Au sujet de la consommation d`alcool

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Au sujet de la consommation d`alcool
Comment contrôler sa
consommation d’alcool
La consommation d’alcool
© Homewood Solutions HumainesMC, 2011. Ce cahier d’exercices
accompagne le cours électronique intitulé Comment contrôler sa
consommation d’alcool et est destiné à l’usage exclusif des organisations
clientes de Homewood Solutions HumainesMC et de leurs employés.
Le masculin est ici employé genre neutre.
Comment contrôler sa consommation d’alcool
Au sujet de la consommation d’alcool
1.1 Au sujet du cours
Les effets de l’abus d’alcool peuvent être extrêmement graves, voire fatals, tant pour vous que pour autrui. Matière à réflexion :
•
Avez-vous déjà ressenti la nécessité de réduire votre consommation d’alcool?
•
Avez-vous déjà été agacé par les critiques d’autrui au sujet de votre consommation d’alcool?
•
Vous êtes-vous déjà senti honteux ou coupable de boire?
•
Buvez-vous seul lorsque vous êtes en colère ou triste?
•
Votre consommation d’alcool a-t-elle déjà causé votre retard au travail?
•
Votre consommation d’alcool inquiète-t-elle votre famille?
•
Avez-vous déjà bu, même après vous être dit que vous ne boiriez pas?
•
Vous est-il déjà arrivé d’oublier ce que vous aviez fait sous l’influence de l’alcool?
Si vous avez répondu oui à l’une ou à l’autre de ces questions, il se peut que vous deviez apprendre à contrôler votre
consommation d’alcool. Même si vous avez répondu négativement aux questions ci-dessus, si vous avez un problème lié à l’alcool
ayant des effets négatifs sur votre travail, vos relations interpersonnelles ou votre santé, ou vous ayant causé des démêlés avec la
justice, nous vous conseillons de lire le contenu de ce cours. Ou peut-être êtes-vous le conjoint, partenaire, enfant, frère ou sœur,
collègue ou employeur d’une personne aux prises avec un problème d’alcool; si c’est le cas, ce cours pourrait vous être utile.
Objectifs du cours
Ce cours vous aidera à déterminer si vos habitudes de consommation d’alcool sont problématiques, à la limite ou normales. Si vos
habitudes de consommation sont problématiques ou limites, des possibilités de traitement vous seront offertes.
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Comment contrôler sa consommation d’alcool
Trop, c’est combien?
La plupart des gens consomment de l’alcool. Les deux tiers des adultes environ prennent un verre à l’occasion, alors qu’un
tiers seulement ne boit pas du tout. De toutes les personnes qui prennent de l’alcool, la grande majorité en consomme avec
modération et n’aura jamais de problème sérieux relié à l’alcool. Pour ces personnes, l’alcool n’est rien d’autre qu’une boisson que
l’on prend de temps à autre dans le cadre d’un repas ou d’une occasion spéciale.
Mais vous ne devez pas oublier que l’alcool est également une drogue et que, comme telle, elle peut être dangereuse si on en
abuse.
Trop, c’est combien? Il est difficile d’apporter à cette question une réponse précise étant donné que celle-ci diffère en fonction du
sexe, de l’âge et du poids du buveur, ainsi que de nombreux autres facteurs.
Mais en règle générale, il est sans doute prudent de se limiter à une ou deux consommations par jour, et de ne pas en boire du
tout au moins deux jours par semaine. C’est en moyenne ce que la plupart des gens consomment. En fait, environ seulement 8 %
des hommes et 4 % des femmes boivent plus de trois verres d’alcool par jour. Combien de verres d’alcool prenez-vous chaque
jour?
Comment l’alcool est-il absorbé par l’organisme?
Lorsqu’une personne consomme une boisson alcoolique, l’alcool passe d’abord dans l’estomac, puis dans l’intestin grêle, où il est
absorbé par le système sanguin.
La quantité d’alcool présente dans le système sanguin s’appelle alcoolémie, ou taux d’alcool dans le sang. Plus l’absorption de
l’alcool dans votre organisme est rapide, comme lorsque vous buvez rapidement ou lorsque vous buvez à jeun, plus l’alcoolémie
sera élevée, et plus les effets de l’alcool seront prononcés.
Une fois présent dans le système sanguin, l’alcool passe par le foie, puis il est acheminé vers le coeur, les poumons et le cerveau.
L’organisme élimine l’alcool très lentement, soit au rythme d’environ 10 ml à l’heure. Par exemple, le taux d’alcool dans le sang
d’un homme pesant 73 kg (160 lb) qui a bu quatre chopes de bière au cours d’une période de quatre heures continuera de s’élever
longtemps après qu’il aura cessé de boire, et il lui faudra jusqu’au milieu de la journée du lendemain pour éliminer toute trace
d’alcool de son organisme.
Les conséquences de l’abus d’alcool
La plupart des gens savent que la conduite en état d’ébriété est dangereuse et que les alcooliques risquent la cirrhose du foie.
Pourtant, peu comprennent réellement combien d’aspects de leur vie ou de leur santé peuvent être touchés par les méfaits de
l’alcool, et avec quelle rapidité et quelle facilité cette détérioration peut se produire.
La plupart des effets à court terme de l’alcool atteignent le cerveau et se manifestent notamment sous forme d’euphorie ou de
troubles d’élocution. Mais à long terme, une consommation excessive d’alcool peut compromettre les relations interpersonnelles
du buveur, son emploi, son intelligence, et sa santé physique et émotionnelle. Ces dommages sont graduels, c’est-à-dire qu’ils se
produisent lentement, sur une période couvrant de nombreuses années, c’est pourquoi il se peut que le buveur ne remarque pas
cette progression. Cependant, ses amis, les membres de sa famille et ses collègues peuvent la remarquer.
Voici une description des effets d’une consommation excessive d’alcool sur l’organisme et sur le comportement.
•
Le cerveau commence à être affecté dès le premier verre d’alcool.
•
L’alcool a un effet sur le jugement et la coordination physique du buveur.
•
Après quelques verres, le buveur connaît des troubles de la vue et de l’élocution, ainsi qu’une mauvaise coordination des
mouvements.
•
Et une trop grande quantité d’alcool consommée en une seule fois risque de causer la perte de conscience, le coma ou même
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Comment contrôler sa consommation d’alcool
la mort.
•
Des années de consommation excessive causent la détérioration de certaines cellules du cerveau et la diminution du volume
de celui-ci, réduisant à la longue l’intelligence et endommageant la mémoire. En fait, les facultés intellectuelles d’un buveur
excessif de 30 ans peuvent se comparer à celles d’un non-buveur de 80 ans.
•
Une consommation excessive d’alcool risque également d’endommager les cellules nerveuses contiguës au cerveau. Les
premiers symptômes de cette atteinte consistent généralement en une faiblesse musculaire ou en une douleur ou des
fourmillements dans les bras et les jambes.
•
De plus, l’alcool irrite et endommage les tissus sensibles du système digestif. Il irrite la paroi stomacale et cause des ulcères,
voire des hémorragies internes.
•
Comme l’alcool renferme un grand nombre de calories n’ayant aucune valeur nutritive, il cause le vieillissement prématuré du
visage et du corps, la prise de poids et le déficit nutritionnel. Pire, l’alcool gêne l’absorption et le métabolisme des vitamines
et des substances nutritives consommées.
•
Durant la consommation de boissons alcooliques, la priorité du foie consiste à débarrasser l’organisme de l’alcool et, ce
faisant, il ne peut remplir ses fonctions habituelles, comme celles de débarrasser l’organisme des matières grasses et des
déchets. C’est pourquoi il se produit souvent une accumulation de graisse dans le foie et dans le système sanguin des
buveurs excessifs. Le foie lui-même se couvre d’une couche de graisse et devient plus gros, ce qui contribue à l’apparition de
ce qu’on appelle la « bedaine de bière ».
•
Une consommation excessive chronique d’alcool cause la mort des cellules du foie, lesquelles sont remplacées par du tissu
cicatriciel, une affection connue sous le nom de cirrhose du foie. À mesure que les tissus vivants du foie sont remplacés par
des tissus cicatriciels, la capacité du foie à filtrer les impuretés présentes dans le sang, notamment l’alcool, diminue peu à peu.
•
L’alcool nuit également à la capacité de l’organisme de résister aux maladies et aux infections, le rendant plus vulnérable à
celles-ci ainsi qu’aux cancers. En effet, les buveurs excessifs courent 40 fois plus de risques que les non-buveurs de souffrir
d’un cancer de la gorge, de la langue ou de la bouche. De plus, lorsqu’un buveur excessif tombe malade ou est victime d’un
accident, sa guérison et sa convalescence sont compromises par sa consommation d’alcool.
•
L’alcool compromet également le système reproducteur : chez l’homme, l’alcool réduit les réserves de testostérone, l’hormone
sexuelle mâle, entraînant souvent une perte de pilosité, une augmentation du volume des seins, une diminution du volume
des testicules et une baisse de la puissance sexuelle.
•
Chez la femme, une consommation excessive d’alcool entraîne une augmentation des risques de problèmes gynécologiques,
de fausses couches ou d’anomalies congénitales du foetus. Il est important de noter que l’alcool consommé par une femme
enceinte affecte directement le foetus et qu’il n’existe aucun seuil de consommation reconnu comme sûr durant la grossesse.
Résumé
En résumé, l’alcool consommé est rapidement acheminé vers l’ensemble de l’organisme, où il affecte presque tous les organes.
Bien qu’il ait été démontré qu’un ou deux verres d’alcool par jour peuvent être salutaires, il demeure qu’une consommation
excessive est dangereuse pour la santé.
La bonne nouvelle, c’est qu’un grand nombre des effets nuisibles de l’alcool sur la santé sont réversibles lorsqu’un buveur
excessif diminue sa consommation ou cesse complètement de boire. Par contre, plus une personne attend avant de maîtriser sa
consommation d’alcool, plus les dommages causés par celui-ci deviennent permanents, envahissants et graves.
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Comment contrôler sa consommation d’alcool
Problèmes sociaux ou psychologiques
Les effets physiques néfastes d’une consommation excessive d’alcool ne constituent qu’une partie du problème. Les buveurs
excessifs courent également le risque d’éprouver un grand nombre d’autres problèmes.
Comportements à risque et accidents
L’alcool influence négativement le jugement et ralentit les réflexes. Cela peut provoquer des chutes ou des accidents impliquant
des véhicules ou des machines.
Voici comment l’alcool risque de provoquer des accidents :
Comme nous l’avons vu, l’un des premiers organes affectés par l’alcool est le cerveau. Et le jugement est l’une des premières
fonctions à être modifiées par l’alcool. Cela signifie qu’après deux verres seulement, la capacité de jugement du buveur sera
réduite, celui-ci pourra devenir téméraire et plus enclin à prendre des décisions stupides ou dangereuses.
Parfois, le résultat de ces décisions ne cause que de l’embarras. Mais d’autres fois, les conséquences sont beaucoup plus graves et
peuvent entraîner des démêlés avec la justice, des blessures (dont soi-même ou d’autres peuvent être victimes) ou même la mort.
Et ces situations sont encore aggravées du fait que l’alcool amoindrit la capacité de jugement. Ainsi, un buveur peut ne pas
réaliser ce qui lui arrive parce que sa capacité de juger de son propre comportement est amoindrie. C’est pour cette raison
que les buveurs excessifs se disent souvent incompris, traités injustement ou harcelés. L’entourage du buveur voit bien que le
comportement de ce dernier est stupide ou dangereux, mais le buveur lui-même est incapable de s’en rendre compte.
Effet de l’alcool sur l’humeur
La consommation excessive d’alcool agit sur l’humeur. Après un ou deux verres, un buveur peut se sentir désinhibé et un peu plus
joyeux. Mais l’alcool est en fait un dépresseur, et en boire plus de deux verres par jour fait passer le buveur de la joie à la tristesse
ou aggrave un sentiment de morosité préexistant. Et à mesure que ces sentiments empirent, il semble que la seule façon de leur
faire face est de prendre un autre verre. Mais rappelez-vous : l’alcool agit sur la mémoire et le buveur a donc tendance à ne se
souvenir que des premiers verres qu’il a bus et qui l’ont rendu joyeux et à oublier ceux qui ont suivi et qui l’ont rendu triste. C’est
pourquoi les buveurs excessifs sont affligés de deux maux à la fois : ils ont un problème d’alcool et sont dépressifs.
Relations interpersonnelles et carrière
Enfin, une consommation excessive d’alcool peut nuire aux relations interpersonnelles et à la carrière du buveur.
En moyenne, les taux de séparation et de divorce sont plus élevés chez les buveurs excessifs et ceux-ci ont davantage de
problèmes professionnels que les personnes qui boivent avec modération.
L’une des raisons pour lesquelles les buveurs excessifs ont des difficultés dans leurs relations est qu’ils consomment de l’alcool
pour oublier leurs problèmes et ne recherchent pas par conséquent à trouver de meilleurs moyens de régler leurs difficultés. Il est
tout simplement plus facile de laisser faire, de s’évader, et d’oublier. Les choses commencent à se gâter..., parfois graduellement,
parfois rapidement.
À la longue...
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•
Un buveur excessif ne peut plus être un bon parent; il peut s’ensuivre des problèmes familiaux, de la négligence ou des
mauvais traitements à l’égard des enfants.
•
Le buveur perd ses amis ou ceux-ci se font plus distants.
•
Le buveur commence à avoir des ennuis au travail ou à l’école; il fait des erreurs, évite les responsabilités ou s’absente
fréquemment.
•
Le buveur a de plus en plus de problèmes d’argent..., il dépense trop pour s’acheter de l’alcool et pour réparer les ennuis
ou les erreurs causés par sa consommation excessive d’alcool.
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Comment contrôler sa consommation d’alcool
Vrai ou faux? Données sur l’alcoolisme
Quelles sont vos connaissances sur la consommation d’alcool? Pour le savoir, répondez à ce questionnaire par vrai ou faux.
Remarque : Un grand nombre de ces données et statistiques sont tirées de ‘Profil canadien 1999’ (http://www.ccsa.ca/indexF.
asp?menu=Statistics&ID=43 et de http://www.ccsa.ca/indexF.asp?menu=Statistics&ID=43 ) publié conjointement par le Centre
canadien de lutte contre l’alcoolisme et la toxicomanie (http://www.ccsa.ca/) et par le Centre de toxicomanie et de santé mentale
(http://www.camh.net/fr/index.html).
1. Vrai ou faux? Les alcooliques boivent parce qu’ils souffrent de troubles psychologiques.
2. Vrai ou faux? Un divorce, la perte d’un emploi, le décès d’un être cher ou d’autres difficultés personnelles peuvent rendre une
personne alcoolique.
3. Vrai ou faux? Les personnes chimiodépendantes se sentent coupables et honteuses de leur dépendance, mais manquent de la
volonté nécessaire pour briser leur habitude.
4. Vrai ou faux? Un Canadien sur vingt (soit 5 %) déclare avoir des problèmes causés par la consommation d’alcool.
5. Vrai ou faux? La consommation d’alcool a causé plus de 6 500 décès au Canada en 1995.
6. Vrai ou faux? La conduite avec facultés affaiblies représente une cause majeure de décès.
7. Vrai ou faux? Un travailleur canadien sur dix a, à un moment de sa vie, consommé de l’alcool au travail.
8. Vrai ou faux? Au Canada, les pertes de productivité annuelles imputées à l’abus d’alcool ont été évaluées à 4 milliards de dollars.
1. Faux. Les troubles psychologiques peuvent être une condition préalable à l’alcoolisme ou une conséquence de celui-ci, mais ils ne constituent
pas une condition requise.
2. Faux. Si c’était le cas, nous serions tous alcooliques. Il est vrai par contre que ces problèmes peuvent contribuer à faire augmenter la
consommation d’alcool chez les personnes qui sont déjà alcooliques.
3. Faux. L’Association médicale canadienne et l’American Medical Association reconnaissent l’alcoolisme comme étant une maladie. C’est
pourquoi demander à un alcoolique d’arrêter de boire revient à demander à une personne souffrant de diabète de cesser d’être diabétique.
4. Faux. Ce nombre est en fait plus élevé. Un Canadien sur dix (9,2 %, pour être précis) déclare avoir des problèmes causés par la consommation
d’alcool.
5. Vrai. On estime que la consommation d’alcool a causé 6 503 décès (4 681 hommes et 1 823 femmes) en 1995 et 80 946 hospitalisations (soit
51 765 chez les hommes et 29 181 chez les femmes) en 1995-1996. La majeure partie de ces décès était due à des accidents routiers, à des
cirrhoses alcooliques ou à des suicides, et la plupart des hospitalisations, aux chutes accidentelles, au syndrome de dépendance à l’alcool et aux
accidents de véhicules automobiles.
6. Vrai. Parmi les conducteurs mortellement blessés en 1996, 42 % présentaient une alcoolémie, et 35 % un taux supérieur à la limite légale de
0,08 %.
7. Faux. Ce nombre est en fait plus élevé. Un travailleur canadien sur cinq environ a déjà consommé de l’alcool au travail.
8. Vrai. Les pertes de productivité annuelles imputées à l’abus d’alcool ont été évaluées à 4,1 milliards de dollars.
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