet aubagnais d’extension urbaine et d’activités sur le quartier des Gargues, malgré la création prévue d’une ligne de tramway, ne peut qu’aggraver considérablement la situation. C’est pourquoi notre association s’opposera à ce projet d’extension lors de l’enquête publique si l’amélioration de la circulation - notamment par la connexion directe en entrée et sortie de la D8N avec les autoroutes A50 et A52 - n’est pas un préalable à la réalisation de cette opération d’urbanisme. 3.1. LA MODIFICATION DU RESEAU ROUTIER Devant les difficultés présentes et à venir, nous devons refuser fermement toute solution qui conduirait à pérenniser ou à faciliter la circulation de transit par la D396, qui doit retrouver son rôle de desserte locale. Ceci aussi bien pour la portion qui passe par le centre du village que pour celles situées de part et d’autre, depuis le carrefour de Coulins au Sud-est, jusqu’au carrefour des quatre chemins de Saint Jean de Garguier à l’Est (D43d). Les résidents des lotissements tout au long de ces axes d’entrée et de sortie de la commune, souffrent, comme ceux du centre ville, des nuisances sonores et de la dangerosité de la circulation de transit devenue excessive, y compris sur les petites routes secondaires à vocation exclusive de desserte locale, utilisées désormais comme voie de déviation pour éviter les bouchons. La création d’une nouvelle voie structurante de contournement Le projet de PADD précise que « l’ouverture à l’urbanisation de ce secteur stratégique permettra de compléter la trame viaire de la commune par une nouvelle voie structurante en facilitant les échanges Nord – Sud ». Effectivement, en sus de la connexion directe D8N/Autoroutes A50 et A52 qui reste à compléter, Gémenos doit saisir l’occasion unique, offerte par la nouvelle zone ouverte à l’urbanisation, de réaliser rapidement sur son territoire une voie de contournement en périphérie Sud/Sud-ouest de la nouvelle zone urbanisable, en créant une rocade reliant la D8N à la D2, o depuis le carrefour de Lapeyre sur la D8N, via la D42e et un embranchement pouvant se situer au Sud du chemin du puits peu après le rond point du Parc d’activités, o en contournant par le sud la maison de retraite, le lycée et les espaces sportifs, et par l’Ouest les nouvelles zones constructibles jusqu’à son embranchement sur la D2 à situer complètement à l’Ouest bien à l’écart de l’agglomération. Ceci en excluant tout lien direct avec la D396, même partiel, ou avec toute autre voie desservant les zones habitées ou à urbaniser, telle par exemple que le chemin de la République, lesquelles doivent conserver leur rôle de desserte locale. La D2, confirmée en voie de transit par le schéma directeur des déplacements de 1997 est la seule voie déjà connectée quasi-directement à la A52 dans les deux sens. Elle permet en outre un accès routier multi directionnel, notamment vers le Nord par la D43c. Le raccordement de la voie nouvelle Observations de l’association « Vivre à Gémenos » 8, rue Jean Jaurès – 13420 Gémenos 6 de contournement à la D2 permet donc de répondre totalement à la problématique de la circulation de transit Nord/Sud et Sud/Nord. Cette voie périphérique de contournement doit être réalisée non à l’intérieur mais au Sud et à l’Ouest des nouvelles zones constructibles et des habitations. Nous rappelons que nous sommes totalement opposés à la création de toute voie nouvelle de transit à l’intérieur de l’agglomération et à tout élargissement des voies existantes, sauf par portions pour des raisons de sécurité ou pour réaliser des pistes cyclables en site propre et des cheminements piétonniers. Quitte à sacrifier à l’urbanisation une partie de zone agricole, autant que cette décision puisse permettre des aménagements structurants de nature à véritablement améliorer le cadre de vie de tous les Gémenosiens et à supprimer radicalement les nuisances d’une circulation de transit qui pollue le centre-ville et les quartiers le long des axes pénétrants. Cette rocade périphérique ne doit évidemment apporter aucune nuisance aux futurs riverains. Elle devra s’accompagner d’aménagements paysagers des abords avec des talus arborés suffisamment hauts et larges pour absorber le bruit. De part et d’autre un cheminement piétonnier, des espaces de jeux et de détente, une piste cyclable en site propre devront être réalisés de manière à constituer une ceinture verte profitable à tous et en particulier aux riverains. Gémenos et MPM ayant ainsi créé une véritable alternative à la D8N, l’interdiction de la circulation de transit des poids lourds ne pourrait plus être refusée à la commune. 3.2 - LE DEVELOPPEMENT DE L’OFFRE DE DEPLACEMENTS ET DE TRANSPORTS Les modes de déplacements alternatifs à l’automobile doivent être encouragées. Favoriser les modes doux o Circuits piétonniers o Nouvelles possibilités règlementaires visant à donner la priorité aux piétons et aux cyclistes dans les zones 20 et 30 km/h (code de la rue) o Réseau de voies cyclables, aussi bien en agglomération que dans la campagne et le coordonner à l’échelle intercommunale. Développer les transports en commun Les transports en commun sont une alternative à l’usage de la voiture individuelle. Il convient de développer une offre attrayante, renforçant la complémentarité des modes et coordonnée à l’échelle intercommunale. o Créer un pôle intermodal de transports au sud de la commune, près ou au sein du Parc d’activités, avec un parking gratuit, permettant de connecter les divers moyens de transport collectif : covoiturage, bus, navettes centre ville/Saint Pons. 3.3 - POUR UNE CIRCULATION APAISEE ET SECURISEE Limiter ou ralentir la vitesse des véhicules sur les axes d’entrée/sortie de ville et dans le centre. La vitesse est un double fléau : pour sa dangerosité et pour les nuisances sonores qu’elle provoque. La sécurité et la réduction des nuisances qui est un objectif du PADD, impliquent que des dispositions soient rapidement prises pour limiter la vitesse : La D396 doit faire l’objet d’une limitation à 70km/h bien avant le carrefour dangereux des Quatre Chemins (D396/D43d) jusqu’au panneau d’entrée de ville de Gémenos, puis à 50km et ensuite à 30km en centre ville pour ensuite repasser à 50km jusqu’au lotissement des Nègles et ensuite à 70km/h jusqu’au carrefour de Coulins. La D43d en direction de Saint Jean de Garguier, depuis la D43c jusqu’à la sortie Nord du territoire de la commune, doit être mise à 50km/h sur la totalité de ce parcours avec plusieurs rappels. En outre, compte tenu de la sinuosité de la route, des nombreux accès desservant les propriétés riveraines, ainsi que des entrées et sorties de camions d’une décharge sauvage de déchets végétaux immédiatement après un virage, des ralentisseurs doivent être mis en place depuis le prieuré jusqu’au carrefour des quatre Chemins. Observations de l’association « Vivre à Gémenos » 8, rue Jean Jaurès – 13420 Gémenos 7 En centre ville, les techniques modernes d’aménagement différencié des chaussées, du mobilier urbain, de la signalétique et de l’aspect paysager devraient permettre un ralentissement dans la traversée du village. Etudier la faisabilité d’une requalification de l’espace public du centre-ville pour donner la priorité aux piétons et aux cyclistes L’objectif énoncé dans le PADD est de limiter le trafic en entrée de centre-ville. Le décret n°2008-754 du 30 juillet 2008, introduisant notamment dans le Code de la route les zones de rencontre à 20km/h, a aussi modifié la réglementation relative aux aires piétonnes et aux zones 30km/h. ; il doit être pris en compte. Rêvons donc d’un vaste espace au cœur du village, où la voiture aurait laissé la place aux piétons, où il ferait bon flâner, faire ses courses et se détendre ! Par exemple : L’espace rue Maréchal des Logis Planzol et rue de la République, à défaut de pouvoir être entièrement consacré aux piétons et cyclistes, pourrait être aménagé en zone de rencontre 20km/h d’où trottoirs, bittes et autres barrières auraient disparues. Dans ces zones réglementaires nouvelles, les voitures ne sont pas exclues mais elles ne sont pas prioritaires et doivent partager la rue avec les piétons et les cyclistes. Accroître les chemins piétonniers. Dans le cadre du projet de réhabilitation des Granges, ouvrir les anciens porches Sud et Est aux piétons pour accroître l’accès aux espaces publics, notamment vers le vaste terrain communal attenant à la façade Est des Granges qui doit recevoir un aménagement paysager de qualité excluant toute urbanisation. Ces aménagements devraient s’accompagner d’une augmentation significative de l’offre de stationnement périphérique de proximité, principalement pour les Gémenosiens et par navettes à partir de parkings extérieurs pour les visiteurs. Améliorer le stationnement périphérique tout en récupérant l’espace au profit des piétons Outre, la proposition de navettes déjà citée et d’un parc de stationnement gratuit dans la plaine faisant également office de pôle d’échanges routiers, d’autres solutions devraient être étudiées : Le stationnement au Nord du village a été amélioré par le parking d’un seul niveau de la halle des Arcades limité à 44 places. Cela est insuffisant. Un projet établi en octobre 1997 par « Vivre à Gémenos » et remis à la municipalité prévoyait notamment un parking semi-enterré de 155 places sur trois niveaux sur l’emplacement du cours Sudre dont les deux chaussées séparées ne sont pas indispensables à la circulation. Il pourrait être complété coté Sud par la création d’un espace de stationnement supplémentaire en profitant du fort dénivelé entre la route et le parking de l’école Vessiot, situé en contrebas, ce qui permettrait de le couvrir partiellement par un plan supérieur accessible directement au niveau de la route. Cet aménagement, pouvant éventuellement être étendu sur une partie de l’ancienne piscine, ne consommerait pas d’espace supplémentaire et offrirait un nombre important de places de stationnement de proximité autour du centre-ville. Ainsi le cœur du village retrouverait un attrait favorable à l’animation et au maintien d’un commerce de proximité. 4. L A QUALITE DU CADRE DE VIE Les préoccupations environnementales doivent être constamment affirmées dans la politique de la ville. Cela est déjà entrepris dans notre commune. Nous rappelons ci-après des objectifs à ne pas négliger : Veiller au respect d’une charte de l’habitat préservant et mettant en valeur le caractère traditionnel de l’architecture provençale. Poursuivre l’enfouissement des lignes électriques et téléphoniques jusqu’au seuil des habitations et l’imposer pour toute construction nouvelle. Améliorer la qualité des espaces et du mobilier publics en centre urbain. Observations de l’association « Vivre à Gémenos » 8, rue Jean Jaurès – 13420 Gémenos 8 Travailler l’articulation entre le centre ancien et les extensions urbaines récentes par des espaces de respiration à laisser à la nature et des accès et abords paysagers. Développer les espaces verts et les plantations publiques en ville mais aussi dans les quartiers. Encourager les actions de valorisation paysagère et de fleurissement des milieux naturels, jardins et paysages. Valoriser la présence de l’eau en ville. Doter la commune de chartes signalétiques pour le mobilier urbain et la publicité. Établir un plan municipal de publicité et trouver un accord avec la commune voisine pour limiter et réglementer l’affichage. 4.1. L ES DECHETS VEGETAUX ET LES DECHARGES SAUVAGES Le PADD affiche notamment pour ambition de « Valoriser et protéger le patrimoine végétal, urbain et environnemental - Assurer la pérennité des paysages – Préserver les espaces naturels périphériques » Les décharges sauvages et l’abandon de déchets dans la nature constituent une atteinte grave à la qualité des paysages et à l’image de la commune et de son environnement. Compte tenu de la continuité territoriale et de la cohérence paysagère de la plaine de Gémenos et d’Aubagne ce problème doit être résolu à l’échelle intercommunale. Les particuliers sont encouragés à composter les déchets verts. Vivre à Gémenos redemande avec insistance qu’un ramassage à domicile soit organisé pour les personnes qui ne peuvent se rendre à la déchèterie qui doit impérativement être agrandie pour faciliter l’accès. Les professionnels ne trouvent pas la possibilité de déverser les gros volumes quotidiens résultant de l’élagage et de l’entretien des espaces verts. Leurs camions ne peuvent accéder ou décharger aisément et rapidement sur la plateforme. Ils recherchent donc des friches agricoles où déverser par levage des bennes leur volumes quotidiens de végétaux pour ensuite les brûler ou pire les broyer à longueur d’année avec le cortège de nuisances sonores, poussières, pollutions de l’air et des sols, risques graves d’accident avec l’entrée et la sortie de camions ou des engins de broyage, atteintes aux sites et paysages. Ceci au mépris total du cadre et de la qualité de vie des riverains. Les pouvoirs publics semblent impuissants à faire cesser ces graves nuisances qui deviennent insupportables. Le comble est atteint lorsque le prestataire choisi par MPM et la commune pour entretenir les espaces verts communaux, vient déverser ses déchets végétaux et immondices (plastiques, sacs poubelles et autres détritus) aux portes de Gémenos dans une ancienne friche agricole devenue ainsi décharge sauvage, sans qu’apparemment obligation lui ait été faite dans le cahier des charges de s’interdire cette pratique d’où que viennent ses déchets ! Le développement durable ne peut s’accommoder de ces atteintes à l’environnement qui se multiplient dans la plaine d’Aubagne-Gémenos. Il importe de mobiliser les moyens nécessaires pour les faire disparaître et prendre les mesures nécessaires pour éviter qu’elles ne réapparaissent. Cet enjeu concerne donc également la commune d’Aubagne qui connait les mêmes nuisances, lesquelles impactent fortement le cadre et la qualité de vie des Gémenosiens. C’est ainsi que notre association a proposé à MPM qu’à défaut de déchèterie communale adaptée aux besoins des professionnels, un centre de réception et de traitement intercommunal de proximité puisse être créé dans un espace mettant la population et le site à l’abri de toute nuisance. 4.2. A MELIORER L ’ ASPECT PAYSAGER ET L ’ ECOSYSTEME DES AXES ROUTIERS Les routes sont un vecteur de découverte privilégié des paysages. Le traitement de leurs abords participe au plaisir de la perception. Les arbres, arbustes, plantations d’alignement ou individus isolés signalent, rythment le parcours, améliorent le confort de l’itinéraire et sécurisent le trajet. Ils doivent aussi jouer un rôle positif en matière de biodiversité et, dans la continuité des engagements du Grenelle, faire partie intégrante du projet d’aménagement et de développement durable. Rendre les routes conformes au standard HQE Réaliser des plantations diversifiées d’arbres et d’arbustes mellifères. Anticiper le renouvellement des plantations routières par des acquisitions foncières. Observations de l’association « Vivre à Gémenos » 8, rue Jean Jaurès – 13420 Gémenos 9 Travailler en amont l’aspect paysager des projets routiers ou autres infrastructures de transport. Paysager les axes principaux d’entrée sur la commune : la D396 depuis Coulins et le carrefour des Quatre Chemins (D43d/D396) ainsi que la D42e et la D43d. 4.3. P ROTEGER ET VALORISER LE PATRIMOINE REMARQUABLE Selon le PADD, « les importantes richesses, en termes de patrimoine naturel et architectural de la commune, sont susceptibles de permettre un développement du tourisme en lien avec l’hébergement, la restauration ou les activités de loisir » Cet objectif doit être soumis à celui prioritaire de respect du cadre et de la qualité de vie des riverains sans entraîner aucune nuisance. Entre-autres : Le château de Magny Le château de Magny et son parc, constituent un vaste ensemble de grande qualité qui devrait pouvoir rejoindre un jour le patrimoine communal au même titre que les Granges ou le domaine de Saint Jean de Garguier. Sa vocation actuelle de centre équestre avec le château pourrait constituer un gite étape de grande qualité dans le circuit des parcours équestres régionaux, dont l’accès par les chemins forestiers constituerait un atout. Le domaine du château de Saint Jean de Garguier Situé dans le site à préserver de Saint Jean de Garguier, dont le sol est riche de vestiges, il doit trouver une utilisation qui protège les espaces naturels et la quiétude à laquelle les riverains sont attachés. Ce qui exclut tout projet visant un développement de la fréquentation touristique que de toutes façons l’accès par la petite route D43d (qu’il ne faut pas agrandir) ne permettrait pas d’absorber. Un projet global respectant cet impératif et intégrant le potentiel d’accueil du château et l’utilisation de son vaste domaine doit être recherché. Un projet de golf municipal de 9 trous (agrandissable éventuellement à un 12 ou 18 trous compact) a été présenté en juillet 2002 par notre association à la municipalité et à MPM. Ce projet a reçu l’agrément de la Fédération Française de Golf qui, après étude sur place, a confirmé la faisabilité et son très vif intérêt. D’après les anciens exploitants agricoles, il n’y aurait pas de problème d’alimentation en eau du fait de la présence de rivières souterraines qui passent sous son territoire et qui se jettent dans la mer. En outre, la conception actuelle des parcours de golf permet une utilisation mesurée et une meilleure gestion des ressources en eau. Une réserve en eau s’insérant dans le parcours de golf pourrait être aménagée ; elle serait précieuse en cas d’incendie. Ce projet est tout à fait conforme à la vocation du site et à l’orientation définie dans le PADD qui prévoit « la préservation des paysages… et de protéger par des règles strictes les aménagements prévus aux abords du prieuré et du château de Saint Jean de Garguier » Il bénéficierait avant tout à la population locale et permettrait d’intéresser et d’éduquer les jeunes à la pratique d’un sport de plein air. En outre, les riverains n’auraient pas à souffrir ni de nuisances ni de surfréquentation du fait de l’étalement de l’activité sportive tout au long de la journée. A défaut de ce projet, notre association a d’autres propositions qu’elle pourrait soumettre lors d’une des réunions qu’elle sollicite dans le cadre de la procédure de consultation des associations agréées de protection de l’environnement. 4.4. UN TOURISME DURABLE EN LIEN AVEC LES CAPACITES D ’ ACCUEIL DU TERRITOIRE ET LA PRE SERVATION DE LA QUALITE DE VIE DE SA POPULATION Le projet de PADD se fixe comme objectif de « créer de l’emploi et de la richesse en lien avec le tourisme » Gémenos enregistre déjà une sur-fréquentation provenant de l’afflux de visiteurs du domaine départemental de la célèbre vallée de Saint Pons et de son abbaye cistercienne. Observations de l’association « Vivre à Gémenos » 8, rue Jean Jaurès – 13420 Gémenos 10 Avec ses autres sites exceptionnels la commune dispose de nombreux atouts que d’aucuns voudraient voir mieux exploités et ouverts au tourisme. Si cet objectif était aussi celui des Gémenosiens, il serait possible de transformer rapidement Gémenos en village que l’on visite pour ses sites, ses trésors architecturaux ou ses vestiges qui remontent aux temps anciens. Le sous-sol de Saint Jean de Garguier regorge de vestiges qui témoignent de la présence d’une importante agglomération gallo-romaine existant avant la création d’Aubagne et des villes alentours. Le Castrum Gemini pourrait révéler l’histoire ancienne de Gémenos, les Granges devenir un lieu très fréquenté d’artisanat et de commerce, etc. L’été, le Théâtre de Verdure est l’objet d’une fréquentation importante lors ses spectacles. Porte d’entrée du futur Parc Régional de la Sainte Baume, dans la zone d’adhésion du Parc National des Calanques, Gémenos aurait tout pour devenir un haut lieu touristique du département à l’image par exemple du village proche du Castelet dans le Var. Mais dans leur immense majorité les Gémenosiens ne veulent pas de cet avenir. Ils sont extrêmement attachés à leur qualité de vie, laquelle ne pourrait que pâtir d’un accroissement touristique qui se ferait aux dépends de leur tranquillité et de leur cadre de vie ! La sur-fréquentation du Parc départemental de Saint Pons constitue déjà un grave danger en cas d’incendie avec l’accès au site et le stationnement des voitures particulières. Ce problème a été posé au Conseil Général, bien conscient du risque, qui s’est déclaré prêt à étudier la solution d’un parking obligatoire éloigné du site et relié par des navettes ... si la commune et MPM en sont d’accord. Dans cette hypothèse, qui rejoint nos propositions exprimées plus haut d’un pôle transport avec navette, la faisabilité dépend effectivement de la commune et de MPM. Cette navette pourrait faire halte au centre du village et profiter au commerce local, ce qui n’est pas le cas actuellement car les visiteurs de Saint Pons filent directement au parking proche du parc. Il serait apprécié des visiteurs également lors des spectacles organisés au Théâtre de Verdure. Privilégier un éco-tourisme Au lieu d’un tourisme incompatible avec la tranquillité des habitants et la préservation du caractère de vie de village, nous préférons gérer la fréquentation de nos milieux naturels et de nos sites remarquables en optant résolument pour un éco-tourisme. La qualité de ses sites et paysages, sa situation de charnière naturelle entre d’une part, le Parc National des Calanques auquel nous souhaitons que la commune adhère et, d’autre part, le futur Parc Naturel Régional de la Sainte Baume, prédisposent Gémenos à un écotourisme respectueux de la nature et du cadre de vie de ses habitants. Proposer aux promeneurs et aux randonneurs un réseau de sentiers entretenus, fléchés et balisés pour découvrir la diversité des milieux naturels de la commune en liaison avec les communes voisines. Réaliser une ceinture verte aménagée en sentier de promenade et parcours sportif ou de détente autour du Parc d’activité en proposant à la commune voisine son prolongement autour de la zone d’entreprises des Paluds. Élaborer le plan communal, et à terme intercommunal, des activités physiques de pleine nature. Interdire l’accès aux sites dont la fréquentation menace la conservation. Passer des conventions avec les propriétaires privés détenteurs de sites naturels emblématiques pour les aider à organiser et à réguler la fréquentation de ces espaces (château de Magny). Rechercher un modus vivendi, pouvant aller jusqu’au partage de l’espace et du temps, entre les activités de pleine nature pouvant entrer en concurrence (chasseurs-promeneurs-vététistesrandonneurs). Aménager les sites les plus fréquentés de manière à éviter les dégradations en canalisant le passage sur les chemins balisés de manière à préserver les milieux naturel. Proscrire l’approche de ces sites en voiture en supprimant pour les non riverains les possibilités de stationnement de proximité. Observations de l’association « Vivre à Gémenos » 8, rue Jean Jaurès – 13420 Gémenos 11 5. TRANSVERSALITE DES PROBLEMES ET CO-GOUVERNANCE Alors que nos territoires s’interpénètrent et que les problématiques sont bien souvent communes, nous subissons les inconvénients de deux intercommunalités qui s’opposent trop souvent, alors que le bon sens et le bien public commanderaient une politique concertée et cohérente sur de nombreux sujets. La mise en place d’une politique de développement durable ne peut s’arrêter aux frontières communales. Dans certains domaines transversaux d’intérêt général touchant à la protection de l’environnement, du cadre de vie, de la santé, de la sécurité et des transports, il faut trouver les moyens d’une nécessaire cogouvernance entre les communes et les deux intercommunalités. Fait à Gémenos le 5 août 2010 **** Observations de l’association « Vivre à Gémenos » 8, rue Jean Jaurès – 13420 Gémenos