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1 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL TENNIS BASKET ENTRAÎNEURS : POURQUOI ILS BOUGENT MAURESMO À L’HEURE DE LA RELANCE PARKER À UN PAS DU SACRE (Page 6) (Page 12, et notre éditorial, page 2) (Page 17) Ricardo est un des nombreux techniciens à avoir changé de club durant l’intersaison. Le Brésilien a quitté Bordeaux pour Monaco. (Photo Pierre Lahalle) *62 ANNÉE - N 19 340 0,85 e o France métropolitaine (Photo Didier Fèvre) (Photo Timothy A. Clary/AFP) www.lequipe.fr Jeudi 14 juin 2007 T 00106 - 614 - F: 0,85 E 3:HIKKLA=[UU]ZY:?k@g@b@e@k; LE QUOTIDIEN DU SPORT ET DE L’AUTOMOBILE LE JOUR DES ELUS GOLF Aujourd’hui, à 12 h 15 à Marcoussis, Bernard Laporte livrera la liste des trente Bleus pour la Coupe du monde. Si certains joueurs ont déjà leur ticket en poche, d’autres, comme Chabal, Castaignède, Yachvili ou Élissalde, attendront avec anxiété la décision finale. (Pages 3 à 5) Tiger Woods ne fait pas figure de super favori cette année. Décevant depuis le Masters, il devra serrer le jeu sur les greens machiavéliques d’Oakmont. (Photo Jean-Louis Fel) LES PIÈGES DE L’US OPEN (Page 16) ATHLÉTISME (Page 19) À NOS LECTEURS INJUSTIC E NOTOIRE OU PROGRES DECISIF ? La Coupe du monde de rugby (7 septembre - 20 octobre), ils en rêvent tous. Aujourd’hui, Bernard Laporte, qui désignera les trente appelés à défendre les couleurs tricolores, sait qu’il fera aussi des déçus. Parmi les joueurs qui ont participé à la récente tournée néo-zélandaise, très peu seront retenus. Sébastien Chabal, au deuxième plan à droite, est un de ceux pour lesquels il reste un doute. (Photo Bernard Papon) Voici le n En raison d’un mouvement social touchant une catégorie de personnel, vous n’avez pas pu trouver L’Équipe hier. Nous vous prions d’accepter nos excuses pour ce désagrément et nous vous remercions de votre fidélité. o u ve au d river FT-i™ . Le drive r le plus st de répart able à ce ir encore jour. Sa fo les extré mités de plus de m rme la tête d a ss e d is c e ré club. La sur les dri ti o n n a ir tête de c e vers ves exce lub du FT ntrés. -i est plu s st able Vous l’au rez comp ris : peu importe face du le point club. Le d’impact vol est d de la ball ro it vient à l’ e t sa e sur la n s esprit : « fl o tt e m ent. Alors injustice » ou « pro , quel m o t vo u s grès » ? Venez no us donne r votre a vis sur le site : sans pare il permet H E L P -S H A P E -T H E -F U T U R E -O F -G O L F.COM © 2007 Callaway Golf Company. Callaway Golf, FT-i et le logo en forme de chevron sont des marques déposées ou des marques commerciales de Callaway Golf Company. L’ÉQUIPE semaine : ALLEMAGNE, 2 ; ANTILLES, LA RÉUNION, 1,3 ; AUTRICHE, 2,10 ; BELGIQUE, 1,5 ; ESPAGNE, 1,90 ; GRÈCE, 2 ; ITALIE, 1,75 ; LUXEMBOURG, 1,5 ; PAYS-BAS, 2 ; PORTUGAL CONT., 1,8 . Bleu Rouge Noir Jaune Rouge LE MANS A-T-IL VENDU SON ÂME AU DIESEL ? Bleu Rouge (Page 11) Jaune Bleu Jaune POGNON N’EST TOUJOURS PAS PRÊT Noir Noir (Photo Didier Fèvre) 2 Bleu Rouge Noir Jaune LA PAGE DEUX , ON EN PARLE AUJOURD HUI DANS « Darbelet n’ira pas à Rio JUDO. Cinq fois médaillé aux Championnats d’Europe en – 66 kg, Benjamin Darbelet (notre photo) s’est vu privé de Mondiaux (13-16 septembre, à Rio) pour un problème de comportement. « Benjamin a enfreint les règles. Son implication n’a pas été celle qui convient à un international », a résumé David Douillet, directeur du comité de sélection. C’est un coup dur pour l’équipe de France, qui comptait énormément sur le champion d’Europe 2003 pour ramener une breloque du Brésil. Seule consolation, en judo, les quotas de qualification pour les JO ne sont pas nominatifs. Il n’est donc pas exclu de retrouver Darbelet en Chine. (Page 18) Sochaux lorgne Dhorasoo FOOTBALL. Licencié par le PSG en octobre dernier, Vikash Dhorasoo pourrait rebondir à Sochaux. Le club doubiste, qui prendra une décision en début de semaine prochaine, pourrait lui proposer jusqu’à deux ans de contrat. (Page 8) L’ÉDITO » 15 LES QUESTIONS Gros défi pour Estanguet TENNIS. On n’arrête plus Jo-Wilfried Tsonga (notre photo). Hier, au Queen’s, le Français a sorti en deux sets (7-6, 7-6) le tenant du titre et quadruple vainqueur du tournoi Lleyton Hewitt. Ce match représentait la quinzième victoire d’affilée de Tsonga, la dixième sur gazon. Le 121e à l’ATP n’a par ailleurs connu qu’une défaite sur ses 31 dernières rencontres. Le choix de faire l’impasse sur RolandGarros semble donc avoir été le bon pour celui qui affrontera en huitièmes de finale à Londres le Croate Marin Cilic, tombeur de Tim Henman au premier tour. (Page 13) CANOË. Dominateur de son principal rival, le Slovaque Michal Martikan, depuis trois ans, Tony Estanguet aura fort à faire dès aujourd’hui lors des Championnats d’Europe de slalom. Disputée à Liptovsky Mikulas en Slovaquie, le fief de Martikan, la compétition permettra aux deux champions de se jauger à un an des Jeux de Pékin. Malgré une épreuve à domicile dans un bassin artificiel qu’il connaît par cœur, Martikan, premier champion olympique de l’histoire de son pays, reste prudent : « Ici, Estanguet sera l’homme à battre. » (Page 14) Roanne presque chez les grands Partie remise au Mans Hackett retrouve la pêche AUTO. L’affrontement attendu entre Audi et Peugeot a tourné court hier lors de la première séance d’essais qualificatifs aux 24 Heures. Avec une interruption de séance et l’arrivée de la pluie, les chronos sont restés très en deçà des performances réelles des voitures. La pole se jouera probablement ce soir. (Pages 20 et 21) NATATION. Présent à Barcelone, la deuxième étape du Mare Nostrum, Grant Hackett va mieux. La tête toujours tournée vers les Jeux de Pékin, l’Australien revient avec lucidité sur ses pauvres Mondiaux à Melbourne, où il n’avait décroché qu’une médaille de bronze sur 400 mètres. (Page 10) BASKET. Roanne, champion de France le 2 juin, est sur le point de boucler son complexe dossier d’inscription pour l’Euroligue. Annoncé comme périlleux, voire perdu d’avance, le pari des dirigeants de la Chorale a aujourd’hui toutes les chances d’aboutir, grâce notamment à l’aide de Clermont pour la salle (les interrogations techniques pourraient être levées aujourd’hui). Roanne serait le huitième club français à représenter la Ligue nationale de basket (depuis 1987). (Page 17) Powell très attendu ATHLÉTISME. Le recordman du monde du 100 m, Asafa Powell, s’alignera demain à Oslo pour l’ouverture de la Golden League, qu’il a remportée l’an passé. Perturbé par des pépins physiques lors de sa préparation, le Jamaïquain semble avoir retrouvé tout son allant malgré un 200 m décevant dimanche au meeting de Eugene. « Je me sens en bonne santé, en pleine forme, comme si rien ne s’était jamais passé », a lancé Powell, dont le duel avec Tyson Gay cette saison fait déjà saliver. (Page 11) (Photos Patrick Boutroux et Alastair Grant/AP) A dernière grande victoire d’Amélie Mauresmo remonte déjà à près d’un an. Le temps passe vite, mais il a pourtant dû sembler très long à la Française, sans cesse contrariée par les blessures – et une opération suite à une appendicite – depuis son sacre à Wimbledon, le deuxième dans un tournoi du Grand Chelem. Elle a vécu douloureusement son élimination au troisième tour de Roland-Garros par Lucie Brest 19 14 Rennes n 20 14 20 16 Am Amiens 26 18 Le Havre Paris 22 16 20 15 Lee Mans ans Auto Aut ttoo (24 Heures), Heures)) essais ess i 23 17 Dijon j Strasb Strasbourg TENNIS 24 19 ClermontCler Fe Ferrand L n Lyon Hauterives Cyclisme yclism (Daupphin hi é Lib Libééréé),) e départ dé ép 4 étape ((arrivivéée au mont-Ventoux) Ventoux)) Bi it Biarritz 26 Monttpellieer 25 20 Toulouse louse 24 21 NATATION G Grenoble 15.15 Nice 21 BASE-BALL 24 21 Ajaccio Aj 27 20 16.30 Eurosport 240 min Rediff. à 20 h 30 18.00 Sport + 90 min Rediff. à 22 h 20.00 NASN 180 min À SUIVRE Rediff. demain à 6 h 20.35 Euro Espoirs 2007. Groupe B. Angleterre-Italie. À Arnhem (HOL). GOLF W 9 135 min 22.25 US Open. 1er jour. À Oakmont (USA). BASE-BALL Canal + Sport 155 min 01.00 Championnat MLB. Baltimore Orioles - Washington Nationals. À 11 heures : « Le Mans a-t-il vendu son âme au diesel ? » Question de sport. À 12 heures : en direct de Marcoussis, conférence de presse de Bernard Laporte. À 20 heures : la Page Rugby, retour sur la liste des trente sélectionnés pour la Coupe du monde. À partir de 12 h 30 : annonce de la liste des trente joueurs retenus pour la Coupe du monde de rugby. À partir de 17 h 30 : tous les résultats du Critérium du « Dauphiné libéré ». À partir de 19 heures : présentation de l’US Open de golf. GOLF 4. Un jour avec... le Team Peugeot 908. 6. Édition du matin. 10. Édition de la journée. 11. Question de sport. « Le Mans a-t-il vendu son âme au diesel ? » (rediff. à 14. et 16.). 12. Édition spéciale Coupe du monde de rugby. 18.30 La Grande Édition. 21.30 Édition de la nuit. INFOSPORT 6. La Matinale Sport. Invité : V. Clerc. 10. Le Journal en continu. 12. Édition spéciale « annonce de la liste des 30 ». Invités : Y. Delaigue et A. Benazzi. 17. La Grande Heure. LE COIN DES RADIOS France Info. À .8 et à .38 de chaque heure, chronique sportive. 5.35 et 6.45 RTL. Sports. 5.48 Europe 1. Journal des sports. 5.50 et 6.40 France Inter. Journal des sports. 7.40 Europe 1. Sports. 16. RMC. DKP. 17.15 France Info. Café des Sports, spécial rugby. 18. RMC. Luis Attaque. 18. Sud Radio. Rugby & Cie. 18.53 RTL. Mégasports. 19.20 France Bleu. Journal des sports. 19.30 RMC. Le 30’ d’RMC Sport. 20. RMC. Coach Courbis. 20. RTL. RTL Foot. 21. Europe 1. Europe Sport. 22. RMC. Radio Moscato. NASN 180 min À voir. Rediff. demain à 10 h Intéressant. 01.30 US Open. 1er jour. À Oakmont (USA). BASKET Rediff. demain à 11 h Eurosport 2 75 min Championnat MLB. Houston Astros - Oakland Raiders. FOOTBALL Eurosport 75 min 15.15 Mare Nostrum. 2e étape. 2e jour. Meeting international de Barcelone (ESP). 25 18 25 22 Eurosport 105 min Tournoi ATP du Queen’s. 4e jour. À Londres (ANG). 2420 Bordeaux 13.30 Tournoi ATP du Queen’s. 4e jour. À Londres (ANG). La Rochelle 23 18 Eurosport 90 min Critérium du « Dauphiné libéré ». 4e étape : Hauterives - Le Mont-Ventoux (197 km). TENNIS 23 17 Chââteauroux Ch 20 18 CYCLISME L’ÉQUIPE TV 12.00 Tournoi ATP du Queen’s. 4e jour. À Londres (ANG). 27 19 Besanççon 22 16 Nantees TENNIS Meetz LE PROGRAMME DE LA FINALE Les matches du jour Match 1 : San Antonio-Cleveland, 85-76. Match 2 : San Antonio-Cleveland, 103-92. Match 3 : Cleveland-San Antonio, 72-75. Match 4 : Cleveland-San Antonio (la nuit prochaine). Match 5 (*) : Cleveland-San Antonio (dimanche 17 juin) ; Match 6 (*) : San Antonio-Cleveland (mardi 19 juin) ; Match 7 (*) : San Antonio-Cleveland (jeudi 21 juin). (*) Si nécessaire. Tous les matches sont à 20 heures à San Antonio et à 21 heures à Cleveland. Ils sont diffusés à 3 heures du matin en direct sur Canal +. ATP u Queen’ Queen’s ’s es - Deuxiè Deuxiièième ème tour èm tour. – Safin (à (à finir) r. UBICIC (CRO) DJOKOVIC (SER) TURSUNOV (RUS) ILIC (CRO) (si victorieux de Safin) CRO) À ne pas rater Canal + 95 min 03.05 NBA. Finale. 4e match. Cleveland Cavaliers - San Antonio Spurs. Canal + 175 min Rediff. demain à 11 h Les cases bleues correspondent aux retransmissions en direct. ATP e Halle es - Deuxiè Deuxiièième ème tour. èm BECKER (ALL) AUTOMOBILE 24 Heures du Mans Première séance de qualifications : 1. Pirro-Biela-Werner (ITA-ALL, Audi R 10), 3’28’’301 ; 2. Sarrazin-Lamy-Bourdais (POR, Peugeot 908), 3’29’’635 ; 3. LuhrRockenfeller-Prémat (ALL-MCO, Audi R 10), 3’29’’736 ; 4. Minassian-Gené-Villeneuve (ESP, CAN, Peugeot 908), 3’29’’836 ; 5. Kristensen-Capello-McNish (DAN-ITA-GBR, Audi R 10), 3’31’’525 ; 6. Collard-BoullionDumas (Pescarolo-Judd), 3’33’’590 ; 7. Moreau-Gounon-Johansson (SUE, Courage-AER), 3’35’’171 ; 8. Lammers-Hart-Bleekemolen (HOL, Dome-Judd), 3’35’’660 ; 9. Yoong-Mücke-Charouz (MYS-ALL-RTC, Lola-Judd), 3’37’’737 ; 10. Primat-TinseauTreluyer (SUI, Pescarolo-Judd), 3’38’’753 ; etc. L’AGENDA Un troisième titre NBA pour Parker ? AUJOURD’HUI BASKET-BALL NBA. FINALE (match 4). – 3 heures (dans la nuit de jeudi à vendredi) : Cleveland Cavaliers - San Antonio Spurs. (Canal +) CYCLISME CRITÉRIUM DU « DAUPHINÉ LIBÉRÉ » (jusqu’à dimanche). – 4e étape : Hauterives - le mont Ventoux (197 km). (Eurosport) CANOË-KAYAK CHAMPIONNATS D’EUROPE DE SLALOM, à Liptovsky Mikulas (SLQ), jusqu’à dimanche. GOLF US OPEN (Grand Chelem) à Oakmont (Pennsylvanie), jusqu’à dimanche. (Canal + Sport) EPGA. – OPEN DE SAINT-OMER, jusqu’à dimanche. FOOTBALL GOLD CUP (États-Unis, jusqu’au 24 juin). CHAMPIONNAT D’EUROPE ESPOIRS (Pays-Bas, jusqu’au 23 juin). TENNIS TOURNOIS ATP de Halle (ALL) et du Queen’s (Londres) (Eurosport et Eurosport 2), jusqu’à dimanche. TOURNOIS WTA de Birmingham (ANG) et de Barcelone (ESP), jusqu’à dimanche. NATATION MARE NOSTRUM (2e étape), à Barcelone (ESP), dernier jour. (Sport +) TENNIS DE TABLE PRO TOUR. – OPEN DE CORÉE DU SUD, jusqu’à dimanche. RUGBY ÉQUIPE DE FRANCE. – Annonce du groupe des trente joueurs français retenus pour la Coupe du monde 2007. DEMAIN ATHLÉTISME GOLDEN LEAGUE. Meeting d’Oslo (NOR). FOOTBALL CAN 2008. – Qualifications (5e journée), jusqu’à dimanche. RUGBY À XIII SUPERLEAGUE (17e journée). – 21 heures : Wigan - Dragons Catalans. (Sport +) SAMEDI AUTO FORMULE 1. – GRAND PRIX DES ÉTATS-UNIS à Indianapolis, essais qualificatifs. (Eurosport) 24 HEURES DU MANS. – 15 heures : départ de la course. (Motors TV, Canal + et Canal + Sport) CYCLISME TOUR DE SUISSE, jusqu’au 24 juin. (Sport +) FOOTBALL GOLD CUP. Quarts de finale. HANDBALL EURO 2008 hommes. – Play-offs retour. NATATION MARE NOSTRUM (3e étape), à Monaco, jusqu’au 17 juin. RUGBY TRI NATIONS (1re journée). – 15 heures : Afrique du Sud - Australie. (Canal + Sport) TEST-MATCH : Nouvelle-Zélande Canada ; Italie A - Géorgie ; NamibieRoumanie. COUPE DES NATIONS DU PACIFIQUE (dernière journée) : JaponSamoa ; Fidji-Tonga. VOLLEY-BALL LIGUE MONDIALE (4e journée). – 20 heures : France-Japon.(Eurosport) DIMANCHE ATHLÉTISME – MEETING DE PARIS JEAN-BOUIN. (Canal +) AUTO FORMULE 1. – 19 heures : GP des États-Unis, à Indianapolis. (Eurosport) 24 HEURES DU MANS. (Motors TV, Canal +, Canal + Sport) BASKET-BALL NBA. FINALE (match 5, si nécessaire). – 3 heures (dans la nuit de dimanche à lundi) : Cleveland Cavaliers - San Antonio Spurs. (Canal +) FOOTBALL GOLD CUP. Quarts de finale. CHAMPIONNAT D’ESPAGNE (38e et dernière journée). – Real Madrid - Majorque, Tarragone - FC Barcelone, FC Séville - Villarreal, Celta Vigo Getafe, Osasuna - Atl. Madrid, Santander - Betis Séville, Valence CF - Real Sociedad, Athl. Bilbao - Levante, Rec. Huelva - Saragosse, Esp. Barcelone La Corogne. (Canal + Sport) HANDBALL EURO 2008 hommes. – Play-offs retour. VOLLEY-BALL LIGUE MONDIALE (4e journée). – 20 heures : France-Japon.(Eurosport) Aujourd’hui, journée spéciale rugby 12 h 00, en direct, annonce des 30 joueurs retenus par Bernard Laporte et Jo Maso pour la Coupe du monde. 18 h 30, les premières réactions dans La Grande Édition. 20 h 00, analyse et débat dans La Page Rugby. PAGE 2 Les experts de l’info sportive sont sur Disponible sur , le câble, par ADSL et sur www.lequipe.fr JEUDI 14 JUIN 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Rouge 17 14 18 14 TENNIS HIER. – 3e étape, Anneyron-Anneyron (c.l.m. ind.) : 1. Vinokourouv (KAZ, Astana), les 40,7 km en 52’8’’ (moy : 46,841 km/h) ; 2. Kashechkin (KAZ, Ast), à 9’’ ; 3. Zabriskie (USA, CSC), à 38’’ ; 4. Evans (AUS, Predictor Lotto), à 39’’ ; 5. Menchov (RUS, Rabobank), à 40’’ ; 6. Clement (HOL, Bouygues Telecom), à 1’7’’ ; 7. Sy. Chavanel (Cofidis), à 1’10’’ ; 8. Leipheimer (USA, Discovery Channel), à 1’11’’ ; 9. Valverde (ESP, Caisse d’Épargne), à 1’18’’ ; 10. Millar (GBR, Saunier Duval), à 1’36’’ ; … 19. Voeckler (Btl), à 2’32’’ ; 25. Moreau (Ag2r-Prévoyance), à 2’53’’ ; 29. Fédrigo (Btl), à 3’7’’ ; 30. Joly (Française des Jeux), à 3’11’’ ; 39. Pineau (Btl), à 3’31’’. – 139 partants, 139 classés. Classement général : 1. Vinokourov (KAZ, Astana), en 10 h 23’23’’ ; 2. Kashechkin (KAZ, Ast), à 2’’ ; 3. Zabriskie (USA, CSC), à 32’’ ; 4. Menchov (RUS, Rabobank), à 40’’ ; 5. Evans (AUS, Predictor Lotto), à 41’’ ; 6. Leipheimer (USA, Discovery Channel), à 1’3’’ ; 7. Clement (HOL, Bouygues T.), à 1’5’’ ; 8. Sy. Chavanel (Cofidis), à 1’7’’ ; 9. Valverde (ESP, Caisse d’Épargne), à 1’12’’ ; 10. Millar (GBR, Saunier Duval), à 1’33’’ ; … 15. Moreau (Ag2r), à 2’20’’ ; 18. Voeckler (Btl), à 2’30’’ ; 26. Joly (Française des Jeux), à 3’8’’ ; 29. Fédrigo (Btl), à 3’22’’ ; 43. Casar (Fdj), à 4’3’. AUJOURD’HUI. – 4e étape : Hauterives - le mont Ventoux (197 km). Coupe du monde 2007. Annonce des 30 joueurs du Quinze de France. Cherbo Cherbourg Selon le résultat de vos votes sur www.lequipe.fr et par SMS. Bleu Bleu Jaune 17 13 OUI..................................................... 40 % NON................................................... 56 % Ne se prononcent pas ...................... 4 % (nombre de votants : 32 000) CYCLISME Critérium du « Dauphiné libéré » (PT, 10-17 juin) RUGBY avec 20 16 Après son accident à Montréal, Robert Kubica doit-il courir dimanche à Indianapolis ? BASKET (NBA) LA TÉLÉVISION Saint-Omer mer G lf Open Golf, D’AVANT-HIER Jaune Noir LA MÉTÉO Pour voter, connectez-vous sur www.lequipe.fr entre 6 heures et 22 heures ou envoyez OUI ou NON par SMS au 61008 (0,34 euro + coût de 1 SMS). Noir personne ne peut être sûr qu’elle soit la bonne, sa démarche témoigne d’un authentique attachement à la championne et à ses intérêts. Que dit Courteau ? Que Mauresmo a peut-être besoin d’un œil neuf, d’une autre compétence à ses côtés, et il suggère lui-même le changement, à condition de laisser la place à quelqu’un de « top » ; tenez, Guy Forget, par exemple.... Le capitaine de l’équipe de France de Coupe Davis se déclare justement prêt à donner « un coup de main » ponctuel à sa « petite sœur » (Mauresmo) et à son « grand frère » (Courteau). Pourquoi pas ? Cela mérite d’autant plus d’être tenté que tout se ferait de manière naturelle, entre gens intelligents, animés des mêmes (bonnes) intentions. À la condition tout de même qu’Amélie Mauresmo soit d’accord… Cette dernière est retombée de la première à la quatrième place mondiale, mais ceux qui sont déjà tentés de l’« enterrer », à vingt-huit ans, pourraient vite ravaler leur jugement. Dans douze jours, Mauresmo retrouvera l’herbe de Wimbledon, et il n’y a peutêtre rien de meilleur qu’un début d’été à Londres pour renaître… ENTRE GENS INTELLIGENTS Safarova, accompagnée des réactions mitigées du public parisien. Loïc Courteau, son coach, reste pourtant à ce point persuadé qu’elle gagnera un jour porte d’Auteuil qu’il est prêt aux mesures les plus radicales pour restaurer son tennis et sa confiance. Jusqu’à proposer de s’effacer lui-même, provisoirement, voire définitivement… « Amélie ne m’appartient pas », explique-t-il. C’est une évidence… si peu évidente dans d’autres « couples » du sport de haut niveau, parfois rongés par la possession (on pourrait multiplier les exemples, en France ou ailleurs…), pour que son attitude soit considérée avec le plus grand respect. Même si Les Spurs de Tony Parker gagneront-ils le titre NBA en quatre matches ? TABLEAU DE BORD TENNIS L DU JOUR 3 Bleu Rouge Noir Jaune RUGBY ÉQUIPE DE FRANCE Les trente à midi quinze Les sélectionneurs dévoilent ce midi la liste des trente joueurs pour la Coupe du monde. Avec ou sans Chabal et Castaignède ? avaient pris la peine d’annoncer la mauvaise nouvelle aux intéressés. Les impératifs du direct leur en laisserontils cette fois le temps ? Pour en arriver à cette liste – et à celle des suppléants –, le comité de sélection va se réunir ce matin, dès 9 heures, au Centre technique national du rugby. Il est composé du staff de l’équipe Réunis ce matin au Centre technique national de Marcoussis autour de Bernard Laporte, les sélectionneurs vont plancher sur la liste des trente pour le Mondial (7 septembre20 octobre). Avant l’annonce, ce midi, plusieurs cas restent à trancher, dont ceux délicats de Castaignède et Chabal. de France (l’entraîneur Bernard Laporte, ses adjoints Jacques Brunel et Bernard Viviès, le manager Jo Maso), du directeur technique national (JeanClaude Skrela), des présidents des commissions fédérales de haut niveau (Jean Dunyach) et des jeunes (Claude Dourthe). Mais, quand tout ce monde se sera assis, que la porte sera fermée, tous écouteront les propositions de Bernard Laporte. Si l’avis de l’entraîneur sera logiquement prédominant, il y aura des discussions, des confrontations, et l’on pense en particulier aux cas de Thomas Castaignède et de Sébastien Chabal, deux personnalités dont la notoriété dépasse le cadre du rugby, deux joueurs dont les qualités, et les défauts, alimentent la chronique d’Ovalie. Durant les deux semaines de tournée en Nouvelle-Zélande et notamment lors du voyage retour, les quatre membres du staff ont eu le temps d’échanger leurs idées, de peaufiner les derniers choix… Depuis qu’ils sont revenus en France, lundi matin, ils ont pu visionner demi-finales et finale du Top 14, qui, selon Laporte, avait privé l’équipe de France de « 90 % de ses joueurs » pour son périple austral. Ces trois matches pourront influencer la dernière opinion. L’essai de Rougerie le 2 juin, à la barbe des attaquants toulousains, ses concurrents pour la sélection, pourrait avoir beaucoup de poids. Il devrait ainsi y avoir quatre ailiers et un seul arrière, ce qui condamnerait Castaignède. Dans ce cas, il y aura également quatre centres. Très en vue lors des demies et de la finale du Top 14, Brian Liebenberg, déjà appelé surprise de la précé- dente liste des trente de Laporte, en 2003, pourrait à nouveau débouler. Mais est-il plausible ou possible de déterminer un tel choix sur un ou deux matches ? On devrait répondre non, mais les précédents inclinent à la prudence. En convoquant à Marcoussis pour des tests physiques quelque soixante-quinze joueurs en deux saisons, les sélectionneurs sont partis de loin, sans jamais fermer la porte aux révélations spontanées. « Si un joueur traverse le terrain, on le prendra », n’a cessé de répéter Laporte. C’est pourquoi une petite pièce sur Liebenberg… CHRISTIAN JAURENA LE VRAI LANCEMENT de la Coupe du monde en France (7 septembre20 octobre) sera effectué ce midi à Marcoussis. À 12 h 15 exactement. Même si l’exactitude n’a jamais été la politesse des rois d’Ovalie, on peut toutefois se fier à l’horaire annoncé. Car, pour la première fois dans l’histoire du rugby français, on imitera les footballeurs, qui, en 1998, année bénie de leur titre mondial à domicile, eurent eux aussi droit à leur première liste en « direct live » sur LCI. Là, il y aura également L’Équipe TV et Eurosport, pour ne citer que les télévisions. Ce jour-là, Aimé Jacquet n’avait pas livré la liste des vingt-deux noms attendus mais vingt-huit. Bernard Laporte l’imitera-t-il et, au lieu d’énoncer trente noms, en livrera-t-il plus ? C’est peu probable, même si l’annonce quasi certaine de deux joueurs actuellement blessés – Sylvain Marconnet et Damien Traille – pourrait justifier l’appel de doublures. D’autant que, dès l’annonce de la fracture du tibia gauche du pilier parisien, le manager, Jo Maso, avait envisagé de sélectionner trente et un joueurs, dans l’attente de sa guérison totale. Mais, finalement, les décideurs semblent s’être ravisés. Ce midi, ils livreront trente noms et devraient, dans la foulée, annoncer la liste qui n’a de « cachée » que le nom. Retrouvez l’annonce des trente joueurs sélectionnés à 12 h 15 sur L’Équipe TV. La liste probable des 30 LES AVANTS (17) Piliers (4 ou 5) M Marconnet De Villiers Milloud Califano et/ou Mas et/ou Poux Taalonneurs (3) Ib Ibanez Bruno Szarzewski Deuxième-ligne (4) Pe Pelous Nallet Papéé Thion Trroisième -ligne (6 ou 5) B Betsen Bonnaire Harinordoquy Vermeulen Chabal Martin M ti ou Nyanga N LES ARRIÈRES (13) Centres (4) Ja Jauzion Traille Marty Fritz ou Cabannes ou Liebenberg Ailiers (4) D Dominici Heymans Clerc Rougerie Arrière (1) Po Poitrenaud Thomas Castaignède, qui ne peut rattraper Isaia Toeava sous les yeux de Nick Evans, a-t-il laissé échapper ses dernières chances de figurer dans la liste des 30, lors de la tournée en Nouvelle-Zélande ? Réponse ce midi. (Photo Bernard Papon) Les casse-tête de la sélection Si la répartition entre avants et arrières est arrêtée (17 et 13), des incertitudes planent encore sur quatre postes clés. TROISIÈME-LIGNE (6 ou 5) PILIERS (4 ou 5) C t i : Marconnet, Certains M De Villiers, Milloud P b bl : Califano Probables C lif et/ou Mas ou Poux 3 0 matches 12 10 7 0 4 0 3 4T Christian Califano 34 ans, 71 sélections 0 Jean-Baptiste Poux 27 ans, 11 sélections 0 0 2T+1R 0 2 2T 0 0 0 T = titulaire ; R = remplaçant entré en cours de jeu. La polyvalence paiera CE NE SERA PAS UNE SURPRISE. Sylvain Marconnet, victime d’une fracture du tibia gauche après une chute à skis le 4 mars dernier, sera dans la liste. Avec le Parisien, qui présente un profil polyvalent, Milloud (gaucher exclusif) et De Villiers (seulement droitier) seront de l’aventure. Et qui d’autre ? Un ou deux éléments ? Il semble que, jusqu’à ce matin, la question n’était pas tranchée car les avis divergaient au sein du comité de sélection sur la nécessité d’emmener quatre ou cinq piliers. Bernard Laporte, lui, est tenté par la seconde solution. Mais, qu’il y ait quatre ou cinq hommes, les candidats restent les mêmes et sont au nombre de trois : Califano, Poux et Mas. Les deux premiers ont une même caractéristique : ils sont polyvalents, un bien précieux. « Cali » – il n’avait plus rejoué depuis le Tournoi 2003 – n’a pas toujours été à son aise en Nouvelle-Zélande, au sein d’une mêlée chahutée collectivement. Il possède cependant une expérience et une tenue de mêlée qui comptent. Poux, bon défenseur dans toutes les parties de terrain, est plus à l’aise dans le déplacement. Reste le cas Mas, qui ne s’est pas montré à son avantage lors du test à Auckland, comme ce fut le cas pendant sa seule titularisation au cours du Tournoi, contre le pays de Galles. – H. I. P b bl : Chabal Probable Ch b l Possibles : Martin, Nyanga 3 pour 1 ou 2 places Le nombre de sélections obtenues par année sur le nombre de matches maximum joués par l'équipe de France. 2004 2005 2006 2007 Nicolas Mas 26 ans, 8 sélections C t i : BBetsen, BBonnaire, Certains i Harinordoquy, Vermeulen EN NE PRENANT QUE QUATRE PILIERS, les sélectionneurs s’autorisent le choix de six troisième-ligne. Ce serait une épine de moins dans un secteur où les postulants sont nombreux. S’il y a cinq piliers dans le groupe, il faudra alors sacrifier un candidat de plus en troisième ligne, où les quatre éléments utilisés pendant le Tournoi (Betsen, Vermeulen, Bonnaire et Harinordoquy) sont partants. Il reste donc deux places, voire une seule, pour trois candidats (Nyanga, Martin, Chabal). Car, en NouvelleZélande et dans des conditions difficiles, Magne n’a apparemment pas fait changer d’avis les sélectionneurs. Le cas Nyanga pose un problème à l’encadrement. Blessé à une cuisse juste avant le Tournoi, le Toulousain n’a pas joué pendant la compétition et a perdu sa place de titulaire en club. C’était encore le cas lors de la demi-finale de Top 14 contre Clermont et cela n’a pas échappé à Bernard Laporte. On sait tout le bien que l’entraîneur des Bleus pense du joueur qui a éclaté pendant le Tournoi 2005. Il apprécie ses qualités de coureur, sa vitesse de course, sa capacité à assurer le lien avants - trois-quarts. Un registre différent des deux autres postulants. Puissants, Chabal et Martin sont plus précieux dans le petit périmètre. Mais, avec Vermeulen, Bonnaire et Harinordoquy, il y a déjà trois joueurs capables de porter le 8. Dans ces conditions, Chabal peut-il postuler ? Oui, si l’on se focalise sur sa récente capacité à rivaliser dans le combat avec les Blacks, son aptitude à franchir le mur adverse balle en main, quelle que soit sa densité. Mais balle en main, il a encore du déchet... Quant à Martin, auteur d’une phase finale probante avec son club, il est tout aussi précieux contre les nations « gaillardes » dans le jeu au près, comme peuvent l’être l’Afrique du Sud ou la Nouvelle-Zélande. – H. I. Yannick Nyanga 23 ans, 19 sélections. Rémy Martin 27 ans, 16 sélections. Sébastien Chabal 29 ans, 29 sélections. 2005 2006 2007 0 matches 12 10 7 2 12 5 0 2T 8T+4R 5T 0 0 CCertain t i : Mignoni Mi i P b bl : Élissalde Probables li ld ou Yachvili 2 pour 1 ou 2 places Le problème Nyanga 2004 6 6 5T+1R 4T+2R 4 0 3T+1R CENTRES (4) DEMIS DE MÊLÉE (2) 0 5 5T JEUDI 14 JUIN 2007 2004 Dimitri Yachvili 26 ans, 33 sélections. Jean-Baptistee Élissalde 29 ans, 20 sélections. 2005 2006 2007 12 10 7 5 8 9 1 2T+3R 7T+1R 5T+4R 5 5 6 1T 0 3T+2R 4T+2R Qui avec Mignoni ? POUR PIERRE MIGNONI, l’affaire est entendue. Huit ans après l’édition 1999 qu’il avait quittée sur blessure, le Clermontois sera de nouveau sélectionné pour une Coupe du monde. Quant à la deuxième place, il faudra sûrement la photo-finish entre les deux candidats qui ont alterné ces quatre dernières saisons. Dimitri Yachvili était le remplaçant de Fabien Galthié en Australie en 2003. Son sens du jeu, son opportunisme, la qualité de son jeu au pied, en particulier dans les tirs au but, semblaient en faire le dauphin désigné. Mais le Biarrot a connu une saison difficile, à l’image de son club, et s’est vu reprocher une certaine lenteur dans les passes. Il a probable- P b bl : Fritz, Probables F it Liebenberg, Cabannes 3 pour 1 place 0 matches 5T C t i : Jauzion, Certains J i Traille, Marty ment eu aussi la malchance d’être de la déroute de Lyon contre les All Blacks (3-47). Jean-Baptiste Élissalde est depuis longtemps son principal concurrent. Lui aussi est un buteur redoutable, ce qui fut longtemps un critère de sélection majeur pour le poste, faute d’un ouvreur buteur chez les Bleus, un demi de mêlée rusé, au solide bagage technique. Mais qui n’a jamais totalement réussi à s’imposer comme titulaire en équipe de France, semblant parfois hésiter à prendre les choses en main, à se comporter en patron. Il faut dire qu’il n’a pas été épargné par les blessures, souvent légères, mais qui l’ont empêché d’enchaîner les rencontres. – H. B. pour 1 place Fritz ou pas ? SI LE CHOIX DE NE PAS EMMENER Thomas Castaignède comme arrière est entériné, alors il y aura quatre centres parmi lesquels Damien Traille, qui jouera les doublures au poste d’arrière. En plus du Biarrot, récemment opéré d’une pubalgie, Jauzion est incontournable et Marty jouit du crédit de son dernier Tournoi, notamment pour son niveau défensif. Reste un quatrième homme à désigner. Ces derniers jours, alors qu’il n’avait pas visionné la phase finale du Top 14, l’encadrement restait circonspect sur le cas Fritz. Révélation de l’année 2006, le centre toulousain a perdu sa place dès l’ouverture du Tournoi (au profit de Marty) et a fini la saison en club sans ressort. Qui pourrait le concurrencer ? Peut-être Romain Cabannes. Le jeune Biarrot, qui figurait parmi les quarante joueurs retenus pour le Tournoi, mais qui a été éliminé sur blessure (fracture d’un enfoncement sur sinus) a le profil. Cependant, il n’a pas été à son avantage lors de la demi-finale contre Paris. Ce qui n’a pas été le cas de Brian Liebenberg. Pas prévu dans les plans des sélectionneurs, le Parisien a été déterminant quand il est entré en jeu lors de la demifinale et la finale du Top 14. Peut-il surgir au dernier instant et régler la question, lui qui avait déjà été la grosse surprise de la liste de 2003 en étant appelé pour le Mondial sans jamais avoir été convoqué avant ? Pas impossible. Et le Sud-Africain de naissance, plus vu avec les Bleus depuis le Tournoi 2005, a déjà été associé à Traille ou Jauzion même si leur complémentarité n’est pas évidente. – H. I. 2004 Florian Fritz 23 ans, 13 sélections. Brian Liebenberg 27 ans, 12 sélections. Romain Cabannes 22 ans, 0 sélections. 0 matches 0 2005 2006 2007 12 10 7 3 9 1 3T 9T 1T 0 0 0 0 4 2 3T+1R 2T 0 0 PAGE 3 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Demis d'ouverture (2) Sk Skrela Michalak Bleu Demis de mêlée (2) M Mignoni Yachvili ou Élissalde Jaune Rouge Jaune Il s’agira d’une dizaine de joueurs – un par ligne ou par poste – à qui il sera demandé de se tenir prêt pour pallier toute blessure durant les deux mois de préparation (rassemblement des trente sélectionnés, à partir du 2 juillet) et même pendant la compétition. Si Marconnet ne se rétablit pas dans les délais espérés, son remplaçant sera, ainsi, déjà désigné. Si, pour certains, figurer sur cette liste entretiendra leur espoir, ce sera une énorme déception pour la majorité. On pense au demi de mêlée (Yachvili ou Élissalde ?), aux troisième-ligne (Nyanga, Chabal, Martin), aux joueurs des lignes arrière (Castaignède, Fritz) qui ne seront pas dans les trente (voir ci-dessous)... Il y a quatre ans, Laporte et Maso Noir Bleu Noir L’essai de Rougerie pourrait avoir beaucoup de poids 4 Bleu Rouge Noir Jaune RUGBY ÉQUIPE DE FRANCE Des profils de champions Comment ont été constituées, en 1999 et en 2003, les listes des trente champions australiens et anglais et celles des Bleus. En 1999 (finalistes) comme en 2003 (demi-finalistes), les Bleus avaient seize avants et quatorze arrières. L’avant de plus que Laporte a choisi de sélectionner sera un talonneur. Trois « talons », c’est ce qu’avaient les Australiens de 1999 et les Anglais de 2003. Et ils ont tous « servi », au moins au cours de deux des six (en 1999) ou sept (en 2003) matches disputés par leur équipe. L’évolution du sélectionneur français tient autant à la spécificité technique du poste (lancer en touche, tenue centrale de la mêlée) qu’à la dépense physique qu’il exige. Il est désormais très rare qu’un talonneur tienne son poste plus d’une heure sans être remplacé. Il en faut donc deux par match et donc un troisième pour reposer ses partenaires ou pallier une éventuelle blessure. Jean-Claude Skrela : « La pression va être énorme ! » Raphaël Ibañez (à gauche) et Sébastien Chabal, après le test perdu à Wellington (61-10) la semaine dernière, vont peut-être se retrouver et se serrer les coudes pendant la Coupe du monde. Si pour le premier c’est une certitude, rien n’est moins sûr pour le troisième-ligne. (Photo Bernard Papon) trième… Cela conduirait, logiquement, au choix toujours retenu de six troisième-ligne et de quatre deuxième-ligne. À moins d’une option novatrice avec cinq piliers et cinq troisième-ligne… Entraîneur des Bleus en 1999, devenu DTN et, à ce titre, membre du comité de sélection, Jean-Claude Skrela estime qu’au-delà des choix individuels l’essentiel sera l’esprit qui animera le groupe : « On va lui demander de remporter la Coupe du monde en France. La pression va être énorme ! » Skrela va discuter ce matin, mais il assure : « L’entraîneur a le pouvoir de décision et, quel que soit son choix, nous serons solidaires. Pour y être passé avant lui, je sais qu’il fait son équipe pour gagner. Après, il y parvient si son idée convainc les joueurs. » Ceux qu’il a retenus, bien sûr. CHRISTIAN JAURENA 30 + 14 en 2003 Le 2 juillet 2003, Bernard Laporte et Jo Maso avaient annoncé deux listes : celle des trente et la « cachée », qui comprenait quatorze réservistes. LES TRENTE 4 piliers : Crenca, De Villiers, Marconnet, Milloud ; 2 talonneurs : Bru, Ibañez ; 4 deuxième-ligne : Auradou, Brouzet, Pelous, Thion ; 6 troisième-ligne : Betsen, Chabal, Harinordoquy,Labit, Magne, Tabacco ; 2 demis de mêlée : Galthié (capitaine), Yachvili ; 2 ouvreurs : Merceron, Michalak ; 4 centres : Jauzion, Liebenberg, Marsh, Traille ; 3 ailiers : Dominici, Garbajosa, Rougerie ; 3 arrières : Brusque, Elhorga, Poitrenaud. LA LISTE « CACHÉE » 3 piliers : Poux, Rué, Mas ; 1 talonneur : August ; 2 deuxième-ligne : Papé, Nallet ; 2 troisième-ligne: Vermeulen, Frier ; 1 demi de mêlée : Barrau ; 1 ouvreur: Gelez ; 1 centre : Castaignède ; 2 ailiers : Bory et Clerc ; 1 arrière : Jeanjean. À noter que, blessés, De Villiers et Garbajosa avaient finalement été remplacés respectivement par Poux et Bory. La mê même ré répartition rtitionn que les Australiens en 1999 L’ossature des champions du monde et des Franççais en 1999 Australie (vainqueur) France (finaliste) 17 avants et 13 arrières : 16 avants et 14 arrières : 3 talonneurs, 4 piliers, 4 deuxième-ligne, 6 troisième-ligne, 2 demis de mêlée, 2 ouvreurs, 4 centres, 3 ailiers, 2 arrières. 2 talonneurs, 4 piliers, 4 deuxième-ligne, 6 troisième-ligne, 2 demis de mêlée, 2 ouvreurs, 4 centres, 4 ailiers, 2 arrières. L’ossature des champions p duu mondee et des Français en 2003 Angleterre ( i ) 16 avants et 14 arrières : 16 avants et 14 arrières : 3 talonneurs, 4 piliers, 3 deuxième-ligne, 6 troisième-ligne, 3 demis de mêlée, 2 ouvreurs, 4 centres, 4 ailiers, 1 arrière. 2 talonneurs, 4 piliers, 4 deuxième ligne, 6 troisième ligne, 2 demis de mêlée, 2 ouvreurs, 4 centres, 3 ailiers, 3 arrières. Marconnet de bon pied Trois mois après sa fracture d’un tibia, le pilier parisien est convaincu qu’il sera prêt pour le match d’ouverture. : Betty Deflorenne / Crédits photos LʼÉquipe, Airis, Scott Maxwell « JE ME SUIS FIXÉ le 7 septembre et je serai prêt le 7 septembre. Tous les matins, depuis ma blessure, je pense à ce jour. » Il n’y pas l’once d’un doute dans les propos de Sylvain Marconnet, le pilier du Stade Français victime d’une fracture du tibia gauche le 4 mars dernier, sur l’évolution de sa rééducation et la date de sa reprise, fixée au match d’ouverture de la Coupe du monde, qui opposera la France à l’Argentine au Stade de France. Ce match-là, Marconnet veut le jouer. « Avant l’annonce des trente, c’est peut-être un peu curieux d’avoir cette prétention, convient-il, mais c’est mon objectif. » Aujourd’hui, pour lui, s’il est question de rugby, c’est à travers ses rêves, car il commence juste à poser le pied gauche au sol sans l’aide de béquilles. Une étape que le joueur du Stade Français attendait et qu’il a appréhendé avec précaution. « Maintenant, je vais aux soins et en salle de muscu sur les deux jambes, c’est la preuve que, par rapport à ce que j’ai eu, tout se passe bien. » Ce qu’il a eu ? Un accident stupide de ski, pour une fixation trop serrée et une torsion d’un tibia sans que la fixation ne se déclenche. Craquement, civière et opération. Diagnostic : six mois d’arrêt sans compétition et, malgré tout, la confiance immédiatement accordée par l’entraîneur des Bleus. Six mois, du 4 mars au 7 septembre, le compte est bon. « Savoir que Bernard Laporte, qui me connaît bien, comptait sur moi m’a fait chaud au cœur, explique Marconnet. Cela m’a donné de la force. » « Il me tarde de trottiner, mais je ne vais rien précipiter » À moins de quatre-vingt-dix jours de cette fameuse échéance, le pilier parisien, qui a assisté samedi dernier, en costard, au sacre de son club, souffle : « Moi, je m’entraîne et eux ont réalisé une saison magnifique avec une fin de saison en apothéose. » Et il ne s’accordera pas le moindre jour de vacances. « Je n’en ressens pas le besoin et, au contraire, je sens que mon corps réclame de faire des efforts. » Mercredi dernier, le chirurgien Philippe Landreau l’a réopéré pour enlever les vis qui maintenaient le tibia dans l’alignement de la jambe. « Le chirurgien n’était pas très optimiste, mais, après l’opération, il avait changé d’avis. La calcification se fait normale- ment et je peux reprendre les exercices de musculation tout en étant prudent. » Tous les matins, le convalescent suit un cycle de rééducation sur les conseils d’Alex Marco, le préparateur physique du Stade Français, qu’il retrouvera avec l’équipe de France à partir du 2 juillet au CNR de Marcoussis. Et ce travail spécifique s’effectuera dans une logique de préparation à la Coupe du monde en respect du même calendrier que les vingt-huit autres – Traille sera sans doute soumis à un régime particulier – et qui passera par Marcoussis, Val-d’Isère, Font-Romeu avec retour à Marcoussis pour dix jours avant le premier match de préparation, contre l’Angleterre à Twickenham le samedi 11 août. À ce momentlà, à moins d’un mois du match d’ouverture, Marconnet mettra les bouchées doubles pour retrouver le rythme et travailler les appuis sans opposition. « Mon moral est intact. Au niveau de la musculation du haut je n’ai pas trop perdu. Sur la jambe gauche, j’ai du déficit, mais je vais récupérer rapidement. Il me tarde de trottiner, mais je ne vais rien précipiter. » SERGE TYNELSKI « Chaque chose en son temps » DAMIEN TRAILLE, le centre du BO, attend sereinement l’annonce de la sélection après son opération du canal inguinal, le 25 mai dernier. © « DANS quel état d’esprit êtes-vous avant de connaître la liste des trente joueurs ? – À la suite de l’opération que j’ai subie, la convalescence ne me cause aucun souci. J’ai marché immédiatement après l’intervention et j’ai recommencé la marche légère et régulière une semaine plus tard. Maintenant, j’en suis à dix-sept jours et je fais du vélo chez un kiné à Biarritz. J’attends la visite, prévue trois semaines après l’opération, que je vais passer vendredi et qui doit avaliser ou non la reprise du footing. Et je ne me polarise pas sur l’annonce de la liste. Chaque chose en son temps. Là, c’est reprise du footing avant d’allonger la foulée. – Éprouvez-vous de l’impatience ? – Pour la reprise de la course, oui. Concernant la liste, j’ai cru comprendre que Bernard Laporte compte sur moi, car je peux couvrir plusieurs postes. Mais cela reste une sélection. Quelles options vont prendre les membres du staff ? Trois ou PAGE 4 France (demi finaliste) quatre centres. À quatre, j’ai de grandes chances ; à trois, elles sont plus réduites. – Avez-vous prévu d’être à l’écoute en direct à 12 h 15 pour l’annonce ? – Je ne vais rien changer à mon quotidien. Je vais aller chez le kiné et je vais garder le portable à portée de main. – Et si vous en êtes ? – Je rejoindrai le CNR de Marcoussis à la date de la convocation pour y continuer les soins, car j’ai un programme de rééducation qui peut être effectué sous le contrôle de n’importe quel kiné disponible. – Vous êtes donc optimiste ? – Pourquoi ne le serais-je pas, puisque la convalescence correspond au délai prévu et que je sais que cette opération ne nuira pas à ma participation à la Coupe du monde. Si je dois la disputer… » – S. T. LE VOTE DES INTERNAUTES Plutôt Nyanga que Martin Entre le lundi 5 mars et le mardi 12 juin, 53 916 internautes se sont prêtés au jeu du vote sur www.lequipe.fr pour désigner les trente Bleus retenus pour la Coupe du monde. Derrière chaque poste, entre parenthèses, le nombre de places pour lesquelles il fallait désigner un candidat. À noter que la sixième place en troisième ligne a été prise par Yannick Nyanga au profit de Rémy Martin, que Dimitri Yachvili est écarté au poste de demi de mêlée et que Thomas Castaignède figure à l’arrière. Mais il fallait désigner deux arrières, ce qui ne sera peut-être pas le choix des sélectionneurs. PILIERS (4) : De Villiers (50 582 voix) ; Marconnet (48 968) ; Milloud (47 989) ; Mas (30 681) ; Po ux (21 477) ; Emmanuelli (8 253) ; Montès (4 188) ; Attoub (3 526). TALONNEURS (3) : Ibañez (52 897) ; Szarzewki (45 697) ; Bruno (26 600) ; Servat (20 434) ; August (16 120) DEU XI ÈME- LIG NE (4) : Thio n (52 142) ; Papé (48 448) ; Nallet (45 908) ; Pelous (40 196) ; Lamboley (17 770) ; Jacquet (11 200) TROISIÈME-LIGNE (6) : Betsen (51 680) ; Chabal (44 421) ; Harinordoquy (43 656) ; Bonnaire (40 082) ; Vermeu len (36 744) ; Nyanga (35 510) ; Martin (33 067) ; Magne (13 656) ; Th. Lièvremont (13 296) ; Dusautoir (11 384) DEMIS DE MÊLÉE (2) : Élissalde (37 415) ; Mignoni (34 427) ; Yachvili (32 114) ; Fillol (2 274) ; Durand (1 602) DEMIS D’OUVERTURE (2) : Skrela (44 538) ; Michalak (39 154) ; Beauxis (20 611) ; Boyet (2 084) ; Peyrelongue (1 445) AILIERS (3) : Dominici (44 632) ; Heymans (42 065) ; Clerc (41 670) ; Rougerie (28 838) ; Bidabé (1 743) ; Arias (1 607) ; Candelon (1 193) CENTRES (4) : Jauzion (52 931) ; Fritz (49 052) ; Traille (48 380) ; Marty (43 501) ; Baby (9 349) ; Messina (5 117) ; Cabannes (3 289) ; Valbon (2 223), Boussès (1 822) ARRIÈRES (2) : Poitrenaud (47 599) ; Castaignède (40 648) ; J. Laharrague (7 675) ; Elhorga (7 265) ; Floch (4 645). JEUDI 14 JUIN 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge sont dégagés à l’issue du précédent Tournoi : Jauzion, Marty et Traille. Il en manque un. Liebenberg, redevenu lui-même en phase finale, Fritz, le seul « deuxième centre » des trois, ou le jeune Biarrot Cabannes, surprise du chef ? C’est une des grandes inconnues de la matinée. Les autres concernent le paquet d’avants, où le respect de la tradition pourrait limiter à quatre le nombre de piliers. Avec un gros mystère sur le qua- Bleu le malheur de Thomas Castaignède, qu’il a voué aux gémonies au cours de la tournée en Nouvelle-Zélande. En 1999, les Australiens avaient trois ailiers et deux arrières. Jean-Claude Skrela, l’actuel DTN alors entraîneur des Bleus, avait, lui, choisi de doubler tous les postes du numéro 1 au numéro 15. Mais, à treize ou quatorze arrières, les quatre équipes précitées ont toutes eu quatre centres. Trois se Jaune Jaune Rouge Ce dix-septième avant supprime donc un joueur dans les lignes arrière. Si beaucoup de sélections, toujours en vertu de la spécificité technique du poste, optent pour trois demis de mêlée – c’était le cas des Anglais en 2003, mais pas des Australiens en 1999 –, l’équipe de France reste fidèle à deux numéros 9. Il est vrai que, comme en 2003, la polyvalence de Michalak, toujours capable d’évoluer au poste de ses débuts internationaux, est une couverture facile à tirer. Entre Élissalde et Yachvili, il y aura donc, ce midi, un malheureux. Derrière, le choix de deux ouvreurs semble couler de source : Australiens, Anglais et Français de 1999 et de 2003 avaient, tous, deux numéros 10 désignés, sans compter les joueurs polyvalents pouvant dépanner à ce poste. Ce n’est pas là que Laporte « sacrifiera » un joueur. Où ? On le dit tenté de sélectionner ses quatre joyaux de l’aile (Clerc, Dominici, Heymans et Rougerie) et de ne prendre qu’un arrière (Poitrenaud). Clive Woodward a fait un choix semblable en 2003 avec Balshaw, Cohen, Luger et Robinson – qui a aussi évolué à l’arrière – et un arrière : Lewsey. De tous ces joueurs, le moins utilisé a été Balshaw (trois matches sur sept). Si Laporte s’orientait vers une telle solution, elle ferait Noir Bleu Noir SIX HEURES, le 12 juillet 1999. Quatre, le 2 juillet 2003. Les réunions du comité de sélection, chargé d’établir la liste des trente sélectionnés français pour la Coupe du monde, ont toujours pris du temps. Ce matin, cela ne devrait durer que trois heures. Il est vrai que Bernard Laporte et ceux qui l’entourent ont bénéficié de la plus longue période de préparation – sept semaines cet hiver avec quarante joueurs à leur disposition – pour affiner leur choix. Comme prévu, la récente tournée en Nouvelle-Zélande, que le staff de l’équipe de France aurait bien voulu annuler, n’a rien apporté de probant. En tout cas, aucune révélation de dernière minute pour arracher la décision. Ce n’était pas la peine d’aller aux antipodes pour vérifier que Bruno pourra faire le troisième talonneur des Bleus (avec Szarzewski et Ibañez) ou Boyet l’éventuel troisième ouvreur (derrière Michalak et Skrela). Malgré ses spectaculaires tampons sur les All Blacks, Chabal n’a sans doute pas supplanté le numéro 8 Vermeulen, resté au pays pour disputer, avec Clermont, la finale du Top 14. Et les sélectionneurs sont toujours sensibles à la polyvalence qu’offrent, en troisième ligne, pour une aussi longue aventure, Bonnaire et Harinordoquy. Alors, on en revient forcément aux certitudes qui habitaient déjà Laporte à la fin du Tournoi, que ses joueurs ont eu le mérite de remporter, malgré les nombreuses blessures l’ayant empêché de faire la revue d’effectif qu’il escomptait. En gros, il tient sa liste « à 90 % » depuis un moment, même si ce chiffre est très approximatif (cela ferait 27 sur 30 joueurs). Il a, depuis longtemps, décidé de convoquer dix-sept avants et treize arrières alors qu’il y a quatre ans il était parti pour l’Australie avec seize avants et quatorze arrières. Il n’y a pas de formule magique à ce niveau. En 1999, les champions du monde australiens avaient débarqué en Europe avec dix-sept « gros », mais, quatre ans plus tard, les Anglais ont triomphé avec quatorze « gazelles ». La nuance peut paraître anecdotique, mais elle dévoile l’essence du choix auquel tout entraîneur est confronté pour trouver l’équilibre entre ses lignes. 5 Bleu Rouge Noir Jaune RUGBY ÉQUIPE DE FRANCE Dans la file d’attente Les candidats à la liste vont enfin savoir. Mais les dernières heures à l’approche du dénouement n’ont pas été vécues pareillement. CE MIDI, à l’heure où Jo Maso et Bernard Laporte annonceront la liste des trente joueurs retenus pour la Coupe du monde (7 septembre- 20 octobre), Dimitri Yachvili sera en Catalogne, pour des vacances en famille. À un jour près, il aurait pu croiser, sur l’autoroute A 64, Jean-Baptiste Elissalde, son concurrent pour la deuxième place de demi de mêlée, car il paraît acquis que Pierre Mignoni occupe la première. Le Toulousain a pris en effet la route hier en fin de matinée, vers Bayonne, où résident ses parents. « J’écouterai la communication de la liste à la radio… », assure-t-il. Yachvili n’a rien prévu : « Je garderai mon portable allumé. » Pour l’heure, les dés sont jetés et les deux compères qui se sont partagés le numéro 9 – et le rôle de buteur – des Bleus pendant trois saisons n’ont plus rien à faire qu’à attendre. À son retour de NouvelleZélande, Laporte a pu observer l’enregistrement de leurs demi-finales, contre le Stade Français pour le Biarrot, contre Clermont pour le Toulousain. « Ce n’est pas un match qui va faire pencher la balance », estime Élissalde. Alors, pour oublier et combler l’attente – « ces heures vont être dures à vivre », confesse le Toulousain –, ils ont fait du sport pour le plaisir du jeu et le souci d’entretenir leur condition. Yachvili a fait un foot avec ses partenaires du BO, Élissalde a joué au tennis, au golf et fait du jogging avec des coéquipiers du Stade… Mais, ce matin, rien de tout cela. « Je suis impatient, dit le Biarrot. Je me suis préparé aux deux éventualités. » Est-il optimiste ? Il répond : « Je ne sais pas. » Et Élissalde ? « Je ne suis pas optimiste mais réaliste… », rétorque-t-il avant d’assurer : « Je m’attends à y être. » Olivier Milloud et Sylvain Marconnet, assurés d’être dans les trente ? Nicolas Mas, le pilier droit de Perpignan, est rentré de Nouvelle-Zélande dans le même flou qu’il y est parti. « Je n’ai aucune information. Je suis en vacances à Perpignan avec ma femme et le petit. Ce que je ferai jeudi midi ? Je mangerai. Quelqu’un m’apprendra bien assez tôt la nouvelle. On verra. Moi, je n’ai pas demandé aux sélectionneurs s’ils allaient me prendre. De toute manière, ils ne m’auraient pas répondu… » Star chez les Kiwis, Sébastien Chabal est également en vacances en famille, à Bourgoin. Ce jeudi, il va monter à Paris, mais il ne sera pas devant une télévision à 12 h15. « Ce n’est pas mon genre, un de vos confrères me l’apprendra. Pour l’instant, je ne sais rien. Alors, wait and see, comme disent les Anglais… » Rémy Martin, concurrent de Chabal en troisième ligne, est resté sur Paris, autant pour fêter le Bouclier que pour attendre la liste. « J’espère que je ne recevrai pas un coup de fil des sélectionneurs la veille ou dans la matinée pour me prévenir que je ne suis pas pris. Mais, enfin, c’est préférable que d’apprendre ça en regardant défiler des noms à la télévision sans y voir le tien ! » Nyanga : « Il ne faut pas se poser de questions » Yannick Nyanga n’est pas encore parti en vacances lui non plus. « Avec les Toulousains, nous avions planifié de terminer le Championnat une semaine plus tard », explique-t-il. Le troisième-ligne a juste fait un aller-retour sur Agde pour voir ses parents, avant de revenir dans la Ville rose. « Je m’entretiens physiquement dans une salle, je mange avec des amis et des coéquipiers. Et j’attends. Il ne faut pas se poser de questions. » A-t-il eu vent de celles que Laporte voulait poser à son entraîneur Guy Novès à son sujet ? « Non, je n’ai pas parlé à Guy. Je ne sais rien. Les quarante joueurs concernés ont tout fait pour y être... » Certains, pourtant, sont déjà persuadés que cela ne suffira pas. Les Biarrots Benoît August (talonneur) et Thomas Lièvremont Mas : « Ce que je ferai jeudi midi ? Je mangerai » Le suspense, qui prendra fin à partir de 12 h 15, ne concerne pas que les demis de mêlée. Le mystère règne également chez les piliers ; sur leur nombre, quatre ou cinq, comme sur l’identité du quatrième, voire du cinquième. Qui avec Pieter De Villiers, Pas rancuniers CHRISTIAN JAURENA La date limite pour l’officialisation des listes est fixée au 14 août. LA FRANCE sera le premier pays à donner aujourd’hui sa liste de trente participants. Elle a jusqu’au 14 août pour la transmettre à l’International Board et toutes les autres nations de l’hémisphère Nord semblent décidées à attendre la dernière limite. En fait, Galles et Angleterre avaient même demandé que la date butoir soit repoussée au 19 août, après le troisième match amical à leur programme. Mais le Board a refusé, après avoir déjà cédé une première fois puisque dans un premier temps la date de remise des copies avait été fixée au 7 août, soit un mois avant le début de la compétition. L’Angleterre annoncera demain un groupe de quarante joueurs pour aller en stage au Portugal à compter du 25 juin. Galles fera passer une liste de quarante-huit joueurs à trente-huit pour partir en stage en France le 22 juillet. L’Écosse a elle aussi donné une première liste de trente-huit joueurs. Les pays de l’hémisphère Sud, qui vont entamer ce samedi le Tri Nations, annonceront leurs listes à l’issue de celui-ci. L’Afrique du Sud la dévoilera le 21 juillet en principe, la Nouvelle-Zélande le 22. Cela dit, les vingt équipes participantes doivent donner une liste de cinquante noms à l’organisateur avant demain soir, 15 juin. En théorie, c’est dans cette liste que devraient être choisis les trente heureux élus, même si des dispenses sont toujours possibles. – H. B. La coupe du monde prend de la hauteur Quatre-vingt-six jours avant le début du Mondial en France (le 7 septembre), quatre cordées composées d’alpinistes et de joueurs (dont l’ancien international Philippe Sella, qui brandit ici la coupe) représentant les quatre poules des cinq pays de la prochaine épreuve ont gravi hier le Mont-Blanc (4 810 m) avec dans leur paquetage le trophée Webb-Ellis, qui sera remis au vainqueur le 20 octobre. Bernard Lapasset, président du comité d’organisation du Mondial 2007, a survolé le sommet en hélicoptère en compagnie de Jacky Laurans, directeur de Rugby World Cup. (Photo I. Picarel/FFR) TOP 14 L’USAP pique une nouvelle crise Le président Dagrenat est de nouveau menacé par la fronde des actionnaires. L’ACCALMIE N’A PAS duré longtemps. L’USAP, volcan en sommeil depuis huit mois, s’est réveillée hier matin avec une nouvelle crise sur les bras. Avec, comme en octobre, le président de la SASP, Marcel Dagrenat, pris pour cible par une partie des actionnaires. En demandant avanthier soir la révocation de Francis Gendre, président et homme de confiance de Dagrenat à la tête de la holding « USAP per sempre », la fronde des opposants est de nouveau passée à l’offensive. L’affaire est complexe. Tout est question de majorité au sein de la holding. Le clan " dagrenien " y détient 49,3 % des actions, celui des réfractaires 49,7 % et l’Amicale des anciens 1 %. Un seul basculement dans l’un ou l’autre camp suffit à redistribuer toutes les cartes. C’est ce qui s’est passé mardi soir lors de l’assemblée générale de la holding : Gabriel Velarte, détenteur de 4 % des actions et initialement compté comme soutien de Dagrenat, a fini par se ranger chez « l’ennemi ». Un revirement qui a permis la mise en minorité de Gendre. Pour l’heure, ce dernier a refusé de démissionner. C’est sans doute une question de temps. En attendant, Velarte s’est d’ores et déjà porté candidat à la présidence de la holding. S’il obtenait gain de cause, on peut supposer que Marcel Dagrenat, qui s’est refusé à toute déclaration hier soir, quittera son poste à la tête de la SASP. Et pour cause : il a toujours affirmé qu’il refuserait de gouverner face à une majorité contre lui. La responsabilité de Velarte est donc grande, mais elle ne l’effraie pas. « Je veux agir dans l’intérêt supérieur de l’USAP. Si Dagrenat veut démissionner, on ne l’empêchera pas. Pourtant ce n’est pas ce qu’on souhaite. Il n’est pas question qu’on conteste sa place et ses compétences. Mais, en tant qu’actionnaire et amoureux de l’USAP, on ne peut plus cautionner sa gestion humaine. » Mais à Perpignan il existe un arbitre à l’influence certaine : la mairie. Et cette dernière, par la voix du premier adjoint, Jean-Marc Pujol, a réitéré hier son « total soutien » à Dagrenat. Furieux qu’on puisse « casser l’USAP en deux », Pujol a informé qu’il réunirait les protagonistes de l’affaire demain au plus tard. Pour autant, le scénario de cette nouvelle crise est loin d’avoir livré tous ses aboutissants. VINCENT COUTURE AGEN : CAUCAUNIBUCA PRIVÉ DU PREMIER MATCH DU MONDIAL. – S’il devait être sélectionné avec les Fidji, l’ailier international Rupeni Caucaunibuca (27 ans), suspendu trois mois suite à un contrôle positif au cannabis le 23 mars après Montauban-Agen, ne pourra pas disputer le premier match de la Coupe du monde contre le Japon à Toulouse le 12 septembre. En effet, le SUA, avec qui Caucaunibuca est encore sous contrat pour une saison, a reçu l’avis sous pli recommandé émanant de la FFR, signifiant la date d’effet de la sanction. Laurent Lubrano, le directeur général d’Agen, précise : « Rupeni est sanctionné pour trois mois à dater du 12 juin. » Il serait donc requalifié le lendemain du premier match des Fidji. Une sanction qui, selon Paul Mauriac, l’avocat de la FFR, « ne s’oppose pas à ce qu’il fasse partie de la liste des Fidji pour disputer la Coupe du monde ». – S. T. JEUDI 14 JUIN 2007 PAGE 5 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Les autres pays s’attardent Bleu Rouge (*) Les 40 Gaillards, Calmann-Lévy, 22 euros. Jaune Bleu Jaune Jean-Baptiste Élissalde et Dimitri Yachvili (ici à l’entraînement en novembre 2005) vont être fixés sur leur sort ce midi. Lequel des deux occupera l’autre fauteuil de numéro 9 pendant la Coupe du monde avec Pierre Mignoni ? (Photo Alain de Martignac) Noir Noir CET APRÈS-MIDI, après avoir annoncé la liste, Bernard Laporte, Jo Maso, Jacques Brunel et Bernard Viviès se rendront au Virgin Megastore sur les ChampsÉlysées, à Paris, pour y dédicacer un livre qu’ils cosignent : « Les 40 Gaillards » (*), pour autant de doubles pages consacrées aux joueurs de l’équipe de France. Ces quarante ne sont pas ceux de Marcoussis l’hiver dernier (il manque Emanuelli, Floch, Messina, Boyet…). On y note les absences de Dusautoir, Liebenberg et Elhorga, et la présence surprise de Fillol, le demi de mêlée parisien… Au-delà de l’intérêt et de la qualité de l’ouvrage (rédigé par Rodolphe Denis, on peut s’interroger sur la méthode – le staff d’une équipe nationale doit-il faire ça avant une Coupe du monde ? – et surtout sur le timing : sur les quarante du livre, il y en aura au moins dix qui pleureront cet après-midi, quand les « auteurs » souriront en signant leur bouquin. – C. J. (numéro 8) perfectionnent leur drive en cherchant les fairways pentus du golf de Bassussary. « Oui, j’y pense, dit brièvement August, mais sans illusions. Je ne peux pas en dire plus, c’est à moi de jouer ! » Vincent Clerc, l’ailier toulousain, préfère la raquette de tennis pour juguler sa « boule au ventre ». Il vient de faire un double avec Élissalde, Grégory Lamboley et Yannick Bru et espère : « J’espère avoir tout fait pour y être. » Est-il dans le même état qu’il y a quatre ans, où il a espéré, en vain, être retenu pour la Coupe du monde en Australie ? « Non, c’est différent. J’ai beaucoup plus joué et travaillé qu’en 2003. » Pour ce midi, il dit : « Je ne sais pas si j’oserai allumer la télé. » Quand Aurélien Rougerie a traversé le terrain de Marseille et la défense toulousaine, a-t-il pensé aux points que le Clermontois a marqués en vue de la sélection ? « Non, j’ai surtout pensé qu’on pourrait perdre cette demi-finale…, poursuit Clerc. Après, c’est sûr qu’Aurélien a fait fort. Mais j’ai entendu dire qu’ils voulaient retenir quatre ailiers… Ce serait le top ! » Retenir Christophe Dominici, Cédric Heymans, Clerc et Rougerie, cela éliminerait d’office Pépito Elhorga, qui a dû déclarer forfait pour la tournée en Nouvelle-Zélande. « Je vais regarder la télé, car je garde un petit espoir, confie l’arrière-ailier d’Agen. Je regrette de ne pas être allé en tournée, car j’avais des points à gagner. » Demain, Elhorga partira en Corse, pour oublier ou fêter la nouvelle. Quoi qu’il arrive, Florian Fritz ne bougera pas de Toulouse : « Ma copine n’a pas de vacances et on vient d’acheter une maison. Je suis en train de la peindre. Donc, ce matin, je peindrai. Ce serait bien pour moi si j’étais pris, mais je ne me fais pas trop d’illusions. Je n’ai pas joué le Tournoi, je n’ai pas brillé en phase finale… Je préfère me dire que je ne serai pas pris, comme ça je ne serais pas déçu… » Est-ce que la peinture restera le seul point commun entre Florian Fritz et Éric Cantona, non retenu pour l’Euro 96 de football ? Réponse, entre autres, ce midi. 6 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL JOURNAL DES TRANSFERTS Ces entraîneurs qui valsent Huit clubs de L 1 viennent de changer de technicien. Sur les bancs de touche, le mercato est aussi agité que chez les joueurs. Le paysage des bancs de touche de L 1 va énormément changer en 2007-2008. 40 % des clubs de l’élite ont un nouvel entraîneur. Un débutant célèbre (Laurent Blanc) et un retraité tout aussi fameux (Guy Roux) ont été les vedettes d’un marché des transferts étonnamment actif. LA VALSE DES ENTRAÎNEURS est une danse qui ne se démode pas. L’intersaison l’a remise au goût du jour. Huit des vingt clubs de L 1 ont changé de responsable technique en quelques semaines : à Lyon, Alain Perrin succède à Gérard Houllier. Du coup, à Sochaux, la place laissée vacante par Perrin revient à Frédéric Hantz, remplacé au Mans par Rudi Garcia, venu de Dijon. À Lens, Guy Roux succède à Francis Gillot. À Monaco, Ricardo remplace Laurent Banide et son poste à Bordeaux sera désormais occupé par Laurent Blanc. À Saint-Étienne, Ivan Hasek est Des bancs musiicaux remplacé par son adjoint, Laurent Roussey. Enfin, à Strasbourg, JeanPierre Papin n’aura pas profité de l’accession à la L 1. Il y est remplacé par Jean-Marc Furlan, venu de Troyes. Ces dix dernières années, la majorité des intersaisons ont vu au moins un tiers des clubs changer d’entraîneur avant la reprise. Les huit changements de 2007-2008 ne constituent pas un record (*), celuici étant détenu par la saison 2002-2003. Cette saison, la personnalité des entraîneurs animant le marché a donné une publicité inaccoutumée au turn-over. Ici, un champion du Pierre Dréosssi À un mois et demi de l’ouverture Depuis 2006 de la saison 2007-2008, huit clubs 47 ans 38 matches en L 1 de l’élite ont changé d’entraî aîneurs. în Parmi eux, le champion de France (Lyon) et les deux vaainqueurs des Coupes nationales (Sochaux et Bordeaux). Si, à l’image de Guy Roux, les nouveaux ne sont pas tous novices, quatre d’entree eux (Blanc, Roussey, De Taddeo et Dumas) comptent quaand même moins de cinq matches sur un banc de L 1. Claude Pueel s 2005 ns Depuis 2002 45 ans 273 matches en L 1 4 matches en L 1 Guy Roux Remplace F. Gilloot 68 ans 890 matches en L 1 ans 38 matches en L 1 Pablo Corrrea Depuis 2002 LENS 40 ans Déppart Francis Gillot Arrivée Guy Roux Troyes (L 2) p D Jean-Pierre Papin A Jean-Marc Furlan (Troyes, L 2)) LE MANS PARIS-SG D Frédéric Hantz A Rudi Garcia (Dijon, L 2) Dijon (L 2)) Jean-Marc Furlan Remplace J.-P. Pa 49 ans D Gérard Houllier (arrêrêt) êt A Alain Perrin LE MANS 7 LYON D Laurent Banide A Ricardo Rudi Garcia Alain Perriin Remplace G. Houlllier Remplace F. Hantz 43 ans 122 matches en L 1 50 ans TOULOUS MARSEILL Baup ert Émon 2006 2006 BORDEAUX s s 376 matches en L 1 140 MONAC NICE rdo APRÈS AVOIR FAIT ce qu’il fallait à la mi-mai pour conserver Juninho jusqu’en juin 2010, puis trouvé un successeur à Gérard Houllier en la personne d’Alain Perrin, l’Olympique Lyonnais a réussi à convaincre Grégory Coupet de prolonger son bail jusqu’à juin 2010. Coupet envisage de battre le record de matches joués avec l’OL, détenu par Serge Chiesa (541 matches, contre 489 pour Coupet). « J’ai pensé à partir pour l’étranger, mais j’ai été rassuré par la volonté et l’ambition du club », a-t-il expliqué. Sa doublure à Lyon, Rémi Vercoutre, qui avait manifesté l’intention de partir, a finalement annoncé qu’il comptait honorer la dernière année de son contrat. C’est surtout le cas Malouda qui retient aujourd’hui l’attention du côté de Gerland. Le Guyanais, candidat avoué au départ, ira-t-il à Chelsea ou à Liverpool ? Aux dernières nouvelles, les Blues ont pris une longueur d’avance. Chelsea semble en tout cas prêt à mettre sur la table les 25 millions d’euros exigés par Jean-Michel Aulas pour ce transfert. Pour Éric Abidal, en revanche, les choses semblent se compliquer un peu. Mardi après-midi, Barcelone s’est de nouveau manifesté auprès de Marino Faccioli, le directeur administratif de l’OL, après avoir « osé proposer la somme indécente de 9millions ». Mais le discours catalan n’ayant pas fondamentalement évolué, semble-t-il, on se demande désormais si le latéral gauche lyonnais partira bien pour l’étranger, comme il le souhaite. D’autant qu’Aulas a toujours dit qu’il ne lâcherait pas la même année Malouda et Abidal. Un autre Lyonnais est susceptible d’évoluer en Premier League la saison prochaine. Il s’agit d’Alou Diarra, dont la mise à prix a été fixée à 9 millions d’euros. Portsmouth aurait offert 8,5 millions, le Werder Brême un peu moins. Keita et Bodmer à Lyon aujourd’hui Il semble désormais acquis que Tiago ne sera plus lyonnais la saison prochaine. Certes, du côté de la Juventus, Jean-Claude Blanc, le directeur général du club, ne confirme pas l’arrivée du Portugais. Mais à moins d’une surenchère venue d’Espagne (Barcelone ?), il semble bien que Tiago prendra lechemin de Turin, la question étant de savoir si la Juventus déboursera les 20 millions d’euros réclamés par Aulas, ou bien plutôt la douzaine de millions évoquée HADZIBEGIC ENTRAÎNEUR DE NANTES ? – Xavier Gravelaine, le consultant sportif de Luc Dayan, le nouveau président de Nantes, choisira l’identité du nouvel entraîneur. Il peut s’agir de Michel Der Zakarian, déjà en place, mais aussi d’un autre technicien. Faruk Hadzibegic, qui vient de quitter Niort, aurait d’ailleurs été approché. – D. D. UN COLOMBIEN À LILLE. – Le joueur colombien est décidément à la mode dans le nord de la France. Après Valenciennes, qui a engagé, il y a une dizaine de jours, Carlos Sanchez, c’est Lille qui va officialiser la venue d’un attaquant polyvalent. Agé de vingt-quatre ans, Luis Yanes, jeune international de Santa Fé, devrait signer un contrat de quatre ans. Par ailleurs, Stefan Lichtsteiner, le latéral droit du LOSC, intéresse Anderlecht mais aussi le Hertha Berlin, désormais entraîné par Lucien Favre, suisse comme Lichtsteiner. – D. D., M. Bo. RADET VERS STRASBOURG. – La quête alsacienne d’un défenseur latéral est sur le point d’aboutir. L’Auxerrois Yohan Radet s’est mis d’accord avec les dirigeants strasbourgeois. Libéré de son contrat en Bourgogne, qui courait jusqu’en 2008, il devrait s’engager en fin de semaine pour une période de deux ans plus une saison optionnelle. – Fr. N. ASSOUS PLAÎT À SAINT-ÉTIENNE. – Âgé de vingt-trois ans, Jonathan Assous, le milieu de terrain offensif de Créteil (relégué en National), intéresse Saint-Étienne, qui cherche à étoffer son effectif. Assous, qui avait rejoint Créteil en janvier dernier, est sous contrat jusqu’en 2010. Deux autres clubs de L 1, Metz et Auxerre, apprécient ce joueur. – G. D. Laurent Roussseyy Remplace I. Hasekk ns s 45 ans 281 matches en L 1 148 matches en L 1 « LE MARCHÉ DES TRANSFERTS, très actif cette saison, indique-t-il une évolution du métier d’entraîneur ? – Le métier connaît une évolution permanente. Celle-ci est liée à l’importance toujours plus grande des résultats, selon des cycles de plus en plus courts. L’entraîneur tente d’avoir un pouvoir de contrôle. Le domaine sur lequel il devrait pouvoir intervenir, c’est l’effectif. Les joueurs dont il dispose sont à la base de tout : de l’organisation de jeu qu’il veut instaurer et, par conséquent, des animations offensive et défensive. Mais avoir un contrôle sur l’effectif est de plus en plus difficile. Il est lié à la stratégie économique du club, mais aussi à la stratégie de carri ère de s joueurs eux-mêmes. 0 match en L 1 – L’entraîneur peut-il encore travailler sur le long terme ? – La stabilité sur deux, trois ans reste un gage de réussite. On le voit avec Lyon. Mais pour l’entraîneur, c’est devenu un luxe à cause des résultats qu’il doit obtenir tout de suite. La seule stabilité sur laquelle il puisse compter, c’est sa fidélité à ses propres conceptions. Sa manière de fonctionner, son mode de management, c’est ce qui donne un sens à son action, c’est ce que les joueurs apprécient. S’il n’a pas une ligne directrice à laquelle il se tient, il devient une coquille de noix vide sur la mer déchaînée. L’entraîneur qui ne se projette qu’en fonction des résultats à court terme, il est mort. – Certains entraîneurs paraissent fonctionner en réseau. Est-ce un atout ? – Pas toujours. Moi, je ne suis dans Arsenal discute avec le Barça THIERRY HENRY ne sait toujours pas où il évoluera la saison prochaine. Lundi soir, en marge du jubilé Sonny Anderson, il déclarait qu’il n’avait encore pris aucune décision. Le FC Barcelone et le Milan AC apprécient beaucoup l’attaquant des Gunners, sous contrat jusqu’en 2010. Mais une chose est certaine, Arsenal ne serait pas opposé à son départ. Hier, d’ailleurs, Arsène Wenger aurait entamé des négociations avec les dirigeants du FC Barcelone. Une ren- Chelsea et Liverpool se disputent le premier, la Juve aime le second. Lyon, où Coupet a prolongé, semble résigné à l’idée de les perdre. de notre envoyé spécial permanent SAINTÉTIENN ce L. Bannide Malouda et Tiago, premiers départs ? LYON – 1996 matches en L 1 éric Antoneetti s 2005 RAYNALD DENOUEIX pense que la pression du court terme est le principal obstacle à l’action des entraîneurs. par la rumeur italienne. Alessio Secco, le directeur sportif du club, qui dispose d’une enveloppe de 50 millions pour faire son marché, a en tout cas confirmé hier que son club était prêt à faire un gros effort pour s’attacher les services de Tiago. Deux arrivées, en tout cas, sont acquises du côté de Gerland. Celles des Lillois Abdulkader Keita et Mathieu Bodmer, qui seront à Lyon aujourd’hui pour passer la visite médicale. L’indemnité de transfert globale pour l’acquisition de ces deux joueurs est estimée à 24 millions d’euros. Et après ces deux-là ? Sûrement pas Trezeguet qui, après avoir été vainement proposé à la Juve en échange de Cris, l’a de nouveau été pour Tiago, sans que Lyon donne suite. « Avec Fred, Baros et Benzema, nous disposons de trois attaquants de pointe de haut niveau. Nous n’avons donc pas besoin d’un quatrième avant-centre dans l’effectif, d’autant que Keita peut aussi jouer à ce poste », tranche Aulas. Avant d’ajouter, à propos de Sylvain Wiltord (33 ans), à qui il reste deux ans de contrat : « Il va y avoir de la concurrence sur le côté droit. À Sylvain de voir ce qu’il compte faire. » Pour l’instant, aucune offre n’est arrivée pour Wiltord. CLAUDE CHEVALLY (avec Y. Ri) MARIO MELCHIOT À WIGAN. – Mario Melchiot a décidé de ne pas prolonger le contrat d’un an qui le liait au Stade Rennais. L’ancien défenseur de Chelsea et Birmingham City va retourner en Angleterre et signera ce week-end pour Wigan, où il aura notamment pour coéquipier Antoine Sibierski. Il quitte donc le 4e de L 1 pour le 17e de Premier League... où son salaire sera très sensiblement revalorisé. – J.-M. R. S. DIAWARA SUR LE MARCHÉ. – Relégué en D 2 anglaise, le club londonien de Charlton est obligé de se séparer de quelques gros salaires. Si Rennes suit actuellement le dossier de l’international danois Rommedahl, d’autres joueurs vont également être contraints de quitter le club, comme l’ancien défenseur de Sochaux Souleymane Diawara (28 ans). Quant à l’international marocain El-Karkouri, il a été laissé libre par son club. – E. B. COLLETER REJOINT RICARDO. – Comme prévu, Patrick Colleter sera l’adjoint de Ricardo à Monaco. Il a signé hier un contrat de deux ans avec le club de la Principauté et accompagnera le Brésilien avec qui il a joué au PSG et qu’il secondait déjà ces deux dernières années à Bordeaux. – J.-P. Riv. TOUDIC PROLONGE À CAEN. – Julien Toudic, le jeune attaquant de Caen, a prolongé son contrat jusqu’en 2010. Âgé de vingt-deux ans, il a inscrit 7 buts en 18 matches. Par ailleurs, Jean-Pierre Fortin, le président du promu, s’est offusqué de la signature de Marcos Antonio à Auxerre alors que ce dernier avait donné son accord à Caen : « Il y a des comportements chez les sportifs, les dirigeants et les agents qui n’honorent pas l’homme, qu’il soit footballeur ou non. » PAGE 6 contre aurait même eu lieu à Paris. Enjeu de la discussion : le montant du transfert. Les Gunners souhaiteraient 30 millions d’euros. Avec cette somme, le club anglais pourrait en effet se permettre de recruter plusieurs joueurs et pas seulement de très jeunes professionnels, à l’image de Havard Norveit (FC Haugesund), ce défenseur norvégien de dix-sept ans pour lequel Arsène Wenger semble prêt à investir près de 3 millions d’euros. – S. Ta. Gomis veut quitter les Verts BATEFIMBI GOMIS ne veut pas rester à Saint-Étienne. C’est ce qu’il a déclaré, hier, dans une interview accordée à lequipe.fr : « Dans ma tête, c’est clair, je veux partir. Les dirigeants sont au courant. On en a discuté. J’ai des sollicitations très intéressantes. Cela fait plaisir de se sentir à ce point désiré. On m’a donné des garanties sportives et financières. Maintenant, c’est à mon agent de régler tout ça. Je ne maîtrise pas tout. » Sous contrat jusqu’en 2010 (il a prolongé son contrat en janvier dernier), l’attaquant a réalisé une remarquable saison en inscrivant dix buts. Plusieurs clubs se sont donc positionnés. Il y a eu Lens, qui a finalement renoncé, puis Toulouse, qui lui a déjà proposé un contrat et la possibilité de disputer la Ligue des champions. Élie Baup rêverait de l’associer à Elmander, l’international suédois. Mais les choses ne vont pas être simples pour l’attaquant, qui a été déclaré « intransférable » par les dirigeants des Verts. C’est ce que nous a confié, hier, Bernard Caïazzo, vice-président de Saint-Étienne : « Laurent Roussey, notre entraîneur, souhaite Déclaré intransférable par les dirigeants stéphanois, Batéfimbi Gomis ne cache pourtant pas son envie de tenter sa chance ailleurs. (Photo Stéphane Mantey) absolument le garder. Il ne faut pas exagérer. Des clubs malhonnêtes l’ont approché, ce n’est pas correct. Si ça continue, nous allons saisir la commission juridique. Il est sous contrat et on veut le garder. » Gomis sait que la porte est fermée mais ne désespère pas de l’ouvrir. Zoumana Camara, autre joueur déclaré « intransfé- BASA RESTE AU MANS. – Le président manceau, Henri Legarda, a effectué un voyage éclair en Serbie, lundi, pour obtenir la prolongation d’un an de contrat de son défenseur Marko Basa. Ce dernier, convoité par l’OM, le PSG et plusieurs grands clubs européens (Valence, La Corogne, Bayern), a préféré prolonger jusqu’en 2010. Le gardien Yohann Pelé pourrait également rempiler pour un an supplémentaire, les propositions ne correspondant ni à la volonté du joueur d’évoluer dans un grand club européen, ni aux exigences du club manceau pour un transfert. Par ailleurs, Le Mans a levé l’option d’achat pour l’international Espoirs malien Modibo Maïga, prêté depuis février dernier par le Raja Casablanca. – C. L. MONACO AIME ASSOU-EKOTTO. – Formé à Toulouse, Henri Bedimo, le latéral gauche du Havre, intéresserait Monaco. Âgé de vingt-trois ans, il a débuté 19 matches rable », souhaite poursuivre sa carrière au Paris-SG. « On a écrit aux dirigeants du PSG, avec copie à la commission juridique, pour leur signifier qu’on voulait garder Camara. C’est pourtant clair », s’agace Caïazzo. Pourtant, hier, le téléphone a bien fonctionné entre Verts et Parisiens... – G. D. de L 2. Mais ce n’est pas la priorité. La priorité monégasque est également camerounaise et joue à Tottenham. Il s’agit de Benoît Assou-Ekotto, formé à Lens. Âgé de vingt-trois ans, il a disputé 16 matches de Premier League avant de se blesser et de se faire opérer. – G. D., D. D. BARTHEZ DÉMENT POUR LE MEXIQUE. – Le club mexicain du Necaxa d’Aguascalientes est revenu sur les déclarations de son président, Perez Teuffer, qui annonçait lundi le recrutement de Fabien Barthez. De son côté, l’agent du gardien, Jean-Marie Cantona, a formellement démenti le transfert du Français : « C’est un canular mexicain. Il n’y a pas eu le moindre contact avec ce club. Là, Fabien est en vacances. S’il a des propositions intéressantes, qui lui conviennent à lui et à sa famille, il ira. Il n’a pas de pression : s’il n’y a pas de proposition, il arrêtera. » aucun réseau, je n’ai pas d’agent, et j’ai toujours des appels de clubs, sans doute parce que ceux qui me contactent sont intéressés par ma démarche. – On voit beaucoup d’entraîneurs faire des pauses ou devenir consultants de chaînes télé ou radio. Est-ce un moyen de rester dans le circuit ? – Franchement, les pauses, on nous les impose ! Le plus souvent, elles ne sont pas désirées. Être consultant, cela peut permettre de se montrer, du moins pour ceux qui interviennent régulièrement en L 1. Pour moi, cela me permet surtout de continuer de voir du football de haut niveau et de me faire réfléchir sur chaque match que je vois. Des clubs espagnols me contactent alors qu’ils ignorent que j’interviens à la télé sur des matches de Liga. – Avez-vous encore envie d’entraîner ? – Quand on fait ce métier, c’est par vocation. L’envie du terrain, de la compétition, de l’entraînement, des rapports avec les joueurs existe toujours. J’aime toujours ça. Quand je participe à une réunion d’éducateurs, c’est toujours un plaisir de discuter avec des collègues. Mais, quelque part, je voudrais qu’il n’y ait que ces aspects-là, dans le métier. En revanche, il y a toutes ces parties du foot et autour du foot qui sont très désagréables et pénibles à supporter. Il y a une image qui me frappe, c’est quand un entraîneur reste impassible lorsque son équipe marque. S’il ne profite même pas d’un moment comme celui-là, c’est que ça va vraiment mal pour lui ! J’ai l’impression que pour beaucoup d’entraîneurs c’est dur de plus en plus tôt… » – D. Br. ROZEHNAL PAS ENCORE À NEWCASTLE. – « Il n’y a rien de fait » entre le Paris-SG et le club anglais de Newcastle au sujet du transfert du défenseur central tchèque David Rozehnal, les deux clubs n’étant « pas d’accord financièrement », a déclaré Alain Roche, le responsable sportif parisien. NORO : DE SEDAN À TROYES. – Stéphane Noro, le milieu de terrain sedanais, vingt-sept ans, a signé un contrat de deux ans à Troyes, qui évoluera la saison prochaine, comme le club ardennais, en Ligue 2. – P. R. METZ : JOËL MULLER PROLONGE. – Joël Muller, directeur technique du FC Metz, dont le contrat arrivait à échéance à la fin de ce mois-ci, a prolongé d’un an avec la formation championne de Ligue 2. CESTO VERS BASTIA. – Champion d’Europe des moins de 17 ans en 2004, avec l’équipe de France, le latéral droit et milieu de terrain du FC Nantes Jean-Christophe Cesto (20 ans) doit s’engager avec Bastia (L 2). STINAT À SEDAN. – Le latéral droit grenoblois Jérémy Stinat, vingthuit ans, a signé pour deux ans à Sedan. Formé à Bordeaux, Stinat avait ensuite évolué à Thouars, Valence et Grenoble. – P. R. DUFRESNE À CHÂTEAUROUX. – Laurent Dufresne, l’attaquant de Valenciennes, âgé de trente-cinq ans, va s’engager avec Châteauroux (L 2) pour une durée d’un an. Dufresne, qui a aidé VA à monter en L 1 et à s’y maintenir (23 titularisations, 4 buts en 2006-2007), était en fin de contrat avec le club nordiste. Il a déjà joué à La Berrichonne entre 1996 et 2001. – G. D., J.-L. G. MARICHEZ PROLONGE À METZ JUSQU’EN 2010. – Le gardien de but du FC Metz Christophe Marichez a prolongé son contrat de deux saisons et est désormais lié au club jusqu’en juin 2010. Arrivé en juillet 2005 en tant que troisième gardien, il a été titulaire tout au long de la saison 2006-2007, qui a donné au FC Metz le titre de champion de L 2. SUR www. lequipe.fr Transferts : le point club par club JEUDI 14 JUIN 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Rouge Jaune 41 ans MONACO (*) Neuf changements en 2002, sept en 1997, 2001, 2005 et 2006, six en 1998, cinq en 2000 et 2003, deux en 1999 et 2004. Bleu D Ivan Hasek A Laurent Roussey (adjoint) DIDIER BRAUN Jaune D Ricardo A Laurent Blanc soit au chômage – c’est le cas pour 38 % des titulaires du diplôme requis pour entraîner en L 1 (le DEPF) –, soit dans l’obligation de s’expatrier, soit encore dans une position d’attente, reprenant souffle en jouant les consultants de télé, jusqu’à ce que se présente pour eux une nouvelle opportunité de replonger dans la fournaise des bancs brûlants. « La stabilité est un luxe » « C’est dur de plus en plus tôt » Frédéric Hantz Remplace A. Perrin SAINT-ÉTIENNE à « se vendre » . Ils utilisent les services d’agents. Ainsi Jean-Pierre Bernès a-t-il été au cœur du trafic de bancs de ce mois de juin. Cette mise en lumière d’une nouvelle approche du métier accentue une forme de « starisation » des entraîneurs. Dans le même temps, la revendication d’un pouvoir technique qu’ils expriment souvent est rarement satisfaite lors de leur confrontation avec les décideurs des clubs qui les emploient. Cette contradiction contribue à l’usure qui semble saisir ces hommes de plus en plus tôt. Il n’est pas étonnant, dès lors, de les voir souvent Noir Bleu Noir BORDEAUX 7 SOCHAU LYON Jean Fernandeez Depuis 2006 52 ans 378 matches en L 1 1 match en L 1 SOCHAUX C D Alain Perrin A Frédéric Hantz AUXERRE Francis De Taddeo Depuis 2006 49 ans STRASB STRASBOURG BOU BOURG OURG Paul Le Guen Depuis 2007 235 matches en L 1 76 matches en L 1 METZ STRASBOURG 106 matches en L 1 Laurent Blanc Remplace Ricardo 41 ans 0 match en L 1 ntoine ombouaréé uis 2005 NANC Christian Gourcuff Depuis 2003 43 ans neurs portaient (ou croyaient porter) des projets au long cours. Les présidents les licenciaient fréquemment avant qu’ils aillent au terme de leur mission. Les entraîneurs ont, du coup, appris à bétonner leurs contrats pour, sinon décourager les présidents de les limoger, au moins en tirer d’avantageuses indemnités de licenciement. La situation actuelle laisse penser à un changement logique de comportement au sein de la population des entraîneurs professionnels, moins attachés à un hypothétique projet de club qu’à leur réussite personnelle. Ils rechignent moins qu’avant LENCIENNE LENS nck Dumaas L LORIENT 52 ans Projets à court terme Ces mouvements de grande ampleur révèlent des changements notables au sein de la profession. Les entraîneurs deviennent l’objet de transferts, aussi bien que les joueurs et de manière aussi banale. Le temps n’est plus où les entraî- LILLE CAEN RENNE d’autrefois. À part l’OM de Tapie qui changeait d’entraîneur à tout bout de champ, les autres clubs dominants du football français conservaient les leurs très longtemps : Lille (Cheuva), Reims (Batteux), SaintÉtienne (Snella, Batteux, Herbin) ou Bordeaux (Jacquet). monde s’assied pour la première fois sur un banc, pour remplacer un Brésilien au jeu cadenassé parti ailleurs pour prôner l’attaque. Là, un retraité redescend de sa cabine de commentateur pour remplacer un jeunot qui n’a pas voulu repiquer au banc. Ailleurs, un ancien Ballon d’Or n’a pas été maintenu à la tête du club qu’il a ramené en L 1. Le champion lui-même a une nouvelle fois changé de technicien. À Lyon, c’est presque une tradition. Les entraîneurs s’en vont sur un titre. L’OL en a consommé trois en six saisons victorieuses. Rien à voir avec les longs règnes des clubs 7 Bleu Rouge Noir Jaune internet haut débit France Télécom, SA au capital de 10 426 692 520 € - RCS Paris 380 129 866 D on peut avoir le plus de clients et bien s’occuper de chacun www.orange.fr open : “s’ouvrir” 356_520_RELADUR_FUQD_57773.ind JEUDI 14 JUIN 2007 PAGE 7 1 12/06/07 15:20:06 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Nous continuerons à faire toujours mieux pour vous. Bleu Orange vainqueur du Podium de la Relation Client 2007 dans la catégorie «Téléphonie fixe / FAI». Étude menée conjointement par BearingPoint et TNS Sofres en avril auprès de 4 000 clients et usagers. Jaune Rouge Jaune en relation client Noir Bleu Noir Orange er 1 8 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL JOURNAL DES TRANSFERTS Sochaux discute avec Dhorasoo Le club doubiste avance sur le dossier de l’ex-Parisien. Une décision sera prise en début de semaine prochaine. LES CONTACTS entre Sochaux et l’entourage de Vikash Dhorasoo (33 ans) se sont accélérés hier. Et il semblerait que la perspective de voir l’ancien Parisien relancer sa carrière dans l’est de la France prenne forme. Au départ, un conseiller du président sochalien, Jean-Claude Plessis, aurait manifesté son pessimisme. Mais, renseignements pris dans le milieu du football sur la personnalité de l’ancien joueur du Paris-SG, d’où il a été licencié en octobre dernier, ce scepticisme aurait été balayé. Les négociations ont donc pu se poursuivre normalement. Sochaux propose à Dhorasoo de venir relancer sa carrière au poste qu’il affectionne, celui de milieu relayeur axial devant la défense. Le club du Doubs serait même prêt à lui laisser un peu de temps afin qu’il puisse revenir à son niveau après huit mois d’inactivité forcée. Dans le Doubs, Dhorasoo pourrait ainsi effectuer un retour en douceur dans le Championnat de France. Or il aspire justement à cette tranquillité. Un joli coup médiatique En contrepartie, l’ancien Milanais apporterait son expérience internationale (50 matches de Coupe d’Europe, dont 30 en Ligue des champions, 18 sélections, 1 but) à un club appelé à retrouver la Coupe de l’UEFA cet automne. En s’attachant les services de Dhorasoo, Sochaux réussirait aussi un joli coup médiatique. Il enverrait également un message fort à ses joueurs indécis quant à leur avenir : avec ou sans Karim Ziani, par exemple, Sochaux sera compétitif la saison prochaine. Mais les deux parties doivent encore se mettre d’accord sur le volet financier. Le joueur aurait transmis ses conditions hier. Elles ne constitueraient pas un gros obstacle pour le FCSM et le club n’aurait rien à débourser pour obtenir la venue de l’ancien international. Le vainqueur de la Coupe de France pourrait proposer un contrat de deux ans ferme ou un an avec une seconde année en option. Plessis préférerait toutefois attendre le retour de son entraîneur, actuellement en vacances au Maroc, pour boucler définitivement ce dossier, dans un sens ou dans l’autre. Frédéric Hantz a prévu de revenir en France lundi prochain. À partir de là, un déjeuner de travail devrait être rapidement organisé entre les parties. Jean-Claude Plessis aimerait discuter droit dans les yeux avec Dhorasoo avant de se décider. De la bonne tenue de cette prise de contact découlerait le mariage, impensable jusqu’à l’automne dernier, entre Sochaux et Dhorasoo. Mais ce dernier possède d’autres pistes. Une sollicitation d’un intermédiaire de l’Olympiakos Le Pirée, l’ancien club grec de Rivaldo, lui est parvenue hier. L’OM n’aurait pas tout à fait renoncé à l’idée de l’engager. Mais Dhorasoo ne ferait pas l’unanimité parmi les dirigeants phocéens. Et Bordeaux devra dégraisser avant de se tourner vers lui. Or Dhorasoo a hâte de connaître le nom de son sixième club. Et il semblerait que Sochaux soit pressé de boucler l’affaire. BERNARD LIONS AKALÉ EST LENSOIS.– Gauthier Akalé ne jouera pas le tour préliminaire de la Ligue des champions. Longtemps pressenti à Toulouse, le milieu offensif d’Auxerre a choisi de rejoindre Lens. Les dirigeants des deux clubs se sont mis d’accord hier matin, Gervais Martel acceptant de verser les 4,5 M réclamés par les Bourguignons. L’international ivoirien, vingt-six ans, conseillé par Franck Belhassen, connaît évidemment bien Guy Roux, qui l’avait fait venir du FC Zurich en 2003. À Lens, il évoluera côté gauche et tentera d’être aussi efficace que cette saison, avec 9 buts inscrits en L 1. Cette arrivée devrait pousser l’un des gauchers vers la sortie. Ce ne sera pas Issam Jemaa, qui vient de prolonger et a inscrit 9 buts l’an passé, mais peut-être Olivier Monterrubio, arrivé à Lens cet hiver et sous contrat jusqu’en 2009. – J. L. G., G. D. La Direction nationale de contrôle de gestion vérifie actuellement les comptes des clubs. Si les auditions de Bordeaux, Lens, Rennes, Lyon, Toulouse, Lille, Sochaux, Marseille, Saint-Étienne, Lorient, Monaco, Le Havre, Niort et Nantes n’ont pas provoqué « de commentaires particuliers », Laval, Sète, Libourne-Saint-Seurin et Tours devront se soumettre à un « encadrement de la masse salariale et des indemnités de mutation ». Bastia, pour sa part, s’est vu infliger un « encadrement de la masse salariale avec interdiction de recruter à titre onéreux ». – R. Po. NOOS S’INTÉRESSE À LA LIGUE 2. – Principal câblo-opérateur français, Noos est en discussion avec la Ligue de football professionnel (LFP) pour acquérir les droits de « la grande soirée du vendredi » de L 2. Ce produit mis en vente par la LFP est composé de neuf rencontres par journée. Mais il ne comprend pas l’affiche, qui est diffusée le lundi soir par Eurosport. Dans ce dossier, Noos pourrait être associé à NT 1, une chaîne de la TNT. Mais Eurosport n’a pas dit son dernier mot. Lors du dernier appel d’offres sur la L 2, dont les résultats ont été annoncés le 30 mars dernier, la chaîne sportive avait reconduit son contrat pour la soirée du lundi en offrant 10 millions d’euros à la LFP. Mais elle n’avait pas obtenu le lot du vendredi, car son offre de 3 millions d’euros avait été jugée insuffisante. Sentant le danger venu de Noos, il semble qu’Eurosport ait revu à la hausse sa proposition. – E. M. ET DEPUIS ROISSY CHARLES DE GAULLE ! MADRID. À PARTIR DE 30 TOUTES TAXES INCLUSES. 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Déjà joués. – 10 juin : Pays-Bas Israël : 1-0 ; Portugal - Belgique : 0-0. Restent à jouer. – Samedi 16 juin : Belgique - Pays-Bas (20 h 45, à Heerenveen) ; Israël Portugal (20 h 45, à Groningue). GROUPE B, AUJOURD’HUI, Rép. tchèque - Serbie (18 h 15, à Nimègue) ; Angleterre - Italie (20 h 45, à Arnhem). Classement. – 1. Serbie, 3 pts (+ 1) ; 2. Angleterre et Rép. tchèque, 1 (0) ; 4. Italie, 0 (– 1). Déjà joués. – 11 juin : Rép. tchèque - Angleterre : 0-0 ; Serbie - Italie : 1-0. Restent à jouer. – Dimanche 17 juin : Italie Rép. tchèque (20 h 45, à Arnhem) ; Angleterre - Serbie (20 h 45, à Nimègue). Les demi-finales auront lieu mercredi 20 juin, le match pour la troisième place vendredi 22 juin et la finale samedi 23 juin. Les Pays-Bas sont déjà qualifiés pour les Jeux Olympiques de Pékin. Jaune Vikash Dhorasoo – ici devant les Marseillais Ribéry et Mbami lors de son dernier match avec le PSG, le 10 septembre 2006 – pourrait retrouver la Ligue 1 avec Sochaux. (Photo Pierre Lahalle) Bastia interdit de recrutement Noir Bleu Noir COURBIS, UN AN DE PLUS À MONTPELLIER. – Après avoir hésité à redevenir seulement consultant, Rolland Courbis s’est mis d’accord avec l’état-major montpelliérain, hier, pour prolonger son aventure d’entraîneur à Montpellier d’une saison. Reste à savoir si le directeur du centre de formation, Serge Delmas, détenteur du DEPF, pourra le couvrir à nouveau, ou si Montpellier ne devra pas embaucher un autre détenteur du DEFP, alors que le cas de l’ex-entraîneur JeanFrançois Domergue (sous contrat jusqu’à juin 2008) reste en suspens. Trois ou quatre renforts (défenseur central, meneur de jeu, arrière droit) sont prévus (joueurs libres). Jusqu’ici, quatre joueurs en fin de contrat ont resigné (Delaye, Aït-Alia, L. Sakho, Colombo). Carotti devrait suivre et Dzodic (AC Ajaccio, libre) devrait sans doute revenir dans l’Hérault. – J. Ri. DNCG 9 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL «Bordeaux n’est pas à vendre» NICOLAS DE TAVERNOST, le président de M 6, tord le cou aux rumeurs de cession du club. Régulièrement, remonte à la surface la rumeur d’un désengagement de M 6, l’actionnaire des Girondins depuis 1999. Le patron de la chaîne privée dément tout retrait. Il est au contraire très présent. En attaquant la Ligue, qui a donné match gagné sur tapis vert à Toulouse contre Nantes. Ou en achetant les droits de l’Euro 2008. Et en imposant une tête d’affiche, en l’occurrence Laurent Blanc, pour succéder à Ricardo sur le banc bordelais. Les Guadeloupéens se sont inclinés devant le Costa Rica (0-1), lundi, à Miami, lors de la 3e et dernière journée du groupe A, mais disputeront quand même les quarts de finale. Les résultats du groupe B garantissent en effet à l’équipe de Jocelyn Angloma de figurer parmi les deux meilleurs troisièmes. GOLD CUP (ÉTATS-UNIS). – GROUPE A, LUNDI, à Miami, Costa Rica - Guadeloupe : 1-0 ; Haïti - Canada : 0-2. Classement. – 1. CANADA, 6 pts (+ 2) ; 2. COSTA RICA, 4 (0) ; 3. GUADELOUPE, 4 (0) ; 4. Haïti, 2 (– 2). GROUPE B, MARDI, à Boston, États-Unis - Salvador : 4-0 ; Trinité-et-Tobago - Guatemala : 1-1. Classement. – 1. ÉTATS-UNIS, 9 pts (+ 7) ; 2. GUATEMALA, 4 (0) ; 3. Salvador, 3 (– 4) ; 4. Trinité-et-Tobago, 1 (– 3). GROUPE C, HIER, à Houston, Cuba - Honduras : n.p. ; Mexique - Panama : n.p. Classement. – 1. Panama, 4 pts (+ 1) ; 2. Honduras, 3 (0) ; 3. Mexique, 3 (0) ; 4. Cuba, 1 (– 1). En capitales, les équipes qualifiées pour les quarts de finale, qui auront lieu samedi 16 et dimanche 17 juin (les deux premiers de chaque groupe, ainsi que les deux meilleurs troisièmes y participeront). Les demi-finales (jeudi 21 juin) et la finale (dimanche 24 juin) se dérouleront à Chicago. EURO DES MOINS DE 19 ANS (tirage au sort). – Le tirage au sort des deux groupes de l’Euro des moins de 19 ans, organisé en Autriche du 16 au 27 juillet, a été effectué hier. La France figure dans le groupe B, en compagnie de l’Allemagne, la Russie et la Serbie. Le groupe A comprend l’Autriche, l’Espagne, la Grèce et le Portugal. QUIDEAU QUITTE LA LFP. – François Quideau, directeur de la communication de la LFP, va quitter, par choix, ses fonctions et le football le 30 juin pour revenir à son métier d’origine, le conseil, au sein d’une agence. Arrivé à trente-huit ans, en mai 2003, comme conseiller du président Thiriez, il avait été nommé deux mois plus tard, directeur de la communication et membre du comité de direction. Par ailleurs, la FFF devrait annoncer prochainement le départ de son directeur de la communication, Jean-Yves Le Huédé, auquel elle cherche un successeur. – M. Ch. d’offres pour la Ligue des champions, on diffusera encore des matches de la Coupe de l’UEFA, la finale de cette compétition… On est partie prenante du football. On y met les moyens. – Si l’équipe de France se qualifie, M 6 va diffuser pour la première fois de son histoire des matches des Bleus… – Nous faisons les efforts pour ça. Après la Coupe du monde, il s’agit d’une nouvelle étape. – Une quinzaine de matches pour 50 millions d’euros… – C’est cher ! Mais quand on aime… D’une façon générale, le sport est toujours déficitaire à la télévision. Mais cela fait partie d’une politique globale de la chaîne. Le passage par l’Euro 2008 est important. – Comme la Coupe du monde 2006, l’Euro 2008 sera donc déficitaire pour M 6. – Lors de la Coupe du monde, nous avons perdu 17 millions d’euros. Mais nous avons choisi d’investir de manière significative dans des événements importants et très porteurs en termes d’image et d’audience. L’Euro fait partie des facteurs de développement de M 6, comme l’a été la Coupe du monde, même s’il entraîne un déficit qu’on ne sait pas mesurer aujourd’hui. – Si la France ne se qualifie pas, c’est une catastrophe pour vous ! – Non. Il y aura de toute façon d’excellents matches. Mais, évidemment, sur les plans sportif et financier, on préfère qu’elle se qualifie. – Thierry Roland pourrait retrouver les Bleus dans un an… – Si elle se qualifie, Thierry Roland sera bien sûr le commentateur de l’équipe de France sur M 6. Je croise les doigts pour qu’on assiste à ces retrouvailles. – L’émission 100 % foot sera-t-elle toujours à l’antenne la saison prochaine ? – Oui. Elle sera maintenue le dimanche soir en troisième partie de soirée. » Depuis le 13 juin, ceux qui n'ont pas encore d'actions Air Liquide n'ont plus d'excuses. ÉTIENNE MOATTI AFFAIRE NANTES-TOULOUSE L’appel de Rennes rejeté La commission d’appel de la FFF a jugé l’appel de Rennes irrecevable et a sanctionné Nantes de deux matches à huis clos, dont un ferme. DANS L’AFFAIRE Nantes-Toulouse, après s’être réunie jeudi dernier sans se prononcer – les représentants rennais étaient absents –, la commission supérieure d’appel de la FFF, qui avait de nouveau convoqué toutes les parties (Rennes, Toulouse, Nantes, la LFP, l’arbitre, Bruno Ruffray, et le délégué du match), mardi, avait mis sa décision en délibéré. « Nous avons des points de procédure à vérifier avant de rédiger notre décision », avait expliqué le président de la commission, Xavier Lebray, pour justifier un report dont on imaginait qu’il ne modifierait pas, sur le fond, le caractère irrecevable de l’appel rennais. Et c’est bien ce qu’a confirmé la commission : appel irrecevable, de même que l’intervention volontaire de Bordeaux. Elle a motivé sa décision en considérant que, selon le règlement, seules les parties directement concernées (Nantes et Toulouse) et le conseil d’administration de la LFP (organisateur du Championnat) pouvaient interjeter appel. Cela dit, la commission a toutefois modifié partiellement la décision concernant le FC Nantes. Si, sur le fond, elle a confirmé que les Nantais avaient bien match perdu, elle a en outre sanctionné les Canaris de deux matches à huis clos, dont un ferme, au lieu du match à huis clos avec sursis infligé par la commission de discipline de la LFP. Nantes veut une conciliation Le 19 mai dernier, après l’envahissement de la pelouse de la Beaujoire par les supporters nantais, M. Ruffray avait arrêté le match Nantes-Toulouse trois minutes avant son terme, alors que la marque était toujours de 0-0. Le 24, la commission de discipline de la LFP donnait match perdu à Nantes, entérinant le score de 0-0, et attribuait les 3 points au TFC. Un résultat déterminant dans la course à la troisième place, synonyme de qualification pour le tour préliminaire de la C 1, qui déclencha les foudres de Rennes et Bordeaux, postulant à cet accessit et se considérant lésés. Dans ce contexte, Rennes avait interjeté appel de la décision de la commis- sion de discipline, mais aussi de celle de la commission d’organisation des compétitions qui avait entériné le classement après la 37e journée. Dans la foulée, la LFP avait aussi fait appel pour « défendre ses intérêts et demander une éventuelle aggravation des sanctions ». Hier, le FCNA s’est dit « surpris et déçu » par la décision de la commission d’appel et va saisir le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) pour obtenir une conciliation. Rennes et Bordeaux, eux, ne veulent pas en rester là et ont publié un communiqué commun : « Dans l’attente de connaître la décision (de la commission d’appel), un accord a été trouvé entre Frédéric de Saint-Sernin, le président de Rennes et Jean-Louis Triaud, le président de Bordeaux, pour organiser une conférence de presse commune la semaine prochaine. » Les deux clubs devraient eux aussi saisir le CNOSF avant de poursuivre leur action devant les tribunaux civils pour obtenir un dédommagement financier. RICHARD PORRET (avec R. R.) Déjà actionnaire ? Le 13 juin, le nominal de l’action Air Liquide est divisé par deux et votre nombre d’actions est donc doublé automatiquement, sans aucune formalité de votre part. Le 13 juin 2007, Air Liquide divise par 2 le nominal de son action. Profitez-en pour devenir actionnaire d'un leader mondial des gaz industriels et médicaux en pleine croissance. Le cours du titre Air Liquide a progressé de plus de 85% au cours des 4 dernières années. Cette performance est le fruit de nos succès fondés sur le développement international, l'innovation et la confiance de nos clients. Pour faire partager au plus grand nombre nos perspectives de croissance, nous divisons par 2 le nominal de notre action. C'est l'occasion pour vous de rejoindre le cercle de nos 365 000 actionnaires. Pour toute information, un Conseiller Air Liquide est à votre écoute www.airliquide.com Pour de plus amples informations, reportez-vous au Document de Référence déposé à l’AMF et disponible sur les sites Air Liquide et AMF JEUDI 14 JUIN 2007 PAGE 9 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge '' La Guadeloupe en quarts Bleu La justice déterminera si on a raison de se plaindre GOLD CUP Jaune Rouge Jaune '' avec la victoire en Coupe de la Ligue et des regrets d’avoir lâché dans la dernière ligne droite. – Allez-vous engager des poursuites contre la Ligue après la victoire accordée à Toulouse contre Nantes ? – Le club va faire un recours au civil. Il ne nous a pas semblé équitable que Bordeaux, comme Rennes d’ailleurs, se retrouve pénalisé à la suite d’une défaillance dans l’organisation du match Nantes-Toulouse. Cela se place sur le plan indemnitaire. Il n’est pas normal que nous soyons victime d’un défaut d’organisation d’un match de football. – Vous avez souvent critiqué la Ligue, que ce soit sur ses appels d’offres en direction des télévisions, sur la place donnée à Bordeaux dans les instances… – Nous sommes d’autant plus à l’aise que nous ne faisons en effet pas partie du conseil d’administration de la Ligue. Les clubs ont des devoirs vis-àvis de la direction nationale du contrôle de gestion (DNCG), il y a une centralisation des droits… Très bien. Mais encore faut-il que l’organisation du Championnat soit équitable. La justice déterminera si on a raison de se plaindre. Les tribunaux sont faits pour ça. Nous avons des bons rapports avec Frédéric Thiriez. Mais nous lui avons dit qu’il avait tort de ne pas équilibrer les rapports entre Canal + et TPS, car cela mènerait forcément à une fusion. Il peut constater, a posteriori, que laisser TPS au bord de la route a conduit à un monopole. Et, aujourd’hui, il se retrouve face à ce monopole. On a toujours intérêt à manifester de la solidarité vis-à-vis de ses clients. C’était vrai hier, c’est vrai aujourd’hui. M 6 a beaucoup contribué à la concurrence dans le football français. Mais on a eu paradoxalement plus de facilités sur les appels d’offres européens que nationaux… C’est la vie. – Quels sont les objectifs de Bordeaux la saison prochaine ? – Toujours les mêmes : être européen et si possible accrocher la Ligue des champions. Dès la victoire en Coupe de la Ligue, nous avons dit que la saison serait en demi-teinte si nous n’accrochions pas la Ligue des champions. – Les Girondins ont gagné 2,5 millions d’euros à l’issue de la saison 2005-2006. Quel sera le résultat financier au 30 juin 2007 ? – Il sera également positif. – Vous avez souvent évoqué la possibilité de faire entrer un partenaire dans le capital des Girondins. Où en est-on ? – Nous ne sommes pas vendeurs des Girondins. Si un partenaire peut apporter quelque chose au club, pourquoi pas. Nous ne tenons pas, de manière doctrinale, à conserver forcément 100 %. Mais je le répète, contrairement à ce qui s’écrit régulièrement, le club n’est pas à vendre. – M 6 a acquis la moitié des matches de l’Euro 2008 (l’autre moitié est allée à TF 1). C’est une consécration ? – Je ne sais pas si on peut parler de consécration. On a souvent douté de nos intentions, mais nous sommes déterminés. Quand on a acheté les Girondins, en 1999, on a dit : “Ce n’est pas une fantaisie qu’on fait pour deux ans avant de s’en aller.” Lorsque nous avons ajouté : “Nous voulons diffuser du football”, tout le monde a rigolé parce qu’on a commencé avec le Trophée des champions, qui n’est pas très sexy. Notre politique est constante. On participera à l’appel Noir Bleu Noir « COMMENT S’EST OPÉRÉ le choix de Laurent Blanc comme entraîneur des Girondins ? – Le départ de Ricardo n’était pas prévu. Il a manifesté tardivement son souhait de rejoindre Monaco. Mais il a été extrêmement correct. Il ne nous a pas mis la pression. Jean-Louis Triaud l’a donc libéré de ses obligations et nous avons cherché un entraîneur. Son choix s’est porté sur Laurent Blanc. – Vous aviez contacté Guy Roux, qui a finalement choisi Lens. Laurent Blanc était donc un deuxième choix. – Non. Laurent Blanc n’est pas un deuxième choix. En fait, il a été proposé sur le tard à Bordeaux. Quand cette opportunité s’est présentée, le club l’a saisie. Pour Guy Roux, il y a eu effectivement des discussions, mais elles n’ont pas abouti. – Vous avez réclamé un “grand nom” pour entraîner les Girondins. Pourquoi ? – Le club avait fait le bon choix avec Ricardo, même si nous avons été déçus par la fin de saison. Bordeaux a une bonne équipe. Nous avons formulé le souhait que le club recrute un entraîneur avec une forte notoriété, un homme qui soit à la dimension du club. Guy Roux ou Laurent Blanc avaient ce profil. Et nous sommes satisfaits du choix final de Jean-Louis Triaud. – Mais, contrairement à Guy Roux, Laurent Blanc n’a aucune expérience d’entraîneur. Cela vous inquiète-t-il ? – L’inquiétude ou l’optimisme, c’est fonction des résultats ! Attendons pour juger. Le club a toutes les cartes en main pour réussir sa saison. Il y a une bonne équipe qui devra être complétée ou ajustée, un staff (Michel Pavon, Laurent Blanc et Jean-Louis Gasset) avec une bonne complémentarité. Il n’y a pas de raison pour que cela se passe mal. – Quelle est l’enveloppe financière destinée a u r e c r u t ement ? – Ce n’est pas comme ça que cela fonctionne. Bordeaux a un budget, qui a été amputé par la non-qualification pour la Ligue des champions. C’est regrettable, car on aurait eu 15 millions d’euros supplémentaires grâce à cette compétition. Dans le cadre de ce budget annuel, il y a des moyens qui permettent des recrutements, des ajustements au niveau de l’effectif. On ne met pas une enveloppe sur la table pour les transferts, puis on attend de voir ce qui se passe. – On reproche souvent à M 6 de ne pas mettre suffisamment de moyens dans le club. – Cette critique n’est pas du tout justifiée. Tout le monde s’accorde à dire qu’il y a le statut d’une grande équipe européenne à Bordeaux. Cette saison, tout s’est joué lors de la dernière journée et même l’avant-dernière sur tapis vert (avec la victoire donnée à Toulouse contre Nantes). Si nous n’avons pas fini deuxièmes, ce n’est pas dû au recrutement. Le budget de Toulouse est moins important que celui de Bordeaux. Le budget des Girondins se situe dans les cinq premiers français. – Comment avez-vous vécu cette fin de saison, qui a vu Bordeaux glisser de la deuxième à la sixième place ? – Mal. Les trois points de Nantes nous sont restés en travers de la gorge. Et le dernier match aussi. Mais nous ne sommes pas sur le terrain. Cette saison, il y un aspect très positif En acquérant les droits de retransmission de l’Euro 2008, Nicolas de Tavernost, ici devant le centre d’entraînement des Girondins – le château du Haillan –, offre à Thierry Roland une nouvelle chance de retrouver les Bleus. (Photo Taris/Sud Ouest/PQR) 10 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL NATATION Saha se veut rassurant MARE NOSTRUM – MEETING DE BARCELONE (grand bassin) « Comme une renaissance » GRANT HACKETT a digéré son échec aux Mondiaux et retrouvé la forme. Le double champion olympique du 1 500 m croit toujours au triplé. Grant Hackett avait traversé les Mondiaux de Melbourne comme une ombre : un seul bronze sur 400 m, une semaine aux airs de calvaire pour ce monument de la natation mondiale. Incisif pour sa rentrée à Rome le week-end dernier, l’Australien a encore haussé le ton, hier, sur 400 m (3’47’’89). Hackett is back. Opéré d’un genou aux États-Unis, l’attaquant français de Manchester United espère rejouer dès le mois d’août. OPÉRÉ D’UN CARTILAGE du genou droit il y a quelques jours aux ÉtatsUnis et actuellement en rééducation à Saint-Raphaël (Var), Louis Saha a été hier au cœur d’un drôle d’imbroglio en Angleterre. « On ne le reverra pas sur un terrain avant novembre ou décembre », affirma d’abord au quotidien Manchester Evening News Ranko Stojic, l’agent serbe qui avait participé au transfert de l’attaquant français de Fulham à Manchester United en janvier 2004. Quelques heures plus tard, un communiqué se faisait beaucoup plus rassurant. Il émanait du Stella Group, un groupement britannique d’agents sportifs dirigé par Jonathan Barnett, qui contribua à la carrière du boxeur Lennox Lewis, ancien champion du monde des poids lourds, et qui a aujourd’hui notamment dans son écurie Ashley Cole (Chelsea). « Ranko Stojic n’a aucune autorité pour s’exprimer au nom du joueur et de son groupe de management, y lisait-on. Louis Saha espère vraiment être prêt à rejouer dès le début de la saison prochaine (la saison 2007-2008 de Premier League débute le 11 août). Son opération a été un succès. » Saha a tout simplement rompu ses liens avec Stojic pour s’engager récemment avec le Stella Group, et l’un de ses proches a confirmé la version optimiste hier soir. On souhaite naturellement qu’elle soit la bonne. Elle signifierait que l’international français sera en mesure de postuler à jouer un rôle dans tout ou partie des cinq derniers matches de qualification à l’Euro 2008 qui attendent les Bleus d’ici à novembre. Sa dernière sélection remonte au 11 octobre 2006 contre les îles Féroé (5-0), à Sochaux, où il avait inscrit le premier but. comme titulaire) et marqué trentesept buts. Son printemps 2007 a encore été perturbé par une élongation à une cuisse. L’ancien Messin n’a ainsi pu faire que trois bouts de match depuis fin février – dont treize minutes pour sa dernière apparition, à San Siro, lors de l’élimination de son équipe par l’AC Milan en Ligue des champions (3-2, 0-3), le 2 mai – et il semblait rétabli quand il fut touché à un genou à l’entraînement, quelques jours avant la finale de la Cup contre Chelsea (0-1 a.p). Alex Ferguson continue à le soutenir, mais les malheurs à répétition de Saha l’ont persuadé de recruter un autre attaquant pour la saison prochaine. Si Nicolas Anelka (Bolton), Michael Owen (Newcastle), Fernando Torres (Atletico Madrid) et Klaas-Jan Huntelaar (Ajax Amsterdam) sont sur ses tablettes, le manager de MU rêve surtout de Carlos Tevez, de préférence sous forme de prêt. Mais Massimo Moratti, le président de l’Inter Milan, a entamé des discussions avec l’affai- riste irano-britannique Kia Joorabchian, propriétaire du joueur avec sa sociétéMSI, et le champion d’Italie serait prêt à débourser 40 millions d’euros (!) pour l’Argentin de West Ham (23 ans)... JEAN-MICHEL ROUET (avec DAMIEN DEGORRE) BARCELONE – de notre envoyé spécial « ÇA A L’AIR d’aller mieux ici qu’aux Championnats du monde... – Oui, évidemment ! J’ai retrouvé le plaisir de nager. Déjà, je ne m’attendais vraiment pas à aller aussi vite à Rome. 7’49’’10 sur 800 m en continuant à nager 70 km par semaine et alors que je n’ai repris l’entraînement que depuis cinq semaines... C’est déjà plus rapide qu’aux Championnats du monde (7’55’’39). Et aujourd’hui (hier), sur 400 m, je vais presque deux secondes plus vite qu’à Rome (3’49’’41) alors que j’étais fatigué le matin : franchement, c’est une surprise. Ian (Pope, son nouvel entraîneur) voulait qu’on vienne ici pour que je nage en compétition tout en continuant à travailler dur. Ça m’intéresse. J’avais besoin de quelque chose de nouveau. Et ça a l’air de marcher ! – Revenons à ces Mondiaux ratés. Que s’est-il passé ? – Il y a des raisons objectives : j’ai toujours été honnête en disant que ma préparation avait été très perturbée (en raison d’une blessure à l’épaule droite et de la préparation de son mariage). Ça a affecté mes performances, c’est malheureux mais tout le monde connaît des moins bons moments dans sa carrière. Il faut faire avec et j’ai beaucoup appris. Maintenant, la natation est redevenue la priorité no 1. – Vous saviez que la préparation n’avait pas été bonne mais vous attendiez-vous à être aussi... “ lent ” ? – Allez-y, dites-le, ça ne me dérange pas ! Vous savez, il y en a pas mal qui seraient déjà contents de nager sous les 15’ sur 1 500 m et un 400 m en 3’45’’ ! Et pour beaucoup, décrocher ne serait-ce qu’une médaille individuelle, c’est déjà énorme. – Oui, mais pas pour vous ! – C’est vrai et c’est marrant parce que j’ai été médaillé aux Championnats du monde pour la cinquième fois consécutive (depuis les Mondiaux de Perth 1998), ce que personne n’a peut-être jamais fait, pourtant ces résultats ont Alshammar s’enflamme Après avoir critiqué David Beckham, le président du Real le soutient aujourd’hui pour s’accorder les bonnes grâces des socios. Même s’il sait qu’il ne retiendra pas la star anglaise. MADRID – de notre correspondant teneur des propos du président, ce dernier n’avait pas hésité à mettre en doute le professionnalisme de l’Anglais. « Nous avons eu raison de ne pas garder Beckham, expliquait Calderon. Il s’est moqué de nous et s’en va à Hollywood pour devenir acteur. » Il était alors de bon ton de fustiger l’attitude du « Spice Boy ». Sauf que, depuis, David Beckham est devenu une pièce maîtresse du système de Fabio Capello. Il est considéré comme l’un des responsables de la résurrection de l’équipe. Le public s’étant rangé du côté de l’Anglais, Beckham s’est, au dire de son président, soudainement transformé en une personne « formidable et néces- saire pour le Real ». Calderon ne cherche pas à retenir Beckham et sait pertinemment qu’il a signé un contrat « en béton » avec Los Angeles Galaxy. Un retour en arrière est impossible. En réclamant l’Anglais, le président du Real a de nouveau fait montre d’un populisme qui entache sérieusement son image. Tout comme le tour d’hon- neur peu opportun qu’il a effectué samedi dernier dans le stade de Saragosse, où le Real n’avait fait qu’un pas vers le titre (2-2). Il n’en fallait pas plus pour que l’Espagne compare Ramon Calderon à Joan Gaspar, le plus excentrique – et le plus mauvais – président de l’histoire du Barça. FRÉDÉRIC HERMEL Diarra absent contre Majorque MÊME SI LE REAL MADRID a essayé de faire pression sur Mahamadou Diarra et la Fédération du Mali, le milieu de terrain ne pourra disputer ce dimanche à Bernabeu le match décisif du Real pour l’obtention du titre de Liga. Diarra reste au pays pour jouer avec son équipe nationale un match de qualification pour la CAN face à la Sierra Leone. Il rentrera peut-être à Madrid pour célébrer le titre avec ses coéquipiers madrilènes. – F. He. - 552 032 534 RCS PARIS - Crédits photo : DPPI RAMON CALDERON a beau avoir débauché un journaliste pour le conseiller en matière de communication, il n’en fait qu’à sa tête et accumule les gaffes et les contrevérités. La dernière « tirade » déclamée par le président du Real Madrid a certes fait le tour du monde, ce n’est en réalité qu’un nouveau « coup » mal maîtrisé. « Nous allons tenter de retenir David Beckham », a lancé Ramon Calderon la semaine dernière, encouragé par l’euphorie qui anime en ce moment le petit monde du Real, alors que le titre de champion se profile. Étrange déclaration, quand on sait que le président avait tout fait, il y a six mois, pour pousser l’international anglais vers son exil californien, à l’issue de son contrat avec le club madrilène (juin 2007). S’appuyant en partie sur le manque d’enthousiasme de son entraîneur, Fabio Capello, à l’égard de Beckham, Ramon Calderon avait fait une proposition de prolongement de contrat « inacceptable » d’un point de vue financier. Le Real ne voulant plus de lui, « Becks » céda aux avances dorées du club américain Los Angeles Galaxy. À l’époque, au cours d’une conférence prononcée devant des étudiants et restée célèbre pour la 1999 De Bruijn (HOL) 26’’54 1999 Kammerling (SUE) 26’’39 1999 Kammerling (SUE) 26’’29 2000 De Bruijn (HOL) 25’’83 2000 De Bruijn (HOL) 25’’64 2002 Kammerling (SUE) 25’’57 2007 Alshammar (SUE) 25’’46 200 m papillon : 1. Galvez (AUS), 2’8’’05. 200 m 4 nages : 1. Rice (AUS), 2’13’’71 ; 2. Miley (GBR), 2’14’’10 ; ... 4. De Ronchi, 2’17’’67. Cela a dépassé le stade de la rumeur. Marseillais depuis deux saisons, où il est entraîné par Romain Barnier et Emmanuel Poissier, Frédérick Bousquet n’est pas tout à fait certain de poursuivre l’aventure au « Cercle ». Trois clubs seraient susceptibles d’accueillir l’ancien recordman du monde du 50 m (petit bassin) et double médaillé de bronze mondial avec le relais 4 × 100 m en 2003 et 2007. Parmi ceux-là, Canet-en-Roussillon, région dont est originaire ce natif de Perpignan. « Pour le moment, il n’y a rien », assure cependant Bousquet, vingt-six ans. Aucune confirmation non plus du côté des dirigeants catalans. Lucas, qui ne l’a jamais sollicité, admet seulement avoir eu une discussion informelle avec l’intéressé. Pour l’ancien mentor de Manaudou qui n’a pas la réputation d’un coach de sprint, la venue de Bousquet n’est pas encore à l’ordre du jour, même s’il l’accueillerait « à bras ouverts ». « Lui, il a du talent », argumente-t-il. Un talent et un potentiel qui n’ont pas toujours été concrétisés en compétition. Quatrième des Championnats d’Europe 2006 (48’’97, record de France à l’époque), il n’avait pas passé le cap des séries du 100 m aux Mondiaux de Melbourne avant de caler en demie sur 50 m. À dix jours des Championnats de France à Saint-Raphaël, Bousquet, qui vient d’entamer son affûtage, se veut confiant pour cette échéance. C’est après qu’il faudra tirer un bilan. Et prendre une décision. – J.-B. R. OPEN DE PARIS : MANAUDOU À L’AFFICHE. – Un cadre prestigieux, le bassin de la Croix Catelan en plein cœur du bois de Boulogne et entouré pour l’occasion de tribunes pouvant accueillir 2 500 personnes, des primes rondelettes (10 6000 euros), un budget global de 1 million d’euros : l’Open de Paris, du 2 au 5 août, a de l’allure. Quant au plateau, au-delà de la présence de quelques grands noms – les Américains Aaron Peirsol et Amanda Beard, les Ukrainiens Yana Klochkova et Oleg Lisogor, les Italiens emmenés par Magnini et Marin – et d’une grosse équipe de France (une soixantaine de nageurs qui se sélectionneront durant les Championnats de France du 24 au 28 juin), il reposera beaucoup sur... Laure Manaudou. Si la présence de la triple championne du monde, en photo sur l’affiche, se confirme – elle devra, comme les autres, se qualifier lors des France –, cela promet quelques beaux matches durant ces quatre jours de compétitions (le programme est calqué sur celui des Championnats d’Europe en petit bassin). La recordwoman du monde des 200 et 400 m pourrait ainsi croiser quelques-unes de ses plus sérieuses rivales des prochains Jeux Olympiques, la Polonaise Jedrzejczak (sur 200 et 400 m) ou les Italiennes Pellegrini (200 et 400 m) et Filippi (200 m dos et 4 nages). Quant à la retransmission télé, rien n’est encore finalisé. France Télévisions a été sollicitée et réserve pour l’heure une réponse qui, selon Daniel Bilalian le directeur des sports, repose beaucoup « sur la présence ou non de Manaudou ». – B. L. et E. M. DANONE PARTENAIRE OFFICIEL DE LA COUPE NATIONALE DES BENJAMINS FELICITE LE VAINQUEUR DE L’EPREUVE 2007 : LE FC METZ Au terme de 2 jours de phase finale dans les Landes, le 9 et 10 juin dernier, le FC Metz a remporté la 9e édition de la Coupe Nationale des Benjamins. Danone remercie l’ensemble des joueurs ayant participé à la compétition et offre au vainqueur une chance de réaliser son rêve : représenter la France lors de la 8e finale internationale de la Danone Nations Cup. Une compétition de niveau international ! Organisée par Danone et parrainée par Zinedine Zidane, elle rassemblera cette année pour la première fois 40 pays venant des 5 continents. Toutes les recettes de la journée seront reversées à ELA, l’Association Européenne contre les Leucodystrophies. Depuis 8 ans, plus de 13 millions d’enfants à travers le monde y ont déjà participé. « Il faut croire en ses rêves » FINALE INTERNATIONALE DE LA DANONE NATIONS CUP 2007 Dimanche 1er juillet 2007 - Stade de Gerland - Lyon PAGE 10 JEUDI 14 JUIN 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Sa blessure au genou dont il vient de se faire opérer a contraint Louis Saha à ne disputer que des bouts de match lors des trois derniers mois. Son proche avenir se lit pour l’instant en filigrane. (Photo Pierre Lahalle) CHRONOLOGIE DU RECORD DU MONDE DU 50 M PAPILLON FEMMES Bleu Et si Bousquet changeait d’air ? Arrêté à de multiples reprises par des blessures, Louis Saha n’a jamais pu faire une saison complète avec Manchester United depuis son arrivée à Old Trafford. En trois ans et demi, il a disputé exactement cent matches (66 Jaune Rouge Jaune Calderon l’opportuniste Trois bouts de match depuis février... RÉSULTATS HOMMES 50 m : 1. Nystrand (SUE), 22’’18 ; 2. Bernard, 22’’29 ; 3. Sullivan (AUS), 22’’40. 200 m : 1. Vanderkaay (USA), 1’48’’37 ; 2. Palmer (AUS), 1’49’’07. 400 m : 1. Hackett (AUS), 3’47’’89 ; 2. Vanderkaay (USA), 3’47’’93 ; 3. Prilukov (RUS), 3’50’’03. 200 m dos : 1. Vyatchanin (RUS), 1’59’’32 ; 2. Florea (ROU), 1’59’’48. 200 m brasse : 1. Kitajima (JAP), 2’12’’82 ; ... 5. Horth, 2’16’’66. 50 m papillon : 1. Lauterstein (AUS), 23’’81 ; 2. Ankjaer (DAN), 23’’82. 200 m papillon : 1. Skvortsov (RUS), 1’57’’50 ; 2. Shibata (JAP), 1’57’’83 ; 3. Tarwater (USA), 1’57’’98. 200 m 4 nages : 1. Pereira (BRE), 1’59’’47. FEMMES. 50 m : 1. Alshammar (SUE), 24’’61 ; 2. Edington (AUS), 25’’05 ; 3. Mills (AUS), 25’’21. 200 m : 1. Barratt (AUS), 1’59’’13 ; 2. McKenzie (AUS), 1’59’’89. 50 m dos : 1. Edington (AUS), 28’’60 ; 2. Zimmer (AUS), 28’’75 ; 3. Nakamura (JAP), 28’’85. 200 m dos : 1. Ito (JAP), 2’11’’25 ; 2. Adcock (AUS), 2’12’’01 ; 3. Nakamura (JAP), 2’13’’36. 50 m brasse : 1. T. Kirk (USA), 31’’09. 50 m papillon : 1. Alshammar (SUE), 25’’46 (record du monde ; anc. rec. : 25’’57 par Kammerling (SUE), le 30 juillet 2002 à Berlin) ; 2. Dekker (HOL), 26’’01 ; 3. Veldhuis (HOL), 26’’31 ; 4. Coughlin (USA), 26’’71 ; ... 8. Metella, 27’’81. Noir Bleu Noir REAL MADRID LA PREMIÈRE GROSSE PRIME du Mare Nostrum 2007 a atterri dans la poche de Therese Alshammar : la Suédoise a touché hier à Barcelone les 7 675 euros promis à tout nageur battant un record du monde. La sprinteuse, qui écume les meetings du monde entier, a chipé la marque de sa compatriote Anna-Karin Kammerling sur 50 m papillon, pour l’amener de 25’’57 à 25’’46. Une jolie claque adressée par la mince brune aux yeux bleus, déjà championne du monde de la spécialité et toujours aussi à l’aise sur les allers simples. Après que Hackett eut encore un peu plus rassuré son monde sur 400 m (voir ci-dessus), c’est aussi sur 50 m (crawl, cette fois) que s’est testé Alain Bernard. Héros du meeting de Canet, où il avait sérieusement raboté son record de France du 100 m (48’’56), l’Antibois n’avait hier qu’une chose en tête : gagner. Il s’en est fallu d’un souffle, d’une seconde respiration source de crispation, pour que le grand blond ne touche devant le Suédois Nystrand. Mais, deuxième en 22’’29 (22’’18 pour Nystrand), Bernard a maté l’Australien Sullivan et approché son meilleur chrono (établi en série des Mondiaux de Melbourne) de trois centièmes. Pour l’intéressé, malgré des « sensations un peu bizarres », c’est « encourageant ». Pour son coach, cela veut dire que la vitesse est là. L’indice n’est pas anodin pour le 100 m d’aujourd’hui, où le Français se sait attendu. – J.-B. R. eu un effet dévastateur. Encore une fois, on apprend beaucoup dans ces situations. Soit vous restez assis et vous n’allez pas plus loin, soit vous vous levez et vous allez au combat. Moi, je voulais continuer à essayer de faire de mon mieux. – D’ailleurs, pourquoi ne pas avoir déclaré forfait sur 1 500 m le dernier jour (il était quadruple tenant du titre et a terminé à une lointaine 7e place) ? – D’abord, en tant que capitaine, je devais montrer l’exemple. Ensuite, je voulais finir les choses et savoir de quoi j’étais capable dans ces conditions. Je l’aurais regretté si je ne l’avais pas fait. Enfin, je ne voulais pas que mes adversaires pensent que je me défile dès que ça devient dur. Je suis plus fort que ça. Ça m’a endurci. – Et ce troisième titre olympique consécutif sur 1 500 m, vous y croyez ? – J e s u is v ra i m e n t c o n fi a nt . Aujourd’hui, je suis beaucoup plus heureux, beaucoup plus détendu. Je me fais plaisir, c’est comme une renaissance. Quand on vit des choses comme ça, on prend vraiment conscience de ce qu’on veut faire et comment on doit le faire. Il y a maintenant une nouvelle génération de gars qui vont très vite mais je sais que je peux être très compétitif. » – J.-B. R. 11 Bleu Rouge Noir Jaune ATHLÉTISME TOUR DE PISTE Pognon, ça se complique Toujours blessé à la cuisse, le meilleur sprinteur français ne devrait pas faire sa rentrée avant trois semaines. VICTIME, FIN AVRIL, d’une déchirure musculaire de 15 centimètres aux quadriceps de la cuisse droite, Ronald Pognon n’est toujours pas apte à courir en compétition. Après avoir zappé les Interclubs puis renoncé aux meetings de Doha (le 11 mai), de Sottevillelès-Rouen (le 5 juin) et de Bydgoszc en Pologne (le 10 juin), le recordman de France du 100 m (9’’99) a déclaré forfait pour le meeting d’Oslo, première étape demain de la Golden League. « Il a passé une nouvelle IRM de contrôle, avant-hier, révèle Pierre-Jean Vazel, son entraîneur. Celle-ci a montré qu’il n’était pas cliniquement guéri. Il avait d’ailleurs déjà fait une rechute fin mai où sa déchirure s’était rouverte. En accord avec Philippe Deymié, le médecin fédéral, et Marc Michnowski, le kiné, qui le suivent, Ronald s’est rendu à l’évidence. Il ne prendra pas le moindre risque et reporte son retour en compétition. » L’athlète ne disputera pas non plus la Coupe d’Europe à Munich (23-24 juin). Ce qui devrait sérieusement pénaliser l’équipe de France, tenante du trophée. « Il a le moral dans les chaussettes », assure René Auguin, son manager qui n’a pas souhaité s’étendre. Selon Franck Chevallier, le DTN, le sprinteur devrait patienter trois semaines avant un possible retour à la compétition. Pognon préfère lui se murer dans le silence. Sans doute attendait-il avec impatience ses retrouvailles avec les pointures de la spécialité comme Asafa PoweIl, le recordman du monde du 100 m (9’’77), Francis Obikwelu, le champion d’Europe des 100 m et 200 m, ou Olusoji Fasuba, le recordman d’Afrique du 100 m (9’’85). La question des minima Ce dernier s’est d’ailleurs entraîné à l’INSEP ces jours-ci en compagnie de Pognon avec qui il partage le même coach. « Ça a fait du bien moralement à Ronald, raconte Vazel. Dans ces moments-là, il s’agit de montrer à l’athlète qu’il n’est pas seul. C’est pour cela que j’ai préféré rester ici à Paris avec lui plutôt que de me rendre à Oslo avec Oliu (Fasuba). » S’il s’interdit la compétition, Pognon a continué de s’entraîner mais devrait quand même bientôt se rendre en soins au CERS (Centre européen de rééducation du sportif) de Boulouris dans le Var. « Il peut courir à 90 %, souligne son coach. Si on ne remplace jamais une activité par une autre, il est possible de mobiliser les différentes filières énergétiques. C’est ce qu’on essaye de faire sur une machine de type vélo d’appartement, où il est facile de doser l’intensité et le volume des charges. On complète ces séances avec un travail du haut du corps. On visionne aussi beaucoup de vidéos. C’est une manière de garder les neurones en éveil. » Il le faudra. Les minima (10’’10) pour les Mondiaux d’Osaka (25 août - 2 septembre) ne sont pas si facilement réalisables. L’an passé, Pognon n’a couru qu’une fois sous cette limite. Et s’il entend arriver au Japon avec des ambitions de finale, c’est un chrono qu’il devra être capable d’améliorer sur place. « Il est évident que s’il ne faisait pas les minima mais en était tout proche, on étudierait son cas avec attention, explique Chevallier, qui a prévu d’emmener à Munich Martial Mbandjock (10’’32) à la place de Pognon. Mais ce serait mieux qu’il les réalise car cela prouverait qu’il est dans la course pour Osaka. » Pendant que le recordman de France se soigne, les sprinteurs du monde entier ne chôment pas. En 2006, la plupart des Bleus qui ont été handicapés par une blessure n’ont jamais pu par la suite se montrer sous leur meilleur jour. Au-delà des trois semaines sans compétition évoquées par le DTN, aucune date de rentrée n’est donc envisagée pour le meilleur sprinteur tricolore. À deux mois d’Osaka, c’est de la prudence. Mais c’est aussi inquiétant. HERVÉ GARCIA (avec S. Tu) ROBLES À PARIS JEAN-BOUIN. – Le Cubain Dayron Robles, annoncé à Oslo sur 110 m haies demain soir, préfère courir à Paris Jean-Bouin dimanche. Ce sera sa troisième compétition d’affilée en France après Villeneuve-d’Ascq, vendredi dernier, et Noisy, mardi, où il a fait une grosse faute sur le quatrième obstacle, bouclant la course en 13’’42. « Si je suis déçu que Doucouré ait couru plus vite que moi lors de sa rentrée ? Lui, il n’a pas touché de haie », a gentiment chambré Robles, qui avait, en début de semaine, qualifié de « modestes » les 13’’37 de Doucouré à Eugene. KLÜFT-BARBER À LAUSANNE. – Avant les Championnats du monde d’Osaka (25 août-2 septembre), les deux grandes rivales de l’heptathlon Carolina Klüft et Eunice Barber se retrouveront sur le sautoir du stade de la Pontaise, le 10 juillet prochain, pour animer le concours de la longueur du meeting de Lausanne. Médaillé de bronze du 60 m des Championnats d’Europe indoor de Birmingham en mars (notre photo), Ronald Pognon n’a toujours pas couru de 100 m cette saison. Le temps commence à presser… (Photo Didier Fèvre) BOLDON À GREENE : « S’Il TE PLAÎT, ARRÊTE ! » – Ato Boldon est revenu dans le circuit. Avec un plaisir évident. « J’ai tâté de la politique, explique le Trinidadien, sénateur démissionnaire. Je ne m’y suis pas amusé du tout. Je me suis dit : que fais-je ici ? Laisse-les parler toute la journée… J’ai appelé mon agent (Emmanuel Hudson) et je lui ai dit : “Trouve-moi un job !” » Consultant sur une chaîne américaine, Boldon va en outre entraîner les sprinteurs saoudiens comme Al-Somaily (400 m haies). Interrogé sur son ex-coéquipier Maurice Greene, le champion du monde 1997 du 200 m n’a pas fait de détour : « Je lui demande : “S’il te plaît, laisse Athènes derrière toi et arrête !” Il ne comprend pas que chaque sprinteur a un cycle de deux JO : Carl (Lewis) 1984 et 1988, Lindford (Christie) 1988 et 1992, moi 1996 et 2000. Il pense qu’il a fait une erreur à Athènes et qu’il peut revenir. C’est mon ami, mais… 10’’84 (son temps à Carson, le 20 mai) ! Les femmes ont couru en 10’’90. Je sais qu’il a eu des problèmes physiques, mais j’ai vu la course : ce n’est plus lui. Il faut qu’il arrête. C’est comme pour Evander Holyfield ou Michael Jordan. Les gens ne veulent pas te voir à 60 %, ils te veulent au top. » – J.-D. C. HOMMES 110 M HAIES Ladji Doucouré PERCHE Romain Mesnil FEMMES 3 000 M STEEPLE Julie Coulaud Sophie Duarte MEETING D’OSLO (Golden League, demain) Powell dans la ligne droite Après un 200 m décevant et à deux mois des Mondiaux, le Jamaïquain retrouve le 100 m pour l’ouverture d’une Golden League qu’il a gagnée l’an passé. EUGENE – (USA) de notre envoyé spécial LE PATRON est attendu au bout de la ligne droite. Dix-sept jours après une entrée très correcte mais sans éclat particulier à Belgrade (9’’97), Asafa Powell renoue avec la Golden League et le 100 m à Oslo demain. Depuis le rendez-vous serbe, la dernière bombe US, Walter Dix, l’a dépossédé de la meilleure performance mondiale grâce à ses 9’’93 des Championnats NCAA. Et son rival no 1, Tyson Gay, a profité d’un vent un poil trop généreux (+ 2,2 m/s) pour claquer un chrono à 9’’76 qui a marqué les esprits. Interrogé sur le Jamaïquain, Gay assurait : « Je sais qu’il est prêt. Je suis sûr qu’il n’a pas tout montré. Je n’ai pas vu sa course mais je sais qu’il était concentré sur le fait de ne pas faire d’erreur à la sortie des blocks. Maintenant, sa course va démarrer dès le départ… » Confirmation en Norvège ? LA FORME Le sourire restait de sortie à Eugene, dimanche, après le 200 m. « Je sais ce que je dois faire la prochaine fois », positivait Powell, troisième seulement en 20’’55 (– 2,3 m/s) d’une course relevée. Mais l’impression que le Jamaïquain avait dégagée dans la ligne droite laissait perplexe. Avec Spearmon et Carter sur les talons, il avait perdu toute fluidité pour boucler péniblement sa course. Il avance à pas comptés sur cette distance et, face à des spécialistes, ça s’est vu. « Mon coach a décidé que je courrais le 200 m ici et moi, je suis son avis », expliquaitil avant la course. Son entraîneur, Stephen Francis, justifiait son choix : « C’était important de courir un 200 m car sa saison a connu un faux départ. Il manque de course et d’entraînement qualitatif. Ce n’était pas mauvais mais, du fait de son manque de courses, il a décéléré à la fin. S’il était parti un peu moins vite, je crois que sa course aurait été bien meilleure. Il a voulu trop en faire. » Powell avait semblé excité par le choc des cadors dans l’Oregon. A posteriori, Francis jugeait le test « un peu trop difficile ». Gêné par une tendinite à un genou, le recordman du monde du 100 m (9’’77) a en effet décalé son programme d’un mois. Initialement, après quelques relais, il devait débuter sur 100 m le 5 mai à Kingston. Pas d’inquiétude, martèle cependant le clan Powell. Tout serait rentré dans l’ordre. « Ses derniers entraînements ont été phénoménaux, il s’est entraîné plus dur que jamais, ses temps sont meilleurs que l’an passé », assure son agent, Paul Doyle. « Je me sens en bonne santé, en pleine forme, comme si rien ne s’était jamais passé », confirme Powell. SON PROGRAMME JUSQU’À OSAKA Les Championnats du monde (25 août2 septembre) décideront du goût de la saison. Powell, roi sans couronne ni médaille, le sait : il doit (enfin) y monter sur son trône. Dans cette perspective, il était censé se ménager après avoir disputé vingt-deux 100 m en 2006. Or, la semaine passée, le Jamaïquain, vainqueur de la Golden League l’an passé, a confirmé son engagement sur tous les meetings de l’édition 2007. Contradictoire ? Doyle répond : « Pas du tout. Il n’y a que trois courses (Olso, Paris, Rome) en cinq semaines de compétition d’ici les Mondiaux. C’est parfait. » S’y ajouteront les sélections jamaïquaines la semaine prochaine, un détour par Lausanne, le 10 juillet, « peut-être pour un relais mais aucune course individuelle » (Francis) et « sans doute un seul autre meeting après Rome » (Doyle). Sur 100 m là aussi. Le manager américain qui parlait de deux courses il y a plus de deux semaines à Belgrade laisse aujourd’hui planer le suspense entre Stockholm, Madrid et Londres. À écouter Francis, la capitale britannique tient la corde. Ça tombe bien : Gay a aussi coché le 3 août sur son agenda… LE MATCH AVEC GAY L’été dernier, le non-match entre Powell et Justin Gatlin, tous deux recordmen du monde, a scandé l’actualité jusqu’au contrôle positif du second. Le Jamaïquain semblait depuis orphelin de challenger à sa mesure. Mais Gay a précisé la menace en ce début de saison et tout le monde attend désormais le face-à-face. Powell n’y est pas opposé : « Je ne pense pas que ça va devenir le même feuilleton qu’avec Gatlin. Je pense que ça va se faire bientôt, très bientôt… » Doyle estime aussi la situation différente de 2006 : « Tyson a couru très vite mais ne possède ni médaille ni record. L’affrontement était plus gros l’an dernier mais on ne sait jamais : la piste des trials américains est très rapide et Asafa a plusieurs occasions de courir un 100 m. L’histoire s’écrit chaque jour… » Comprendre : c’est moins cher pour l’instant mais les prix peuvent encore monter. En tout cas, il n’y aurait aucune volonté d’évitement : « Tyson a franchi un palier, c’est indéniable, mais il n’a jamais battu Asafa qui l’a dominé plusieurs fois (cinq) l’an passé. Ce serait intéressant pour Asafa de voir de quoi il retourne. Nous avons totalement confiance en lui : lui aussi a progressé et nous le considérerions évidemment comme le favori d’une telle confrontation. » Francis, lui, ne semble pas pressé. Après un bémol bien senti sur l’adversaire – « Je suis surtout impressionné par les conditions dans lesquelles il a couru » –, il évacue : « On a signé pour la Golden League. S’il veut courir contre nous, il sait où nous trouver. » Le choc n’est pas gagné avant Osaka… Le monde a besoin de plus en plus d’énergie. Limiter les émissions de gaz à effet de serre est une nécessité. Face à ce double défi, AREVA innove. Leader mondial de l’énergie nucléaire et acteur engagé dans le développement des énergies renouvelables, AREVA propose à ses clients des solutions pour produire et acheminer de l’électricité tout en préservant la planète. www.areva.com L’énergie est notre avenir, économisons-la ! JEAN-DENIS COQUARD JEUDI 14 JUIN 2007 PAGE 11 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge ILS ONT RÉUSSI LES MINIMA POUR OSAKA Bleu Rouge RÉSULTATS MEETING DE NOISY-LE-GRAND. (12 juin) HOMMES. 100 m (v.n.) : 1. Mbandjock, 10’’34. 200 m (+ 0,1 m/s) : 1. Nivollet, 21’’17 ; … 3. Djhone, 21’’44. 110 m haies (+ 0,9 m/s) : 1. Robles (CUB), 13’’42. Perche : 1. Mesnil, 5,70 m ; 2. Dossevi, 5,60 m. Longueur : 1. Nima (ALG), 7,92 m (v.n.) ; 2. Sdiri, 7,88 m (+ 0,9 m/s). Poids : 1. Niaré, 19,21 m ; 2. Bucki, 19,03 m. FEMMES. 100 m (+ 0,5 m/s) : 1. Idoko (NGA), 11’’27 ; 2. Louami, 11’’44. 200 m (v.n.) : 1. Desert, 23’’64 ; … 3. Felix, 24’’05 ; 4. Barber, 24’’17. Perche : 1. Polnova (RUS), 4,50 m ; 2. Boslak, 4,25 m. Poids : 1. Cumba (CUB), 18,26 m ; 2. Gonzales (CUB), 18,10 m ; 3. Manfredi, 17,36 m ; 4. Cérival, 16,74 m ; … Barber, 14,12 m. Tous français sauf mention. Nos énergies ont de l’avenir. Un avenir sans CO2. Jaune Bleu Jaune cause. Leslie Djhone a ressenti un tiraillement à la cuisse gauche en sortie de virage. « J’ai préféré ne pas forcer, expliquait-il. Je ne suis pas encore à l’aise avec mon ischio. » Cette petite alerte ne devrait pourtant pas l’empêcher de disputer son deuxième 400 m de la saison, dimanche, à JeanBouin. ARRON À PARIS-SAINT-DENIS ? – La date de rentrée de Christine Arron n’est toujours pas fixée, à en croire son entraîneur, Stéphane Caristan. Qui précise que, si elle court à Paris-Saint-Denis le 6 juillet, elle aura disputé un 100 m auparavant. Ce pourrait être, par exemple, à Strasbourg le 28 juin. COUP D’ARRÊT POUR COMPAORÉ. – Victime d’une déchirure à la cuisse gauche, le champion du monde juniors du triple saut Benjamin Compaoré fera sa rentrée au mieux le 28 juin à Strasbourg. Il avait pourtant bien entamé la saison, le 27 mai à Forbach, en portant son record personnel à 16,62 m. Noir Noir EUNICE BARBER a battu son record personnel au poids avant-hier soir à Noisy-le-Grand. Avec 14,12 m réussis à son deuxième essai, elle a amélioré de 13 cm sa précédente marque, qui datait de juin 2003. Ce qui équivaudrait à un gain de 9 points sur un heptathlon. Malgré sa joie, elle a réussi à se reconcentrer pour terminer le concours, réussissant même 13,98 m à son quatrième essai, à un petit centimètre de son précédent record. « Je suis très satisfaite, même si j’ai déjà fait mieux à l’entraînement, estimait-elle. En compétition, je suis encore un peu coincée, mais ça va mieux. Ça ne rapporte pas beaucoup plus de points que mon ancien record, mais c’est toujours ça. » Barber a ensuite bouclé un 200 m en 24’’17 et souhaite disputer d’autres demitours de piste pour travailler sa fin de course. Ce sera peutêtre le cas dimanche à Paris-Jean-Bouin, où elle va devoir choisir les trois disciplines qui constitueront son triathlon. ALERTE POUR DJHONE. – Il ne s’est pas donné à fond avant-hier soir à Noisy, bouclant son 200 m en 21’’44 et pour - Illustration : H5 Barber fait le poids 12 Bleu Rouge Noir Jaune TENNIS Opération Mauresmo Loïc Courteau veut tout mettre en place pour relancer sa joueuse, quitte à s’effacer en lui associant un nouvel entraîneur prestigieux. Dix jours après la défaite d’Amélie Mauresmo au troisième tour de Roland-Garros, son entraîneur, Loïc Courteau, a échafaudé son plan. Ras le bol des blessures à répétition qui pénalisent sa joueuse ! Il veut lui faire retrouver son physique, sa confiance et son tennis. L’objectif est de gagner à nouveau un tournoi du Grand Chelem. motivée, prête à y passer le temps qu’il faudra sur le terrain et en dehors. Je sens son ras-le-bol, je devine qu’elle est blessée dans son orgueil de championne. Elle ne veut pas se contenter de son palmarès actuel, et moi non plus. Quand je vois comment joue Justine (Henin) aujourd’hui, avec une superbe maestria, j’ai les boules parce qu’Amélie est capable de jouer de la même façon. Ça fait un an qu’on est en train de courir après le temps perdu par les blessures. Il faut tout remettre à plat, même si on doit encore arrêter deux ou trois mois pour entreprendre le travail de reconstruction. » LE 8 JUILLET 2006, Amélie Mauresmo remportait Wimbledon. Depuis, la Française est passée du premier au quatrième rang mondial et n’a gagné qu’un « petit » tournoi, à Anvers. En onze mois, les blessures se sont multipliées, puis elle a subi une opération de l’appendicite le 18 mars dernier. Depuis son retour à la compétition, début mai, elle compte six victoires pour quatre défaites, dont une dès le troisième tour de Roland-Garros contre Lucie Safarova. Au lendemain de cette défaite, son (grand) âge et sa (grande) fragilité physique avaient été mis en avant pour expliquer sa baisse de niveau. Conscient de la nécessité de provoquer une sorte d’électrochoc, Loïc Courteau, qui entraîne Mauresmo depuis cinq ans, livre le fruit de ses réflexions. « On comprend maintenant pourquoi et comment elle se blesse. Amélie est comme un pur-sang, très forte mais très fragile, proche du point de rupture lorsqu’elle est au top de sa forme. Comme elle a besoin d’être hyper forte physiquement pour exprimer ce qu’elle a de meilleur sur le court, on en arrive à cette situation. Pour faire ce qu’Amélie a fait ces deux ou trois dernières années, elle a bossé hyper dur. Elle paye l’addition aujourd’hui. On est entré dans un cercle vicieux, car ses pépins physiques se reportent sur son mental et, lorsque le mental est fragilisé, elle se tend, elle est prisonnière d’une dimension émotionnelle qui la bloque ou du moins qui la freine. Cela se traduit par un supplément de tension musculaire, par une modification de sa technique (particulièrement en coup droit). C’est là que je la vois sur la jambe arrière, avec tout le poids du corps dessus, elle ne prend plus la balle devant elle, le dos se cambre, ça bouge au niveau du bassin, et il en résulte une tension supplémentaire dans les adducteurs et les quadriceps. C’est en gros comme ça qu’elle se blesse, à cause de cette relation complexe entre le mental, le technique et le physique. » UNE MOTIVATION ÉNORME : « AMÉLIE N’EST PAS FINIE » L’ORIGINE DES BLESSURES : « COMME UN PUR-SANG » pouvoir la faire travailler même en période de compétition. Je sais que ce n’est pas facile pour Xavier, qui a de grosses responsabilités au sein du Team Lagardère, mais il n’y a pas trente-six solutions. Xavier est d’accord et essaye de voir dans quelle mesure il pourra se libérer davantage. » « De temps en temps, j’aime bien qu’Amélie parte seule sur un tournoi, ça lui fait du bien. Là, je veux que quelqu’un d’autre parte à ma place avant l’US Open. J’ai pensé à une personne de grande expérience, aux compétences indiscutables, vraiment le top du top, en laquelle Amélie a une totale confiance, qui va lui donner un avis, qui va peut-être lui tenir un langage différent du mien, avec ses propres mots. Ça peut être Défaites 11 8 8 4 8 6 4 7 7 8 Victoires 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 hyper bénéfique, surtout sur le plan psychologique, et, moi, cela me permettra de prendre un peu de recul. Je serai très intéressé d’entendre l’analyse de celui qui l’accompagnera, 18 22 21 32 23 27 28 27 30 19 comme d’écouter Amélie me parler de ce qu’elle a ressenti auprès d’un coach autre que moi. Et nous verrons sur quoi cela débouchera. Même si je pense que nous pouvons encore faire ALAIN DEFLASSIEUX Un suppléant, oui, mais qui ? Parmi les pistes possibles d’un coach de luxe intérimaire, celle qui mène à Guy Forget paraît la plus dégagée… LOÏC COURTEAU A SOUVENT souligné l’importance de renouveler le discours proposé à sa protégée, quitte à faire entrer un tiers dans leurs habituels tête-à-tête. C’est lui qui avait été à l’origine de « l’opération Noah », il y a deux ans, à la veille de Roland-Garros. L’initiative n’avait pas été un franc succès dans le sens où l’aspect anecdotique avait court-circuité le côté sportif, et qu’en plus le temps leur avait manqué. Mais on aurait pu imaginer que Courteau veuille donner une suite à l’expérience. Il n’en est rien. Vérification faite auprès de l’agent de Yannick Noah, « le chanteur n’a que cinq journées libres d’ici à la rentrée des classes, en raison de sa tournée musicale et de ses vacances familiales ». Si ce n’est pas Noah, pourquoi pas Patrice Hagelauer, dans le cadre du Team Lagardère, ou bien Georges Goven, capitaine de l’équipe de France de Fed Cup ? Joint par téléphone hier, Hagelauer, qui s’était penché sur le coup droit et le service d’Amélie, avec Cour- teau, après la finale ratée de Fed Cup en septembre 2005, se montre surpris : « Loïc ne m’en a pas parlé. » Goven, pour sa part, répond : « Je suis au courant de la démarche de Loïc. On en parle souvent au téléphone. Il cherche des solutions. Voilà, c’est tout. » Reste Guy Forget, qui fut à l’origine de l’association Courteau-Mauresmo au printemps 2003. À l’époque, la joueuse était entraînée par Alexia Dechaume, son actuelle attachée de presse, et les deux jeunes femmes venaient de se séparer d’un commun accord. Mauresmo avait téléphoné à Forget, qui lui avait conseillé son ami d’enfance Loïc Courteau, au moins pour un intérim. Et l’on ne peut pas dire, cinq années plus tard, que ce n’était pas une bonne idée. Depuis, Guy Forget a abandonné ses fonctions de capitaine de Fed Cup, et celles qu’il exerce en Coupe Davis ne sont pas incompatibles avec une opération commando auprès d’Amélie Mauresmo. D’ailleurs, il se dit prêt à donner un coup de main : « Amélie, c’est un peu ma petite sœur, et Loïc mon grand frère, dit-il. C’est lui qui m’a appris le peu que je sache du tennis féminin. C’est le tandem entraîneur-joueuse que je connais le mieux. Je sais que Loïc a des idées sur la question. On en a un peu discuté. De mon côté, je n’ai jamais refusé d’aider Amélie. Je suis donc prêt à les aider, un peu comme avait fait Yannick, soit sous la forme d’une semaine d’entraînement, soit d’une préparation spécifique à l’US Open. Mais il faudrait que cela vienne d’eux, qu’ils jugent que cela peut leur servir, et aussi que cela puisse être casé dans mon programme. » À l’heure où les joueurs non sélectionnés en Coupe Davis se plaignent que le capitaine ne soit pas assez présent au bord de leur court, il serait difficilement envisageable que Forget coache une joueuse pendant un tournoi du Grand Chelem plutôt que d’observer la vague montante masculine. Mais pour ce qui est des semaines précédentes… – D. B. (avec Ph. B.) Moreau : « Un travail de précision » « LOÏC COURTEAU souhaite que vous donniez un coup de main supplémentaire à Amélie Mauresmo au niveau de la préparation physique. Qu’en est-il ? – Le problème actuel est plus spécifiquement d’ordre “médico-kinésithérapeutique”. Il faut se donner du temps, à la suite de son opération de l’appendicite, qui l’a fragilisée, car elle QUI EST LE SPORTIF PRÉFÉRÉ DES FRANÇAIS ? n’a pas pu faire les séances d’entretien nécessaires. – Que faire ? – Nous avons mis au point un protocole pour qu’elle puisse à nouveau tirer avantage de ses qualités physiques – musculaires et énergétiques – exceptionnelles. Il suffit qu’elle arrive à s’entraîner régulièrement, y compris en tournoi. Depuis la fin de sa convalescence, elle est restée bloquée dans une éternelle phase de reprise d’entraînement. – Quelles sont les priorités ? – Retrouver sur le bas du corps un niveau d’excellence ! C’est un travail de précision qu’elle ne peut pas faire seule. Donc nous travaillons cette semaine ensemble, puis je pars avec elle en Angleterre. Après Wimbledon, elle va faire un bilan très pointu au niveau médical avec Gilles Daubinet. Ensuite, elle partira sur la tournée américaine. Là, en fonction de ses besoins, il est possible que je l’accompagne, oui, sans problème, car c’est mon job, dans le cadre de son partenariat avec le Team Lagardère. » – D. B. RÉSULTATS BIRMINGHAM (GBR, WTA, gazon, 149 718 , 11-17 juin). – Premier tour : Morita (JAP) b. Craybas (USA), 6-4, 6-1 ; Cavaday (GBR) b. Bardina (RUS), 6-2, 6-1 ; Kerber (ALL) b. Poutchkova (RUS), 6-0, 6-0 ; King (USA) b. Schultz (HOL), 7-6 (9-7), 7-6 (9-7) ; Sequera (VEN) b. Baltacha (GBR), 6-4, 1-6, 7-5 ; Paszek (AUT) b. Keothavong (GBR), 2-6, 6-2, 6-4 ; Molik (AUS) b. Brémond, 4-6, 6-3, 6-4 ; Chan Yung-jan (TAI) b. Jackson (USA), 6-3, 6-1 ; Hantuchova (SLQ) b. Govortsova (BLR), 6-2, 6-4. Deuxième tour : Li Na (CHN) b. Shvedova (RUS), 4-6, 6-2, 6-0 ; Daniilidou (GRE) b. Dell’Acqua (AUS), 6-4, 6-4 ; Kirilenko (RUS) b. Dechy, 5-7, 6-2, 6-0 ; Likhovtseva (RUS) b. A. Radwanska (POL), 7-5, 7-6 (7-4) ; Paszek (AUT) b. Tu (USA), 6-2, 7-6 (7-3) ; Santangelo (ITA) b. Mirza (IND), 6-3, 3-6, 7-6 (8-6) ; Vakulenko (UKR) b. Klepac (SLV), 6-4, 6-7 (5-7), 6-3 ; Fedak (UKR) b. Sequera (VEN), 3-6, 6-4, 6-3 ; Jankovic (SER) b. Pironkova (BUL), 6-4, 6-1 ; Sharapova (RUS) b. Osterloh (USA), 6-4, 6-0 ; Bondarenko (UKR) b. Chan Yung-jan (TAI), 6-3, 6-4 ; Kerber (ALL) b. Rolle (USA), 6-4, 6-1 ; Morita (JAP) b. Sugiyama (JAP), 6-4, 1-6, 6-2 ; King (USA) b. Molik (AUS), 7-6 (12-10), 6-4 ; Bartoli d. Cavaday (GBR), 6-3, 6-1. JOUEZ AVANT LE 22 JUIN SUR rmc.fr ET lequipe.fr BARCELONE (ESP, WTA, terre battue, 108 545 , 11-17 juin). – Premier tour : Pous Tio (ESP) b. Klösel (ALL), 6-3, 7-6 (7-5) ; Szavay (HON) b. Poutchek (BLR), 6-3, 7-5 ; Razzano b. Schruff (ALL), 7-6 (8-6), 3-6, 6-0 ; PAGE 12 Kudryavtseva (RUS) b. Müller (ALL), 6-3, 6-4 ; Czink (HON) b. Castaño (COL), 6-2, 6-3 ; Kanepi (EST) b. Knapp (ITA), 6-2, 7-6 (9-7) ; Salerni (ARG) b. Dzehalevich (BLR), 6-3, 7-5 ; Pin b. Kostanic (CRO), 6-1, 6-1 ; Pennetta (ITA) b. Martinez-Granados (ESP), 6-2, 6-3 ; Gallovits (ROU) b. Ruano Pascual (ESP), 4-6, 6-3, 6-4 ; Gagliardi (ITA) b. Perebiynis (UKR), 6-3, 4-6, 7-5 ; Dominguez Lino (ESP) b. Arn (ALL), 6-2, 6-4. Deuxième tour : Loit b. Pin, 6-1, 6-1 ; Shaughnessy (USA) b. Pous Tio (ESP), 7-5, 6-4 ; Razzano b. Czink (HON), 7-6 (7-5), 3-6, 6-2 ; Pennetta (ITA) b. Malek (ALL), 6-3, 6-4 ; Gallovits (ROU) b. Domínguez Lino (ESP), 6-4, 6-2 ; Kudryavtseva (RUS) b. Gagliardi (SUI), 6-0, 6-4 ; Kanepi (EST) b. Salerni (ARG), 6-3, 6-0. LUGANO (SUI, ATP Challenger, terre battue, 85 000 , 11-17 juin). – Premier tour : Patience b. Naso (ITA), 7-5, 6-4 ; Vanek (RTC) b. Roger-Vasselin, 6-4, 7-6. ASTANA (KAZ, ATP Challenger, dur, 75 000 $, 11-16 juin). – Premier tour : Recouderc b. Inoyatov (OUZ), 6-0, 6-2 ; Tourte b. Mergea (ROU), 3-6, 7-6 (9-7), 6-3 ; Capkovic (SLQ) b. Oger, 6-2, 6-4. Deuxième tour : Tourte b. Kravchuk (RUS), 4-6, 6-1, 6-4 ; Phau (ALL) b. Recouderc, 6-1, 6-3. KOSICE (SLQ, ATP Challenger, terre battue, 21 250 , 11-16 juin). – Premier tour : Trujillo-Soler (ESP) b. Ascione, 7-5, 7-5 ; Chardy b. Ulihrach (RTC), 6-3, 6-4. MYSKINA FORFAIT À WIMBLEDON. – Après une tentative tristounette à Roland-Garros (un jeu marqué contre Shaughnessy), Anastasia Myskina a renoncé à disputer Wimbledon, à cause de sa blessure au pied. Elle remet à plus tard son éventuel réel retour sur le circuit. La Chinoise Zheng Jie (cheville) et l’Italienne Romina Oprandi (bras) ont également déclaré forfait, tout comme Paradorn Srichaphan, toujours blessé au poignet. DAVENPORT MÈRE DE FAMILLE. – L’Américaine Lindsay Davenport, trente et un ans, a donné naissance à un garçon prénommé Jagger Jonathan. L’ancienne numéro 1 mondiale, vainqueur de 51 titres en simple (dont 3 en Grand Chelem : US Open 1998, Wimbledon 1999, Open d’Australie 2000), avait annoncé sa retraite en décembre dernier. Elle est mariée depuis 2003 à l’ancien joueur américain Jonathan Leach. GOLOVIN DIFFÈRE SON RETOUR. – Tatiana Golovin, qui a dû déclarer forfait à Roland-Garros en raison d’une blessure à la cheville gauche – apparition d’un œdème sur l’un des os du pied – consécutive à trop d’efforts répétés au printemps, ne reprendra pas comme prévu la compétition à Eastbourne, la semaine prochaine. La prudence l’a poussée à y renoncer. « Elle préfère continuer sa rééducation dans le Sud et ne se rendra en Angleterre que le week-end prochain », déclare son attachée de presse, qui précise que « la participation de Tatiana à Wimbledon n’est pas remise en cause ». En revanche, on ne sait pas encore avec qui elle va s’y préparer. JEUDI 14 JUIN 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge UN INTÉRIM DE LUXE : « ELLE NE M’APPARTIENT PAS » Le moins bon premier semestre en neuf ans ! Voici les bilans d’Amélie Mauresmo lors de ses dix derniers débuts de saison, jusqu’à Roland-Garros inclus. de belles choses ensemble, même si, après cinq années passées côte à côte, Amélie est toujours aussi attentive par rapport au message que je veux lui faire passer, peut-être qu’elle se sentira mieux avec un autre. Donc, je n’hésite pas à me remettre en question. Amélie ne m’appartient pas, elle n’appartient pas au staff qui l’entoure. L’important aujourd’hui est qu’elle reparte, qu’elle retrouve son meilleur niveau. L’objectif est aussi clair qu’ambitieux : elle n’a plus dix ans devant elle, mais trois ou quatre, et je lui souhaite de regagner un ou plusieurs titres du Grand Chelem. Je sais qu’elle peut le faire et qu’elle peut même le faire à Roland-Garros. Car ce qui s’est passé à Paris les cinq années que nous avons passées ensemble me laisse un goût amer. Il faut que le public parisien voie de quoi elle est capable. » Bleu Jaune Rouge « Après discussions avec Xavier Moreau, son préparateur physique, et le docteur Gilles Daubinet, nous l’US Open, mais, si jamais elle n’est pas à 100 % physiquement, on fera des impasses. À l’avenir, on essayera de se limiter à deux tournois consécutifs, pas plus, car, sur chacune des compétitions auxquelles elle participera, il faudra que ses adversaires se rendent compte qu’elle est au top, qu’elles ne se disent plus qu’Amélie est devenue une adversaire prenable. Ce que je demande aussi à Xavier Moreau, c’est de se libérer le plus possible pour accompagner Amélie sur les tournois de manière à Jaune LA PRIORITÉ : « RECONSTRUIRE SON PHYSIQUE » en sommes arrivés au programme suivant. Dans un premier temps, Amélie travaille sur le relâchement pour qu’elle arrive bien à Wimbledon dans moins de deux semaines. Ensuite, le gros “chantier” consistera à reconstruire son physique en renforçant le bas du corps. Durant les vacances, qu’Amélie prend généralement en juillet, après Wimbledon et la Fed Cup, elle ira cette fois à Capbreton (Pays basque) pour rééduquer ses adducteurs. Elle jouera cet été à Toronto, New Haven, puis à Noir Bleu Noir « Aujourd’hui, je pense qu’Amélie a encore des choses à faire dans le tennis au plus haut niveau, et même de grandes choses. La défaite de cette année à Paris nous pousse à trouver le plus rapidement possible comment éradiquer ses problèmes et à repartir de l’avant. Il ne faut pas croire qu’Amélie, à vingt-huit ans, soit sur le déclin. Même si elle compte déjà treize années de tennis professionnel, elle n’est pas finie, comme on l’a laissé entendre après sa défaite. Elle est au contraire hyper Oviedo, juillet 2003, Amélie Mauresmo peaufinait sa volée à la veille d’affronter l’Espagne en Fed Cup. Derrière elle, Guy Forget (à droite) et Loïc Courteau, en tant que capitaine et entraîneur de l’équipe de France, se penchaient sur son cas. (Photo Pierre Lablatinière) 13 Bleu Rouge Noir Jaune TENNIS QUEEN’S (ATP, gazon) Tsonga sort le patron En battant Lleyton Hewitt (7-6, 7-6), tenant du titre et quatre fois victorieux ici, le Français reste invaincu sur gazon cette année. LONDRES – une sensation formidable mais il ne faut pas s’emballer non plus car un jour on est sur un nuage et le lendemain on peut se planter. » En parlant de la sorte, Tsonga faisait allusion au match qui l’attend aujourd’hui contre le Croate Marin Cilic, classé aujourd’hui à la 113e place à l’ATP et qu’il a battu deux fois cette année à Cherbourg et Besançon. Mais, au Queen’s, Cilic a sorti Tim Henman au premier tour, ce qui signifie que la onzième victoire n’est pas forcément dans la poche. de notre envoyé spécial AVEC SON FRANC-PARLER habituel et son fair-play typiquement australien, Lleyton Hewitt ne chercha hier aucune excuse à sa défaite. « N’allez pas croire que j’ai été surpris par son niveau de jeu, prévint-il. J’avais vu Tsonga à Melbourne en janvier tenir tête à Roddick. Il avait gagné le premier set et servi pour le gain du second. J’ai trouvé le même joueur face à moi, avec un grand service, qui frappe fort dans l’échange, qui n’hésite pas à prendre des risques, et il n’y a pas grand-chose à faire contre un adversaire qui met des boulets sur les lignes. » L’Australien regrettait tout de même de ne pas avoir pu garder l’avance qu’il avait prise au second set lorsqu’il mena 4-2, 40-15 : « Là, je ne peux pas dire que j’aie mal joué quand il a sauvé les deux balles de 5-2 et a défait le break. Il a sorti les bons coups aux bons moments et n’a pas eu de trous de concentration, bravo à lui. » Pour Jo-Wilfried Tsonga, vingt-deux ans, évoluer au niveau nécessaire pour battre le tenant du titre et quadruple vainqueur de ce tournoi ne tenait pas du hasard. Le Français disputait tout simplement son dixième match sur gazon en une dizaine de jours. Dix matches gagnés, série en cours. Mais entre les joueurs qu’il avait battus à Surbiton puis en qualifications au Queen’s et Lleyton Hewitt, il y avait une marge. « Hewitt fait partie de cette catégorie de joueurs qui me faisaient rêver quand j’étais plus jeune, déclarait le Français. Aujourd’hui, j’ai l’impression que mon rêve devient réalité puisque je gagne contre quelqu’un de ce niveau, considéré comme l’un des tout meilleurs sur gazon. C’est Huit matches en trois jours LONDRES. – On n’arrête plus Jo-Wilfried Tsonga, qui reste sur une série de quinze victoires : « C’est une sensation formidable, mais il ne faut pas s’emballer non plus car un jour on est sur un nuage et le lendemain on peut se planter. » Il a gagné trente de ses trente et un derniers matches, disputés il est vrai le plus souvent dans les tournois Challengers. (Photo Carl de Souza/AFP) Les fans de tennis qui ont suivi Roland-Garros pourraient être surpris par pareille série de victoires alors que, durant la quinzaine parisienne, le nom de Tsonga n’a jamais été mentionné. Et pour cause : il avait choisi, en accord avec son coach, Éric Winogradski, de ne pas disputer les Internationaux de France cette année. Pourquoi ? « Parce que, avec toutes les blessures dont j’ai souffert ces deux dernières années, je dois me ménager, explique-t-il. J’ai beaucoup joué au printemps en gagnant trois tournois Challenger (Tallahassee, Mexico, Lanzarote) et, sachant combien j’en ai bavé ces deux dernières années avec toutes ces blessures (hernie, tendinites, lumbago), je dois faire attention. Donc, avec Éric, nous avons préféré faire l’impasse sur Roland pour aller ensuite jouer sur gazon en Angleterre. Si j’avais accepté la wild-card à Roland-Garros, je ne pense pas que j’aurais été en état d’en tirer parti, je n’étais pas prêt, il fallait que je me repose. » Le choix s’est révélé plus que judicieux puisque, la semaine dernière, Tsonga s’est imposé au tournoi de Surbiton en battant en finale Ivo Kar- lovic, l’homme qui passe le plus d’aces sur le circuit. Parallèlement, le Français joua et passa les trois tours de qualifications au Queen’s, ce qui le força à jouer huit matches en trois jours avec d’incessants aller et retour entre Surbiton et le Queen’s Club. « Ce n’était pas trop compliqué, tempère-t-il, car il ne fallait pas plus de trente-cinq minutes en voiture entre les deux. » Alors qu’il n’avait pas joué sur gazon depuis sa victoire au tournoi Challenger de Nottingham, il y a trois ans, Tsonga, 121e à l’ATP, fait désormais figure de caïd en herbe. Jo-Wilfried TSONGA (FRA) 22 ans ; né le 17 avril 1985 au Mans. 1,87 m ; 90 kg. Droitier, revers à deux mains. Classement ATP : 121e (meilleur classement). Palmarès : aucun titre ATP ; 8 titres en Challenger ; vainqueur de l’US Open juniors en 2003. Sa saison 2007 : premier tour à l’Open d’Australie ; vainqueur de 4 Challengers (Tallahassee, Mexico, Lanzarote, Surbiton) et d’un Futures. ALAIN DEFLASSIEUX BON TEST POUR MAHUT. – Vainqueur hier de l’expérimentéJonas Björkman, demifinaliste l’année dernière à Wimbledon, en trois sets (6-3, 6-7, 6-3), le Français avait de bonnes raisons de se réjouir, car, après avoir mené 6-3, 5-4 et 0-40 sur le service de Björkman, il avait surmonté un intense moment de frustration en laissant échapper trois balles de match pour s’imposer finalement au troisième set, avec deux breaks à la clé. « On dit toujours qu’il ne faut pas s’énerver sur gazon, mais, là, je n’étais pas bien une fois le tie-break perdu. Heureusement, j’ai bien assuré mes jeux de service et, à partir de 3 partout au troisième, il a lâché prise. Voilà donc une victoire qui fait du bien. » TRÈS COURTS. – Victoire sans bavure pour Arnaud Clément (6-4, 6-4) au deuxième tour sur l’Australien Guccione. « J’ai trouillé au dernier jeu, c’était horrible », avouait le Français, qui rencontrera aujourd’hui Novak Djokovic... La tuile pour Michael Llodra, blessé à une cuisse et qui a dû abandonner après avoir cédé le premier set au tie-break contre son copain Paul-Henri Mathieu… Suspense dans le match GrosjeanSafin, arrêté par la pluie hier soir à 4 partout, 40 partout au troisième set alors que Sébastien Grosjean avait mené 3-1… Battu par Max Mirnyi (6-7, 6-2, 7-5), Gaël Monfils a pourtant mené 7-6, 2-0, puis servi à 5-4 au troisième set… La suite aujourd’hui… Dotation : 680 250 . Premier tour : Grosjean b. Berrer (ALL), 6-4, 6-2 ; Tsonga b. Pless (DAN), 7-6 (7-2), 6-0 ; Kendrick (USA) b. Gulbis (LET), 7-6 (7-5), 7-6 (10-8) ; Cilic (CRO) b. Henman (GBR), 7-6 (7-5), 2-6, 6-4 ; Monfils b. Andreev (RUS), 6-3, 6-4 ; Karlovic (CRO) b. Fish (USA), 6-3, 6-4 ; Dancevic (CAN) b. Roitman (ARG), 6-3, 6-7 (5-7), 6-1 ; Tipsarevic (SER) b. Vemic (SER), 4-6, 6-3, 7-5 ; Kuznetsov (USA) b. Nielsen (DAN), 7-5, 6-3 ; Serra b. Delic (USA), 6-7 (5-7), 6-4, 6-4. Deuxième tour : Roddick (USA) b. Stepanek (RTC), 6-4, 6-4 ; Ljubicic (CRO) b. Udomchoke (TAI), 6-3, 6-4 ; Djokovic (SER) b. Kendrick (USA), 3-6, 6-3, 6-2 ; Clément b. Guccione (AUS), 6-4, 6-4 ; Mathieu b. Llodra, 7-6 (7-4), ab. ; Cilic (CRO) b. Falla (COL), 6-3, 6-4 ; Bogdanovic (GBR) b. Baker (GBR), 4-6, 7-6 (7-4), 6-3 ; Nadal (ESP) b. Del Potro (ARG), 6-4, 6-4 ; Mirnyi (BLR) b. Monfils, 6-7 (2-7), 6-2, 7-5 ; Mahut b. Björkman (SUE), 6-3, 6-7 (2-7), 6-3 ; Tsonga b. Hewitt (AUS), 7-6 (7-5), 7-6 (7-2) ; Ginepri (USA) b. Serra, 6-4, 7-6 (7-3) ; Gonzalez (CHL) b. Tipsarevic (SER), 7-6 (9-7), 4-6, 7-6 (9-7) ; Karlovic (CRO) b. Kuznetsov (USA), 2-6, 6-2, 7-6 (7-2) ; Tursunov (RUS) b. Dancevic (CAN), 7-5, 6-1 ; Grosjean - Safin, 6-3, 4-6, 4-4, suspendu pour cause de pluie. « Les sensations sont revenues » RAFAEL NADAL n’a éprouvé aucune difficulté à battre l’Argentin Del Potro, 6-4, 6-4. Après le couac de Roland-Garros, le numéro 1 français s’est incliné mardi devant un Pakistanais inconnu. HALLE – (ALL) de notre envoyé spécial Il S’APPELLE Aisam ul-Haq Quershi, n’avait jamais gagné un match sur le circuit principal, pointe à la 304e place mondiale et s’est offert avant-hier, à vingt-sept ans, le scalp du numéro 11 mondial. Voilà une belle histoire qui ne fait pas l’affaire de Richard Gasquet. On avait quitté le porte-drapeau tricolore sur un non-match à Roland-Garros (défaite au deuxième tour contre le Belge Vliegen). On le retrouve sur un revers inattendu qui ne fait rien pour effacer ce mauvais souvenir. « Il n’y a aucun lien entre les deux », s’empressait avant-hier de couper l’intéressé. Son coach, Éric Deblicker, était moins catégorique : « Il faut bien constater que la charge émotionnelle de Roland n’est pas totalement évacuée. » Battu 7-6, 6-4 par un joueur dont le classement ne reflète pas la valeur sur gazon, Gasquet n’a certes pas rendu la copie blanche d’il y a quinze jours. Mais il n’a pas fait honneur à ce onzième rang, le meilleur de sa carrière, qu’il vient juste d’obtenir. « Quand on est le plus fort, ce qui était le cas de Richard, poursuit Éric Deblicker, on doit faire la différence dans les moments importants. Mais sur ces points clés il n’a pas su lâcher ses coups. Il n’a pas osé. » Le tempo avait été donné par ce Pakistanais grandi sur son herbe natale, à Lahore, et bien décidé à lui en faire voir des vertes et des pas mûres. « J’ai mis la pression tout le temps, en restant le moins possible en fond de court », racontait l’improbable héros. Bon serveur (12 aces) et adroit au filet, il put exploiter à fond la fébrilité du Français, incapable notamment de convertir une balle de premier set négociable. « Je n’ai pas très bien servi, expliqua Gasquet, lui au contraire a bien varié les effets. Il a eu aussi beaucoup de réussite. Ça s’est joué sur une ou deux erreurs. C’était un peu le guet-apens. » La réussite du Pakistanais, pas scandaleuse au demeurant, ne peut donner La surprise Gicquel MARDI, POUR LE QUATRIÈME match de sa carrière sur gazon, Marc Gicquel (42e à l’ATP) s’est offert Nalbandian (25e), une référence sur la surface (5-7, 6-2, 6-4). L’Argentin n’est plus ce spécialiste finaliste à Wimbledon en 2002, mais il était encore en quarts il y a deux ans. Dans la manche décisive, Gicquel servit le plomb, tandis que son adversaire commençait à s’énerver. « C’est génial, s’exclamait le héros inattendu. Je n’ai pas battu le meilleur Nalbandian, mais j’ai très bien servi. On m’avait dit que j’avais un jeu fait pour le gazon, mais les circonstances ne m’avaient pas permis d’y tenter vraiment ma chance (seulement trois matches en qualifications à Wimbledon). Ça me donne des idées. » Il retrouve aujourd’hui l’Allemand Becker (44e), un spécialiste de surface rapide. Fabrice Santoro (53e), vainqueur mardi du Sud-Africain Moodie (139e), a enregistré hier sa quatrième défaite contre Tomas Berdych (13e), 6-3, 7-6 (7-5). Breaké dans le premier jeu du match, il ne put jamais renverser la vapeur, malgré deux balles de break dans le deuxième set contre une au Tchèque. – P. Co. la clé de ce nouveau faux pas du numéro 1 français. Pas plus d’ailleurs que l’adresse indéniable de Qureshi sur gazon, bien près il y a un an de s’offrir Ancic à ’s-Hertogenbosch (7-6, 6-7, 7-5). À son vrai niveau, Gasquet n’aurait pas fait de la corde raide face à un 304e mondial, même repeint en vert des pieds à la tête. « Je suis déçu, bien sûr, avouait l’intéressé, mais je n’ai pas fait un mauvais match. Rien à voir avec Roland. Ici, j’étais bien dedans du début jusqu’à la fin. Il n’y a pas de problème de confiance. » Éric Deblicker n’a pas vu le même match : « Richard n’a pas été très bon. Il a encor e un petit m anque de confiance. Maintenant, il faut rebondir. Richard peut passer par de petites périodes moins bonnes. Il est comme ça. Mais jusqu’à présent il a toujours su repartir de l’avant. » Démonstration obligatoire la semaine prochaine à Nottingham, où il est double tenant du titre. PASCAL COVILLE Dotation : 680 250 . Premier tour : Qureshi (PAK) b. Gasquet 7-6 (10-8), 6-4 ; Nieminen (FIN) b. Vliegen (BEL) 6-3, 6-1 ; Stadler (ALL) b. Zverev (ALL) 6-4, 7-6 (7-5) ; Santoro b. Moodie (AFS) 6-3, 7-6 (11-9) ; Mayer (ALL) b. Kohlmann (ALL) 7-6 (7-4), 7-5 ; Pavel (ROU) b. O. Rochus (BEL) 6-3, 7-6 (7-5) ; Davydenko (RUS) b. Melzer (AUT) 7-6 (8-6), 4-6, 6-2 ; Kohlschreiber (ALL) b. Sluiter (HOL) 7-6 (7-5), 7-5 ; Gicquel b. Nalbandian (ARG) 5-7, 6-2, 6-4. Deuxième tour : Berdych (RTC) b. Santoro 6-3, 7-6 (7-5) ; Kohlschreiber (ALL) b. Qureshi (PAK) 6-4, 6-3 ; Blake (USA) b. Korolev (RUS) 7-5, 6-1 ; Youzhny (RUS) b. Stadler (ALL) 6-4, 1-6, 6-3. - Crédit photo : Jacques Demarthon / AFP - Gaz de France SA au capital de 983 871 988 € - 542 107 51 RCS Paris Gasquet encore piégé Gaz de France est partenaire du tennis féminin depuis plus de 15 ans. Le Groupe accompagne Alizé Cornet depuis 2005 et soutient également d’autres jeunes espoirs de haut niveau. Tout comme Amélie Mauresmo en 1996 et Virginie Razzano en 2000, membres du Team Tennis Gaz de France, Alizé a remporté la finale juniors des Internationaux de France de Roland-Garros. Bravo Alizé pour cette victoire prometteuse. www.tennis.gazdefrance.com L’énergie est notre avenir, économisons-la ! Retrouvez tous les résultats des tournois de Queen’s et de Halle. JEUDI 14 JUIN 2007 PAGE 13 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge HALLE (ATP, gazon) Bleu Rouge Alizé Cornet Jaune Bleu Jaune “ Une ambiance incroyable, du plaisir et surtout beaucoup d’émotion... Je quitte les juniors sur une victoire à Roland-Garros, je suis heureuse. “ – Il ne faut pas tenter trop de choses. Il faut se concentrer avant tout sur sa frappe de balle, mettre les retours de service dans le court. Plus tard, quand j’aurai plusieurs matches dans les jambes, je pourrai me montrer plus agressif. – Avez-vous encore la tête à Paris ? – Non, une fois que j’ai pris le train, je me suis concentré sur ce que j’avais à faire. Roland-Garros, j’ai toute la vie devant moi pour repenser à ma victoire. – Que pensez-vous du forfait de Federer à Halle ? – Je ne suis pas à sa place. Mais il a dû se dire que la meilleure préparation passait par du repos et beaucoup d’entraînement ensuite. Il n’avait sûrement pas envie de s’exposer à une défaite sur gazon avant Wimbledon. Mais, je suis sûr qu’il aura le temps de récupérer et d’arriver parfaitement préparé. » – A. D. Noir Noir « COMMENT S’EST PASSÉ ce premier match sur gazon ? – Très bien. Je suis heureux de constater que les sensations sont vite revenues. J’ai plutôt bien retourné, alors qu’il m’a surpris par la vitesse de son service, mais j’étais d’autant plus content qu’à l’entraînement j’étais très mauvais, je ne passais pas un revers. – Vous n’êtes pas fatigué ? – Aujourd’hui, ça va, mais lundi et mardi j’étais dans un état terrible, je ne pouvais pas bouger, je ne voulais pas quitter mon lit. Et puis, ce matin, je me suis levé facilement, je suis arrivé le premier au petit déjeuner, avant mon coach et mon physio, c’était bon signe. – Que faut-il faire pour être compétitif dès son premier match sur gazon ? 14 Bleu Rouge Noir Jaune CYCLISME CRITERIUM DU « DAUPHINÉ LIBÉRÉ » Vinokourov est là En remportant le contre-la-montre hier, le Kazakh a déjà pris date pour le Tour de France. ANNEYRON – de notre envoyé spécial ALEXANDRE VINOKOUROV n’a pas été spécialement bavard, hier, après sa victoire, sa première de la saison. Sur le podium, on ne l’a pas vu non plus exulter de joie. Le Kazakh s’est déclaré satisfait, fort modestement mais sans fioritures, comme si ce succès n’était qu’une simple étape dans sa marche vers le Tour de France, la seule conquête qui compte désormais à ses yeux pour finir sa carrière en beauté. « Ce chrono était un test, c’est donc important de l’avoir réussi, résumait-il. En venant sur ce Dauphiné, je m’étais fixé deux moments importants, cette étape et celle de samedi avec les grands cols. » Très méthodique dans son approche du Tour, le leader de l’équipe Astana avait besoin de ce test pour se situer face à des adversaires qu’il retrouvera sur les routes de juillet. C’est aussi pour cette raison qu’il se refusait à parler de surprise. « Cette victoire ne m’étonne pas, même si je m’étais plutôt fixé une place dans les trois premiers. Mais j’ai tout de suite trouvé le rythme et je l’ai gardé jusqu’au bout. Sans fléchir. C’est toujours difficile de ne pas être à bloc sur un chrono, alors que, sur des étapes de montagne, on peut se pré- server et courir plus tranquillement sans se dévoiler. » Il venait surtout de remporter la première victoire de sa carrière sur une telle distance contre la montre (40,7 km). « C’est le résultat d’un travail spécifique énorme, expliquait-il. Depuis le début de l’année, je consacre chaque semaine trois entraînements spéciaux pour le chrono. » « Favori du Tour ? Ça ne me dérange surtout pas » Déjà vainqueur du Dauphiné en 1999, à ses débuts, sous les couleurs de Casino, le Kazakh ne semble pas obsédé par le classement général. Ce détache- ment, qui peut surprendre, laisse surtout entrevoir une nouvelle maturité. « J’ai beaucoup appris ces derniers temps, rappelait-il avant le départ de Grenoble. L’exclusion de mon équipe avant le départ du Tour à Strasbourg, l’an dernier, m’a fait réfléchir. J’avais sacrifié près de six mois de ma vie familiale pour cet objectif. Le coup a été dur à accepter, d’autant que je n’étais pas concerné par l’affaire Puerto. Cela m’a endurci et donné beaucoup de forces pour reprendre le cours de ma carrière. Aujourd’hui, je suis à nouveau là, mais beaucoup plus serein, car je sais que je peux gagner le Tour. » Ce statut de favori du Tour, qu’il a renforcé hier, il ne le refuse pas. « Tout le monde me désigne comme ça, c’est une bonne chose et ça ne me dérange surtout pas. Je n’ai pas l’impression pour autant qu’on parle davantage de moi, je ne suis pas submergé de sollicitations supplémentaires. Mais ça m’arrange, je ne cherche pas de publicité, je veux seulement suivre mon chemin tranquillement. » Et, dans le clan kazakh, il n’est pas le seul. Son cadet Andrey Kashechkin, deuxième à seulement neuf secondes hier, arrive lui aussi à point nommé. « On ne veut rien précipiter, avouait hier soir le dauphin de Vinokourov sur la table de massage. Le sommet de la saison, c’est en juillet. Pas en juin. » Son leader avait pourtant laissé entendre qu’il lui passerait bien le flambeau d’ici à dimanche et peut-être même dès aujourd’hui avec l’arrivée au sommet du Ventoux. « J’ai déjà gagné là-haut en 2005, expliquait Vinokourov, c’est très dur, mais ce n’est pas toujours décisif. L’étape de samedi me semble plus ressembler à ce qui nous attend sur le Tour de France. C’est possible qu’on travaille davantage pour “Kash” (2e au général à 2’’), pour l’aider à remporter ce Dau- phiné. Je l’ai remporté quand j’avais son âge, je sais que c’est important de l’inscrire à son palmarès, car ça peut lancer une carrière. » Le nouveau leader ne s’était pas attardé devant la presse, impatient de s’isoler avec les siens. Il n’avait même pas cherché à prendre connaissance des écarts, importants, qu’il avait creusés face à ses adversaires (38’’ sur Zabriskie, 40’’ sur Menchov, 1’11’’ sur Leipheimer, 1’18’’ sur Valverde). Avec ce caractère parfois endurci et ce professionnalisme qui le caractérisent, Vinokourov avait le sentiment d’avoir accompli tout simplement son travail. « Je prépare le Tour depuis décembre, raconte-t-il souvent avec fierté. J’ai mis tous les atouts de mon côté pour réussir. D’abord à l’entraînement avant de penser à la compétition. Le Dauphiné est une vraie répétition pour le Tour, par son parcours mais aussi par l’ambiance qui y règne. C’est le meilleur endroit pour retrouver ses repères, mais ce n’est pas une obligation de le gagner pour être sûr d’être le premier un mois et demi plus tard sur les Champs-Élysées. » Une façon très habile de se dégager de toute pression. PHILIPPE LE GARS Moreau ne lâchera pas Leader depuis sa victoire d’étape la veille à Saint-Étienne, le Belfortain a perdu son maillot dans le chrono. Il attend désormais la montagne. ANNEYRON – de notre envoyé spécial LE COUP DE GUEULE DE VALVERDE ET PEREIRO. – En marge du Dauphiné, Alejandro Valverde et Oscar Pereiro ont réagi aux soupçons qui pèsent sur leur implication dans l’opération Puerto. « J’ai failli tout arrêter ce printemps », a affirmé Pereiro. Les deux Espagnols de la Caisse d’Épargne ont regretté l’attitude des organisateurs du Tour, qui ont répété leur souhait de ne pas voir de coureurs suspects au départ. « Je ne sais pas ce qu’ils veulent, a indiqué Valverde. Ils ont des éléments sur Basso. Il a payé. Pareil pour Ullrich. Mais il n’y a rien sur moi… » Évoquant la prochaine Grande Boucle, le Murcian a ajouté : « Je sais déjà ce qui m’attend. Mais il est temps de dire stop, de parler des montagnes, des courses. C’est ça que le cyclisme doit mettre en avant, pas toute cette merde. » ASTARLOA FORFAIT POUR LE TOUR. – Igor Astarloa a été contraint de déclarer forfait pour le Tour de France. L’Espagnol de Milram vient en effet de découvrir qu’il souffre d’une toxoplasmose. Affaibli depuis début juin, l’ancien champion du monde (2003) n’avait pas pris le départ de la première étape du Dauphiné libéré lundi. Il doit dans un premier temps observer une période de repos de quinze à vingt jours. Rififi parmi les équipes L’association internationale des équipes (AIGCP) a décidé, hier, d’exclure les équipes qui n’auront pas respecté le code éthique avant le prochain Tour de France. Dix-neuf équipes ont pris part à une réunion, apparemment tendue, de près de trois heures qui s’est tenue en début de soirée près d’Anneyron, en marge du Dauphiné. « Sur le dossier Puerto, premier point étudié, on est bloqué juridiquement par les appels suspensifs », a déclaré le président de l’AIGCP, Patrick Lefevere. « Sur le second point de l’ordre du jour, l’application du code éthique, on espère que l’Union cycliste internationale (UCI) nous donnera des choses intéressantes mardi prochain à Genève. Ensuite, on se retrouvera et on suivra les statuts pour la convocation d’une assemblée générale extraordinaire. » « On va exclure de l’AIGCP les gens qui ne respectent pas le code éthique », a poursuivi le président de l’association, qui a voulu élargir le respect de ce code au-delà du seul problème du dopage. « Statutairement, on ne peut pas dire : “ Toi et toi, vous rentrez à la maison ” » , a ajouté Patrick Lefevere. « Nos statuts prévoient un délai de quinze jours pour convoquer une assemblée générale, ce qui nous amène à Londres avant le départ du Tour. » Le code éthique des équipes a été mis en place début 2005, date de la création du ProTour. Il prévoit notamment de ne pas engager dans les épreuves tout licencié faisant l’objet d’une enquête ou procédure pénale « pour un acte constituant une violation du règlement antidopage de l’UCI ». La décision de l’AIGCP, prise après de chaudes discussions, a été votée à l’unanimité, compte tenu que les représentants de plusieurs formations (Astana, Bouygues Telecom, Cofidis) ont quitté la réunion avant son terme. Elle ressemble à un ultimatum fixé à mardi, le jour prévu par le président de l’UCI pour convoquer une réunion qui réunira les dirigeants de la Fédération internationale, les responsables et les médecins des équipes. « C’est d’ailleurs à la demande des équipes que les médecins seront présents », a souligné Patrick Lefevere. Rabobank), à 40’’ ; 6. Clement (HOL, Bouygues Télécom), à 1’7’’ ; 7. Sy. Chavanel (Cofidis), à 1’10’’ ; 8. Leipheimer (USA, Discovery Channel), à 1’11’’ ; 9. Valverde (ESP, Caisse d’Épargne), à 1’18’’ ; 10. Millar (GBR, Saunier Duval), à 1’36’’ ;… 13. Hincapie (USA, Dsc), à 2’10’’ ; 19. Voeckler (Btl), à 2’32’’ ; 25. Moreau (AG2R-Prévoyance), à 2’53’’ ; 29. Fédrigo (Btl), à 3’7’’ ; 30. Joly (Française des Jeux), à 3’11’’ ; 35. Contador (ESP, Dsc), à 3’22’’ ; 39. Pineau (Btl), à 3’31’’ ; 44. Wiggins (GBR, Cof), à 3’41’’. – 139 partants, 139 classés. Trois non-partants dont Brown (AUS, Rabobank) ; Brandt (BEL, Prl). Classement général : 1. Vinokourov (KAZ, Astana), en 10 h 23’23’’ ; 2. Kashechkin (KAZ, Ast), à 2’’ ; 3. Zabriskie (USA, CSC), à 32’’ ; 4. Menchov (RUS, Rabobank), à 40’’ ; CANOË-KAYAK 5. Evans (AUS, Predictor Lotto), à 41’’ ; 6. Leipheimer (USA, Discovery Channel), à 1’3’’ ; 7. Clement (HOL, Bouygues Telecom), à 1’5’’ ; 8. Sy. Chavanel (Cofidis), à 1’7’’ ; 9. Valverde (ESP, Caisse d’Épargne), à 1’12’’ ; 10. Millar (GBR, Saunier Duval), à 1’33’’ ;… 12. Hincapie (USA, Dsc), à 2’3’’ ; 15. Moreau (AG2R-Prévoyance), à 2’20’’ ; 18. Voeckler (Btl), à 2’30’’ ; 26. Joly (Française des Jeux), à 3’8’’ ; 28. Contador (ESP, Dsc), à 3’21’’ ; 29. Fédrigo (Btl), à 3’22’’ ; 33. Wiggins (GBR, Cof), à 3’32’’ ; 43. Casar (Fdj), à 4’3’ ; 53. Pereiro (ESP, Gce), à 4’39’’. AUJOURD’HUI. – 4e étape : Hauterives-le mont Ventoux (197 km). Départ à 11 h 20 (place de la Mairie). Arrivée vers 16 h 30. BACHELOT ANNULE SA VISITE. – La ministre de la Santé, de la Jeunesse et des Sports, Roselyne Bachelot, a finalement renoncé à sa visite aujourd’hui sur le Dauphiné. Elle devait rencontrer à cette occasion les managers des groupes sportifs français. Mais son programme, très chargé, en raison notamment des élections législatives, l’a contrainte à se décommander. RÉSULTATS VEENENDAAL-VEENENDAAL (1.1[HOL], 13 juin). – 1. Radochla (ALL, Wiesenhoff), les 207,10 km en 4 h 45’19’’ (moy : 43,55 km/h) ; 2. S. Van Dijk (HOL, Wie) ; 3. Vigano (ITA, Quick Step) ; 4. Amorison (BEL, (Landbouwkrrediet) ; 5. Rigotto (ITA, Milram) ; … 17. Jegou (Française des Jeux) ; 21. Seb. Chavanel (Fdj), t.m.t ; 65. Petacchi (ITA, Mrm), à 22’’. – 131 partants. 73 classés. CHAMPIONNATS D’EUROPE – SLALOM Estanguet chez Martikan C’est sur les eaux de son rival numéro 1 que le double champion olympique de C 1 va tenter d’enfoncer le clou de sa domination. LIPTOVSKY MIKULAS – (SLQ) de notre envoyé spécial LEUR RIVALITÉ est si aiguë et fameuse que l’intellectuelle Arte lui a consacré, en un cinquante-deux minutes, un de ses Duels du sport si documentés. C’est que le match Martikan-Estanguet, porté au paroxysme depuis le tournant du millénaire et les Jeux de Sydney, est un alléchant classique qu’on sent doucement virer, depuis trois étés, à l’avantage du Français. Après sa victoire aux Mondiaux 2003, le Slovaque n’a en effet plus remporté le moindre titre, laissant à son adversaire l’or des JO 2004, celui des « Europe » puis des Mondiaux 2006. Mais là, afin d’enrayer cette tendance lourde, le premier champion olympique de l’histoire de son pays, icône du peuple depuis 1996, a une occasion qu’il ne peut laisser échapper : il joue à domicile, sur le torrent qui traverse Liptovsky Mikulas, au bord duquel son père l’a fait naître. « Papa, qui était luimême un bon canoéiste, a installé toute la famille ici quand y fut inauguré (en 1975) le premier bassin artificiel jamais construit, raconte Martikan. Ce sont eux qui m’ont tout appris. » Le bassin est encore le terrain de jeu favori et le papa toujours l’entraîneur de ce rejeton surdoué qui compte bien, à partir d’aujourd’hui et sur ces eaux dont il maîtrise le moindre remous, conquérir le seul titre qui manque à son palmarès : le Championnat d’Europe. Déjà sacré ici même en juniors (devant Tony Estanguet, c’était leur première rencontre) en 1995, avant de se noyer (comme Estanguet) lors d’une manche de Coupe du monde en 1999, ce petit gabarit (1,66 m) est aujourd’hui dos au mur de l’impatience : « Je ne m’affole pas, mais il est vrai que j’aimerais vraiment repasser devant », confie-t-il au bout d’une des rares phrases que lâche ce taiseux des Tatras. L’affrontement, en ces circonstances, sera donc sans doute plus psychologique que technique. La nouvelle arme du Slovaque Le Palois le sait qui, s’il a fixé ses objectifs ailleurs et plus loin, ne voudra rien lâcher : « D’abord, je suis tenant du titre, pas question que je l’abandonne. Ensuite, même si je ne suis pas encore Des statuts à confirmer LIPTOVSKY MIKULAS – de notre envoyé spécial IL Y A TONY ESTANGUET. Lui, c’est une statue qu’il a à bâtir. Mais dans un an seulement, quand il se présentera sans doute à Pékin pour accomplir ce qu’aucun athlète français n’a jamais pu s’offrir avant lui : gagner une troisième médaille d’or olympique individuelle de suite dans la même discipline. En attendant, le roi du C 1 prend toutes les échéances comme des opportunités d’expérimentation et des marches vers ce ciel. Il sera donc bien au rendez-vous et serait déçu hors des médailles. Mais, pour atteindre l’invariable objectif global que fixe Christophe Prigent, le patron des Bleus (« Quatre podiums, un par catégorie, dont un titre »), il y a évidemment les autres. Qui, pour la plupart, ont d’abord un statut à s’arroger. C’est par exemple le cas, dans la propre catégorie d’Estanguet, de Pierre Labarelle, son plus régulier challenger au plan national, cinquième des derniers Mondiaux, plus très loin de toucher aux métaux précieux. Ensuite et bien sûr en K 1, avec Julien Billaut à qui son sacre planétaire, mérité mais obtenu après une longue procédure de réclamation, a conféré de l’étoffe et une dimension. Il doit montrer tout de suite qu’il est désormais, dans un secteur concurrencé et à la hiérarchie mouvante, l’un des patrons. Et encore en C 2, où Martin Braud et Cédric Forgit, tenants du sceptre depuis leur exploit de L’Argentière-La Bessée, veulent prouver qu’ils forment la paire montante du circuit international. Demeure la question féminine, Mathilde Pichery devant s’accrocher pour jouer à la récidiviste après son bronze aguichant de 2006. Les Français visent donc la tête, comme toujours en ce genre de rendez-vous, mais tous ne sont pas dans le même bateau. « Il y a le groupe Élite et ceux qui n’en sont pas, précise vite Prigent. Ça peut modifier la façon d’aborder les choses. Mais il faut que tous s’engagent et s’arrachent, même quand ils sont encore en sélection (*). » Privé de deux pièces, maî- PAGE 14 tresses et importantes, par le jeu des impitoyables qualifications qui ont laissé sur le carreau Fabien Lefèvre (lire page 19) et la prometteuse Émilie Fer, le coach en chef n’est pas encore aux commandes d’un effectif vraiment stabilisé. Des changements et des surprises sont encore possibles d’ici les rendez-vous majeurs des Mondiaux (mi-septembre) et, surtout, de Pékin 2008. Cela met du sel sur Liptovsky Mikulas où, bien sûr, les Slovaques sont particulièrement attendus. – P. Laf. (*) Les athlètes du groupe Élite, dont les noms ci-dessous sont indiqués en caractères gras, effectueront l’ensemble de la saison. Les autres sélectionnés doivent confirmer leur place pour les Mondiaux en entrant en finale (dans les dix premiers) ici aux Championnats d’Europe ou à la Coupe du monde d’Augsbourg (Allemagne), début juillet. Si tel n’était pas le cas, ils seraient alors remplacés par les sélectionnés en équipe B qui entreraient en finale des Coupes du monde de Prague ou Tacen (Slovénie), courant juillet. à mon meilleur niveau physique, même si le parcours, avec deux bras qui se rejoignent en un carrefour très tourbillonnant, ne m’avantage pas, j’ai hâte d’être dans le " start " et de valider mes nouveaux choix de navigation, plus performants et plus risqués. » Autant dire que le gaillard, qui n’a que Pékin au fond de la tête, ne va pas négliger une possibilité de marquer encore son territoire, lui qui paraît avoir l’ascendant sur la concurrence, et de pousser son challenger vers les cordes : « Je veux qu’il me dévoile son jeu, il était le grand absent du début de saison. » Et, notamment, des Prémondiaux disputés en mars au Brésil, qu’Estanguet avait dominés. Plus qu’un mano a mano entre hypercostauds, la bataille sera aussi celle des regards, des attitudes, des réflexes de fierté, le tout dans un contexte de grand respect mutuel. « Quand je l’ai vu arriver sur le circuit, répète souvent Michal Martikan, j’ai su que Tony serait définitivement mon plus dangereux opposant. » « J’ai eu la chance d’être de sa génération, enchérit Estanguet. Michal était plus précoce, plus vite mature que moi. Il m’a impressionné à mes débuts, m’a fasciné à Atlanta, m’a toujours poussé à me dépasser et m’a permis de m’épanouir. » Aujourd’hui, alors que l’élève semble avoir légèrement dépassé le maître, il lui rend l’hommage de la préséance : « Ici, Martikan est clairement le favori. » Mais la star locale, qui mesure chaque année un peu plus la difficulté de sa tâche, ne s’en émeut pas : « Ici, Estanguet sera l’homme à battre. » Son dauphin national, Alexander Slafkovsky, qui connaît Michal et Tony par cœur, a son idée : « Martikan a fini de mettre au point son nouveau bateau, mi-canoë mi-kayak. Une bombe. Avec ça, maintenant il doit gagner… » Deux poids lourds entrent sur le ring de Liptovsky Mikulas, petit coin de verdure et de fraîcheur enfoncé entre les barres HLM et l’autoroute BratislavaKosice. Coup de gong ce matin, dix heures. PATRICK LAFAYETTE PROGRAMME AUJOURD’HUI. – Qualifications C 1 et K 1 FEMMES à 10 heures (1re manche) et 11 h 50 (2e manche) ; qualifications C 2 et K 1 HOMMES à 15 heures (1re manche) et 17 heures (2e manche). DEMAIN. – Patrouilles (épreuves par équipes) toutes catégories à 12 heures (1re manche) et 14 heures (2e manche). SAMEDI. – Demi-finales(à 10 heures) et finale (à 14 heures) K 1 FEMMES et C 1. DIMANCHE. – Demi-finales (à 10 heures) et finale (à 14 heures) K 1 HOMMES et C 2. L’ÉQUIPEDEFRANCE.–HOMMES.K 1 :Billaut,Bourliaud,Combot ;C 1:Estanguet, Labarelle, N. Peschier. C 2 : Braud-Forgit, P. Luquet-Ch. Luquet, Troquenet-Voyemant. FEMMES. K 1 : Pichery, Miclo, Bouzidi. JEUDI 14 JUIN 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Une dizaine de jours après la fin du Tour d’Italie, remporté par Danilo Di Luca, il apparaît que trois contrôles antidopage ont donné lieu à des résultats « non négatifs ». Il s’agit des Italiens Alessandro Petacchi, de Milram (vainqueur de cinq étapes), Leonardo Piepoli, de Saunier Duval (une étape et le classement du meilleur grimpeur), ainsi que de son coéquipier espagnol Iban Mayo (une étape). Le cas du Basque, qui présentait un taux de testostérone trop élevé, est à prendre avec mesure. Déjà sujet à des variations de testostérone par le passé, Mayo possède un dossier auprès de la commission médicale de l’Union cycliste internationale. Des examens complémentaires vont cependant être pratiqués sur les échantillons urinaires dans un laboratoire de Barcelone afin de déterminer si le taux est naturel ou lié à une prise exogène. Cette technique, dite IRMS, avait déjà été utilisée dans l’affaire Landis. Les Italiens sont eux « non négatifs » au salbutamol. Ils sont tous les deux soignés pour de l’asthme (avec une autorisation à usage thérapeutique), mais Piepoli affiche toutefois un taux dans des proportions anormalement élevées. Son cas rappelle celui d’Igor Gonzalez, de Galdeano, en 2002 sur le Tour de France. L’Espagnol de la Once avait été suspendu six mois – uniquement sur le territoire français – par le Conseil de prévention et de lutte contre le dopage (devenu Agence française de lutte contre le dopage). – B. R. CLASSEMENTS CRITÉRIUM DU « DAUPHINÉ LIBÉRÉ » (PT, 10-17 juin). – 2e étape, Saint-Paul-en-Jarez - Saint-Étienne (mardi) : 1. Moreau (AG2R-Prévoyance), les 157 km en 3 h 50’38’’ (moy. : 40,844 km/h) ; 2. Redondo (ESP, Astana), m.t. ; 3. Valverde (ESP, Caisse d’Épargne), à 33’’ ; 4. Hushovd (NOR, Crédit Agricole) ; 5. Haussler (ALL, Gerolsteiner) ; 6. Geslin (Bouygues Telecom) ; 7. Duque (COL, Cofidis) ; 8. Gilbert (BEL, Française des Jeux) ; 9. Botcharov (RUS, CA) ; 10. Sieberg (ALL, Milram) ;… 13. Voeckler (Btl) ; 26. Wiggins (GBR, Cof) ; 49. Vinokourov (KAZ, Ast), t.m.t. – 145 partants, 142 classés. 3e étape, Anneyron-Anneyron (c.l.m. ind.) : 1. Vinokourouv (KAZ, Astana), les 40,7 km en 52’8’’ (moy : 46,841 km/h) ; 2. Kashechkin (KAZ, Ast), à 9’’ ; 3. Zabriskie (USA, CSC), à 38’’ ; 4. Evans (AUS, Predictor Lotto), à 39’’ ; 5. Menchov (RUS, Bleu Rouge Trois cas douteux sur le Giro Sylvain CHAVANEL (Cofidis, 7e à 1’10’’) : « Mon objectif premier était de rentrer dans les dix premiers de ce chrono et le résultat est au-delà de mes espérances. Si les Kazakhs ont écrasé l’étape, je m’aperçois que derrière les écarts ne sont pas énormes. J’ai l’espoir de faire un bon résultat dans la montée du Ventoux et de me rapprocher au général. Les sensations sont là, je récupère bien et je pense que je suis en mesure d’accompagner les meilleurs dans la montagne. Je sens que j’ai passé un cap cette saison et que ça sourit enfin. » Jaune Bleu Jaune ANNEYRON. – Tout en puissance, Alexandre Vinokourov a marqué un grand coup psychologique en vue du Tour hier, dans le chrono du Dauphiné. Mais, pour la victoire finale dimanche, le Kazakh se verrait plutôt donner un coup de main à Andreï Kashechkin. (Photo Fred Mons) MANUEL MARTINEZ Noir Noir IL NE S’ATTENDAIT pas à un miracle. Christophe Moreau aura juste eu l’énorme satisfaction de remporter l’étape de Saint-Étienne mardi et de porter le maillot jaune du Critérium du Dauphiné libéré durant une journée. « Un vrai bonheur, rayonnait-il encore hier matin. Un maillot jaune ici, ce n’est pas rien. » Il n’était donc pas plus déçu que ça à l’issue du chrono, achevé loin de Vinokourov (25e à 2’53’’) : « Je ne peux pas regretter d’avoir perdu la première place du classement général parce que je m’y attendais. Au fil des ans, je suis devenu moins rouleur pour devenir plus grimpeur. Ce contre-lamontre était difficile, même si j’espère qu’il ne sera pas décisif. Je savais que j’allais perdre du temps. L’étape de Saint-Étienne a laissé plus de séquelles que prévu. Les jambes tiraient un peu et je manquais de fraîcheur. Mais je m’étais préparé à accuser un débours. Désormais, il va falloir penser à la récupération, trouver une opportunité et se lancer à l’attaque. » Le leader d’AG2R Prévoyance restait donc réaliste, conscient d’être à sa place sur les quarante kilomètres du tracé drômois, distancé par de véritables spécialistes de l’exercice. « Mardi, j’ai vécu une journée fabuleuse, tentait-il de se consoler. Je savais qu’il serait difficile de conserver le maillot. Mais je vous assure que rien n’est perdu. Je sais que tout reste possible et je ne lâche jamais rien. » Au côté de son épouse Émilie, venue passer l’après-midi à Anneyron avec leur petite Margaux, qui aura deux mois le 23 juin, le grand Moreau n’excluait pas un renversement de situation dès aujourd’hui sur les rampes du Ventoux. Et ce en dépit de la démonstration de force réalisée hier par les Kazakhs d’Astana, Vinokourov et Kashechkin. « Il est clair qu’ils se présentent désormais comme les principaux favoris de ce Dauphiné, soulignait le Franc-Comtois. Menchov, Evans et Leipheimer sont encore dans la course. Mais je pense que je peux encore être capable de jouer les trouble-fête. » Christophe Moreau se souvient encore qu’il avait bouclé le Dauphiné à la deuxième place du général l’an dernier derrière Leipheimer. Tout comme il n’avait pas été loin de conclure au sommet de ce même Ventoux qui se profile aujourd’hui, devancé de quelques centimètres sur la ligne par le Russe Denis Menchov. « J’avais également vécu un contre-la-montre difficile l’an dernier, ce qui ne m’avait pas empêché de bien figurer dans l’étape du Ventoux et même lors de la montée vers la Toussuire, se rappelle-t-il. La montagne me va parfaitement. Si tout se passe bien demain (aujourd’hui), sur un col qui me convient très bien, alors je pourrais dire que j’ai vécu aujourd’hui (hier) ma journée la plus difficile. Mais pour cela il va falloir que je prenne mon destin en main et que je concrétise avec les jambes toutes les ambitions qui me viennent en tête. » 15 Bleu Rouge Noir Jaune Noir Jaune Rouge Rouge Bleu Rouge Bleu Jaune Bleu Jaune PAGE 15 Noir Noir JEUDI 14 JUIN 2007 16 Bleu Rouge Noir Jaune GOLF US OPEN (Grand Chelem) Il faudra des nerfs d’acier Mickelson handicapé, Woods dans le flou, l’US Open s’offre à tous sur un parcours infernal. OAKMONT – (Pennsylvanie) de notre envoyé spécial AUX CONFRÈRES AMÉRICAINS assemblés qui lui demandaient pourquoi diable il n’était pas devenu plus populaire après sa victoire à l’US Open l’an passé, l’Australien Geoff Ogilvy, intarissable amoureux de son sport, avait répondu de manière plutôt inattendue : « Et si vous vous posiez la question à vousmême ? » Abrupt, mais tellement vrai. Engoncés dans l’entêtant rythme binaire d’une rivalité fabriquée entre Tiger Woods et Phil Mickelson, qui laisse encore le second à neuf titres majeurs du premier, les médias locaux vont peut-être avoir l’occasion d’échapper à leur routine. Tout occupé à reconnaître les innombrables difficultés d’Oakmont, tandis que le commun de ses collègues s’employait à gagner sa vie sur les parcours habituels du circuit, l’opulent Phil Mickelson s’est en effet blessé au poignet dans les inextricables roughs qui bordent le parcours et porte à la main gauche un élégant strapping assorti à ses sombres tenues. Forfait il y a quinze jours au Memorial Tournament, parcimonieux au practice depuis lors, il avoue lui-même être encore handicapé sitôt qu’il lui faut batailler dans l’herbe épaisse qui borde ici les trous à une quinzaine de mètres à peine du centre des fairways. Tiger n’a pas cassé grand-chose Des greens plus tordus qu’à Augusta PROGRAMME US OPEN 2007 (14-17 juin) : 107e édition (créé en 1895). Dotation : 5 116 644 euros. Site : Oakmont Country Club (Pennsylvannie, USA). Parcours : 6 725 mètres. Par : 70. AUJOURD’HUI.– Principalespartiesà suivre(en heurefrançaise,soit 6 heures de plus qu’à Oakmont). 13 h 33 : Montgomerie, DiMarco, Clark ; 13 h 44 : Els, Z. Johnson, Harrington ; 14 h 6 : Woods, Ramsay, Ogilvy ; 14 h 28 : Goosen, Donald, Cabrera ; 18 h 41 : Snedeker, Cévaër, Marino ; 19 h 36 : Mickelson, Scott, Furyk. À LA TÉLÉ. – En direct à partir de 22 h 25 sur Canal + Sport et de 1 h 30 sur Canal +. LES DIX DERNIERS VAINQUEURS « OUVERT », COMME SON NOM l’indique, l’US Open voit chaque année plus de 8 500 joueurs américains, professionnels ou amateurs se lancer dans la course aux qualifications sur différents parcours des États-Unis. Pour les pros du circuit, hors les cinquante premiers mondiaux, la porte est quasiment aussi étroite. Cela n’en donne que plus de valeur à la présence à Oakmont de Christian Cévaër, le plus discret et aussi le plus habile des Français putter en main. Engagé dans les qualifications européennes disputées il y a quinze jours, sur le parcours de Walton Heath, dans la banlieue de Londres, il a terminé neuvième et dernier qualifié (69 + 70) d’un champ de cinquante joueurs qui comptait aussi Gregory Havret, Raphaël Jacquelin, Thomas Levet, Gregory Bourdy, Jean Van de Velde et Adrien Mörk. Très à l’aise, le Néo-Calédonien, qui a reconnu lundi le parcours d’Oakmont, dispute à trente-sept ans son deuxième tournoi du Grand Chelem seulement (British Open 2004). Hier, il s’est contenté de neuf trous et d’une solide séance de putting green. « Bien sûr, le parcours est très long, mais, avec la chaleur, il est plutôt roulant, ma précision au drive et mon putting doivent m’aider à compenser les mètres qui me manquent au départ », a-t-il analysé. HOWELL FORFAIT. – David Howell n’a décidément pas de chance. Handicapé depuis deux saisons par des blessures au dos, l’Anglais, qui avait dû abandonner à Padraig Harrington la place de numéro 1 européen en 2006, a déclaré forfait hier en raison d’une blessure à un poignet, après avoir déjà renoncé au Players et au Wachovia ces dernières semaines. LE GRAND CHELEM 2007 Masters (vainqueur : Z. Johnson) ; US Open ; British Open (19-22 juillet, Carnoustie [ECO]) ; USPGA (9-12 août, Tulsa). Retrouvez tous les résultats des parties en direct. ©Stade de France® - Macary, Zublena et Regembal, Costantini – Architectes, ADAGP - Paris 2007 - Conception : www.comquest.fr Photos : APF/F. FOUCHA PIERRE MICHEL BONNOT Cévaër en pionnier PAGE 16 JEUDI 14 JUIN 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Donald pour sa précision diabolique, un Geoff Ogilvy pour sa capacité à sortir des roughs, un Padraig Harrington ou un Zach Johnson à l’avisée gestion de parcours, un Ben Curtis et son petit jeu diabolique, un Christian Cévaër au putting méticuleux. Tous ceux-là, ou n’importe quel autre qui leur ressemble et plus encore un joueur qui, comme Retief Goosen, Michael Campbell ou Geoff Ogilvy ces trois dernières années, n’aura pas à porter et le poids d’un parcours infernal et celui de la casaque de favori. Ce qui, pour le coup, pourrait inclure Phil Mickelson et même Tiger Woods. Ogilvy (AUS) Campbell (NZL) Goosen (AFS) Furyk (USA) Woods (USA) Goosen (AFS) Woods (USA) Stewart (USA) Janzen (USA) Els (AFS). Bleu et ont pour l’occasion recreusé les 250 bunkers qui caviardent un parcours sans charme particulier, ni fourberie cachée, fendu en son milieu par le périph’ de Pittsburgh ! « Ici vous voyez exactement ce qui vous attend, explique Tiger Woods, et pourtant on ne fait pas plus exigeant techniquement et mentalement. » Ce parcours, où il faudra être long et droit au départ (fairways de 28 mètres de large sur un par 5 de 601 mètres et un par 4 de 436. Par 3 de 260 mètres !) et d’une patience de dentellière sur les greens, ne s’offrira pas au premier venu. Ce qui revient à dire que n’importe qui ou presque, pour peu que la grâce le porte, peut l’emporter. Un Luke 2006 : 2005 : 2004 : 2003 : 2002 : 2001 : 2000 : 1999 : 1998 : 1997 : Jaune Jaune Rouge C’est qu’à l’intransigeance de l’USGA (la fédération américaine), qui s’est juré de faire de l’US Open « le test de golf le plus dur de tous les tournois du Grand Chelem », vient s’ajouter ici la folie d’un club qui tient absolument à demeurer le « plus difficile d’Amérique ». Toujours mal remis du miraculeux tour en 63 réussi à l’US Open 1973 par Johnny Miller, les membres d’Oakmont n’ont depuis lors cessé d’affûter des greens qui se veulent « plus tordus que ceux d’Augusta » OAKMONT. – L’an dernier, Phil Mickelson avait perdu l’US Open par la faute d’un double bogey au dernier trou. Cette année, il souffre du poignet gauche, mais il compte encore parmi les nombreux favoris. (Photo Matt Sullivan/ Reuters) Noir Bleu Noir Quant à Tiger Woods, son dernier tour au Masters, suivi par une victoire de routine pour deux sorties ordinaires (37e au Players, 15e au Memorial), a laissé une impression bien mitigée. Certes, le fauve, qui n’a jamais perdu un Majeur dont il occupait la tête le dimanche, n’était pas leader au dernier tour du Masters. Pourtant, l’improbable s’y est produit. Il était dans la partie leader d’un tournoi du Grand Chelem au dernier tour et pour la première fois il n’a pas gagné. Il a réussi à prendre brièvement la tête du classement puis l’a laissé échapper et, pour la première fois de sa carrière professionnelle aussi, il n’a réussi à « casser le par » dans aucun des quatre tours d’un Majeur. Sous la chape de chiffres qui jalonnent dix ans de domination, s’imposait surtout l’impression que Tiger Woods, en ce dimanche frisquet sur la Géorgie où il avait dû couvrir son polo rouge conquérant d’un petit lainage de père de famille, n’a pas cassé grand-chose, à l’exception du manche d’un fer 4 sur le tronc d’un pin au 11. Pis, il s’est laissé manger la soupe sur la tête par un inconnu sorti de la foule des laborieux artisans du circuit US qui n’a même pas daigné prendre le risque d’attaquer les par 5 en deux ! « Aujourd’hui, résumait le très pieux Zach Johnson en enfilant la veste vert laitue réservée aux maîtres, j’ai été David terrassant Goliath. » Il se pourrait fort bien que se lève ce week-end, dans la banlieue de Pittsburgh, un nouveau David pour faire toucher les épaules aux deux Goliaths présumés du circuit. Il se pourrait aussi que cet US Open constitue un sommet de cruauté dans le paysage dantesque de la plus cruelle des saisons. Après un Masters que le froid, qui rallonge les parcours et la dureté des greens, avait rendu particulièrement inhospitalier et avant de retrouver Carnoustie, le links le plus barbare de tous ceux qui accueillent le British Open, puis l’étouffante chaleur de Tulsa pour l’USPGA au 15 août, l’US Open fait escale à Oakmont, treize ans après la victoire d’Ernie Els, et toute l’Amérique sait déjà qu’il ne pouvait s’offrir décor plus féroce. « Comparé à ce qui nous attend ici, Winged Foot – où Geoff Ogilvy s’était imposé l’an passé à + 5 ! – fait figure de partie de plaisir », a résumé Padraig Harrington. 17 BASKET NBA (finale, 3 match) e Bleu Rouge Noir Jaune CLEVELAND - SAN ANTONIO : 72-75 (0-3) A une marche du quatrième Après un troisième succès à l’arraché, les Spurs ont l’occasion de conquérir dès ce soir leur quatrième titre. CLEVELAND – de notre envoyé spécial IL FAUDRAIT MAINTENANT un incroyable et inédit renversement de situation pour priver San Antonio de son quatrième titre NBA (en neuf saisons) et Tony Parker d’une troisième bague de champion. Car jamais dans l’histoire de la Ligue américaine une équipe n’a remporté une série en playoffs après avoir été menée 3-0. Les Spurs peuvent même réussir le fameux « coup de balai » (sweep) dès ce soir à la Q-Arena. Voici pourquoi. L’IMPLACABLE VERROU DES SPURS L’ascensioon vers le tit titre tre Cleveland Match 1 Match 2 SAN ANTONIO – Cleveland : 85-76 SAN ANTONIO – Cleveland : 103-92 Les Spurs étouffent LeBron James (14 pts Deux fautes rapides de LeBron James à 4/16). En attaque, Tony Parker (27 pts) déséquilibrent Cleveland, qui subit pendant et Tim Duncan (24 pts) font leur show. toute la première mi-temps un collectif texan frôlant la perfection. Le trident Parker-DuncanMatch 3 Ginobili terminera à 27 sur 47 aux tirs. Cleveland – SAN ANTONIO : 72-75 Dans cette partie à l’étouffé, les Spurs Match 4 : à Cleveland, la nuit prochaine parviennent à se dégager en seconde période (3 heures du matin en France et sur Canal +) et à rentrer les tirs et lancers clés protégeant leur victoire. La première équipe à 4 victoires est championne NBA. SI NÉCESSAIRE.– Match 5 : Cleveland - San Antonio (dimanche 17 juin). Match 6 : San Antonio - Cleveland (mardi 19). Match 7 : San Antonio - Cleveland (jeudi 21). Tous les matches à 3 heures du matin, heure française, et diffusés en direct sur Canal +. des Cavaliers n’a pas réussi à être décisive, faute d’un tir extérieur vraiment fiable sous pression (0/5 à 3 points mardi, 2/13 sur la finale). « Ils ont fait un beau boulot en combinant leur défense sur les situations de pick and roll et il n’a pas shooté de loin aussi bien que lors des tours de play-offs précédents », notait le coach Mike Brown. Revenu à 2 points (70-72) à quarantesept secondes du terme après avoir été mené de 10, Cleveland a eu une première balle pour égaliser, mais le Brésilien Anderson Varejao l’a gâchée par une action improbable sur une passe de LeBron James, qui aurait bien voulu voir le ballon revenir. À moins 3 sur la dernière possession, le « King » a tenté un tir à 3 points en déséquilibre à quatre secondes du buzzer, mais la balle a rebondi sur le cercle. Interrogé sur une éventuelle faute de Bowen sur cette action, James a été grand seigneur après coup même si, sur le parquet, il était furieux contre l’arbitre : « Le contact était involontaire. Ça n’a pas changé mon shoot. J’ai eu une ouverture et j’ai manqué. » at La st 10/19 10/1 0/19 0/1 /19 La réussite de San Antonio dans les tirs primés. Une véritable démonstration (52,6 % de réussite derrière les 7,23 m), quand Cleveland se montrait incapable de convertir plus de trois tentatives en prenant pourtant le même nombre de tirs derrière l’arc (3/19, 15,8 %). « rase h p a L « Coach Pop m’a dit que, la saison prochaine, je pourrais à nouveau shooter à 3 pts, comme lors de mes trois premières années, et j’ai décidé de commencer un peu plus tôt, en play-offs. » Tony Parker, à propos de ses trois tentatives à trois points et de son panier clé en fin de match. D’OÙ SORT LE PIVOT LITUANIEN ZYDRUNAS ILGAUSKAS, QUI A PRIS 18 REBONDS LORS DU TROISIÈME MATCH ? Quasi inconnu en Europe – il n’a jamais joué avec l’équipe nationale en tournoi ni au top niveau en club –, ce géant (2,20 m) issu d’Atletas Kaunas a été drafté très jeune (n°20 en 1996). Le début d’une carrière effectuée en totalité à Cleveland a été sabordé par des blessures à un pied – deux saisons blanches –, mais il s’est affirmé depuis l’an 2000 comme l’un des meilleurs pivots offensifs de la ligue et a même été au All-Star Game en 2003. n estio u q a L ? COUP DE BALAI ? Pa arker moii Mamoutou uD Diarra Di Dia (innternnational, ex camarade dee chambre chambr chamb de TP à l'INSEP) « Tony avant d’être TP » CLEVELAND. – Plus connu pour sa défense « pot de colle » que pour son adresse en attaque, l’ailier des Spurs Bruce Bowen a grandement contribué à la troisième victoire de San Antonio en inscrivant mardi pas moins de quatre paniers à trois points sur cinq tentatives. (Photo Nathaniel S. Butler/NBAE via Getty Images) attendre dix-sept minutes pour inscrire son premier panier. Tim Duncan a été à peu près contrôlé. Hors du coup, Manu Ginobili a, lui, inscrit 3 points sur lancers francs. Mais ces points furent les trois derniers des Spurs, et ils scellaient la victoire. Le signe d’une grande équipe qui ne doute pas à l’heure d’entrer dans l’histoire. FRANÇOIS BRASSAMIN Du jamais-vu en basket… UNE CAUSE PERDUE ? Cela se pourrait bien : jamais une équipe de NBA menée 3-0 dans une série au meilleur des sept matches n’a réussi à retourner la série. Les trois exemples comparables dans ce type de situation où le miracle a eu lieu sont à chercher dans d’autres sports. Dans les ligues majeures de base-ball, les Boston Red Sox ont ainsi battu les NY Rangers, 4-3, en finale de Conférence 2004. En hockey (NHL), deux équipes sont revenues de l’enfer du 0-3 : NY Islanders, contre Philadelphie Flyers, 4-3 au deuxième tour des play-offs 1975, et surtout Toronto Maple Leaf face à Detroit Red Wings, 4-3 en finale 1942. TONY PARKER affiche une constance digne d’un... MVP à l’heure d’accrocher un troisième titre. « Il faut conclure » Surveillé comme le lait sur le feu par la défense de Cleveland, Tony Parker a réussi à sortir un match 3 suffisamment correct (17 pts à 7/17, 5 rbds, 3 p.d.) pour permettre aux Spurs de continuer à écraser la finale NBA. Et il reste plus que jamais en course pour un possible et fascinant titre de MVP… « VOUS RÉPÉTEZ sans cesse que les Spurs jouent mieux loin de leur base. Mais ce soir, malgré la victoire, cela a été très poussif. Avez-vous l’impression d’avoir joué un bon match ? – En play-offs, toutes nos victoires à l’extérieur ont été difficiles. Mais j’ai l’impression qu’on joue mieux. On prend notre temps et on ne s’enflamme pas comme à la maison. Ce soir, on remporte un gros match dans une salle assez chaude. Pas aussi chaude qu’à Utah ou Phoenix, mais pas mal… – La rencontre a été âpre, mais vous avez encore trouvé le moyen de vous faire remarquer avec ce panier à trois points capital à une minute de la fin. Cela confirme votre nouveau statut ? – Je me rends compte que j’ai passé un cap, puisque ce genre de choses n’est pas isolé. Aujourd’hui, j’ai surtout su rester patient. C’était dur dans le premier quart-temps, car il n’y avait rien qui fonctionnait. Mais si le match était beaucoup plus physique que les autres, cela s’est débloqué ensuite. J’ai finalement trouvé des ouvertures et ce trois points à une minute de la fin du match nous a fait énormément de bien. – C’est un fait, le match n’était pas beau. Mais est-ce dû aux défenses des deux équipes ou à une absence d’adresse ? – On a raté des lay-up. Mais ils ont bien défendu sur tout le monde. Le match s’est joué dans le dernier quart et on a fait les bons stops. – Vous êtes plus que jamais dans la course au MVP. Le sentez-vous ? – Non. Vous verrez, ce sera Duncan… – Récompenser un duo comme Stockton et Malone au All-Star Game 1993 est aussi une possibilité… – Mais non… Bon, on verra. Il nous reste un match. – Vous voulez dire une victoire ?… – (Sourire.) Quand je dis un match, je pense victoire. Vous croyez que je joue des matches pour perdre ? – Vous avez en tout cas fait un grand pas vers le titre… – C’est vrai, car nous avons beaucoup d’avance. Maintenant, il faut conclure. Et, pour ça, il faudra approcher le match de la même façon. Avec beaucoup d’énergie pour effectuer un bon début, passer la balle à Timmy à l’intérieur, limiter les pertes de balle et bien défendre… » OLIVIER PHEULPIN Retrouvez, en direct, les infos et les stats des matches de la finale NBA. San Antonio mène la série 3-0. La quatrième manche a lieu la nuit prochaine à Cleveland (3 heures du matin, heure française, sur Canal +). « À L’INSEP, je l’ai connu au rassemblement et il était tout petit. J’ai cru qu’il était le fils d’un parent qui accompagnait un joueur… J’ai été en chambre avec lui la deuxième année. On avait des affinités. On pouvait percevoir son destin à sa façon de jouer. Parfois, je vois des mouvements qu’il possédait déjà à l’INSEP, mais il les reproduit plus vite. Il était très mature même jeune. À chaque fois qu’il tombait après un panier, j’avais peur qu’il se blesse mais il se relevait direct. Il va toujours au charbon, il n’a pas peur. Dans la chambre à l’INSEP, on n’avait pas droit à la télé et on avait la radio. On écoutait du rap. Je lui faisais découvrir les musiques de mon frère (Oxmo Puccino). Il a commencé à aimer le rap français. Quand je suis sorti de l’INSEP, j’ai joué à Bondy et je venais quelquefois m’entraîner avec Paris. On a joué ensemble à Paris la deuxième saison. On habitait à douze secondes l’un de l’autre, il venait chez moi, j’allais chez lui. Tout a changé pour lui, mais rien en lui-même. Il est resté assez humble. Je suis comme lui, très famille-potes, des gens qui savent qui tu es. Pour moi, c’est Tony avant d’être TP. C’est mieux quand tu as des amis qui t’ont connu avant la gloire. Il gère sa vie actuelle comme s’il avait toujours vécu cela. Je savais qu’il pouvait atteindre ce niveau mais peut-être pas aussi vite. Il part après une année où il ne joue pas trop derrière Sciarra qui a ses trente-cinq minutes au PBR. Et l’année d’après, il a les clefs de la maison en NBA. C’était un gros saut. » Bowen passe à l’attaque Sa défense abrasive n’est plus à vanter, mais l’ancien du Championnat de France a fait pencher le match no 3 par son agressivité offensive… CLEVELAND – de notre envoyé spécial DANS L’OMBRE de l’éblouissant trio des Spurs, un roc veillait en silence. Énorme grain de sable à enrayer la machine LeBron James, Bruce Bowen (36 ans aujourd’hui) s’est transformé en force offensive, fracassant un peu plus à chaque panier le mental des Cavaliers. Après avoir totalisé 9 points lors des deux premiers matches, le n°12 des Spurs en a offert 13 à son équipe mardi, dont quatre flèches à 3 pts et 9 rebonds pour faire bonne mesure. Le tout en 44 minutes d’un travail constant. « Bruce a été incroyable. Il a tout fait, admettait Tim Duncan. Il a défendu 44 minutes, rentré des tirs importants, arraché des rebonds… Son effort a été invraisemblable. Il fait tout et peu importe qu’il shoote une ou huit fois. Il sera toujours à la même place au même moment. Ce qu’il fait définit notre équipe. » Un hommage appuyé par Gregg Popovich, Tony Parker et les autres Spurs, heureux d’avoir arraché dans les tranchées ce match 3, certes peu esthétique, de la finale. « Ce n’est pas le premier match horrible que nous gagnons, rappelait Bowen. Mais il n’y a pas de victoire horrible. Il y a juste la victoire. » Peu importe la manière et les taux d’audience, les Spurs sont là pour vaincre, pas pour plaire. Et, dans ce jeu fondé sur la défense, Bowen passe le message. « Il m’a épaté, admettait son coach. Il défend sur un joueur qui terminera au Hall of Fame… » Sur la dernière action du match, Bruce était encore là, sur la route d’un King James prêt à abattre son ultime carte. Bowen poussa la star de Cleveland comme pour provoquer délibérément deux lancers francs non sifflés, avant de regarder le tir ricocher sur le cercle avec un sourire vers les Spurs. Le même Bowen, présenté tour à tour par Ray Allen, Vince Carter, Amaré Stoudemire et autres comme un joueur vicieux, venait de poser une troisième couche de crédit à son actif dans cette finale. Et de savourer : « Pour les joueurs de plus de trente ans, l’important est de trouver une niche. C’est ce que j’ai trouvé et que j’apprécie. J’ai le plus gros temps de jeu de l’équipe en finale, c’est dû à tout le travail que j’ai fait. » Mais il nuançait aussi vite son plaisir d’un : « Ce n’est pas si facile. Ils sont bons à la maison, ils n’auront rien à perdre sur le quatrième match. » Impressionné comme tous par l’abnégation d’un homme béni par la naissance d’un deuxième enfant cette semaine, Mike Monroe, l’un des spécialistes du San Antonio Express News, glissait même : « Si je devais choisir le MVP des Finals aujourd’hui, je pense que je voterais Bowen… » OLIVIER PHEULPIN BRUCE BOWEN États-Unis. Trente-six ans, né le 14 juin 1971 à Merced (Californie). 2,01 m ; 91 kg. Ailier. Clubs : formé à l’université de Cal State Fullerton. Jamais drafté. Le Havre (Pro B), 1993-1994 (28,1 pts) ; Évreux (Pro B), 1994-1995 (29,3 pts et 4,2 rbds en 26 matches) ; FortWayne (CBA) 1995-1996 ; Besançon, 1996-1997 (23,2 pts et 3,5 rbds en 20 matches) ; Miami (1 match) en 1996 ; Rockford Lightning (CBA) en 1997 ; Boston, 1997-1999 ; Philadelphie 1999-2000 ; Miami, 2000-2001 ; San Antonio, depuis 2001. Palmarès : champion NBA en 2003 et 2005 (San Antonio). Stats : 6,5 pts et 2,9 rbds en carrière (712 matches de saison régulière). Fut meilleur marqueur du Championnat de Pro B en 1994 et 1995. PRO A Roanne relève le défi Paris-Levallois : un plan sur trois ans Le récent champion de France a aujourd’hui très bon espoir de pouvoir disputer l’Euroligue à Clermont-Ferrand. ROANNE A FINALEMENT DÉCRÉTÉ qu’il trouverait plus aisément fortune dans l’audace que la prudence. À Bercy, le 2 juin, quand les olibrius de la Chorale ont décroché deux lunes d’un coup, le titre et l’Euroligue, ils auront remarqué quelques mines perplexes dans l’aréopage du basket français. Car si l’aventure humaine est rafraîchissante, riche de personnages truculents, l’exploit sportif tord les diktats actuels du sport business. À la traîne sur le front continental, le basket français est sur le point d’y être représenté par un sans logis européen, quatorzième budget de sa division d’élite ! Cela sert-il l’intérêt du basket hexagonal et celui propre de ce club, qui a poussé d’un coup comme un adolescent prend quatorze centimètres en deux mois ? Tout le monde, en silence ou pas, s’est inévitablement posé la question. Roanne s’était donné dix jours pour y répondre. Aujourd’hui, le délai est passé et le tout beau, tout nouveau champion de France est un candidat déclaré et plein d’aplomb. « On rassemble et on travaille d’arrache-pied pour y participer. On va y arriver, j’ai envie de réussir ce challenge ! » , lance, avec enthousiasme, Emmanuel Brochot, le président roannais. Depuis dix jours, la Chorale vit une folle cavalcade, entre discussions avec les élus, clins d’œil aux nouveaux partenaires, lecture du cahier des charges de l’Euroligue et prise d’informations auprès des sites susceptibles de l’accueillir, la vénérable halle André-Vacheresse (3 300 places) étant loin des minimas requis. Au final, alors que le timing entre dans la phase ultime (étude des candidatures par l’ULEB au 20 juin), celle des derniers réglages, le dossier est bien avancé : Clermont-Ferrand devrait être le port où Roanne jettera l’ancre européenne. Ce jeudi, il pourrait même être tout bonnement ficelé ! « Si tout veut rire, on peut annoncer ce soir notre participation à l’Euroligue » , avance même Brochot. Aujourd’hui, à 15 heures, en mairie de Clermont, les protagonistes (élus locaux, présidents, personnel de salle) ont en effet rendez-vous pour effeuiller les points techniques, la mise en conformité de la Maison des sports de Clermont, le coût des aménagements (lumière, panneautique technique, notamment l’appareillage des 24 secondes quatre faces, habillage du parquet, vestiaire de 63 m2, tunnel d’entrée, etc.). Sur le principe d’une collaboration, Clermont a déjà renvoyé un écho favorable. « On va peser le pour et le contre, nos contraintes, nos possibilités et voir de quelle manière on peut faciliter les matches d’Euroligue de Roanne à Clermont, explique Claude Vazeille, le président du Stade Clermontois. Il y a une volonté de les aider, au nom de la solidarité des clubs pros et du mérite qui leur revient sur le terrain. » Roanne est donc sur le sentier d’une aventure énorme, bien plus imposante que les 120 kilomètres qui séparent les deux villes. Mais est-ce bien la bonne voie ? Le président de la Ligue, René Le Goff, a tenu un discours prudent, un poil réticent. « La marche me semble un peu haute, Mais la décision leur appartient. » Roanne a conscience que le chemin est scabreux. « L’objectif reste le Championnat. Si on y va, c’est que l’on est sûr de faire grandir le club et de ne pas pénaliser le basket français, prévient Brochot. Aujourd’hui, aucune équipe française n’est une équipe d’Euroligue sur le papier et il n’y aucune raison que l’on soit plus ridicule qu’une autre. » 4 millions pour l’Euroligue ! Le président roannais, idéaliste et convaincu, a viabilisé le montage financier, assurant une augmentation de budget de 2,7 à 4 millions d’euros pour la saison prochaine. Dans ce cadre-là, le partenariat privé passera de 1,2 à 2 millions d’euros. Aujourd’hui, 560 000 euros supplémentaires ont déjà été générés, avec notamment l’arrivée imminente au club d’un sponsor national majeur, à hauteur de 300 000 euros. Il a évalué le coût des déplacements (150 000 euros), pris en compte les frais « de dossier » (caution, part dans le capital de l’Euroligue, frais d’engagement) à hauteur de 148 000 euros, budgété au large (100 000 euros) les dépenses de fonctionnement inhérentes au déménagement à Clermont et à la mise en conformité de la Maison des sports. Bref, Roanne semble avoir parfaitement calculé son coup. D’ailleurs, l’Euroligue n’a pas tiqué, s’inquiétant surtout de savoir si le montage respectait les trois alinéas majeurs du cahier des charges : une salle de 5 000 places (ce qui est le cas à Clermont depuis des travaux récents), un aéroport et une hôtellerie quatre étoiles. « À partir du moment où on respecte cela, il n’y a pas de problème », confirme Brochot. Reste qu’un bout de chemin en Euroligue n’est pas l’essence d’une saison. Avec un budget minuscule, une masse salariale à peine rehaussée (de 1,340 million d’euros à 1,5 million) et très modeste dans ce contexte, Roanne devra avoir du flair et du physique pour ne pas s’essouffler. « C’est vrai que les efforts sont plus faits sur les structures que sur les joueurs », concède Brochot. Mais le danger qui guette n’éraille pas son inébranlable optimisme. « L’équipe est quasiment faite. Les jalons sont posés et si tout se concrétise, je crois que l’on aura les moyens de répondre aux espérances de Marc Salyers », conclut le président. À Bercy, le 2 juin dernier, Salyers rêvait déjà d’y retourner… DAVID LORIOT JEUDI 14 JUIN 2007 Les présidents parisien et levalloisien, Essar Gabriel et Francis Flamme, ont présenté avant-hier les premiers contours de la nouvelle SASP Paris-Levallois. Un plan sur trois ans a été mis en place. « On veut construire et aller vers ce grand club d’Île-de-France sur les trois ou quatre ans », reconnaissait le président du club, Essar Gabriel. Le plan comprend notamment l’accompagnement du projet par les deux municipalités à hauteur de 1,3 million d’euros par an chacune et l’engagement des deux clubs fondateurs à générer au minimum 500 000 euros de partenariat privé chacun. Le 22 juin, le club présentera devant la DNCCG un budget prévisionnel, à hauteur de 4,5 millions d’euros. Sur le plan sportif, rien n’a filtré. « Les noms qui circulent, c’est le jeu de la presse. On entend Risacher, Sonko, le pivot de Nancy (Julian), mais n’imaginez rien ! », a rappelé Francis Flamme, l’un des quatre futurs vice-présidents (avec Solly Azar, Antoine Rigaudeau et Max Bouchet-Virette). Le nom du coach, qui pourrait être Elias Zouros, l’entraîneur du PBR 2006-2007, sera révélé en début de semaine prochaine. – D. L. CURTI À ORLÉANS. – L’Entente Orléanaise a confirmé hier la venue du jeune meneur français Aldo Curti (1,78 m, 20 ans), en provenance du Havre. Meneur de l’équipe de France des 20 ans et moins, Curti a réalisé une deuxième saison professionnelle intéressante (6,1 pts et 3,4 p.d. en 24 min de moyenne). Après le jeune intérieur du Centre fédéral, Luc Louves, Curti est la deuxième recrue orléanaise en attendant l’officialisation de l’arrivée de l’ex-Manceau, Frédéric Adjiwanou. « EL CLASICO » EN FINALE ACB. – Les deux monstres sacrés, Real Madrid et Barcelone, se sont qualifiés pour la finale du Championnat espagnol (la neuvième entre les deux meilleurs ennemis) au terme de deux somptueuses demi-finales, portées tout au bout des cinq manches. À domicile, le Real Madrid a dû attendre les quarante dernières secondes et quatre lancers francs convertis par Louis Bullock (16 pts) pour raisonner la Joventut Badalone (65-61). Mais l’exploit de ces demi-finales revient au Barça, vainqueur du match décisif avec une impressionnante autorité sur le parquet du TAU Vitoria (79-95), dans le sillage de son tandem d’arrières déchaînés, Basile-Navarro (47 pts et 16/23 aux tirs). La finale débute dimanche (12 h 30) à Madrid. PAU ET HERBERT, C’EST FINI. – Pau-Orthez a annoncé hier sur son site Internet avoir « finalement décidé de ne pas poursuive sa collaboration » avec son coach canadien, Gordon Herbert, à qui il restait une année de contrat. Le licenciement intervient une semaine après une entrevue entre le coach et le directeur exécutif du club, Pierre Seillant, à l'issue de laquelle les deux parties s'étaient donné « un temps de réflexion ». L’ancien coach du PBR paie une saison marquée par la non-qualification de Pau en play-offs, après vingt ans de présence ininterrompue en phases finales. Le successeur d'Herbert sera Olivier Cousin (36 ans), le coach de Quimper, finaliste de Pro B. PAPALOUKAS INTÉRESSÉ PAR LA NBA. – Le meneur emblématique du CSKA Moscou, Théodoros Papaloukas, a confirmé qu’il lorgnait attentivement du côté de la NBA à la recherche d’une équipe qui lui donnerait du temps de jeu, de l’argent et des victoires. « J’ai trente et un ans, je ne suis plus un adolescent. Je veux aller en NBA pour jouer au meilleur niveau », a-t-il déclaré. Sinon, Papaloukas se verrait bien finir sa carrière au CSKA. PAGE 17 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Sur sa lancée, San Antonio va tenter ce soir d’être la première équipe à remporter une finale sans perdre un match depuis les Los Angeles Lakers en 2002 face à New Jersey. Avec un quatrième titre, les Texans entreraient dans l’histoire puisque seules trois franchises légendaires (les Lakers, les Boston Celtics et les Chicago Bulls) ont obtenu au moins quatre couronnes. N’ayant plus grand-chose à perdre, Cleveland voudra offrir un succès à son fervent public, se relever, suivant ainsi le slogan de cette finale dans l’Ohio (« Rise up »). « Ils seront un peu désespérés. Ils vont essayer de mettre le pied sur l’accélérateur et LeBron va attaquer le cercle, prévoyait déjà Tim Duncan. Nous avons encore besoin d’une victoire. Que cela prenne un ou deux matches, nous sommes prêts. » Plus consistant que lors des deux premières manches, Cleveland a entrevu quelques lueurs avec une belle présence au rebond (18 prises pour le Lituanien Zydrunas Ilgauskas) et une meilleure défense sur le trident des Spurs, puisque Tony Parker a dû Bleu Pour la première partie de finale de l’histoire à Cleveland, la Q-Arena était en feu avec un public vêtu de tee-shirts rouges et agitant des serviettes blanches. Dans son bruyant palais, LeBron James a réussi son meilleur match jusqu’ici dans cette finale (25 points dont 12 dans le dernier quart-temps, plus 8 rebonds et 7 passes décisives), mais cela n’a pas été suffisant. Jouant au départ plus près du cercle pour contrecarrer le « marquage » de Bruce Bowen, la star San Antonio Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd Gibson 36 2 1/10 0/5 - 0-3 1 Pavlovic 42 13 5/15 2/6 1/2 - 3 Gooden 33 13 5/11 - 3/4 4-8 1 James 42 25 9/23 0/5 7/8 0-8 7 Ilgauskas 32 12 6/13 - 0/1 10-8 Jones 18 3 1/2 1/2 - 0-1 2 Snow 17 - - - - 0-1 5 Varejao 15 4 2/4 - - 1-3 Marshall 5 0 0/1 0/1 - 0-1 TOTAL 240 72 29/79 3/19 11/15 15-33 19 Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd Parker 39 17 7/17 1/3 2/4 1-4 3 Finley 24 7 3/7 1/3 - 0-2 1 Duncan 34 14 6/17 - 2/2 2-7 3 Bowen 44 13 4/6 4/5 1/4 0-9 1 Oberto 21 6 3/7 - - 1-3 Ginobili 27 3 0/7 0/3 3/4 0-4 5 Horry 20 3 1/1 1/1 - 1-4 2 Barry 17 9 3/5 3/4 - 1-1 Vaughn 8 2 1/1 - - - Elson 6 1 - - 1/2 1-0 TOTAL 240 75 28/68 10/19 9/16 7-34 15 72-75 (18-16, 20-24, 12-15, 22-20) Ecarts.- CLE + 8 (22e) ; SAN + 10 (39e ; 42e) 20 562 spec. Arb. MM. Crawford, Fryer, Delaney Jaune Rouge Jaune LEBRON JAMES N’EST PAS SUPERMAN 72 75 Noir Bleu Noir Certes, San Antonio a souffert pour remporter une partie sans ampleur, qui n’a valu que par son suspense sur la fin. Les Spurs ont placé les débats sous le signe de la défense, leur domaine de prédilection, face à des Cavaliers qui n’ont pas les moyens offensifs de leurs ambitions. Résultat : le deuxième plus faible total de points (147, 72-75) pour un match de finale depuis l’instauration des vingt-quatre secondes, derrière… un Syracuse - Fort Wayne de 1955 (145 au total). « Les deux équipes ont très bien défendu. Nous voulions arrêter LeBron et leurs shooteurs à trois points. Ils ont tenté de stopper Tony et Manu. Ces trois matches sont les meilleurs que nous ayons faits sur le plan défensif de toute la saison », estimait le maître du réalisme qu’est le coach texan Gregg Popovich. En trois rencontres, les Spurs ont maintenu deux fois les Cavs au dessous des 80 points sur 48 minutes avec un taux de réussite de 40 % aux tirs sur la finale. « Pour gagner, il faut marquer des points », lançait, dépité, le rookie Daniel Gibson, pour la première fois dans le cinq de départ en raison du forfait du meneur Larry Hughes (touché au pied gauche), mais loin de l’euphorie connue face à Detroit, sous la garde alternée et vigilante du duo ParkerVaughn. Résultat : 1 sur 10 aux tirs. Parfois jugé ennuyeux, San Antonio ne fait pas le spectacle – « C’était laid », commentait sobrement Brent Barry –, mais ce groupe expérimenté trouve toujours une solution, cette fois l’apport à 3 points des deux « B » (Bowen-Barry, 7/9 aux tirs primés). Le coach Mike Brown avait de gros regrets même si son plan de match a un peu plus troublé San Antonio : « Nous aurions dû pénétrer davantage. Les deux équipes ont tiré chacune dix-neuf tirs à 3 points, mais ils en ont réussi dix et nous trois. Cela a fait la différence. » CLEVELAND SAN ANTONIO 18 HANDBALL DOLE CHOISIT NANTES. – Auteur de la meilleure de ses quatre saisons sous le maillot montpelliérain, l’ailier droit Frédéric Dole (32 ans) s’est finalement engagé avec Nantes, sociétaire de D 2, pour trois ans. « Le projet est solide et sérieux, souligne le Dijonnais. Il y a une vraie volonté d’accéder à l’élite, de stabiliser ce club au plus haut niveau. Et j’ai vraiment senti que je comptais dans ce projet. » Si l’ancien d’Istres semble ravi de l’orientation qu’il donne à sa carrière, on peut tout de même s’étonner qu’aucun club de D 1 n’ait pensé à s’attacher ses services. – P. P. BARAN À SÉLESTAT. – Après Radek Motlik, Michal Salami et Tomislav Huljina, Michal Baran (33 ans, 1,94 m) s’est à son tour engagé avec Sélestat. Ce demi-centre international slovaque évoluait jusqu’à présent à Kozina, en Slovénie. LÜBBECKE MISE SUR BLAZICKO. – Après une saison à Paris, Nikola Blazicko, le gardien croate, s’est engagé pour un an également avec Lübbecke, actuel barragiste de Bundesliga. PONTAULT SE TRANSFORME. – Avec les départs de Belhadj (Toulouse), Ouksir (Paris), Manojlovic (Tremblay-en-France), Petrea (Veszprem/HON),et alors que Hejtmanek, Fruchart et Benoit ne sont pas conservés, Pontault-Combault fait peau neuve.Waeghe et Ighirri, les deux Sélestadiens, l’arrière canadien Bertrand mais aussi Davignon (Toulouse) et Ménudier (Gien, N 1), deux jeunes, ont donné leur accord au club de Seine-et-Marne. ÇA BOUGE à MERIGNAC. – Mérignac a annoncé le départ de quatre joueuses, parmi lesquelles la gardienne de but internationale tricolore Stella Joseph-Mathieu pour Mios. Outre Joseph-Mathieu, Nimétigna Keita (Metz), Alimata Dosso (Toulouse/N 1) et Gladys Davillars quittent également le club girondin. Pour compenser ces départs, le MHB accueille Florine Rivet (Bègles), Marie Mendy (Bordes/relégué en N 1), Agathe Alaïs (Fleury-les-Aubrais) et Audrey Devautour (Celles-sur-Belle/D 2). TRIATHLON POULAT FORFAIT POUR L’EURO. – À quelque trois semaines des Championnats d’Europe (le 30 juin, à Copenhague), les sélectionneurs ont pris le parti de remplacer Stéphane Poulat, hors de forme en ce moment, par Samuel Pierreclaud, quinzième dimanche dernier à Vancouver, au Canada, à l’occasion de la sixième étape de la Coupe du monde. Darbelet privé de Mondiaux Le quintuple médaillé européen en – 66 kg s’est vu retirer sa sélection pour l’échéance planétaire, à Rio mi-septembre, par mesure disciplinaire. BENJAMIN DARBELET (26 ans) ne disputera pas les Championnats du monde, du 13 au 16 septembre à Rio de Janeiro, qualificatifs pour les JO 2008. Le quintuple médaillé européen des – 66 kg, médaillé d’or en 2003, a été sanctionné à la suite d’un comportement jugé inacceptable par l’encadrement lors du stage de l’équipe nationale à Bourg-Saint-Maurice du 21 mai au 7 juin. « Benjamin a enfreint les règles », résume David Douillet. « Son implication n’a pas été celle qui convient à un international », poursuit le directeur du comité de sélection. Le choix du remplaçant de Athènes (une seule récompense, l’argent de Frédérique Jossinet en – 48 kg) et donc en quête de rachat à Pékin. Cependant, ces considérations ne font pas oublier aux instances fédérales les valeurs essentielles du judo regroupées dans un code moral où le contrôle de soi est l’un des huit préceptes. Or, le jeudi 7 juin, dans la soirée à Bourg-Saint-Maurice, Benjamin Darbelet a semble-t-il dérogé à cette règle. En compagnie de deux camarades (non sanctionnés), il a emprunté un véhicule mis à la disposition des Bleus par la municipalité savoyarde, sous contrat avec la Fédération. Le Bourguignon a eu un accident sans gravité, qui n’a pas nécessité l’intervention de la gendarmerie et des pompiers. De fait, aucun contrôle d’alcoolémie n’a été effectué. Mais Darbelet assure que la soirée n’avait pas été arrosée. Outre cet écart de conduite, l’encadrement fédéral a noté un manque d’implication flagrant dans l’entraînement de la part d’un athlète d’ordinaire réputé pour sa générosité à l’effort. Et a donc sanctionné en conséquence. ANOUK CORGE ET OLLIVIER BIENFAIT BENJAMIN DARBELET reconnaît son erreur, mais demande une seconde chance. « Une grosse connerie » « QU’AVEZ-VOUS FAIT de si grave pour perdre votre titularisation pour les Mondiaux ? – Une grosse connerie. J’ai emprunté l’une des camionnettes mises à disposition de l’équipe de France et j’ai eu un accident en roulant imprudemment. – Ça s’est passé dans quelles conditions ? – Avec deux copains du groupe, nous sommes sortis en ville pour jouer sur Internet. En rentrant, vers 1 heure, j’ai fait un tête-à-queue à cause de ma vitesse excessive et d’un type qui m’a doublé dangereusement. – Quels dégâts ont été causés ? – Personne n’a heureusement été touché. Seuls la camionnette, un poteau et une voiture en stationnement ont subi des dommages. – La soirée avait-elle été arrosée ? – Non. – Vous semblez penser que la sanction est un peu dure ? ÉQUIPE DE FRANCE Du côté de ces derniers, en stage à Vittel jusqu’à demain, le moral est au beau fixe. LesMondiaux chinois soigneusementrangés dans le tiroir à souvenirs, filles et garçons s’escriment à souffrir, le sourire aux lèvres. Avec un gros appétit et une très évidente implication. Témoins, notamment, les lourds Pascal Gentil et Mickaël Borot, systématiquement largement en avance aux entraînements et plus que chauds à l’heure où débutent ceux-ci. « Tout le monde est extrêmement concerné », confirme Myriam Baverel. Une jeune femme rangée des tapis qui, mardi, faute de partenaire suffisant à la mesure de Glawdys Epangué, s’est longuement frottée à celle-ci. En prouvant que, techniquement et tactiquement, elle n’avait rien perdu de son talent. « De là à évoquer mon retour…, rigole-t-elle. Non, vraiment, j’ai tourné la page et j’éprouve un bonheur énorme, désormais, à partager ce que j’ai appris, à analyser et à communiquer. On m’a fait confiance et je ne me donne pas de droit à l’erreur…» OLLIVIER BIENFAIT Depuis ses premiers pas mondiaux sans réussite en 2005, Benjamin Darbelet s’était construit un palmarès qui l’autorisait à envisager un podium à Rio. Un écart de conduite l’en privera. (Photo Patrick Boutroux) PAS DE TEST EN CHINE. – Le test-match prévu, mardi dans les environs de Pékin, entre les Chinoises et les Françaises n’a pas eu lieu. Un différend sur les modalités du déroulement du test-match semble être à l’origine de son annulation. Le premier affrontement, jeudi dernier, était revenu aux Chinoises (17 combats gagnés sur 30 disputés, à raison de 3 par athlète). Le stage s’achève vendredi. – Ak. C. SKI ALPIN GIRARDET O.K., TERRAS K.-O. – Quatrième à Saint-Domingue, cinquième en Corée du Sud, Véronique Girardet a confirmé, hier à Lonato, lors de la troisième étape de Coupe du monde, son haut niveau mondial en skeet olympique. La Française s’est de nouveau hissée en finale pour prendre finalement la sixième place. Anthony Terras a, lui, très mal débuté. Après un sans-faute, le Marseillais a ensuite livré un 21/25 lors de la deuxième série qui l’a rétrogradé en 77e position. Lors des trois dernières séries, aujourd’hui, il devra pratiquement réussir un sans-faute pour prétendre à la finale. COUPE DU MONDE PLATEAUX (Lonato [ITA], 8-14 juin). – FEMMES. Skeet olympique : 1. Avetisyan (RUS), 97 pts (74 + 23) ; 2. Demina (RUS), 94 (72 + 22) + 2 en barrage ; 3. Cainero (ITA), 94 (72 + 22) + 1 en barrage ; … 6. Girardet, 92 (70 + 22). AUJOURD’HUI : finale skeet HOMMES. VAL 2009 CONFIANT MALGRÉ LE RETARD. – Après s’être satisfait de la décision de la Fédération internationale de réduire de trois jours le programme des Championnats du monde, les organisateurs de Val-d’Isère 2009 n’ont pas caché faire face à quelques soucis en ce qui concerne le gros œuvre, notamment la construction du centre sportif qui fera office de centre des médias, du 3 au 15 février 2009. « Il y aura un peu de retard dans la mesure où il y a eu un nouvel appel d’offres pour un problème de coût, a indiqué Bernard Catelan, le maire, lors d’une conférence de presse hier. Mais les travaux du nouveau projet démarreront dès cet automne et il sera livré à l’état brut à l’automne 2008, puis aménagé en temps utile pour être opérationnel au moment des Mondiaux. » – C. C. VOLLEY-BALL LA FRANCE CONFIRME. – Déjà victorieuse de l’Ukraine lundi, l’équipe de France a confirmé sa bonne forme en s’imposant nettement mardi à Glasgow (5 victoires à 0) contre les États-Unis lors des Championnats du monde par équipes mixtes. Du coup, les Français sont en tête de leur groupe et peuvent espérer jouer les barrages, afin de monter dans la division supérieure. Pour cela, ils doivent battre aujourd’hui le Canada. de poser les bases physiques et de tenir jusqu’aux Jeux de Pékin. Cette saison, avec les blessures, je n’ai pas pu bosser correctement. » – G. De. SÈTE : SOUCIS AUTOUR DE LA NOUVELLE SALLE. – La nouvelle salle de l’Arago Sète (2 500 places annoncées), qui doit succéder à l’antique Halle du Barrou (1 100 places), ne sera sans doute pas opérationnelle début 2008. Les travaux ont en effet mis au jour un site archéologique et leur reprise est suspendue à la décision de la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC). – J.-M. Iz. BASE-BALL COUPE D’EUROPE DES CLUBS CHAMPIONS (à Saint Marin). – MARDI : Rouen-Tenerife (ESP), 3-0. HIER : Rouen-Grossetto (ITA), 1-10. AUJOURD’HUI (20 h 30) : Rouen Saint-Marin (SAN). COUPE CEB (à Zagreb). – HIER : Stade Toulousain-BSK Zagreb, 4-2. AUJOURD’HUI (11heures) : Stade T ou l ou s ai n - D in a m o B u c a r e st . DEMAIN (11 heures) : Stade Toulousain-Heidenheim (ALL). COUPE DES VAINQUEURS DE COUPE (à Hoofddorp [HOL]). – HIER : Montpellier-Sant Boi (ESP), 5-9. AUJOURD’HUI (15 heures) : Montpellier-Rotterdam Neptunus (HOL). DEMAIN (10 h 30) : MontpellierRegenburg (ALL). Engagé en Coupe d’Europe des clubs champions jusqu’à samedi à SaintMarin, Rouen a remporté son premier match contre Tenerife. Joris Bert, champ centre de Rouen, sélectionné vendredi par les Los Angeles Dodgers lors du draft MLB, a frappé 1 coup sûr. Mais hier, la suite a été plus rude face aux Italiens de Grossetto. BADMINTON SUDIRMAN CUP (Glasgow [ECO], 11-17 juin). – DIVISION 1. Mardi. Groupe A : Chine-Angleterre, 5-0 ; Malaisie-Thaïlande, 3-2. Groupe B : Indonésie-Danemark, 4-1 ; Corée du Sud-Hongkong, 4-1. Hier. Groupe B : Indonésie-Hongkong, 4-1 ; Danemark-Corée du Sud, 3-2. DIVISION 3. Groupe A : France - États-Unis, 5-0 (Stoyanov-Eymard - Bach-Lee, 2-1 ; Maunoury-Go, 2-1 ; Pi-Todt, 2-0 ; Popov-Stoyanov - Bach-Malaythong, 2-1 ; Rahmawati-Eymard - Zhou-Lee, 2-0) ; Canada-Ukraine, 5-0. Classement : 1. France, 2 points ; 2. États-Unis et Canada, 1 ; 4. Ukraine, 0. AUJOURD’HUI (19 h 30) : France-Canada ; États-Unis - Ukraine. SQUASH CHAMPIONNATS D’EUROPE INDIVIDUELS Un bon départ POUR UNE FOIS que la France, vicechampionne du monde par équipes 2003 et forte de deux joueurs du top 5 mondial, Grégory Gaultier (numéro 4, vice-champion du monde 2006) et Thierry Lincou (no 5, ex-no 1 et champion du monde 2004), organise enfin un événement internation al, se s joueurs ont, dans l’ensemble, réussi leur entrée dans cet Euro. Hier, à Royan, les Bleus ont tous gagné, certains très largement, hormis la jeune Laura Pomportes, dix-huit ans, et surtout le numéro 4 français, Jean-Michel Arcucci (no 46 mondial), handicapé par une tendinite au coude droit, sortis d’entrée. Pour Gaultier et Lincou, qui relèvent de blessure (respectivement au mollet et à la cheville droits), ce fut un tour de réglage. Idéal pour le moral, d’autant que Greg, vainqueur des trois précédentes éditions, rêve de la passe de quatre devant son public. « Nous jouons souvent à l’étranger. Alors, ici, cela va donner l’occasion à nos nombreux supporters de venir enfin nous voir. C’est aussi l’opportunité de mettre en avant le squash en France ! » Le contexte s’annonce relevé cette année. Des dix européens du top 20 mondial PSA, ils sont en effet six en Charente-Maritime (ne manquent que White [no 9], les Anglais Willstrop [no 7] et Beachill [no 13] et le Finlandais Tuominen [no 17]). Pour les ténors, les choses un peu plus sérieuses commenceront aujourd’hui. Chez les hommes, Romain Tenant (no 120) et Julien Balbo (no 75) affronteront respectivement les Anglais Grant (no 15) et Matthew (no 8) en huitièmes de finale, ce dernier retrouvant ensuite probablement sur son chemin Renan Lavigne (no 32) en quarts, où Gaultier pourrait affronter le Néerlandais Anjema (no 23) et Lincou l’Espagnol Golan (no 20). Chez les femmes, ce sera l’entrée en lice d’Isabelle Stoehr (no 18). – F. P. CHAMPIONNATS D’EUROPE INDIVIDUELS (Royan, 13-16 juin). – HOMMES. 16es de finale : Gaultier (no 4 mondial) - Angelov (BUL, n.c.), 3-0 ; Detter (SUE, n.c.) – Arcucci (no 46), 3-0 ; Tenant (no 120) - Abdel Aziz (SUE, no 73), 3-1 ; Balbo (no 75) - Gässler (ALL, no 133), forfait ; Lavigne (no 32) - Djordjevic (SER, no 136), 3-0 ; Castagnet (no 89) Drakenberg (SUE, no 145), 3-1 ; Lincou (no 5) - Kviecinsky (SLQ, n.c.), 3-0. FEMMES. 16es de finale : Allamargot (no 82) - Karasava (CHY, n.c.), 3-0 ; Vackova (RTC, n.c.) - Pomportes (n.c.), 3-1 ; Hruzikova (SLQ, no 172) - Bois (no 206), 3-0 ; Renaï (no 83) - Eliens (CHY, n.c.), 3-0 ; Delsinne (no 108) - Smeralova (RTC, n.c.), 3-2. AUJOURD’HUI : à partir de 10 heures, huitièmes et quarts de finale. TENNIS DE TABLE MOTO OPEN PRO TOUR DE CORÉE DU SUD. – Les Français Damien Éloi (no 39 mondial) et Christophe Legoût (no 54) sont à Seongnam, en Corée du Sud, dans l’espoir de marquer des points en vue du Pro Tour et, surtout, de la qualification olympique. Le premier peut encore prendre un billet direct (les vingt premiers mondiaux à concurrence de deux par nation), le second espère progresser sur le plan de l’élite européenne, étage où onze sésames supplémentairesseront attribués. Aucun joueur chinois n’est de ce rendez-vous, où les joueurs coréens (Oh Sang-eun et Ryu Seung-min en tête) partiront grands favoris. Les Français débuteront directement dans le tableau principal, demain, et rencontreront des joueurs issus des qualifications, disputées aujourd’hui. MOTOGP : STONER CHEZ DUCATI JUSQU’EN 2008. – Vu les résultats de Casey Stoner, leader du Championnat du monde MotoGP, l’écurie Ducati a d’ores et déjà décidé de prolonger jusqu’en 2008 sa collaboration avec le prodige australien (21 ans). Ducati disposait d’une option, valable jusqu’en septembre, lui permettant de prolonger de un an le contrat de son pilote. TOUS SPORTS Robert Parienté parmi les Gloires du sport INSTITUTION créée en 1992 par Monique Berlioux pour rendre hommage à tous ceux – champions, dirigeants ou journalistes – qui ont illustré et servi le sport français, les Gloires du sport élisaient cette année leur 15e promotion. Qui allait rejoindre dans ce panthéon du muscle les 229 personnalités déjà élues ? Le prestigieux jury de spécialistes et d’amoureux du sport réuni autour du président François Besson, champion de judo, qui a donc succédé à Monique Berlioux, ancienne directrice du CIO, à la tête de cette académie de la mémoire et du patrimoine sportif, devait choisir trois champions d’avant 1960, quatre autres d’avant 1995 et trois dirigeants ou journalistes. Les nouveaux élus sont, parmi les champions, Young Perez (boxe), Michel Pecheux et Philippe Riboud (escrime), Jacques Lacarrière (hockey sur glace), PAGE 18 UNE LEÇON DE MAÎTRISE. Petits airs, vent médium, contournement de bulles, contrôle des adversaires, Vincent Riou a dominé tous les compartiments du jeu dans cette Calais Round Britain Race partie le 3 juin dernier. Entouré de Sébastien Josse, Hugues Destremau, Éric Carret et Jean-Marc Failler, le vainqueur du Vendée Globe a quasiment réalisé un sans-faute jusqu’à son arrivée victorieuse, à 21 h 37’36, mardi. Il a bouclé les 1 815 milles du parcours en 9 j 7 h 7’, à 8,13 nœuds de moyenne, soit loin du record de l’épreuve, détenu par Roland Jourdain depuis 2005, en 6 j 16 h 43’. Mais, à l’époque, les conditions météo avaient été d’une tout autre nature. En tête depuis le 5 juin, il empoche ainsi, et de belle manière, sa deuxième victoire à Calais (vainqueur en 2003) et surtout son premier succès à la barre du nouveau PRB, dessiné par le cabinet de Bruce Farr. D’une largeur impressionnante, 5,85 m, ce 60 pieds de nouvelle génération, mis à l’eau en septembre 2006, a démontré un potentiel plus que prometteur, balayant d’un trait de coque ses débuts difficiles dans la Route du Rhum (démâtage). Riou : « La vie en rose » TIR ANTIGA RETROUVE LA FORME. – Mis au repos par le sélectionneur national, Philippe Blain, afin de se retaper physiquement après le premier week-end de Ligue mondiale, Stéphane Antiga (31 ans) travaille actuellement d’arrache-pied au CERS de Boulouris (Var) avec le préparateur des Bleus, Jean Sengès. « Tout va bien mieux, explique le capitaine de l’équipe de France. Les douleurs (dos, genou, tendon d’Achille) ont disparu grâce aux soins et à la kiné. Je pourrais, peut-être, réintégrer le groupe pour Bercy (et les duels face à l’Italie les 22 et 23 juin), mais l’objectif n’est pas du court terme, pour briller dix jours : c’est de notre envoyé spécial Alain Gilles (basket), Jean Debuf (haltérophilie), Florence Steurer-Penz (ski alpin). Chez les personnalités ont été désignées Charles de Coquereaumont (canoëkayak), Alain Danet (mouvement olympique) et notre ami Robert Parienté, disparu il y a un an. Robert Parienté, ancien directeur de notre rédaction, pilier de L’Équipe de 1953 à 1995, écrivain, journaliste et historien passant du sport à la musique, de la peinture à la gastronomie avec une allégressecommunicative, et qui était devenu au fil du temps le « pape de l’athlétisme ». Il rejoint ainsi au panthéon du sport français ses camarades Henri Desgrange, Jacques Goddet, Gaston Meyer et Marcel Hansenne. Une reconnaissance qui, avant même la cérémonie d’intronisation, en fin d’année à la Maison du sport, promet sur un coin de nuage au-dessus du faubourg Montmartre de somptueuses conférences de rédaction. – S. L. J.-C. FAUVET PRÉSIDENT DU R.C.F. – Comme nous l’annoncions dès le 7 juin, le directeur général du groupe Lacoste, Jean-Claude Fauvet, est devenu président du Racing Club de France, lundi soir, à l’issue du comité directeur du club. Quatre nouveaux vice-présidents ont également été élus. Il s’agit d’Alain Cadiou, Jean-Louis Laureau, Philippe Lentschener et Jean-Claude Mouret. Restent à désigner deux secrétaires généraux et deux trésoriers. L’organigramme pourrait définitivement être complété le 25 juin, à l’occasion du prochain comité directeur. – P. I. Les regards des marins débarquant à la nuit tombante sur les pontons en disaient long sur le plaisir pris dans cette bagarre de tous les instants au large des côtes des îles Britanniques. « On s’est un peu fait secouer sur la fin, mais c’était sympa, après neuf jours de petit temps, déclarait Riou. On a navigué proprement du début à la fin en restant bien concentrés. Nous avons réussi à rester calmes et à ne pas commettre trop d’erreurs. Le plus dur aura été le brouillard, le froid et le petit temps, qui demande beaucoup d’énergie car il faut être à la barre et sur les réglages tout le temps. Savoir que PRB, conçu pour le tour du monde, marche bien dans le petit temps et le médium, c’est positif. Dans l’ensemble, le bateau est déjà quasiment abouti. » Maturité du skipper, développement avancé de la machine, Vincent Riou semble suivre la bonne voie pour les grands rendez-vous futurs et en particulier pour le Vendée 2008-2009. « C’est un peu l’aboutissement de notre décision prise il y a deux ans avec PRB, de construire un bateau neuf, ajoutait-il. Ça permet de voir la vie en rose et l’avenir aussi… La course contre la montre pour le Ven- dée est lancée. Il faudra être prêts. En ce qui nous concerne, s’il fallait partir dès novembre prochain, il n’y aurait pas de problème. Pour l’instant, nous avons un coup d’avance, à nous d’être suffisamment intelligents pour le conserver. Mais il faut être vigilants car le niveau ne cesse de monter avec des gars comme Jérémie et Jean, sans parler de ceux qui vont bientôt rejoindre la classe. » Deuxième à rallier la côte d’Opale, à 4 h 5’54 dans la nuit de mardi à mercredi, Jérémie Beyou (Delta-Dore), nouveau venu dans le monde du 60 pieds, a également donné une belle démonstration des performances de sa monture, signée Farr elle aussi. Accusant plus de 160 milles de retard à la sortie de la Manche, le skipper parvint à revenir peu à peu sur la tête de course grâce à une bonne aisance dans le petit temps et à des choix tactiques judicieux. « Le bilan est très positif, commentait-il. Le potentiel de Delta-Dore est exceptionnel dans le petit temps, au moins autant que les bateaux les plus rapides de la flotte. Je suis très satisfait des choix architecturaux que nous avons pris. » Arrivé en troisième position, hier à 6 h 47, Jean le Cam a pu, de son côté, valider les modifications réalisées sur son VM-Matériaux de génération précédente et jouer au coude à coude avec les bateaux neufs. Quelques heures plus tard, à 12 h 36, c’était au tour de Dominique Wavre de franchir la ligne sur Temenos. Trois bateaux neufs dans les quatre, en attendant le retour de Jourdain (Veolia) et l’entrée en piste des Desjoyeaux (Foncia), Guillemot (Safran), Golding (Ecover), De Pavant (Bell), Dick (Paprec-Virbac)... Cette première confrontation de la saison aura confirmé la montée en puissance des derniers-nés de la classe Imoca. Il leur faut encore, toutefois, confirmer ces promesses dans des conditions plus musclées, la fiabilité mécanique n’ayant pas vraiment été éprouvée dans ce tour des îles Britanniques. Un aspect que l’on sait déterminant en vue de la Transat Jacques-Vabre ou de la Barcelona World Race, début novembre, puis du Vendée Globe, un an plus tard. PASCAL SIDOINE UN RECORD EN PRIME POUR RIOU. – En plus de sa victoire, Vincent Riou a battu le record Douvres-Calais détenu, en monocoque 60’, depuis 2003 par Charles Hedrich sur Objectif 3 en 1 h 18’50’’ (14,62 nœuds de moyenne). Le skipper de PRB a couvert les 19 milles en 1 h 8’57’’, à 16,53 nœuds de moyenne. ILS ONT DIT Jérémie BEYOU (2e sur DeltaDore) : « Je suis très satisfait du bateau. À la barre ou au speedomètre, il est très sensitif. Il y a eu beaucoup de travail fait à terre et peu de régates mais, déjà, nous ne sommes pas loin d’être à 100 % de son potentiel. Nous n’avons pas peur de tirer dessus. Son plan de voilure est cohérent grâce à Sidney (Gavignet), qui a fait un super boulot depuis son arrivée dans le projet. Nous avions besoin de finir une course et de montrer notre fiabilité. Terminer deuxième, c’est la cerise sur le gâteau ! » Jean LE CAM (3e sur VM-Matériaux) : « Il y a deux plans Farr en tête et puis nous derrière... On a fait des bêtises, je dirai que PRB en a fait moins que Delta-Dore et que nous, on en a fait plus que les deux premiers. L'ordre est donc respecté. Je savais après le Vendée qu'il avait encore un gros potentiel non développé. Ne sont vieux que les bateaux qu'on n'entretient pas et qu'on ne fait pas évoluer. Il y a encore de la marge pour progresser. Vous verrez cela l'année prochaine. » Dominique WAVRE (4e sur Temenos) : « La première partie de course a été nickel, puis nous avons commis des erreurs de stratégie, de tactique. On a mal joué la descente en mer du Nord, on a perdu une place alors qu'il y avait encore moyen de finir deux. Au final, nous sommes moyennement contents puisque le bateau méritait mieux. On a appris des tonnes de trucs, on va compléter l'inventaire de voiles car on a constaté quelques trous dans la garde-robe. » Classement (départ le 3 juin, 1 850 milles) : 1. Riou (PRB), arrivé mardi soir à 21 h 37’ après 9 j 7 h 7’36’’ de mer ; 2. Beyou (Delta-Dore), à 6 h 28’ 18’’ ; 3. Le Cam (VM-Matériaux), à 9 h 9’ 30’’ ; 4. Wavre (SUI, Temenos), à 14 h 58’ 37’’. Encore en mer hier à 20 heures : 5. Eliès (Generali), à 20,10 m. de l’arrivée ; 6. Malbon (GBR, Artemis-Ocean-Racing), à 13 m. derrière ; 7. Toulorge (Maisonneuve), à 22,90 m. ; 8. Davies (GBR, Roxy), à 23 m. ; 9. Stamm (SUI, Cheminées-Poujoulat), à 38,8 m. ; 10. Boissières (Akena-Vérandas), à 41,10. m. ; 11. Caffari (GBR, Aviva), à 74,5 m. MÉDIAS LA MORT DE DOMINIQUE CHAMPOT Salut, Dominique ! C’ÉTAIT UN HOMME de mots et un homme d’images. Un jour, la télévision a fait appel à son talent, c’était inéluctable. Comme si le petit écran avait eu besoin de la finesse d’un verbe et de la verve d’un esprit. Dominique Champot, chef du service des sports de France 3, avait tout cela. Hélas, il a quitté sa femme et ses deux filles, ses proches et ses amis dans la nuit de lundi à mardi, à cinquante-cinq ans. Et ça, ce n’est ni fin ni spirituel. Du côté de Viroflay, dans cet Ouest parisien qu’il appréciait tant, le football était une vocation d’enfant, et les souvenirs qu’il distillait de cette époque valaient leur pesant de rires et de sourires. Que vaut le plaisir du jeu sans l’art jubilatoire de le conter ? Du foot, Dominique va donc faireson métier, mais au bord des terrains. Il frappe d’abord à la porte du magazine But, où il va effectuer ses premières armes, avant de rejoindre RTL. Là encore, sa gentillesse, sa bonne humeur et sa connaissance du sport témoignent de la passion qu’il savait si bien faire partager. En 1983, l’ami Champot rejoint le service public et devient grand reporter à France 3. Le monde du ski, du tennis, de la voile, et du foot, n’ignore plus rien de ses talents de conteur, d’analyste ou d’interviewer. Car jamais Dominique ne perdra ce ton pince-sans-rire, cet humour distancié et ce sens de la formule qu’il utilise pour recuire à sa sauce les stéréotypes usagés du discours sportif. Un clin d’œil, une boutade, une tournure de phrase… De petits riens qui en disaient long. Ces derniers temps, son élégance naturelle et la dérision distinguée avec laquelle (Photo France 3) il considérait la maladie, voire la mort, laissaient croire à tous qu’il aurait le dessus. Dominique a lutté jusqu’au bout, avant une greffe de poumons, qui refuseront pourtant de l’aider à mieux respirer. Il y a des combats dont on sait qu’on aura du mal à sortir vainqueur. Dominique le sentait, jamais il ne s’est laissé gruger par les faux espoirs. Jamais non plus il ne s’est plaint. Depuis mardi, du côté de Paris, de Versailles, de Croix-de-Vie et d’ailleurs, les larmes se croisent et se mélangent. Il aurait sans doute voulu qu’on en rigole. Mais personne n’a le cœur à rire. Aujourd’hui, particulièrement, L’Équipe pense à sa famille et à ses proches. – R. F. Les obsèques de Dominique Champot auront lieu demain vendredi à 14 heures en l’église Notre-Dame-des-Champs, à Viroflay (78). JEUDI 14 JUIN 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge des titulaires pour Manchester le 10 août, reprend Boüedo. Tout en précisant bien que ceux qui seront en lice, lors de cet événement, ne seront pas forcément retenus pour les Jeux. Et ce, quel que soit leur résultat. En Angleterre, l’objectif c’est celui de qualifier les catégories, pas les athlètes. » – J’ai fait le con, je le reconnais. De là à me priver des Championnats du monde… Je suis prêt à donner deux trimestres de ma paie à la Sécurité routière ou à une œuvre caritative, mais les Mondiaux… Le judo, c’est toute ma vie. – Avez-vous mis celle de deux de vos camarades en danger ? – Ça fait six jours que je n’en mange plus, que je n’en dors plus. Je suis plus que désolé. Je comprends la colère de la Fédération, mais je tiens cependant à souligner qu’en neuf ans de permis, je n’ai jamais eu d’accident. Je tiens aussi à dire que je n’ai jamais été sanctionné dans le passé pour quoi que ce soit. Je ne suis pas un récidiviste. – Que souhaitez-vous, aujourd’hui ? – Qu’ils me redonnent une seconde chance. Si tel est le cas, ils n’entendront plus parler de moi que sur la plus haute marche du podium de Rio. » – O. B. CALAIS – Bleu Produit sous license Play On nien, lui qui monte aux alentours de 73 kg hors compétition. Ce mode de qualification explique aussi pourquoi la Fédération n’a pas hésité à punir sévèrement son athlète, puisque cela ne compromet pas son avenir sportif. « Il fera son retour », synthétise Brigitte Deydier, la DTN, « Nous avons confiance dans le fait que Benjamin puisse revenir dans le droit chemin. Il suffit qu’il le veuille. Nous comptons sur Benjamin et nous sommes persuadés qu’il peut briller à Pékin. » Ça arrangerait une Fédération estampillée pourvoyeuse de médailles olympiques, mais totalement hors jeu à Le vainqueur du Vendée Globe s’est imposé, mardi à Calais, à la barre de son nouveau « PRB », après 9 j 7 h 7’ de course. Il devançait Beyou et Le Cam. Jaune Rouge Jaune Produit Officiel Coupe du Monde de Rugby 2007 Darbelet chez les – 66 kg sera effectué fin août. Ça devrait se jouer entre OuldSaïd, Larose et Berthelot, qui n’ont ni le palmarès, ni l’expérience de Darbelet, considéré comme la meilleure chance masculine de médaille française au Brésil et par conséquent de qualification directe pour Pékin, puisque les six premiers décrocheront le sésame olympique dans leur catégorie. En judo, les quotas ne sont pas nominatifs, ce qui signifie que Darbelet peut encore prétendre disputer, l’an prochain en Chine, ses seconds JO, quatre ans après son expérience manquée en – 60 kg, au prix d’un régime draco- Riou tout-puissant Noir Bleu Noir © 2007 M6 Interactions. Tous droits réservés. Jaune CALAIS ROUND BRITAIN RACE Médaillée d’argent des + 67 kg aux Jeux Olympiques d’Athènes, Myriam Baverel intègre l’encadrement féminin seniors. 2007 PLAY ON / Rugby World Cup Limited Noir BATEAUX Baverel en renfort Autant de rendez-vous qui ne manqueront pas avant le crucial Tournoi de qualification olympique, fin septembre à Manchester. « Début juillet, nous serons réunis durant une semaine dans un lieu qui reste encore à déterminer, résume Philippe Bouëdo, le directeur technique national. Idem aux premiers jours d’août. Puis, nous irons à La Plagne et enchaînerons, à la mi-septembre, par un séjour à Vittel. » Un agenda nourri saupoudré de tests matches franco-français (du 17 au 20 juillet) et internationaux (les 1er et 2 août). « Nous communiquerons la liste Rouge JUDO TAEKWONDO MONTÉE D’AFFILÉE sur la deuxième marche du podium des Championnats du monde 2003, puis sur celle des Jeux Olympiques en 2004, Myriam Baverel (+ 67 kg) avait pris le parti, à vingt-trois ans, de tirer un trait précoce sur sa carrière d’athlète, à l’issue du rendez-vous athénien. Après deux saisons passées au pôle d’Aix-enProvence à s’occuper avec succès des espoirs en herbe, elle rejoint, aujourd’hui, l’encadrement senior, trois semaines après des Championnats du monde pékinois moroses (seule Glawdys Epangué, médaillée d’argent en – 67 kg y a été récompensée), côté Bleus. « Je suis ravie, sourit l’intéressée. L’idée, c’est que je reste basée à Aix pour y continuer le travail entamé, tout en étant présente, dorénavant, sur les regroupements, les stages de préparation olympique. » Bleu 19 Bleu Rouge Noir Jaune PROLONGATIONS LE MANS A-T-IL VENDU SON ÂME AU DIESEL ? LE MANS – de notre envoyé spécial APRÈS AUDI, en 2006, Peugeot arrive, cette année, aux 24 Heures du Mans, avec un V 12 diesel biturbo dans ses 908. Les progrès de cette technologie, toute nouvellement appliquée à la course automobile, vont-ils démoder les moteurs à essence classiques ? Henri Pescarolo tire le signal d’alarme : hors les diesels, exclusivité des grands constructeurs, il n’y aurait point de salut ! « Je n’ai pas besoin de 80 millions d’euros de budget supplémentaires, juste de 80 chevaux de plus ! » affirme celui qui, depuis l’an 2000, a engagé ses propres voitures aux 24 Heures du Mans, après les avoir gagnées quatre fois au volant (1972, 1973, 1974 et 1984). Il a pris l’habitude de faire beaucoup avec peu de '' tions en course automobile », reconnaît Henri Pescarolo. Mais il reproche à la direction technique des 24 Heures le fait que, après une première expérience en 2006, le règlement n’ait pas été suffisamment rééquilibré, cette année, entre les deux types de motorisation : essence et diesel. Un V 12 gazole de 5,5 litres biturbo comme ceux qu’ont développé Audi et, dans la foulée, Peugeot, est plus puissant à haut régime (+ de 700 chevaux), possède plus de couple à bas régime (1 200 Nm à 3 700 tr/min) et ne consomme pas plus que le tout dernier V 10 5,5 litres Judd atmosphérique des Pescarolo (64 0 chevaux). Ces avantages sont si importants que ni le poids ou l’encombrement supérieurs du moteur, ni les réservoirs de carburant plus petits imposés aux voitures à moteur Diesel ne suffisent à rééquilibrer la donne technique. « D’autant que ces avantages s’expriment essentiellement à l’accélération et en ligne droite, ajoute Henri Pescarolo, c’est la négation du pilotage et de la course automobile. » Alors faudra-t-il, nécessairement, un moteur Diesel pour s’imposer aux 24 Heures du Mans dans les années à venir ? Henri Pescarolo le craint, si rien n’est changé. L’ennui est qu’il n’en existe aucun sur le marché. Quand, dans le milieu des années 80, il y avait besoin d’une Porsche 956 ou 962 pour s’imposer, l’usine en commercialisait auprès des écuries clientes qui le souhaitaient. Mais un V 12 diesel, cela ne se vend pas. Pas encore. « Et plutôt que d’avoir une course fantastique avec une dizaine de voitures qui pourraient gagner, conclut “ Pesca”, l’ACO s’en tient à ces trois Audi et ces deux Peugeot. » Avec le risque que l’un de ces constructeurs puisse se retirer et abandonne l’intérêt de la course à une seule marque. « Je pense un peu à moi, mais aussi à une épreuve que j’adore, ajoute Henri Pescarolo. Et également au public. » Un grand constructeur avec un moteur à essence ne ferait pas mieux que nous face aux diesels (Henri Pescarolo) '' Pescarolo : « À l’inverse du sport » « JE NE SUIS PAS CONTRE le diesel, je suis contre ce qui va à l’inverse du sport. Depuis un an, on savait l’avantage des moteurs gazole ; aujourd’hui, on le sait encore mieux ! J’espère que cela va changer les esprits… En 41 participations au Mans, je n’ai jamais vu un tel écart de puissance entre des voitures qui prétendent à la victoire. Je sais que c’est dur de construire un moteur V 12 diesel et l’auto qui va avec, mais, après tout, ce sont des grands constructeurs ! Pourquoi leur donner, en plus, cent chevaux de mieux ? Je me dis qu’il n’est pas possible que l’on fasse disparaître, à terme, le moteur à essence ! Partout ailleurs qu’en France, il reste majoritaire pour les voitures de série, avec encore beaucoup d’avenir, notamment sur le plan de l’environnement et des biocarburants. C’est toujours difficile de trouver une équivalence entre deux types de motorisations, mais j’ai l’espoir qu’on y arrivera. Le président de l’ACO, JeanClaude Plassard, a l’air de vouloir se rapprocher d’une équivalence plus équitable. » – S. B. qui supporte mal que l’on mette en doute le niveau de compétitivité, reconnu, de son équipe. « Il est évident que le châssis d’un grand constructeur n’aura rien à voir avec celui d’un amateur, le plus éclairé soit-il, explique Daniel Poissenot. Une voiture comme une Audi ou une Peugeot qui passe des jours et des jours, chaque mois, en souffle- rie (ce que ne peut se permettre le team Pescarolo) aura évidemment un plus en châssis. Même les manufacturiers de pneumatiques vont concevoir des enveloppes plus spécialement adaptées. Quant aux atouts dont disposent les voitures Diesel, je ne suis pas d’accord. Il y a certainement un avantage moteur : plus de couple, sûrement plus de puissance… » « Mais on oublie toujours les inconvénients qui viennent réduire ces avantages, et ils sont nombreux sur ce type d’auto, ne serait-ce qu’au niveau de l’aérodynamique : le centre de gravité est beaucoup plus haut à cause du poids, il faut “ ouvrir ” plus les carrosseries pour refroidir, donc, il y a plus de traînée pénalisante en ligne droite, continue le directeur de course des 24 Heures. En travaillant avec les motoristes, il semblerait même qu’il y ait plus, aujourd’hui, de développement avec les moteurs essence qu’avec les diesels. » STÉPHANE BARBÉ Les plus et les moins des voitures diesel par rapport aux voitures essence sous la réglementation actuelle « Une essence aurait « Il existe aussi des inconvénients » été plus facile à faire » Le D WOLFGANG ULLRICH, responsable de la compétition chez Audi. LES PLUS POUR SON RETOUR AU MANS, Peugeot a choisi le diesel pour des raisons de stratégie commerciale et non de performance. « On parle d’équivalence entre moteurs diesel et moteurs essence, sans qu’il y ait d’équivalence entre les teams les utilisant, explique Michel Barge, directeur de Peugeot Sport. On compare des équipes d’usine, avec plus de moyens, en diesel, avec des équipes privées, qui sont, elles, en essence. » Pour mieux cerner le contenu de ce qui pose débat, Peugeot s’est livré à des simulations. « Le Judd essence est un moteur client, avec des contraintes économiques, dit Bruno Famin, directeur technique du programme 908. Nous pensons que le véritable écart entre diesel et essence est réduit à quelques dizaines de chevaux, mais il ne faut pas juger un moteur face à un autre moteur. Ce qui compte, c’est un package voiture face à un autre package voiture, et celui d’une diesel est pénalisant par rapport à celui d’une essence. L’ensemble moteur-boîte d’une diesel est lourd, on a beaucoup de mal à être au poids mini de 925 kilos, alors qu’une essence pourrait être à 100 kilos en dessous et embarquer un lest déterminant avec un centre de gravité plus bas, favorisant la dynamique. En outre, un diesel nécessite beaucoup d’échanges thermiques. L’eau chauffe et oblige à avoir de gros radiateurs et de gros échangeurs. La traînée aérodynamique est moins bonne que ce que l’on pourrait avoir avec un moteur essence. Nous n’avons jamais hésité car notre projet est né via le concept HDI FAP, mais une voiture essence aurait été plus facile à faire, et nous sommes tous convaincus que, sous la réglementation actuelle, elle aurait été plus rapide que la nôtre. » – D. B. – Couple beaucoup plus élevé du moteur (de l’ordre de 1 200 Nm contre 650) ; – Puissance du moteur supérieure (de l’ordre de 700 chevaux contre 640) ; – Moindre consommation spécifique ; – Risques d’incendie en carburant inexistants (gazole). LES MOINS – Poids élevé de l’ensemble moteur-boîte ; – Encombrement de l’ensemble moteurboîte ; – Arrivée de la puissance plus brutale ; – Répartition générale des masses de la voiture moins favorable ; – Difficultés à descendre la voiture au poids minimal, donc impossibilité d’abaisser le centre de gravité par un lest sur le plancher ; – Organes de refroidissement nettement plus importants ; – Aérodynamique moins performante en raison des sorties d’air très pénalisantes de ces organes de refroidissement ; – Couple du moteur sollicitant énormément l’embrayage et l’antipatinage ; – Réservoir de carburant moins grand (81 litres contre 90). r MICHEL BARGE, directeur de Peugeot Sport. D’ACCORD ? PAS D’ACCORD ? Vous avez regardé Question de sport sur L’Équipe TV ou vous nous avez lu. Faites-nous part de vos réactions. Vos contributions ne peuvent que faire avancer le débat. Dès aujourd’hui, sur www.lequipe.fr, elles vont faire l’objet d’un volet interactif. Notre adresse mail : qdslequipe.fr « AUJOURD’HUI, de nombreuses voix s’élèvent arguant que le diesel, dans l’état actuel du règlement, ne laisse aucune chance à une voiture essence de s’imposer. Que leur répondez-vous ? – Je ne suis pas d’accord. Comme je l’ai déjà dit, je pense que, si un grand constructeur préparait une LMP 1 à moteur essence en travaillant sur cette technologie, il serait à notre niveau, au niveau des diesels. C’est mon opinion. – Porsche, justement, un grand constructeur, qui plus est spécialiste et vainqueur des 24 Heures du Mans, dit, justement, qu’il se refuse à s’engager actuellement, car il sait qu’il n’a aucune chance. – Peut-être est-ce une réponse politique… – Un moteur diesel qui consomme moins (*), qui est nettement plus puissant, et avec un couple plus important sur un circuit comme Le Mans, avec de longues lignes droites, c’est tout de même un atout. – Mais il existe aussi des inconvénients. Il ne faut pas oublier la contrainte du poids par exemple, mais aussi la nécessité d’avoir plus d’air. Avec un turbo à 3 bars, la température de l’air compressé monte de façon importante et il faut bien refroidir, donc penser à un système pour faciliter le refroidissement. Ce moteur lourd, avec ce couple si important, c’est aussi de la traînée… » – C. Cap. (*) Le V 12 5,5 l de la R 10 TDI consomme 5 l/100 km de moins que le V 8 3,6 l TFSI de l’Audi R 8 victorieuse en 2002. Interventions sur le plateau Paul BELMONDO, patron d’écurie : « C’est sûr que le règlement du Mans à tendance à favoriser le diesel. D’abord, parce que ce sont des moteurs turbo. Ils ont des brides qui sont plus favorables que sur les moteurs à essence. Ils consomment aussi moins de carburant. En même temps, c’est un peu le futur de la course automobile, pas seulement le diesel, mais aussi tout ce qui est biocarburants. Pour Pescarolo, c’est vrai que c’est difficile. Il se bat contre des usines, qui ont, en plus, choisi la meilleure réglementation possible. Mais elles ont aussi les meilleurs pilotes, les meilleurs pneumatiques et ils font plus d’essais. Il faudrait surtout que Pescarolo ait le soutien d’une grosse société pour avoir une chance de gagner. » Roger ZABEL, journaliste à Eurosport : « Les organisateurs du Mans auraient bien voulu changer le règlement par rapport à l’année dernière, mais Peugeot est arrivé et a dit : “ On ne change rien. ” » Les diesels ont quasiment 100 chevaux d’écart avec les voitures à essence. Ça leur donne un avantage de 3 à 4 secondes au tour, c’est énorme. S’il n’y a pas de problèmes de fiabilité, on pourrait presque écrire par avance le scénario de ces 24 Heures. C’est ça qui n’est pas sympa, non seulement pour le public, mais aussi pour les participants. » Rediffusions aujourd’hui, à 11 heures, 14 heures et 16 heures. L’HISTOIRE La pagaie dans la porte Fondateur : Jacques GODDET Direction, administration, rédaction, ventes et publicité commerciale : 4, rue Rouget-de-Lisle, 92793 Issy-lesMoulineaux Cedex 9. Tél. : 01-40-93-20-20 Non retenu chez les Bleus, Fabien Lefèvre, double champion du monde de kayak, est pourtant au départ de la saison internationale. LIPTOVSKY MIKULAS – (SLQ) de notre envoyé spécial ON L’AVAIT LAISSÉ DÉÇU mais souriant, il y a moins d’un mois, au bord du bassin de Seo d’Urgel, en Espagne, où il venait de rater sa sélection en équipe de France. On l’a retrouvé, hier, aux petites heures, dans le parc à bateaux de celui de Liptovsky Mikulas, en Slovaquie, où s’ouvrent aujourd’hui les Championnats d’Europe de canoë-kayak slalom. Fabien Lefèvre portait le fier maillot noir des All Blacks, malgré son statut à la baisse : « J’ai droit à la séance d’entraînement des crevards, ceux qui ont le bassin à 7 heures du matin ! » plaisantait encore l’ancien double champion du monde (2002 et 2003) d’une discipline, le kayak monoplace, dont il a été le prodige et le leader national jusqu’à ce printemps. C’est que, recalé « pour la première fois depuis les catégories de jeunes, en 1999 », à l’examen d’entrée en équipe de France, l’atypique Palois n’a pas, pour autant, tourné le dos à son avenir ni même à sa saison internationale. « Puisqu’il n’y avait aucun moyen de me repêcher, explique ce garçon de caractère, j’ai décidé de solliciter les organisateurs pour venir faire l’ouvreur (*) partout où c’est possible. » C’est donc ainsi que, voyageant à ses propres frais et hébergé sur place par son ami slovaque, le canoéiste Alexander Slafkovsky, Lefèvre a rejoint son bateau, dont il avait juste eu le temps de confier l’acheminement aux bons soins de l’encadrement français. « Il suit son chemin, c’est son affaire mais je n’entre pas dans le jeu. » (Julien Billaut, le nouveau numéro 1 français) Une fracture du scaphoïde, en février, tardivement diagnostiquée et, du coup, très lentement soignée, n’est pas étrangère à ses inédits et inopinés malheurs. Elle l’avait contraint à porter une attelle aux courses de sélection. Et le directeur des équipes de France, Christophe Prigent, aurait même été d’accord pour rechercher une solution dérogatoire, si son remuant champion n’avait pas insisté pour se présenter au départ : « C’est sur l’eau qu’il faut gagner sa place, même si on n’a rien à prouver ! explique Lefèvre. En participant, je me donnais une chance de passer en équipe A directement, plutôt que de suivre un parcours tortueux qui, sous conditions, m’aurait permis d’aller aux Mondiaux. » Là, évidemment, en tentant de jouer le jeu, le beau gosse s’est exclu de lui-même. Mais il a quand même gardé le secret espoir de revenir alors par les petites portes d’une discipline spectaculaire, le slalom, où sa personnalité, son talent et son palmarès ne laissent jamais les organisateurs indifférents : « J’ai contacté les dirigeants des Coupes du monde – Prague, Tacen (Slovénie), Augsbourg (Allemagne) – et ceux des Mondiaux, au Brésil, où j’ai également de bonnes relations. J’ai bon espoir d’être invité partout… » Parti, dans sa très louable volonté de rester au contact des sommets, pour « faire chaque manche comme si j’étais en compétition », Lefèvre pourrait, en corollaire et maintenant que son poignet va mieux, mettre un peu de pression sur tout le monde. À commencer par les siens : « Julien (Billaut) est serein, son statut “Élite” lui garantit sa place pour toute la saison. Quant aux jeunes (Bourliaud et Combot), ça ne peut que les motiver : le plus haut niveau est à deux vitesses, là, on ne joue pas dans la même cour. J’aimerais battre leur temps, c’est sûr, mais à leur place je ne m’y attacherais pas, je n’en aurais rien à faire… » On sent bien pourtant qu’un Julien Billaut, le nouveau numéro 1, n’est pas indifférent à sa présence : « Ça me fait bizarre de voir Fabien ici, reconnaît-il, l’œil un poil assombri. Il suit son chemin, c’est son affaire mais je n’entre pas dans le jeu. Mais, en le regardant descendre, il y aura des informations à prendre, je ne vais pas m’en priver. » L’émulation interne pourrait donc jeter de l’huile sur les braises, voire miner un mental, surtout si l’inattendu quatrième homme signe des chronos de feu. Mais les chefs veulent y prendre garde et Christophe Prigent ne retient que les avantages de la situation : « Après de sèches et constructives discussions, Fabien a fait un vrai tour d’horizon et une vraie autocritique. Il est revenu dans le groupe, dont il s’était éloigné, il a repris confiance dans les entraîneurs. C’est positif. Sa démarche aussi est positive, elle est dans son tempérament, il faut qu’il se montre, qu’il voie la concurrence. Maintenant, c’est clair, il n’est pas en équipe de France cette saison. Mais j’ai besoin de lui, j’aurai encore besoin de lui la saison prochaine. » 2008, année olympique, où Lefèvre sera encore là pour mettre la pression et viser l’unique ticket français. PATRICK LAFAYETTE (*) Lors des courses, l’ouvreur est chronométré. JEUDI 14 JUIN 2007 SAS INTRA-PRESSE Capital : 2.167.240 . Durée : 99 ans. Principal associé : S.A. Éditions P. AMAURY. Président : Marie-Odile AMAURY. S.N.C. L’EQUIPE Capital : 50 000 . Durée : 99 ans du 26 juillet 1985. Siège social : 4, rue Rouget-de-Lisle, 92793 Issy-lesMoulineaux Cedex 9. Gérant : Christophe CHENUT. Principal associé : SAS INTRA-PRESSE. Directeur général, Directeur de la publication : Christophe CHENUT Directeur des rédactions : Claude DROUSSENT Directeur de la rédaction du quotidien : Michel DALLONI VENTE : Tél : 01-40-93-20-05 Allemagne, 2 ; Andorre, 1,05 ; Antilles, la Réunion, 1,30 ; Autriche, 2,10 ; Belgique, 1,50 ; Canada, 2,95 CAD ; Côte d’Ivoire, 1 600 CFA ; Danemark, 16 DKK ; Espagne, 1,90 ; États-Unis, 2,80 $ ; Gabon, 1 600 CFA ; Grande-Bretagne, 1,40 £ ; Grèce, 2 ; Italie, 1,75 ; Luxembourg, 1,50 ; Maroc, 10 MAD ; Pays-Bas, 2 ; Portugal, 1,80 ; USA, 2,80 $, Polynésie, 390 CFP ; Sénégal, 1 600 CFA ; Suisse, 2,30 FS ; Tunisie, 1,50 DIN. ABONNEMENTS : Tél. : 01-55-56-70-60. 22, rue René Boulanger, 75472 Paris Cedex 10. France Métropolitaine, lundi à samedi, 6 mois : 154,5 ; 1 an : 309 . Lundi à dimanche, 6 mois : 179,10 ; 1 an : 358,20 . ÉTRANGER : nous consulter. Modifications : joindre dernière bande. Publicité commerciale : MANCHETTE SPORTS, Tél. : 01-40-93-24-99. Petites annonces : 25, av. Michelet, 93408 St-Ouen Cedex. Tél. : 01-40-10-52-15. Commission paritaire no 1207I82523 ISSN 0153-1069 SE Recalé à l’examen d’entrée en équipe de France, Fabien Lefèvre n’a pas, pour autant, tourné le dos à la saison internationale. (Photo Michel Deschamps) Tirage du mardi 12 juin 2007 : 426 654 exemplaires PAGE 19 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge (*) En association avec l’écurie Penske, Porsche court actuellement aux États-Unis avec un proto de la classe LMP 2 (la petite catégorie). les moteurs Diesel. Pourquoi donc nous faudrait-il revoir d’emblée notre équivalence ? » affirme, en substance, Daniel Poissenot, le directeur de course des 24 Heures. « Un grand constructeur ne ferait pas beaucoup mieux que nous : trois ou quatre dixièmes de seconde au tour mais pas quatre ou cinq secondes », contre Henri Pescarolo Bleu « POUR LE MOMENT, nous n’avons pas l’intention de venir aux 24 Heures du Mans avec une LMP 1 (*), explique Harmut Kristen, le patron de la compétition chez Porsche. Nous n’allons pas dépenser des millions d’euros pour un tel projet, alors que nous savons qu’une voiture essence n’a aucune chance de gagner face aux diesels. Pour en avoir discuté avec Henri Pescarolo, nous sommes sur la même longueur d’onde. L’équivalence d’énergie entre les protos essence et diesel établie par l’ACO, c’est une chose, mais il existe une telle différence de puissance entre ces deux types de voiture. Quand vous voyez Peugeot qui annonce 700 chevaux, ou Audi 640, et encore, ce sont juste les chiffres officiels ! Ce que l’on pourrait changer dans le règlement ? Nous n’interviendrons pas, nous pensons qu’un organisateur doit rester indépendant. » – C. Cap « Mais nous aussi ! » s’exclament les dirigeants de l’ACO, qui ne peuvent admettre le principe du colosse aux pieds d’argile, puisque, pour eux, techniquement, l’avantage du diesel n’est pas prouvé. Le débat n’aurait plus lieu d’être… « Si un grand constructeur décidait de venir au Mans avec un moteur à essence, il aurait les moyens de concurrencer Jaune Rouge Jaune Porsche dit non LE MANS. – Malgré un problème de poids, les Audi diesel, comme les Peugeot, partiront samedi au Mans avec un énorme avantage sur leurs adversaires « essence ». (Photo Pierre Lablatinière) Noir Bleu Noir moyens. Ce fut, toujours, la grande force des écuries privées, tout au long de l’histoire de cette course : être le « moustique » qui empêche de dormir les grands constructeurs engagés. Et, au bout du compte, ils accueillent, avec respect, cette valeureuse concurrence ; elle pimente la chronique d’une victoire annoncée. Cette fois, pourtant, la lutte est devenue, aux yeux d’Henri Pescarolo, bien trop inégale. L’Automobile Club de l’Ouest, organisateur de l’épreuve, a déroulé le tapis rouge à Audi qui, l’an dernier, avec l’inscription inédite de deux protos à moteur Diesel, trouvait là une relance nécessaire à son engagement aux 24 Heures, après une série de cinq victoires en six ans. « L’ACO a toujours eu ce mérite d’ouvrir son règlement aux innova- 20 Bleu Rouge Noir Jaune AUTOMOBILE 24 HEURES DU MANS Pétards mouillés Une interruption, puis la pluie sur une partie du circuit ont sans doute repoussé à ce soir la course à la pole entre Audi et Peugeot. LE MANS – de notre envoyé spécial NICOLAS MINASSIAN, pilote de la Peugeot no 7, l’avouait en toute candeur, hier matin au petit déjeuner : il commençait à trouver le temps long depuis lundi après-midi, quand les 908 avaient satisfait aux vérifications techniques et administratives dans le centre du Mans. « Et lorsque l’on ne fait rien de la journée, à la fin, on en devient bête et on est encore plus fatigué que si on avait fait quelque chose ! » philosophait-il. Pas de chance, le Marseillais dut trouver le temps long hier soir aussi, dans les stands, quand pour la première fois fut brandi le drapeau rouge signifiant une interruption de séance. À 20 h 7, une violente sortie de route de Marco Apicella laissait la Lamborghini Murcielago no 53 démantelée au milieu de la première chicane des Hunaudières. Le pilote italien en était extrait avec précaution une demi-heure plus tard, avant d’être dirigé vers le CHU du Mans pour des contrôles de routine. Mais ce n’en était pas fini des impatiences dans les jambes ! Tandis que la majorité des concurrents attendait déjà le feu vert au bout de la voie des stands, la pluie tombait soudain en rideau à l’autre bout du circuit, à Mulsanne. Il s’ensuivit alors un curieux ballet de protos et de GT poussés à reculons pour chausser les pneus pluie… ou rester carrément à l’abri du boxe. C’était le cas des Peugeot : sous l’averse, la numéro 7 ne ressortit pas et la numéro 8 ne risqua quatre roues dehors que pour jouer les prolongations – quinze minutes ajoutées à l’horaire prévu – afin de vérifier que le changement préventif du roulement de roue arrière droite était correct. Il aurait été plus long de « checker » l’état dudit roulement plutôt que de le changer d’emblée. Tout ce temps perdu, hier, le fut peutêtre un peu plus pour l’équipe française, de retour dans la Sarthe depuis 1993 (lire ci-dessous) et à la recherche de repères. Le team Audi manque moins de références, et les longues minutes envolées perturbaient surtout le programme de roulage des « jeunes » (Prémat, Rockenfeller et Luhr) sur la numéro 3. Mais ce qui, au final, manquait le plus, étaient les indications réelles sur l’état des forces. Les 3’28’’301 signées par Biela sur l’Audi R 10 no 1 et les 3’29’’635 obtenues par Sarrazin sur la Peugeot 908 no 8 avant l’interruption relevaient plus de la séance d’échauffement que de la séance d’essais. Le 3 juin, Sébastien Bourdais avait conclu la journée de tests officiels en 3’26’’707. Chez « Pesca », on ne rêve pas Au sixième rang, en toute logique derrière les cinq voitures d’usine, figurait alors l’une des deux superbes Pescarolo-Judd 01, aux couleurs « bleu-deFrance Matra », rappelant que pour le grand « Pesca », trois fois vainqueur dans la Sarthe, en 1972, 1973 et 1974 (plus un succès sur Porsche en 1984), les 24 Heures du Mans sont bien son carburant et représentent l’essence de la course automobile. Quand bien même lui opposerait-on, cette année, cinq mécaniques « mazout » – trois Audi R 10 et deux Peugeot 908 – qui le font fumer un peu noir ! Les 700 che- vaux et plus prêtés aux V 12 diesels biturbo laissent en effet peu de chances aux meilleures voitures à essence, dont beaucoup – les Pescarolo, mais aussi la Création, la Dome ou la Lola-Charouz – font confiance à un nouveau V 10 Judd atmosphérique de 5,5 l. « Il ne faut pas rêver, nous visons la sixième place », spécifiait à propos des qualifications Jean-Christophe Boullion, toujours « champion du monde d’endurance » en titre, avec son compère Emmanuel Collard, sur le proto Pescarolo (*). « Quelle misère que ces deux-là n’aient pas un règlement à hauteur de leur talent ! » semblait déplorer Henri Pescarolo (lire en page 19 notre Question de sport). À la reprise de la deuxième partie de séance, avec quelques minutes de report, Sébastien Bourdais s’installait dans la Peugeot. « Et comme ce n’est pas moi qui la qualifierait, précisait le triple champion de ChampCar, c’est que la pole-position n’est pas au menu de cette première soirée. » L’état de la piste, en cours d’assèchement de la deuxième chicane des Hunaudières jusqu’à la sortie d’Arnage, incitait d’ailleurs la totalité des concurrents à poursuivre les essais en pneus intermédiaires, signifiant qu’à l’heure où la nuit enveloppait une première fois de magie cette piste si particulière les chronos ne tomberaient pas tout de suite. Surtout après un nouveau drapeau rouge présenté avec la sortie de piste de la Lola-Audi no 5. « Pas de folie », c’est bien ce que s’était dit aussi le jeune Nicolas Prost qui, quelques dizaines de minutes plus tôt, sur l’une des deux Saleen-Oreca (la première signait le meilleur temps provisoire des GT 1), avait déjà « vu le loup » : aquaplanage dans les Hunaudières ! Comme on dit, ça fait des souvenirs ! STÉPHANE BARBÉ (*) Vainqueurs du Championnat international Le Mans Series 2005 et 2006. LE MANS. – Si les Peugeot n’ont pas signé la pole provisoire hier soir, elles ont toutefois réussi leurs débuts avec la numéro 8 (2e temps) tandis que Gené-Minassian-Villeneuve (notre photo) signaient le quatrième chrono... Avant les derniers essais, ce soir. (Photo Pierre Lablatinière) 24 HEURES DU MANS. Première séance de qualifications (temps arrêtés à 22 h 45) : 1. Pirro-Biela-Werner (ITA-ALL, Audi R 10), 3’28’’301 ; 2. Sarrazin-Lamy-Bourdais (POR, Peugeot 908), 3’29’’635 ; 3. Luhr-Rockenfeller-Prémat (ALL-MCO, Audi R 10), 3’29’’736 ; 4. Minassian-Gené-Villeneuve (ESP, CAN, Peugeot 908), 3’29’’836 ; 5. Kristensen-Capello-McNish (DAN-ITA-GBR, Audi R 10), 3’31’’525 ; 6. Collard-Boullion-Dumas (Pescarolo-Judd), 3’33’’590 ; 7. Moreau-Gounon-Johansson (SUE, Courage-AER), 3’35’’171 ; 8. Lammers-Hart-Bleekemolen (HOL, Dome-Judd), 3’35’’660 ; etc. de notre envoyé spécial LE CONTACT FUT COUPÉ sur un triplé historique. En 1993, la seconde victoire de rang conquise par la 905 au Mans préluda un changement de cap radical. Ce fut d’abord la F 1, où Peugeot endura le rôle de motoriste associé à McLaren, Jordan ou Prost, et, ensuite, le retour en Championnat du monde des rallyes. Les succès de la 206 WRC, et, dans une moindre mesure, de la 307 WRC, rappelaient alors l’épopée de la 205 Turbo 16, vécue au milieu des années 1980 face à Audi. Voici maintenant, puisque l’histoire est un éternel recommencement, le retour au Mans, annoncé il y a deux ans. Face à Audi, là aussi. En optant, au 14 juin 2005, pour le diesel, Peugeot n’avait pas la certitude que son rival s’était déjà engouffré dans cette voie, fort d’une belle avance. La victoire obtenue par l’Audi R 10 TDI l’an dernier, dès sa première participation, anéantit donc à jamais l’espoir caressé par Peugeot d’être le premier à imposer ce type de motorisation aux 24 Heures. La 908 HDi, si elle passe un jour en tête sous le drapeau à damier, sera juste le premier prototype diesel fer- mé à les remporter, puisque la R 10 TDI est un prototype ouvert. Ce n’est pourtant pas dans la seule idée de marquer sa différence que ce choix fut établi. La répartition des masses imposée par un lourd et encombrant diesel exigeait, selon Peugeot, une rigidité de coque importante, et les avantages aérodynamiques procurés par un toit finirent d’emporter la décision. Michel Barge : « Au pied d’une montagne » À l’inverse de la 905, fermée elle aussi, mais qui était une simple barquette dotée d’un arceau en acier rapporté, la 908 HDi possède une structure en carbone complète. Elle confère à la coque le bénéfice, selon le mot de Bruno Famin, directeur technique de Peugeot Sport, de l’effet « coquille d’œuf », mais, quand les deux Peug’ prendront le départ samedi, deux cent cinquanteneuf jours après le démarrage du V 12 au banc et cent soixante-sept jours après les premiers tours de roue sur l’aérodrome de Villacoublay, ce ne sera pas pour la gagne. La 908 HDi va vite, très vite même. Elle a, malgré quelques soucis, largement triomphé, le 15 avril à Monza ESCRIME Communiqué EURODATACAR au MANS avec le Team PEUGEOT TOTAL 92 et 1993, eur essence ch. Il était associé à une boî oîte ît Peugeot à 6 rapports et cette 905 pesait 755 kilos. 908 DPPI « Après les essais préliminaires, je suis rentré chez moi en Angleterre pour me reposer. Je suis resté en famille pour profiter au maximum de ma fille, Bonnie. J’ai bu un bon verre de vin de temps en temps et je ne me suis pas imposé de programme particulier. J’ai décompressé et je suis super relax ! » « J’ai profité de cette semaine pour me ressourcer chez moi, à Barjac. J’avais prévu un petit programme sportif de récupération : 3 heures de vélo chaque jour, mais cool, sans forcer ! Je me suis reposé et je suis arrivé ici très serein. Le potentiel de la 908 est énorme, mais on ne sait jamais ce qui peut arriver aux 24 Heures.» « J’ai eu une semaine très occupée, avec un programme médiatique assez chargé, non seulement par rapport à cette 1ère participation aux 24 Heures, mais aussi pour la promotion de mon disque, dans les bacs lundi, et d’un livre. J’ai tout de même pu me détendre, et maintenant il me tarde d’être à nouveau au volant. » Palmarè rès ès 17 courses de septembre 1990 à juin 1993. 9 victoires : Suzuka, Magny-Cours et Mexico 1991 ; Silverstone, 24 Heures du Mans, Donington, Suzuka et Magny-Cours 1992 ; 24 Heures du Mans 1993. Championne du monde des Voitures de Sport en 1992. Meilleur tour au Mans. - 3’21’’209 en qualification en 1992 (243,329 km/h de moyenne, Alliot), sur le tracé de 13 600 km utilisé de 1990 à 1996. EN QUITTANT la Halle de Martigues, près de Marseille, mardi soir, JeanClaude Bouttier ne cachait pas sa satisfaction. Pour Canal +, il venait de commenter deux magnifiques Championnats de France : « C’est avec des combats comme ça qu’on relancera la boxe. Pour la faire vivre, il ne faut pas faire disputer des titres bidon entre des Français et des étrangers, mais opposer les Français entre eux. Vu l’intensité, nous allons montrer les deux Championnats en entier ce jeudi à 20 h 40 sur Canal + Sport. » Dans une réunion organisée par Robert Safrani, jeune homme de quatre-vingt-deux ans, Thierry Karl, François Bastient, Jimmy Colas et Damien Bertu ont été exemplaires. Certes, ils ne possèdent pas le niveau des Américains Floyd Mayweather et Jermain Taylor, respectivement champions mondiaux des super-welters et moyens, mais, contrairement à eux, ils ne s’économisent pas. Le héros de la réunion a été Bastient, qui a détrôné, aux points (96-92, 96-93, 95-93), le champion de France des moyens, Karl. Plus petit, le challenger n’a pas cessé d’avancer, ne boxant que par à-coups, la diesel bi-turbo berg-Dalmas-Raphanel en étaient, eux, avec la numéro 6, à 68 tours quand la rupture de commande de boîte les arrêta. Pour les numéros 7 et 8 d’aujourd’hui, il existe plutôt l’espoir de s’approprier, au plus tard ce soir, lors de la seconde séance de qualification, la pole-position définitive. À l’heure de leur premier rodage, les 905, elles, n’y avaient pas réussi. La pole, en 1991, revint à la Sauber C 11-Mercedes de JeanLouis Schlesser avant que le meilleur tour en course ne fut établi par celle de Michael Schumacher, dont la fulgurante carrière en F 1 démarrait neuf semaines plus tard. DIDIER BRAILLON PROGRAMME AUJOURD’HUI. – Essais qualificatifs, de 19 à 21 heures puis de 22 heures à minuit. SAMEDI. – Warm-up de 9 heures à 9 h 45 ; départ des 24 Heures à 15 heures. UNE TROISIÈME PLACE mardi par équipes, deux troisièmes la veille en solo pour Brice Guyart et Erwann Le Pechoux, les Français ont prouvé qu’ils se sentaient comme chez eux à La Havane. Le plus heureux du lot fut sans doute Guyart, le champion olympique en titre à la recherche d’un résultat depuis le 4 juillet 2006, date de son dernier podium international (3e aux Championnats d’Europe en Turquie). Depuis, le Puciste avait surtout été un fidèle abonné de l’infirmerie avec, comme dernière blessure, un problème de cartilage au genou droit. Le Français pouvait donc avoir la banane en descendant lundi de la troisième marche du podium à Cuba : « Cela fait plaisir, je ne l’avais pas fait depuis longtemps, c’est une nouvelle étape franchie. J’ai en quelque sorte retrouvé le chemin de la victoire que je cherchais depuis longtemps car j’étais perdu. » Mais, après sa demi-finale perdue contre l’Italien Baldini (3-15), Guyart savait aussi les progrès qu’il lui restait à faire : « Je craque mentalement. Je mets Baldini sur un piédestal et je passe complètement à côté. » Avec ce podium, Guyart, qui restait jusque-là sur une 21e place à Shanghai le 11 mai, devient un candidat sérieux pour la sélection aux Championnats d’Europe à Gand (2-7 juillet) et du monde à Saint-Pétersbourg (28 septembre-6 octobre), deux rendez-vous incontournables en vue de la qualification individuelle (deux athlètes par nation) aux JO à Pékin. « Brice avait surtout besoin de se réhabituer à enchaîner les matches dans une compétition, remarquait Stéphane Marcelin, l’entraîneur national. C’est bien qu’il arrive en demi-finales. » Guyart n’était pas le seul Français à l’honneur. Après sa victoire au Caire, Erwann Le Pechoux retrouvait le podium (3e). S’il pouvait être déçu de sa demi-finale contre le futur vainqueur Sanzo (9-15), l’Aixois pouvait se réjouir en revanche d’avoir dominé au tour précédent sa « bête noire, car, comme à son habitude, il a cherché le coup dur. Par trois fois, Karl a été contraint de s’agenouiller, une fois au cinquième round et deux fois dans le huitième. Bastient a réussi ces trois knock-down en enchaînant face au Picard, bloqué dos aux cordes. Dans la neuvième reprise, Karl a énormément tourné, gênant son challenger, ce qu’il aurait dû faire bien avant. Mais, généralement, tout en reculant, le Picard (23 ans, 71,500 kg, 1,86 m, 16 victoires, dont 10 avant la limite, désormais 3 défaites, 1 no decision) restait devant Bastient, coupé à l’arcade sourcilière gauche au huitième round. Difficile financièrement « J’ai été ouvert sur un coup de poing, reconnaît Bastient (26 ans depuis avant-hier, 1,73 m, 32 victoires, dont 14 avant la limite, 1 nul, 5 défaites). J’avais été coupé en mai dernier en demi-finales, contre Christophe Karagoz. Face à Karl, j’ai senti dès le premier round que la blessure allait se rouvrir. En revanche, ma coupure sur le nez, que j’avais eue à l’entraînement et qui m’avait valu sept points de suture, a tenu. J’ai été agréablement surpris, car je m’attendais à un gros frappeur, RÉUNION DE MARTIGUES (12 juin). – Mouche (4 × 3) : Karim Guerfi b. Jérémy Bonnel aux points (finale du critérium annulée, les deux hommes ne faisant pas le poids). Plume (6 × 3) : Guillaume Frénois b. Samir Kasmi aux points (Omar Krim forfait contre Kasmi en finale de la Coupe). Championnat d’Europe des légers femmes (10 × 2) : Nathalie Toro (BEL, championne) b. Agatha Gracia (ESP, challenger) aux points (99-91, 99-91, 100-90). Championnat de France des moyens (10 × 3) : Bastient (challenger) b. Karl (champion) aux points. Championnat de France des super-welters (10 × 3) : Colas (champion) b. Bertu (challenger) aux points. Finale de la Coupe des légers (8 × 3) : Aram Ramazyan b. Samir Ferhat aux points. mais, sans rabaisser Karl, j’ai connu plus fort que lui. Tout s’est bien passé, mais j’ai eu un trou aux huitième et neuvième rounds, avant de remporter le dixième. Ma préparation a pourtant été perturbée, car j’ai eu une angine et une pharyngite. » Amené à la boxe à… cinq ans par son père Jim, qui est toujours son entraîneur au club de Fourmies (Nord), François Bastient songe aujourd’hui à… se retirer des rings ! « C’est difficile financièrement, alors que je suis père d’un petit garçon, Brian (14 mois), avoue-t-il. J’ai déjà été serveur en salle et agent de sécurité, mais, actuellement, j’ai un contrat d’accompagnement à l’emploi au club : je nettoie, je prépare le gymnase quand il y a diverses manifestations… J’espère que ce titre va me permettre d’obtenir un emploi municipal. » Dans l’autre Championnat, Colas a conservé sa ceinture des super-welters en battant Bertu aux points (96-94, 96-94, 97-95). « Contrairement à mon dernier combat, contre Christophe Canclaux, affirme Colas (27 ans, 1,70 m, 21 victoires, dont 8 avant la limite, 4 défaites), j’étais bien entraîné et donc explosif. Bertu, qui voulait le titre pour son père, récemment décédé, ne s’est jamais découragé. » Et, mardi, la boxe est sortie grandie. ANDRÉ-ARNAUD FOURNY MBAYE À CARDIFF. – Finalement, Souleymane MBaye défendra son titre WBA des super-légers face au Gallois Gavin Rees, le 21 juillet à Cardiff. Communiqué COUPE DU MONDE – FLEURET HOMMES de notre correspondante Jacques Villeneuve : Tournée promo MARTIGUES – de notre envoyé spécial s en Le Mans Series, on V12 de 5,5 litres, est associé à une boîte ît Peugeot/Ricardo à 6 rapports et cette 908 HDi pèse 925 kilos. Palmarès 2 courses depuis avril 2007 2 victoires : Monza et Valence 2007. Meilleur tour au Mans. - 3’26’’707 lors de la journée test du 3 juin (237,362 km/h de moyenne, Bourdais), sur le tracé de 13,629 km utilisé pour la première fois. LA HAVANE – Stéphane Sarrazin : Vélo et nature Le poids moyen François Bastient et le super-welter Jimmy Colas ont remporté des victoires très spectaculaires mardi à Martigues. EURODATACAR au MANS avec Nicolas PROST Troisième à La Havane, le champion olympique a repris des couleurs sous le soleil cubain. Marc Gené, Jacques Villeneuve et Nicolas Minassian pilotent la n° 7. Nicolas Minassian : Papa gâteau Un vainqueur, la boxe l’essence atmosph p érique q Guyart retrouvé Eurodatacar, leader du Marquage Antivol automobile, vous ouvre chaque jour les portes du team Peugeot Total. Nicolas Minassian, Jacques Villeneuve et Stéphane Sarrazin nous ont confié le programme de leurs derniers jours « off » avant les essais qualificatifs. www.eurodatacar.fr puis le 6 mai à Valence, dans les deux courses de 1 000 km qu’elle disputa, mais il ne s’agissait, rappelle Peugeot, que de « séances d’essais grandeur nature », accomplies face à la seule équipe Pescarolo, puisque le team Audi Sport, s’il court aux États-Unis, est pour le moment absent des Le Mans Series. « Nous restons fidèles à notre principe d’humilité, martèle Michel Barge, directeur de Peugeot Sport. Nous avons toujours dit que 2007 serait une année de rodage général et nous arrivons ici au pied d’une montagne que nous allons gravir en sachant qu’il sera très difficile d’atteindre le sommet. L’expérience sera riche d’enseignements et je suis persuadé que le défi annoncé lors du lancement de ce programme, à savoir concourir pour la victoire en 2008, sera rempli. » Le terme des 24 Heures sera-t-il atteint, peu importe en quelle position, ou les 908 HDi rentreront-elles dans leur garage bien avant ? Le rappel de ce que réussit la 905 à ses premières 24 Heures, il y a seize ans, n’incite pas à l’optimisme. En 1991, Baldi-Alliot-Jabouille, d’abord retardés par un début d’incendie au stand, atteignirent 22 tours, puis le moteur de la numéro 5 cassa, et Ros- CHAMPIONNATS DE FRANCE l’Allemand Kleibrink (15-11) ». Le Pechoux aura une dernière occasion de le prouver demain et samedi au Venezuela, le dernier tournoi de référence pour les Bleus avant l’annonce de la sélection pour les « Europe » et les Mondiaux, la semaine prochaine. ANNE-MARIE GARCIA RÉSULTATS COUPE DU MONDE FLEURET HOMMES (La Havane, 11-13 juin). – Individuel. Quarts de finale : Le PechouxKleibrink (ALL), 15-11 ; Guyart-Meinhardt (USA), 15-11 ; Sanzo (ITA)-Marcilloux, 15-8 ; Baldini (ITA)-Vanni (ITA), 15-6. Demi-finales : Sanzo (ITA)-Le Pechoux, 15-9. Baldini (ITA)Guyart, 15-3. Finale : Sanzo (ITA)-Baldini (ITA), 15-10. Classement des Français : 3. Guyart et Le Pechoux ; 8. Marcilloux ; 13. Attelly ; 18. Beaudan ; 28. Jault ; 38. Koenig ; 51. Coutant. Par équipes. Demi-finales : Italie-France (Coutant, Jault, Koenig, Marcilloux), 45-40 ; Allemagne-Japon, 45-31. Match pour la 3e place : France-Japon, 42-34. Finale : Allemagne-Italie, 45-38. Prochaine épreuve : Île Marguerite (VEN), 15-16 juin. Eurodatacar accompagne Nicolas Prost dans ses programmes 2007 : le Championnat d’Espagne de F3, et les 24 Heures du Mans, cette semaine. Eurodatacar, leader du Marquage Antivol automobile, vous propose chaque jour dans l’Equipe le journal de bord de Nicolas Prost. « Hier soir, nous sommes rentrés dans le vif du sujet, avec la première séance de qualifications. Briefing de tous les pilotes à 16h00, pour les dernières recommandations de Daniel Poissenot, le directeur de course, et de ses adjoints. Ensuite, Pierre Dieudonné, notre team manager, souhaitait que nous préparions soigneusement notre installation à bord. Lors de la journée test du 3 juin, j’étais assis un peu trop bas. Nous allons donc vérifier tout cela, et nous entraîner aux changements de pilotes avec Laurent (Groppi) et Jean-Philippe (Belloc). Ce soir, nous n’aurons pas de contrainte : notre position de départ sur la grille n’a pas grande importance par rapport à l’objectif final, qui consiste à terminer à la meilleure place possible. L’important pour nous est de ne pas prendre de risques, et de rouler un maximum : Laurent et moi pour parfaire notre connaissance de la Saleen ORECA et du circuit, Jean-Philippe pour retrouver ses marques car cela fait 5 ans qu’il n’a plus participé aux 24 Heures. » SIGNE NICOLAS ÉPÉE FEMMES : LA SÉLECTION FRANÇAISE. – Laura Flessel et Hajnalka Kiraly mèneront logiquement l’équipe de France aux Championnats d’Europe (2-7 juillet à Gand, en Belgique) puis du monde (28 septembre-6 octobre, à Saint-Pétersbourg). Maureen Nisima, de retour en Coupe du monde depuis un mois après une longue période de blessures, et Audrey Descouts, longtemps remplaçante et la première fois titularisée, complètent le collectif qui jouera une grande partie de sa qualification pour les Jeux de Pékin dans ces deux événements. Pour la première fois depuis son apparition aux JO en 1996, l’épée femmes sera représentée uniquement en individuel (maximum deux tireuses par nation) à Pékin. PAGE 20 P FLEURET FEMMES : LES FRANÇAISES EN RÉPÉTITION À CUBA. – Avant les Championnats d’Europe puis les Mondiaux, les Françaises, avec leur équipe première, se testent une dernière fois aujourd’hui (individuel) et demain (par équipes) à La Havane. Cette Coupe du monde cubaine sera d’autant plus importante qu’après Séoul et Tokyo; où elles avaient touché le fond par équipes, les Bleues doivent engranger un maximum de points en vue de leur qualification aux JO de Pékin. AUJOURD’HUI : tableau d’élimination directe. DEMAIN : tournoi par équipes. Françaises engagées : Wuillème, Seigneur, Maitrejean, Moumas. - « Fin 2006, Hugues de Chaunac avait en tête l’idée d’un Junior Team au Mans, lorsqu’il nous a invité à Nogaro, Laurent Groppi et moi, à essayer la Saleen championne de France GT. Il en a ensuite parlé à papa, qui lui a donné son accord. Et voilà comment on se retrouve au départ de ses premières 24 Heures du Mans ! » Nicolas PROST Né le 18 août 1981 à Saint-Chamond (Loire). 25 ans. ■ Débuts à 21 ans (Formule Campus). ■ 4e du championnat d’Espagne F3 en 2006. ■ Première participation au Mans. ■ www.eurodatacar.fr JEUDI 14 JUIN 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge LE MANS – BOXE de qualifications. Pas plus qu’Allan McNish, deuxième temps en 3’26’’916, sur l’Audi no 2, devant la Peugeot no 7 (Minassian) en 3’27’’724. La suite aujourd’hui, avec les pneus de qualifs, si la météo le permet... Bleu Rouge Jaune Quatorze ans après l’ultime victoire de la 905, la 908 prend le relais sans que Peugeot ambitionne encore d’affronter Audi pour la gagne. Dans le dernier tour de la séance de qualifications, hier soir, Stéphane Sarrazin, sur une piste en train de s’assécher, signait le meilleur temps au tour en 3’26’’344, sur la 908 no 8. Pour ce chrono, le pilote Peugeot n’avait pas utilisé de pneus Jaune 905 Pole provisoire pour Peugeot Noir Bleu Noir 908, le nouveau numéro de Peugeot DERNIÈRE MINUTE PAB Sauf si la météo s’en mêlait encore ce soir, entre 19 heures et minuit, pour la deuxième séance d’essais, la pole-position reste à conquérir, pour Audi et Peugeot, dans ces soixante-quinzièmes 24 Heures du Mans. 21 Bleu Rouge Noir Jaune AUTOMOBILE 24 HEURES DU MANS Audi en force Premier diesel victorieux au Mans, la firme allemande remet son titre en jeu, avec trois voitures et un nouvel adversaire, Peugeot. LE MANS – de notre envoyée spéciale LE DOCTEUR ULLRICH, patron de la compétition d’Audi, n’est pas du genre à négliger le moindre détail. Nouvel exemple en date, hier soir : après avoir scruté le ciel, menaçant, le responsable allemand s’agenouillait devant le stand, s’attelant à creuser une petite rigole pour mieux évacuer l’eau sur la voie des stands, en cas de pluie. Petit balai en main, l’Allemand dégageait consciencieusement les quelques fragments de bitume enlevés. Un dernier coup d’œil vers ses garages pour vérifier que ses trois pilotes, immobilisés depuis quelques minutes dans leur R 10 diesel, allaient être chaussés de pneus adaptés aux nouvelles conditions météorologiques. « Ce scénario nous va, si les averses devaient figer les positions maintenant, plaisantait-on dans le stand Audi. Une Audi, devant une Peugeot, puis une Audi, et encore une Peugeot, et une Audi, c’est idéal. » Un turbo plus puissant En pleine lumière, sous les flashes des photographes agglutinés devant son capot, Tom Kristensen restait imperturbable. « Il me fallait me concentrer, éviter de penser à toutes les questions des journalistes, racontait hier soir le septuple vainqueur au Mans, de retour à la compétition après plusieurs semaines de repos forcé suite à son terrible accident en DTM, en avril, à Hockenheim. Je devais rouler, rouler. Je suis content, je me suis senti parfaitement bien d’entrée. Je suis absolument certain que je pourrai être compétitif. » Le Danois connaît la méthode appliquée de la firme aux anneaux : aucun doute n’est permis, aucun élément ne doit venir enrayer la machine à gagner d’Ingolstadt. « Nous avons été les premiers à faire gagner un diesel au Mans. Personne ne pourra nous l’enlever. C’est fait, martèle le Dr Ullrich. Maintenant, nous avons un nouveau défi, nous battre avec un constructeur, Peugeot, qui s’engage avec la même technologie. Nous connaissons Peugeot, son passé en compétition, notamment ici aux 24 Heures. Nous n’avons pas été surpris par leur compétitivité lors de la journée test. » De leur côté, les “dieselistes” d’Audi n’ont pas ronronné sur leurs lauriers depuis leur succès l’an passé dans la classique mancelle. « Après la course, nous avons mené un long débriefing. Nous avons pointé différentes priorités : la consommation, le refroidissement de notre moteur, mais aussi répondre aux plaintes de nos pilotes, notamment sur la progressivité de délivrance de la puissance, et la puissance aussi », raconte Ulrich Baretzky, le père de ce V 12 diesel. « Nous avons dessiné un nouveau turbo, et depuis, nos pilotes, nos clients en quelque sorte, semblent satisfaits de la souplesse d’utilisation de la puissance. Nous leur avons proposé ce nouveau step moteur à l’occasion des 12 Heures de Sebring, et l’avons sans cesse amélioré. Les chevaux gagnés ? Suffisamment pour que les intéressés le remarqu e nt au v o l a nt . C ’ e st d on c significatif. Pas question en tout cas de prendre des risques inutiles. Notre moteur a subi 5 simulations de 24 Heures au banc. Et la priorité n’a pas été de gagner du poids. Mon gros bébé de l’an passé a grandi, mais il a gardé quelques réserves, en prévision de temps difficiles. » En cas de guerre du diesel, par exemple, avec Peugeot. CAROLE CAPITAINE LE MANS. – Audi, ici avec la R 10 de Kristensen-Capello-McNish, reste bien le maître des 24 Heures avec les 1er, 3e et 5e temps provisoires de la première journée. Un scénario idéal pour la firme allemande… (Photo Pierre Lablatinière) « Faire notre course » ROMAIN DUMAS, tombeur des R 10 aux États-Unis avec Porsche, pilote une Pescarolo-Judd au Mans. Il expose sa stratégie. Oui Avec la technologie diesel. Les innovations Bosch en technologie diesel garantissent des performances optimales sur circuit comme sur route. Aux 24 Heures du Mans, rapidité et fiabilité absolue sont les clés de la réussite. Pour cette course d‘endurance exigeante, le système d‘injection directe diesel développé conjointement par Peugeot et Bosch joue un rôle primordial à bord de la Peugeot 908 HDi FAP. Cette expérience acquise en course automobile est également mise à profit pour assurer la fiabilité et les performances de votre véhicule de série. www.bosch.fr JEUDI 14 JUIN 2007 PAGE 21 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Des innovations sur circuit et sur route ? Bleu Rouge donc de faire notre course, de rouler à la régulière, de ne pas commettre d’erreur, de ne pas avoir de souci. Bref, l’objectif sera d’être la première voiture en attente derrière les diesels (Audi et Peugeot) et de voir ce qui se passera. – Justement, la météo pourrait s’en mêler. La pluie est annoncée… – La pluie, le brouillard, la grêle… Moi, je suis prêt. Ce sont les conditions que j’ai eues le week-end passé aux 24 Heures du Nürburgring, je n’avais jamais connu cela, et nous avons gagné. » – C. Cap. DEUX PESCAROLO EN RENFORT. – Outre les deux voitures de sa propre équipe, Pescarolo Sport peut compter sur celles qui sont alignées par ses clients. En LM P 1, l’équipe britannique Rollcentre Racing fait courir une Pescarolo 01-Judd de couleur bleu nuit, identique à celle de l’usine, à part la carrosserie : elle doit se contenter de l’ancien modèle, utilisé par les voitures officielles jusqu’aux 1 000 Kilomètres de Valence. En LM P 2, une autre Pescarolo 01-Judd, dotée d’un moteur plus petit (3 395 cm3 contre 5 495 cm3 pour les Judd LM P 1) et possédant aussi l’ancienne carrosserie, peinte en blanc, est engagée par le team allemand Kruse Motorsport. Jaune Bleu Jaune parfois de quelques secondes, mais on gagne. Ça prouve qu’Audi n’est pas imbattable. Et leurs pilotes sentent que nous sommes là, alors ils forcent et, on le voit, ils commettent nettement plus de fautes que l’an passé. – Ici, au Mans, vous devriez plutôt rentrer dans le rang ? – Par rapport à ma Pescarolo-Judd essence, il est vrai que les Audi diesel disposent d’un avantage énorme ici. On l’avait déjà constaté lors de la journée test du 3 juin, l’écart au tour est important. Notre intérêt est ORTELLI RASSURÉ. – Après ses trois premiers tours, hier, au volant de la Saleen Oreca qu’il partage avec Soheil Ayari et Nicolas Lapierre, Stéphane Ortelli, absent lors de la journée test du 3 juin à cause de son accident en FIA GT le 20 mai, à Bucarest, était rassuré. « Avant que ça commence, expliquait-il, j’avais un peu d’appréhension en raison du caractère spécial de ce circuit mais, physiquement, tout va bien. Quant à la voiture, telle que Soheil l’avait réglée, elle me convient à 90 %. Il y a juste quelques détails à améliorer pour qu’elle soit parfaite. » Noir Noir « VOUS ÊTES l’un des rares pilotes à avoir battu les Audi diesel, avec votre Spyder Porsche en ALMS. Comment expliquez-vous cette réussite ? – Aux États-Unis, les circuits sur lesquels nous courons sont nettement plus sinueux qu’ici au Mans, ce qui avantage notre petite LMP 2. Elle pèse 150 kg de moins que l’Audi, qui est certes beaucoup plus puissante mais qui n’est pas au mieux sur ce type de tracés serrés. Avec de bonnes stratégies, de bons arrêts aux stands, une spécialité chez Penske, on gagne, LA 13 EST AU DÉPART. – Détruite par Guillaume Moreau lors de la journée test du 3 juin, la Courage-AER portant le no 13, dont seule la boîte de vitesses avait pu être récupérée, tient sa place ce week-end. Courage Compétition a reconstruit une voiture neuve à partir d’une coque nue, qu’il a fallu adapter aux dernières spécifications, tant mécaniques qu’aérodynamiques, et elle a attaqué les qualifications hier, après juste un court roulage sur la piste de l’aéroport, intervenu au terme de son passage aux vérifications des Jacobins. Grâce au forfait de la Zytek 07 S d’Arena Motorsports, l’équipe mancelle, qui fête ses vingt-cinq ans de compétition, a par ailleurs réussi un joli coup. Elle a pu récupérer le Suédois Stefan Johansson, qui est ainsi devenu l’équipier de Jean-Marc Gounon, très impliqué dans ce montage, et de Moreau. Le Belge Val Hillebrand, pourtant inscrit comme troisième pilote, en a fait les frais. 22 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Jaune Bleu Rouge Noir Jaune Bleu Jaune Rouge Noir Noir Bleu