Cold Case » Le Grêlé, dernier tueur en série en liberté - Sos

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Cold Case » Le Grêlé, dernier tueur en série en liberté - Sos
Sos-enfants - Par Notre action , Il ne subiront plus !!
« Cold Case » Le Grêlé, dernier tueur en série en liberté en France.
Meurtres décès suspects
Publié par: Nounoursaris
Publié le : 28-12-2016
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28/12/2016 :
Affaire du Grêlé : une psy à la rescousse de la crim'
Quinze ans après le meurtre de Cécile Bloch par le Grêlé, la police intègre une profileuse pour
relancer la traque du « serial killer ».
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06/11/2016 :Hier soir , par hasard, je suis « tombée » sur une émission au sujet du Grêlé, sur
la chaîne 23 de la TNT ( replay de NON ELUCIDE qui se trouve dans les commentaires.). Pour
rappel, en fin d'émission, il a été dit que cet homme pouvait encore être retrouvé de nos jours,
sauf, bien entendu, si il est décédé jeune ?
Alors, merci à tous de continuer à diffuser ... ET ESPERONS JUSTICE POUR LES
NOMBREUSES VICTIMES ET LEURS FAMILLES !!!
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ANNONCE : Samedi 9 Janvier à 11h50 Programme Numéro 23
Dossiers criminels - Affaire Le Grêlé : Le tueur au visage grêlé
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27/07/2015 : Plongée dans l'âme noire des tueurs en série
Dangereux psychopathes, meurtriers violents, multirécidivistes... Ils sont parmi nous,
anonymes, souriants, affables. Qui sont-ils réellement ? Pourquoi tuent-ils ? Enquête sur des
tueurs hors normes.
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25/07/2015 :Recherché activement depuis plus de 30 ans par la police française et jamais
identifié, le Grêlé, auteur de trois meurtres et six viols entre 1986 et 1994 à Paris et en
Ile-de-France, ce criminel trahi par son ADN, mais jamais identifié, aurait aussi tué une
lycéenne en Seine-et-Marne, en 1994.
Il inquiète de nouveau la France.( VIDÉO)
http://www.sos-enfants.org/modules/news/article.php?storyid=924
La police a son ADN, connaît son mode opératoire et dispose même d'un portrait-robot. Malgré ces
indices, ce tueur en série implacable, surnommé le Grêlé à cause de son visage marqué par des
cicatrices, n'a toujours pas pu être identifié. Les policiers de la brigade criminelle de Paris, au 36,
quai des Orfèvres, passent tous les jours devant son portrait affiché sur leurs murs.
Depuis vingt-neuf ans, il est leur obsession. L'enquête se poursuit toujours, sept juges d'instruction
se sont déjà penchés sur ce tueur. En vain. Et il se pourrait qu'un nouvel homicide lui soit imputé,
s'ajoutant aux trois meurtres et six viols dont il est déjà soupçonné.
Rapprochement avec le meurtre de Karine Leroy
Ce tueur inconnu est désormais soupçonné d'avoir tué Karine Leroy, 19 ans, disparue le 9 juin 1994
au pied de la cité Beauval à Meaux (Seine-et-Marne) alors qu'elle se rendait au lycée. Son corps
sera découvert le 12 juillet, dans un bois de Montceaux-lès-Meaux. Le rapprochement entre ce
meurtre et le Grêlé a été récemment opéré par la brigade criminelle qui y voit la patte de ce tueur
implacable, dont l'empreinte biologique a été identifiée tardivement sur trois autres homicides et trois
viols, six dossiers parmi les neuf crimes attribués au Grêlé. Actuellement, des expertises ADN,
recherchant entre autre une trace biologique du Grêlé, sont en cours sur les scellés du dossier
Leroy, notamment sur le chemisier et les sous-vêtements de la victime.
Une longue liste de proies
Le Grêlé est suspecté d'avoir déjà tué à trois reprises à Paris. Parmi la liste des victimes que les
policiers lui attribuent :
*Cécile Bloch, 11 ans, mortellement poignardée et violée le 5 mai 1986 à Paris, au troisième
sous-sol de l'immeuble où elle vivait dans le XIXe arrondissement.
*Mais aussi Gilles Politi, 38 ans, mécanicien d'Air France
* Irmgard Mueller, 20 ans, jeune Allemande au pair au sein de cette famille du IVe
arrondissement, tous deux tués le 29 avril 1987.
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Une liste macabre qui compte également cinq autres jeunes filles violées ainsi qu'une
seconde étudiante allemande. Des faits échelonnés entre 1986 et 1994. Ces neuf dossiers, à
l'exception du dossier Leroy, sont actuellement aux mains du juge d'instruction Nathalie
Turquey à Paris.
Le garrot espagnol comme mode opératoire
L'utilisation du logiciel Salvac, qui analyse entre autre les modes opératoires, a été déterminante
pour élaborer un lien entre certains de ces dossiers et celui de Karine Leroy. C'est la méthode de
mise à mort de la lycéenne qui a guidé les enquêteurs sur ce dossier. Un homicide par garrot
espagnol, qui ressemble à celui utilisé pour tuer Gilles Politi et Irmgard Mueller, la fille au pair.
Politi, qui travaillait de nuit à l'aéroport de Roissy comme mécanicien, a été retrouvé nu à son
domicile par son épouse hôtesse d'accueil. Il avait « les poignets et chevilles attachées par des
ceintures volées dans les armoires du couple et tressées en lanières qui passaient par son cou ». Un
tisonnier a servi à resserrer ces liens sur la gorge de Gilles Politi, mort étouffé. La jeune fille au pair,
dont le Grêlé a pu être un amant occasionnel, était, elle, attachée les bras en croix avec une corde
autour du cou au montant d'un lit superposé, la trachée égorgée. Des traces de brûlures de cigarette
étaient présentes sur les deux corps.
Lien torsadé avec un bâton
Quant à Karine Leroy, lorsque son cadavre est retrouvé par les gendarmes en juillet 1994, elle est
allongée sur le dos à l'entrée d'un bois. Elle a « un feuillard (NDLR : une ficelle plastifiée), lacé
autour du cou, torsadé avec un bâton derrière la nuque ». Une technique similaire au garrot
espagnol utilisé pour les autres meurtres. Il y a de surcroît autour de son cou un fil électrique double
avec un noeud coulant. Un paquet de cigarettes dans lequel il en manque une est également
découvert à proximité du corps.
L'éventuelle mise en cause du Grêlé dans le meurtre de Karine Leroy viendrait l'ajouter à sa
longue liste criminelle.
Son dernier méfait connu était l'enlèvement d'Ingrid G., 11 ans, à Mitry-Mory (Seine-et-Marne)
alors qu'elle faisait du vélo. La fillette avait été retrouvée violée et attachée à un radiateur
dans une ferme abandonnée à Saclay (Essonne) le 29 juin 1994.
Les analyses en cours devraient prochainement permettre de savoir si les doutes des enquêteurs
de la brigade criminelle se confirment, doutes partagés par les avocats de la famille Leroy, Me Didier
Seban et Me Corinne Herrmann, qui avaient obtenu début mai la réouverture de ce dossier par le
parquet de Meaux (Seine-et-Marne).
http://www.leparisien.fr/faits-divers ... le-22-07-2015-4963377.php
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Les meurtres et viols non résolus du « Grêlé », un cold case devenu l'obsession de la police
judiciaire parisienne, pourraient connaître un nouveau rebondissement. Selon Le Parisien,
qui révèle l'information, un nouvel homicide pourrait être imputé à cet homme jusqu'ici
introuvable, s'ajoutant aux trois meurtres et six viols dont il est soupçonné.
Ce quatrième meurtre pourrait être celui de Karine Leroy, 19 ans, disparue le 9 juin 1994 de la cité
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Beauval à Meaux (Seine-et-Marne) alors qu'elle se rendait au lycée. Son corps a été découvert un
mois plus tard dans un bois de Montceaux-lès-Meaux. Les avocats de la famille de la jeune femme,
Me Didier Seban et Corinne Herrmann, spécialisés dans les affaires de cold cases, sont parvenus à
faire rouvrir début mai ce dossier par le parquet de Meaux (Seine-et-Marne). Les enquêteurs de la
brigade criminelle ont alors rapproché ce dossier de la série de meurtres et viols non résolus imputés
au « Grêlé ».
L'appel à témoin de l'époque sur TF1
Une possible nouvelle victime
La possible nouvelle victime avérée du serial killer se nomme Karine Leroy, et a été retrouvée avec
un lien « torsadé avec un bâton derrière la nuque », rapporte Le Parisien.
Corinne Hermann et son associé Didier Seban, après avoir exhumé le corps, attendaient les
résultats de l'ADN retrouvé sur cette jeune femme de Meaux, pour faire une comparaison avec
les autres crimes dont« le Grêlé » est soupçonné d'être l'auteur.
« Les scellés, préservés, n'avaient pas été analysés dans cette affaire. Nous avons demandé les
expertises en juillet 2013, en référençant ce dossier aux affaires de meurtre perpétrées dans la
proximité de Meaux. Lorsque le nom du Grêlé est sorti, j'ai trouvé cela étonnant : nous n'avions pas
connaissance, à ce moment-là, des crimes qu'il avait pu commettre dans le secteur. Mais compte
tenu de son mode opératoire, ce ne serait plus étonnant...
L'homme, qui aurait une cinquantaine d'années aujourd'hui, est peut-être mort ou à l'étranger,
mais les policiers «sont persuadés qu'il ne s'est pas arrêté de lui-même», selon Le Parisien.
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RAPPEL :
Affaires non résolues - l'insolvuble meurtre de Karine Leroy - 2009 France 5
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REPORTAGES - Sur Qui a Tué "Cécile Bloch"
Non élucidé
Le 5 mai 1986, la petite Cécile Bloch, 11 ans, est retrouvée morte dans les sous-sols de sa
résidence dans le 19e arrondissement de Paris. Elle a été violée, poignardée et étranglée.
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Les enquêteurs de la Brigade Criminelle de Paris en charge de l'affaire comprennent très vite que le
tueur n'est pas un débutant et qu'il risque de frapper à nouveau. Malgré une description précise de
cet homme faite par de nombreux témoins - il a notamment le visage grêlé - ils n'arrivent pas à
l'arrêter.
Les rapprochements avec d'autres affaires et les avancées de la police scientifique vont permettre
de lui attribuer au moins cinq viols et trois meurtres entre 1986 et 1994. Depuis 1994, plus rien. Plus
aucune piste reliant le "Grêlé" avec un autre crime. 24 ans après son entrée sur la scène judiciaire, le
mystère sur son identité demeure.
C'est sur les traces de ce tueur en série au parcours criminel totalement hors normes que Non
élucidé a décidé de revenir.
L'affaire Cécile Bloch - Sur la piste du grêlé... par 1234angelevil
L'affaire Cécile Bloch - Sur la piste du grêlé... par 1234angelevil
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27/07/2015 : Plongée dans l'âme noire des tueurs en série
Dangereux psychopathes, meurtriers violents, multirécidivistes... Ils sont parmi nous,
anonymes, souriants, affables. Qui sont-ils réellement ? Pourquoi tuent-ils ? Enquête sur des
tueurs hors normes.
Un peu à l'image des ogres des contes de fées, les serial killers sont les monstres des temps
modernes. Ils inspirent nombre de best-sellers et de grosses productions hollywoodiennes. Les
médias les affublent de surnoms, tous plus explicites les uns que les autres : le "boucher", le
"vampire", le "cannibale"... Ils renvoient aux mythes du comte Dracula, pompant l'énergie vitale de
ses victimes, ou du respectable Dr Jekyll, qui se métamorphose en horrible Mr Hyde la nuit, ou
encore du robot tueur, froid et inflexible, incarnation du mal absolu. Des personnages de fiction
comme Hannibal Lecter, dans Le Silence des agneaux, ont contribué à les starifier : l'anthropophage
raffiné compte de très nombreux admirateurs dans le monde entier.
Le public entretient avec ces "héros" de romans noirs une relation ambiguë, révélatrice d'une
fascination pour la transgression des tabous les plus stricts de la société. Dans la réalité aussi, les
tueurs en série intriguent, attirent même : en prison, beaucoup reçoivent un courrier considérable,
des demandes en mariage, ou sont sollicités pour des interviews. Reconnu coupable de l'assassinat
de sept jeunes femmes, Guy Georges, le "tueur de l'Est parisien", s'est déjà fiancé deux fois, depuis
son incarcération, et doit bientôt se marier. Aux Etats-Unis, les serial killers ont même des fan-clubs !
Certains font l'objet de trading cards, ces petites fiches publicitaires glissées dans les boîtes de
céréales consommées par des millions d'adultes et d'enfants au petit déjeuner...
Mais, au-delà de cette tentation équivoque et des clichés mythiques déformants, qui sont vraiment
les tueurs en série ? Quelles sont leurs motivations pour tuer autant de personnes ? Y en a-t-il
davantage aujourd'hui qu'auparavant ? N'assiste-t-on pas à un ancrage sur le Vieux Continent de ce
qu'on pensait n'être qu'une réalité américaine ? Comment les débusquer et les attraper ? Comment
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s'en protéger ?
A l'évidence, Michel Fourniret appartient à cette caste particulière de criminels. En effet,
contrairement au tueur passionnel (le mari jaloux qui poignarde sa femme) ou au tueur de masse (le
forcené qui tire sur tout ce qui bouge), le tueur en série accumule les victimes à intervalles réguliers
dans le temps, sous l'empire d'une sorte de boulimie meurtrière : l'expression serial killer a été
inventée, dans les années 1980, par l'agent spécial du FBI Ronald Ressler, en référence aux séries
télévisées américaines (les serials), dont chaque épisode suscite l'irrépressible envie de regarder le
suivant. En grande majorité de sexe masculin, les tueurs en série agissent généralement en solitaire
et, dans les deux tiers des cas, leurs victimes sont des femmes. Certains s'octroient néanmoins la
complicité de leur épouse ou compagne, dont le rôle consiste à faire du rabattage, à prendre des
photos...
Un bon voisin
La plupart du temps, le serial killer ne choisit pas ses victimes dans son entourage. Il est aussi, très
souvent, bien intégré dans le tissu social, comme le notent Lysia Négrier-Dormont et Ronald
Nossintchouk dans l'étude qu'ils ont consacrée à ce phénomène criminel. C'est, en apparence, un
bon époux, un bon père de famille, un voisin serviable, un partenaire de sport... Parfois même, il
s'investit dans des activités bénévoles. Auteur de dix meurtres connus, exécuté sur la chaise
électrique en 1989, l'Américain Ted Bundy passait ses nuits au standard téléphonique d'une
association caritative de type "SOS Amitié", répondant aux appels de détresse avec une étonnante
sincérité.
On constate qu'une grande partie des tueurs en série ont vécu une enfance difficile : parents
tortionnaires, alcooliques, absents ou négligents... Tristement célèbre, entre autres crimes, pour
avoir poignardé, en 1969, l'actrice américaine Sharon Tate, enceinte, Charles Manson, fils non
désiré d'une prostituée, a sombré très jeune dans l'alcoolisme et la prostitution. La vie des serial
killers se résume souvent à une succession d'échecs. "Plus de la moitié d'entre eux n'ont pas achevé
leur cycle scolaire, observe Stéphane Bourgoin, spécialiste français des tueurs en série, dont
l'ouvrage Serial Killers est une référence internationale. Ils montrent également une grande instabilité
professionnelle. Ils changent constamment de lieu de travail."
Contrairement à ce qu'on croit, ils ne sont pas forcément plus intelligents que la moyenne. Leurs
échecs scolaires en font même des individus généralement peu cultivés. Cas extrême : impliqué
dans une vingtaine de dossiers de meurtre, Francis Heaulme, le "routard du crime" du Pas-de-Calais
(nord de la France), affiche un quotient intellectuel de 65. "S'ils sont normalement intelligents,
beaucoup manifestent, néanmoins, une aptitude remarquable à saisir de manière très fine
l'inconscient de leurs interlocuteurs, repérant facilement leurs failles et leurs attentes, souligne le Dr
Daniel Zagury, chef du centre psychiatrique du Bois de Bondy, près de Paris, et qui a expertisé de
nombreux tueurs en série, dont Guy Georges et Patrice Alègre. Cette faculté explique qu'on
retrouve, chez ces criminels, de nombreux séducteurs, rusés et très manipulateurs."
En revanche, les serial killers sont incapables de sonder leur propre subconscient. Ils ne peuvent
pas expliquer pourquoi ils tuent. "Si je le savais, je ne le ferais pas !" ont avoué plusieurs d'entre eux
au Dr Zagury. Ils n'éprouvent également aucun remords ni le moindre regret. Ils n'ont aucune
censure morale. Cela dit, à l'exception des psychotiques - minoritaires - qui tuent dans un délire
schizophrène, la majorité d'entre eux, de tendance psychopathe, maîtrisent parfaitement leurs
agissements : s'ils pressentent le moindre danger, s'ils craignent d'être repérés, ils peuvent renoncer
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temporairement à leurs crimes. Aussi, sur le plan médico-légal, sont-ils jugés responsables de leurs
actes.
Leurs motivations meurtrières peuvent être diverses. Chez Michel Fourniret, le mobile est a priori
sexuel. Il déclare lui-même rechercher des "jeunes filles gracieuses et vierges", qu'il étrangle ensuite
pour se débarrasser de victimes encombrantes. Fourniret est un tueur "utilitaire", un peu comme
Dutroux. Mais tous les serial killers ne sont pas des pervers sexuels. Certains sont motivés par
l'unique plaisir de tuer et, parfois aussi, de torturer leurs "proies", à l'instar du "BTK strangler" : ce
tueur en série de Wichita (Kansas, Etats-Unis), toujours pas identifié, qui n'avait plus sévi depuis
trente ans et qui vient de refaire parler de lui en envoyant des photos de victimes à un journal de la
région, avoue lui-même, dans des lettres cryptées adressées aux médias, adorer "ligoter, torturer et
tuer" (en anglais : B ind, T orture, K ill).
Orgie narcissique
Fourniret, lui, ne semble pas attiré par cette jouissance meurtrière. Toutefois, en consentant à guider
les enquêteurs autour du château du Sautou et en se permettant de choisir ses interlocuteurs
judiciaires, il révèle une mégalomanie propre aux tueurs en série. "Le moteur essentiel de ces
criminels particuliers est, dans tous les cas, la recherche de la domination, de la toute-puissance,
explique encore le Dr Zagury. En s'investissant du droit de tuer ou de laisser vivre leurs victimes, ils
se posent en démiurge. On peut les comparer à Charlie Chaplin, dans Le Dictateur, qui, dans le
secret de son bureau, tient le monde à bout du bras et joue avec le globe en une sorte d'orgie
narcissique. Cette toute-puissance exprime souvent la transformation en son contraire des
souffrances et des échecs vécus pendant l'enfance. Le tueur n'est plus le pauvre gosse passif,
abusé, écrasé. Il est actif, dominant. C'est lui désormais qui écrase."
On ne devient pas serial killer du jour au lendemain. Dans la plupart des cas, on constate une lente
progression dans la criminalité et la violence. Au départ, ce sont des délinquants ordinaires.
Stéphane Bourgoin relève d'ailleurs qu'en France plus de 9 tueurs en série sur 10 sont déjà connus
des services de police pour des faits de type vol ou agression, avant même de commettre leur
premier assassinat. Par ailleurs, s'ils sont médiatisés à outrance, ils constituent heureusement un
phénomène criminel très marginal. C'est le nombre de leurs victimes qui attire inévitablement
l'attention, un peu comme pour les accidents d'avion. La France compte 46 tueurs en série identifiés,
arrêtés ou jugés depuis 1999. C'est à la fois peu et impressionnant. Ces 46 tueurs ont assassiné à
eux seuls 167 victimes reconnues.
Aucune statistique ne permet de dire s'ils sont plus nombreux aujourd'hui qu'hier. On constate
seulement qu'on en parle de plus en plus, et sans tabou, mais aussi qu'on les détecte plus
facilement qu'avant, les techniques policières actuelles permettant de mieux relier entre elles des
affaires isolées. Longtemps, on a cru - ou voulu croire - que les Etats-Unis avaient l'apanage de cette
criminalité hors du commun. Or, bien que les serial killers y soient légion, on en rencontre dans
beaucoup d'autres pays et c'est l'Afrique du Sud qui bat tous les records. Proportionnellement au
nombre d'habitants, on y recense le plus grand nombre de cas : il ne se passe pas une semaine
sans qu'un tueur en série défraie la chronique de la presse sud-africaine.
Grâce à la mondialisation de l'information, on s'aperçoit qu'aucune partie du monde n'est épargnée
par ces psychopathes meurtriers, que ce soit en Chine, en Iran, en Ukraine, au Nigeria, au Costa
Rica... Chacun a ses monstres, tous plus terrifiants les uns que les autres. Au Pakistan, Javed Iqbal
a été condamné, en 2000, pour le meurtre d'une centaine d'enfants des rues. Soupçonné de 300
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meurtres, l'Equatorien Pedro Lopez Monsalve a été condamné pour le meurtre et le viol de soixante
mineurs dont les corps avaient été retrouvés. Les tueurs en série ont toujours existé. On en trouve
de nombreux exemples, dans l'histoire ancienne ou récente, de Gilles de Rais, alias Barbe-Bleue, au
xve siècle, à Jack l'Eventreur au xixe et Landru, guillotiné en 1922, ou au Dr Petiot dans les années
1940.
Source: http://www.levif.be/
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