holzindustrie schweiz jb13 fr

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holzindustrie schweiz jb13 fr
holzindustrie schweiz
industrie du bois suisse
Rapport annuel 2013
Rapport annuel 2013
© Industrie du bois Suisse
Mottastrasse 9, 3005 Berne
Tél. 031 350 89 89, Fax 031 350 89 88
www.holz-bois.ch, [email protected]
Texte / Rédaction: Hansruedi Streiff, Berne
Traduction: Marie-Claire Juan
Illustrations: Bruno Fauser, Berne
Coordination: Vera Meyer, Berne
Mise en page et impression: www.jordibelp.ch
Sommaire
La pénurie de grumes: une contrainte de plus
3
1. Environnement économique
1.1 Conjoncture mondiale
1.2 Economie suisse
6
6
6
2. Marchés internationaux du bois
2.1 Evaluation du marché du bois
2.2 Industrie de la scierie: problèmes non résolus
2.3 Notes de l’industrie du bois
2.4 Notes de l’industrie du papier et des produits
dérivés du bois
2.5 Réaménagement forestier, changement
climatique
8
8
11
22
3. Marchés suisses du bois
3.1 Commission du marché du bois
3.2 Récolte de bois
3.3 Marché des feuillus
3.4 Production de sciages
3.5 Des nouvelles des entreprises
3.6 Marché des produits connexes
3.7 Energie du bois
28
28
28
30
32
32
34
34
4. Représentation des intérêts
4.1 Franc fort et bois suisse
4.2 Economie, commerce
4.3 Politique forestière
4.4 Certification de la durabilité
4.5 Energie, environnement, trafic
4.6 Projet de puits de CO2 bois
4.7 Programmes, organisations faîtières
et fédérales
36
36
36
37
40
42
42
24
27
44
5. Prestations
5.1 Economie d‘entreprise
5.2 Electricité: économiser et produire
5.3 Formation professionnelle initiale
5.4 Perfectionnement
5.5 Technique, normalisation
5.6 Certification
5.7 Information, PR
5.8 Convention collective de travail
5.9 Sécurité au travail, SUVA
46
46
47
49
49
51
52
53
53
53
6. Organes et organisation
6.1 Organes
6.2 Groupes régionaux, membres
6.3 Cotisations des membres et Fonds du bois
6.4 Administration centrale
55
55
56
56
57
7. Groupes spécialisés et administration
Task Force
7.1 Groupe spécialisé des imprégnateurs
7.2 Groupe spécialisé des fabricants de clôtures
7.3 Groupe spécialisé bois d’industrie
7.4 Administration Task Force Forêt+Bois+Energie
59
59
59
59
60
Annexe
A1 Production d‘électricité
A2 Evolution du prix des grumes,
sciages et produits connexes
A3 Interventions politiques
A4 Diplômés formation professionnelle initiale
et perfectionnement
A5 Au service de l‘IBS
61
61
62
65
70
71
1
2
La pénurie de grumes: une contrainte de plus
La situation monétaire préjudiciable liée à la surévaluation du franc ne s’est pas améliorée dans l’année:
Les importations sont favorisées, les exportations
pénalisées. L’effervescence constante de l’activité de
construction avec une part de bois en augmentation
génère une forte demande, qui à son tour requiert un
bon approvisionnement en bois.
Les marges des scieries, de l‘industrie des produits dérivés du bois et de l’industrie du papier ont été érodées
par le franc fort. Un peu de pression a été répercutée
sur les propriétaires forestiers et certains d’entre eux
ont fait preuve de compréhension en maintenant la récolte du bois à un niveau constant, mais d’autres ont
aussi freiné la récolte, surtout dans la forêt privée.
30 ans de marasme dans la récolte du bois
En 2012, la récolte de grumes résineuses a atteint un
point bas que l’on n’avait plus connu depuis 30 ans.
Le principal assortiment a reculé de 12,7 % à 2,241
mio m3 par rapport à 2011. Là-dessus s’est installée la
tendance négative qui s’est poursuivie au cours de ces
dernières années. Le débitage de grumes résineuses
est lui-aussi en recul et met en évidence la situation
de crise générée par le cours du change. Malheureusement, il a fallu réduire le débitage ici et là à fin 2012
en raison de la pénurie de grumes – même si un bon
demi-million de mètres cubes est parti à l’exportation
(tableau). La Suisse a d’une part une longue frontière où
des échanges commerciaux régionaux se pratiquent de
part et d‘autre, d’autre part, il y a peu de demande dans
notre pays pour les gros diamètres de moindre qualité. Malgré tout, l’importation de plus petits diamètres
a de nouveau un peu augmenté. La récolte de bois doit
apparemment toujours se situer environ 500 000 m3
au-dessus des besoins de l’industrie suisse de la scierie
pour que cette dernière soit bien approvisionnée. (Pour
sa part, l’industrie de la scierie doit d’ailleurs aussi exporter environ 200 000 m3/an de sciages qui ne peuvent
pas être écoulés dans notre pays).
Récolte grumes résineuses2
Export grumes ép/sa3
Import grumes ép/sa
Consommation,
mathématique
2011
2,568
0,587
0,040
2,021
2012
2,241
0,537
0,042
1,746
20131
2,096?
0,494
0,048
1,650?
D’un point de vue mathématique, la consommation ne
s’écarte pas essentiellement du débitage effectif: le relevé exhaustif de toutes les entreprises a donné 1,769
mio m3 de débitage de grumes résineuses pour 2012.
Briser le cercle vicieux
Il est urgent et nécessaire d’augmenter la récolte de
bois non seulement pour l’approvisionnement des scieries et la défense des parts de marché, mais aussi pour
maintenir les capacités de récolte du bois. Le recul de
l’exploitation de ces dernières années a eu pour effet de
réduire notablement le personnel et les machines, surtout chez les entrepreneurs forestiers. Il est à craindre
que la tendance constatée avant 2008 dans le sens
d’une utilisation croissante d’entrepreneurs forestiers
au cours des 3 ou 4 années précédentes ne se poursuive pas: si la récolte de bois diminue, les entreprises
forestières auront tendance à faire davantage de travaux elles-mêmes – même des coupes qui exigent un
équipement spécial et de l’expérience. Ainsi, les frais
de récolte du bois augmentent dans l’exploitation forestière, alors que les entrepreneurs forestiers avec un
faible taux d’occupation doivent lutter et pour finir, sont
obligés d’adapter leur personnel et leur équipement en
machines.
Améliorer l’accès, soutenir la récolte
L’industrie de transformation du bois brut, regroupée
au sein de la Task Force Forêt + Bois + Energie (TF FBE),
réagit à l’évolution préoccupante de la récolte de bois
en posant des exigences dont le but est de faciliter l’accès et la récolte sur les terrains en forte pente riches
en résineux: La Confédération doit (à nouveau) subventionner la desserte forestière également en dehors
de la forêt de protection et ainsi, prendre en charge
l’infrastructure forestière dans la même mesure que
l’infrastructure agricole. En outre, la récolte de bois à
l’aide de treuils doit être soutenue par des subventions
directes: ces mesures testées dans certains cantons
aident immédiatement les propriétaires forestiers et
amènent du bois sur le marché.
En plus des avantages immédiats, les transformateurs
de bois voient aussi un contenu symbolique dans ces
mesures: La Confédération est-elle tout de même prête
à investir dans la fonction d’exploitation du bois de la
forêt, alors que d’un autre côté, elle accentue la protection de la nature par la stratégie biodiversité?
Récolte estimée; commerce extérieur extrapolé sur la base des chiffres de
janvier à juillet.
2
Statistique de la récolte de bois 2012
3
Statistique du commerce extérieur OFS
1
3
La pénurie de grumes: une contrainte de plus
Ou: La Confédération va-t-elle appliquer sur
le terrain son objectif de mieux utiliser le potentiel d’exploitation en prenant aussi des
décisions adéquates?
Comment aller chercher les propriétaires forestiers?
On a aussi besoin du soutien de la Confédération pour motiver les propriétaires forestiers.
La plupart ne sont pas dépendants des revenus de la forêt et ils réagissent diversement
de façon peu prévisible aux stimulations de
prix – comme l’attestent les courbes de l’indice des prix et de la récolte, qui n’évoluent
pas toujours en parallèle: même la hausse de
prix en 2006 et l’implantation d’une scierie
en 2007 (Stallinger Domat/Ems) n’ont eu que
peu d’effet sur l’évolution de la récolte.
Grumes résineuses:
évolution de l’indice de prix et de récolte
Indice prix
Indice récolte
Pourquoi ne pas essayer de profiler les propriétaires forestiers en tant que fournisseurs
de la matière première la plus écologique?
Donner une image positive de chaque propriétaire forestier qui récolte du bois et fournit ainsi une précieuse contribution pour
atteindre les objectifs de la politique climatique. Souligner que le propriétaire forestier
joue un rôle clé dans les efforts réalisés en
vue de la société à 2000 Watt? Cela doit toutefois venir du côté du gouvernement, pas du
côté de l’industrie du bois.
Indice de prix: indice officiel des prix des producteurs de bois
résineux, période septembre-décembre; Office fédéral de la
statistique
Indice de récolte: indice (2 mio m3 = 100) tiré de la statistique
de la récolte du bois (OFS)
4
4
La pénurie de grumes: une contrainte de plus
Davantage de fitness pour une forêt mieux préparée
Il est certainement aussi important de tenir compte
des craintes des propriétaires forestiers concernant
le changement climatique et le choix des essences
d’arbres et de les informer de façon informelle sur les
nouvelles possibilités. Les propriétaires seront aussi heureux d’apprendre que dans les endroits délicats pour les épicéas en basse altitude, on peut aussi
implanter du sapin douglas ou du mélèze – et pas seulement des bois feuillus difficiles à écouler. Il est également
important de faire passer le message qu’une forêt bien
exploitée est aussi mieux préparée à n’importe quel changement et événement qu’une forêt laissée à l’abandon.
Le Dr. Jens Borchers a récemment donné de l’inspiration
dans le cadre de la Foire forestière de Lucerne en présentant son modèle de production « épicéa climatique »,
qui tient compte des risques bien connus (vent) et des
risques prévisibles (sécheresse) liés au changement climatique – avec des d’arbres plus courts, des temps de
révolution de 60 à 80 ans et des soins plus cohérents.
Le hêtre, un enfant à problèmes
Les problèmes d’écoulement, resp. le manque de marchés pour le hêtre sont un fardeau pour l’économie de la
forêt et du bois. Cela retient les propriétaires forestiers
de pratiquer des soins dans les peuplements de feuillus
et la forêt mélangée, et cela frustre les transformateurs
de feuillus, car même avec des grumes à bas prix, ils ne
peuvent toutefois pas faire apparaître de nouvelles utilisations comme par magie. C’est pourquoi il faut stopper
toute promotion supplémentaire du hêtre – il y a déjà
assez de problèmes de valorisation. Et bien-sûr, il faut
aussi aplanir le terrain pour d’éventuelles nouvelles utilisations du bois. Sur quoi faut-il miser? La Confédération
veut continuer à investir dans les applications liées au
bâtiment, même si jusqu’à présent, le marché n’a pas réagi à part quelques rares exemples « toutes les quelques
années ». La branche voit plutôt une accentuation des
utilisations classiques pour les sols, les revêtements, les
tables, les chaises et les traverses de chemin de fer – accentuation appuyée par la Confédération et les cantons
en tant que consommateurs et maîtres de l’ouvrage pour
ce genre de produits. En outre, il est important de rechercher de nouvelles possibilités de valorisation chimique.
Des perspectives réellement brillantes
Les architectes ont découvert le bois en tant que matière
première – pour les jardins d’enfants, les maisons plurifamiliales, les halles, la construction de logements sociaux et les hôpitaux. Les ingénieurs du bois, le paysage
normatif changeant et les constructeurs en bois rendent
possible la réalisation de ce genre de projets. Il reste encore à jeter des ponts jusqu’aux services forestiers et aux
propriétaires forestiers. L’écologie en forêt et l’écologie du
bâtiment/énergie sont toujours deux mondes séparés.
Le premier fonctionne malheureusement (toujours) en
renonçant aux profits, le deuxième veut toujours plus de
bois. Les écologistes de la forêt doivent encore découvrir
le rôle qui consiste à approvisionner la société en bois inégalable, les écologistes du bâtiment doivent encourager
les gens de la forêt en leur disant « nous avons besoin de
ton bois, pas de n’importe quoi venant de n’importe où ».
où »
5
1. Environnement économique
1.1 Conjoncture mondiale
Secrétariat d’Etat à l’économie SECO, Tendances conjoncturelles
printemps 2014, mars 2014, p. 2
La conjoncture internationale semble reprendre progressivement un rythme plus soutenu, même si le tableau reste bien contrasté. L’évolution positive enregistrée au 2e semestre 2013 se poursuit au printemps
2014, dans beaucoup de pays industrialisés.
Aux Etats-Unis, en particulier, la dynamique conjoncturelle continue d’élargir son assise. Forte d’une demande plus soutenue côté consommation privée et
investissements et de l’atténuation des effets de frein
de la politique budgétaire, l’économie américaine devrait afficher une croissance vigoureuse en 2014 et en
2015. Concernant la zone euro, on ne peut pas encore
parler de reprise robuste, mais les indicateurs de court
terme se sont améliorés depuis quelques trimestres,
attestant un début de reprise. La profonde récession
semble ainsi en phase d’être surmontée même dans
les pays périphériques durement touchés par la crise
de la dette souveraine. Dans certains pays toutefois, il
faudra attendre encore des années, avant que les fortes
sous-utilisations des capacités de production soient résorbées et que le chômage recommence substantiellement à baisser. L’évolution de la conjoncture dans de
nombreux pays émergents est moins régulière, avec des
marchés financiers sous pression et des perspectives de
croissance pour l’instant mitigées.
Croissance économique: prévisions en % PIB
UBS outlook Suisse 2ème trimestre 2014
USA
Japon
Chine
Espace Euro
Allemagne
France
Italie
Suisse
2010
2.5
4.7
10.4
1.9
3.9
1.6
1.7
3.0
2011
1.8
-0.6
9.3
1.6
3.4
2.0
0.6
1.8
2012P
2.8
1.4
7.7
-0.6
0.9
0.0
-2.6
1.0
2013
1.9
1.7
7.7
-0.4
0.5
0.2
-1.8
2.0
2014P
3.0
1.5
7.5
1.1
1.8
0.9
0.3
2.1
2015P
3.2
1.2
7.0
1.5
1.9
1.5
0.7
2.4
1.2 Economie suisse
Secrétariat d’Etat à l’économie SECO, Tendances conjoncturelles
printemps 2014, mars 2014, p. 2
Sur l’ensemble de 2013, l’économie suisse a affiché une
croissance enviable par rapport au reste de l’Europe,
de l’ordre de 2 % (…). On observait encore fin 2013 une
certaine dichotomie entre une économie intérieure
6
dynamique (construction, plusieurs domaines des services) et des secteurs exportateurs à la peine (l’industrie
notamment, mais aussi les services financiers). La multiplication des impulsions positives en provenance des
Etats-Unis et de l’UE devrait permettre d’attendre une
évolution plus positive des exportations, ce que confirment notamment les enquêtes réalisées dans l’industrie d’exportation.
(…) Après un solide 2 % de croissance atteint en 2013,
le Groupe d’experts table sur une accélération de l’expansion du PIB à 2,2 % en 2014 et à 2,7 % en 2015. Dans
le sillage d’une conjoncture mondiale qui progressivement s’éclaircit, le commerce extérieur devrait, après
quelques années plutôt moroses, recommencer à livrer
des impulsions positives à la conjoncture en Suisse, en
plus des impulsions livrées par la demande intérieure,
qui devrait rester relativement robuste.
Sur le marché du travail, l’horizon s’éclaircit de plus en
plus. La légère hausse du chômage a marqué le pas, et le
chômage a très légèrement reflué durant les deux premiers mois de 2014. (…) Compte tenu des perspectives
conjoncturelles positives, la reprise devrait se poursuivre sur le marché du travail en Suisse, d’où un recul
prévu du taux de chômage de 3,2 % en 2013 à 3,1 % en
2014 et à 2,8 % en 2015.
Risques
Secrétariat d’Etat à l’économie SECO, mars 2013, p. 37
Ces dernières années, les risques pesant sur le développement de l’économie suisse émanaient principalement de la fragilité de la conjoncture mondiale. A la
suite de l’acceptation de l’initiative sur l’immigration
de masse, les incertitudes concernant nos relations futures avec l’UE sont venues sur le devant de la scène.
Pour l’heure, on ne sait pas encore dans quelle mesure
la nouvelle situation compliquera les choses pour les
entreprises voulant recruter de la main-d’oeuvre étrangère. D’autre part, la forme à donner à la voie bilatérale
entre la Suisse et l’UE est en suspens. (…)
Différents risques liés à l’économie mondiale doivent
également être considérés, à commencer par les tensions, non négligeables, qui continuent de régner dans
la zone euro (endettement encore élevé, chômage élevé, instituts financiers affaiblis), qui pourraient créer
des conditions défavorables, si la crise de la dette devait
se ranimer et l’incertitude réapparaître sur les marchés
financiers. (…)
Finalement, le conflit actuel entre la Russie et l’Ukraine
constitue un facteur de risques difficile à évaluer, sur-
Environnement économique
tout si les choses dégénèrent, et qui pourrait perturber
l’approvisionnement international en énergie. D’autre
part, il faut aussi mentionner que par rapport à ces dernières années, la conjoncture mondiale semble en fin
de compte s’être tout de même raffermie et offre finalement un potentiel de demande extérieure plus élevé
que prévu dans certains secteurs et pays.
avant 2016. Par conséquent, l’EURCHF va se maintenir
encore relativement longtemps dans la fourchette très
étroite de 1,20 à 1,25 et faire ainsi de l’USDCHF un reflet
de l’EURUSD.
Cours des devises, moyenne annuelle
Chiffres BNS; lignes dès 2013 UBS Outlook
*) parité du pouvoir d’achat
Le franc toujours trop fort
UBS Outlook Suisse 2ème trimestre 2014, Constantin Bolz
Vu que le franc est surévalué depuis la crise financière et
l’est resté même après l’introduction du cours minimal
de 1,20 EURCHF, il est possible de le dévaluer en direction du cours paritaire actuel d’environ 1,30. Provisoirement, nous considérons cependant ces mouvements
plutôt comme des écarts temporaires par rapport à la
fourchette de négoce actuelle, située entre 1,20 et 1,25.
Pour rendre le franc moins intéressant à long terme et
amener l’EURCHF à 1,30 voire au-delà, il faudrait rétablir la différence de taux qui existait jadis entre la Suisse
et la zone euro. Celle-ci réapparaîtra seulement si la
Banque centrale européenne (BCE) relève son taux directeur; or, c’est un scénario que nous ne prévoyons pas
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014 P
PPA*
EUR 1.1.5210
1.5437
1.5481
1.5729
1.6427
1.5867
1.5101
1.3805
1.2336
1.2053
1.23
1.23
1.30
USD 1.1.3453
1.2419
1.2458
1.2530
1.1999
1.0830
1.0852
1.0416
0.8873
0.9379
0.89
0.98
1.00
7
2. Marchés internationaux du bois
2.1 Evaluation du marché du bois
Supercycle possible dans 3 ans?
Selon timber online, lors de la 3ème conférence des
grumes et des sciages « Wood Markets » qui s’est déroulée le 8 mai 2014 à Vancouver/CA, on a discuté de la
possibilité d’un supercycle.
Supercycle – réalité ou non? Le consensus a été clairement
« oui » parmi les participants à la conférence qui étaient
plus de 300, de toute la filière de valeur ajoutée du bois.
Après des années de fléchissement des marchés du
bois, les entrepreneurs sont de nouveau optimistes avec
prudence. Le supercycle (en français: supercycle), c’està-dire un pic simultané de la demande de Chine et des
USA, n’arrivera toutefois pas avant 2 ou 3 ans. Au vu des
goulots d’étranglement dans la filière de livraison, les
risques sont encore bien plus notables que les chances
de demande excédentaire.
Selon Russ Taylor, Président du Wood Markets, ce qui
différencie un supercycle d’une reprise normale du marché dans la branche du bois, serait la rencontre d’un approvisionnement en bois globalement en stagnation (ou
même à la baisse) et d’une demande globale en produits
du bois à un niveau record.
Les experts pensent que les prix des sciages résineux
pourraient atteindre un nouveau record de tous les
temps dès 2015.
Comme le rapporte Sampsa Auvinen, CEO de Norvik
Timber Industries, 45 % de tous les sciages résineux sont
produits en Europe. Après plusieurs années de marasme
économique, la demande en bois comprimée qui en résulte, des prix bas ainsi qu’une offre en grumes limitée
et à des prix élevés, toujours plus de transformateurs
de bois se voient obligés d’importer des grumes. Pour
les Européens, les marchés du Nord de l’Afrique et du
Proche et Moyen Orient prennent toujours plus d’importance. Après des expériences douloureuses en 2006 et
2007, les Européens font encore preuve de retenue pour
retourner sur le marché US.
Russie: au vu des frais de récolte élevés et d’un accès toujours difficile aux réserves de bois en raison du
manque d’infrastructures, les investisseurs étrangers se
retirent même plutôt du pays.
Curieusement, un recul des investissements étrangers
est souvent compensé par les banques d’Etat russes.
Alors que les exportations de grumes diminuent, les livraisons de sciages croissent sans cesse – surtout vers
la Chine, en Iran, en Syrie et en Egypte, mais aussi dans
les Etats de la CEI, où la Russie détient quasiment le
8
monopole de l’accès aux transports ferroviaires indispensables sur place.
L’analyste du marché Murray Hall a décrit de quelle manière l’invasion du bostryche en Colombie-Britannique
pourrait forcer des scieurs de résineux situés très loin
à fermer leurs usines. L’industrie de la cellulose et des
pellets sur la côte pacifique du CA ne tarderait alors pas
à ressentir le manque de matière première.
Tout le monde était d’accord sur deux points à la conférence de Vancouver: le rôle décisif de la disponibilité
des grumes pour une reprise globale du marché et la
haute probabilité d’un supercycle, qui sera porté par
une hausse de la demande en bois. Il subsiste toutefois
aussi des risques:
• La demande de Chine en bois toujours stable ou à la
hausse
• La suite de la reprise sur le marché immobilier aux
USA, qui dépend fortement de l’évolution future du
marché du travail
• Des goulots d’étranglement dans l’approvisionnement
en bois
• Des prix du bois à la hausse (passage à des essences
de bois moins chères – ou substitution par d’autres
matériaux de construction).
OES 4.6.13 à Vienne: production de sciages résineux
en légère baisse
Selon les prévisions de l’Organisation Européenne des
Scieries OES, la production de sciages résineux diminuera seulement de 1,1 % dans les pays membres en
2013. Après un recul des chiffres de production de 4,5 %
à 75,7 mio m3 l’an dernier, on s’attend à une production de seulement 74,9 mio de m3 de sciages résineux
en 2013. Au vu de la situation de l’approvisionnement
en grumes difficile dans différents pays producteurs, le
recul de la production prévu pour 2013 paraît comparativement modéré. Côté demande, cette année, les Etats
membres de l’OES s’attendent aussi à un nouveau recul
de -2,2 % à environ 60,25 mio m3, ce qui est plus que le
recul côté production.
Rencontre des quatre pays le 7.9.13 en Alsace
Les scieurs du Bade-Wurtemberg, du Vorarlberg,
d’Alsace et de Suisse se sont rencontrés dans le moulin
historique La Wantzenau, au nord de Strasbourg. Extrait
de leur communiqué :
Pour Wilhelm Schilling, président de l’industrie des
scieries du Bade-Wurtemberg, le développement du
régionalisme représente une mégatendance. La réponse de son association à ce défi: « du bois d’ici » – un
Marchés internationaux du bois
Le boom que connaît le Japon est positif. « Tous les pays
exportateurs en ont profité, mais surtout l’AUT, la Roumanie et la Scandinavie », se réjouit Kulterer.
« Au Canada, le bois bostryché a été presque entièrement consommé, mais on n’a malgré tout pas encore
réduit l’abattage », a remarqué Torgersen, Président
des commerçants de bois autrichiens avec étonnement.
Son explication: « Avec la Chine et les USA, ce sont les
deux principaux marchés canadiens qui sont en plein essor. Le marché US présente une hausse des démarrages
de constructions de maisons ». Cette année sera l’année
où les débuts de chantiers de construction aux USA vont
rejoindre le niveau européen. Ces prochaines années,
les USA vont continuer à croître alors que l’Europe va
connaître des chiffres plutôt à la baisse dans la construction. Les USA vont donc dépasser l’Europe concernant
les besoins. En 2011, la relation était de 81 mio m3 en EU
et de 76 mio m3 aux USA. En 2014, on ne comptera plus
que 72 mio m3 en EU, mais 83 mio m3 aux USA.
label d’origine approprié pour les sciages et les produits
transformés qui en sont issus.
Schilling est inquiet de la valeur du secteur des scieries.
Avec un chiffre d’affaires annuel de 2,3 milliards d’euros,
sa cotation ne dépasse pas celle des baraques à kebab.
De ce fait, les exigences de la protection de l’environnement recueillent souvent une plus grande attention de
la part des politiques. Comme mots clé, il cite: l’appel
pour un arrêt d’exploitation de zones forestières, la tentation en faveur de parcs naturels et la transformation
de la forêt en faveur des feuillus. (…)
Softwood Conference: un optimisme prudent
L’International Softwood-Conference (ISC) s’est déroulée à mi-octobre 2013 à Edinburgh. Extrait du rapport
paru dans Timber-online.
« L’an dernier on n’a fait que se plaindre. Cette année, il
y a de nouveau pour la 1ère fois un certain optimisme »,
cela résume bien l’ambiance selon Christoph Kulterer,
Kulterer
Président des scieurs autrichiens. G-B et DE sont les
deux bouées de sauvetage européennes qui ont besoin
de beaucoup de sciages résineux.
On est pessimiste quant à l’évolution en Italie pour l’année courante: de 4,9 mio m3 en 2012, les besoins en
sciages résineux devraient reculer à seulement 4,34 mio
m3. En 2014, les besoins devraient toutefois à nouveau
remonter à 4,6 mio m3.
Kulterer: « Les USA et l’EU totalisent chacun à peine 1 mio
d’unités de logement construites par année, le Japon se
situe juste au-dessous. Mais en Chine
Chine, on parle de besoins
jusqu’à 20 mio d’unités par an. « L’an dernier, la Chine a
importé 14 mio m3, dont seuls 500 000 m3 venaient d’EU.
D’un point de vue démographique, les besoins des pays
du Levant devraient aussi être attractifs ces prochaines
années. Devraient… s’il n’y avait pas les incertitudes
politiques. Si le calme revenait dans un pays et que l’économie pouvait se développer, les besoins atteindraient
rapidement des sommets. C’est ce qui est récemment
arrivé au Maroc.
Kulterer pense que le prix global des sciages résineux
va atteindre un niveau historiquement élevé. « Cela ne
servira toutefois à rien, si les prix des grumes en Europe centrale s’en sont complètement détachés. Nous
sommes en concurrence avec des producteurs des USA,
de Russie ou du Canada et ils payent nettement moins
pour la matière première. »
Perspectives internationales pour 2014
L’avis de Gerald Schweighofer dans l’interview avec timber-online.
2014 semblable à 2013
Malgré le relèvement de la TVA au Japon à partir d’avril,
la demande de produits en bois devrait rester élevée en
2014. A moyen terme, la production intérieure japonaise
devrait encore augmenter. Ainsi, Meiken a construit, en
2013, la première maison en CLT [bois lamellé-croisé] japonais. Le groupe de scieries Chugoku exploite déjà deux
9
Marchés internationaux du bois
scieries de Douglas avec une capacité de production de
plus de 2 mio de m3 et va construire deux ou trois scieries
supplémentaires pour les essences japonaises.
L’appétit chinois pour le bois reste malgré tout élevé à
moyen terme, estime Schweighofer. Les grumes arrivent
dans les ports chinois à des prix oscillant entre 150 et 160
USD/m3. « Les grumes sont achetées là où cela est économiquement intéressant. L’année dernière, la Chine a acheté 700 000 m3 à l’Ukraine », relève encore Schweighofer.
En 2013, la Nouvelle-Zélande était le principal fournisseur
(env. 11 mio de m3), suivi par la Russie (10 mio de m3).
La côte ouest du Canada a également développé ses exportations de grumes vers la Chine. Une autre tendance
est constituée par la construction de sites de production
dans l’est de la Russie par des scieries chinoises. Près de
60 % de l’exportation de sciages de la Russie vers la Chine
proviennent déjà de telles sites.
Schweighofer est convaincu que la demande intérieure
chinoise va augmenter. « Habiter dans du bois est attrayant. Cela peut être un revêtement mural en lambris,
des meubles en bois ou du bois pour le jardin. Mais la
Chine n’est pas un pays de bricoleurs – les produits doit-yourself ne sont pas demandés. »
Les prix des sciages en Chine dépendent principalement
des prix des sciages aux Etats-Unis. « Si les prix augmentent aux Etats-Unis, les Chinois achètent simplement davantage de grumes. »
10
Même en cas de boom du marché étasunien, Schweighofer estime qu’il vendra davantage de produits transformés en Roumanie vers la Chine que vers les Etats-Unis:
« Le transport entre la Roumanie et l’Autriche nous coûte
autant que jusqu’à Shanghai ». L’Allemagne possède des
avantages logistiques en direction des Etats-Unis, l’Autriche est située à mi-chemin entre les Etats-Unis et la
Chine.
Quant aux attentes relatives à la future demande des
Etats-Unis, Schweighofer les juge « trop optimistes ».Son
Etats-Unis
argumentation: « Le boom de la construction concerne
principalement les maisons de plusieurs étages. Les
quantités de bois nécessaires pour cela sont moindres
que pour les maisons unifamiliales ». Le recul des capacités de production dans l’Ouest du Canada ne serait pas
non plus aussi important. En outre, il existe encore un
grand potentiel de grumes dans le sud-est des Etats-Unis.
Alors que quelques autres pays d’Asie orientale présentent une demande de bois en augmentation,
Schweighofer continue de considérer l’Inde comme un
marché peu porteur.
Les sciages livrés par Schweighofer dans les pays du Levant sont de plus grande valeur que ceux demandés en
Chine. Selon Schweighofer, les ventes seraient stables
dans la région. Indépendamment de cela, des variations
importantes peuvent se manifester d’un pays à l’autre,
pour des raisons politiques.
Marchés internationaux du bois
Pour l’Europe
l’Europe, Schweighofer n’attend « pas de grands
changements » pour 2014. Il pourra y avoir des améliorations ici ou là, mais il n’y aura pas de percée importante. « Les prix des grumes augmentent dans le monde
entier. J’estime que les prix continueront également
d’augmenter en Europe. Pour le client final, cela n’aura finalement aucune importance. Même avec des prix
nettement plus élevés, je ne vois pas de risque de substitution. Ce n’est là qu’une rumeur. Lorsque les prix de
l’acier étaient deux fois plus élevés, on n’a pas construit
davantage en bois. L’inverse sera vrai aussi. » Les temps
particulièrement durs pour les scieurs d’Europe centrale
sont tragiques notamment en raison du capital propre
traditionnellement très modeste de ces derniers. Selon
Schweighofer, la part du capital propre devrait être d’au
moins 35 %.
Schweighofer n’ose pas se prononcer sur l’évolution des
prix des sous-produits du bois. Plusieurs points d’interrogation affectent, selon lui, la valorisation thermique:
« Les prix excessifs, par exemple pour les pellets en Allemagne, ne sont pas corrects. L’évolution des flux des
marchés mondiaux peut entraîner des changements extrêmement rapides. D’une manière générale, le secteur
européen de l’énergie est complètement chaotique, et la
politique a failli. Les régimes de promotion sont totalement excessifs. Il y aura de nombreuses corrections douloureuses dans le secteur européen de la biomasse. »
2.2 Industrie de la scierie:
problèmes non résolus
2.2.1 Il y a eu un âge d’or…
Extrait de la conférence de Gerd Ebner (Holzkurier) le 11.4.14 à
Vienne au Symposium du bois collé
Tout avait si bien commencé: de 1990 à 2007, une sorte
« d’âge d’or » a régné pour de nombreuses entreprises
de toutes tailles en Europe centrale. 1990 a été choisi
car à l’époque, l’ouragan Wiebke a symolisé une chose:
de la matière première en suffisance. A cela sont venues
s’ajouter des possibilités d’importations de grumes en
provenance de pays qui ont plus tard également développé des industries du bois fortes. L’âge d’or signifiait
en outre aussi:
• Suffisamment de possibilités de vente pour de bons
revenus
• Des possibilités de financement optimales
Ces 17 années ont aussi été marquées par d’énormes
progrès technologiques (technique d’usinage de profils,
haute fréquence, technique de collage, aboutage, …).
Toutes les nouvelles installations étaient bien plus performantes que les anciennes. En outre, l’optimisation a
permis de faire augmenter les productions existantes
de quelques pourcents chaque année. Cela s’est résumé
par d’énormes capacités.
11
Marchés internationaux du bois
Des performances de pionniers
Le flair entrepreneurial a aidé les industries du bois
d’Europe centrale à profiter de ces circonstances favorables. On peut citer en exemple:
• L’ouverture du marché japonais par l’industrie du bois
Schweighofer
• La préparation du marché US par l’industrie du bois
Schweighofer et le groupe Klausner
• Le succès de l’exportation de BLC par l’industrie du
bois Mosser en Italie
• Le début de la production industrielle de bois massif
contrecollé BMC par KLH à Katsch/Mur
Il y avait deux tailles d’entreprises qui prospéraient dans
cet environnement: les petites entreprises flexibles
(qui opéraient sur des marchés de « niches ») et les
grandes entreprises en extension permanente (« qui
misaient sur la taille »). Les entreprises de taille intermédiaire n’étaient pas aussi flexibles que les petites et
ne pouvaient pas profiter d’une réduction des frais fixes
comme les grandes entreprises. Mais elles étaient en
partie aussi présentes sur le même marché avec leurs
produits.
En 2008 et 2009, tout le monde est redescendu brutalement de ces sommets: « les règles de base du marché »
n’étaient soudain plus valables. « Nous exportons des
longerons de coffrage dans 60 pays. Il est absolument
impensable que la demande baisse sur tous les marchés
en même temps. C’est toutefois ce qui arrive cette année », a dû constater l’industriel du bois Michael Pfeiffer
en avril 2009.
En Italie, le marché s’est asséché: le chiffre d’affaire du
marché du bois, qui atteignait encore 42,5 mrd € en
2007, s’est effondré et on estime qu’il se situe à 27,3
mrd € cette année. Les besoins intérieurs ont chuté de
46 % et on estime qu’ils n’atteindront plus que 18,4 mrd
€ en 2014.
Ce n’est pas sans conséquences en particulier pour les
scieries autrichiennes. En 2007, ces dernières ont encore livré 4,5 mio m3 en Italie mais seulement 2,36 mio
m3 l’an dernier. La part à l’exportation de l’Italie pour
les sciages résineux est donc inférieure à 50 % – 66 %
n’étaient pas rares avant.
Forte croissance jusqu’à la crise
Jusqu’à la crise économique, la production de BLC et de
KVH a énormément augmenté en Allemagne et en Autriche. Selon le relevé du Holzkurier, on a même produit
1,3 mio m3 de BLC en 2002, ensuite 2,7 mio m3 en 2008.
La situation est semblable pour le KVH: de 880 000 m3/
an, la production a grimpé à 2,24 mio m3/an durant la
12
même période. Depuis lors, l’augmentation de la production a fléchi – malgré de nouveaux producteurs.
Entre-temps, l’Allemagne est devenue le pays de production du KVH, l’Autriche celui du BLC. La taille des
entreprises dans les deux pays est totalement différente. Le producteur moyen de BLC autrichien produisait 30 000 m3/an en 2003. En 2012, il s’agissait déjà de
70 000 m3/an. En Allemagne, on a produit 27 000 m3 par
entreprise en 2003, et ensuite 40 000 m3 en 2012.
L’Allemagne héberge les plus grands producteurs de
KVH: la taille moyenne des entreprises se situait à
52 000 m3 en 2012. En Autriche, on a produit 30 000 m3
par entreprise.
Une crise d’origine interne
L’auteur a posé des questions par téléphone aux acteurs de la branche: La situation économique difficile
est-elle auto-provoquée, ou provient-elle de la crise
économique mondiale? Les réponses ont été unanimes:
« nous sommes nous-mêmes coupables. »
En premier lieu, il y a justement l’augmentation de la
production trop rapide chez presque tout le monde.
L’extension des capacités a été une erreur au point
de vue macro-économique. Il se peut que les choses
semblent tout à fait différentes pour chaque entreprise
– l’auteur ne porte pas de jugement global dans ce cas,
mais le progrès technologique contraint souvent à la
croissance. Mais: dans le passé, il n’y a eu aucun produit demandé sur le marché qui n’était pas tout de suite
proposé aussi par beaucoup d’autres.
Acheter sur un marché de vendeurs
Beaucoup ont cité comme autre erreur personnelle:
« Nous payons trop cher pour la matière première ».
Mais il faut noter à ce propos qu’au plus tard depuis
2009, le marché de la matière première est un marché de vendeurs et que le marché d’écoulement est
un marché d’acheteurs – une double tenaille classique.
Ce genre de situation est une excuse pour « payer trop
cher » et ne pas faire d’évaluation, tout simplement.
« Le problème structurel est plus important que le problème conjoncturel », affirme le Dr. Dieter Kainz, qui
soutient qu’il faudra réduire drastiquement les capacités (scieries: -20 %). Ce genre de consolidation active
fait toutefois complètement défaut. A titre d’exception,
on pourrait citer tout dernièrement le site de Sollenau,
que Stora Enso a fermé.
Des raisons d’entrer dans la branche
La signification de l’entrée de la grande société privée
Equity Carlyle chez Klenk Holz AG en 2013 n’a pas été
Marchés internationaux du bois
estimée à sa juste valeur. Ce n’était que le premier pas.
D’habitude, ces entreprises s’assurent une position adéquate sur le marché, consolident l’entreprise et la revendent – en partie en bourse. A elle seule, le fait que
cette perspective existe visiblement pour Carlyle doit
avoir encouragé beaucoup d’autres.
La matière première gardera son prix
A moins d’une catastrophe, la matière première ne deviendra plus jamais meilleur marché. En conséquence,
on a besoin de nouveaux produits à faible consommation de ressources. Cela exige davantage de recherche
et de développement.
En conséquence aussi, il est inévitable d’accroître les
dépenses de marketing et de recherche de nouveaux
marchés d’écoulement.
2.2.2 Allemagne
DE/AT: Pas le crépuscule des dieux – mais des dynasties
Dans sa rétrospective annuelle (31.12.13), le Holzkurier
souligne le vacillement des dynasties :
Il y a cinq ans, qui aurait cru cela possible? Klenk,
Rettenmeier et Mayr-Melnhof ne sont plus en mains familiales. Klenk a été vendu en 2013 à un Fonds US. Un
repreneur devrait bientôt être trouvé pour Rettenmeier.
La plus grande banque créancière de Mayr-Melnhof
Holz a accédé au rang de bailleuse de fonds propres.
Dans ces entreprises, plus un seul membre de la famille
ne fait partie du management. On va se souvenir de ce
« crépuscule des dynasties » 2013.
A part cela, 2013 a été une année de consolidation en
sourdine. Il s’agissait souvent de petites et moyennes entreprises qui cessaient leur activité – faute de successeur
ou parce que la marge brute des années précédentes ne
permettait pas de faire des investissements de remplacement. Les PME ont aussi surtout été touchées par l’insolvabilité. En plus, les incendies ont été le triste compagnon
de ce constat. En Allemagne, cela touche l’ensemble de la
branche en raison de la situation difficile des assurances.
Du point de vue de notre rédaction allemande, l’entrée
en scène de Carlyle chez Klenk Holz a été l’événement le
plus significatif de 2013. Lorsqu’un Private Equity-Fonds
pesant 2 milliards d’US-$ rachète, c’est qu’il s’attend à
une augmentation de valeur dans les quelques années
qui suivent. Carlyle n’a pas exclu d’autres rachats.
DE/AT: semaines d’arrêt du débitage?
Timber-online publie une lettre de lecteur d’Oskar Pfeifer sen. sur la situation du marché en mars 2014.
La situation actuelle est unique. Tout le monde perd de
l’argent. Je vois une seule possibilité d’amélioration: les
autolimitations volontaires. Si toutes les grandes scieries (>50 000 m3/an) arrêtaient chacune leur débitage
pendant une semaine par mois en mars, avril et mai,
on ferait d’une pierre 3 coups: les prix des grumes baisseraient, les prix des sciages augmenteraient et les prix
des sous-produits seraient stabilisés.
Bien-sûr, on ne sait pas si les banques qui financent certaines de ces entreprises donneraient leur bénédiction.
Au point de vue de la rentabilité, c’est toutefois la seule
façon de s’en sortir. En ce moment, tout le monde perd
de la substance. A elle seule, la dernière chute des prix
des sous-produits a atteint 5€/m3. On parle de pertes
d’un ordre de grandeur de 30 à 40 % dans les prix des
sous-produits – alors que les stocks de tous les acheteurs sont déjà pleins.
En Europe, au moins un tiers de la capacité de débitage
doit disparaître. On peut décider de le faire volontairement ou pas. Si cela ne se fait pas volontairement, je
prévois déjà que la scierie devra aussi en arriver à une
concentration semblable à celle qui existe déjà dans le
papier et les panneaux.
509 mio d’€ de pertes depuis 2008
Timber online (Hannes Plackner) analyse les bouclements de comptes annuels de 58 scieries allemandes.
Klenk Holz a été vendu. Rettenmeier Holding est en voie
d’assainissement. Les investissements tendent vers zéro.
Le moral est largement en dessous de zéro dans bien des
départements de direction…
Est-ce qu’il s’agit de cas isolés ou du destin d’une
branche? Pour y répondre, on a analysé les décomptes
annuels et les décomptes de groupe de 12 transformateurs de bois allemands tenus à publier leurs chiffres. On
a pris en compte les années 2007 à 2012. Résultat: Depuis 2008, quasiment plus personne ne gagne d’argent
dans la scierie, respectivement dans les usines de la deuxième transformation du bois. Au cours de ces cinq années, les 12 principales entreprises allemandes ont totalisé à elles seules des pertes d’un demi-milliard d’Euros.
En extrapolant pour toute la branche, cela donne une
perte de plus d’un milliard d’Euros.
C’est ce qui ressort des bilans. La vérité et probablement
encore plus désastreuse.
13
Marchés internationaux du bois
Si l’on fait la somme des résultats annuels des entreprises leader pendant les années de crise de 2008 à
2012, on obtient une perte de 509 mio d‘€. Cela paraît
grave, trois entreprises en sont toutefois responsables
à elles seules. En ordre croissant à partir des valeurs les
plus négatives:
Klenk Holz 2008:
–117 Mio. €
Klausner Holz 2009:
–92,2 Mio. €
Klausner Holz 2008:
–82,2 Mio. €
Rettenmeier Holding 2011: –71,8 Mio. €
Rettenmeier Holding 2010: –58,1 Mio. €
Ces cinq bouclements annuels additionnés donnent 421
mio d‘€. Cela représente plus de quatre cinquièmes de
l’ensemble des pertes prises en compte ici. Le volume de
débitage des trois exploitations n’atteint toutefois que la
moitié de ces neuf entreprises. (…)
Carlyle pourrait racheter Klenk Holz
Selon la « IHB » du 23.8.13, la Commission européenne
a donné son approbation au rachat de l’industrie de
transformation Klenk Holz AG avec siège à Oberrot dans
le Bade-Wurtemberg par l’investisseur financier Carlyle.
La Commission est parvenue à la conclusion que la
concurrence n’est pas limitée par la reprise, étant donné qu’il n’y a pas de chevauchements entre les activités
de Klenk Holz et le portefeuille de l’entreprise de la société de participation Carlyle.
14
Encore un investisseur financier?
Après la reprise de Klenk-Sägewerke en 2013 par l’investisseur Carlyle, Rettenmeier-Holding - dont le rachat
va se faire très bientôt – pourrait aussi tomber dans
ses mains en 2014. Selon Timber online, sur appel du
responsable des finances de Rettenmeier, il y a 5 intéressés dans la course, dont 3 sociétés d’investissement:
le groupe US-américain Carlyle, Orlando Management
avec siège à Munich et Capvis Equity Partners, Suisse.
En outre, 2 entreprises du secteur du bois seraient intéressées à racheter Rettenmeier. Il semble toutefois
qu’on se dirige vers une reprise par un investisseur financier.
Faillite de Prokon sans conséquences?
L’insolvabilité de l’entreprise DE de l’énergie éolienne
Prokon remet en question le destin de la scierie et usine
de palettes Holzindustrie Torgau (HIT). En avril 2013,
Prokon s’intéressait encore au rachat de Klenk et HIT
était sa référence dans l’industrie du bois. En outre,
HIT a fait les gros titres à l’époque suite à des achats
de bois en Roumanie: 20 000 ha en sa possession, des
promesses de contrat pour 40 000 ha de plus !
Selon timber online, dans la situation actuelle HIT
semble sans craintes: selon le règlement des faillites, les
prêts qui ont été accordés sont protégés. Pour HIT, cela
représente toutefois 157 mio € jusqu’à fin 2012 (à 10 %
d’intérêts), avec lesquels on a investi dans la production
de palettes et d’électricité.
Marchés internationaux du bois
Des problèmes d’origine interne
C’est ce que confirme aussi Wilhelm Schilling, Président
des scieurs du Bade-Wurtemberg, par l’intermédiaire
de timber online: « Des expertises du début des années
2000 ont fortement surestimé les réserves de bois sur
pied. Cela a généré ces capacités de sciage qui sont en
fin de compte la cause de tous les maux. »
Et à propos des problèmes d’approvisionnement actuels: « Je connais certaines entreprises qui ont demandé le chômage partiel à cause du manque de matière
première. Cela ne s’était jamais vu. De 2011 à 2012, les
volumes de grumes avaient déjà diminué de 10 à 15 %.
Cette année, il manque 10 à 25 % de plus. »
Aide vers la sortie pour les scieries?
Il serait positif que de plus nombreuses capacités de
sciage disparaissent durablement en DE – à vrai dire,
on y a aussi installé en quelques années bien plus de
capacités que nécessaire.
Les capacités excédentaires – et la façon dont on peut
(enfin) en sortir – ont été un thème de la LIGNA. Selon la
Holz-Zentralblatt, il y a maintenant une « recette »: des
organisations de branche telles que par exemple des
associations, mais aussi la politique, devraient maintenant conseiller des entreprises de la scierie et de l’industrie du bois en détresse, resp. les aider à renoncer à
leur propre débitage, si ce n’est même de les pousser à
sortir complètement du marché afin d’éviter de longues
années de marasme dans l’ensemble de la branche et
de défendre à long terme l’Allemagne en tant que site
de production de l’industrie de la scierie contre la compression des prix, là où c’est possible. »
Etant donné qu’on a pour l’instant réussi à éliminer trop
peu de capacités créées pendant le boom aux USA, il
semble effectivement que le marché à lui tout seul (y
compris les banques) n’est pas parvenu à régler les
choses en Allemagne. Mais la politique pourrait-elle
aider dans ce domaine? Une politique qui ne s‘est pas
opposée aux subventions directes des grandes scieries
ni aux aides indirectes encore pires que sont les contrats
de livraison. Une politique qui fait tout pour 200 places
de travail le jour X à un endroit Y, sans tenir compte des
pertes infligées aux concurrents?
2.2.3 Autriche
Les temps sont durs pour Mayr-Melnhof Holz
Le 6.9.13, Timber online a transmis des informations sur
les mesures de sauvetage :
Le bilan de l’an dernier de Mayr-Melnhof Holz AG,
Leoben est un document qui illustre le désastre financier. Le résultat des activités courantes se chiffre à -55,4
mio €. Suite à une perte reportée de 2011, les pertes au
bilan de l’an dernier atteignent même 87,5 mio €.
15
Marchés internationaux du bois
Cela a conduit le plus grand transformateur de bois d’Autriche au bord de l’insolvabilité. Cette dernière a pu être
écartée par l’attribution d’un délai dans les crédits d’investissement jusqu’à fin 2015 côté banques, d’un apport
de capitaux à court terme d’une actionnaire à hauteur
de 8 mio € et d’une hausse de capital de 45 mio € dans
le cadre de droits de jouissance. Ces derniers comptent
à titre de capital propre. Les mesures devraient suffire à
assurer la liquidité pour l’exercice annuel 2013 calculée
mensuellement et à empêcher un surendettement, apprend-on dans les commentaires sur le bilan.
joint atteste que des investissements ont été annoncés
à l’époque. Ces derniers n’ont pas été effectués à cette
échelle. On peut donc partir du principe que ce capital
a été nécessaire pour garantir la liquidité, ou un capital
propre positif.
(…) Des amortissements hors planification sont à l’origine de ces mauvais chiffres. La valeur de l’entreprise
Mayr-Melnhof Kaufmann Reuthe a été introduite au
bilan pour 6,33 mio € de moins. La filiale Mayr-Melnhof Holz de Frankenmarkt a amorti 2,04 mio €. Mais
les postes les plus importants proviennent d’amortissements non spécifiquement précisés de la filiale russe
Efimovsky. Au total, 19,2 mio € d’actifs immobilisés ont
dû être amortis hors planification.
Des bilans malsains
Le Holzkurier fait le commentaire suivant en novembre
2013:
(…) En janvier, donc après la fin de la période du bilan, le
Baron Franz Mayr-Melnhof-Saurau propriétaire à 74,9 %
a réinjecté encore 50 mio € de plus dans l’entreprise.
Ce versement n’a pas eu pour effet de modifier les rapports de propriété. La Forêt d’Etat autrichienne détient
toujours 25,1 % des parts. Le Communiqué de presse ci16
Timber-online a annoncé à fin avril 2014: La Forêt d’Etat
autrichienne cède sa part de 21,5 pourcents, qu’elle détenait depuis 14 ans, et cela au propriétaire majoritaire de
MM Holz lui-même, Franz Mayr-Melnhof Saurau Industrie
Holding. Il a été convenu de garder le silence sur le prix.
Ils sont maintenant là presque au complet: les bilans
2012 des industries du bois autrichiennes. Ce qu’on y
voit est grave. A l’exception des pics de performances
absolus de certaines entreprises, les chiffres sont dans le
rouge. Dans certains cas, le résultat du bilan représente
un dixième du chiffre d’affaires – mais avec un moins
devant: c’est-à-dire 10 mio d’€ de chiffre d’affaires et 1
mio d’€ de déficit.
On peut transposer le résultat sur le débitage. On constate
alors que certaines entreprises ont perdu jusqu’à 14 €/m3.
Marchés internationaux du bois
Des entreprises saines peuvent se permettre d’être en
déficit une année. Mais pour certaines entreprises, 2012
n’est pas la première année de pertes financières. Pour
la plupart, l’année d’avant a aussi été une année où rien
n’a été investi. Les scieries du pays connaissent une obsolescence technologique.
Stora Enso se retire d‘Autriche?
Selon timber-online, la scierie Stora Enso à Sollenau au
Sud de Vienne va fermer au 31 mars 2014. Le record
de débitage a été 850 000 m3 ; en 2013, on y a encore
débité 300 000 m3 en une équipe.
Une des principales raisons de la fermeture semble
être l’approvisionnement en pin, toujours plus difficile.
L’usine de bois collé (beams) et la raboterie devraient
continuer à fonctionner jusqu’au 2ème trimestre 2015 –
avec des lames brutes provenant des trois autres usines
Stora Enso (Brand, Ybbs, Bad St. Leonhard).
Dans le cadre d’une étude de faisabilité, on déterminera
par quoi il faudra remplacer l’usine de beams qui est
supprimée. «Nous croyons fermement en le marché japonais. Dans ce but, nous avons besoin de beams en
bois rouge. Mais l’Autriche n’est plus concurrentielle
pour cela, regrette Jöbstl. La Pologne et les Etats baltes
sont en lice pour la nouvelle usine de beams.» [Herbert
Jöbstl est le responsable pour l’Europe centrale]
Jöbstl ne veut pas que l’on considère la décision actuelle,
qui est une surprise pour de nombreuses personnes,
comme un retrait furtif d’Autriche. «Nous avons toujours
beaucoup investi en Autriche. Mais dernièrement, seulement dans la création de valeur ajoutée et pas dans les
volumes – c’est bel et bien la bonne voie pour l’Autriche.»
Investissements rares dans les scieries
Pour la première fois depuis six ans, une grande scierie
autrichienne a renouvelé sa ligne de sciage. Depuis le 27
janvier 2014, Theurl Holz, Assing, débite sur une ligne de
canter scie circulaire de Linck. Oberkirch/DE.
En outre, les capacités de séchage (six nouvelles cellules
de Mühlböck, Eberschwang) et de stockage des sciages
ont été étendues. Avec 350 000 m3/an, le débitage devrait augmenter de 100 000 m3/an.
Avant Theurl, il n’y a pas eu de nouvelles lignes de sciage
dans les grandes scieries autrichiennes depuis des années. Les investissements les plus récents avant cela ont
été réalisés par Mosser en 2008 en Basse-Autriche, à
Zarnsdorf.
[timber online 4.3.14]
17
Marchés internationaux du bois
2.2.4 France
De l’aide pour Monnet-Sève
Près de la frontière suisse, une scierie française reçoit
de l’aide (IHB du 4.11.13):
Récemment, le Ministre de l’industrie Montebourg et le
Ministre de l’agriculture Le Foll ont présenté un plan d’aide
au secteur français du bois. La signification concrète de ce
plan s’est révélée au début de cette semaine, lorsque le
Ministre Montebourg s’est rendu dans le Département de
la Nièvre pour soutenir vigoureusement la scierie Monnet-Sève dans ses projets d’investissement.
Le piquant de la chose, c’est que le projet de la scierie belge IBV, justement dans la Nièvre, est moribond.
C’est pour cela que Monnet-Sève voudrait maintenant
investir 13 mio d’Euros sur le site de Sougy. Il y a 25 ans,
Sougy avait la réputation d’être la scierie de résineux la
plus moderne de France. Aujourd’hui, de nouveaux investissements sont nécessaires pour ramener l’usine aux
standards de la technique. Ces dernières années, on y a
déjà investi 25 mios d’Euros pour une installation BLC. Il
faudrait maintenant dépenser 13 mios d’Euros de plus
pour la rénovation de la scierie.
18
Le Ministre Montebourg a annoncé personnellement la
bonne nouvelle, à savoir, le fait que cet investissement
sera effectué dans le cadre de marchés d’avenir et que
les pouvoirs publics verseront une subvention de 3 mios
d’Euros. Il s’agit là de nouvelles possibilités de débiter du
bois selon des formes courbes.
Export de grumes: les scieurs français revendiquent
Tel était le titre d’un article dans IHB du 18.2.14:
En France, de plus en plus de scieries ne veulent plus
rester les bras croisés devant l’exode de leur matière
première vers la Chine ou d’autres pays à bas salaires,
alors qu’eux-mêmes connaissent de plus en plus de problèmes d’approvisionnement. Depuis début février, 100
entreprises se sont regroupées pour signer un manifeste
collectif intitulé «Le patrimoine forestier national vendu
à l’Asie : Appel au sursaut national».
La situation est particulièrement critique dans les scieries de feuillus de Lorraine. Bert Rutten, Président de la
nouvelle association régionale des scieurs de feuillus de
Lorraine lance l’alarme: « Dans notre région, un quart
des 25 membres connait de sérieuses difficultés dues à
la pénurie de grumes. En moyenne, les scieries qui nous
Marchés internationaux du bois
sont affiliées travaillent à seulement 60 % de leur capacité, la situation financière est tendue. »
la cellulose, resp. l’industrie du papier, ce qui falsifie les
résultats.
Grâce au manifeste susmentionné, les scieurs français
entendent surtout accroître la pression sur la politique
et les associations, à qui ils reprochent leur inaction.
L’association nationale des scieries françaises, la Fédération Nationale du Bois (FNB), est également critiquée.
Stora Enso est (encore) plus explicite. Le chiffre d’affaires de leur division bois massif « building and living »
a augmenté de 11 % en 2013. Le revenu avant intérêts
et impôts a presque doublé – de 59 mio € à 115 mio €.
C’est largement dû aux restructurations. En avril de
l’année précédente, Stora Enso a annoncé que son département scierie voulait se regrouper en 2014 avec les
productions de papier d’impression. En mars 2013, un
plan d’austérité a été décidé dans tout le groupe à hauteur de 275 mio €. 2500 employés seront licenciés. Cela
concerne aussi la scierie de Sollenau, au Sud de Vienne.
A la FNB, l’exigence d’une interdiction des exportations
de grumes semble entre-temps plutôt prendre le chemin
d’un refus. Au vu des hausses massives des exportations
de grumes de sciage, Laurent Denormandie, Président
de la FNB, pense toutefois qu’il est tout à fait raisonnable de prendre des mesures de régulation.
Dans l’intervalle, le mouvement de protestation met
cela en évidence en énonçant des exigences claires: Il
faut mettre sur pied des contrôles effectifs des mesures
phytosanitaires pour les exportations de grumes dans
des pays qui ne font pas partie de l’UE et instaurer des
prix adéquats pour les certificats phytosanitaires. On
parle de 750 Euro par container.
Tant qu’il y aura surtout des exportations de hêtre en
Chine et pas de résineux, les scieurs d’Europe centrale
ne peuvent pas vraiment revendiquer: En Allemagne,
en France et en Suisse, il y a beaucoup plus de hêtres
que ne peuvent en absorber les industries de transformations locales et les marchés. De plus, les nouvelles
perspectives pour le hêtre devraient motiver les propriétaires forestiers à intervenir plus activement dans
les forêts mélangées.
2.2.5 Scandinavie et Amérique du Nord
Analyse de Hannes Plackner, rédaction du Holzkurier Munich
(timber online 11.3.14)
Jusqu’à 30 % de chiffre d’affaires en plus grâce au bâtiment US et à la Chine
L’année dernière, la plupart des groupes du bois cotés
en bourse ont nettement amélioré leurs résultats. En
particulier, les départements des scieries des groupes
nord-américains se sont montrés forts comme des lions.
Dans le bilan graphique (voir graphique), tous les Canadiens analysés (West Fraser, Canfor, Resolute Forest
Products) et Weyerhaeuser (USA) ont atteint des cercles
de croissance et de profit situés en haut à droite. Les
départements bois massif et scierie ont augmenté leurs
chiffres d’affaires de 14 % à 32 % en Amérique du Nord.
En Europe, on en est loin. UPM et SCA ont présenté des
chiffres d’affaires nettement positifs. Toutefois, dans les
deux groupes scandinaves, la scierie est mélangée avec
350 Mio. €
Weyerhaeuser – Wood
Products
UPM – Biorefining
West Fraser – Lumber
SCA – Forest Products
Canfor – Lumber
Stora Enso – Building
and Living
Metsä – Wood
Products
–20%
Rörvik
Timber
Setra
Moelven – Wood and
Laminated Timber
Resolute Forest
Products – Wood
Products
Södra – Timber
40%
–50 Mio. €
Scandinavie: focalisation sur la cellulose et le papier
Celui qui veut savoir comment vont les scieries d’exportation classiques en Scandinavie doit chercher la marge
bénéficiaire dans le graphique. A l’exception de Södra
Timber et Rörvik Timber, toutes les entreprises analysées l’an dernier ont des revenus positifs avant intérêts
et impôts. La situation des recettes ne réjouira toutefois
aucun investisseur. En 2013, Metsä Wood Products a un
rendement sur chiffre d’affaires de 1,7 %. Setra a gagné
seulement 2,6 € sur 100 € de chiffre d’affaires. Moelven
est au mieux à peine resté dans les chiffres noirs, avec
+0,5 % de rendement sur chiffre d’affaires.
Les bilans où les départements scierie et cellulose ont
été additionnés ont une tout autre allure: SCA Forest
Products a atteint un rendement sur chiffre d’affaires de
12 %, UPM Biorefining se place même avant les scieries
nord-américaines, avec 15 %. Mais cela provient clairement des usines de « pulp », « printing » ou « papier »,
dont les gains l’an dernier se situent dans un ordre de
grandeur supérieur au département du bois massif.
Il n’est pas étonnant que les groupes scandinaves du
bois se séparent de plus en plus des sites de production
de bois massif. SCA Timber suit déjà depuis longtemps
19
Marchés internationaux du bois
la stratégie de se concentrer sur trois scieries d’avenir
en Suède (Munksund, Tunadal, Bollstabruk).
UPM Kymmene s’est séparé de tous les sites de production de bois massif qui ne se trouvent pas à côté d’une
usine de cellulose ou de papier.
Les grands groupes scandinaves du bois tendent à se recentrer de plus en plus sur la cellulose et le papier. [voir
à ce sujet 2.4.2: Investissements de SCA, Metsä, Södra
dans le papier et la cellulose]
D’après les acteurs finlandais de la branche, Metsä
(anciennement Finnforest) a pu rester très longtemps
le seul groupe finlandais avec ses propres scieries. En
2013, des capacités de sciage considérables sont retournées en mains d’entreprises familiales en Finlande.
L’Amérique du Nord est lucrative
Retour aux USA: En novembre 2013 (données corrigées
pour la saison), le taux annuel de permis de construction a dépassé pour la première fois depuis cinq ans
la barre du million. Pour les maisons familiales à elles
seules, l’association des maîtres de l’ouvrage NAHB s’attend cette année à une croissance de 32 %, à 822 000
unités. Ce genre de bâtiments est construit presque exclusivement en éléments de bois assemblés.
En outre, l‘augmentation des exportations en Asie –
surtout en Chine – entraîne une hausse massive du
chiffre d’affaires. L’an dernier, Weyerhaeuser a atteint
31 % de plus avec son département bois massif « wood
products ». West Fraser Lumber a grandi d’un quart. Le
chiffre d’affaires de Canfors a augmenté de 28 %. Les
gains se sont multipliés grâce à un meilleur taux d’occupation et à des prix plus élevés. Les revenus avant intérêts et impôts de Weyerhaeuser ont quasiment été
multipliés par quatre l’an dernier, avec 318 mio €.
On veut des groupes du bois
A la bourse, les améliorations des perspectives de gains
ont en grande partie déjà été prises en compte en 2012.
Bilanzkennzahlen 2012/2013 in Mio. €
Sitz Unternehmen
USA
FIN
FIN
S
CDN
CDN
FIN
S
S
N
CDN
S
20
Weyerhaeuser – Wood Products
UPM – Biorefining
Stora Enso – Building and Living
SCA – Forest Products
West Fraser – Lumber
Canfor – Lumber
Metsǎ – Wood Products
Setra
Södra – Timber
Moelen – Wood and Laminated Timber
Resolute Forest Products – Wood Products
Rörik Timber
Malgré des résultats brillants, Weyerhaeuser est resté
presque constant en 2013. La plupart des autres entreprises cotées en bourse ont non seulement mis en échec
les taux d’épargne minables en ce moment, mais aussi
le Dow Jones. Le cours de West Fraser a augmenté de
bien 30 % au cours des douze derniers mois. Le cours de
Canfor a gagné plus de 50 % en une année. Avec 17 %,
Stora Enso est juste au-dessus de l’indice directeur de
New York. UPM a eu son rallye à la fin de l’automne
2013 et a pris juste 45 % de valeur en une année.
Les cours de la bourse ne sont que peu appropriés en
tant qu’indice pour la branche de la scierie. Les entreprises européennes mentionnées sont surtout récompensées par l’amélioration des perspectives pour la
cellulose. Et des entreprises nord-américaines profitent
(encore) du boom de la construction en bois aux USA.
La tendance globale est: la Chine
En comparant les rapports d’affaires des groupes du
bois de Scandinavie et d’Amérique du Nord, on trouve
un seul véritable point commun: la Chine. Dans le pays
le plus peuplé au monde, les activités d’exportation et
les bureaux de vente des producteurs de sciages occidentaux sortent de terre à côté de la concurrence du
Canada.
Jusqu’en 2012, ce sont surtout les scieries de la côte
ouest américaine qui ont profité de la faim de bois
chinoise. L’année passée, l’Europe a découvert le marché pour elle-même: les exportations de la Suède ont
quadruplé à 410 000 m3. Les livraisons de sciages finlandaises vers la Chine ont augmenté de 134 % à 404 000
m3. Le volume en provenance d’Allemagne a été multiplié par cinq, à 247 000 m3.
2.2.6 Pas beaucoup d’investissements
Schweighofer investit en Roumanie et en Ukraine
Le permis de construire pour la 3e scierie en Roumanie
a pris du retard et des protestations de citoyens préoc-
Umsatz 2013
Umsatz 2012
2.888
1.988
1.867
1.753
1.447
1.420
897
459
383
380
369
145
2.203
1.970
1.684
2.064
1.155
1.109
904
459
349
393
324
168
Umsatzentwicklung
31,1 %
0,9 %
11 %
-15 %
25 %
28 %
-0,8 %
0,0 %
9,9 %
-1,0 %
14 %
-14 %
operatives
Ergebnis 2013
318
306
115
208
203
165
15
12,1
-24,5
2
16,8
-11,5
operatives
Ergebnis 2012
85,7
205
59
154
58,3
49
19
-9
-53
4,5
26,6
-20,2
Marchés internationaux du bois
cupés par la forêt sont venues s’y
ajouter, de sorte que l’entrée en
production ne se fera pas avant
début 2015 (800 000 m3 de débitage, production de bois collé et
de pellets, 650 places de travail,
150 mio €).
Selon Euwid, Schweighofer veut
construire une 4e usine quasiment en parallèle – à Kolomyja
en Ukraine. Les travaux d’aménagement du sol sur un terrain
de 38 ha ont commencé. On vise
500 000 m3 de débitage de bois
de petit diamètre ; investissement de 50 mio €.
Selon Euwid, le groupe Schweighofer disposera de la phénoménale
capacité de production de pellets
de 490 000 t dès 2015!
Pfeifer: toujours plus de pellets aussi
Le 10.4.2013, l’industrie du bois Pfeifer a officiellement
inauguré son usine de pellets à Lauterbach/Hessen.
Avec une capacité de 100 000 t par année, Pfeifer prévoit en production d’environ 70 000 t pour 2013, sans
compter les pellets de la classe ENplus A1. L’usine de
Lauterbach est la 5ème usine de pellets du groupe Pfeifer,
après Kundl, Trhanov, Unterbernbach et Imst; total de
la production 2013: un peu plus de 400 000 tonnes. (Environ 700 000 m3 de grumes seront débitées à Lauterbach, et entre autres environ 200 000 m3 de plots pour
palettes seront produits.)
[d‘après IHB]
Stora enso en Pologne
Stora enso investira 28 mio € dans son usine polonaise
de Murow. L’usine de scie multiple (trois lignes) devrait
prochainement augmenter sa production à 140 000 m3/
an. L’augmentation devrait toutefois atteindre 400 000
m3/an dans les cinq prochaines années.
Pollmeier: hêtres LVL lancés
Le 19.2.14, la première poutre en lamibois de la nouvelle
usine de bois contre-plaqué de Pollmeier, Creuzburg/DE,
a été produite. Les installations ont donc démarré selon
les délais prévus. Pollmeier a annoncé qu’il lancerait la
vente du hêtre LVL au premier trimestre 2014. La somme
des investissements dépasse 100 mio €. La production
devrait se situer entre 150 000 et 180 000 m3/an.
[tol 26.2.14]
On parle de sondages de Pollmeier pour une autre usine
LVL dans la région du Sud de l’Allemagne/Nord de la
Suisse. C’est étonnant, à un moment où le succès des
poutres en hêtre LVL est encore très incertain.
Klausner: installations grisonnes en Floride
Selon timber online, Klausner a commencé à construire
en automne 2013 la première des trois scieries prévues
aux USA – et les installations venant de Domat/Ems
vont y être utilisées:
« Notre businessplan a manifestement convaincu nos
financiers. Maintenant que le projet est financé, nous
démarrons », explique Leopold Stephan, Directeur de
Klausner Holz, dans la première interview que le groupe
accorde depuis des années. Stephan a ainsi fait taire les
autres rumeurs de façon catégorique.
Les travaux de construction du premier projet aux USA
dans le Suwannee County (Floride) vont bon train depuis quelques semaines, et dans quelques mois, on lancera la construction d’une deuxième scierie dans le Sud
des USA. Les autorisations sont également à disposition
pour la troisième usine.
La ligne Linck anciennement installée dans la scierie
Mayr-Melnhof Swiss Timber à Domat/Ems va être montée aux USA. « En 2011, nous avons réussi à acquérir
l’usine pour 17 mio €. Pour nous, cela a été un coup de
21
Marchés internationaux du bois
chance car nous avons en fait obtenu une scierie complète y compris la raboterie et le parc de véhicules. »
L’adaptation des machines aux dispositions des US ne
sera pas un grand défi technique, affirme Stephan. Si
tout se passe comme Klausner l’entend, les premières
planches seront déjà produites en série en 2014 aux USA.
La Floride attribue 63 ha à Klausner – pour 1 USD
Klausner sait aussi vraiment bien s’y prendre aux USA
pour obtenir des aides publiques pour ses grands projets, comme le montre l’article suivant, paru dans timber online (9.8.13):
62,7 ha ont été attribués à Klausner pour la somme de
1 US-$ en tant que terrain destiné à une grande scierie
en Floride. Le Suwannee County Board of County Commissioners a décidé de se séparer de ce terrain pour un
montant symbolique. Selon le Suwannee Democrat,
Klausner a maintenant 18 mois pour démarrer les travaux de fondations de son projet de scierie Klausner
Lumber One. Sinon, le terrain reviendra au County.
Le County avait acheté le vaste terrain industriel à la commune de Live Oak pour 1 million d‘US-$, l’a défriché à ses
frais et l’a pourvu des raccordements nécessaires. Au total, la mise à disposition du terrain coûte 14 millions d‘US$ (10,7 mio €) aux pouvoirs publics.
2.3 Notes de l’industrie du bois
Plainte contre les contrats Klausner
En automne 2013, les scieurs (régionaux) se sont aussi
rebellés contre les incroyables agissements de Klausner
et de la forêt d’Etat de RNW:
Après la région Rhénanie-du-Nord-Westphalie, c’est
maintenant un groupe de scieurs de RNW qui a déposé
plainte auprès de la Commission EU contre les contrats
Klausner. (…) En tout, 25 scieries se présentent en tant
que partie plaignante.
Le ministre l’environnement de RNW, Remmel, a conseillé aux scieries de déposer plainte directement auprès de
la Commission. La raison en est que la région n’a pas
droit à un contrôle, étant donné qu’elle n’est pas en
concurrence avec Klausner. Seuls les concurrents directs
peuvent déposer plainte.
Entre-temps, un deuxième client A, la scierie I.B.H, Schleiden-Harperscheid, a déposé plainte contre la région pour
non-exécution de contrat. Après Kyrill, on pouvait conclure
des contrats dits clients A. En tant que contre-prestation
22
pour la stabilité des prix des bois de tempête, des volumes
de bois fixes ont été garantis aux clients A jusqu’en 2014.
[IHB 17.10.13]
« Un pays sans arbres » était le titre d’un article à la une
du journal « Süddeutschen Zeitung » du 4.10.13 et qui
concernait les contrats sur les grumes entre Klausner et
la Rhénanie-du-Nord-Westphalie:
Les faits les plus marquants sont résumés pour le large
cercle des lecteurs:
– En 2007, l‘ouragan Kyrill a renversé 16 mio m3.
– Sous pression, la RNW a conclu un contrat de livraison
de grumes valable jusqu’en 2014.
– Le contrat a été passé pour une valeur de 800 mio € et
comporte seulement 25 lignes.
– L’administration. n’a procédé à aucune vérification juridique.
– La RNW n’a de loin pas assez de bois pour remplir ses
obligations.
D’ailleurs, le « SZ » n’a pas non plus réussi à établir comment les choses vont actuellement se poursuivre entre
Klausner et la RNW. En ce moment, une procédure juridique a été entamée pour obtenir un arrangement à
l‘amiable. Les 6 mois de suspension des pourparlers se
sont écoulés sans résultat apparent et l’échéance approche. Les parties en litige doivent se mettre d’accord
d’ici le 3.11 sous peine d’une décision judiciaire qui pourrait avoir des conséquences extrêmement désagréables
pour la RNW – allant de versements en compensation
des dommages, à l’obligation d’effectuer des livraisons
complémentaires ultérieures.
[Timber online]
En politique, DE aime voir tomber les têtes. Et là? Les
forêts d’Etat et le scieur bien connu devraient se retrouver tous les deux sur le banc de pénalité.
La Grande-Bretagne veut aider le bois indigène
« Grown in Britain », c’est le nom de la campagne qui
a été lancée en G-B. Elle vise à pousser les consommateurs à acheter du bois et des produits du bois provenant de Grande-Bretagne et qui y ont été transformés.
Le label marque des produits qui proviennent des forêts
britanniques. [IHB 17.10.13]
Actuellement, seul 40% du bois est d’origine indigène,
il y a quelques décennies, on importait même 90 % du
bois.
Marchés internationaux du bois
IKEA a un problème FSC
Selon Euwid, la certification forestière FSC de Swedwood Karelia qui appartient au groupe IKEA a été suspendue au 31 janvier avec effet immédiat. La suspension concerne en tout 295.348 ha de forêts situées en
Carélie russe. La certification FSC CoC de Swedwood
Karelia n’est pas touchée.
Il paraît qu’IKEA veut maintenant vendre l’usine Swedwood Karelia. «Apparemment, c’est de cette façon
qu‘IKEA entend résoudre son problème de certification».
DE: nombreux incendies de scieries
L’an dernier, il a souvent été question d’incendies de scieries. Pas toutes les entreprises ont été reconstruites, selon ce que rapporte Euwid: de mars 2011 à février 2014,
on a eu connaissance de 24 incendies de scieries. Le
montant total des dégâts se chiffre à 73,75 mio €. Une
capacité de 190 000 m3 ne sera pas reconstruite.
Les incendies ont aussi poussé les assureurs à des hausses
de primes toujours plus fortes pour s’y retrouver.
Poids de transport plus élevé pour le bois?
L’association allemande des scieries (DeSH) et la communauté d’intérêts des consommateurs de bois brut
(AGR) exigent des poids de transport plus élevés pour le
bois, d’après timber online:
Alors qu’en Allemagne, le poids total autorisé est limité
à 40 tonnes pour les transports de bois, des trains routiers beaucoup plus lourds sont autorisés dans d’autres
pays: 44 t sont autorisées en Autriche, et même 57 t en
France. Des pays comme la Finlande et la Suède autorisent même un poids total de 60 t. Dans notre pays, il y
a eu des autorisations spéciales pour les transporteurs
de bois jusqu’à 46 t, mais uniquement suite à des brisde-vent de grande ampleur après une tempête et pour
une période limitée. Pour un même volume de bois, les
transporteurs allemands doivent donc faire davantage
de transports que leurs voisins européens. La conséquence: une charge environnementale inutilement élevée suite à l’émission de gaz à effet de serre.
Par conséquent, l’augmentation du poids total autorisé à 44 t permettrait d’épargner chaque année environ
14 % d’émission de gaz à effet de serre provenant des
transports de bois. Avec une hausse à 48t, l’économie
serait d’autant plus élevée et se situerait environ à 24%.
Les auteurs notent qu’en relevant le poids total autorisé à 52 t, on obtiendrait une plus importante réduction
d’émission de 169 000 tonnes de gaz à effet de serre,
soit plus de 30 %.
Dans l’étude, on tient compte uniquement des assortiments de bois industriels tels que les grumes de sciage
et le bois d’industrie. En tenant compte par exemple
aussi des transports de bois d’énergie, on aurait un potentiel d’économie encore plus important.
Pas de nuisances supplémentaires pour les routes
Le relèvement des poids autorisés pour les transports
de bois n’entrainerait pas forcément des nuisances plus
importantes pour les routes. (…) Avec les cinq essieux et
roues supplémentaires couramment utilisés pour transporter le bois, les transporteurs pratiquent déjà une façon de conduire visant à épargner les routes forestières.
(Extrait de rohholzverbraucher.de)
L’argumentation de la réduction des gaz à effet de serre
concerne tout autant la Suisse. Il vaut la peine d’examiner l’idée de relever les poids de transport.
30 % de gaz à effet de serre en moins
Une étude de l’université technique de Munich montre
que l’on pourrait épargner 30% d’émission de gaz à effet
de serre lié au poids total autorisé. « La particularité des
véhicules de l’industrie des transports de bois est qu’en
raison de la distribution dans toute l’Europe, la majorité des poids de transport autorisés dépassent les 50
tonnes », explique Denny Ohnesorge, directeur de l’AGR.
23
Marchés internationaux du bois
Finlande: poids des camions relevé à 76 t
Depuis le 1er octobre 2013 en Finlande, les camions sont
autorisés à rouler avec un poids total jusqu’à 76 tonnes.
Ainsi, la limite des 60t autorisées jusqu’à présent a été
relevée de 20 %. La Suède devrait maintenant en faire autant, exige Carina Håkansson. La Cheffe de l’association
suédoise de l’industrie du bois explique que cela permettrait de faire baisser le coût des carburants de 10 %. En
outre, il faudrait un cinquième de camions en moins.
La directive sur le soufre est à l’origine du relèvement du
poids autorisé pour les camions en Finlande. Dès 2015,
sur la mer Baltique, il ne sera plus permis d’utiliser des
carburant ayant une teneur en soufre dépassant 0,1 %.
Cette mesure renchérit considérablement le transport
maritime. L’augmentation du poids de transport par camion devrait compenser l’augmentation des frais, mais
n’est pas incontestable. L’association finlandaise de
transport et de logistique Skal a proposé une limite supérieure de 64t, car au-delà, l’infrastructure serait trop
malmenée. (timber online)
2.4 Notes de l’industrie du papier
et des produits dérivés du bois
2.4.1 Industrie du papier
AT: papier contre biomasse
Un litige entre l’industrie du papier autrichienne et les
représentants de la bio-masse fait les gros titres pendant des mois: l’industrie du papier se défend contre la
distorsion de la concurrence que représente la promotion de l’énergie de la bio-masse.
Dans une interview à la presse, Peter Oswald, CEO du
géant du papier Mondi avec siège à Vienne, qualifie les
subventions des installations de combustion à la biomasse de « véritable menace » pour la fabrique de papier de Frantschach. En Autriche, les coûts de la matière
première se situent 20 % au-dessus de la moyenne EU.
A Frantschach, où 1,2 mio m3/a sont transformés, cela
entraîne une baisse des profits entre 15 à 20 mio €/an.
Pour approvisionner Frantschach, on importe du bois de
Roumanie ou de Bulgarie. A l’occasion, la plus grande
usine de transformation de Carinthie achète même du
bois au Venezuela.
L’association autrichienne de l’industrie du papier « Österreichische Vereinigung der Papierindustrie Austropapier » a organisé une démonstration le 26 juin 2013 à
Klagenfurt pour attirer l’attention sur le projet de cen-
24
Marchés internationaux du bois
trale de production d’énergie de 95 MW qui mettrait en
danger l’industrie du papier et des panneaux dans les
environs:
La centrale de production d’énergie aurait des besoins
en bois d’environ 300 000 m3 par année. Des milliers de
places de travail seraient mises en danger car le bois
échapperait à l’industrie du papier et de la cellulose.
La Chambre économique de Carinthie estime que
l’argumentation de l’industrie du papier est une histoire
à dormir debout. En raison de sa structure, la Carinthie
est de toute façon déjà un pays d’importation de bois.
En outre, il y aurait suffisamment de bois à disposition
sur place. On s’en réfère à l’inventaire forestier, d’après
lequel il y aurait des réserves de matière première de 14
mio de mètres cubes de bois à disposition en Carinthie.
Il est possible qu’en Autriche, on avance à tâtons dans le
même « piège lié à l’inventaire » qu’en Allemagne. En se
basant sur l’inventaire forestier fédéral II, en Allemagne,
des scieries ont été prises d’une sorte de fièvre d’investissement, portées par le nuage doré de réserves de bois
supposées gigantesques dans les petites forêts privées.
Il en est résulté 10 millions de mètres cubes de capacités
de sciage en trop.
En Autriche aussi, il y a apparemment beaucoup de bois
dans la forêt privée. Et comme en Allemagne, les paysans
autrichiens ne vont dire à personne quand ils vont récolter
leur bois. On attend donc avec impatience de voir quelle
sera l’évolution des choses à Klagenfurt. [IHB 24.6.13]
Roumanie: on investit encore dans le papier
Le scieur Schweighofer investit en pionnier en Roumanie, le fabricant de produits dérivés du bois Egger continue sans faiblir et ils livrent toujours plus de bois en Asie
via la Mer Noire.
Maintenant, timber online annonce que le groupe
suédois du papier SCA a l’intention d’investir 120 mio
€ dans une nouvelle production de papier. L’usine de
Sebes (site de la scierie de Schweighofer) devrait déjà
entrer en production en 2015. Dans l’Ouest de l’EU centrale, l’industrie du papier scandinave est par contre
plutôt en train de se retirer.
Groupe Metsä : usine de cellulose à 1,1 mrd €
Le Groupe Metsä prévoit la construction d’une usine de
cellulose dans la région d‘Äänekoski/Finlande, avec une
capacité de production de 1,3 mio t/an. L’usine devrait
commencer à produire en 2017. Le volume des investissements prévus se monte à 1,1 mrd € et représente le
plus grand investissement consenti jusqu’à présent dans
l’industrie finlandaise de la forêt. L’usine planifiée aura
des besoins en bois de 4 mio m3, qui devraient être couverts principalement par les coupes réalisées en Finlande.
Prochainement, le groupe fera faire une évaluation de
l’impact sur l‘environnement qui devrait être terminée
au premier trimestre 2015. Ensuite, une décision d’investissement finale devrait être prise. (Euwid 23.4.14)
Södra: 450 mio € pour agrandir une usine de cellulose
Le 26.2.14, Södra a fait connaître son projet d’extension de capacité de 425 000 t à 700 000 t/an dans la
fabrique de cellulose de Värö/FI. Des investissements
de 4 mrd SEK (447 mio €) prévus par étapes jusqu’à
fin 2016 devraient faire de Värö une des plus grandes
fabriques de cellulose au sulfate du monde, dit-on.
Cette extension va non seulement nous rendre plus efficients dans la production de cellulose, mais aussi assurer des ventes profitables et à long terme pour les produits en bois brut de nos membres », affirme Christer
Segerstéen, Président du comité du groupe forêt-bois
Södra.
[timber online 26.2.14]
Stora Enso veut supprimer 2500 emplois
Le groupe du bois suédois-finlandais Stora Enso a communiqué le 19.6.13 des mesures supplémentaires pour
augmenter son efficience et sa rentabilité. En février, un
plan d’austérité avait déjà été présenté pour économiser
54 mio EUR. Les plans annoncés devraient globalement
générer l’économie de 200 mio EUR par année dans le
groupe. 2500 emplois seront probablement touchés par ces plans.
Il est prévu de les supprimer d’ici 2014 au niveau mondial.
En plus des 650 emplois que l’on prévoit de supprimer en
Finlande et des 750 en Suède, 850 emplois supplémentaires devraient aussi être biffés au total en Europe. Dans
les autres pays concernés par l’entreprise, 250 employés
seront probablement touchés par ces mesures.
Selon les données de Stora Enso, ces mesures concerneront toutes les unités de l’entreprise et tous les secteurs commerciaux. Jusqu’à présent, l’application a été
effectuée dans l’ensemble uniquement dans le secteur
Building and Living.
[IHB 18.6.13]
Voir aussi 2.2.3 (Retrait d’Autriche? ) et 2.2.6 (Stora enso
en Pologne)
25
Marchés internationaux du bois
2.4.2 Industrie des produits dérivés du bois
Surcapacités dans les produits dérivés du bois
IHB rapporte sur une étude de Pöyry Management
Consulting qui met en garde contre une extension des
capacités de l’industrie européenne des produits dérivés du bois. Il faut se demander si les capacités sont
créées au bon endroit, au bon moment ou même pour
les bons produits.
Le Dr. Cormac O’Carroll, Chef du département des produits en bois chez Pöyry affirme: « Notre nouveau modèle de marché « Zeno » a constaté un déséquilibre
entre les projets d’investissement de l’industrie et les
exigences du marché. »
Pöyry compare trois scénarios de demande, avec une
croissance moyenne (3 % de croissance), réduite (1 %)
et une forte croissance (5 %).
réalisées avec des conditions faibles ou moyennes sur
le marché, selon le modèle Zeno, la profitabilité de la
production d’OSB serait menacée en Europe centrale.
O’Carrol ajoute que l’extension du secteur bio-énergétique européen représente une menace potentielle
pour la branche des produits dérivés du bois. Une pénurie de bois pourrait apparaître sur certains marchés
pour les fabricants de produits dérivés du bois.
L’industrie confirme
Dans le sens de l’annonce ci-dessus, voici ce que le Prof.
Dr. Joachim Hasch, Directeur de l’usine Swiss Krono de
Pologne, a affirmé au Colloque d’hiver de Freiburg en
janvier 2013:
« En 2008, 34,5 mio m3 de panneaux de particules ont
été produits dans l’espace EPF (European Panel Federation), mais en 2013, ce chiffre n’atteignait plus qu’environ 29 mio m3 (-15 %). Durant la même période, la
réduction des capacités a atteint seulement -9 %, soit
un recul d’environ 43 à 39,5 mio m3. Cela signifie que
le taux d’occupation moyen a baissé de 80 % à 73 %. »
« Etant donné que la branche se trouvait déjà sous la
pression d’un réajustement en 2008 et que le taux d’occupation n’est économiquement rentable qu’à partir de
85 %, il est nécessaire de réduire les capacités à 34 mio
de m3. Cela signifie une réduction de capacités de 5,5
mio m3, soit 5–10 lignes de production de panneaux de
particules dans l’espace EPF. »
La répartition géographique des nouvelles capacités prévues pour les panneaux de particules n’est pas optimale
du point de vue de l’industrie. Il vaudrait mieux que les
investissements de remplacement actuels et annoncés en
Allemagne entraînent une réduction de la capacité nette
pour la région. Les scénarios d’une demande réduite et
moyenne prévoient des capacités excédentaires pour certaines régions et par conséquent une compression des prix.
Les investissements prévus dans la capacité MDF correspondent à peu près à la croissance du scénario d’une
demande réduite. Si la demande évolue vers un scénario moyen ou fort, on pourrait envisager de nouvelles
extensions des capacités.
La répartition des nouvelles capacités OSB en temps
et en lieu correspond à ce qui est possible selon le scénario fort. Si toutes les capacités prévues devaient être
26
Si la réduction des capacités devait se produire, les
achats de matière première se détendraient un peu.
Sinon, la pénurie de matière première restera une des
principales raisons de la délocalisation de la production
vers l’Europe de l’Est.
L’industrie est préoccupée par les nouvelles prescriptions sur le formaldéhyde, qui pourraient remettre en
question certains produits et processus de production.
Kronospan: crédits pour l’Europe de l’Est
Comme le rapporte IHB, deux sites du groupe Kronospan (≠ Krono Swiss) recevront un soutien de la Banque
européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) :
A Mogilev, en Biélorussie, Kronospan construit une usine
d’OSB d’une capacité de 500 000 m3 par an. La proximité de la frontière Russe doit faciliter les exportations.
L’usine coûterait EUR 200 mio, dont 100 mio seraient financés par la BERD.
A Ufa, dans la république russe du Bashkortostan, Kronospan construit une usine de panneaux de particules,
Marchés internationaux du bois
elle aussi, d’une capacité de 500 000 m3. Le crédit d’EUR
90 mio est cofinancé (…) par la BERD et Raiffeisen Bank
International AG.
Le Groupe Krono construit une usine OSB en Russie
L’administration régionale de la région russe de Perm
a fait savoir que le Groupe Swiss Krono, Lucerne, a signé une convention d’investissement pour les plans de
construction d’une entreprise de production, écrit Sven
Otto sur nov-ost.info. Le Groupe Krono bâtira une usine
d’OSB à Krasnokamsk/RU dans les deux années qui
viennent. Deux lignes de production sont prévues, avec
une capacité de 462 000 respectivement 561 000 m3/
an. On devrait y investir jusqu’à 8,5 mrd RUB (200 mio
€). Après Sharya/RU, ce serait le deuxième site en Russie pour Krono. Selon whatwood.ru, au total 537 200 m3
de panneaux de particules ont été produits à Sharya l’an
dernier. (tol 19.9.13)
Binder ferme son usine de MDF à Hallein
Binder a longtemps été le seul « scieur » à produire du
MDF. Le groupe Binder à Fügen a fait savoir en janvier
2014 qu’il allait fermer à fin mars son usine ouverte en
1999. 111 employés sont touchés.
Hans Binder, le chef d’entreprise, affirme que les problèmes de rentabilité économique à Hallein sont dus aux
coûts très élevés du bois d’industrie et du bois déchiqueté: « Nous avons 30 % de surcapacités. Les prix du bois
n’ont pas cessé d’augmenter. En plus, il y a les importations à bon marché de panneaux MDF en provenance
des pays de l’Est. Nous avons donc dû nous décider à
faire ce pas.
[salzburg.orf.at 16.1.14]
Swiss Krono et Villeroy&Boch
Au début de 2014, IHB a relaté une nouvelle coopération entre la branche du bois et celle de la céramique:
Le Groupe Swiss Krono et le fabricant de céramique
pour cuisines et salles de bains Villeroy & Boch ont fait
connaître leur coopération(…). Le Groupe Swiss Krono
produit et vend pour Villeroy & Boch 4 collections de
stratifiés (…). Il y a 22 décors au total. Les stratifiés sont
produits sur les sites d’Allemagne, de Suisse, de Pologne
et de Russie. (…) Le Groupe Swiss Krono se charge aussi de la mise en vente. Les sols sont disponibles dans le
commerce spécialisé.
Par cette étape, Villeroy & Boch entend continuer à se
développer pour devenir un fournisseur complet pour
la culture de l’habitat. Pour le Groupe Swiss Krono, la
production sous licence est une première de ce genre en
Europe (…).
2.5 Réaménagement forestier,
changement climatique
Climat et choix des essences de bois
Une rencontre sur le thème forêt + climat s’est déroulée
pendant la Foire forestière 2013 à Lucerne et a connu
une bonne fréquentation. Les exposés étaient très intéressants et pas seulement « anti-résineux ». Si le climat
devenait trop sec sur le Plateau suisse, il se pourrait que
l’épicéa puisse aussi être remplacé par le mélèze et le
sapin douglas.
En outre, le propriétaire forestier privé du Sud de l’Allemagne Fürst Fürstenberg mise sur l‘épicéa. Le chef d’entreprise Jens Borchers veut aller à la rencontre des risques
de tempête et de sécheresse en limitant la longueur des
arbres à 30 mètres et en récoltant par conséquent déjà
les peuplements après une période de 60 – 70 ans. Les
sapins devraient devenir encore plus fréquents, ce qui est
faisable uniquement si le gibier n’est pas trop abondant.
Davantage de bois pour la protection du climat
Selon le conseil économique du bois allemand (DHWR),
le potentiel du bois en tant que matériau de construction
n’est pas encore assez reconnu du côté de la politique.
Cela met en péril la réalisation des objectifs climatiques.
C’est ce qui ressort du troisième rapport partiel du
conseil climatique mondial IPCC, d’après lequel le retrait
de carbone de l’atmosphère représente un important
facteur de protection du climat. Une augmentation de
l’utilisation de bois dans la construction ne fixe en outre
pas seulement du carbone, mais favorise aussi une réduction de la production d’autres produits gourmands en
énergie. En 2013, l’Allemagne a économisé 75 mio t CO2
grâce à la mise en oeuvre de produits en bois. C’est ce qui
ressort du tout dernier bilan du CO2 de l’institut Thünen,
Braunschweig/DE. Le DHWR exige donc une intensification de l’utilisation de bois, justement dans le secteur de
la construction.
[timber online 22.4.13]
Prévoyance pour les résineux
Sylvia Flückiger a saisi l’occasion du communiqué sur la
future perte de valeur de la forêt découlant du changement climatique en 2012 pour déposer une interpellation intitulée « Mesures contre la dévalorisation des
forêts » (12.3948). La Confédération devrait dès maintenant réfléchir de quelle façon garantir une proportion
convenable de résineux sur le Plateau CH (par ex. avec
du pin douglas), afin d’éviter les dévalorisations que l’on
prédit et d’approvisionner en bois le secteur du bâtiment de la façon la plus directe.
27
3. Marchés suisses du bois
3.1 Commission du marché du bois
Entente en janvier, hausse en juillet
De façon un peu surprenante, on a pu se mettre d’accord sur une recommandation commune le 15.1.13. Les
signes de stabilité qui prévalaient jusque là – avec des
recommandations sans changement à différents niveaux
– sont ainsi devenus encore plus clairs et cela devrait
contribuer à mobiliser du bois. Le communiqué précisait:
« Les partenaires du marché des grumes ressentent toujours une compression des prix, conséquence négative
du franc fort. Grâce à la recommandation commune sur
les prix, la CMB donne toutefois un signal clair de stabilité
à l’attention de la branche. Ce signal devrait permettre
d’intensifier la récolte de bois pour qu’il n’y ait pas de
lacunes dans l’approvisionnement et que les scieurs ne
perdent pas de parts de marché. »
A cause d’un approvisionnement de bois insuffisant (voir au
début du rapport), Schilliger a lancé un bonus pour livraison
précoce de 10 CHF par m3 de bois frais d’ép/sa pour les mois
de juillet à septembre. D’autres grandes usines ont fait de
même et ont ainsi influencé la séance de la CMB du 4.7.13
qui a décidé de nettes adaptations de prix.
Recommandations de la CMB
5.9.11-6.9.12
Départ forêt
Epicéa L1 2b B
Epicéa L1 4 B
Epicéa L1 3 C
Epicéa L1 5 C
Epicéa L3 3 B
Epicéa L3 3 C
Sapin moins
Hêtre 4 B
Hêtre 4 C
15.1.13 4.7.13 19.11.13
IBS
EFS
IBS + EFS
IBS + EFS
IBS + EFS
105
110
85
75
110
85
–
85
60
117
119
100
97
117
105
–
105
85
110
114
90
80
114
90
10–15
–
–
115
119
95
85
119
95
10–13
–
–
115
119
95
88
119
95
10–13
75–90
60–70
Lors de la séance du 19.11.13, la CMB a mis l’accent sur
la stabilité et a seulement légèrement adapté l’assortiment L1 5 C. Après 2 ans d’interruption, il y a de nouveau eu une recommandation sur le hêtre. Et le hêtre a
de nouveau été davantage exploité suite à l’essor de la
demande en provenance d’Asie:
Bonne demande avec des prix stables
Malgré une forte pression de l’importation, la demande
en bois rond résineux reste bonne. Les propriétaires forestiers et les scieurs s’efforcent de fournir l’industrie de
la 2ème transformation en continu avec des prix stables.
Tout dernièrement, même le hêtre connait à nouveau
une plus forte demande.
28
Dans l’industrie suisse de la scierie, la demande en bois
ronds résineux reste bonne sans interruption avec un
approvisionnement variable. Le bonus pour livraisons
précoces pendant les mois d’été a été efficace. De nombreux propriétaires forestiers ont débuté leurs coupes
plut tôt que prévu. Ces dernières semaines, il y a eu peu
de bois sur les routes forestières en raison des conditions
météorologiques (trop mouillé). Le bois mis à disposition est enlevé rapidement, les usines sont preneuses.
Pour une fois, même le hêtre connaît une bonne demande. Les grumes de hêtre s’exportent de nouveau
mieux. Les prix ont légèrement augmenté à partir d’un
niveau très bas. Grâce à une amélioration de la demande
en grumes de hêtre, il est redevenu plus facile pour
beaucoup de propriétaires forestiers d’offrir davantage
de bois ronds résineux, car des coupes plus nombreuses
sont entreprises dans des peuplements mélangés.
Les associations font sans cesse de nouveaux efforts
pour promouvoir l’utilisation du bois suisse.
3.2 Récolte de bois
Baisse de 13 % des grumes de résineux
Les statistiques forestières 2012 ont été publiées durant
les vacances d’été et ont confirmé les craintes: la récolte
de grumes de résineux est passée de 2,568 à 2,241 mio
de m3 – ce qui représente une baisse de 12,7 %. L’ensemble de la récolte de bois a baissé de 8,2 %. Le bois
d’industrie a baissé de 5,7 % à 0,503 mio de m3 et le bois
d’énergie de 1,5 % à 1,673 mio de m3.
Le résultat officiel pour 2013 n’est pas encore connu.
Récolte de bois en Suisse, 2004–12
(1000 m3)
2004
Grumes
2005
Grumes
2006
Grumes
2007
Grumes
2008
Grumes
2009
Grumes
2010
Grumes
2011
Grumes
2012
Grumes
5161
3425
5285
3421
5702
3630
5691
3648
5262
3241
4880
2846
5129
2944
5075
2826
4658
2468
Feuillus
1092
266
1259
304
1456
341
1481
358
1539
356
1519
272
1617
266
1668
258
1579
227
Résineux
4069
3158
4025
3117
4245
3289
4209
3290
3723
2886
3361
2574
3512
2678
3407
2568
3080
2241
Marchés suisses du bois
Dans le communiqué officiel de l’OFEV, celui-ci établit
un lien étroit avec les résultats des exploitations forestières (réseau d’exploitations test).
En 2012, dans les forêts suisses, l’abattage de bois a reculé de 8 % par rapport à l’année précédente, en raison
des conditions de marché très difficiles. Une baisse du
prix du marché de l’assortiment le plus important ainsi
qu’une augmentation des frais de récolte ont débouché
sur une dégradation de la situation économique des exploitations forestières suisses.
Le recul a touché presque exclusivement l’assortiment
le plus important, soit les grumes de conifères, dont la
quantité récoltée est la plus basse depuis près de 30 ans.
(…) Alors que dans les forêts publiques (appartenant
principalement à des communes politiques, à des communes bourgeoises et à des corporations) la quantité de
bois exploité a baissé de seulement 4 %, dans les forêts
privées le recul, plus évident, atteint 16 %.
Le peu de débouchés et les prix bas de l’assortiment le
plus rentable (grumes de conifères) ainsi que des frais
de récolte plus élevés ont abouti à une dégradation de
la situation économique des exploitations forestières. Le
découvert a grimpé à 58 millions de francs. Alors que sur
le Plateau et dans le Jura le produit de la récolte de bois a
suffi à couvrir les frais, la récolte ainsi que l’entretien des
forêts de montagne et de protection seraient irréalisables
sans contribution des pouvoirs publics. Dans l’ensemble,
pour le propriétaire de la forêt, la perte se chiffre à 8
francs par mètre cube de bois récolté pour un produit net
moyen de 71 francs et des frais de récolte de 79 francs.
Ces statistiques ne disent pas dans quelle mesure les
exploitations forestières font face aux défis entrepreneuriaux (accentués, il est vrai, par la force du franc).
Un engagement accru des entrepreneurs forestiers
pourrait probablement, ici ou là, améliorer la situation
au niveau des recettes. Les efforts dans ce domaine sont
insuffisants, ce qui fait grimper les frais de récolte, pour
des quantités en baisse.
On constate aussi l’importance de l’engagement en faveur d’un soutien de la Confédération pour la desserte
et la récolte par grues à câble.
Saison d’abattage de bois 2013/14 de nouveau insuffisante
Les signaux de prix des scieurs, des producteurs de papier et de produits dérivés du bois ont eu de l’effet au
début de l’automne. Toutefois, l’effet a été de courte
durée et finalement, les mauvaises conditions météorologiques y ont mis un terme.
Dès le début mars 2014, l’EFS a annoncé la fin précoce
de la saison:
Un hiver difficile pour l’économie du bois
L’hiver qui s’achève a été trop doux et humide pour
les forestiers. En bien des endroits, le sol est resté trop
mou, si bien que les bois n’ont pas pu être récoltés
comme prévu, provoquant un manque à gagner pour
les propriétaires forestiers. Les scieurs, eux, craignent
de manquer de matière première.
29
Marchés suisses du bois
30
Si les conditions météorologiques trop chaudes perturbent de plus en plus souvent la récolte de bois au cours
des mois traditionnels, il faudra songer à faire davantage
de coupes de bois durant la « pause » du printemps.
3.3 Marché des feuillus
Les scieurs de feuillus se sont rencontrés le 16.9.13 à
Rothrist sous la direction de Pascal Schneider pour tenir
leur discussion annuelle. Les thèmes centraux ont porté
sur les recommandations sur les grumes feuillues et les
achats de traverses de hêtre.
La recommandation de prix 2013/14 est restée sans
changement par rapport à l’an dernier.
Les scieurs intéressés peuvent s’annoncer à P. Corbat
pour la production des traverses nécessaires. Les CFF ont
acheté en Pologne une partie des traverses qui étaient à
l’origine livrées par des producteurs suisses. L’IBS a exigé
une réponse du Conseil fédéral (voir ci-dessous).
Recommandation de prix du 16.9.2013
A
Hêtre
Frêne2
Erable
C
60
95
70
145
85
145
95
60 –70
50
50
50
3b
80
60
180
260
320
70
90
110
120
60
80
110
120
60
70–90
70–90
60
60
60–70
60–80
60
60
60
60
Traverses1
Chêne
B
3b
4
5
6+
4
5
6+
3b
4
5
6+
3b
4
5
6+
280
400
500
180
230
280
180
230
280
Pas de recommandation pour les qualités D
[abrégé] La neige et le froid ont manqué sur le Plateau,
dans le Jura et les Préalpes; en lieu et place, la pluie est
tombée en quantité et a détrempé et ramolli les sols forestiers. En maints endroits, les voies forestières sont impraticables et la récolte de bois a dû être interrompue.
En Suisse, les entreprises et les services forestiers disposent de collaborateurs qualifiés qui savent évaluer les
risques de dégâts au sol, connaissent les mesures pour
les éviter en fonction de la nature et de la pente du terrain, de l’humidité et des conditions de récolte.
C’est surtout la récolte mécanisée à l’aide de machines
spéciales qui est touchée par les conditions hivernales
particulières de ces dernières semaines. L’emploi de ces
engins est devenu usuel dans les terrains qui leur sont
accessibles, surtout pour récolter de l’épicéa et du sapin.
Ces machines permettent aux opérateurs de travailler
rapidement, en sécurité et de manière rationnelle. Elles
ménagent les sols, pour autant qu’ils soient secs ou gelés.
Impossible de remplacer ces abatteuses par des hommes,
leurs tronçonneuses et des tracteurs: le procédé est plus
coûteux, dangereux et également cause de dommages si
les terres sont trop humides. Enfin, le niveau des prix des
bois est tel qu’il ne couvre pas les frais de récolte à la tronçonneuse; c’est donc une option que ne peuvent s’offrir
les propriétaires et les services forestiers.
Cet hiver, bien des arbres pourtant marqués pour être
récoltés, sont donc restés debout. On peine encore à déterminer quelles seront les conséquences économiques
de cette saison difficile. L’association Economie forestière Suisse (EFS) estime cependant que la majorité des
contrats de livraison passés entre les services forestiers
et les acheteurs-transformateurs de bois suisse pourront être honorés, en dépit des difficultés du moment.
(…) Mais les transports, et parfois les réparations, ont
entraîné des coûts plus élevés que prévu, alors que les
quantités de bois récoltées étaient plus faibles. Cela
aura des conséquences sur les résultats économiques
des propriétaires, d’autant que plus de la moitié de leurs
services forestiers sont déjà dans les chiffres rouges. Les
entrepreneurs forestiers sont eux aussi touchés, car ils
dépendent des contrats de bûcheronnage qu’ils signent
avec les propriétaires. Comme toutes les coupes n’ont
pu être réalisées, ils sont contraints de restreindre leur
activité. Quant aux scieries qui souhaitent débiter du
bois suisse, elles craignent de manquer de matière première. Elles souffrent déjà depuis des années du niveau
du franc suisse et de la concurrence étrangère qui se traduit par l’importation d’éléments de construction à bas
prix sur le marché indigène.
Ces prix sont valables pour les grumes de hêtre pour traverses de qualité/
triage selon la longueur (directives CFF)
2)
Sur la base des grandes différences de prix entre A et B, il est recommandé
d’offrir un prix AB.
1)
Des traverses étrangères pour les CFF?5
Le 18.9.13, Sylvia Flückiger a déposé la question suivante
concernant l’achat de traverses: « La Confédération devrait donner l’exemple en tant que consommatrice de
bois de hêtre, notamment parce que l’OFEV s’efforce, à
grand renfort de programmes onéreux, d’encourager la
Marchés suisses du bois
vente de bois suisse, et en particulier de bois de hêtre.
Est-il vrai que les CFF ont acheté 5000 traverses de chemin de fer en bois de hêtre en Pologne, faisant fi des
entreprises suisses et des contrats sur les marchés publics en vigueur?
Dans l’affirmative, pourquoi? »
Le 23.9.13, la Conseillère fédérale Leuthard, comptétente, a pris position à l’heure des questions. Elle représentait la position des achats des CFF, c’est pourquoi Sylvia Flückiger a insisté en déposant une Interpellation6.
Au printemps 2014, des doutes ont été émis au sujet
de la qualité des traverses livrées (produit d’imprégnation). Le 4.3.14, Sylvia Flückiger a encore creusé le sujet
en postant une question7.
Transformation du hêtre par des propriétaires forestiers
Le « Basellandschaftliche Zeitung » relatait le 31.5.13
que des propriétaires forestiers auraient un projet de
production industrielle de matériaux de construction
à partir du hêtre indigène. Le projet s’est concrétisé à
peine une année plus tard:
La nouvelle entreprise suisse pour la transformation
indigène du hêtre s’appelle Fagus Jura SA
Jura SA », dont l’objectif est la fabrication d’éléments de
constructions de haute performance en hêtre. Les actionnaires et membres fondateurs sont Corbat Holding
SA, Raurica Wald AG, ZürichHolz AG ainsi que l’Association Jurassienne d’Economie Forestière (AJEF).
La priorité de cette entreprise domiciliée à Vendlincourt
(canton du Jura) est de poursuivre le développement du
projet « Construire en hêtre » et de réaliser une usine
pour la fabrication de bois de construction lamellé-collé et contrecollé essentiellement en hêtre. Ce centre de
production de bois collé devra voir le jour sur le site de
l’entreprise A+C Corbat SA qui est spécialisée dans le
sciage et la transformation de bois feuillus. Ces installations modernes, spécialement conçues pour la transformation de bois de hêtre, permettront de fabriquer à
terme et en deux équipes près de 20 000 m3 de produits
collés et d’éléments de construction en bois suisse. Le
projet « Construire en hêtre » a été initié par l’Association d’Economie Forestière des deux Bâle et est soutenu
par l’Office fédéral de l’environnement (OFEV).
[[email protected]]
Les organisations de propriétaires forestiers du nordouest de la Suisse et la plus grande scierie suisse de
feuillus ont fondé début mai 2014 l’entreprise « Fagus
Question 13.5481 – Des traverses étrangères pour les CFF? Voir Annexe A3
Interpellation 13.3878 – Sylviculture durable et Confédération; voir Annexe A3
7
Question 14.5041 – Qualité des traverses de chemin de fer polonaises achetées par les CFF; voir A3
5
6
31
Marchés suisses du bois
3.4 Production de sciages
Débitage CH toujours à la baisse
La tendance à la baisse dans la transformation du bois
s’est poursuivie en 2013.
Production de sciages d’ép/sa
Chiffres du débitage de l’Office fédéral de la statistique jusqu’en
2012; IBS 2013
(1000 m3) 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013
Débitage
2418 2373 2330 2313 1860 1900 1660
Production 1463 1448 1413 1397 1130 1155 1010
La production de sciages feuillus se situe environ à
50 000 m3.
Commerce extérieur ép/sa 2013
Pour les grumes, l’exportation a reculé de 8 %, l’importation a par contre augmenté de 13 %. Les prix moyens
sont plus bas qu’en 2012 dans les deux directions.
Pour les sciages bruts, l’importation a nettement augmenté (+7 %), la hausse de prix de 6% est positive. L’exportation a reculé de 7 %, le prix à l’exportation s’est
amélioré de 2 % à un bas niveau.
Pour les sciages transformés, le recul de l’importation
de 16 % est surprenant; à vrai dire, le prix a augmenté
de 2 % mais le recul des volumes des produits indigènes
a donné un peu d’air. Les prix restent toutefois comprimés: en 2009, les prix à l’importation étaient de 17 %
plus élevés qu’en 2012.
Commerce extérieur épicéa/sapin 2013
Import
Grumes
Sciages bruts
Sciages
transformés
Export
Grumes
Sciages bruts
Sciages
transformés*
1000/m3
Mio CHF
CHF/m3
1000 m3
Mio CHF
CHF/m3
1000 m3
Mio CHF
CHF/m3
2012
42.1
5.1
120.9
131.7
47.2
358.6
212.1
95.4
449.7
2013
47.5
5.5
116.5
141.2
53.6
379.3
178.6
82.1
459.3
%
+ 13
+9
-4
+7
+ 13
+6
- 16
- 14
+2
1000/m3
Mio CHF
CHF/m3
1000 m3
Mio CHF
CHF/m3
1000 m3
Mio CHF
CHF/m3
536.8
60.3
112.3
179.6
37.3
207.9
10.2
3.3
329.9
494.0
54.0
109.4
167.2
35.4
211.8
7.9
3.3
413.6
-8
- 10
-3
-7
-5
+2
*
*
*
*) Les faibles volumes et possibles erreurs de déclaration ne permettent pas de s’exprimer.
32
Prix des sciages
Selon l’indice de prix des producteurs de l’Office fédéral
de la statistique OFS, les prix des sciages ont légèrement
augmenté en 2013. Les indices pour le bois de charpente,
les planches de coffrage et d’échafaudage ainsi que les
emballages et palettes ont tous augmenté de quelques
pourcents. L’indice des sciages de l’Office fédéral de la
statistique OFS a augmenté de 3.5 points durant l’année
2013. Toutefois, les prix se situent toujours en dessous
du niveau de 2010. Tabelle et graphiques à l’Annexe A2.
Nouvelles possibilités d’exportation vers la Chine?
Le 12.7.13, une délégation d’IBS (Martin Keller, Albert
Sigrist et Michael Gautschi) a rencontré, sur invitation
de l’OFEV, des représentants des autorités forestières
chinoises et des organisations chinoises de commerce
de bois.
Les représentants de l’organisation chinoise du commerce de bois ont manifesté leur intérêt pour des importations de grumes de Suisse, principalement de
hêtre. La demande de produits en hêtre aurait, certes,
quelque peu fléchi après 2003, mais il existe toujours
une demande. Il n’a pas pu avancer de chiffres précis. IBS
a voulu savoir s’il y a également une demande pour des
sciages et des produits transformés. La réponse n’était
pas un « non » tranché, mais pas un « oui » non plus.
La Chine souhaite avant tout approvisionner sa propre
industrie de transformation en matières premières. Des
entreprises suisses ont toutefois déjà pu exporter des
produits transformés en Chine. Ce potentiel pourrait
éventuellement être développé.
3.5 Des nouvelles des entreprises
Kuratle & Jaecker AG et Hiag Handel AG
En avril 2014, la fusion de deux grandes entreprises de
commerce de bois a été annoncée avec effet rétroactif
au 1.1.2014.
Désormais, les deux entreprises suisses de tradition Kuratle & Jaecker SA et Hiag Négoce SA organiseront ensemble le commerce suisse dans le domaine du bois et
des produits à base de bois.
Hiag Négoce SA, siégeant à Kleindöttingen (SA), est le
premier négociant en bois de Suisse et emploie 320 collaborateurs sur dix sites différents. L’entreprise achetant
les parts, la société Holzwerkstoff Holding siégeant à
Leibstadt (SA), est l’une des plus importantes entreprises
de commerce et de logistique de Suisse dans le domaine
des produits à base de bois.
Marchés suisses du bois
Oel-Pool rachète HIAG-Massivholz
Oel-Pool AG a accru son engagement dans la branche
du bois: Après Brand Reber AG (Zollbrück et Langnau),
Heinz Steiner AG (Walkringen) et Galliker Holz AG (Hofstatt et Rohrbach), c’est aussi le tour du département
bois massif de HIAG Handel AG le 1.1.2014 (sciages,
vieux bois, carrelets pour fenêtres, placages).
Lehmann Holzwerk AG rachète Beniwood
L‘entreprise Lehmann Holzwerk AG a fait savoir en octobre 2013 qu’elle rachète Beniwood AG, qui est installée sur le périmètre de l’entreprise depuis 1996, sous
forme d’une solution de succession. L’entreprise Lehmann étend ainsi son assortiment aux pellets, aux briquettes en écorce et à la litière pour petits animaux.
Erdgas Zürich rachète la marque « Ostschweizer Pellets » et devient responsable de la distribution et du
service à la clientèle avec effet immédiat.
Domat/Ems: une année de plus à l‘arrêt
Le 15 décembre 2010, Mayr-Melnhof a déposé une
demande de déclaration de faillite et a arrêté ses machines. 2013 a été la troisième année consécutive sans
aucune activité de scierie.
Le 18.3.2013, Pfeifer a communiqué avoir passé un
accord avec Klausner sur les dernières interfaces bâtiments/machines. Le démontage s’est ensuite déroulé
selon le programme. La procédure de faillite de MM
s’est terminée en juin:
Rapport paru à ce sujet dans la « österreichische
Wirtschaftsblatt » :
La scierie qui a été la plus grande de Suisse a laissé un trou
de plusieurs millions: le décompte final de la procédure de
faillite de Mayr-Melnhof Swiss Timber à Domat/Ems s’est
soldé par une perte de 28,7 millions de francs, comme l’a
annoncé lundi l’Office des faillites d‘Imboden. [19.6.13]
Sur demande de l’agence de presse sda/ats, l’Office des
faillites a donné les noms des créanciers qui ont fait les
plus grandes pertes. Il s’agit d’Axpo Tegra, Rhätische
Bahn, CFF Cargo, Stallinger Holding, l’Office fédéral des
transports, Rhiienergie AG ainsi que des commissionnaires de transport en Autriche et en Suisse. La perte totale du canton des Grisons s’élève à 22 millions de francs.
Deux ans et demis après la fermeture des portes des ateliers de la scierie qui était la plus grande de Suisse, auprès
de laquelle 130 employés ont perdu leur travail, on ne sait
toujours pas clairement quel sera l’avenir de l’entreprise.
La filiale de Zug du groupe tyrolien Pfeifer a fait une offre
de deux millions de francs pour les droits de superficie sur
le périmètre ainsi que pour les halles de l’usine. Les machines ont été rachetées aux enchères pour 20 millions
de francs par Klausner Holz Thüringen. Entre-temps, les
installations sont démontées et enlevées. (awp/sda)
Le 27.1.2014, le journal « Südostschweiz » a surpris par
son article online intitulé « L’ancienne scierie d’Ems
devrait être agrandie ». Le terrain ne devrait pas être
utilisé longtemps comme place de stockage: « Ces derniers mois, d’intenses discussions ont eu lieu avec les
33
Marchés suisses du bois
différentes autorités à propos des variantes possibles
d’aménagement sur le site de Domat/Ems », écrit-on en
citant Günter Jaritz du groupe Pfeifer.
A ce sujet, « Internationale Holzbörse IHB » écrit:
Par contre, il n’y a aucune information concernant l’utilisation du terrain. « Aucune décision n’a encore été
prise à ce sujet, pas même quant au domaine ou à l’utilisation », explique Günter Jaritz. On ne sait pas s’il y aura
de nouveau une scierie sur le terrain.
Pas de plan d’aménagement pour le projet de scierie
dans le Prättigau
L’assemblée communale de Fideris a refusé le plan
d’aménagement pour le projet de scierie d’Adolf Erhart
GmbH de Sonntag/AT le 7.2.2014. Le spécialiste des bois
de gros diamètre de la région du Vorarlberg à l’étranger
proche voulait bâtir une scierie de 50 000 m3 et avait
des garanties de livraisons de grumes en vue.
Selon le « Südostschweiz », c’est surtout l’agriculture
qui s’est opposée. Par contre, la création d’une zone industrielle sur le périmètre de l’ancienne usine de panneaux de particules de Fideris a été adoptée.
3.6 Marché des produits connexes
3ème site de production Pavatex inauguré
Le 26 septembre 2013, PAVATEX a organisé à Golbey
l’inauguration de son nouveau site de production en
présence de très nombreux élus et partenaires. Le projet, qui représente un investissement de 60 millions
d’euros, permettra dès l’année prochaine, la production
de 50 000 tonnes de matière par an. Depuis le 14 avril
2013, PAVATEX, désormais fabricant français, produit
à Golbey des panneaux isolants en fibres de bois de
haute qualité. Attentive aux enjeux environnementaux,
PAVATEX a créé le site le plus performant en termes
d’énergie et de respect de l’environnement. [pavatex]
Lors de la cérémonie d’inauguration, le CN Jean-François Rime s’est exprimé en tant que Président de l’IBS et
en tant que Président de l’USAM.
CH80 = 80% de valeur ajoutée créée en Suisse
Au printemps 2014, Kronospan a lancé sa campagne en
faveur des produits en bois suisse:
Nous veillons à ce que 80 % de la valeur ajoutée restent
en Suisse.
La société Kronospan Suisse SA (Kronoswiss) considère
que le bois a plusieurs vies et qu’il doit être valorisé en
34
tant que bois-énergie uniquement à la fin de son cycle
de vie. C’est pourquoi nous nous engageons à sensibiliser les consommateurs et les investisseurs concernant
les décisions d’achat et d’investissement en faveur de
produits et de solutions qui contiennent une proportion
de bois local. Ils doivent réaliser qu’ils contribuent énormément à la création et au maintien de postes de travail
et de places de formation dans les secteurs industriels
locaux grâce à l’utilisation de tels matériaux.
Aidez-nous dans la vision « CH80 », chers acteurs de la
transformation du bois et des matériaux en bois, de manière à ce que nous puissions édifier ensemble un avenir
« Suisse ».
Prix
Après la tendance à la hausse des deux précédentes
années, en 2013, les prix des sous-produits ont pour la
première fois de nouveau connu une hausse constante.
La plus forte augmentation a été constatée pour les copeaux et l’écorce. Sur la base des indices, on peut aussi
constater l‘évolution en comparaison avec les valeurs de
référence. Les prix de la 5ème période 2010 (sept./oct.)
sont considérés comme le 100 %. En conséquence, l’indice des plaquettes se trouve encore 2.6 points en négatif pour la dernière période 2013, l’indice des copeaux 6.9
points. Les indices des copeaux et de l’écorce se situent
à plus de 10 % en positif par rapport à la valeur de référence à fin 2013. Tableaux et graphiques à l’Annexe A2.
3.7 Energie du bois
Prix des assortiments de bois d‘énergie
Les recommandations de prix sont restées inchangées
par rapport à l’an dernier.
Plaquettes de bois d’énergie 2013/14
Recommandation EFS/IBS/HES/IPE/FUS-EFS; prix CHF/m3v, sans TVA
Franco Silo
Feuillus frais
Feuillus séchés
Résineux frais
Résineux séchés
Teneur en eau
45–55 %
25–35 %
45–55 %
25–35 %
Après apport de chaleur
Plaquettes vertes
Plaquettes séchées
Plaquettes «quali»
45–55 %
25–35 %
moins de 18 %
CHF/m3
40–46
44–51
27–33
32–38
Cts./kWh
5.2–6.2
6.6–7.2
7.4–8.2
Marchés suisses du bois
Même des projets énergie bois …
… peuvent recevoir des attestations CO2 (voir chap. 4.6).
Des scieries qui rénovent leur installation de production
d’énergie ou étendent leur réseau de chaleur à distance
devraient envisager cette possibilité – surtout dans les
cantons où il n’y a pas d’aide cantonale à attendre. Energie bois Suisse joue le rôle d’intermédiaire.
Projet de raffinerie bio de la Ville de Lausanne
Les services industriels de la Ville de Lausanne envisagent la construction d’une raffinerie bio pour produire du carburant bio à partir du bois. Avec le soutien
de l’association d’économie forestière VD, des sondages
sur l’approvisionnement ont été effectués jusqu’au 4.4:
besoins de bois 35 000 t atro/an, prix 100 CHF/t atro
pour un contrat de 5 ans, 110 pour 15 ans…
D’autre part l’investissement implique des montants
plutôt élevés (30–40 mio CHF, indépendamment de
la technologie qui sera finalement choisie) et le financement est totalement flou. Jusqu’à présent, le projet
n’est pas très réaliste.
Ramener les cendres en forêt pour lutter contre l’acidification des sols?8
Le Conseiller national Erich von Siebenthal a déposé
un postulat sous ce titre le 12.12.2013: Le Conseil fédéral est chargé d’élaborer un rapport sur les modifications législatives qui seraient nécessaires pour que les
cendres propres issues des chauffages utilisant du bois
non traité puissent être ramenées en forêt.
Le Conseil fédéral a accueilli l’intervention de façon positive et a recommandé d’accepter le postulat, ce que
la Conseil National a fait le 21.3.14: Le Conseil fédéral
est disposé à élaborer un rapport qui présente et évalue toutes les options pour compenser l’acidification des
sols forestiers et pour améliorer leur fertilité.
8
Po 13.4201 – Ramener les cendres en forêt pour lutter contre l’acidification
des sols? Voir Annexe A3
35
4. Représentation des intérêts
4.1 Franc fort et bois suisse
La surévaluation du franc n’est pas digérée
La modification soudaine du cours du change, soit la
forte surévaluation du franc, menace les transformateurs de bois brut. La branche a attiré l’attention là-dessus dès fin 2011 au moyen de l’IP 11.3968 « Franc fort.
L’industrie de transformation du bois en danger. »9 de
Sylvia Flückiger. D’autres industries ont des possibilités
d’allègement par l’achat de matières premières devenues bon marché dans les espaces de l’Euro et du Dollar
– mais ce n’est pas le cas de l’industrie du bois.
La mesure la plus importante est de soutenir le fait de
donner la préférence au bois suisse, ce que la Confédération a toujours beaucoup de peine à faire même en
2014:
L’achat de traverses hors des deux contrats cadre existants a conduit à une interpellation10 de Sylvia Flückiger.
Le Conseil fédéral a réagi de façon défensive et décevante face à cette intervention. Même dans sa sphère
d’influence directe, on ne ressent aucune volonté de la
part de la Confédération de consommer davantage de
bois suisse, sans parler du bois de hêtre.
Il faut en tout cas poser d’autres questions précises pour
que la Confédération révise sa position. Quant au hêtre,
il s’agit d’une essence de bois qui a été poussée par les
IP 11.3968 – Franc fort. L’industrie de transformation du bois en danger ;
voir rapport annuel 2011 ou lien à l’Annexe A3
10
IP 13.3878 – Sylviculture durable et Confédération; voir Annexe A3
9
36
Services forestiers bien au-delà des besoins du marché
et qui connaît de gros problèmes d’écoulement. A-t-on
besoin d’une réglementation des quotas à la Confédération et dans les cantons riches en feuillus tels que le Jura
et les cantons du Plateau suisse? Un quota de hêtre
pour les sols, l’ameublement etc. de la Confédération?
Mais pourquoi pas?
4.2 Economie, commerce
RBUE contre le commerce de bois illégal
Avec le « Règlement sur le bois de l’Union Européenne »
(RBUE), l’UE peut faire face au commerce de bois illégal
et le combattre sur la durée. Le RBUE est en vigueur depuis le 3 mars 2013 dans tous les pays membres de l’UE.
Il sera aussi appliqué dans les droits nationaux, de sorte
qu’en cas d’infractions, on risquera des sanctions étatiques dès le 3.3.2013.
Pour les entreprises suisses, il s’agit de simplifier les
tâches administratives de leurs clients de l’UE: si des
entreprises de l’UE achètent du bois provenant de pays
ne faisant pas partie de l’UE, elles sont soumises à un
système de diligence raisonné, ce qui n’est pas le cas
lors d’achats dans d’autres pays de l’UE. Exemple: un
client italien qui jusqu’à présent achetait du bois directement auprès de scieurs en Autriche, en Allemagne et
en Suisse, devra dorénavant simplement documenter la
traçabilité du bois pour l’Allemagne et l’Autriche, mais
pour le bois suisse, il devra appliquer en plus un système de diligence raisonné qui pourrait rendre le bois
suisse comparativement moins attractif. Si le bois est
Représentation des intérêts
livré par l’intermédiaire d’un agent de l’UE, c’est l’agent
qui se charge d’appliquer le système de diligence raisonné car il est effectivement le premier à mettre le bois sur
le marché dans l’espace de l’UE.
L’OFEV a mis en ligne des informations qui pourraient
être utiles aux entreprises pour informer leurs clients de
l’UE, en allemand, en français, en italien et en anglais.
La fiche 2 « Le bois suisse et le règlement de l’UE dans
le domaine du bois (RBUE) » peut être utilisée par les
opérateurs européens pour remplir leur devoir de documentation et de diligence (au sens de l’art. 6, al. 1, lit.
a, RBUE).
Nous vous invitons à diffuser ces informations auprès
des acteurs du marché et à y rendre attentives les organisations économiques à l’étranger.
http://www.bafu.admin.ch/wald/01234/12676/index.
html?lang=fr
Garantie d’Etat pour le bois suisse?
Dans le contexte du RBUE, Albert Sigrist (Schilliger Holz
AG) a eu l’idée d’exiger une garantie d’Etat pour le bois
suisse. En étroite collaboration avec l’économie forestière, l’idée a été transformée en motion11 déposée par
le Président de l’EFS Max Binder le 17.4.13.
Dans sa réponse, le Conseil fédéral dit quasiment qu’il
en fait déjà assez pour contrer d’éventuels désavantages pour le bois CH provoqués par le RBUE, et il recommande le rejet de la motion le 21.6.14.
Le 28.6.2013, le canton d’Obwald a approuvé à l‘unanimité (52: 0) la motion « Garantie de l’Etat pour attester
la légalité et la durabilité du bois suisse » déposée par
Albert Sigrist (Schilliger Holz AG) en avril. Le PS parle de
jour historique, car c’est la première fois qu’il a soutenu
à 100 % une intervention de l’UDC…
Il est rare qu’une motion obtienne un résultat aussi clair,
ce qui est réjouissant pour la forêt suisse.
Albert Sigrist espère que l’exemple d’Obwald va être
suivi par de nombreux autres cantons – envoyant ainsi
un signal au Parlement fédéral.
11
Mo 13.3350 Garantie de l’Etat pour attester la légalité et la durabilité du
bois suisse ; voir Annexe A3
4.3 Politique forestière
La stratégie biodiversité empêche la stratégie énergétique
Dans le cadre de la Task Force Forêt + Bois + Energie,
l’IBS a pris position sur la stratégie énergétique et a donné du même coup un signal contre la stratégie biodiversité. Extrait du Communiqué du 31.1.13:
Oui à la stratégie énergétique 2050 – Non à la stratégie
biodiversité
La Task Force Forêt + Bois + Energie est sur le principe positive face à la stratégie énergétique 2050 de la Confédération, mais elle fait toutefois dépendre son approbation
de certaines exigences importantes posées à la Confédération. Les consommateurs de bois brut du secteur du
bois et de l’énergie regroupés au sein de la Task Force,
qui sont d’ores et déjà considérés comme exemplaires de
« l’économie verte » et qui fourniront à l’avenir des contributions encore plus essentielles pour atteindre les objectifs climatiques et énergétiques de la Suisse, n’accepteront pas d’être lourdement handicapés par la stratégie
biodiversité que la Confédération prévoit en forêt.
Les membres de la Task Force achètent leur matière première dans la forêt suisse. Depuis des générations, les
propriétaires forestiers et les gardes forestiers sont si
soigneux qu’il n’est quasiment pas possible d’améliorer
encore la biodiversité. En outre, actuellement, au maximum 65% des surfaces forestières sont véritablement
exploitées. Et l’exploitation en tant que telle n’est pas
en contradiction avec la biodiversité. Les incessantes
prétentions d’accroître la biodiversité en forêt vont bien
au-delà du standard international et doivent de toute
évidence être rejetées.
Les consommateurs de bois brut en Suisse n’ont pas besoin de nouvelles limitations de l’approvisionnement,
mais bien au contraire de possibilités de croissance,
afin d’être en mesure de continuer à produire de façon
proche des consommateurs et avec de courtes distances
de livraison.
Agenda forestier 2030
Avec la motion 13.3248 « Etablir un agenda forestier
2030 »12, Sylvia Flückiger exigeait de la Confédération
qu’elle détermine un agenda forestier 2030 avec les
propriétaires forestiers et les transformateurs de bois.
Elle veut que la Confédération cesse d’élaborer la politique forestière quasiment toute seule et qu’elle tienne
12
Mo 13.3248 – Etablir un agenda forestier 2030; voir Annexe A3
37
Représentation des intérêts
également mieux compte des milieux qui dépendent
économiquement de la forêt. Cet agenda en commun devrait permettre de prendre des mesures dès maintenant
pour corriger les évolutions négatives de la forêt – surtout la négligence dans les soins sylvicoles et le recul des
surfaces exploitées. Ainsi, l’axe de la forêt du futur pourrait être mis en place et la branche, en coordination avec
le Service forestier, pourrait prendre le dossier en main.
La Confédération voudrait conserver la forêt et mettre
à profit les avantages écologiques du bois, mais elle investit en partie à côté de ces objectifs. L’objectif de la
Confédération d’utiliser entièrement le potentiel d’exploitation du bois, suivi de la décision de supprimer les
moyens financiers mis à disposition de la desserte forestière et de ne même pas envisager des subventions de
treuillage en est une bonne illustration.
« Le Conseil fédéral n’investit toujours pas dans la forêt
du futur, même si cette dernière sera constituée d’arbres
qui germent maintenant.» Par conséquent, la garantie
d’une offre de bois résineux devrait aussi être dès aujourd’hui un sujet à prendre en compte, par exemple en
plantant des sapins douglas au lieu d’attendre sans rien
faire. En outre, on a besoin de signes clairs en faveur
de l’utilisation du bois suisse dans les constructions publiques – pour motiver les propriétaires forestiers et
augmenter les puits de CO2.
La réponse du Conseil fédéral du 22.5.2013 veut dire
que les principaux objectifs de la politique forestière seraient couverts et que les acteurs de l’économie de la
forêt et du bois auraient été suffisamment impliqués ;
c’est pourquoi il rejette la motion. Concernant le choix
des essences d’arbres, il s’agirait d’attendre les résultats
de la recherche du WSL à fin 2015.
Les entrepreneurs forestiers et les transformateurs de
bois sont peu disposés à attendre que la recherche soit
intéressée, alors qu’il est clair pour tout le monde que
la forêt plus jeune et mieux entretenue est la mieux armée pour résister à n’importe quels changements.
Renforcer la desserte forestière
Au cours de la session d’automne 2012, Erich von Siebenthal a déposé une motion13 intitulée: « Améliorer la
desserte forestière pour favoriser l’exploitation du bois,
ressource écologique ». Cette intervention était nécessaire, car le 14.9.12, le Conseil fédéral a communiqué
ne pas avoir l’intention de promouvoir la desserte en
13
Mo 12.3877 Améliorer la desserte forestière pour favoriser l’exploitation
du bois, ressource écologique ; voir Annexe A3
38
dehors des forêts de protection, car l’amélioration de
l’accès aux ressources bois ne serait pas une tâche du
ressort de la Confédération.
Erich von Siebenthal est revenu à la charge en mars
2013: son initiative parlementaire 13.414 s’intitule « Politique forestière. Donner la priorité aux dessertes. »14
L’IBS, les entrepreneurs forestiers (EFS) et les transformateurs de bois brut (Task Force) travaillent depuis des
mois à obtenir que la desserte soit de nouveau soutenue par la Confédération en dehors des forêts de protection – et à ce que des subventions de treuillage soient
octroyées en plus. Ainsi, les subventions de récolte du
bois qui ont fait leurs preuves dans les cantons de BE,
GR et LU pourraient être encore accrues et reprises ailleurs – cette mesure est utile au propriétaire forestier et
génère des mètres cubes.
Le 2.7.13, la commission compétente du Conseil national (CEATE) a soutenu l’initiative parlementaire von Siebenthal.
La commission s’est prononcée en faveur d’une augmentation des subventions de la desserte forestière
par la Confédération. Ainsi, elle a donné suite à l’initiative parlementaire 13.414 « Politique forestière 2020.
Donner la priorité aux dessertes. », par 13 voix pour, 4
contre et 6 absentions, pour améliorer l’accès aux 8,2
millions de mètres cubes de bois exploité durablement
et contribuer à l’entretien de l’infrastructure existante.
Dans le sens de la politique forestière 2020, la commission entend améliorer l’exploitation du potentiel de ressource bois en soutenant l’exploitation durable du bois
suisse.
Mais en février 2014, la Commission du Conseil des Etats
compétente a exprimé un avis contraire. Le 6.5.2014,
le Conseil national a ensuite heureusement donné un
signal clair en faveur de son ancienne intervention:
Contre la volonté du Conseil fédéral, le Conseil national
a adopté la motion par 128 voix contre 30.
Prise de position sur la loi sur les forêts
La Task Force Forêt+Bois+Energie, les entrepreneurs forestiers (EFS) et l’IBS ont profité de la prise de position
sur l’adaptation de la loi sur les forêts pour promouvoir
une accentuation de l’engagement de la Confédération
en faveur de la desserte forestière et de la récolte du
bois par treuillage:
14
Ip 13.414 Politique forestière. Donner la priorité aux dessertes
Représentation des intérêts
La Task Force Forêt+Bois+Energie soutient la présente
révision de la loi sur les forêts à condition que la desserte en dehors des forêts de protection et les subventions de treuillage soient aussi intégrées à la loi.
Ce complément concerne une condition cadre essentielle pour atteindre les objectifs de la Confédération
visant à « utiliser le potentiel d’exploitation ».
Si la Confédération n’a pas l’intention de poser ce jalon
en faveur de l’exploitation de la forêt, elle dévalorisera
la fonction d’exploitation de la forêt suisse par ce projet
de loi car la biodiversité à nouveau mentionnée vise un
autre objectif. Même l’article de loi sur la promotion du
bois ne change rien à cet éventuel changement de pondération défavorable à la fonction d’exploitation: dans
la pratique forestière, l’incitation à la biodiversité a des
effets bien plus rapides et contraignants sur le terrain
que les messages d’un programme fédéral.
Le canton de Berne prend la situation au sérieux
Le 12.11.2013, le Conseiller d’Etat Rickenbacher a présenté le rapport 2013 sur le développement durable de
la forêt. On y ressent nettement que le canton de Berne
n’a pas l’intention d’assister sans rien faire au recul de
l’exploitation car cela serait néfaste d’un point de vue
économique. Extraits du Communiqué médias :
Le canton de Berne développe un modèle de gestion
durable de la forêt
La rentabilité est le défi majeur que doit relever la forêt bernoise. Sans exploitation durable de la forêt, la
biodiversité recule, la forêt protectrice perd en efficacité et la filière de transformation du bois souffre.
priétaires forestiers sont de ce fait peu enclins à abattre
des arbres en quantité suffisante. Gênée par ses structures actuelles, l’économie forestière peine, en outre, à
s’adapter aux conditions du marché.
A long terme, cette évolution peut compromettre les
fonctions d’intérêt public qu’assure la forêt, comme la
protection ou la biodiversité. Bien que les possibilités
d’action publique directe soient limitées en la matière,
le service forestier s’emploie à développer un modèle
de gestion durable de la forêt, en partenariat avec les
propriétaires forestiers, les entreprises de commercialisation et les entreprises forestières. Pour ce faire, des
esprits novateurs, entreprenants et tournés vers l’avenir
sont demandés parmi les acteurs de l’économie forestière, a déclaré le conseiller d’Etat Andreas Rickenbacher en conférence de presse à Berne.
Peu de bruit autour du capricorne asiatique, mise en
garde contre les nématodes
Le capricorne asiatique a donné lieu à plusieurs interventions politiques en 2012; cela s’est calmé en 2013.
Les nématodes du pin – non visibles à l’oeil nu – sont ensuite devenus un thème d’actualité. Ce ver filaire d’environ 1mm de long venu d’Amérique du nord a déjà causé
quelques dégâts forestiers au Portugal et pourrait être
importé par les produits en bois et l’écorce, aussi par
l’intermédiaire des larves de longicornes. Toutes les espèces de conifères sont menacées. En 2014, une directive sur le comportement à adopter avec les nématodes
du pin fait l’objet d’une procédure de consultation; l’IBS
est représentée dans le groupe de travail.
Bien qu’elles aient tendance à baisser depuis 2006, les
réserves de bois restent trop élevées dans la forêt bernoise. La structure de la forêt bernoise ne répond pas au
critère de durabilité : les arbres de plus de 120 ans y sont
trop nombreux, tandis que les peuplements entre 40 et
80 ans y sont sous-représentés. Pour que la forêt puisse
durablement remplir ses fonctions, il faut qu’elle soit exploitée et rajeunie de manière adéquate en dehors des
réserves. Il y a un gros retard dans l’entretien de la forêt
protectrice notamment, qui constitue les deux tiers de
l’espace boisé du canton. Or il est d’autant plus urgent
d’agir dans ce domaine que le risque de dommage aux
forêts s’accroît avec la multiplication des conditions météorologiques extrêmes due au changement climatique.
En dépit d’une demande stable, les revenus tirés de
l’exploitation du bois sont en recul, car la demande est
principalement couverte par les importations. Les pro39
Représentation des intérêts
4.4 Certification de la durabilité
sés en Suisse, mais on ne sait pas encore s’ils sont adaptés à la pratique ou s’ils conviennent au point de vue du
prix (de premiers essais pratiques sont réalisés).
Utiliser des produits de traitement en forêt FSC
En 2012, l’EFS et l’IBS ont décidé de demander à nouveau une autorisation d’exception pour le traitement
des piles de bois certifié FSC avec des produits de protection. L’autorisation actuelle n’est valable que jusqu’en
2014. Au printemps 2013, un projet en commun a été
lancé pour préparer les bases nécessaires (motivation
de l’exception).
Les pesticides suivants sont interdits dans les forêts certifiées FSC depuis le 7.8.14: Lambda-Cyhalothrine, Deltamethrine, Chlorpyriphos, Zeta-Cypermethrine. Dans
les forêts non certifiées, les produits mentionnés resp.
les produits correspondants restent autorisés.
Certification de groupe IBS: voir chapitre 5.6
Selon la procédure imposée, avant Noël 2013, la demande a été soumise à ce que l’on appelle une consultation des parties concernées, où les organisations environnementales peuvent aussi s’exprimer. En janvier
2014, la demande a été traduite en anglais et officiellement déposée auprès de FSC International par l’intermédiaire de SGS.
La décision est tombée en avril 2014: deux des quatre
produits demandés continuent à être tolérés dans les
forêts certifiées FSC: cypermethrine et alpha-cypermethrine. La nouvelle autorisation d’exception sera valable
jusqu’en août 2019.
Le FSC souhaiterait que l’on utilise dorénavant les insecticides sous forme de filets de protection imprégnés
(pour couvrir les piles de bois), au lieu de procéder à
une pulvérisation. Les filets sont officiellement autori40
OCP: un projet FSC douteux
Tous les industriels de la transformation certifiés FSC
ont reçu à fin 2012 un questionnaire leur demandant
leur avis sur le projet de plate-forme online: toutes
les affaires en cours impliquant du bois FSC devraient
être inscrites sur la Online Claim Platform (OCP)! Le FSC
pense ainsi améliorer la crédibilité du système, mais n’a
aucun égard envers les usages liés à la protection des
données et à la préservation du secret d’affaires.
L’IBS se défend contre ce projet de surveillance et
cherche à s’allier à d’autres personnes concernées dans
le pays et à l’étranger. Il est vraiment pénible, comme
pour la certification de groupe, d’être contournés par ce
genre de projets inutiles: l’association (pour le FSC) s’expose en communiquant sans cesse aux participants des
modifications des logos et autres, ou aussi en faisant
des demandes coûteuses pour des approbations pour
les produits de traitement (annonce ci-dessus) – et en-
Représentation des intérêts
suite, arrive ce genre de « super » projets.
Par un communiqué en commun du 6.3.2014, les associations des scieries DE, AT et CH, ainsi que l’industrie
du papier et des produits dérivés du bois, protestent
unanimement contre la plateforme OCP (Online Claim
Platform) que le FSC s’efforce de mettre en place et ils
conseillent à leurs membres de ne pas prendre part
au test de fonctionnement qui commencera le 1er avril
2014.
Recours constitutionnel contre le FSC
L’association de l’énergie du bois du Bade-Wurtemberg
a ouvert un recours constitutionnel contre la certification FSC de l’Etat forestier du Bade-Wurtemberg. Il s’agit
de fortes restrictions d’utilisation de la couronne des
arbres et des rémanents de coupe dans les standards
FSC. Cela coûte un potentiel précieux en bois d’énergie
et accentue inutilement la concurrence entre l’utilisation énergétique et l’utilisation en tant que matériau.
Extrait de la CP du 24.4.14, Président Bunk:
La certification FSC de la forêt d’Etat du Bade-Wurtemberg exige qu’à partir du 1er mai 2014, on cesse de
transformer le menu bois en plaquettes et qu’on le laisse
en forêt. Chaque année, il manquera donc 200 000 m3
de bois dans les forêts publiques pour la production de
bois énergie.
Ainsi, on détruit délibérément la base d’un approvisionnement en énergie peu coûteux et favorable au climat.
Des centrales de production de chaleur (et d’électricité)
communales financées par les impôts et des installations de chauffage privées risquent d’être écartées pour
des raisons économiques.
Les entrepreneurs forestiers qui font marcher la filière
de livraison de la forêt jusqu’aux clients de l’énergie
voient leurs entreprises confrontées à un grand péril. Ils n’ont pas d’autre possibilité que de sauvegarder
leurs entreprises de l’insolvabilité en ouvrant un recours
constitutionnel.
La certification FSC interdit l’exploitation du menu
bois contenu dans le houppier (pour l’essentiel des
branches et rameaux d’un diamètre inférieur à 7 cm).
Ce genre de règlement général portant sur l’ensemble
des peuplements forestiers ne correspond toutefois plus
à l’état des connaissances (forestières), ce qui est expliqué dans le libellé de la plainte.
De nos jours, en cas de manque d’éléments fertilisants
dans le sol, on renonce déjà à transformer le menu bois,
et cela même sans FSC.
L’interdiction d’exploitation qui est prévue pour les matériaux qui proviennent de la taille des friches et des
41
Représentation des intérêts
bordures de chemins et de routes n’est pas non plus recevable, étant donné que les sols forestiers ne sont pas
du tout concernés.
L’interdiction qui concerne aussi l’enlèvement du bois
infesté par le bostryche crée en outre un grand danger
pour les arbres aux alentours et présente un risque incalculable pour les propriétaires forestiers.
Sans nécessité légale ou forestière, le recourant et sa
branche perdront leur capacité de livraison et verront
leur existence menacée.
En raison des liens avec le marché du bois, la nouvelle
réglementation concerne aussi tous les autres utilisateurs énergétiques ou matériels du bois en tant que matière première brute.
L’association professionnelle de l’énergie du bois du
Bade Wurtemberg exige du gouvernement de l’Etat une
garantie pour la sécurité de l’approvisionnement en bois
d’énergie pour les installations de chauffage (et de production d’électricité) déjà existants.
En Suisse, nous avons aussi déjà ressenti des amorces
d’incitation à limiter drastiquement l’utilisation des rémanents de coupe dans la certification PEFC (anciennement) favorable aux propriétaires forestiers.
4.5 Energie, environnement, trafic
Stratégie énergétique 2050
L’IBS a pris position positivement sur le principe dans
le cadre de la Task Force Forêt + Bois + Energie – justement sur les conditions des autres consommateurs
de bois brut et leurs propres potentiels de production
d’énergie à partir de la biomasse.
4.6 Projet de puits de CO2 bois
Les antécédents
La prise en compte de l’effet de puits de CO2 du bois est
un thème d’actualité depuis les motions Lustenberger
et Hess en 2004. La branche du bois (Chr. Starck/B. Isenegger) et les autorités compétentes ont élaboré différentes propositions de solutions.
Avec la révision de la loi sur le CO2 et l’ordonnance sur le
CO2, entrées en vigueur au 1.1.2013, la reconnaissance
de la prestation de puits de CO2 du bois a été ancrée
dans la loi pour la première fois.
Le groupe de travail de la branche s’est constitué le
12.12.12: J. Meier, M. Brettenthaler, E. Schilliger, K. Leh-
42
mann, B. Isenegger, Chr. Starck, U. Luginbühl, H. Streiff
et a discuté de la situation avec Andrea Burkhardt,
Cheffe de l’OFEV Division climat.
Lors de la séance du 26.3.13, l’OFEV Division Climat a
renvoyé au cheminement du projet pour les projets de
compensation.
Le projet
Le développement du projet se base sur les prescriptions d’une brochure de l’OFEV « Projets de réduction
des émissions réalisées en Suisse », Berne 2013.
Il faut prendre en compte les étapes suivantes dans
l’élaboration du projet:
1. Examen préalable du schéma de projet par l‘OFEV
2. Elaboration de la description du projet
3. Validation de la description du projet
4. Enregistrement du projet par l’OFEV
Le déroulement du projet de puits de CO2 bois, complété par la mise en oeuvre de l’organisation
5.6.13
Juni 14 ?
Mandat à Ernst Basler & Partner, Joachim Sell,
pour l’élaboration du schéma de projet
Schéma de projet déposé
Discussion du schéma de projet avec OFEV
Climat
Elaboration de la description du projet
Questionnaire Office fédéral de la statistique
(plus CO2-Bank) en d/f/i aux 416 transformateurs de grumes inscrits, concernant la participation au projet de puits de CO2
Mandat à SGS, Christian Kobel pour la validation
Compléter la description du projet
Relevé des données auprès des scieries participantes par l’Office de monitoring
Structure de l’organisation, soutien juridique
Négociation préalable du contrat klik
Dépôt du projet validé pour enregistrement
Invitation de Kronospan, Pavatex et 116
scieurs intéressés à l’assemblée de fondation
avec projet de statuts plus
accords membre association Puits de CO2 bois
suisse pour signature
Assemblée de fondation de l’association Puits
de CO2 bois suisse (PCBS), approbation des
statuts
Décision d’enregistrement OFEV
2014-20
Durée du projet
12.7.13
20.8.13
26.11.13
11.12.13
Jan-Mrz
2014
26.3.14
31.3.14
3.4.14
24.4.14
Urs Luginbühl s’est chargé d’effectuer la plus grande
partie des travaux spécialisés nécessaires du côté de la
branche, a soutenu les bureaux mandatés (EBP, SGS) et a
entretenu les contacts avec les responsables des données
à l’OFEV (Camin) et à l’Office fédéral de la statistique (Zesiger). Il a été aidé par Isenegger, Brombacher, Christen
Représentation des intérêts
(lignes de référence Kronospan/Pavatex) et Streiff.
Durant la phase de projet, Hansruedi Streiff a signé - pour
l’association Industrie du bois Suisse qui est mandatée
pour la direction du projet - les contrats avec les bureaux
mandatés et il a joué le rôle de requérant face à l’OFEV ;
en plus: contacts avec les sections/chef du département
Climat de l’OFEV et OFEV forêt, planification du déroulement, communication, mise sur pied de l’organisation.
Trois éléments d’importance capitale
Trois éléments sont essentiels pour le projet de puits
de CO2.
• La Confédération a contraint les importateurs de carburants (regroupés au sein de klik) à des mesures de
compensation en Suisse. Klik doit par conséquent
acheter des attestations pour pouvoir remplir ses obligations face à la Confédération.
• La Confédération (l’OFEV) décide de l’aptitude resp.
de l’admissibilité des projets de compensation déposés, tel que le projet puits de CO2 bois.
• Les projets approuvés produisent des attestations qui
peuvent être vendues à klik (les seuls autres acheteurs
seraient des exploitants de centrales à énergie fossile
(gaz), mais il n’y en a pas).
Reporté au projet de puits de CO2 bois, cela signifie :
• Les producteurs de sciages et de produits dérivés du
bois déposent ensemble un projet en tant que solution de branche. Pour appliquer ce projet, ils créent
l’association Puits de CO2 bois suisse (PCBS).
• L’association PCBS joue le rôle de titulaire de projet. L’OFEV adresse sa décision d’enregistrement par
décret à l’association PCBS. Les décisions annuelles
concernant les attestations sont aussi envoyées à l’association PCBS.
• L’association PCBS passe un contrat avec klik sur la
vente des attestations.
Projet avec trois groupes de produits
La prestation additionnelle de puits de CO2 (= production supplémentaire) génère des attestations au-dessus de la limite de la ligne de référence* qui détermine
l’évolution vraisemblable de la production qui aurait
lieu sans projet de puits de CO2 (business as usual). La
tendance de la production est à la baisse, surtout du fait
de la surévaluation du franc.
Etant donné que les scieries et les fabricants de produits
dérivés du bois divergent par rapport aux achats de matière première, aux processus, aux facteurs d’influence
et aux marchés des ventes, il est indiqué d’utiliser trois
évolutions de référence différentes. Les membres de
l’association PCBS sont par conséquent répartis dans
trois groupes de produits.
a. Sciages résineux, sciages feuillus et bois contre-plaqué, représentés par Industrie du bois Suisse
b. MDF et panneaux de particules, représentés par Kronospan Schweiz AG
c. Panneaux de fibres, représentés par Pavatex SA
Alors qu’une seule entreprise participe aux groupes de
produits b) et c), le groupe de produits a) compte environ 80 à 90 scieries. L’investissement administratif pour
le monitoring des données et des mesures et le trafic
des paiements est beaucoup plus important dans le
groupe a) que dans les autres groupes.
L’ensemble des scieurs contribue le plus (55 %) à l’ensemble de la production de sciages/produits dérivés du
bois, suivi par Kronospan (37 %) et Pavatex (8 %). Selon le nombre de scieurs qui participent effectivement
(70 % du volume), la clé de répartition est corrigée à
46/44/10.
*La production doit aussi dépasser ce que l’on appelle l’outflow provenant de
la destruction/élimination de produits en bois à partir de 1990. Cet outflow
est modélisé par les temps de demi-vie pour le bois qui reste mis en œuvre
dans les bâtiments: 35 ans pour les sciages ; 25 ans pour les produits dérivés
du bois.
43
Représentation des intérêts
Association Puits de CO2 bois suisse
Le fonctionnement de l’association PCBS est défini dans
les statuts. Les droits et les devoirs sont fixés dans les
accords passés avec chaque membre individuel.
L’organe placé le plus haut est l’assemblée des membres.
Les droits de vote sont attribués d’après les parts des
groupes de produits à l’ensemble de la production. Une
assemblée/an.
C’est le comité qui joue les rôles de pilote et de direction.
Sa composition reflète à nouveau les parts de production:
2 sièges Industrie du bois Suisse
2 sièges Kronospan Schweiz AG
1 siège Pavatex SA
Un directeur se chargera de la coordination, probablement H. Streiff. Il sera soutenu par un secrétariat à
Sursee. C’est également là que se fera la comptabilité
de l’association.
CO2-Bank sera chargée du management des données et
des autres tâches de monitoring. (Urs Luginbühl).
L’association a été officiellement fondée le 24.4.2014,
avec Katharina Lehmann pour Présidente.
Finances
L’ensemble des coûts liés à l’élaboration du projet
jusqu’à l’enregistrement du projet sont supportés par
IBS/Kronospan/Pavatex sur la base d’une une clé de ré-
partition de 50/40/10.
L’IBS refinancera ces dépenses en prélevant des taxes
d’enregistrement auprès des scieries participantes.
L’association PCBS utilise les cotisations des membres
pour financer ses dépenses d’administration et de respect de ses obligations de surveillance et de preuve.
L’association PCBS finance les mesures dans les entreprises participantes grâce au bénéfice des attestations.
Chaque groupe de produits dispose de la part d’attestations acquise par le groupe.
Certains projets interentreprises sont aussi importants
pour atteindre l’objectif de l’association – c’est-à-dire
accroître sans cesse le réservoir de carbone dans le
bois suisse utilisé pour la construction. C’est pourquoi
chaque année, le Comité déduit une partie des recettes
de la vente des attestations et l’attribue au financement
de projets et de mesures interentreprises. Cette part se
montera au maximum à 20 % des recettes de la vente
des attestations.
Combien de carbone se cache dans les produits en
bois?
Les facteurs de conversion suivants s’appliquent. D’après
ces facteurs, 0,8258 tonnes de CO2 sont séquestrés dans
un mètre cube de sciages résineux, et 1,2295 t CO2 dans
un m3 de sciages feuillus.
Sciages résineux
Masse
de bois atro
0.450
Part C
Carbone
tatro/m3
50%
0.225
t/m3
Facteur
CO2
3.67
Sciages feuillus
0.670
tatro/m3
50%
0.335
t/m3
Bois contreplaqué
0.517
tatro/m3
50%
0.259
MDF
1.000
tatro/tatro
50%
Pan. de particules
Panneaux de
fibres de bois
1.000
tatro/tatro
0.924
tatro/t
44
CO2 séquestré
0.8258
t CO2/m3
3.67
1.2295
t CO2/m3
t/m3
3.67
0.9495
t CO2/m3
0.500
t/tatro
3.67
1.8350
t CO2/tatro
50%
0.500
t/tatro
3.67
1.8350
t CO2/tatro
50%
0.462
t/t
3.67
1.6952
t CO2/t
Représentation des intérêts
4.7 Programmes, organisations
faîtières et fédérales
Programme Nationale de Recherche Bois PNR66
Le Programme National de Recherche « Ressource
bois » (PNR 66) élabore des bases scientifiques et des
propositions de solutions orientées sur la pratique visant à améliorer la disponibilité et l’exploitation de la
ressource bois. En collaboration avec l’industrie, les
chercheurs développent des technologies et des services innovants pour l’exploitation matérielle, énergétique et chimique du bois et s’orientent sur une gestion
durable des cycles des matières premières. Les travaux
de recherche ont commencé en janvier 2012. Le PNR
66 dispose d’un cadre financier de CHF 18 millions. La
recherche durera 5 ans. (www.nfp66.ch)
La branche ne ressent pas encore les effets des nouvelles connaissances.
H. Streiff a pu référer à ce sujet à deux occasions:
• Bedarf, Quellen und Bedarfsentwicklung für Säge-,
Industrie- und Energieholz. Statusseminar S-win
24.4.2013 c/o PSI Villigen
• Biomass Wood. NRP Resource Wood, 1st Summer
School, 2.9.13 Kartause Ittingen
Plan d’action bois 2013-16
H. Streiff fait partie du comité pilote. En 2013, une analyse de la filière de création de valeur ajoutée a été particulièrement intéressante pour l’IBS. En outre, on peut
citer les efforts réalisés pour une nouvelle grande campagne (suisse) de promotion du bois.
Organisations faîtières
Industrie du bois Suisse s’engage financièrement et
personnellement au sein des organisations faîtières suivantes :
• LIGNUM Economie suisse du bois (www.lignum.ch)
organisation faîtière pour la publicité en faveur du
bois, la normalisation et en partie la politique.
• CEDOTEC, homologue de la Lignum en Suisse
romande (www.cedotec.ch)
• Groupe spécialisé bois d’industrie
(www.industrieholz.ch)
organisation faîtière pour les vendeurs et les transformateurs de bois d’industrie et de sous-produits
(voir chap. 7.3)
• Energie bois Suisse (www.holzenergie.ch,
www.energie-bois.ch)
organisation faîtière pour toutes les questions de
bois d’énergie et d’énergie du bois
• Task Force Forêt+Bois+Energie
(www.taskforceholz.ch)
organisation faîtière des entreprises consommatrices
de bois brut (voir chap. 7.4)
• Union suisse des arts et métiers (www.sgv-usam.ch)
organisation faîtière pour les questions de politique
économique
• Organisation Européenne des Scieries OES
(www.eos-oes.eu)
organisation faîtière européenne de l’industrie de la
scierie, elle-même liée à la CEI Bois
Les contributions de l’IBS à Lignum, Cedotec, Energie
bois Suisse et aux projets généraux de la branche seront
réalisées par l’intermédiaire du Fonds du Bois (chap.
6.3).
45
5. Prestations
choisir les comptes qui lui conviennent. Le modèle est
à disposition des membres sur l’Extranet sous forme de
tableau Excel prêt à télécharger ou peut être retiré auprès de l’administration.
Différentes entreprises ont déjà utilisé ces modèles et
ont structuré leur comptabilité financière par domaines
de façon cohérente (par. ex. scierie, raboterie, réseau
de chaleur à distance) en relevant le détail des coûts
des principales installations. Les comptes peuvent biensûr être présentés de façon résumée pour la clôture de
l’exercice ou des rapports d’activités, comme jusqu’à
présent.
L’expérience a démontré qu’après modification des
plans comptables, le surplus de travail pour la comptabilité est moindre mais que de cette façon, les entreprises obtiennent des informations très utiles.
5.1 Economie d‘entreprise
Mandaté pour l’économie d‘entreprise: Urs Luginbühl
Formulaires de décompte de frais d’entreprise BAB
A la demande de ses membres, l’IBS établit un formulaire de décompte de frais d’entreprise BAB. Afin de
maximiser les profits, ces formulaires BAB sont conçus
sur mesure et orientés sur les besoins des entreprises
en tenant compte de tous les secteurs des entreprises.
En répartissant les données de la comptabilité financière sur les différents postes de frais et centres de profits, il est possible d’analyser séparément les différents
départements (par ex. scierie, raboterie, commerce).
Les valeurs indicatives obtenues de cette manière
servent à évaluer l’évolution d’une année à l’autre, afin
de pouvoir comparer avec d’autres entreprises ou aussi
comme base de calcul.
Des plans comptables structurés pour les entreprises
de l’industrie du bois
L’IBS a établi un modèle de plan comptable destiné aux
entreprises de l’industrie du bois, structuré comme le
« plan comptable général PME » de l’Union suisse des
arts et métiers. Dans différentes variantes, on indique
où insérer les comptes de manière adéquate. A partir de ce modèle de plan comptable, l’entreprise peut
46
Reflets du marché IBS
L’IBS relève les prix des grumes, des sciages et des
sous-produits tous les deux mois auprès de ses
membres, les valorise et les met à disposition des entreprises annonceuses. Les indices calculés pour les
différents groupes de produits permettent d’estimer
l’évolution des prix sur les différents segments du marché. L’évolution des prix et des indices d’une sélection
d’assortiments est présentée sous forme de tableaux ou
de graphiques à l’Annexe A2.
Une partie des prix des sciages constitue en outre la
base de la statistique de prix des produits de l’Office fédéral de la statistique OFS qui indemnise chaque année
l’IBS pour cette prestation.
Nouvelle statistique de prix des grumes
La nouvelle statistique de prix des grumes de l’Economie forestière Suisse EFS a été testée en 2013 et s’est
avérée positive jusqu’à présent. Sur mandat de l’EFS,
l’Union suisse des paysans USP relève tous les deux
mois les prix de nombreux assortiments de grumes.
L’IBS a participé à la mise en place et y a apporté ses 6
années d’expériences réalisées avec les Reflets du marché. Cette collaboration a permis d’obtenir que la statistique du prix des grumes des deux associations soit
désormais effectuée au même rythme, avec les mêmes
assortiments phares et surtout aussi avec les mêmes
méthodes d’évaluation.
L’EFS recherche actuellement d’autres entreprises annonceuses pour que les prix des grumes puissent à
l’avenir être relevés et publiés par l’EFS pour trois régions (Est, Centre, Ouest).
Lorsque la statistique de prix de l’EFS aura fait ses
Prestations
preuves durant quelques années, elle sera aussi reprise
par l’Office fédéral de la statistique OFS.
Programme de calcul
L’IBS met gratuitement à disposition de ses membres un
support de calcul pratique. Les données de base de ce
programme de calcul des prix des sciages sont actualisées chaque année à l’aide de données moyennes tirées
du BAB et des Reflets du marché.
Le programme est conçu de façon à ce que les entreprises
qui font établir leur propre décompte de frais d’entreprise BAB et qui participent aussi aux Reflets du marché
puissent introduire les données spécifiques à leur entreprise. De cette manière le calcul est plus précis.
Pas de voyage ERFA en 2013
En juin 2013, l’IBS a proposé à ses membres un voyage
ERFA dans le Sud-Ouest de l’Allemagne. Au programme,
il y avait la visite des entreprises WeberHaus, Echtle
(spécialités de résineux), Holz 100 Schwarzwald GmbH
(panneaux de bois massif) et Ohnemus GmbH (spécialités de feuillus). Malgré un programme intéressant et
abordable financièrement, trop peu de membres se
sont inscrits et le voyage n’a pas pu être effectué. Ce
manque de participation est semble-t-il dû à des collusions de dates, de gros volumes de travail et le choix
d’un moment défavorable.
5.2 Electricité: économiser
et produire
BKW FMB+IBS: Action remplacer les moteurs
Depuis mai 2012, la BKW FMB Energie SA est partenaire
énergétique de l’IBS. L’hiver dernier, des analyses complètes ont été faites pour 3 entreprises pilotes sous l’angle
de la consommation d’énergie et des possibilités d’économies dans les scieries. Les résultats ont été présentés
aux membres de l’IBS le 11.4.13 au Stade de Suisse.
Au printemps 2013, BKW FMB a déposé le programme
d’efficacité « pour le remplacement des moteurs dans
l’industrie du bois » auprès de ProKilowatt – un instrument de l’Office fédéral de l’énergie OFEN pour la promotion de l’efficacité dans le domaine de l’électricité.
Ce programme a été approuvé par ProKilowatt, ce qui
est réjouissant.
Tous les membres de l’IBS qui utilisent au minimum 10
moteurs d’une puissance supérieure à 20 kW et de plus
de 5 ans sont habilités à participer. Le conseil en énergie
« Motorcheck » et l’application du concept de remplacement des moteurs sont subventionnés.
La subvention versée par ProKilowatt se monte à 1000
CHF par conseil en énergie et à 7500 CHF par remplacement de moteur. Au maximum 4 moteurs par entreprise seront subventionnés. Cela donne une subvention
se montant au maximum à 31 000 CHF par entreprise.
47
Prestations
Cette action sera lancée en mars 2014 pour une durée
de 2 ans au maximum. Les conditions cadre exactes et
les formalités d’inscription ont été communiquées aux
membres de l’IBS lors de deux événements, le 18 et le
28.2.2014. www.bkw.ch/motorenersatz
Schilliger: grand projet énergie
La « Neue Luzerner Zeitung » a rapporté en janvier 2014
sur le projet de Centre de l’énergie d’Agro Energie Rigi
dans le périmètre de l’entreprise Schilliger à Haltikon. La
demande de permis de construire est déposée. L’usine
devrait entrer en production en automne 2015.
Les investissements pour ce Centre de l’énergie et réseau de chaleur à distance se montent à 80 mio CHF,
la réalisation se fera avec des partenaires régionaux et
locaux. Le Centre de l’énergie produira de l’électricité,
de la chaleur et des pellets et remplacera l’actuelle centrale de chauffage au bois de Schilliger Holz AG.
La production d’électricité de 32 mio kWh par année
couvrira les besoins de 8000 ménages.
En plus, 60 mio kWh de chaleur seront injectés chaque
année dans le réseau de chaleur à distance; le volume
correspond aux besoins de 6000 ménages ou 7,5 mio de
litres de mazout.
Les matières premières suivantes seront valorisées
énergétiquement: 51 % de sous-produits de la scierie,
41 % de vieux bois provenant de la région et 8% de plaquettes forestières fraîches.
La chaleur produite par les gaz de combustion devrait
permettre de sécher de la sciure et de produire 40 000
m3 de pellets.
Etant donné que l’on enlèvera dorénavant beaucoup
moins de sous-produits et que le transport du vieux
bois devrait être effectué au moyen des courses à vide
actuelles de Schilliger Holz AG, le nombre de trajets en
camion sera réduit de 34 % (réduction de 3600 courses
aller et retour).
Agro Energie Rigi créera 15 à 20 places de travail supplémentaires.
[www.agro-energie-rigi.ch]
Les scieurs suisses seront autonomes en électricité
Le débitage et le séchage consomment environ 27 kWh/
m3. Cela représente 50 mio kWh pour 1,8 à 1,9 mio m3
de débitage.
La production d’électricité photovoltaïque se situe actuellement à 6,5 mio kWh (scieries uniquement), et
celle de la biomasse à 38,3 mio kWh (Zahnd 33, Lehmann 5, Steiner 0,3).
48
Les besoins des scieurs suisses sont actuellement déjà
couverts à 90 % par leur propre production, et après
l’entrée en fonction d’Agro Energie Rigi, même à plus
de 150 %.
Energie solaire produite dans les montagnes
En 2013, l’industrie du bois suisse a construit au moins 6
nouvelles installations et a agrandi 1 installation (Meier,
Zeglingen/BL). Le rendement des installations a passé
de 1,75 MW à 8,90 MW.
5 des 6 nouvelles installations se situent dans les montagnes et pour la 1ère fois aussi dans des entreprises de
Romandie:
• Holz Zollhaus AG, Schwarzsee/FR
• Reinhardt Holz AG, Erlenbach/BE
• Scierie des Eplatures, La Chaux-d-F/NE
• Streiff Sägerei AG, Schwanden GL
• Zanella Holz AG, Turtmann/VS
Sur le Plateau, s’y ajoute l’installation d’Hector Egger
resp. Mosimann Holzbau dans la nouvelle usine qui
a ouvert ses portes à Oberwangen/BE. Le canton de
Berne domine la production d’énergie solaire dans l’industrie du bois suisse. (Voir Annexe A1)
Prestations
5.3 Formation professionnelle
initiale
Mandaté pour la formation professionnelle: Michael Gautschi
Scieur industrie du bois avec CFC
14 candidats (Lenzburg 13, Moutier 1) ont réussi leurs
examens de fin d’apprentissage de scieur industrie du
bois avec CFC en été 2013, dont quatre avec mention
d’honneur. Diplômés voir Annexe A4
1ère année AFP
2
ème
année AFP
Total AFP
Total général
7
4
2014
2013
22 12 20 26 17
2012
Formation
élémentaire
2011
71 71 76 62 60 54 46 (8) 52 (7) 50 (10)
2010
Total CFC
2009
41 21 23 23 16 17 16 (4) 26 (3) 15 (3)
15 36 18 21 23 16 14 (0( 12 (3) 23 (3)
15 14 35 18 21 21 16 (4) 14 (1) 12 (4)
2008
1ère an. d’appr. CFC
2ème an. d’appr. CFC
3ème an. d’appr. CFC
2007
Effectifs au printemps
2006
Praticiens sur bois AFP
Chez les praticiens sur bois AFP, la première volée s’est
présentée aux examens de fin d’apprentissage. Tous les
14 candidats, tous de Suisse alémanique, ont passé les
examens avec succès, l’un d’entre eux avec mention
d’honneur. Diplômés voir Annexe A4
–
12 (0) 5 (0) 10 (1)
10 (0)
7 (0)
12 (0) 15 (0) 17 (1)
93 83 96 88 77 61 59 (8) 67 (7) 67 (11)
2012/13: valeurs entre parenthèses = nb d’apprentis en Romandie
Commission de la formation professionnelle
Le nouveau cahier des charges de la CFP a été approuvé
par le comité le 15.1.13 et est entré en vigueur avec effet rétroactif au 1.1.13. Il remplace le cahier des charges
du 25.6.09.
Avec la démission d’E. Rechsteiner, un siège est devenu
vacant à la CFP.
La CFP s’est réunie le 25 juin 2013. La tâche la plus importante a été le contrôle quinquennal du plan de formation pour les « Scieurs industrie du bois avec CFC ».
Une analyse interne de la CFP fait ressortir qu’il n’y a
pas besoin de révisions pour l’instant. La vérification
s’est terminée par un bref rapport à l’attention du SEFRI.
D’autres points importants: PQ13, possibilités et limites
de la formation initiale dans les « petites formations ».
Démonstration professionnelle en Argovie
Les scieurs de la section Nord-Ouest ont présenté une
démonstration de la profession à l’Ecole professionnelle de Lenzburg pour montrer ce qu’ils ont à offrir au
point de vue de la formation. C’est la première fois que
la scie multiple restaurée est entrée en action en tant
que point de mire. Les lames débitées ont été clouées
et transformées en harasses dans le stand à l’aide d’un
pistolet à air comprimé. Les scieurs du Nord-Ouest ont
rapidement reçu le 2ème prix pour la super présentation dans leur stand.
Scieurs de l’Est de la Suisse à l‘OBA
Les scieurs de l’Est de la Suisse ont de nouveau présenté un stand attirant à l‘exposition Ostschweizer Bildungs-Ausstellung (OBA) du 30.8 au 3.9.13. Avec en
tout 24’000 visiteurs, l’OBA est une des plus importantes foires de la formation en Suisse.
ZEBI réussie
La Foire de la formation (ZEBI) s’est déroulée en CH
centrale du 7 au 12.11 et 29’000 visiteurs sont venus
s’informer sur les nombreuses possibilités de formation professionnelle. L’IBS a présenté les professions de
«scieur industrie du bois CFC» et de «praticien sur bois
AFP».
L’entreprise GIS AG, Hebe- und Fördertechnik, à Schötz
LU, a mis à disposition pour la 4ème fois un engin de
levage à vacuum qui attire tous les regards et qui contribue beaucoup à l’attractivité du stand des scieurs.
5.4 Perfectionnement
Cours 2013 à Bienne
L’Ecole technique HES bois à Bienne a de nouveau offert
des cours de perfectionnement professionnel en 2013:
spécialiste grumes, conducteur de machines spécialisé
scie verticale à lames multiples, idem scie à ruban, séchage du bois, cours d’affûtage de lames de scies à ruban, idem lames de scie à cadre multiple et de scie circulaire, maniement de tronçonneuse à chaîne. D’après
les données de l’organisateur, les cours ont connu une
faible fréquentation et le programme 2014 doit être
adapté en conséquence.
10 nouveaux spécialistes du bois
Deux dames et huit messieurs ont passé avec succès
l’examen fédéral de spécialiste du bois, en 2012/2013.
Dans le cadre d’une petite cérémonie, les brevets ont
été remis aux nouveaux titulaires par le président de la
49
Prestations
commission d’examen, Monsieur Armin Brühwiler, le 28
juin 2013. (Diplômés voir Annexe A4)
238 nouveaux ingénieurs et techniciens à Bienne
René Graf, qui a succédé à Heinz Müller le 1er août, a
remis leurs diplômes à 238 nouveaux spécialistes :
Dans la filière Technicien-ne ES Industrie du bois, Silja
Kunz a même reçu deux prix:
Meilleure performance générale de l’orientation Industrie du bois (Prix de la Fondation de l’économie suisse
en faveur de la formation continue en techinique du
bois)
Meilleur examen de diplôme de l’orientation Industrie
du bois (Prix de l’association Industrie du bois Suisse)
L’IBS félicite cordialement Madame Kunz et ses 6 collègues pour la cérémonie de clôture réussie. La branche
se réjouit aussi de ces nouveaux renforts. (Diplômés
voir Annexe A4)
Nouvelle brochure pour la formation continue
La campagne « publicité pour les cadres » lancée à fin
2012 par l’IBS et les Ecoles techniques de Bienne a reçu
le soutien du Fonds du bois FdB. La campagne consiste
50
pour l’essentiel à élaborer une brochure et un court film
publicitaire, et à publier des annonces.
L’IBS a publié au début 2014 « Des carrières attractives
dans l’industrie du bois ». A l’aide de quatre portraits,
d’informations sur la formation et de nombreuses photos, on y présente les formations et perfectionnements
professionnels de Technicien-ne diplomé-e ES en technique du bois avec spécialisation industrie du bois/commerce et de Spécialiste en bois avec brevet fédéral. La
brochure existe uniquement sous forme électronique.
Elle peut être téléchargée sur le site Web de l’IBS. http://
www.holz-bois.ch/Page d’accueil/Formation/Formation
continue.html
Site Web de l’IBS adapté
La partie consacrée à la formation professionnelle a
été un peu modifiée pour avoir une meilleure vue d’ensemble. Maintenant et c’est nouveau, les offres de formation initiale et de perfectionnement sont visibles
d’un seul coup d’œil.
Prestations
5.5 Technique, normalisation
Mandaté pour la normalisation: Urs Luginbühl
Représentation IBS dans des Commissions techniques
L’environnement des entreprises dans le domaine de la
normalisation et des prescriptions devient toujours plus
complexe. Par conséquent, l’IBS a renforcé ses activités.
Depuis 2012, Urs Luginbühl représente l’IBS au sein de
la Commission SIA 265 (normes suisses de la construction en bois) et de la commission européenne CEN TC
175 (grumes et sciages, autres domaines concernant
l’industrie du bois).
Alors qu’en Suisse dans notre secteur d’activité il n’y a
quasiment pas de nouvelles normes et que l’on continue
à miser sur la responsabilité individuelle et les connaissances techniques des entreprises, la régulation s’intensifie sans cesse en Europe et de nouvelles normes
de produits sont régulièrement créées, ou des normes
existantes sont reformulées plus en détail.
En plus des normes pour les produits collés, les normes
suivantes sont particulièrement importantes pour les
scieries et doivent aussi être utilisées pour le marquage
CE lors des exportations:
• EN 14081-1: Structures en bois - Bois de structure de
section rectangulaire classé selon la résistance pour
des ouvrages porteurs. Partie 1: exigences générales
• EN 14342: Planchers et parquets en bois – Propriétés,
évaluation de la conformité et marquage
• EN 14915: Lambris et bardages en bois massif pour
intérieur et extérieur – Propriétés, évaluation de la
conformité et marquage.
Etant donné que ces trois normes ont gagné en importance également en Suisse suite à la nouvelle Loi sur
les produits de construction, l’IBS va élaborer des aides
spécifiques à l’application pour la branche de la scierie.
Urs Luginbühl représente aussi l’IBS au sein de la nouvelle Commission technique Lignum, qui a pour objectif
le soutien stratégique du Comité de Lignum. Le travail
de la commission a commencé au début de l’été 2013.
L’échange d’information est sûrement précieux, mais il
n’a jusqu’à présent quasiment pas été possible de poser
des jalons lors des rares séances.
Marquage CE avec problèmes
Depuis un certain temps, le marquage CE est obligatoire à l’intérieur de l’espace EU pour les livraisons de
différents produits de sciage, bois collé et produits rabotables. Depuis le 1er octobre 2012 et après plusieurs
prolongations de délais, c’est aussi valable pour le bois
massif classé selon la résistance.
Il est important de noter que ce règlement se rapporte
surtout aux produits de masse (par ex. les lames pour
BLC). Pour les assortiments spéciaux (par ex. le bois de
charpente sur liste) ou pour toutes les livraisons de bois
de construction à l’intérieur de Suisse, aucun marquage
CE n’est requis.
A la suite d’une adaptation de la norme EN 1912 (bois
de structure pour les ouvrages porteurs – classes de résistance), des planches et des lattes qui ont été triées
selon DIN ne peuvent actuellement pas être attribuées
à une classe de résistance. Ainsi, pour ces produits, le
marquage CE ne peut être appliqué ni chez nous ni en
Allemagne ou en Autriche.
Jusqu’à présent, la demande concernant cette certification est encore très réduite. Heureusement, elle n’est
expressément exigée que par quelques rares clients de
l’espace économique européen, de sorte qu’on n’a pas
dû constater de grandes restrictions dans les exportations jusqu’à présent.
Nouvelles lois et prescriptions
Selon le Code suisse des Obligations (CO article 210),
de nouveaux délais de prescriptions sont entrés en vigueur au 1er janvier 2013 pour le respect desdits délais
de garantie. La plus importante modification est le délai beaucoup plus long de cinq ans pour le bois mis en
œuvre de façon permanente dans un objet immobilier.
L’IBS a informé ses membres. Suite à ces changements,
il est recommandé d’actualiser les conditions générales
de vente CGV, de définir clairement les domaines d’utilisation des produits et surtout aussi de vérifier la couverture des assurances.
Actualisation des données ecoinvent
Les données ecoinvent du bois et des produits dérivés
du bois seront actualisées dans le cadre d’un projet du
Plan d’action bois. Dans ce contexte, on évaluera les flux
de matériaux de la forêt à l’élimination du vieux bois.
Ces données serviront finalement de base pour des écobilans dans le secteur du bâtiment.
Etant donné que les valeurs actuellement en vigueur
sont en partie dépassées ou sont trop fortement basées sur les conditions européennes, l’IBS participe à
différents groupes de travail. Sur mandat de l’EMPA, de
nombreux chiffres indicatifs ont été relevés pour les domaines du transport des grumes, de la production de
sciages, du séchage du bois et de la fabrication de produits rabotés. La nouvelle version d’ecoinvent 3 devrait
être terminée au cours de l’année 2014.
51
Prestations
La Loi sur les produits de construction génère un surplus de travail
Avec l’adaptation de la loi sur les produits de construction au droit européen, les producteurs et les commerçants risquent une grosse surcharge administrative. Un
groupe de travail dirigé par Sylvia Flückiger s’est fortement engagé début 2014 au sein de la Commission
consultative du Conseil national en faveur des intérêts
des producteurs et des commerçants suisses et a élaboré différentes propositions d’amélioration pour l’application de la loi au niveau national.
• L’état de la technique (ancien article 3, alinéa 5)
tombe pour les produits de construction, étant donné
qu’avec les nouvelles prescriptions européennes, il ne
doit plus faire l’objet d’une convention. Cet article a
souvent été utilisé en Suisse, étant donné qu’il n’y a
pas de normes pour tous les produits et que cela permettait de lancer des innovations sur le marché.
L’ordonnance sur les produits de construction sera décisive pour la mise en application. Dans la LPCo, certaines
procédures simplifiées sont prévues pour évaluer et
vérifier la constance des performances, ce qui pourrait par exemple encore désamorcer la situation pour
les petites entreprises et pour les produits qui ne sont
pas fabriqués en série. Ces points seront réglés en détail
dans l’ordonnance sur les produits de construction qui
va avec. Grâce à la participation de la branche, les effets
négatifs de la nouvelle loi devraient être minimisés selon les possibilités pour que l’on puisse continuer à offrir
des produits de construction de production suisse sur le
marché national sans rencontrer d’obstacles absurdes.
Dans le domaine de la LPCo, la marge de négociation
était malheureusement très étroite. Les deux collèges
ont refusé les propositions de la branche du bois. Même
la prolongation du délai de transition a été refusée. Le
Conseil national a adopté la nouvelle loi le 10 mars 2014
en tant que second conseil.
La nouvelle LPCo entrera probablement en vigueur en
Suisse au 2ème semestre 2014. Le délai de transition court
jusqu’au milieu de 2015. Les principales innovations:
• Pour les produits de construction, il faudra désormais
établir une déclaration de performances au lieu d’une
déclaration de conformité. Les principales propriétés
d’un produit de construction doivent être indiquées
dans ce document d’accompagnement, ce qui entraîne beaucoup de travail pour les producteurs, les
commerçants et les importateurs.
• Si un produit de construction est recensé par une
norme de produit européenne harmonisée (hEN) ou
par une évaluation technique européenne (ETA), ces
dernières doivent aussi être appliquées en Suisse
dans le cadre de l’établissement de la déclaration de
performances.
5.6 Certification
Aspects politiques de la certification au chapitre 4.4.
Certification de groupe FSC/PEFC
Vera Meyer gère une certification de groupe FSC/PEFC.
L’IBS répond devant la SGS d’une mise en oeuvre correcte des exigences FSC et PEFC. L’IBS garantit l’information et le relevé des données auprès des membres,
le suivi du Manuel qualité et de tous les autres documents.
Dans le groupe, il y a actuellement 60 entreprises certifiées, et il y a en outre 22 entreprises bénéficiant d’une
certification individuelle (trop grand nombre d’employés pour la certification de groupe).
Evolution des surfaces forestières certifiées, des entrepreneurs forestiers certifiés et des scieries certifiées
Surface forestière (ha)
Entreprises forestières
Scieries
FSC
PEFC
FSC
PEFC
FSC
PEFC
Fin 2007
672 867
449‘395
79
79
135
117
Fin 2008
699 233
461‘959
94
93
139
120
Fin 2009
674 136
444‘429
87
86
117
99
Fin 2012
639 769
385‘657
78
38
106
55
61
29
82
30
-35 %
-69 %
-41 %
-75 %
Fin 2013
2013:2008
Surfaces forestières selon l’Annuaire La forêt et le bois; entrepreneurs forestiers/scieurs selon IBS/EFS
52
Prestations
L’année 2013 a été marquée par la recertification FSC
et PEFC. Les certificats sont toujours établis pour 5 ans
et doivent être renouvelés par une recertification juste
avant d’arriver à échéance, pour qu’il n’y ait pas de lacunes. 60 entreprises ont décidé de poursuivre avec le
label FSC et seulement 24 avec le PEFC également. La
validité des certificats a été prolongée jusqu’au 17 novembre 2018.
PEFC et FSC en recul
Etant donné qu’on ressent plus de demande pour le FSC
que pour le PEFC, les entreprises restent plutôt fidèles
au FSC, mais avec la hausse des coûts en 2013 (suite à
des audits internes sur toutes les surfaces), un exode a
aussi commencé pour le FSC. Le tableau montre que le
zénith a été atteint en 2008. Le recul est toutefois plus
marqué pour le PEFC que pour le FSC.
Certificat d’origine bois suisse – COBS
Depuis décembre 2013, Thomas Lüthi se déplace et
fonctionne en tant que promoteur COBS pour renforcer
les activités liées au COBS (voir aussi 6.3). Il doit en outre
gagner des utilisateurs COBS supplémentaires – surtout
des entreprises de construction en bois – et également
promouvoir la collaboration avec les ingénieurs de la
construction bois qui ont une grande influence sur le
choix des matériaux.
Les membres de l’IBS sont exhortés à annoncer des objets de leur région qui ont été bâtis avec au moins 80 %
de bois suisse et qui pourraient recevoir une distinction
pour servir d’exemple dans le public.
IBS sur facebook
Depuis le 4.2.12, l’IBS est présente avec les pages « Industrie du bois Suisse » et « Bois suisse ».
www.facebook.com/HolzindustrieSchweiz
www.facebook.com/ProSchweizerHolz
5.8 Convention collective de travail
CCT industrie du bois 2013
Les employés n’ont pas obtenu d’adaptation salariale au
1.1.2013, les conditions de l’année précédente sont restées valables sans changement. Les syndicats ont ainsi tenu compte de la détérioration des recettes due au
franc fort.
Salaires minimum 2013
A Employés qualifiés et de formation
équivalente
B Employés semi-qualifiés
C Employés non qualifiés
Salaires Salaires
à l‘heure au mois
25.95 4801.–
23.25
20.80
4301.–
3848.–
Perspectives 2014
Les salaires ont été adaptés d’env. 1.4% au 1.1.2014. En
outre, il a été convenu que les diplômés AFP, en tant
que débutants, recevront eux-aussi des salaires échelonnés – soit 90 % du salaire CFC.
Jusqu’à présent, 9 bâtiments ont déjà reçu le label COBS.
La distinction peut être décernée à des objets construits
ou édifiés avec 80 % de bois suisse.
A fin 2013, 113 entreprises membres utilisaient le Certificat d’origine bois suisse.
5.7 Information, PR
Information des membres
Depuis novembre 2003, les membres sont informés par
le biais du bulletin « Actualité bois interne » envoyé par
e-mail, par fax ou par courrier. En 2013, 65 numéros
d’Actualité bois interne ont été envoyés aux membres,
avec un total de 279 annonces.
53
Prestations
5.9 Sécurité au travail, SUVA
Solution de branche, Forum sécurité au travail
Le Forum sécurité au travail s’est réuni le 3.4.13, a estimé les mesures annuelles 2012 et a déterminé les
mesures annuelles 2013: distribuer la nouvelle liste de
contrôle « Attention élévateur ! Tu le vois? – Est-ce qu’il
te voit? » et le dépliant « Danger identifié? Comportement à adopter dans les scieries» à 266 PERCOs.
Solution de branche recertifiée jusqu’en 2018
Après avoir mené à bien avec succès l’analyse des
risques avec l’aide de spécialistes de la sécurité au travail, la branche de la scierie et de l’industrie du bois est
recertifiée jusqu’en 2018.
Primes SUVA
Les primes pour l’Assurance accidents professionnels
(AAP) de la SUVA vont baisser en moyenne de 1% au
1.1.2014, respectivement de 2 % pour l’assurance accidents non professionnels (AANP).
Pour la branche de la scierie, classe de risque 17S, le
taux de prime AAP reste le même que l’an dernier. Le
taux de prime a été réduit d’un échelon pour l’AANP,
ce qui représente une baisse d’environ 5 %. Il faut remarquer que les primes de chaque entreprise peuvent
diverger de façon indépendante de la moyenne de la
branche (système bonus-malus).
54
Cours PERCOs et journée ERFA à Berne le 6.3.13
Le cours PERCOs s’est déroulé à Berne le matin du 6.3.13
et la rencontre ERFA le même jour l’après-midi.
Cours PERCO: avec 8 participants, la participation au
cours a été bonne. Un demi-jour de cours PERCO a été
suffisant pour la plupart, même s’il y avait beaucoup de
théorie à la fois. Michael Gautschi a dirigé le cours, aidé
d’Andres Moser, Suva Lucerne.
Rencontre ERFA: 15 participants. Andres Moser a présenté la Suva Lucerne, ainsi que la statistique actuelle
des accidents et des exemples d’accidents. Christian
Bolliger, ingénieur en sécurité, a présenté le résultat
de l’analyse des dangers 2012. La conférence sur l’expérience pratique de Kurt Grossenbacher (OLWO) a été
particulièrement bien accueillie.
Cours PERCO à Yverdon le 15.11.13
Un cours PERCOs pour la Romandie a eu lieu le 15.11.13
à Yverdon. Il y a eu seulement quatre participants, ce
qui est peu. Les deux directeurs de cours, Ch. Möri de
la Haute Ecole Spécialisée pour le bois à Bienne et C.
Baeriswyl de la Suva à Lausanne ont présenté une introduction à la solution de branche sécurité au travail de
façon très compétente et directe. Les participants sont
intéressés à participer régulièrement à un échange d’expériences ERFA.
6. Organes et organisation
6.1 Organes
Comité
Le Comité a tenu 5 séances ordinaires et a traité toutes
les affaires importantes de l’association.
Assemblée des membres du 16.5.13
48 entreprises membres étaient représentées à Soleure, totalisant 155 voix. L’assemblée a été animée en
raison des propositions faites.
Le Président Jean-François Rime a résumé la situation
de la branche et a présenté une rétrospective des activités importantes de l’association au cours de l’an dernier.
Les comptes de l’année 2012 ont été approuvés à l’unanimité: rapport annuel, comptes, rapport des réviseurs
et décharge du Comité.
Il y a eu de nombreuses discussions et contre-propositions suite aux propositions d’amélioration du financement de l’association. L’adaptation des cotisations des
membres sans débitage a déjà été annoncée avant la fin
de l’année, en plus, le Comité a aussi proposé une adaptation des cotisations des membres pour les scieurs débitant moins de 2000 m3, et une diminution des moyens
financiers pour les groupes régionaux.
Finalement, le Comité l’a emporté contre la proposition de Werner Wyss concernant les cotisations
des membres sans débitage. Pour les cotisations des
membres en dessous de 2000 m3, la proposition du Comité a également remporté nettement plus de voix que
celle d’August Eichmann (nouvelles règlementations,
voir les annonces ci-après).
Concernant les remboursements aux groupes régionaux, tout reste comme jusqu’à présent: la proposition
correspondante faite par Toni Horat s’est imposée.
Pour terminer, le programme d’activités et le budget
2013 ont été acceptés.
Dans la partie informative, J.F. Rime s’est exprimé sur
le marché international du bois, J. Hilpertshauser sur le
marché suisse du bois, Th. Lädrach sur le bois d’énergie
et les sous-produits, A. Brühwiler et M. Gautschi sur la
formation professionnelle, H. Streiff sur la certification
et le RBUE, ainsi qu’U. Luginbühl sur la comptabilisation
du CO2 dans le bois mis en œuvre et les nouveautés importantes concernant les normes de construction.
sera calculée comme suit: 400 CHF par employé, mais
au minimum 1500 CHF.
L’Assemblée des membres est convaincue que cette catégorie de membres est désormais classée plus loyalement en comparaison avec les scieurs qui payent par
rapport aux mètres cubes. L’offre de prestations de l’IBS
justifie aussi cette adaptation. Le Comité a la compétence de trouver une solution de rabais pour les entreprises à partir de 20 employés.
Scieurs < 2000m3: hausse des cotisations
Déjà avant, tous les scieurs débitant moins de 2000 m3
ne payaient pas leurs cotisations directement d’après
les m3, mais versaient un montant forfaitaire échelonné en 4 classes différentes (1000, 1200, 1600 ou 2000
CHF). L’Assemblée des membres a maintenant décidé
de réduire ces 4 classes forfaitaires à 2 classes forfaitaires avec effet rétroactif au 1.1.13:
• Scieurs jusqu’à 1200 m3 : 1500 CHF (nouveau)
• Scieurs de 1200 à 2000 m3 : 2000 CHF (nouveau)
(pas de hausse pour les scieurs de 1600 à 2000 m3)
• Scieurs dès 2000 m3 cotisation au m3 sans changement, avec déduction d’un rabais progressif.
Concernant la cotisation minimum, il y a donc une égalité de tous les membres, avec et sans débitage.
Congrès IBS du 22.11 : un bon écho
Le Congrès annuel de cette année a rencontré un écho
positif non en raison du temps, mais à cause de conférences au riche contenu et du cadre agréable, au Seeburg à Lucerne. Suite à l’ouverture du Congrès par le
Président de l’IBS Rime sur le thème du « succès du
modèle suisse » et de l’environnement du marché des
scieurs, Mauro Capozzo et Martin Brettenhaler ont présenté les perspectives de Kronospan et de Pavatex. Les
transparents projetés lors de ces conférences au contenu très dense sont accessibles sur l’Extranet.
Andrea Burkhardt, Cheffe de la Division Climat de
l’OFEV, a eu la tâche difficile de familiariser les scieurs
avec la politique climatique. Cette information était importante car l’IBS projette de développer une comptabilisation du stockage du carbone dans le bois mis en
œuvre, en collaboration avec Pavatex et Kronospan
(voir chap. 4.6).
Entreprises sans débitage: hausse des cotisations
La cotisation de membre va augmenter avec effet rétroactif au 1.1.2013 pour les membres sans débitage et
55
Organes et organisation
Au service de l‘IBS
Pour toutes les représentations au sein des comités,
voir Annexe A5
Membres d’honneur
Emil Mosimann (Président d‘honneur), Marc-André
Houmard, Michel Hans, André Corbat, Dr. Werner Gerhard, Peter Kälin, Anton Fuchs, Hansjürg Hintermann,
Robert Schafroth, Adolf Fäh, Paul Aecherli
6.2 Groupes régionaux, membres
Les groupes régionaux se réunissent régulièrement
22.3.13 HIS BE in Burgdorf
12.4.13 HIS GR in Mels und Wangs
19.4.13 GV HIS Nordwest in Schöftland
26.4.13 HIS Ost auf dem Hohen Kasten
17.5.13 AG IBS Romande
13.9.13 GV BSV in Allmendingen BE
17.10.13
HIS Nordwest in Bubendorf + Liestal
18.10.13
HIS Ost in Hohentannen TG
En plus, des rencontres régionales se tiennent au sein
du groupe régional Nord-Ouest, à Berne, des assemblées d‘arrondissement et en Suisse centrale des rencontres ad hoc. Des mandats de prestations ont à nouveau été conclus avec les groupes régionaux Berne, Est,
Nord-Ouest, Romandie et Grisons.
Présidents
• Regionalsektion Nordwest, Kurt Meier
• Section Romande, Guy Rouiller
• Bernischer Sägereiverband, Ueli Lädrach
• Regionalsektion Ost, Martin Keller
• Bündnerischer Holzindustrieverband, Nicole Flütsch
Nombre de membres actifs
Avec débitage
Sans débitage
Total
56
1.1.2011 1.1.2012 1.1.2013 1.1.2014
252
240
227
195
51
50
53
55
303
290
280
250
Nouveaux membres actifs
Les membres du Comité IBS et les présidents régionaux
s’efforcent d’élargir le cercle des membres. Ce sont surtout des entreprises sans débitage qui produisent et
transforment des semis-fabriqués en bois qui sont visées. Donc de nouveaux producteurs de BLC et d’éléments en bois, mais aussi des producteurs de listes, de
parquet et d’emballages, etc. En outre, on développe la
catégorie des membres donateurs.
Membres donateurs
En 2013, les 8 entreprises suivantes sont devenues
membres donateurs: Arbor AG, Boll / Bigtrans AG,
Dagmersellen / Dynasol GmbH, Balsthal / Holmag, Sumiswald / Jau GmbH, Arnegg / Leitz GmbH, Lenzburg /
Roher-Marti, Zollikofen / Schmid AG, Eschlikon
6.3 Cotisations des membres
et Fonds du bois
Encaissement par l’IBS
L’encaissement repose sur la déclaration individuelle de
la production de l’année précédente. Le résultat 2012
se monte à 1,109 mio CHF (-6 %) ; dont un quart va au
Fonds du bois.
Organes et organisation
Le FdB encourage le bois suisse
Le Fonds du bois met de nouveau l’accent sur la promotion du bois suisse. Afin de renforcer la promotion du
Certificat d’origine bois suisse, un « promoteur » a été
proposé et financé:
Mandat de promotion pour le COBS
Depuis le 1.12.2013, Thomas Lüthi exerce un mandat
à temps partiel de la Lignum pour soutenir personnellement l’équipe actuelle COBS. Il est scieur diplômé,
ingénieur du bois et membre IBS. Depuis 1998, il apporte son soutien et ses services à des entreprises de la
branche du bois en matière de technique, d’économie
d’entreprise et de stratégie (voir aussi www.th-luethi.
ch).
Les activités de Lüthi – auxquelles l’IBS souhaite collaborer – seront pour l’essentiel les suivantes :
• Acquérir des utilisateurs COBS supplémentaires,
surtout des entreprises de la construction bois, mais
aussi des menuisiers, des entreprises de la 2e transformation et des fabricants de produits en bois. Dans
ce contexte, nous vous prions de nous indiquer des
entreprises de votre connaissance qui travaillent essentiellement avec du bois suisse.
• Suivi de certifications d’objets, surtout des objets de
grande importance, publics et médiatisés, mais aussi
des maisons uni et plurifamiliales. Veuillez s.v.p. nous
indiquer au plus vite ce genre d’objets pour que nous
puissions soutenir et accompagner les maîtres de l’ouvrage, le cas échéant.
• Soutien des membres COBS: mise à disposition de
présentations avec des arguments en faveur du bois
CH (p.ex. aussi pour faire de la promotion lors d’une
assemblée communale ou dans une commission),
soutien dans le cadre de conférences, d’expositions et
avec du matériel publicitaire.
Afin d’acquérir en priorité de nouveaux utilisateurs
COBS chez les constructeurs bois et les menuisiers et
de certifier des objets en bois suisse, l’équipe Lignum a
besoin d’aide extérieure et demande aux membres de
l’IBS de lui annoncer des entreprises et des objets dans
ce sens.
[Th. Lüthi]
Lignum: [email protected] ou 044 267 47 78
Lüthi: [email protected] ou 033 971 35 58
57
Organes et organisation
6.4 Administration centrale
Hansruedi Streiff: 20 ans à l‘IBS
Le 15.3.93, Hansruedi Streiff a pris la succession de
Heinz Müller à la direction de l’ASIB. L’organisation et
la branche ont profondément changé depuis lors. Toujours fidèle au poste, il remercie tous les membres de
l’IBS, les comités, les participants aux congrès, aux assemblées des délégués et des membres, les présidents
et les collaborateurs pour leur soutien, leur confiance et
d’innombrables bons contacts.
Vera Meyer: 10 ans à l’IBS
Le 1.9.2013, Vera Meyer a fêté une décennie de travail
à l’IBS. Elle gère la double certification des scieurs et
des entrepreneurs forestiers, l’actuariat du Fonds du
bois, les scieurs bernois, rédige les procès-verbaux et
assure différentes tâches de communication. L’IBS remercie Vera Meyer pour son engagement en faveur de
la branche.
Assainissement Mottastrasse 9
Les bureaux situés à la Mottastrasse 9 ont été assainis
durant l’été. L’IBS a dû complètement vider ses locaux
et a été relogée à la Mottastrasse 1 pour y travailler provisoirement.
58
Administration centrale le 1.5.13: 570 %
• Hansruedi Streiff, 100 % Direction, politique, communication, Actualité bois, EFS, Task Force, FGIH, VSHI
• Michael Gautschi, 100 % Formation professionnelle,
énergie bois, application de la recherche, suva
• Sybil Nydegger, 100 % Secrétariat manifestations,
droit du travail, page web EFS, AFCS, médias sociaux
• Vera Meyer, 90 % Secrétariat ASB, certification de
groupe
• Claudio Sutter, 80 % Comptabilité, encaissement,
sécurité au travail, assurances
• Marie-Claire Juan, 60 % Traduction
Mandat externe
• Urs Luginbühl, 40 % Economie d’entreprises, projets,
normes
7. Groupes spécialisés et administration Task Force
7.1 Groupe spécialisé des
imprégnateurs
Président: Guido Thalmann
L’exercice annuel de l’association a été marqué par des
activités et des défis de nature très diverse:
• L’application du label de qualité doit être qualifiée
de réussite. La remise s’est déroulée le 10.03.2014 à
Berne dans un cadre à la hauteur de l’événement.
• Les dispositions négatives d’autorités sensibles à l’environnement ont aussi été suivies par la branche en 2013.
• Les moulins de l’ASTRA continuent à tourner plus lentement que prévu et de premiers projets de protection anti-bruit en bois se font attendre.
• La présence et les activités de Lignum et Cedotec sont
notables. Le thème de la protection du bois a une plus
grande valeur qu’il y a 5 ou 10 ans.
• Une parution Lignatec sur les decks en bois pour terrasses a été publiée en mai 2013.
• Le VSHI a créé lui-même – surtout grâce à l’engagement d’Heinz Leuenberger - un prospectus illustré qui
devrait être distribué en 2014.
• Il y a eu des contacts au niveau des autorités avec
l’ASTRA (parois anti-bruit, passages pour le gibier) et
l’AWEL (stockage du bois imprégné), des interventions
politiques sur la politique d’acquisition des traverses
de chemin de fer.
L’IBS a soutenu le GS des imprégnateurs surtout concernant le dernier point. En outre, l’IBS est intervenue à
plusieurs reprises pour que l’on remette sur pied une
commission nationale de la préservation du bois. La
nouvelle commission pour la préservation du bois administrée par le Cedotec s’est finalement réunie pour la
première fois le 11.11.2013.
7.2 Groupe spécialisé des fabricants
de clôtures
Présidente: Theresa John
7.3 Groupe spécialisé bois d’industrie
Président: Dr. Andreas Hurst
Le Groupe spécialisé bois d’industrie (GSBI) est l’organisation qui a succédé à la Communauté d’intérêts du bois
d’industrie qui a été dissoute le 8.3.13. Les membres
ont signé un accord qui contient entre autres l’obligation d’effectuer des contrôles indépendants.
Le GSBI comprend actuellement les entreprises Pavatex,
Perlen Papier, Utzensdorf Papier, Kronospan, AEK Pellet,
Kofmehl Holz AG et les associations Industrie du bois
Suisse, Economie Forestière Suisse et Entrepreneurs Forestiers Suisse.
Le GSBI effectue aussi des contrôles en usine et publie
ses évaluations du marché dans la presse spécialisée.
Prestations 2013
Planification, tenue et procès-verbal de 5 séances
25.1.13 1ère séance à Bienne c/o HESB-ABGC
8.3.13 2ème séance à Kriegstetten
21.6.13 3ème séance à Subingen c/o Kofmehl
30.8.13 4ème séance à Golbey/FRA c/o Pavatex
8.11.13 5ème séance à Bienne c/o HESB-ABGC
Rédaction et envoi de 4 Communiqués à la presse spécialisée, en allemand et en français
28.1.13 Récolte de bois: éviter des lacunes dans l’approvisionnement
12.3.13 La neige fond – l’accès au bois s’améliore
25.6.13 Des coupes de bois encore avant la Foire
forestière?
3.9.13 De bons augures pour la saison de récolte
Organisation des nouveaux contrôles qualité
Reprise du matériel d’archives et de comptabilité de la
CI pour le bois d’industrie (en partie Pepa)
Réflexions sur le site web
Flux d’informations pour la Task Force FBE, la Commission du marché du bois, l’OFEV
Le Groupe spécialisé des fabricants de clôtures s’est
penché sur les thèmes suivants
• Contact avec la formation professionnelle de l’association des fabricants de clôtures suisses en vue d’une collaboration plus étroite allant jusqu’à un regroupement
• Questions de clients concernant les exigences de qualité pour le matériel de clôture et le montage
• Attribution des certificats de qualité
• Workshop de formation continue sur le management
du temps (tenu à Olten le 13.9.2013)
• Participation aux négociation CCT 2014 de l’industrie
du bois
59
Groupes spécialisés et administration Task Force
7.4 Administration Task Force
Forêt + Bois + Energie
Président: Thomas Lädrach
L’administration reçoit le soutien de Martin Stoll de
Stoll-Hess und Partner, Berne.
La Task Force se présente
Le 2 mai 2013, Jean-François Rime, Thomas Lädrach et
Hansruedi Streiff ont présenté la TF à l’occasion de la
Conférence des Présidents et Directeurs de l’association
Economie Forestière Suisse. Ce contact a été très important pour clarifier les rôles et les attentes, et aussi pour
déterminer des domaines de collaboration.
H. Streiff a aussi pu présenter l’organisation lors du séminaire de situation S-win du 24.4.2013 à Würenlingen.
Appel à l’exploitation dans le cadre de la Foire forestière
D’après les données officielles, la Foire forestière qui
s’est déroulée à Lucerne du 15 au 18 août a attiré 26 000
visiteurs et 280 exposants, comme en 2011.
Dans le cadre de la Foire, la Task Force Forêt+Bois+Energie a attiré l’attention sur la baisse de la récolte de bois.
Les entrepreneurs forestiers et les transformateurs de
bois ont maintenant besoin d’une inversion de tendance – avec un démarrage précoce des coupes de bois
et à nouveau enfin des volumes plus élevés.
Le communiqué a retenu l’intérêt du magazine d’information « 10 vor 10 » de la télévision suisse alémanique;
un entrepreneur forestier et H. Streiff ont pu s’exprimer
dans l’émission du 15.8.
4.12.14: Deuxième rencontre suisse du bois brut
La 2ème Rencontre suisse du bois brut a eu lieu le 4.12
à Berne. Thomas Lädrach, Président de la Task Force
Forêt+Bois+Energie, organisatrice, a eu l’occasion de
saluer une soixantaine de représentants de l’interface
forêt et consommateurs de bois brut: entreprises forestières, entrepreneurs forestiers, organisations de
regroupement, acheteurs, transformateurs. L’objectif
principal était d’élaborer des recommandations d’usage
pour améliorer la mobilisation du bois. Rolf Manser,
Chef de la Division forêt de l’OFEV, a attiré l’attention sur
la nouvelle étape du Plan d’action bois, dont le domaine
« mobilisation » doit encore trouver ses contenus. La
composition intéressante du public a fourni quelque
60
« matière première » qu’il s’agit maintenant de valoriser et si possible de transformer en projets.
Prises de positions
La TF a pris position sur la stratégie énergétique 2050
– et y a constaté une incompatibilité avec la stratégie
biodiversité.
Dans la prise de position sur l’adaptation de la loi sur les
forêts, la TF exige davantage d’engagement de la part de
la Confédération pour la desserte et la récolte du bois à
l’aide de treuils (voir aussi chap. 4.3).
Annexe
A1 Production d‘électricité
Energie solaire produite dans les montagnes
En 2013, l’industrie du bois suisse a construit au moins 6 nouvelles
installations et a agrandi 1 installation (Meier, Zeglingen/BL). Entre
avril 2013 et avril 2014, le rendement des installations a augmenté
de 40%, d’environ 6,6 à environ 9,3 MW.
5 des 6 nouvelles installations se situent dans les montagnes et pour
la 1ère fois aussi dans des entreprises de Romandie :
Holz Zollhaus AG, Schwarzsee/FR
Reinhardt Holz AG, Erlenbach/BE
Scierie des Eplatures, La Chaux-d-F/NE
Streiff Sägerei AG, Schwanden GL
Zanella Holz AG, Turtmann/VS
Sur le Plateau, s’y ajoute l’installation d’Hector Egger dans la nouvelle usine qui a ouvert ses portes à Oberwangen/BE. Le canton de
Berne, qui compte 7 sites, domine la production d’énergie solaire
dans l’industrie du bois suisse.
Prix solaire pour les scieries Christen AG
Les prix solaires suisses ont été attribués le 14.10.13 à Genève. Bruno Christen, membre du Comité de l’IBS, se trouvait parmi les lauréats.
La scierie Christen à Luthern s’est vue décerner le prix solaire Logement Energie Plus, attribué pour la première fois. Son propriétaire
Bruno Christen a réalisé la première scierie autonome sur le plan
énergétique en Suisse. Dans le cadre de ce projet, le propriétaire
Bruno Christen a misé sur un système de montage innovateur prévoyant une installation PV intégrée de façon optimale sur toute la
toiture avec écoulement d’eau sans sous-toiture. Dotées d’une puissance de 910 kWp, les installations PV intégrées de façon exemplaire
sur toute la toiture de la scierie de Luthern (surface totale: 6’000
m2) produisent 621’000 kWh/a sur une «année pluvieuse» comme
2013. La production d’énergie est de 15 à 20% plus élevée au cours
d’une année moyenne. Par ailleurs, l’usine de Luthern génère env. 8,5
GWh/a d’énergie thermique qui alimente la commune. Si l’on tient
compte uniquement des besoins en énergie propres de l’installation
de Luthern, il en résulte une autoproduction énergétique brute de
454%. [Neue Luzerner Zeitung]
Biomasse
Le courant de biomasse reste loin devant l’électricité solaire, avec les
grandes centrales de Zahnd (33 MWh) et Lehmann (5 MWh) et un
nombre potentiellement croissant de petites installations.
La scierie Steiner A. & Cie AG à Ettiswil produit de l’électricité depuis
le 16.11.12 avec une installation de gazéification du bois (entreprise
Spanner). L’électricité produite, environ 300‘000 kWh, sert à chauffer 80 ménages.
Production d’électricité solaire de l’industrie du bois suisse, avril 2014
Dans l’ordre décroissant, d’après la puissance en kWh de l’exploitant.
Pas de prétention à l’exhaustivité.
kWh
OLWO Sägew.+Holzhandel
Worb/BE
1 350 000
Christen AG Sägewerke
Luthern/LU
900 000
Zanella Holz AG Säge./Hobelw.
Turtmann/VS
650 000
Renggli AG
Schötz/LU
630 000
Koller Sägerei AG
Attelwil/AG
600 000
Meier Holz AG Sägewerk
Zeglingen/BL
580 000
Wegmüller AG Holz-/Kartonverp.
Attikon/ZH
495 232
Bettschen Sägewerk AG
Reichenbach/BE
490 000
Kühni Zimmerei AG
Ramsei/BE
400 000
Reinhardt Holz AG Sägewerk
Erlenbach/BE
305 000
Hector Egger Holzbau AG
Oberwangen/BE
300 000
Mosimann Holzbau AG (H.E.)
Langenthal/BE
271 795
Bachmann›s A. Söhne AG
Wila/ZH
255 000
Brühwiler August AG Säge-/Ho.
Balterswil/TG
250 000
Berger Sägewerk
Steffisburg/BE
235 000
Gebr. Gebert AG
Eschenbach/SG
234 000
Holz Zollhaus AG Hobelw.+Hand.
Schwarzsee/FR
201 770
Fässler Sägereiwerk
Gonten/AR
180 000
David Thaddey AG
Fischingen/TG
139 200
Hedinger AG Sägewerk+Holzhan.
Wilchingen/SH
138 704
Sieber Holzbau AG
Triengen/LU
137 900
Lehmann Holzwerk AG
Gossau/SG
120 000
Scierie des Eplatures SA
La Chaux-d-F/NE
85 571
Malloth Holzbau AG
St. Moritz/GR
80 000
Streiff Sägerei AG
Schwanden/GL
75 173
Keller Konrad AG Säge-/Hobelw.
Stammheim/ZH
71 500
Corbat A+C Sa
Vendlincourt/JU
70 000
Ingold Sägerei + Holzhandlung
Ichertswil/SO
60 000
Rothenbühler Sägerei+Holzhand.
Lützelflüh/BE
20 500
Total
16 cantons
9 336 345
kWp
1350.0
950.0
606.3
683.0
650.0
650.0
516.0
411.0
415.0
336.0
323.2
270.7
313.3
260.0
230.7
227.2
231.9
174.6
171.4
148.0
145.6
121.0
88.4
63.8
76
83.0
74.9
60.1
24.96
9656.0
m2
8800
6014
3900
5772
5200
4160
3444
3187
2600
2113
2022
1674
2103
1850
1580
1460
1460
1240
1070
1038
1016
836
557
420
496
883
469
420
160
65 944
kWh/m2
153
150
167
109
115
139
144
154
154
144
148
162
121
135
149
160
138
145
130
134
136
144
154
190
152
81
(150)
143
128
141
61
Annexe
A2 Evolution du prix des grumes, sciages et produits connexes
Prix des sciages résineux d’après les Reflets du marché IBS 2013
Prix moyens, pondérés par le volume, départ scierie. Indice de base: prix 2010-5 = 100%
1) Prix sans supplément pour traitement thermique d‘après standard NIMP 15
Assortiment
(Sauf indication, tous les sciages EP/SA)
Bois massif
C24, N, jusqu’à 8m, coeur refendu, frais
Jan-Fév Mar-Avr Mai-Juin Juil-Août Sep-Oct Nov-Déc
[Fr./m3]
[Fr./m3] [Fr./m3] [Fr./m3] [Fr./m3]
[Fr./m3]
395
402
398
401
402
398
Lattes à tuiles
séché à l‘air
365
367
367
366
370
375
Doubles lattes
séché à l‘air
371
376
373
377
378
381
Lames BLC
C24, N, séché au séchoir
291
307
305
307
306
310
C24, I, séché au séchoir
250
249
255
260
260
266
Indice bois de charpente (sans bois massif collé)
93.9
95.6
95.4
96.1
96.4
96.9
Carrelets de coffrage
C16, 8/12, déligné, frais
269
271
272
276
278
278
Planches de coffrage
C16, brut, largeur fixe, frais
261
262
268
276
280
282
Planches d‘échafaudage
C24, largeur fixe, déligné, frais
299
296
293
295
300
305
Indice prix matériel de chantier
97.4
97.5
98.0
99.6
100.8
101.5
Planches pour caisses 1)
5, panneaux, séché à l’air
250
252
252
254
257
260
Carrelets d‘emballage
5, séché à l’air
251
246
241
247
253
248
Pl. pour palettes EURO 1)
5, frais
201
200
199
203
202
204
Carrelets pour palettes
5, frais
185
196
210
213
217
216
Indice bois d’emballage et palettes
92.6
93.1
93.6
95.0
96.0
96.3
Supplément NIMP 15
1)
1)
(non pondéré par volume)
Indice sciages OFS
32
32
31
31
31
32
94.6
95.6
95.7
96.9
97.6
98.1
Prix des produits connexes selon Reflets du marché IBS 2013
Prix moyens pondérés par le volume. Indice de base : prix 2010-5 = 100%
Assortiment
Plaquettes
Plaquet.
énergétiques
Unité
Jan-Fév
Mar-Avr
Mai-Juin
Juil-Août
Sep-Oct
Nov-Déc
en écorce, départ usine
[Fr./SRm]
15.40
15.10
14.90
14.20
13.70
14.20
sans écorce, départ usine
[Fr./SRm]
17.60
17.80
18.00
18.40
18.30
18.90
Sans écorce, franco usine
[Fr./t atro]
166.30
166.40
167.20
170.50
171.30
172.90
29.80
30.20
28.90
29.20
27.10
31.00
93.0
93.5
94.1
95.3
94.7
97.4
franco client
[Fr./SRm]
Indice plaquettes (sans plaquettes énergétiques)
Couenneaux/
délign.
départ usine
[Fr./Rm]
16.30
16.50
16.20
16.40
16.60
17.10
franco usine
[Fr./t atro]
104.60
105.60
104.20
104.30
104.50
106.30
Indice couenneaux/délignures
Sciure
97.5
98.5
97.0
97.4
97.9
100.0
départ usine
[Fr./SRm]
14.60
14.90
15.00
15.10
15.40
16.10
aspiré, départ usine
[Fr./SRm]
6.50
6.30
6.50
6.50
6.80
7.40
103.0
104.9
105.7
106.4
108.6
113.8
départ usine
[Fr./SRm]
10.90
11.20
11.20
10.80
10.90
10.70
aspiré, départ usine
[Fr./SRm]
Indice sciure
Copeaux
Indice copeaux
Ecorce
Indice écorce
62
départ usine
[Fr./SRm]
5.70
6.30
6.40
6.20
6.70
6.70
89.5
94.1
94.5
91.3
94.3
93.1
5.80
5.90
6.10
5.90
6.10
6.30
101.8
103.5
107.0
103.5
107.0
110.5
Annexe
Evolution des prix d’une sélection de grumes
2014-1
2014-1
2014-1
2013-5
2013-5
2013-5
2013-3
2013-3
2013-3
2013-1
2013-1
2013-1
2012-5
2012-5
2012-5
2012-3
2012-3
2012-3
2012-1
2012-1
2012-1
2011-5
2011-5
2011-5
2011-3
2011-3
2011-3
2011-1
2011-1
2011-1
Bois de charpente s.l.
2014-1
2014-1
2014-1
2013-5
2013-5
2013-5
2013-3
2013-3
2013-3
2013-1
2013-1
2013-1
2012-5
2012-5
2012-5
2012-3
2012-3
2012-3
2012-1
2012-1
2012-1
2011-5
2011-5
2011-5
2011-3
2011-3
2011-3
2011-1
2011-1
2011-1
2010-5
2010-5
2010-5
2010-3
2010-3
2010-3
BSH-Lamellen
BSH-Lamellen N
N
Lames BLC
BLC N
N N
BSH-Lamellen
Lames
2010-1
2010-1
2010-1
2009-5
2009-5
2009-5
2009-3
2009-3
2009-3
2009-1
2009-1
2009-1
2008-5
2008-5
2008-5
2008-3
2008-3
2008-3
2008-1
2008-1
2008-1
2007-5
2007-5
2007-5
2007-3
2007-3
2007-3
2007-1
2007-1
2007-1
Fichte
Fichte // Epicéa
Epicéa L1
L1 3C
3C
Fichte / Epicéa L1 3C
Tanne
Tanne // Sapin
Sapin L1
L1 3C
3C
Tanne / Sapin L1 3C
Fichte
Fichte // Epicéa
Epicéa D
D
Fichte / Epicéa D
Konstruktionsholz
Konstruktionsholz
Bois
Konstruktionsholz
Bois de
de charpente
charpente s.l.
s.l.
Franken
Franken
Franken
/ francs
/ /francs
francs
Evolution des prix d’une sélection de sciages
420
420
400
400
420
380
380
400
360
360
380
340
340
360
320
320
340
300
300
320
280
280
300
260
260
280
240
240
260
220
220
240
200
200
220
180
180
200
180
2010-5
2010-5
2010-5
2010-3
2010-3
2010-3
2010-1
2010-1
2010-1
2009-5
2009-5
2009-5
2009-3
2009-3
2009-3
2009-1
2009-1
2009-1
2008-5
2008-5
2008-5
2008-3
2008-3
2008-3
2008-1
2008-1
2008-1
2007-5
2007-5
2007-5
Fichte
Fichte // Epicéa
Epicéa L1
L1 3B
3B
Fichte / Epicéa L1 3B
2007-3
2007-3
2007-3
125
115
115
115
105
105
105
95
95
95
85
85
85
75
75
75
65
65
65
55
55
55
2007-1
2007-1
2007-1
Franken
Franken
Franken
/ francs
/ /francs
francs
125
125
Lames BLC N
Verpackungskantholz
Verpackungskantholz
Carrelets
Verpackungskantholz
Carrelets d'emballage
d'emballage
Carrelets d'emballage
Palettenbretter
Palettenbretter
Planches
Palettenbretter
Planches pour
pour palettes
palettes
Planches pour palettes
2014-1
2014-1
2014-1
2013-5
2013-5
2013-5
2013-3
2013-3
2013-3
2013-1
2013-1
2013-1
2012-5
2012-5
2012-5
2012-3
2012-3
2012-3
2012-1
2012-1
2012-1
2011-5
2011-5
2011-5
2011-3
2011-3
2011-3
2011-1
2011-1
2011-1
2010-5
2010-5
2010-5
2010-3
2010-3
2010-3
2010-1
2010-1
2010-1
2009-5
2009-5
2009-5
2009-3
2009-3
2009-3
2009-1
2009-1
2009-1
2008-5
2008-5
2008-5
2008-3
2008-3
2008-3
2008-1
2008-1
2008-1
2007-5
2007-5
2007-5
9
Hackschnitzel
Hackschnitzel ohne
ohne Rinde
Rinde
Plaquettes
sans
écorce
Hackschnitzel
Rinde
Plaquettes
sansohne
écorce
Schwarten/Spreissel
Plaquettes sans écorce
Schwarten/Spreissel
Couenneaux/délignures
Schwarten/Spreissel
Couenneaux/délignures
Sägespäne
Sägespäne // Sciures
Sciures
Couenneaux/délignures
Sägespäne / Sciures
2007-3
2007-3
2007-3
21
21
20
20
21
19
19
20
18
18
19
17
17
18
16
16
17
15
15
16
14
14
15
13
13
14
12
12
13
11
11
12
10
10
11
9
9
10
2007-1
2007-1
2007-1
Franken
Franken
Franken
/ francs
/ /francs
francs
Evolution des prix d’une sélection de sous-produits
63
4 4 4 4 4 Annexe
Grumes – indice IBS Grumes – indice IBS Grumes – indice IBS Grumes – indice IBS 4 4 Grumes
– indice IBS
Grumes – indice IBS Grumes – indice IBS Sciages
– indice IBS
Sciages – indice IBS Sciages – indice IBS Sciages – indice IBS Sciages – indice IBS Sous-produits
– indice IBS
Sous‐produits – indice IBS Sous‐produits – indice IBS Sous‐produits – indice IBS Sous‐produits – indice IBS Sciages – indice IBS Sciages – indice IBS Sous‐produits – indice IBS Sous‐produits – indice IBS Anhang JB 2013 definitiv‐f.docx Anhang JB 2013 definitiv‐f.docx Anhang JB 2013 definitiv‐f.docx Anhang JB 2013 definitiv‐f.docx Anhang JB 2013 definitiv‐f.docx 64
Annexe
A3 Interventions politiques
Franc fort. L’industrie de transformation du bois en danger
11.3968 – Interpellation, CN Sylvia Flückiger 29.9.11
Voir texte rapport annuel 2011 ou
http://www.parlament.ch/d/suche/seiten/geschaefte.aspx?gesch_
id=20113968
Améliorer la desserte forestière pour favoriser l’exploitation du
bois, ressource écologique
12.3877 – Motion, CN Erich von Siebenthal 27.9.12
Texte voir rapport annuel IBS 2012 ou
http://www.parlament.ch/d/suche/seiten/geschaefte.aspx?gesch_
id=20123877#
21.11.12: Le Conseil fédéral propose le rejet
6.5.14: Le Conseil national approuve par 128:30 voix
Politique forestière 2020. Donner la priorité aux dessertes
13.414 – Initiative parlementaire, CN Erich von Siebenthal 21.3.13
Conformément à l’article 160 alinéa 1 de la Constitution et à l’article
107 de la loi sur le Parlement, je dépose l’initiative parlementaire
suivante:
Le droit, l’exécution et l’allocation des moyens publics au niveau fédéral sont modifiés de façon:
1. qu’il soit possible de réaliser des dessertes forestières avec des
subventions de la Confédération sur toutes les surfaces forestières et non plus uniquement dans les forêts protectrices;
2. qu’il soit possible d’adapter les dessertes forestières existantes
aux exigences d’une logistique de transport écologique et moderne;
3. que soit garanti l’entretien des installations existantes et à venir;
4. qu’il soit aussi possible d’accorder des subventions pour l’utilisation d’une grue à câble (dessertes temporaires) en dehors de la
forêt protectrice.
Développement
Le 28 février 2013, l’OFEV a présenté la Politique forestière 2020 du
Conseil fédéral au public et à la branche concernée. Si les propriétaires forestiers sont d’accord avec la plupart des objectifs du Conseil
fédéral, les priorités de la mise en oeuvre de la Politique forestière
2020 ont été fixées de manière à rendre quasiment inatteignable
l’objectif «utilisation du potentiel bois indigène».
Le Conseil fédéral demande que soit exploité le potentiel bois de
la Suisse. Cet objectif est salué, parce qu’il influence positivement
toutes les autres fonctions de la forêt. Par ailleurs, l’utilisation du
bois en tant que fonction directrice pour la promotion des autres
fonctions de la forêt est conforme à la tradition cent-cinquantenaire
de durabilité de l’économie forestière de la Suisse.
L’exploitation du potentiel forestier passe par une bonne desserte
forestière. Or, c’est précisément dans les régions où le potentiel
d’utilisation est élevé que cette desserte est insuffisante ou qu’elle
ne correspond plus à l’état actuel d’une logistique de transport écologique.
Chaque denier public investi dans la qualité et la densité de la desserte forestière renforce les autres fonctions de la forêt (récréation,
protection contre les dangers naturels, protection des eaux souterraines, biodiversité, etc.) et possède ainsi un effet démultiplicateur.
Cela s’oppose aux projets ségrégatifs auxquels le Conseil fédéral accorde la priorité dans sa politique forestière et qui sont en contradiction avec la notion de développement durable sur laquelle repose
l’économie forestière suisse.
2.7.13 CEATE-CN, Décidé de donner suite à l’initiative.
Agenda forestier 2030
13.3248 – Motion, CN Sylvia Flückiger 22.3.13
Le Conseil fédéral est chargé de travailler avec les propriétaires forestiers et avec l’industrie de la transformation du bois à l’établissement d’un agenda forestier 2030 qui définira des mesures permettant de corriger rapidement certaines évolutions forestières
défavorables, de façon à préparer au mieux la forêt de demain en
conciliant raisonnablement et équitablement forêt d’exploitation et
préoccupations écologiques.
Développement
A considérer les réactions qu’ont suscitées certaines interventions
parlementaires sur le sujet et les déclarations faites par l’OFEV à l’occasion du lancement de la Politique forestière 2020, il apparaît que
la vision que la Confédération a de la situation de l’économie forestière et de l’industrie du bois diffère de la vision qu’en ont les acteurs
du secteur eux-mêmes. La sylviculture est négligée et la superficie
exploitée diminue au lieu d’augmenter. Les sérieux inconvénients
que le franc fort comporte pour l’économie forestière et l’industrie
de la transformation du bois sont ignorés. La Confédération souhaite
conserver la forêt et mettre à profit les avantages écologiques du
bois, mais les investissements qu’elle réalise sont parfois contre-productifs.
D’un côté, la Confédération fait la promotion du bois: elle souhaite
exploiter autant que possible le potentiel d’utilisation du bois et
confirme dans le cadre tant de la politique de la ressource bois que
de la Politique forestière 2020 que l’économie forestière et l’industrie du bois contribuent de manière significative à atteindre les
objectifs que la Confédération s’est assignés en matière d’efficacité énergétique, de lutte contre le réchauffement climatique et de
gestion des ressources naturelles. La Confédération reconnaît également que le bois utilisé pour la construction contribue à piéger
le CO2.
D’un autre côté, cependant, la Confédération tolère ou encourage des développements qui vont à l’encontre de ces objectifs ou
constatations:
1. La forêt n’est exploitée qu’à 65 pour cent au plus de sa capacité, et
il y a de moins en moins de résineux, pourtant économiquement
importants. L’absence d’entretien des surfaces non exploitées à
des répercussions négatives.
2. Le Conseil fédéral a adopté le 31 août 2011 la Politique forestière
2020, y compris l’objectif «Garantie de l’accès aux ressources en
bois». Pourtant, un an plus tard, il a biffé un crédit de 6 millions
par an destiné à la construction de routes forestières, sans prévoir de subventions compensatoires aux installations de transport à câbles.
3. Le Conseil fédéral n’investit toujours pas dans la forêt de demain,
alors que celle-ci sera composée d’arbres dont les racines sont
censées pousser dès aujourd’hui.
Il y a donc lieu de prendre les mesures correctives suivantes: meilleure exploitation du potentiel d’utilisation, financement budgétairement neutre, garantie de l’offre de résineux, par exemple au
moyen d’un programme de plantation de sapins de Douglas (des
moyens sont déjà prévus pour financer l’adaptation au changement
climatique), utilisation de bois suisse dans la construction de bâtiments publics afin de motiver les propriétaires forestiers et de renforcer l’effet de puits de carbone.
Avis du Conseil fédéral du 22.05.2013
Le 31 août 2011, le Conseil fédéral a adopté la Politique forestière
65
Annexe
2020. Elle a été élaborée avec le concours des acteurs de l’économie
forestière et de l’industrie du bois, ainsi que des associations environnementales et des cantons. La Politique forestière 2020 comprend des objectifs concrets à l’horizon 2020 et des visions jusqu’en
2030. Le Conseil fédéral a fixé pour objectif principal une gestion
forestière durable ainsi qu’une économie forestière et du bois à la
fois efficace et novatrice. A cet objectif principal correspondent onze
objectifs, dont cinq ont été définis par la Confédération comme prioritaires pour les dix prochaines années. Il s’agit de la mise à profit du
potentiel d’exploitation du bois, de l’adaptation aux changements
climatiques, de la préservation des prestations forestières, de la
conservation de la biodiversité et du maintien de la surface forestière.
Le 14 septembre 2012, le Conseil fédéral a examiné le plan de mesures de la Politique forestière 2020. Il a constaté que sa mise en
oeuvre nécessitait la révision de quelques points de la loi fédérale
du 4 octobre 1991 sur les forêts (RS 921.0), pour combler certaines
lacunes de manière ciblée. Le Conseil fédéral avait aussi étudié des
mesures pour faciliter l›accès aux ressources bois en dehors des forêts protectrices. Toutefois, il a considéré que cette mesure n›était
pas une tâche fédérale.
Les essences qui devront composer la forêt de demain (y compris les
conifères) font actuellement l’objet d’un programme de recherche
de l’OFEV et du WSL sur la forêt et les changements climatiques. Les
résultats seront fournis fin 2015. Ce programme de recherche étudie
aussi les bases des mesures nécessaires pour préserver toutes les
prestations forestières (y compris la production de bois).
Concernant l’utilisation de bois dans les constructions publiques
fédérales, l’administration cherche des solutions pour intégrer si
possible le bois et les produits en bois dans les appels d’offres (cf.
interpellation 11.3968, «Franc fort»).
Cela dit, le Conseil fédéral constate que les objectifs et les mesures
nécessaires pour obtenir les résultats cités dans la motion figurent
déjà dans la Politique forestière 2020, hormis quelques petites différences dans les lignes stratégiques. Il ne ressort donc aucun besoin
d’un nouvel agenda forestier de la Confédération, même si certaines
exigences de l’auteur de la motion vont à l’encontre des décisions
du Conseil fédéral concernant les mesures (par ex. dessertes forestières) et même s’il ne dispose pas encore de toutes les bases de
décision nécessaires. Certains sujets font en outre l’objet d’interventions parlementaires en cours qui nécessitent une décision parlementaire (initiative parlementaire 12.477, «Utilisation du bois suisse
dans les constructions financées par des fonds publics», et initiative
parlementaire 13.414 et motion 12.3877 à propos des dessertes forestières).
Proposition du Conseil fédéral du 22.05.2013
Le Conseil fédéral propose de rejeter la motion.
Garantie de l’Etat pour attester la légalité et la durabilité du bois
suisse
13.3350 – Motion, CN Max Binder 17.4.13
Le Conseil fédéral est chargé d’attester, par l’octroi d’une garantie de
l’Etat, la légalité et la durabilité du bois récolté dans la forêt suisse.
Développement
Le règlement de l’UE dans le domaine du bois est entré en vigueur le
3 mars 2013. Il vise à lutter contre l’exploitation illégale des forêts et
la mise sur le marché de bois issu d’une récolte illégale. La Suisse a
instauré, dans le même but, une déclaration obligatoire pour le bois.
L’idée à la base de ce règlement de l’UE est louable et accroît en soi
les chances du bois suisse sur le marché international. Le problème
66
réside dans l’exécution:
1. Chaque pays de l’UE applique différemment ce règlement, les
normes variant d’un pays à l’autre.
2. Pour les exportateurs de bois suisse (notamment bois rond, bois
débité, panneaux d’aggloméré et panneaux de fibres), il en résulte des frais considérables et des complications administratives.
3. Du fait de ce règlement, les commerçants, qui achètent ou
vendent du bois, ne savent plus à quel saint se vouer.
Le règlement pénalise le bois suisse, car il exige des mesures de précaution plus sévères pour le bois ne provenant pas de l’UE. Les dispositions du règlement concernant «le reste du monde» concernent
aussi le bois suisse, qui répond pourtant parfaitement aux exigences
du règlement. Par conséquent, le bois suisse, qui est exemplaire sur
les plans de la légalité et du développement durable, risque d’être
boudé par les clients de l’UE parce qu’il entraîne un surcroît de frais
administratifs.
L’article 77 de la Constitution charge la Confédération de veiller à ce
que les forêts puissent remplir leur fonction protectrice, la loi et l’ordonnance sur les forêts fixent les détails. La Confédération, les cantons, les forestiers et les propriétaires de forêts mettent intégralement en oeuvre la protection des forêts sur tout le territoire suisse.
Il n’y a aucun risque de coupes illégales ni aucun potentiel de corruption en Suisse, et l’exploitation est conforme au développement durable. Aucun pays ne compte autant d’organes de contrôle forestiers
par surface forestière. La forêt y est exploitée sous l’étroite surveillance du public. La prévention des coupes de bois illégales y a une
longue tradition dans la loi, l’exécution et la culture. Par conséquent,
la seule chose qui manque à l’industrie forestière et au secteur du
bois, c’est une attestation sous la forme d’une garantie de l’Etat pour
le bois suisse, que tout exportateur puisse obtenir - idéalement - auprès de la Confédération ou - sinon - auprès des cantons. Ainsi, les
autorités corroboreraient les lois existantes et leur exécution.
A l’instar des garanties que l’Etat accorde aux banques cantonales,
une garantie de l’Etat pour le bois remédierait aux désavantages dus
au règlement de l’UE, aurait des effets positifs pour les exportations
et l’évolution du secteur concerné (politique de la Confédération
liée aux ressources en bois) et ne coûterait en principe rien à cette
dernière tout en encourageant les entreprises du secteur sans distorsion de la concurrence.
Avis du Conseil fédéral du 21.06.2013
Le Conseil fédéral considère que la législation sur les forêts offre au
bois suisse toutes les garanties de légalité et de durabilité selon le
règlement (UE) 995/2010 (EUTR). L’Office fédéral de l’environnement a mis à disposition sur Internet une fiche décrivant ce cadre
légal, l’exécution et les informations nécessaires à l’exportation. Les
exportateurs disposent ainsi d’un document officiel permettant de
limiter les informations à transmettre lors d’exportations, sans qu’il
soit nécessaire d’introduire en Suisse un système bureaucratique.
Ceci permettra de convaincre les importateurs de l’UE que le cadre
légal suisse et son exécution rendent le risque de récolte illégale négligeable. Pour le bois suisse exporté sous forme simple, la charge
est comparable à celle rencontrée par les producteurs de l’UE. Une
garantie d’Etat ne permettrait pas d’aller au-delà de cette mesure.
Des entraves ne sont toutefois pas exclues pour les produits complexes contenant du bois importé. Pour les éliminer, le Conseil fédéral envisage la mise en place d’une législation équivalente à l’EUTR
en Suisse, avec une interdiction de mise sur le marché du bois illégal.
Plus de 90 pour cent des exportations de produits suisses concernés par l’EUTR se dirigent vers l’UE (chiffres de 2011, statistique du
commerce extérieur basée sur le pays de production, Source: DGD).
Comme le note l’auteur de la motion, l’EUTR élimine une distorsion
Annexe
de concurrence dans l’économie forestière. Il renforce globalement
l’exécution des législations forestières et la position du bois issu de
récolte durable sur le marché mondial, ce qui correspond aux objectifs du Conseil fédéral. Le DETEC prépare un projet de base légale
permettant l’adoption d’une législation équivalente, qui sera mis en
consultation sous peu. La mise en place en Suisse de conditions similaires devrait éliminer, en accord avec l’UE, les obstacles au commerce.
Il n’existe actuellement en Suisse aucune interdiction de mise sur le
marché du bois illégal au sens de l’EUTR. La déclaration obligatoire
suisse des produits du bois a pour but d’informer le consommateur
sur l’espèce et la provenance du bois. Celui-ci reçoit une information lui permettant de juger si l’espèce est menacée ou si un danger
de récolte illégale existe dans le pays de provenance. L’administration fédérale examine avec les milieux intéressés la nécessité et la
possibilité de mesures pour la période précédant la mise en place
d’une législation équivalente à l’EUTR en Suisse, afin de permettre à
l’industrie de se conformer au système européen de manière volontaire, ce qui faciliterait les exportations.
L’administration fédérale documente d’éventuelles exigences excessives dans l’exécution de l’EUTR et cherchera au besoin des solutions
avec les autorités compétentes de l’UE. Un dialogue sur les conséquences l’EUTR a été engagé avec l’industrie suisse, la Commission
européenne et les Etats membres.
En ce qui concerne le bois suisse, la légalité est garantie et l’information officielle nécessaire pour éviter des entraves au commerce est
disponible. Le Conseil fédéral est déterminé à éviter d’éventuelles
entraves et d’éventuels risques de discrimination. Il a mis en place
les mesures nécessaires et suffisantes pour répondre aux défis relevés par l’auteur de la motion et propose, sur la base des mesures
décrites, de rejeter la motion.
Proposition du Conseil fédéral du 21.06.2013
Le Conseil fédéral propose de rejeter la motion.
Traverses de chemin de fer étrangères pour les CFF?
13.5481 – Question, CN Sylvia Flückiger 18.9.13
La Confédération devrait donner l’exemple en tant que consommatrice de bois de hêtre, notamment parce que l’OFEV s’efforce,
à grand renfort de programmes onéreux, d’encourager la vente de
bois suisse, et en particulier de bois de hêtre.
Est-il vrai que les CFF ont acheté 5000 traverses de chemin de fer
en bois de hêtre en Pologne, faisant fi des entreprises suisses et des
contrats sur les marchés publics en vigueur?
Dans l’affirmative, pourquoi?
Avis du Conseil fédéral, Heure des questions du 23.9.2013
Bulletin officiel, non traduit.
Leuthard Doris, Bundesrätin: Es trifft zu, dass die SBB 5000 Stück
Holzschwellen aus Buchenholz in Polen beschafft haben. Für Herbst
und Winter 2013 haben sich aufgrund von Teeröl-Lieferengpässen
bei den bestehenden Lieferanten in der Schweiz und Deutschland
ernstzunehmende Lieferengpässe abgezeichnet. Aus Gründen der
Dringlichkeit und der Versorgungssicherheit haben die SBB deshalb
den Bezug von Holzschwellen bei einem weiteren Lieferanten in Polen in die Wege geleitet. Die Beschaffung von imprägnierten Holzschwellen untersteht den Vorgaben des öffentlichen Beschaffungsrechts. Die Beschaffung der Holzschwellen aus Polen lag unterhalb
des Grenzwertes, der für eine öffentliche Ausschreibung massgebend ist. Deshalb wurden die Holzschwellen in einem freihändigen
Verfahren eingekauft. Die geltenden gesetzlichen Vorgaben wurden
eingehalten. Der polnische Lieferant musste überdies eine nachhal-
tige Waldbewirtschaftung belegen.
Flückiger-Bäni Sylvia (V, AG): Vielen Dank, Frau Bundesrätin, für
die Beantwortung meiner Frage. Ich habe mir sagen lassen, dass
der Teeröl-Lieferant auch den polnischen Betrieb beliefert. Die SBB
gehen also auf Schnäppchenjagd und beschaffen nicht konsequent
Schweizer Buche für diese Bahnschwellen. Das Bafu aber gibt Hunderttausende Steuerfranken aus auf der Suche nach Anwendungen
für Buchenholz. Meine Frage: Wie sollen der Schweizer Waldbesitzer und auch der Säger verstehen, dass der Bund sie auf den
Buchenstämmen sitzenlässt?
Leuthard Doris, Bundesrätin: Es stimmt leider so nicht, Frau Nationalrätin. Wenn das stimmen würde, was Sie sagen, hätte ja der
Schweizer dem Polen das Holz geliefert. Es ist Sache der Schweizer
Holzunternehmen, an wen sie liefern. Wir sind froh, wenn wir hier
genügend Schweizer Holz zur Verfügung haben. Die SBB legen Wert
darauf. Wenn aber kein genügendes Angebot da ist, dann muss man
im Ausland danach suchen, wie das bei vielen anderen Sachen des
täglichen Gebrauchs halt auch der Fall ist.
Sylviculture durable et Confédération
13.3878 – Interpellation, CN Sylvia Flückiger 26.9.13
Je demande au Conseil fédéral de répondre aux questions suivantes :
1. Le Conseil fédéral est-il également d’avis que la Confédération et
les entreprises publiques fédérales devraient montrer l’exemple
en utilisant elles-mêmes du hêtre suisse?
2. Pour soutenir l’économie verte, la Confédération est-elle disposée
à interdire de recourir, dans une logique de profit, à des fournisseurs autres que les partenaires habituels?
3. Quand et comment la Confédération commencera-t-elle à utiliser
sérieusement du hêtre suisse pour construire des voies de chemins de fer et pour aménager ses bâtiments et ses bureaux ?
4. Compte-t-elle également encourager les cantons à en utiliser davantage pour le mobilier scolaire?
5. En raison des difficultés à écouler la production, le Conseil fédéral
compte-t-il dissuader les propriétaires de forêts de cultiver cette
essence?
6. Combien d’argent l’OFEV a-t-il dépensé pour la promotion du
hêtre ? Des places de travail ont-elles été créées à cet effet?
7. Le Conseil fédéral envisagerait-il de supprimer ces postes de travail ainsi que les moyens financiers accordés à la promotion du
hêtre si la Suisse devait à l’avenir acquérir le bois dont elle a besoin à l’étranger ?
8. Le respect d’exigences en matière de sylviculture, telles que celles
prévues dans la loi sur les forêts, ou celles définies par les certifications FSC et PEFC, a-t-il été pris en considération lors de l’acquisition de bois à l’étranger?
Développement
En Suisse, les propriétaires de forêts, les travailleurs du bois et les
entreprises de la branche bénéficiant actuellement de contrats avec
les chemins de fer comprennent difficilement que la Suisse puisse
importer des traverses en hêtre de Pologne. En plus de poser un
problème éthique, cette pratique est un mauvais signal par rapport
à notre politique environnementale.
Les arguments des chemins de fer ne sont pas crédibles. Il semblerait que les centrales d’achat inventent des raisons pour ne pas
passer par les partenaires avec qui elles collaborent habituellement
(pénurie par ex.!). Les CFF demandent des garanties à leurs fournisseurs, alors qu’eux-mêmes n’hésitent pas à prendre des libertés
dans une logique tout à fait opportuniste.
Alors que la Suisse regorge de hêtres, les chemins de fer importent
cette essence de Pologne par camions. Que doivent en penser les
67
Annexe
propriétaires de forêts? Par sa politique forestière, la Confédération
a fait du hêtre la deuxième essence la plus répandue en Suisse. Elle
doit à présent prendre ses responsabilités en tant que consommatrice. Elle a, du reste, elle-même reconnu qu’il était devenu difficile, dans toute l’Europe, d’écouler la production de bois de hêtre
et a dès lors décidé d’investir massivement dans le recherche de
nouvelles utilisations pour ce produit. C’est pourquoi, il est de son
devoir de faire en sorte que le hêtre soit utilisé pour produire des
meubles, du parquet, des aménagements intérieurs, du contreplaqué et des traverses ferroviaires.
Réponse du Conseil fédéral du 20.11.2013
1. La Confédération et ses entreprises utilisent, dans la mesure de
leurs possibilités, du bois suisse (y compris du hêtre). Elles ont en
effet un devoir d’exemplarité. Toutefois, leur marge de manoeuvre
est limitée, car elles sont soumises à la loi fédérale sur les marchés
publics (LMP, RS 172.056.1), ainsi qu’aux obligations internationales auxquelles la Suisse a souscrit dans le cadre de l’OMC et
qui l’engagent envers l’UE et les Etats tiers dans le domaine des
marchés publics. La préférence accordée au bois suisse dans les
procédures d’adjudication de marchés publics contrevient donc
au principe de la non-discrimination.
2. La loi pose l’égalité de traitement de tous les soumissionnaires
comme principe de base. La Confédération a l’obligation d’utiliser les fonds publics de manière économique et efficiente. Les
réflexions sur la durabilité (critères de durabilité concernant par
ex. énergie grise et émissions de gaz à effet de serre) sont déterminantes dans les procédures d’adjudication des marchés publics de la Confédération. Des travaux à ce sujet sont d’ailleurs en
cours puisque la conférence ministérielle de l’OMC en décembre
2011 a approuvé une révision conséquente de l’Accord sur les
marchés publics.
3. Une des mesures prioritaires du plan d’action bois de la Confédération, qu’elle met en oeuvre depuis 2009, consiste à convaincre
les consommateurs finaux institutionnels, comme les maîtres
d’ouvrage publics, dont la Confédération, du potentiel et des
avantages de la construction en bois. L’utilisation de bois de feuillus, notamment de hêtre, joue un rôle déterminant dans ce domaine.
4. Les cantons et les communes sont compétents dans le domaine
de l’enseignement à quelques exceptions près. Ils procèdent à
l’acquisition de mobilier scolaire de manière autonome, et sont
également soumis aux obligations internationales de la Suisse
dans le domaine des marchés publics (voir point 1). Le plan d’action bois de la Confédération s’efforce, notamment par des campagnes et la diffusion de matériel d’information à large échelle, de
sensibiliser les décideurs, dont les cantons, à l’utilisation de bois
suisse, en particulier de bois de feuillus.
5. Les cantons édictent, conformément à la loi sur les forêts, les
prescriptions nécessaires en matière d’aménagement et de gestion (art. 20 de la loi fédérale du 4 octobre 1991 sur les forêts,
RS 921.0). Le choix des essences incombe aux propriétaires forestiers. Le Conseil fédéral n’émet sur ce point aucune recommandation. Le hêtre fait très souvent partie de la gamme naturelle
des essences, et apporte une contribution essentielle à de nombreuses prestations forestières.
6. Dans le cadre du plan d’action bois de la Confédération, 1,2 million
de francs ont été attribués entre 2009 et 2012 à la mesure prioritaire Valorisation du bois de feuillus. Ces fonds ont permis de
soutenir des projets novateurs de l’économie et de la recherche
afin d’accroître la valorisation du bois de feuillus. Toutefois, aucun
poste n’a été créé afin d’accroître la création de valeur du secteur
68
de la transformation du bois de feuillus.
7. Le plan d’action bois, qui vise une exploitation durable et une utilisation efficiente du bois des forêts suisses, est mis en oeuvre indépendamment des importations de bois. Puisqu’il s’agit de préserver durablement les prestations forestières, il faudrait, au cas
où les importations de bois augmentent, que la Confédération et
les cantons redoublent leurs efforts de promotion du bois suisse,
plutôt que de faire marche arrière.
8. Dans le cas évoqué de l’achat par les CFF de 5000 traverses en bois
de hêtre polonais, le fournisseur a dû apporter la preuve d’une
gestion forestière durable. Par principe, la Confédération et les entreprises qui lui sont liées n’achètent que du bois en provenance
de forêts exploitées légalement et durablement. La preuve de la
durabilité peut être apportée par les soumissionnaires étrangers
au moyen des certifications FSC et PEFC et par les soumissionnaires suisses au moyen du Certificat d’origine bois suisse.
13.12.13 CN, La discussion est reportée.
Ramener les cendres en forêt pour lutter contre l’acidification des
sols
13.4201 – Postulat, CN Erich von Siebenthal 12.12.13
Le Conseil fédéral est chargé d’élaborer un rapport sur les modifications législatives qui seraient nécessaires pour que les cendres
propres issues des chauffages utilisant du bois non traité puissent
être ramenées en forêt.
Développement
Le programme intercantonal d’observation permanente des forêts
constate que, en Suisse, les dépôts azotés ont atteint en plusieurs
endroits un niveau critique pour la forêt. Ces observations suggèrent
que les dépôts azotés ne s’éliminent pas. Or, ces derniers entraînent
une acidification des sols et, par conséquent, un lessivage irréversible d’éléments nutritifs indispensables. La législation actuelle interdit de répandre du fumier ou des cendres, même issues de chauffages utilisant du bois non traité, dans les forêts, ce qui permettrait
pourtant de limiter, voire de compenser entièrement, l’acidification
des sols. La plupart du bois non traité utilisé pour le chauffage provient des forêts suisses. Le cycle de la matière serait ainsi bouclé si les
cendres étaient ramenées en forêt. Pour éviter d’éventuels abus, un
système d’autorisation pourrait être envisagé. La forêt devrait rester
un écosystème naturel préservé présentant le moins possible d’éléments étrangers. En refusant de prendre des mesures concrètes, la
Suisse prend le risque à long terme de dégrader ses sols forestiers.
Par endroits, certaines espèces indigènes ont déjà cessé de pousser
en raison de l’appauvrissement et de l’acidification des sols.
Avis du Conseil fédéral du 12.02.2014
La Politique forestière 2020 de la Confédération (FF 2011 8025) reconnaît les défis que représentent l’acidification des sols forestiers
et le manque de substances nutritives. Elle prévoit d’étudier le degré
de fertilité des sols forestiers et de déterminer la gravité des menaces. Elle étudiera aussi des mesures visant à compenser les pertes
des valeurs nutritives ainsi qu’à les éviter.
L’élimination des cendres de bois (valorisation, stockage, traitement)
doit en Suisse se conformer à la législation sur les déchets. Une valorisation par exemple n’est admise que si elle respecte les valeurs limites
fixées à l’annexe 3 de l’ordonnance sur le traitement des déchets (RS
814.600) ainsi qu’à l’annexe 2.6 de l’ordonnance sur la réduction des
risques liés aux produits chimiques (RS 814.81), tout comme aux prescriptions édictées par l’ordonnance sur les engrais (RS 916.171).
Le Conseil fédéral est disposé à élaborer un rapport qui présente
et évalue toutes les options pour compenser l’acidification des sols
Annexe
forestiers et pour améliorer leur fertilité.
Proposition du Conseil fédéral du 12.02.2014
Le Conseil fédéral propose d’accepter le postulat.
21.3.14, CN: Adoption
Qualité des traverses de chemin de fer polonaises achetées par les
CFF
14.5041 – Question, CN Sylvia Flückiger 4.3.14
Il y a six mois, les CFF ont commandé en Pologne – plutôt qu’en
Suisse – des traverses de chemin de fer en hêtre, et la commande
est arrivée.
– Les traverses livrées satisfont-elles aux critères sévères des CFF en
matière de qualité du bois et d’imprégnation?
– Quelles mesures les CFF prennent-ils pour garantir qu’à l’avenir, en
cas de prétendue pénurie, ils n’aient pas à commander à nouveau du
hêtre à l’étranger plutôt qu’en Suisse?
Réponse du Conseil fédéral du 10.03.2014
La réponse du Conseil fédéral n’existe qu’en allemand.
Gemäss Auskunft der SBB entspricht die Qualität der gelieferten
Bahnschwellen der Schweizer Biozidprodukteverordnung und der
einschlägigen EU-Norm 13991/2003. Die Holzqualität entspricht den
strengen Anforderungen der SBB und wurde überprüft. Herstellerin
des Teeröls zur Imprägnierung für die polnischen Holzschwellen ist
die gleiche Firma wie beim Schweizer Lieferanten.
Die öffentliche Hand und die betroffenen Unternehmen - darunter
auch die SBB - sind gemäss dem Bundesgesetz über das öffentliche
Beschaffungswesen verpflichtet, Beschaffungen und Aufträge, die
über einem bestimmten Schwellenwert liegen, entsprechend den
WTO-Regeln auszuschreiben und durchzuführen. Grundsätzlich
muss das wirtschaftlich bzw. preislich günstigste Angebot ausgewählt werden, sofern die angebotenen Güter oder Dienstleistungen qualitativ vergleichbar sind.
Bei der Beschaffung der Holzschwellen handelt es sich um ein
Geschäft, das diesen Grundsätzen unterworfen ist. Diese gelten
sowohl bei den Beschaffungen aufgrund der vorausschauenden Bedarfsplanungen der SBB als auch für Beschaffungen, die aufgrund
von allfällig auftretenden Lieferengpässen erforderlich sind.
69
Annexe
A4 Diplômés formation professionnelle initiale et perfectionnement
Praticiens sur bois AFP 2013
Arnold Lukas, Abtwil
Schilliger Holz AG, Küssnacht am Rigi
Beyeler Paul, Plaffeien
Holz Zollhaus AG, Plaffeien
Bless Michael, Jenins
Berger Jakob AG, Seewis-Pardisla
Bonvin Jérôme, Giffers
Holz Zollhaus AG, Plaffeien
Da Silva Nunes Nelson R.*, Gossau
Gebr. Eisenring AG, Gossau
Harder Theo, Gossau
Sägereiwerk Fässler, Gonten
Hintermann Florian, Bottenwil
Koller Sagerei AG, Attelwil
Kummer Michael, Riedt/Erlen
Holzwerk Lehmann AG, Gossau
Oertle Werner, Herisau
Necker Holz AG, Brunnadern
Pajazidi Pajazit, Balterswil
Keller Holzbau AG, Sirnach
Sauter Matthias, St. Margarethen
Brühwiler Fensterholz AG, Wiezikon b. Sirnach
Stalder Benjamin, Matten
Holzwerk Rieder AG, St. Stephan
Stierli Patric, Steinmaur
Wirth AG, Bachs
Xassan Adan Maxjuub, Kleindöttingen
Hess & Co. AG, Döttingen
Scieurs CFC 2013
Ecole professionnelle Lenzburg
Amhof Linus*, Hämikon
Lang Sägewerk AG, Urswil
Beer Jonas Benjamin, Schwanden b. Brienz
Säge- und Hobelwerk Beer, Meiringen
Dörig Dominik, Gossau
Klosterverw. Magdenau, Wolfertswil
Hofer Sabrina*, Zäziwil
Lüthi Sägerei AG, Lobsigen
Koch Dennis, Küssnacht am Rigi
Iten Holz GmbH, Sattel
70
Krummenacher Thomas, Escholzmatt
Josef Bucher Sägewerk AG, Escholzmatt
Kunz Andreas, Malters
Stalder Sägewerk AG, Malters
Olavarrieta Yves, Lütisburg
Gebr. Breitenmoser AG, Dietfurt
Rahm Daniel, Hallau
G. Hedinger Sägerei AG, Wilchingen
Renggli Ruedi, Nassen
Klosterverw. Magdenau, Wolfertswil
Rüsch Benjamin, Brunnadern
Necker Holz AG, Brunnadern
Wälchli Pascal*, Riggisberg
Otto Lädrach AG (Olwo), Worb
Wegmann Andreas, Bassersdorf
Sägerei AG, Illnau
Ecole professionnelle Moutier
Borcard Jérémy*, Grandvillard
Tornare Alexandre & Fils, Botterens
*Mentions d’honneur
Spécialistes en bois avec brevet fédéral
Orientation négocient/e en bois
Käser Jemima, von Kleindietwil/BE
Körner Marcel, von Deutschland
Lüönd Stefan, von Rothenturm/SZ
Mathis Rahel, von Schiers/GR
Nigg Michael, von Balzers/Liechtenstein
Schnider Bruno, von Flühli/LU
Zosso Sandro, von St. Antoni/FR
Orientation chef/fe de production de l’industrie du bois
Aebi Christian, von Affoltern i.E./BE
Illi Markus, von Triengen/LU
Zeller Thomas, von Zweisimmen/BE
Dipl. Techniciens/nes HES industrie du bois
Hodel Rolf
6102 Malters
Kaeser Daniel
1713 St. Antoni
Kunz Silja
4805 Brittnau
Richner Lukas Ernst 4512 Bellach
Rimann Pascal
5452 Oberrohrdorf
Schelker Christoph 3186 Düdingen
Tanner Rafael
8810 Horgen
Annexe
A5 Au service de l‘IBS
Comité, Présidents des groupes régionaux, Administration centrale
Voir 6.1, 6.2, 6.4
Commission de la formation professionnelle
Président A. Brühwiler, M. Gautschi, membres: Chr. Amhof,
Chr. Lüthi, J. Rothenbühler, G. Studer, Th. Wirth.
Maîtres professionnels
Berufsschule Lenzburg BSL: Thomas Wirth, Christoph Kipfer
Ecole prof. et artisanale de Moutier EPAM: Gaspard Studer
Délégations en avril 2014
• Union suisse des arts et métiers USAM
Président: J.F. Rime, Comité: S. Flückiger
• Lignum
Comité: H. Streiff; Comité élargi: S. Flückiger, H. Streiff;
AD: S. Flückiger, H. Streiff plus 2
Commission technique: U. Luginbühl
Commission pour la communication: H. Streiff
Commission de certification: V. Meyer, H. Streiff
Commission de la préservation du bois: G. Thalmann
• Cedotec
Comité: P.-A. Repond
• Selbsthilfefonds SHF/Fonds du bois FdB
Comité: H. Streiff; AD: J. Hilpertshauser, P. Schneider
• Holzenergie Schweiz HES / Energie-bois Suisse
Comité: P. Aecherli; GV: P. Aecherli, B. Christen
• Groupe spécialisé bois d‘industrie
J. Hilpertshauser, H. Streiff
• Task Force Forêt + Bois + Energie
Président: Th. Lädrach; membres: J.F. Rime, K. Lehmann,
E. Schilliger, M. Brettenthaler; Gf H. Streiff
• Transports de bois
ASTAG Bois: J.F. Rime (AD)
• NIMP 15
P. Schneider
• Commission du marché du bois
J.F. Rime, Th. Lädrach, M. Keller, B. Christen, H. Streiff
• Forum Holz
H. Streiff
• Approvisionnement économique du pays
M. Gautschi
• ECE/FAO Timber Committee
Session avec discussion de marché en automne: ad hoc
• Organisation Européenne des Scieries OES
Comité: E. Schilliger; GV: J.F. Rime, E. Schilliger, H. Streiff
• Rencontre des 4 pays
A. Brühwiler, M. Keller, J. Hilpertshauser, H. Streiff
• Normalisation
CEN TC 175 + WG 1: U. Luginbühl
Commission sia 265: U. Luginbühl
• EI Bois Bienne
Conseil de fondation: Thomas Lädrach
• ET industrie du bois
Conseil consultatif Markus Lädrach; Commission spécialisée et de
contrôle: Armin Brühwiler, Hanspeter Dahinden
• CCT Délégation
J.F. Rime, B. Christen, H. Streiff
• SUVA Forum sécurité au travail
B. Christen, M. Gautschi, C. Sutter
• Swiss Wood Innovation Network S-Win
Comité restreint: E. Schilliger; membre: M. Gautschi
• Fonds p.la recherche forest.et l’utilisa. du bois
Groupe d’experts: Ernest Schilliger
Projets et thèmes importants
• CO2 dans le bois mis en œuvre, gr. de travail
H. Streiff, U. Luginbühl, K. Lehmann, M. Brettenthaler, H. Christen,
E. Schilliger, Th. Lädrach
• FMB-IBS
Th. Lädrach, U. Luginbühl, H. Streiff
• Plan d’action exploitation du bois
H. Streiff
• Bois feuillu, projet cellules germinales
Th. Lüthi
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Mandats
• Assoc. des entrepreneurs forestiers suisses
H. Streiff, S. Nydegger
• Association des scieries bernoises ASB
V. Meyer
• Groupe spécialisé des imprégnateurs VSHI
H. Streiff, S. Nydegger
• Gr. spécialisé des fabricants de clôtures AFCS
H. Streiff, S. Nydegger
• Groupe spécialisé bois d’industrie
H. Streiff
• Administration TF FBE
H. Streiff
• Actuariat Fonds du bois
V. Meyer
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