La casa en paille se construit et se raconte

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La casa en paille se construit et se raconte
9
h
la vienne c'est vous
Centre Presse
Jeudi 18 février 2010
c'est sur le web
c’est net
La casa en paille
se construit et se raconte
VITE COMMENTÉ
“ La société doit
se protéger ”
Claire Marquis et Alexandre Motard racontent l’autoconstruction
de leur maison écolo dans un blog : la Casa en paille.
Les murs sont composées de bottes de paille carrées…
V
oilà le g enre de
couple qui ne fait pas
les choses à moitié et
qui s’est donné les
moyens de mener à bien son
projet de vie. Alexandre Motard
a quitté son boulot d’animateur
pour devenir autoconstructeur
de son futur havre de paix. Avec
sa compagne Claire Marquis et
leur petite Juliette, 18 mois, il raconte cette aventure humaine
dans un blog. La “ casa en
paille ” car oui, le couple construit sa maison… en paille, dans
un petit coin de campagne à
Champagné-Saint-Hilaire.
quer notre démarche aux amis et
à la famille qui ne sont pas dans
le coin », raconte Claire Marquis, la plus assidue au feuilleton sur le net tandis que son
compagnon a les mains dans la
chaux. Ce genre de blog est assez couru chez les autoconstructeurs. Il sert aussi à lancer
des appels aux bonnes volontés
quand il s’agit d’organiser des
chantiers participatifs. Claire
est la première étonnée de
compter une dizaine de nouvelles visites chaque jour, de
toute la France, voire de Thaïlande ou d’Amérique Latine.
Une ressource
locale prise chez
un paysan du
coin à 1 € la botte
400 bottes de paille
Tout a commencé en mars 2009.
« Nous avons créé le blog en
même temps que le premier coup
de pioche, d’abord pour expli-
Quant à la maison de 127 m2, elle
se monte à un rythme qui permet au jeune couple d’espérer
l’habiter à la rentrée de septembre. Hormis la charpente
réalisée par un pro, le montage
des murs à l’aide de 400 bottes
de paille, les enduits à la chaux,
les cloisons (c’est en cours), le
mur à colombages, la terrasse,
… Et recouverts de chaux.
les fenêtres, la plomberie, les
toilettes sèches, l’électricité…
Tout sera réalisé par Alexandre
et les copains qui mettent régulièrement la main à la pâte.
Pourquoi la paille ? « C’est un
très bon isolant. Les murs font
40 cm d’épaisseur. C’est intéressant pour le confort car les murs
respirent. C’est une ressource locale, prise chez un paysan du
coin à un euro la botte », précise
Claire Marquis. Le chauffage est
au bois pour les mêmes raisons.
Des briques de terre compressée sont utilisées pour stocker la
chaleur. Les cloisons seront en
“ plâtre écolo ” Fermacell, recouvert d’enduit en terre. L’isolation de la toiture sera faite en
laine de chanvre et paille de lin
des Deux-Sèvres. « C’est expérimental, la paille de lin est rarement utilisée mais la laine de
chanvre est un peu chère. »
L’eau de pluie sera récupérée et
des filtres seront installés aux
robinets. « Nous savons que
notre maison sera très bien iso-
lée. Mais nombre de techniques
sont expérimentales. C’est intéressant de les présenter. On verra
à l’usage ensuite… »
On verra aussi si le couple continue à alimenter son blog, régulièrement documenté, agrément é de ph otos e t d e
commentaires toujours sympas.
Sorte de parcours initiatique
d’une belle aventure sur la toile
et sur le terrain.
Laurence Chegaray
[email protected]
http://lacasaenpaille.blogspot.com
en chiffres
La maison en paille leur
reviendra entre 800 et 850 €
le m2, contre 1.200 à 1.300 €
pour une maison classique et
1.500 à 1.600 € pour une
maison écologique qui n’est
pas autoconstruite.
>> MONSIEUR ÉCHO...
>> … SE DEMANDE si ce
magasin du centre-ville de
Poitiers n’est pas un peu trop
en avance sur le calendrier,
quand il présente tout un étal
de chocolats de Pâques. A
peine sorti des truffes de Noël,
des confiseries de la
Saint-Valentin et des douceurs
de Mardi-Gras, M. Écho a du
mal à déjà saliver sur les
lapins et les cloches. A moins
qu’en fait, ce ne soit un reste de
Pâques l’année dernière…
>> … A SURPRIS hier un gars
occupé à faire pipi le long d’un
coin de murs dans la rue du
Moulin-à-vent, à Poitiers.
M. Écho s’est vite rendu
compte que l’urinant était en
fait sous l’escorte de deux
agents qui le conduisaient vers
le tribunal d’instance. M. Écho
comprend qu’un petit pipi au
plein air n’a pas de prix, il
pense aussi que la justice
n’aurait pas refusé ses
commodités à l’impatiente
vessie de ce garçon.
>> … A EU la chance de
grimper jusqu’en haut de
l’échafaudage sur le campanile
de l’hôtel de ville de Poitiers.
Ce qui lui a permis
d’embrasser la vue magnifique
sur la place Leclerc, la rue
Victor-Hugo, la préfecture et…
la verrue encore plus visible
d’en haut qu’est la façade du
Printemps.
>> … A TROUVÉ très
confortable et pratiquable
l’échafaudage en question.
Mme Écho, en talons, n’a eu
aucun mal à grimper les
marches, mais elle se dit que
c’est surtout bien pensé pour
les ouvriers qui montent et
descendent plusieurs fois par
jour les trente-cinq mètres de
haut.
>> … PENSE que l’hiver est
(enfin) sur sa fin comme les
vacances du même nom….
Dans la cour de l’école
maternelle de la Providence à
Poitiers, des ouvriers
s’affairent, depuis hier, à la
réfection de la cour de récré.
On change le sable et les
graviers, il y a comme ça des
signes qui ne trompent pas.
>> … REMARQUE qu’à
trente ans on est déjà trop
vieux pour le marché du
travail. Comme cette jeune
Poitevine, à la recherche d’un
emploi qui a constaté qu’une
candidate plus jeune lui serait
préférée. Elle n’avait pourtant
pas le sentiment d’être
elle-même très âgée. C’est
malheureusement le lot des
quadragénaires et plus encore
des quinquagénaires d’être
rejetés du monde du travail.
>> … A VU des équipes de
France 3 Poitou-Charentes en
repérage au Théâtre
& Auditorium de Poitiers dans
le but peut-être d’installer leur
plateau le soir des élections
régionales. Un décor qui les
changera des habituels salons
de la préfecture.
>> … A RENCONTRÉ
Titeuf. Pas le héros de bande
dessinée à la grande mèche
jaune créé par Zep, mais un
minuscule chien à la queue
noire, qui accompagne les
habitants des Trois-Cités dans
leur atelier de construction
d’un Bonhomme Carnaval.
Christian réagit sur
www.centre-presse.fr, à
l’article paru mardi dans la
rubrique Pour ou Contre, sur
le nombre de gardes à vue.
« Lorsque l’on voit les faits
divers récents, notamment ce
pauvre homme agressé et
torturé chez lui par des
gamines de 14 - 15 et 17 ans, je
pense qu’il faut vraiment être
sévère. Sévère aussi avec les
parents. Quand on lit que le
père de la fille de 15 ans
déclare sans vergogne : « Bah
ma fille n’écoute jamais,
d’ailleurs elle n’est jamais à la
maison, elle préfère être en
bande », on croit rêver devant
tant d’irresponsabilités.
Touche-t-il quand même les
allocations ? Alors il faut bien
que la société se protège. Voir
ce qui se passe dans les lycées
ou dans certains
établissements : la violence est
permanente, les caïds ou
présumés tels s’en donnant à
cœur joie […] : rackets,
bagarres… Et les études dans
tout cela ? […] Pour les trois
filles citées, il n’y a pas de
cadeaux à faire ni de
condescendance à éprouver : à
cet âge on doit savoir ce que
l’on fait. Les envoyer en prison
ne servirait à rien, par contre
les condamner à vingt ans de
mise à disposition dans des
structures humanitaires en
Afrique noire, Haïti, en Inde…,
voilà qui leur apprendrait
certaines valeurs et en tout cas
le respect des autres. Oui la
société doit protéger son bon
peuple, s’en donner les
moyens, n’en déplaise aux
éternels “ bien pensants ” des
quartiers de luxe toujours
prêts à prendre le
contre-pied. »
le chiffre
210.000
… c’est, en euros, le
montant récolté jusqu’ici
par les ONG Entrepreneurs
du monde et Initiative
développement sur le blog
http://www.wix.com/
cachacao/Urgence-Haiti.
Ces deux organisations non
gouvernementales, basées à
Poitiers, œuvrent depuis
une quinzaine d’années en
Haiti et viennent
aujourd’hui en aide aux
rescapés grâce à deux plans
d’actions.
la question
La préfecture vient de
fermer deux boîtes de
nuit à Poitiers. Qu’en
pensez-vous ?
Écrivez à Centre Presse,
1 ter, rue du Moulin-à-Vent
BP 119, 86003 Poitiers cedex.
parlonsen@ centre-presse.fr
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