RAPPORT DE MISSION
Transcription
RAPPORT DE MISSION
HAUT- COMMISSARIAT RAPPORT DE MISSION RENCONTRE DE MISE EN PLACE DU RESEAU DES MAIRES DES COMMUNES RIVERAINES DU FLEUVE SENEGAL Bakel, les 04 et 05 Mai 2016 Les 04 et 05 mai 2016, sur invitation de ses initiateurs, une délégation du Hautcommissariat de l’OMVS, conduite par son Secrétaire Général, s’est rendue à Bakel (Sénégal) pour participer à la rencontre de mise en place du réseau des Maires des communes riveraines du fleuve Sénégal. Les travaux se sont déroulés dans les locaux de la délégation de la SAED de Bakel. Le Secrétaire Général, Madine BA était accompagné de Monsieur Al hassane CISSOKHO, Agent Administratif à la DAMG et de Monsieur Moustapha SAMB, Chauffeur. Il faut rappeler que l’objectif global de cette rencontre est de relancer la coopération entres collectivités territoriales du bassin du fleuve Sénégal pour raffermir les liens socioculturels, promouvoir des échanges au plan économique, culturel et assurer une gestion durable des ressources partagées dans un esprit de bon voisinage, de solidarité et d’intégration sous régionale. Bakel, le 04 mai 2016 Rencontre des maires du BFS Figure 1 bassin du fleuve Sénégal extrait atlas GRDR Deux thèmes ont été retenus pour les travaux : Thème 1 : Le fleuve Sénégal : histoire, géographie et enjeux Transfrontaliers, Thème 2 : Le réseau des Maires du BFS : une nécessité pour mieux Construire les interdépendances. Ont participé à ses travaux des élus, au nombre de quarante (40), issus de trois pays (Mali, Mauritanie, Sénégal) dont les initiateurs, le Député-maire de Bakel Monsieur Ibrahima Baba Sall , Monsieur Hadrami Wadad maire de Sélibaby et Madame Adjaratou Khalidou Bâ maire de Gouraye. L’ouverture des travaux, initialement prévu à 09 heures à finalement démarré à 11h 22 mn. Le préfet du département, Monsieur Mamadou Mbaye, en assurait la présidence. Il y avait également la présence du président du Conseil Départemental Monsieur Ibrahima Diallo, des maires du Bassin, des délégués de quartiers et de plusieurs conseillers municipaux. Le préfet, après avoir prononcé son mot de bienvenue et manifesté le soutien des autorités administratives, a donné la porale au Député-maire Monsieur Ibrahima Baba Sall qui a son tour, tout en souhaitant la bienvenue à ses hôtes a prié pour un bon déroulement des travaux. C’est à leur suite que, Messieurs Sall Ingénieur Délégué de la SAED et Ka coordinateur du GRDR ont présenté leur structure avant que le président du Conseil Départemental ne souhaite à son tour aux hôtes un bon séjour dans le chef lieu du Département de Bakel. Le Secrétaire Général, avant sa présentation a d’abord exprimé le soutien du Haut-commissaire pour cette initiative, avant de procéder à une présentation large de l’OMVS et ses actions ; ouvrant ainsi une large fenêtre pour les débats qui suivront. Dès après l’ouverture des travaux par le préfet, trois initiatives, dans la dynamique de développement en coopération transfrontalière, ont été présentées par : -Madame Adjaratou Khalidou Bâ, maire de Gouraye (Mauritanie) sur l’intégration des hommes, des territoires et des ressources : Bakel-Gouraye . -Madame Mariame Doucouré du GRDR : présentation et commentaire de l’atlas de la moyenne vallée du fleuve Sénégal réalisé par le GRDR et composé de 16 cartes du BFS. -Madame Marim Maguiraga du GRDR : sur l’exemple de Karakoro. D’autres présentations ont permis aux participants de partager les initiatives de : -GIC du Bosséa par le doyen Monsieur Moussa Demba Sow maire de Kaédi -GIZ (Sénégal-Mali) par monsieur Mamadou Fadé de l’ARD avec insistance sur la coopération transfrontalière. Lors des débats, dix –sept (17) intervenants dont quinze(15 ) maires et deux (2) techniciens ont posé des questions ou apporté des contributions. Les questions ont surtout concerné l’OMVS. Figure 2Le Secrétaire Général de l'OMVS et le Préfet du Département de Bakel Deux groupes ont travaillé sur les thématiques suivantes : -Quelle structuration pour le réseau des maires ? -Quels axes prioritaires de développement pour le réseau ? Un troisième groupe a réfléchi sur la déclaration de Bakel. (cf. annexe) A l’issue des travaux de groupes, les présentations ont été discutées puis approuvées en plénière. Mandat est ensuite donné au bureau mis en place pour faire vivre le réseau jusqu’ à la prochaine assemblée : Le bureau est ainsi composé : Président d’honneur : Moussa Demba SOW Maire de Kaédi -01 Président : Ibrahima Baba SALL (Maire Bakel, Sénégal) - 03 vices présidents un par pays Mali : Souleymane Diallo (Maire Liberté dembaya) Mauritanie : Hajiratou Khalidou Ba (Maire de Gouraye) Guinée : à pourvoir Secrétaire général : Hadrami Wedad (Maire de sélibaby, Mauritanie) et Trois(03) adjoints : Mali : Ibrahima SARR (Maire de Hawa Dembaya) Sénégal : Aboubacry SOW (Maire de Mery) Guinée : à pouvoir Secrétaire chargé des finances : Moussa Fodé Sissoko (Maire Manantali) Trois (03) adjoints Sénégal : Mamadou Coro Siby (Maire Dembancané) Mauritanie : Abdoulaye Moussa BA (Maire Djéol) Guinée : à pourvoir Les commissions thématiques Coopération territoriale et partenariale Environnement-Développement durable Gestion intégrée des ressources en eau Développement économique local Sécurité alimentaire-Nutrition Affaires sociales, genre et droits humains Affaires culturelles, sportives et socio-éducatives Quatre (04) commissaires aux comptes : MALI : Adama Danioko (Maire de Mahina) SENEGAL : Cheikhna Camara (Maire Ballou) Mauritanie : Alioune Ould Ewbek (maire de Tekane) Guinée : à pourvoir Notons que sur les 40 présences, il y avait : 33 maires dont 13 du Sénégal, 11 du Mali et 09 de la Mauritanie dont un ancien ministre 04 adjoints aux maires : 02 du Sénégal et 02 du Mali 02 Secrétaires Généraux de la Mauritanie et 01 Représentant de maire du Sénégal Al hassane CISSOKHO ANNEXE La déclaration de Bakel Mise en place du Réseau des maires des communes riveraines du Fleuve Sénégal Rencontre des maires à Bakel 04 et 05 Mai 2016, Bakel, Sénégal – Déclaration de Bakel Considérant que les territoires riverains du Fleuve Sénégal constituent un continuum géographique et un bassin de vie de par des liens historiques, culturels, sociaux, économiques; Conscients du caractère artificiel de nos frontières héritées de la colonisation ; Souhaitant que ces frontières ne soient plus des barrières mais des passerelles reliant des territoires appartenant à un même bassin de vie et entretenant de fortes relations culturelles, linguistiques et humaines ; Conscients du caractère indéfectible de l’interdépendance de nos territoires de par les multiples dynamiques transfrontalières qui animent notre espace commun de vie, Conscients que le développement des échanges économiques, culturels et sociaux et les flux de populations entre nos territoires frontaliers doivent contribuer à nous rapprocher; Convaincus que le bon voisinage est le gage de la paix, de la sécurité et de la cohésion sociale entre nos Etats et la condition première de l’intégration régionale ; Conscients que la coopération de proximité constitue une stratégie viable permettant de lever les freins juridicoadministratifs tendant à faire de nos territoires des espaces contigus en dépit de nos interdépendances géographiques, économiques, environnementales, sociales et des relations séculaires entre nos peuples ; Conscient de la faible implication des collectivités locales dans la réflexion et la mise en œuvre des politiques d’intégration sous-régionale et régionale, Partant des principes que : La mobilité humaine est un droit fondamental universel, La coopération transfrontalière demeure un moyen efficace d’exercice des compétences des territoires frontaliers confrontés à des enjeux et problématiques de développement partagés, La paix sociale durable passe par la coopération de proximité et le rapprochement des peuples ; La souveraineté des Etats ne doit pas constituer un frein au raffermissement des liens historiques séculaires entre les peuples mais doit contribuer à les renforcer et à les promouvoir ; « L'intégration des peuples » ou « intégration par le bas » encourage et facilite « l'intégration des Etats » ; L’approfondissement de l’intégration entre Etats est une nécessité impérieuse dans un contexte marqué par des défis sécuritaires nouveaux et des enjeux économiques appelant des espaces d’intégration économique forts ; Nos Etats sont signataires de la convention de Niamey portant sur la coopération transfrontalière, Nous, maires des communes riveraines du fleuve Sénégal, réunies à Bakel du 04 au 05 Mai 2016 : Affirmons notre engagement à : Consolider et approfondir les dynamiques d’échanges et de concertation entre les acteurs de cet espace par la mise en place d’un Réseau des Maires du Fleuve Sénégal Co-construire et porter ensemble un plaidoyer politique fort pour une meilleure prise en compte des enjeux de développement des territoires riverains du Fleuve Sénégal et de leurs dynamiques transfrontalières ; Co-porter un plaidoyer auprès des institutions sous-régionales et africaines pour une meilleure implication des collectivités locales dans la définition et la mise en œuvre des stratégies d’intégration, Travailler en rapport avec les Etats et les institutions sous-régionales sur les mécanismes permettant de faciliter la circulation des personnes et des biens au sein de notre espace commun ; Elaborer et mettre en œuvre des actions concrètes d’envergure sous-régionales visant à prendre en charge nos enjeux de développement partagés ; Faire de la coopération transfrontalière un levier essentiel d’exercice de nos compétences et de collaboration pour la prise en charge des enjeux de développement partagés tout en respectant les législations de nos pays et les accords sous-régionaux et internationaux auxquels ils ont souscrit, Apporter une contribution dans l’élaboration des politiques nationales et sous régionales favorisant et soutenant la coopération transfrontalière ; Animer un dialogue multi-acteurs sur les questions transfrontalières à l’échelle des territoires riverains du Fleuve Sénégal (acteurs institutionnels, sociétés civiles, associations de migrants, institutions de recherche…), A travailler avec les différents partenaires techniques et financiers dans la réflexion autour d’un programme d’accompagnement des initiatives transfrontalières dans une optique de consolidation des dynamiques à l’œuvre sur notre espace commun ; A mobiliser les ressources endogènes et à rechercher des financements complémentaires pour la mise en ouevre des actions inscrites dans le plan d’action du Réseau Fait à Bakel, Sénégal, le 05 Mai 2016