FOOTBALL

Transcription

FOOTBALL
1
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
FOOTBALL
TENNIS
BASKET
ENTRAÎNEURS :
POURQUOI
ILS BOUGENT
MAURESMO
À L’HEURE
DE LA RELANCE
PARKER
À UN PAS
DU SACRE
(Page 6)
(Page 12,
et notre éditorial, page 2)
(Page 17)
Ricardo est un des nombreux techniciens
à avoir changé de club durant l’intersaison.
Le Brésilien a quitté Bordeaux pour Monaco.
(Photo Pierre Lahalle)
*62 ANNÉE - N 19 340 0,85 e
o
France métropolitaine
(Photo Didier Fèvre)
(Photo Timothy A. Clary/AFP)
www.lequipe.fr
Jeudi 14 juin 2007
T 00106 - 614 - F: 0,85 E
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LE QUOTIDIEN DU SPORT ET DE L’AUTOMOBILE
LE JOUR DES ELUS
GOLF
Aujourd’hui, à 12 h 15 à Marcoussis, Bernard Laporte livrera la liste des trente Bleus pour la Coupe du monde. Si certains joueurs ont déjà
leur ticket en poche, d’autres, comme Chabal, Castaignède, Yachvili ou Élissalde, attendront avec anxiété la décision finale. (Pages 3 à 5)
Tiger Woods ne fait pas figure
de super favori cette année.
Décevant depuis le Masters, il
devra serrer le jeu sur les greens
machiavéliques d’Oakmont.
(Photo Jean-Louis Fel)
LES PIÈGES
DE L’US OPEN
(Page 16)
ATHLÉTISME
(Page 19)
À NOS LECTEURS
INJUSTIC
E
NOTOIRE
OU
PROGRES
DECISIF
?
La Coupe du monde de rugby (7 septembre - 20 octobre), ils en rêvent tous. Aujourd’hui, Bernard Laporte, qui désignera les trente appelés à défendre les couleurs tricolores, sait qu’il fera aussi des déçus.
Parmi les joueurs qui ont participé à la récente tournée néo-zélandaise, très peu seront retenus. Sébastien Chabal, au deuxième plan à droite, est un de ceux pour lesquels il reste un doute. (Photo Bernard Papon)
Voici le n
En raison d’un mouvement social
touchant une catégorie de personnel, vous n’avez pas pu trouver
L’Équipe hier. Nous vous prions
d’accepter nos excuses pour ce désagrément et nous vous remercions de
votre fidélité.
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© 2007 Callaway Golf Company. Callaway Golf, FT-i et le logo en forme de chevron sont des marques déposées ou des marques commerciales de Callaway Golf Company.
L’ÉQUIPE semaine : ALLEMAGNE, 2 ; ANTILLES, LA RÉUNION, 1,3 ; AUTRICHE, 2,10 ; BELGIQUE, 1,5 ; ESPAGNE, 1,90 ; GRÈCE, 2 ; ITALIE, 1,75 ; LUXEMBOURG, 1,5 ; PAYS-BAS, 2 ; PORTUGAL CONT., 1,8 .
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
LE MANS
A-T-IL VENDU
SON ÂME
AU DIESEL ?
Bleu
Rouge
(Page 11)
Jaune
Bleu
Jaune
POGNON N’EST
TOUJOURS
PAS PRÊT
Noir
Noir
(Photo Didier Fèvre)
2
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
LA PAGE DEUX
,
ON EN PARLE AUJOURD HUI DANS «
Darbelet
n’ira pas à Rio
JUDO. Cinq fois médaillé aux Championnats
d’Europe en – 66 kg, Benjamin Darbelet
(notre photo) s’est vu privé de Mondiaux
(13-16 septembre, à Rio) pour un problème
de comportement. « Benjamin a enfreint les
règles. Son implication n’a pas été celle qui
convient à un international », a résumé
David Douillet, directeur du comité de
sélection. C’est un coup dur pour l’équipe de
France, qui comptait énormément sur le
champion d’Europe 2003 pour ramener une
breloque du Brésil. Seule consolation, en
judo, les quotas de qualification pour les JO
ne sont pas nominatifs. Il n’est donc pas
exclu de retrouver Darbelet en Chine.
(Page 18)
Sochaux lorgne Dhorasoo
FOOTBALL. Licencié par le PSG en octobre dernier, Vikash Dhorasoo pourrait
rebondir à Sochaux. Le club doubiste, qui prendra une décision en début de semaine
prochaine, pourrait lui proposer jusqu’à deux ans de contrat.
(Page 8)
L’ÉDITO
»
15
LES QUESTIONS
Gros défi pour Estanguet
TENNIS. On n’arrête plus Jo-Wilfried
Tsonga (notre photo). Hier, au Queen’s, le
Français a sorti en deux sets (7-6, 7-6) le
tenant du titre et quadruple vainqueur du
tournoi Lleyton Hewitt. Ce match représentait la quinzième victoire d’affilée de
Tsonga, la dixième sur gazon. Le 121e à
l’ATP n’a par ailleurs connu qu’une défaite
sur ses 31 dernières rencontres.
Le choix de faire l’impasse sur RolandGarros semble donc avoir été le bon pour
celui qui affrontera en huitièmes de finale à
Londres le Croate Marin Cilic, tombeur de
Tim Henman au premier tour. (Page 13)
CANOË. Dominateur de son principal rival, le Slovaque Michal Martikan, depuis
trois ans, Tony Estanguet aura fort à faire dès aujourd’hui lors des Championnats
d’Europe de slalom. Disputée à Liptovsky Mikulas en Slovaquie, le fief de Martikan,
la compétition permettra aux deux champions de se jauger à un an des Jeux de Pékin.
Malgré une épreuve à domicile dans un bassin artificiel qu’il connaît par cœur,
Martikan, premier champion olympique de l’histoire de son pays, reste prudent :
« Ici, Estanguet sera l’homme à battre. »
(Page 14)
Roanne presque chez les grands
Partie remise
au Mans
Hackett
retrouve la pêche
AUTO. L’affrontement attendu
entre Audi et Peugeot a tourné
court hier lors de la première
séance d’essais qualificatifs aux
24 Heures. Avec une interruption
de séance et l’arrivée de la pluie,
les chronos sont restés très en
deçà des performances réelles des
voitures. La pole se jouera probablement ce soir. (Pages 20 et 21)
NATATION. Présent à Barcelone,
la deuxième étape du Mare
Nostrum, Grant Hackett va mieux.
La tête toujours tournée vers les
Jeux de Pékin, l’Australien revient
avec lucidité sur ses pauvres
Mondiaux à Melbourne, où il
n’avait décroché qu’une médaille
de bronze sur 400 mètres.
(Page 10)
BASKET. Roanne, champion de France le 2 juin, est sur le point de boucler son
complexe dossier d’inscription pour l’Euroligue. Annoncé comme périlleux, voire
perdu d’avance, le pari des dirigeants de la Chorale a aujourd’hui toutes les chances
d’aboutir, grâce notamment à l’aide de Clermont pour la salle (les interrogations
techniques pourraient être levées aujourd’hui). Roanne serait le huitième club
français à représenter la Ligue nationale de basket (depuis 1987).
(Page 17)
Powell
très attendu
ATHLÉTISME. Le recordman du monde du 100 m, Asafa Powell, s’alignera demain
à Oslo pour l’ouverture de la Golden League, qu’il a remportée l’an passé. Perturbé
par des pépins physiques lors de sa préparation, le Jamaïquain semble avoir retrouvé
tout son allant malgré un 200 m décevant dimanche au meeting de Eugene. « Je me
sens en bonne santé, en pleine forme, comme si rien ne s’était jamais passé », a
lancé Powell, dont le duel avec Tyson Gay cette saison fait déjà saliver. (Page 11)
(Photos Patrick Boutroux et Alastair Grant/AP)
A dernière grande victoire
d’Amélie Mauresmo
remonte déjà à près d’un an.
Le temps passe vite, mais il a
pourtant dû sembler très long
à la Française, sans cesse
contrariée par les blessures
– et une opération suite à une
appendicite – depuis son sacre
à Wimbledon, le deuxième
dans un tournoi du Grand
Chelem. Elle a vécu
douloureusement son
élimination au troisième tour
de Roland-Garros par Lucie
Brest
19
14
Rennes
n
20
14
20
16
Am
Amiens
26
18
Le Havre Paris
22
16
20
15
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23
17
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24
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ép 4 étape ((arrivivéée au mont-Ventoux)
Ventoux))
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Biarritz
26
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25
20 Toulouse
louse
24
21
NATATION
G
Grenoble
15.15
Nice
21
BASE-BALL
24
21
Ajaccio
Aj
27
20
16.30
Eurosport 240 min
Rediff. à 20 h 30
18.00
Sport + 90 min
Rediff. à 22 h
20.00
NASN 180 min
À SUIVRE
Rediff. demain à 6 h
20.35
Euro Espoirs 2007. Groupe B.
Angleterre-Italie. À Arnhem (HOL).
GOLF
W 9 135 min
22.25
US Open. 1er jour.
À Oakmont (USA).
BASE-BALL
Canal + Sport 155 min
01.00
Championnat MLB.
Baltimore Orioles - Washington Nationals.
À 11 heures : « Le Mans a-t-il vendu
son âme au diesel ? » Question de sport.
À 12 heures : en direct de Marcoussis,
conférence de presse de Bernard Laporte.
À 20 heures : la Page Rugby, retour
sur la liste des trente sélectionnés pour la
Coupe du monde.
À partir de 12 h 30 : annonce de la
liste des trente joueurs retenus pour la
Coupe du monde de rugby.
À partir de 17 h 30 : tous les résultats
du Critérium du « Dauphiné libéré ».
À partir de 19 heures : présentation
de l’US Open de golf.
GOLF
4. Un jour avec... le Team Peugeot
908. 6. Édition du matin. 10. Édition
de la journée. 11. Question de sport.
« Le Mans a-t-il vendu son âme au
diesel ? » (rediff. à 14. et 16.).
12. Édition spéciale Coupe du
monde de rugby. 18.30 La Grande
Édition. 21.30 Édition de la nuit.
INFOSPORT
6. La Matinale Sport. Invité :
V. Clerc. 10. Le Journal en continu.
12. Édition spéciale « annonce de la
liste des 30 ». Invités : Y. Delaigue
et A. Benazzi. 17. La Grande Heure.
LE COIN DES RADIOS
France Info. À .8 et à .38 de chaque
heure, chronique sportive. 5.35 et
6.45 RTL. Sports. 5.48 Europe 1.
Journal des sports. 5.50 et 6.40
France Inter. Journal des sports.
7.40 Europe 1. Sports. 16. RMC.
DKP. 17.15 France Info. Café des
Sports, spécial rugby. 18. RMC. Luis
Attaque. 18. Sud Radio. Rugby
& Cie. 18.53 RTL. Mégasports.
19.20 France Bleu. Journal des
sports. 19.30 RMC. Le 30’ d’RMC
Sport. 20. RMC. Coach Courbis. 20.
RTL. RTL Foot. 21. Europe 1. Europe
Sport. 22. RMC. Radio Moscato.
NASN 180 min
À voir.
Rediff. demain à 10 h
Intéressant.
01.30
US Open. 1er jour.
À Oakmont (USA).
BASKET
Rediff. demain à 11 h
Eurosport 2 75 min
Championnat MLB.
Houston Astros - Oakland Raiders.
FOOTBALL
Eurosport 75 min
15.15
Mare Nostrum. 2e étape. 2e jour.
Meeting international de Barcelone (ESP).
25
18
25
22
Eurosport 105 min
Tournoi ATP du Queen’s. 4e jour.
À Londres (ANG).
2420
Bordeaux
13.30
Tournoi ATP du Queen’s. 4e jour.
À Londres (ANG).
La Rochelle
23
18
Eurosport 90 min
Critérium du « Dauphiné libéré ».
4e étape : Hauterives - Le Mont-Ventoux (197 km).
TENNIS
23
17
Chââteauroux
Ch
20
18
CYCLISME
L’ÉQUIPE TV
12.00
Tournoi ATP du Queen’s. 4e jour.
À Londres (ANG).
27
19
Besanççon
22
16
Nantees
TENNIS
Meetz
LE PROGRAMME
DE LA FINALE
Les matches du jour
Match 1 : San Antonio-Cleveland, 85-76.
Match 2 : San Antonio-Cleveland, 103-92.
Match 3 : Cleveland-San Antonio, 72-75.
Match 4 : Cleveland-San Antonio
(la nuit prochaine).
Match 5 (*) : Cleveland-San Antonio
(dimanche 17 juin) ; Match 6 (*) : San Antonio-Cleveland (mardi 19 juin) ; Match 7 (*) :
San Antonio-Cleveland (jeudi 21 juin).
(*) Si nécessaire. Tous les matches sont à
20 heures à San Antonio et à 21 heures à
Cleveland. Ils sont diffusés à 3 heures du
matin en direct sur Canal +.
ATP
u Queen’
Queen’s
’s
es - Deuxiè
Deuxiièième
ème tour
èm
tour.
– Safin (à
(à finir)
r.
UBICIC (CRO)
DJOKOVIC (SER)
TURSUNOV (RUS)
ILIC (CRO)
(si victorieux de Safin) CRO)
À ne pas rater
Canal + 95 min
03.05
NBA. Finale. 4e match.
Cleveland Cavaliers - San Antonio Spurs.
Canal + 175 min
Rediff. demain à 11 h
Les cases bleues
correspondent aux
retransmissions
en direct.
ATP
e Halle
es - Deuxiè
Deuxiièième
ème tour.
èm
BECKER (ALL)
AUTOMOBILE
24 Heures du Mans
Première séance de qualifications : 1. Pirro-Biela-Werner (ITA-ALL, Audi R 10),
3’28’’301 ; 2. Sarrazin-Lamy-Bourdais
(POR, Peugeot 908), 3’29’’635 ; 3. LuhrRockenfeller-Prémat (ALL-MCO, Audi R 10),
3’29’’736 ; 4. Minassian-Gené-Villeneuve
(ESP, CAN, Peugeot 908), 3’29’’836 ; 5. Kristensen-Capello-McNish (DAN-ITA-GBR, Audi
R 10), 3’31’’525 ; 6. Collard-BoullionDumas (Pescarolo-Judd), 3’33’’590 ;
7. Moreau-Gounon-Johansson (SUE, Courage-AER), 3’35’’171 ; 8. Lammers-Hart-Bleekemolen (HOL, Dome-Judd), 3’35’’660 ;
9. Yoong-Mücke-Charouz (MYS-ALL-RTC,
Lola-Judd), 3’37’’737 ; 10. Primat-TinseauTreluyer (SUI, Pescarolo-Judd), 3’38’’753 ;
etc.
L’AGENDA
Un troisième titre NBA pour Parker ?
AUJOURD’HUI
BASKET-BALL
NBA. FINALE (match 4). – 3 heures
(dans la nuit de jeudi à vendredi) : Cleveland Cavaliers - San Antonio Spurs.
(Canal +)
CYCLISME
CRITÉRIUM DU « DAUPHINÉ
LIBÉRÉ » (jusqu’à dimanche). –
4e étape : Hauterives - le mont Ventoux (197 km). (Eurosport)
CANOË-KAYAK
CHAMPIONNATS D’EUROPE DE
SLALOM, à Liptovsky Mikulas (SLQ),
jusqu’à dimanche.
GOLF
US OPEN (Grand Chelem) à Oakmont
(Pennsylvanie), jusqu’à dimanche.
(Canal + Sport)
EPGA. – OPEN DE SAINT-OMER,
jusqu’à dimanche.
FOOTBALL
GOLD CUP (États-Unis, jusqu’au
24 juin). CHAMPIONNAT
D’EUROPE ESPOIRS (Pays-Bas, jusqu’au 23 juin).
TENNIS
TOURNOIS ATP de Halle (ALL) et du
Queen’s (Londres) (Eurosport et Eurosport 2), jusqu’à dimanche.
TOURNOIS WTA de Birmingham
(ANG) et de Barcelone (ESP), jusqu’à
dimanche.
NATATION
MARE NOSTRUM (2e étape), à Barcelone (ESP), dernier jour. (Sport +)
TENNIS DE TABLE
PRO TOUR. – OPEN DE CORÉE DU
SUD, jusqu’à dimanche.
RUGBY
ÉQUIPE DE FRANCE. – Annonce du
groupe des trente joueurs français
retenus pour la Coupe du monde 2007.
DEMAIN
ATHLÉTISME
GOLDEN LEAGUE. Meeting d’Oslo
(NOR).
FOOTBALL
CAN 2008. – Qualifications
(5e journée), jusqu’à dimanche.
RUGBY À XIII
SUPERLEAGUE (17e journée). –
21 heures : Wigan - Dragons Catalans. (Sport +)
SAMEDI
AUTO
FORMULE 1. – GRAND PRIX DES
ÉTATS-UNIS à Indianapolis, essais
qualificatifs. (Eurosport)
24 HEURES DU MANS. –
15 heures : départ de la course.
(Motors TV, Canal + et Canal + Sport)
CYCLISME
TOUR DE SUISSE, jusqu’au 24 juin.
(Sport +)
FOOTBALL
GOLD CUP. Quarts de finale.
HANDBALL
EURO 2008 hommes. – Play-offs
retour.
NATATION
MARE NOSTRUM (3e étape),
à Monaco, jusqu’au 17 juin.
RUGBY
TRI NATIONS (1re journée). –
15 heures : Afrique du Sud - Australie.
(Canal + Sport)
TEST-MATCH : Nouvelle-Zélande Canada ; Italie A - Géorgie ; NamibieRoumanie.
COUPE DES NATIONS DU PACIFIQUE (dernière journée) : JaponSamoa ; Fidji-Tonga.
VOLLEY-BALL
LIGUE MONDIALE (4e journée). –
20 heures : France-Japon.(Eurosport)
DIMANCHE
ATHLÉTISME – MEETING DE
PARIS JEAN-BOUIN. (Canal +)
AUTO
FORMULE 1. – 19 heures : GP des
États-Unis, à Indianapolis. (Eurosport)
24 HEURES DU MANS. (Motors TV,
Canal +, Canal + Sport)
BASKET-BALL
NBA. FINALE (match 5, si nécessaire). – 3 heures (dans la nuit de
dimanche à lundi) : Cleveland Cavaliers - San Antonio Spurs. (Canal +)
FOOTBALL
GOLD CUP. Quarts de finale.
CHAMPIONNAT D’ESPAGNE (38e
et dernière journée). – Real Madrid
- Majorque, Tarragone - FC Barcelone,
FC Séville - Villarreal, Celta Vigo Getafe, Osasuna - Atl. Madrid, Santander - Betis Séville, Valence CF - Real
Sociedad, Athl. Bilbao - Levante, Rec.
Huelva - Saragosse, Esp. Barcelone La Corogne. (Canal + Sport)
HANDBALL
EURO 2008 hommes. – Play-offs
retour.
VOLLEY-BALL
LIGUE MONDIALE (4e journée). –
20 heures : France-Japon.(Eurosport)
Aujourd’hui, journée spéciale rugby
12 h 00, en direct, annonce des 30 joueurs retenus par Bernard Laporte et Jo Maso pour la Coupe du monde.
18 h 30, les premières réactions dans La Grande Édition.
20 h 00, analyse et débat dans La Page Rugby.
PAGE 2
Les experts de l’info sportive sont sur
Disponible sur
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JEUDI 14 JUIN 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Rouge
17
14
18
14
TENNIS
HIER. – 3e étape, Anneyron-Anneyron
(c.l.m. ind.) : 1. Vinokourouv (KAZ, Astana),
les 40,7 km en 52’8’’ (moy : 46,841 km/h) ;
2. Kashechkin (KAZ, Ast), à 9’’ ; 3. Zabriskie
(USA, CSC), à 38’’ ; 4. Evans (AUS, Predictor
Lotto), à 39’’ ; 5. Menchov (RUS, Rabobank), à
40’’ ; 6. Clement (HOL, Bouygues Telecom), à
1’7’’ ; 7. Sy. Chavanel (Cofidis), à 1’10’’ ;
8. Leipheimer (USA, Discovery Channel), à
1’11’’ ; 9. Valverde (ESP, Caisse d’Épargne), à
1’18’’ ; 10. Millar (GBR, Saunier Duval), à
1’36’’ ; … 19. Voeckler (Btl), à 2’32’’ ;
25. Moreau (Ag2r-Prévoyance), à 2’53’’ ;
29. Fédrigo (Btl), à 3’7’’ ; 30. Joly (Française
des Jeux), à 3’11’’ ; 39. Pineau (Btl), à 3’31’’.
– 139 partants, 139 classés.
Classement général : 1. Vinokourov (KAZ,
Astana), en 10 h 23’23’’ ; 2. Kashechkin (KAZ,
Ast), à 2’’ ; 3. Zabriskie (USA, CSC), à 32’’ ;
4. Menchov (RUS, Rabobank), à 40’’ ; 5. Evans
(AUS, Predictor Lotto), à 41’’ ; 6. Leipheimer
(USA, Discovery Channel), à 1’3’’ ; 7. Clement
(HOL, Bouygues T.), à 1’5’’ ; 8. Sy. Chavanel
(Cofidis), à 1’7’’ ; 9. Valverde (ESP, Caisse
d’Épargne), à 1’12’’ ; 10. Millar (GBR, Saunier
Duval), à 1’33’’ ; … 15. Moreau (Ag2r), à
2’20’’ ; 18. Voeckler (Btl), à 2’30’’ ; 26. Joly
(Française des Jeux), à 3’8’’ ; 29. Fédrigo
(Btl), à 3’22’’ ; 43. Casar (Fdj), à 4’3’.
AUJOURD’HUI. – 4e étape : Hauterives - le
mont Ventoux (197 km).
Coupe du monde 2007.
Annonce des 30 joueurs du Quinze de France.
Cherbo
Cherbourg
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Bleu
Bleu
Jaune
17
13
OUI..................................................... 40 %
NON................................................... 56 %
Ne se prononcent pas ...................... 4 %
(nombre de votants : 32 000)
CYCLISME
Critérium du « Dauphiné
libéré » (PT, 10-17 juin)
RUGBY
avec
20
16
Après son accident
à Montréal, Robert Kubica
doit-il courir dimanche
à Indianapolis ?
BASKET (NBA)
LA TÉLÉVISION
Saint-Omer
mer
G lf Open
Golf,
D’AVANT-HIER
Jaune
Noir
LA MÉTÉO
Pour voter, connectez-vous sur
www.lequipe.fr entre 6 heures et 22 heures
ou envoyez OUI ou NON par SMS au 61008
(0,34 euro + coût de 1 SMS).
Noir
personne ne peut être sûr
qu’elle soit la bonne, sa
démarche témoigne d’un
authentique attachement à la
championne et à ses intérêts.
Que dit Courteau ? Que Mauresmo a peut-être besoin d’un
œil neuf, d’une autre compétence à ses côtés, et il suggère
lui-même le changement, à
condition de laisser la place à
quelqu’un de « top » ; tenez,
Guy Forget, par exemple.... Le
capitaine de l’équipe de France
de Coupe Davis se déclare justement prêt à donner « un coup de
main » ponctuel à
sa « petite sœur »
(Mauresmo) et à
son « grand frère »
(Courteau). Pourquoi pas ?
Cela mérite d’autant plus
d’être tenté que tout se ferait
de manière naturelle, entre
gens intelligents, animés des
mêmes (bonnes) intentions. À
la condition tout de même
qu’Amélie Mauresmo soit
d’accord…
Cette dernière est retombée de
la première à la quatrième
place mondiale, mais ceux qui
sont déjà tentés de l’« enterrer », à vingt-huit ans, pourraient vite ravaler leur jugement. Dans douze jours,
Mauresmo retrouvera l’herbe
de Wimbledon, et il n’y a peutêtre rien de meilleur
qu’un début d’été à Londres
pour renaître…
ENTRE GENS
INTELLIGENTS
Safarova, accompagnée des
réactions mitigées du public
parisien. Loïc Courteau, son
coach, reste pourtant à ce
point persuadé qu’elle gagnera
un jour porte d’Auteuil qu’il
est prêt aux mesures les plus
radicales pour restaurer son
tennis et sa confiance. Jusqu’à
proposer de s’effacer
lui-même, provisoirement,
voire définitivement…
« Amélie ne m’appartient
pas », explique-t-il. C’est une
évidence… si peu évidente
dans d’autres « couples » du
sport de haut niveau, parfois
rongés par la possession (on
pourrait multiplier les
exemples, en France ou
ailleurs…), pour que son
attitude soit considérée avec le
plus grand respect. Même si
Les Spurs de Tony Parker
gagneront-ils le titre NBA
en quatre matches ?
TABLEAU DE BORD
TENNIS
L
DU JOUR
3
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
RUGBY ÉQUIPE DE FRANCE
Les trente à midi quinze
Les sélectionneurs dévoilent ce midi la liste des trente joueurs pour la Coupe du monde. Avec ou sans Chabal et Castaignède ?
avaient pris la peine d’annoncer la
mauvaise nouvelle aux intéressés. Les
impératifs du direct leur en laisserontils cette fois le temps ?
Pour en arriver à cette liste – et à celle
des suppléants –, le comité de sélection va se réunir ce matin, dès 9 heures,
au Centre technique national du rugby. Il est composé du staff de l’équipe
Réunis ce matin au
Centre technique
national de Marcoussis
autour de Bernard
Laporte, les
sélectionneurs vont
plancher sur la liste des
trente pour le Mondial
(7 septembre20 octobre).
Avant l’annonce,
ce midi, plusieurs cas
restent à trancher, dont
ceux délicats de
Castaignède et Chabal.
de France (l’entraîneur Bernard
Laporte, ses adjoints Jacques Brunel et
Bernard Viviès, le manager Jo Maso),
du directeur technique national (JeanClaude Skrela), des présidents des
commissions fédérales de haut niveau
(Jean Dunyach) et des jeunes (Claude
Dourthe).
Mais, quand tout ce monde se sera
assis, que la porte sera fermée, tous
écouteront les propositions de Bernard
Laporte. Si l’avis de l’entraîneur sera
logiquement prédominant, il y aura
des discussions, des confrontations, et
l’on pense en particulier aux cas de
Thomas Castaignède et de Sébastien
Chabal, deux personnalités dont la
notoriété dépasse le cadre du rugby,
deux joueurs dont les qualités, et les
défauts, alimentent la chronique
d’Ovalie.
Durant les deux semaines de tournée
en Nouvelle-Zélande et notamment
lors du voyage retour, les quatre
membres du staff ont eu le temps
d’échanger leurs idées, de peaufiner
les derniers choix… Depuis qu’ils sont
revenus en France, lundi matin, ils ont
pu visionner demi-finales et finale du
Top 14, qui, selon Laporte, avait privé
l’équipe de France de « 90 % de ses
joueurs » pour son périple austral. Ces
trois matches pourront influencer la
dernière opinion.
L’essai de Rougerie le 2 juin, à la barbe
des attaquants toulousains, ses
concurrents pour la sélection, pourrait
avoir beaucoup de poids. Il devrait ainsi y avoir quatre ailiers et un seul
arrière, ce qui condamnerait Castaignède.
Dans ce cas, il y aura également quatre
centres. Très en vue lors des demies et
de la finale du Top 14, Brian Liebenberg, déjà appelé surprise de la précé-
dente liste des trente de Laporte, en
2003, pourrait à nouveau débouler.
Mais est-il plausible ou possible de
déterminer un tel choix sur un ou deux
matches ? On devrait répondre non,
mais les précédents inclinent à la prudence. En convoquant à Marcoussis
pour des tests physiques quelque soixante-quinze joueurs en deux saisons,
les sélectionneurs sont partis de loin,
sans jamais fermer la porte aux révélations spontanées. « Si un joueur traverse le terrain, on le prendra », n’a
cessé de répéter Laporte. C’est pourquoi une petite pièce sur Liebenberg…
CHRISTIAN JAURENA
LE VRAI LANCEMENT de la Coupe
du monde en France (7 septembre20 octobre) sera effectué ce midi à
Marcoussis. À 12 h 15 exactement.
Même si l’exactitude n’a jamais été la
politesse des rois d’Ovalie, on peut
toutefois se fier à l’horaire annoncé.
Car, pour la première fois dans l’histoire du rugby français, on imitera les
footballeurs, qui, en 1998, année
bénie de leur titre mondial à domicile,
eurent eux aussi droit à leur première
liste en « direct live » sur LCI. Là, il y
aura également L’Équipe TV et Eurosport, pour ne citer que les télévisions.
Ce jour-là, Aimé Jacquet n’avait pas
livré la liste des vingt-deux noms
attendus mais vingt-huit. Bernard
Laporte l’imitera-t-il et, au lieu d’énoncer trente noms, en livrera-t-il plus ?
C’est peu probable, même si l’annonce
quasi certaine de deux joueurs actuellement blessés – Sylvain Marconnet et
Damien Traille – pourrait justifier
l’appel de doublures. D’autant que,
dès l’annonce de la fracture du tibia
gauche du pilier parisien, le manager,
Jo Maso, avait envisagé de sélectionner trente et un joueurs, dans l’attente
de sa guérison totale. Mais, finalement, les décideurs semblent s’être
ravisés. Ce midi, ils livreront trente
noms et devraient, dans la foulée,
annoncer la liste qui n’a de « cachée »
que le nom.
Retrouvez l’annonce des trente
joueurs sélectionnés à 12 h 15 sur
L’Équipe TV.
La liste probable
des 30
LES AVANTS (17)
Piliers (4 ou 5)
M
Marconnet
De Villiers
Milloud
Califano et/ou Mas et/ou Poux
Taalonneurs (3)
Ib
Ibanez
Bruno
Szarzewski
Deuxième-ligne (4)
Pe
Pelous
Nallet
Papéé
Thion
Trroisième -ligne (6 ou 5)
B
Betsen
Bonnaire
Harinordoquy
Vermeulen
Chabal
Martin
M
ti ou Nyanga
N
LES ARRIÈRES (13)
Centres (4)
Ja
Jauzion
Traille
Marty
Fritz ou Cabannes ou Liebenberg
Ailiers (4)
D
Dominici
Heymans
Clerc
Rougerie
Arrière (1)
Po
Poitrenaud
Thomas Castaignède, qui ne peut rattraper Isaia Toeava sous les yeux de Nick Evans, a-t-il laissé échapper ses dernières chances de figurer dans la liste des 30, lors de la
tournée en Nouvelle-Zélande ? Réponse ce midi.
(Photo Bernard Papon)
Les casse-tête de la sélection
Si la répartition entre avants et arrières est arrêtée (17 et 13), des incertitudes planent encore sur quatre postes clés.
TROISIÈME-LIGNE (6 ou 5)
PILIERS (4 ou 5)
C t i : Marconnet,
Certains
M
De Villiers, Milloud
P b bl : Califano
Probables
C lif
et/ou Mas ou Poux
3
0 matches
12
10
7
0
4
0
3
4T
Christian
Califano
34 ans,
71 sélections
0
Jean-Baptiste
Poux
27 ans,
11 sélections
0
0
2T+1R
0
2
2T
0
0
0
T = titulaire ; R = remplaçant entré en cours de jeu.
La polyvalence paiera
CE NE SERA PAS UNE SURPRISE.
Sylvain Marconnet, victime d’une fracture du tibia gauche après une chute à
skis le 4 mars dernier, sera dans la liste.
Avec le Parisien, qui présente un profil
polyvalent, Milloud (gaucher exclusif)
et De Villiers (seulement droitier)
seront de l’aventure. Et qui d’autre ?
Un ou deux éléments ? Il semble que,
jusqu’à ce matin, la question n’était
pas tranchée car les avis divergaient au
sein du comité de sélection sur la
nécessité d’emmener quatre ou cinq
piliers. Bernard Laporte, lui, est tenté
par la seconde solution. Mais, qu’il y
ait quatre ou cinq hommes, les candidats restent les mêmes et sont au
nombre de trois : Califano, Poux et
Mas. Les deux premiers ont une même
caractéristique : ils sont polyvalents,
un bien précieux.
« Cali » – il n’avait plus rejoué depuis le
Tournoi 2003 – n’a pas toujours été à
son aise en Nouvelle-Zélande, au sein
d’une mêlée chahutée collectivement.
Il possède cependant une expérience
et une tenue de mêlée qui comptent.
Poux, bon défenseur dans toutes les
parties de terrain, est plus à l’aise dans
le déplacement. Reste le cas Mas, qui
ne s’est pas montré à son avantage lors
du test à Auckland, comme ce fut le cas
pendant sa seule titularisation au
cours du Tournoi, contre le pays de
Galles. – H. I.
P b bl : Chabal
Probable
Ch b l
Possibles : Martin, Nyanga
3
pour 1 ou 2 places
Le nombre de sélections obtenues par année sur le nombre de matches
maximum joués par l'équipe de France.
2004
2005
2006
2007
Nicolas
Mas
26 ans,
8 sélections
C t i : BBetsen, BBonnaire,
Certains
i
Harinordoquy, Vermeulen
EN NE PRENANT QUE QUATRE PILIERS, les sélectionneurs s’autorisent le choix
de six troisième-ligne. Ce serait une épine de moins dans un secteur où les postulants
sont nombreux. S’il y a cinq piliers dans le groupe, il faudra alors sacrifier un candidat
de plus en troisième ligne, où les quatre éléments utilisés pendant le Tournoi (Betsen, Vermeulen, Bonnaire et Harinordoquy) sont partants. Il reste donc deux places,
voire une seule, pour trois candidats (Nyanga, Martin, Chabal). Car, en NouvelleZélande et dans des conditions difficiles, Magne n’a apparemment pas fait changer
d’avis les sélectionneurs.
Le cas Nyanga pose un problème à l’encadrement. Blessé à une cuisse juste avant le
Tournoi, le Toulousain n’a pas joué pendant la compétition et a perdu sa place de
titulaire en club. C’était encore le cas lors de la demi-finale de Top 14 contre Clermont et cela n’a pas échappé à Bernard Laporte. On sait tout le bien que l’entraîneur
des Bleus pense du joueur qui a éclaté pendant le Tournoi 2005. Il apprécie ses qualités de coureur, sa vitesse de course, sa capacité à assurer le lien avants - trois-quarts.
Un registre différent des deux autres postulants. Puissants, Chabal et Martin sont
plus précieux dans le petit périmètre. Mais, avec Vermeulen, Bonnaire et Harinordoquy, il y a déjà trois joueurs capables de porter le 8. Dans ces conditions, Chabal
peut-il postuler ? Oui, si l’on se focalise sur sa récente capacité à rivaliser dans le
combat avec les Blacks, son aptitude à franchir le mur adverse balle en main, quelle
que soit sa densité. Mais balle en main, il a encore du déchet...
Quant à Martin, auteur d’une phase finale probante avec son club, il est tout aussi
précieux contre les nations « gaillardes » dans le jeu au près, comme peuvent l’être
l’Afrique du Sud ou la Nouvelle-Zélande. – H. I.
Yannick
Nyanga
23 ans,
19 sélections.
Rémy
Martin
27 ans,
16 sélections.
Sébastien
Chabal
29 ans,
29 sélections.
2005
2006
2007
0 matches
12
10
7
2
12
5
0
2T
8T+4R
5T
0
0
CCertain
t i : Mignoni
Mi i
P b bl : Élissalde
Probables
li ld
ou Yachvili
2
pour 1 ou 2 places
Le problème Nyanga
2004
6
6
5T+1R
4T+2R
4
0
3T+1R
CENTRES (4)
DEMIS DE MÊLÉE (2)
0
5
5T
JEUDI 14 JUIN 2007
2004
Dimitri
Yachvili
26 ans,
33 sélections.
Jean-Baptistee
Élissalde
29 ans,
20 sélections.
2005
2006
2007
12
10
7
5
8
9
1
2T+3R 7T+1R 5T+4R
5
5
6
1T
0
3T+2R 4T+2R
Qui avec Mignoni ?
POUR PIERRE MIGNONI, l’affaire
est entendue. Huit ans après l’édition 1999 qu’il avait quittée sur blessure, le Clermontois sera de nouveau
sélectionné pour une Coupe du
monde. Quant à la deuxième place, il
faudra sûrement la photo-finish
entre les deux candidats qui ont
alterné ces quatre dernières saisons.
Dimitri Yachvili était le remplaçant
de Fabien Galthié en Australie en
2003. Son sens du jeu, son opportunisme, la qualité de son jeu au pied,
en particulier dans les tirs au but,
semblaient en faire le dauphin désigné. Mais le Biarrot a connu une saison difficile, à l’image de son club, et
s’est vu reprocher une certaine lenteur dans les passes. Il a probable-
P b bl : Fritz,
Probables
F it
Liebenberg, Cabannes
3
pour 1 place
0 matches
5T
C t i : Jauzion,
Certains
J i
Traille, Marty
ment eu aussi la malchance d’être de
la déroute de Lyon contre les All
Blacks (3-47).
Jean-Baptiste Élissalde est depuis
longtemps son principal concurrent.
Lui aussi est un buteur redoutable, ce
qui fut longtemps un critère de sélection majeur pour le poste, faute d’un
ouvreur buteur chez les Bleus, un
demi de mêlée rusé, au solide
bagage technique. Mais qui n’a
jamais totalement réussi à s’imposer
comme titulaire en équipe de France,
semblant parfois hésiter à prendre
les choses en main, à se comporter
en patron. Il faut dire qu’il n’a pas été
épargné par les blessures, souvent
légères, mais qui l’ont empêché
d’enchaîner les rencontres. – H. B.
pour 1 place
Fritz ou pas ?
SI LE CHOIX DE NE PAS EMMENER Thomas Castaignède comme arrière est
entériné, alors il y aura quatre centres parmi lesquels Damien Traille, qui jouera les
doublures au poste d’arrière. En plus du Biarrot, récemment opéré d’une pubalgie,
Jauzion est incontournable et Marty jouit du crédit de son dernier Tournoi, notamment pour son niveau défensif. Reste un quatrième homme à désigner.
Ces derniers jours, alors qu’il n’avait pas visionné la phase finale du Top 14, l’encadrement restait circonspect sur le cas Fritz. Révélation de l’année 2006, le centre
toulousain a perdu sa place dès l’ouverture du Tournoi (au profit de Marty) et a fini
la saison en club sans ressort.
Qui pourrait le concurrencer ? Peut-être Romain Cabannes. Le jeune Biarrot, qui
figurait parmi les quarante joueurs retenus pour le Tournoi, mais qui a été éliminé
sur blessure (fracture d’un enfoncement sur sinus) a le profil. Cependant, il n’a pas
été à son avantage lors de la demi-finale contre Paris.
Ce qui n’a pas été le cas de Brian Liebenberg. Pas prévu dans les plans des sélectionneurs, le Parisien a été déterminant quand il est entré en jeu lors de la demifinale et la finale du Top 14. Peut-il surgir au dernier instant et régler la question,
lui qui avait déjà été la grosse surprise de la liste de 2003 en étant appelé pour le
Mondial sans jamais avoir été convoqué avant ? Pas impossible. Et le Sud-Africain
de naissance, plus vu avec les Bleus depuis le Tournoi 2005, a déjà été associé à
Traille ou Jauzion même si leur complémentarité n’est pas évidente. – H. I.
2004
Florian
Fritz
23 ans,
13 sélections.
Brian
Liebenberg
27 ans,
12 sélections.
Romain
Cabannes
22 ans,
0 sélections.
0 matches
0
2005
2006
2007
12
10
7
3
9
1
3T
9T
1T
0
0
0
0
4
2
3T+1R
2T
0
0
PAGE 3
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Demis d'ouverture (2)
Sk
Skrela
Michalak
Bleu
Demis de mêlée (2)
M
Mignoni
Yachvili ou Élissalde
Jaune
Rouge
Jaune
Il s’agira d’une dizaine de joueurs – un
par ligne ou par poste – à qui il sera
demandé de se tenir prêt pour pallier
toute blessure durant les deux mois de
préparation (rassemblement des
trente sélectionnés, à partir du 2 juillet) et même pendant la compétition.
Si Marconnet ne se rétablit pas dans
les délais espérés, son remplaçant
sera, ainsi, déjà désigné. Si, pour certains, figurer sur cette liste entretiendra leur espoir, ce sera une énorme
déception pour la majorité. On pense
au demi de mêlée (Yachvili ou Élissalde ?), aux troisième-ligne (Nyanga,
Chabal, Martin), aux joueurs des lignes
arrière (Castaignède, Fritz) qui ne
seront pas dans les trente (voir ci-dessous)...
Il y a quatre ans, Laporte et Maso
Noir
Bleu
Noir
L’essai de Rougerie
pourrait avoir
beaucoup de poids
4
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
RUGBY ÉQUIPE DE FRANCE
Des profils de champions
Comment ont été constituées, en 1999 et en 2003, les listes des trente champions australiens et anglais et celles des Bleus.
En 1999 (finalistes) comme en 2003
(demi-finalistes), les Bleus avaient
seize avants et quatorze arrières.
L’avant de plus que Laporte a choisi
de sélectionner sera un talonneur.
Trois « talons », c’est ce qu’avaient
les Australiens de 1999 et les Anglais
de 2003. Et ils ont tous « servi », au
moins au cours de deux des six (en
1999) ou sept (en 2003) matches disputés par leur équipe. L’évolution du
sélectionneur français tient autant à
la spécificité technique du poste
(lancer en touche, tenue centrale de
la mêlée) qu’à la dépense physique
qu’il exige. Il est désormais très rare
qu’un talonneur tienne son poste
plus d’une heure sans être remplacé.
Il en faut donc deux par match et
donc un troisième pour reposer ses
partenaires ou pallier une éventuelle
blessure.
Jean-Claude Skrela :
« La pression
va être énorme ! »
Raphaël Ibañez (à gauche) et Sébastien Chabal, après le test perdu à Wellington (61-10) la semaine dernière, vont peut-être se retrouver et se serrer les coudes pendant
la Coupe du monde. Si pour le premier c’est une certitude, rien n’est moins sûr pour le troisième-ligne.
(Photo Bernard Papon)
trième… Cela conduirait, logiquement, au choix toujours retenu de six
troisième-ligne et de quatre deuxième-ligne. À moins d’une option
novatrice avec cinq piliers et cinq
troisième-ligne…
Entraîneur des Bleus en 1999, devenu DTN et, à ce titre, membre du
comité de sélection, Jean-Claude
Skrela estime qu’au-delà des choix
individuels l’essentiel sera l’esprit
qui animera le groupe : « On va lui
demander de remporter la Coupe du
monde en France. La pression va être
énorme ! » Skrela va discuter ce
matin, mais il assure : « L’entraîneur
a le pouvoir de décision et, quel que
soit son choix, nous serons solidaires. Pour y être passé avant lui, je
sais qu’il fait son équipe pour
gagner. Après, il y parvient si son
idée convainc les joueurs. » Ceux
qu’il a retenus, bien sûr.
CHRISTIAN JAURENA
30 + 14 en 2003
Le 2 juillet 2003, Bernard Laporte et Jo Maso
avaient annoncé deux listes : celle des trente
et la « cachée », qui comprenait quatorze réservistes.
LES TRENTE
4 piliers : Crenca, De Villiers, Marconnet, Milloud ; 2 talonneurs : Bru, Ibañez ; 4 deuxième-ligne : Auradou, Brouzet, Pelous, Thion ; 6 troisième-ligne : Betsen, Chabal,
Harinordoquy,Labit, Magne, Tabacco ; 2 demis de mêlée : Galthié (capitaine), Yachvili ; 2 ouvreurs : Merceron, Michalak ; 4 centres : Jauzion, Liebenberg, Marsh, Traille ;
3 ailiers : Dominici, Garbajosa, Rougerie ; 3 arrières : Brusque, Elhorga, Poitrenaud.
LA LISTE « CACHÉE »
3 piliers : Poux, Rué, Mas ; 1 talonneur : August ; 2 deuxième-ligne : Papé, Nallet ;
2 troisième-ligne: Vermeulen, Frier ; 1 demi de mêlée : Barrau ; 1 ouvreur: Gelez ;
1 centre : Castaignède ; 2 ailiers : Bory et Clerc ; 1 arrière : Jeanjean.
À noter que, blessés, De Villiers et Garbajosa avaient finalement été remplacés respectivement par Poux et Bory.
La mê
même ré
répartition
rtitionn
que les Australiens en 1999
L’ossature des champions du monde et des Franççais en 1999
Australie (vainqueur)
France (finaliste)
17 avants et 13 arrières :
16 avants et 14 arrières :
3 talonneurs, 4 piliers,
4 deuxième-ligne,
6 troisième-ligne,
2 demis de mêlée,
2 ouvreurs,
4 centres, 3 ailiers,
2 arrières.
2 talonneurs, 4 piliers,
4 deuxième-ligne,
6 troisième-ligne,
2 demis de mêlée,
2 ouvreurs,
4 centres, 4 ailiers,
2 arrières.
L’ossature des champions
p
duu mondee et des Français en 2003
Angleterre ( i
)
16 avants et 14 arrières :
16 avants et 14 arrières :
3 talonneurs, 4 piliers,
3 deuxième-ligne,
6 troisième-ligne,
3 demis de mêlée,
2 ouvreurs,
4 centres, 4 ailiers,
1 arrière.
2 talonneurs, 4 piliers,
4 deuxième ligne,
6 troisième ligne,
2 demis de mêlée,
2 ouvreurs,
4 centres, 3 ailiers,
3 arrières.
Marconnet de bon pied
Trois mois après sa fracture d’un tibia, le pilier parisien est convaincu qu’il sera
prêt pour le match d’ouverture.
: Betty Deflorenne / Crédits photos LʼÉquipe, Airis, Scott Maxwell
« JE ME SUIS FIXÉ le 7 septembre et
je serai prêt le 7 septembre. Tous les
matins, depuis ma blessure, je pense à
ce jour. » Il n’y pas l’once d’un doute
dans les propos de Sylvain Marconnet,
le pilier du Stade Français victime
d’une fracture du tibia gauche le
4 mars dernier, sur l’évolution de sa
rééducation et la date de sa reprise,
fixée au match d’ouverture de la
Coupe du monde, qui opposera la
France à l’Argentine au Stade de
France.
Ce match-là, Marconnet veut le jouer.
« Avant l’annonce des trente, c’est
peut-être un peu curieux d’avoir cette
prétention, convient-il, mais c’est mon
objectif. »
Aujourd’hui, pour lui, s’il est question
de rugby, c’est à travers ses rêves, car il
commence juste à poser le pied gauche
au sol sans l’aide de béquilles. Une
étape que le joueur du Stade Français
attendait et qu’il a appréhendé avec
précaution. « Maintenant, je vais aux
soins et en salle de muscu sur les deux
jambes, c’est la preuve que, par rapport à ce que j’ai eu, tout se passe
bien. »
Ce qu’il a eu ? Un accident stupide de
ski, pour une fixation trop serrée et une
torsion d’un tibia sans que la fixation
ne se déclenche. Craquement, civière
et opération. Diagnostic : six mois
d’arrêt sans compétition et, malgré
tout, la confiance immédiatement
accordée par l’entraîneur des Bleus.
Six mois, du 4 mars au 7 septembre, le
compte est bon. « Savoir que Bernard
Laporte, qui me connaît bien, comptait
sur moi m’a fait chaud au cœur,
explique Marconnet. Cela m’a donné
de la force. »
« Il me tarde
de trottiner,
mais je ne vais
rien précipiter »
À moins de quatre-vingt-dix jours de
cette fameuse échéance, le pilier parisien, qui a assisté samedi dernier, en
costard, au sacre de son club, souffle :
« Moi, je m’entraîne et eux ont réalisé
une saison magnifique avec une fin de
saison en apothéose. » Et il ne s’accordera pas le moindre jour de vacances.
« Je n’en ressens pas le besoin et, au
contraire, je sens que mon corps
réclame de faire des efforts. »
Mercredi dernier, le chirurgien Philippe Landreau l’a réopéré pour enlever les vis qui maintenaient le tibia
dans l’alignement de la jambe. « Le
chirurgien n’était pas très optimiste,
mais, après l’opération, il avait changé
d’avis. La calcification se fait normale-
ment et je peux reprendre les exercices
de musculation tout en étant prudent. »
Tous les matins, le convalescent suit
un cycle de rééducation sur les conseils
d’Alex Marco, le préparateur physique
du Stade Français, qu’il retrouvera
avec l’équipe de France à partir du
2 juillet au CNR de Marcoussis. Et ce
travail spécifique s’effectuera dans
une logique de préparation à la Coupe
du monde en respect du même calendrier que les vingt-huit autres – Traille
sera sans doute soumis à un régime
particulier – et qui passera par Marcoussis, Val-d’Isère, Font-Romeu avec
retour à Marcoussis pour dix jours
avant le premier match de préparation, contre l’Angleterre à Twickenham le samedi 11 août. À ce momentlà, à moins d’un mois du match
d’ouverture, Marconnet mettra les
bouchées doubles pour retrouver le
rythme et travailler les appuis sans
opposition. « Mon moral est intact. Au
niveau de la musculation du haut je
n’ai pas trop perdu. Sur la jambe
gauche, j’ai du déficit, mais je vais
récupérer rapidement. Il me tarde de
trottiner, mais je ne vais rien précipiter. »
SERGE TYNELSKI
« Chaque chose en son temps »
DAMIEN TRAILLE, le centre du BO, attend sereinement l’annonce
de la sélection après son opération du canal inguinal, le 25 mai dernier.
©
« DANS quel état d’esprit êtes-vous avant de
connaître la liste des trente joueurs ?
– À la suite de l’opération que j’ai subie, la convalescence
ne me cause aucun souci. J’ai marché immédiatement après
l’intervention et j’ai recommencé la marche légère et régulière une semaine plus tard. Maintenant, j’en suis à dix-sept
jours et je fais du vélo chez un kiné à Biarritz. J’attends la
visite, prévue trois semaines après l’opération, que je vais
passer vendredi et qui doit avaliser ou non la reprise du footing. Et je ne me polarise pas sur l’annonce de la liste. Chaque
chose en son temps. Là, c’est reprise du footing avant
d’allonger la foulée.
– Éprouvez-vous de l’impatience ?
– Pour la reprise de la course, oui. Concernant la liste, j’ai
cru comprendre que Bernard Laporte compte sur moi, car je
peux couvrir plusieurs postes. Mais cela reste une sélection.
Quelles options vont prendre les membres du staff ? Trois ou
PAGE 4
France (demi finaliste)
quatre centres. À quatre, j’ai de grandes chances ; à trois,
elles sont plus réduites.
– Avez-vous prévu d’être à l’écoute en direct à
12 h 15 pour l’annonce ?
– Je ne vais rien changer à mon quotidien. Je vais aller chez
le kiné et je vais garder le portable à portée de main.
– Et si vous en êtes ?
– Je rejoindrai le CNR de Marcoussis à la date de la convocation pour y continuer les soins, car j’ai un programme de rééducation qui peut être effectué sous le contrôle de n’importe
quel kiné disponible.
– Vous êtes donc optimiste ?
– Pourquoi ne le serais-je pas, puisque la convalescence
correspond au délai prévu et que je sais que cette opération
ne nuira pas à ma participation à la Coupe du monde. Si je
dois la disputer… » – S. T.
LE VOTE DES INTERNAUTES
Plutôt
Nyanga
que Martin
Entre le lundi 5 mars et le mardi 12 juin,
53 916 internautes se sont prêtés au
jeu du vote sur www.lequipe.fr pour
désigner les trente Bleus retenus pour
la Coupe du monde.
Derrière chaque poste, entre parenthèses, le nombre de places pour lesquelles il fallait désigner un candidat.
À noter que la sixième place en troisième ligne a été prise par Yannick
Nyanga au profit de Rémy Martin, que
Dimitri Yachvili est écarté au poste de
demi de mêlée et que Thomas Castaignède figure à l’arrière. Mais il fallait
désigner deux arrières, ce qui ne sera
peut-être pas le choix des sélectionneurs.
PILIERS (4) : De Villiers (50 582
voix) ; Marconnet (48 968) ; Milloud
(47 989) ; Mas (30 681) ; Po ux
(21 477) ; Emmanuelli (8 253) ; Montès
(4 188) ; Attoub (3 526).
TALONNEURS (3) : Ibañez (52 897) ;
Szarzewki (45 697) ; Bruno
(26 600) ; Servat (20 434) ; August
(16 120)
DEU XI ÈME- LIG NE (4) : Thio n
(52 142) ; Papé (48 448) ; Nallet
(45 908) ; Pelous (40 196) ; Lamboley
(17 770) ; Jacquet (11 200)
TROISIÈME-LIGNE (6) : Betsen
(51 680) ; Chabal (44 421) ; Harinordoquy (43 656) ; Bonnaire (40 082) ;
Vermeu len (36 744) ; Nyanga
(35 510) ; Martin (33 067) ; Magne
(13 656) ; Th. Lièvremont (13 296) ;
Dusautoir (11 384)
DEMIS DE MÊLÉE (2) : Élissalde
(37 415) ; Mignoni (34 427) ; Yachvili
(32 114) ; Fillol (2 274) ; Durand (1 602)
DEMIS D’OUVERTURE (2) : Skrela
(44 538) ; Michalak (39 154) ; Beauxis
(20 611) ; Boyet (2 084) ; Peyrelongue
(1 445)
AILIERS (3) : Dominici (44 632) ; Heymans (42 065) ; Clerc (41 670) ; Rougerie (28 838) ; Bidabé (1 743) ; Arias
(1 607) ; Candelon (1 193)
CENTRES (4) : Jauzion (52 931) ; Fritz
(49 052) ; Traille (48 380) ; Marty
(43 501) ; Baby (9 349) ; Messina
(5 117) ; Cabannes (3 289) ; Valbon
(2 223), Boussès (1 822)
ARRIÈRES (2) : Poitrenaud (47 599) ;
Castaignède (40 648) ; J. Laharrague
(7 675) ; Elhorga (7 265) ; Floch (4 645).
JEUDI 14 JUIN 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
sont dégagés à l’issue du précédent
Tournoi : Jauzion, Marty et Traille. Il
en manque un. Liebenberg, redevenu lui-même en phase finale, Fritz, le
seul « deuxième centre » des trois,
ou le jeune Biarrot Cabannes, surprise du chef ? C’est une des grandes
inconnues de la matinée. Les autres
concernent le paquet d’avants, où le
respect de la tradition pourrait limiter à quatre le nombre de piliers.
Avec un gros mystère sur le qua-
Bleu
le malheur de Thomas Castaignède,
qu’il a voué aux gémonies au cours
de la tournée en Nouvelle-Zélande.
En 1999, les Australiens avaient trois
ailiers et deux arrières. Jean-Claude
Skrela, l’actuel DTN alors entraîneur
des Bleus, avait, lui, choisi de doubler tous les postes du numéro 1 au
numéro 15.
Mais, à treize ou quatorze arrières,
les quatre équipes précitées ont
toutes eu quatre centres. Trois se
Jaune
Jaune
Rouge
Ce dix-septième avant supprime
donc un joueur dans les lignes
arrière. Si beaucoup de sélections,
toujours en vertu de la spécificité
technique du poste, optent pour trois
demis de mêlée – c’était le cas des
Anglais en 2003, mais pas des Australiens en 1999 –, l’équipe de
France reste fidèle à deux numéros 9.
Il est vrai que, comme en 2003, la
polyvalence de Michalak, toujours
capable d’évoluer au poste de ses
débuts internationaux, est une couverture facile à tirer. Entre Élissalde
et Yachvili, il y aura donc, ce midi, un
malheureux. Derrière, le choix de
deux ouvreurs semble couler de
source : Australiens, Anglais et Français de 1999 et de 2003 avaient,
tous, deux numéros 10 désignés,
sans compter les joueurs polyvalents
pouvant dépanner à ce poste. Ce
n’est pas là que Laporte « sacrifiera » un joueur.
Où ? On le dit tenté de sélectionner
ses quatre joyaux de l’aile (Clerc,
Dominici, Heymans et Rougerie) et
de ne prendre qu’un arrière (Poitrenaud). Clive Woodward a fait un
choix semblable en 2003 avec Balshaw, Cohen, Luger et Robinson
– qui a aussi évolué à l’arrière – et un
arrière : Lewsey. De tous ces joueurs,
le moins utilisé a été Balshaw (trois
matches sur sept). Si Laporte s’orientait vers une telle solution, elle ferait
Noir
Bleu
Noir
SIX HEURES, le 12 juillet 1999.
Quatre, le 2 juillet 2003. Les réunions
du comité de sélection, chargé d’établir la liste des trente sélectionnés
français pour la Coupe du monde,
ont toujours pris du temps. Ce matin,
cela ne devrait durer que trois
heures. Il est vrai que Bernard
Laporte et ceux qui l’entourent ont
bénéficié de la plus longue période
de préparation – sept semaines cet
hiver avec quarante joueurs à leur
disposition – pour affiner leur choix.
Comme prévu, la récente tournée en
Nouvelle-Zélande, que le staff de
l’équipe de France aurait bien voulu
annuler, n’a rien apporté de probant.
En tout cas, aucune révélation de
dernière minute pour arracher la
décision.
Ce n’était pas la peine d’aller aux
antipodes pour vérifier que Bruno
pourra faire le troisième talonneur
des Bleus (avec Szarzewski et Ibañez) ou Boyet l’éventuel troisième
ouvreur (derrière Michalak et Skrela). Malgré ses spectaculaires tampons sur les All Blacks, Chabal n’a
sans doute pas supplanté le
numéro 8 Vermeulen, resté au pays
pour disputer, avec Clermont, la
finale du Top 14. Et les sélectionneurs sont toujours sensibles à la
polyvalence qu’offrent, en troisième
ligne, pour une aussi longue aventure, Bonnaire et Harinordoquy.
Alors, on en revient forcément aux
certitudes qui habitaient déjà
Laporte à la fin du Tournoi, que ses
joueurs ont eu le mérite de remporter, malgré les nombreuses blessures
l’ayant empêché de faire la revue
d’effectif qu’il escomptait. En gros, il
tient sa liste « à 90 % » depuis un
moment, même si ce chiffre est très
approximatif (cela ferait 27 sur
30 joueurs). Il a, depuis longtemps,
décidé de convoquer dix-sept avants
et treize arrières alors qu’il y a quatre
ans il était parti pour l’Australie avec
seize avants et quatorze arrières.
Il n’y a pas de formule magique à ce
niveau. En 1999, les champions du
monde australiens avaient débarqué
en Europe avec dix-sept « gros »,
mais, quatre ans plus tard, les
Anglais ont triomphé avec quatorze
« gazelles ». La nuance peut
paraître anecdotique, mais elle
dévoile l’essence du choix auquel
tout entraîneur est confronté pour
trouver l’équilibre entre ses lignes.
5
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
RUGBY ÉQUIPE DE FRANCE
Dans la file d’attente
Les candidats à la liste vont enfin savoir. Mais les dernières heures à l’approche du dénouement n’ont pas été vécues pareillement.
CE MIDI, à l’heure où Jo Maso et Bernard
Laporte annonceront la liste des trente
joueurs retenus pour la Coupe du monde
(7 septembre- 20 octobre), Dimitri Yachvili
sera en Catalogne, pour des vacances en
famille. À un jour près, il aurait pu croiser,
sur l’autoroute A 64, Jean-Baptiste Elissalde, son concurrent pour la deuxième
place de demi de mêlée, car il paraît acquis
que Pierre Mignoni occupe la première. Le
Toulousain a pris en effet la route hier en fin
de matinée, vers Bayonne, où résident ses
parents. « J’écouterai la communication
de la liste à la radio… », assure-t-il. Yachvili n’a rien prévu : « Je garderai mon portable allumé. »
Pour l’heure, les dés sont jetés et les deux
compères qui se sont partagés le numéro 9
– et le rôle de buteur – des Bleus pendant
trois saisons n’ont plus rien à faire qu’à
attendre. À son retour de NouvelleZélande, Laporte a pu observer l’enregistrement de leurs demi-finales, contre le
Stade Français pour le Biarrot, contre Clermont pour le Toulousain.
« Ce n’est pas un match qui va faire pencher la balance », estime Élissalde. Alors,
pour oublier et combler l’attente – « ces
heures vont être dures à vivre », confesse
le Toulousain –, ils ont fait du sport pour le
plaisir du jeu et le souci d’entretenir leur
condition. Yachvili a fait un foot avec ses
partenaires du BO, Élissalde a joué au tennis, au golf et fait du jogging avec des coéquipiers du Stade… Mais, ce matin, rien de
tout cela. « Je suis impatient, dit le Biarrot.
Je me suis préparé aux deux éventualités. » Est-il optimiste ? Il répond : « Je ne
sais pas. » Et Élissalde ? « Je ne suis pas
optimiste mais réaliste… », rétorque-t-il
avant d’assurer : « Je m’attends à y être. »
Olivier Milloud et Sylvain Marconnet, assurés d’être dans les trente ? Nicolas Mas, le
pilier droit de Perpignan, est rentré de Nouvelle-Zélande dans le même flou qu’il y est
parti. « Je n’ai aucune information. Je suis
en vacances à Perpignan avec ma femme et
le petit. Ce que je ferai jeudi midi ? Je mangerai. Quelqu’un m’apprendra bien assez
tôt la nouvelle. On verra. Moi, je n’ai pas
demandé aux sélectionneurs s’ils allaient
me prendre. De toute manière, ils ne
m’auraient pas répondu… »
Star chez les Kiwis, Sébastien Chabal est
également en vacances en famille, à Bourgoin. Ce jeudi, il va monter à Paris, mais il
ne sera pas devant une télévision à 12 h15.
« Ce n’est pas mon genre, un de vos
confrères me l’apprendra. Pour l’instant, je
ne sais rien. Alors, wait and see, comme
disent les Anglais… » Rémy Martin,
concurrent de Chabal en troisième ligne,
est resté sur Paris, autant pour fêter le Bouclier que pour attendre la liste. « J’espère
que je ne recevrai pas un coup de fil des
sélectionneurs la veille ou dans la matinée
pour me prévenir que je ne suis pas pris.
Mais, enfin, c’est préférable que
d’apprendre ça en regardant défiler des
noms à la télévision sans y voir le tien ! »
Nyanga : « Il ne faut pas
se poser de questions »
Yannick Nyanga n’est pas encore parti en
vacances lui non plus. « Avec les Toulousains, nous avions planifié de terminer le
Championnat une semaine plus tard »,
explique-t-il. Le troisième-ligne a juste fait
un aller-retour sur Agde pour voir ses
parents, avant de revenir dans la Ville rose.
« Je m’entretiens physiquement dans une
salle, je mange avec des amis et des coéquipiers. Et j’attends. Il ne faut pas se poser
de questions. » A-t-il eu vent de celles que
Laporte voulait poser à son entraîneur Guy
Novès à son sujet ? « Non, je n’ai pas parlé
à Guy. Je ne sais rien. Les quarante joueurs
concernés ont tout fait pour y être... »
Certains, pourtant, sont déjà persuadés
que cela ne suffira pas. Les Biarrots Benoît
August (talonneur) et Thomas Lièvremont
Mas : « Ce que je ferai
jeudi midi ? Je mangerai »
Le suspense, qui prendra fin à partir de
12 h 15, ne concerne pas que les demis de
mêlée. Le mystère règne également chez
les piliers ; sur leur nombre, quatre ou cinq,
comme sur l’identité du quatrième, voire
du cinquième. Qui avec Pieter De Villiers,
Pas rancuniers
CHRISTIAN JAURENA
La date limite pour l’officialisation des listes est fixée au 14 août.
LA FRANCE sera le premier pays à donner aujourd’hui sa
liste de trente participants. Elle a jusqu’au 14 août pour la
transmettre à l’International Board et toutes les autres
nations de l’hémisphère Nord semblent décidées à attendre
la dernière limite. En fait, Galles et Angleterre avaient même
demandé que la date butoir soit repoussée au 19 août, après
le troisième match amical à leur programme. Mais le Board a
refusé, après avoir déjà cédé une première fois puisque dans
un premier temps la date de remise des copies avait été fixée
au 7 août, soit un mois avant le début de la compétition.
L’Angleterre annoncera demain un groupe de quarante
joueurs pour aller en stage au Portugal à compter du 25 juin.
Galles fera passer une liste de quarante-huit joueurs à
trente-huit pour partir en stage en France le 22 juillet.
L’Écosse a elle aussi donné une première liste de trente-huit
joueurs. Les pays de l’hémisphère Sud, qui vont entamer ce
samedi le Tri Nations, annonceront leurs listes à l’issue de
celui-ci. L’Afrique du Sud la dévoilera le 21 juillet en principe,
la Nouvelle-Zélande le 22.
Cela dit, les vingt équipes participantes doivent donner une
liste de cinquante noms à l’organisateur avant demain soir,
15 juin. En théorie, c’est dans cette liste que devraient être
choisis les trente heureux élus, même si des dispenses sont
toujours possibles. – H. B.
La coupe
du monde prend
de la hauteur
Quatre-vingt-six jours avant le début
du Mondial en France
(le 7 septembre), quatre cordées
composées d’alpinistes et de joueurs
(dont l’ancien international Philippe
Sella, qui brandit ici la coupe)
représentant les quatre poules des
cinq pays de la prochaine épreuve
ont gravi hier le Mont-Blanc
(4 810 m) avec dans leur paquetage
le trophée Webb-Ellis, qui sera remis
au vainqueur le 20 octobre. Bernard
Lapasset, président du comité
d’organisation du Mondial 2007,
a survolé le sommet en hélicoptère
en compagnie de Jacky Laurans,
directeur de Rugby World Cup.
(Photo I. Picarel/FFR)
TOP 14
L’USAP pique une nouvelle crise
Le président Dagrenat est de nouveau menacé par la fronde des actionnaires.
L’ACCALMIE N’A PAS duré longtemps. L’USAP, volcan en sommeil
depuis huit mois, s’est réveillée hier
matin avec une nouvelle crise sur les
bras. Avec, comme en octobre, le président de la SASP, Marcel Dagrenat,
pris pour cible par une partie des
actionnaires. En demandant avanthier soir la révocation de Francis
Gendre, président et homme de
confiance de Dagrenat à la tête de la
holding « USAP per sempre », la
fronde des opposants est de nouveau
passée à l’offensive.
L’affaire est complexe. Tout est question de majorité au sein de la holding.
Le clan " dagrenien " y détient 49,3 %
des actions, celui des réfractaires
49,7 % et l’Amicale des anciens 1 %.
Un seul basculement dans l’un ou
l’autre camp suffit à redistribuer toutes
les cartes. C’est ce qui s’est passé
mardi soir lors de l’assemblée générale
de la holding : Gabriel Velarte, détenteur de 4 % des actions et initialement
compté comme soutien de Dagrenat, a
fini par se ranger chez « l’ennemi ».
Un revirement qui a permis la mise en
minorité de Gendre. Pour l’heure, ce
dernier a refusé de démissionner. C’est
sans doute une question de temps.
En attendant, Velarte s’est d’ores et
déjà porté candidat à la présidence de
la holding. S’il obtenait gain de cause,
on peut supposer que Marcel Dagrenat, qui s’est refusé à toute déclaration
hier soir, quittera son poste à la tête de
la SASP. Et pour cause : il a toujours
affirmé qu’il refuserait de gouverner
face à une majorité contre lui.
La responsabilité de Velarte est donc
grande, mais elle ne l’effraie pas. « Je
veux agir dans l’intérêt supérieur de
l’USAP. Si Dagrenat veut démissionner, on ne l’empêchera pas. Pourtant
ce n’est pas ce qu’on souhaite. Il n’est
pas question qu’on conteste sa place
et ses compétences. Mais, en tant
qu’actionnaire et amoureux de l’USAP,
on ne peut plus cautionner sa gestion
humaine. »
Mais à Perpignan il existe un arbitre à
l’influence certaine : la mairie. Et cette
dernière, par la voix du premier
adjoint, Jean-Marc Pujol, a réitéré hier
son « total soutien » à Dagrenat.
Furieux qu’on puisse « casser l’USAP
en deux », Pujol a informé qu’il réunirait les protagonistes de l’affaire
demain au plus tard. Pour autant, le
scénario de cette nouvelle crise est loin
d’avoir livré tous ses aboutissants.
VINCENT COUTURE
AGEN : CAUCAUNIBUCA PRIVÉ DU PREMIER MATCH DU MONDIAL. –
S’il devait être sélectionné avec les Fidji, l’ailier international Rupeni
Caucaunibuca (27 ans), suspendu trois mois suite à un contrôle positif au
cannabis le 23 mars après Montauban-Agen, ne pourra pas disputer le
premier match de la Coupe du monde contre le Japon à Toulouse le
12 septembre. En effet, le SUA, avec qui Caucaunibuca est encore sous
contrat pour une saison, a reçu l’avis sous pli recommandé émanant de la FFR,
signifiant la date d’effet de la sanction. Laurent Lubrano, le directeur général
d’Agen, précise : « Rupeni est sanctionné pour trois mois à dater du 12 juin. »
Il serait donc requalifié le lendemain du premier match des Fidji. Une sanction
qui, selon Paul Mauriac, l’avocat de la FFR, « ne s’oppose pas à ce qu’il fasse
partie de la liste des Fidji pour disputer la Coupe du monde ». – S. T.
JEUDI 14 JUIN 2007
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Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Les autres pays s’attardent
Bleu
Rouge
(*) Les 40 Gaillards, Calmann-Lévy, 22 euros.
Jaune
Bleu
Jaune
Jean-Baptiste Élissalde
et Dimitri Yachvili
(ici à l’entraînement
en novembre 2005) vont
être fixés sur leur sort
ce midi. Lequel des deux
occupera l’autre fauteuil
de numéro 9 pendant
la Coupe du monde avec
Pierre Mignoni ?
(Photo Alain de Martignac)
Noir
Noir
CET APRÈS-MIDI, après avoir annoncé la liste, Bernard Laporte, Jo Maso,
Jacques Brunel et Bernard Viviès se rendront au Virgin Megastore sur les ChampsÉlysées, à Paris, pour y dédicacer un livre qu’ils cosignent : « Les 40 Gaillards » (*),
pour autant de doubles pages consacrées aux joueurs de l’équipe de France. Ces
quarante ne sont pas ceux de Marcoussis l’hiver dernier (il manque Emanuelli,
Floch, Messina, Boyet…). On y note les absences de Dusautoir, Liebenberg et
Elhorga, et la présence surprise de Fillol, le demi de mêlée parisien… Au-delà de
l’intérêt et de la qualité de l’ouvrage (rédigé par Rodolphe Denis, on peut s’interroger sur la méthode – le staff d’une équipe nationale doit-il faire ça avant une
Coupe du monde ? – et surtout sur le timing : sur les quarante du livre, il y en aura
au moins dix qui pleureront cet après-midi, quand les « auteurs » souriront en
signant leur bouquin. – C. J.
(numéro 8) perfectionnent leur drive en
cherchant les fairways pentus du golf de
Bassussary. « Oui, j’y pense, dit brièvement August, mais sans illusions. Je ne
peux pas en dire plus, c’est à moi de
jouer ! » Vincent Clerc, l’ailier toulousain,
préfère la raquette de tennis pour juguler
sa « boule au ventre ». Il vient de faire un
double avec Élissalde, Grégory Lamboley
et Yannick Bru et espère : « J’espère avoir
tout fait pour y être. » Est-il dans le même
état qu’il y a quatre ans, où il a espéré, en
vain, être retenu pour la Coupe du monde
en Australie ? « Non, c’est différent. J’ai
beaucoup plus joué et travaillé qu’en
2003. » Pour ce midi, il dit : « Je ne sais pas
si j’oserai allumer la télé. »
Quand Aurélien Rougerie a traversé le terrain de Marseille et la défense toulousaine,
a-t-il pensé aux points que le Clermontois a
marqués en vue de la sélection ? « Non, j’ai
surtout pensé qu’on pourrait perdre cette
demi-finale…, poursuit Clerc. Après, c’est
sûr qu’Aurélien a fait fort. Mais j’ai entendu dire qu’ils voulaient retenir quatre
ailiers… Ce serait le top ! » Retenir Christophe Dominici, Cédric Heymans, Clerc et
Rougerie, cela éliminerait d’office Pépito
Elhorga, qui a dû déclarer forfait pour la
tournée en Nouvelle-Zélande. « Je vais
regarder la télé, car je garde un petit espoir,
confie l’arrière-ailier d’Agen. Je regrette de
ne pas être allé en tournée, car j’avais des
points à gagner. » Demain, Elhorga partira
en Corse, pour oublier ou fêter la nouvelle.
Quoi qu’il arrive, Florian Fritz ne bougera
pas de Toulouse : « Ma copine n’a pas de
vacances et on vient d’acheter une maison.
Je suis en train de la peindre. Donc, ce
matin, je peindrai. Ce serait bien pour moi
si j’étais pris, mais je ne me fais pas trop
d’illusions. Je n’ai pas joué le Tournoi, je
n’ai pas brillé en phase finale… Je préfère
me dire que je ne serai pas pris, comme ça
je ne serais pas déçu… » Est-ce que la
peinture restera le seul point commun
entre Florian Fritz et Éric Cantona, non
retenu pour l’Euro 96 de football ?
Réponse, entre autres, ce midi.
6
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
FOOTBALL JOURNAL DES TRANSFERTS
Ces entraîneurs qui valsent
Huit clubs de L 1 viennent de changer de technicien. Sur les bancs de touche, le mercato est aussi agité que chez les joueurs.
Le paysage des bancs de
touche de L 1 va
énormément changer en
2007-2008. 40 %
des clubs de l’élite ont
un nouvel entraîneur.
Un débutant célèbre
(Laurent Blanc) et
un retraité tout aussi
fameux (Guy Roux)
ont été les vedettes d’un
marché des transferts
étonnamment actif.
LA VALSE DES ENTRAÎNEURS
est une danse qui ne se démode pas.
L’intersaison l’a remise au goût du
jour. Huit des vingt clubs de L 1 ont
changé de responsable technique
en quelques semaines : à Lyon,
Alain Perrin succède à Gérard Houllier. Du coup, à Sochaux, la place
laissée vacante par Perrin revient à
Frédéric Hantz, remplacé au Mans
par Rudi Garcia, venu de Dijon. À
Lens, Guy Roux succède à Francis
Gillot. À Monaco, Ricardo remplace
Laurent Banide et son poste à Bordeaux sera désormais occupé par
Laurent Blanc.
À Saint-Étienne, Ivan Hasek est
Des bancs
musiicaux
remplacé par son adjoint, Laurent
Roussey. Enfin, à Strasbourg, JeanPierre Papin n’aura pas profité de
l’accession à la L 1. Il y est remplacé
par Jean-Marc Furlan, venu de
Troyes. Ces dix dernières années, la
majorité des intersaisons ont vu au
moins un tiers des clubs changer
d’entraîneur avant la reprise. Les
huit changements de 2007-2008 ne
constituent pas un record (*), celuici étant détenu par la saison
2002-2003.
Cette saison, la personnalité des
entraîneurs animant le marché a
donné une publicité inaccoutumée
au turn-over. Ici, un champion du
Pierre Dréosssi
À un mois et demi de l’ouverture
Depuis 2006
de la saison 2007-2008, huit clubs
47 ans
38 matches en L 1
de l’élite ont changé d’entraî
aîneurs.
în
Parmi eux, le champion de France (Lyon)
et les deux vaainqueurs des Coupes nationales
(Sochaux et Bordeaux).
Si, à l’image de Guy Roux,
les nouveaux ne sont pas tous novices,
quatre d’entree eux (Blanc, Roussey, De Taddeo et Dumas)
comptent quaand même moins de cinq matches
sur un banc de L 1.
Claude Pueel
s 2005
ns
Depuis 2002
45 ans
273 matches en L 1
4 matches en L 1
Guy Roux
Remplace F. Gilloot
68 ans
890 matches en L 1
ans
38 matches en L 1
Pablo Corrrea
Depuis 2002
LENS
40 ans
Déppart Francis Gillot
Arrivée Guy Roux
Troyes (L 2)
p
D Jean-Pierre Papin
A Jean-Marc Furlan (Troyes, L 2))
LE MANS
PARIS-SG
D Frédéric Hantz
A Rudi Garcia (Dijon, L 2)
Dijon (L 2))
Jean-Marc
Furlan
Remplace J.-P. Pa
49 ans
D Gérard Houllier (arrêrêt)
êt
A Alain Perrin
LE MANS
7
LYON
D Laurent Banide
A Ricardo
Rudi Garcia
Alain Perriin
Remplace G. Houlllier
Remplace F. Hantz
43 ans
122 matches en L 1
50 ans
TOULOUS
MARSEILL
Baup
ert Émon
2006
2006
BORDEAUX
s
s
376 matches en L 1
140
MONAC
NICE
rdo
APRÈS AVOIR FAIT ce qu’il fallait à la mi-mai pour
conserver Juninho jusqu’en juin 2010, puis trouvé un
successeur à Gérard Houllier en la personne d’Alain
Perrin, l’Olympique Lyonnais a réussi à convaincre
Grégory Coupet de prolonger son bail jusqu’à juin
2010.
Coupet envisage de battre le record de matches joués
avec l’OL, détenu par Serge Chiesa (541 matches,
contre 489 pour Coupet). « J’ai pensé à partir pour
l’étranger, mais j’ai été rassuré par la volonté et
l’ambition du club », a-t-il expliqué. Sa doublure à
Lyon, Rémi Vercoutre, qui avait manifesté l’intention
de partir, a finalement annoncé qu’il comptait honorer la dernière année de son contrat.
C’est surtout le cas Malouda qui retient aujourd’hui
l’attention du côté de Gerland. Le Guyanais, candidat
avoué au départ, ira-t-il à Chelsea ou à Liverpool ?
Aux dernières nouvelles, les Blues ont pris une longueur d’avance. Chelsea semble en tout cas prêt à
mettre sur la table les 25 millions d’euros exigés par
Jean-Michel Aulas pour ce transfert.
Pour Éric Abidal, en revanche, les choses semblent se
compliquer un peu. Mardi après-midi, Barcelone
s’est de nouveau manifesté auprès de Marino Faccioli, le directeur administratif de l’OL, après avoir « osé
proposer la somme indécente de 9millions ». Mais le
discours catalan n’ayant pas fondamentalement évolué, semble-t-il, on se demande désormais si le latéral
gauche lyonnais partira bien pour l’étranger, comme
il le souhaite. D’autant qu’Aulas a toujours dit qu’il ne
lâcherait pas la même année Malouda et Abidal.
Un autre Lyonnais est susceptible d’évoluer en Premier League la saison prochaine. Il s’agit d’Alou Diarra, dont la mise à prix a été fixée à 9 millions d’euros.
Portsmouth aurait offert 8,5 millions, le Werder
Brême un peu moins.
Keita et Bodmer
à Lyon aujourd’hui
Il semble désormais acquis que Tiago ne sera plus
lyonnais la saison prochaine. Certes, du côté de la
Juventus, Jean-Claude Blanc, le directeur général du
club, ne confirme pas l’arrivée du Portugais. Mais à
moins d’une surenchère venue d’Espagne (Barcelone ?), il semble bien que Tiago prendra lechemin de
Turin, la question étant de savoir si la Juventus
déboursera les 20 millions d’euros réclamés par
Aulas, ou bien plutôt la douzaine de millions évoquée
HADZIBEGIC ENTRAÎNEUR DE NANTES ? – Xavier Gravelaine, le consultant sportif de Luc Dayan, le nouveau président de Nantes, choisira l’identité du
nouvel entraîneur. Il peut s’agir de Michel Der Zakarian, déjà en place, mais aussi
d’un autre technicien. Faruk Hadzibegic, qui vient de quitter Niort, aurait d’ailleurs
été approché. – D. D.
UN COLOMBIEN À LILLE. – Le joueur colombien est décidément à la mode
dans le nord de la France. Après Valenciennes, qui a engagé, il y a une dizaine de
jours, Carlos Sanchez, c’est Lille qui va officialiser la venue d’un attaquant polyvalent. Agé de vingt-quatre ans, Luis Yanes, jeune international de Santa Fé, devrait
signer un contrat de quatre ans. Par ailleurs, Stefan Lichtsteiner, le latéral droit du
LOSC, intéresse Anderlecht mais aussi le Hertha Berlin, désormais entraîné par
Lucien Favre, suisse comme Lichtsteiner. – D. D., M. Bo.
RADET VERS STRASBOURG. – La quête alsacienne d’un défenseur latéral
est sur le point d’aboutir. L’Auxerrois Yohan Radet s’est mis d’accord avec les
dirigeants strasbourgeois. Libéré de son contrat en Bourgogne, qui courait jusqu’en 2008, il devrait s’engager en fin de semaine pour une période de deux ans
plus une saison optionnelle. – Fr. N.
ASSOUS PLAÎT À SAINT-ÉTIENNE. – Âgé de vingt-trois ans, Jonathan
Assous, le milieu de terrain offensif de Créteil (relégué en National), intéresse
Saint-Étienne, qui cherche à étoffer son effectif. Assous, qui avait rejoint Créteil en
janvier dernier, est sous contrat jusqu’en 2010. Deux autres clubs de L 1, Metz et
Auxerre, apprécient ce joueur. – G. D.
Laurent Roussseyy
Remplace I. Hasekk
ns
s
45 ans
281 matches en L 1
148 matches en L 1
« LE MARCHÉ DES TRANSFERTS, très actif cette saison,
indique-t-il une évolution du
métier d’entraîneur ?
– Le métier connaît une évolution
permanente. Celle-ci est liée à
l’importance toujours plus grande
des résultats, selon des cycles de
plus en plus courts. L’entraîneur
tente d’avoir un pouvoir de contrôle.
Le domaine sur lequel il devrait pouvoir intervenir, c’est l’effectif. Les
joueurs dont il dispose sont à la base
de tout : de l’organisation de jeu
qu’il veut instaurer et, par conséquent, des animations offensive et
défensive. Mais avoir un contrôle
sur l’effectif est de plus en plus difficile. Il est lié à la stratégie économique du club, mais aussi à la stratégie de carri ère de s joueurs
eux-mêmes.
0 match en L 1
– L’entraîneur peut-il encore
travailler sur le long terme ?
– La stabilité sur deux, trois ans
reste un gage de réussite. On le voit
avec Lyon. Mais pour l’entraîneur,
c’est devenu un luxe à cause des
résultats qu’il doit obtenir tout de
suite. La seule stabilité sur laquelle il
puisse compter, c’est sa fidélité à ses
propres conceptions. Sa manière de
fonctionner, son mode de management, c’est ce qui donne un sens à
son action, c’est ce que les joueurs
apprécient. S’il n’a pas une ligne
directrice à laquelle il se tient, il
devient une coquille de noix vide sur
la mer déchaînée. L’entraîneur qui
ne se projette qu’en fonction des
résultats à court terme, il est mort.
– Certains entraîneurs paraissent fonctionner en réseau.
Est-ce un atout ?
– Pas toujours. Moi, je ne suis dans
Arsenal discute avec le Barça
THIERRY HENRY ne sait toujours pas où il évoluera la saison prochaine. Lundi soir, en marge du jubilé Sonny Anderson, il déclarait qu’il n’avait encore pris aucune décision. Le
FC Barcelone et le Milan AC apprécient beaucoup l’attaquant des Gunners, sous contrat jusqu’en 2010. Mais une
chose est certaine, Arsenal ne serait pas opposé à son
départ. Hier, d’ailleurs, Arsène Wenger aurait entamé des
négociations avec les dirigeants du FC Barcelone. Une ren-
Chelsea et Liverpool se disputent le premier, la Juve aime le second. Lyon,
où Coupet a prolongé, semble résigné à l’idée de les perdre.
de notre envoyé spécial permanent
SAINTÉTIENN
ce L. Bannide
Malouda et Tiago,
premiers départs ?
LYON –
1996 matches en L 1
éric Antoneetti
s 2005
RAYNALD DENOUEIX pense que
la pression du court terme est le principal
obstacle à l’action des entraîneurs.
par la rumeur italienne. Alessio Secco, le directeur
sportif du club, qui dispose d’une enveloppe de
50 millions pour faire son marché, a en tout cas
confirmé hier que son club était prêt à faire un gros
effort pour s’attacher les services de Tiago.
Deux arrivées, en tout cas, sont acquises du côté de
Gerland. Celles des Lillois Abdulkader Keita et
Mathieu Bodmer, qui seront à Lyon aujourd’hui pour
passer la visite médicale. L’indemnité de transfert
globale pour l’acquisition de ces deux joueurs est
estimée à 24 millions d’euros.
Et après ces deux-là ? Sûrement pas Trezeguet qui,
après avoir été vainement proposé à la Juve en
échange de Cris, l’a de nouveau été pour Tiago, sans
que Lyon donne suite. « Avec Fred, Baros et Benzema, nous disposons de trois attaquants de pointe de
haut niveau. Nous n’avons donc pas besoin d’un quatrième avant-centre dans l’effectif, d’autant que Keita peut aussi jouer à ce poste », tranche Aulas. Avant
d’ajouter, à propos de Sylvain Wiltord (33 ans), à qui il
reste deux ans de contrat : « Il va y avoir de la concurrence sur le côté droit. À Sylvain de voir ce qu’il
compte faire. » Pour l’instant, aucune offre n’est arrivée pour Wiltord.
CLAUDE CHEVALLY (avec Y. Ri)
MARIO MELCHIOT À WIGAN. – Mario Melchiot a décidé de ne pas prolonger
le contrat d’un an qui le liait au Stade Rennais. L’ancien défenseur de Chelsea et
Birmingham City va retourner en Angleterre et signera ce week-end pour Wigan,
où il aura notamment pour coéquipier Antoine Sibierski. Il quitte donc le 4e de L 1
pour le 17e de Premier League... où son salaire sera très sensiblement revalorisé.
– J.-M. R.
S. DIAWARA SUR LE MARCHÉ. – Relégué en D 2 anglaise, le club londonien
de Charlton est obligé de se séparer de quelques gros salaires. Si Rennes suit
actuellement le dossier de l’international danois Rommedahl, d’autres joueurs
vont également être contraints de quitter le club, comme l’ancien défenseur de
Sochaux Souleymane Diawara (28 ans). Quant à l’international marocain El-Karkouri, il a été laissé libre par son club. – E. B.
COLLETER REJOINT RICARDO. – Comme prévu, Patrick Colleter sera
l’adjoint de Ricardo à Monaco. Il a signé hier un contrat de deux ans avec le club de
la Principauté et accompagnera le Brésilien avec qui il a joué au PSG et qu’il secondait déjà ces deux dernières années à Bordeaux. – J.-P. Riv.
TOUDIC PROLONGE À CAEN. – Julien Toudic, le jeune attaquant de Caen, a
prolongé son contrat jusqu’en 2010. Âgé de vingt-deux ans, il a inscrit 7 buts en
18 matches. Par ailleurs, Jean-Pierre Fortin, le président du promu, s’est offusqué
de la signature de Marcos Antonio à Auxerre alors que ce dernier avait donné son
accord à Caen : « Il y a des comportements chez les sportifs, les dirigeants et les
agents qui n’honorent pas l’homme, qu’il soit footballeur ou non. »
PAGE 6
contre aurait même eu lieu à Paris. Enjeu de la discussion : le
montant du transfert. Les Gunners souhaiteraient 30 millions d’euros. Avec cette somme, le club anglais pourrait en
effet se permettre de recruter plusieurs joueurs et pas seulement de très jeunes professionnels, à l’image de Havard Norveit (FC Haugesund), ce défenseur norvégien de dix-sept ans
pour lequel Arsène Wenger semble prêt à investir près de
3 millions d’euros. – S. Ta.
Gomis veut quitter les Verts
BATEFIMBI GOMIS ne veut pas rester à Saint-Étienne. C’est ce qu’il a
déclaré, hier, dans une interview
accordée à lequipe.fr : « Dans ma tête,
c’est clair, je veux partir. Les dirigeants
sont au courant. On en a discuté. J’ai
des sollicitations très intéressantes.
Cela fait plaisir de se sentir à ce point
désiré. On m’a donné des garanties
sportives et financières. Maintenant,
c’est à mon agent de régler tout ça. Je
ne maîtrise pas tout. » Sous contrat
jusqu’en 2010 (il a prolongé son
contrat en janvier dernier), l’attaquant
a réalisé une remarquable saison en
inscrivant dix buts. Plusieurs clubs se
sont donc positionnés. Il y a eu Lens,
qui a finalement renoncé, puis Toulouse, qui lui a déjà proposé un contrat
et la possibilité de disputer la Ligue des
champions. Élie Baup rêverait de
l’associer à Elmander, l’international
suédois. Mais les choses ne vont pas
être simples pour l’attaquant, qui a été
déclaré « intransférable » par les dirigeants des Verts. C’est ce que nous a
confié, hier, Bernard Caïazzo, vice-président de Saint-Étienne : « Laurent
Roussey, notre entraîneur, souhaite
Déclaré
intransférable
par les
dirigeants
stéphanois,
Batéfimbi
Gomis ne cache
pourtant pas
son envie de
tenter sa
chance ailleurs.
(Photo Stéphane
Mantey)
absolument le garder. Il ne faut pas
exagérer. Des clubs malhonnêtes l’ont
approché, ce n’est pas correct. Si ça
continue, nous allons saisir la commission juridique. Il est sous contrat et on
veut le garder. » Gomis sait que la
porte est fermée mais ne désespère
pas de l’ouvrir. Zoumana Camara,
autre joueur déclaré « intransfé-
BASA RESTE AU MANS. – Le président manceau, Henri
Legarda, a effectué un voyage éclair en Serbie, lundi, pour
obtenir la prolongation d’un an de contrat de son défenseur
Marko Basa. Ce dernier, convoité par l’OM, le PSG et plusieurs grands clubs européens (Valence, La Corogne,
Bayern), a préféré prolonger jusqu’en 2010. Le gardien
Yohann Pelé pourrait également rempiler pour un an supplémentaire, les propositions ne correspondant ni à la volonté
du joueur d’évoluer dans un grand club européen, ni aux exigences du club manceau pour un transfert. Par ailleurs,
Le Mans a levé l’option d’achat pour l’international Espoirs
malien Modibo Maïga, prêté depuis février dernier par le
Raja Casablanca. – C. L.
MONACO AIME ASSOU-EKOTTO. – Formé à Toulouse, Henri Bedimo, le latéral gauche du Havre, intéresserait Monaco. Âgé de vingt-trois ans, il a débuté 19 matches
rable », souhaite poursuivre sa carrière au Paris-SG. « On a écrit aux dirigeants du PSG, avec copie à la
commission juridique, pour leur signifier qu’on voulait garder Camara. C’est
pourtant clair », s’agace Caïazzo.
Pourtant, hier, le téléphone a bien
fonctionné entre Verts et Parisiens...
– G. D.
de L 2. Mais ce n’est pas la priorité. La priorité monégasque
est également camerounaise et joue à Tottenham. Il s’agit de
Benoît Assou-Ekotto, formé à Lens. Âgé de vingt-trois ans, il
a disputé 16 matches de Premier League avant de se blesser
et de se faire opérer. – G. D., D. D.
BARTHEZ DÉMENT POUR LE MEXIQUE. – Le club
mexicain du Necaxa d’Aguascalientes est revenu sur les
déclarations de son président, Perez Teuffer, qui annonçait
lundi le recrutement de Fabien Barthez. De son côté, l’agent
du gardien, Jean-Marie Cantona, a formellement démenti le
transfert du Français : « C’est un canular mexicain. Il n’y a
pas eu le moindre contact avec ce club. Là, Fabien est en
vacances. S’il a des propositions intéressantes, qui lui
conviennent à lui et à sa famille, il ira. Il n’a pas de pression :
s’il n’y a pas de proposition, il arrêtera. »
aucun réseau, je n’ai pas d’agent, et
j’ai toujours des appels de clubs,
sans doute parce que ceux qui me
contactent sont intéressés par ma
démarche.
– On voit beaucoup d’entraîneurs faire des pauses ou
devenir consultants de chaînes
télé ou radio. Est-ce un moyen
de rester dans le circuit ?
– Franchement, les pauses, on nous
les impose ! Le plus souvent, elles
ne sont pas désirées. Être consultant, cela peut permettre de se montrer, du moins pour ceux qui interviennent régulièrement en L 1. Pour
moi, cela me permet surtout de
continuer de voir du football de haut
niveau et de me faire réfléchir sur
chaque match que je vois. Des clubs
espagnols me contactent alors qu’ils
ignorent que j’interviens à la télé sur
des matches de Liga.
– Avez-vous encore envie
d’entraîner ?
– Quand on fait ce métier, c’est par
vocation. L’envie du terrain, de la
compétition, de l’entraînement, des
rapports avec les joueurs existe toujours. J’aime toujours ça. Quand je
participe à une réunion d’éducateurs, c’est toujours un plaisir de discuter avec des collègues. Mais,
quelque part, je voudrais qu’il n’y ait
que ces aspects-là, dans le métier.
En revanche, il y a toutes ces parties
du foot et autour du foot qui sont
très désagréables et pénibles à supporter. Il y a une image qui me
frappe, c’est quand un entraîneur
reste impassible lorsque son équipe
marque. S’il ne profite même pas
d’un moment comme celui-là, c’est
que ça va vraiment mal pour lui ! J’ai
l’impression que pour beaucoup
d’entraîneurs c’est dur de plus en
plus tôt… » – D. Br.
ROZEHNAL PAS ENCORE À
NEWCASTLE. – « Il n’y a rien de fait »
entre le Paris-SG et le club anglais de
Newcastle au sujet du transfert du
défenseur central tchèque David
Rozehnal, les deux clubs n’étant « pas
d’accord financièrement », a déclaré
Alain Roche, le responsable sportif
parisien.
NORO : DE SEDAN À TROYES. –
Stéphane Noro, le milieu de terrain
sedanais, vingt-sept ans, a signé un
contrat de deux ans à Troyes, qui évoluera la saison prochaine, comme le
club ardennais, en Ligue 2. – P. R.
METZ : JOËL MULLER PROLONGE. – Joël Muller, directeur technique du FC Metz, dont le contrat arrivait à échéance à la fin de ce mois-ci, a
prolongé d’un an avec la formation
championne de Ligue 2.
CESTO VERS BASTIA. – Champion d’Europe des moins de 17 ans en
2004, avec l’équipe de France, le latéral droit et milieu de terrain du
FC Nantes Jean-Christophe Cesto
(20 ans) doit s’engager avec Bastia
(L 2).
STINAT À SEDAN. – Le latéral
droit grenoblois Jérémy Stinat, vingthuit ans, a signé pour deux ans à
Sedan. Formé à Bordeaux, Stinat avait
ensuite évolué à Thouars, Valence et
Grenoble. – P. R.
DUFRESNE À CHÂTEAUROUX. –
Laurent Dufresne, l’attaquant de
Valenciennes, âgé de trente-cinq ans,
va s’engager avec Châteauroux (L 2)
pour une durée d’un an. Dufresne, qui
a aidé VA à monter en L 1 et à s’y maintenir (23 titularisations, 4 buts en
2006-2007), était en fin de contrat
avec le club nordiste. Il a déjà joué à
La Berrichonne entre 1996 et 2001.
– G. D., J.-L. G.
MARICHEZ PROLONGE À METZ
JUSQU’EN 2010. – Le gardien de but
du FC Metz Christophe Marichez a prolongé son contrat de deux saisons et
est désormais lié au club jusqu’en
juin 2010. Arrivé en juillet 2005 en tant
que troisième gardien, il a été titulaire
tout au long de la saison 2006-2007,
qui a donné au FC Metz le titre de
champion de L 2.
SUR
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Transferts :
le point club par club
JEUDI 14 JUIN 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Rouge
Jaune
41 ans
MONACO
(*) Neuf changements en 2002, sept
en 1997, 2001, 2005 et 2006, six en
1998, cinq en 2000 et 2003, deux en
1999 et 2004.
Bleu
D Ivan Hasek
A Laurent Roussey (adjoint)
DIDIER BRAUN
Jaune
D Ricardo
A Laurent Blanc
soit au chômage – c’est le cas pour
38 % des titulaires du diplôme
requis pour entraîner en L 1 (le
DEPF) –, soit dans l’obligation de
s’expatrier, soit encore dans une
position d’attente, reprenant
souffle en jouant les consultants de
télé, jusqu’à ce que se présente pour
eux une nouvelle opportunité de
replonger dans la fournaise des
bancs brûlants.
« La stabilité
est un luxe »
« C’est dur de plus
en plus tôt »
Frédéric
Hantz
Remplace A. Perrin
SAINT-ÉTIENNE
à « se vendre » . Ils utilisent les services d’agents. Ainsi Jean-Pierre
Bernès a-t-il été au cœur du trafic de
bancs de ce mois de juin.
Cette mise en lumière d’une nouvelle approche du métier accentue
une forme de « starisation » des
entraîneurs. Dans le même temps,
la revendication d’un pouvoir technique qu’ils expriment souvent est
rarement satisfaite lors de leur
confrontation avec les décideurs
des clubs qui les emploient. Cette
contradiction contribue à l’usure
qui semble saisir ces hommes de
plus en plus tôt. Il n’est pas étonnant, dès lors, de les voir souvent
Noir
Bleu
Noir
BORDEAUX
7
SOCHAU
LYON
Jean Fernandeez
Depuis 2006
52 ans
378 matches en L 1
1 match en L 1
SOCHAUX
C
D Alain Perrin
A Frédéric Hantz
AUXERRE
Francis
De Taddeo
Depuis 2006
49 ans
STRASB
STRASBOURG
BOU
BOURG
OURG
Paul Le Guen
Depuis 2007
235 matches en L 1
76 matches en L 1
METZ
STRASBOURG
106 matches en L 1
Laurent Blanc
Remplace Ricardo
41 ans
0 match en L 1
ntoine
ombouaréé
uis 2005
NANC
Christian Gourcuff
Depuis 2003
43 ans
neurs portaient (ou croyaient porter) des projets au long cours. Les
présidents les licenciaient fréquemment avant qu’ils aillent au terme
de leur mission. Les entraîneurs ont,
du coup, appris à bétonner leurs
contrats pour, sinon décourager les
présidents de les limoger, au moins
en tirer d’avantageuses indemnités
de licenciement.
La situation actuelle laisse penser à
un changement logique de comportement au sein de la population des
entraîneurs professionnels, moins
attachés à un hypothétique projet
de club qu’à leur réussite personnelle. Ils rechignent moins qu’avant
LENCIENNE
LENS
nck Dumaas
L
LORIENT
52 ans
Projets à court terme
Ces mouvements de grande
ampleur révèlent des changements
notables au sein de la profession.
Les entraîneurs deviennent l’objet
de transferts, aussi bien que les
joueurs et de manière aussi banale.
Le temps n’est plus où les entraî-
LILLE
CAEN
RENNE
d’autrefois. À part l’OM de Tapie qui
changeait d’entraîneur à tout bout
de champ, les autres clubs dominants du football français conservaient les leurs très longtemps : Lille
(Cheuva), Reims (Batteux), SaintÉtienne (Snella, Batteux, Herbin) ou
Bordeaux (Jacquet).
monde s’assied pour la première
fois sur un banc, pour remplacer un
Brésilien au jeu cadenassé parti ailleurs pour prôner l’attaque. Là, un
retraité redescend de sa cabine de
commentateur pour remplacer un
jeunot qui n’a pas voulu repiquer au
banc. Ailleurs, un ancien Ballon
d’Or n’a pas été maintenu à la tête
du club qu’il a ramené en L 1. Le
champion lui-même a une nouvelle
fois changé de technicien.
À Lyon, c’est presque une tradition.
Les entraîneurs s’en vont sur un
titre. L’OL en a consommé trois en
six saisons victorieuses. Rien à voir
avec les longs règnes des clubs
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FOOTBALL JOURNAL DES TRANSFERTS
Sochaux discute avec Dhorasoo
Le club doubiste avance sur le dossier de l’ex-Parisien. Une décision sera prise en début de semaine prochaine.
LES CONTACTS entre Sochaux et
l’entourage de Vikash Dhorasoo
(33 ans) se sont accélérés hier. Et il
semblerait que la perspective de voir
l’ancien Parisien relancer sa carrière
dans l’est de la France prenne forme.
Au départ, un conseiller du président
sochalien, Jean-Claude Plessis, aurait
manifesté son pessimisme. Mais, renseignements pris dans le milieu du
football sur la personnalité de l’ancien
joueur du Paris-SG, d’où il a été licencié en octobre dernier, ce scepticisme
aurait été balayé.
Les négociations ont donc pu se poursuivre normalement. Sochaux propose
à Dhorasoo de venir relancer sa carrière au poste qu’il affectionne, celui
de milieu relayeur axial devant la
défense. Le club du Doubs serait même
prêt à lui laisser un peu de temps afin
qu’il puisse revenir à son niveau après
huit mois d’inactivité forcée. Dans le
Doubs, Dhorasoo pourrait ainsi effectuer un retour en douceur dans le
Championnat de France. Or il aspire
justement à cette tranquillité.
Un joli coup
médiatique
En contrepartie, l’ancien Milanais
apporterait son expérience internationale (50 matches de Coupe d’Europe,
dont 30 en Ligue des champions,
18 sélections, 1 but) à un club appelé à
retrouver la Coupe de l’UEFA cet
automne.
En s’attachant les services de Dhorasoo, Sochaux réussirait aussi un joli
coup médiatique. Il enverrait également un message fort à ses joueurs
indécis quant à leur avenir : avec ou
sans Karim Ziani, par exemple,
Sochaux sera compétitif la saison prochaine. Mais les deux parties doivent
encore se mettre d’accord sur le volet
financier. Le joueur aurait transmis ses
conditions hier. Elles ne constitueraient pas un gros obstacle pour le
FCSM et le club n’aurait rien à débourser pour obtenir la venue de l’ancien
international. Le vainqueur de la
Coupe de France pourrait proposer un
contrat de deux ans ferme ou un an
avec une seconde année en option.
Plessis préférerait toutefois attendre le
retour de son entraîneur, actuellement
en vacances au Maroc, pour boucler
définitivement ce dossier, dans un
sens ou dans l’autre. Frédéric Hantz a
prévu de revenir en France lundi prochain. À partir de là, un déjeuner de
travail devrait être rapidement organisé entre les parties. Jean-Claude Plessis aimerait discuter droit dans les yeux
avec Dhorasoo avant de se décider. De
la bonne tenue de cette prise de
contact découlerait le mariage, impensable jusqu’à l’automne dernier, entre
Sochaux et Dhorasoo.
Mais ce dernier possède d’autres
pistes. Une sollicitation d’un intermédiaire de l’Olympiakos Le Pirée,
l’ancien club grec de Rivaldo, lui est
parvenue hier. L’OM n’aurait pas tout
à fait renoncé à l’idée de l’engager.
Mais Dhorasoo ne ferait pas l’unanimité parmi les dirigeants phocéens. Et
Bordeaux devra dégraisser avant de se
tourner vers lui. Or Dhorasoo a hâte de
connaître le nom de son sixième club.
Et il semblerait que Sochaux soit pressé de boucler l’affaire.
BERNARD LIONS
AKALÉ EST LENSOIS.– Gauthier Akalé ne jouera pas le tour préliminaire de la
Ligue des champions. Longtemps pressenti à Toulouse, le milieu offensif
d’Auxerre a choisi de rejoindre Lens. Les dirigeants des deux clubs se sont mis
d’accord hier matin, Gervais Martel acceptant de verser les 4,5 M réclamés par
les Bourguignons. L’international ivoirien, vingt-six ans, conseillé par Franck Belhassen, connaît évidemment bien Guy Roux, qui l’avait fait venir du FC Zurich en
2003. À Lens, il évoluera côté gauche et tentera d’être aussi efficace que cette
saison, avec 9 buts inscrits en L 1. Cette arrivée devrait pousser l’un des gauchers
vers la sortie. Ce ne sera pas Issam Jemaa, qui vient de prolonger et a inscrit 9 buts
l’an passé, mais peut-être Olivier Monterrubio, arrivé à Lens cet hiver et sous
contrat jusqu’en 2009. – J. L. G., G. D.
La Direction nationale de contrôle de
gestion vérifie actuellement les
comptes des clubs. Si les auditions
de Bordeaux, Lens, Rennes, Lyon,
Toulouse, Lille, Sochaux, Marseille,
Saint-Étienne, Lorient, Monaco,
Le Havre, Niort et Nantes n’ont pas
provoqué « de commentaires
particuliers », Laval, Sète,
Libourne-Saint-Seurin et Tours
devront se soumettre à un
« encadrement de la masse salariale
et des indemnités de mutation ».
Bastia, pour sa part, s’est vu infliger
un « encadrement de la masse
salariale avec interdiction de
recruter à titre onéreux ». – R. Po.
NOOS S’INTÉRESSE À LA
LIGUE 2. – Principal câblo-opérateur
français, Noos est en discussion avec
la Ligue de football professionnel
(LFP) pour acquérir les droits de « la
grande soirée du vendredi » de L 2.
Ce produit mis en vente par la LFP
est composé de neuf rencontres par
journée. Mais il ne comprend pas
l’affiche, qui est diffusée le lundi soir
par Eurosport. Dans ce dossier, Noos
pourrait être associé à NT 1, une
chaîne de la TNT. Mais Eurosport n’a
pas dit son dernier mot. Lors du
dernier appel d’offres sur la L 2,
dont les résultats ont été annoncés
le 30 mars dernier, la chaîne
sportive avait reconduit son contrat
pour la soirée du lundi en offrant
10 millions d’euros à la LFP. Mais
elle n’avait pas obtenu le lot du
vendredi, car son offre de 3 millions
d’euros avait été jugée insuffisante.
Sentant le danger venu de Noos, il
semble qu’Eurosport ait revu à la
hausse sa proposition. – E. M.
ET DEPUIS
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JEUDI 14 JUIN 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
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GÉNÉRATION
AIRLINE.
Bleu
Jaune
Rouge
CHAMPIONNAT D’EUROPE
ESPOIRS 2007 (PAYS-BAS). –
GROUPE A, HIER, Israël - Belgique :
0-1 ; Pays-Bas - Portugal : 2-1.
Classement. – 1. Pays-Bas, 6 pts
(+ 2) ; 2. Belgique, 4 (+ 1) ;
3. Portugal, 1 (– 1) ; 4. Israël, 0 (– 2).
Déjà joués. – 10 juin : Pays-Bas Israël : 1-0 ; Portugal - Belgique :
0-0. Restent à jouer. – Samedi
16 juin : Belgique - Pays-Bas
(20 h 45, à Heerenveen) ; Israël Portugal (20 h 45, à Groningue).
GROUPE B, AUJOURD’HUI,
Rép. tchèque - Serbie (18 h 15,
à Nimègue) ; Angleterre - Italie
(20 h 45, à Arnhem). Classement. –
1. Serbie, 3 pts (+ 1) ; 2. Angleterre
et Rép. tchèque, 1 (0) ; 4. Italie, 0
(– 1). Déjà joués. – 11 juin :
Rép. tchèque - Angleterre : 0-0 ;
Serbie - Italie : 1-0. Restent à
jouer. – Dimanche 17 juin : Italie Rép. tchèque (20 h 45, à Arnhem) ;
Angleterre - Serbie (20 h 45, à
Nimègue). Les demi-finales auront
lieu mercredi 20 juin, le match pour
la troisième place vendredi 22 juin
et la finale samedi 23 juin. Les
Pays-Bas sont déjà qualifiés pour les
Jeux Olympiques de Pékin.
Jaune
Vikash Dhorasoo – ici devant les Marseillais Ribéry et Mbami lors de son dernier match avec le PSG, le 10 septembre 2006 – pourrait retrouver la Ligue 1 avec Sochaux.
(Photo Pierre Lahalle)
Bastia interdit
de recrutement
Noir
Bleu
Noir
COURBIS, UN AN DE PLUS À MONTPELLIER. – Après avoir hésité à redevenir seulement consultant, Rolland Courbis s’est mis d’accord avec l’état-major
montpelliérain, hier, pour prolonger son aventure d’entraîneur à Montpellier
d’une saison. Reste à savoir si le directeur du centre de formation, Serge Delmas,
détenteur du DEPF, pourra le couvrir à nouveau, ou si Montpellier ne devra pas
embaucher un autre détenteur du DEFP, alors que le cas de l’ex-entraîneur JeanFrançois Domergue (sous contrat jusqu’à juin 2008) reste en suspens. Trois ou
quatre renforts (défenseur central, meneur de jeu, arrière droit) sont prévus
(joueurs libres). Jusqu’ici, quatre joueurs en fin de contrat ont resigné (Delaye,
Aït-Alia, L. Sakho, Colombo). Carotti devrait suivre et Dzodic (AC Ajaccio, libre)
devrait sans doute revenir dans l’Hérault. – J. Ri.
DNCG
9
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
FOOTBALL
«Bordeaux n’est pas à vendre»
NICOLAS DE TAVERNOST, le président de M 6, tord le cou aux rumeurs de cession du club.
Régulièrement, remonte à la surface la rumeur d’un désengagement
de M 6, l’actionnaire des Girondins depuis 1999. Le patron de la
chaîne privée dément tout retrait. Il est au contraire très présent. En
attaquant la Ligue, qui a donné match gagné sur tapis vert à Toulouse
contre Nantes. Ou en achetant les droits de l’Euro 2008. Et en imposant une tête d’affiche, en l’occurrence Laurent Blanc, pour succéder à
Ricardo sur le banc bordelais.
Les Guadeloupéens se sont inclinés devant le Costa Rica
(0-1), lundi, à Miami, lors de la 3e et dernière journée du
groupe A, mais disputeront quand même les quarts de
finale. Les résultats du groupe B garantissent en effet à
l’équipe de Jocelyn Angloma de figurer parmi les deux
meilleurs troisièmes.
GOLD CUP (ÉTATS-UNIS). – GROUPE A, LUNDI, à Miami,
Costa Rica - Guadeloupe : 1-0 ; Haïti - Canada : 0-2.
Classement. – 1. CANADA, 6 pts (+ 2) ; 2. COSTA RICA,
4 (0) ; 3. GUADELOUPE, 4 (0) ; 4. Haïti, 2 (– 2). GROUPE B,
MARDI, à Boston, États-Unis - Salvador : 4-0 ;
Trinité-et-Tobago - Guatemala : 1-1. Classement. –
1. ÉTATS-UNIS, 9 pts (+ 7) ; 2. GUATEMALA, 4 (0) ;
3. Salvador, 3 (– 4) ; 4. Trinité-et-Tobago, 1 (– 3).
GROUPE C, HIER, à Houston, Cuba - Honduras : n.p. ;
Mexique - Panama : n.p. Classement. – 1. Panama, 4 pts
(+ 1) ; 2. Honduras, 3 (0) ; 3. Mexique, 3 (0) ; 4. Cuba,
1 (– 1). En capitales, les équipes qualifiées pour les quarts
de finale, qui auront lieu samedi 16 et dimanche 17 juin
(les deux premiers de chaque groupe, ainsi que les deux
meilleurs troisièmes y participeront). Les demi-finales
(jeudi 21 juin) et la finale (dimanche 24 juin) se
dérouleront à Chicago.
EURO DES MOINS DE 19 ANS (tirage au sort). –
Le tirage au sort des deux groupes de l’Euro des moins de
19 ans, organisé en Autriche du 16 au 27 juillet, a été
effectué hier. La France figure dans le groupe B, en
compagnie de l’Allemagne, la Russie et la Serbie. Le
groupe A comprend l’Autriche, l’Espagne, la Grèce et le
Portugal.
QUIDEAU QUITTE LA LFP. – François Quideau,
directeur de la communication de la LFP, va quitter, par
choix, ses fonctions et le football le 30 juin pour revenir à
son métier d’origine, le conseil, au sein d’une agence.
Arrivé à trente-huit ans, en mai 2003, comme conseiller du
président Thiriez, il avait été nommé deux mois plus tard,
directeur de la communication et membre du comité de
direction. Par ailleurs, la FFF devrait annoncer
prochainement le départ de son directeur de la
communication, Jean-Yves Le Huédé, auquel elle cherche
un successeur. – M. Ch.
d’offres pour la Ligue des champions,
on diffusera encore des matches de la
Coupe de l’UEFA, la finale de cette
compétition… On est partie prenante
du football. On y met les moyens.
– Si l’équipe de France se qualifie, M 6 va diffuser pour la première fois de son histoire des
matches des Bleus…
– Nous faisons les efforts pour ça.
Après la Coupe du monde, il s’agit
d’une nouvelle étape.
– Une quinzaine de matches
pour 50 millions d’euros…
– C’est cher ! Mais quand on aime…
D’une façon générale, le sport est toujours déficitaire à la télévision. Mais
cela fait partie d’une politique globale
de la chaîne. Le passage par
l’Euro 2008 est important.
– Comme la Coupe du monde
2006, l’Euro 2008 sera donc déficitaire pour M 6.
– Lors de la Coupe du monde, nous
avons perdu 17 millions d’euros. Mais
nous avons choisi d’investir de
manière significative dans des événements importants et très porteurs en
termes d’image et d’audience. L’Euro
fait partie des facteurs de développement de M 6, comme l’a été la Coupe
du monde, même s’il entraîne un déficit qu’on ne sait pas mesurer
aujourd’hui.
– Si la France ne se qualifie pas,
c’est une catastrophe pour
vous !
– Non. Il y aura de toute façon
d’excellents matches. Mais, évidemment, sur les plans sportif et financier,
on préfère qu’elle se qualifie.
– Thierry Roland pourrait
retrouver les Bleus dans un an…
– Si elle se qualifie, Thierry Roland
sera bien sûr le commentateur de
l’équipe de France sur M 6. Je croise
les doigts pour qu’on assiste à ces
retrouvailles.
– L’émission 100 % foot sera-t-elle toujours à l’antenne la saison prochaine ?
– Oui. Elle sera maintenue le
dimanche soir en troisième partie de
soirée. »
Depuis le 13 juin,
ceux qui n'ont pas encore
d'actions Air Liquide
n'ont plus d'excuses.
ÉTIENNE MOATTI
AFFAIRE NANTES-TOULOUSE
L’appel de Rennes rejeté
La commission d’appel de la FFF a jugé l’appel de Rennes irrecevable
et a sanctionné Nantes de deux matches à huis clos, dont un ferme.
DANS L’AFFAIRE Nantes-Toulouse,
après s’être réunie jeudi dernier sans
se prononcer – les représentants rennais étaient absents –, la commission
supérieure d’appel de la FFF, qui avait
de nouveau convoqué toutes les parties (Rennes, Toulouse, Nantes, la LFP,
l’arbitre, Bruno Ruffray, et le délégué
du match), mardi, avait mis sa décision
en délibéré. « Nous avons des points
de procédure à vérifier avant de rédiger notre décision », avait expliqué le
président de la commission, Xavier
Lebray, pour justifier un report dont on
imaginait qu’il ne modifierait pas, sur
le fond, le caractère irrecevable de
l’appel rennais.
Et c’est bien ce qu’a confirmé la commission : appel irrecevable, de même
que l’intervention volontaire de Bordeaux. Elle a motivé sa décision en
considérant que, selon le règlement,
seules les parties directement concernées (Nantes et Toulouse) et le conseil
d’administration de la LFP (organisateur du Championnat) pouvaient interjeter appel.
Cela dit, la commission a toutefois
modifié partiellement la décision
concernant le FC Nantes. Si, sur le
fond, elle a confirmé que les Nantais
avaient bien match perdu, elle a en
outre sanctionné les Canaris de deux
matches à huis clos, dont un ferme, au
lieu du match à huis clos avec sursis
infligé par la commission de discipline
de la LFP.
Nantes veut
une conciliation
Le 19 mai dernier, après l’envahissement de la pelouse de la Beaujoire par
les supporters nantais, M. Ruffray
avait arrêté le match Nantes-Toulouse
trois minutes avant son terme, alors
que la marque était toujours de 0-0.
Le 24, la commission de discipline de la
LFP donnait match perdu à Nantes,
entérinant le score de 0-0, et attribuait
les 3 points au TFC. Un résultat déterminant dans la course à la troisième
place, synonyme de qualification pour
le tour préliminaire de la C 1, qui
déclencha les foudres de Rennes et
Bordeaux, postulant à cet accessit et
se considérant lésés.
Dans ce contexte, Rennes avait interjeté appel de la décision de la commis-
sion de discipline, mais aussi de celle
de la commission d’organisation des
compétitions qui avait entériné le classement après la 37e journée. Dans la
foulée, la LFP avait aussi fait appel
pour « défendre ses intérêts et demander une éventuelle aggravation des
sanctions ».
Hier, le FCNA s’est dit « surpris et
déçu » par la décision de la commission d’appel et va saisir le Comité
national olympique et sportif français
(CNOSF) pour obtenir une conciliation.
Rennes et Bordeaux, eux, ne veulent
pas en rester là et ont publié un communiqué commun : « Dans l’attente de
connaître la décision (de la commission d’appel), un accord a été trouvé
entre Frédéric de Saint-Sernin, le président de Rennes et Jean-Louis Triaud, le
président de Bordeaux, pour organiser
une conférence de presse commune la
semaine prochaine. » Les deux clubs
devraient eux aussi saisir le CNOSF
avant de poursuivre leur action devant
les tribunaux civils pour obtenir un
dédommagement financier.
RICHARD PORRET
(avec R. R.)
Déjà actionnaire ?
Le 13 juin, le nominal de l’action Air Liquide
est divisé par deux et votre nombre d’actions
est donc doublé automatiquement,
sans aucune formalité de votre part.
Le 13 juin 2007, Air Liquide divise par 2 le nominal de son action.
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JEUDI 14 JUIN 2007
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La Guadeloupe en quarts
Bleu
La justice
déterminera
si on a
raison de
se plaindre
GOLD CUP
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avec la victoire en Coupe de la Ligue
et des regrets d’avoir lâché dans la
dernière ligne droite.
– Allez-vous engager des poursuites contre la Ligue après la
victoire accordée à Toulouse
contre Nantes ?
– Le club va faire un recours au civil. Il
ne nous a pas semblé équitable que
Bordeaux, comme Rennes d’ailleurs,
se retrouve pénalisé à la suite d’une
défaillance dans l’organisation du
match Nantes-Toulouse. Cela se
place sur le plan indemnitaire. Il n’est
pas normal que nous soyons victime
d’un défaut d’organisation d’un
match de football.
– Vous avez souvent critiqué la
Ligue, que ce soit sur ses appels
d’offres en direction des télévisions, sur la place donnée à Bordeaux dans les instances…
– Nous sommes d’autant plus à l’aise
que nous ne faisons en effet pas partie
du conseil d’administration de la
Ligue. Les clubs ont des devoirs vis-àvis de la direction nationale du
contrôle de gestion (DNCG), il y a une
centralisation des droits… Très bien.
Mais encore faut-il que l’organisation
du Championnat soit équitable. La
justice déterminera si on a raison de
se plaindre. Les tribunaux sont faits
pour ça. Nous avons des bons rapports avec Frédéric Thiriez. Mais nous
lui avons dit qu’il avait tort de ne pas
équilibrer les rapports entre Canal +
et TPS, car cela mènerait forcément à
une fusion. Il peut constater, a posteriori, que laisser TPS au bord de la
route a conduit à un monopole. Et,
aujourd’hui, il se retrouve face à ce
monopole. On a toujours intérêt à
manifester de la solidarité vis-à-vis de
ses clients. C’était vrai hier, c’est vrai
aujourd’hui. M 6 a beaucoup contribué à la concurrence dans le football
français. Mais on a eu paradoxalement plus de facilités sur les appels
d’offres européens que nationaux…
C’est la vie.
– Quels sont les objectifs de
Bordeaux la saison
prochaine ?
– Toujours les mêmes :
être européen et si possible accrocher la Ligue
des champions. Dès la
victoire en Coupe de la
Ligue, nous avons dit
que la saison serait en
demi-teinte si nous
n’accrochions pas la
Ligue des champions.
– Les Girondins ont gagné
2,5 millions d’euros à l’issue de
la saison 2005-2006. Quel sera le
résultat financier au 30 juin
2007 ?
– Il sera également positif.
– Vous avez souvent évoqué la
possibilité de faire entrer un
partenaire dans le capital des
Girondins. Où en est-on ?
– Nous ne sommes pas vendeurs des
Girondins. Si un partenaire peut
apporter quelque chose au club, pourquoi pas. Nous ne tenons pas, de
manière doctrinale, à conserver forcément 100 %. Mais je le répète,
contrairement à ce qui s’écrit régulièrement, le club n’est pas à vendre.
– M 6 a acquis la moitié des
matches de l’Euro 2008 (l’autre
moitié est allée à TF 1). C’est une
consécration ?
– Je ne sais pas si on peut parler de
consécration. On a souvent douté de
nos intentions, mais nous sommes
déterminés. Quand on a acheté les
Girondins, en 1999, on a dit : “Ce
n’est pas une fantaisie qu’on fait pour
deux ans avant de s’en aller.” Lorsque
nous avons ajouté : “Nous voulons
diffuser du football”, tout le monde a
rigolé parce qu’on a commencé avec
le Trophée des champions, qui n’est
pas très sexy. Notre politique est
constante. On participera à l’appel
Noir
Bleu
Noir
« COMMENT S’EST OPÉRÉ le
choix de Laurent Blanc comme
entraîneur des Girondins ?
– Le départ de Ricardo n’était pas
prévu. Il a manifesté tardivement son
souhait de rejoindre Monaco. Mais il
a été extrêmement correct. Il ne nous
a pas mis la pression. Jean-Louis
Triaud l’a donc libéré de ses obligations et nous avons cherché un entraîneur. Son choix s’est porté sur Laurent
Blanc.
– Vous aviez contacté Guy
Roux, qui a finalement choisi
Lens. Laurent Blanc était donc
un deuxième choix.
– Non. Laurent Blanc n’est pas un
deuxième choix. En fait, il a été proposé sur le tard à Bordeaux. Quand cette
opportunité s’est présentée, le club
l’a saisie. Pour Guy Roux, il y a eu
effectivement des discussions, mais
elles n’ont pas abouti.
– Vous avez réclamé un “grand
nom” pour entraîner les Girondins. Pourquoi ?
– Le club avait fait le bon choix avec
Ricardo, même si nous avons été
déçus par la fin de saison. Bordeaux a
une bonne équipe. Nous avons formulé le souhait que le club recrute un
entraîneur avec une forte notoriété,
un homme qui soit à la dimension du
club. Guy Roux ou Laurent Blanc
avaient ce profil. Et nous sommes
satisfaits du choix final de Jean-Louis
Triaud.
– Mais, contrairement à Guy
Roux, Laurent Blanc n’a aucune
expérience d’entraîneur. Cela
vous inquiète-t-il ?
– L’inquiétude ou l’optimisme, c’est
fonction des résultats ! Attendons
pour juger. Le club a toutes les cartes
en main pour réussir sa saison. Il y a
une bonne équipe qui devra être complétée ou ajustée, un staff (Michel
Pavon, Laurent Blanc et Jean-Louis
Gasset) avec une bonne complémentarité. Il n’y a pas de raison pour que
cela se passe mal.
– Quelle est l’enveloppe financière destinée
a u r e c r u t ement ?
– Ce n’est pas
comme ça que cela
fonctionne. Bordeaux a un budget, qui a été
amputé par la
non-qualification
pour la Ligue des
champions. C’est regrettable, car on
aurait eu 15 millions d’euros supplémentaires grâce à cette compétition.
Dans le cadre de ce budget annuel, il y
a des moyens qui permettent des
recrutements, des ajustements au
niveau de l’effectif. On ne met pas une
enveloppe sur la table pour les transferts, puis on attend de voir ce qui se
passe.
– On reproche souvent à M 6 de
ne pas mettre suffisamment de
moyens dans le club.
– Cette critique n’est pas du tout justifiée. Tout le monde s’accorde à dire
qu’il y a le statut d’une grande équipe
européenne à Bordeaux. Cette saison, tout s’est joué lors de la dernière
journée et même l’avant-dernière sur
tapis vert (avec la victoire donnée à
Toulouse contre Nantes). Si nous
n’avons pas fini deuxièmes, ce n’est
pas dû au recrutement. Le budget de
Toulouse est moins important que
celui de Bordeaux. Le budget des
Girondins se situe dans les cinq premiers français.
– Comment avez-vous vécu
cette fin de saison, qui a vu Bordeaux glisser de la deuxième à
la sixième place ?
– Mal. Les trois points de Nantes
nous sont restés en travers de la
gorge. Et le dernier match aussi. Mais
nous ne sommes pas sur le terrain.
Cette saison, il y un aspect très positif
En acquérant les droits de retransmission
de l’Euro 2008, Nicolas de Tavernost, ici
devant le centre d’entraînement des
Girondins – le château du Haillan –, offre
à Thierry Roland une nouvelle chance de
retrouver les Bleus.
(Photo Taris/Sud Ouest/PQR)
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FOOTBALL
NATATION
Saha se veut
rassurant
MARE NOSTRUM – MEETING DE BARCELONE (grand bassin)
« Comme
une renaissance »
GRANT HACKETT a digéré son échec aux Mondiaux et retrouvé la forme.
Le double champion olympique du 1 500 m croit toujours au triplé.
Grant Hackett avait traversé les Mondiaux de Melbourne comme une
ombre : un seul bronze sur 400 m, une semaine aux airs de calvaire
pour ce monument de la natation mondiale. Incisif pour sa rentrée à
Rome le week-end dernier, l’Australien a encore haussé le ton, hier,
sur 400 m (3’47’’89). Hackett is back.
Opéré d’un genou aux États-Unis, l’attaquant français de Manchester United
espère rejouer dès le mois d’août.
OPÉRÉ D’UN CARTILAGE du genou
droit il y a quelques jours aux ÉtatsUnis et actuellement en rééducation à
Saint-Raphaël (Var), Louis Saha a été
hier au cœur d’un drôle d’imbroglio en
Angleterre. « On ne le reverra pas sur
un terrain avant novembre ou
décembre », affirma d’abord au quotidien Manchester Evening News Ranko
Stojic, l’agent serbe qui avait participé
au transfert de l’attaquant français de
Fulham à Manchester United en janvier 2004.
Quelques heures plus tard, un communiqué se faisait beaucoup plus rassurant. Il émanait du Stella Group, un
groupement britannique d’agents
sportifs dirigé par Jonathan Barnett,
qui contribua à la carrière du boxeur
Lennox Lewis, ancien champion du
monde des poids lourds, et qui a
aujourd’hui notamment dans son écurie Ashley Cole (Chelsea). « Ranko Stojic n’a aucune autorité pour s’exprimer
au nom du joueur et de son groupe de
management, y lisait-on. Louis Saha
espère vraiment être prêt à rejouer dès
le début de la saison prochaine (la saison 2007-2008 de Premier League
débute le 11 août). Son opération a été
un succès. »
Saha a tout simplement rompu ses
liens avec Stojic pour s’engager récemment avec le Stella Group, et l’un de
ses proches a confirmé la version optimiste hier soir. On souhaite naturellement qu’elle soit la bonne. Elle signifierait que l’international français sera
en mesure de postuler à jouer un rôle
dans tout ou partie des cinq derniers
matches de qualification à l’Euro 2008
qui attendent les Bleus d’ici à
novembre. Sa dernière sélection
remonte au 11 octobre 2006 contre les
îles Féroé (5-0), à Sochaux, où il avait
inscrit le premier but.
comme titulaire) et marqué trentesept buts.
Son printemps 2007 a encore été perturbé par une élongation à une cuisse.
L’ancien Messin n’a ainsi pu faire que
trois bouts de match depuis fin février
– dont treize minutes pour sa dernière
apparition, à San Siro, lors de l’élimination de son équipe par l’AC Milan en
Ligue des champions (3-2, 0-3), le
2 mai – et il semblait rétabli quand il fut
touché à un genou à l’entraînement,
quelques jours avant la finale de la Cup
contre Chelsea (0-1 a.p).
Alex Ferguson continue à le soutenir,
mais les malheurs à répétition de Saha
l’ont persuadé de recruter un autre
attaquant pour la saison prochaine.
Si Nicolas Anelka (Bolton), Michael
Owen (Newcastle), Fernando Torres
(Atletico Madrid) et Klaas-Jan Huntelaar (Ajax Amsterdam) sont sur ses
tablettes, le manager de MU rêve surtout de Carlos Tevez, de préférence
sous forme de prêt. Mais Massimo
Moratti, le président de l’Inter Milan, a
entamé des discussions avec l’affai-
riste irano-britannique Kia Joorabchian, propriétaire du joueur avec sa
sociétéMSI, et le champion d’Italie
serait prêt à débourser 40 millions
d’euros (!) pour l’Argentin de West
Ham (23 ans)...
JEAN-MICHEL ROUET
(avec DAMIEN DEGORRE)
BARCELONE –
de notre envoyé spécial
« ÇA A L’AIR d’aller mieux ici
qu’aux Championnats du
monde...
– Oui, évidemment ! J’ai retrouvé le
plaisir de nager. Déjà, je ne m’attendais vraiment pas à aller aussi vite à
Rome. 7’49’’10 sur 800 m en continuant à nager 70 km par semaine et
alors que je n’ai repris l’entraînement
que depuis cinq semaines... C’est déjà
plus rapide qu’aux Championnats du
monde (7’55’’39). Et aujourd’hui
(hier), sur 400 m, je vais presque deux
secondes plus vite qu’à Rome
(3’49’’41) alors que j’étais fatigué le
matin : franchement, c’est une surprise. Ian (Pope, son nouvel entraîneur) voulait qu’on vienne ici pour que
je nage en compétition tout en continuant à travailler dur. Ça m’intéresse.
J’avais besoin de quelque chose de
nouveau. Et ça a l’air de marcher !
– Revenons à ces Mondiaux
ratés. Que s’est-il passé ?
– Il y a des raisons objectives : j’ai toujours été honnête en disant que ma
préparation avait été très perturbée
(en raison d’une blessure à l’épaule
droite et de la préparation de son
mariage). Ça a affecté mes performances, c’est malheureux mais tout le
monde connaît des moins bons
moments dans sa carrière. Il faut faire
avec et j’ai beaucoup appris. Maintenant, la natation est redevenue la priorité no 1.
– Vous saviez que la préparation
n’avait pas été bonne mais vous
attendiez-vous à être aussi...
“ lent ” ?
– Allez-y, dites-le, ça ne me dérange
pas ! Vous savez, il y en a pas mal qui
seraient déjà contents de nager sous
les 15’ sur 1 500 m et un 400 m en
3’45’’ ! Et pour beaucoup, décrocher
ne serait-ce qu’une médaille individuelle, c’est déjà énorme.
– Oui, mais pas pour vous !
– C’est vrai et c’est marrant parce que
j’ai été médaillé aux Championnats du
monde pour la cinquième fois consécutive (depuis les Mondiaux de Perth
1998), ce que personne n’a peut-être
jamais fait, pourtant ces résultats ont
Alshammar
s’enflamme
Après avoir critiqué David Beckham, le président du Real le soutient aujourd’hui pour s’accorder les bonnes grâces
des socios. Même s’il sait qu’il ne retiendra pas la star anglaise.
MADRID –
de notre correspondant
teneur des propos du président, ce
dernier n’avait pas hésité à mettre en
doute le professionnalisme de
l’Anglais. « Nous avons eu raison de
ne pas garder Beckham, expliquait
Calderon. Il s’est moqué de nous et
s’en va à Hollywood pour devenir
acteur. » Il était alors de bon ton de
fustiger l’attitude du « Spice Boy ».
Sauf que, depuis, David Beckham est
devenu une pièce maîtresse du système de Fabio Capello. Il est considéré comme l’un des responsables de la
résurrection de l’équipe. Le public
s’étant rangé du côté de l’Anglais,
Beckham s’est, au dire de son président, soudainement transformé en
une personne « formidable et néces-
saire pour le Real ». Calderon ne
cherche pas à retenir Beckham et sait
pertinemment qu’il a signé un
contrat « en béton » avec Los
Angeles Galaxy. Un retour en arrière
est impossible. En réclamant
l’Anglais, le président du Real a de
nouveau fait montre d’un populisme
qui entache sérieusement son
image. Tout comme le tour d’hon-
neur peu opportun qu’il a effectué
samedi dernier dans le stade de Saragosse, où le Real n’avait fait qu’un
pas vers le titre (2-2). Il n’en fallait
pas plus pour que l’Espagne compare Ramon Calderon à Joan Gaspar,
le plus excentrique – et le plus mauvais – président de l’histoire du Barça.
FRÉDÉRIC HERMEL
Diarra absent contre Majorque
MÊME SI LE REAL MADRID a essayé de faire pression sur Mahamadou Diarra et
la Fédération du Mali, le milieu de terrain ne pourra disputer ce dimanche à Bernabeu le match décisif du Real pour l’obtention du titre de Liga. Diarra reste au pays
pour jouer avec son équipe nationale un match de qualification pour la CAN face à
la Sierra Leone. Il rentrera peut-être à Madrid pour célébrer le titre avec ses coéquipiers madrilènes. – F. He.
- 552 032 534 RCS PARIS - Crédits photo : DPPI
RAMON CALDERON a beau avoir
débauché un journaliste pour le
conseiller en matière de communication, il n’en fait qu’à sa tête et accumule les gaffes et les contrevérités.
La dernière « tirade » déclamée par
le président du Real Madrid a certes
fait le tour du monde, ce n’est en réalité qu’un nouveau « coup » mal
maîtrisé. « Nous allons tenter de
retenir David Beckham », a lancé
Ramon Calderon la semaine dernière, encouragé par l’euphorie qui
anime en ce moment le petit monde
du Real, alors que le titre de champion se profile. Étrange déclaration,
quand on sait que le président avait
tout fait, il y a six mois, pour pousser
l’international anglais vers son exil
californien, à l’issue de son contrat
avec le club madrilène (juin 2007).
S’appuyant en partie sur le manque
d’enthousiasme de son entraîneur,
Fabio Capello, à l’égard de Beckham,
Ramon Calderon avait fait une proposition de prolongement de contrat
« inacceptable » d’un point de vue
financier. Le Real ne voulant plus de
lui, « Becks » céda aux avances
dorées du club américain Los
Angeles Galaxy.
À l’époque, au cours d’une conférence prononcée devant des étudiants et restée célèbre pour la
1999 De Bruijn (HOL) 26’’54
1999 Kammerling (SUE) 26’’39
1999 Kammerling (SUE) 26’’29
2000 De Bruijn (HOL) 25’’83
2000 De Bruijn (HOL) 25’’64
2002 Kammerling (SUE) 25’’57
2007 Alshammar (SUE) 25’’46
200 m papillon : 1. Galvez (AUS), 2’8’’05. 200 m 4 nages : 1. Rice (AUS),
2’13’’71 ; 2. Miley (GBR), 2’14’’10 ; ... 4. De Ronchi, 2’17’’67.
Cela a dépassé le stade de la rumeur. Marseillais depuis
deux saisons, où il est entraîné par Romain Barnier et
Emmanuel Poissier, Frédérick Bousquet n’est pas tout à fait
certain de poursuivre l’aventure au « Cercle ». Trois clubs
seraient susceptibles d’accueillir l’ancien recordman du
monde du 50 m (petit bassin) et double médaillé de bronze
mondial avec le relais 4 × 100 m en 2003 et 2007. Parmi
ceux-là, Canet-en-Roussillon, région dont est originaire ce
natif de Perpignan. « Pour le moment, il n’y a rien », assure
cependant Bousquet, vingt-six ans. Aucune confirmation
non plus du côté des dirigeants catalans. Lucas, qui ne l’a
jamais sollicité, admet seulement avoir eu une discussion
informelle avec l’intéressé. Pour l’ancien mentor de
Manaudou qui n’a pas la réputation d’un coach de sprint, la
venue de Bousquet n’est pas encore à l’ordre du jour,
même s’il l’accueillerait « à bras ouverts ». « Lui, il a du
talent », argumente-t-il. Un talent et un potentiel qui n’ont
pas toujours été concrétisés en compétition. Quatrième des
Championnats d’Europe 2006 (48’’97, record de France à
l’époque), il n’avait pas passé le cap des séries du 100 m
aux Mondiaux de Melbourne avant de caler en demie sur
50 m. À dix jours des Championnats de France à
Saint-Raphaël, Bousquet, qui vient d’entamer son affûtage,
se veut confiant pour cette échéance. C’est après qu’il
faudra tirer un bilan. Et prendre une décision. – J.-B. R.
OPEN DE PARIS : MANAUDOU À L’AFFICHE. – Un
cadre prestigieux, le bassin de la Croix Catelan en plein
cœur du bois de Boulogne et entouré pour l’occasion de
tribunes pouvant accueillir 2 500 personnes, des primes
rondelettes (10 6000 euros), un budget global de
1 million d’euros : l’Open de Paris, du 2 au 5 août, a de
l’allure. Quant au plateau, au-delà de la présence de
quelques grands noms – les Américains Aaron Peirsol et
Amanda Beard, les Ukrainiens Yana Klochkova et Oleg
Lisogor, les Italiens emmenés par Magnini et Marin – et
d’une grosse équipe de France (une soixantaine de
nageurs qui se sélectionneront durant les Championnats
de France du 24 au 28 juin), il reposera beaucoup sur...
Laure Manaudou. Si la présence de la triple championne
du monde, en photo sur l’affiche, se confirme – elle
devra, comme les autres, se qualifier lors des France –,
cela promet quelques beaux matches durant ces quatre
jours de compétitions (le programme est calqué sur
celui des Championnats d’Europe en petit bassin). La
recordwoman du monde des 200 et 400 m pourrait ainsi
croiser quelques-unes de ses plus sérieuses rivales des
prochains Jeux Olympiques, la Polonaise Jedrzejczak (sur
200 et 400 m) ou les Italiennes Pellegrini (200 et 400 m)
et Filippi (200 m dos et 4 nages). Quant à la
retransmission télé, rien n’est encore finalisé. France
Télévisions a été sollicitée et réserve pour l’heure une
réponse qui, selon Daniel Bilalian le directeur des
sports, repose beaucoup « sur la présence ou non de
Manaudou ». – B. L. et E. M.
DANONE PARTENAIRE OFFICIEL
DE LA COUPE NATIONALE DES BENJAMINS
FELICITE LE VAINQUEUR DE L’EPREUVE 2007 :
LE FC METZ
Au terme de 2 jours de phase finale dans les Landes, le 9 et 10 juin dernier, le FC Metz a remporté
la 9e édition de la Coupe Nationale des Benjamins.
Danone remercie l’ensemble des joueurs ayant participé à la compétition et offre au vainqueur une
chance de réaliser son rêve : représenter la France lors de la 8e finale internationale de la Danone
Nations Cup.
Une compétition de niveau international !
Organisée par Danone et parrainée par Zinedine Zidane, elle rassemblera cette année
pour la première fois 40 pays venant des 5 continents. Toutes les recettes de la journée
seront reversées à ELA, l’Association Européenne contre les Leucodystrophies.
Depuis 8 ans, plus de 13 millions d’enfants à travers le monde y ont déjà participé.
« Il faut croire en ses rêves »
FINALE INTERNATIONALE DE
LA DANONE NATIONS CUP 2007
Dimanche 1er juillet 2007 - Stade de Gerland - Lyon
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JEUDI 14 JUIN 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Sa blessure au genou dont il vient de se faire opérer a contraint Louis Saha à ne disputer que des bouts de
match lors des trois derniers mois. Son proche avenir se lit pour l’instant en filigrane.
(Photo Pierre Lahalle)
CHRONOLOGIE DU RECORD DU MONDE
DU 50 M PAPILLON FEMMES
Bleu
Et si Bousquet
changeait d’air ?
Arrêté à de multiples reprises par des
blessures, Louis Saha n’a jamais pu
faire une saison complète avec Manchester United depuis son arrivée à
Old Trafford. En trois ans et demi, il a
disputé exactement cent matches (66
Jaune
Rouge
Jaune
Calderon l’opportuniste
Trois bouts
de match
depuis février...
RÉSULTATS
HOMMES
50 m : 1. Nystrand (SUE), 22’’18 ; 2. Bernard, 22’’29 ; 3. Sullivan (AUS),
22’’40. 200 m : 1. Vanderkaay (USA), 1’48’’37 ; 2. Palmer (AUS), 1’49’’07.
400 m : 1. Hackett (AUS), 3’47’’89 ; 2. Vanderkaay (USA), 3’47’’93 ; 3. Prilukov (RUS), 3’50’’03. 200 m dos : 1. Vyatchanin (RUS), 1’59’’32 ; 2. Florea
(ROU), 1’59’’48. 200 m brasse : 1. Kitajima (JAP), 2’12’’82 ; ... 5. Horth,
2’16’’66. 50 m papillon : 1. Lauterstein (AUS), 23’’81 ; 2. Ankjaer (DAN),
23’’82. 200 m papillon : 1. Skvortsov (RUS), 1’57’’50 ; 2. Shibata (JAP),
1’57’’83 ; 3. Tarwater (USA), 1’57’’98. 200 m 4 nages : 1. Pereira (BRE),
1’59’’47.
FEMMES.
50 m : 1. Alshammar (SUE), 24’’61 ; 2. Edington (AUS), 25’’05 ; 3. Mills
(AUS), 25’’21. 200 m : 1. Barratt (AUS), 1’59’’13 ; 2. McKenzie (AUS),
1’59’’89. 50 m dos : 1. Edington (AUS), 28’’60 ; 2. Zimmer (AUS), 28’’75 ; 3.
Nakamura (JAP), 28’’85. 200 m dos : 1. Ito (JAP), 2’11’’25 ; 2. Adcock
(AUS), 2’12’’01 ; 3. Nakamura (JAP), 2’13’’36. 50 m brasse : 1. T. Kirk
(USA), 31’’09. 50 m papillon : 1. Alshammar (SUE), 25’’46 (record du
monde ; anc. rec. : 25’’57 par Kammerling (SUE), le 30 juillet 2002 à Berlin) ;
2. Dekker (HOL), 26’’01 ; 3. Veldhuis (HOL), 26’’31 ; 4. Coughlin (USA),
26’’71 ; ... 8. Metella, 27’’81.
Noir
Bleu
Noir
REAL MADRID
LA PREMIÈRE GROSSE PRIME du Mare Nostrum
2007 a atterri dans la poche de Therese Alshammar : la
Suédoise a touché hier à Barcelone les 7 675 euros promis à tout nageur battant un record du monde. La sprinteuse, qui écume les meetings du monde entier, a chipé
la marque de sa compatriote Anna-Karin Kammerling
sur 50 m papillon, pour l’amener de 25’’57 à 25’’46. Une
jolie claque adressée par la mince brune aux yeux bleus,
déjà championne du monde de la spécialité et toujours
aussi à l’aise sur les allers simples. Après que Hackett eut
encore un peu plus rassuré son monde sur 400 m (voir
ci-dessus), c’est aussi sur 50 m (crawl, cette fois) que
s’est testé Alain Bernard. Héros du meeting de Canet, où
il avait sérieusement raboté son record de France du
100 m (48’’56), l’Antibois n’avait hier qu’une chose en
tête : gagner.
Il s’en est fallu d’un souffle, d’une seconde respiration
source de crispation, pour que le grand blond ne touche
devant le Suédois Nystrand. Mais, deuxième en 22’’29
(22’’18 pour Nystrand), Bernard a maté l’Australien Sullivan et approché son meilleur chrono (établi en série
des Mondiaux de Melbourne) de trois centièmes. Pour
l’intéressé, malgré des « sensations un peu bizarres »,
c’est « encourageant ». Pour son coach, cela veut dire
que la vitesse est là. L’indice n’est pas anodin pour le
100 m d’aujourd’hui, où le Français se sait attendu.
– J.-B. R.
eu un effet dévastateur. Encore une
fois, on apprend beaucoup dans ces
situations. Soit vous restez assis et
vous n’allez pas plus loin, soit vous
vous levez et vous allez au combat.
Moi, je voulais continuer à essayer de
faire de mon mieux.
– D’ailleurs, pourquoi ne pas
avoir déclaré forfait sur 1 500 m
le dernier jour (il était quadruple
tenant du titre et a terminé à une
lointaine 7e place) ?
– D’abord, en tant que capitaine, je
devais montrer l’exemple. Ensuite, je
voulais finir les choses et savoir de quoi
j’étais capable dans ces conditions. Je
l’aurais regretté si je ne l’avais pas fait.
Enfin, je ne voulais pas que mes adversaires pensent que je me défile dès que
ça devient dur. Je suis plus fort que ça.
Ça m’a endurci.
– Et ce troisième titre olympique consécutif sur 1 500 m,
vous y croyez ?
– J e s u is v ra i m e n t c o n fi a nt .
Aujourd’hui, je suis beaucoup plus
heureux, beaucoup plus détendu. Je
me fais plaisir, c’est comme une
renaissance. Quand on vit des choses
comme ça, on prend vraiment
conscience de ce qu’on veut faire et
comment on doit le faire. Il y a maintenant une nouvelle génération de gars
qui vont très vite mais je sais que je
peux être très compétitif. » – J.-B. R.
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ATHLÉTISME TOUR DE PISTE
Pognon, ça se complique
Toujours blessé à la cuisse, le meilleur sprinteur français ne devrait pas faire sa rentrée avant trois semaines.
VICTIME, FIN AVRIL, d’une déchirure musculaire de 15 centimètres aux
quadriceps de la cuisse droite, Ronald
Pognon n’est toujours pas apte à courir
en compétition. Après avoir zappé les
Interclubs puis renoncé aux meetings
de Doha (le 11 mai), de Sottevillelès-Rouen (le 5 juin) et de Bydgoszc en
Pologne (le 10 juin), le recordman de
France du 100 m (9’’99) a déclaré forfait pour le meeting d’Oslo, première
étape demain de la Golden League. « Il
a passé une nouvelle IRM de contrôle,
avant-hier, révèle Pierre-Jean Vazel,
son entraîneur. Celle-ci a montré qu’il
n’était pas cliniquement guéri. Il avait
d’ailleurs déjà fait une rechute fin mai
où sa déchirure s’était rouverte. En
accord avec Philippe Deymié, le médecin fédéral, et Marc Michnowski, le
kiné, qui le suivent, Ronald s’est rendu
à l’évidence. Il ne prendra pas le
moindre risque et reporte son retour en
compétition. »
L’athlète ne disputera pas non plus la
Coupe d’Europe à Munich (23-24 juin).
Ce qui devrait sérieusement pénaliser
l’équipe de France, tenante du trophée. « Il a le moral dans les chaussettes », assure René Auguin, son
manager qui n’a pas souhaité
s’étendre. Selon Franck Chevallier, le
DTN, le sprinteur devrait patienter
trois semaines avant un possible
retour à la compétition.
Pognon préfère lui se murer dans le
silence. Sans doute attendait-il avec
impatience ses retrouvailles avec les
pointures de la spécialité comme
Asafa PoweIl, le recordman du monde
du 100 m (9’’77), Francis Obikwelu, le
champion d’Europe des 100 m et
200 m, ou Olusoji Fasuba, le recordman d’Afrique du 100 m (9’’85).
La question
des minima
Ce dernier s’est d’ailleurs entraîné à
l’INSEP ces jours-ci en compagnie de
Pognon avec qui il partage le même
coach. « Ça a fait du bien moralement
à Ronald, raconte Vazel. Dans ces
moments-là, il s’agit de montrer à
l’athlète qu’il n’est pas seul. C’est pour
cela que j’ai préféré rester ici à Paris
avec lui plutôt que de me rendre à Oslo
avec Oliu (Fasuba). »
S’il s’interdit la compétition, Pognon a
continué de s’entraîner mais devrait
quand même bientôt se rendre en
soins au CERS (Centre européen de
rééducation du sportif) de Boulouris
dans le Var. « Il peut courir à 90 %,
souligne son coach. Si on ne remplace
jamais une activité par une autre, il est
possible de mobiliser les différentes
filières énergétiques. C’est ce qu’on
essaye de faire sur une machine de
type vélo d’appartement, où il est
facile de doser l’intensité et le volume
des charges. On complète ces séances
avec un travail du haut du corps. On
visionne aussi beaucoup de vidéos.
C’est une manière de garder les neurones en éveil. »
Il le faudra. Les minima (10’’10) pour
les Mondiaux d’Osaka (25 août - 2 septembre) ne sont pas si facilement réalisables. L’an passé, Pognon n’a couru
qu’une fois sous cette limite. Et s’il
entend arriver au Japon avec des ambitions de finale, c’est un chrono qu’il
devra être capable d’améliorer sur
place. « Il est évident que s’il ne faisait
pas les minima mais en était tout
proche, on étudierait son cas avec
attention, explique Chevallier, qui a
prévu d’emmener à Munich Martial
Mbandjock (10’’32) à la place de
Pognon. Mais ce serait mieux qu’il les
réalise car cela prouverait qu’il est
dans la course pour Osaka. »
Pendant que le recordman de France
se soigne, les sprinteurs du monde
entier ne chôment pas. En 2006, la plupart des Bleus qui ont été handicapés
par une blessure n’ont jamais pu par la
suite se montrer sous leur meilleur
jour. Au-delà des trois semaines sans
compétition évoquées par le DTN,
aucune date de rentrée n’est donc
envisagée pour le meilleur sprinteur
tricolore. À deux mois d’Osaka, c’est
de la prudence. Mais c’est aussi inquiétant.
HERVÉ GARCIA (avec S. Tu)
ROBLES À PARIS JEAN-BOUIN. –
Le Cubain Dayron Robles, annoncé à
Oslo sur 110 m haies demain soir,
préfère courir à Paris Jean-Bouin
dimanche. Ce sera sa troisième
compétition d’affilée en France
après Villeneuve-d’Ascq, vendredi
dernier, et Noisy, mardi, où il a fait
une grosse faute sur le quatrième
obstacle, bouclant la course en
13’’42. « Si je suis déçu que
Doucouré ait couru plus vite que moi
lors de sa rentrée ? Lui, il n’a pas
touché de haie », a gentiment
chambré Robles, qui avait, en début
de semaine, qualifié de « modestes »
les 13’’37 de Doucouré à Eugene.
KLÜFT-BARBER À LAUSANNE. –
Avant les Championnats du monde
d’Osaka (25 août-2 septembre), les
deux grandes rivales de l’heptathlon
Carolina Klüft et Eunice Barber se
retrouveront sur le sautoir du stade
de la Pontaise, le 10 juillet prochain,
pour animer le concours de la
longueur du meeting de Lausanne.
Médaillé de bronze du 60 m des Championnats d’Europe indoor de Birmingham en mars (notre photo), Ronald Pognon n’a toujours pas
couru de 100 m cette saison. Le temps commence à presser…
(Photo Didier Fèvre)
BOLDON À GREENE : « S’Il TE
PLAÎT, ARRÊTE ! » – Ato Boldon est
revenu dans le circuit. Avec un
plaisir évident. « J’ai tâté de la
politique, explique le Trinidadien,
sénateur démissionnaire. Je ne m’y
suis pas amusé du tout. Je me suis
dit : que fais-je ici ? Laisse-les parler
toute la journée… J’ai appelé mon
agent (Emmanuel Hudson) et je lui ai
dit : “Trouve-moi un job !” »
Consultant sur une chaîne
américaine, Boldon va en outre
entraîner les sprinteurs saoudiens
comme Al-Somaily (400 m haies).
Interrogé sur son ex-coéquipier
Maurice Greene, le champion du
monde 1997 du 200 m n’a pas fait
de détour : « Je lui demande : “S’il
te plaît, laisse Athènes derrière toi
et arrête !” Il ne comprend pas que
chaque sprinteur a un cycle de deux
JO : Carl (Lewis) 1984 et 1988,
Lindford (Christie) 1988 et 1992, moi
1996 et 2000. Il pense qu’il a fait
une erreur à Athènes et qu’il peut
revenir. C’est mon ami, mais…
10’’84 (son temps à Carson, le
20 mai) ! Les femmes ont couru en
10’’90. Je sais qu’il a eu des
problèmes physiques, mais j’ai vu la
course : ce n’est plus lui. Il faut qu’il
arrête. C’est comme pour Evander
Holyfield ou Michael Jordan. Les
gens ne veulent pas te voir à 60 %,
ils te veulent au top. » – J.-D. C.
HOMMES
110 M HAIES
Ladji Doucouré
PERCHE
Romain Mesnil
FEMMES
3 000 M STEEPLE
Julie Coulaud
Sophie Duarte
MEETING D’OSLO (Golden League, demain)
Powell dans la ligne droite
Après un 200 m décevant et à deux mois des Mondiaux,
le Jamaïquain retrouve le 100 m pour l’ouverture d’une Golden
League qu’il a gagnée l’an passé.
EUGENE – (USA)
de notre envoyé spécial
LE PATRON est attendu au bout de la
ligne droite. Dix-sept jours après une
entrée très correcte mais sans éclat
particulier à Belgrade (9’’97), Asafa
Powell renoue avec la Golden League
et le 100 m à Oslo demain. Depuis le
rendez-vous serbe, la dernière bombe
US, Walter Dix, l’a dépossédé de la
meilleure performance mondiale
grâce à ses 9’’93 des Championnats
NCAA. Et son rival no 1, Tyson Gay, a
profité d’un vent un poil trop généreux
(+ 2,2 m/s) pour claquer un chrono à
9’’76 qui a marqué les esprits. Interrogé sur le Jamaïquain, Gay assurait :
« Je sais qu’il est prêt. Je suis sûr qu’il
n’a pas tout montré. Je n’ai pas vu sa
course mais je sais qu’il était concentré
sur le fait de ne pas faire d’erreur à la
sortie des blocks. Maintenant, sa
course va démarrer dès le départ… »
Confirmation en Norvège ?
LA FORME
Le sourire restait de sortie à Eugene,
dimanche, après le 200 m. « Je sais ce
que je dois faire la prochaine fois »,
positivait Powell, troisième seulement
en 20’’55 (– 2,3 m/s) d’une course relevée. Mais l’impression que le Jamaïquain avait dégagée dans la ligne
droite laissait perplexe. Avec Spearmon et Carter sur les talons, il avait
perdu toute fluidité pour boucler péniblement sa course. Il avance à pas
comptés sur cette distance et, face à
des spécialistes, ça s’est vu. « Mon
coach a décidé que je courrais le 200 m
ici et moi, je suis son avis », expliquaitil avant la course.
Son entraîneur, Stephen Francis, justifiait son choix : « C’était important de
courir un 200 m car sa saison a connu
un faux départ. Il manque de course et
d’entraînement qualitatif. Ce n’était
pas mauvais mais, du fait de son
manque de courses, il a décéléré à la
fin. S’il était parti un peu moins vite, je
crois que sa course aurait été bien
meilleure. Il a voulu trop en faire. »
Powell avait semblé excité par le choc
des cadors dans l’Oregon. A posteriori,
Francis jugeait le test « un peu trop difficile ».
Gêné par une tendinite à un genou, le
recordman du monde du 100 m (9’’77)
a en effet décalé son programme d’un
mois. Initialement, après quelques
relais, il devait débuter sur 100 m le
5 mai à Kingston. Pas d’inquiétude,
martèle cependant le clan Powell. Tout
serait rentré dans l’ordre. « Ses derniers entraînements ont été phénoménaux, il s’est entraîné plus dur que
jamais, ses temps sont meilleurs que
l’an passé », assure son agent, Paul
Doyle. « Je me sens en bonne santé, en
pleine forme, comme si rien ne s’était
jamais passé », confirme Powell.
SON PROGRAMME
JUSQU’À OSAKA
Les Championnats du monde (25 août2 septembre) décideront du goût de la
saison. Powell, roi sans couronne ni
médaille, le sait : il doit (enfin) y monter
sur son trône. Dans cette perspective, il
était censé se ménager après avoir disputé vingt-deux 100 m en 2006. Or, la
semaine passée, le Jamaïquain, vainqueur de la Golden League l’an passé,
a confirmé son engagement sur tous
les meetings de l’édition 2007. Contradictoire ? Doyle répond : « Pas du tout.
Il n’y a que trois courses (Olso, Paris,
Rome) en cinq semaines de compétition d’ici les Mondiaux. C’est parfait. »
S’y ajouteront les sélections jamaïquaines la semaine prochaine, un
détour par Lausanne, le 10 juillet,
« peut-être pour un relais mais aucune
course individuelle » (Francis) et
« sans doute un seul autre meeting
après Rome » (Doyle). Sur 100 m là
aussi. Le manager américain qui parlait de deux courses il y a plus de deux
semaines à Belgrade laisse
aujourd’hui planer le suspense entre
Stockholm, Madrid et Londres. À écouter Francis, la capitale britannique
tient la corde. Ça tombe bien : Gay a
aussi coché le 3 août sur son agenda…
LE MATCH AVEC GAY
L’été dernier, le non-match entre
Powell et Justin Gatlin, tous deux
recordmen du monde, a scandé
l’actualité jusqu’au contrôle positif du
second. Le Jamaïquain semblait
depuis orphelin de challenger à sa
mesure. Mais Gay a précisé la menace
en ce début de saison et tout le monde
attend désormais le face-à-face.
Powell n’y est pas opposé : « Je ne
pense pas que ça va devenir le même
feuilleton qu’avec Gatlin. Je pense que
ça va se faire bientôt, très bientôt… »
Doyle estime aussi la situation différente de 2006 : « Tyson a couru très
vite mais ne possède ni médaille ni
record. L’affrontement était plus gros
l’an dernier mais on ne sait jamais : la
piste des trials américains est très
rapide et Asafa a plusieurs occasions
de courir un 100 m. L’histoire s’écrit
chaque jour… » Comprendre : c’est
moins cher pour l’instant mais les prix
peuvent encore monter.
En tout cas, il n’y aurait aucune volonté
d’évitement : « Tyson a franchi un
palier, c’est indéniable, mais il n’a
jamais battu Asafa qui l’a dominé plusieurs fois (cinq) l’an passé. Ce serait
intéressant pour Asafa de voir de quoi
il retourne. Nous avons totalement
confiance en lui : lui aussi a progressé
et nous le considérerions évidemment
comme le favori d’une telle confrontation. » Francis, lui, ne semble pas pressé. Après un bémol bien senti sur
l’adversaire – « Je suis surtout impressionné par les conditions dans lesquelles il a couru » –, il évacue : « On a
signé pour la Golden League. S’il veut
courir contre nous, il sait où nous trouver. » Le choc n’est pas gagné avant
Osaka…
Le monde a besoin de plus en plus d’énergie. Limiter les émissions de gaz à
effet de serre est une nécessité. Face à ce double défi, AREVA innove.
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L’énergie est notre avenir, économisons-la !
JEAN-DENIS COQUARD
JEUDI 14 JUIN 2007
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Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
ILS ONT RÉUSSI
LES MINIMA POUR OSAKA
Bleu
Rouge
RÉSULTATS
MEETING DE NOISY-LE-GRAND. (12 juin)
HOMMES. 100 m (v.n.) : 1. Mbandjock, 10’’34. 200 m (+ 0,1 m/s) : 1. Nivollet, 21’’17 ; … 3.
Djhone, 21’’44. 110 m haies (+ 0,9 m/s) : 1. Robles (CUB), 13’’42. Perche : 1. Mesnil, 5,70 m ;
2. Dossevi, 5,60 m. Longueur : 1. Nima (ALG), 7,92 m (v.n.) ; 2. Sdiri, 7,88 m (+ 0,9 m/s).
Poids : 1. Niaré, 19,21 m ; 2. Bucki, 19,03 m.
FEMMES. 100 m (+ 0,5 m/s) : 1. Idoko (NGA), 11’’27 ; 2. Louami, 11’’44. 200 m (v.n.) : 1. Desert,
23’’64 ; … 3. Felix, 24’’05 ; 4. Barber, 24’’17. Perche : 1. Polnova (RUS), 4,50 m ; 2. Boslak,
4,25 m. Poids : 1. Cumba (CUB), 18,26 m ; 2. Gonzales (CUB), 18,10 m ; 3. Manfredi, 17,36 m ;
4. Cérival, 16,74 m ; … Barber, 14,12 m.
Tous français sauf mention.
Nos énergies ont
de l’avenir.
Un avenir sans CO2.
Jaune
Bleu
Jaune
cause. Leslie Djhone a ressenti un tiraillement à la cuisse
gauche en sortie de virage. « J’ai préféré ne pas forcer, expliquait-il. Je ne suis pas encore à l’aise avec mon ischio. »
Cette petite alerte ne devrait pourtant pas l’empêcher de disputer son deuxième 400 m de la saison, dimanche, à JeanBouin.
ARRON À PARIS-SAINT-DENIS ? – La date de rentrée
de Christine Arron n’est toujours pas fixée, à en croire son
entraîneur, Stéphane Caristan. Qui précise que, si elle court à
Paris-Saint-Denis le 6 juillet, elle aura disputé un 100 m
auparavant. Ce pourrait être, par exemple, à Strasbourg le
28 juin.
COUP D’ARRÊT POUR COMPAORÉ. – Victime d’une
déchirure à la cuisse gauche, le champion du monde juniors
du triple saut Benjamin Compaoré fera sa rentrée au mieux
le 28 juin à Strasbourg. Il avait pourtant bien entamé la saison, le 27 mai à Forbach, en portant son record personnel à
16,62 m.
Noir
Noir
EUNICE BARBER a battu son record personnel au poids
avant-hier soir à Noisy-le-Grand. Avec 14,12 m réussis à son
deuxième essai, elle a amélioré de 13 cm sa précédente
marque, qui datait de juin 2003. Ce qui équivaudrait à un
gain de 9 points sur un heptathlon. Malgré sa joie, elle a
réussi à se reconcentrer pour terminer le concours, réussissant même 13,98 m à son quatrième essai, à un petit centimètre de son précédent record. « Je suis très satisfaite,
même si j’ai déjà fait mieux à l’entraînement, estimait-elle.
En compétition, je suis encore un peu coincée, mais ça va
mieux. Ça ne rapporte pas beaucoup plus de points que mon
ancien record, mais c’est toujours ça. » Barber a ensuite bouclé un 200 m en 24’’17 et souhaite disputer d’autres demitours de piste pour travailler sa fin de course. Ce sera peutêtre le cas dimanche à Paris-Jean-Bouin, où elle va devoir
choisir les trois disciplines qui constitueront son triathlon.
ALERTE POUR DJHONE. – Il ne s’est pas donné à fond
avant-hier soir à Noisy, bouclant son 200 m en 21’’44 et pour
- Illustration : H5
Barber fait le poids
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Bleu
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Noir
Jaune
TENNIS
Opération Mauresmo
Loïc Courteau veut tout mettre en place pour relancer sa joueuse, quitte à s’effacer en lui associant un nouvel entraîneur prestigieux.
Dix jours après la défaite
d’Amélie Mauresmo au
troisième tour de
Roland-Garros, son
entraîneur, Loïc
Courteau, a échafaudé
son plan. Ras le bol des
blessures à répétition qui
pénalisent sa joueuse !
Il veut lui faire retrouver
son physique, sa
confiance et son tennis.
L’objectif est de gagner
à nouveau un tournoi
du Grand Chelem.
motivée, prête à y passer le temps
qu’il faudra sur le terrain et en
dehors. Je sens son ras-le-bol, je
devine qu’elle est blessée dans son
orgueil de championne. Elle ne veut
pas se contenter de son palmarès
actuel, et moi non plus. Quand je vois
comment joue Justine (Henin)
aujourd’hui, avec une superbe maestria, j’ai les boules parce qu’Amélie
est capable de jouer de la même
façon. Ça fait un an qu’on est en train
de courir après le temps perdu par les
blessures. Il faut tout remettre à plat,
même si on doit encore arrêter deux
ou trois mois pour entreprendre le
travail de reconstruction. »
LE 8 JUILLET 2006, Amélie Mauresmo remportait Wimbledon.
Depuis, la Française est passée du
premier au quatrième rang mondial
et n’a gagné qu’un « petit » tournoi,
à Anvers. En onze mois, les blessures
se sont multipliées, puis elle a subi
une opération de l’appendicite le
18 mars dernier. Depuis son retour à
la compétition, début mai, elle
compte six victoires pour quatre
défaites, dont une dès le troisième
tour de Roland-Garros contre Lucie
Safarova. Au lendemain de cette
défaite, son (grand) âge et sa
(grande) fragilité physique avaient
été mis en avant pour expliquer sa
baisse de niveau. Conscient de la
nécessité de provoquer une sorte
d’électrochoc, Loïc Courteau, qui
entraîne Mauresmo depuis cinq ans,
livre le fruit de ses réflexions.
« On comprend maintenant pourquoi et comment elle se blesse. Amélie est comme un pur-sang, très forte
mais très fragile, proche du point de
rupture lorsqu’elle est au top de sa
forme. Comme elle a besoin d’être
hyper forte physiquement pour
exprimer ce qu’elle a de meilleur sur
le court, on en arrive à cette situation. Pour faire ce qu’Amélie a fait
ces deux ou trois dernières années,
elle a bossé hyper dur. Elle paye
l’addition aujourd’hui. On est entré
dans un cercle vicieux, car ses pépins
physiques se reportent sur son mental et, lorsque le mental est fragilisé,
elle se tend, elle est prisonnière
d’une dimension émotionnelle qui la
bloque ou du moins qui la freine.
Cela se traduit par un supplément de
tension musculaire, par une modification de sa technique (particulièrement en coup droit). C’est là que je la
vois sur la jambe arrière, avec tout le
poids du corps dessus, elle ne prend
plus la balle devant elle, le dos se
cambre, ça bouge au niveau du bassin, et il en résulte une tension supplémentaire dans les adducteurs et
les quadriceps. C’est en gros comme
ça qu’elle se blesse, à cause de cette
relation complexe entre le mental, le
technique et le physique. »
UNE MOTIVATION
ÉNORME : « AMÉLIE
N’EST PAS FINIE »
L’ORIGINE DES
BLESSURES :
« COMME UN PUR-SANG »
pouvoir la faire travailler même en
période de compétition. Je sais que
ce n’est pas facile pour Xavier, qui a
de grosses responsabilités au sein du
Team Lagardère, mais il n’y a pas
trente-six solutions. Xavier est
d’accord et essaye de voir dans
quelle mesure il pourra se libérer
davantage. »
« De temps en temps, j’aime bien
qu’Amélie parte seule sur un tournoi,
ça lui fait du bien. Là, je veux que
quelqu’un d’autre parte à ma place
avant l’US Open. J’ai pensé à une
personne de grande expérience, aux
compétences indiscutables, vraiment le top du top, en laquelle Amélie a une totale confiance, qui va lui
donner un avis, qui va peut-être lui
tenir un langage différent du mien,
avec ses propres mots. Ça peut être
Défaites
11
8
8
4
8
6
4
7
7
8
Victoires
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
hyper bénéfique, surtout sur le plan
psychologique, et, moi, cela me permettra de prendre un peu de recul. Je
serai très intéressé d’entendre l’analyse de celui qui l’accompagnera,
18
22
21
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23
27
28
27
30
19
comme d’écouter Amélie me parler
de ce qu’elle a ressenti auprès d’un
coach autre que moi. Et nous verrons
sur quoi cela débouchera. Même si je
pense que nous pouvons encore faire
ALAIN DEFLASSIEUX
Un suppléant, oui, mais qui ?
Parmi les pistes possibles d’un coach de luxe intérimaire, celle qui mène à Guy Forget
paraît la plus dégagée…
LOÏC COURTEAU A SOUVENT souligné l’importance de renouveler le discours proposé à sa protégée, quitte à faire entrer un tiers dans leurs habituels
tête-à-tête. C’est lui qui avait été à l’origine de
« l’opération Noah », il y a deux ans, à la veille de
Roland-Garros. L’initiative n’avait pas été un franc
succès dans le sens où l’aspect anecdotique avait
court-circuité le côté sportif, et qu’en plus le temps
leur avait manqué. Mais on aurait pu imaginer que
Courteau veuille donner une suite à l’expérience. Il
n’en est rien. Vérification faite auprès de l’agent de
Yannick Noah, « le chanteur n’a que cinq journées
libres d’ici à la rentrée des classes, en raison de sa
tournée musicale et de ses vacances familiales ».
Si ce n’est pas Noah, pourquoi pas Patrice Hagelauer,
dans le cadre du Team Lagardère, ou bien Georges
Goven, capitaine de l’équipe de France de Fed Cup ?
Joint par téléphone hier, Hagelauer, qui s’était penché sur le coup droit et le service d’Amélie, avec Cour-
teau, après la finale ratée de Fed Cup en septembre
2005, se montre surpris : « Loïc ne m’en a pas parlé. »
Goven, pour sa part, répond : « Je suis au courant de
la démarche de Loïc. On en parle souvent au téléphone. Il cherche des solutions. Voilà, c’est tout. »
Reste Guy Forget, qui fut à l’origine de l’association
Courteau-Mauresmo au printemps 2003. À l’époque,
la joueuse était entraînée par Alexia Dechaume, son
actuelle attachée de presse, et les deux jeunes
femmes venaient de se séparer d’un commun accord.
Mauresmo avait téléphoné à Forget, qui lui avait
conseillé son ami d’enfance Loïc Courteau, au moins
pour un intérim. Et l’on ne peut pas dire, cinq années
plus tard, que ce n’était pas une bonne idée.
Depuis, Guy Forget a abandonné ses fonctions de
capitaine de Fed Cup, et celles qu’il exerce en Coupe
Davis ne sont pas incompatibles avec une opération
commando auprès d’Amélie Mauresmo. D’ailleurs, il
se dit prêt à donner un coup de main : « Amélie, c’est
un peu ma petite sœur, et Loïc mon grand frère, dit-il.
C’est lui qui m’a appris le peu que je sache du tennis
féminin. C’est le tandem entraîneur-joueuse que je
connais le mieux. Je sais que Loïc a des idées sur la
question. On en a un peu discuté. De mon côté, je n’ai
jamais refusé d’aider Amélie. Je suis donc prêt à les
aider, un peu comme avait fait Yannick, soit sous
la forme d’une semaine d’entraînement, soit d’une
préparation spécifique à l’US Open. Mais il faudrait
que cela vienne d’eux, qu’ils jugent que cela peut leur
servir, et aussi que cela puisse être casé dans mon
programme. »
À l’heure où les joueurs non sélectionnés en Coupe
Davis se plaignent que le capitaine ne soit pas assez
présent au bord de leur court, il serait difficilement
envisageable que Forget coache une joueuse pendant un tournoi du Grand Chelem plutôt que d’observer la vague montante masculine. Mais pour ce qui
est des semaines précédentes… – D. B. (avec Ph. B.)
Moreau : « Un travail de précision »
« LOÏC COURTEAU souhaite que
vous donniez un coup de main
supplémentaire à Amélie Mauresmo au niveau de la préparation physique. Qu’en est-il ?
– Le problème actuel est plus spécifiquement d’ordre “médico-kinésithérapeutique”. Il faut se donner du
temps, à la suite de son opération de
l’appendicite, qui l’a fragilisée, car elle
QUI EST LE SPORTIF
PRÉFÉRÉ DES FRANÇAIS ?
n’a pas pu faire les séances d’entretien
nécessaires.
– Que faire ?
– Nous avons mis au point un protocole pour qu’elle puisse à nouveau tirer
avantage de ses qualités physiques
– musculaires et énergétiques –
exceptionnelles. Il suffit qu’elle arrive
à s’entraîner régulièrement, y compris
en tournoi. Depuis la fin de sa convalescence, elle est restée bloquée dans
une éternelle phase de reprise
d’entraînement.
– Quelles sont les priorités ?
– Retrouver sur le bas du corps un
niveau d’excellence ! C’est un travail
de précision qu’elle ne peut pas faire
seule. Donc nous travaillons cette
semaine ensemble, puis je pars avec
elle en Angleterre. Après Wimbledon,
elle va faire un bilan très pointu au
niveau médical avec Gilles Daubinet.
Ensuite, elle partira sur la tournée
américaine. Là, en fonction de ses
besoins, il est possible que je l’accompagne, oui, sans problème, car c’est
mon job, dans le cadre de son partenariat avec le Team Lagardère. » – D. B.
RÉSULTATS
BIRMINGHAM (GBR, WTA, gazon, 149 718 ,
11-17 juin). – Premier tour : Morita (JAP) b. Craybas
(USA), 6-4, 6-1 ; Cavaday (GBR) b. Bardina (RUS), 6-2,
6-1 ; Kerber (ALL) b. Poutchkova (RUS), 6-0, 6-0 ; King
(USA) b. Schultz (HOL), 7-6 (9-7), 7-6 (9-7) ; Sequera
(VEN) b. Baltacha (GBR), 6-4, 1-6, 7-5 ; Paszek (AUT) b.
Keothavong (GBR), 2-6, 6-2, 6-4 ; Molik (AUS) b. Brémond, 4-6, 6-3, 6-4 ; Chan Yung-jan (TAI) b. Jackson
(USA), 6-3, 6-1 ; Hantuchova (SLQ) b. Govortsova (BLR),
6-2, 6-4. Deuxième tour : Li Na (CHN) b. Shvedova
(RUS), 4-6, 6-2, 6-0 ; Daniilidou (GRE) b. Dell’Acqua
(AUS), 6-4, 6-4 ; Kirilenko (RUS) b. Dechy, 5-7, 6-2, 6-0 ;
Likhovtseva (RUS) b. A. Radwanska (POL), 7-5, 7-6
(7-4) ; Paszek (AUT) b. Tu (USA), 6-2, 7-6 (7-3) ; Santangelo (ITA) b. Mirza (IND), 6-3, 3-6, 7-6 (8-6) ; Vakulenko (UKR) b. Klepac (SLV), 6-4, 6-7 (5-7), 6-3 ; Fedak
(UKR) b. Sequera (VEN), 3-6, 6-4, 6-3 ; Jankovic (SER) b.
Pironkova (BUL), 6-4, 6-1 ; Sharapova (RUS) b. Osterloh
(USA), 6-4, 6-0 ; Bondarenko (UKR) b. Chan Yung-jan
(TAI), 6-3, 6-4 ; Kerber (ALL) b. Rolle (USA), 6-4, 6-1 ;
Morita (JAP) b. Sugiyama (JAP), 6-4, 1-6, 6-2 ; King
(USA) b. Molik (AUS), 7-6 (12-10), 6-4 ; Bartoli d. Cavaday (GBR), 6-3, 6-1.
JOUEZ AVANT LE 22 JUIN
SUR rmc.fr ET lequipe.fr
BARCELONE (ESP, WTA, terre battue, 108 545 ,
11-17 juin). – Premier tour : Pous Tio (ESP) b. Klösel
(ALL), 6-3, 7-6 (7-5) ; Szavay (HON) b. Poutchek (BLR),
6-3, 7-5 ; Razzano b. Schruff (ALL), 7-6 (8-6), 3-6, 6-0 ;
PAGE 12
Kudryavtseva (RUS) b. Müller (ALL), 6-3, 6-4 ; Czink
(HON) b. Castaño (COL), 6-2, 6-3 ; Kanepi (EST) b. Knapp
(ITA), 6-2, 7-6 (9-7) ; Salerni (ARG) b. Dzehalevich
(BLR), 6-3, 7-5 ; Pin b. Kostanic (CRO), 6-1, 6-1 ; Pennetta (ITA) b. Martinez-Granados (ESP), 6-2, 6-3 ; Gallovits (ROU) b. Ruano Pascual (ESP), 4-6, 6-3, 6-4 ;
Gagliardi (ITA) b. Perebiynis (UKR), 6-3, 4-6, 7-5 ; Dominguez Lino (ESP) b. Arn (ALL), 6-2, 6-4. Deuxième tour :
Loit b. Pin, 6-1, 6-1 ; Shaughnessy (USA) b. Pous Tio
(ESP), 7-5, 6-4 ; Razzano b. Czink (HON), 7-6 (7-5), 3-6,
6-2 ; Pennetta (ITA) b. Malek (ALL), 6-3, 6-4 ; Gallovits
(ROU) b. Domínguez Lino (ESP), 6-4, 6-2 ; Kudryavtseva
(RUS) b. Gagliardi (SUI), 6-0, 6-4 ; Kanepi (EST) b. Salerni (ARG), 6-3, 6-0.
LUGANO (SUI, ATP Challenger, terre battue,
85 000 , 11-17 juin). – Premier tour : Patience b.
Naso (ITA), 7-5, 6-4 ; Vanek (RTC) b. Roger-Vasselin,
6-4, 7-6.
ASTANA (KAZ, ATP Challenger, dur, 75 000 $,
11-16 juin). – Premier tour : Recouderc b. Inoyatov
(OUZ), 6-0, 6-2 ; Tourte b. Mergea (ROU), 3-6, 7-6 (9-7),
6-3 ; Capkovic (SLQ) b. Oger, 6-2, 6-4. Deuxième tour :
Tourte b. Kravchuk (RUS), 4-6, 6-1, 6-4 ; Phau (ALL) b.
Recouderc, 6-1, 6-3.
KOSICE (SLQ, ATP Challenger, terre battue, 21 250
, 11-16 juin). – Premier tour : Trujillo-Soler (ESP) b.
Ascione, 7-5, 7-5 ; Chardy b. Ulihrach (RTC), 6-3, 6-4.
MYSKINA FORFAIT À WIMBLEDON. – Après une
tentative tristounette à Roland-Garros (un jeu marqué
contre Shaughnessy), Anastasia Myskina a renoncé à
disputer Wimbledon, à cause de sa blessure au pied. Elle
remet à plus tard son éventuel réel retour sur le circuit. La
Chinoise Zheng Jie (cheville) et l’Italienne Romina Oprandi
(bras) ont également déclaré forfait, tout comme Paradorn
Srichaphan, toujours blessé au poignet.
DAVENPORT MÈRE DE FAMILLE. – L’Américaine
Lindsay Davenport, trente et un ans, a donné naissance à
un garçon prénommé Jagger Jonathan. L’ancienne
numéro 1 mondiale, vainqueur de 51 titres en simple (dont
3 en Grand Chelem : US Open 1998, Wimbledon 1999,
Open d’Australie 2000), avait annoncé sa retraite en
décembre dernier. Elle est mariée depuis 2003 à l’ancien
joueur américain Jonathan Leach.
GOLOVIN DIFFÈRE SON RETOUR. – Tatiana Golovin, qui
a dû déclarer forfait à Roland-Garros en raison d’une
blessure à la cheville gauche – apparition d’un œdème sur
l’un des os du pied – consécutive à trop d’efforts répétés
au printemps, ne reprendra pas comme prévu la
compétition à Eastbourne, la semaine prochaine. La
prudence l’a poussée à y renoncer. « Elle préfère continuer
sa rééducation dans le Sud et ne se rendra en Angleterre
que le week-end prochain », déclare son attachée de
presse, qui précise que « la participation de Tatiana à
Wimbledon n’est pas remise en cause ». En revanche, on ne
sait pas encore avec qui elle va s’y préparer.
JEUDI 14 JUIN 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
UN INTÉRIM
DE LUXE : « ELLE
NE M’APPARTIENT PAS »
Le moins bon premier semestre en neuf ans !
Voici les bilans d’Amélie Mauresmo lors de ses dix derniers débuts
de saison, jusqu’à Roland-Garros inclus.
de belles choses ensemble, même si,
après cinq années passées côte à
côte, Amélie est toujours aussi attentive par rapport au message que je
veux lui faire passer, peut-être
qu’elle se sentira mieux avec un
autre. Donc, je n’hésite pas à me
remettre en question. Amélie ne
m’appartient pas, elle n’appartient
pas au staff qui l’entoure. L’important aujourd’hui est qu’elle reparte,
qu’elle retrouve son meilleur niveau.
L’objectif est aussi clair qu’ambitieux : elle n’a plus dix ans devant
elle, mais trois ou quatre, et je lui
souhaite de regagner un ou plusieurs
titres du Grand Chelem. Je sais
qu’elle peut le faire et qu’elle peut
même le faire à Roland-Garros. Car
ce qui s’est passé à Paris les cinq
années que nous avons passées
ensemble me laisse un goût amer. Il
faut que le public parisien voie de
quoi elle est capable. »
Bleu
Jaune
Rouge
« Après discussions avec Xavier
Moreau, son préparateur physique,
et le docteur Gilles Daubinet, nous
l’US Open, mais, si jamais elle n’est
pas à 100 % physiquement, on fera
des impasses. À l’avenir, on essayera
de se limiter à deux tournois consécutifs, pas plus, car, sur chacune des
compétitions auxquelles elle participera, il faudra que ses adversaires se
rendent compte qu’elle est au top,
qu’elles ne se disent plus qu’Amélie
est devenue une adversaire prenable. Ce que je demande aussi à
Xavier Moreau, c’est de se libérer le
plus possible pour accompagner
Amélie sur les tournois de manière à
Jaune
LA PRIORITÉ :
« RECONSTRUIRE
SON PHYSIQUE »
en sommes arrivés au programme
suivant. Dans un premier temps,
Amélie travaille sur le relâchement
pour qu’elle arrive bien à Wimbledon
dans moins de deux semaines.
Ensuite, le gros “chantier” consistera à reconstruire son physique en
renforçant le bas du corps. Durant les
vacances, qu’Amélie prend généralement en juillet, après Wimbledon
et la Fed Cup, elle ira cette fois à Capbreton (Pays basque) pour rééduquer ses adducteurs. Elle jouera cet
été à Toronto, New Haven, puis à
Noir
Bleu
Noir
« Aujourd’hui, je pense qu’Amélie a
encore des choses à faire dans le tennis au plus haut niveau, et même de
grandes choses. La défaite de cette
année à Paris nous pousse à trouver
le plus rapidement possible comment éradiquer ses problèmes et à
repartir de l’avant. Il ne faut pas
croire qu’Amélie, à vingt-huit ans,
soit sur le déclin. Même si elle
compte déjà treize années de tennis
professionnel, elle n’est pas finie,
comme on l’a laissé entendre après
sa défaite. Elle est au contraire hyper
Oviedo, juillet
2003, Amélie
Mauresmo
peaufinait
sa volée à la veille
d’affronter
l’Espagne en
Fed Cup. Derrière
elle, Guy Forget
(à droite) et
Loïc Courteau, en
tant que capitaine
et entraîneur de
l’équipe de France,
se penchaient
sur son cas.
(Photo Pierre
Lablatinière)
13
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
TENNIS QUEEN’S (ATP, gazon)
Tsonga sort le patron
En battant Lleyton Hewitt (7-6, 7-6), tenant du titre et quatre fois victorieux ici, le Français reste invaincu sur gazon cette année.
LONDRES –
une sensation formidable mais il ne
faut pas s’emballer non plus car un
jour on est sur un nuage et le lendemain on peut se planter. »
En parlant de la sorte, Tsonga faisait
allusion au match qui l’attend
aujourd’hui contre le Croate Marin
Cilic, classé aujourd’hui à la
113e place à l’ATP et qu’il a battu
deux fois cette année à Cherbourg et
Besançon. Mais, au Queen’s, Cilic a
sorti Tim Henman au premier tour, ce
qui signifie que la onzième victoire
n’est pas forcément dans la poche.
de notre envoyé spécial
AVEC SON FRANC-PARLER habituel et son fair-play typiquement
australien, Lleyton Hewitt ne chercha hier aucune excuse à sa défaite.
« N’allez pas croire que j’ai été surpris par son niveau de jeu, prévint-il.
J’avais vu Tsonga à Melbourne en
janvier tenir tête à Roddick. Il avait
gagné le premier set et servi pour le
gain du second. J’ai trouvé le même
joueur face à moi, avec un grand service, qui frappe fort dans l’échange,
qui n’hésite pas à prendre des
risques, et il n’y a pas grand-chose à
faire contre un adversaire qui met
des boulets sur les lignes. »
L’Australien regrettait tout de même
de ne pas avoir pu garder l’avance
qu’il avait prise au second set lorsqu’il mena 4-2, 40-15 : « Là, je ne
peux pas dire que j’aie mal joué
quand il a sauvé les deux balles de
5-2 et a défait le break. Il a sorti les
bons coups aux bons moments et n’a
pas eu de trous de concentration,
bravo à lui. »
Pour Jo-Wilfried Tsonga, vingt-deux
ans, évoluer au niveau nécessaire
pour battre le tenant du titre et quadruple vainqueur de ce tournoi ne
tenait pas du hasard. Le Français disputait tout simplement son dixième
match sur gazon en une dizaine de
jours. Dix matches gagnés, série en
cours. Mais entre les joueurs qu’il
avait battus à Surbiton puis en qualifications au Queen’s et Lleyton
Hewitt, il y avait une marge.
« Hewitt fait partie de cette catégorie de joueurs qui me faisaient rêver
quand j’étais plus jeune, déclarait le
Français. Aujourd’hui, j’ai l’impression que mon rêve devient réalité
puisque je gagne contre quelqu’un
de ce niveau, considéré comme l’un
des tout meilleurs sur gazon. C’est
Huit matches
en trois jours
LONDRES. – On n’arrête plus Jo-Wilfried Tsonga, qui reste sur une série de quinze victoires : « C’est une
sensation formidable, mais il ne faut pas s’emballer non plus car un jour on est sur un nuage et le lendemain on
peut se planter. » Il a gagné trente de ses trente et un derniers matches, disputés il est vrai le plus souvent
dans les tournois Challengers.
(Photo Carl de Souza/AFP)
Les fans de tennis qui ont suivi
Roland-Garros pourraient être surpris par pareille série de victoires
alors que, durant la quinzaine parisienne, le nom de Tsonga n’a jamais
été mentionné. Et pour cause : il
avait choisi, en accord avec son
coach, Éric Winogradski, de ne pas
disputer les Internationaux de
France cette année. Pourquoi ?
« Parce que, avec toutes les blessures dont j’ai souffert ces deux dernières années, je dois me ménager,
explique-t-il. J’ai beaucoup joué au
printemps en gagnant trois tournois
Challenger (Tallahassee, Mexico,
Lanzarote) et, sachant combien j’en
ai bavé ces deux dernières années
avec toutes ces blessures (hernie,
tendinites, lumbago), je dois faire
attention. Donc, avec Éric, nous
avons préféré faire l’impasse sur
Roland pour aller ensuite jouer sur
gazon en Angleterre. Si j’avais
accepté la wild-card à Roland-Garros, je ne pense pas que j’aurais été
en état d’en tirer parti, je n’étais pas
prêt, il fallait que je me repose. »
Le choix s’est révélé plus que judicieux puisque, la semaine dernière,
Tsonga s’est imposé au tournoi de
Surbiton en battant en finale Ivo Kar-
lovic, l’homme qui passe le plus
d’aces sur le circuit. Parallèlement, le
Français joua et passa les trois tours
de qualifications au Queen’s, ce qui
le força à jouer huit matches en trois
jours avec d’incessants aller et retour
entre Surbiton et le Queen’s Club.
« Ce n’était pas trop compliqué,
tempère-t-il, car il ne fallait pas plus
de trente-cinq minutes en voiture
entre les deux. »
Alors qu’il n’avait pas joué sur gazon
depuis sa victoire au tournoi Challenger de Nottingham, il y a trois ans,
Tsonga, 121e à l’ATP, fait désormais
figure de caïd en herbe.
Jo-Wilfried TSONGA (FRA)
22 ans ; né le 17 avril 1985 au Mans.
1,87 m ; 90 kg.
Droitier, revers à deux mains.
Classement ATP : 121e (meilleur
classement).
Palmarès : aucun titre ATP ; 8 titres
en Challenger ; vainqueur de
l’US Open juniors en 2003.
Sa saison 2007 : premier tour à
l’Open d’Australie ; vainqueur
de 4 Challengers (Tallahassee,
Mexico, Lanzarote, Surbiton) et d’un
Futures.
ALAIN DEFLASSIEUX
BON TEST POUR MAHUT. – Vainqueur hier de l’expérimentéJonas Björkman, demifinaliste l’année dernière à Wimbledon, en trois sets (6-3, 6-7, 6-3), le Français avait de
bonnes raisons de se réjouir, car, après avoir mené 6-3, 5-4 et 0-40 sur le service de
Björkman, il avait surmonté un intense moment de frustration en laissant échapper trois
balles de match pour s’imposer finalement au troisième set, avec deux breaks à la clé.
« On dit toujours qu’il ne faut pas s’énerver sur gazon, mais, là, je n’étais pas bien une fois
le tie-break perdu. Heureusement, j’ai bien assuré mes jeux de service et, à partir de 3 partout au troisième, il a lâché prise. Voilà donc une victoire qui fait du bien. »
TRÈS COURTS. – Victoire sans bavure pour Arnaud Clément (6-4, 6-4) au deuxième tour sur l’Australien Guccione. « J’ai trouillé au dernier jeu, c’était horrible »,
avouait le Français, qui rencontrera aujourd’hui Novak Djokovic... La tuile pour Michael
Llodra, blessé à une cuisse et qui a dû abandonner après avoir cédé le premier set au
tie-break contre son copain Paul-Henri Mathieu… Suspense dans le match GrosjeanSafin, arrêté par la pluie hier soir à 4 partout, 40 partout au troisième set alors que
Sébastien Grosjean avait mené 3-1… Battu par Max Mirnyi (6-7, 6-2, 7-5),
Gaël Monfils a pourtant mené 7-6, 2-0, puis servi à 5-4 au troisième set…
La suite aujourd’hui…
Dotation : 680 250 .
Premier tour : Grosjean b. Berrer (ALL), 6-4, 6-2 ; Tsonga b. Pless (DAN), 7-6 (7-2), 6-0 ; Kendrick (USA) b. Gulbis (LET), 7-6 (7-5), 7-6 (10-8) ; Cilic (CRO) b. Henman (GBR), 7-6 (7-5), 2-6,
6-4 ; Monfils b. Andreev (RUS), 6-3, 6-4 ; Karlovic (CRO) b. Fish (USA), 6-3, 6-4 ; Dancevic
(CAN) b. Roitman (ARG), 6-3, 6-7 (5-7), 6-1 ; Tipsarevic (SER) b. Vemic (SER), 4-6, 6-3, 7-5 ;
Kuznetsov (USA) b. Nielsen (DAN), 7-5, 6-3 ; Serra b. Delic (USA), 6-7 (5-7), 6-4, 6-4.
Deuxième tour : Roddick (USA) b. Stepanek (RTC), 6-4, 6-4 ; Ljubicic (CRO) b. Udomchoke
(TAI), 6-3, 6-4 ; Djokovic (SER) b. Kendrick (USA), 3-6, 6-3, 6-2 ; Clément b. Guccione (AUS),
6-4, 6-4 ; Mathieu b. Llodra, 7-6 (7-4), ab. ; Cilic (CRO) b. Falla (COL), 6-3, 6-4 ; Bogdanovic
(GBR) b. Baker (GBR), 4-6, 7-6 (7-4), 6-3 ; Nadal (ESP) b. Del Potro (ARG), 6-4, 6-4 ; Mirnyi
(BLR) b. Monfils, 6-7 (2-7), 6-2, 7-5 ; Mahut b. Björkman (SUE), 6-3, 6-7 (2-7), 6-3 ; Tsonga
b. Hewitt (AUS), 7-6 (7-5), 7-6 (7-2) ; Ginepri (USA) b. Serra, 6-4, 7-6 (7-3) ; Gonzalez (CHL) b.
Tipsarevic (SER), 7-6 (9-7), 4-6, 7-6 (9-7) ; Karlovic (CRO) b. Kuznetsov (USA), 2-6, 6-2, 7-6
(7-2) ; Tursunov (RUS) b. Dancevic (CAN), 7-5, 6-1 ; Grosjean - Safin, 6-3, 4-6, 4-4, suspendu
pour cause de pluie.
« Les sensations sont revenues »
RAFAEL NADAL n’a éprouvé aucune difficulté à battre l’Argentin
Del Potro, 6-4, 6-4.
Après le couac de Roland-Garros, le numéro 1 français
s’est incliné mardi devant un Pakistanais inconnu.
HALLE – (ALL)
de notre envoyé spécial
Il S’APPELLE Aisam ul-Haq Quershi, n’avait jamais gagné un match
sur le circuit principal, pointe à la
304e place mondiale et s’est offert
avant-hier, à vingt-sept ans, le scalp
du numéro 11 mondial. Voilà une
belle histoire qui ne fait pas l’affaire
de Richard Gasquet. On avait quitté
le porte-drapeau tricolore sur un
non-match à Roland-Garros (défaite
au deuxième tour contre le Belge
Vliegen). On le retrouve sur un revers
inattendu qui ne fait rien pour effacer ce mauvais souvenir. « Il n’y a
aucun lien entre les deux »,
s’empressait avant-hier de couper
l’intéressé. Son coach, Éric Deblicker, était moins catégorique : « Il
faut bien constater que la charge
émotionnelle de Roland n’est pas
totalement évacuée. »
Battu 7-6, 6-4 par un joueur dont le
classement ne reflète pas la valeur
sur gazon, Gasquet n’a certes pas
rendu la copie blanche d’il y a quinze
jours. Mais il n’a pas fait honneur à
ce onzième rang, le meilleur de sa
carrière, qu’il vient juste d’obtenir.
« Quand on est le plus fort, ce qui
était le cas de Richard, poursuit Éric
Deblicker, on doit faire la différence
dans les moments importants. Mais
sur ces points clés il n’a pas su lâcher
ses coups. Il n’a pas osé. »
Le tempo avait été donné par ce
Pakistanais grandi sur son herbe
natale, à Lahore, et bien décidé à lui
en faire voir des vertes et des pas
mûres. « J’ai mis la pression tout le
temps, en restant le moins possible
en fond de court », racontait l’improbable héros. Bon serveur (12 aces) et
adroit au filet, il put exploiter à fond
la fébrilité du Français, incapable
notamment de convertir une balle de
premier set négociable. « Je n’ai pas
très bien servi, expliqua Gasquet, lui
au contraire a bien varié les effets. Il
a eu aussi beaucoup de réussite. Ça
s’est joué sur une ou deux erreurs.
C’était un peu le guet-apens. » La
réussite du Pakistanais, pas scandaleuse au demeurant, ne peut donner
La surprise
Gicquel
MARDI, POUR LE QUATRIÈME
match de sa carrière sur gazon, Marc
Gicquel (42e à l’ATP) s’est offert Nalbandian (25e), une référence sur la surface (5-7, 6-2, 6-4). L’Argentin n’est
plus ce spécialiste finaliste à Wimbledon en 2002, mais il était encore en
quarts il y a deux ans.
Dans la manche décisive, Gicquel servit le plomb, tandis que son adversaire
commençait à s’énerver. « C’est
génial, s’exclamait le héros inattendu.
Je n’ai pas battu le meilleur Nalbandian, mais j’ai très bien servi. On
m’avait dit que j’avais un jeu fait pour
le gazon, mais les circonstances ne
m’avaient pas permis d’y tenter vraiment ma chance (seulement trois
matches en qualifications à Wimbledon). Ça me donne des idées. » Il
retrouve aujourd’hui l’Allemand
Becker (44e), un spécialiste de surface
rapide.
Fabrice Santoro (53e), vainqueur mardi
du Sud-Africain Moodie (139e), a enregistré hier sa quatrième défaite contre
Tomas Berdych (13e), 6-3, 7-6 (7-5).
Breaké dans le premier jeu du match,
il ne put jamais renverser la vapeur,
malgré deux balles de break dans
le deuxième set contre une au
Tchèque. – P. Co.
la clé de ce nouveau faux pas du
numéro 1 français. Pas plus d’ailleurs que l’adresse indéniable de
Qureshi sur gazon, bien près il y a un
an de s’offrir Ancic à ’s-Hertogenbosch (7-6, 6-7, 7-5). À son vrai
niveau, Gasquet n’aurait pas fait de
la corde raide face à un 304e mondial, même repeint en vert des pieds
à la tête.
« Je suis déçu, bien sûr, avouait
l’intéressé, mais je n’ai pas fait un
mauvais match. Rien à voir avec
Roland. Ici, j’étais bien dedans du
début jusqu’à la fin. Il n’y a pas de
problème de confiance. » Éric Deblicker n’a pas vu le même match :
« Richard n’a pas été très bon. Il a
encor e un petit m anque de
confiance. Maintenant, il faut rebondir. Richard peut passer par de
petites périodes moins bonnes. Il est
comme ça. Mais jusqu’à présent il a
toujours su repartir de l’avant. »
Démonstration obligatoire la
semaine prochaine à Nottingham,
où il est double tenant du titre.
PASCAL COVILLE
Dotation : 680 250 .
Premier tour : Qureshi (PAK) b. Gasquet
7-6 (10-8), 6-4 ; Nieminen (FIN) b. Vliegen
(BEL) 6-3, 6-1 ; Stadler (ALL) b. Zverev (ALL)
6-4, 7-6 (7-5) ; Santoro b. Moodie (AFS) 6-3,
7-6 (11-9) ; Mayer (ALL) b. Kohlmann (ALL)
7-6 (7-4), 7-5 ; Pavel (ROU) b. O. Rochus
(BEL) 6-3, 7-6 (7-5) ; Davydenko (RUS) b.
Melzer (AUT) 7-6 (8-6), 4-6, 6-2 ; Kohlschreiber (ALL) b. Sluiter (HOL) 7-6 (7-5), 7-5 ;
Gicquel b. Nalbandian (ARG) 5-7, 6-2, 6-4.
Deuxième tour : Berdych (RTC) b. Santoro
6-3, 7-6 (7-5) ; Kohlschreiber (ALL) b. Qureshi (PAK) 6-4, 6-3 ; Blake (USA) b. Korolev
(RUS) 7-5, 6-1 ; Youzhny (RUS) b. Stadler
(ALL) 6-4, 1-6, 6-3.
- Crédit photo : Jacques Demarthon / AFP - Gaz de France SA au capital de 983 871 988 € - 542 107 51 RCS Paris
Gasquet
encore piégé
Gaz de France est partenaire du tennis féminin depuis plus
de 15 ans. Le Groupe accompagne Alizé Cornet depuis 2005
et soutient également d’autres jeunes espoirs de haut niveau.
Tout comme Amélie Mauresmo en 1996 et Virginie Razzano
en 2000, membres du Team Tennis Gaz de France, Alizé
a remporté la finale juniors des Internationaux de France
de Roland-Garros. Bravo Alizé pour cette victoire prometteuse.
www.tennis.gazdefrance.com
L’énergie est notre avenir, économisons-la !
Retrouvez tous les résultats des
tournois de Queen’s et de Halle.
JEUDI 14 JUIN 2007
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Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
HALLE (ATP, gazon)
Bleu
Rouge
Alizé Cornet
Jaune
Bleu
Jaune
“ Une ambiance incroyable, du plaisir
et surtout beaucoup d’émotion...
Je quitte les juniors sur une victoire
à Roland-Garros, je suis heureuse. “
– Il ne faut pas tenter trop de choses. Il faut se concentrer
avant tout sur sa frappe de balle, mettre les retours de service dans le court. Plus tard, quand j’aurai plusieurs matches
dans les jambes, je pourrai me montrer plus agressif.
– Avez-vous encore la tête à Paris ?
– Non, une fois que j’ai pris le train, je me suis concentré sur
ce que j’avais à faire. Roland-Garros, j’ai toute la vie devant
moi pour repenser à ma victoire.
– Que pensez-vous du forfait de Federer à Halle ?
– Je ne suis pas à sa place. Mais il a dû se dire que la meilleure préparation passait par du repos et beaucoup d’entraînement ensuite. Il n’avait sûrement pas envie de s’exposer à
une défaite sur gazon avant Wimbledon. Mais, je suis sûr
qu’il aura le temps de récupérer et d’arriver parfaitement
préparé. » – A. D.
Noir
Noir
« COMMENT S’EST PASSÉ ce premier match sur
gazon ?
– Très bien. Je suis heureux de constater que les sensations
sont vite revenues. J’ai plutôt bien retourné, alors qu’il m’a
surpris par la vitesse de son service, mais j’étais d’autant plus
content qu’à l’entraînement j’étais très mauvais, je ne passais pas un revers.
– Vous n’êtes pas fatigué ?
– Aujourd’hui, ça va, mais lundi et mardi j’étais dans un état
terrible, je ne pouvais pas bouger, je ne voulais pas quitter
mon lit. Et puis, ce matin, je me suis levé facilement, je suis
arrivé le premier au petit déjeuner, avant mon coach et mon
physio, c’était bon signe.
– Que faut-il faire pour être compétitif dès son
premier match sur gazon ?
14
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
CYCLISME CRITERIUM DU « DAUPHINÉ LIBÉRÉ »
Vinokourov est là
En remportant le contre-la-montre hier, le Kazakh a déjà pris date pour le Tour de France.
ANNEYRON –
de notre envoyé spécial
ALEXANDRE VINOKOUROV n’a
pas été spécialement bavard, hier,
après sa victoire, sa première de la saison. Sur le podium, on ne l’a pas vu non
plus exulter de joie. Le Kazakh s’est
déclaré satisfait, fort modestement
mais sans fioritures, comme si ce succès n’était qu’une simple étape dans sa
marche vers le Tour de France, la seule
conquête qui compte désormais à ses
yeux pour finir sa carrière en beauté.
« Ce chrono était un test, c’est donc
important de l’avoir réussi, résumait-il.
En venant sur ce Dauphiné, je m’étais
fixé deux moments importants, cette
étape et celle de samedi avec les
grands cols. »
Très méthodique dans son approche
du Tour, le leader de l’équipe Astana
avait besoin de ce test pour se situer
face à des adversaires qu’il retrouvera
sur les routes de juillet. C’est aussi pour
cette raison qu’il se refusait à parler de
surprise. « Cette victoire ne m’étonne
pas, même si je m’étais plutôt fixé une
place dans les trois premiers. Mais j’ai
tout de suite trouvé le rythme et je l’ai
gardé jusqu’au bout. Sans fléchir. C’est
toujours difficile de ne pas être à bloc
sur un chrono, alors que, sur des
étapes de montagne, on peut se pré-
server et courir plus tranquillement
sans se dévoiler. » Il venait surtout de
remporter la première victoire de sa
carrière sur une telle distance contre la
montre (40,7 km). « C’est le résultat
d’un travail spécifique énorme, expliquait-il. Depuis le début de l’année, je
consacre chaque semaine trois entraînements spéciaux pour le chrono. »
« Favori du Tour ?
Ça ne me dérange
surtout pas »
Déjà vainqueur du Dauphiné en 1999,
à ses débuts, sous les couleurs de Casino, le Kazakh ne semble pas obsédé
par le classement général. Ce détache-
ment, qui peut surprendre, laisse surtout entrevoir une nouvelle maturité.
« J’ai beaucoup appris ces derniers
temps, rappelait-il avant le départ de
Grenoble. L’exclusion de mon équipe
avant le départ du Tour à Strasbourg,
l’an dernier, m’a fait réfléchir. J’avais
sacrifié près de six mois de ma vie familiale pour cet objectif. Le coup a été dur
à accepter, d’autant que je n’étais pas
concerné par l’affaire Puerto. Cela m’a
endurci et donné beaucoup de forces
pour reprendre le cours de ma carrière.
Aujourd’hui, je suis à nouveau là, mais
beaucoup plus serein, car je sais que je
peux gagner le Tour. »
Ce statut de favori du Tour, qu’il a renforcé hier, il ne le refuse pas. « Tout le
monde me désigne comme ça, c’est
une bonne chose et ça ne me dérange
surtout pas. Je n’ai pas l’impression
pour autant qu’on parle davantage de
moi, je ne suis pas submergé de sollicitations supplémentaires. Mais ça
m’arrange, je ne cherche pas de publicité, je veux seulement suivre mon chemin tranquillement. »
Et, dans le clan kazakh, il n’est pas le
seul. Son cadet Andrey Kashechkin,
deuxième à seulement neuf secondes
hier, arrive lui aussi à point nommé.
« On ne veut rien précipiter, avouait
hier soir le dauphin de Vinokourov sur
la table de massage. Le sommet de la
saison, c’est en juillet. Pas en juin. »
Son leader avait pourtant laissé
entendre qu’il lui passerait bien le
flambeau d’ici à dimanche et peut-être
même dès aujourd’hui avec l’arrivée
au sommet du Ventoux. « J’ai déjà
gagné là-haut en 2005, expliquait
Vinokourov, c’est très dur, mais ce
n’est pas toujours décisif. L’étape de
samedi me semble plus ressembler à
ce qui nous attend sur le Tour de
France. C’est possible qu’on travaille
davantage pour “Kash” (2e au général
à 2’’), pour l’aider à remporter ce Dau-
phiné. Je l’ai remporté quand j’avais
son âge, je sais que c’est important de
l’inscrire à son palmarès, car ça peut
lancer une carrière. »
Le nouveau leader ne s’était pas attardé devant la presse, impatient de s’isoler avec les siens. Il n’avait même pas
cherché à prendre connaissance des
écarts, importants, qu’il avait creusés
face à ses adversaires (38’’ sur Zabriskie, 40’’ sur Menchov, 1’11’’ sur Leipheimer, 1’18’’ sur Valverde). Avec ce
caractère parfois endurci et ce professionnalisme qui le caractérisent, Vinokourov avait le sentiment d’avoir
accompli tout simplement son travail.
« Je prépare le Tour depuis décembre,
raconte-t-il souvent avec fierté. J’ai
mis tous les atouts de mon côté pour
réussir. D’abord à l’entraînement
avant de penser à la compétition. Le
Dauphiné est une vraie répétition pour
le Tour, par son parcours mais aussi par
l’ambiance qui y règne.
C’est le meilleur endroit pour retrouver
ses repères, mais ce n’est pas une obligation de le gagner pour être sûr d’être
le premier un mois et demi plus tard sur
les Champs-Élysées. » Une façon très
habile de se dégager de toute pression.
PHILIPPE LE GARS
Moreau
ne lâchera pas
Leader depuis sa victoire d’étape la veille
à Saint-Étienne, le Belfortain a perdu son maillot
dans le chrono. Il attend désormais la montagne.
ANNEYRON –
de notre envoyé spécial
LE COUP DE GUEULE DE
VALVERDE ET PEREIRO. – En marge
du Dauphiné, Alejandro Valverde et
Oscar Pereiro ont réagi aux soupçons
qui pèsent sur leur implication dans
l’opération Puerto. « J’ai failli tout
arrêter ce printemps », a affirmé
Pereiro. Les deux Espagnols de la
Caisse d’Épargne ont regretté
l’attitude des organisateurs du Tour,
qui ont répété leur souhait de ne pas
voir de coureurs suspects au départ.
« Je ne sais pas ce qu’ils veulent,
a indiqué Valverde. Ils ont des
éléments sur Basso. Il a payé. Pareil
pour Ullrich. Mais il n’y a rien sur
moi… » Évoquant la prochaine
Grande Boucle, le Murcian a ajouté :
« Je sais déjà ce qui m’attend. Mais
il est temps de dire stop, de parler
des montagnes, des courses. C’est ça
que le cyclisme doit mettre en avant,
pas toute cette merde. »
ASTARLOA FORFAIT POUR LE
TOUR. – Igor Astarloa a été
contraint de déclarer forfait pour le
Tour de France. L’Espagnol de
Milram vient en effet de découvrir
qu’il souffre d’une toxoplasmose.
Affaibli depuis début juin, l’ancien
champion du monde (2003) n’avait
pas pris le départ de la première
étape du Dauphiné libéré lundi. Il
doit dans un premier temps observer
une période de repos de quinze à
vingt jours.
Rififi parmi les équipes
L’association internationale des
équipes (AIGCP) a décidé, hier,
d’exclure les équipes qui n’auront
pas respecté le code éthique avant
le prochain Tour de France. Dix-neuf
équipes ont pris part à une réunion,
apparemment tendue, de près de
trois heures qui s’est tenue en début
de soirée près d’Anneyron, en marge
du Dauphiné.
« Sur le dossier Puerto, premier
point étudié, on est bloqué
juridiquement par les appels
suspensifs », a déclaré le président
de l’AIGCP, Patrick Lefevere. « Sur le
second point de l’ordre du jour,
l’application du code éthique, on
espère que l’Union cycliste
internationale (UCI) nous donnera
des choses intéressantes mardi
prochain à Genève. Ensuite, on se
retrouvera et on suivra les statuts
pour la convocation d’une assemblée
générale extraordinaire. »
« On va exclure de l’AIGCP les gens
qui ne respectent pas le code
éthique », a poursuivi le président
de l’association, qui a voulu élargir
le respect de ce code au-delà du seul
problème du dopage.
« Statutairement, on ne peut pas
dire : “ Toi et toi, vous rentrez à la
maison ” » , a ajouté Patrick
Lefevere. « Nos statuts prévoient un
délai de quinze jours pour convoquer
une assemblée générale, ce qui nous
amène à Londres avant le départ du
Tour. »
Le code éthique des équipes a été
mis en place début 2005, date de la
création du ProTour. Il prévoit
notamment de ne pas engager dans
les épreuves tout licencié faisant
l’objet d’une enquête ou procédure
pénale « pour un acte constituant
une violation du règlement
antidopage de l’UCI ». La décision de
l’AIGCP, prise après de chaudes
discussions, a été votée à
l’unanimité, compte tenu que les
représentants de plusieurs
formations (Astana, Bouygues
Telecom, Cofidis) ont quitté la
réunion avant son terme.
Elle ressemble à un ultimatum fixé à
mardi, le jour prévu par le président
de l’UCI pour convoquer une réunion
qui réunira les dirigeants de la
Fédération internationale, les
responsables et les médecins des
équipes. « C’est d’ailleurs à la
demande des équipes que les
médecins seront présents », a
souligné Patrick Lefevere.
Rabobank), à 40’’ ; 6. Clement (HOL, Bouygues Télécom),
à 1’7’’ ; 7. Sy. Chavanel (Cofidis), à 1’10’’ ; 8. Leipheimer
(USA, Discovery Channel), à 1’11’’ ; 9. Valverde (ESP, Caisse
d’Épargne), à 1’18’’ ; 10. Millar (GBR, Saunier Duval), à
1’36’’ ;… 13. Hincapie (USA, Dsc), à 2’10’’ ; 19. Voeckler
(Btl), à 2’32’’ ; 25. Moreau (AG2R-Prévoyance), à 2’53’’ ; 29.
Fédrigo (Btl), à 3’7’’ ; 30. Joly (Française des Jeux), à 3’11’’ ;
35. Contador (ESP, Dsc), à 3’22’’ ; 39. Pineau (Btl), à 3’31’’ ;
44. Wiggins (GBR, Cof), à 3’41’’. – 139 partants, 139 classés.
Trois non-partants dont Brown (AUS, Rabobank) ; Brandt
(BEL, Prl).
Classement général : 1. Vinokourov (KAZ, Astana), en
10 h 23’23’’ ; 2. Kashechkin (KAZ, Ast), à 2’’ ; 3. Zabriskie
(USA, CSC), à 32’’ ; 4. Menchov (RUS, Rabobank), à 40’’ ;
CANOË-KAYAK
5. Evans (AUS, Predictor Lotto), à 41’’ ; 6. Leipheimer (USA,
Discovery Channel), à 1’3’’ ; 7. Clement (HOL, Bouygues Telecom), à 1’5’’ ; 8. Sy. Chavanel (Cofidis), à 1’7’’ ; 9. Valverde
(ESP, Caisse d’Épargne), à 1’12’’ ; 10. Millar (GBR, Saunier
Duval), à 1’33’’ ;… 12. Hincapie (USA, Dsc), à 2’3’’ ; 15.
Moreau (AG2R-Prévoyance), à 2’20’’ ; 18. Voeckler (Btl), à
2’30’’ ; 26. Joly (Française des Jeux), à 3’8’’ ; 28. Contador
(ESP, Dsc), à 3’21’’ ; 29. Fédrigo (Btl), à 3’22’’ ; 33. Wiggins
(GBR, Cof), à 3’32’’ ; 43. Casar (Fdj), à 4’3’ ; 53. Pereiro (ESP,
Gce), à 4’39’’.
AUJOURD’HUI. – 4e étape : Hauterives-le mont Ventoux
(197 km).
Départ à 11 h 20 (place de la Mairie). Arrivée vers 16 h 30.
BACHELOT ANNULE SA VISITE. – La ministre de la Santé, de la Jeunesse et
des Sports, Roselyne Bachelot, a finalement renoncé à sa visite aujourd’hui sur le
Dauphiné. Elle devait rencontrer à cette occasion les managers des groupes sportifs français. Mais son programme, très chargé, en raison notamment des élections
législatives, l’a contrainte à se décommander.
RÉSULTATS
VEENENDAAL-VEENENDAAL (1.1[HOL], 13 juin). – 1. Radochla (ALL, Wiesenhoff), les
207,10 km en 4 h 45’19’’ (moy : 43,55 km/h) ; 2. S. Van Dijk (HOL, Wie) ; 3. Vigano (ITA, Quick
Step) ; 4. Amorison (BEL, (Landbouwkrrediet) ; 5. Rigotto (ITA, Milram) ; … 17. Jegou (Française des Jeux) ; 21. Seb. Chavanel (Fdj), t.m.t ; 65. Petacchi (ITA, Mrm), à 22’’. – 131 partants.
73 classés.
CHAMPIONNATS D’EUROPE – SLALOM
Estanguet chez Martikan
C’est sur les eaux de son rival numéro 1 que le double champion olympique de C 1 va tenter d’enfoncer le clou de sa domination.
LIPTOVSKY MIKULAS –
(SLQ)
de notre envoyé spécial
LEUR RIVALITÉ est si aiguë et
fameuse que l’intellectuelle Arte lui a
consacré, en un cinquante-deux
minutes, un de ses Duels du sport si
documentés. C’est que le match Martikan-Estanguet, porté au paroxysme
depuis le tournant du millénaire et les
Jeux de Sydney, est un alléchant classique qu’on sent doucement virer,
depuis trois étés, à l’avantage du Français. Après sa victoire aux Mondiaux
2003, le Slovaque n’a en effet plus
remporté le moindre titre, laissant à
son adversaire l’or des JO 2004, celui
des « Europe » puis des Mondiaux
2006.
Mais là, afin d’enrayer cette tendance
lourde, le premier champion olympique de l’histoire de son pays, icône
du peuple depuis 1996, a une occasion
qu’il ne peut laisser échapper : il joue à
domicile, sur le torrent qui traverse
Liptovsky Mikulas, au bord duquel son
père l’a fait naître. « Papa, qui était luimême un bon canoéiste, a installé
toute la famille ici quand y fut inauguré
(en 1975) le premier bassin artificiel
jamais construit, raconte Martikan. Ce
sont eux qui m’ont tout appris. »
Le bassin est encore le terrain de jeu
favori et le papa toujours l’entraîneur
de ce rejeton surdoué qui compte bien,
à partir d’aujourd’hui et sur ces eaux
dont il maîtrise le moindre remous,
conquérir le seul titre qui manque à son
palmarès : le Championnat d’Europe.
Déjà sacré ici même en juniors (devant
Tony Estanguet, c’était leur première
rencontre) en 1995, avant de se noyer
(comme Estanguet) lors d’une manche
de Coupe du monde en 1999, ce petit
gabarit (1,66 m) est aujourd’hui dos au
mur de l’impatience : « Je ne m’affole
pas, mais il est vrai que j’aimerais vraiment repasser devant », confie-t-il au
bout d’une des rares phrases que lâche
ce taiseux des Tatras. L’affrontement,
en ces circonstances, sera donc sans
doute plus psychologique que technique.
La nouvelle arme
du Slovaque
Le Palois le sait qui, s’il a fixé ses objectifs ailleurs et plus loin, ne voudra rien
lâcher : « D’abord, je suis tenant du
titre, pas question que je l’abandonne.
Ensuite, même si je ne suis pas encore
Des statuts à confirmer
LIPTOVSKY MIKULAS –
de notre envoyé spécial
IL Y A TONY ESTANGUET. Lui, c’est une statue qu’il
a à bâtir. Mais dans un an seulement, quand il se présentera sans doute à Pékin pour accomplir ce
qu’aucun athlète français n’a jamais pu s’offrir avant
lui : gagner une troisième médaille d’or olympique
individuelle de suite dans la même discipline. En
attendant, le roi du C 1 prend toutes les échéances
comme des opportunités d’expérimentation et des
marches vers ce ciel. Il sera donc bien au rendez-vous
et serait déçu hors des médailles. Mais, pour
atteindre l’invariable objectif global que fixe Christophe Prigent, le patron des Bleus (« Quatre
podiums, un par catégorie, dont un titre »), il y a évidemment les autres. Qui, pour la plupart, ont d’abord
un statut à s’arroger.
C’est par exemple le cas, dans la propre catégorie
d’Estanguet, de Pierre Labarelle, son plus régulier
challenger au plan national, cinquième des derniers
Mondiaux, plus très loin de toucher aux métaux précieux. Ensuite et bien sûr en K 1, avec Julien Billaut à
qui son sacre planétaire, mérité mais obtenu après
une longue procédure de réclamation, a conféré de
l’étoffe et une dimension. Il doit montrer tout de suite
qu’il est désormais, dans un secteur concurrencé et à
la hiérarchie mouvante, l’un des patrons. Et encore
en C 2, où Martin Braud et Cédric Forgit, tenants du
sceptre depuis leur exploit de L’Argentière-La Bessée, veulent prouver qu’ils forment la paire montante
du circuit international. Demeure la question féminine, Mathilde Pichery devant s’accrocher pour jouer
à la récidiviste après son bronze aguichant de 2006.
Les Français visent donc la tête, comme toujours en
ce genre de rendez-vous, mais tous ne sont pas dans
le même bateau. « Il y a le groupe Élite et ceux qui
n’en sont pas, précise vite Prigent. Ça peut modifier la
façon d’aborder les choses. Mais il faut que tous
s’engagent et s’arrachent, même quand ils sont
encore en sélection (*). » Privé de deux pièces, maî-
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tresses et importantes, par le jeu des impitoyables
qualifications qui ont laissé sur le carreau Fabien
Lefèvre (lire page 19) et la prometteuse Émilie Fer, le
coach en chef n’est pas encore aux commandes d’un
effectif vraiment stabilisé. Des changements et des
surprises sont encore possibles d’ici les rendez-vous
majeurs des Mondiaux (mi-septembre) et, surtout, de
Pékin 2008. Cela met du sel sur Liptovsky Mikulas où,
bien sûr, les Slovaques sont particulièrement attendus. – P. Laf.
(*) Les athlètes du groupe Élite, dont les noms ci-dessous sont indiqués en caractères gras, effectueront
l’ensemble de la saison. Les autres sélectionnés doivent confirmer leur place pour les Mondiaux en
entrant en finale (dans les dix premiers) ici aux Championnats d’Europe ou à la Coupe du monde
d’Augsbourg (Allemagne), début juillet. Si tel n’était
pas le cas, ils seraient alors remplacés par les sélectionnés en équipe B qui entreraient en finale des
Coupes du monde de Prague ou Tacen (Slovénie),
courant juillet.
à mon meilleur niveau physique,
même si le parcours, avec deux bras
qui se rejoignent en un carrefour très
tourbillonnant, ne m’avantage pas,
j’ai hâte d’être dans le " start " et de
valider mes nouveaux choix de navigation, plus performants et plus risqués. » Autant dire que le gaillard, qui
n’a que Pékin au fond de la tête, ne va
pas négliger une possibilité de marquer encore son territoire, lui qui paraît
avoir l’ascendant sur la concurrence, et
de pousser son challenger vers les
cordes : « Je veux qu’il me dévoile son
jeu, il était le grand absent du début de
saison. » Et, notamment, des Prémondiaux disputés en mars au Brésil,
qu’Estanguet avait dominés.
Plus qu’un mano a mano entre hypercostauds, la bataille sera aussi celle
des regards, des attitudes, des réflexes
de fierté, le tout dans un contexte de
grand respect mutuel. « Quand je l’ai
vu arriver sur le circuit, répète souvent
Michal Martikan, j’ai su que Tony
serait définitivement mon plus dangereux opposant. » « J’ai eu la chance
d’être de sa génération, enchérit
Estanguet. Michal était plus précoce,
plus vite mature que moi. Il m’a
impressionné à mes débuts, m’a fasciné à Atlanta, m’a toujours poussé à me
dépasser et m’a permis de m’épanouir. »
Aujourd’hui, alors que l’élève semble
avoir légèrement dépassé le maître, il
lui rend l’hommage de la préséance :
« Ici, Martikan est clairement le favori. » Mais la star locale, qui mesure
chaque année un peu plus la difficulté
de sa tâche, ne s’en émeut pas : « Ici,
Estanguet sera l’homme à battre. »
Son dauphin national, Alexander Slafkovsky, qui connaît Michal et Tony par
cœur, a son idée : « Martikan a fini de
mettre au point son nouveau bateau,
mi-canoë mi-kayak. Une bombe. Avec
ça, maintenant il doit gagner… »
Deux poids lourds entrent sur le ring de
Liptovsky Mikulas, petit coin de verdure et de fraîcheur enfoncé entre les
barres HLM et l’autoroute BratislavaKosice. Coup de gong ce matin, dix
heures.
PATRICK LAFAYETTE
PROGRAMME
AUJOURD’HUI. – Qualifications C 1 et K 1 FEMMES à 10 heures (1re manche) et
11 h 50 (2e manche) ; qualifications C 2 et K 1 HOMMES à 15 heures (1re manche) et
17 heures (2e manche).
DEMAIN. – Patrouilles (épreuves par équipes) toutes catégories à 12 heures
(1re manche) et 14 heures (2e manche).
SAMEDI. – Demi-finales(à 10 heures) et finale (à 14 heures) K 1 FEMMES et C 1.
DIMANCHE. – Demi-finales (à 10 heures) et finale (à 14 heures) K 1 HOMMES et
C 2.
L’ÉQUIPEDEFRANCE.–HOMMES.K 1 :Billaut,Bourliaud,Combot ;C 1:Estanguet, Labarelle, N. Peschier. C 2 : Braud-Forgit, P. Luquet-Ch. Luquet,
Troquenet-Voyemant. FEMMES. K 1 : Pichery, Miclo, Bouzidi.
JEUDI 14 JUIN 2007
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Une dizaine de jours après la fin du Tour d’Italie, remporté par Danilo Di Luca,
il apparaît que trois contrôles antidopage ont donné lieu à des résultats « non
négatifs ». Il s’agit des Italiens Alessandro Petacchi, de Milram (vainqueur de
cinq étapes), Leonardo Piepoli, de Saunier Duval (une étape et le classement
du meilleur grimpeur), ainsi que de son coéquipier espagnol Iban Mayo (une
étape). Le cas du Basque, qui présentait un taux de testostérone trop élevé,
est à prendre avec mesure. Déjà sujet à des variations de testostérone par le
passé, Mayo possède un dossier auprès de la commission médicale de l’Union
cycliste internationale. Des examens complémentaires vont cependant être
pratiqués sur les échantillons urinaires dans un laboratoire de Barcelone afin
de déterminer si le taux est naturel ou lié à une prise exogène. Cette
technique, dite IRMS, avait déjà été utilisée dans l’affaire Landis.
Les Italiens sont eux « non négatifs » au salbutamol. Ils sont tous les deux
soignés pour de l’asthme (avec une autorisation à usage thérapeutique), mais
Piepoli affiche toutefois un taux dans des proportions anormalement élevées.
Son cas rappelle celui d’Igor Gonzalez, de Galdeano, en 2002 sur le Tour de
France. L’Espagnol de la Once avait été suspendu six mois – uniquement sur
le territoire français – par le Conseil de prévention et de lutte contre le
dopage (devenu Agence française de lutte contre le dopage). – B. R.
CLASSEMENTS
CRITÉRIUM DU « DAUPHINÉ LIBÉRÉ » (PT, 10-17 juin). – 2e
étape, Saint-Paul-en-Jarez - Saint-Étienne (mardi) : 1.
Moreau (AG2R-Prévoyance), les 157 km en 3 h 50’38’’ (moy. :
40,844 km/h) ; 2. Redondo (ESP, Astana), m.t. ; 3. Valverde
(ESP, Caisse d’Épargne), à 33’’ ; 4. Hushovd (NOR, Crédit Agricole) ; 5. Haussler (ALL, Gerolsteiner) ; 6. Geslin (Bouygues
Telecom) ; 7. Duque (COL, Cofidis) ; 8. Gilbert (BEL, Française
des Jeux) ; 9. Botcharov (RUS, CA) ; 10. Sieberg (ALL, Milram) ;… 13. Voeckler (Btl) ; 26. Wiggins (GBR, Cof) ; 49.
Vinokourov (KAZ, Ast), t.m.t. – 145 partants, 142 classés.
3e étape, Anneyron-Anneyron (c.l.m. ind.) : 1. Vinokourouv
(KAZ, Astana), les 40,7 km en 52’8’’ (moy : 46,841 km/h) ; 2.
Kashechkin (KAZ, Ast), à 9’’ ; 3. Zabriskie (USA, CSC), à 38’’ ;
4. Evans (AUS, Predictor Lotto), à 39’’ ; 5. Menchov (RUS,
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Trois cas douteux sur le Giro
Sylvain CHAVANEL (Cofidis, 7e à 1’10’’) : « Mon objectif premier était de
rentrer dans les dix premiers de ce chrono et le résultat est au-delà de mes espérances. Si les Kazakhs ont écrasé l’étape, je m’aperçois que derrière les écarts ne
sont pas énormes. J’ai l’espoir de faire un bon résultat dans la montée du Ventoux
et de me rapprocher au général. Les sensations sont là, je récupère bien et je pense
que je suis en mesure d’accompagner les meilleurs dans la montagne. Je sens que
j’ai passé un cap cette saison et que ça sourit enfin. »
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ANNEYRON. – Tout en puissance, Alexandre Vinokourov a marqué un grand coup psychologique en vue du Tour hier, dans le chrono du Dauphiné. Mais, pour la victoire
finale dimanche, le Kazakh se verrait plutôt donner un coup de main à Andreï Kashechkin.
(Photo Fred Mons)
MANUEL MARTINEZ
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IL NE S’ATTENDAIT pas à un miracle.
Christophe Moreau aura juste eu
l’énorme satisfaction de remporter
l’étape de Saint-Étienne mardi et de
porter le maillot jaune du Critérium du
Dauphiné libéré durant une journée.
« Un vrai bonheur, rayonnait-il encore
hier matin. Un maillot jaune ici, ce
n’est pas rien. » Il n’était donc pas plus
déçu que ça à l’issue du chrono, achevé
loin de Vinokourov (25e à 2’53’’) : « Je
ne peux pas regretter d’avoir perdu la
première place du classement général
parce que je m’y attendais. Au fil des
ans, je suis devenu moins rouleur pour
devenir plus grimpeur. Ce contre-lamontre était difficile, même si j’espère
qu’il ne sera pas décisif. Je savais que
j’allais perdre du temps. L’étape de
Saint-Étienne a laissé plus de séquelles
que prévu. Les jambes tiraient un peu
et je manquais de fraîcheur. Mais je
m’étais préparé à accuser un débours.
Désormais, il va falloir penser à la récupération, trouver une opportunité et se
lancer à l’attaque. »
Le leader d’AG2R Prévoyance restait
donc réaliste, conscient d’être à sa
place sur les quarante kilomètres du
tracé drômois, distancé par de véritables spécialistes de l’exercice.
« Mardi, j’ai vécu une journée fabuleuse, tentait-il de se consoler. Je
savais qu’il serait difficile de conserver
le maillot. Mais je vous assure que rien
n’est perdu. Je sais que tout reste possible et je ne lâche jamais rien. »
Au côté de son épouse Émilie, venue
passer l’après-midi à Anneyron avec
leur petite Margaux, qui aura deux
mois le 23 juin, le grand Moreau
n’excluait pas un renversement de
situation dès aujourd’hui sur les
rampes du Ventoux. Et ce en dépit de la
démonstration de force réalisée hier
par les Kazakhs d’Astana, Vinokourov
et Kashechkin. « Il est clair qu’ils se
présentent désormais comme les principaux favoris de ce Dauphiné, soulignait le Franc-Comtois. Menchov,
Evans et Leipheimer sont encore dans
la course. Mais je pense que je peux
encore être capable de jouer les
trouble-fête. »
Christophe Moreau se souvient encore
qu’il avait bouclé le Dauphiné à la deuxième place du général l’an dernier
derrière Leipheimer. Tout comme il
n’avait pas été loin de conclure au
sommet de ce même Ventoux qui se
profile aujourd’hui, devancé de
quelques centimètres sur la ligne par le
Russe Denis Menchov. « J’avais également vécu un contre-la-montre difficile l’an dernier, ce qui ne m’avait pas
empêché de bien figurer dans l’étape
du Ventoux et même lors de la montée
vers la Toussuire, se rappelle-t-il. La
montagne me va parfaitement. Si tout
se passe bien demain (aujourd’hui),
sur un col qui me convient très bien,
alors je pourrais dire que j’ai vécu
aujourd’hui (hier) ma journée la plus
difficile. Mais pour cela il va falloir que
je prenne mon destin en main et que je
concrétise avec les jambes toutes les
ambitions qui me viennent en tête. »
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GOLF US OPEN (Grand Chelem)
Il faudra des nerfs d’acier
Mickelson handicapé, Woods dans le flou, l’US Open s’offre à tous sur un parcours infernal.
OAKMONT – (Pennsylvanie)
de notre envoyé spécial
AUX CONFRÈRES AMÉRICAINS
assemblés qui lui demandaient pourquoi diable il n’était pas devenu plus
populaire après sa victoire à
l’US Open l’an passé, l’Australien
Geoff Ogilvy, intarissable amoureux
de son sport, avait répondu de
manière plutôt inattendue : « Et si
vous vous posiez la question à vousmême ? » Abrupt, mais tellement
vrai.
Engoncés dans l’entêtant rythme
binaire d’une rivalité fabriquée entre
Tiger Woods et Phil Mickelson, qui
laisse encore le second à neuf titres
majeurs du premier, les médias
locaux vont peut-être avoir l’occasion d’échapper à leur routine.
Tout occupé à reconnaître les innombrables difficultés d’Oakmont, tandis que le commun de ses collègues
s’employait à gagner sa vie sur les
parcours habituels du circuit, l’opulent Phil Mickelson s’est en effet
blessé au poignet dans les inextricables roughs qui bordent le parcours et porte à la main gauche un
élégant strapping assorti à ses
sombres tenues. Forfait il y a quinze
jours au Memorial Tournament, parcimonieux au practice depuis lors, il
avoue lui-même être encore handicapé sitôt qu’il lui faut batailler dans
l’herbe épaisse qui borde ici les trous
à une quinzaine de mètres à peine du
centre des fairways.
Tiger n’a pas
cassé grand-chose
Des greens plus
tordus qu’à Augusta
PROGRAMME
US OPEN 2007 (14-17 juin) :
107e édition (créé en 1895).
Dotation : 5 116 644 euros. Site :
Oakmont Country Club (Pennsylvannie, USA). Parcours : 6 725 mètres.
Par : 70.
AUJOURD’HUI.– Principalespartiesà suivre(en heurefrançaise,soit
6 heures de plus qu’à Oakmont).
13 h 33 : Montgomerie, DiMarco,
Clark ; 13 h 44 : Els, Z. Johnson, Harrington ; 14 h 6 : Woods, Ramsay,
Ogilvy ; 14 h 28 : Goosen, Donald,
Cabrera ; 18 h 41 : Snedeker,
Cévaër, Marino ; 19 h 36 : Mickelson, Scott, Furyk.
À LA TÉLÉ. – En direct à partir de
22 h 25 sur Canal + Sport et de 1 h 30
sur Canal +.
LES DIX DERNIERS VAINQUEURS
« OUVERT », COMME SON NOM l’indique, l’US Open
voit chaque année plus de 8 500 joueurs américains, professionnels ou amateurs se lancer dans la course aux qualifications sur différents parcours des États-Unis. Pour les
pros du circuit, hors les cinquante premiers mondiaux, la
porte est quasiment aussi étroite.
Cela n’en donne que plus de valeur à la présence à Oakmont de Christian Cévaër, le plus discret et aussi le plus
habile des Français putter en main.
Engagé dans les qualifications européennes disputées il y
a quinze jours, sur le parcours de Walton Heath, dans la
banlieue de Londres, il a terminé neuvième et dernier
qualifié (69 + 70) d’un champ de cinquante joueurs qui
comptait aussi Gregory Havret, Raphaël Jacquelin, Thomas Levet, Gregory Bourdy, Jean Van de Velde et Adrien
Mörk.
Très à l’aise, le Néo-Calédonien, qui a reconnu lundi le
parcours d’Oakmont, dispute à trente-sept ans son deuxième tournoi du Grand Chelem seulement (British Open
2004). Hier, il s’est contenté de neuf trous et d’une solide
séance de putting green. « Bien sûr, le parcours est très
long, mais, avec la chaleur, il est plutôt roulant, ma précision au drive et mon putting doivent m’aider à compenser
les mètres qui me manquent au départ », a-t-il analysé.
HOWELL FORFAIT. – David Howell n’a décidément
pas de chance. Handicapé depuis deux saisons par des
blessures au dos, l’Anglais, qui avait dû abandonner à
Padraig Harrington la place de numéro 1 européen en
2006, a déclaré forfait hier en raison d’une blessure à un
poignet, après avoir déjà renoncé au Players et au
Wachovia ces dernières semaines.
LE GRAND CHELEM 2007
Masters (vainqueur : Z. Johnson) ;
US Open ; British Open (19-22 juillet,
Carnoustie [ECO]) ; USPGA (9-12 août,
Tulsa).
Retrouvez tous les résultats
des parties en direct.
©Stade de France® - Macary, Zublena et Regembal, Costantini – Architectes, ADAGP - Paris 2007 - Conception : www.comquest.fr
Photos : APF/F. FOUCHA
PIERRE MICHEL BONNOT
Cévaër en pionnier
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JEUDI 14 JUIN 2007
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Donald pour sa précision diabolique,
un Geoff Ogilvy pour sa capacité à
sortir des roughs, un Padraig Harrington ou un Zach Johnson à l’avisée gestion de parcours, un Ben Curtis et son petit jeu diabolique, un
Christian Cévaër au putting méticuleux. Tous ceux-là, ou n’importe quel
autre qui leur ressemble et plus
encore un joueur qui, comme Retief
Goosen, Michael Campbell ou Geoff
Ogilvy ces trois dernières années,
n’aura pas à porter et le poids d’un
parcours infernal et celui de la
casaque de favori.
Ce qui, pour le coup, pourrait inclure
Phil Mickelson et même Tiger
Woods.
Ogilvy (AUS)
Campbell (NZL)
Goosen (AFS)
Furyk (USA)
Woods (USA)
Goosen (AFS)
Woods (USA)
Stewart (USA)
Janzen (USA)
Els (AFS).
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et ont pour l’occasion recreusé les
250 bunkers qui caviardent un parcours sans charme particulier, ni
fourberie cachée, fendu en son
milieu par le périph’ de Pittsburgh !
« Ici vous voyez exactement ce qui
vous attend, explique Tiger Woods,
et pourtant on ne fait pas plus exigeant techniquement et mentalement. » Ce parcours, où il faudra être
long et droit au départ (fairways de
28 mètres de large sur un par 5 de
601 mètres et un par 4 de 436. Par 3
de 260 mètres !) et d’une patience
de dentellière sur les greens, ne
s’offrira pas au premier venu. Ce qui
revient à dire que n’importe qui ou
presque, pour peu que la grâce le
porte, peut l’emporter. Un Luke
2006 :
2005 :
2004 :
2003 :
2002 :
2001 :
2000 :
1999 :
1998 :
1997 :
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C’est qu’à l’intransigeance de
l’USGA (la fédération américaine),
qui s’est juré de faire de l’US Open
« le test de golf le plus dur de tous les
tournois du Grand Chelem », vient
s’ajouter ici la folie d’un club qui tient
absolument à demeurer le « plus difficile d’Amérique ».
Toujours mal remis du miraculeux
tour en 63 réussi à l’US Open 1973
par Johnny Miller, les membres
d’Oakmont n’ont depuis lors cessé
d’affûter des greens qui se veulent
« plus tordus que ceux d’Augusta »
OAKMONT. –
L’an dernier,
Phil Mickelson avait
perdu l’US Open par
la faute d’un double
bogey au dernier
trou. Cette année,
il souffre du poignet
gauche, mais il
compte encore parmi
les nombreux favoris.
(Photo Matt Sullivan/
Reuters)
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Quant à Tiger Woods, son dernier
tour au Masters, suivi par une victoire de routine pour deux sorties
ordinaires (37e au Players, 15e au
Memorial), a laissé une impression
bien mitigée. Certes, le fauve, qui n’a
jamais perdu un Majeur dont il occupait la tête le dimanche, n’était pas
leader au dernier tour du Masters.
Pourtant, l’improbable s’y est produit. Il était dans la partie leader d’un
tournoi du Grand Chelem au dernier
tour et pour la première fois il n’a pas
gagné. Il a réussi à prendre brièvement la tête du classement puis l’a
laissé échapper et, pour la première
fois de sa carrière professionnelle
aussi, il n’a réussi à « casser le par »
dans aucun des quatre tours d’un
Majeur.
Sous la chape de chiffres qui jalonnent dix ans de domination, s’imposait surtout l’impression que Tiger
Woods, en ce dimanche frisquet sur
la Géorgie où il avait dû couvrir son
polo rouge conquérant d’un petit lainage de père de famille, n’a pas cassé grand-chose, à l’exception du
manche d’un fer 4 sur le tronc d’un
pin au 11. Pis, il s’est laissé manger la
soupe sur la tête par un inconnu sorti
de la foule des laborieux artisans du
circuit US qui n’a même pas daigné
prendre le risque d’attaquer les par 5
en deux ! « Aujourd’hui, résumait le
très pieux Zach Johnson en enfilant
la veste vert laitue réservée aux
maîtres, j’ai été David terrassant
Goliath. » Il se pourrait fort bien que
se lève ce week-end, dans la banlieue de Pittsburgh, un nouveau
David pour faire toucher les épaules
aux deux Goliaths présumés du circuit. Il se pourrait aussi que cet US
Open constitue un sommet de cruauté dans le paysage dantesque de la
plus cruelle des saisons.
Après un Masters que le froid, qui
rallonge les parcours et la dureté des
greens, avait rendu particulièrement
inhospitalier et avant de retrouver
Carnoustie, le links le plus barbare
de tous ceux qui accueillent le British
Open, puis l’étouffante chaleur de
Tulsa pour l’USPGA au 15 août,
l’US Open fait escale à Oakmont,
treize ans après la victoire d’Ernie
Els, et toute l’Amérique sait déjà qu’il
ne pouvait s’offrir décor plus féroce.
« Comparé à ce qui nous attend ici,
Winged Foot – où Geoff Ogilvy
s’était imposé l’an passé à + 5 ! –
fait figure de partie de plaisir », a
résumé Padraig Harrington.
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BASKET NBA (finale, 3 match)
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CLEVELAND - SAN ANTONIO : 72-75 (0-3)
A une marche du quatrième
Après un troisième succès à l’arraché, les Spurs ont l’occasion de conquérir dès ce soir leur quatrième titre.
CLEVELAND –
de notre envoyé spécial
IL FAUDRAIT MAINTENANT un
incroyable et inédit renversement de
situation pour priver San Antonio de
son quatrième titre NBA (en neuf saisons) et Tony Parker d’une troisième
bague de champion. Car jamais dans
l’histoire de la Ligue américaine une
équipe n’a remporté une série en playoffs après avoir été menée 3-0. Les
Spurs peuvent même réussir le fameux
« coup de balai » (sweep) dès ce soir à
la Q-Arena. Voici pourquoi.
L’IMPLACABLE VERROU
DES SPURS
L’ascensioon
vers le tit
titre
tre
Cleveland
Match 1
Match 2
SAN ANTONIO – Cleveland : 85-76
SAN ANTONIO – Cleveland : 103-92
Les Spurs étouffent LeBron James (14 pts Deux fautes rapides de LeBron James
à 4/16). En attaque, Tony Parker (27 pts) déséquilibrent Cleveland, qui subit pendant
et Tim Duncan (24 pts) font leur show.
toute la première mi-temps un collectif texan
frôlant la perfection. Le trident Parker-DuncanMatch 3
Ginobili terminera à 27 sur 47 aux tirs.
Cleveland – SAN ANTONIO : 72-75
Dans cette partie à l’étouffé, les Spurs Match 4 : à Cleveland, la nuit prochaine
parviennent à se dégager en seconde période (3 heures du matin en France et sur Canal +)
et à rentrer les tirs et lancers clés protégeant
leur victoire.
La première équipe à 4 victoires est championne NBA.
SI NÉCESSAIRE.– Match 5 : Cleveland - San Antonio (dimanche 17 juin). Match 6 :
San Antonio - Cleveland (mardi 19). Match 7 : San Antonio - Cleveland (jeudi 21).
Tous les matches à 3 heures du matin, heure française, et diffusés en direct sur Canal +.
des Cavaliers n’a pas réussi à être décisive, faute d’un tir extérieur vraiment
fiable sous pression (0/5 à 3 points
mardi, 2/13 sur la finale). « Ils ont fait
un beau boulot en combinant leur
défense sur les situations de pick and
roll et il n’a pas shooté de loin aussi
bien que lors des tours de play-offs précédents », notait le coach Mike Brown.
Revenu à 2 points (70-72) à quarantesept secondes du terme après avoir été
mené de 10, Cleveland a eu une
première balle pour égaliser, mais le
Brésilien Anderson Varejao l’a gâchée
par une action improbable sur une
passe de LeBron James, qui aurait bien
voulu voir le ballon revenir. À moins 3
sur la dernière possession, le « King »
a tenté un tir à 3 points en déséquilibre
à quatre secondes du buzzer, mais la
balle a rebondi sur le cercle. Interrogé
sur une éventuelle faute de Bowen sur
cette action, James a été grand seigneur après coup même si, sur le parquet, il était furieux contre l’arbitre :
« Le contact était involontaire. Ça n’a
pas changé mon shoot. J’ai eu une
ouverture et j’ai manqué. »
at
La st
10/19
10/1
0/19
0/1
/19
La réussite de San Antonio dans les
tirs primés. Une véritable démonstration (52,6 % de réussite derrière
les 7,23 m), quand Cleveland se
montrait incapable de convertir plus
de trois tentatives en prenant pourtant le même nombre de tirs derrière
l’arc (3/19, 15,8 %).
«
rase
h
p
a
L
« Coach Pop m’a dit que, la saison prochaine, je pourrais à nouveau shooter à 3 pts, comme lors
de mes trois premières années,
et j’ai décidé de commencer un
peu plus tôt, en play-offs. »
Tony Parker, à propos de ses trois tentatives à trois points et de son panier
clé en fin de match.
D’OÙ SORT LE PIVOT LITUANIEN
ZYDRUNAS ILGAUSKAS,
QUI A PRIS 18 REBONDS
LORS DU TROISIÈME MATCH ?
Quasi inconnu en Europe – il n’a jamais
joué avec l’équipe nationale en tournoi ni au top niveau en club –, ce géant (2,20 m)
issu d’Atletas Kaunas a été drafté très jeune (n°20 en 1996). Le début d’une carrière
effectuée en totalité à Cleveland a été sabordé par des blessures à un pied – deux
saisons blanches –, mais il s’est affirmé depuis l’an 2000 comme l’un des meilleurs
pivots offensifs de la ligue et a même été au All-Star Game en 2003.
n
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COUP DE BALAI ?
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arker moii
Mamoutou
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Diarra
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Dia
(innternnational, ex camarade dee chambre
chambr
chamb de TP à l'INSEP)
« Tony avant d’être TP »
CLEVELAND. – Plus connu pour sa défense « pot de colle » que pour son adresse en attaque, l’ailier des Spurs
Bruce Bowen a grandement contribué à la troisième victoire de San Antonio en inscrivant mardi pas moins de
quatre paniers à trois points sur cinq tentatives.
(Photo Nathaniel S. Butler/NBAE via Getty Images)
attendre dix-sept minutes pour inscrire
son premier panier. Tim Duncan a été à
peu près contrôlé. Hors du coup, Manu
Ginobili a, lui, inscrit 3 points sur lancers francs. Mais ces points furent les
trois derniers des Spurs, et ils scellaient
la victoire. Le signe d’une grande
équipe qui ne doute pas à l’heure
d’entrer dans l’histoire.
FRANÇOIS BRASSAMIN
Du jamais-vu en basket…
UNE CAUSE PERDUE ? Cela se pourrait bien : jamais une équipe de NBA menée
3-0 dans une série au meilleur des sept matches n’a réussi à retourner la série. Les
trois exemples comparables dans ce type de situation où le miracle a eu lieu sont à
chercher dans d’autres sports. Dans les ligues majeures de base-ball, les Boston
Red Sox ont ainsi battu les NY Rangers, 4-3, en finale de Conférence 2004. En
hockey (NHL), deux équipes sont revenues de l’enfer du 0-3 : NY Islanders, contre
Philadelphie Flyers, 4-3 au deuxième tour des play-offs 1975, et surtout Toronto
Maple Leaf face à Detroit Red Wings, 4-3 en finale 1942.
TONY PARKER affiche une constance digne d’un... MVP à l’heure d’accrocher un troisième titre.
« Il faut conclure »
Surveillé comme le lait sur le feu par la
défense de Cleveland, Tony Parker a
réussi à sortir un match 3 suffisamment
correct (17 pts à 7/17, 5 rbds, 3 p.d.)
pour permettre aux Spurs de continuer
à écraser la finale NBA. Et il reste plus
que jamais en course pour un possible
et fascinant titre de MVP…
« VOUS RÉPÉTEZ sans cesse que les
Spurs jouent mieux loin de leur base.
Mais ce soir, malgré la victoire, cela a
été très poussif. Avez-vous l’impression d’avoir joué un bon match ?
– En play-offs, toutes nos victoires à l’extérieur ont été difficiles. Mais j’ai l’impression
qu’on joue mieux. On prend notre temps et on
ne s’enflamme pas comme à la maison. Ce
soir, on remporte un gros match dans une salle
assez chaude. Pas aussi chaude qu’à Utah ou
Phoenix, mais pas mal…
– La rencontre a été âpre, mais vous
avez encore trouvé le moyen de vous
faire remarquer avec ce panier à trois
points capital à une minute de la fin.
Cela confirme votre nouveau statut ?
– Je me rends compte que j’ai passé un cap,
puisque ce genre de choses n’est pas isolé.
Aujourd’hui, j’ai surtout su rester patient.
C’était dur dans le premier quart-temps, car il
n’y avait rien qui fonctionnait. Mais si le match
était beaucoup plus physique que les autres,
cela s’est débloqué ensuite. J’ai finalement
trouvé des ouvertures et ce trois points à une
minute de la fin du match nous a fait énormément de bien.
– C’est un fait, le match n’était pas
beau. Mais est-ce dû aux défenses des
deux équipes ou à une absence
d’adresse ?
– On a raté des lay-up. Mais ils ont bien
défendu sur tout le monde. Le match s’est joué
dans le dernier quart et on a fait les bons stops.
– Vous êtes plus que jamais dans la
course au MVP. Le sentez-vous ?
– Non. Vous verrez, ce sera Duncan…
– Récompenser un duo comme Stockton et Malone au All-Star Game 1993
est aussi une possibilité…
– Mais non… Bon, on verra. Il nous reste
un match.
– Vous voulez dire une victoire ?…
– (Sourire.) Quand je dis un match, je pense
victoire. Vous croyez que je joue des matches
pour perdre ?
– Vous avez en tout cas fait un grand
pas vers le titre…
– C’est vrai, car nous avons beaucoup
d’avance. Maintenant, il faut conclure. Et,
pour ça, il faudra approcher le match de la
même façon. Avec beaucoup d’énergie pour
effectuer un bon début, passer la balle à Timmy à l’intérieur, limiter les pertes de balle et
bien défendre… »
OLIVIER PHEULPIN
Retrouvez, en direct, les infos et les
stats des matches de la finale NBA.
San Antonio mène la série 3-0. La
quatrième manche a lieu la nuit
prochaine à Cleveland (3 heures du
matin, heure française, sur Canal +).
« À L’INSEP, je l’ai connu au rassemblement et il était tout petit. J’ai cru qu’il était
le fils d’un parent qui accompagnait un joueur… J’ai été en chambre avec lui la
deuxième année. On avait des affinités. On pouvait percevoir son destin à sa façon
de jouer. Parfois, je vois des mouvements qu’il possédait déjà à l’INSEP, mais il les
reproduit plus vite. Il était très mature même jeune. À chaque fois qu’il tombait
après un panier, j’avais peur qu’il se blesse mais il se relevait direct. Il va toujours
au charbon, il n’a pas peur. Dans la chambre à l’INSEP, on n’avait pas droit à la télé
et on avait la radio. On écoutait du rap. Je lui faisais découvrir les musiques de mon
frère (Oxmo Puccino). Il a commencé à aimer le rap français. Quand je suis sorti de
l’INSEP, j’ai joué à Bondy et je venais quelquefois m’entraîner avec Paris. On a joué
ensemble à Paris la deuxième saison. On habitait à douze secondes l’un de l’autre,
il venait chez moi, j’allais chez lui. Tout a changé pour lui, mais rien en lui-même. Il
est resté assez humble. Je suis comme lui, très famille-potes, des gens qui savent
qui tu es. Pour moi, c’est Tony avant d’être TP. C’est mieux quand tu as des amis qui
t’ont connu avant la gloire. Il gère sa vie actuelle comme s’il avait toujours vécu
cela. Je savais qu’il pouvait atteindre ce niveau mais peut-être pas aussi vite. Il part
après une année où il ne joue pas trop derrière Sciarra qui a ses trente-cinq minutes
au PBR. Et l’année d’après, il a les clefs de la maison en NBA. C’était un gros saut. »
Bowen passe à l’attaque
Sa défense abrasive n’est plus à vanter, mais l’ancien du Championnat de France
a fait pencher le match no 3 par son agressivité offensive…
CLEVELAND –
de notre envoyé spécial
DANS L’OMBRE de l’éblouissant trio des
Spurs, un roc veillait en silence. Énorme grain
de sable à enrayer la machine LeBron James,
Bruce Bowen (36 ans aujourd’hui) s’est transformé en force offensive, fracassant un peu
plus à chaque panier le mental des Cavaliers.
Après avoir totalisé 9 points lors des deux
premiers matches, le n°12 des Spurs en a
offert 13 à son équipe mardi, dont quatre
flèches à 3 pts et 9 rebonds pour faire bonne
mesure. Le tout en 44 minutes d’un travail
constant. « Bruce a été incroyable. Il a tout
fait, admettait Tim Duncan. Il a défendu
44 minutes, rentré des tirs importants, arraché des rebonds… Son effort a été invraisemblable. Il fait tout et peu importe qu’il shoote
une ou huit fois. Il sera toujours à la même
place au même moment. Ce qu’il fait définit
notre équipe. » Un hommage appuyé par
Gregg Popovich, Tony Parker et les autres
Spurs, heureux d’avoir arraché dans les tranchées ce match 3, certes peu esthétique, de la
finale. « Ce n’est pas le premier match horrible que nous gagnons, rappelait Bowen.
Mais il n’y a pas de victoire horrible. Il y a juste
la victoire. »
Peu importe la manière et les taux
d’audience, les Spurs sont là pour vaincre,
pas pour plaire. Et, dans ce jeu fondé sur la
défense, Bowen passe le message. « Il m’a
épaté, admettait son coach. Il défend sur un
joueur qui terminera au Hall of Fame… » Sur
la dernière action du match, Bruce était
encore là, sur la route d’un King James prêt à
abattre son ultime carte. Bowen poussa la
star de Cleveland comme pour provoquer
délibérément deux lancers francs non sifflés,
avant de regarder le tir ricocher sur le cercle
avec un sourire vers les Spurs.
Le même Bowen, présenté tour à tour par Ray
Allen, Vince Carter, Amaré Stoudemire et
autres comme un joueur vicieux, venait de
poser une troisième couche de crédit à son
actif dans cette finale. Et de savourer : « Pour
les joueurs de plus de trente ans, l’important
est de trouver une niche. C’est ce que j’ai
trouvé et que j’apprécie. J’ai le plus gros
temps de jeu de l’équipe en finale, c’est dû à
tout le travail que j’ai fait. » Mais il nuançait
aussi vite son plaisir d’un : « Ce n’est pas si
facile. Ils sont bons à la maison, ils n’auront
rien à perdre sur le quatrième match. »
Impressionné comme tous par l’abnégation
d’un homme béni par la naissance d’un deuxième enfant cette semaine, Mike Monroe,
l’un des spécialistes du San Antonio Express
News, glissait même : « Si je devais choisir le
MVP des Finals aujourd’hui, je pense que je
voterais Bowen… »
OLIVIER PHEULPIN
BRUCE BOWEN
États-Unis.
Trente-six ans, né le 14 juin 1971
à Merced (Californie).
2,01 m ; 91 kg.
Ailier.
Clubs : formé à l’université de Cal
State Fullerton. Jamais drafté.
Le Havre (Pro B), 1993-1994
(28,1 pts) ; Évreux (Pro B), 1994-1995
(29,3 pts et 4,2 rbds en 26 matches) ;
FortWayne (CBA) 1995-1996 ; Besançon, 1996-1997 (23,2 pts et 3,5 rbds
en 20 matches) ; Miami (1 match) en
1996 ; Rockford Lightning (CBA) en
1997 ; Boston, 1997-1999 ; Philadelphie 1999-2000 ; Miami, 2000-2001 ;
San Antonio, depuis 2001.
Palmarès : champion NBA en 2003
et 2005 (San Antonio).
Stats : 6,5 pts et 2,9 rbds en carrière
(712 matches de saison régulière). Fut
meilleur marqueur du Championnat
de Pro B en 1994 et 1995.
PRO A
Roanne relève le défi
Paris-Levallois : un plan sur trois ans
Le récent champion de France a aujourd’hui très bon espoir de pouvoir disputer l’Euroligue à Clermont-Ferrand.
ROANNE A FINALEMENT DÉCRÉTÉ qu’il trouverait plus aisément fortune dans l’audace que la
prudence. À Bercy, le 2 juin, quand les olibrius de
la Chorale ont décroché deux lunes d’un coup, le
titre et l’Euroligue, ils auront remarqué quelques
mines perplexes dans l’aréopage du basket français. Car si l’aventure humaine est rafraîchissante, riche de personnages truculents, l’exploit
sportif tord les diktats actuels du sport business.
À la traîne sur le front continental, le basket français est sur le point d’y être représenté par un sans
logis européen, quatorzième budget de sa division d’élite ! Cela sert-il l’intérêt du basket hexagonal et celui propre de ce club, qui a poussé d’un
coup comme un adolescent prend quatorze centimètres en deux mois ? Tout le monde, en silence
ou pas, s’est inévitablement posé la question.
Roanne s’était donné dix jours pour y répondre.
Aujourd’hui, le délai est passé et le tout beau, tout
nouveau champion de France est un candidat
déclaré et plein d’aplomb. « On rassemble et on
travaille d’arrache-pied pour y participer. On va y
arriver, j’ai envie de réussir ce challenge ! » ,
lance, avec enthousiasme, Emmanuel Brochot, le
président roannais. Depuis dix jours, la Chorale
vit une folle cavalcade, entre discussions avec les
élus, clins d’œil aux nouveaux partenaires, lecture du cahier des charges de l’Euroligue et prise
d’informations auprès des sites susceptibles de
l’accueillir, la vénérable halle André-Vacheresse
(3 300 places) étant loin des minimas requis. Au
final, alors que le timing entre dans la phase
ultime (étude des candidatures par l’ULEB au
20 juin), celle des derniers réglages, le dossier est
bien avancé : Clermont-Ferrand devrait être le
port où Roanne jettera l’ancre européenne.
Ce jeudi, il pourrait même être tout bonnement
ficelé ! « Si tout veut rire, on peut annoncer ce
soir notre participation à l’Euroligue » , avance
même Brochot. Aujourd’hui, à 15 heures, en mairie de Clermont, les protagonistes (élus locaux,
présidents, personnel de salle) ont en effet rendez-vous pour effeuiller les points techniques, la
mise en conformité de la Maison des sports de
Clermont, le coût des aménagements (lumière,
panneautique technique, notamment l’appareillage des 24 secondes quatre faces, habillage du
parquet, vestiaire de 63 m2, tunnel d’entrée,
etc.). Sur le principe d’une collaboration, Clermont a déjà renvoyé un écho favorable. « On va
peser le pour et le contre, nos contraintes, nos
possibilités et voir de quelle manière on peut faciliter les matches d’Euroligue de Roanne à Clermont, explique Claude Vazeille, le président du
Stade Clermontois. Il y a une volonté de les aider,
au nom de la solidarité des clubs pros et du mérite
qui leur revient sur le terrain. » Roanne est donc
sur le sentier d’une aventure énorme, bien plus
imposante que les 120 kilomètres qui séparent les
deux villes. Mais est-ce bien la bonne voie ? Le
président de la Ligue, René Le Goff, a tenu un discours prudent, un poil réticent. « La marche me
semble un peu haute, Mais la décision leur appartient. » Roanne a conscience que le chemin est
scabreux. « L’objectif reste le Championnat. Si on
y va, c’est que l’on est sûr de faire grandir le club et
de ne pas pénaliser le basket français, prévient
Brochot. Aujourd’hui, aucune équipe française
n’est une équipe d’Euroligue sur le papier et il n’y
aucune raison que l’on soit plus ridicule
qu’une autre. »
4 millions pour l’Euroligue !
Le président roannais, idéaliste et convaincu, a
viabilisé le montage financier, assurant une augmentation de budget de 2,7 à 4 millions d’euros
pour la saison prochaine. Dans ce cadre-là, le partenariat privé passera de 1,2 à 2 millions d’euros.
Aujourd’hui, 560 000 euros supplémentaires ont
déjà été générés, avec notamment l’arrivée imminente au club d’un sponsor national majeur, à
hauteur de 300 000 euros. Il a évalué le coût des
déplacements (150 000 euros), pris en compte les
frais « de dossier » (caution, part dans le capital
de l’Euroligue, frais d’engagement) à hauteur de
148 000 euros, budgété au large (100 000 euros)
les dépenses de fonctionnement inhérentes au
déménagement à Clermont et à la mise en conformité de la Maison des sports. Bref, Roanne
semble avoir parfaitement calculé son coup.
D’ailleurs, l’Euroligue n’a pas tiqué, s’inquiétant
surtout de savoir si le montage respectait les trois
alinéas majeurs du cahier des charges : une salle
de 5 000 places (ce qui est le cas à Clermont
depuis des travaux récents), un aéroport et une
hôtellerie quatre étoiles. « À partir du moment où
on respecte cela, il n’y a pas de problème »,
confirme Brochot. Reste qu’un bout de chemin en
Euroligue n’est pas l’essence d’une saison. Avec
un budget minuscule, une masse salariale à peine
rehaussée (de 1,340 million d’euros à 1,5 million)
et très modeste dans ce contexte, Roanne devra
avoir du flair et du physique pour ne pas s’essouffler. « C’est vrai que les efforts sont plus faits sur
les structures que sur les joueurs », concède
Brochot. Mais le danger qui guette n’éraille pas
son inébranlable optimisme. « L’équipe est quasiment faite. Les jalons sont posés et si tout se
concrétise, je crois que l’on aura les moyens de
répondre aux espérances de Marc Salyers »,
conclut le président. À Bercy, le 2 juin dernier,
Salyers rêvait déjà d’y retourner…
DAVID LORIOT
JEUDI 14 JUIN 2007
Les présidents parisien et levalloisien, Essar Gabriel et Francis Flamme, ont
présenté avant-hier les premiers contours de la nouvelle SASP Paris-Levallois.
Un plan sur trois ans a été mis en place. « On veut construire et aller vers ce
grand club d’Île-de-France sur les trois ou quatre ans », reconnaissait le
président du club, Essar Gabriel. Le plan comprend notamment
l’accompagnement du projet par les deux municipalités à hauteur de
1,3 million d’euros par an chacune et l’engagement des deux clubs fondateurs
à générer au minimum 500 000 euros de partenariat privé chacun. Le 22 juin,
le club présentera devant la DNCCG un budget prévisionnel, à hauteur de
4,5 millions d’euros. Sur le plan sportif, rien n’a filtré. « Les noms qui
circulent, c’est le jeu de la presse. On entend Risacher, Sonko, le pivot de
Nancy (Julian), mais n’imaginez rien ! », a rappelé Francis Flamme, l’un des
quatre futurs vice-présidents (avec Solly Azar, Antoine Rigaudeau et Max
Bouchet-Virette). Le nom du coach, qui pourrait être Elias Zouros, l’entraîneur
du PBR 2006-2007, sera révélé en début de semaine prochaine. – D. L.
CURTI À ORLÉANS.
– L’Entente Orléanaise a
confirmé hier la venue du
jeune meneur français Aldo
Curti (1,78 m, 20 ans), en
provenance du Havre.
Meneur de l’équipe de France
des 20 ans et moins, Curti a
réalisé une deuxième saison
professionnelle intéressante
(6,1 pts et 3,4 p.d. en 24 min
de moyenne). Après le jeune
intérieur du Centre fédéral,
Luc Louves, Curti est la
deuxième recrue orléanaise
en attendant l’officialisation
de l’arrivée de l’ex-Manceau,
Frédéric Adjiwanou.
« EL CLASICO » EN FINALE ACB. – Les
deux monstres sacrés, Real Madrid et
Barcelone, se sont qualifiés pour la finale
du Championnat espagnol (la neuvième
entre les deux meilleurs ennemis) au terme
de deux somptueuses demi-finales, portées
tout au bout des cinq manches. À domicile,
le Real Madrid a dû attendre les quarante
dernières secondes et quatre lancers francs
convertis par Louis Bullock (16 pts) pour
raisonner la Joventut Badalone (65-61).
Mais l’exploit de ces demi-finales revient au
Barça, vainqueur du match décisif avec une
impressionnante autorité sur le parquet du
TAU Vitoria (79-95), dans le sillage de son
tandem d’arrières déchaînés, Basile-Navarro
(47 pts et 16/23 aux tirs). La finale débute
dimanche (12 h 30) à Madrid.
PAU ET HERBERT, C’EST
FINI. – Pau-Orthez a annoncé hier
sur son site Internet avoir
« finalement décidé de ne pas
poursuive sa collaboration » avec
son coach canadien, Gordon Herbert,
à qui il restait une année de contrat.
Le licenciement intervient une
semaine après une entrevue entre le
coach et le directeur exécutif du
club, Pierre Seillant, à l'issue de
laquelle les deux parties s'étaient
donné « un temps de réflexion ».
L’ancien coach du PBR paie une
saison marquée par la
non-qualification de Pau en
play-offs, après vingt ans de
présence ininterrompue en phases
finales. Le successeur d'Herbert sera
Olivier Cousin (36 ans), le coach de
Quimper, finaliste de Pro B.
PAPALOUKAS INTÉRESSÉ PAR
LA NBA. – Le meneur emblématique
du CSKA Moscou, Théodoros
Papaloukas, a confirmé qu’il lorgnait
attentivement du côté de la NBA à
la recherche d’une équipe qui lui
donnerait du temps de jeu, de
l’argent et des victoires. « J’ai trente
et un ans, je ne suis plus un
adolescent. Je veux aller en NBA
pour jouer au meilleur niveau »,
a-t-il déclaré. Sinon, Papaloukas se
verrait bien finir sa carrière au CSKA.
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Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Sur sa lancée, San Antonio va tenter ce
soir d’être la première équipe à remporter une finale sans perdre un match
depuis les Los Angeles Lakers en 2002
face à New Jersey. Avec un quatrième
titre, les Texans entreraient dans l’histoire puisque seules trois franchises
légendaires (les Lakers, les Boston Celtics et les Chicago Bulls) ont obtenu au
moins quatre couronnes. N’ayant plus
grand-chose à perdre, Cleveland voudra offrir un succès à son fervent
public, se relever, suivant ainsi le slogan de cette finale dans l’Ohio (« Rise
up »). « Ils seront un peu désespérés.
Ils vont essayer de mettre le pied sur
l’accélérateur et LeBron va attaquer le
cercle, prévoyait déjà Tim Duncan.
Nous avons encore besoin d’une victoire. Que cela prenne un ou deux
matches, nous sommes prêts. » Plus
consistant que lors des deux premières
manches, Cleveland a entrevu
quelques lueurs avec une belle présence au rebond (18 prises pour le
Lituanien Zydrunas Ilgauskas) et une
meilleure défense sur le trident des
Spurs, puisque Tony Parker a dû
Bleu
Pour la première partie de finale de
l’histoire à Cleveland, la Q-Arena était
en feu avec un public vêtu de tee-shirts
rouges et agitant des serviettes
blanches. Dans son bruyant palais,
LeBron James a réussi son meilleur
match jusqu’ici dans cette finale
(25 points dont 12 dans le dernier
quart-temps, plus 8 rebonds et
7 passes décisives), mais cela n’a pas
été suffisant. Jouant au départ plus
près du cercle pour contrecarrer le
« marquage » de Bruce Bowen, la star
San Antonio
Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd
Gibson
36 2 1/10 0/5 - 0-3 1
Pavlovic
42 13 5/15 2/6 1/2 - 3
Gooden
33 13 5/11 - 3/4 4-8 1
James
42 25 9/23 0/5 7/8 0-8 7
Ilgauskas
32 12 6/13 - 0/1 10-8 Jones
18 3 1/2 1/2 - 0-1 2
Snow
17 - - - - 0-1 5
Varejao
15 4 2/4 - - 1-3 Marshall
5 0 0/1 0/1 - 0-1 TOTAL
240 72 29/79 3/19 11/15 15-33 19
Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd
Parker
39 17 7/17 1/3 2/4 1-4 3
Finley
24 7 3/7 1/3 - 0-2 1
Duncan
34 14 6/17 - 2/2 2-7 3
Bowen
44 13 4/6 4/5 1/4 0-9 1
Oberto
21 6 3/7 - - 1-3 Ginobili
27 3 0/7 0/3 3/4 0-4 5
Horry
20 3 1/1 1/1 - 1-4 2
Barry
17 9 3/5 3/4 - 1-1 Vaughn
8 2 1/1 - - - Elson
6 1 - - 1/2 1-0 TOTAL
240 75 28/68 10/19 9/16 7-34 15
72-75 (18-16, 20-24, 12-15, 22-20)
Ecarts.- CLE + 8 (22e) ; SAN + 10 (39e ; 42e)
20 562 spec. Arb. MM. Crawford, Fryer, Delaney
Jaune
Rouge
Jaune
LEBRON JAMES
N’EST PAS SUPERMAN
72
75
Noir
Bleu
Noir
Certes, San Antonio a souffert pour
remporter une partie sans ampleur, qui
n’a valu que par son suspense sur la
fin. Les Spurs ont placé les débats sous
le signe de la défense, leur domaine de
prédilection, face à des Cavaliers qui
n’ont pas les moyens offensifs de leurs
ambitions. Résultat : le deuxième plus
faible total de points (147, 72-75) pour
un match de finale depuis l’instauration des vingt-quatre secondes, derrière… un Syracuse - Fort Wayne de
1955 (145 au total). « Les deux
équipes ont très bien défendu. Nous
voulions arrêter LeBron et leurs shooteurs à trois points. Ils ont tenté de
stopper Tony et Manu. Ces trois
matches sont les meilleurs que nous
ayons faits sur le plan défensif de toute
la saison », estimait le maître du réalisme qu’est le coach texan Gregg
Popovich. En trois rencontres, les
Spurs ont maintenu deux fois les Cavs
au dessous des 80 points sur
48 minutes avec un taux de réussite de
40 % aux tirs sur la finale. « Pour
gagner, il faut marquer des points »,
lançait, dépité, le rookie Daniel Gibson, pour la première fois dans le cinq
de départ en raison du forfait du
meneur Larry Hughes (touché au pied
gauche), mais loin de l’euphorie
connue face à Detroit, sous la garde
alternée et vigilante du duo ParkerVaughn. Résultat : 1 sur 10 aux tirs.
Parfois jugé ennuyeux, San Antonio ne
fait pas le spectacle – « C’était laid »,
commentait sobrement Brent Barry –,
mais ce groupe expérimenté trouve
toujours une solution, cette fois
l’apport à 3 points des deux « B »
(Bowen-Barry, 7/9 aux tirs primés). Le
coach Mike Brown avait de gros
regrets même si son plan de match a un
peu plus troublé San Antonio : « Nous
aurions dû pénétrer davantage. Les
deux équipes ont tiré chacune dix-neuf
tirs à 3 points, mais ils en ont réussi dix
et nous trois. Cela a fait la différence. »
CLEVELAND
SAN ANTONIO
18
HANDBALL
DOLE CHOISIT NANTES. – Auteur de
la meilleure de ses quatre saisons sous le
maillot montpelliérain, l’ailier droit Frédéric Dole (32 ans) s’est finalement engagé
avec Nantes, sociétaire de D 2, pour trois
ans. « Le projet est solide et sérieux, souligne le Dijonnais. Il y a une vraie volonté
d’accéder à l’élite, de stabiliser ce club au
plus haut niveau. Et j’ai vraiment senti que
je comptais dans ce projet. » Si l’ancien
d’Istres semble ravi de l’orientation qu’il
donne à sa carrière, on peut tout de même
s’étonner qu’aucun club de D 1 n’ait pensé à s’attacher ses services. – P. P.
BARAN À SÉLESTAT. – Après Radek
Motlik, Michal Salami et Tomislav Huljina,
Michal Baran (33 ans, 1,94 m) s’est à son
tour engagé avec Sélestat. Ce demi-centre
international slovaque évoluait jusqu’à
présent à Kozina, en Slovénie.
LÜBBECKE MISE SUR BLAZICKO.
– Après une saison à Paris, Nikola Blazicko, le gardien croate, s’est engagé pour
un an également avec Lübbecke, actuel
barragiste de Bundesliga.
PONTAULT SE TRANSFORME. – Avec
les départs de Belhadj (Toulouse), Ouksir
(Paris), Manojlovic (Tremblay-en-France),
Petrea (Veszprem/HON),et alors que Hejtmanek, Fruchart et Benoit ne sont pas
conservés, Pontault-Combault fait peau
neuve.Waeghe et Ighirri, les deux Sélestadiens, l’arrière canadien Bertrand mais
aussi Davignon (Toulouse) et Ménudier
(Gien, N 1), deux jeunes, ont donné leur
accord au club de Seine-et-Marne.
ÇA BOUGE à MERIGNAC. – Mérignac a
annoncé le départ de quatre joueuses,
parmi lesquelles la gardienne de but internationale tricolore Stella Joseph-Mathieu
pour Mios. Outre Joseph-Mathieu, Nimétigna Keita (Metz), Alimata Dosso
(Toulouse/N 1) et Gladys Davillars quittent également le club girondin. Pour
compenser ces départs, le MHB accueille
Florine Rivet (Bègles), Marie Mendy
(Bordes/relégué en N 1), Agathe Alaïs
(Fleury-les-Aubrais) et Audrey Devautour
(Celles-sur-Belle/D 2).
TRIATHLON
POULAT FORFAIT POUR L’EURO. –
À quelque trois semaines des Championnats d’Europe (le 30 juin, à Copenhague),
les sélectionneurs ont pris le parti de remplacer Stéphane Poulat, hors de forme en
ce moment, par Samuel Pierreclaud, quinzième dimanche dernier à Vancouver, au
Canada, à l’occasion de la sixième étape
de la Coupe du monde.
Darbelet privé de Mondiaux
Le quintuple médaillé européen en – 66 kg s’est vu retirer sa sélection pour l’échéance planétaire, à
Rio mi-septembre, par mesure disciplinaire.
BENJAMIN DARBELET (26 ans) ne
disputera pas les Championnats du
monde, du 13 au 16 septembre à Rio
de Janeiro, qualificatifs pour les
JO 2008. Le quintuple médaillé européen des – 66 kg, médaillé d’or en
2003, a été sanctionné à la suite d’un
comportement jugé inacceptable par
l’encadrement lors du stage de
l’équipe nationale à Bourg-Saint-Maurice du 21 mai au 7 juin. « Benjamin a
enfreint les règles », résume David
Douillet. « Son implication n’a pas été
celle qui convient à un international »,
poursuit le directeur du comité de
sélection. Le choix du remplaçant de
Athènes (une seule récompense,
l’argent de Frédérique Jossinet en
– 48 kg) et donc en quête de rachat à
Pékin. Cependant, ces considérations
ne font pas oublier aux instances fédérales les valeurs essentielles du judo
regroupées dans un code moral où le
contrôle de soi est l’un des huit préceptes.
Or, le jeudi 7 juin, dans la soirée à
Bourg-Saint-Maurice, Benjamin Darbelet a semble-t-il dérogé à cette règle.
En compagnie de deux camarades
(non sanctionnés), il a emprunté un
véhicule mis à la disposition des Bleus
par la municipalité savoyarde, sous
contrat avec la Fédération. Le Bourguignon a eu un accident sans gravité, qui
n’a pas nécessité l’intervention de la
gendarmerie et des pompiers. De fait,
aucun contrôle d’alcoolémie n’a été
effectué. Mais Darbelet assure que la
soirée n’avait pas été arrosée. Outre
cet écart de conduite, l’encadrement
fédéral a noté un manque d’implication flagrant dans l’entraînement de la
part d’un athlète d’ordinaire réputé
pour sa générosité à l’effort. Et a donc
sanctionné en conséquence.
ANOUK CORGE
ET OLLIVIER BIENFAIT
BENJAMIN DARBELET reconnaît son erreur,
mais demande une seconde chance.
« Une grosse connerie »
« QU’AVEZ-VOUS FAIT de si
grave pour perdre votre titularisation pour les Mondiaux ?
– Une grosse connerie. J’ai emprunté
l’une des camionnettes mises à disposition de l’équipe de France et j’ai eu un
accident en roulant imprudemment.
– Ça s’est passé dans quelles
conditions ?
– Avec deux copains du groupe, nous
sommes sortis en ville pour jouer sur
Internet. En rentrant, vers 1 heure, j’ai
fait un tête-à-queue à cause de ma
vitesse excessive et d’un type qui m’a
doublé dangereusement.
– Quels dégâts ont été causés ?
– Personne n’a heureusement été
touché. Seuls la camionnette, un
poteau et une voiture en stationnement ont subi des dommages.
– La soirée avait-elle été arrosée ?
– Non.
– Vous semblez penser que la
sanction est un peu dure ?
ÉQUIPE DE FRANCE
Du côté de ces derniers, en stage à Vittel
jusqu’à demain, le moral est au beau fixe.
LesMondiaux chinois soigneusementrangés dans le tiroir à souvenirs, filles et garçons s’escriment à souffrir, le sourire aux
lèvres. Avec un gros appétit et une très
évidente implication. Témoins, notamment, les lourds Pascal Gentil et Mickaël
Borot, systématiquement largement en
avance aux entraînements et plus que
chauds à l’heure où débutent ceux-ci.
« Tout le monde est extrêmement concerné », confirme Myriam Baverel. Une jeune
femme rangée des tapis qui, mardi, faute
de partenaire suffisant à la mesure de
Glawdys Epangué, s’est longuement frottée à celle-ci. En prouvant que, techniquement et tactiquement, elle n’avait rien
perdu de son talent. « De là à évoquer
mon retour…, rigole-t-elle. Non, vraiment, j’ai tourné la page et j’éprouve un
bonheur énorme, désormais, à partager
ce que j’ai appris, à analyser et à communiquer. On m’a fait confiance et je ne me
donne pas de droit à l’erreur…»
OLLIVIER BIENFAIT
Depuis ses premiers pas mondiaux
sans réussite en 2005, Benjamin
Darbelet s’était construit un
palmarès qui l’autorisait à envisager
un podium à Rio. Un écart de
conduite l’en privera.
(Photo Patrick Boutroux)
PAS DE TEST EN CHINE. – Le test-match prévu, mardi dans les
environs de Pékin, entre les Chinoises et les Françaises n’a pas eu
lieu. Un différend sur les modalités du déroulement du test-match
semble être à l’origine de son annulation. Le premier
affrontement, jeudi dernier, était revenu aux Chinoises
(17 combats gagnés sur 30 disputés, à raison de 3 par athlète). Le
stage s’achève vendredi. – Ak. C.
SKI ALPIN
GIRARDET O.K., TERRAS K.-O. – Quatrième à Saint-Domingue, cinquième
en Corée du Sud, Véronique Girardet a confirmé, hier à Lonato, lors de la troisième
étape de Coupe du monde, son haut niveau mondial en skeet olympique. La Française s’est de nouveau hissée en finale pour prendre finalement la sixième place.
Anthony Terras a, lui, très mal débuté. Après un sans-faute, le Marseillais a ensuite
livré un 21/25 lors de la deuxième série qui l’a rétrogradé en 77e position. Lors des
trois dernières séries, aujourd’hui, il devra pratiquement réussir un sans-faute
pour prétendre à la finale.
COUPE DU MONDE PLATEAUX (Lonato [ITA], 8-14 juin). – FEMMES. Skeet olympique : 1. Avetisyan (RUS), 97 pts (74 + 23) ; 2. Demina (RUS), 94 (72 + 22) + 2 en barrage ; 3. Cainero (ITA), 94
(72 + 22) + 1 en barrage ; … 6. Girardet, 92 (70 + 22).
AUJOURD’HUI : finale skeet HOMMES.
VAL 2009 CONFIANT MALGRÉ LE RETARD. – Après s’être satisfait de la décision
de la Fédération internationale de réduire de trois jours le programme des Championnats
du monde, les organisateurs de Val-d’Isère 2009 n’ont pas caché faire face à quelques
soucis en ce qui concerne le gros œuvre, notamment la construction du centre sportif qui
fera office de centre des médias, du 3 au 15 février 2009. « Il y aura un peu de retard dans
la mesure où il y a eu un nouvel appel d’offres pour un problème de coût, a indiqué
Bernard Catelan, le maire, lors d’une conférence de presse hier. Mais les travaux du nouveau projet démarreront dès cet automne et il sera livré à l’état brut à l’automne 2008,
puis aménagé en temps utile pour être opérationnel au moment des Mondiaux. » – C. C.
VOLLEY-BALL
LA FRANCE CONFIRME. – Déjà victorieuse de l’Ukraine lundi, l’équipe de France a
confirmé sa bonne forme en s’imposant nettement mardi à Glasgow (5 victoires à 0)
contre les États-Unis lors des Championnats du monde par équipes mixtes. Du coup, les
Français sont en tête de leur groupe et peuvent espérer jouer les barrages, afin de monter
dans la division supérieure. Pour cela, ils doivent battre aujourd’hui le Canada.
de poser les bases physiques et de tenir
jusqu’aux Jeux de Pékin. Cette saison,
avec les blessures, je n’ai pas pu bosser
correctement. » – G. De.
SÈTE : SOUCIS AUTOUR DE LA
NOUVELLE SALLE. – La nouvelle
salle de l’Arago Sète (2 500 places
annoncées), qui doit succéder à
l’antique Halle du Barrou
(1 100 places), ne sera sans doute pas
opérationnelle début 2008. Les travaux ont en effet mis au jour un site
archéologique et leur reprise est suspendue à la décision de la Direction
régionale des affaires culturelles
(DRAC). – J.-M. Iz.
BASE-BALL
COUPE D’EUROPE DES CLUBS
CHAMPIONS (à Saint Marin).
– MARDI : Rouen-Tenerife (ESP), 3-0.
HIER : Rouen-Grossetto (ITA), 1-10.
AUJOURD’HUI (20 h 30) : Rouen Saint-Marin (SAN).
COUPE CEB (à Zagreb). – HIER :
Stade Toulousain-BSK Zagreb, 4-2.
AUJOURD’HUI (11heures) : Stade
T ou l ou s ai n - D in a m o B u c a r e st .
DEMAIN (11 heures) : Stade Toulousain-Heidenheim (ALL).
COUPE DES VAINQUEURS DE
COUPE (à Hoofddorp [HOL]). – HIER :
Montpellier-Sant Boi (ESP), 5-9.
AUJOURD’HUI (15 heures) : Montpellier-Rotterdam Neptunus (HOL).
DEMAIN (10 h 30) : MontpellierRegenburg (ALL).
Engagé en Coupe d’Europe des clubs
champions jusqu’à samedi à SaintMarin, Rouen a remporté son premier
match contre Tenerife. Joris Bert,
champ centre de Rouen, sélectionné
vendredi par les Los Angeles Dodgers
lors du draft MLB, a frappé 1 coup sûr.
Mais hier, la suite a été plus rude face
aux Italiens de Grossetto.
BADMINTON
SUDIRMAN CUP (Glasgow [ECO], 11-17 juin). – DIVISION 1. Mardi. Groupe A : Chine-Angleterre,
5-0 ; Malaisie-Thaïlande, 3-2. Groupe B : Indonésie-Danemark, 4-1 ; Corée du Sud-Hongkong, 4-1.
Hier. Groupe B : Indonésie-Hongkong, 4-1 ; Danemark-Corée du Sud, 3-2. DIVISION 3. Groupe A :
France - États-Unis, 5-0 (Stoyanov-Eymard - Bach-Lee, 2-1 ; Maunoury-Go, 2-1 ; Pi-Todt,
2-0 ; Popov-Stoyanov - Bach-Malaythong, 2-1 ; Rahmawati-Eymard - Zhou-Lee, 2-0) ; Canada-Ukraine, 5-0. Classement : 1. France, 2 points ; 2. États-Unis et Canada, 1 ; 4. Ukraine, 0.
AUJOURD’HUI (19 h 30) : France-Canada ; États-Unis - Ukraine.
SQUASH CHAMPIONNATS D’EUROPE INDIVIDUELS
Un bon départ
POUR UNE FOIS que la France, vicechampionne du monde par équipes 2003
et forte de deux joueurs du top 5 mondial,
Grégory Gaultier (numéro 4, vice-champion du monde 2006) et Thierry Lincou
(no 5, ex-no 1 et champion du monde
2004), organise enfin un événement internation al, se s joueurs ont, dans
l’ensemble, réussi leur entrée dans cet
Euro. Hier, à Royan, les Bleus ont tous
gagné, certains très largement, hormis la
jeune Laura Pomportes, dix-huit ans, et
surtout le numéro 4 français, Jean-Michel
Arcucci (no 46 mondial), handicapé par
une tendinite au coude droit, sortis
d’entrée.
Pour Gaultier et Lincou, qui relèvent de
blessure (respectivement au mollet et à la
cheville droits), ce fut un tour de réglage.
Idéal pour le moral, d’autant que Greg,
vainqueur des trois précédentes éditions,
rêve de la passe de quatre devant son
public. « Nous jouons souvent à l’étranger. Alors, ici, cela va donner l’occasion à
nos nombreux supporters de venir enfin
nous voir. C’est aussi l’opportunité de
mettre en avant le squash en France ! » Le
contexte s’annonce relevé cette année.
Des dix européens du top 20 mondial PSA,
ils sont en effet six en Charente-Maritime
(ne manquent que White [no 9], les
Anglais Willstrop [no 7] et Beachill [no 13]
et le Finlandais Tuominen [no 17]).
Pour les ténors, les choses un peu plus
sérieuses commenceront aujourd’hui.
Chez les hommes, Romain Tenant
(no 120) et Julien Balbo (no 75) affronteront respectivement les Anglais Grant
(no 15) et Matthew (no 8) en huitièmes de
finale, ce dernier retrouvant ensuite probablement sur son chemin Renan Lavigne
(no 32) en quarts, où Gaultier pourrait
affronter le Néerlandais Anjema (no 23) et
Lincou l’Espagnol Golan (no 20). Chez les
femmes, ce sera l’entrée en lice d’Isabelle
Stoehr (no 18). – F. P.
CHAMPIONNATS D’EUROPE INDIVIDUELS
(Royan, 13-16 juin). – HOMMES. 16es de
finale : Gaultier (no 4 mondial) - Angelov
(BUL, n.c.), 3-0 ; Detter (SUE, n.c.) – Arcucci
(no 46), 3-0 ; Tenant (no 120) - Abdel Aziz
(SUE, no 73), 3-1 ; Balbo (no 75) - Gässler
(ALL, no 133), forfait ; Lavigne (no 32) - Djordjevic (SER, no 136), 3-0 ; Castagnet (no 89) Drakenberg (SUE, no 145), 3-1 ; Lincou (no 5)
- Kviecinsky (SLQ, n.c.), 3-0. FEMMES. 16es de
finale : Allamargot (no 82) - Karasava (CHY,
n.c.), 3-0 ; Vackova (RTC, n.c.) - Pomportes
(n.c.), 3-1 ; Hruzikova (SLQ, no 172) - Bois
(no 206), 3-0 ; Renaï (no 83) - Eliens (CHY,
n.c.), 3-0 ; Delsinne (no 108) - Smeralova
(RTC, n.c.), 3-2. AUJOURD’HUI : à partir de
10 heures, huitièmes et quarts de finale.
TENNIS DE TABLE
MOTO
OPEN PRO TOUR DE CORÉE DU SUD. – Les Français Damien Éloi (no 39 mondial) et
Christophe Legoût (no 54) sont à Seongnam, en Corée du Sud, dans l’espoir de marquer
des points en vue du Pro Tour et, surtout, de la qualification olympique. Le premier peut
encore prendre un billet direct (les vingt premiers mondiaux à concurrence de deux par
nation), le second espère progresser sur le plan de l’élite européenne, étage où onze
sésames supplémentairesseront attribués. Aucun joueur chinois n’est de ce rendez-vous,
où les joueurs coréens (Oh Sang-eun et Ryu Seung-min en tête) partiront grands favoris.
Les Français débuteront directement dans le tableau principal, demain, et rencontreront
des joueurs issus des qualifications, disputées aujourd’hui.
MOTOGP : STONER CHEZ DUCATI
JUSQU’EN 2008. – Vu les résultats de
Casey Stoner, leader du Championnat du
monde MotoGP, l’écurie Ducati a d’ores et
déjà décidé de prolonger jusqu’en 2008 sa
collaboration avec le prodige australien
(21 ans). Ducati disposait d’une option,
valable jusqu’en septembre, lui permettant de prolonger de un an le contrat de
son pilote.
TOUS SPORTS
Robert Parienté parmi les Gloires du sport
INSTITUTION créée en 1992 par
Monique Berlioux pour rendre hommage
à tous ceux – champions, dirigeants ou
journalistes – qui ont illustré et servi le
sport français, les Gloires du sport élisaient cette année leur 15e promotion. Qui
allait rejoindre dans ce panthéon du
muscle les 229 personnalités déjà élues ?
Le prestigieux jury de spécialistes et
d’amoureux du sport réuni autour du président François Besson, champion de
judo, qui a donc succédé à Monique Berlioux, ancienne directrice du CIO, à la tête
de cette académie de la mémoire et du
patrimoine sportif, devait choisir trois
champions d’avant 1960, quatre autres
d’avant 1995 et trois dirigeants ou journalistes.
Les nouveaux élus sont, parmi les champions, Young Perez (boxe), Michel
Pecheux et Philippe Riboud (escrime),
Jacques Lacarrière (hockey sur glace),
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UNE LEÇON DE MAÎTRISE. Petits
airs, vent médium, contournement
de bulles, contrôle des adversaires,
Vincent Riou a dominé tous les compartiments du jeu dans cette Calais
Round Britain Race partie le 3 juin
dernier. Entouré de Sébastien Josse,
Hugues Destremau, Éric Carret et
Jean-Marc Failler, le vainqueur du
Vendée Globe a quasiment réalisé
un sans-faute jusqu’à son arrivée
victorieuse, à 21 h 37’36, mardi.
Il a bouclé les 1 815 milles du parcours en 9 j 7 h 7’, à 8,13 nœuds de
moyenne, soit loin du record de
l’épreuve, détenu par Roland Jourdain depuis 2005, en 6 j 16 h 43’.
Mais, à l’époque, les conditions
météo avaient été d’une tout autre
nature.
En tête depuis le 5 juin, il empoche
ainsi, et de belle manière, sa deuxième victoire à Calais (vainqueur en
2003) et surtout son premier succès
à la barre du nouveau PRB, dessiné
par le cabinet de Bruce Farr. D’une
largeur impressionnante, 5,85 m, ce
60 pieds de nouvelle génération, mis
à l’eau en septembre 2006, a démontré un potentiel plus que prometteur,
balayant d’un trait de coque ses
débuts difficiles dans la Route du
Rhum (démâtage).
Riou :
« La vie en rose »
TIR
ANTIGA RETROUVE LA FORME.
– Mis au repos par le sélectionneur
national, Philippe Blain, afin de se
retaper physiquement après le premier
week-end de Ligue mondiale, Stéphane Antiga (31 ans) travaille actuellement d’arrache-pied au CERS de
Boulouris (Var) avec le préparateur des
Bleus, Jean Sengès. « Tout va bien
mieux, explique le capitaine de
l’équipe de France. Les douleurs (dos,
genou, tendon d’Achille) ont disparu
grâce aux soins et à la kiné. Je pourrais,
peut-être, réintégrer le groupe pour
Bercy (et les duels face à l’Italie les 22
et 23 juin), mais l’objectif n’est pas du
court terme, pour briller dix jours : c’est
de notre envoyé spécial
Alain Gilles (basket), Jean Debuf (haltérophilie), Florence Steurer-Penz (ski alpin).
Chez les personnalités ont été désignées
Charles de Coquereaumont (canoëkayak), Alain Danet (mouvement olympique) et notre ami Robert Parienté, disparu il y a un an. Robert Parienté, ancien
directeur de notre rédaction, pilier de
L’Équipe de 1953 à 1995, écrivain, journaliste et historien passant du sport à la
musique, de la peinture à la gastronomie
avec une allégressecommunicative, et qui
était devenu au fil du temps le « pape de
l’athlétisme ».
Il rejoint ainsi au panthéon du sport français ses camarades Henri Desgrange,
Jacques Goddet, Gaston Meyer et Marcel
Hansenne. Une reconnaissance qui, avant
même la cérémonie d’intronisation, en fin
d’année à la Maison du sport, promet sur
un coin de nuage au-dessus du faubourg
Montmartre de somptueuses conférences
de rédaction. – S. L.
J.-C. FAUVET PRÉSIDENT DU R.C.F. – Comme nous l’annoncions dès le
7 juin, le directeur général du groupe Lacoste, Jean-Claude Fauvet, est devenu
président du Racing Club de France, lundi soir, à l’issue du comité directeur
du club. Quatre nouveaux vice-présidents ont également été élus. Il s’agit
d’Alain Cadiou, Jean-Louis Laureau, Philippe Lentschener et Jean-Claude
Mouret. Restent à désigner deux secrétaires généraux et deux trésoriers.
L’organigramme pourrait définitivement être complété le 25 juin, à l’occasion
du prochain comité directeur. – P. I.
Les regards des marins débarquant à
la nuit tombante sur les pontons en
disaient long sur le plaisir pris dans
cette bagarre de tous les instants au
large des côtes des îles Britanniques.
« On s’est un peu fait secouer sur la
fin, mais c’était sympa, après neuf
jours de petit temps, déclarait Riou.
On a navigué proprement du début à
la fin en restant bien concentrés.
Nous avons réussi à rester calmes et
à ne pas commettre trop d’erreurs.
Le plus dur aura été le brouillard, le
froid et le petit temps, qui demande
beaucoup d’énergie car il faut être à
la barre et sur les réglages tout le
temps. Savoir que PRB, conçu pour le
tour du monde, marche bien dans le
petit temps et le médium, c’est positif. Dans l’ensemble, le bateau est
déjà quasiment abouti. »
Maturité du skipper, développement
avancé de la machine, Vincent Riou
semble suivre la bonne voie pour les
grands rendez-vous futurs et en particulier pour le Vendée 2008-2009.
« C’est un peu l’aboutissement de
notre décision prise il y a deux ans
avec PRB, de construire un bateau
neuf, ajoutait-il. Ça permet de voir la
vie en rose et l’avenir aussi… La
course contre la montre pour le Ven-
dée est lancée. Il faudra être prêts. En
ce qui nous concerne, s’il fallait partir
dès novembre prochain, il n’y aurait
pas de problème. Pour l’instant,
nous avons un coup d’avance, à nous
d’être suffisamment intelligents
pour le conserver. Mais il faut être
vigilants car le niveau ne cesse de
monter avec des gars comme Jérémie et Jean, sans parler de ceux qui
vont bientôt rejoindre la classe. »
Deuxième à rallier la côte d’Opale, à
4 h 5’54 dans la nuit de mardi à mercredi, Jérémie Beyou (Delta-Dore),
nouveau venu dans le monde du
60 pieds, a également donné une
belle démonstration des performances de sa monture, signée Farr
elle aussi.
Accusant plus de 160 milles de retard
à la sortie de la Manche, le skipper
parvint à revenir peu à peu sur la tête
de course grâce à une bonne aisance
dans le petit temps et à des choix tactiques judicieux. « Le bilan est très
positif, commentait-il. Le potentiel
de Delta-Dore est exceptionnel dans
le petit temps, au moins autant que
les bateaux les plus rapides de la
flotte. Je suis très satisfait des choix
architecturaux que nous avons
pris. »
Arrivé en troisième position, hier à
6 h 47, Jean le Cam a pu, de son côté,
valider les modifications réalisées
sur son VM-Matériaux de génération
précédente et jouer au coude à
coude avec les bateaux neufs.
Quelques heures plus tard, à 12 h 36,
c’était au tour de Dominique Wavre
de franchir la ligne sur Temenos.
Trois bateaux neufs dans les quatre,
en attendant le retour de Jourdain
(Veolia) et l’entrée en piste des Desjoyeaux (Foncia), Guillemot (Safran),
Golding (Ecover), De Pavant (Bell),
Dick (Paprec-Virbac)... Cette première confrontation de la saison
aura confirmé la montée en puissance des derniers-nés de la classe
Imoca. Il leur faut encore, toutefois,
confirmer ces promesses dans des
conditions plus musclées, la fiabilité
mécanique n’ayant pas vraiment été
éprouvée dans ce tour des îles Britanniques. Un aspect que l’on sait
déterminant en vue de la Transat
Jacques-Vabre ou de la Barcelona
World Race, début novembre, puis
du Vendée Globe, un an plus tard.
PASCAL SIDOINE
UN RECORD EN PRIME POUR
RIOU. – En plus de sa victoire, Vincent
Riou a battu le record Douvres-Calais
détenu, en monocoque 60’, depuis
2003 par Charles Hedrich sur Objectif 3
en 1 h 18’50’’ (14,62 nœuds de
moyenne). Le skipper de PRB a couvert
les 19 milles en 1 h 8’57’’, à
16,53 nœuds de moyenne.
ILS ONT DIT
Jérémie BEYOU (2e sur DeltaDore) : « Je suis très satisfait du
bateau. À la barre ou au speedomètre,
il est très sensitif. Il y a eu beaucoup de
travail fait à terre et peu de régates
mais, déjà, nous ne sommes pas loin
d’être à 100 % de son potentiel. Nous
n’avons pas peur de tirer dessus. Son
plan de voilure est cohérent grâce à
Sidney (Gavignet), qui a fait un super
boulot depuis son arrivée dans le projet. Nous avions besoin de finir une
course et de montrer notre fiabilité.
Terminer deuxième, c’est la cerise sur
le gâteau ! »
Jean LE CAM (3e sur VM-Matériaux) : « Il y a deux plans Farr en tête
et puis nous derrière... On a fait des
bêtises, je dirai que PRB en a fait moins
que Delta-Dore et que nous, on en a
fait plus que les deux premiers. L'ordre
est donc respecté. Je savais après le
Vendée qu'il avait encore un gros
potentiel non développé. Ne sont
vieux que les bateaux qu'on n'entretient pas et qu'on ne fait pas évoluer. Il
y a encore de la marge pour progresser.
Vous verrez cela l'année prochaine. »
Dominique WAVRE (4e sur
Temenos) : « La première partie de
course a été nickel, puis nous avons
commis des erreurs de stratégie, de
tactique. On a mal joué la descente en
mer du Nord, on a perdu une place
alors qu'il y avait encore moyen de finir
deux. Au final, nous sommes moyennement contents puisque le bateau
méritait mieux. On a appris des tonnes
de trucs, on va compléter l'inventaire
de voiles car on a constaté quelques
trous dans la garde-robe. »
Classement (départ le 3 juin, 1 850 milles) : 1. Riou (PRB), arrivé mardi soir à 21 h 37’ après 9 j
7 h 7’36’’ de mer ; 2. Beyou (Delta-Dore), à 6 h 28’ 18’’ ; 3. Le Cam (VM-Matériaux), à 9 h 9’ 30’’ ;
4. Wavre (SUI, Temenos), à 14 h 58’ 37’’. Encore en mer hier à 20 heures : 5. Eliès (Generali),
à 20,10 m. de l’arrivée ; 6. Malbon (GBR, Artemis-Ocean-Racing), à 13 m. derrière ; 7. Toulorge
(Maisonneuve), à 22,90 m. ; 8. Davies (GBR, Roxy), à 23 m. ; 9. Stamm (SUI, Cheminées-Poujoulat), à 38,8 m. ; 10. Boissières (Akena-Vérandas), à 41,10. m. ; 11. Caffari (GBR, Aviva), à 74,5 m.
MÉDIAS LA MORT DE DOMINIQUE CHAMPOT
Salut, Dominique !
C’ÉTAIT UN HOMME de mots et un
homme d’images. Un jour, la télévision a
fait appel à son talent, c’était inéluctable.
Comme si le petit écran avait eu besoin de
la finesse d’un verbe et de la verve d’un
esprit. Dominique Champot, chef du service des sports de France 3, avait tout cela.
Hélas, il a quitté sa femme et ses deux
filles, ses proches et ses amis dans la nuit
de lundi à mardi, à cinquante-cinq ans. Et
ça, ce n’est ni fin ni spirituel.
Du côté de Viroflay, dans cet Ouest parisien qu’il appréciait tant, le football était
une vocation d’enfant, et les souvenirs
qu’il distillait de cette époque valaient
leur pesant de rires et de sourires. Que
vaut le plaisir du jeu sans l’art jubilatoire
de le conter ? Du foot, Dominique va donc
faireson métier, mais au bord des terrains.
Il frappe d’abord à la porte du magazine
But, où il va effectuer ses premières
armes, avant de rejoindre RTL. Là encore,
sa gentillesse, sa bonne humeur et sa
connaissance du sport témoignent de la
passion qu’il savait si bien faire partager.
En 1983, l’ami Champot rejoint le service
public et devient grand reporter à
France 3. Le monde du ski, du tennis, de la
voile, et du foot, n’ignore plus rien de ses
talents de conteur, d’analyste ou d’interviewer. Car jamais Dominique ne perdra
ce ton pince-sans-rire, cet humour distancié et ce sens de la formule qu’il utilise
pour recuire à sa sauce les stéréotypes
usagés du discours sportif. Un clin d’œil,
une boutade, une tournure de phrase…
De petits riens qui en disaient long.
Ces derniers temps, son élégance naturelle et la dérision distinguée avec laquelle
(Photo France 3)
il considérait la maladie, voire la mort,
laissaient croire à tous qu’il aurait le dessus. Dominique a lutté jusqu’au bout,
avant une greffe de poumons, qui refuseront pourtant de l’aider à mieux respirer. Il
y a des combats dont on sait qu’on aura du
mal à sortir vainqueur. Dominique le sentait, jamais il ne s’est laissé gruger par les
faux espoirs. Jamais non plus il ne s’est
plaint. Depuis mardi, du côté de Paris, de
Versailles, de Croix-de-Vie et d’ailleurs,
les larmes se croisent et se mélangent. Il
aurait sans doute voulu qu’on en rigole.
Mais personne n’a le cœur à rire.
Aujourd’hui, particulièrement, L’Équipe
pense à sa famille et à ses proches. – R. F.
Les obsèques de Dominique Champot
auront lieu demain vendredi à 14 heures
en l’église Notre-Dame-des-Champs, à
Viroflay (78).
JEUDI 14 JUIN 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
des titulaires pour Manchester le 10 août,
reprend Boüedo. Tout en précisant bien
que ceux qui seront en lice, lors de cet événement, ne seront pas forcément retenus
pour les Jeux. Et ce, quel que soit leur
résultat. En Angleterre, l’objectif c’est
celui de qualifier les catégories, pas les
athlètes. »
– J’ai fait le con, je le reconnais. De là à
me priver des Championnats du
monde… Je suis prêt à donner deux
trimestres de ma paie à la Sécurité routière ou à une œuvre caritative, mais
les Mondiaux… Le judo, c’est toute
ma vie.
– Avez-vous mis celle de deux de
vos camarades en danger ?
– Ça fait six jours que je n’en mange
plus, que je n’en dors plus. Je suis plus
que désolé. Je comprends la colère de
la Fédération, mais je tiens cependant
à souligner qu’en neuf ans de permis,
je n’ai jamais eu d’accident. Je tiens
aussi à dire que je n’ai jamais été sanctionné dans le passé pour quoi que ce
soit. Je ne suis pas un récidiviste.
– Que souhaitez-vous,
aujourd’hui ?
– Qu’ils me redonnent une seconde
chance. Si tel est le cas, ils n’entendront plus parler de moi que sur la plus
haute marche du podium de Rio. » –
O. B.
CALAIS –
Bleu
Produit sous license Play On
nien, lui qui monte aux alentours de
73 kg hors compétition. Ce mode de
qualification explique aussi pourquoi
la Fédération n’a pas hésité à punir
sévèrement son athlète, puisque cela
ne compromet pas son avenir sportif.
« Il fera son retour », synthétise Brigitte Deydier, la DTN, « Nous avons
confiance dans le fait que Benjamin
puisse revenir dans le droit chemin. Il
suffit qu’il le veuille. Nous comptons
sur Benjamin et nous sommes persuadés qu’il peut briller à Pékin. » Ça
arrangerait une Fédération estampillée pourvoyeuse de médailles olympiques, mais totalement hors jeu à
Le vainqueur du Vendée Globe s’est imposé, mardi
à Calais, à la barre de son nouveau « PRB », après
9 j 7 h 7’ de course. Il devançait Beyou et Le Cam.
Jaune
Rouge
Jaune
Produit Officiel Coupe du Monde de Rugby 2007
Darbelet chez les – 66 kg sera effectué
fin août. Ça devrait se jouer entre OuldSaïd, Larose et Berthelot, qui n’ont ni le
palmarès, ni l’expérience de Darbelet,
considéré comme la meilleure chance
masculine de médaille française au
Brésil et par conséquent de qualification directe pour Pékin, puisque les six
premiers décrocheront le sésame
olympique dans leur catégorie. En
judo, les quotas ne sont pas nominatifs, ce qui signifie que Darbelet peut
encore prétendre disputer, l’an prochain en Chine, ses seconds JO, quatre
ans après son expérience manquée en
– 60 kg, au prix d’un régime draco-
Riou tout-puissant
Noir
Bleu
Noir
© 2007 M6 Interactions. Tous droits réservés.
Jaune
CALAIS ROUND BRITAIN RACE
Médaillée d’argent des + 67 kg aux Jeux
Olympiques d’Athènes, Myriam Baverel
intègre l’encadrement féminin seniors.
2007 PLAY ON / Rugby World Cup Limited
Noir
BATEAUX
Baverel en renfort
Autant de rendez-vous qui ne manqueront pas avant le crucial Tournoi de qualification olympique, fin septembre à
Manchester. « Début juillet, nous serons
réunis durant une semaine dans un lieu
qui reste encore à déterminer, résume
Philippe Bouëdo, le directeur technique
national. Idem aux premiers jours d’août.
Puis, nous irons à La Plagne et enchaînerons, à la mi-septembre, par un séjour à
Vittel. » Un agenda nourri saupoudré de
tests matches franco-français (du 17 au
20 juillet) et internationaux (les 1er et
2 août). « Nous communiquerons la liste
Rouge
JUDO
TAEKWONDO
MONTÉE D’AFFILÉE sur la deuxième
marche du podium des Championnats du
monde 2003, puis sur celle des Jeux Olympiques en 2004, Myriam Baverel (+ 67 kg)
avait pris le parti, à vingt-trois ans, de tirer
un trait précoce sur sa carrière d’athlète, à
l’issue du rendez-vous athénien. Après
deux saisons passées au pôle d’Aix-enProvence à s’occuper avec succès des
espoirs en herbe, elle rejoint, aujourd’hui,
l’encadrement senior, trois semaines
après des Championnats du monde pékinois moroses (seule Glawdys Epangué,
médaillée d’argent en – 67 kg y a été
récompensée), côté Bleus. « Je suis ravie,
sourit l’intéressée. L’idée, c’est que je
reste basée à Aix pour y continuer le travail entamé, tout en étant présente, dorénavant, sur les regroupements, les stages
de préparation olympique. »
Bleu
19
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
PROLONGATIONS
LE MANS A-T-IL VENDU
SON ÂME AU DIESEL ?
LE MANS –
de notre envoyé spécial
APRÈS AUDI, en 2006, Peugeot
arrive, cette année, aux 24 Heures du
Mans, avec un V 12 diesel biturbo
dans ses 908. Les progrès de cette
technologie, toute nouvellement
appliquée à la course automobile,
vont-ils démoder les moteurs à
essence classiques ? Henri Pescarolo
tire le signal d’alarme : hors les diesels, exclusivité des grands constructeurs, il n’y aurait point de salut !
« Je n’ai pas besoin de 80 millions
d’euros de budget supplémentaires,
juste de 80 chevaux de plus ! »
affirme celui qui, depuis l’an 2000, a
engagé ses propres voitures aux
24 Heures du Mans, après les avoir
gagnées quatre fois au volant (1972,
1973, 1974 et 1984). Il a pris l’habitude de faire beaucoup avec peu de
''
tions en course automobile », reconnaît Henri Pescarolo. Mais il
reproche à la direction technique des
24 Heures le fait que, après une première expérience en 2006, le règlement n’ait pas été suffisamment rééquilibré, cette année, entre les deux
types de motorisation : essence et
diesel. Un V 12 gazole de 5,5 litres
biturbo comme ceux qu’ont développé Audi et, dans la foulée, Peugeot,
est plus puissant à haut régime (+ de
700 chevaux), possède plus de
couple à bas régime (1 200 Nm à
3 700 tr/min) et ne consomme pas
plus que le tout dernier V 10 5,5 litres
Judd atmosphérique des Pescarolo
(64 0 chevaux). Ces avantages sont
si importants que ni le poids ou
l’encombrement supérieurs du
moteur, ni les réservoirs de carburant plus petits imposés aux voitures
à moteur Diesel ne suffisent à rééquilibrer la donne technique.
« D’autant que ces avantages s’expriment essentiellement à l’accélération
et en ligne droite, ajoute
Henri Pescarolo, c’est la
négation du pilotage et de
la course automobile. »
Alors faudra-t-il, nécessairement, un moteur Diesel pour s’imposer aux
24 Heures du Mans dans les années à
venir ? Henri Pescarolo le craint, si
rien n’est changé. L’ennui est qu’il
n’en existe aucun sur le marché.
Quand, dans le milieu des années 80,
il y avait besoin d’une Porsche 956
ou 962 pour s’imposer, l’usine en
commercialisait auprès des écuries
clientes qui le souhaitaient. Mais un
V 12 diesel, cela ne se vend pas.
Pas encore.
« Et plutôt que d’avoir une course
fantastique avec une dizaine de voitures qui pourraient gagner, conclut
“ Pesca”, l’ACO s’en tient à ces trois
Audi et ces deux Peugeot. » Avec le
risque que l’un de ces constructeurs
puisse se retirer et abandonne l’intérêt de la course à une seule marque.
« Je pense un peu à moi, mais aussi à
une épreuve que j’adore, ajoute Henri Pescarolo. Et également au
public. »
Un grand
constructeur avec un
moteur à essence ne
ferait pas mieux que
nous face aux diesels
(Henri Pescarolo)
''
Pescarolo :
« À l’inverse du sport »
« JE NE SUIS PAS CONTRE le diesel, je suis contre ce qui va à l’inverse
du sport. Depuis un an, on savait l’avantage des moteurs gazole ;
aujourd’hui, on le sait encore mieux ! J’espère que cela va changer les
esprits… En 41 participations au Mans, je n’ai jamais vu un tel écart de
puissance entre des voitures qui prétendent à la victoire. Je sais que c’est
dur de construire un moteur V 12 diesel et l’auto qui va avec, mais, après
tout, ce sont des grands constructeurs ! Pourquoi leur donner, en plus,
cent chevaux de mieux ? Je me dis qu’il n’est pas possible que l’on fasse
disparaître, à terme, le moteur à essence ! Partout ailleurs qu’en France, il
reste majoritaire pour les voitures de série, avec encore beaucoup d’avenir, notamment sur le plan de l’environnement et des biocarburants. C’est
toujours difficile de trouver une équivalence entre deux types de motorisations, mais j’ai l’espoir qu’on y arrivera. Le président de l’ACO, JeanClaude Plassard, a l’air de vouloir se rapprocher d’une équivalence plus
équitable. » – S. B.
qui supporte mal que l’on mette en
doute le niveau de compétitivité,
reconnu, de son équipe.
« Il est évident que le châssis d’un
grand constructeur n’aura rien à voir
avec celui d’un amateur, le plus
éclairé soit-il, explique Daniel Poissenot. Une voiture comme une Audi
ou une Peugeot qui passe des jours
et des jours, chaque mois, en souffle-
rie (ce que ne peut se permettre le
team Pescarolo) aura évidemment
un plus en châssis. Même les manufacturiers de pneumatiques vont
concevoir des enveloppes plus spécialement adaptées. Quant aux
atouts dont disposent les voitures
Diesel, je ne suis pas d’accord. Il y a
certainement un avantage moteur :
plus de couple, sûrement plus de
puissance… »
« Mais on oublie toujours les inconvénients qui viennent réduire ces
avantages, et ils sont nombreux sur
ce type d’auto, ne serait-ce qu’au
niveau de l’aérodynamique : le
centre de gravité est beaucoup plus
haut à cause du poids, il faut
“ ouvrir ” plus les carrosseries pour
refroidir, donc, il y a plus de traînée
pénalisante en ligne droite, continue
le directeur de course des 24 Heures.
En travaillant avec les motoristes, il
semblerait même qu’il y ait plus,
aujourd’hui, de développement avec
les moteurs essence qu’avec les diesels. »
STÉPHANE BARBÉ
Les plus et les moins
des voitures diesel
par rapport
aux voitures essence sous
la réglementation actuelle
« Une essence aurait
« Il existe aussi des inconvénients »
été plus facile à faire » Le D WOLFGANG ULLRICH, responsable de la compétition chez Audi.
LES PLUS
POUR SON RETOUR AU MANS, Peugeot a choisi le diesel pour des
raisons de stratégie commerciale et non de performance. « On parle
d’équivalence entre moteurs diesel et moteurs essence, sans qu’il y ait
d’équivalence entre les teams les utilisant, explique Michel Barge, directeur de Peugeot Sport. On compare des équipes d’usine, avec plus de
moyens, en diesel, avec des équipes privées, qui sont, elles, en essence. »
Pour mieux cerner le contenu de ce qui pose débat, Peugeot s’est livré à
des simulations. « Le Judd essence est un moteur client, avec des
contraintes économiques, dit Bruno Famin, directeur technique du programme 908. Nous pensons que le véritable écart entre diesel et essence
est réduit à quelques dizaines de chevaux, mais il ne faut pas juger un
moteur face à un autre moteur. Ce qui compte, c’est un package voiture
face à un autre package voiture, et celui d’une diesel est pénalisant par
rapport à celui d’une essence. L’ensemble moteur-boîte d’une diesel est
lourd, on a beaucoup de mal à être au poids mini de 925 kilos, alors qu’une
essence pourrait être à 100 kilos en dessous et embarquer un lest déterminant avec un centre de gravité plus bas, favorisant la dynamique. En outre,
un diesel nécessite beaucoup d’échanges thermiques. L’eau chauffe et
oblige à avoir de gros radiateurs et de gros échangeurs. La traînée aérodynamique est moins bonne que ce que l’on pourrait avoir avec un moteur
essence. Nous n’avons jamais hésité car notre projet est né via le concept
HDI FAP, mais une voiture essence aurait été plus facile à faire, et nous
sommes tous convaincus que, sous la réglementation actuelle, elle aurait
été plus rapide que la nôtre. » – D. B.
– Couple beaucoup plus élevé du moteur
(de l’ordre de 1 200 Nm contre 650) ;
– Puissance du moteur supérieure (de
l’ordre de 700 chevaux contre 640) ;
– Moindre consommation spécifique ;
– Risques d’incendie en carburant inexistants (gazole).
LES MOINS
– Poids élevé de l’ensemble moteur-boîte ;
– Encombrement de l’ensemble moteurboîte ;
– Arrivée de la puissance plus brutale ;
– Répartition générale des masses de la
voiture moins favorable ;
– Difficultés à descendre la voiture au
poids minimal, donc impossibilité d’abaisser le centre de gravité par un lest sur le
plancher ;
– Organes de refroidissement nettement
plus importants ;
– Aérodynamique moins performante en
raison des sorties d’air très pénalisantes de
ces organes de refroidissement ;
– Couple du moteur sollicitant énormément l’embrayage et l’antipatinage ;
– Réservoir de carburant moins grand
(81 litres contre 90).
r
MICHEL BARGE, directeur de Peugeot Sport.
D’ACCORD ? PAS D’ACCORD ?
Vous avez regardé Question de sport sur L’Équipe TV ou vous nous avez lu.
Faites-nous part de vos réactions. Vos contributions ne peuvent que faire
avancer le débat. Dès aujourd’hui, sur www.lequipe.fr, elles vont faire
l’objet d’un volet interactif. Notre adresse mail : qdslequipe.fr
« AUJOURD’HUI, de nombreuses voix s’élèvent
arguant que le diesel, dans l’état actuel du règlement, ne laisse aucune chance à une voiture
essence de s’imposer. Que leur répondez-vous ?
– Je ne suis pas d’accord. Comme je l’ai déjà dit, je pense
que, si un grand constructeur préparait une LMP 1 à
moteur essence en travaillant sur cette technologie, il
serait à notre niveau, au niveau des diesels. C’est mon
opinion.
– Porsche, justement, un grand constructeur,
qui plus est spécialiste et vainqueur des
24 Heures du Mans, dit, justement, qu’il se refuse
à s’engager actuellement, car il sait qu’il n’a
aucune chance.
– Peut-être est-ce une réponse politique…
– Un moteur diesel qui consomme moins (*), qui
est nettement plus puissant, et avec un couple
plus important sur un circuit comme Le Mans,
avec de longues lignes droites, c’est tout de
même un atout.
– Mais il existe aussi des inconvénients. Il ne faut pas
oublier la contrainte du poids par exemple, mais aussi la
nécessité d’avoir plus d’air. Avec un turbo à 3 bars, la température de l’air compressé monte de façon importante et
il faut bien refroidir, donc penser à un système pour faciliter le refroidissement. Ce moteur lourd, avec ce couple si
important, c’est aussi de la traînée… » – C. Cap.
(*) Le V 12 5,5 l de la R 10 TDI consomme 5 l/100 km de
moins que le V 8 3,6 l TFSI de l’Audi R 8 victorieuse en 2002.
Interventions
sur le plateau
Paul BELMONDO, patron d’écurie : « C’est sûr que le règlement du Mans à tendance à favoriser le diesel. D’abord, parce
que ce sont des moteurs turbo. Ils ont des brides qui sont plus
favorables que sur les moteurs à essence. Ils consomment aussi
moins de carburant. En même temps, c’est un peu le futur de la
course automobile, pas seulement le diesel, mais aussi tout ce
qui est biocarburants. Pour Pescarolo, c’est vrai que c’est difficile. Il se bat contre des usines, qui ont, en plus, choisi la meilleure
réglementation possible. Mais elles ont aussi les meilleurs
pilotes, les meilleurs pneumatiques et ils font plus d’essais. Il faudrait surtout que Pescarolo ait le soutien d’une grosse société
pour avoir une chance de gagner. »
Roger ZABEL, journaliste à Eurosport : « Les organisateurs du Mans auraient bien voulu changer le règlement par rapport à l’année dernière, mais Peugeot est
arrivé et a dit : “ On ne change rien. ” » Les diesels ont
quasiment 100 chevaux d’écart avec les voitures à
essence. Ça leur donne un avantage de 3 à 4 secondes
au tour, c’est énorme. S’il n’y a pas de problèmes de fiabilité, on pourrait presque écrire par avance le scénario
de ces 24 Heures. C’est ça qui n’est pas sympa, non seulement pour le public, mais aussi pour les participants. »
Rediffusions aujourd’hui, à 11 heures, 14 heures et 16 heures.
L’HISTOIRE
La pagaie dans la porte
Fondateur : Jacques GODDET
Direction, administration, rédaction, ventes et publicité
commerciale : 4, rue Rouget-de-Lisle, 92793 Issy-lesMoulineaux Cedex 9.
Tél. : 01-40-93-20-20
Non retenu chez les Bleus, Fabien Lefèvre, double champion du monde de kayak, est pourtant au départ de la saison internationale.
LIPTOVSKY MIKULAS – (SLQ)
de notre envoyé spécial
ON L’AVAIT LAISSÉ DÉÇU mais souriant, il y
a moins d’un mois, au bord du bassin de Seo
d’Urgel, en Espagne, où il venait de rater sa
sélection en équipe de France. On l’a retrouvé,
hier, aux petites heures, dans le parc à bateaux
de celui de Liptovsky Mikulas, en Slovaquie, où
s’ouvrent aujourd’hui les Championnats
d’Europe de canoë-kayak slalom. Fabien
Lefèvre portait le fier maillot noir des All Blacks,
malgré son statut à la baisse : « J’ai droit à la
séance d’entraînement des crevards, ceux qui
ont le bassin à 7 heures du matin ! » plaisantait
encore l’ancien double champion du monde
(2002 et 2003) d’une discipline, le kayak monoplace, dont il a été le prodige et le leader national jusqu’à ce printemps. C’est que, recalé
« pour la première fois depuis les catégories de
jeunes, en 1999 », à l’examen d’entrée en
équipe de France, l’atypique Palois n’a pas,
pour autant, tourné le dos à son avenir ni même
à sa saison internationale. « Puisqu’il n’y avait
aucun moyen de me repêcher, explique ce garçon de caractère, j’ai décidé de solliciter les
organisateurs pour venir faire l’ouvreur (*) partout où c’est possible. » C’est donc ainsi que,
voyageant à ses propres frais et hébergé sur
place par son ami slovaque, le canoéiste Alexander Slafkovsky, Lefèvre a rejoint son
bateau, dont il avait juste eu le temps de confier
l’acheminement aux bons soins de l’encadrement français.
« Il suit son chemin, c’est
son affaire mais je n’entre
pas dans le jeu. »
(Julien Billaut, le nouveau
numéro 1 français)
Une fracture du scaphoïde, en février, tardivement diagnostiquée et, du coup, très lentement soignée, n’est pas étrangère à ses inédits
et inopinés malheurs. Elle l’avait contraint à
porter une attelle aux courses de sélection. Et le
directeur des équipes de France, Christophe
Prigent, aurait même été d’accord pour rechercher une solution dérogatoire, si son remuant
champion n’avait pas insisté pour se présenter
au départ : « C’est sur l’eau qu’il faut gagner sa
place, même si on n’a rien à prouver ! explique
Lefèvre. En participant, je me donnais une
chance de passer en équipe A directement, plutôt que de suivre un parcours tortueux qui, sous
conditions, m’aurait permis d’aller aux Mondiaux. »
Là, évidemment, en tentant de jouer le jeu, le
beau gosse s’est exclu de lui-même. Mais il a
quand même gardé le secret espoir de revenir
alors par les petites portes d’une discipline
spectaculaire, le slalom, où sa personnalité,
son talent et son palmarès ne laissent jamais
les organisateurs indifférents : « J’ai contacté
les dirigeants des Coupes du monde – Prague,
Tacen (Slovénie), Augsbourg (Allemagne) – et
ceux des Mondiaux, au Brésil, où j’ai également de bonnes relations. J’ai bon espoir d’être
invité partout… »
Parti, dans sa très louable volonté de rester au
contact des sommets, pour « faire chaque
manche comme si j’étais en compétition »,
Lefèvre pourrait, en corollaire et maintenant
que son poignet va mieux, mettre un peu de
pression sur tout le monde. À commencer par
les siens : « Julien (Billaut) est serein, son statut
“Élite” lui garantit sa place pour toute la saison. Quant aux jeunes (Bourliaud et Combot),
ça ne peut que les motiver : le plus haut niveau
est à deux vitesses, là, on ne joue pas dans la
même cour. J’aimerais battre leur temps, c’est
sûr, mais à leur place je ne m’y attacherais pas,
je n’en aurais rien à faire… »
On sent bien pourtant qu’un Julien Billaut, le
nouveau numéro 1, n’est pas indifférent à sa
présence : « Ça me fait bizarre de voir Fabien
ici, reconnaît-il, l’œil un poil assombri. Il suit
son chemin, c’est son affaire mais je n’entre pas
dans le jeu. Mais, en le regardant descendre, il y
aura des informations à prendre, je ne vais pas
m’en priver. » L’émulation interne pourrait
donc jeter de l’huile sur les braises, voire miner
un mental, surtout si l’inattendu quatrième
homme signe des chronos de feu. Mais les
chefs veulent y prendre garde et Christophe Prigent ne retient que les avantages de la situation : « Après de sèches et constructives discussions, Fabien a fait un vrai tour d’horizon et une
vraie autocritique. Il est revenu dans le groupe,
dont il s’était éloigné, il a repris confiance dans
les entraîneurs. C’est positif. Sa démarche aussi est positive, elle est dans son tempérament, il
faut qu’il se montre, qu’il voie la concurrence.
Maintenant, c’est clair, il n’est pas en équipe de
France cette saison. Mais j’ai besoin de lui,
j’aurai encore besoin de lui la saison prochaine. »
2008, année olympique, où Lefèvre sera encore
là pour mettre la pression et viser l’unique
ticket français.
PATRICK LAFAYETTE
(*) Lors des courses, l’ouvreur est chronométré.
JEUDI 14 JUIN 2007
SAS INTRA-PRESSE
Capital : 2.167.240 . Durée : 99 ans.
Principal associé : S.A. Éditions P. AMAURY.
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S.N.C. L’EQUIPE
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Pays-Bas, 2 ; Portugal, 1,80 ; USA, 2,80 $, Polynésie, 390 CFP ; Sénégal, 1 600 CFA ; Suisse, 2,30 FS ;
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no 1207I82523 ISSN 0153-1069
SE
Recalé à l’examen d’entrée en équipe de France, Fabien
Lefèvre n’a pas, pour autant, tourné le dos à la saison internationale.
(Photo Michel Deschamps)
Tirage du mardi 12 juin 2007 : 426 654 exemplaires
PAGE 19
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
(*) En association avec l’écurie Penske, Porsche court actuellement aux États-Unis
avec un proto de la classe LMP 2 (la petite catégorie).
les moteurs Diesel. Pourquoi donc
nous faudrait-il revoir d’emblée
notre équivalence ? » affirme, en
substance, Daniel Poissenot, le
directeur de course des 24 Heures.
« Un grand constructeur ne ferait
pas beaucoup mieux que nous : trois
ou quatre dixièmes de seconde au
tour mais pas quatre ou cinq
secondes », contre Henri Pescarolo
Bleu
« POUR LE MOMENT, nous n’avons pas l’intention de venir aux
24 Heures du Mans avec une LMP 1 (*), explique Harmut Kristen, le patron
de la compétition chez Porsche. Nous n’allons pas dépenser des millions
d’euros pour un tel projet, alors que nous savons qu’une voiture essence
n’a aucune chance de gagner face aux diesels.
Pour en avoir discuté avec Henri Pescarolo, nous sommes sur la même
longueur d’onde. L’équivalence d’énergie entre les protos essence et diesel établie par l’ACO, c’est une chose, mais il existe une telle différence de
puissance entre ces deux types de voiture. Quand vous voyez Peugeot qui
annonce 700 chevaux, ou Audi 640, et encore, ce sont juste les chiffres
officiels ! Ce que l’on pourrait changer dans le règlement ? Nous n’interviendrons pas, nous pensons qu’un organisateur doit rester indépendant. » – C. Cap
« Mais nous aussi ! » s’exclament
les dirigeants de l’ACO, qui ne peuvent admettre le principe du colosse
aux pieds d’argile, puisque, pour
eux, techniquement, l’avantage du
diesel n’est pas prouvé. Le débat
n’aurait plus lieu d’être… « Si un
grand constructeur décidait de venir
au Mans avec un moteur à essence, il
aurait les moyens de concurrencer
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Porsche dit non
LE MANS. – Malgré un problème de poids, les Audi diesel, comme les Peugeot, partiront samedi au Mans avec un énorme avantage sur leurs adversaires « essence ».
(Photo Pierre Lablatinière)
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moyens. Ce fut, toujours, la grande
force des écuries privées, tout au
long de l’histoire de cette course :
être le « moustique » qui empêche
de dormir les grands constructeurs
engagés. Et, au bout du compte, ils
accueillent, avec respect, cette
valeureuse concurrence ; elle
pimente la chronique d’une victoire
annoncée.
Cette fois, pourtant, la lutte est devenue, aux yeux d’Henri Pescarolo,
bien trop inégale.
L’Automobile Club de l’Ouest, organisateur de l’épreuve, a déroulé le
tapis rouge à Audi qui, l’an dernier,
avec l’inscription inédite de deux
protos à moteur Diesel, trouvait là
une relance nécessaire à son engagement aux 24 Heures, après une
série de cinq victoires en six ans.
« L’ACO a toujours eu ce mérite
d’ouvrir son règlement aux innova-
20
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AUTOMOBILE 24 HEURES DU MANS
Pétards mouillés
Une interruption, puis la pluie sur une partie du circuit ont sans doute repoussé à ce soir la course à la pole entre Audi et Peugeot.
LE MANS –
de notre envoyé spécial
NICOLAS MINASSIAN, pilote de la
Peugeot no 7, l’avouait en toute candeur, hier matin au petit déjeuner : il
commençait à trouver le temps long
depuis lundi après-midi, quand les 908
avaient satisfait aux vérifications techniques et administratives dans le
centre du Mans. « Et lorsque l’on ne
fait rien de la journée, à la fin, on en
devient bête et on est encore plus fatigué que si on avait fait quelque
chose ! » philosophait-il.
Pas de chance, le Marseillais dut trouver le temps long hier soir aussi, dans
les stands, quand pour la première fois
fut brandi le drapeau rouge signifiant
une interruption de séance. À 20 h 7,
une violente sortie de route de Marco
Apicella laissait la Lamborghini Murcielago no 53 démantelée au milieu de
la première chicane des Hunaudières.
Le pilote italien en était extrait avec
précaution une demi-heure plus tard,
avant d’être dirigé vers le CHU du
Mans pour des contrôles de routine.
Mais ce n’en était pas fini des impatiences dans les jambes ! Tandis que la
majorité des concurrents attendait
déjà le feu vert au bout de la voie des
stands, la pluie tombait soudain en
rideau à l’autre bout du circuit, à Mulsanne. Il s’ensuivit alors un curieux
ballet de protos et de GT poussés à
reculons pour chausser les pneus
pluie… ou rester carrément à l’abri du
boxe. C’était le cas des Peugeot : sous
l’averse, la numéro 7 ne ressortit pas et
la numéro 8 ne risqua quatre roues
dehors que pour jouer les prolongations – quinze minutes ajoutées à
l’horaire prévu – afin de vérifier que le
changement préventif du roulement
de roue arrière droite était correct. Il
aurait été plus long de « checker »
l’état dudit roulement plutôt que de le
changer d’emblée.
Tout ce temps perdu, hier, le fut peutêtre un peu plus pour l’équipe française, de retour dans la Sarthe depuis
1993 (lire ci-dessous) et à la recherche
de repères. Le team Audi manque
moins de références, et les longues
minutes envolées perturbaient surtout
le programme de roulage des
« jeunes » (Prémat, Rockenfeller et
Luhr) sur la numéro 3. Mais ce qui, au
final, manquait le plus, étaient les indications réelles sur l’état des forces. Les
3’28’’301 signées par Biela sur l’Audi
R 10 no 1 et les 3’29’’635 obtenues par
Sarrazin sur la Peugeot 908 no 8 avant
l’interruption relevaient plus de la
séance d’échauffement que de la
séance d’essais. Le 3 juin, Sébastien
Bourdais avait conclu la journée de
tests officiels en 3’26’’707.
Chez « Pesca »,
on ne rêve pas
Au sixième rang, en toute logique derrière les cinq voitures d’usine, figurait
alors l’une des deux superbes Pescarolo-Judd 01, aux couleurs « bleu-deFrance Matra », rappelant que pour le
grand « Pesca », trois fois vainqueur
dans la Sarthe, en 1972, 1973 et 1974
(plus un succès sur Porsche en 1984),
les 24 Heures du Mans sont bien son
carburant et représentent l’essence de
la course automobile. Quand bien
même lui opposerait-on, cette année,
cinq mécaniques « mazout » – trois
Audi R 10 et deux Peugeot 908 – qui le
font fumer un peu noir ! Les 700 che-
vaux et plus prêtés aux V 12 diesels
biturbo laissent en effet peu de
chances aux meilleures voitures à
essence, dont beaucoup – les Pescarolo, mais aussi la Création, la Dome
ou la Lola-Charouz – font confiance à
un nouveau V 10 Judd atmosphérique
de 5,5 l.
« Il ne faut pas rêver, nous visons la
sixième place », spécifiait à propos des
qualifications Jean-Christophe Boullion, toujours « champion du monde
d’endurance » en titre, avec son compère Emmanuel Collard, sur le proto
Pescarolo (*). « Quelle misère que ces
deux-là n’aient pas un règlement à
hauteur de leur talent ! » semblait
déplorer Henri Pescarolo (lire en
page 19 notre Question de sport). À la
reprise de la deuxième partie de
séance, avec quelques minutes de
report, Sébastien Bourdais s’installait
dans la Peugeot. « Et comme ce n’est
pas moi qui la qualifierait, précisait le
triple champion de ChampCar, c’est
que la pole-position n’est pas au menu
de cette première soirée. » L’état de la
piste, en cours d’assèchement de la
deuxième chicane des Hunaudières
jusqu’à la sortie d’Arnage, incitait
d’ailleurs la totalité des concurrents à
poursuivre les essais en pneus intermédiaires, signifiant qu’à l’heure où la
nuit enveloppait une première fois de
magie cette piste si particulière les
chronos ne tomberaient pas tout de
suite. Surtout après un nouveau drapeau rouge présenté avec la sortie de
piste de la Lola-Audi no 5.
« Pas de folie », c’est bien ce que
s’était dit aussi le jeune Nicolas Prost
qui, quelques dizaines de minutes plus
tôt, sur l’une des deux Saleen-Oreca (la
première signait le meilleur temps provisoire des GT 1), avait déjà « vu le
loup » : aquaplanage dans les Hunaudières ! Comme on dit, ça fait des souvenirs !
STÉPHANE BARBÉ
(*) Vainqueurs du Championnat international Le Mans Series 2005 et 2006.
LE MANS. – Si les Peugeot n’ont pas signé la pole provisoire hier soir, elles ont toutefois réussi leurs débuts avec la numéro 8 (2e temps)
tandis que Gené-Minassian-Villeneuve (notre photo) signaient le quatrième chrono... Avant les derniers essais, ce soir. (Photo Pierre Lablatinière)
24 HEURES DU MANS. Première séance de qualifications (temps arrêtés à 22 h 45) : 1. Pirro-Biela-Werner (ITA-ALL, Audi R 10), 3’28’’301 ; 2. Sarrazin-Lamy-Bourdais (POR, Peugeot 908), 3’29’’635 ; 3. Luhr-Rockenfeller-Prémat (ALL-MCO, Audi R 10), 3’29’’736 ; 4. Minassian-Gené-Villeneuve (ESP,
CAN, Peugeot 908), 3’29’’836 ; 5. Kristensen-Capello-McNish (DAN-ITA-GBR,
Audi R 10), 3’31’’525 ; 6. Collard-Boullion-Dumas (Pescarolo-Judd),
3’33’’590 ; 7. Moreau-Gounon-Johansson (SUE, Courage-AER), 3’35’’171 ; 8.
Lammers-Hart-Bleekemolen (HOL, Dome-Judd), 3’35’’660 ; etc.
de notre envoyé spécial
LE CONTACT FUT COUPÉ sur un
triplé historique. En 1993, la seconde
victoire de rang conquise par la 905
au Mans préluda un changement de
cap radical. Ce fut d’abord la F 1, où
Peugeot endura le rôle de motoriste
associé à McLaren, Jordan ou Prost,
et, ensuite, le retour en Championnat du monde des rallyes. Les succès
de la 206 WRC, et, dans une moindre
mesure, de la 307 WRC, rappelaient
alors l’épopée de la 205 Turbo 16,
vécue au milieu des années 1980
face à Audi.
Voici maintenant, puisque l’histoire
est un éternel recommencement, le
retour au Mans, annoncé il y a deux
ans. Face à Audi, là aussi. En optant,
au 14 juin 2005, pour le diesel, Peugeot n’avait pas la certitude que son
rival s’était déjà engouffré dans
cette voie, fort d’une belle avance. La
victoire obtenue par l’Audi R 10 TDI
l’an dernier, dès sa première participation, anéantit donc à jamais
l’espoir caressé par Peugeot d’être le
premier à imposer ce type de motorisation aux 24 Heures.
La 908 HDi, si elle passe un jour en
tête sous le drapeau à damier, sera
juste le premier prototype diesel fer-
mé à les remporter, puisque la
R 10 TDI est un prototype ouvert. Ce
n’est pourtant pas dans la seule idée
de marquer sa différence que ce
choix fut établi. La répartition des
masses imposée par un lourd et
encombrant diesel exigeait, selon
Peugeot, une rigidité de coque
importante, et les avantages aérodynamiques procurés par un toit finirent d’emporter la décision.
Michel Barge :
« Au pied
d’une montagne »
À l’inverse de la 905, fermée elle aussi, mais qui était une simple barquette dotée d’un arceau en acier
rapporté, la 908 HDi possède une
structure en carbone complète. Elle
confère à la coque le bénéfice, selon
le mot de Bruno Famin, directeur
technique de Peugeot Sport, de
l’effet « coquille d’œuf », mais,
quand les deux Peug’ prendront le
départ samedi, deux cent cinquanteneuf jours après le démarrage du
V 12 au banc et cent soixante-sept
jours après les premiers tours de roue
sur l’aérodrome de Villacoublay, ce
ne sera pas pour la gagne.
La 908 HDi va vite, très vite même.
Elle a, malgré quelques soucis, largement triomphé, le 15 avril à Monza
ESCRIME
Communiqué
EURODATACAR au MANS
avec le Team PEUGEOT TOTAL
92 et 1993,
eur essence
ch. Il était
associé à une boî
oîte
ît Peugeot à 6 rapports et cette 905 pesait 755 kilos.
908
DPPI
« Après les essais préliminaires, je suis rentré chez
moi en Angleterre pour
me reposer. Je suis resté
en famille pour profiter
au maximum de ma fille,
Bonnie. J’ai bu un bon
verre de vin de temps en
temps et je ne me suis pas
imposé de programme
particulier. J’ai décompressé
et je suis super relax ! »
« J’ai profité de cette semaine pour me ressourcer chez
moi, à Barjac. J’avais prévu
un petit programme sportif
de récupération : 3 heures
de vélo chaque jour, mais
cool, sans forcer ! Je me
suis reposé et je suis arrivé
ici très serein. Le potentiel de
la 908 est énorme, mais on
ne sait jamais ce qui peut
arriver aux 24 Heures.»
« J’ai eu une semaine très
occupée, avec un programme médiatique assez chargé, non seulement par rapport à cette 1ère participation
aux 24 Heures, mais aussi
pour la promotion de mon
disque, dans les bacs lundi,
et d’un livre. J’ai tout de
même pu me détendre,
et maintenant il me tarde
d’être à nouveau au volant. »
Palmarè
rès
ès
17 courses de septembre 1990 à juin 1993.
9 victoires : Suzuka, Magny-Cours et Mexico 1991 ;
Silverstone, 24 Heures du Mans, Donington, Suzuka et
Magny-Cours 1992 ; 24 Heures du Mans 1993.
Championne du monde des Voitures de Sport en 1992.
Meilleur tour au Mans. - 3’21’’209 en qualification
en 1992 (243,329 km/h de moyenne, Alliot), sur le
tracé de 13 600 km utilisé de 1990 à 1996.
EN QUITTANT la Halle de Martigues,
près de Marseille, mardi soir, JeanClaude Bouttier ne cachait pas sa satisfaction. Pour Canal +, il venait de commenter deux magnifiques
Championnats de France : « C’est avec
des combats comme ça qu’on relancera la boxe. Pour la faire vivre, il ne faut
pas faire disputer des titres bidon entre
des Français et des étrangers, mais
opposer les Français entre eux. Vu
l’intensité, nous allons montrer les
deux Championnats en entier ce jeudi
à 20 h 40 sur Canal + Sport. »
Dans une réunion organisée par
Robert Safrani, jeune homme de
quatre-vingt-deux ans, Thierry Karl,
François Bastient, Jimmy Colas et
Damien Bertu ont été exemplaires.
Certes, ils ne possèdent pas le niveau
des Américains Floyd Mayweather et
Jermain Taylor, respectivement champions mondiaux des super-welters et
moyens, mais, contrairement à eux, ils
ne s’économisent pas. Le héros de la
réunion a été Bastient, qui a détrôné,
aux points (96-92, 96-93, 95-93), le
champion de France des moyens, Karl.
Plus petit, le challenger n’a pas cessé
d’avancer, ne boxant que par à-coups,
la diesel bi-turbo
berg-Dalmas-Raphanel en étaient,
eux, avec la numéro 6, à 68 tours
quand la rupture de commande de
boîte les arrêta. Pour les numéros 7
et 8 d’aujourd’hui, il existe plutôt
l’espoir de s’approprier, au plus tard
ce soir, lors de la seconde séance de
qualification, la pole-position définitive. À l’heure de leur premier
rodage, les 905, elles, n’y avaient
pas réussi. La pole, en 1991, revint à
la Sauber C 11-Mercedes de JeanLouis Schlesser avant que le meilleur
tour en course ne fut établi par celle
de Michael Schumacher, dont la fulgurante carrière en F 1 démarrait
neuf semaines plus tard.
DIDIER BRAILLON
PROGRAMME
AUJOURD’HUI. – Essais qualificatifs, de 19 à 21 heures puis de 22 heures à
minuit. SAMEDI. – Warm-up de 9 heures à 9 h 45 ; départ des 24 Heures à 15 heures.
UNE TROISIÈME PLACE mardi par équipes, deux
troisièmes la veille en solo pour Brice Guyart et
Erwann Le Pechoux, les Français ont prouvé qu’ils se
sentaient comme chez eux à La Havane. Le plus heureux du lot fut sans doute Guyart, le champion olympique en titre à la recherche d’un résultat depuis le
4 juillet 2006, date de son dernier podium international (3e aux Championnats d’Europe en Turquie).
Depuis, le Puciste avait surtout été un fidèle abonné
de l’infirmerie avec, comme dernière blessure, un
problème de cartilage au genou droit. Le Français
pouvait donc avoir la banane en descendant lundi de
la troisième marche du podium à Cuba : « Cela fait
plaisir, je ne l’avais pas fait depuis longtemps, c’est
une nouvelle étape franchie. J’ai en quelque sorte
retrouvé le chemin de la victoire que je cherchais
depuis longtemps car j’étais perdu. » Mais, après sa
demi-finale perdue contre l’Italien Baldini (3-15),
Guyart savait aussi les progrès qu’il lui restait à faire :
« Je craque mentalement. Je mets Baldini sur un piédestal et je passe complètement à côté. »
Avec ce podium, Guyart, qui restait jusque-là sur une
21e place à Shanghai le 11 mai, devient un candidat
sérieux pour la sélection aux Championnats d’Europe
à Gand (2-7 juillet) et du monde à Saint-Pétersbourg
(28 septembre-6 octobre), deux rendez-vous incontournables en vue de la qualification individuelle
(deux athlètes par nation) aux JO à Pékin. « Brice
avait surtout besoin de se réhabituer à enchaîner les
matches dans une compétition, remarquait Stéphane
Marcelin, l’entraîneur national. C’est bien qu’il arrive
en demi-finales. » Guyart n’était pas le seul Français
à l’honneur. Après sa victoire au Caire, Erwann
Le Pechoux retrouvait le podium (3e). S’il pouvait être
déçu de sa demi-finale contre le futur vainqueur Sanzo (9-15), l’Aixois pouvait se réjouir en revanche
d’avoir dominé au tour précédent sa « bête noire,
car, comme à son habitude, il a cherché
le coup dur. Par trois fois, Karl a été
contraint de s’agenouiller, une fois au
cinquième round et deux fois dans le
huitième. Bastient a réussi ces trois
knock-down en enchaînant face au
Picard, bloqué dos aux cordes. Dans la
neuvième reprise, Karl a énormément
tourné, gênant son challenger, ce qu’il
aurait dû faire bien avant. Mais, généralement, tout en reculant, le Picard
(23 ans, 71,500 kg, 1,86 m, 16 victoires, dont 10 avant la limite, désormais 3 défaites, 1 no decision) restait
devant Bastient, coupé à l’arcade sourcilière gauche au huitième round.
Difficile
financièrement
« J’ai été ouvert sur un coup de poing,
reconnaît Bastient (26 ans depuis
avant-hier, 1,73 m, 32 victoires, dont
14 avant la limite, 1 nul, 5 défaites).
J’avais été coupé en mai dernier en
demi-finales, contre Christophe Karagoz. Face à Karl, j’ai senti dès le premier round que la blessure allait se rouvrir. En revanche, ma coupure sur le
nez, que j’avais eue à l’entraînement et
qui m’avait valu sept points de suture,
a tenu. J’ai été agréablement surpris,
car je m’attendais à un gros frappeur,
RÉUNION DE MARTIGUES (12 juin). – Mouche (4 × 3) : Karim Guerfi b. Jérémy Bonnel aux
points (finale du critérium annulée, les deux hommes ne faisant pas le poids). Plume (6 × 3) :
Guillaume Frénois b. Samir Kasmi aux points (Omar Krim forfait contre Kasmi en finale de la
Coupe). Championnat d’Europe des légers femmes (10 × 2) : Nathalie Toro (BEL, championne) b. Agatha Gracia (ESP, challenger) aux points (99-91, 99-91, 100-90). Championnat de
France des moyens (10 × 3) : Bastient (challenger) b. Karl (champion) aux points. Championnat de France des super-welters (10 × 3) : Colas (champion) b. Bertu (challenger) aux
points. Finale de la Coupe des légers (8 × 3) : Aram Ramazyan b. Samir Ferhat aux points.
mais, sans rabaisser Karl, j’ai connu
plus fort que lui. Tout s’est bien passé,
mais j’ai eu un trou aux huitième et
neuvième rounds, avant de remporter
le dixième. Ma préparation a pourtant
été perturbée, car j’ai eu une angine et
une pharyngite. » Amené à la boxe
à… cinq ans par son père Jim, qui est
toujours son entraîneur au club de
Fourmies (Nord), François Bastient
songe aujourd’hui à… se retirer des
rings !
« C’est difficile financièrement, alors
que je suis père d’un petit garçon,
Brian (14 mois), avoue-t-il. J’ai déjà été
serveur en salle et agent de sécurité,
mais, actuellement, j’ai un contrat
d’accompagnement à l’emploi au
club : je nettoie, je prépare le gymnase
quand il y a diverses manifestations…
J’espère que ce titre va me permettre
d’obtenir un emploi municipal. » Dans
l’autre Championnat, Colas a conservé
sa ceinture des super-welters en battant Bertu aux points (96-94, 96-94,
97-95). « Contrairement à mon dernier combat, contre Christophe Canclaux, affirme Colas (27 ans, 1,70 m,
21 victoires, dont 8 avant la limite,
4 défaites), j’étais bien entraîné et
donc explosif. Bertu, qui voulait le titre
pour son père, récemment décédé, ne
s’est jamais découragé. »
Et, mardi, la boxe est sortie grandie.
ANDRÉ-ARNAUD FOURNY
MBAYE À CARDIFF. – Finalement,
Souleymane MBaye défendra son
titre WBA des super-légers face au
Gallois Gavin Rees, le 21 juillet à
Cardiff.
Communiqué
COUPE DU MONDE – FLEURET HOMMES
de notre correspondante
Jacques Villeneuve :
Tournée promo
MARTIGUES –
de notre envoyé spécial
s en Le Mans Series,
on V12 de 5,5 litres,
est associé à une
boîte
ît Peugeot/Ricardo à 6 rapports et cette 908 HDi pèse 925 kilos.
Palmarès 2 courses depuis avril 2007 2 victoires : Monza et Valence 2007.
Meilleur tour au Mans. - 3’26’’707 lors de la journée test du 3 juin (237,362 km/h
de moyenne, Bourdais), sur le tracé de 13,629 km utilisé pour la première fois.
LA HAVANE –
Stéphane Sarrazin :
Vélo et nature
Le poids moyen François Bastient et le super-welter Jimmy Colas
ont remporté des victoires très spectaculaires mardi à Martigues.
EURODATACAR au MANS
avec Nicolas PROST
Troisième à La Havane, le champion olympique a repris des couleurs sous le soleil cubain.
Marc Gené, Jacques Villeneuve et
Nicolas Minassian pilotent la n° 7.
Nicolas Minassian :
Papa gâteau
Un vainqueur, la boxe
l’essence atmosph
p érique
q
Guyart retrouvé
Eurodatacar, leader du Marquage Antivol automobile, vous ouvre
chaque jour les portes du team Peugeot Total. Nicolas Minassian,
Jacques Villeneuve et Stéphane Sarrazin nous ont confié le programme
de leurs derniers jours « off » avant les essais qualificatifs.
www.eurodatacar.fr
puis le 6 mai à Valence, dans les deux
courses de 1 000 km qu’elle disputa,
mais il ne s’agissait, rappelle Peugeot, que de « séances d’essais
grandeur nature », accomplies face
à la seule équipe Pescarolo, puisque
le team Audi Sport, s’il court aux
États-Unis, est pour le moment
absent des Le Mans Series.
« Nous restons fidèles à notre principe d’humilité, martèle Michel
Barge, directeur de Peugeot Sport.
Nous avons toujours dit que 2007
serait une année de rodage général
et nous arrivons ici au pied d’une
montagne que nous allons gravir en
sachant qu’il sera très difficile
d’atteindre le sommet. L’expérience
sera riche d’enseignements et je suis
persuadé que le défi annoncé lors du
lancement de ce programme, à
savoir concourir pour la victoire en
2008, sera rempli. »
Le terme des 24 Heures sera-t-il
atteint, peu importe en quelle position, ou les 908 HDi rentreront-elles
dans leur garage bien avant ? Le rappel de ce que réussit la 905 à ses premières 24 Heures, il y a seize ans,
n’incite pas à l’optimisme. En 1991,
Baldi-Alliot-Jabouille, d’abord retardés par un début d’incendie au
stand, atteignirent 22 tours, puis le
moteur de la numéro 5 cassa, et Ros-
CHAMPIONNATS DE FRANCE
l’Allemand Kleibrink (15-11) ». Le Pechoux aura une
dernière occasion de le prouver demain et samedi au
Venezuela, le dernier tournoi de référence pour les
Bleus avant l’annonce de la sélection pour les
« Europe » et les Mondiaux, la semaine prochaine.
ANNE-MARIE GARCIA
RÉSULTATS
COUPE DU MONDE FLEURET HOMMES (La Havane,
11-13 juin). – Individuel. Quarts de finale : Le PechouxKleibrink (ALL), 15-11 ; Guyart-Meinhardt (USA), 15-11 ; Sanzo (ITA)-Marcilloux, 15-8 ; Baldini (ITA)-Vanni (ITA), 15-6.
Demi-finales : Sanzo (ITA)-Le Pechoux, 15-9. Baldini (ITA)Guyart, 15-3. Finale : Sanzo (ITA)-Baldini (ITA), 15-10. Classement des Français : 3. Guyart et Le Pechoux ; 8. Marcilloux ; 13. Attelly ; 18. Beaudan ; 28. Jault ; 38. Koenig ; 51.
Coutant. Par équipes. Demi-finales : Italie-France (Coutant,
Jault, Koenig, Marcilloux), 45-40 ; Allemagne-Japon, 45-31.
Match pour la 3e place : France-Japon, 42-34. Finale : Allemagne-Italie, 45-38.
Prochaine épreuve : Île Marguerite (VEN), 15-16 juin.
Eurodatacar accompagne Nicolas Prost dans ses programmes 2007 :
le Championnat d’Espagne de F3, et les 24 Heures du Mans, cette
semaine. Eurodatacar, leader du Marquage Antivol automobile, vous
propose chaque jour dans l’Equipe le journal de bord de Nicolas Prost.
« Hier soir, nous sommes rentrés dans le vif du sujet,
avec la première séance de qualifications. Briefing
de tous les pilotes à 16h00, pour les dernières
recommandations de Daniel Poissenot, le directeur de course, et de ses adjoints. Ensuite, Pierre
Dieudonné, notre team manager, souhaitait que
nous préparions soigneusement notre installation
à bord. Lors de la journée test du 3 juin, j’étais assis
un peu trop bas. Nous allons donc vérifier tout cela,
et nous entraîner aux changements de pilotes avec
Laurent (Groppi) et Jean-Philippe (Belloc). Ce soir,
nous n’aurons pas de contrainte : notre position
de départ sur la grille n’a pas grande importance
par rapport à l’objectif final, qui consiste à terminer
à la meilleure place possible. L’important pour
nous est de ne pas prendre de risques, et de rouler
un maximum : Laurent et moi pour parfaire notre
connaissance de la Saleen ORECA et du circuit,
Jean-Philippe pour retrouver ses marques car cela
fait 5 ans qu’il n’a plus participé aux 24 Heures. »
SIGNE NICOLAS
ÉPÉE FEMMES : LA SÉLECTION FRANÇAISE. – Laura Flessel et Hajnalka
Kiraly mèneront logiquement l’équipe de France aux Championnats d’Europe
(2-7 juillet à Gand, en Belgique) puis du monde (28 septembre-6 octobre, à
Saint-Pétersbourg). Maureen Nisima, de retour en Coupe du monde depuis un
mois après une longue période de blessures, et Audrey Descouts, longtemps
remplaçante et la première fois titularisée, complètent le collectif qui jouera
une grande partie de sa qualification pour les Jeux de Pékin dans ces deux
événements. Pour la première fois depuis son apparition aux JO en 1996,
l’épée femmes sera représentée uniquement en individuel (maximum deux
tireuses par nation) à Pékin.
PAGE 20 P
FLEURET FEMMES : LES FRANÇAISES EN RÉPÉTITION À CUBA. – Avant
les Championnats d’Europe puis les Mondiaux, les Françaises, avec leur
équipe première, se testent une dernière fois aujourd’hui (individuel) et
demain (par équipes) à La Havane. Cette Coupe du monde cubaine sera
d’autant plus importante qu’après Séoul et Tokyo; où elles avaient touché le
fond par équipes, les Bleues doivent engranger un maximum de points en vue
de leur qualification aux JO de Pékin.
AUJOURD’HUI : tableau d’élimination directe. DEMAIN : tournoi par équipes.
Françaises engagées : Wuillème, Seigneur, Maitrejean, Moumas.
- « Fin 2006, Hugues de Chaunac avait en tête l’idée d’un
Junior Team au Mans, lorsqu’il nous a invité à Nogaro,
Laurent Groppi et moi, à essayer la Saleen championne
de France GT. Il en a ensuite parlé à papa, qui lui a
donné son accord. Et voilà comment on se retrouve au
départ de ses premières 24 Heures du Mans ! »
Nicolas PROST
Né le 18 août 1981 à
Saint-Chamond (Loire).
25 ans.
■ Débuts à 21 ans
(Formule Campus).
■ 4e du championnat
d’Espagne F3 en 2006.
■ Première participation
au Mans.
■
www.eurodatacar.fr
JEUDI 14 JUIN 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
LE MANS –
BOXE
de qualifications. Pas plus qu’Allan McNish, deuxième
temps en 3’26’’916, sur l’Audi no 2, devant la Peugeot no 7
(Minassian) en 3’27’’724. La suite aujourd’hui, avec les
pneus de qualifs, si la météo le permet...
Bleu
Rouge
Jaune
Quatorze ans après l’ultime victoire de la 905,
la 908 prend le relais sans que Peugeot ambitionne
encore d’affronter Audi pour la gagne.
Dans le dernier tour de la séance de qualifications, hier soir,
Stéphane Sarrazin, sur une piste en train de s’assécher,
signait le meilleur temps au tour en 3’26’’344, sur la 908 no 8.
Pour ce chrono, le pilote Peugeot n’avait pas utilisé de pneus
Jaune
905
Pole provisoire pour Peugeot
Noir
Bleu
Noir
908, le nouveau numéro
de Peugeot
DERNIÈRE MINUTE
PAB
Sauf si la météo s’en
mêlait encore ce soir,
entre 19 heures et
minuit, pour la deuxième
séance d’essais, la
pole-position reste à
conquérir, pour Audi et
Peugeot, dans ces
soixante-quinzièmes
24 Heures du Mans.
21
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
AUTOMOBILE 24 HEURES DU MANS
Audi en force
Premier diesel victorieux au Mans, la firme allemande remet son titre en jeu, avec trois voitures et un nouvel adversaire, Peugeot.
LE MANS –
de notre envoyée spéciale
LE DOCTEUR ULLRICH, patron de la
compétition d’Audi, n’est pas du genre
à négliger le moindre détail. Nouvel
exemple en date, hier soir : après avoir
scruté le ciel, menaçant, le responsable allemand s’agenouillait devant
le stand, s’attelant à creuser une petite
rigole pour mieux évacuer l’eau sur la
voie des stands, en cas de pluie. Petit
balai en main, l’Allemand dégageait
consciencieusement les quelques fragments de bitume enlevés.
Un dernier coup d’œil vers ses garages
pour vérifier que ses trois pilotes,
immobilisés depuis quelques minutes
dans leur R 10 diesel, allaient être
chaussés de pneus adaptés aux nouvelles conditions météorologiques.
« Ce scénario nous va, si les averses
devaient figer les positions maintenant, plaisantait-on dans le stand
Audi. Une Audi, devant une Peugeot,
puis une Audi, et encore une Peugeot,
et une Audi, c’est idéal. »
Un turbo plus puissant
En pleine lumière, sous les flashes des
photographes agglutinés devant son
capot, Tom Kristensen restait imperturbable. « Il me fallait me concentrer,
éviter de penser à toutes les questions
des journalistes, racontait hier soir le
septuple vainqueur au Mans, de retour
à la compétition après plusieurs
semaines de repos forcé suite à son terrible accident en DTM, en avril, à
Hockenheim. Je devais rouler, rouler.
Je suis content, je me suis senti parfaitement bien d’entrée. Je suis absolument certain que je pourrai être compétitif. » Le Danois connaît la méthode
appliquée de la firme aux anneaux :
aucun doute n’est permis, aucun élément ne doit venir enrayer la machine
à gagner d’Ingolstadt. « Nous avons
été les premiers à faire gagner un diesel au Mans. Personne ne pourra nous
l’enlever. C’est fait, martèle le Dr Ullrich. Maintenant, nous avons un nouveau défi, nous battre avec un
constructeur, Peugeot, qui s’engage
avec la même technologie. Nous
connaissons Peugeot, son passé en
compétition, notamment ici aux
24 Heures. Nous n’avons pas été surpris par leur compétitivité lors de la
journée test. »
De leur côté, les “dieselistes” d’Audi
n’ont pas ronronné sur leurs lauriers
depuis leur succès l’an passé dans la
classique mancelle. « Après la course,
nous avons mené un long débriefing.
Nous avons pointé différentes priorités : la consommation, le refroidissement de notre moteur, mais aussi
répondre aux plaintes de nos pilotes,
notamment sur la progressivité de
délivrance de la puissance, et la puissance aussi », raconte Ulrich Baretzky,
le père de ce V 12 diesel. « Nous avons
dessiné un nouveau turbo, et depuis,
nos pilotes, nos clients en quelque
sorte, semblent satisfaits de la souplesse d’utilisation de la puissance.
Nous leur avons proposé ce nouveau
step moteur à l’occasion des 12 Heures
de Sebring, et l’avons sans cesse amélioré. Les chevaux gagnés ? Suffisamment pour que les intéressés le remarqu e nt au v o l a nt . C ’ e st d on c
significatif. Pas question en tout cas de
prendre des risques inutiles. Notre
moteur a subi 5 simulations de
24 Heures au banc. Et la priorité n’a
pas été de gagner du poids. Mon gros
bébé de l’an passé a grandi, mais il a
gardé quelques réserves, en prévision
de temps difficiles. » En cas de guerre
du diesel, par exemple, avec Peugeot.
CAROLE CAPITAINE
LE MANS. – Audi, ici avec la R 10 de Kristensen-Capello-McNish, reste bien le maître des 24 Heures avec les 1er, 3e
et 5e temps provisoires de la première journée. Un scénario idéal pour la firme allemande… (Photo Pierre Lablatinière)
« Faire notre course »
ROMAIN DUMAS, tombeur des R 10 aux États-Unis avec Porsche, pilote une Pescarolo-Judd
au Mans. Il expose sa stratégie.
Oui
Avec la technologie diesel.
Les innovations Bosch en technologie diesel garantissent des performances optimales sur
circuit comme sur route. Aux 24 Heures du Mans, rapidité et fiabilité absolue sont les clés de
la réussite. Pour cette course d‘endurance exigeante, le système d‘injection directe diesel développé
conjointement par Peugeot et Bosch joue un rôle primordial à bord de la Peugeot 908 HDi FAP. Cette
expérience acquise en course automobile est également mise à profit pour assurer la fiabilité et les
performances de votre véhicule de série. www.bosch.fr
JEUDI 14 JUIN 2007
PAGE 21
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Des innovations sur circuit
et sur route ?
Bleu
Rouge
donc de faire notre course, de rouler à la régulière, de
ne pas commettre d’erreur, de ne pas avoir de souci.
Bref, l’objectif sera d’être la première voiture en
attente derrière les diesels (Audi et Peugeot) et de
voir ce qui se passera.
– Justement, la météo pourrait s’en mêler.
La pluie est annoncée…
– La pluie, le brouillard, la grêle… Moi, je suis prêt.
Ce sont les conditions que j’ai eues le week-end passé
aux 24 Heures du Nürburgring, je n’avais jamais
connu cela, et nous avons gagné. » – C. Cap.
DEUX PESCAROLO EN RENFORT. – Outre les
deux voitures de sa propre équipe, Pescarolo Sport
peut compter sur celles qui sont alignées par ses
clients. En LM P 1, l’équipe britannique Rollcentre
Racing fait courir une Pescarolo 01-Judd de couleur
bleu nuit, identique à celle de l’usine, à part la carrosserie : elle doit se contenter de l’ancien modèle,
utilisé par les voitures officielles jusqu’aux
1 000 Kilomètres de Valence. En LM P 2, une autre
Pescarolo 01-Judd, dotée d’un moteur plus petit
(3 395 cm3 contre 5 495 cm3 pour les Judd LM P 1)
et possédant aussi l’ancienne carrosserie, peinte en
blanc, est engagée par le team allemand Kruse
Motorsport.
Jaune
Bleu
Jaune
parfois de quelques secondes, mais on gagne. Ça
prouve qu’Audi n’est pas imbattable. Et leurs pilotes
sentent que nous sommes là, alors ils forcent et, on le
voit, ils commettent nettement plus de fautes que
l’an passé.
– Ici, au Mans, vous devriez plutôt rentrer
dans le rang ?
– Par rapport à ma Pescarolo-Judd essence, il est vrai
que les Audi diesel disposent d’un avantage énorme
ici. On l’avait déjà constaté lors de la journée test du
3 juin, l’écart au tour est important. Notre intérêt est
ORTELLI RASSURÉ. – Après ses trois
premiers tours, hier, au volant de la Saleen
Oreca qu’il partage avec Soheil Ayari et
Nicolas Lapierre, Stéphane Ortelli, absent
lors de la journée test du 3 juin à cause de
son accident en FIA GT le 20 mai, à Bucarest, était rassuré. « Avant que ça commence, expliquait-il, j’avais un peu
d’appréhension en raison du caractère spécial de ce circuit mais, physiquement, tout
va bien. Quant à la voiture, telle que Soheil
l’avait réglée, elle me convient à 90 %. Il y a
juste quelques détails à améliorer pour
qu’elle soit parfaite. »
Noir
Noir
« VOUS ÊTES l’un des rares pilotes à avoir battu les Audi diesel, avec votre Spyder Porsche
en ALMS. Comment expliquez-vous cette
réussite ?
– Aux États-Unis, les circuits sur lesquels nous courons sont nettement plus sinueux qu’ici au Mans, ce
qui avantage notre petite LMP 2. Elle pèse 150 kg de
moins que l’Audi, qui est certes beaucoup plus puissante mais qui n’est pas au mieux sur ce type de tracés serrés. Avec de bonnes stratégies, de bons arrêts
aux stands, une spécialité chez Penske, on gagne,
LA 13 EST AU DÉPART. – Détruite par Guillaume Moreau
lors de la journée test du 3 juin, la Courage-AER portant le no 13,
dont seule la boîte de vitesses avait pu être récupérée, tient sa
place ce week-end. Courage Compétition a reconstruit une voiture neuve à partir d’une coque nue, qu’il a fallu adapter aux
dernières spécifications, tant mécaniques qu’aérodynamiques,
et elle a attaqué les qualifications hier, après juste un court roulage sur la piste de l’aéroport, intervenu au terme de son passage
aux vérifications des Jacobins. Grâce au forfait de la Zytek 07 S
d’Arena Motorsports, l’équipe mancelle, qui fête ses vingt-cinq
ans de compétition, a par ailleurs réussi un joli coup. Elle a pu
récupérer le Suédois Stefan Johansson, qui est ainsi devenu
l’équipier de Jean-Marc Gounon, très impliqué dans ce montage,
et de Moreau. Le Belge Val Hillebrand, pourtant inscrit comme
troisième pilote, en a fait les frais.
22
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