Des armes en brosse WC et des vestiges actuels

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Des armes en brosse WC et des vestiges actuels
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Gruyère
La Gruyère / Jeudi 30 juin 2016 / www.lagruyere.ch
En bref
PUÉRICULTURE
Consultations de juillet
Les consultations pour nourrissons se feront, pour le mois de
juillet, selon l’agenda suivant
et uniquement sur rendez-vous:
Broc: lundi 11 juillet, foyer La
Rose des Vents; Bulle: vendredis
1er, 8, 15 et 22 juillet, Maison
bourgeoisiale; Châtel-sur-Montsalvens: mardi 19 juillet, salle
communale; La Roche: lundi
18 juillet, Foyer Saint-Joseph;
La Tour-de-Trême: mercredi
6 juillet, bâtiment communal;
Le Pâquier: mardi 12 juillet, bâtiment Les Trois Trèfles; Marsens:
mercredi 27 juillet, EMS Humilimont; Sâles: mercredi 20 juillet,
Foyer Saint-Joseph; Villars-sousMont: lundi 25 juillet, Home
de l’Intyamon. Permanence téléphonique du lundi au vendredi,
de 8 h à 10 h, au 026 919 00 13.
A l’agenda
AVRY-DEVANT-PONT
Place de l’église: marché
des producteurs locaux.
Sa 8 h 30-11 h 30.
BROC
Place de l’église: départ pour
une rando accompagnée à la
Dent-de-Broc (organisation société
de développement). Inscriptions
au 026 921 17 77. Sa 9 h.
BULLE
Bull & Bear Bar: concert
de l’U&C Boogie Band
(blues, boogie-woogie). Je 22 h.
Centre: Bulle Jazz New Orleans.
Infos sur www.bullejazz.ch.
Ve dès 18 h 30, sa dès 16 h.
Terrain: concours international
de voltige pour avions modèles
réduits «grande taille». Ve-di.
CHÂTEL-SAINT-DENIS
Centre: marché d’été.
Sa 9 h-16 h.
GRUYÈRES
Cité: Fête du livre. Programme
sur www.fetedulivre.ch.
Sa dès 9 h, di dès 7 h.
MONTBOVON
Village: promenade avec deux
parcours de 3 h 45 et 1 h 30 à
la découverte de sites et des ponts
de Montbovon (organisation
société d’intérêt villageois).
Inscriptions au 079 283 89 01.
Dimanche.
ROMONT
Tour du Sauvage: soirée festive
pour les 30 ans du Théâtre
des Remparts. Je 20 h et 21 h.
Bicubic: concert de la fanfare
de l’école de recrues 16-1/2016.
Je 19 h 30.
SÂLES
Village: Rencontre des jeunesses
gruériennes. Concert de Catillon
et Goldmen (jeudi). Concert
de French Kiss (vendredi).
Fête et cortège dès 8 h,
jeux dès 13 h (samedi).
Fête dès 8 h (dimanche).
Infos sur www.rjg2016.ch.
SORENS
Espace Aurore: concert d’Olivier
Favre (ve 20 h 30). Week-end
dans l’esprit amérindien avec
Pierre La Garreres et les tambours
chamaniques (sa-di dès 9 h).
Terrain de foot: tournoi de Kubb.
Sa 9 h-17 h.
VUADENS
Colombettes: fête du sentier
des sorcières. Je dès 17 h.
Des armes en brosse WC
et des vestiges actuels
L’espiègle artiste Christian Gonzenbach investit le château de Gruyères jusqu’au 30 octobre. Il y a trouvé le lieu idéal pour rejouer
à la guerre, lui qui s’interroge sur les irrésistibles élans de l’homme pour la construction et la destruction, attiré par les paradoxes.
PRISKA RAUBER
EXPOSITION. Dès samedi et
jusqu’au 30 octobre, une gigantesque construction en bois accueillera le visiteur qui entre
dans la cour du château de
Gruyères. Une catapulte? Sauf
qu’elle est affublée d’une toute
aussi gigantesque sphère hérissée de pointes, à la façon
d’un morgenstern. Etrange. Cet
objet de défense ou d’attaque
existait-il au Moyen Age?
Ces questionnements ont
été, en réalité, orchestrés par
l’artiste suisse Christian Gonzenbach. L’engin est né de son
imagination dans l’optique –
celle de toutes ses œuvres –
d’inciter le public à poser un
certain regard sur le monde.
Pour y parvenir, il retourne et
détourne les objets communs,
non sans espièglerie.
Ayant l’habitude de créer en
interaction avec les lieux d’exposition, Christian Gonzenbach
s’est donc plu ici à rejouer la
guerre. «Le château qu’il faut
attaquer, la princesse qu’il faut
délivrer!» Parfaitement dans la
ligne de sa marotte, les irrésistibles élans humains de
construction et de destruction.
Ces paradoxes, il les met en
évidence dans ses installations.
L’espèce de catapulte-morgenstern de la cour sera d’ailleurs
brûlée. «L’engin de destruction
sera détruit!»
Une queue d’éléphant
Dans la salle de l’ancien arsenal, on découvre une alignée
de hallebardes prêtes à équiper
tout un régiment. Au premier
abord bien entendu. Les armes
Les hallebardes revisitées de l’artiste suisse maintes fois primé Christian Gonzenbach créent le trouble. RÉGINE GAPANY
de Christian Gonzenbach sont
des œuvres (qui peuvent toutefois faire très mal puisqu’elles
sont en métal, même la brosse
WC là, au bout de son manche).
Notez un nouveau paradoxe.
Celle-ci est affublée d’une raquette, celle-là d’une vraie arme.
Une autre de… Impossible à
dire. Ah? Une queue d’éléphant?
Il va falloir un peu s’y plonger
pour parvenir à les lire. Comme
dans les objets de la salle voûtée, ordonnés à la façon de reliques archéologiques. Il les a
coulés aujourd’hui dans du sable de marbre. Ils deviennent
donc des vestiges actuels (renotez le paradoxe) d’un passé
possible ou probable. Qu’est-
ce? Pourquoi est-ce là? La réponse ne peut être évidente
puisque l’artiste détourne une
nouvelle fois la forme et la fonction, pour interroger l’antagonisme entre la construction et
la destruction, à l’image des civilisations qui renaissent de
leurs cendres. En montant
La chute de Rome, le nom de
son exposition au château de
Gruyères, Christian Gonzenbach s’est amusé à créer le
trouble. Avec rigueur toutefois
(encore ces paradoxes…). ■
Gruyères, château, du 2 juillet
au 30 octobre, tous les jours
de 9 h à 18 h, vernissage
demain vendredi à 18 h 30
Humour et théâtre pour la saison 2
SÂLES. Pour sa seconde saison
culturelle complète, La Lisière
de Sâles propose de nouveau
cinq spectacles, entre théâtre,
cirque et humour.
A La Lisière de Sâles, on ne change pas
un concept qui commence à porter ses
fruits. Pour sa seconde saison culturelle
(après un «printemps d’essai» en 2015),
l’association culturelle a présenté hier
à la presse les cinq spectacles à l’affiche
pour la saison à venir. «Nous continuons
de proposer du théâtre et de l’humour,
parce que ça fonctionne très bien chez
nous, évoque d’emblée son président
Jérôme Cantin. Nous avons mis un frein
sur le one-man-show, car ce genre attire
moins de monde.»
Pour «satisfaire son public», La Lisière
accueillera les 9 et 10 septembre
La bonne planque, la pièce de boulevard
jadis rendue célèbre par Bourvil. Après
avoir fait quatorze fois salle comble en
Gruyère depuis 2013, joué devant près
de 6000 spectateurs et s’être exportée
à Bruxelles et bientôt en Normandie, la
troupe Bull’resque jouera dans son fief
sâlois.
Samedi dernier, les acteurs ont donné
un aperçu de leur pièce à l’issue du der-
nier spectacle de la présente saison devant un public aux anges. «Ils joueront
exceptionnellement deux soirs et nous
espérons que la salle sera comble
(300 places) pour ces dernières représentations», explique Delphine Buresi,
programmatrice de la saison.
Le 5 novembre, Sophie Forte reprendra son propre rôle dans Le Dalaï et
moi, une comédie écrite à l’issue d’un
trek initiatique qu’elle a fait dans le
nord de l’Himalaya. Sa pièce est mise en
scène par Eric Bouvron (lauréat du molière du théâtre privé pour Les cavaliers
de Kessel, passés à CO2 en décembre
2015) et l’ancienne chroniqueuse télé
vue dans La classe, Frou-Frou ou Vivement
dimanche est accompagnée sur scène
par Brock, comédien aux talents de
bruiteur.
Originaire de Bellegarde
Le dimanche 4 décembre, La Lisière
organisera son déjà traditionnel spectacle de la Saint-Nicolas avec les Comixnix, «qui mêlent habilement cirque, comédie et musique», annonce le programme. Un après-midi tout public qui
se terminera sur la visite de l’évêque de
Myre et ses Pères Fouettards.
L’humour ne sera pas en reste le
11 mars, avec les deux Jacques (le Valaisan Jacques Bonvin et le Neuchâtelois
avec un spectacle par mois, le rythme
originaire de Bellegarde Jacques Moode croisière est désormais atteint. «Notre
ser) qui montent pour la première fois
objectif est d’arriver à 300 spectateurs
sur scène ensemble. Dans Le caprice
par soirée», espère pour sa part Sandrine
des vieux, les deux habitués du oneBaechler, responsable des bénévoles
man-show détailleront, au travers d’une
au sein du comité. CHRISTOPHE DUTOIT
quinzaine de sketches, les affres de la
vie de seniors aux prises avec
les tourments du quotidien.
La saison s’achèvera en
musique, avec la venue
d’Aristo’, un duo de musiciens
comiques et déjantés, qui
viennent de remporter le Prix
Piaf pour leur premier album
Ça va de soi. Ils présenteront
alors leur second disque. La
première partie sera assurée
par le chœur d’enfants Charmey’s Voices, sous la direction
d’Yvan Braillard.
Pour ces cinq spectacles,
l’association table sur un budget de 50000 francs, à répartir
entre la billetterie, le bar et
les divers sponsors. «Pour notre première saison complète,
nos comptes s’équilibrent, affirme Jérôme Cantin. Le public
se fidélise peu à peu avec des
soirées entre 100 et 250 spectateurs.»
Si la première demi-saison
avait été «très ambitieuse» Le caprice des vieux ou les affres de la vie de seniors.