1 Réseau Genre et Développement rhônalpin

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1 Réseau Genre et Développement rhônalpin
Réseau Genre et Développement rhônalpin
Cartographie des actrices et acteurs de
l’égalité femmes-hommes et du développement
Compte-rendu de l’atelier de restitution du 27 septembre 2013
L’atelier du 27 septembre 2013, avait pour objectif de restituer la cartographie des acteurs de
l’égalité femmes-hommes et du développement aux membres du réseau « genre et développement »
rhônalpin.
Rappel du contexte
Après un tour de table des participant-e-s et intervenantes, Véronique Moreira, Vice-présidente du
Conseil régional déléguée à la Coopération solidaire, a rappelé le contexte dans lequel s’inscrivait ce
travail de cartographie. Au niveau régional, cette initiative s’inscrivait comme l’une des premières
activités de lancement du réseau genre et développement rhônalpin, créé à l’initiative de la Région en
février 2012 dans le cadre de la politique régionale de coopération solidaire. V. Moreira a ainsi rappelé
les grands objectifs du réseau genre et développement, à savoir :
- créer des liens entre les associations locales en Rhône Alpes – féministes et de développement
– du Nord et du Sud ;
- renforcer la visibilité des femmes et de leurs réseaux ;
- servir la coopération régionale pour donner de la visibilité à la question des femmes ;
- travailler sur l’éducation à la citoyenneté mondiale en contribuant à la sensibilisation, la
formation et l’éducation sur les droits humains
Au niveau national, ce travail de cartographie, ainsi que la mise en place du réseau genre et
développement, s’inscrivent dans un processus plus large de renforcement de la prise en compte des
questions de « genre et développement », encadré par la nouvelle stratégie « genre et développement »
2013-2017 du Ministère des Affaires Etrangères, adoptée en juillet 2013. Ce document d’orientation
vise une meilleure prise en compte et intégration des questions liées au genre dans les politiques,
programmes et projets de développement, menés par différentes « familles d’acteurs », parmi
lesquelles on retrouve les acteurs et actrices de la coopération décentralisée. La vice-présidente a ainsi
rappelé l’importance de décliner cette stratégie au niveau local et de contribuer à ce qui est en cours au
niveau national.
Présentation de la méthodologie et des résultats de la cartographie
Lucille Terré, coordinatrice de Genre en Action, a ensuite présenté la méthodologie mise en œuvre
pour réaliser la cartographie, ainsi que les résultats obtenus. Cette cartographie a effectivement été
conduite par Genre en Action, association française animant le réseau international francophone du
même nom, qui promeut la prise en compte des inégalités des femmes et des hommes dans les
politiques et programmes de développement, et rassemble aujourd’hui plus de 3 500 membres.
En termes de méthodologie, les acteurs impliqués dans ce travail de cartographie ont été Genre en
Action, en tant qu’auteur de la cartographie ; les membres du réseau genre et développement, qui y ont
contribué en fournissant des informations sur leurs activités et celles de leurs partenaires ; la Région
Rhône Alpes, initiatrice du réseau genre et développement et suivi du travail de cartographie; et le
réseau régional RESACOOP, sur les aspects techniques (mise en ligne de la cartographie et des
différents résultats, mise à jour de la base de données préexistante de RESACOOP).
Ces différents acteurs ont été impliqués dans les trois temps de la mission :
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préparation de l’étude (cadrage, définition des résultats attendus, identification des pays
cibles…),
réalisation de l’étude (identification des acteurs aux niveaux local, national, international,
réalisation de fiches pays sur six pays cibles 1), et
restitution de l’étude (à travers la réalisation d’un document de capitalisation, prochainement
en ligne, et la participation à l’atelier du 27 septembre).
Anna Castelnuovo, en charge de la base de données de RESACOOP, a ensuite présenté les différents
résultats obtenus, où les trouver et comment les utiliser.
Ces résultats sont les suivants :
- 1 cartographie des structures rhônalpines impliquées sur « genre et développement » et menant
des actions à l’international, disponible dans la base de données préexistante de RESACOOP à
travers un nouveau critère de recherche « genre, femmes et développement » ,
- 1 cartographie des structures travaillant sur « genre et développement » aux niveaux national
et international, disponible ici en libre téléchargement, ou sur la page internet du
Réseau :
http://www.resacoop.org/acteurs_cooperation/zoomThematique/genre-etdeveloppement.asp
- 1 cartographie des structures rhônalpines travaillant sur les questions de genre disponible
également ici en libre téléchargement,
- 6 fiches pays sur le genre dans les pays cibles, disponibles ici ou sur la page internet du
Réseau :
http://www.resacoop.org/acteurs_cooperation/zoomThematique/genre-etdeveloppement.asp
Afin d’assurer la mise à jour de cette cartographie, Anna Castelnuovo a également invité les
participant-e-s et autres membres du réseau à compléter les informations sur leurs structures. Cette
mise à jour peut se faire directement en ligne pour les structures figurant dans la base de données
RESACOOP, grâce à l’identifiant donné par RESACOOP, ou en se référant à Emmanuelle Grosjean
ou Vanessa Bertrand, de la Région Rhône-Alpes qui peuvent relayer l’information auprès de
RESACOOP.
Bilan des difficultés rencontrées et leçons apprises
Lucille Terré est ensuite revenue sur les difficultés rencontrées et leçons apprises, tant lors de la
réalisation de la cartographie, que plus généralement au niveau de la mise en place et du
fonctionnement du réseau genre et développement. Elle a ainsi salué la volonté politique de la Région,
à l’initiative de ce processus, tout en soulignant l’importance que les membres du réseau s’approprient
ce dernier et s’impliquent davantage, tant en termes d’animation du réseau et de gouvernance qu’en
termes de participation aux activités menées par le réseau. Plusieurs éléments pouvant expliquer cette
faible mobilisation des membres ont été apportés : distance, manque de moyens, faible utilisation
d’internet, manque de temps, méconnaissance du sujet…
Des solutions, telles l’octroi davantage de moyens au réseau, la mise en place de réunions
décentralisées, la formation des membres sur le sujet « genre et développement », la mise en place
d’une animation tournante ou du moins plus participative, ont été apportées et discutées.
L’importance d’améliorer le contact avec les membres du réseau et partenaires basé-e-s au « Sud » a
également été soulignée : lors de la réalisation de l’étude cartographique, les réponses provenant de
ces dernier-e-s ont parfois été faibles : l’un des enjeux pour la suite est de renforcer la relation avec ces
partenaires et de donner une réelle dimension Nord/Sud, et y compris Sud/Sud, au réseau.
Discussion collective sur les pistes de travail et l’avenir du réseau
Une fois les résultats de la cartographie présentés, et les premiers éléments de capitalisation apportés,
les participant-e-s ont été invité-e-s à réfléchir collectivement sur les perspectives du réseau : activités,
stratégie, organisation et fonctionnement. La Vice-Présidente du Conseil Régional a d’abord présenté
des pistes de travail proposées par la Région :
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A savoir : Burkina Faso, Mali, Maroc, République Démocratique du Congo, Sénégal, Tunisie.
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1. renforcer le réseau, en termes d’augmentation du nombre de membres actifs, afin qu’il assure
sa mission première d’échange d’informations et de connaissances
2. assurer le suivi de la cartographie existante, l’enrichir au fur et à mesure, la compléter
3. se donner un temps de formation ouverte sur le genre, et sur genre et développement, afin de
construire parmi les membres du réseau une culture commune sur cette question et de créer
une synergie
4. travailler davantage avec les partenaires du Sud, en activant les contacts et les communications
avec ces derniers, par exemple en désignant des points focaux au niveau des différents pays,
parmi les membres déjà identifiés dans l’annuaire, et en mettant en place des binômes
Nord/Sud
5. réaliser un travail de relecture des actions mises en place par les membres du réseau en vue
d’établir une critérisation genre pour les futurs projets,
6. réviser le mode d’animation du réseau : la Région souhaite confier cette dernière à une autre
entité pour l’année à venir, tout en assurant le pilotage de l’animation. Pour ce faire, un
marché public va être lancé. ; une enveloppe sera donc consacrée à l’animation du réseau.
7. en termes de visibilité, V Moreira a annoncé l’an prochain la possible organisation d’Assises
de la coopération sur le thème de l’agriculture familiale, le réseau genre et développement y
aurait toute sa place.
Les membres du réseau présent-e-s ont ensuite été invité-e-s à partager leurs réactions sur ces
premières pistes. Au sujet de l’augmentation du nombre de membres actifs du réseau, plusieurs
stratégies ont été évoquées. Par exemple, rendre l’animation du réseau plus participative, en
permettant à chacun-e d’y prendre pleinement part et en relayant les informations du Réseau sur sa
page internet, pourrait contribuer à faire « effet boule de neige » et à attirer dans le réseau des
partenaires de chacun-e. Recourir à certains réseaux existants, notamment au réseau des étudiants du
CIEDEL, pourrait également être un moyen d’élargir le réseau genre et développement tout en
renforçant le lien Nord/Sud : les anciens étudiants du CIEDEL pourraient être des interlocuteurs
privilégiés au Sud. Par ailleurs, il a aussi été souligné l’importance que des associations moins axées
sur la solidarité internationale mais davantage sur les droits humains, telles qu’Amnesty ou le Planning
Familial, participent davantage afin de garder le focus originel du réseau, à savoir « genre et
développement », et non pas « femmes et solidarité internationale ». Une autre piste pourrait être
également de faciliter l’implication des membres du Réseau en mettant en place un système
d’ambassadeurs et ambassadrices dans chaque département, qui pourraient organiser des réunions de
Réseau au niveau des départements. En effet, la question du coût des déplacements a été soulevée. Il a
été proposé que les Espaces Rhône-Alpes de la Région puissent accueillir ces réunions décentralisées.
Sur l’actualisation des résultats de la cartographie, plusieurs pistes ont été abordées. L’idée
d’abord d’impliquer davantage la Région Asie dans ce travail, à travers les relations déjà existantes de
chacun-e dans les pays asiatiques. L’idée également de rendre les fiches pays réalisées plus
« vivantes », et moins politiquement neutres, à travers l’intégration non seulement de données
objectives mais également d’éléments plus subjectifs (études de cas, témoignages…). Les membres du
Réseau sont sollicités sur ce point.
En ce qui concerne le besoin de formation, il a été souligné l’importance d’impliquer dans ce
processus de formation les membres du Sud, et de mettre en place des formations ouvertes pour les
membres du réseau au Nord et au Sud mais pas que, tout en favorisant les échanges (Nord/Sud mais
aussi Sud/Sud). Il a également été mis l’accent sur l’importance d’engager ce processus de formation
avant même de mettre en œuvre d’autres actions collectives entre les membres du réseau, afin de
s’assurer que chacun-e ait la même conception et la même approche de genre et développement et
parte sur les mêmes bases. L’une des composantes de cette formation, proposée par certain-e-s
participant-e-s, consiste notamment à permettre à chacun-e d’apporter son expérience et ses
compétences spécifiques, sous la forme d’études de cas par exemple.
En lien avec cette question, renforcer le lien avec les partenaires du Sud est un élément qui fait
consensus. Cela a été mentionné à plusieurs reprises, tant en ce qui concerne la formation que les
autres missions du réseau. Notamment, il a été rappelé que la mission d’information du réseau était
entière, et que le réseau devait aussi permettre de relayer au niveau de la Région, voire au niveau
national français, des faits, évènements, situations rapporté-e-s par les membres du Sud et non
suffisamment entendus ou connus en France.
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L’idée de mettre en place des binômes Nord/Sud a été globalement bien accueillie, comme moyen de
mieux se connaître et de mieux communiquer.
Il a enfin été souligné l’importance de mettre en place un système de communication avec les
partenaires des pays concernés, afin de décider collectivement des actions à mettre en œuvre
(notamment des formations), et de répondre à des besoins émanant de ces partenaires.
Sur la question de l’animation du réseau, la proposition de V Moreira d’y allouer une enveloppe, et de
lancer un marché public afin de sélectionner une structure animateur-trice s’est avérée être une
réponse satisfaisante aux inquiétudes de chacun-e au sujet des moyens mis à disposition (financiers,
ressources humaines, temps).
Effectivement, plusieurs participant-e-s avaient souligné la
nécessité d’allouer davantage de temps rémunéré à l’animation du réseau, et de ne pas s’appuyer sur
du bénévolat uniquement. Après que V Moreira ait précisé que ce marché serait ouvert à des membres
du réseau mais aussi à des personnes / structures extérieures, les critères de sélection ont commencé à
être discutés. Il a notamment été mis l’accent sur l’importance que le futur animateur soit familier tant
avec la thématique du réseau, qu’avec le mode d’animation d’un réseau, et ait également une bonne
connaissance des acteurs rhônalpins. Les représentantes de la Région ont précisé que le marché public
serait ouvert en novembre. Le cahier des charges est actuellement en cours d’élaboration, et plusieurs
éléments sont encore à définir (critères de sélection, tâches confiées…).
Enfin, sur la proposition d’organiser des Assises, le thème de l’agriculture familiale a été salué par
l’ensemble des participant-e-s.
Par ailleurs, d’autres propositions et pistes ont été apportées par les membres présent-e-s :
- Sensibiliser et former la presse et les journalistes au sujet « genre et développement », afin de
réduire l’écart existant entre les femmes militantes et les médias
- Se poser la question du rôle que peut jouer le réseau dans le processus post-2015, qui a
l’intérêt de toucher toutes les thématiques, et donc les intérêts de l’ensemble des membres, et
pourrait également donner au réseau une visibilité extra régionale.
- Agir collectivement en faveur d’une meilleure intégration des questions de genre dans la
coopération bilatérale, afin de traduire l’un des points de la nouvelle stratégie genre et
développement du MAE.
Enfin, en termes de visibilité du réseau, chacun-e s’est engagé-e à agir en faveur d’une meilleure
visibilité de ce dernier, à travers la publication d’informations sur le réseau sur les sites internet de
chacun, ainsi que la communication sur le réseau à l’égard des partenaires et à l’occasion de la
Quinzaine de l’égalité femmes hommes 2013, prochaine activité phare du Réseau.
Prochaines étapes
En guise de conclusion, après ces échanges fructueux, les représentantes de la Région ont rappelé les
dates à venir : la Quinzaine de l’Egalité Femmes-Hommes du 7 au 19 octobre, le bilan de la Quinzaine
avec les porteurs de projets internationaux le 20 novembre, la publication du marché public
d’animation du réseau en novembre.
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