holzindustrie schweiz jb13 fr
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holzindustrie schweiz industrie du bois suisse Rapport annuel 2013 Rapport annuel 2013 © Industrie du bois Suisse Mottastrasse 9, 3005 Berne Tél. 031 350 89 89, Fax 031 350 89 88 www.holz-bois.ch, [email protected] Texte / Rédaction: Hansruedi Streiff, Berne Traduction: Marie-Claire Juan Illustrations: Bruno Fauser, Berne Coordination: Vera Meyer, Berne Mise en page et impression: www.jordibelp.ch Sommaire La pénurie de grumes: une contrainte de plus 3 1. Environnement économique 1.1 Conjoncture mondiale 1.2 Economie suisse 6 6 6 2. Marchés internationaux du bois 2.1 Evaluation du marché du bois 2.2 Industrie de la scierie: problèmes non résolus 2.3 Notes de l’industrie du bois 2.4 Notes de l’industrie du papier et des produits dérivés du bois 2.5 Réaménagement forestier, changement climatique 8 8 11 22 3. Marchés suisses du bois 3.1 Commission du marché du bois 3.2 Récolte de bois 3.3 Marché des feuillus 3.4 Production de sciages 3.5 Des nouvelles des entreprises 3.6 Marché des produits connexes 3.7 Energie du bois 28 28 28 30 32 32 34 34 4. Représentation des intérêts 4.1 Franc fort et bois suisse 4.2 Economie, commerce 4.3 Politique forestière 4.4 Certification de la durabilité 4.5 Energie, environnement, trafic 4.6 Projet de puits de CO2 bois 4.7 Programmes, organisations faîtières et fédérales 36 36 36 37 40 42 42 24 27 44 5. Prestations 5.1 Economie d‘entreprise 5.2 Electricité: économiser et produire 5.3 Formation professionnelle initiale 5.4 Perfectionnement 5.5 Technique, normalisation 5.6 Certification 5.7 Information, PR 5.8 Convention collective de travail 5.9 Sécurité au travail, SUVA 46 46 47 49 49 51 52 53 53 53 6. Organes et organisation 6.1 Organes 6.2 Groupes régionaux, membres 6.3 Cotisations des membres et Fonds du bois 6.4 Administration centrale 55 55 56 56 57 7. Groupes spécialisés et administration Task Force 7.1 Groupe spécialisé des imprégnateurs 7.2 Groupe spécialisé des fabricants de clôtures 7.3 Groupe spécialisé bois d’industrie 7.4 Administration Task Force Forêt+Bois+Energie 59 59 59 59 60 Annexe A1 Production d‘électricité A2 Evolution du prix des grumes, sciages et produits connexes A3 Interventions politiques A4 Diplômés formation professionnelle initiale et perfectionnement A5 Au service de l‘IBS 61 61 62 65 70 71 1 2 La pénurie de grumes: une contrainte de plus La situation monétaire préjudiciable liée à la surévaluation du franc ne s’est pas améliorée dans l’année: Les importations sont favorisées, les exportations pénalisées. L’effervescence constante de l’activité de construction avec une part de bois en augmentation génère une forte demande, qui à son tour requiert un bon approvisionnement en bois. Les marges des scieries, de l‘industrie des produits dérivés du bois et de l’industrie du papier ont été érodées par le franc fort. Un peu de pression a été répercutée sur les propriétaires forestiers et certains d’entre eux ont fait preuve de compréhension en maintenant la récolte du bois à un niveau constant, mais d’autres ont aussi freiné la récolte, surtout dans la forêt privée. 30 ans de marasme dans la récolte du bois En 2012, la récolte de grumes résineuses a atteint un point bas que l’on n’avait plus connu depuis 30 ans. Le principal assortiment a reculé de 12,7 % à 2,241 mio m3 par rapport à 2011. Là-dessus s’est installée la tendance négative qui s’est poursuivie au cours de ces dernières années. Le débitage de grumes résineuses est lui-aussi en recul et met en évidence la situation de crise générée par le cours du change. Malheureusement, il a fallu réduire le débitage ici et là à fin 2012 en raison de la pénurie de grumes – même si un bon demi-million de mètres cubes est parti à l’exportation (tableau). La Suisse a d’une part une longue frontière où des échanges commerciaux régionaux se pratiquent de part et d‘autre, d’autre part, il y a peu de demande dans notre pays pour les gros diamètres de moindre qualité. Malgré tout, l’importation de plus petits diamètres a de nouveau un peu augmenté. La récolte de bois doit apparemment toujours se situer environ 500 000 m3 au-dessus des besoins de l’industrie suisse de la scierie pour que cette dernière soit bien approvisionnée. (Pour sa part, l’industrie de la scierie doit d’ailleurs aussi exporter environ 200 000 m3/an de sciages qui ne peuvent pas être écoulés dans notre pays). Récolte grumes résineuses2 Export grumes ép/sa3 Import grumes ép/sa Consommation, mathématique 2011 2,568 0,587 0,040 2,021 2012 2,241 0,537 0,042 1,746 20131 2,096? 0,494 0,048 1,650? D’un point de vue mathématique, la consommation ne s’écarte pas essentiellement du débitage effectif: le relevé exhaustif de toutes les entreprises a donné 1,769 mio m3 de débitage de grumes résineuses pour 2012. Briser le cercle vicieux Il est urgent et nécessaire d’augmenter la récolte de bois non seulement pour l’approvisionnement des scieries et la défense des parts de marché, mais aussi pour maintenir les capacités de récolte du bois. Le recul de l’exploitation de ces dernières années a eu pour effet de réduire notablement le personnel et les machines, surtout chez les entrepreneurs forestiers. Il est à craindre que la tendance constatée avant 2008 dans le sens d’une utilisation croissante d’entrepreneurs forestiers au cours des 3 ou 4 années précédentes ne se poursuive pas: si la récolte de bois diminue, les entreprises forestières auront tendance à faire davantage de travaux elles-mêmes – même des coupes qui exigent un équipement spécial et de l’expérience. Ainsi, les frais de récolte du bois augmentent dans l’exploitation forestière, alors que les entrepreneurs forestiers avec un faible taux d’occupation doivent lutter et pour finir, sont obligés d’adapter leur personnel et leur équipement en machines. Améliorer l’accès, soutenir la récolte L’industrie de transformation du bois brut, regroupée au sein de la Task Force Forêt + Bois + Energie (TF FBE), réagit à l’évolution préoccupante de la récolte de bois en posant des exigences dont le but est de faciliter l’accès et la récolte sur les terrains en forte pente riches en résineux: La Confédération doit (à nouveau) subventionner la desserte forestière également en dehors de la forêt de protection et ainsi, prendre en charge l’infrastructure forestière dans la même mesure que l’infrastructure agricole. En outre, la récolte de bois à l’aide de treuils doit être soutenue par des subventions directes: ces mesures testées dans certains cantons aident immédiatement les propriétaires forestiers et amènent du bois sur le marché. En plus des avantages immédiats, les transformateurs de bois voient aussi un contenu symbolique dans ces mesures: La Confédération est-elle tout de même prête à investir dans la fonction d’exploitation du bois de la forêt, alors que d’un autre côté, elle accentue la protection de la nature par la stratégie biodiversité? Récolte estimée; commerce extérieur extrapolé sur la base des chiffres de janvier à juillet. 2 Statistique de la récolte de bois 2012 3 Statistique du commerce extérieur OFS 1 3 La pénurie de grumes: une contrainte de plus Ou: La Confédération va-t-elle appliquer sur le terrain son objectif de mieux utiliser le potentiel d’exploitation en prenant aussi des décisions adéquates? Comment aller chercher les propriétaires forestiers? On a aussi besoin du soutien de la Confédération pour motiver les propriétaires forestiers. La plupart ne sont pas dépendants des revenus de la forêt et ils réagissent diversement de façon peu prévisible aux stimulations de prix – comme l’attestent les courbes de l’indice des prix et de la récolte, qui n’évoluent pas toujours en parallèle: même la hausse de prix en 2006 et l’implantation d’une scierie en 2007 (Stallinger Domat/Ems) n’ont eu que peu d’effet sur l’évolution de la récolte. Grumes résineuses: évolution de l’indice de prix et de récolte Indice prix Indice récolte Pourquoi ne pas essayer de profiler les propriétaires forestiers en tant que fournisseurs de la matière première la plus écologique? Donner une image positive de chaque propriétaire forestier qui récolte du bois et fournit ainsi une précieuse contribution pour atteindre les objectifs de la politique climatique. Souligner que le propriétaire forestier joue un rôle clé dans les efforts réalisés en vue de la société à 2000 Watt? Cela doit toutefois venir du côté du gouvernement, pas du côté de l’industrie du bois. Indice de prix: indice officiel des prix des producteurs de bois résineux, période septembre-décembre; Office fédéral de la statistique Indice de récolte: indice (2 mio m3 = 100) tiré de la statistique de la récolte du bois (OFS) 4 4 La pénurie de grumes: une contrainte de plus Davantage de fitness pour une forêt mieux préparée Il est certainement aussi important de tenir compte des craintes des propriétaires forestiers concernant le changement climatique et le choix des essences d’arbres et de les informer de façon informelle sur les nouvelles possibilités. Les propriétaires seront aussi heureux d’apprendre que dans les endroits délicats pour les épicéas en basse altitude, on peut aussi implanter du sapin douglas ou du mélèze – et pas seulement des bois feuillus difficiles à écouler. Il est également important de faire passer le message qu’une forêt bien exploitée est aussi mieux préparée à n’importe quel changement et événement qu’une forêt laissée à l’abandon. Le Dr. Jens Borchers a récemment donné de l’inspiration dans le cadre de la Foire forestière de Lucerne en présentant son modèle de production « épicéa climatique », qui tient compte des risques bien connus (vent) et des risques prévisibles (sécheresse) liés au changement climatique – avec des d’arbres plus courts, des temps de révolution de 60 à 80 ans et des soins plus cohérents. Le hêtre, un enfant à problèmes Les problèmes d’écoulement, resp. le manque de marchés pour le hêtre sont un fardeau pour l’économie de la forêt et du bois. Cela retient les propriétaires forestiers de pratiquer des soins dans les peuplements de feuillus et la forêt mélangée, et cela frustre les transformateurs de feuillus, car même avec des grumes à bas prix, ils ne peuvent toutefois pas faire apparaître de nouvelles utilisations comme par magie. C’est pourquoi il faut stopper toute promotion supplémentaire du hêtre – il y a déjà assez de problèmes de valorisation. Et bien-sûr, il faut aussi aplanir le terrain pour d’éventuelles nouvelles utilisations du bois. Sur quoi faut-il miser? La Confédération veut continuer à investir dans les applications liées au bâtiment, même si jusqu’à présent, le marché n’a pas réagi à part quelques rares exemples « toutes les quelques années ». La branche voit plutôt une accentuation des utilisations classiques pour les sols, les revêtements, les tables, les chaises et les traverses de chemin de fer – accentuation appuyée par la Confédération et les cantons en tant que consommateurs et maîtres de l’ouvrage pour ce genre de produits. En outre, il est important de rechercher de nouvelles possibilités de valorisation chimique. Des perspectives réellement brillantes Les architectes ont découvert le bois en tant que matière première – pour les jardins d’enfants, les maisons plurifamiliales, les halles, la construction de logements sociaux et les hôpitaux. Les ingénieurs du bois, le paysage normatif changeant et les constructeurs en bois rendent possible la réalisation de ce genre de projets. Il reste encore à jeter des ponts jusqu’aux services forestiers et aux propriétaires forestiers. L’écologie en forêt et l’écologie du bâtiment/énergie sont toujours deux mondes séparés. Le premier fonctionne malheureusement (toujours) en renonçant aux profits, le deuxième veut toujours plus de bois. Les écologistes de la forêt doivent encore découvrir le rôle qui consiste à approvisionner la société en bois inégalable, les écologistes du bâtiment doivent encourager les gens de la forêt en leur disant « nous avons besoin de ton bois, pas de n’importe quoi venant de n’importe où ». où » 5 1. Environnement économique 1.1 Conjoncture mondiale Secrétariat d’Etat à l’économie SECO, Tendances conjoncturelles printemps 2014, mars 2014, p. 2 La conjoncture internationale semble reprendre progressivement un rythme plus soutenu, même si le tableau reste bien contrasté. L’évolution positive enregistrée au 2e semestre 2013 se poursuit au printemps 2014, dans beaucoup de pays industrialisés. Aux Etats-Unis, en particulier, la dynamique conjoncturelle continue d’élargir son assise. Forte d’une demande plus soutenue côté consommation privée et investissements et de l’atténuation des effets de frein de la politique budgétaire, l’économie américaine devrait afficher une croissance vigoureuse en 2014 et en 2015. Concernant la zone euro, on ne peut pas encore parler de reprise robuste, mais les indicateurs de court terme se sont améliorés depuis quelques trimestres, attestant un début de reprise. La profonde récession semble ainsi en phase d’être surmontée même dans les pays périphériques durement touchés par la crise de la dette souveraine. Dans certains pays toutefois, il faudra attendre encore des années, avant que les fortes sous-utilisations des capacités de production soient résorbées et que le chômage recommence substantiellement à baisser. L’évolution de la conjoncture dans de nombreux pays émergents est moins régulière, avec des marchés financiers sous pression et des perspectives de croissance pour l’instant mitigées. Croissance économique: prévisions en % PIB UBS outlook Suisse 2ème trimestre 2014 USA Japon Chine Espace Euro Allemagne France Italie Suisse 2010 2.5 4.7 10.4 1.9 3.9 1.6 1.7 3.0 2011 1.8 -0.6 9.3 1.6 3.4 2.0 0.6 1.8 2012P 2.8 1.4 7.7 -0.6 0.9 0.0 -2.6 1.0 2013 1.9 1.7 7.7 -0.4 0.5 0.2 -1.8 2.0 2014P 3.0 1.5 7.5 1.1 1.8 0.9 0.3 2.1 2015P 3.2 1.2 7.0 1.5 1.9 1.5 0.7 2.4 1.2 Economie suisse Secrétariat d’Etat à l’économie SECO, Tendances conjoncturelles printemps 2014, mars 2014, p. 2 Sur l’ensemble de 2013, l’économie suisse a affiché une croissance enviable par rapport au reste de l’Europe, de l’ordre de 2 % (…). On observait encore fin 2013 une certaine dichotomie entre une économie intérieure 6 dynamique (construction, plusieurs domaines des services) et des secteurs exportateurs à la peine (l’industrie notamment, mais aussi les services financiers). La multiplication des impulsions positives en provenance des Etats-Unis et de l’UE devrait permettre d’attendre une évolution plus positive des exportations, ce que confirment notamment les enquêtes réalisées dans l’industrie d’exportation. (…) Après un solide 2 % de croissance atteint en 2013, le Groupe d’experts table sur une accélération de l’expansion du PIB à 2,2 % en 2014 et à 2,7 % en 2015. Dans le sillage d’une conjoncture mondiale qui progressivement s’éclaircit, le commerce extérieur devrait, après quelques années plutôt moroses, recommencer à livrer des impulsions positives à la conjoncture en Suisse, en plus des impulsions livrées par la demande intérieure, qui devrait rester relativement robuste. Sur le marché du travail, l’horizon s’éclaircit de plus en plus. La légère hausse du chômage a marqué le pas, et le chômage a très légèrement reflué durant les deux premiers mois de 2014. (…) Compte tenu des perspectives conjoncturelles positives, la reprise devrait se poursuivre sur le marché du travail en Suisse, d’où un recul prévu du taux de chômage de 3,2 % en 2013 à 3,1 % en 2014 et à 2,8 % en 2015. Risques Secrétariat d’Etat à l’économie SECO, mars 2013, p. 37 Ces dernières années, les risques pesant sur le développement de l’économie suisse émanaient principalement de la fragilité de la conjoncture mondiale. A la suite de l’acceptation de l’initiative sur l’immigration de masse, les incertitudes concernant nos relations futures avec l’UE sont venues sur le devant de la scène. Pour l’heure, on ne sait pas encore dans quelle mesure la nouvelle situation compliquera les choses pour les entreprises voulant recruter de la main-d’oeuvre étrangère. D’autre part, la forme à donner à la voie bilatérale entre la Suisse et l’UE est en suspens. (…) Différents risques liés à l’économie mondiale doivent également être considérés, à commencer par les tensions, non négligeables, qui continuent de régner dans la zone euro (endettement encore élevé, chômage élevé, instituts financiers affaiblis), qui pourraient créer des conditions défavorables, si la crise de la dette devait se ranimer et l’incertitude réapparaître sur les marchés financiers. (…) Finalement, le conflit actuel entre la Russie et l’Ukraine constitue un facteur de risques difficile à évaluer, sur- Environnement économique tout si les choses dégénèrent, et qui pourrait perturber l’approvisionnement international en énergie. D’autre part, il faut aussi mentionner que par rapport à ces dernières années, la conjoncture mondiale semble en fin de compte s’être tout de même raffermie et offre finalement un potentiel de demande extérieure plus élevé que prévu dans certains secteurs et pays. avant 2016. Par conséquent, l’EURCHF va se maintenir encore relativement longtemps dans la fourchette très étroite de 1,20 à 1,25 et faire ainsi de l’USDCHF un reflet de l’EURUSD. Cours des devises, moyenne annuelle Chiffres BNS; lignes dès 2013 UBS Outlook *) parité du pouvoir d’achat Le franc toujours trop fort UBS Outlook Suisse 2ème trimestre 2014, Constantin Bolz Vu que le franc est surévalué depuis la crise financière et l’est resté même après l’introduction du cours minimal de 1,20 EURCHF, il est possible de le dévaluer en direction du cours paritaire actuel d’environ 1,30. Provisoirement, nous considérons cependant ces mouvements plutôt comme des écarts temporaires par rapport à la fourchette de négoce actuelle, située entre 1,20 et 1,25. Pour rendre le franc moins intéressant à long terme et amener l’EURCHF à 1,30 voire au-delà, il faudrait rétablir la différence de taux qui existait jadis entre la Suisse et la zone euro. Celle-ci réapparaîtra seulement si la Banque centrale européenne (BCE) relève son taux directeur; or, c’est un scénario que nous ne prévoyons pas 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 P PPA* EUR 1.1.5210 1.5437 1.5481 1.5729 1.6427 1.5867 1.5101 1.3805 1.2336 1.2053 1.23 1.23 1.30 USD 1.1.3453 1.2419 1.2458 1.2530 1.1999 1.0830 1.0852 1.0416 0.8873 0.9379 0.89 0.98 1.00 7 2. Marchés internationaux du bois 2.1 Evaluation du marché du bois Supercycle possible dans 3 ans? Selon timber online, lors de la 3ème conférence des grumes et des sciages « Wood Markets » qui s’est déroulée le 8 mai 2014 à Vancouver/CA, on a discuté de la possibilité d’un supercycle. Supercycle – réalité ou non? Le consensus a été clairement « oui » parmi les participants à la conférence qui étaient plus de 300, de toute la filière de valeur ajoutée du bois. Après des années de fléchissement des marchés du bois, les entrepreneurs sont de nouveau optimistes avec prudence. Le supercycle (en français: supercycle), c’està-dire un pic simultané de la demande de Chine et des USA, n’arrivera toutefois pas avant 2 ou 3 ans. Au vu des goulots d’étranglement dans la filière de livraison, les risques sont encore bien plus notables que les chances de demande excédentaire. Selon Russ Taylor, Président du Wood Markets, ce qui différencie un supercycle d’une reprise normale du marché dans la branche du bois, serait la rencontre d’un approvisionnement en bois globalement en stagnation (ou même à la baisse) et d’une demande globale en produits du bois à un niveau record. Les experts pensent que les prix des sciages résineux pourraient atteindre un nouveau record de tous les temps dès 2015. Comme le rapporte Sampsa Auvinen, CEO de Norvik Timber Industries, 45 % de tous les sciages résineux sont produits en Europe. Après plusieurs années de marasme économique, la demande en bois comprimée qui en résulte, des prix bas ainsi qu’une offre en grumes limitée et à des prix élevés, toujours plus de transformateurs de bois se voient obligés d’importer des grumes. Pour les Européens, les marchés du Nord de l’Afrique et du Proche et Moyen Orient prennent toujours plus d’importance. Après des expériences douloureuses en 2006 et 2007, les Européens font encore preuve de retenue pour retourner sur le marché US. Russie: au vu des frais de récolte élevés et d’un accès toujours difficile aux réserves de bois en raison du manque d’infrastructures, les investisseurs étrangers se retirent même plutôt du pays. Curieusement, un recul des investissements étrangers est souvent compensé par les banques d’Etat russes. Alors que les exportations de grumes diminuent, les livraisons de sciages croissent sans cesse – surtout vers la Chine, en Iran, en Syrie et en Egypte, mais aussi dans les Etats de la CEI, où la Russie détient quasiment le 8 monopole de l’accès aux transports ferroviaires indispensables sur place. L’analyste du marché Murray Hall a décrit de quelle manière l’invasion du bostryche en Colombie-Britannique pourrait forcer des scieurs de résineux situés très loin à fermer leurs usines. L’industrie de la cellulose et des pellets sur la côte pacifique du CA ne tarderait alors pas à ressentir le manque de matière première. Tout le monde était d’accord sur deux points à la conférence de Vancouver: le rôle décisif de la disponibilité des grumes pour une reprise globale du marché et la haute probabilité d’un supercycle, qui sera porté par une hausse de la demande en bois. Il subsiste toutefois aussi des risques: • La demande de Chine en bois toujours stable ou à la hausse • La suite de la reprise sur le marché immobilier aux USA, qui dépend fortement de l’évolution future du marché du travail • Des goulots d’étranglement dans l’approvisionnement en bois • Des prix du bois à la hausse (passage à des essences de bois moins chères – ou substitution par d’autres matériaux de construction). OES 4.6.13 à Vienne: production de sciages résineux en légère baisse Selon les prévisions de l’Organisation Européenne des Scieries OES, la production de sciages résineux diminuera seulement de 1,1 % dans les pays membres en 2013. Après un recul des chiffres de production de 4,5 % à 75,7 mio m3 l’an dernier, on s’attend à une production de seulement 74,9 mio de m3 de sciages résineux en 2013. Au vu de la situation de l’approvisionnement en grumes difficile dans différents pays producteurs, le recul de la production prévu pour 2013 paraît comparativement modéré. Côté demande, cette année, les Etats membres de l’OES s’attendent aussi à un nouveau recul de -2,2 % à environ 60,25 mio m3, ce qui est plus que le recul côté production. Rencontre des quatre pays le 7.9.13 en Alsace Les scieurs du Bade-Wurtemberg, du Vorarlberg, d’Alsace et de Suisse se sont rencontrés dans le moulin historique La Wantzenau, au nord de Strasbourg. Extrait de leur communiqué : Pour Wilhelm Schilling, président de l’industrie des scieries du Bade-Wurtemberg, le développement du régionalisme représente une mégatendance. La réponse de son association à ce défi: « du bois d’ici » – un Marchés internationaux du bois Le boom que connaît le Japon est positif. « Tous les pays exportateurs en ont profité, mais surtout l’AUT, la Roumanie et la Scandinavie », se réjouit Kulterer. « Au Canada, le bois bostryché a été presque entièrement consommé, mais on n’a malgré tout pas encore réduit l’abattage », a remarqué Torgersen, Président des commerçants de bois autrichiens avec étonnement. Son explication: « Avec la Chine et les USA, ce sont les deux principaux marchés canadiens qui sont en plein essor. Le marché US présente une hausse des démarrages de constructions de maisons ». Cette année sera l’année où les débuts de chantiers de construction aux USA vont rejoindre le niveau européen. Ces prochaines années, les USA vont continuer à croître alors que l’Europe va connaître des chiffres plutôt à la baisse dans la construction. Les USA vont donc dépasser l’Europe concernant les besoins. En 2011, la relation était de 81 mio m3 en EU et de 76 mio m3 aux USA. En 2014, on ne comptera plus que 72 mio m3 en EU, mais 83 mio m3 aux USA. label d’origine approprié pour les sciages et les produits transformés qui en sont issus. Schilling est inquiet de la valeur du secteur des scieries. Avec un chiffre d’affaires annuel de 2,3 milliards d’euros, sa cotation ne dépasse pas celle des baraques à kebab. De ce fait, les exigences de la protection de l’environnement recueillent souvent une plus grande attention de la part des politiques. Comme mots clé, il cite: l’appel pour un arrêt d’exploitation de zones forestières, la tentation en faveur de parcs naturels et la transformation de la forêt en faveur des feuillus. (…) Softwood Conference: un optimisme prudent L’International Softwood-Conference (ISC) s’est déroulée à mi-octobre 2013 à Edinburgh. Extrait du rapport paru dans Timber-online. « L’an dernier on n’a fait que se plaindre. Cette année, il y a de nouveau pour la 1ère fois un certain optimisme », cela résume bien l’ambiance selon Christoph Kulterer, Kulterer Président des scieurs autrichiens. G-B et DE sont les deux bouées de sauvetage européennes qui ont besoin de beaucoup de sciages résineux. On est pessimiste quant à l’évolution en Italie pour l’année courante: de 4,9 mio m3 en 2012, les besoins en sciages résineux devraient reculer à seulement 4,34 mio m3. En 2014, les besoins devraient toutefois à nouveau remonter à 4,6 mio m3. Kulterer: « Les USA et l’EU totalisent chacun à peine 1 mio d’unités de logement construites par année, le Japon se situe juste au-dessous. Mais en Chine Chine, on parle de besoins jusqu’à 20 mio d’unités par an. « L’an dernier, la Chine a importé 14 mio m3, dont seuls 500 000 m3 venaient d’EU. D’un point de vue démographique, les besoins des pays du Levant devraient aussi être attractifs ces prochaines années. Devraient… s’il n’y avait pas les incertitudes politiques. Si le calme revenait dans un pays et que l’économie pouvait se développer, les besoins atteindraient rapidement des sommets. C’est ce qui est récemment arrivé au Maroc. Kulterer pense que le prix global des sciages résineux va atteindre un niveau historiquement élevé. « Cela ne servira toutefois à rien, si les prix des grumes en Europe centrale s’en sont complètement détachés. Nous sommes en concurrence avec des producteurs des USA, de Russie ou du Canada et ils payent nettement moins pour la matière première. » Perspectives internationales pour 2014 L’avis de Gerald Schweighofer dans l’interview avec timber-online. 2014 semblable à 2013 Malgré le relèvement de la TVA au Japon à partir d’avril, la demande de produits en bois devrait rester élevée en 2014. A moyen terme, la production intérieure japonaise devrait encore augmenter. Ainsi, Meiken a construit, en 2013, la première maison en CLT [bois lamellé-croisé] japonais. Le groupe de scieries Chugoku exploite déjà deux 9 Marchés internationaux du bois scieries de Douglas avec une capacité de production de plus de 2 mio de m3 et va construire deux ou trois scieries supplémentaires pour les essences japonaises. L’appétit chinois pour le bois reste malgré tout élevé à moyen terme, estime Schweighofer. Les grumes arrivent dans les ports chinois à des prix oscillant entre 150 et 160 USD/m3. « Les grumes sont achetées là où cela est économiquement intéressant. L’année dernière, la Chine a acheté 700 000 m3 à l’Ukraine », relève encore Schweighofer. En 2013, la Nouvelle-Zélande était le principal fournisseur (env. 11 mio de m3), suivi par la Russie (10 mio de m3). La côte ouest du Canada a également développé ses exportations de grumes vers la Chine. Une autre tendance est constituée par la construction de sites de production dans l’est de la Russie par des scieries chinoises. Près de 60 % de l’exportation de sciages de la Russie vers la Chine proviennent déjà de telles sites. Schweighofer est convaincu que la demande intérieure chinoise va augmenter. « Habiter dans du bois est attrayant. Cela peut être un revêtement mural en lambris, des meubles en bois ou du bois pour le jardin. Mais la Chine n’est pas un pays de bricoleurs – les produits doit-yourself ne sont pas demandés. » Les prix des sciages en Chine dépendent principalement des prix des sciages aux Etats-Unis. « Si les prix augmentent aux Etats-Unis, les Chinois achètent simplement davantage de grumes. » 10 Même en cas de boom du marché étasunien, Schweighofer estime qu’il vendra davantage de produits transformés en Roumanie vers la Chine que vers les Etats-Unis: « Le transport entre la Roumanie et l’Autriche nous coûte autant que jusqu’à Shanghai ». L’Allemagne possède des avantages logistiques en direction des Etats-Unis, l’Autriche est située à mi-chemin entre les Etats-Unis et la Chine. Quant aux attentes relatives à la future demande des Etats-Unis, Schweighofer les juge « trop optimistes ».Son Etats-Unis argumentation: « Le boom de la construction concerne principalement les maisons de plusieurs étages. Les quantités de bois nécessaires pour cela sont moindres que pour les maisons unifamiliales ». Le recul des capacités de production dans l’Ouest du Canada ne serait pas non plus aussi important. En outre, il existe encore un grand potentiel de grumes dans le sud-est des Etats-Unis. Alors que quelques autres pays d’Asie orientale présentent une demande de bois en augmentation, Schweighofer continue de considérer l’Inde comme un marché peu porteur. Les sciages livrés par Schweighofer dans les pays du Levant sont de plus grande valeur que ceux demandés en Chine. Selon Schweighofer, les ventes seraient stables dans la région. Indépendamment de cela, des variations importantes peuvent se manifester d’un pays à l’autre, pour des raisons politiques. Marchés internationaux du bois Pour l’Europe l’Europe, Schweighofer n’attend « pas de grands changements » pour 2014. Il pourra y avoir des améliorations ici ou là, mais il n’y aura pas de percée importante. « Les prix des grumes augmentent dans le monde entier. J’estime que les prix continueront également d’augmenter en Europe. Pour le client final, cela n’aura finalement aucune importance. Même avec des prix nettement plus élevés, je ne vois pas de risque de substitution. Ce n’est là qu’une rumeur. Lorsque les prix de l’acier étaient deux fois plus élevés, on n’a pas construit davantage en bois. L’inverse sera vrai aussi. » Les temps particulièrement durs pour les scieurs d’Europe centrale sont tragiques notamment en raison du capital propre traditionnellement très modeste de ces derniers. Selon Schweighofer, la part du capital propre devrait être d’au moins 35 %. Schweighofer n’ose pas se prononcer sur l’évolution des prix des sous-produits du bois. Plusieurs points d’interrogation affectent, selon lui, la valorisation thermique: « Les prix excessifs, par exemple pour les pellets en Allemagne, ne sont pas corrects. L’évolution des flux des marchés mondiaux peut entraîner des changements extrêmement rapides. D’une manière générale, le secteur européen de l’énergie est complètement chaotique, et la politique a failli. Les régimes de promotion sont totalement excessifs. Il y aura de nombreuses corrections douloureuses dans le secteur européen de la biomasse. » 2.2 Industrie de la scierie: problèmes non résolus 2.2.1 Il y a eu un âge d’or… Extrait de la conférence de Gerd Ebner (Holzkurier) le 11.4.14 à Vienne au Symposium du bois collé Tout avait si bien commencé: de 1990 à 2007, une sorte « d’âge d’or » a régné pour de nombreuses entreprises de toutes tailles en Europe centrale. 1990 a été choisi car à l’époque, l’ouragan Wiebke a symolisé une chose: de la matière première en suffisance. A cela sont venues s’ajouter des possibilités d’importations de grumes en provenance de pays qui ont plus tard également développé des industries du bois fortes. L’âge d’or signifiait en outre aussi: • Suffisamment de possibilités de vente pour de bons revenus • Des possibilités de financement optimales Ces 17 années ont aussi été marquées par d’énormes progrès technologiques (technique d’usinage de profils, haute fréquence, technique de collage, aboutage, …). Toutes les nouvelles installations étaient bien plus performantes que les anciennes. En outre, l’optimisation a permis de faire augmenter les productions existantes de quelques pourcents chaque année. Cela s’est résumé par d’énormes capacités. 11 Marchés internationaux du bois Des performances de pionniers Le flair entrepreneurial a aidé les industries du bois d’Europe centrale à profiter de ces circonstances favorables. On peut citer en exemple: • L’ouverture du marché japonais par l’industrie du bois Schweighofer • La préparation du marché US par l’industrie du bois Schweighofer et le groupe Klausner • Le succès de l’exportation de BLC par l’industrie du bois Mosser en Italie • Le début de la production industrielle de bois massif contrecollé BMC par KLH à Katsch/Mur Il y avait deux tailles d’entreprises qui prospéraient dans cet environnement: les petites entreprises flexibles (qui opéraient sur des marchés de « niches ») et les grandes entreprises en extension permanente (« qui misaient sur la taille »). Les entreprises de taille intermédiaire n’étaient pas aussi flexibles que les petites et ne pouvaient pas profiter d’une réduction des frais fixes comme les grandes entreprises. Mais elles étaient en partie aussi présentes sur le même marché avec leurs produits. En 2008 et 2009, tout le monde est redescendu brutalement de ces sommets: « les règles de base du marché » n’étaient soudain plus valables. « Nous exportons des longerons de coffrage dans 60 pays. Il est absolument impensable que la demande baisse sur tous les marchés en même temps. C’est toutefois ce qui arrive cette année », a dû constater l’industriel du bois Michael Pfeiffer en avril 2009. En Italie, le marché s’est asséché: le chiffre d’affaire du marché du bois, qui atteignait encore 42,5 mrd € en 2007, s’est effondré et on estime qu’il se situe à 27,3 mrd € cette année. Les besoins intérieurs ont chuté de 46 % et on estime qu’ils n’atteindront plus que 18,4 mrd € en 2014. Ce n’est pas sans conséquences en particulier pour les scieries autrichiennes. En 2007, ces dernières ont encore livré 4,5 mio m3 en Italie mais seulement 2,36 mio m3 l’an dernier. La part à l’exportation de l’Italie pour les sciages résineux est donc inférieure à 50 % – 66 % n’étaient pas rares avant. Forte croissance jusqu’à la crise Jusqu’à la crise économique, la production de BLC et de KVH a énormément augmenté en Allemagne et en Autriche. Selon le relevé du Holzkurier, on a même produit 1,3 mio m3 de BLC en 2002, ensuite 2,7 mio m3 en 2008. La situation est semblable pour le KVH: de 880 000 m3/ an, la production a grimpé à 2,24 mio m3/an durant la 12 même période. Depuis lors, l’augmentation de la production a fléchi – malgré de nouveaux producteurs. Entre-temps, l’Allemagne est devenue le pays de production du KVH, l’Autriche celui du BLC. La taille des entreprises dans les deux pays est totalement différente. Le producteur moyen de BLC autrichien produisait 30 000 m3/an en 2003. En 2012, il s’agissait déjà de 70 000 m3/an. En Allemagne, on a produit 27 000 m3 par entreprise en 2003, et ensuite 40 000 m3 en 2012. L’Allemagne héberge les plus grands producteurs de KVH: la taille moyenne des entreprises se situait à 52 000 m3 en 2012. En Autriche, on a produit 30 000 m3 par entreprise. Une crise d’origine interne L’auteur a posé des questions par téléphone aux acteurs de la branche: La situation économique difficile est-elle auto-provoquée, ou provient-elle de la crise économique mondiale? Les réponses ont été unanimes: « nous sommes nous-mêmes coupables. » En premier lieu, il y a justement l’augmentation de la production trop rapide chez presque tout le monde. L’extension des capacités a été une erreur au point de vue macro-économique. Il se peut que les choses semblent tout à fait différentes pour chaque entreprise – l’auteur ne porte pas de jugement global dans ce cas, mais le progrès technologique contraint souvent à la croissance. Mais: dans le passé, il n’y a eu aucun produit demandé sur le marché qui n’était pas tout de suite proposé aussi par beaucoup d’autres. Acheter sur un marché de vendeurs Beaucoup ont cité comme autre erreur personnelle: « Nous payons trop cher pour la matière première ». Mais il faut noter à ce propos qu’au plus tard depuis 2009, le marché de la matière première est un marché de vendeurs et que le marché d’écoulement est un marché d’acheteurs – une double tenaille classique. Ce genre de situation est une excuse pour « payer trop cher » et ne pas faire d’évaluation, tout simplement. « Le problème structurel est plus important que le problème conjoncturel », affirme le Dr. Dieter Kainz, qui soutient qu’il faudra réduire drastiquement les capacités (scieries: -20 %). Ce genre de consolidation active fait toutefois complètement défaut. A titre d’exception, on pourrait citer tout dernièrement le site de Sollenau, que Stora Enso a fermé. Des raisons d’entrer dans la branche La signification de l’entrée de la grande société privée Equity Carlyle chez Klenk Holz AG en 2013 n’a pas été Marchés internationaux du bois estimée à sa juste valeur. Ce n’était que le premier pas. D’habitude, ces entreprises s’assurent une position adéquate sur le marché, consolident l’entreprise et la revendent – en partie en bourse. A elle seule, le fait que cette perspective existe visiblement pour Carlyle doit avoir encouragé beaucoup d’autres. La matière première gardera son prix A moins d’une catastrophe, la matière première ne deviendra plus jamais meilleur marché. En conséquence, on a besoin de nouveaux produits à faible consommation de ressources. Cela exige davantage de recherche et de développement. En conséquence aussi, il est inévitable d’accroître les dépenses de marketing et de recherche de nouveaux marchés d’écoulement. 2.2.2 Allemagne DE/AT: Pas le crépuscule des dieux – mais des dynasties Dans sa rétrospective annuelle (31.12.13), le Holzkurier souligne le vacillement des dynasties : Il y a cinq ans, qui aurait cru cela possible? Klenk, Rettenmeier et Mayr-Melnhof ne sont plus en mains familiales. Klenk a été vendu en 2013 à un Fonds US. Un repreneur devrait bientôt être trouvé pour Rettenmeier. La plus grande banque créancière de Mayr-Melnhof Holz a accédé au rang de bailleuse de fonds propres. Dans ces entreprises, plus un seul membre de la famille ne fait partie du management. On va se souvenir de ce « crépuscule des dynasties » 2013. A part cela, 2013 a été une année de consolidation en sourdine. Il s’agissait souvent de petites et moyennes entreprises qui cessaient leur activité – faute de successeur ou parce que la marge brute des années précédentes ne permettait pas de faire des investissements de remplacement. Les PME ont aussi surtout été touchées par l’insolvabilité. En plus, les incendies ont été le triste compagnon de ce constat. En Allemagne, cela touche l’ensemble de la branche en raison de la situation difficile des assurances. Du point de vue de notre rédaction allemande, l’entrée en scène de Carlyle chez Klenk Holz a été l’événement le plus significatif de 2013. Lorsqu’un Private Equity-Fonds pesant 2 milliards d’US-$ rachète, c’est qu’il s’attend à une augmentation de valeur dans les quelques années qui suivent. Carlyle n’a pas exclu d’autres rachats. DE/AT: semaines d’arrêt du débitage? Timber-online publie une lettre de lecteur d’Oskar Pfeifer sen. sur la situation du marché en mars 2014. La situation actuelle est unique. Tout le monde perd de l’argent. Je vois une seule possibilité d’amélioration: les autolimitations volontaires. Si toutes les grandes scieries (>50 000 m3/an) arrêtaient chacune leur débitage pendant une semaine par mois en mars, avril et mai, on ferait d’une pierre 3 coups: les prix des grumes baisseraient, les prix des sciages augmenteraient et les prix des sous-produits seraient stabilisés. Bien-sûr, on ne sait pas si les banques qui financent certaines de ces entreprises donneraient leur bénédiction. Au point de vue de la rentabilité, c’est toutefois la seule façon de s’en sortir. En ce moment, tout le monde perd de la substance. A elle seule, la dernière chute des prix des sous-produits a atteint 5€/m3. On parle de pertes d’un ordre de grandeur de 30 à 40 % dans les prix des sous-produits – alors que les stocks de tous les acheteurs sont déjà pleins. En Europe, au moins un tiers de la capacité de débitage doit disparaître. On peut décider de le faire volontairement ou pas. Si cela ne se fait pas volontairement, je prévois déjà que la scierie devra aussi en arriver à une concentration semblable à celle qui existe déjà dans le papier et les panneaux. 509 mio d’€ de pertes depuis 2008 Timber online (Hannes Plackner) analyse les bouclements de comptes annuels de 58 scieries allemandes. Klenk Holz a été vendu. Rettenmeier Holding est en voie d’assainissement. Les investissements tendent vers zéro. Le moral est largement en dessous de zéro dans bien des départements de direction… Est-ce qu’il s’agit de cas isolés ou du destin d’une branche? Pour y répondre, on a analysé les décomptes annuels et les décomptes de groupe de 12 transformateurs de bois allemands tenus à publier leurs chiffres. On a pris en compte les années 2007 à 2012. Résultat: Depuis 2008, quasiment plus personne ne gagne d’argent dans la scierie, respectivement dans les usines de la deuxième transformation du bois. Au cours de ces cinq années, les 12 principales entreprises allemandes ont totalisé à elles seules des pertes d’un demi-milliard d’Euros. En extrapolant pour toute la branche, cela donne une perte de plus d’un milliard d’Euros. C’est ce qui ressort des bilans. La vérité et probablement encore plus désastreuse. 13 Marchés internationaux du bois Si l’on fait la somme des résultats annuels des entreprises leader pendant les années de crise de 2008 à 2012, on obtient une perte de 509 mio d‘€. Cela paraît grave, trois entreprises en sont toutefois responsables à elles seules. En ordre croissant à partir des valeurs les plus négatives: Klenk Holz 2008: –117 Mio. € Klausner Holz 2009: –92,2 Mio. € Klausner Holz 2008: –82,2 Mio. € Rettenmeier Holding 2011: –71,8 Mio. € Rettenmeier Holding 2010: –58,1 Mio. € Ces cinq bouclements annuels additionnés donnent 421 mio d‘€. Cela représente plus de quatre cinquièmes de l’ensemble des pertes prises en compte ici. Le volume de débitage des trois exploitations n’atteint toutefois que la moitié de ces neuf entreprises. (…) Carlyle pourrait racheter Klenk Holz Selon la « IHB » du 23.8.13, la Commission européenne a donné son approbation au rachat de l’industrie de transformation Klenk Holz AG avec siège à Oberrot dans le Bade-Wurtemberg par l’investisseur financier Carlyle. La Commission est parvenue à la conclusion que la concurrence n’est pas limitée par la reprise, étant donné qu’il n’y a pas de chevauchements entre les activités de Klenk Holz et le portefeuille de l’entreprise de la société de participation Carlyle. 14 Encore un investisseur financier? Après la reprise de Klenk-Sägewerke en 2013 par l’investisseur Carlyle, Rettenmeier-Holding - dont le rachat va se faire très bientôt – pourrait aussi tomber dans ses mains en 2014. Selon Timber online, sur appel du responsable des finances de Rettenmeier, il y a 5 intéressés dans la course, dont 3 sociétés d’investissement: le groupe US-américain Carlyle, Orlando Management avec siège à Munich et Capvis Equity Partners, Suisse. En outre, 2 entreprises du secteur du bois seraient intéressées à racheter Rettenmeier. Il semble toutefois qu’on se dirige vers une reprise par un investisseur financier. Faillite de Prokon sans conséquences? L’insolvabilité de l’entreprise DE de l’énergie éolienne Prokon remet en question le destin de la scierie et usine de palettes Holzindustrie Torgau (HIT). En avril 2013, Prokon s’intéressait encore au rachat de Klenk et HIT était sa référence dans l’industrie du bois. En outre, HIT a fait les gros titres à l’époque suite à des achats de bois en Roumanie: 20 000 ha en sa possession, des promesses de contrat pour 40 000 ha de plus ! Selon timber online, dans la situation actuelle HIT semble sans craintes: selon le règlement des faillites, les prêts qui ont été accordés sont protégés. Pour HIT, cela représente toutefois 157 mio € jusqu’à fin 2012 (à 10 % d’intérêts), avec lesquels on a investi dans la production de palettes et d’électricité. Marchés internationaux du bois Des problèmes d’origine interne C’est ce que confirme aussi Wilhelm Schilling, Président des scieurs du Bade-Wurtemberg, par l’intermédiaire de timber online: « Des expertises du début des années 2000 ont fortement surestimé les réserves de bois sur pied. Cela a généré ces capacités de sciage qui sont en fin de compte la cause de tous les maux. » Et à propos des problèmes d’approvisionnement actuels: « Je connais certaines entreprises qui ont demandé le chômage partiel à cause du manque de matière première. Cela ne s’était jamais vu. De 2011 à 2012, les volumes de grumes avaient déjà diminué de 10 à 15 %. Cette année, il manque 10 à 25 % de plus. » Aide vers la sortie pour les scieries? Il serait positif que de plus nombreuses capacités de sciage disparaissent durablement en DE – à vrai dire, on y a aussi installé en quelques années bien plus de capacités que nécessaire. Les capacités excédentaires – et la façon dont on peut (enfin) en sortir – ont été un thème de la LIGNA. Selon la Holz-Zentralblatt, il y a maintenant une « recette »: des organisations de branche telles que par exemple des associations, mais aussi la politique, devraient maintenant conseiller des entreprises de la scierie et de l’industrie du bois en détresse, resp. les aider à renoncer à leur propre débitage, si ce n’est même de les pousser à sortir complètement du marché afin d’éviter de longues années de marasme dans l’ensemble de la branche et de défendre à long terme l’Allemagne en tant que site de production de l’industrie de la scierie contre la compression des prix, là où c’est possible. » Etant donné qu’on a pour l’instant réussi à éliminer trop peu de capacités créées pendant le boom aux USA, il semble effectivement que le marché à lui tout seul (y compris les banques) n’est pas parvenu à régler les choses en Allemagne. Mais la politique pourrait-elle aider dans ce domaine? Une politique qui ne s‘est pas opposée aux subventions directes des grandes scieries ni aux aides indirectes encore pires que sont les contrats de livraison. Une politique qui fait tout pour 200 places de travail le jour X à un endroit Y, sans tenir compte des pertes infligées aux concurrents? 2.2.3 Autriche Les temps sont durs pour Mayr-Melnhof Holz Le 6.9.13, Timber online a transmis des informations sur les mesures de sauvetage : Le bilan de l’an dernier de Mayr-Melnhof Holz AG, Leoben est un document qui illustre le désastre financier. Le résultat des activités courantes se chiffre à -55,4 mio €. Suite à une perte reportée de 2011, les pertes au bilan de l’an dernier atteignent même 87,5 mio €. 15 Marchés internationaux du bois Cela a conduit le plus grand transformateur de bois d’Autriche au bord de l’insolvabilité. Cette dernière a pu être écartée par l’attribution d’un délai dans les crédits d’investissement jusqu’à fin 2015 côté banques, d’un apport de capitaux à court terme d’une actionnaire à hauteur de 8 mio € et d’une hausse de capital de 45 mio € dans le cadre de droits de jouissance. Ces derniers comptent à titre de capital propre. Les mesures devraient suffire à assurer la liquidité pour l’exercice annuel 2013 calculée mensuellement et à empêcher un surendettement, apprend-on dans les commentaires sur le bilan. joint atteste que des investissements ont été annoncés à l’époque. Ces derniers n’ont pas été effectués à cette échelle. On peut donc partir du principe que ce capital a été nécessaire pour garantir la liquidité, ou un capital propre positif. (…) Des amortissements hors planification sont à l’origine de ces mauvais chiffres. La valeur de l’entreprise Mayr-Melnhof Kaufmann Reuthe a été introduite au bilan pour 6,33 mio € de moins. La filiale Mayr-Melnhof Holz de Frankenmarkt a amorti 2,04 mio €. Mais les postes les plus importants proviennent d’amortissements non spécifiquement précisés de la filiale russe Efimovsky. Au total, 19,2 mio € d’actifs immobilisés ont dû être amortis hors planification. Des bilans malsains Le Holzkurier fait le commentaire suivant en novembre 2013: (…) En janvier, donc après la fin de la période du bilan, le Baron Franz Mayr-Melnhof-Saurau propriétaire à 74,9 % a réinjecté encore 50 mio € de plus dans l’entreprise. Ce versement n’a pas eu pour effet de modifier les rapports de propriété. La Forêt d’Etat autrichienne détient toujours 25,1 % des parts. Le Communiqué de presse ci16 Timber-online a annoncé à fin avril 2014: La Forêt d’Etat autrichienne cède sa part de 21,5 pourcents, qu’elle détenait depuis 14 ans, et cela au propriétaire majoritaire de MM Holz lui-même, Franz Mayr-Melnhof Saurau Industrie Holding. Il a été convenu de garder le silence sur le prix. Ils sont maintenant là presque au complet: les bilans 2012 des industries du bois autrichiennes. Ce qu’on y voit est grave. A l’exception des pics de performances absolus de certaines entreprises, les chiffres sont dans le rouge. Dans certains cas, le résultat du bilan représente un dixième du chiffre d’affaires – mais avec un moins devant: c’est-à-dire 10 mio d’€ de chiffre d’affaires et 1 mio d’€ de déficit. On peut transposer le résultat sur le débitage. On constate alors que certaines entreprises ont perdu jusqu’à 14 €/m3. Marchés internationaux du bois Des entreprises saines peuvent se permettre d’être en déficit une année. Mais pour certaines entreprises, 2012 n’est pas la première année de pertes financières. Pour la plupart, l’année d’avant a aussi été une année où rien n’a été investi. Les scieries du pays connaissent une obsolescence technologique. Stora Enso se retire d‘Autriche? Selon timber-online, la scierie Stora Enso à Sollenau au Sud de Vienne va fermer au 31 mars 2014. Le record de débitage a été 850 000 m3 ; en 2013, on y a encore débité 300 000 m3 en une équipe. Une des principales raisons de la fermeture semble être l’approvisionnement en pin, toujours plus difficile. L’usine de bois collé (beams) et la raboterie devraient continuer à fonctionner jusqu’au 2ème trimestre 2015 – avec des lames brutes provenant des trois autres usines Stora Enso (Brand, Ybbs, Bad St. Leonhard). Dans le cadre d’une étude de faisabilité, on déterminera par quoi il faudra remplacer l’usine de beams qui est supprimée. «Nous croyons fermement en le marché japonais. Dans ce but, nous avons besoin de beams en bois rouge. Mais l’Autriche n’est plus concurrentielle pour cela, regrette Jöbstl. La Pologne et les Etats baltes sont en lice pour la nouvelle usine de beams.» [Herbert Jöbstl est le responsable pour l’Europe centrale] Jöbstl ne veut pas que l’on considère la décision actuelle, qui est une surprise pour de nombreuses personnes, comme un retrait furtif d’Autriche. «Nous avons toujours beaucoup investi en Autriche. Mais dernièrement, seulement dans la création de valeur ajoutée et pas dans les volumes – c’est bel et bien la bonne voie pour l’Autriche.» Investissements rares dans les scieries Pour la première fois depuis six ans, une grande scierie autrichienne a renouvelé sa ligne de sciage. Depuis le 27 janvier 2014, Theurl Holz, Assing, débite sur une ligne de canter scie circulaire de Linck. Oberkirch/DE. En outre, les capacités de séchage (six nouvelles cellules de Mühlböck, Eberschwang) et de stockage des sciages ont été étendues. Avec 350 000 m3/an, le débitage devrait augmenter de 100 000 m3/an. Avant Theurl, il n’y a pas eu de nouvelles lignes de sciage dans les grandes scieries autrichiennes depuis des années. Les investissements les plus récents avant cela ont été réalisés par Mosser en 2008 en Basse-Autriche, à Zarnsdorf. [timber online 4.3.14] 17 Marchés internationaux du bois 2.2.4 France De l’aide pour Monnet-Sève Près de la frontière suisse, une scierie française reçoit de l’aide (IHB du 4.11.13): Récemment, le Ministre de l’industrie Montebourg et le Ministre de l’agriculture Le Foll ont présenté un plan d’aide au secteur français du bois. La signification concrète de ce plan s’est révélée au début de cette semaine, lorsque le Ministre Montebourg s’est rendu dans le Département de la Nièvre pour soutenir vigoureusement la scierie Monnet-Sève dans ses projets d’investissement. Le piquant de la chose, c’est que le projet de la scierie belge IBV, justement dans la Nièvre, est moribond. C’est pour cela que Monnet-Sève voudrait maintenant investir 13 mio d’Euros sur le site de Sougy. Il y a 25 ans, Sougy avait la réputation d’être la scierie de résineux la plus moderne de France. Aujourd’hui, de nouveaux investissements sont nécessaires pour ramener l’usine aux standards de la technique. Ces dernières années, on y a déjà investi 25 mios d’Euros pour une installation BLC. Il faudrait maintenant dépenser 13 mios d’Euros de plus pour la rénovation de la scierie. 18 Le Ministre Montebourg a annoncé personnellement la bonne nouvelle, à savoir, le fait que cet investissement sera effectué dans le cadre de marchés d’avenir et que les pouvoirs publics verseront une subvention de 3 mios d’Euros. Il s’agit là de nouvelles possibilités de débiter du bois selon des formes courbes. Export de grumes: les scieurs français revendiquent Tel était le titre d’un article dans IHB du 18.2.14: En France, de plus en plus de scieries ne veulent plus rester les bras croisés devant l’exode de leur matière première vers la Chine ou d’autres pays à bas salaires, alors qu’eux-mêmes connaissent de plus en plus de problèmes d’approvisionnement. Depuis début février, 100 entreprises se sont regroupées pour signer un manifeste collectif intitulé «Le patrimoine forestier national vendu à l’Asie : Appel au sursaut national». La situation est particulièrement critique dans les scieries de feuillus de Lorraine. Bert Rutten, Président de la nouvelle association régionale des scieurs de feuillus de Lorraine lance l’alarme: « Dans notre région, un quart des 25 membres connait de sérieuses difficultés dues à la pénurie de grumes. En moyenne, les scieries qui nous Marchés internationaux du bois sont affiliées travaillent à seulement 60 % de leur capacité, la situation financière est tendue. » la cellulose, resp. l’industrie du papier, ce qui falsifie les résultats. Grâce au manifeste susmentionné, les scieurs français entendent surtout accroître la pression sur la politique et les associations, à qui ils reprochent leur inaction. L’association nationale des scieries françaises, la Fédération Nationale du Bois (FNB), est également critiquée. Stora Enso est (encore) plus explicite. Le chiffre d’affaires de leur division bois massif « building and living » a augmenté de 11 % en 2013. Le revenu avant intérêts et impôts a presque doublé – de 59 mio € à 115 mio €. C’est largement dû aux restructurations. En avril de l’année précédente, Stora Enso a annoncé que son département scierie voulait se regrouper en 2014 avec les productions de papier d’impression. En mars 2013, un plan d’austérité a été décidé dans tout le groupe à hauteur de 275 mio €. 2500 employés seront licenciés. Cela concerne aussi la scierie de Sollenau, au Sud de Vienne. A la FNB, l’exigence d’une interdiction des exportations de grumes semble entre-temps plutôt prendre le chemin d’un refus. Au vu des hausses massives des exportations de grumes de sciage, Laurent Denormandie, Président de la FNB, pense toutefois qu’il est tout à fait raisonnable de prendre des mesures de régulation. Dans l’intervalle, le mouvement de protestation met cela en évidence en énonçant des exigences claires: Il faut mettre sur pied des contrôles effectifs des mesures phytosanitaires pour les exportations de grumes dans des pays qui ne font pas partie de l’UE et instaurer des prix adéquats pour les certificats phytosanitaires. On parle de 750 Euro par container. Tant qu’il y aura surtout des exportations de hêtre en Chine et pas de résineux, les scieurs d’Europe centrale ne peuvent pas vraiment revendiquer: En Allemagne, en France et en Suisse, il y a beaucoup plus de hêtres que ne peuvent en absorber les industries de transformations locales et les marchés. De plus, les nouvelles perspectives pour le hêtre devraient motiver les propriétaires forestiers à intervenir plus activement dans les forêts mélangées. 2.2.5 Scandinavie et Amérique du Nord Analyse de Hannes Plackner, rédaction du Holzkurier Munich (timber online 11.3.14) Jusqu’à 30 % de chiffre d’affaires en plus grâce au bâtiment US et à la Chine L’année dernière, la plupart des groupes du bois cotés en bourse ont nettement amélioré leurs résultats. En particulier, les départements des scieries des groupes nord-américains se sont montrés forts comme des lions. Dans le bilan graphique (voir graphique), tous les Canadiens analysés (West Fraser, Canfor, Resolute Forest Products) et Weyerhaeuser (USA) ont atteint des cercles de croissance et de profit situés en haut à droite. Les départements bois massif et scierie ont augmenté leurs chiffres d’affaires de 14 % à 32 % en Amérique du Nord. En Europe, on en est loin. UPM et SCA ont présenté des chiffres d’affaires nettement positifs. Toutefois, dans les deux groupes scandinaves, la scierie est mélangée avec 350 Mio. € Weyerhaeuser – Wood Products UPM – Biorefining West Fraser – Lumber SCA – Forest Products Canfor – Lumber Stora Enso – Building and Living Metsä – Wood Products –20% Rörvik Timber Setra Moelven – Wood and Laminated Timber Resolute Forest Products – Wood Products Södra – Timber 40% –50 Mio. € Scandinavie: focalisation sur la cellulose et le papier Celui qui veut savoir comment vont les scieries d’exportation classiques en Scandinavie doit chercher la marge bénéficiaire dans le graphique. A l’exception de Södra Timber et Rörvik Timber, toutes les entreprises analysées l’an dernier ont des revenus positifs avant intérêts et impôts. La situation des recettes ne réjouira toutefois aucun investisseur. En 2013, Metsä Wood Products a un rendement sur chiffre d’affaires de 1,7 %. Setra a gagné seulement 2,6 € sur 100 € de chiffre d’affaires. Moelven est au mieux à peine resté dans les chiffres noirs, avec +0,5 % de rendement sur chiffre d’affaires. Les bilans où les départements scierie et cellulose ont été additionnés ont une tout autre allure: SCA Forest Products a atteint un rendement sur chiffre d’affaires de 12 %, UPM Biorefining se place même avant les scieries nord-américaines, avec 15 %. Mais cela provient clairement des usines de « pulp », « printing » ou « papier », dont les gains l’an dernier se situent dans un ordre de grandeur supérieur au département du bois massif. Il n’est pas étonnant que les groupes scandinaves du bois se séparent de plus en plus des sites de production de bois massif. SCA Timber suit déjà depuis longtemps 19 Marchés internationaux du bois la stratégie de se concentrer sur trois scieries d’avenir en Suède (Munksund, Tunadal, Bollstabruk). UPM Kymmene s’est séparé de tous les sites de production de bois massif qui ne se trouvent pas à côté d’une usine de cellulose ou de papier. Les grands groupes scandinaves du bois tendent à se recentrer de plus en plus sur la cellulose et le papier. [voir à ce sujet 2.4.2: Investissements de SCA, Metsä, Södra dans le papier et la cellulose] D’après les acteurs finlandais de la branche, Metsä (anciennement Finnforest) a pu rester très longtemps le seul groupe finlandais avec ses propres scieries. En 2013, des capacités de sciage considérables sont retournées en mains d’entreprises familiales en Finlande. L’Amérique du Nord est lucrative Retour aux USA: En novembre 2013 (données corrigées pour la saison), le taux annuel de permis de construction a dépassé pour la première fois depuis cinq ans la barre du million. Pour les maisons familiales à elles seules, l’association des maîtres de l’ouvrage NAHB s’attend cette année à une croissance de 32 %, à 822 000 unités. Ce genre de bâtiments est construit presque exclusivement en éléments de bois assemblés. En outre, l‘augmentation des exportations en Asie – surtout en Chine – entraîne une hausse massive du chiffre d’affaires. L’an dernier, Weyerhaeuser a atteint 31 % de plus avec son département bois massif « wood products ». West Fraser Lumber a grandi d’un quart. Le chiffre d’affaires de Canfors a augmenté de 28 %. Les gains se sont multipliés grâce à un meilleur taux d’occupation et à des prix plus élevés. Les revenus avant intérêts et impôts de Weyerhaeuser ont quasiment été multipliés par quatre l’an dernier, avec 318 mio €. On veut des groupes du bois A la bourse, les améliorations des perspectives de gains ont en grande partie déjà été prises en compte en 2012. Bilanzkennzahlen 2012/2013 in Mio. € Sitz Unternehmen USA FIN FIN S CDN CDN FIN S S N CDN S 20 Weyerhaeuser – Wood Products UPM – Biorefining Stora Enso – Building and Living SCA – Forest Products West Fraser – Lumber Canfor – Lumber Metsǎ – Wood Products Setra Södra – Timber Moelen – Wood and Laminated Timber Resolute Forest Products – Wood Products Rörik Timber Malgré des résultats brillants, Weyerhaeuser est resté presque constant en 2013. La plupart des autres entreprises cotées en bourse ont non seulement mis en échec les taux d’épargne minables en ce moment, mais aussi le Dow Jones. Le cours de West Fraser a augmenté de bien 30 % au cours des douze derniers mois. Le cours de Canfor a gagné plus de 50 % en une année. Avec 17 %, Stora Enso est juste au-dessus de l’indice directeur de New York. UPM a eu son rallye à la fin de l’automne 2013 et a pris juste 45 % de valeur en une année. Les cours de la bourse ne sont que peu appropriés en tant qu’indice pour la branche de la scierie. Les entreprises européennes mentionnées sont surtout récompensées par l’amélioration des perspectives pour la cellulose. Et des entreprises nord-américaines profitent (encore) du boom de la construction en bois aux USA. La tendance globale est: la Chine En comparant les rapports d’affaires des groupes du bois de Scandinavie et d’Amérique du Nord, on trouve un seul véritable point commun: la Chine. Dans le pays le plus peuplé au monde, les activités d’exportation et les bureaux de vente des producteurs de sciages occidentaux sortent de terre à côté de la concurrence du Canada. Jusqu’en 2012, ce sont surtout les scieries de la côte ouest américaine qui ont profité de la faim de bois chinoise. L’année passée, l’Europe a découvert le marché pour elle-même: les exportations de la Suède ont quadruplé à 410 000 m3. Les livraisons de sciages finlandaises vers la Chine ont augmenté de 134 % à 404 000 m3. Le volume en provenance d’Allemagne a été multiplié par cinq, à 247 000 m3. 2.2.6 Pas beaucoup d’investissements Schweighofer investit en Roumanie et en Ukraine Le permis de construire pour la 3e scierie en Roumanie a pris du retard et des protestations de citoyens préoc- Umsatz 2013 Umsatz 2012 2.888 1.988 1.867 1.753 1.447 1.420 897 459 383 380 369 145 2.203 1.970 1.684 2.064 1.155 1.109 904 459 349 393 324 168 Umsatzentwicklung 31,1 % 0,9 % 11 % -15 % 25 % 28 % -0,8 % 0,0 % 9,9 % -1,0 % 14 % -14 % operatives Ergebnis 2013 318 306 115 208 203 165 15 12,1 -24,5 2 16,8 -11,5 operatives Ergebnis 2012 85,7 205 59 154 58,3 49 19 -9 -53 4,5 26,6 -20,2 Marchés internationaux du bois cupés par la forêt sont venues s’y ajouter, de sorte que l’entrée en production ne se fera pas avant début 2015 (800 000 m3 de débitage, production de bois collé et de pellets, 650 places de travail, 150 mio €). Selon Euwid, Schweighofer veut construire une 4e usine quasiment en parallèle – à Kolomyja en Ukraine. Les travaux d’aménagement du sol sur un terrain de 38 ha ont commencé. On vise 500 000 m3 de débitage de bois de petit diamètre ; investissement de 50 mio €. Selon Euwid, le groupe Schweighofer disposera de la phénoménale capacité de production de pellets de 490 000 t dès 2015! Pfeifer: toujours plus de pellets aussi Le 10.4.2013, l’industrie du bois Pfeifer a officiellement inauguré son usine de pellets à Lauterbach/Hessen. Avec une capacité de 100 000 t par année, Pfeifer prévoit en production d’environ 70 000 t pour 2013, sans compter les pellets de la classe ENplus A1. L’usine de Lauterbach est la 5ème usine de pellets du groupe Pfeifer, après Kundl, Trhanov, Unterbernbach et Imst; total de la production 2013: un peu plus de 400 000 tonnes. (Environ 700 000 m3 de grumes seront débitées à Lauterbach, et entre autres environ 200 000 m3 de plots pour palettes seront produits.) [d‘après IHB] Stora enso en Pologne Stora enso investira 28 mio € dans son usine polonaise de Murow. L’usine de scie multiple (trois lignes) devrait prochainement augmenter sa production à 140 000 m3/ an. L’augmentation devrait toutefois atteindre 400 000 m3/an dans les cinq prochaines années. Pollmeier: hêtres LVL lancés Le 19.2.14, la première poutre en lamibois de la nouvelle usine de bois contre-plaqué de Pollmeier, Creuzburg/DE, a été produite. Les installations ont donc démarré selon les délais prévus. Pollmeier a annoncé qu’il lancerait la vente du hêtre LVL au premier trimestre 2014. La somme des investissements dépasse 100 mio €. La production devrait se situer entre 150 000 et 180 000 m3/an. [tol 26.2.14] On parle de sondages de Pollmeier pour une autre usine LVL dans la région du Sud de l’Allemagne/Nord de la Suisse. C’est étonnant, à un moment où le succès des poutres en hêtre LVL est encore très incertain. Klausner: installations grisonnes en Floride Selon timber online, Klausner a commencé à construire en automne 2013 la première des trois scieries prévues aux USA – et les installations venant de Domat/Ems vont y être utilisées: « Notre businessplan a manifestement convaincu nos financiers. Maintenant que le projet est financé, nous démarrons », explique Leopold Stephan, Directeur de Klausner Holz, dans la première interview que le groupe accorde depuis des années. Stephan a ainsi fait taire les autres rumeurs de façon catégorique. Les travaux de construction du premier projet aux USA dans le Suwannee County (Floride) vont bon train depuis quelques semaines, et dans quelques mois, on lancera la construction d’une deuxième scierie dans le Sud des USA. Les autorisations sont également à disposition pour la troisième usine. La ligne Linck anciennement installée dans la scierie Mayr-Melnhof Swiss Timber à Domat/Ems va être montée aux USA. « En 2011, nous avons réussi à acquérir l’usine pour 17 mio €. Pour nous, cela a été un coup de 21 Marchés internationaux du bois chance car nous avons en fait obtenu une scierie complète y compris la raboterie et le parc de véhicules. » L’adaptation des machines aux dispositions des US ne sera pas un grand défi technique, affirme Stephan. Si tout se passe comme Klausner l’entend, les premières planches seront déjà produites en série en 2014 aux USA. La Floride attribue 63 ha à Klausner – pour 1 USD Klausner sait aussi vraiment bien s’y prendre aux USA pour obtenir des aides publiques pour ses grands projets, comme le montre l’article suivant, paru dans timber online (9.8.13): 62,7 ha ont été attribués à Klausner pour la somme de 1 US-$ en tant que terrain destiné à une grande scierie en Floride. Le Suwannee County Board of County Commissioners a décidé de se séparer de ce terrain pour un montant symbolique. Selon le Suwannee Democrat, Klausner a maintenant 18 mois pour démarrer les travaux de fondations de son projet de scierie Klausner Lumber One. Sinon, le terrain reviendra au County. Le County avait acheté le vaste terrain industriel à la commune de Live Oak pour 1 million d‘US-$, l’a défriché à ses frais et l’a pourvu des raccordements nécessaires. Au total, la mise à disposition du terrain coûte 14 millions d‘US$ (10,7 mio €) aux pouvoirs publics. 2.3 Notes de l’industrie du bois Plainte contre les contrats Klausner En automne 2013, les scieurs (régionaux) se sont aussi rebellés contre les incroyables agissements de Klausner et de la forêt d’Etat de RNW: Après la région Rhénanie-du-Nord-Westphalie, c’est maintenant un groupe de scieurs de RNW qui a déposé plainte auprès de la Commission EU contre les contrats Klausner. (…) En tout, 25 scieries se présentent en tant que partie plaignante. Le ministre l’environnement de RNW, Remmel, a conseillé aux scieries de déposer plainte directement auprès de la Commission. La raison en est que la région n’a pas droit à un contrôle, étant donné qu’elle n’est pas en concurrence avec Klausner. Seuls les concurrents directs peuvent déposer plainte. Entre-temps, un deuxième client A, la scierie I.B.H, Schleiden-Harperscheid, a déposé plainte contre la région pour non-exécution de contrat. Après Kyrill, on pouvait conclure des contrats dits clients A. En tant que contre-prestation 22 pour la stabilité des prix des bois de tempête, des volumes de bois fixes ont été garantis aux clients A jusqu’en 2014. [IHB 17.10.13] « Un pays sans arbres » était le titre d’un article à la une du journal « Süddeutschen Zeitung » du 4.10.13 et qui concernait les contrats sur les grumes entre Klausner et la Rhénanie-du-Nord-Westphalie: Les faits les plus marquants sont résumés pour le large cercle des lecteurs: – En 2007, l‘ouragan Kyrill a renversé 16 mio m3. – Sous pression, la RNW a conclu un contrat de livraison de grumes valable jusqu’en 2014. – Le contrat a été passé pour une valeur de 800 mio € et comporte seulement 25 lignes. – L’administration. n’a procédé à aucune vérification juridique. – La RNW n’a de loin pas assez de bois pour remplir ses obligations. D’ailleurs, le « SZ » n’a pas non plus réussi à établir comment les choses vont actuellement se poursuivre entre Klausner et la RNW. En ce moment, une procédure juridique a été entamée pour obtenir un arrangement à l‘amiable. Les 6 mois de suspension des pourparlers se sont écoulés sans résultat apparent et l’échéance approche. Les parties en litige doivent se mettre d’accord d’ici le 3.11 sous peine d’une décision judiciaire qui pourrait avoir des conséquences extrêmement désagréables pour la RNW – allant de versements en compensation des dommages, à l’obligation d’effectuer des livraisons complémentaires ultérieures. [Timber online] En politique, DE aime voir tomber les têtes. Et là? Les forêts d’Etat et le scieur bien connu devraient se retrouver tous les deux sur le banc de pénalité. La Grande-Bretagne veut aider le bois indigène « Grown in Britain », c’est le nom de la campagne qui a été lancée en G-B. Elle vise à pousser les consommateurs à acheter du bois et des produits du bois provenant de Grande-Bretagne et qui y ont été transformés. Le label marque des produits qui proviennent des forêts britanniques. [IHB 17.10.13] Actuellement, seul 40% du bois est d’origine indigène, il y a quelques décennies, on importait même 90 % du bois. Marchés internationaux du bois IKEA a un problème FSC Selon Euwid, la certification forestière FSC de Swedwood Karelia qui appartient au groupe IKEA a été suspendue au 31 janvier avec effet immédiat. La suspension concerne en tout 295.348 ha de forêts situées en Carélie russe. La certification FSC CoC de Swedwood Karelia n’est pas touchée. Il paraît qu’IKEA veut maintenant vendre l’usine Swedwood Karelia. «Apparemment, c’est de cette façon qu‘IKEA entend résoudre son problème de certification». DE: nombreux incendies de scieries L’an dernier, il a souvent été question d’incendies de scieries. Pas toutes les entreprises ont été reconstruites, selon ce que rapporte Euwid: de mars 2011 à février 2014, on a eu connaissance de 24 incendies de scieries. Le montant total des dégâts se chiffre à 73,75 mio €. Une capacité de 190 000 m3 ne sera pas reconstruite. Les incendies ont aussi poussé les assureurs à des hausses de primes toujours plus fortes pour s’y retrouver. Poids de transport plus élevé pour le bois? L’association allemande des scieries (DeSH) et la communauté d’intérêts des consommateurs de bois brut (AGR) exigent des poids de transport plus élevés pour le bois, d’après timber online: Alors qu’en Allemagne, le poids total autorisé est limité à 40 tonnes pour les transports de bois, des trains routiers beaucoup plus lourds sont autorisés dans d’autres pays: 44 t sont autorisées en Autriche, et même 57 t en France. Des pays comme la Finlande et la Suède autorisent même un poids total de 60 t. Dans notre pays, il y a eu des autorisations spéciales pour les transporteurs de bois jusqu’à 46 t, mais uniquement suite à des brisde-vent de grande ampleur après une tempête et pour une période limitée. Pour un même volume de bois, les transporteurs allemands doivent donc faire davantage de transports que leurs voisins européens. La conséquence: une charge environnementale inutilement élevée suite à l’émission de gaz à effet de serre. Par conséquent, l’augmentation du poids total autorisé à 44 t permettrait d’épargner chaque année environ 14 % d’émission de gaz à effet de serre provenant des transports de bois. Avec une hausse à 48t, l’économie serait d’autant plus élevée et se situerait environ à 24%. Les auteurs notent qu’en relevant le poids total autorisé à 52 t, on obtiendrait une plus importante réduction d’émission de 169 000 tonnes de gaz à effet de serre, soit plus de 30 %. Dans l’étude, on tient compte uniquement des assortiments de bois industriels tels que les grumes de sciage et le bois d’industrie. En tenant compte par exemple aussi des transports de bois d’énergie, on aurait un potentiel d’économie encore plus important. Pas de nuisances supplémentaires pour les routes Le relèvement des poids autorisés pour les transports de bois n’entrainerait pas forcément des nuisances plus importantes pour les routes. (…) Avec les cinq essieux et roues supplémentaires couramment utilisés pour transporter le bois, les transporteurs pratiquent déjà une façon de conduire visant à épargner les routes forestières. (Extrait de rohholzverbraucher.de) L’argumentation de la réduction des gaz à effet de serre concerne tout autant la Suisse. Il vaut la peine d’examiner l’idée de relever les poids de transport. 30 % de gaz à effet de serre en moins Une étude de l’université technique de Munich montre que l’on pourrait épargner 30% d’émission de gaz à effet de serre lié au poids total autorisé. « La particularité des véhicules de l’industrie des transports de bois est qu’en raison de la distribution dans toute l’Europe, la majorité des poids de transport autorisés dépassent les 50 tonnes », explique Denny Ohnesorge, directeur de l’AGR. 23 Marchés internationaux du bois Finlande: poids des camions relevé à 76 t Depuis le 1er octobre 2013 en Finlande, les camions sont autorisés à rouler avec un poids total jusqu’à 76 tonnes. Ainsi, la limite des 60t autorisées jusqu’à présent a été relevée de 20 %. La Suède devrait maintenant en faire autant, exige Carina Håkansson. La Cheffe de l’association suédoise de l’industrie du bois explique que cela permettrait de faire baisser le coût des carburants de 10 %. En outre, il faudrait un cinquième de camions en moins. La directive sur le soufre est à l’origine du relèvement du poids autorisé pour les camions en Finlande. Dès 2015, sur la mer Baltique, il ne sera plus permis d’utiliser des carburant ayant une teneur en soufre dépassant 0,1 %. Cette mesure renchérit considérablement le transport maritime. L’augmentation du poids de transport par camion devrait compenser l’augmentation des frais, mais n’est pas incontestable. L’association finlandaise de transport et de logistique Skal a proposé une limite supérieure de 64t, car au-delà, l’infrastructure serait trop malmenée. (timber online) 2.4 Notes de l’industrie du papier et des produits dérivés du bois 2.4.1 Industrie du papier AT: papier contre biomasse Un litige entre l’industrie du papier autrichienne et les représentants de la bio-masse fait les gros titres pendant des mois: l’industrie du papier se défend contre la distorsion de la concurrence que représente la promotion de l’énergie de la bio-masse. Dans une interview à la presse, Peter Oswald, CEO du géant du papier Mondi avec siège à Vienne, qualifie les subventions des installations de combustion à la biomasse de « véritable menace » pour la fabrique de papier de Frantschach. En Autriche, les coûts de la matière première se situent 20 % au-dessus de la moyenne EU. A Frantschach, où 1,2 mio m3/a sont transformés, cela entraîne une baisse des profits entre 15 à 20 mio €/an. Pour approvisionner Frantschach, on importe du bois de Roumanie ou de Bulgarie. A l’occasion, la plus grande usine de transformation de Carinthie achète même du bois au Venezuela. L’association autrichienne de l’industrie du papier « Österreichische Vereinigung der Papierindustrie Austropapier » a organisé une démonstration le 26 juin 2013 à Klagenfurt pour attirer l’attention sur le projet de cen- 24 Marchés internationaux du bois trale de production d’énergie de 95 MW qui mettrait en danger l’industrie du papier et des panneaux dans les environs: La centrale de production d’énergie aurait des besoins en bois d’environ 300 000 m3 par année. Des milliers de places de travail seraient mises en danger car le bois échapperait à l’industrie du papier et de la cellulose. La Chambre économique de Carinthie estime que l’argumentation de l’industrie du papier est une histoire à dormir debout. En raison de sa structure, la Carinthie est de toute façon déjà un pays d’importation de bois. En outre, il y aurait suffisamment de bois à disposition sur place. On s’en réfère à l’inventaire forestier, d’après lequel il y aurait des réserves de matière première de 14 mio de mètres cubes de bois à disposition en Carinthie. Il est possible qu’en Autriche, on avance à tâtons dans le même « piège lié à l’inventaire » qu’en Allemagne. En se basant sur l’inventaire forestier fédéral II, en Allemagne, des scieries ont été prises d’une sorte de fièvre d’investissement, portées par le nuage doré de réserves de bois supposées gigantesques dans les petites forêts privées. Il en est résulté 10 millions de mètres cubes de capacités de sciage en trop. En Autriche aussi, il y a apparemment beaucoup de bois dans la forêt privée. Et comme en Allemagne, les paysans autrichiens ne vont dire à personne quand ils vont récolter leur bois. On attend donc avec impatience de voir quelle sera l’évolution des choses à Klagenfurt. [IHB 24.6.13] Roumanie: on investit encore dans le papier Le scieur Schweighofer investit en pionnier en Roumanie, le fabricant de produits dérivés du bois Egger continue sans faiblir et ils livrent toujours plus de bois en Asie via la Mer Noire. Maintenant, timber online annonce que le groupe suédois du papier SCA a l’intention d’investir 120 mio € dans une nouvelle production de papier. L’usine de Sebes (site de la scierie de Schweighofer) devrait déjà entrer en production en 2015. Dans l’Ouest de l’EU centrale, l’industrie du papier scandinave est par contre plutôt en train de se retirer. Groupe Metsä : usine de cellulose à 1,1 mrd € Le Groupe Metsä prévoit la construction d’une usine de cellulose dans la région d‘Äänekoski/Finlande, avec une capacité de production de 1,3 mio t/an. L’usine devrait commencer à produire en 2017. Le volume des investissements prévus se monte à 1,1 mrd € et représente le plus grand investissement consenti jusqu’à présent dans l’industrie finlandaise de la forêt. L’usine planifiée aura des besoins en bois de 4 mio m3, qui devraient être couverts principalement par les coupes réalisées en Finlande. Prochainement, le groupe fera faire une évaluation de l’impact sur l‘environnement qui devrait être terminée au premier trimestre 2015. Ensuite, une décision d’investissement finale devrait être prise. (Euwid 23.4.14) Södra: 450 mio € pour agrandir une usine de cellulose Le 26.2.14, Södra a fait connaître son projet d’extension de capacité de 425 000 t à 700 000 t/an dans la fabrique de cellulose de Värö/FI. Des investissements de 4 mrd SEK (447 mio €) prévus par étapes jusqu’à fin 2016 devraient faire de Värö une des plus grandes fabriques de cellulose au sulfate du monde, dit-on. Cette extension va non seulement nous rendre plus efficients dans la production de cellulose, mais aussi assurer des ventes profitables et à long terme pour les produits en bois brut de nos membres », affirme Christer Segerstéen, Président du comité du groupe forêt-bois Södra. [timber online 26.2.14] Stora Enso veut supprimer 2500 emplois Le groupe du bois suédois-finlandais Stora Enso a communiqué le 19.6.13 des mesures supplémentaires pour augmenter son efficience et sa rentabilité. En février, un plan d’austérité avait déjà été présenté pour économiser 54 mio EUR. Les plans annoncés devraient globalement générer l’économie de 200 mio EUR par année dans le groupe. 2500 emplois seront probablement touchés par ces plans. Il est prévu de les supprimer d’ici 2014 au niveau mondial. En plus des 650 emplois que l’on prévoit de supprimer en Finlande et des 750 en Suède, 850 emplois supplémentaires devraient aussi être biffés au total en Europe. Dans les autres pays concernés par l’entreprise, 250 employés seront probablement touchés par ces mesures. Selon les données de Stora Enso, ces mesures concerneront toutes les unités de l’entreprise et tous les secteurs commerciaux. Jusqu’à présent, l’application a été effectuée dans l’ensemble uniquement dans le secteur Building and Living. [IHB 18.6.13] Voir aussi 2.2.3 (Retrait d’Autriche? ) et 2.2.6 (Stora enso en Pologne) 25 Marchés internationaux du bois 2.4.2 Industrie des produits dérivés du bois Surcapacités dans les produits dérivés du bois IHB rapporte sur une étude de Pöyry Management Consulting qui met en garde contre une extension des capacités de l’industrie européenne des produits dérivés du bois. Il faut se demander si les capacités sont créées au bon endroit, au bon moment ou même pour les bons produits. Le Dr. Cormac O’Carroll, Chef du département des produits en bois chez Pöyry affirme: « Notre nouveau modèle de marché « Zeno » a constaté un déséquilibre entre les projets d’investissement de l’industrie et les exigences du marché. » Pöyry compare trois scénarios de demande, avec une croissance moyenne (3 % de croissance), réduite (1 %) et une forte croissance (5 %). réalisées avec des conditions faibles ou moyennes sur le marché, selon le modèle Zeno, la profitabilité de la production d’OSB serait menacée en Europe centrale. O’Carrol ajoute que l’extension du secteur bio-énergétique européen représente une menace potentielle pour la branche des produits dérivés du bois. Une pénurie de bois pourrait apparaître sur certains marchés pour les fabricants de produits dérivés du bois. L’industrie confirme Dans le sens de l’annonce ci-dessus, voici ce que le Prof. Dr. Joachim Hasch, Directeur de l’usine Swiss Krono de Pologne, a affirmé au Colloque d’hiver de Freiburg en janvier 2013: « En 2008, 34,5 mio m3 de panneaux de particules ont été produits dans l’espace EPF (European Panel Federation), mais en 2013, ce chiffre n’atteignait plus qu’environ 29 mio m3 (-15 %). Durant la même période, la réduction des capacités a atteint seulement -9 %, soit un recul d’environ 43 à 39,5 mio m3. Cela signifie que le taux d’occupation moyen a baissé de 80 % à 73 %. » « Etant donné que la branche se trouvait déjà sous la pression d’un réajustement en 2008 et que le taux d’occupation n’est économiquement rentable qu’à partir de 85 %, il est nécessaire de réduire les capacités à 34 mio de m3. Cela signifie une réduction de capacités de 5,5 mio m3, soit 5–10 lignes de production de panneaux de particules dans l’espace EPF. » La répartition géographique des nouvelles capacités prévues pour les panneaux de particules n’est pas optimale du point de vue de l’industrie. Il vaudrait mieux que les investissements de remplacement actuels et annoncés en Allemagne entraînent une réduction de la capacité nette pour la région. Les scénarios d’une demande réduite et moyenne prévoient des capacités excédentaires pour certaines régions et par conséquent une compression des prix. Les investissements prévus dans la capacité MDF correspondent à peu près à la croissance du scénario d’une demande réduite. Si la demande évolue vers un scénario moyen ou fort, on pourrait envisager de nouvelles extensions des capacités. La répartition des nouvelles capacités OSB en temps et en lieu correspond à ce qui est possible selon le scénario fort. Si toutes les capacités prévues devaient être 26 Si la réduction des capacités devait se produire, les achats de matière première se détendraient un peu. Sinon, la pénurie de matière première restera une des principales raisons de la délocalisation de la production vers l’Europe de l’Est. L’industrie est préoccupée par les nouvelles prescriptions sur le formaldéhyde, qui pourraient remettre en question certains produits et processus de production. Kronospan: crédits pour l’Europe de l’Est Comme le rapporte IHB, deux sites du groupe Kronospan (≠ Krono Swiss) recevront un soutien de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) : A Mogilev, en Biélorussie, Kronospan construit une usine d’OSB d’une capacité de 500 000 m3 par an. La proximité de la frontière Russe doit faciliter les exportations. L’usine coûterait EUR 200 mio, dont 100 mio seraient financés par la BERD. A Ufa, dans la république russe du Bashkortostan, Kronospan construit une usine de panneaux de particules, Marchés internationaux du bois elle aussi, d’une capacité de 500 000 m3. Le crédit d’EUR 90 mio est cofinancé (…) par la BERD et Raiffeisen Bank International AG. Le Groupe Krono construit une usine OSB en Russie L’administration régionale de la région russe de Perm a fait savoir que le Groupe Swiss Krono, Lucerne, a signé une convention d’investissement pour les plans de construction d’une entreprise de production, écrit Sven Otto sur nov-ost.info. Le Groupe Krono bâtira une usine d’OSB à Krasnokamsk/RU dans les deux années qui viennent. Deux lignes de production sont prévues, avec une capacité de 462 000 respectivement 561 000 m3/ an. On devrait y investir jusqu’à 8,5 mrd RUB (200 mio €). Après Sharya/RU, ce serait le deuxième site en Russie pour Krono. Selon whatwood.ru, au total 537 200 m3 de panneaux de particules ont été produits à Sharya l’an dernier. (tol 19.9.13) Binder ferme son usine de MDF à Hallein Binder a longtemps été le seul « scieur » à produire du MDF. Le groupe Binder à Fügen a fait savoir en janvier 2014 qu’il allait fermer à fin mars son usine ouverte en 1999. 111 employés sont touchés. Hans Binder, le chef d’entreprise, affirme que les problèmes de rentabilité économique à Hallein sont dus aux coûts très élevés du bois d’industrie et du bois déchiqueté: « Nous avons 30 % de surcapacités. Les prix du bois n’ont pas cessé d’augmenter. En plus, il y a les importations à bon marché de panneaux MDF en provenance des pays de l’Est. Nous avons donc dû nous décider à faire ce pas. [salzburg.orf.at 16.1.14] Swiss Krono et Villeroy&Boch Au début de 2014, IHB a relaté une nouvelle coopération entre la branche du bois et celle de la céramique: Le Groupe Swiss Krono et le fabricant de céramique pour cuisines et salles de bains Villeroy & Boch ont fait connaître leur coopération(…). Le Groupe Swiss Krono produit et vend pour Villeroy & Boch 4 collections de stratifiés (…). Il y a 22 décors au total. Les stratifiés sont produits sur les sites d’Allemagne, de Suisse, de Pologne et de Russie. (…) Le Groupe Swiss Krono se charge aussi de la mise en vente. Les sols sont disponibles dans le commerce spécialisé. Par cette étape, Villeroy & Boch entend continuer à se développer pour devenir un fournisseur complet pour la culture de l’habitat. Pour le Groupe Swiss Krono, la production sous licence est une première de ce genre en Europe (…). 2.5 Réaménagement forestier, changement climatique Climat et choix des essences de bois Une rencontre sur le thème forêt + climat s’est déroulée pendant la Foire forestière 2013 à Lucerne et a connu une bonne fréquentation. Les exposés étaient très intéressants et pas seulement « anti-résineux ». Si le climat devenait trop sec sur le Plateau suisse, il se pourrait que l’épicéa puisse aussi être remplacé par le mélèze et le sapin douglas. En outre, le propriétaire forestier privé du Sud de l’Allemagne Fürst Fürstenberg mise sur l‘épicéa. Le chef d’entreprise Jens Borchers veut aller à la rencontre des risques de tempête et de sécheresse en limitant la longueur des arbres à 30 mètres et en récoltant par conséquent déjà les peuplements après une période de 60 – 70 ans. Les sapins devraient devenir encore plus fréquents, ce qui est faisable uniquement si le gibier n’est pas trop abondant. Davantage de bois pour la protection du climat Selon le conseil économique du bois allemand (DHWR), le potentiel du bois en tant que matériau de construction n’est pas encore assez reconnu du côté de la politique. Cela met en péril la réalisation des objectifs climatiques. C’est ce qui ressort du troisième rapport partiel du conseil climatique mondial IPCC, d’après lequel le retrait de carbone de l’atmosphère représente un important facteur de protection du climat. Une augmentation de l’utilisation de bois dans la construction ne fixe en outre pas seulement du carbone, mais favorise aussi une réduction de la production d’autres produits gourmands en énergie. En 2013, l’Allemagne a économisé 75 mio t CO2 grâce à la mise en oeuvre de produits en bois. C’est ce qui ressort du tout dernier bilan du CO2 de l’institut Thünen, Braunschweig/DE. Le DHWR exige donc une intensification de l’utilisation de bois, justement dans le secteur de la construction. [timber online 22.4.13] Prévoyance pour les résineux Sylvia Flückiger a saisi l’occasion du communiqué sur la future perte de valeur de la forêt découlant du changement climatique en 2012 pour déposer une interpellation intitulée « Mesures contre la dévalorisation des forêts » (12.3948). La Confédération devrait dès maintenant réfléchir de quelle façon garantir une proportion convenable de résineux sur le Plateau CH (par ex. avec du pin douglas), afin d’éviter les dévalorisations que l’on prédit et d’approvisionner en bois le secteur du bâtiment de la façon la plus directe. 27 3. Marchés suisses du bois 3.1 Commission du marché du bois Entente en janvier, hausse en juillet De façon un peu surprenante, on a pu se mettre d’accord sur une recommandation commune le 15.1.13. Les signes de stabilité qui prévalaient jusque là – avec des recommandations sans changement à différents niveaux – sont ainsi devenus encore plus clairs et cela devrait contribuer à mobiliser du bois. Le communiqué précisait: « Les partenaires du marché des grumes ressentent toujours une compression des prix, conséquence négative du franc fort. Grâce à la recommandation commune sur les prix, la CMB donne toutefois un signal clair de stabilité à l’attention de la branche. Ce signal devrait permettre d’intensifier la récolte de bois pour qu’il n’y ait pas de lacunes dans l’approvisionnement et que les scieurs ne perdent pas de parts de marché. » A cause d’un approvisionnement de bois insuffisant (voir au début du rapport), Schilliger a lancé un bonus pour livraison précoce de 10 CHF par m3 de bois frais d’ép/sa pour les mois de juillet à septembre. D’autres grandes usines ont fait de même et ont ainsi influencé la séance de la CMB du 4.7.13 qui a décidé de nettes adaptations de prix. Recommandations de la CMB 5.9.11-6.9.12 Départ forêt Epicéa L1 2b B Epicéa L1 4 B Epicéa L1 3 C Epicéa L1 5 C Epicéa L3 3 B Epicéa L3 3 C Sapin moins Hêtre 4 B Hêtre 4 C 15.1.13 4.7.13 19.11.13 IBS EFS IBS + EFS IBS + EFS IBS + EFS 105 110 85 75 110 85 – 85 60 117 119 100 97 117 105 – 105 85 110 114 90 80 114 90 10–15 – – 115 119 95 85 119 95 10–13 – – 115 119 95 88 119 95 10–13 75–90 60–70 Lors de la séance du 19.11.13, la CMB a mis l’accent sur la stabilité et a seulement légèrement adapté l’assortiment L1 5 C. Après 2 ans d’interruption, il y a de nouveau eu une recommandation sur le hêtre. Et le hêtre a de nouveau été davantage exploité suite à l’essor de la demande en provenance d’Asie: Bonne demande avec des prix stables Malgré une forte pression de l’importation, la demande en bois rond résineux reste bonne. Les propriétaires forestiers et les scieurs s’efforcent de fournir l’industrie de la 2ème transformation en continu avec des prix stables. Tout dernièrement, même le hêtre connait à nouveau une plus forte demande. 28 Dans l’industrie suisse de la scierie, la demande en bois ronds résineux reste bonne sans interruption avec un approvisionnement variable. Le bonus pour livraisons précoces pendant les mois d’été a été efficace. De nombreux propriétaires forestiers ont débuté leurs coupes plut tôt que prévu. Ces dernières semaines, il y a eu peu de bois sur les routes forestières en raison des conditions météorologiques (trop mouillé). Le bois mis à disposition est enlevé rapidement, les usines sont preneuses. Pour une fois, même le hêtre connaît une bonne demande. Les grumes de hêtre s’exportent de nouveau mieux. Les prix ont légèrement augmenté à partir d’un niveau très bas. Grâce à une amélioration de la demande en grumes de hêtre, il est redevenu plus facile pour beaucoup de propriétaires forestiers d’offrir davantage de bois ronds résineux, car des coupes plus nombreuses sont entreprises dans des peuplements mélangés. Les associations font sans cesse de nouveaux efforts pour promouvoir l’utilisation du bois suisse. 3.2 Récolte de bois Baisse de 13 % des grumes de résineux Les statistiques forestières 2012 ont été publiées durant les vacances d’été et ont confirmé les craintes: la récolte de grumes de résineux est passée de 2,568 à 2,241 mio de m3 – ce qui représente une baisse de 12,7 %. L’ensemble de la récolte de bois a baissé de 8,2 %. Le bois d’industrie a baissé de 5,7 % à 0,503 mio de m3 et le bois d’énergie de 1,5 % à 1,673 mio de m3. Le résultat officiel pour 2013 n’est pas encore connu. Récolte de bois en Suisse, 2004–12 (1000 m3) 2004 Grumes 2005 Grumes 2006 Grumes 2007 Grumes 2008 Grumes 2009 Grumes 2010 Grumes 2011 Grumes 2012 Grumes 5161 3425 5285 3421 5702 3630 5691 3648 5262 3241 4880 2846 5129 2944 5075 2826 4658 2468 Feuillus 1092 266 1259 304 1456 341 1481 358 1539 356 1519 272 1617 266 1668 258 1579 227 Résineux 4069 3158 4025 3117 4245 3289 4209 3290 3723 2886 3361 2574 3512 2678 3407 2568 3080 2241 Marchés suisses du bois Dans le communiqué officiel de l’OFEV, celui-ci établit un lien étroit avec les résultats des exploitations forestières (réseau d’exploitations test). En 2012, dans les forêts suisses, l’abattage de bois a reculé de 8 % par rapport à l’année précédente, en raison des conditions de marché très difficiles. Une baisse du prix du marché de l’assortiment le plus important ainsi qu’une augmentation des frais de récolte ont débouché sur une dégradation de la situation économique des exploitations forestières suisses. Le recul a touché presque exclusivement l’assortiment le plus important, soit les grumes de conifères, dont la quantité récoltée est la plus basse depuis près de 30 ans. (…) Alors que dans les forêts publiques (appartenant principalement à des communes politiques, à des communes bourgeoises et à des corporations) la quantité de bois exploité a baissé de seulement 4 %, dans les forêts privées le recul, plus évident, atteint 16 %. Le peu de débouchés et les prix bas de l’assortiment le plus rentable (grumes de conifères) ainsi que des frais de récolte plus élevés ont abouti à une dégradation de la situation économique des exploitations forestières. Le découvert a grimpé à 58 millions de francs. Alors que sur le Plateau et dans le Jura le produit de la récolte de bois a suffi à couvrir les frais, la récolte ainsi que l’entretien des forêts de montagne et de protection seraient irréalisables sans contribution des pouvoirs publics. Dans l’ensemble, pour le propriétaire de la forêt, la perte se chiffre à 8 francs par mètre cube de bois récolté pour un produit net moyen de 71 francs et des frais de récolte de 79 francs. Ces statistiques ne disent pas dans quelle mesure les exploitations forestières font face aux défis entrepreneuriaux (accentués, il est vrai, par la force du franc). Un engagement accru des entrepreneurs forestiers pourrait probablement, ici ou là, améliorer la situation au niveau des recettes. Les efforts dans ce domaine sont insuffisants, ce qui fait grimper les frais de récolte, pour des quantités en baisse. On constate aussi l’importance de l’engagement en faveur d’un soutien de la Confédération pour la desserte et la récolte par grues à câble. Saison d’abattage de bois 2013/14 de nouveau insuffisante Les signaux de prix des scieurs, des producteurs de papier et de produits dérivés du bois ont eu de l’effet au début de l’automne. Toutefois, l’effet a été de courte durée et finalement, les mauvaises conditions météorologiques y ont mis un terme. Dès le début mars 2014, l’EFS a annoncé la fin précoce de la saison: Un hiver difficile pour l’économie du bois L’hiver qui s’achève a été trop doux et humide pour les forestiers. En bien des endroits, le sol est resté trop mou, si bien que les bois n’ont pas pu être récoltés comme prévu, provoquant un manque à gagner pour les propriétaires forestiers. Les scieurs, eux, craignent de manquer de matière première. 29 Marchés suisses du bois 30 Si les conditions météorologiques trop chaudes perturbent de plus en plus souvent la récolte de bois au cours des mois traditionnels, il faudra songer à faire davantage de coupes de bois durant la « pause » du printemps. 3.3 Marché des feuillus Les scieurs de feuillus se sont rencontrés le 16.9.13 à Rothrist sous la direction de Pascal Schneider pour tenir leur discussion annuelle. Les thèmes centraux ont porté sur les recommandations sur les grumes feuillues et les achats de traverses de hêtre. La recommandation de prix 2013/14 est restée sans changement par rapport à l’an dernier. Les scieurs intéressés peuvent s’annoncer à P. Corbat pour la production des traverses nécessaires. Les CFF ont acheté en Pologne une partie des traverses qui étaient à l’origine livrées par des producteurs suisses. L’IBS a exigé une réponse du Conseil fédéral (voir ci-dessous). Recommandation de prix du 16.9.2013 A Hêtre Frêne2 Erable C 60 95 70 145 85 145 95 60 –70 50 50 50 3b 80 60 180 260 320 70 90 110 120 60 80 110 120 60 70–90 70–90 60 60 60–70 60–80 60 60 60 60 Traverses1 Chêne B 3b 4 5 6+ 4 5 6+ 3b 4 5 6+ 3b 4 5 6+ 280 400 500 180 230 280 180 230 280 Pas de recommandation pour les qualités D [abrégé] La neige et le froid ont manqué sur le Plateau, dans le Jura et les Préalpes; en lieu et place, la pluie est tombée en quantité et a détrempé et ramolli les sols forestiers. En maints endroits, les voies forestières sont impraticables et la récolte de bois a dû être interrompue. En Suisse, les entreprises et les services forestiers disposent de collaborateurs qualifiés qui savent évaluer les risques de dégâts au sol, connaissent les mesures pour les éviter en fonction de la nature et de la pente du terrain, de l’humidité et des conditions de récolte. C’est surtout la récolte mécanisée à l’aide de machines spéciales qui est touchée par les conditions hivernales particulières de ces dernières semaines. L’emploi de ces engins est devenu usuel dans les terrains qui leur sont accessibles, surtout pour récolter de l’épicéa et du sapin. Ces machines permettent aux opérateurs de travailler rapidement, en sécurité et de manière rationnelle. Elles ménagent les sols, pour autant qu’ils soient secs ou gelés. Impossible de remplacer ces abatteuses par des hommes, leurs tronçonneuses et des tracteurs: le procédé est plus coûteux, dangereux et également cause de dommages si les terres sont trop humides. Enfin, le niveau des prix des bois est tel qu’il ne couvre pas les frais de récolte à la tronçonneuse; c’est donc une option que ne peuvent s’offrir les propriétaires et les services forestiers. Cet hiver, bien des arbres pourtant marqués pour être récoltés, sont donc restés debout. On peine encore à déterminer quelles seront les conséquences économiques de cette saison difficile. L’association Economie forestière Suisse (EFS) estime cependant que la majorité des contrats de livraison passés entre les services forestiers et les acheteurs-transformateurs de bois suisse pourront être honorés, en dépit des difficultés du moment. (…) Mais les transports, et parfois les réparations, ont entraîné des coûts plus élevés que prévu, alors que les quantités de bois récoltées étaient plus faibles. Cela aura des conséquences sur les résultats économiques des propriétaires, d’autant que plus de la moitié de leurs services forestiers sont déjà dans les chiffres rouges. Les entrepreneurs forestiers sont eux aussi touchés, car ils dépendent des contrats de bûcheronnage qu’ils signent avec les propriétaires. Comme toutes les coupes n’ont pu être réalisées, ils sont contraints de restreindre leur activité. Quant aux scieries qui souhaitent débiter du bois suisse, elles craignent de manquer de matière première. Elles souffrent déjà depuis des années du niveau du franc suisse et de la concurrence étrangère qui se traduit par l’importation d’éléments de construction à bas prix sur le marché indigène. Ces prix sont valables pour les grumes de hêtre pour traverses de qualité/ triage selon la longueur (directives CFF) 2) Sur la base des grandes différences de prix entre A et B, il est recommandé d’offrir un prix AB. 1) Des traverses étrangères pour les CFF?5 Le 18.9.13, Sylvia Flückiger a déposé la question suivante concernant l’achat de traverses: « La Confédération devrait donner l’exemple en tant que consommatrice de bois de hêtre, notamment parce que l’OFEV s’efforce, à grand renfort de programmes onéreux, d’encourager la Marchés suisses du bois vente de bois suisse, et en particulier de bois de hêtre. Est-il vrai que les CFF ont acheté 5000 traverses de chemin de fer en bois de hêtre en Pologne, faisant fi des entreprises suisses et des contrats sur les marchés publics en vigueur? Dans l’affirmative, pourquoi? » Le 23.9.13, la Conseillère fédérale Leuthard, comptétente, a pris position à l’heure des questions. Elle représentait la position des achats des CFF, c’est pourquoi Sylvia Flückiger a insisté en déposant une Interpellation6. Au printemps 2014, des doutes ont été émis au sujet de la qualité des traverses livrées (produit d’imprégnation). Le 4.3.14, Sylvia Flückiger a encore creusé le sujet en postant une question7. Transformation du hêtre par des propriétaires forestiers Le « Basellandschaftliche Zeitung » relatait le 31.5.13 que des propriétaires forestiers auraient un projet de production industrielle de matériaux de construction à partir du hêtre indigène. Le projet s’est concrétisé à peine une année plus tard: La nouvelle entreprise suisse pour la transformation indigène du hêtre s’appelle Fagus Jura SA Jura SA », dont l’objectif est la fabrication d’éléments de constructions de haute performance en hêtre. Les actionnaires et membres fondateurs sont Corbat Holding SA, Raurica Wald AG, ZürichHolz AG ainsi que l’Association Jurassienne d’Economie Forestière (AJEF). La priorité de cette entreprise domiciliée à Vendlincourt (canton du Jura) est de poursuivre le développement du projet « Construire en hêtre » et de réaliser une usine pour la fabrication de bois de construction lamellé-collé et contrecollé essentiellement en hêtre. Ce centre de production de bois collé devra voir le jour sur le site de l’entreprise A+C Corbat SA qui est spécialisée dans le sciage et la transformation de bois feuillus. Ces installations modernes, spécialement conçues pour la transformation de bois de hêtre, permettront de fabriquer à terme et en deux équipes près de 20 000 m3 de produits collés et d’éléments de construction en bois suisse. Le projet « Construire en hêtre » a été initié par l’Association d’Economie Forestière des deux Bâle et est soutenu par l’Office fédéral de l’environnement (OFEV). [[email protected]] Les organisations de propriétaires forestiers du nordouest de la Suisse et la plus grande scierie suisse de feuillus ont fondé début mai 2014 l’entreprise « Fagus Question 13.5481 – Des traverses étrangères pour les CFF? Voir Annexe A3 Interpellation 13.3878 – Sylviculture durable et Confédération; voir Annexe A3 7 Question 14.5041 – Qualité des traverses de chemin de fer polonaises achetées par les CFF; voir A3 5 6 31 Marchés suisses du bois 3.4 Production de sciages Débitage CH toujours à la baisse La tendance à la baisse dans la transformation du bois s’est poursuivie en 2013. Production de sciages d’ép/sa Chiffres du débitage de l’Office fédéral de la statistique jusqu’en 2012; IBS 2013 (1000 m3) 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 Débitage 2418 2373 2330 2313 1860 1900 1660 Production 1463 1448 1413 1397 1130 1155 1010 La production de sciages feuillus se situe environ à 50 000 m3. Commerce extérieur ép/sa 2013 Pour les grumes, l’exportation a reculé de 8 %, l’importation a par contre augmenté de 13 %. Les prix moyens sont plus bas qu’en 2012 dans les deux directions. Pour les sciages bruts, l’importation a nettement augmenté (+7 %), la hausse de prix de 6% est positive. L’exportation a reculé de 7 %, le prix à l’exportation s’est amélioré de 2 % à un bas niveau. Pour les sciages transformés, le recul de l’importation de 16 % est surprenant; à vrai dire, le prix a augmenté de 2 % mais le recul des volumes des produits indigènes a donné un peu d’air. Les prix restent toutefois comprimés: en 2009, les prix à l’importation étaient de 17 % plus élevés qu’en 2012. Commerce extérieur épicéa/sapin 2013 Import Grumes Sciages bruts Sciages transformés Export Grumes Sciages bruts Sciages transformés* 1000/m3 Mio CHF CHF/m3 1000 m3 Mio CHF CHF/m3 1000 m3 Mio CHF CHF/m3 2012 42.1 5.1 120.9 131.7 47.2 358.6 212.1 95.4 449.7 2013 47.5 5.5 116.5 141.2 53.6 379.3 178.6 82.1 459.3 % + 13 +9 -4 +7 + 13 +6 - 16 - 14 +2 1000/m3 Mio CHF CHF/m3 1000 m3 Mio CHF CHF/m3 1000 m3 Mio CHF CHF/m3 536.8 60.3 112.3 179.6 37.3 207.9 10.2 3.3 329.9 494.0 54.0 109.4 167.2 35.4 211.8 7.9 3.3 413.6 -8 - 10 -3 -7 -5 +2 * * * *) Les faibles volumes et possibles erreurs de déclaration ne permettent pas de s’exprimer. 32 Prix des sciages Selon l’indice de prix des producteurs de l’Office fédéral de la statistique OFS, les prix des sciages ont légèrement augmenté en 2013. Les indices pour le bois de charpente, les planches de coffrage et d’échafaudage ainsi que les emballages et palettes ont tous augmenté de quelques pourcents. L’indice des sciages de l’Office fédéral de la statistique OFS a augmenté de 3.5 points durant l’année 2013. Toutefois, les prix se situent toujours en dessous du niveau de 2010. Tabelle et graphiques à l’Annexe A2. Nouvelles possibilités d’exportation vers la Chine? Le 12.7.13, une délégation d’IBS (Martin Keller, Albert Sigrist et Michael Gautschi) a rencontré, sur invitation de l’OFEV, des représentants des autorités forestières chinoises et des organisations chinoises de commerce de bois. Les représentants de l’organisation chinoise du commerce de bois ont manifesté leur intérêt pour des importations de grumes de Suisse, principalement de hêtre. La demande de produits en hêtre aurait, certes, quelque peu fléchi après 2003, mais il existe toujours une demande. Il n’a pas pu avancer de chiffres précis. IBS a voulu savoir s’il y a également une demande pour des sciages et des produits transformés. La réponse n’était pas un « non » tranché, mais pas un « oui » non plus. La Chine souhaite avant tout approvisionner sa propre industrie de transformation en matières premières. Des entreprises suisses ont toutefois déjà pu exporter des produits transformés en Chine. Ce potentiel pourrait éventuellement être développé. 3.5 Des nouvelles des entreprises Kuratle & Jaecker AG et Hiag Handel AG En avril 2014, la fusion de deux grandes entreprises de commerce de bois a été annoncée avec effet rétroactif au 1.1.2014. Désormais, les deux entreprises suisses de tradition Kuratle & Jaecker SA et Hiag Négoce SA organiseront ensemble le commerce suisse dans le domaine du bois et des produits à base de bois. Hiag Négoce SA, siégeant à Kleindöttingen (SA), est le premier négociant en bois de Suisse et emploie 320 collaborateurs sur dix sites différents. L’entreprise achetant les parts, la société Holzwerkstoff Holding siégeant à Leibstadt (SA), est l’une des plus importantes entreprises de commerce et de logistique de Suisse dans le domaine des produits à base de bois. Marchés suisses du bois Oel-Pool rachète HIAG-Massivholz Oel-Pool AG a accru son engagement dans la branche du bois: Après Brand Reber AG (Zollbrück et Langnau), Heinz Steiner AG (Walkringen) et Galliker Holz AG (Hofstatt et Rohrbach), c’est aussi le tour du département bois massif de HIAG Handel AG le 1.1.2014 (sciages, vieux bois, carrelets pour fenêtres, placages). Lehmann Holzwerk AG rachète Beniwood L‘entreprise Lehmann Holzwerk AG a fait savoir en octobre 2013 qu’elle rachète Beniwood AG, qui est installée sur le périmètre de l’entreprise depuis 1996, sous forme d’une solution de succession. L’entreprise Lehmann étend ainsi son assortiment aux pellets, aux briquettes en écorce et à la litière pour petits animaux. Erdgas Zürich rachète la marque « Ostschweizer Pellets » et devient responsable de la distribution et du service à la clientèle avec effet immédiat. Domat/Ems: une année de plus à l‘arrêt Le 15 décembre 2010, Mayr-Melnhof a déposé une demande de déclaration de faillite et a arrêté ses machines. 2013 a été la troisième année consécutive sans aucune activité de scierie. Le 18.3.2013, Pfeifer a communiqué avoir passé un accord avec Klausner sur les dernières interfaces bâtiments/machines. Le démontage s’est ensuite déroulé selon le programme. La procédure de faillite de MM s’est terminée en juin: Rapport paru à ce sujet dans la « österreichische Wirtschaftsblatt » : La scierie qui a été la plus grande de Suisse a laissé un trou de plusieurs millions: le décompte final de la procédure de faillite de Mayr-Melnhof Swiss Timber à Domat/Ems s’est soldé par une perte de 28,7 millions de francs, comme l’a annoncé lundi l’Office des faillites d‘Imboden. [19.6.13] Sur demande de l’agence de presse sda/ats, l’Office des faillites a donné les noms des créanciers qui ont fait les plus grandes pertes. Il s’agit d’Axpo Tegra, Rhätische Bahn, CFF Cargo, Stallinger Holding, l’Office fédéral des transports, Rhiienergie AG ainsi que des commissionnaires de transport en Autriche et en Suisse. La perte totale du canton des Grisons s’élève à 22 millions de francs. Deux ans et demis après la fermeture des portes des ateliers de la scierie qui était la plus grande de Suisse, auprès de laquelle 130 employés ont perdu leur travail, on ne sait toujours pas clairement quel sera l’avenir de l’entreprise. La filiale de Zug du groupe tyrolien Pfeifer a fait une offre de deux millions de francs pour les droits de superficie sur le périmètre ainsi que pour les halles de l’usine. Les machines ont été rachetées aux enchères pour 20 millions de francs par Klausner Holz Thüringen. Entre-temps, les installations sont démontées et enlevées. (awp/sda) Le 27.1.2014, le journal « Südostschweiz » a surpris par son article online intitulé « L’ancienne scierie d’Ems devrait être agrandie ». Le terrain ne devrait pas être utilisé longtemps comme place de stockage: « Ces derniers mois, d’intenses discussions ont eu lieu avec les 33 Marchés suisses du bois différentes autorités à propos des variantes possibles d’aménagement sur le site de Domat/Ems », écrit-on en citant Günter Jaritz du groupe Pfeifer. A ce sujet, « Internationale Holzbörse IHB » écrit: Par contre, il n’y a aucune information concernant l’utilisation du terrain. « Aucune décision n’a encore été prise à ce sujet, pas même quant au domaine ou à l’utilisation », explique Günter Jaritz. On ne sait pas s’il y aura de nouveau une scierie sur le terrain. Pas de plan d’aménagement pour le projet de scierie dans le Prättigau L’assemblée communale de Fideris a refusé le plan d’aménagement pour le projet de scierie d’Adolf Erhart GmbH de Sonntag/AT le 7.2.2014. Le spécialiste des bois de gros diamètre de la région du Vorarlberg à l’étranger proche voulait bâtir une scierie de 50 000 m3 et avait des garanties de livraisons de grumes en vue. Selon le « Südostschweiz », c’est surtout l’agriculture qui s’est opposée. Par contre, la création d’une zone industrielle sur le périmètre de l’ancienne usine de panneaux de particules de Fideris a été adoptée. 3.6 Marché des produits connexes 3ème site de production Pavatex inauguré Le 26 septembre 2013, PAVATEX a organisé à Golbey l’inauguration de son nouveau site de production en présence de très nombreux élus et partenaires. Le projet, qui représente un investissement de 60 millions d’euros, permettra dès l’année prochaine, la production de 50 000 tonnes de matière par an. Depuis le 14 avril 2013, PAVATEX, désormais fabricant français, produit à Golbey des panneaux isolants en fibres de bois de haute qualité. Attentive aux enjeux environnementaux, PAVATEX a créé le site le plus performant en termes d’énergie et de respect de l’environnement. [pavatex] Lors de la cérémonie d’inauguration, le CN Jean-François Rime s’est exprimé en tant que Président de l’IBS et en tant que Président de l’USAM. CH80 = 80% de valeur ajoutée créée en Suisse Au printemps 2014, Kronospan a lancé sa campagne en faveur des produits en bois suisse: Nous veillons à ce que 80 % de la valeur ajoutée restent en Suisse. La société Kronospan Suisse SA (Kronoswiss) considère que le bois a plusieurs vies et qu’il doit être valorisé en 34 tant que bois-énergie uniquement à la fin de son cycle de vie. C’est pourquoi nous nous engageons à sensibiliser les consommateurs et les investisseurs concernant les décisions d’achat et d’investissement en faveur de produits et de solutions qui contiennent une proportion de bois local. Ils doivent réaliser qu’ils contribuent énormément à la création et au maintien de postes de travail et de places de formation dans les secteurs industriels locaux grâce à l’utilisation de tels matériaux. Aidez-nous dans la vision « CH80 », chers acteurs de la transformation du bois et des matériaux en bois, de manière à ce que nous puissions édifier ensemble un avenir « Suisse ». Prix Après la tendance à la hausse des deux précédentes années, en 2013, les prix des sous-produits ont pour la première fois de nouveau connu une hausse constante. La plus forte augmentation a été constatée pour les copeaux et l’écorce. Sur la base des indices, on peut aussi constater l‘évolution en comparaison avec les valeurs de référence. Les prix de la 5ème période 2010 (sept./oct.) sont considérés comme le 100 %. En conséquence, l’indice des plaquettes se trouve encore 2.6 points en négatif pour la dernière période 2013, l’indice des copeaux 6.9 points. Les indices des copeaux et de l’écorce se situent à plus de 10 % en positif par rapport à la valeur de référence à fin 2013. Tableaux et graphiques à l’Annexe A2. 3.7 Energie du bois Prix des assortiments de bois d‘énergie Les recommandations de prix sont restées inchangées par rapport à l’an dernier. Plaquettes de bois d’énergie 2013/14 Recommandation EFS/IBS/HES/IPE/FUS-EFS; prix CHF/m3v, sans TVA Franco Silo Feuillus frais Feuillus séchés Résineux frais Résineux séchés Teneur en eau 45–55 % 25–35 % 45–55 % 25–35 % Après apport de chaleur Plaquettes vertes Plaquettes séchées Plaquettes «quali» 45–55 % 25–35 % moins de 18 % CHF/m3 40–46 44–51 27–33 32–38 Cts./kWh 5.2–6.2 6.6–7.2 7.4–8.2 Marchés suisses du bois Même des projets énergie bois … … peuvent recevoir des attestations CO2 (voir chap. 4.6). Des scieries qui rénovent leur installation de production d’énergie ou étendent leur réseau de chaleur à distance devraient envisager cette possibilité – surtout dans les cantons où il n’y a pas d’aide cantonale à attendre. Energie bois Suisse joue le rôle d’intermédiaire. Projet de raffinerie bio de la Ville de Lausanne Les services industriels de la Ville de Lausanne envisagent la construction d’une raffinerie bio pour produire du carburant bio à partir du bois. Avec le soutien de l’association d’économie forestière VD, des sondages sur l’approvisionnement ont été effectués jusqu’au 4.4: besoins de bois 35 000 t atro/an, prix 100 CHF/t atro pour un contrat de 5 ans, 110 pour 15 ans… D’autre part l’investissement implique des montants plutôt élevés (30–40 mio CHF, indépendamment de la technologie qui sera finalement choisie) et le financement est totalement flou. Jusqu’à présent, le projet n’est pas très réaliste. Ramener les cendres en forêt pour lutter contre l’acidification des sols?8 Le Conseiller national Erich von Siebenthal a déposé un postulat sous ce titre le 12.12.2013: Le Conseil fédéral est chargé d’élaborer un rapport sur les modifications législatives qui seraient nécessaires pour que les cendres propres issues des chauffages utilisant du bois non traité puissent être ramenées en forêt. Le Conseil fédéral a accueilli l’intervention de façon positive et a recommandé d’accepter le postulat, ce que la Conseil National a fait le 21.3.14: Le Conseil fédéral est disposé à élaborer un rapport qui présente et évalue toutes les options pour compenser l’acidification des sols forestiers et pour améliorer leur fertilité. 8 Po 13.4201 – Ramener les cendres en forêt pour lutter contre l’acidification des sols? Voir Annexe A3 35 4. Représentation des intérêts 4.1 Franc fort et bois suisse La surévaluation du franc n’est pas digérée La modification soudaine du cours du change, soit la forte surévaluation du franc, menace les transformateurs de bois brut. La branche a attiré l’attention là-dessus dès fin 2011 au moyen de l’IP 11.3968 « Franc fort. L’industrie de transformation du bois en danger. »9 de Sylvia Flückiger. D’autres industries ont des possibilités d’allègement par l’achat de matières premières devenues bon marché dans les espaces de l’Euro et du Dollar – mais ce n’est pas le cas de l’industrie du bois. La mesure la plus importante est de soutenir le fait de donner la préférence au bois suisse, ce que la Confédération a toujours beaucoup de peine à faire même en 2014: L’achat de traverses hors des deux contrats cadre existants a conduit à une interpellation10 de Sylvia Flückiger. Le Conseil fédéral a réagi de façon défensive et décevante face à cette intervention. Même dans sa sphère d’influence directe, on ne ressent aucune volonté de la part de la Confédération de consommer davantage de bois suisse, sans parler du bois de hêtre. Il faut en tout cas poser d’autres questions précises pour que la Confédération révise sa position. Quant au hêtre, il s’agit d’une essence de bois qui a été poussée par les IP 11.3968 – Franc fort. L’industrie de transformation du bois en danger ; voir rapport annuel 2011 ou lien à l’Annexe A3 10 IP 13.3878 – Sylviculture durable et Confédération; voir Annexe A3 9 36 Services forestiers bien au-delà des besoins du marché et qui connaît de gros problèmes d’écoulement. A-t-on besoin d’une réglementation des quotas à la Confédération et dans les cantons riches en feuillus tels que le Jura et les cantons du Plateau suisse? Un quota de hêtre pour les sols, l’ameublement etc. de la Confédération? Mais pourquoi pas? 4.2 Economie, commerce RBUE contre le commerce de bois illégal Avec le « Règlement sur le bois de l’Union Européenne » (RBUE), l’UE peut faire face au commerce de bois illégal et le combattre sur la durée. Le RBUE est en vigueur depuis le 3 mars 2013 dans tous les pays membres de l’UE. Il sera aussi appliqué dans les droits nationaux, de sorte qu’en cas d’infractions, on risquera des sanctions étatiques dès le 3.3.2013. Pour les entreprises suisses, il s’agit de simplifier les tâches administratives de leurs clients de l’UE: si des entreprises de l’UE achètent du bois provenant de pays ne faisant pas partie de l’UE, elles sont soumises à un système de diligence raisonné, ce qui n’est pas le cas lors d’achats dans d’autres pays de l’UE. Exemple: un client italien qui jusqu’à présent achetait du bois directement auprès de scieurs en Autriche, en Allemagne et en Suisse, devra dorénavant simplement documenter la traçabilité du bois pour l’Allemagne et l’Autriche, mais pour le bois suisse, il devra appliquer en plus un système de diligence raisonné qui pourrait rendre le bois suisse comparativement moins attractif. Si le bois est Représentation des intérêts livré par l’intermédiaire d’un agent de l’UE, c’est l’agent qui se charge d’appliquer le système de diligence raisonné car il est effectivement le premier à mettre le bois sur le marché dans l’espace de l’UE. L’OFEV a mis en ligne des informations qui pourraient être utiles aux entreprises pour informer leurs clients de l’UE, en allemand, en français, en italien et en anglais. La fiche 2 « Le bois suisse et le règlement de l’UE dans le domaine du bois (RBUE) » peut être utilisée par les opérateurs européens pour remplir leur devoir de documentation et de diligence (au sens de l’art. 6, al. 1, lit. a, RBUE). Nous vous invitons à diffuser ces informations auprès des acteurs du marché et à y rendre attentives les organisations économiques à l’étranger. http://www.bafu.admin.ch/wald/01234/12676/index. html?lang=fr Garantie d’Etat pour le bois suisse? Dans le contexte du RBUE, Albert Sigrist (Schilliger Holz AG) a eu l’idée d’exiger une garantie d’Etat pour le bois suisse. En étroite collaboration avec l’économie forestière, l’idée a été transformée en motion11 déposée par le Président de l’EFS Max Binder le 17.4.13. Dans sa réponse, le Conseil fédéral dit quasiment qu’il en fait déjà assez pour contrer d’éventuels désavantages pour le bois CH provoqués par le RBUE, et il recommande le rejet de la motion le 21.6.14. Le 28.6.2013, le canton d’Obwald a approuvé à l‘unanimité (52: 0) la motion « Garantie de l’Etat pour attester la légalité et la durabilité du bois suisse » déposée par Albert Sigrist (Schilliger Holz AG) en avril. Le PS parle de jour historique, car c’est la première fois qu’il a soutenu à 100 % une intervention de l’UDC… Il est rare qu’une motion obtienne un résultat aussi clair, ce qui est réjouissant pour la forêt suisse. Albert Sigrist espère que l’exemple d’Obwald va être suivi par de nombreux autres cantons – envoyant ainsi un signal au Parlement fédéral. 11 Mo 13.3350 Garantie de l’Etat pour attester la légalité et la durabilité du bois suisse ; voir Annexe A3 4.3 Politique forestière La stratégie biodiversité empêche la stratégie énergétique Dans le cadre de la Task Force Forêt + Bois + Energie, l’IBS a pris position sur la stratégie énergétique et a donné du même coup un signal contre la stratégie biodiversité. Extrait du Communiqué du 31.1.13: Oui à la stratégie énergétique 2050 – Non à la stratégie biodiversité La Task Force Forêt + Bois + Energie est sur le principe positive face à la stratégie énergétique 2050 de la Confédération, mais elle fait toutefois dépendre son approbation de certaines exigences importantes posées à la Confédération. Les consommateurs de bois brut du secteur du bois et de l’énergie regroupés au sein de la Task Force, qui sont d’ores et déjà considérés comme exemplaires de « l’économie verte » et qui fourniront à l’avenir des contributions encore plus essentielles pour atteindre les objectifs climatiques et énergétiques de la Suisse, n’accepteront pas d’être lourdement handicapés par la stratégie biodiversité que la Confédération prévoit en forêt. Les membres de la Task Force achètent leur matière première dans la forêt suisse. Depuis des générations, les propriétaires forestiers et les gardes forestiers sont si soigneux qu’il n’est quasiment pas possible d’améliorer encore la biodiversité. En outre, actuellement, au maximum 65% des surfaces forestières sont véritablement exploitées. Et l’exploitation en tant que telle n’est pas en contradiction avec la biodiversité. Les incessantes prétentions d’accroître la biodiversité en forêt vont bien au-delà du standard international et doivent de toute évidence être rejetées. Les consommateurs de bois brut en Suisse n’ont pas besoin de nouvelles limitations de l’approvisionnement, mais bien au contraire de possibilités de croissance, afin d’être en mesure de continuer à produire de façon proche des consommateurs et avec de courtes distances de livraison. Agenda forestier 2030 Avec la motion 13.3248 « Etablir un agenda forestier 2030 »12, Sylvia Flückiger exigeait de la Confédération qu’elle détermine un agenda forestier 2030 avec les propriétaires forestiers et les transformateurs de bois. Elle veut que la Confédération cesse d’élaborer la politique forestière quasiment toute seule et qu’elle tienne 12 Mo 13.3248 – Etablir un agenda forestier 2030; voir Annexe A3 37 Représentation des intérêts également mieux compte des milieux qui dépendent économiquement de la forêt. Cet agenda en commun devrait permettre de prendre des mesures dès maintenant pour corriger les évolutions négatives de la forêt – surtout la négligence dans les soins sylvicoles et le recul des surfaces exploitées. Ainsi, l’axe de la forêt du futur pourrait être mis en place et la branche, en coordination avec le Service forestier, pourrait prendre le dossier en main. La Confédération voudrait conserver la forêt et mettre à profit les avantages écologiques du bois, mais elle investit en partie à côté de ces objectifs. L’objectif de la Confédération d’utiliser entièrement le potentiel d’exploitation du bois, suivi de la décision de supprimer les moyens financiers mis à disposition de la desserte forestière et de ne même pas envisager des subventions de treuillage en est une bonne illustration. « Le Conseil fédéral n’investit toujours pas dans la forêt du futur, même si cette dernière sera constituée d’arbres qui germent maintenant.» Par conséquent, la garantie d’une offre de bois résineux devrait aussi être dès aujourd’hui un sujet à prendre en compte, par exemple en plantant des sapins douglas au lieu d’attendre sans rien faire. En outre, on a besoin de signes clairs en faveur de l’utilisation du bois suisse dans les constructions publiques – pour motiver les propriétaires forestiers et augmenter les puits de CO2. La réponse du Conseil fédéral du 22.5.2013 veut dire que les principaux objectifs de la politique forestière seraient couverts et que les acteurs de l’économie de la forêt et du bois auraient été suffisamment impliqués ; c’est pourquoi il rejette la motion. Concernant le choix des essences d’arbres, il s’agirait d’attendre les résultats de la recherche du WSL à fin 2015. Les entrepreneurs forestiers et les transformateurs de bois sont peu disposés à attendre que la recherche soit intéressée, alors qu’il est clair pour tout le monde que la forêt plus jeune et mieux entretenue est la mieux armée pour résister à n’importe quels changements. Renforcer la desserte forestière Au cours de la session d’automne 2012, Erich von Siebenthal a déposé une motion13 intitulée: « Améliorer la desserte forestière pour favoriser l’exploitation du bois, ressource écologique ». Cette intervention était nécessaire, car le 14.9.12, le Conseil fédéral a communiqué ne pas avoir l’intention de promouvoir la desserte en 13 Mo 12.3877 Améliorer la desserte forestière pour favoriser l’exploitation du bois, ressource écologique ; voir Annexe A3 38 dehors des forêts de protection, car l’amélioration de l’accès aux ressources bois ne serait pas une tâche du ressort de la Confédération. Erich von Siebenthal est revenu à la charge en mars 2013: son initiative parlementaire 13.414 s’intitule « Politique forestière. Donner la priorité aux dessertes. »14 L’IBS, les entrepreneurs forestiers (EFS) et les transformateurs de bois brut (Task Force) travaillent depuis des mois à obtenir que la desserte soit de nouveau soutenue par la Confédération en dehors des forêts de protection – et à ce que des subventions de treuillage soient octroyées en plus. Ainsi, les subventions de récolte du bois qui ont fait leurs preuves dans les cantons de BE, GR et LU pourraient être encore accrues et reprises ailleurs – cette mesure est utile au propriétaire forestier et génère des mètres cubes. Le 2.7.13, la commission compétente du Conseil national (CEATE) a soutenu l’initiative parlementaire von Siebenthal. La commission s’est prononcée en faveur d’une augmentation des subventions de la desserte forestière par la Confédération. Ainsi, elle a donné suite à l’initiative parlementaire 13.414 « Politique forestière 2020. Donner la priorité aux dessertes. », par 13 voix pour, 4 contre et 6 absentions, pour améliorer l’accès aux 8,2 millions de mètres cubes de bois exploité durablement et contribuer à l’entretien de l’infrastructure existante. Dans le sens de la politique forestière 2020, la commission entend améliorer l’exploitation du potentiel de ressource bois en soutenant l’exploitation durable du bois suisse. Mais en février 2014, la Commission du Conseil des Etats compétente a exprimé un avis contraire. Le 6.5.2014, le Conseil national a ensuite heureusement donné un signal clair en faveur de son ancienne intervention: Contre la volonté du Conseil fédéral, le Conseil national a adopté la motion par 128 voix contre 30. Prise de position sur la loi sur les forêts La Task Force Forêt+Bois+Energie, les entrepreneurs forestiers (EFS) et l’IBS ont profité de la prise de position sur l’adaptation de la loi sur les forêts pour promouvoir une accentuation de l’engagement de la Confédération en faveur de la desserte forestière et de la récolte du bois par treuillage: 14 Ip 13.414 Politique forestière. Donner la priorité aux dessertes Représentation des intérêts La Task Force Forêt+Bois+Energie soutient la présente révision de la loi sur les forêts à condition que la desserte en dehors des forêts de protection et les subventions de treuillage soient aussi intégrées à la loi. Ce complément concerne une condition cadre essentielle pour atteindre les objectifs de la Confédération visant à « utiliser le potentiel d’exploitation ». Si la Confédération n’a pas l’intention de poser ce jalon en faveur de l’exploitation de la forêt, elle dévalorisera la fonction d’exploitation de la forêt suisse par ce projet de loi car la biodiversité à nouveau mentionnée vise un autre objectif. Même l’article de loi sur la promotion du bois ne change rien à cet éventuel changement de pondération défavorable à la fonction d’exploitation: dans la pratique forestière, l’incitation à la biodiversité a des effets bien plus rapides et contraignants sur le terrain que les messages d’un programme fédéral. Le canton de Berne prend la situation au sérieux Le 12.11.2013, le Conseiller d’Etat Rickenbacher a présenté le rapport 2013 sur le développement durable de la forêt. On y ressent nettement que le canton de Berne n’a pas l’intention d’assister sans rien faire au recul de l’exploitation car cela serait néfaste d’un point de vue économique. Extraits du Communiqué médias : Le canton de Berne développe un modèle de gestion durable de la forêt La rentabilité est le défi majeur que doit relever la forêt bernoise. Sans exploitation durable de la forêt, la biodiversité recule, la forêt protectrice perd en efficacité et la filière de transformation du bois souffre. priétaires forestiers sont de ce fait peu enclins à abattre des arbres en quantité suffisante. Gênée par ses structures actuelles, l’économie forestière peine, en outre, à s’adapter aux conditions du marché. A long terme, cette évolution peut compromettre les fonctions d’intérêt public qu’assure la forêt, comme la protection ou la biodiversité. Bien que les possibilités d’action publique directe soient limitées en la matière, le service forestier s’emploie à développer un modèle de gestion durable de la forêt, en partenariat avec les propriétaires forestiers, les entreprises de commercialisation et les entreprises forestières. Pour ce faire, des esprits novateurs, entreprenants et tournés vers l’avenir sont demandés parmi les acteurs de l’économie forestière, a déclaré le conseiller d’Etat Andreas Rickenbacher en conférence de presse à Berne. Peu de bruit autour du capricorne asiatique, mise en garde contre les nématodes Le capricorne asiatique a donné lieu à plusieurs interventions politiques en 2012; cela s’est calmé en 2013. Les nématodes du pin – non visibles à l’oeil nu – sont ensuite devenus un thème d’actualité. Ce ver filaire d’environ 1mm de long venu d’Amérique du nord a déjà causé quelques dégâts forestiers au Portugal et pourrait être importé par les produits en bois et l’écorce, aussi par l’intermédiaire des larves de longicornes. Toutes les espèces de conifères sont menacées. En 2014, une directive sur le comportement à adopter avec les nématodes du pin fait l’objet d’une procédure de consultation; l’IBS est représentée dans le groupe de travail. Bien qu’elles aient tendance à baisser depuis 2006, les réserves de bois restent trop élevées dans la forêt bernoise. La structure de la forêt bernoise ne répond pas au critère de durabilité : les arbres de plus de 120 ans y sont trop nombreux, tandis que les peuplements entre 40 et 80 ans y sont sous-représentés. Pour que la forêt puisse durablement remplir ses fonctions, il faut qu’elle soit exploitée et rajeunie de manière adéquate en dehors des réserves. Il y a un gros retard dans l’entretien de la forêt protectrice notamment, qui constitue les deux tiers de l’espace boisé du canton. Or il est d’autant plus urgent d’agir dans ce domaine que le risque de dommage aux forêts s’accroît avec la multiplication des conditions météorologiques extrêmes due au changement climatique. En dépit d’une demande stable, les revenus tirés de l’exploitation du bois sont en recul, car la demande est principalement couverte par les importations. Les pro39 Représentation des intérêts 4.4 Certification de la durabilité sés en Suisse, mais on ne sait pas encore s’ils sont adaptés à la pratique ou s’ils conviennent au point de vue du prix (de premiers essais pratiques sont réalisés). Utiliser des produits de traitement en forêt FSC En 2012, l’EFS et l’IBS ont décidé de demander à nouveau une autorisation d’exception pour le traitement des piles de bois certifié FSC avec des produits de protection. L’autorisation actuelle n’est valable que jusqu’en 2014. Au printemps 2013, un projet en commun a été lancé pour préparer les bases nécessaires (motivation de l’exception). Les pesticides suivants sont interdits dans les forêts certifiées FSC depuis le 7.8.14: Lambda-Cyhalothrine, Deltamethrine, Chlorpyriphos, Zeta-Cypermethrine. Dans les forêts non certifiées, les produits mentionnés resp. les produits correspondants restent autorisés. Certification de groupe IBS: voir chapitre 5.6 Selon la procédure imposée, avant Noël 2013, la demande a été soumise à ce que l’on appelle une consultation des parties concernées, où les organisations environnementales peuvent aussi s’exprimer. En janvier 2014, la demande a été traduite en anglais et officiellement déposée auprès de FSC International par l’intermédiaire de SGS. La décision est tombée en avril 2014: deux des quatre produits demandés continuent à être tolérés dans les forêts certifiées FSC: cypermethrine et alpha-cypermethrine. La nouvelle autorisation d’exception sera valable jusqu’en août 2019. Le FSC souhaiterait que l’on utilise dorénavant les insecticides sous forme de filets de protection imprégnés (pour couvrir les piles de bois), au lieu de procéder à une pulvérisation. Les filets sont officiellement autori40 OCP: un projet FSC douteux Tous les industriels de la transformation certifiés FSC ont reçu à fin 2012 un questionnaire leur demandant leur avis sur le projet de plate-forme online: toutes les affaires en cours impliquant du bois FSC devraient être inscrites sur la Online Claim Platform (OCP)! Le FSC pense ainsi améliorer la crédibilité du système, mais n’a aucun égard envers les usages liés à la protection des données et à la préservation du secret d’affaires. L’IBS se défend contre ce projet de surveillance et cherche à s’allier à d’autres personnes concernées dans le pays et à l’étranger. Il est vraiment pénible, comme pour la certification de groupe, d’être contournés par ce genre de projets inutiles: l’association (pour le FSC) s’expose en communiquant sans cesse aux participants des modifications des logos et autres, ou aussi en faisant des demandes coûteuses pour des approbations pour les produits de traitement (annonce ci-dessus) – et en- Représentation des intérêts suite, arrive ce genre de « super » projets. Par un communiqué en commun du 6.3.2014, les associations des scieries DE, AT et CH, ainsi que l’industrie du papier et des produits dérivés du bois, protestent unanimement contre la plateforme OCP (Online Claim Platform) que le FSC s’efforce de mettre en place et ils conseillent à leurs membres de ne pas prendre part au test de fonctionnement qui commencera le 1er avril 2014. Recours constitutionnel contre le FSC L’association de l’énergie du bois du Bade-Wurtemberg a ouvert un recours constitutionnel contre la certification FSC de l’Etat forestier du Bade-Wurtemberg. Il s’agit de fortes restrictions d’utilisation de la couronne des arbres et des rémanents de coupe dans les standards FSC. Cela coûte un potentiel précieux en bois d’énergie et accentue inutilement la concurrence entre l’utilisation énergétique et l’utilisation en tant que matériau. Extrait de la CP du 24.4.14, Président Bunk: La certification FSC de la forêt d’Etat du Bade-Wurtemberg exige qu’à partir du 1er mai 2014, on cesse de transformer le menu bois en plaquettes et qu’on le laisse en forêt. Chaque année, il manquera donc 200 000 m3 de bois dans les forêts publiques pour la production de bois énergie. Ainsi, on détruit délibérément la base d’un approvisionnement en énergie peu coûteux et favorable au climat. Des centrales de production de chaleur (et d’électricité) communales financées par les impôts et des installations de chauffage privées risquent d’être écartées pour des raisons économiques. Les entrepreneurs forestiers qui font marcher la filière de livraison de la forêt jusqu’aux clients de l’énergie voient leurs entreprises confrontées à un grand péril. Ils n’ont pas d’autre possibilité que de sauvegarder leurs entreprises de l’insolvabilité en ouvrant un recours constitutionnel. La certification FSC interdit l’exploitation du menu bois contenu dans le houppier (pour l’essentiel des branches et rameaux d’un diamètre inférieur à 7 cm). Ce genre de règlement général portant sur l’ensemble des peuplements forestiers ne correspond toutefois plus à l’état des connaissances (forestières), ce qui est expliqué dans le libellé de la plainte. De nos jours, en cas de manque d’éléments fertilisants dans le sol, on renonce déjà à transformer le menu bois, et cela même sans FSC. L’interdiction d’exploitation qui est prévue pour les matériaux qui proviennent de la taille des friches et des 41 Représentation des intérêts bordures de chemins et de routes n’est pas non plus recevable, étant donné que les sols forestiers ne sont pas du tout concernés. L’interdiction qui concerne aussi l’enlèvement du bois infesté par le bostryche crée en outre un grand danger pour les arbres aux alentours et présente un risque incalculable pour les propriétaires forestiers. Sans nécessité légale ou forestière, le recourant et sa branche perdront leur capacité de livraison et verront leur existence menacée. En raison des liens avec le marché du bois, la nouvelle réglementation concerne aussi tous les autres utilisateurs énergétiques ou matériels du bois en tant que matière première brute. L’association professionnelle de l’énergie du bois du Bade Wurtemberg exige du gouvernement de l’Etat une garantie pour la sécurité de l’approvisionnement en bois d’énergie pour les installations de chauffage (et de production d’électricité) déjà existants. En Suisse, nous avons aussi déjà ressenti des amorces d’incitation à limiter drastiquement l’utilisation des rémanents de coupe dans la certification PEFC (anciennement) favorable aux propriétaires forestiers. 4.5 Energie, environnement, trafic Stratégie énergétique 2050 L’IBS a pris position positivement sur le principe dans le cadre de la Task Force Forêt + Bois + Energie – justement sur les conditions des autres consommateurs de bois brut et leurs propres potentiels de production d’énergie à partir de la biomasse. 4.6 Projet de puits de CO2 bois Les antécédents La prise en compte de l’effet de puits de CO2 du bois est un thème d’actualité depuis les motions Lustenberger et Hess en 2004. La branche du bois (Chr. Starck/B. Isenegger) et les autorités compétentes ont élaboré différentes propositions de solutions. Avec la révision de la loi sur le CO2 et l’ordonnance sur le CO2, entrées en vigueur au 1.1.2013, la reconnaissance de la prestation de puits de CO2 du bois a été ancrée dans la loi pour la première fois. Le groupe de travail de la branche s’est constitué le 12.12.12: J. Meier, M. Brettenthaler, E. Schilliger, K. Leh- 42 mann, B. Isenegger, Chr. Starck, U. Luginbühl, H. Streiff et a discuté de la situation avec Andrea Burkhardt, Cheffe de l’OFEV Division climat. Lors de la séance du 26.3.13, l’OFEV Division Climat a renvoyé au cheminement du projet pour les projets de compensation. Le projet Le développement du projet se base sur les prescriptions d’une brochure de l’OFEV « Projets de réduction des émissions réalisées en Suisse », Berne 2013. Il faut prendre en compte les étapes suivantes dans l’élaboration du projet: 1. Examen préalable du schéma de projet par l‘OFEV 2. Elaboration de la description du projet 3. Validation de la description du projet 4. Enregistrement du projet par l’OFEV Le déroulement du projet de puits de CO2 bois, complété par la mise en oeuvre de l’organisation 5.6.13 Juni 14 ? Mandat à Ernst Basler & Partner, Joachim Sell, pour l’élaboration du schéma de projet Schéma de projet déposé Discussion du schéma de projet avec OFEV Climat Elaboration de la description du projet Questionnaire Office fédéral de la statistique (plus CO2-Bank) en d/f/i aux 416 transformateurs de grumes inscrits, concernant la participation au projet de puits de CO2 Mandat à SGS, Christian Kobel pour la validation Compléter la description du projet Relevé des données auprès des scieries participantes par l’Office de monitoring Structure de l’organisation, soutien juridique Négociation préalable du contrat klik Dépôt du projet validé pour enregistrement Invitation de Kronospan, Pavatex et 116 scieurs intéressés à l’assemblée de fondation avec projet de statuts plus accords membre association Puits de CO2 bois suisse pour signature Assemblée de fondation de l’association Puits de CO2 bois suisse (PCBS), approbation des statuts Décision d’enregistrement OFEV 2014-20 Durée du projet 12.7.13 20.8.13 26.11.13 11.12.13 Jan-Mrz 2014 26.3.14 31.3.14 3.4.14 24.4.14 Urs Luginbühl s’est chargé d’effectuer la plus grande partie des travaux spécialisés nécessaires du côté de la branche, a soutenu les bureaux mandatés (EBP, SGS) et a entretenu les contacts avec les responsables des données à l’OFEV (Camin) et à l’Office fédéral de la statistique (Zesiger). Il a été aidé par Isenegger, Brombacher, Christen Représentation des intérêts (lignes de référence Kronospan/Pavatex) et Streiff. Durant la phase de projet, Hansruedi Streiff a signé - pour l’association Industrie du bois Suisse qui est mandatée pour la direction du projet - les contrats avec les bureaux mandatés et il a joué le rôle de requérant face à l’OFEV ; en plus: contacts avec les sections/chef du département Climat de l’OFEV et OFEV forêt, planification du déroulement, communication, mise sur pied de l’organisation. Trois éléments d’importance capitale Trois éléments sont essentiels pour le projet de puits de CO2. • La Confédération a contraint les importateurs de carburants (regroupés au sein de klik) à des mesures de compensation en Suisse. Klik doit par conséquent acheter des attestations pour pouvoir remplir ses obligations face à la Confédération. • La Confédération (l’OFEV) décide de l’aptitude resp. de l’admissibilité des projets de compensation déposés, tel que le projet puits de CO2 bois. • Les projets approuvés produisent des attestations qui peuvent être vendues à klik (les seuls autres acheteurs seraient des exploitants de centrales à énergie fossile (gaz), mais il n’y en a pas). Reporté au projet de puits de CO2 bois, cela signifie : • Les producteurs de sciages et de produits dérivés du bois déposent ensemble un projet en tant que solution de branche. Pour appliquer ce projet, ils créent l’association Puits de CO2 bois suisse (PCBS). • L’association PCBS joue le rôle de titulaire de projet. L’OFEV adresse sa décision d’enregistrement par décret à l’association PCBS. Les décisions annuelles concernant les attestations sont aussi envoyées à l’association PCBS. • L’association PCBS passe un contrat avec klik sur la vente des attestations. Projet avec trois groupes de produits La prestation additionnelle de puits de CO2 (= production supplémentaire) génère des attestations au-dessus de la limite de la ligne de référence* qui détermine l’évolution vraisemblable de la production qui aurait lieu sans projet de puits de CO2 (business as usual). La tendance de la production est à la baisse, surtout du fait de la surévaluation du franc. Etant donné que les scieries et les fabricants de produits dérivés du bois divergent par rapport aux achats de matière première, aux processus, aux facteurs d’influence et aux marchés des ventes, il est indiqué d’utiliser trois évolutions de référence différentes. Les membres de l’association PCBS sont par conséquent répartis dans trois groupes de produits. a. Sciages résineux, sciages feuillus et bois contre-plaqué, représentés par Industrie du bois Suisse b. MDF et panneaux de particules, représentés par Kronospan Schweiz AG c. Panneaux de fibres, représentés par Pavatex SA Alors qu’une seule entreprise participe aux groupes de produits b) et c), le groupe de produits a) compte environ 80 à 90 scieries. L’investissement administratif pour le monitoring des données et des mesures et le trafic des paiements est beaucoup plus important dans le groupe a) que dans les autres groupes. L’ensemble des scieurs contribue le plus (55 %) à l’ensemble de la production de sciages/produits dérivés du bois, suivi par Kronospan (37 %) et Pavatex (8 %). Selon le nombre de scieurs qui participent effectivement (70 % du volume), la clé de répartition est corrigée à 46/44/10. *La production doit aussi dépasser ce que l’on appelle l’outflow provenant de la destruction/élimination de produits en bois à partir de 1990. Cet outflow est modélisé par les temps de demi-vie pour le bois qui reste mis en œuvre dans les bâtiments: 35 ans pour les sciages ; 25 ans pour les produits dérivés du bois. 43 Représentation des intérêts Association Puits de CO2 bois suisse Le fonctionnement de l’association PCBS est défini dans les statuts. Les droits et les devoirs sont fixés dans les accords passés avec chaque membre individuel. L’organe placé le plus haut est l’assemblée des membres. Les droits de vote sont attribués d’après les parts des groupes de produits à l’ensemble de la production. Une assemblée/an. C’est le comité qui joue les rôles de pilote et de direction. Sa composition reflète à nouveau les parts de production: 2 sièges Industrie du bois Suisse 2 sièges Kronospan Schweiz AG 1 siège Pavatex SA Un directeur se chargera de la coordination, probablement H. Streiff. Il sera soutenu par un secrétariat à Sursee. C’est également là que se fera la comptabilité de l’association. CO2-Bank sera chargée du management des données et des autres tâches de monitoring. (Urs Luginbühl). L’association a été officiellement fondée le 24.4.2014, avec Katharina Lehmann pour Présidente. Finances L’ensemble des coûts liés à l’élaboration du projet jusqu’à l’enregistrement du projet sont supportés par IBS/Kronospan/Pavatex sur la base d’une une clé de ré- partition de 50/40/10. L’IBS refinancera ces dépenses en prélevant des taxes d’enregistrement auprès des scieries participantes. L’association PCBS utilise les cotisations des membres pour financer ses dépenses d’administration et de respect de ses obligations de surveillance et de preuve. L’association PCBS finance les mesures dans les entreprises participantes grâce au bénéfice des attestations. Chaque groupe de produits dispose de la part d’attestations acquise par le groupe. Certains projets interentreprises sont aussi importants pour atteindre l’objectif de l’association – c’est-à-dire accroître sans cesse le réservoir de carbone dans le bois suisse utilisé pour la construction. C’est pourquoi chaque année, le Comité déduit une partie des recettes de la vente des attestations et l’attribue au financement de projets et de mesures interentreprises. Cette part se montera au maximum à 20 % des recettes de la vente des attestations. Combien de carbone se cache dans les produits en bois? Les facteurs de conversion suivants s’appliquent. D’après ces facteurs, 0,8258 tonnes de CO2 sont séquestrés dans un mètre cube de sciages résineux, et 1,2295 t CO2 dans un m3 de sciages feuillus. Sciages résineux Masse de bois atro 0.450 Part C Carbone tatro/m3 50% 0.225 t/m3 Facteur CO2 3.67 Sciages feuillus 0.670 tatro/m3 50% 0.335 t/m3 Bois contreplaqué 0.517 tatro/m3 50% 0.259 MDF 1.000 tatro/tatro 50% Pan. de particules Panneaux de fibres de bois 1.000 tatro/tatro 0.924 tatro/t 44 CO2 séquestré 0.8258 t CO2/m3 3.67 1.2295 t CO2/m3 t/m3 3.67 0.9495 t CO2/m3 0.500 t/tatro 3.67 1.8350 t CO2/tatro 50% 0.500 t/tatro 3.67 1.8350 t CO2/tatro 50% 0.462 t/t 3.67 1.6952 t CO2/t Représentation des intérêts 4.7 Programmes, organisations faîtières et fédérales Programme Nationale de Recherche Bois PNR66 Le Programme National de Recherche « Ressource bois » (PNR 66) élabore des bases scientifiques et des propositions de solutions orientées sur la pratique visant à améliorer la disponibilité et l’exploitation de la ressource bois. En collaboration avec l’industrie, les chercheurs développent des technologies et des services innovants pour l’exploitation matérielle, énergétique et chimique du bois et s’orientent sur une gestion durable des cycles des matières premières. Les travaux de recherche ont commencé en janvier 2012. Le PNR 66 dispose d’un cadre financier de CHF 18 millions. La recherche durera 5 ans. (www.nfp66.ch) La branche ne ressent pas encore les effets des nouvelles connaissances. H. Streiff a pu référer à ce sujet à deux occasions: • Bedarf, Quellen und Bedarfsentwicklung für Säge-, Industrie- und Energieholz. Statusseminar S-win 24.4.2013 c/o PSI Villigen • Biomass Wood. NRP Resource Wood, 1st Summer School, 2.9.13 Kartause Ittingen Plan d’action bois 2013-16 H. Streiff fait partie du comité pilote. En 2013, une analyse de la filière de création de valeur ajoutée a été particulièrement intéressante pour l’IBS. En outre, on peut citer les efforts réalisés pour une nouvelle grande campagne (suisse) de promotion du bois. Organisations faîtières Industrie du bois Suisse s’engage financièrement et personnellement au sein des organisations faîtières suivantes : • LIGNUM Economie suisse du bois (www.lignum.ch) organisation faîtière pour la publicité en faveur du bois, la normalisation et en partie la politique. • CEDOTEC, homologue de la Lignum en Suisse romande (www.cedotec.ch) • Groupe spécialisé bois d’industrie (www.industrieholz.ch) organisation faîtière pour les vendeurs et les transformateurs de bois d’industrie et de sous-produits (voir chap. 7.3) • Energie bois Suisse (www.holzenergie.ch, www.energie-bois.ch) organisation faîtière pour toutes les questions de bois d’énergie et d’énergie du bois • Task Force Forêt+Bois+Energie (www.taskforceholz.ch) organisation faîtière des entreprises consommatrices de bois brut (voir chap. 7.4) • Union suisse des arts et métiers (www.sgv-usam.ch) organisation faîtière pour les questions de politique économique • Organisation Européenne des Scieries OES (www.eos-oes.eu) organisation faîtière européenne de l’industrie de la scierie, elle-même liée à la CEI Bois Les contributions de l’IBS à Lignum, Cedotec, Energie bois Suisse et aux projets généraux de la branche seront réalisées par l’intermédiaire du Fonds du Bois (chap. 6.3). 45 5. Prestations choisir les comptes qui lui conviennent. Le modèle est à disposition des membres sur l’Extranet sous forme de tableau Excel prêt à télécharger ou peut être retiré auprès de l’administration. Différentes entreprises ont déjà utilisé ces modèles et ont structuré leur comptabilité financière par domaines de façon cohérente (par. ex. scierie, raboterie, réseau de chaleur à distance) en relevant le détail des coûts des principales installations. Les comptes peuvent biensûr être présentés de façon résumée pour la clôture de l’exercice ou des rapports d’activités, comme jusqu’à présent. L’expérience a démontré qu’après modification des plans comptables, le surplus de travail pour la comptabilité est moindre mais que de cette façon, les entreprises obtiennent des informations très utiles. 5.1 Economie d‘entreprise Mandaté pour l’économie d‘entreprise: Urs Luginbühl Formulaires de décompte de frais d’entreprise BAB A la demande de ses membres, l’IBS établit un formulaire de décompte de frais d’entreprise BAB. Afin de maximiser les profits, ces formulaires BAB sont conçus sur mesure et orientés sur les besoins des entreprises en tenant compte de tous les secteurs des entreprises. En répartissant les données de la comptabilité financière sur les différents postes de frais et centres de profits, il est possible d’analyser séparément les différents départements (par ex. scierie, raboterie, commerce). Les valeurs indicatives obtenues de cette manière servent à évaluer l’évolution d’une année à l’autre, afin de pouvoir comparer avec d’autres entreprises ou aussi comme base de calcul. Des plans comptables structurés pour les entreprises de l’industrie du bois L’IBS a établi un modèle de plan comptable destiné aux entreprises de l’industrie du bois, structuré comme le « plan comptable général PME » de l’Union suisse des arts et métiers. Dans différentes variantes, on indique où insérer les comptes de manière adéquate. A partir de ce modèle de plan comptable, l’entreprise peut 46 Reflets du marché IBS L’IBS relève les prix des grumes, des sciages et des sous-produits tous les deux mois auprès de ses membres, les valorise et les met à disposition des entreprises annonceuses. Les indices calculés pour les différents groupes de produits permettent d’estimer l’évolution des prix sur les différents segments du marché. L’évolution des prix et des indices d’une sélection d’assortiments est présentée sous forme de tableaux ou de graphiques à l’Annexe A2. Une partie des prix des sciages constitue en outre la base de la statistique de prix des produits de l’Office fédéral de la statistique OFS qui indemnise chaque année l’IBS pour cette prestation. Nouvelle statistique de prix des grumes La nouvelle statistique de prix des grumes de l’Economie forestière Suisse EFS a été testée en 2013 et s’est avérée positive jusqu’à présent. Sur mandat de l’EFS, l’Union suisse des paysans USP relève tous les deux mois les prix de nombreux assortiments de grumes. L’IBS a participé à la mise en place et y a apporté ses 6 années d’expériences réalisées avec les Reflets du marché. Cette collaboration a permis d’obtenir que la statistique du prix des grumes des deux associations soit désormais effectuée au même rythme, avec les mêmes assortiments phares et surtout aussi avec les mêmes méthodes d’évaluation. L’EFS recherche actuellement d’autres entreprises annonceuses pour que les prix des grumes puissent à l’avenir être relevés et publiés par l’EFS pour trois régions (Est, Centre, Ouest). Lorsque la statistique de prix de l’EFS aura fait ses Prestations preuves durant quelques années, elle sera aussi reprise par l’Office fédéral de la statistique OFS. Programme de calcul L’IBS met gratuitement à disposition de ses membres un support de calcul pratique. Les données de base de ce programme de calcul des prix des sciages sont actualisées chaque année à l’aide de données moyennes tirées du BAB et des Reflets du marché. Le programme est conçu de façon à ce que les entreprises qui font établir leur propre décompte de frais d’entreprise BAB et qui participent aussi aux Reflets du marché puissent introduire les données spécifiques à leur entreprise. De cette manière le calcul est plus précis. Pas de voyage ERFA en 2013 En juin 2013, l’IBS a proposé à ses membres un voyage ERFA dans le Sud-Ouest de l’Allemagne. Au programme, il y avait la visite des entreprises WeberHaus, Echtle (spécialités de résineux), Holz 100 Schwarzwald GmbH (panneaux de bois massif) et Ohnemus GmbH (spécialités de feuillus). Malgré un programme intéressant et abordable financièrement, trop peu de membres se sont inscrits et le voyage n’a pas pu être effectué. Ce manque de participation est semble-t-il dû à des collusions de dates, de gros volumes de travail et le choix d’un moment défavorable. 5.2 Electricité: économiser et produire BKW FMB+IBS: Action remplacer les moteurs Depuis mai 2012, la BKW FMB Energie SA est partenaire énergétique de l’IBS. L’hiver dernier, des analyses complètes ont été faites pour 3 entreprises pilotes sous l’angle de la consommation d’énergie et des possibilités d’économies dans les scieries. Les résultats ont été présentés aux membres de l’IBS le 11.4.13 au Stade de Suisse. Au printemps 2013, BKW FMB a déposé le programme d’efficacité « pour le remplacement des moteurs dans l’industrie du bois » auprès de ProKilowatt – un instrument de l’Office fédéral de l’énergie OFEN pour la promotion de l’efficacité dans le domaine de l’électricité. Ce programme a été approuvé par ProKilowatt, ce qui est réjouissant. Tous les membres de l’IBS qui utilisent au minimum 10 moteurs d’une puissance supérieure à 20 kW et de plus de 5 ans sont habilités à participer. Le conseil en énergie « Motorcheck » et l’application du concept de remplacement des moteurs sont subventionnés. La subvention versée par ProKilowatt se monte à 1000 CHF par conseil en énergie et à 7500 CHF par remplacement de moteur. Au maximum 4 moteurs par entreprise seront subventionnés. Cela donne une subvention se montant au maximum à 31 000 CHF par entreprise. 47 Prestations Cette action sera lancée en mars 2014 pour une durée de 2 ans au maximum. Les conditions cadre exactes et les formalités d’inscription ont été communiquées aux membres de l’IBS lors de deux événements, le 18 et le 28.2.2014. www.bkw.ch/motorenersatz Schilliger: grand projet énergie La « Neue Luzerner Zeitung » a rapporté en janvier 2014 sur le projet de Centre de l’énergie d’Agro Energie Rigi dans le périmètre de l’entreprise Schilliger à Haltikon. La demande de permis de construire est déposée. L’usine devrait entrer en production en automne 2015. Les investissements pour ce Centre de l’énergie et réseau de chaleur à distance se montent à 80 mio CHF, la réalisation se fera avec des partenaires régionaux et locaux. Le Centre de l’énergie produira de l’électricité, de la chaleur et des pellets et remplacera l’actuelle centrale de chauffage au bois de Schilliger Holz AG. La production d’électricité de 32 mio kWh par année couvrira les besoins de 8000 ménages. En plus, 60 mio kWh de chaleur seront injectés chaque année dans le réseau de chaleur à distance; le volume correspond aux besoins de 6000 ménages ou 7,5 mio de litres de mazout. Les matières premières suivantes seront valorisées énergétiquement: 51 % de sous-produits de la scierie, 41 % de vieux bois provenant de la région et 8% de plaquettes forestières fraîches. La chaleur produite par les gaz de combustion devrait permettre de sécher de la sciure et de produire 40 000 m3 de pellets. Etant donné que l’on enlèvera dorénavant beaucoup moins de sous-produits et que le transport du vieux bois devrait être effectué au moyen des courses à vide actuelles de Schilliger Holz AG, le nombre de trajets en camion sera réduit de 34 % (réduction de 3600 courses aller et retour). Agro Energie Rigi créera 15 à 20 places de travail supplémentaires. [www.agro-energie-rigi.ch] Les scieurs suisses seront autonomes en électricité Le débitage et le séchage consomment environ 27 kWh/ m3. Cela représente 50 mio kWh pour 1,8 à 1,9 mio m3 de débitage. La production d’électricité photovoltaïque se situe actuellement à 6,5 mio kWh (scieries uniquement), et celle de la biomasse à 38,3 mio kWh (Zahnd 33, Lehmann 5, Steiner 0,3). 48 Les besoins des scieurs suisses sont actuellement déjà couverts à 90 % par leur propre production, et après l’entrée en fonction d’Agro Energie Rigi, même à plus de 150 %. Energie solaire produite dans les montagnes En 2013, l’industrie du bois suisse a construit au moins 6 nouvelles installations et a agrandi 1 installation (Meier, Zeglingen/BL). Le rendement des installations a passé de 1,75 MW à 8,90 MW. 5 des 6 nouvelles installations se situent dans les montagnes et pour la 1ère fois aussi dans des entreprises de Romandie: • Holz Zollhaus AG, Schwarzsee/FR • Reinhardt Holz AG, Erlenbach/BE • Scierie des Eplatures, La Chaux-d-F/NE • Streiff Sägerei AG, Schwanden GL • Zanella Holz AG, Turtmann/VS Sur le Plateau, s’y ajoute l’installation d’Hector Egger resp. Mosimann Holzbau dans la nouvelle usine qui a ouvert ses portes à Oberwangen/BE. Le canton de Berne domine la production d’énergie solaire dans l’industrie du bois suisse. (Voir Annexe A1) Prestations 5.3 Formation professionnelle initiale Mandaté pour la formation professionnelle: Michael Gautschi Scieur industrie du bois avec CFC 14 candidats (Lenzburg 13, Moutier 1) ont réussi leurs examens de fin d’apprentissage de scieur industrie du bois avec CFC en été 2013, dont quatre avec mention d’honneur. Diplômés voir Annexe A4 1ère année AFP 2 ème année AFP Total AFP Total général 7 4 2014 2013 22 12 20 26 17 2012 Formation élémentaire 2011 71 71 76 62 60 54 46 (8) 52 (7) 50 (10) 2010 Total CFC 2009 41 21 23 23 16 17 16 (4) 26 (3) 15 (3) 15 36 18 21 23 16 14 (0( 12 (3) 23 (3) 15 14 35 18 21 21 16 (4) 14 (1) 12 (4) 2008 1ère an. d’appr. CFC 2ème an. d’appr. CFC 3ème an. d’appr. CFC 2007 Effectifs au printemps 2006 Praticiens sur bois AFP Chez les praticiens sur bois AFP, la première volée s’est présentée aux examens de fin d’apprentissage. Tous les 14 candidats, tous de Suisse alémanique, ont passé les examens avec succès, l’un d’entre eux avec mention d’honneur. Diplômés voir Annexe A4 – 12 (0) 5 (0) 10 (1) 10 (0) 7 (0) 12 (0) 15 (0) 17 (1) 93 83 96 88 77 61 59 (8) 67 (7) 67 (11) 2012/13: valeurs entre parenthèses = nb d’apprentis en Romandie Commission de la formation professionnelle Le nouveau cahier des charges de la CFP a été approuvé par le comité le 15.1.13 et est entré en vigueur avec effet rétroactif au 1.1.13. Il remplace le cahier des charges du 25.6.09. Avec la démission d’E. Rechsteiner, un siège est devenu vacant à la CFP. La CFP s’est réunie le 25 juin 2013. La tâche la plus importante a été le contrôle quinquennal du plan de formation pour les « Scieurs industrie du bois avec CFC ». Une analyse interne de la CFP fait ressortir qu’il n’y a pas besoin de révisions pour l’instant. La vérification s’est terminée par un bref rapport à l’attention du SEFRI. D’autres points importants: PQ13, possibilités et limites de la formation initiale dans les « petites formations ». Démonstration professionnelle en Argovie Les scieurs de la section Nord-Ouest ont présenté une démonstration de la profession à l’Ecole professionnelle de Lenzburg pour montrer ce qu’ils ont à offrir au point de vue de la formation. C’est la première fois que la scie multiple restaurée est entrée en action en tant que point de mire. Les lames débitées ont été clouées et transformées en harasses dans le stand à l’aide d’un pistolet à air comprimé. Les scieurs du Nord-Ouest ont rapidement reçu le 2ème prix pour la super présentation dans leur stand. Scieurs de l’Est de la Suisse à l‘OBA Les scieurs de l’Est de la Suisse ont de nouveau présenté un stand attirant à l‘exposition Ostschweizer Bildungs-Ausstellung (OBA) du 30.8 au 3.9.13. Avec en tout 24’000 visiteurs, l’OBA est une des plus importantes foires de la formation en Suisse. ZEBI réussie La Foire de la formation (ZEBI) s’est déroulée en CH centrale du 7 au 12.11 et 29’000 visiteurs sont venus s’informer sur les nombreuses possibilités de formation professionnelle. L’IBS a présenté les professions de «scieur industrie du bois CFC» et de «praticien sur bois AFP». L’entreprise GIS AG, Hebe- und Fördertechnik, à Schötz LU, a mis à disposition pour la 4ème fois un engin de levage à vacuum qui attire tous les regards et qui contribue beaucoup à l’attractivité du stand des scieurs. 5.4 Perfectionnement Cours 2013 à Bienne L’Ecole technique HES bois à Bienne a de nouveau offert des cours de perfectionnement professionnel en 2013: spécialiste grumes, conducteur de machines spécialisé scie verticale à lames multiples, idem scie à ruban, séchage du bois, cours d’affûtage de lames de scies à ruban, idem lames de scie à cadre multiple et de scie circulaire, maniement de tronçonneuse à chaîne. D’après les données de l’organisateur, les cours ont connu une faible fréquentation et le programme 2014 doit être adapté en conséquence. 10 nouveaux spécialistes du bois Deux dames et huit messieurs ont passé avec succès l’examen fédéral de spécialiste du bois, en 2012/2013. Dans le cadre d’une petite cérémonie, les brevets ont été remis aux nouveaux titulaires par le président de la 49 Prestations commission d’examen, Monsieur Armin Brühwiler, le 28 juin 2013. (Diplômés voir Annexe A4) 238 nouveaux ingénieurs et techniciens à Bienne René Graf, qui a succédé à Heinz Müller le 1er août, a remis leurs diplômes à 238 nouveaux spécialistes : Dans la filière Technicien-ne ES Industrie du bois, Silja Kunz a même reçu deux prix: Meilleure performance générale de l’orientation Industrie du bois (Prix de la Fondation de l’économie suisse en faveur de la formation continue en techinique du bois) Meilleur examen de diplôme de l’orientation Industrie du bois (Prix de l’association Industrie du bois Suisse) L’IBS félicite cordialement Madame Kunz et ses 6 collègues pour la cérémonie de clôture réussie. La branche se réjouit aussi de ces nouveaux renforts. (Diplômés voir Annexe A4) Nouvelle brochure pour la formation continue La campagne « publicité pour les cadres » lancée à fin 2012 par l’IBS et les Ecoles techniques de Bienne a reçu le soutien du Fonds du bois FdB. La campagne consiste 50 pour l’essentiel à élaborer une brochure et un court film publicitaire, et à publier des annonces. L’IBS a publié au début 2014 « Des carrières attractives dans l’industrie du bois ». A l’aide de quatre portraits, d’informations sur la formation et de nombreuses photos, on y présente les formations et perfectionnements professionnels de Technicien-ne diplomé-e ES en technique du bois avec spécialisation industrie du bois/commerce et de Spécialiste en bois avec brevet fédéral. La brochure existe uniquement sous forme électronique. Elle peut être téléchargée sur le site Web de l’IBS. http:// www.holz-bois.ch/Page d’accueil/Formation/Formation continue.html Site Web de l’IBS adapté La partie consacrée à la formation professionnelle a été un peu modifiée pour avoir une meilleure vue d’ensemble. Maintenant et c’est nouveau, les offres de formation initiale et de perfectionnement sont visibles d’un seul coup d’œil. Prestations 5.5 Technique, normalisation Mandaté pour la normalisation: Urs Luginbühl Représentation IBS dans des Commissions techniques L’environnement des entreprises dans le domaine de la normalisation et des prescriptions devient toujours plus complexe. Par conséquent, l’IBS a renforcé ses activités. Depuis 2012, Urs Luginbühl représente l’IBS au sein de la Commission SIA 265 (normes suisses de la construction en bois) et de la commission européenne CEN TC 175 (grumes et sciages, autres domaines concernant l’industrie du bois). Alors qu’en Suisse dans notre secteur d’activité il n’y a quasiment pas de nouvelles normes et que l’on continue à miser sur la responsabilité individuelle et les connaissances techniques des entreprises, la régulation s’intensifie sans cesse en Europe et de nouvelles normes de produits sont régulièrement créées, ou des normes existantes sont reformulées plus en détail. En plus des normes pour les produits collés, les normes suivantes sont particulièrement importantes pour les scieries et doivent aussi être utilisées pour le marquage CE lors des exportations: • EN 14081-1: Structures en bois - Bois de structure de section rectangulaire classé selon la résistance pour des ouvrages porteurs. Partie 1: exigences générales • EN 14342: Planchers et parquets en bois – Propriétés, évaluation de la conformité et marquage • EN 14915: Lambris et bardages en bois massif pour intérieur et extérieur – Propriétés, évaluation de la conformité et marquage. Etant donné que ces trois normes ont gagné en importance également en Suisse suite à la nouvelle Loi sur les produits de construction, l’IBS va élaborer des aides spécifiques à l’application pour la branche de la scierie. Urs Luginbühl représente aussi l’IBS au sein de la nouvelle Commission technique Lignum, qui a pour objectif le soutien stratégique du Comité de Lignum. Le travail de la commission a commencé au début de l’été 2013. L’échange d’information est sûrement précieux, mais il n’a jusqu’à présent quasiment pas été possible de poser des jalons lors des rares séances. Marquage CE avec problèmes Depuis un certain temps, le marquage CE est obligatoire à l’intérieur de l’espace EU pour les livraisons de différents produits de sciage, bois collé et produits rabotables. Depuis le 1er octobre 2012 et après plusieurs prolongations de délais, c’est aussi valable pour le bois massif classé selon la résistance. Il est important de noter que ce règlement se rapporte surtout aux produits de masse (par ex. les lames pour BLC). Pour les assortiments spéciaux (par ex. le bois de charpente sur liste) ou pour toutes les livraisons de bois de construction à l’intérieur de Suisse, aucun marquage CE n’est requis. A la suite d’une adaptation de la norme EN 1912 (bois de structure pour les ouvrages porteurs – classes de résistance), des planches et des lattes qui ont été triées selon DIN ne peuvent actuellement pas être attribuées à une classe de résistance. Ainsi, pour ces produits, le marquage CE ne peut être appliqué ni chez nous ni en Allemagne ou en Autriche. Jusqu’à présent, la demande concernant cette certification est encore très réduite. Heureusement, elle n’est expressément exigée que par quelques rares clients de l’espace économique européen, de sorte qu’on n’a pas dû constater de grandes restrictions dans les exportations jusqu’à présent. Nouvelles lois et prescriptions Selon le Code suisse des Obligations (CO article 210), de nouveaux délais de prescriptions sont entrés en vigueur au 1er janvier 2013 pour le respect desdits délais de garantie. La plus importante modification est le délai beaucoup plus long de cinq ans pour le bois mis en œuvre de façon permanente dans un objet immobilier. L’IBS a informé ses membres. Suite à ces changements, il est recommandé d’actualiser les conditions générales de vente CGV, de définir clairement les domaines d’utilisation des produits et surtout aussi de vérifier la couverture des assurances. Actualisation des données ecoinvent Les données ecoinvent du bois et des produits dérivés du bois seront actualisées dans le cadre d’un projet du Plan d’action bois. Dans ce contexte, on évaluera les flux de matériaux de la forêt à l’élimination du vieux bois. Ces données serviront finalement de base pour des écobilans dans le secteur du bâtiment. Etant donné que les valeurs actuellement en vigueur sont en partie dépassées ou sont trop fortement basées sur les conditions européennes, l’IBS participe à différents groupes de travail. Sur mandat de l’EMPA, de nombreux chiffres indicatifs ont été relevés pour les domaines du transport des grumes, de la production de sciages, du séchage du bois et de la fabrication de produits rabotés. La nouvelle version d’ecoinvent 3 devrait être terminée au cours de l’année 2014. 51 Prestations La Loi sur les produits de construction génère un surplus de travail Avec l’adaptation de la loi sur les produits de construction au droit européen, les producteurs et les commerçants risquent une grosse surcharge administrative. Un groupe de travail dirigé par Sylvia Flückiger s’est fortement engagé début 2014 au sein de la Commission consultative du Conseil national en faveur des intérêts des producteurs et des commerçants suisses et a élaboré différentes propositions d’amélioration pour l’application de la loi au niveau national. • L’état de la technique (ancien article 3, alinéa 5) tombe pour les produits de construction, étant donné qu’avec les nouvelles prescriptions européennes, il ne doit plus faire l’objet d’une convention. Cet article a souvent été utilisé en Suisse, étant donné qu’il n’y a pas de normes pour tous les produits et que cela permettait de lancer des innovations sur le marché. L’ordonnance sur les produits de construction sera décisive pour la mise en application. Dans la LPCo, certaines procédures simplifiées sont prévues pour évaluer et vérifier la constance des performances, ce qui pourrait par exemple encore désamorcer la situation pour les petites entreprises et pour les produits qui ne sont pas fabriqués en série. Ces points seront réglés en détail dans l’ordonnance sur les produits de construction qui va avec. Grâce à la participation de la branche, les effets négatifs de la nouvelle loi devraient être minimisés selon les possibilités pour que l’on puisse continuer à offrir des produits de construction de production suisse sur le marché national sans rencontrer d’obstacles absurdes. Dans le domaine de la LPCo, la marge de négociation était malheureusement très étroite. Les deux collèges ont refusé les propositions de la branche du bois. Même la prolongation du délai de transition a été refusée. Le Conseil national a adopté la nouvelle loi le 10 mars 2014 en tant que second conseil. La nouvelle LPCo entrera probablement en vigueur en Suisse au 2ème semestre 2014. Le délai de transition court jusqu’au milieu de 2015. Les principales innovations: • Pour les produits de construction, il faudra désormais établir une déclaration de performances au lieu d’une déclaration de conformité. Les principales propriétés d’un produit de construction doivent être indiquées dans ce document d’accompagnement, ce qui entraîne beaucoup de travail pour les producteurs, les commerçants et les importateurs. • Si un produit de construction est recensé par une norme de produit européenne harmonisée (hEN) ou par une évaluation technique européenne (ETA), ces dernières doivent aussi être appliquées en Suisse dans le cadre de l’établissement de la déclaration de performances. 5.6 Certification Aspects politiques de la certification au chapitre 4.4. Certification de groupe FSC/PEFC Vera Meyer gère une certification de groupe FSC/PEFC. L’IBS répond devant la SGS d’une mise en oeuvre correcte des exigences FSC et PEFC. L’IBS garantit l’information et le relevé des données auprès des membres, le suivi du Manuel qualité et de tous les autres documents. Dans le groupe, il y a actuellement 60 entreprises certifiées, et il y a en outre 22 entreprises bénéficiant d’une certification individuelle (trop grand nombre d’employés pour la certification de groupe). Evolution des surfaces forestières certifiées, des entrepreneurs forestiers certifiés et des scieries certifiées Surface forestière (ha) Entreprises forestières Scieries FSC PEFC FSC PEFC FSC PEFC Fin 2007 672 867 449‘395 79 79 135 117 Fin 2008 699 233 461‘959 94 93 139 120 Fin 2009 674 136 444‘429 87 86 117 99 Fin 2012 639 769 385‘657 78 38 106 55 61 29 82 30 -35 % -69 % -41 % -75 % Fin 2013 2013:2008 Surfaces forestières selon l’Annuaire La forêt et le bois; entrepreneurs forestiers/scieurs selon IBS/EFS 52 Prestations L’année 2013 a été marquée par la recertification FSC et PEFC. Les certificats sont toujours établis pour 5 ans et doivent être renouvelés par une recertification juste avant d’arriver à échéance, pour qu’il n’y ait pas de lacunes. 60 entreprises ont décidé de poursuivre avec le label FSC et seulement 24 avec le PEFC également. La validité des certificats a été prolongée jusqu’au 17 novembre 2018. PEFC et FSC en recul Etant donné qu’on ressent plus de demande pour le FSC que pour le PEFC, les entreprises restent plutôt fidèles au FSC, mais avec la hausse des coûts en 2013 (suite à des audits internes sur toutes les surfaces), un exode a aussi commencé pour le FSC. Le tableau montre que le zénith a été atteint en 2008. Le recul est toutefois plus marqué pour le PEFC que pour le FSC. Certificat d’origine bois suisse – COBS Depuis décembre 2013, Thomas Lüthi se déplace et fonctionne en tant que promoteur COBS pour renforcer les activités liées au COBS (voir aussi 6.3). Il doit en outre gagner des utilisateurs COBS supplémentaires – surtout des entreprises de construction en bois – et également promouvoir la collaboration avec les ingénieurs de la construction bois qui ont une grande influence sur le choix des matériaux. Les membres de l’IBS sont exhortés à annoncer des objets de leur région qui ont été bâtis avec au moins 80 % de bois suisse et qui pourraient recevoir une distinction pour servir d’exemple dans le public. IBS sur facebook Depuis le 4.2.12, l’IBS est présente avec les pages « Industrie du bois Suisse » et « Bois suisse ». www.facebook.com/HolzindustrieSchweiz www.facebook.com/ProSchweizerHolz 5.8 Convention collective de travail CCT industrie du bois 2013 Les employés n’ont pas obtenu d’adaptation salariale au 1.1.2013, les conditions de l’année précédente sont restées valables sans changement. Les syndicats ont ainsi tenu compte de la détérioration des recettes due au franc fort. Salaires minimum 2013 A Employés qualifiés et de formation équivalente B Employés semi-qualifiés C Employés non qualifiés Salaires Salaires à l‘heure au mois 25.95 4801.– 23.25 20.80 4301.– 3848.– Perspectives 2014 Les salaires ont été adaptés d’env. 1.4% au 1.1.2014. En outre, il a été convenu que les diplômés AFP, en tant que débutants, recevront eux-aussi des salaires échelonnés – soit 90 % du salaire CFC. Jusqu’à présent, 9 bâtiments ont déjà reçu le label COBS. La distinction peut être décernée à des objets construits ou édifiés avec 80 % de bois suisse. A fin 2013, 113 entreprises membres utilisaient le Certificat d’origine bois suisse. 5.7 Information, PR Information des membres Depuis novembre 2003, les membres sont informés par le biais du bulletin « Actualité bois interne » envoyé par e-mail, par fax ou par courrier. En 2013, 65 numéros d’Actualité bois interne ont été envoyés aux membres, avec un total de 279 annonces. 53 Prestations 5.9 Sécurité au travail, SUVA Solution de branche, Forum sécurité au travail Le Forum sécurité au travail s’est réuni le 3.4.13, a estimé les mesures annuelles 2012 et a déterminé les mesures annuelles 2013: distribuer la nouvelle liste de contrôle « Attention élévateur ! Tu le vois? – Est-ce qu’il te voit? » et le dépliant « Danger identifié? Comportement à adopter dans les scieries» à 266 PERCOs. Solution de branche recertifiée jusqu’en 2018 Après avoir mené à bien avec succès l’analyse des risques avec l’aide de spécialistes de la sécurité au travail, la branche de la scierie et de l’industrie du bois est recertifiée jusqu’en 2018. Primes SUVA Les primes pour l’Assurance accidents professionnels (AAP) de la SUVA vont baisser en moyenne de 1% au 1.1.2014, respectivement de 2 % pour l’assurance accidents non professionnels (AANP). Pour la branche de la scierie, classe de risque 17S, le taux de prime AAP reste le même que l’an dernier. Le taux de prime a été réduit d’un échelon pour l’AANP, ce qui représente une baisse d’environ 5 %. Il faut remarquer que les primes de chaque entreprise peuvent diverger de façon indépendante de la moyenne de la branche (système bonus-malus). 54 Cours PERCOs et journée ERFA à Berne le 6.3.13 Le cours PERCOs s’est déroulé à Berne le matin du 6.3.13 et la rencontre ERFA le même jour l’après-midi. Cours PERCO: avec 8 participants, la participation au cours a été bonne. Un demi-jour de cours PERCO a été suffisant pour la plupart, même s’il y avait beaucoup de théorie à la fois. Michael Gautschi a dirigé le cours, aidé d’Andres Moser, Suva Lucerne. Rencontre ERFA: 15 participants. Andres Moser a présenté la Suva Lucerne, ainsi que la statistique actuelle des accidents et des exemples d’accidents. Christian Bolliger, ingénieur en sécurité, a présenté le résultat de l’analyse des dangers 2012. La conférence sur l’expérience pratique de Kurt Grossenbacher (OLWO) a été particulièrement bien accueillie. Cours PERCO à Yverdon le 15.11.13 Un cours PERCOs pour la Romandie a eu lieu le 15.11.13 à Yverdon. Il y a eu seulement quatre participants, ce qui est peu. Les deux directeurs de cours, Ch. Möri de la Haute Ecole Spécialisée pour le bois à Bienne et C. Baeriswyl de la Suva à Lausanne ont présenté une introduction à la solution de branche sécurité au travail de façon très compétente et directe. Les participants sont intéressés à participer régulièrement à un échange d’expériences ERFA. 6. Organes et organisation 6.1 Organes Comité Le Comité a tenu 5 séances ordinaires et a traité toutes les affaires importantes de l’association. Assemblée des membres du 16.5.13 48 entreprises membres étaient représentées à Soleure, totalisant 155 voix. L’assemblée a été animée en raison des propositions faites. Le Président Jean-François Rime a résumé la situation de la branche et a présenté une rétrospective des activités importantes de l’association au cours de l’an dernier. Les comptes de l’année 2012 ont été approuvés à l’unanimité: rapport annuel, comptes, rapport des réviseurs et décharge du Comité. Il y a eu de nombreuses discussions et contre-propositions suite aux propositions d’amélioration du financement de l’association. L’adaptation des cotisations des membres sans débitage a déjà été annoncée avant la fin de l’année, en plus, le Comité a aussi proposé une adaptation des cotisations des membres pour les scieurs débitant moins de 2000 m3, et une diminution des moyens financiers pour les groupes régionaux. Finalement, le Comité l’a emporté contre la proposition de Werner Wyss concernant les cotisations des membres sans débitage. Pour les cotisations des membres en dessous de 2000 m3, la proposition du Comité a également remporté nettement plus de voix que celle d’August Eichmann (nouvelles règlementations, voir les annonces ci-après). Concernant les remboursements aux groupes régionaux, tout reste comme jusqu’à présent: la proposition correspondante faite par Toni Horat s’est imposée. Pour terminer, le programme d’activités et le budget 2013 ont été acceptés. Dans la partie informative, J.F. Rime s’est exprimé sur le marché international du bois, J. Hilpertshauser sur le marché suisse du bois, Th. Lädrach sur le bois d’énergie et les sous-produits, A. Brühwiler et M. Gautschi sur la formation professionnelle, H. Streiff sur la certification et le RBUE, ainsi qu’U. Luginbühl sur la comptabilisation du CO2 dans le bois mis en œuvre et les nouveautés importantes concernant les normes de construction. sera calculée comme suit: 400 CHF par employé, mais au minimum 1500 CHF. L’Assemblée des membres est convaincue que cette catégorie de membres est désormais classée plus loyalement en comparaison avec les scieurs qui payent par rapport aux mètres cubes. L’offre de prestations de l’IBS justifie aussi cette adaptation. Le Comité a la compétence de trouver une solution de rabais pour les entreprises à partir de 20 employés. Scieurs < 2000m3: hausse des cotisations Déjà avant, tous les scieurs débitant moins de 2000 m3 ne payaient pas leurs cotisations directement d’après les m3, mais versaient un montant forfaitaire échelonné en 4 classes différentes (1000, 1200, 1600 ou 2000 CHF). L’Assemblée des membres a maintenant décidé de réduire ces 4 classes forfaitaires à 2 classes forfaitaires avec effet rétroactif au 1.1.13: • Scieurs jusqu’à 1200 m3 : 1500 CHF (nouveau) • Scieurs de 1200 à 2000 m3 : 2000 CHF (nouveau) (pas de hausse pour les scieurs de 1600 à 2000 m3) • Scieurs dès 2000 m3 cotisation au m3 sans changement, avec déduction d’un rabais progressif. Concernant la cotisation minimum, il y a donc une égalité de tous les membres, avec et sans débitage. Congrès IBS du 22.11 : un bon écho Le Congrès annuel de cette année a rencontré un écho positif non en raison du temps, mais à cause de conférences au riche contenu et du cadre agréable, au Seeburg à Lucerne. Suite à l’ouverture du Congrès par le Président de l’IBS Rime sur le thème du « succès du modèle suisse » et de l’environnement du marché des scieurs, Mauro Capozzo et Martin Brettenhaler ont présenté les perspectives de Kronospan et de Pavatex. Les transparents projetés lors de ces conférences au contenu très dense sont accessibles sur l’Extranet. Andrea Burkhardt, Cheffe de la Division Climat de l’OFEV, a eu la tâche difficile de familiariser les scieurs avec la politique climatique. Cette information était importante car l’IBS projette de développer une comptabilisation du stockage du carbone dans le bois mis en œuvre, en collaboration avec Pavatex et Kronospan (voir chap. 4.6). Entreprises sans débitage: hausse des cotisations La cotisation de membre va augmenter avec effet rétroactif au 1.1.2013 pour les membres sans débitage et 55 Organes et organisation Au service de l‘IBS Pour toutes les représentations au sein des comités, voir Annexe A5 Membres d’honneur Emil Mosimann (Président d‘honneur), Marc-André Houmard, Michel Hans, André Corbat, Dr. Werner Gerhard, Peter Kälin, Anton Fuchs, Hansjürg Hintermann, Robert Schafroth, Adolf Fäh, Paul Aecherli 6.2 Groupes régionaux, membres Les groupes régionaux se réunissent régulièrement 22.3.13 HIS BE in Burgdorf 12.4.13 HIS GR in Mels und Wangs 19.4.13 GV HIS Nordwest in Schöftland 26.4.13 HIS Ost auf dem Hohen Kasten 17.5.13 AG IBS Romande 13.9.13 GV BSV in Allmendingen BE 17.10.13 HIS Nordwest in Bubendorf + Liestal 18.10.13 HIS Ost in Hohentannen TG En plus, des rencontres régionales se tiennent au sein du groupe régional Nord-Ouest, à Berne, des assemblées d‘arrondissement et en Suisse centrale des rencontres ad hoc. Des mandats de prestations ont à nouveau été conclus avec les groupes régionaux Berne, Est, Nord-Ouest, Romandie et Grisons. Présidents • Regionalsektion Nordwest, Kurt Meier • Section Romande, Guy Rouiller • Bernischer Sägereiverband, Ueli Lädrach • Regionalsektion Ost, Martin Keller • Bündnerischer Holzindustrieverband, Nicole Flütsch Nombre de membres actifs Avec débitage Sans débitage Total 56 1.1.2011 1.1.2012 1.1.2013 1.1.2014 252 240 227 195 51 50 53 55 303 290 280 250 Nouveaux membres actifs Les membres du Comité IBS et les présidents régionaux s’efforcent d’élargir le cercle des membres. Ce sont surtout des entreprises sans débitage qui produisent et transforment des semis-fabriqués en bois qui sont visées. Donc de nouveaux producteurs de BLC et d’éléments en bois, mais aussi des producteurs de listes, de parquet et d’emballages, etc. En outre, on développe la catégorie des membres donateurs. Membres donateurs En 2013, les 8 entreprises suivantes sont devenues membres donateurs: Arbor AG, Boll / Bigtrans AG, Dagmersellen / Dynasol GmbH, Balsthal / Holmag, Sumiswald / Jau GmbH, Arnegg / Leitz GmbH, Lenzburg / Roher-Marti, Zollikofen / Schmid AG, Eschlikon 6.3 Cotisations des membres et Fonds du bois Encaissement par l’IBS L’encaissement repose sur la déclaration individuelle de la production de l’année précédente. Le résultat 2012 se monte à 1,109 mio CHF (-6 %) ; dont un quart va au Fonds du bois. Organes et organisation Le FdB encourage le bois suisse Le Fonds du bois met de nouveau l’accent sur la promotion du bois suisse. Afin de renforcer la promotion du Certificat d’origine bois suisse, un « promoteur » a été proposé et financé: Mandat de promotion pour le COBS Depuis le 1.12.2013, Thomas Lüthi exerce un mandat à temps partiel de la Lignum pour soutenir personnellement l’équipe actuelle COBS. Il est scieur diplômé, ingénieur du bois et membre IBS. Depuis 1998, il apporte son soutien et ses services à des entreprises de la branche du bois en matière de technique, d’économie d’entreprise et de stratégie (voir aussi www.th-luethi. ch). Les activités de Lüthi – auxquelles l’IBS souhaite collaborer – seront pour l’essentiel les suivantes : • Acquérir des utilisateurs COBS supplémentaires, surtout des entreprises de la construction bois, mais aussi des menuisiers, des entreprises de la 2e transformation et des fabricants de produits en bois. Dans ce contexte, nous vous prions de nous indiquer des entreprises de votre connaissance qui travaillent essentiellement avec du bois suisse. • Suivi de certifications d’objets, surtout des objets de grande importance, publics et médiatisés, mais aussi des maisons uni et plurifamiliales. Veuillez s.v.p. nous indiquer au plus vite ce genre d’objets pour que nous puissions soutenir et accompagner les maîtres de l’ouvrage, le cas échéant. • Soutien des membres COBS: mise à disposition de présentations avec des arguments en faveur du bois CH (p.ex. aussi pour faire de la promotion lors d’une assemblée communale ou dans une commission), soutien dans le cadre de conférences, d’expositions et avec du matériel publicitaire. Afin d’acquérir en priorité de nouveaux utilisateurs COBS chez les constructeurs bois et les menuisiers et de certifier des objets en bois suisse, l’équipe Lignum a besoin d’aide extérieure et demande aux membres de l’IBS de lui annoncer des entreprises et des objets dans ce sens. [Th. Lüthi] Lignum: [email protected] ou 044 267 47 78 Lüthi: [email protected] ou 033 971 35 58 57 Organes et organisation 6.4 Administration centrale Hansruedi Streiff: 20 ans à l‘IBS Le 15.3.93, Hansruedi Streiff a pris la succession de Heinz Müller à la direction de l’ASIB. L’organisation et la branche ont profondément changé depuis lors. Toujours fidèle au poste, il remercie tous les membres de l’IBS, les comités, les participants aux congrès, aux assemblées des délégués et des membres, les présidents et les collaborateurs pour leur soutien, leur confiance et d’innombrables bons contacts. Vera Meyer: 10 ans à l’IBS Le 1.9.2013, Vera Meyer a fêté une décennie de travail à l’IBS. Elle gère la double certification des scieurs et des entrepreneurs forestiers, l’actuariat du Fonds du bois, les scieurs bernois, rédige les procès-verbaux et assure différentes tâches de communication. L’IBS remercie Vera Meyer pour son engagement en faveur de la branche. Assainissement Mottastrasse 9 Les bureaux situés à la Mottastrasse 9 ont été assainis durant l’été. L’IBS a dû complètement vider ses locaux et a été relogée à la Mottastrasse 1 pour y travailler provisoirement. 58 Administration centrale le 1.5.13: 570 % • Hansruedi Streiff, 100 % Direction, politique, communication, Actualité bois, EFS, Task Force, FGIH, VSHI • Michael Gautschi, 100 % Formation professionnelle, énergie bois, application de la recherche, suva • Sybil Nydegger, 100 % Secrétariat manifestations, droit du travail, page web EFS, AFCS, médias sociaux • Vera Meyer, 90 % Secrétariat ASB, certification de groupe • Claudio Sutter, 80 % Comptabilité, encaissement, sécurité au travail, assurances • Marie-Claire Juan, 60 % Traduction Mandat externe • Urs Luginbühl, 40 % Economie d’entreprises, projets, normes 7. Groupes spécialisés et administration Task Force 7.1 Groupe spécialisé des imprégnateurs Président: Guido Thalmann L’exercice annuel de l’association a été marqué par des activités et des défis de nature très diverse: • L’application du label de qualité doit être qualifiée de réussite. La remise s’est déroulée le 10.03.2014 à Berne dans un cadre à la hauteur de l’événement. • Les dispositions négatives d’autorités sensibles à l’environnement ont aussi été suivies par la branche en 2013. • Les moulins de l’ASTRA continuent à tourner plus lentement que prévu et de premiers projets de protection anti-bruit en bois se font attendre. • La présence et les activités de Lignum et Cedotec sont notables. Le thème de la protection du bois a une plus grande valeur qu’il y a 5 ou 10 ans. • Une parution Lignatec sur les decks en bois pour terrasses a été publiée en mai 2013. • Le VSHI a créé lui-même – surtout grâce à l’engagement d’Heinz Leuenberger - un prospectus illustré qui devrait être distribué en 2014. • Il y a eu des contacts au niveau des autorités avec l’ASTRA (parois anti-bruit, passages pour le gibier) et l’AWEL (stockage du bois imprégné), des interventions politiques sur la politique d’acquisition des traverses de chemin de fer. L’IBS a soutenu le GS des imprégnateurs surtout concernant le dernier point. En outre, l’IBS est intervenue à plusieurs reprises pour que l’on remette sur pied une commission nationale de la préservation du bois. La nouvelle commission pour la préservation du bois administrée par le Cedotec s’est finalement réunie pour la première fois le 11.11.2013. 7.2 Groupe spécialisé des fabricants de clôtures Présidente: Theresa John 7.3 Groupe spécialisé bois d’industrie Président: Dr. Andreas Hurst Le Groupe spécialisé bois d’industrie (GSBI) est l’organisation qui a succédé à la Communauté d’intérêts du bois d’industrie qui a été dissoute le 8.3.13. Les membres ont signé un accord qui contient entre autres l’obligation d’effectuer des contrôles indépendants. Le GSBI comprend actuellement les entreprises Pavatex, Perlen Papier, Utzensdorf Papier, Kronospan, AEK Pellet, Kofmehl Holz AG et les associations Industrie du bois Suisse, Economie Forestière Suisse et Entrepreneurs Forestiers Suisse. Le GSBI effectue aussi des contrôles en usine et publie ses évaluations du marché dans la presse spécialisée. Prestations 2013 Planification, tenue et procès-verbal de 5 séances 25.1.13 1ère séance à Bienne c/o HESB-ABGC 8.3.13 2ème séance à Kriegstetten 21.6.13 3ème séance à Subingen c/o Kofmehl 30.8.13 4ème séance à Golbey/FRA c/o Pavatex 8.11.13 5ème séance à Bienne c/o HESB-ABGC Rédaction et envoi de 4 Communiqués à la presse spécialisée, en allemand et en français 28.1.13 Récolte de bois: éviter des lacunes dans l’approvisionnement 12.3.13 La neige fond – l’accès au bois s’améliore 25.6.13 Des coupes de bois encore avant la Foire forestière? 3.9.13 De bons augures pour la saison de récolte Organisation des nouveaux contrôles qualité Reprise du matériel d’archives et de comptabilité de la CI pour le bois d’industrie (en partie Pepa) Réflexions sur le site web Flux d’informations pour la Task Force FBE, la Commission du marché du bois, l’OFEV Le Groupe spécialisé des fabricants de clôtures s’est penché sur les thèmes suivants • Contact avec la formation professionnelle de l’association des fabricants de clôtures suisses en vue d’une collaboration plus étroite allant jusqu’à un regroupement • Questions de clients concernant les exigences de qualité pour le matériel de clôture et le montage • Attribution des certificats de qualité • Workshop de formation continue sur le management du temps (tenu à Olten le 13.9.2013) • Participation aux négociation CCT 2014 de l’industrie du bois 59 Groupes spécialisés et administration Task Force 7.4 Administration Task Force Forêt + Bois + Energie Président: Thomas Lädrach L’administration reçoit le soutien de Martin Stoll de Stoll-Hess und Partner, Berne. La Task Force se présente Le 2 mai 2013, Jean-François Rime, Thomas Lädrach et Hansruedi Streiff ont présenté la TF à l’occasion de la Conférence des Présidents et Directeurs de l’association Economie Forestière Suisse. Ce contact a été très important pour clarifier les rôles et les attentes, et aussi pour déterminer des domaines de collaboration. H. Streiff a aussi pu présenter l’organisation lors du séminaire de situation S-win du 24.4.2013 à Würenlingen. Appel à l’exploitation dans le cadre de la Foire forestière D’après les données officielles, la Foire forestière qui s’est déroulée à Lucerne du 15 au 18 août a attiré 26 000 visiteurs et 280 exposants, comme en 2011. Dans le cadre de la Foire, la Task Force Forêt+Bois+Energie a attiré l’attention sur la baisse de la récolte de bois. Les entrepreneurs forestiers et les transformateurs de bois ont maintenant besoin d’une inversion de tendance – avec un démarrage précoce des coupes de bois et à nouveau enfin des volumes plus élevés. Le communiqué a retenu l’intérêt du magazine d’information « 10 vor 10 » de la télévision suisse alémanique; un entrepreneur forestier et H. Streiff ont pu s’exprimer dans l’émission du 15.8. 4.12.14: Deuxième rencontre suisse du bois brut La 2ème Rencontre suisse du bois brut a eu lieu le 4.12 à Berne. Thomas Lädrach, Président de la Task Force Forêt+Bois+Energie, organisatrice, a eu l’occasion de saluer une soixantaine de représentants de l’interface forêt et consommateurs de bois brut: entreprises forestières, entrepreneurs forestiers, organisations de regroupement, acheteurs, transformateurs. L’objectif principal était d’élaborer des recommandations d’usage pour améliorer la mobilisation du bois. Rolf Manser, Chef de la Division forêt de l’OFEV, a attiré l’attention sur la nouvelle étape du Plan d’action bois, dont le domaine « mobilisation » doit encore trouver ses contenus. La composition intéressante du public a fourni quelque 60 « matière première » qu’il s’agit maintenant de valoriser et si possible de transformer en projets. Prises de positions La TF a pris position sur la stratégie énergétique 2050 – et y a constaté une incompatibilité avec la stratégie biodiversité. Dans la prise de position sur l’adaptation de la loi sur les forêts, la TF exige davantage d’engagement de la part de la Confédération pour la desserte et la récolte du bois à l’aide de treuils (voir aussi chap. 4.3). Annexe A1 Production d‘électricité Energie solaire produite dans les montagnes En 2013, l’industrie du bois suisse a construit au moins 6 nouvelles installations et a agrandi 1 installation (Meier, Zeglingen/BL). Entre avril 2013 et avril 2014, le rendement des installations a augmenté de 40%, d’environ 6,6 à environ 9,3 MW. 5 des 6 nouvelles installations se situent dans les montagnes et pour la 1ère fois aussi dans des entreprises de Romandie : Holz Zollhaus AG, Schwarzsee/FR Reinhardt Holz AG, Erlenbach/BE Scierie des Eplatures, La Chaux-d-F/NE Streiff Sägerei AG, Schwanden GL Zanella Holz AG, Turtmann/VS Sur le Plateau, s’y ajoute l’installation d’Hector Egger dans la nouvelle usine qui a ouvert ses portes à Oberwangen/BE. Le canton de Berne, qui compte 7 sites, domine la production d’énergie solaire dans l’industrie du bois suisse. Prix solaire pour les scieries Christen AG Les prix solaires suisses ont été attribués le 14.10.13 à Genève. Bruno Christen, membre du Comité de l’IBS, se trouvait parmi les lauréats. La scierie Christen à Luthern s’est vue décerner le prix solaire Logement Energie Plus, attribué pour la première fois. Son propriétaire Bruno Christen a réalisé la première scierie autonome sur le plan énergétique en Suisse. Dans le cadre de ce projet, le propriétaire Bruno Christen a misé sur un système de montage innovateur prévoyant une installation PV intégrée de façon optimale sur toute la toiture avec écoulement d’eau sans sous-toiture. Dotées d’une puissance de 910 kWp, les installations PV intégrées de façon exemplaire sur toute la toiture de la scierie de Luthern (surface totale: 6’000 m2) produisent 621’000 kWh/a sur une «année pluvieuse» comme 2013. La production d’énergie est de 15 à 20% plus élevée au cours d’une année moyenne. Par ailleurs, l’usine de Luthern génère env. 8,5 GWh/a d’énergie thermique qui alimente la commune. Si l’on tient compte uniquement des besoins en énergie propres de l’installation de Luthern, il en résulte une autoproduction énergétique brute de 454%. [Neue Luzerner Zeitung] Biomasse Le courant de biomasse reste loin devant l’électricité solaire, avec les grandes centrales de Zahnd (33 MWh) et Lehmann (5 MWh) et un nombre potentiellement croissant de petites installations. La scierie Steiner A. & Cie AG à Ettiswil produit de l’électricité depuis le 16.11.12 avec une installation de gazéification du bois (entreprise Spanner). L’électricité produite, environ 300‘000 kWh, sert à chauffer 80 ménages. Production d’électricité solaire de l’industrie du bois suisse, avril 2014 Dans l’ordre décroissant, d’après la puissance en kWh de l’exploitant. Pas de prétention à l’exhaustivité. kWh OLWO Sägew.+Holzhandel Worb/BE 1 350 000 Christen AG Sägewerke Luthern/LU 900 000 Zanella Holz AG Säge./Hobelw. Turtmann/VS 650 000 Renggli AG Schötz/LU 630 000 Koller Sägerei AG Attelwil/AG 600 000 Meier Holz AG Sägewerk Zeglingen/BL 580 000 Wegmüller AG Holz-/Kartonverp. Attikon/ZH 495 232 Bettschen Sägewerk AG Reichenbach/BE 490 000 Kühni Zimmerei AG Ramsei/BE 400 000 Reinhardt Holz AG Sägewerk Erlenbach/BE 305 000 Hector Egger Holzbau AG Oberwangen/BE 300 000 Mosimann Holzbau AG (H.E.) Langenthal/BE 271 795 Bachmann›s A. Söhne AG Wila/ZH 255 000 Brühwiler August AG Säge-/Ho. Balterswil/TG 250 000 Berger Sägewerk Steffisburg/BE 235 000 Gebr. Gebert AG Eschenbach/SG 234 000 Holz Zollhaus AG Hobelw.+Hand. Schwarzsee/FR 201 770 Fässler Sägereiwerk Gonten/AR 180 000 David Thaddey AG Fischingen/TG 139 200 Hedinger AG Sägewerk+Holzhan. Wilchingen/SH 138 704 Sieber Holzbau AG Triengen/LU 137 900 Lehmann Holzwerk AG Gossau/SG 120 000 Scierie des Eplatures SA La Chaux-d-F/NE 85 571 Malloth Holzbau AG St. Moritz/GR 80 000 Streiff Sägerei AG Schwanden/GL 75 173 Keller Konrad AG Säge-/Hobelw. Stammheim/ZH 71 500 Corbat A+C Sa Vendlincourt/JU 70 000 Ingold Sägerei + Holzhandlung Ichertswil/SO 60 000 Rothenbühler Sägerei+Holzhand. Lützelflüh/BE 20 500 Total 16 cantons 9 336 345 kWp 1350.0 950.0 606.3 683.0 650.0 650.0 516.0 411.0 415.0 336.0 323.2 270.7 313.3 260.0 230.7 227.2 231.9 174.6 171.4 148.0 145.6 121.0 88.4 63.8 76 83.0 74.9 60.1 24.96 9656.0 m2 8800 6014 3900 5772 5200 4160 3444 3187 2600 2113 2022 1674 2103 1850 1580 1460 1460 1240 1070 1038 1016 836 557 420 496 883 469 420 160 65 944 kWh/m2 153 150 167 109 115 139 144 154 154 144 148 162 121 135 149 160 138 145 130 134 136 144 154 190 152 81 (150) 143 128 141 61 Annexe A2 Evolution du prix des grumes, sciages et produits connexes Prix des sciages résineux d’après les Reflets du marché IBS 2013 Prix moyens, pondérés par le volume, départ scierie. Indice de base: prix 2010-5 = 100% 1) Prix sans supplément pour traitement thermique d‘après standard NIMP 15 Assortiment (Sauf indication, tous les sciages EP/SA) Bois massif C24, N, jusqu’à 8m, coeur refendu, frais Jan-Fév Mar-Avr Mai-Juin Juil-Août Sep-Oct Nov-Déc [Fr./m3] [Fr./m3] [Fr./m3] [Fr./m3] [Fr./m3] [Fr./m3] 395 402 398 401 402 398 Lattes à tuiles séché à l‘air 365 367 367 366 370 375 Doubles lattes séché à l‘air 371 376 373 377 378 381 Lames BLC C24, N, séché au séchoir 291 307 305 307 306 310 C24, I, séché au séchoir 250 249 255 260 260 266 Indice bois de charpente (sans bois massif collé) 93.9 95.6 95.4 96.1 96.4 96.9 Carrelets de coffrage C16, 8/12, déligné, frais 269 271 272 276 278 278 Planches de coffrage C16, brut, largeur fixe, frais 261 262 268 276 280 282 Planches d‘échafaudage C24, largeur fixe, déligné, frais 299 296 293 295 300 305 Indice prix matériel de chantier 97.4 97.5 98.0 99.6 100.8 101.5 Planches pour caisses 1) 5, panneaux, séché à l’air 250 252 252 254 257 260 Carrelets d‘emballage 5, séché à l’air 251 246 241 247 253 248 Pl. pour palettes EURO 1) 5, frais 201 200 199 203 202 204 Carrelets pour palettes 5, frais 185 196 210 213 217 216 Indice bois d’emballage et palettes 92.6 93.1 93.6 95.0 96.0 96.3 Supplément NIMP 15 1) 1) (non pondéré par volume) Indice sciages OFS 32 32 31 31 31 32 94.6 95.6 95.7 96.9 97.6 98.1 Prix des produits connexes selon Reflets du marché IBS 2013 Prix moyens pondérés par le volume. Indice de base : prix 2010-5 = 100% Assortiment Plaquettes Plaquet. énergétiques Unité Jan-Fév Mar-Avr Mai-Juin Juil-Août Sep-Oct Nov-Déc en écorce, départ usine [Fr./SRm] 15.40 15.10 14.90 14.20 13.70 14.20 sans écorce, départ usine [Fr./SRm] 17.60 17.80 18.00 18.40 18.30 18.90 Sans écorce, franco usine [Fr./t atro] 166.30 166.40 167.20 170.50 171.30 172.90 29.80 30.20 28.90 29.20 27.10 31.00 93.0 93.5 94.1 95.3 94.7 97.4 franco client [Fr./SRm] Indice plaquettes (sans plaquettes énergétiques) Couenneaux/ délign. départ usine [Fr./Rm] 16.30 16.50 16.20 16.40 16.60 17.10 franco usine [Fr./t atro] 104.60 105.60 104.20 104.30 104.50 106.30 Indice couenneaux/délignures Sciure 97.5 98.5 97.0 97.4 97.9 100.0 départ usine [Fr./SRm] 14.60 14.90 15.00 15.10 15.40 16.10 aspiré, départ usine [Fr./SRm] 6.50 6.30 6.50 6.50 6.80 7.40 103.0 104.9 105.7 106.4 108.6 113.8 départ usine [Fr./SRm] 10.90 11.20 11.20 10.80 10.90 10.70 aspiré, départ usine [Fr./SRm] Indice sciure Copeaux Indice copeaux Ecorce Indice écorce 62 départ usine [Fr./SRm] 5.70 6.30 6.40 6.20 6.70 6.70 89.5 94.1 94.5 91.3 94.3 93.1 5.80 5.90 6.10 5.90 6.10 6.30 101.8 103.5 107.0 103.5 107.0 110.5 Annexe Evolution des prix d’une sélection de grumes 2014-1 2014-1 2014-1 2013-5 2013-5 2013-5 2013-3 2013-3 2013-3 2013-1 2013-1 2013-1 2012-5 2012-5 2012-5 2012-3 2012-3 2012-3 2012-1 2012-1 2012-1 2011-5 2011-5 2011-5 2011-3 2011-3 2011-3 2011-1 2011-1 2011-1 Bois de charpente s.l. 2014-1 2014-1 2014-1 2013-5 2013-5 2013-5 2013-3 2013-3 2013-3 2013-1 2013-1 2013-1 2012-5 2012-5 2012-5 2012-3 2012-3 2012-3 2012-1 2012-1 2012-1 2011-5 2011-5 2011-5 2011-3 2011-3 2011-3 2011-1 2011-1 2011-1 2010-5 2010-5 2010-5 2010-3 2010-3 2010-3 BSH-Lamellen BSH-Lamellen N N Lames BLC BLC N N N BSH-Lamellen Lames 2010-1 2010-1 2010-1 2009-5 2009-5 2009-5 2009-3 2009-3 2009-3 2009-1 2009-1 2009-1 2008-5 2008-5 2008-5 2008-3 2008-3 2008-3 2008-1 2008-1 2008-1 2007-5 2007-5 2007-5 2007-3 2007-3 2007-3 2007-1 2007-1 2007-1 Fichte Fichte // Epicéa Epicéa L1 L1 3C 3C Fichte / Epicéa L1 3C Tanne Tanne // Sapin Sapin L1 L1 3C 3C Tanne / Sapin L1 3C Fichte Fichte // Epicéa Epicéa D D Fichte / Epicéa D Konstruktionsholz Konstruktionsholz Bois Konstruktionsholz Bois de de charpente charpente s.l. s.l. Franken Franken Franken / francs / /francs francs Evolution des prix d’une sélection de sciages 420 420 400 400 420 380 380 400 360 360 380 340 340 360 320 320 340 300 300 320 280 280 300 260 260 280 240 240 260 220 220 240 200 200 220 180 180 200 180 2010-5 2010-5 2010-5 2010-3 2010-3 2010-3 2010-1 2010-1 2010-1 2009-5 2009-5 2009-5 2009-3 2009-3 2009-3 2009-1 2009-1 2009-1 2008-5 2008-5 2008-5 2008-3 2008-3 2008-3 2008-1 2008-1 2008-1 2007-5 2007-5 2007-5 Fichte Fichte // Epicéa Epicéa L1 L1 3B 3B Fichte / Epicéa L1 3B 2007-3 2007-3 2007-3 125 115 115 115 105 105 105 95 95 95 85 85 85 75 75 75 65 65 65 55 55 55 2007-1 2007-1 2007-1 Franken Franken Franken / francs / /francs francs 125 125 Lames BLC N Verpackungskantholz Verpackungskantholz Carrelets Verpackungskantholz Carrelets d'emballage d'emballage Carrelets d'emballage Palettenbretter Palettenbretter Planches Palettenbretter Planches pour pour palettes palettes Planches pour palettes 2014-1 2014-1 2014-1 2013-5 2013-5 2013-5 2013-3 2013-3 2013-3 2013-1 2013-1 2013-1 2012-5 2012-5 2012-5 2012-3 2012-3 2012-3 2012-1 2012-1 2012-1 2011-5 2011-5 2011-5 2011-3 2011-3 2011-3 2011-1 2011-1 2011-1 2010-5 2010-5 2010-5 2010-3 2010-3 2010-3 2010-1 2010-1 2010-1 2009-5 2009-5 2009-5 2009-3 2009-3 2009-3 2009-1 2009-1 2009-1 2008-5 2008-5 2008-5 2008-3 2008-3 2008-3 2008-1 2008-1 2008-1 2007-5 2007-5 2007-5 9 Hackschnitzel Hackschnitzel ohne ohne Rinde Rinde Plaquettes sans écorce Hackschnitzel Rinde Plaquettes sansohne écorce Schwarten/Spreissel Plaquettes sans écorce Schwarten/Spreissel Couenneaux/délignures Schwarten/Spreissel Couenneaux/délignures Sägespäne Sägespäne // Sciures Sciures Couenneaux/délignures Sägespäne / Sciures 2007-3 2007-3 2007-3 21 21 20 20 21 19 19 20 18 18 19 17 17 18 16 16 17 15 15 16 14 14 15 13 13 14 12 12 13 11 11 12 10 10 11 9 9 10 2007-1 2007-1 2007-1 Franken Franken Franken / francs / /francs francs Evolution des prix d’une sélection de sous-produits 63 4 4 4 4 4 Annexe Grumes – indice IBS Grumes – indice IBS Grumes – indice IBS Grumes – indice IBS 4 4 Grumes – indice IBS Grumes – indice IBS Grumes – indice IBS Sciages – indice IBS Sciages – indice IBS Sciages – indice IBS Sciages – indice IBS Sciages – indice IBS Sous-produits – indice IBS Sous‐produits – indice IBS Sous‐produits – indice IBS Sous‐produits – indice IBS Sous‐produits – indice IBS Sciages – indice IBS Sciages – indice IBS Sous‐produits – indice IBS Sous‐produits – indice IBS Anhang JB 2013 definitiv‐f.docx Anhang JB 2013 definitiv‐f.docx Anhang JB 2013 definitiv‐f.docx Anhang JB 2013 definitiv‐f.docx Anhang JB 2013 definitiv‐f.docx 64 Annexe A3 Interventions politiques Franc fort. L’industrie de transformation du bois en danger 11.3968 – Interpellation, CN Sylvia Flückiger 29.9.11 Voir texte rapport annuel 2011 ou http://www.parlament.ch/d/suche/seiten/geschaefte.aspx?gesch_ id=20113968 Améliorer la desserte forestière pour favoriser l’exploitation du bois, ressource écologique 12.3877 – Motion, CN Erich von Siebenthal 27.9.12 Texte voir rapport annuel IBS 2012 ou http://www.parlament.ch/d/suche/seiten/geschaefte.aspx?gesch_ id=20123877# 21.11.12: Le Conseil fédéral propose le rejet 6.5.14: Le Conseil national approuve par 128:30 voix Politique forestière 2020. Donner la priorité aux dessertes 13.414 – Initiative parlementaire, CN Erich von Siebenthal 21.3.13 Conformément à l’article 160 alinéa 1 de la Constitution et à l’article 107 de la loi sur le Parlement, je dépose l’initiative parlementaire suivante: Le droit, l’exécution et l’allocation des moyens publics au niveau fédéral sont modifiés de façon: 1. qu’il soit possible de réaliser des dessertes forestières avec des subventions de la Confédération sur toutes les surfaces forestières et non plus uniquement dans les forêts protectrices; 2. qu’il soit possible d’adapter les dessertes forestières existantes aux exigences d’une logistique de transport écologique et moderne; 3. que soit garanti l’entretien des installations existantes et à venir; 4. qu’il soit aussi possible d’accorder des subventions pour l’utilisation d’une grue à câble (dessertes temporaires) en dehors de la forêt protectrice. Développement Le 28 février 2013, l’OFEV a présenté la Politique forestière 2020 du Conseil fédéral au public et à la branche concernée. Si les propriétaires forestiers sont d’accord avec la plupart des objectifs du Conseil fédéral, les priorités de la mise en oeuvre de la Politique forestière 2020 ont été fixées de manière à rendre quasiment inatteignable l’objectif «utilisation du potentiel bois indigène». Le Conseil fédéral demande que soit exploité le potentiel bois de la Suisse. Cet objectif est salué, parce qu’il influence positivement toutes les autres fonctions de la forêt. Par ailleurs, l’utilisation du bois en tant que fonction directrice pour la promotion des autres fonctions de la forêt est conforme à la tradition cent-cinquantenaire de durabilité de l’économie forestière de la Suisse. L’exploitation du potentiel forestier passe par une bonne desserte forestière. Or, c’est précisément dans les régions où le potentiel d’utilisation est élevé que cette desserte est insuffisante ou qu’elle ne correspond plus à l’état actuel d’une logistique de transport écologique. Chaque denier public investi dans la qualité et la densité de la desserte forestière renforce les autres fonctions de la forêt (récréation, protection contre les dangers naturels, protection des eaux souterraines, biodiversité, etc.) et possède ainsi un effet démultiplicateur. Cela s’oppose aux projets ségrégatifs auxquels le Conseil fédéral accorde la priorité dans sa politique forestière et qui sont en contradiction avec la notion de développement durable sur laquelle repose l’économie forestière suisse. 2.7.13 CEATE-CN, Décidé de donner suite à l’initiative. Agenda forestier 2030 13.3248 – Motion, CN Sylvia Flückiger 22.3.13 Le Conseil fédéral est chargé de travailler avec les propriétaires forestiers et avec l’industrie de la transformation du bois à l’établissement d’un agenda forestier 2030 qui définira des mesures permettant de corriger rapidement certaines évolutions forestières défavorables, de façon à préparer au mieux la forêt de demain en conciliant raisonnablement et équitablement forêt d’exploitation et préoccupations écologiques. Développement A considérer les réactions qu’ont suscitées certaines interventions parlementaires sur le sujet et les déclarations faites par l’OFEV à l’occasion du lancement de la Politique forestière 2020, il apparaît que la vision que la Confédération a de la situation de l’économie forestière et de l’industrie du bois diffère de la vision qu’en ont les acteurs du secteur eux-mêmes. La sylviculture est négligée et la superficie exploitée diminue au lieu d’augmenter. Les sérieux inconvénients que le franc fort comporte pour l’économie forestière et l’industrie de la transformation du bois sont ignorés. La Confédération souhaite conserver la forêt et mettre à profit les avantages écologiques du bois, mais les investissements qu’elle réalise sont parfois contre-productifs. D’un côté, la Confédération fait la promotion du bois: elle souhaite exploiter autant que possible le potentiel d’utilisation du bois et confirme dans le cadre tant de la politique de la ressource bois que de la Politique forestière 2020 que l’économie forestière et l’industrie du bois contribuent de manière significative à atteindre les objectifs que la Confédération s’est assignés en matière d’efficacité énergétique, de lutte contre le réchauffement climatique et de gestion des ressources naturelles. La Confédération reconnaît également que le bois utilisé pour la construction contribue à piéger le CO2. D’un autre côté, cependant, la Confédération tolère ou encourage des développements qui vont à l’encontre de ces objectifs ou constatations: 1. La forêt n’est exploitée qu’à 65 pour cent au plus de sa capacité, et il y a de moins en moins de résineux, pourtant économiquement importants. L’absence d’entretien des surfaces non exploitées à des répercussions négatives. 2. Le Conseil fédéral a adopté le 31 août 2011 la Politique forestière 2020, y compris l’objectif «Garantie de l’accès aux ressources en bois». Pourtant, un an plus tard, il a biffé un crédit de 6 millions par an destiné à la construction de routes forestières, sans prévoir de subventions compensatoires aux installations de transport à câbles. 3. Le Conseil fédéral n’investit toujours pas dans la forêt de demain, alors que celle-ci sera composée d’arbres dont les racines sont censées pousser dès aujourd’hui. Il y a donc lieu de prendre les mesures correctives suivantes: meilleure exploitation du potentiel d’utilisation, financement budgétairement neutre, garantie de l’offre de résineux, par exemple au moyen d’un programme de plantation de sapins de Douglas (des moyens sont déjà prévus pour financer l’adaptation au changement climatique), utilisation de bois suisse dans la construction de bâtiments publics afin de motiver les propriétaires forestiers et de renforcer l’effet de puits de carbone. Avis du Conseil fédéral du 22.05.2013 Le 31 août 2011, le Conseil fédéral a adopté la Politique forestière 65 Annexe 2020. Elle a été élaborée avec le concours des acteurs de l’économie forestière et de l’industrie du bois, ainsi que des associations environnementales et des cantons. La Politique forestière 2020 comprend des objectifs concrets à l’horizon 2020 et des visions jusqu’en 2030. Le Conseil fédéral a fixé pour objectif principal une gestion forestière durable ainsi qu’une économie forestière et du bois à la fois efficace et novatrice. A cet objectif principal correspondent onze objectifs, dont cinq ont été définis par la Confédération comme prioritaires pour les dix prochaines années. Il s’agit de la mise à profit du potentiel d’exploitation du bois, de l’adaptation aux changements climatiques, de la préservation des prestations forestières, de la conservation de la biodiversité et du maintien de la surface forestière. Le 14 septembre 2012, le Conseil fédéral a examiné le plan de mesures de la Politique forestière 2020. Il a constaté que sa mise en oeuvre nécessitait la révision de quelques points de la loi fédérale du 4 octobre 1991 sur les forêts (RS 921.0), pour combler certaines lacunes de manière ciblée. Le Conseil fédéral avait aussi étudié des mesures pour faciliter l›accès aux ressources bois en dehors des forêts protectrices. Toutefois, il a considéré que cette mesure n›était pas une tâche fédérale. Les essences qui devront composer la forêt de demain (y compris les conifères) font actuellement l’objet d’un programme de recherche de l’OFEV et du WSL sur la forêt et les changements climatiques. Les résultats seront fournis fin 2015. Ce programme de recherche étudie aussi les bases des mesures nécessaires pour préserver toutes les prestations forestières (y compris la production de bois). Concernant l’utilisation de bois dans les constructions publiques fédérales, l’administration cherche des solutions pour intégrer si possible le bois et les produits en bois dans les appels d’offres (cf. interpellation 11.3968, «Franc fort»). Cela dit, le Conseil fédéral constate que les objectifs et les mesures nécessaires pour obtenir les résultats cités dans la motion figurent déjà dans la Politique forestière 2020, hormis quelques petites différences dans les lignes stratégiques. Il ne ressort donc aucun besoin d’un nouvel agenda forestier de la Confédération, même si certaines exigences de l’auteur de la motion vont à l’encontre des décisions du Conseil fédéral concernant les mesures (par ex. dessertes forestières) et même s’il ne dispose pas encore de toutes les bases de décision nécessaires. Certains sujets font en outre l’objet d’interventions parlementaires en cours qui nécessitent une décision parlementaire (initiative parlementaire 12.477, «Utilisation du bois suisse dans les constructions financées par des fonds publics», et initiative parlementaire 13.414 et motion 12.3877 à propos des dessertes forestières). Proposition du Conseil fédéral du 22.05.2013 Le Conseil fédéral propose de rejeter la motion. Garantie de l’Etat pour attester la légalité et la durabilité du bois suisse 13.3350 – Motion, CN Max Binder 17.4.13 Le Conseil fédéral est chargé d’attester, par l’octroi d’une garantie de l’Etat, la légalité et la durabilité du bois récolté dans la forêt suisse. Développement Le règlement de l’UE dans le domaine du bois est entré en vigueur le 3 mars 2013. Il vise à lutter contre l’exploitation illégale des forêts et la mise sur le marché de bois issu d’une récolte illégale. La Suisse a instauré, dans le même but, une déclaration obligatoire pour le bois. L’idée à la base de ce règlement de l’UE est louable et accroît en soi les chances du bois suisse sur le marché international. Le problème 66 réside dans l’exécution: 1. Chaque pays de l’UE applique différemment ce règlement, les normes variant d’un pays à l’autre. 2. Pour les exportateurs de bois suisse (notamment bois rond, bois débité, panneaux d’aggloméré et panneaux de fibres), il en résulte des frais considérables et des complications administratives. 3. Du fait de ce règlement, les commerçants, qui achètent ou vendent du bois, ne savent plus à quel saint se vouer. Le règlement pénalise le bois suisse, car il exige des mesures de précaution plus sévères pour le bois ne provenant pas de l’UE. Les dispositions du règlement concernant «le reste du monde» concernent aussi le bois suisse, qui répond pourtant parfaitement aux exigences du règlement. Par conséquent, le bois suisse, qui est exemplaire sur les plans de la légalité et du développement durable, risque d’être boudé par les clients de l’UE parce qu’il entraîne un surcroît de frais administratifs. L’article 77 de la Constitution charge la Confédération de veiller à ce que les forêts puissent remplir leur fonction protectrice, la loi et l’ordonnance sur les forêts fixent les détails. La Confédération, les cantons, les forestiers et les propriétaires de forêts mettent intégralement en oeuvre la protection des forêts sur tout le territoire suisse. Il n’y a aucun risque de coupes illégales ni aucun potentiel de corruption en Suisse, et l’exploitation est conforme au développement durable. Aucun pays ne compte autant d’organes de contrôle forestiers par surface forestière. La forêt y est exploitée sous l’étroite surveillance du public. La prévention des coupes de bois illégales y a une longue tradition dans la loi, l’exécution et la culture. Par conséquent, la seule chose qui manque à l’industrie forestière et au secteur du bois, c’est une attestation sous la forme d’une garantie de l’Etat pour le bois suisse, que tout exportateur puisse obtenir - idéalement - auprès de la Confédération ou - sinon - auprès des cantons. Ainsi, les autorités corroboreraient les lois existantes et leur exécution. A l’instar des garanties que l’Etat accorde aux banques cantonales, une garantie de l’Etat pour le bois remédierait aux désavantages dus au règlement de l’UE, aurait des effets positifs pour les exportations et l’évolution du secteur concerné (politique de la Confédération liée aux ressources en bois) et ne coûterait en principe rien à cette dernière tout en encourageant les entreprises du secteur sans distorsion de la concurrence. Avis du Conseil fédéral du 21.06.2013 Le Conseil fédéral considère que la législation sur les forêts offre au bois suisse toutes les garanties de légalité et de durabilité selon le règlement (UE) 995/2010 (EUTR). L’Office fédéral de l’environnement a mis à disposition sur Internet une fiche décrivant ce cadre légal, l’exécution et les informations nécessaires à l’exportation. Les exportateurs disposent ainsi d’un document officiel permettant de limiter les informations à transmettre lors d’exportations, sans qu’il soit nécessaire d’introduire en Suisse un système bureaucratique. Ceci permettra de convaincre les importateurs de l’UE que le cadre légal suisse et son exécution rendent le risque de récolte illégale négligeable. Pour le bois suisse exporté sous forme simple, la charge est comparable à celle rencontrée par les producteurs de l’UE. Une garantie d’Etat ne permettrait pas d’aller au-delà de cette mesure. Des entraves ne sont toutefois pas exclues pour les produits complexes contenant du bois importé. Pour les éliminer, le Conseil fédéral envisage la mise en place d’une législation équivalente à l’EUTR en Suisse, avec une interdiction de mise sur le marché du bois illégal. Plus de 90 pour cent des exportations de produits suisses concernés par l’EUTR se dirigent vers l’UE (chiffres de 2011, statistique du commerce extérieur basée sur le pays de production, Source: DGD). Comme le note l’auteur de la motion, l’EUTR élimine une distorsion Annexe de concurrence dans l’économie forestière. Il renforce globalement l’exécution des législations forestières et la position du bois issu de récolte durable sur le marché mondial, ce qui correspond aux objectifs du Conseil fédéral. Le DETEC prépare un projet de base légale permettant l’adoption d’une législation équivalente, qui sera mis en consultation sous peu. La mise en place en Suisse de conditions similaires devrait éliminer, en accord avec l’UE, les obstacles au commerce. Il n’existe actuellement en Suisse aucune interdiction de mise sur le marché du bois illégal au sens de l’EUTR. La déclaration obligatoire suisse des produits du bois a pour but d’informer le consommateur sur l’espèce et la provenance du bois. Celui-ci reçoit une information lui permettant de juger si l’espèce est menacée ou si un danger de récolte illégale existe dans le pays de provenance. L’administration fédérale examine avec les milieux intéressés la nécessité et la possibilité de mesures pour la période précédant la mise en place d’une législation équivalente à l’EUTR en Suisse, afin de permettre à l’industrie de se conformer au système européen de manière volontaire, ce qui faciliterait les exportations. L’administration fédérale documente d’éventuelles exigences excessives dans l’exécution de l’EUTR et cherchera au besoin des solutions avec les autorités compétentes de l’UE. Un dialogue sur les conséquences l’EUTR a été engagé avec l’industrie suisse, la Commission européenne et les Etats membres. En ce qui concerne le bois suisse, la légalité est garantie et l’information officielle nécessaire pour éviter des entraves au commerce est disponible. Le Conseil fédéral est déterminé à éviter d’éventuelles entraves et d’éventuels risques de discrimination. Il a mis en place les mesures nécessaires et suffisantes pour répondre aux défis relevés par l’auteur de la motion et propose, sur la base des mesures décrites, de rejeter la motion. Proposition du Conseil fédéral du 21.06.2013 Le Conseil fédéral propose de rejeter la motion. Traverses de chemin de fer étrangères pour les CFF? 13.5481 – Question, CN Sylvia Flückiger 18.9.13 La Confédération devrait donner l’exemple en tant que consommatrice de bois de hêtre, notamment parce que l’OFEV s’efforce, à grand renfort de programmes onéreux, d’encourager la vente de bois suisse, et en particulier de bois de hêtre. Est-il vrai que les CFF ont acheté 5000 traverses de chemin de fer en bois de hêtre en Pologne, faisant fi des entreprises suisses et des contrats sur les marchés publics en vigueur? Dans l’affirmative, pourquoi? Avis du Conseil fédéral, Heure des questions du 23.9.2013 Bulletin officiel, non traduit. Leuthard Doris, Bundesrätin: Es trifft zu, dass die SBB 5000 Stück Holzschwellen aus Buchenholz in Polen beschafft haben. Für Herbst und Winter 2013 haben sich aufgrund von Teeröl-Lieferengpässen bei den bestehenden Lieferanten in der Schweiz und Deutschland ernstzunehmende Lieferengpässe abgezeichnet. Aus Gründen der Dringlichkeit und der Versorgungssicherheit haben die SBB deshalb den Bezug von Holzschwellen bei einem weiteren Lieferanten in Polen in die Wege geleitet. Die Beschaffung von imprägnierten Holzschwellen untersteht den Vorgaben des öffentlichen Beschaffungsrechts. Die Beschaffung der Holzschwellen aus Polen lag unterhalb des Grenzwertes, der für eine öffentliche Ausschreibung massgebend ist. Deshalb wurden die Holzschwellen in einem freihändigen Verfahren eingekauft. Die geltenden gesetzlichen Vorgaben wurden eingehalten. Der polnische Lieferant musste überdies eine nachhal- tige Waldbewirtschaftung belegen. Flückiger-Bäni Sylvia (V, AG): Vielen Dank, Frau Bundesrätin, für die Beantwortung meiner Frage. Ich habe mir sagen lassen, dass der Teeröl-Lieferant auch den polnischen Betrieb beliefert. Die SBB gehen also auf Schnäppchenjagd und beschaffen nicht konsequent Schweizer Buche für diese Bahnschwellen. Das Bafu aber gibt Hunderttausende Steuerfranken aus auf der Suche nach Anwendungen für Buchenholz. Meine Frage: Wie sollen der Schweizer Waldbesitzer und auch der Säger verstehen, dass der Bund sie auf den Buchenstämmen sitzenlässt? Leuthard Doris, Bundesrätin: Es stimmt leider so nicht, Frau Nationalrätin. Wenn das stimmen würde, was Sie sagen, hätte ja der Schweizer dem Polen das Holz geliefert. Es ist Sache der Schweizer Holzunternehmen, an wen sie liefern. Wir sind froh, wenn wir hier genügend Schweizer Holz zur Verfügung haben. Die SBB legen Wert darauf. Wenn aber kein genügendes Angebot da ist, dann muss man im Ausland danach suchen, wie das bei vielen anderen Sachen des täglichen Gebrauchs halt auch der Fall ist. Sylviculture durable et Confédération 13.3878 – Interpellation, CN Sylvia Flückiger 26.9.13 Je demande au Conseil fédéral de répondre aux questions suivantes : 1. Le Conseil fédéral est-il également d’avis que la Confédération et les entreprises publiques fédérales devraient montrer l’exemple en utilisant elles-mêmes du hêtre suisse? 2. Pour soutenir l’économie verte, la Confédération est-elle disposée à interdire de recourir, dans une logique de profit, à des fournisseurs autres que les partenaires habituels? 3. Quand et comment la Confédération commencera-t-elle à utiliser sérieusement du hêtre suisse pour construire des voies de chemins de fer et pour aménager ses bâtiments et ses bureaux ? 4. Compte-t-elle également encourager les cantons à en utiliser davantage pour le mobilier scolaire? 5. En raison des difficultés à écouler la production, le Conseil fédéral compte-t-il dissuader les propriétaires de forêts de cultiver cette essence? 6. Combien d’argent l’OFEV a-t-il dépensé pour la promotion du hêtre ? Des places de travail ont-elles été créées à cet effet? 7. Le Conseil fédéral envisagerait-il de supprimer ces postes de travail ainsi que les moyens financiers accordés à la promotion du hêtre si la Suisse devait à l’avenir acquérir le bois dont elle a besoin à l’étranger ? 8. Le respect d’exigences en matière de sylviculture, telles que celles prévues dans la loi sur les forêts, ou celles définies par les certifications FSC et PEFC, a-t-il été pris en considération lors de l’acquisition de bois à l’étranger? Développement En Suisse, les propriétaires de forêts, les travailleurs du bois et les entreprises de la branche bénéficiant actuellement de contrats avec les chemins de fer comprennent difficilement que la Suisse puisse importer des traverses en hêtre de Pologne. En plus de poser un problème éthique, cette pratique est un mauvais signal par rapport à notre politique environnementale. Les arguments des chemins de fer ne sont pas crédibles. Il semblerait que les centrales d’achat inventent des raisons pour ne pas passer par les partenaires avec qui elles collaborent habituellement (pénurie par ex.!). Les CFF demandent des garanties à leurs fournisseurs, alors qu’eux-mêmes n’hésitent pas à prendre des libertés dans une logique tout à fait opportuniste. Alors que la Suisse regorge de hêtres, les chemins de fer importent cette essence de Pologne par camions. Que doivent en penser les 67 Annexe propriétaires de forêts? Par sa politique forestière, la Confédération a fait du hêtre la deuxième essence la plus répandue en Suisse. Elle doit à présent prendre ses responsabilités en tant que consommatrice. Elle a, du reste, elle-même reconnu qu’il était devenu difficile, dans toute l’Europe, d’écouler la production de bois de hêtre et a dès lors décidé d’investir massivement dans le recherche de nouvelles utilisations pour ce produit. C’est pourquoi, il est de son devoir de faire en sorte que le hêtre soit utilisé pour produire des meubles, du parquet, des aménagements intérieurs, du contreplaqué et des traverses ferroviaires. Réponse du Conseil fédéral du 20.11.2013 1. La Confédération et ses entreprises utilisent, dans la mesure de leurs possibilités, du bois suisse (y compris du hêtre). Elles ont en effet un devoir d’exemplarité. Toutefois, leur marge de manoeuvre est limitée, car elles sont soumises à la loi fédérale sur les marchés publics (LMP, RS 172.056.1), ainsi qu’aux obligations internationales auxquelles la Suisse a souscrit dans le cadre de l’OMC et qui l’engagent envers l’UE et les Etats tiers dans le domaine des marchés publics. La préférence accordée au bois suisse dans les procédures d’adjudication de marchés publics contrevient donc au principe de la non-discrimination. 2. La loi pose l’égalité de traitement de tous les soumissionnaires comme principe de base. La Confédération a l’obligation d’utiliser les fonds publics de manière économique et efficiente. Les réflexions sur la durabilité (critères de durabilité concernant par ex. énergie grise et émissions de gaz à effet de serre) sont déterminantes dans les procédures d’adjudication des marchés publics de la Confédération. Des travaux à ce sujet sont d’ailleurs en cours puisque la conférence ministérielle de l’OMC en décembre 2011 a approuvé une révision conséquente de l’Accord sur les marchés publics. 3. Une des mesures prioritaires du plan d’action bois de la Confédération, qu’elle met en oeuvre depuis 2009, consiste à convaincre les consommateurs finaux institutionnels, comme les maîtres d’ouvrage publics, dont la Confédération, du potentiel et des avantages de la construction en bois. L’utilisation de bois de feuillus, notamment de hêtre, joue un rôle déterminant dans ce domaine. 4. Les cantons et les communes sont compétents dans le domaine de l’enseignement à quelques exceptions près. Ils procèdent à l’acquisition de mobilier scolaire de manière autonome, et sont également soumis aux obligations internationales de la Suisse dans le domaine des marchés publics (voir point 1). Le plan d’action bois de la Confédération s’efforce, notamment par des campagnes et la diffusion de matériel d’information à large échelle, de sensibiliser les décideurs, dont les cantons, à l’utilisation de bois suisse, en particulier de bois de feuillus. 5. Les cantons édictent, conformément à la loi sur les forêts, les prescriptions nécessaires en matière d’aménagement et de gestion (art. 20 de la loi fédérale du 4 octobre 1991 sur les forêts, RS 921.0). Le choix des essences incombe aux propriétaires forestiers. Le Conseil fédéral n’émet sur ce point aucune recommandation. Le hêtre fait très souvent partie de la gamme naturelle des essences, et apporte une contribution essentielle à de nombreuses prestations forestières. 6. Dans le cadre du plan d’action bois de la Confédération, 1,2 million de francs ont été attribués entre 2009 et 2012 à la mesure prioritaire Valorisation du bois de feuillus. Ces fonds ont permis de soutenir des projets novateurs de l’économie et de la recherche afin d’accroître la valorisation du bois de feuillus. Toutefois, aucun poste n’a été créé afin d’accroître la création de valeur du secteur 68 de la transformation du bois de feuillus. 7. Le plan d’action bois, qui vise une exploitation durable et une utilisation efficiente du bois des forêts suisses, est mis en oeuvre indépendamment des importations de bois. Puisqu’il s’agit de préserver durablement les prestations forestières, il faudrait, au cas où les importations de bois augmentent, que la Confédération et les cantons redoublent leurs efforts de promotion du bois suisse, plutôt que de faire marche arrière. 8. Dans le cas évoqué de l’achat par les CFF de 5000 traverses en bois de hêtre polonais, le fournisseur a dû apporter la preuve d’une gestion forestière durable. Par principe, la Confédération et les entreprises qui lui sont liées n’achètent que du bois en provenance de forêts exploitées légalement et durablement. La preuve de la durabilité peut être apportée par les soumissionnaires étrangers au moyen des certifications FSC et PEFC et par les soumissionnaires suisses au moyen du Certificat d’origine bois suisse. 13.12.13 CN, La discussion est reportée. Ramener les cendres en forêt pour lutter contre l’acidification des sols 13.4201 – Postulat, CN Erich von Siebenthal 12.12.13 Le Conseil fédéral est chargé d’élaborer un rapport sur les modifications législatives qui seraient nécessaires pour que les cendres propres issues des chauffages utilisant du bois non traité puissent être ramenées en forêt. Développement Le programme intercantonal d’observation permanente des forêts constate que, en Suisse, les dépôts azotés ont atteint en plusieurs endroits un niveau critique pour la forêt. Ces observations suggèrent que les dépôts azotés ne s’éliminent pas. Or, ces derniers entraînent une acidification des sols et, par conséquent, un lessivage irréversible d’éléments nutritifs indispensables. La législation actuelle interdit de répandre du fumier ou des cendres, même issues de chauffages utilisant du bois non traité, dans les forêts, ce qui permettrait pourtant de limiter, voire de compenser entièrement, l’acidification des sols. La plupart du bois non traité utilisé pour le chauffage provient des forêts suisses. Le cycle de la matière serait ainsi bouclé si les cendres étaient ramenées en forêt. Pour éviter d’éventuels abus, un système d’autorisation pourrait être envisagé. La forêt devrait rester un écosystème naturel préservé présentant le moins possible d’éléments étrangers. En refusant de prendre des mesures concrètes, la Suisse prend le risque à long terme de dégrader ses sols forestiers. Par endroits, certaines espèces indigènes ont déjà cessé de pousser en raison de l’appauvrissement et de l’acidification des sols. Avis du Conseil fédéral du 12.02.2014 La Politique forestière 2020 de la Confédération (FF 2011 8025) reconnaît les défis que représentent l’acidification des sols forestiers et le manque de substances nutritives. Elle prévoit d’étudier le degré de fertilité des sols forestiers et de déterminer la gravité des menaces. Elle étudiera aussi des mesures visant à compenser les pertes des valeurs nutritives ainsi qu’à les éviter. L’élimination des cendres de bois (valorisation, stockage, traitement) doit en Suisse se conformer à la législation sur les déchets. Une valorisation par exemple n’est admise que si elle respecte les valeurs limites fixées à l’annexe 3 de l’ordonnance sur le traitement des déchets (RS 814.600) ainsi qu’à l’annexe 2.6 de l’ordonnance sur la réduction des risques liés aux produits chimiques (RS 814.81), tout comme aux prescriptions édictées par l’ordonnance sur les engrais (RS 916.171). Le Conseil fédéral est disposé à élaborer un rapport qui présente et évalue toutes les options pour compenser l’acidification des sols Annexe forestiers et pour améliorer leur fertilité. Proposition du Conseil fédéral du 12.02.2014 Le Conseil fédéral propose d’accepter le postulat. 21.3.14, CN: Adoption Qualité des traverses de chemin de fer polonaises achetées par les CFF 14.5041 – Question, CN Sylvia Flückiger 4.3.14 Il y a six mois, les CFF ont commandé en Pologne – plutôt qu’en Suisse – des traverses de chemin de fer en hêtre, et la commande est arrivée. – Les traverses livrées satisfont-elles aux critères sévères des CFF en matière de qualité du bois et d’imprégnation? – Quelles mesures les CFF prennent-ils pour garantir qu’à l’avenir, en cas de prétendue pénurie, ils n’aient pas à commander à nouveau du hêtre à l’étranger plutôt qu’en Suisse? Réponse du Conseil fédéral du 10.03.2014 La réponse du Conseil fédéral n’existe qu’en allemand. Gemäss Auskunft der SBB entspricht die Qualität der gelieferten Bahnschwellen der Schweizer Biozidprodukteverordnung und der einschlägigen EU-Norm 13991/2003. Die Holzqualität entspricht den strengen Anforderungen der SBB und wurde überprüft. Herstellerin des Teeröls zur Imprägnierung für die polnischen Holzschwellen ist die gleiche Firma wie beim Schweizer Lieferanten. Die öffentliche Hand und die betroffenen Unternehmen - darunter auch die SBB - sind gemäss dem Bundesgesetz über das öffentliche Beschaffungswesen verpflichtet, Beschaffungen und Aufträge, die über einem bestimmten Schwellenwert liegen, entsprechend den WTO-Regeln auszuschreiben und durchzuführen. Grundsätzlich muss das wirtschaftlich bzw. preislich günstigste Angebot ausgewählt werden, sofern die angebotenen Güter oder Dienstleistungen qualitativ vergleichbar sind. Bei der Beschaffung der Holzschwellen handelt es sich um ein Geschäft, das diesen Grundsätzen unterworfen ist. Diese gelten sowohl bei den Beschaffungen aufgrund der vorausschauenden Bedarfsplanungen der SBB als auch für Beschaffungen, die aufgrund von allfällig auftretenden Lieferengpässen erforderlich sind. 69 Annexe A4 Diplômés formation professionnelle initiale et perfectionnement Praticiens sur bois AFP 2013 Arnold Lukas, Abtwil Schilliger Holz AG, Küssnacht am Rigi Beyeler Paul, Plaffeien Holz Zollhaus AG, Plaffeien Bless Michael, Jenins Berger Jakob AG, Seewis-Pardisla Bonvin Jérôme, Giffers Holz Zollhaus AG, Plaffeien Da Silva Nunes Nelson R.*, Gossau Gebr. Eisenring AG, Gossau Harder Theo, Gossau Sägereiwerk Fässler, Gonten Hintermann Florian, Bottenwil Koller Sagerei AG, Attelwil Kummer Michael, Riedt/Erlen Holzwerk Lehmann AG, Gossau Oertle Werner, Herisau Necker Holz AG, Brunnadern Pajazidi Pajazit, Balterswil Keller Holzbau AG, Sirnach Sauter Matthias, St. Margarethen Brühwiler Fensterholz AG, Wiezikon b. Sirnach Stalder Benjamin, Matten Holzwerk Rieder AG, St. Stephan Stierli Patric, Steinmaur Wirth AG, Bachs Xassan Adan Maxjuub, Kleindöttingen Hess & Co. AG, Döttingen Scieurs CFC 2013 Ecole professionnelle Lenzburg Amhof Linus*, Hämikon Lang Sägewerk AG, Urswil Beer Jonas Benjamin, Schwanden b. Brienz Säge- und Hobelwerk Beer, Meiringen Dörig Dominik, Gossau Klosterverw. Magdenau, Wolfertswil Hofer Sabrina*, Zäziwil Lüthi Sägerei AG, Lobsigen Koch Dennis, Küssnacht am Rigi Iten Holz GmbH, Sattel 70 Krummenacher Thomas, Escholzmatt Josef Bucher Sägewerk AG, Escholzmatt Kunz Andreas, Malters Stalder Sägewerk AG, Malters Olavarrieta Yves, Lütisburg Gebr. Breitenmoser AG, Dietfurt Rahm Daniel, Hallau G. Hedinger Sägerei AG, Wilchingen Renggli Ruedi, Nassen Klosterverw. Magdenau, Wolfertswil Rüsch Benjamin, Brunnadern Necker Holz AG, Brunnadern Wälchli Pascal*, Riggisberg Otto Lädrach AG (Olwo), Worb Wegmann Andreas, Bassersdorf Sägerei AG, Illnau Ecole professionnelle Moutier Borcard Jérémy*, Grandvillard Tornare Alexandre & Fils, Botterens *Mentions d’honneur Spécialistes en bois avec brevet fédéral Orientation négocient/e en bois Käser Jemima, von Kleindietwil/BE Körner Marcel, von Deutschland Lüönd Stefan, von Rothenturm/SZ Mathis Rahel, von Schiers/GR Nigg Michael, von Balzers/Liechtenstein Schnider Bruno, von Flühli/LU Zosso Sandro, von St. Antoni/FR Orientation chef/fe de production de l’industrie du bois Aebi Christian, von Affoltern i.E./BE Illi Markus, von Triengen/LU Zeller Thomas, von Zweisimmen/BE Dipl. Techniciens/nes HES industrie du bois Hodel Rolf 6102 Malters Kaeser Daniel 1713 St. Antoni Kunz Silja 4805 Brittnau Richner Lukas Ernst 4512 Bellach Rimann Pascal 5452 Oberrohrdorf Schelker Christoph 3186 Düdingen Tanner Rafael 8810 Horgen Annexe A5 Au service de l‘IBS Comité, Présidents des groupes régionaux, Administration centrale Voir 6.1, 6.2, 6.4 Commission de la formation professionnelle Président A. Brühwiler, M. Gautschi, membres: Chr. Amhof, Chr. Lüthi, J. Rothenbühler, G. Studer, Th. Wirth. Maîtres professionnels Berufsschule Lenzburg BSL: Thomas Wirth, Christoph Kipfer Ecole prof. et artisanale de Moutier EPAM: Gaspard Studer Délégations en avril 2014 • Union suisse des arts et métiers USAM Président: J.F. Rime, Comité: S. Flückiger • Lignum Comité: H. Streiff; Comité élargi: S. Flückiger, H. Streiff; AD: S. Flückiger, H. Streiff plus 2 Commission technique: U. Luginbühl Commission pour la communication: H. Streiff Commission de certification: V. Meyer, H. Streiff Commission de la préservation du bois: G. Thalmann • Cedotec Comité: P.-A. Repond • Selbsthilfefonds SHF/Fonds du bois FdB Comité: H. Streiff; AD: J. Hilpertshauser, P. Schneider • Holzenergie Schweiz HES / Energie-bois Suisse Comité: P. Aecherli; GV: P. Aecherli, B. Christen • Groupe spécialisé bois d‘industrie J. Hilpertshauser, H. Streiff • Task Force Forêt + Bois + Energie Président: Th. Lädrach; membres: J.F. Rime, K. Lehmann, E. Schilliger, M. Brettenthaler; Gf H. Streiff • Transports de bois ASTAG Bois: J.F. Rime (AD) • NIMP 15 P. Schneider • Commission du marché du bois J.F. Rime, Th. Lädrach, M. Keller, B. Christen, H. Streiff • Forum Holz H. Streiff • Approvisionnement économique du pays M. Gautschi • ECE/FAO Timber Committee Session avec discussion de marché en automne: ad hoc • Organisation Européenne des Scieries OES Comité: E. Schilliger; GV: J.F. Rime, E. Schilliger, H. Streiff • Rencontre des 4 pays A. Brühwiler, M. Keller, J. Hilpertshauser, H. Streiff • Normalisation CEN TC 175 + WG 1: U. Luginbühl Commission sia 265: U. Luginbühl • EI Bois Bienne Conseil de fondation: Thomas Lädrach • ET industrie du bois Conseil consultatif Markus Lädrach; Commission spécialisée et de contrôle: Armin Brühwiler, Hanspeter Dahinden • CCT Délégation J.F. Rime, B. Christen, H. Streiff • SUVA Forum sécurité au travail B. Christen, M. Gautschi, C. Sutter • Swiss Wood Innovation Network S-Win Comité restreint: E. Schilliger; membre: M. Gautschi • Fonds p.la recherche forest.et l’utilisa. du bois Groupe d’experts: Ernest Schilliger Projets et thèmes importants • CO2 dans le bois mis en œuvre, gr. de travail H. Streiff, U. Luginbühl, K. Lehmann, M. Brettenthaler, H. Christen, E. Schilliger, Th. Lädrach • FMB-IBS Th. Lädrach, U. Luginbühl, H. Streiff • Plan d’action exploitation du bois H. Streiff • Bois feuillu, projet cellules germinales Th. Lüthi 71 Mandats • Assoc. des entrepreneurs forestiers suisses H. Streiff, S. Nydegger • Association des scieries bernoises ASB V. Meyer • Groupe spécialisé des imprégnateurs VSHI H. Streiff, S. Nydegger • Gr. spécialisé des fabricants de clôtures AFCS H. Streiff, S. Nydegger • Groupe spécialisé bois d’industrie H. Streiff • Administration TF FBE H. Streiff • Actuariat Fonds du bois V. Meyer 72