15e Festival de l`Imaginaire

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15e Festival de l`Imaginaire
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Bulletin de location par correspondance
à retourner à la Maison des Cultures du Monde
101 boulevard Raspail – 75006 Paris
LE MONDE, LE MONDE
TOUJOURS RECOMMENCÉ…
15e Festival de l’Imaginaire
DU 10 MARS AU 15 JUIN 2011
i
01 45 44 41 42
www.festivaldelimaginaire.com
LE 15e FESTIVAL DE L’IMAGINAIRE
EST RÉALISÉ PAR
LA MAISON DES CULTURES DU MONDE
CALENDRIER DES SPECTACLES PAR LIEUX
BULLETIN DE LOCATION
Lieux
Manifestations
Dates et horaires
MAISON DES CULTURES
DU MONDE
MUSIQUES DE FIESTA – GUILLERMO
VELAZQUEZ, EFREN MAYREN,
EL TRIO COLATLAN
Samedi 12 mars à 20h00
Dimanche 13 mars à 17h00
MCM
DANSES DU MANIPUR
Jeudi 24 mars à 20h30
Samedi 26 mars à 20h30
Dimanche 27 mars à 17h00
DANSES DU MANIPUR
Manifestations
MUSIQUES DE FIESTA
DANSES ET MUSIQUES
DU MAWLED
Vendredi 29 avril à 20h30
Samedi 30 avril à 20h30
DU MINISTÈRE DE LA CULTURE ET DE LA COMMUNICATION • Sous-direction des affaires européennes et
internationales
• Direction générale de la création artistique
Association loi 1901 d’intérêt général, créée en 1982
CHANTS DE LA MER DU BAHREIN
Président, Chérif Khaznadar
Directrice, Arwad Esber
Samedi 7 mai à 20h30
Dimanche 8 mai à 17h00
DIVAS D’OUZBEKISTAN
Samedi 14 mai à 20h30
Dimanche 15 mai à 17h00
CHANTS DE LA MER
DU BAHREIN
2011, ANNÉE DU MEXIQUE EN FRANCE
Et par ordre alphabétique Yannis Adelbost, webmaster
Catherine Annoepel, coordination logistique
– programmes de formation
Solange Arnette, chargée des relations presse
et du développement des publics
Edith Barré, documentaliste à Vitré
Pierre Bois, conseiller artistique,
directeur du label INÉDIT
Florence Bourgeade, comptable
Francis Comini, régisseur général
Juliette Farcy, chargée de mission
– programmes Courants
Stéphanie Harvier, chargée de mission
– programmes de formation
Karen Jeuland, médiatrice culturelle actions pédagogiques à Vitré
Noémie Martin, chargée de la production
Cécile Pélissier, directrice adjointe
Simon Poligné, chargé de mission expositions
et résidences d’artistes à Vitré
Aimée Pollard, responsable de la
communication et des partenariats
Caroline Rouet, secrétaire de direction
Sophie Tanton, chef comptable
LE NARLGON
Samedi 21 mai à 20h30
Dimanche 22 mai à 17h00
DIVAS D’OUZBÉKISTAN
EN COLLABORATION AVEC
Auditorium du Louvre
Commission nationale française pour l’UNESCO
Institut du Monde Arabe
Musée Guimet
musée du quai Branly
Théâtre du Soleil
galerie_frederic moisan
Cette brochure a été réalisée sous
la direction d’Arwad Esber
avec le concours de Pierre Bois
Coordination : Aimée Pollard
Conception et réalisation : www.ranasalam.com
Impression: Centr’Imprim
36100 Issoudun - PEFC/10-31-1543
Textes: MCM / D.R.
Les opinions exprimées dans les textes de cette brochure
n’engagent que la responsabilité de leur auteur.
CRÉDITS PHOTOS
Couverture : Rana Salam Design / D.R.
p. 2 : MCM/D.R.
p. 3 : Carlos Ruiz Rodriguez (haut), Aidée Baideras (bas)
p. 4 : Yuu Kamimaki
p. 5 : Dr Pascal Trotta
p. 6 : MCM/A.E.
p. 7 : MCM/J.P. Dumontier (haut et bas), A.E. (milieu)
p. 9 : MCM/A.P.
et
Louise Baltus et Marjorie Cavayé, stagiaires administration
Sandrine Brunet, Emilie Dannequin
et Caroline Déodat, stagiaires communication
Marie Parodi, stagiaire production
Daniel Gaudard, Jihâd Gillon, Zheng Jin, Paola Souchal
et Chérifa Tsouri, ouvreurs théâtre
p. 10 : MCM/M.N. Robert (gauche), Akwa Betote (droite)
p. 11 : Djamal Benabdeslam
p. 12 : D.R.
p. 13 : MCM / P.B.
p. 14 : Ministère de la Culture des E.A.U.
p. 15 : Qassim Haddad
p. 16 : D.R.
p. 17 : Elena Antsiferova
p. 18 et 19 : MCM/P.B.
p. 21: Obli Pa Nout’ Tradisyon Tamoul
p. 23 : Caroline Issoulié
p. 24 : MCM/A.P. (gauche), D.R. (doite)
p. 25 : MCM/A.E. (gauche), Caroline
Issoulié (droite)
p. 26 : MCM/M.N. Robert
p. 27 : MCM/I. Montané (gauche), MCM/P.B. (droite)
(ABRITÉ AU THÉÂTRE
DE L’AQUARIUM)
THEATRE DU SOLEIL
LA GRANDE NUIT CARNATIQUE
Samedi 19 mars à 11h30
Dimanche 20 mars à 11h30
Lundi 21 mars à 19h30
Mardi 22 mars à 19h30
Samedi 4 juin à 14h00 et 23h00
Dimanche 5 juin à 10h00
INSTITUT DU MONDE ARABE
LA ‘AITA DU MAROC
Samedi 9 avril à 20h30
AUDITORIUM DU LOUVRE
CHANTS SOUFIS DU YEMEN
Samedi 9 avril à 20h30
COUMBANE MINT ELY WARAKANE
Dimanche 10 avril à 17h00
MUSEE GUIMET
TSUGARU SHAMISEN
Vendredi 13 mai à 20h30
MUSEE DU QUAI BRANLY
CHANTS ET DANSES
DE NUKU HIVA
Vendredi 10 juin à 20h00
Samedi 11 juin à 20h00
Dimanche 12 juin à 17h00
RENCONTRES, EXPOSITIONS, PROJECTIONS - entrée libre
GALERIE
FRÉDÉRIC MOISAN
CENTRE DE
DOCUMENTATION SUR LES
SPECTACLES DU MONDE,
VITRÉ
UNIVERSITÉ DE RENNES
2 HAUTE BRETAGNE
MAISON DES CULTURES
DU MONDE
EXPOSITIONS
DE LA FONDATION ALLIANCE FRANÇAISE
MACHIGAI NO KYOGEN
RENCONTRE
DE LA VILLE DE VITRÉ
THEATRE DU SOLEIL
PROJECTIONS
DE LA VILLE DE PARIS
Samedi 28 mai à 20h30
Dimanche 29 mai à 17h00
PATACHITRA DU BENGALE
LE POUVOIR DES MASQUES
8 JOURNÉE DU PATRIMOINE
CULTUREL IMMATÉRIEL
« Transmettre, oui, mais comment ? »
e
Du 10 mars au 16 avril
du mardi au samedi de 13h à 19h
Du 6 mai au 29 juillet, du mardi
au dimanche de 14h à 18h
Mardi 29 mars de 20h à 23h
Mercredi 30 mars de 18h à 21h
¡ SOY CARNAVALERO !
et SON DE ARTESA
Dimanche 13 mars à 15h
LES GARDIENS DE LA FORÊT
et REGARDS SUR LES WAYÃPI
Samedi 28 mai à 18h15
Dimanche 29 mai à 14h45
AL MUREED
Vendredi 29 avril à 18h
Samedi 30 avril à 18h
21€
15€
38€
30€
22€
40€
60€
75€
35€
50€
60€
25€
40€
45€
18€
16,20€
14,40€
20€
16€
12€
17€
12€
12€
21€
15€
11€
TOTAL
(en €)
11€
12/03-20h00
24/03-20h30
26/03-20h30
LA MAISON DES CULTURES DU MONDE
LA DANSE DES WAYÃPI
Nombres de places
Tarif Plein / Tarif abonné / Tarif réduit
13/03-17h00
AVEC LE SOUTIEN :
2011, ANNÉE DES OUTRE-MER
Dates et
horaires
27/03-17h00
DANSES ET MUSIQUES
DU MAWLED
29/04-20h30
30/04-20h30
07/05-20h30
08/05-17h00
14/05-20h30
15/05-17h00
LE NARLGON
21/05-20h30
22/05-17h00
LA DANSE DES WAYÃPI
28/05-20h30
29/05-17h00
THÉÂTRE DU SOLEIL
(ABRITÉ AU THÉÂTRE DE L’AQUARIUM)
MACHIGAI NO KYOGEN
19/03-11h30
20/03-11h30
21/03-19h30
22/03-19h30
THÉÂTRE DU SOLEIL
LA GRANDE NUIT
CARNATIQUE
(Pour 1 volet)
(Pour 2 volets)
(Pour 3 volets)
04/06-14h00
04/06-23h00
05/06-10h00
INSTITUT DU MONDE ARABE
LA ‘AITA DU MAROC
09/04-20h30
AUDITORIUM DU LOUVRE
CHANTS SOUFIS DU YEMEN
09/04-20h30
COUMBANE MINT ELY
WARAKANE
10/04-17h00
MUSÉE GUIMET
TSUGARU SHAMISEN
13/05-20h30
MUSÉE DU QUAI BRANLY
CHANTS ET DANSES DE
NUKU HIVA
10/06-20h00
11/06-20h00
12/06-17h00
Montant Total :
Nombre d’abonnement(s) NOMINATIFS éventuel(s) en fonction des spectacles choisis : ……………………………
A établir au(x) nom(s) de : ……………………………………………………………………………………………………
LE 15e FESTIVAL DE L’IMAGINAIRE
EST RÉALISÉ PAR
LA MAISON DES CULTURES DU MONDE
CALENDRIER DES SPECTACLES PAR LIEUX
BULLETIN DE LOCATION
Lieux
Manifestations
Dates et horaires
MAISON DES CULTURES
DU MONDE
MUSIQUES DE FIESTA – GUILLERMO
VELAZQUEZ, EFREN MAYREN,
EL TRIO COLATLAN
Samedi 12 mars à 20h00
Dimanche 13 mars à 17h00
MCM
DANSES DU MANIPUR
Jeudi 24 mars à 20h30
Samedi 26 mars à 20h30
Dimanche 27 mars à 17h00
DANSES DU MANIPUR
Manifestations
MUSIQUES DE FIESTA
DANSES ET MUSIQUES
DU MAWLED
Vendredi 29 avril à 20h30
Samedi 30 avril à 20h30
DU MINISTÈRE DE LA CULTURE ET DE LA COMMUNICATION • Sous-direction des affaires européennes et
internationales
• Direction générale de la création artistique
Association loi 1901 d’intérêt général, créée en 1982
CHANTS DE LA MER DU BAHREIN
Président, Chérif Khaznadar
Directrice, Arwad Esber
Samedi 7 mai à 20h30
Dimanche 8 mai à 17h00
DIVAS D’OUZBEKISTAN
Samedi 14 mai à 20h30
Dimanche 15 mai à 17h00
CHANTS DE LA MER
DU BAHREIN
2011, ANNÉE DU MEXIQUE EN FRANCE
Et par ordre alphabétique Yannis Adelbost, webmaster
Catherine Annoepel, coordination logistique
– programmes de formation
Solange Arnette, chargée des relations presse
et du développement des publics
Edith Barré, documentaliste à Vitré
Pierre Bois, conseiller artistique,
directeur du label INÉDIT
Florence Bourgeade, comptable
Francis Comini, régisseur général
Juliette Farcy, chargée de mission
– programmes Courants
Stéphanie Harvier, chargée de mission
– programmes de formation
Karen Jeuland, médiatrice culturelle actions pédagogiques à Vitré
Noémie Martin, chargée de la production
Cécile Pélissier, directrice adjointe
Simon Poligné, chargé de mission expositions
et résidences d’artistes à Vitré
Aimée Pollard, responsable de la
communication et des partenariats
Caroline Rouet, secrétaire de direction
Sophie Tanton, chef comptable
LE NARLGON
Samedi 21 mai à 20h30
Dimanche 22 mai à 17h00
DIVAS D’OUZBÉKISTAN
EN COLLABORATION AVEC
Auditorium du Louvre
Commission nationale française pour l’UNESCO
Institut du Monde Arabe
Musée Guimet
musée du quai Branly
Théâtre du Soleil
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Cette brochure a été réalisée sous
la direction d’Arwad Esber
avec le concours de Pierre Bois
Coordination : Aimée Pollard
Conception et réalisation : www.ranasalam.com
Impression: Centr’Imprim
36100 Issoudun - PEFC/10-31-1543
Textes: MCM / D.R.
Les opinions exprimées dans les textes de cette brochure
n’engagent que la responsabilité de leur auteur.
CRÉDITS PHOTOS
Couverture : Rana Salam Design / D.R.
p. 2 : MCM/D.R.
p. 3 : Carlos Ruiz Rodriguez (haut), Aidée Baideras (bas)
p. 4 : Yuu Kamimaki
p. 5 : Dr Pascal Trotta
p. 6 : MCM/A.E.
p. 7 : MCM/J.P. Dumontier (haut et bas), A.E. (milieu)
p. 9 : MCM/A.P.
et
Louise Baltus et Marjorie Cavayé, stagiaires administration
Sandrine Brunet, Emilie Dannequin
et Caroline Déodat, stagiaires communication
Marie Parodi, stagiaire production
Daniel Gaudard, Jihâd Gillon, Zheng Jin, Paola Souchal
et Chérifa Tsouri, ouvreurs théâtre
p. 10 : MCM/M.N. Robert (gauche), Akwa Betote (droite)
p. 11 : Djamal Benabdeslam
p. 12 : D.R.
p. 13 : MCM / P.B.
p. 14 : Ministère de la Culture des E.A.U.
p. 15 : Qassim Haddad
p. 16 : D.R.
p. 17 : Elena Antsiferova
p. 18 et 19 : MCM/P.B.
p. 21: Obli Pa Nout’ Tradisyon Tamoul
p. 23 : Caroline Issoulié
p. 24 : MCM/A.P. (gauche), D.R. (doite)
p. 25 : MCM/A.E. (gauche), Caroline
Issoulié (droite)
p. 26 : MCM/M.N. Robert
p. 27 : MCM/I. Montané (gauche), MCM/P.B. (droite)
(ABRITÉ AU THÉÂTRE
DE L’AQUARIUM)
THEATRE DU SOLEIL
LA GRANDE NUIT CARNATIQUE
Samedi 19 mars à 11h30
Dimanche 20 mars à 11h30
Lundi 21 mars à 19h30
Mardi 22 mars à 19h30
Samedi 4 juin à 14h00 et 23h00
Dimanche 5 juin à 10h00
INSTITUT DU MONDE ARABE
LA ‘AITA DU MAROC
Samedi 9 avril à 20h30
AUDITORIUM DU LOUVRE
CHANTS SOUFIS DU YEMEN
Samedi 9 avril à 20h30
COUMBANE MINT ELY WARAKANE
Dimanche 10 avril à 17h00
MUSEE GUIMET
TSUGARU SHAMISEN
Vendredi 13 mai à 20h30
MUSEE DU QUAI BRANLY
CHANTS ET DANSES
DE NUKU HIVA
Vendredi 10 juin à 20h00
Samedi 11 juin à 20h00
Dimanche 12 juin à 17h00
RENCONTRES, EXPOSITIONS, PROJECTIONS - entrée libre
GALERIE
FRÉDÉRIC MOISAN
CENTRE DE
DOCUMENTATION SUR LES
SPECTACLES DU MONDE,
VITRÉ
UNIVERSITÉ DE RENNES
2 HAUTE BRETAGNE
MAISON DES CULTURES
DU MONDE
EXPOSITIONS
DE LA FONDATION ALLIANCE FRANÇAISE
MACHIGAI NO KYOGEN
RENCONTRE
DE LA VILLE DE VITRÉ
THEATRE DU SOLEIL
PROJECTIONS
DE LA VILLE DE PARIS
Samedi 28 mai à 20h30
Dimanche 29 mai à 17h00
PATACHITRA DU BENGALE
LE POUVOIR DES MASQUES
8 JOURNÉE DU PATRIMOINE
CULTUREL IMMATÉRIEL
« Transmettre, oui, mais comment ? »
e
Du 10 mars au 16 avril
du mardi au samedi de 13h à 19h
Du 6 mai au 29 juillet, du mardi
au dimanche de 14h à 18h
Mardi 29 mars de 20h à 23h
Mercredi 30 mars de 18h à 21h
¡ SOY CARNAVALERO !
et SON DE ARTESA
Dimanche 13 mars à 15h
LES GARDIENS DE LA FORÊT
et REGARDS SUR LES WAYÃPI
Samedi 28 mai à 18h15
Dimanche 29 mai à 14h45
AL MUREED
Vendredi 29 avril à 18h
Samedi 30 avril à 18h
21€
15€
38€
30€
22€
40€
60€
75€
35€
50€
60€
25€
40€
45€
18€
16,20€
14,40€
20€
16€
12€
17€
12€
12€
21€
15€
11€
TOTAL
(en €)
11€
12/03-20h00
24/03-20h30
26/03-20h30
LA MAISON DES CULTURES DU MONDE
LA DANSE DES WAYÃPI
Nombres de places
Tarif Plein / Tarif abonné / Tarif réduit
13/03-17h00
AVEC LE SOUTIEN :
2011, ANNÉE DES OUTRE-MER
Dates et
horaires
27/03-17h00
DANSES ET MUSIQUES
DU MAWLED
29/04-20h30
30/04-20h30
07/05-20h30
08/05-17h00
14/05-20h30
15/05-17h00
LE NARLGON
21/05-20h30
22/05-17h00
LA DANSE DES WAYÃPI
28/05-20h30
29/05-17h00
THÉÂTRE DU SOLEIL
(ABRITÉ AU THÉÂTRE DE L’AQUARIUM)
MACHIGAI NO KYOGEN
19/03-11h30
20/03-11h30
21/03-19h30
22/03-19h30
THÉÂTRE DU SOLEIL
LA GRANDE NUIT
CARNATIQUE
(Pour 1 volet)
(Pour 2 volets)
(Pour 3 volets)
04/06-14h00
04/06-23h00
05/06-10h00
INSTITUT DU MONDE ARABE
LA ‘AITA DU MAROC
09/04-20h30
AUDITORIUM DU LOUVRE
CHANTS SOUFIS DU YEMEN
09/04-20h30
COUMBANE MINT ELY
WARAKANE
10/04-17h00
MUSÉE GUIMET
TSUGARU SHAMISEN
13/05-20h30
MUSÉE DU QUAI BRANLY
CHANTS ET DANSES DE
NUKU HIVA
10/06-20h00
11/06-20h00
12/06-17h00
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Nombre d’abonnement(s) NOMINATIFS éventuel(s) en fonction des spectacles choisis : ……………………………
A établir au(x) nom(s) de : ……………………………………………………………………………………………………
édito
Dans son Essai sur l’exotisme, Segalen évoque
merveilleusement la « notion du différent ; la perception
du Divers ; la connaissance que quelque chose n’est pas
soi-même ». Ce poète disait déjà: « Ne nous flattons pas
d’assimiler les mœurs, les races, les nations, les autres ;
mais au contraire réjouissons-nous de ne le pouvoir
jamais ; nous réservant ainsi la perdurabilité du plaisir de
sentir le Divers ».
La 15e édition du Festival de l’Imaginaire explore ce
divers, offrant à chaque spectateur la possibilité de vivre
l’expérience du face à face avec l’autre, le divers, l’inconnu.
Ce que nous défendons depuis toujours, avec entêtement
et passion, à la Maison des Cultures du Monde, c’est
cette esthétique du divers, cette altérité absolue, ces
« élans mystiques » comme dirait Jean Malaurie, qui
prennent forme, entre autres, dans la grande diversité des
expressions artistiques des différents patrimoines culturels
immatériels, sujet devenu, tout récemment, à la mode.
Cependant, force est de constater que rien n’est plus
obscur ou méconnu que ce qui se trouve sous les feux de
la rampe. Ainsi en va-t-il du patrimoine culturel immatériel :
il est, plus que jamais, nécessaire de dire qu’il ne s’agit pas
de formes spectaculaires ou musicales muséifiées, mais
que celles-ci sont bien vivantes, toujours pratiquées, elles
évoluent à leur propre rythme et au gré de la volonté, des
souhaits des artistes ou des communautés qui les portent
et pour lesquels elles ont un sens.
Et c’est cela surtout qu’il ne faut pas oublier : le sens et les
valeurs dont sont chargées toutes ces expressions artistiques.
Elles dessinent un espace de liberté, un exutoire, un plus
pour des individus ou des groupes, lesquels, autrement ne
se sentiraient pas exister. À chaque fois que, sous différents
cieux, pour des raisons distinctes, dans des contextes
culturels différents, se fait sentir cette nécessité de posséder
une particularité culturelle, artistique, un travail de recherche,
d’appropriation et de transmission est entrepris.
Ainsi en est-il du Narlgon ou bal tamoul de l’Ile de la
Réunion et des danses des Iles Marquises. Avec les
musiques et les danses des Indiens Wayãpi de Guyane,
ces trois programmes marquent un rendez-vous important
pour le patrimoine culturel immatériel de la France dans
la manifestation « 2011, Année des Outre-Mer ». C’est la
diversité culturelle de la France qui est ici mise à l’honneur.
Ainsi en est-il, aussi, des chants des pêcheurs de perles du
Bahrein et leurs danses à l’érotisme feutré, les chants du
Mawled des Emirats Arabes Unis qui révèlent l’âme de ce
pays. C’est un autre aspect des « Pays du golfe » qu’il est
permis d’approcher, pour appréhender une culture au-delà
des clichés.
Les chitrakar, peintres-conteurs ambulants du Bengale
ont bien conscience de cet enjeu : ils perpétuent leurs
illustrations du Râmâyana et du Mahâbhârâta mais traitent
tout aussi bien de sujets en lien avec des événements
du monde, inscrivant leur art dans une prise directe avec
l’actualité. En ouverture du festival, une exposition permettra
de découvrir cet art encore peu connu en France à travers
quelques-uns de ses plus remarquables représentants.
Des grands maîtres du Manipur, accompagnés de leurs
disciples, seront les passeurs des arts classiques manipuri,
dévotionnels et spirituels, de cet État du nord-est de l’Inde.
Et pour clore le volet indien, une grande nuit carnatique
en trois parties pour se laisser emporter par le chant et la
musique de l’Inde du Sud.
Les concerts des trois groupes de musiciens mexicains
figurent parmi les premières manifestations de l’Année du
Mexique en France. Ils célèbrent la dynamique du métissage
et la richesse et la diversité de ce pays.
Grand acteur de Kyôgen au talent reconnu dans le
monde entier, Mansai Nomura qui descend d’une famille
d’acteurs dont la lignée remonte jusqu’aux xve et xvie siècles
présentera deux pièces du répertoire classique mais aussi
une création, spécialement écrite pour sa compagnie. C’est
avec un virtuose du genre, Kudo Shosen que l’on pourra
apprécier le Tsugaru shamisen, considéré par certains
comme le « jazz japonais ».
La transmission du savoir sera superbement illustrée avec
trois femmes, trois générations, trois grandes voix, trois
divas d’Ouzbékistan à découvrir.
La troupe des frères Ouled Bouazzaoui est tenue pour l’une
des plus réputées pour la ‘aïta du Maroc considérée comme
un patrimoine en pleine mutation.
Du Yémen, la poésie mystique d’Ibn Alwân, un contemporain
d’Ibn Arabi est à découvrir avec ‘Arif al-Adîmi et ses chants
qui reflètent la rude fierté de ce pays qui fait tant rêver.
Coumbane mint Ely Warakane, griotte – et diva –
mauritanienne célébrera l’amour et sera toute en grâce
et séduction.
Dans le centre de documentation de la Maison des Cultures
du Monde à Vitré, désigné tout récemment par le Ministère
de la Culture et de la communication comme organisme
compétent en matière de patrimoine culturel immatériel,
une exposition explore à travers une centaine de masques
des imaginaires visuels parfois délirants.
Comme la programmation de ce 15e Festival de l’Imaginaire
le démontre, la « transmission » est une question cruciale.
Elle sera au cœur des débats de la 8e Journée du patrimoine
culturel immatériel.
Enfin, pour sa 15e édition, le Festival de l’Imaginaire
change de format : nous l’avons voulu sur une durée plus
grande, avec des moments de respiration, afin de vous
donner plus de souplesse dans le choix des spectacles.
Nous vous attendons nombreux pour célébrer, avec vous,
le différent, le divers.
Arwad Esber
1
MEXIQUE
MUSIQUES DE FIESTA
Samedi 12 mars à 20h
Dimanche 13 mars à 17h
Maison des Cultures du Monde
Son arribeño avec Guillermo Velázquez
y los Leones de la Sierra de Xichú
(en tournée : à l'Opéra national de Lyon le jeudi 17 mars)
guillermo velázquez, chant et guitare huapanguera
accompagné des musiciens, chanteurs et danseurs :
maría isabel flores
vincent velázquez
javier rodríguez
mario gonzález
joel monroy
Son huasteco avec El Trío Colatlán
de Don Heraclio Alvarado
osiris ramses caballero, violon et chant
jesÚS CASTRO ANDRIANO jarana et chant
santiago fajardo hernández, guitarra huapanguera et chant
Son de artesa avec El Ciruelo d'Efrén Mayrén
don efrén mayrén, chant et percussions
accompagné des musiciens :
tirso pablo salinas palacios
tirso salinas juárez
dulce maría santos sandoval
et des danseuses et danseurs de baile de artesa :
edgar ivan mayrén hernández
román isaac hernández mariano
josué alexis garcía mayrén
alma delia mayrén cruz
santa reina escari palacios cruz
jaime enrique laredo toscano
2
Le Mexique s’illustre par la diversité de ses langues et
de ses expressions culturelles. Mais toutes partagent un
principe commun, fondamental : la fête, dans son sens
collectif et rituel. Qu’on l’appelle fandango, huapango,
fiesta ou encore mayordomía, la fête est présente partout,
à la campagne, dans les faubourgs des grandes villes et
jusque dans les communautés d’expatriés, et la musique y
occupe une place centrale car elle lui est consubstantielle.
Il en était ainsi à l’époque préhispanique et cela a continué
pendant la colonisation et jusqu’à aujourd’hui.
Les musiques traditionnelles du Mexique sont généralement
désignées par le terme son auquel est adjoint un qualificatif
qui en précise l’origine géographique, linguistique ou
culturelle. Au xviie siècle, la musique baroque espagnole
était appelée son barroco et c’est sans doute de là que
vient ce terme. Mais au Mexique, le son s’est enrichi de bien
d’autres apports, notamment amérindiens et africains. Car si
au début de la colonisation, la musique jouée d’une région
à l’autre n’offrait guère de différences, le temps passant, les
coutumes et les traditions propres à chacune imprimèrent
leurs marques et donnèrent naissance à une variété de styles
qui constituent aujourd’hui l’une des grandes richesses de
la culture mexicaine. Ainsi, dans la région de Veracruz (la
Jarocha), les groupes de son jarocho comprennent une
guitare jarana, une guitarra de son, une harpe, un tambourin
pandero et une quijada de caballo (mâchoire de cheval) ;
dans la Tierra Caliente (États du Michoacán, du Guerrero et
de Mexico), le son calentano se danse sur un plancher en
bois de fromager placé sur un trou creusé dans le sol, aux
sons des violons et des guitarras sextas.
Le son de la Huasteca vient des États de Tamaulipas, Hidalgo,
Veracruz, San Luis Potosi et la Sierra Norte de Puebla.
À côté d’une estrade en bois servant de piste de danse,
un trio composé d’un violon, d’une guitare huapanguera
et d’une jarana huasteca joue des sones de costumbre,
danses d’origine préhispanique, chante des poèmes en
tenec, en nahuatl ou en espagnol, ou encore des sones de
huapango pour accompagner les couples de danseurs. Le
Trio Colatlán est un des meilleurs représentants de cette
tradition du son huasteco.
Le son arribeño est originaire des hauts-plateaux de
Queretaro et de San Luis de Potosi. Il nécessite au moins
un violon et deux types de guitares : une vihuela et une
guitarra quinta huapanguera. Celle-ci est l’instrument
du trovador, le poète-chanteur capable d’improviser des
décimas (dizains) sur différents thèmes, l’amour, la nature
et surtout des chroniques et des satires sociales. Ces
improvisations peuvent donner lieu à des topadas, joutes
poétiques et musicales où, pendant toute une nuit, deux
trovadores et leurs musiciens respectifs s’affrontent en
vers et en musique de part et d’autre du plateau de danse.
Tenu en haleine, le public profite des intermèdes musicaux
pour monter sur le plateau et danser. Le trovador Guillermo
Velázquez et ses Leones de la Sierra del Xichú sont les plus
fameux détenteurs de cette tradition vivante.
Le fandango de artesa est une fête rituelle des
communautés afro-métisses de la Costa Chica (États de
Guerrero et d’Oaxaca). Il est né de la rencontre entre les
traditions locales amérindiennes avec celles des palenque,
colonies de Noirs marrons, et des populations amenées
d’Asie orientale par le Nao de la China, un galion espagnol
qui assurait la liaison entre la Chine, Manille et Acapulco.
Au xviie siècle en effet, le Mexique entretenait des échanges
maritimes permanents avec le reste du monde. À l’est, les
navires marchands qui sillonnaient la mer des Caraïbes
depuis les côtes de l’Afrique, les Canaries et la péninsule
ibérique accostaient à Veracruz apportant avec eux un
ensemble d’influences culturelles. De l’autre côté, les galions
en provenance des Philippines débarquaient à Acapulco
les trésors de l’Orient convoités par les Espagnols. Notre
culture fut ainsi un creuset de traditions et de pratiques qui
n’ont cessé de s’élaborer et de se mélanger depuis le xvie
siècle jusqu’à nos jours et le fandango de artesa en est un
des exemples les plus frappants.
À l’occasion des baptêmes, noces, anniversaires, ou de
fêtes religieuses comme celle de l’apôtre Saint Jacques,
musiciens, chanteurs et danseurs se rassemblent autour
d’une grande caisse en forme d’auge renversée et appelée
artesa. Celle-ci est fabriquée dans une seule pièce de bois
de 3 à 4 mètres de long et 50 cm de haut. Elle est ornée
à ses extrémités de sculptures de têtes d’animaux. Les
danseurs ou danseuses montent dessus pour exécuter des
figures en relation avec le thème qui est chanté tout en
marquant le rythme de leurs pieds nus. L’accompagnement
musical est assuré par un violon, un grand cajon frappé à
mains nues et une guacharrasca, hochet cylindrique en
bois de guarumo. Le répertoire comprend des sones de
artesa et des chilenas de artesa. Les chansons, en forme
de coplas ou de seguidillas, ont pour sujets les femmes, la
passion amoureuse, les animaux, ou des plaisanteries sur la
vie quotidienne.
Aujourd’hui encore, la musique traditionnelle du Mexique
conserve dans ses rituels le sentiment profond des cultures
qui l’ont fait naître. Elle resserre le tissu social au sein des
communautés et leur permet ainsi d’affermir l’expression de
leur identité.
Leopoldo Novoa
Projection de documentaires sur le son huasteco et le son de artesa
Dimanche 13 mars à 15h - entrée libre
¡ Soy Carnavalero ! de Aidée Balderas, espagnol sous-titré en
anglais, 2010, 30 mn. Le carnaval dans le village de Colatlán, État
de Veracruz : temps de la danse, de la musique du rire et de la
transformation...
Son de artesa de Sandra Luz López Barroso, 2008, 27 mn.
Un point de vue intimiste sur cette tradition afro-métisse de la Costa Chica.
3
japon
MACHIGAI NO KYOGEN
D’après “La Comédie des Erreurs” de William Shakespeare
Mansaku no Kai Kyogen Company
En japonais surtitré en français
Samedi 19 et dimanche 20 mars à 11h30
Lundi 21 et mardi 22 mars à 19h30
Théâtre du Soleil (abrité au Théâtre de l'Aquarium)
Avec
mansai nomura
ukon miyake
yukio ishida
et les musiciens :
hiyoruki matsuda, flûte fue
hitoshi sakurai, tambour taiko
précédé de deux pièces de kyogen traditionnel :
Boshibari
mansai nomura, Taro-kaja
kazunori takano, le maître
hiroharu fukata, Jiro-kaja
Kusabira
ukon miyake, le prêtre guerrier
chikanari miyake, l’homme
les champignons : haruo tsukizaki, satoshi oka, shuichi
nakamura, mitsuhiro tokita, ryota nomura, takao unuki,
kazunori takano, yusuke takazawa et yukio ishida
Avec le Nô, le Bunraku et le Kabuki, le Kyôgen est l’une
des quatre formes représentatives de l’art théâtral classique
japonais. Cette forme de comédie populaire médiévale
est apparue dans la région de Kyôto en même temps que
le Nô, au début du xive siècle. Un peu à la manière de la
Commedia dell’arte en Italie, il s’agissait à l’origine d’une
forme improvisée plutôt simple, sans texte ni auteur défini.
Puis, vers le milieu du xive siècle, il est devenu habituel
pour les acteurs de Nô d’intercaler des scènes de Kyôgen
entre les cinq pièces de Nô. Progressivement, combinant
ainsi deux formes théâtrales contrastées, l’acteur principal
des scènes de Kyôgen s’est mis à interpréter le rôle de ai
(intervalle comique) au milieu de chaque pièce de Nô.
Alors que le Nô met l’accent sur la méditation et la mémoire,
le péché et le salut, le Kyôgen témoigne ouvertement de la
nature humaine en maniant merveilleusement bien l’humour.
4
L’origine de ces deux traditions est donc étroitement
liée et peut être mise en parallèle avec l’utilisation par
Shakespeare de la tragédie au cœur de la comédie, ces
formes ayant toutes deux pour objectif de montrer les gens
tels qu’ils sont réellement. Bien que le Kyôgen et le Nô aient
conservé des liens très proches, la popularité grandissante
du Kyôgen a permis aux représentations indépendantes de
se multiplier, notamment en raison de la grande accessibilité
de cette forme qui combine intrigue, personnages simples,
une parole clairement adressée, un jeu stylisé et expressif
et des temps de spectacle courts.
Grand acteur de Kyôgen au talent reconnu dans le monde
entier, Mansai Nomura descend d’une famille d’acteurs dont
la lignée remonte jusqu’aux xve et xvie siècles. Il est le fils
de l’immense Mansaku II Nomura et petit-fils de Manzo
VI Nomura, tous deux Trésors Nationaux Vivants. C’est
à l’âge de trois ans qu’il fait ses premiers pas sur scène.
Mansai Nomura a également étudié et travaillé à l’étranger,
notamment à la Royal Shakespeare Company. Mais c’est
son interprétation à l’âge de 19 ans du rôle de Tsurumaru,
dans Ran, film sublime d’Akira Kurosawa, qui le révéla au
grand public.
Il est depuis 2002 directeur artistique du Setagaya
Public Theatre de Tokyo. Tout en s’attachant à élargir,
tant au Japon qu’à l’étranger, la diffusion du répertoire
de Kyôgen il s’emploie à renouveler le genre par des
créations contemporaines qui s’enracinent dans l’essence
de la tradition. Ce passionné de Shakespeare a adapté
Richard III avec des acteurs de Kyôgen traditionnel, ou
encore des farces et des comédies légères, comme La
Comédie des Erreurs, créée pour le Globe Theatre de
Londres, jouée ensuite à Tokyo puis au Festival International
de San Francisco et au Kennedy Center de Washington.
Pour ces représentations exceptionnelles, Mansai Nomura
et sa troupe présenteront deux programmes : Le Kyôgen
des Erreurs, pièce dédiée à la Compagnie de Kyôgen
Mansaku-no-Kai et écrite par le professeur Yasunari
Takahashi, adaptation très fidèle de La Comédie des
Erreurs de Shakespeare ; ainsi que Boshibari (Attaché à
un bâton) et Kusabira (Les Champignons) qui sont, quant
à elles, deux des scènes les plus célèbres du répertoire de
Kyôgen traditionnel.
Avec le soutien du Tokyo Metropolitan Governement et de l'Agence des
Affaires Culturelles du Gouvernement du Japon
japon
tsugaru shamisen
Chant et taiko
Vendredi 13 mai à 20h30
Musée Guimet
Avec
kudo shosen
kazuyoshi watanabe
noriko ukekawa
Le Tsugaru shamisen est un art musical traditionnel
japonais plus rythmé que le shamisen classique et qui vient
de la région de Tsugaru au nord de l'île de Honshu.
L'histoire veut que ce style musical ait été d'abord pratiqué
par des mendiants, souvent aveugles, appelés bosama, qui
jouaient à la porte des maisons jusqu'à avoir obtenu de
l'argent ou de la nourriture.
Le répertoire est structuré par des pièces traditionnelles
comportant un thème fixe et une partie variable qui est
toujours improvisée par le musicien.
Utilisé au xixe siècle pour simplement accompagner les
chanteurs populaires traditionnels, le luth de Tsugaru s’est
imposé peu à peu comme instrument soliste ou leader
d’une musique d’ensemble.
Considéré par certains comme le « jazz japonais », le Tsugaru
shamisen est aujourd’hui la plus populaire des musiques
jouées au shamisen et connaît depuis quelques années une
véritable réinvention.
Virtuose du genre, Kudo Shosen tient son nom de l’école
Kudo où il a développé son art auprès du maître Kyosho
Kudo. Il dirige aujourd’hui sa propre école à Kamata.
Membre de l’association Nihon Minyo Kokai, il y a rencontré
Kazuyoshi Watanabe qui étudie désormais le shamisen
parallèlement à ses prestations de chanteur. Les deux
artistes jouent ensemble depuis plus de quinze ans.
Quant à Noriko Ukekawa, elle est née à Miyagi au sein
d’une famille de musiciens traditionnels. Initiée par sa mère,
dès sa plus tendre enfance, au chant de la région, elle a
aussi étudié le taïko et le shamisen, possédant ainsi tous
les éléments du style minyo.
Tous trois font désormais partie de la famille Kudo.
Au son percutant et puissant, mais tout autant mélancolique
et sensible, du shamisen, s’allient le rythme du taïko et la
mélodie épurée des chants traditionnels japonais.
Une plongée aux sources des musiques populaires nées
dans un long hiver enneigé au nord du Japon.
Hubert Laot
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INDE
danses du manipur
Manipuri, Dhol dholok cholom
et Sankirtana
Jeudi 24 et samedi 26 mars à 20h30
Dimanche 27 mars à 17h
Maison des Cultures du Monde
En tournée à l'Opéra de Lille le vendredi 25 mars
Avec l'ensemble Ranganiketan
w. amarjit singh, direction et chant
guru lakpati singh leimapokpam, eshei hanba ou chanteur
principal pour le sankirtana
guru shyamchano singh ningthoujam, principal duhar
pour le sankirtana
guru thanil singh sougaijam, maître du tambour pung
arunkumar singh khuraijam, chanteur-danseur
oken singh ahongsangbam, chant et flûte
ibomcha singh akoijam, percussions
nanaotomba singh takhellambam, danseur tambourinaire
basanta singh lairenjam, danseur tambourinaire
rajmohan singh moirangthem, chanteur sankirtan
priyashini devi ahongsangbam, danseuse
shangitabali devi moirangthem, danseuse
ratnamala devi laitonjam, danseuse
nandarani devi, danseuse
niky namoijam, danseuse
sunitibala leishangthem devi, danseuse
loken sharma gurumayum, percussions orchestre pour le Rasa Lila
manaobi singh sarangthem, chant
ningombam memtombi devi, chanteuse
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Dansé à la gloire de Krishna et de ses amours avec la
bergère Rada, le Manipuri, plus spécifiquement le Rasa Lila,
est l’une des six danses classiques emblématiques de l’Inde,
au même titre que le Bharata Natyam ou le Kathak. Comme
son nom l’indique, cette danse est originaire du Manipur, un
État du nord-est de l’Inde, qui s’étend sur les contreforts
de l’Himalaya. Une danseuse interprète Krishna. Elle est
accompagnée d’autres danseuses qui sont les bergères ou
gopi, dont Radha, la favorite de Krishna.
Il est dit que quand Krishna, Radha et les gopi dansèrent le
Rasa Lila, Shiva fit en sorte que rien ne perturbe la beauté
de cette danse. Parvati voulant aussi la voir, Shiva choisit
les belles vallées du Manipur où le Rasa Lila fut à nouveau
interprété, et où il est toujours dansé depuis.
Dévotionnel à l’origine, le Manipuri est, aujourd’hui encore,
considéré comme une expérience spirituelle et nullement
comme un divertissement. Il est interprété sur les parvis
des temples lors de différentes fêtes religieuses, et peut
durer toute une nuit. Considérée comme l’une des plus
harmonieuses et plus douces, cette danse est basée sur une
série de mouvements circulaires, évitant toute ligne droite,
tout angle, tout mouvement incisif. Tout en ondulations,
une impression d’extrême douceur se dégage du Manipuri
qui ne laisse point soupçonner les efforts nécessaires au
contrôle du corps. Les mudra, ou gestuelle des mains, se
distinguent de celles des autres danses classiques. Quant
au potlei, le costume des danseuses qui incarnent les gopi,
il aurait été conçu après que le Maharaja Bhagya Chandra
(1763-1798) l’ait vu en songe. La jupe caractéristique avec
son panier cylindrique, est généralement rouge, sauf celle
de Rada qui est de couleur verte. Sur leurs têtes et leurs
visages, un très léger voile transparent accentue l’effet de
douceur sans toutefois cacher les douces expressions des
danseuses.
Le Pala Kirtana (ou Nata Sankirtan ou encore Sankirtana)
est une autre forme rituelle de l'hindouisme vishnouite
particulière au Manipur. Il est interprété exclusivement par
des hommes en cercle, vêtus de dhotis et de turbans d’un
blanc immaculé, chacun muni d’une paire de cymbales
reliées par un cordon rouge. Ce rituel, mystique et extatique,
est mené par le chanteur principal et deux tambours dhak.
Il est présent à toutes les étapes qui marquent le cycle de
la vie et accompagne les hommes depuis leur naissance
jusqu’à la mort, ainsi que lors de toutes les fêtes religieuses.
Rarement présenté à l’étranger, le Sankirtana est un joyau
qui subjugue par la beauté des poèmes chantés, les voix
et les rythmes qui s’accélèrent en crescendo, et les gestes
expressifs d’une sobriété épurée. Un pur ravissement.
Ranganiketan est un ensemble à géométrie variable. Il est
dirigé par W. Amarjit Singh, qui a dédié sa vie aux arts et à la
culture du Manipur. Le Festival de l’Imaginaire invite plusieurs
guru accompagnés de leurs disciples : Padmashri Guru S.
Thanil Singh, âgé de 64 ans, est reconnu au Manipur comme
le maître le plus important du tambour traditionnel pung. Guru
L. Lakpati Singh, 58 ans est incontestablement le plus grand
et meilleur chanteur de Nata Sankirtan dans tout le Manipur. Il
a reçu plusieurs prix, dont celui de la Sangeet Natak Academy
en 2001. Guru N. Shyamchand Singh, 54 ans, est un des
maîtres du cholom, un autre joyau du patrimoine du Manipur,
une magnifique et impressionnante danse traditionnelle des
tambours. À découvrir.
Arwad Esber
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EXPOSITION
PATACHITRA DU BENGALE
Rouleaux peints des conteurs ambulants
Du jeudi 10 mars au samedi 16 avril
Du mardi au samedi, de 13h à 19h
galerie_frederic moisan
Dans cette partie du Nord-Est de l’Inde, la création orale,
littéraire et graphique, se révèle d’une richesse insoupçonnée,
depuis les temps les plus reculés. Déjà, les grands voyageurs
Marco Polo et Ibn Battuta mentionnaient, dans leurs récits,
l’imagination et l’habileté des artistes de l’Orissa et du Bengale.
Une tradition populaire existe encore dans les villages
du district de Medinipur, à l’ouest de Calcutta, celle des
conteurs ambulants, les patachitra, (en sanscrit, comme en
bengali, pata signifie étoffe et chitra peinture), qui peignent,
eux-mêmes, les thèmes des récits qu’ils chantent, dans les
rues, pour les passants. Les graphismes très colorés se
répartissent en panneaux successifs, formant des bandes de
papier, souvent encollées sur des toiles.
La Maison des Cultures du Monde et le Festival de
l’Imaginaire, qui s’attachent à faire connaître les formes de
création souvent cachées, présentent cet « art modeste » et
néanmoins somptueux, témoin d’une culture encore forte.
Chaque rouleau (pata, patua, potua, putua, selon les
prononciations locales) mesure entre un mètre et demi et cinq
mètres. Le conteur, ou la conteuse, se tient devant l’assistance
et le maintient, à hauteur des yeux des spectateurs, en
déroulant d’une main les images verticalement, de haut en
bas et en indiquant de l’autre main le personnage, le lieu ou
le détail important, mentionné à point nommé dans son récit
chanté-parlé, le pater gaan. Exceptionnellement l’illustration
ne tient que sur un seul panneau.
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Les conteurs, appelés patua ou chitrakar, en même temps
peintres exceptionnels, reproduisent selon une tradition
qui leur est propre des figurations fabuleuses héritées de
leurs parents ou de leurs proches. Des aplats de couleurs
lumineuses, cernés de traits sombres, accompagnent des
techniques simples, donnant l’impression de mouvement :
lignes parallèles pour les plis des vêtements, pointillés pour
les pelages des animaux bondissants, traits sinueux pour les
rivières et les eaux.
Ils utilisent des teintes végétales ou minérales qu’ils fabriquent
eux-mêmes, en broyant des matières naturelles avec un liant :
des graines de tamarin, bouillies, puis soigneusement écrasées.
Les pinceaux, faits de poils d’animaux domestiques, fixés sur
des brindilles, voisinent avec des brosses façonnées à partir
de fétus d’herbe ou de paille de graminées.
Les sujets des peintures abordent les thèmes
mythologiques, historiques ou religieux variés, les villageois
de la région se situant entre hindouisme et islam. Des
épisodes du Râmâyana, du Mahâbhârâta, du Raslila et des
Purana, voisinent avec des fragments du Gazi Pir, histoire
du courageux Ismail Gazi, un général musulman qui servit
le sultan Barbak au xve siècle, avec des thèmes actuels tels
que la protection des arbres, des forêts et des poissons, les
menaces d’épidémies, les ravages du tsunami, les effets du
11 septembre.
L’inspiration ne cesse de s’enrichir, de même que le traitement
graphique, pouvant se rapprocher, parfois, de l’art brut ou des
peintures de l’inconscient.
Françoise Gründ
Cette exposition est réalisée en partenariat avec banglanatak dot com
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PATRIMOINE CULTUREL IMMATÉRIEL
8e Journée du Patrimoine
Culturel Immatériel
Transmettre, oui, mais comment ?
Mardi 29 mars de 20h à 23h - Entrée libre
Université Rennes 2 Haute Bretagne
place du Recteur Le Moal, Rennes
Mercredi 30 mars de 18h à 21h - Entrée libre
Maison des Cultures du Monde
C’est en 2004 que la Maison des Cultures du Monde et la
Commission nationale française pour l’UNESCO ont créé,
avec le soutien du ministère de la Culture la Journée du
patrimoine culturel immatériel. Conçu pour ne durer qu’un
jour, d’où son titre, cet événement programmé dans le cadre
du Festival de l’Imaginaire notamment pour présenter au
public la Convention pour la sauvegarde du patrimoine
culturel immatériel adoptée par l’UNESCO quelques mois
plus tôt (en 2003), connut un tel succès que nous l’avons
renouvelé tous les ans depuis.
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Chaque année un thème nouveau a été abordé.
En 2005 : Qu'est-ce que le patrimoine culturel immatériel ?
En 2006 : Le patrimoine des départements et territoires
d’Outre-Mer ; en 2007 : Mise en œuvre de la Convention
pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel : des
enjeux spécifiques pour les pays européens ; en 2008 :
L'immatériel à la lumière de l'Extrême-Orient ; en 2009 :
Sauvegarder ? Pourquoi ? ; et en 2010 : Les effets pervers.
Pour sa huitième édition la Journée du patrimoine
culturel immatériel va traiter du thème de la transmission :
transmission du patrimoine par l’éducation formelle (le
système éducatif scolaire et universitaire) et par les voies
non formelles (passage de génération en génération,
pratique, etc). Le programme détaillé ainsi que la liste des
intervenants seront disponibles dès les premiers jours de
mars.
Il est à noter que cette huitième journée aura également lieu
à Rennes en partenariat avec l’Université Rennes 2 et avec
le soutien du Conseil Général de Bretagne et du Centre de
documentation sur les spectacles du monde, cette annexe de
la Maison des Cultures du Monde à Vitré qui a été désignée
par le Ministère de la Culture et de la Communication comme
organisme compétent en matière de patrimoine culturel
immatériel.
Chérif Khaznadar
Le programme détaillé de ces journées sera disponible dès les premiers
jours du 15e Festival de l'Imaginaire.
À paraître au mois de mars :
Revue Internationale de l'Imaginaire – nouvelle série, n°25
LE PATRIMOINE CULTUREL IMMATÉRIEL
Premières expériences en France
Maison des Cultures du Monde – Babel
MAROC
LA 'AÏTA
Avec l'ensemble Ouled El Bouazzaoui
Samedi 9 avril à 20h30
Institut du Monde Arabe
Avec
mohamed amrass
radwan amrass
saleh amrass
khaled amrass
C’est dans les vastes plaines de la Chaouia, d’Abda et de
Doukkala et dans les régions avoisinantes du Haouz et
de Zaër, entre Atlas et océan Atlantique, que les vaillants
cavaliers d’origine arabe cultivèrent la tradition séculaire de
la ‘aïta. Comme l’indique son nom, cet art fut d’abord un
cri, un appel au ralliement des combattants : en effet, ‘aïta
signifie « cri », « appel » en arabe dialectal marocain. Mais
aussi complainte amoureuse et lamentation voluptueuse…
La ‘aïta est une survivance de la culture des tribus arabes
bédouines établies au Moyen Âge au Maroc, lesquelles
portèrent aussi à la perfection bien d’autres pratiques
ancestrales telles que l’improvisation poétique, la cavalerie
et la fauconnerie. D’ailleurs, le rythme principal n’est-il pas
une imitation du trot et des salves de poudre ?
Par son inspiration épique et son univers poétique, la ‘aïta
se rattache à la geste hilalienne, cette merveilleuse épopée
arabe composée sous forme de chroniques entre les xie et
xive siècles. Elle relate la vie des hommes dans leur milieu
naturel à travers des thèmes récurrents, ceux de l’amour, de
la volupté et de la séduction. Les poèmes traduisent à tel
point les événements majeurs de la société qu’ils constituent
les annales des tribus et des régions. Réputée art libertin,
la ‘aïta se fait aussi, à l’occasion, chant sacré et en appelle
à Dieu et aux saints locaux. Naguère, chaque tribu, chaque
contrée possédait son propre ensemble musical, dont les
membres, manières de troubadours, pouvaient en certaines
circonstances se déguiser en femmes, ou accompagner les
chikhâte, chanteuses et danseuses professionnelles.
Au fil des siècles, plusieurs genres sont apparus.
Chacun – el-Hasbaouia, el-Azzaaria, el-Haouzia, el-Jablia,
el-Gharbaouia, el-Marsaouia, el-Mallalia – dit à sa manière
les plaintes et les désirs, les joies et les souffrances.
La troupe des frères Ouled Bouazzaoui est tenue pour
l’une des plus réputées dans l’art de la ‘aïta. Son fondateur,
Cheikh Bouazzaoui, est l’un des monuments de cet art, en
particulier le genre el-Marsaouia, qu’il aura su sauvegarder
pendant près de cinquante ans. Les frères ont largement
contribué à la naissance, voici dix ans, du Festival national
de la ‘aïta, organisé à Safi sous l’égide du Ministère de la
Culture. Au cours de ces dix dernières années, leur troupe
s’est produite sur les cinq continents.
Aujourd’hui, tous les groupes de cet art traditionnel animent
les réjouissances liées aux événements extraordinaires de la
vie sociale citadine ; les orchestres sont tenus d’interpréter
ce qui est désormais considéré comme un patrimoine en
pleine mutation, vers un genre plus populaire dit châabi,
davantage dans l’air du temps.
Mohamed Métalsi
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yemen
CHANTS SOUFIS
Avec la confrérie d’Ibn ‘Alwan
Samedi 9 avril à 20h30
Auditorium du Louvre
En tournée à l'Opéra national de Lyon le vendredi 8 avril
Avec
‘arif al-adîmî, soliste
fuad al-adîmî, chœur
mohammed al- sabri, chœur
al-harath al- shameri, chœur
sabri al-zubairi, chœur
ebrahim ahmed hasan, chœur
mohammed abdullah hendi, chœur
ahmed al-mansob, chœur
yahya al-dheani, chœur
La troupe des chantres de Taez, dirigée par ‘Arif al-Adîmî,
est l’héritière d’une longue tradition de soufisme qui
remonte au poète et mystique Ahmed Ibn ‘Alwân (disparu
en 1256 ou 1267). La mention de son nom est toujours
précédée par la formule respectueuse « le Connaissant en
Dieu » (al-‘Arif bi-llah). Ibn ‘Alwân est l’auteur de plusieurs
ouvrages importants : Le livre des conquêtes spirituelles,
L’unification supérieure, Le festival, La recherche de
l’étrange (traduction délicate, en raison de la distance qui
nous sépare de l’auteur, et en raison du sens spirituel, qui
est souvent métaphorique).
‘Arif al-Adîmî commence à s'intéresser au samâ' il y a près
de vingt ans, attiré par la voix des maîtres qui le pratiquaient.
C'est en les écoutant, en les suivant d'un endroit à un autre
pour différentes manifestations que la transmission s’est
faite et qu’il est devenu familier avec les manières de dire,
de chanter, de répéter les litanies, toujours dans les règles
de Taez, jusqu'à ce que son frère aîné Fuad, qu’il considère
comme son guide, lui conseille de fonder son propre
ensemble.
Ibn ‘Alwân était un contemporain et un disciple d’Ibn ‘Arabî
(m. 1240), le « plus grand maître » de l’islam ésotérique.
Le mausolée d’Ibn ‘Alwân est situé à Yafrus, à une vingtaine
de kilomètres de Taez. C’est un lieu de pèlerinage important,
et le siège de la confrérie locale, qui, plus récemment, a fait
allégeance à la confrérie shâdhiliyya, du nom du sheykh
égyptien Abû al-Hassan al-Shâdhilî.
12
Pour les mystiques yéménites, le soufisme est une aspiration
à « s’élever au delà des limites de la matière ». Aussi le
chant est-il pour eux « le guide des âmes vers la posture de
bienfaisance » (ilâ maqâm al-‘ihsân), non pas d’une manière
moraliste, mais dans une optique d’éveil intérieur, où chacun
est responsable de ses actes dans cette vie ici-bas.
Sur le plan historique, l’essor du soufisme remonte, au
Yémen, à l'époque des gouverneurs Ayyoubides puis des
rois Rasoulides, qui étaient sunnites et dominaient toute
la partie ouest et sud du pays. Ils patronnaient aussi les
sciences, l'agriculture, la littérature et la musique. Ils bâtirent
les villes de Zabid, Taez et Aden. Ces souverains éclairés
n’étaient pourtant pas exempts de défauts, et Ibn ‘Alwân
ne s’interdisait pas de leur adresser, dans certains de ses
poèmes, des critiques sur les injustices sociales.
À cette époque, l'usage des instruments de musique pour
accompagner le chant religieux commençait à se diffuser
dans les mosquées, pour y pratiquer le samâ', à tel point
qu’il suscita une violente réaction des théologiens qui
l’interdirent. Depuis, les soufis n’accompagnent leur voix
qu’au grand tambour sur cadre, târ ou daff, et ils sont
réticents à pratiquer la litanie sacrée, le dhikr, en public.
À Taez, le « concert spirituel », samâ‘, est composé d’une
alternance de poèmes chantés en solo et collectivement,
de prières et de litanies, wird, qui sont le support de la
méditation spirituelle.
La poésie d’Ibn ‘Alwân est surtout en arabe classique.
D’autres poèmes lui ont été également attribués, qui
sont plus populaires, tout en étant aussi de la mouvance
mystique. Ainsi, le célèbre Aynî 'alâ ghayr jamâlikum lâ
tanzuru :
Je n’ai d’yeux que pour Votre beauté,
Personne d'autre que Vous ne me vient à l'esprit
J'ai fait patienter mon cœur, qui Vous réclamait, il m'a
répondu
Je n'ai plus de patience, je n’y tiens plus.
Dans ce poème également chanté dans la musique profane,
le discours de l’amour fou peut être interprété aussi bien
d’une manière terrestre que d’une manière mystique,
montrant ainsi toute la profondeur de la mystique en islam.
Jean Lambert
mauritanie
COUMBANE MINT ELY WARAKANE
Le chant des griots
Dimanche 10 avril à 17h
Auditorium du Louvre
En tournée à l'Opéra national de Lyon le samedi 9 avril
Avec
coumbane mint ely warakane, chant et harpe ardin
cheikh ould abba, luth tidinit
bechir ould meguet, timbale tbal
lemate mint soukabe et yaghouta ahmedou el-meydah, chœur
Chanteurs, instrumentistes, maîtres de la parole, les griots
sont les détenteurs quasi exclusifs d’une musique savante
qu'ils se transmettent de génération en génération. Dans les
temps anciens, chaque chef avait ses griots qui assuraient
sa promotion publique en chantant ses louanges et en
décrivant la noblesse de son personnage, protecteur des
faibles et terreur des ennemis. Mais c'est lors des veillées
sous la tente que leur musique s’appréciait le mieux, une
musique requérant la participation des auditeurs par leurs
exclamations de plaisir et par les poèmes improvisés qu'ils
murmuraient à l'oreille des musiciens : joutes poétiques, jeux
de mots, allitérations, allusions cachées, messages secrets
aux jeunes filles, jongleries verbales avec les références
littéraires… ; ces jeux séduisants produisaient de petits
chefs-d'œuvre dont le souvenir s’est perpétué.
Coumbane appartient à une famille de griots de la région
du Trarza. Toute jeune, elle est initiée au chant et à l’ardin
par Wana mint Boubane, puis Saymali ould Hamoud Fall
l’initiera au style raffiné du Tagant. Après une première
prestation au Festival d’Agadir en 1986 aux côtés de Dimi
mint Abba, elle va se produire régulièrement avec Wana
mint Boubane et Mahjouba mint El Meidah ainsi que dans
le groupe de Saymali.
À la fin des années 1990 Coumbane forme son propre
groupe avec le tidiniste Cheikh ould Abba. Depuis, elle
enchaîne les mariages et les concerts privés ou publics,
en Mauritanie mais aussi au Maroc où vit une importante
communauté maure. Le chant de Coumbane allie avec
aisance la puissance de la voix du Trarza, sa région d’origine,
à la finesse et au délié du Tagant et ses vocalises sont
proprement saisissantes. Ajoutons à cela une rare maîtrise
du jeu de harpe, une grande complicité instrumentale avec
Cheikh ould Abba, son tidiniste, et une présence scénique
envoûtante, cette artiste s’affirme comme l’une des grandes
griottes maures d’aujourd’hui.
Michel Guignard
À écouter :
Mauritanie Coumbane mint Ely Warakane
Un album INEDIT/Maison des Cultures du Monde (W260139)
À lire :
Musique, honneur et plaisir au Sahara de Michel Guignard,
Geuthner 2005.
Cette société nomade a survécu à la colonisation, mais non
à la sécheresse des années soixante-dix et à l'urbanisation
massive qui s'en est suivie. Désormais, les griots
interviennent souvent devant un public nombreux, sans
formation musicale, notamment dans des fêtes, par exemple
de mariage, qui requièrent une sonorisation excessive. Les
griots se sont adaptés de façon remarquable à cette situation
en créant une musique nouvelle vigoureusement sonorisée,
de caractère festif et plus populaire, qui abandonne les
délicats instruments traditionnels au profit des guitares et
claviers. Les anciens évoquent avec nostalgie les veillées
d'autrefois et regrettent la perte de la partie la plus raffinée
de leur patrimoine.
Dans ce concert, Coumbane propose une voie intermédiaire
qui peut constituer une vraie solution d’avenir pour cette
musique savante. Sans prétendre restaurer de manière
artificielle une séance de « musique de tente », elle reste
au plus près des formes et des sonorités de la musique
classique. Cela passe par l'utilisation des instruments
traditionnels : la tidinit, le luth soudanais des griots et l'ardin,
la harpe maure des griottes, et le respect d’un programme
où s’enchaînent selon un ordre préétabli les différents
modes et sous-modes mélodiques aux ambiances et
couleurs expressives bien particulières.
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emirats arabes unis
DANSES ET MUSIQUES du MAWLED
Avec le National Folk Arts Group
Vendredi 29 avril à 20h30
Samedi 30 avril à 20h30
Maison des Cultures du Monde
Célébration de la naissance du prophète Muhammad, le
premier jour du mois rabi al-awwal, le mawled se pratique
dans presque tous les pays arabes et musulmans. Selon
certaines sources orales, il aurait été célébré pour la
première fois au Caire peu après la fondation de la ville par
les Fatimides à la fin du xe siècle.
Dans les Émirats, particulièrement à Abu Dhabi et à Dubai,
le mawled est pratiqué non seulement pour commémorer
l’anniversaire du prophète mais également en d’autres
occasions, par exemple au cours de la nuit du jeudi au
vendredi, jour de prière, ou lors d’une circoncision.
La cérémonie a lieu soit à la maison soit dans une mosquée,
mais dans le second cas, elle se déroule sans tambours.
Un chanteur soliste et un chœur récitent un long texte en
prose rimée, le madîh nabawî, louange dédiée au prophète
et à sa famille.
Le chœur est divisé en deux rangs assis qui se font face. Le
premier rang, appelé ahl al samaa chante les versets tandis
que le second appelé al radida, lui répond en répétant les
phrases clés. Au centre du premier rang se tient le sheikh,
chef du mawled.
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Le mawled se divise généralement en deux parties, la
première, mated al sira, est la lecture modulée de la vie
du prophète. Le sheikh est interrompu, ici et là, par des
exclamations modulées, voire des formules chantées
par le chœur. La seconde partie, al-jalâlah est celle de la
sublimité, de la glorification de Dieu. Le poème est chanté
antiphonalement par les deux rangs du chœur, tandis
que le chant mélismatique du sheikh plane sur l’ensemble,
et que les târ battant le rythme entraînent les participants
dans un balancement qui les conduit vers un paroxysme
proche de l’extase.
Le National Folk Arts Group n’est pas une troupe folklorique
comme son nom pourrait le laisser entendre. Conscient des
enjeux posés depuis un demi-siècle à l’identité et à la culture
traditionnelle émiraties par une modernisation économique
à marche forcée, le Ministère de la Culture a encouragé
cette formation à devenir un espace de transmission des
patrimoines musicaux, poétiques et chorégraphiques émiratis,
comme cela se faisait autrefois. Toutes les générations y
sont donc présentes, des aînés, garants de l’authenticité des
répertoires aux jeunes apprentis adolescents.
Pierre Bois
Projection du film Al Mureed de Nujoom Al Ghanem, 87 mn, 2008.
Un documentaire sur Sheikh Abdul Raheem Al-Mureed, le plus éminent soufi
emirati qui vécut à Dubaï de 1902 à 2007.
Vendredi 29 mai et samedi 30 avril à 18h - Entrée libre
Ce programme bénéficie du soutien du Ministère de la culture, de la jeunesse
et du développement des communautés des Emirats Arabes Unis.
BAHREIN
CHANTS DES PÊCHEURS DE PERLES
ET MUSIQUE DE LUTH
Avec l'ensemble Qalali
Samedi 7 à 20h30 et dimanche 8 mai à 17h
Maison des Cultures du Monde
Avec
saad al-jaffal, direction, nahham (chanteur principal)
isa al-jaffal, nahham (chanteur principal)
khalifa saad al-jumari, chant, et ‘ûd
yaqoob bujaffal, chant et ‘ûd
yusuf al- othman, danse
ismaeel mesfer, danse
ahmed al- qattan, danse
salem hasan ali salem alayan, danse
anwar ali jasim ahmed, chant ‘ûd et percussions
shawqi abdulla sabt saud, percussions et chœur
faraj mesfer, percussions et chœur
mohamed isa al-madhi, percussions et chœur
ahmed saleh mohamed alshabaan, percussions et chœur
mohamed anwar ahmed, percussions et chœur
adrees bakheet, percussions et chœur
yusuf ebrahim, percussions et chœur
mohamed abdullah isa al-madhi, percussions et chœur
ahmedjuma al-hasan, percussions et chœur
khaled rashed, percussions et chœur
khalid al-jaffal, percussions et chœur
Le royaume de Bahrein occupe un tout petit archipel du
Golfe Persique situé entre l’Arabie saoudite et la péninsule
du Qatar. Ce « jardin d’Eden » aux nombreuses sources
et oasis, cette Dilmûn qui pourvoyait les royaumes de
Mésopotamie en bois, cuivre et pierres précieuses, cette
Tylos des Grecs et des Séleucides fut de tout temps au
cœur des échanges commerciaux et culturels qui reliaient
le Moyen-Orient, l’Inde et la corne de l’Afrique.
Bahrein fut aussi l’un des plus grands producteurs d’huîtres
perlières de la région. Jusque dans les années 40, pas
moins de 300 boutres embarquaient de juin à septembre
plongeurs, matelots et parfois armateurs et marchands
vers les bancs d’huîtres à la recherche des précieuses
larmes d’Aphrodite. Un métier pénible que le chant aidait
à supporter. Chaque bateau enrôlait un ou deux nahhâm
qui avaient pour mission d’encourager les travailleurs
de la mer. L’équipage répondait à leurs chants aigus et
entrelacés par de longues notes graves et gutturales et un
accompagnement rythmique élaboré. La nuit tombée, on
se délassait en chantant des fijiri sur l’accompagnement
polyrythmique des tambours mirwas et des jarres jahla.
Aujourd’hui, le pétrole a détrôné cette périlleuse activité. Elle
est cependant si ancrée dans la mémoire collective que les
chants des pêcheurs de perles continuent de survivre dans
les dâr, les maisons de musique, grâce à des associations
villageoises comme l’ensemble Qalali.
Mais les dâr sont aussi le lieu privilégié de la musique de ‘ûd,
le luth arabe. Musiciens et mélomanes s’y retrouvent pour
écouter les poèmes chantés par un luthiste accompagné
de tambours et de claquements de mains. À la fin du xixe
siècle, la morale wahhabite condamne les divertissements
musicaux, au point que le grand luthiste de cette époque,
Muhammad Fares, encourera des peines de prison et devra
se cacher pour pratiquer son art. Dépourvues de fenêtres,
souvent enterrées dans le sol, ces maisons de musique
protégeront les musiciens des oreilles indiscrètes. La
musique de luth se compose de courtes suites vocales et
instrumentales débutant par un prélude improvisé, parfois
suivi d'un poème mawwal qui introduit une série de chants
strophiques, les sawt. Dans la plupart des pays du Golfe,
les sawt sont des chants à danser. À Bahrein, c'est une
musique savante et sérieuse, dont le répertoire se subdivise
en plusieurs genres appelés ‘arubi, shami, yamâni, san‘âni,
hijâzi, etc. selon leur forme ou leur origine : Syrie, Yémen,
Hijâz…
L’ensemble Qalali aujourd’hui dirigé par Sa’ad al-Jaffal est
un des plus anciens du pays. Il fut fondé au début du xxe
siècle par les habitants du village de Qalali à l’est de l’île
de Muharraq, à une époque où la pêche aux perles était
encore florissante. Depuis lors, une fois par semaine, les
musiciens se retrouvent dans une maison isolée pour
chanter ces chants de la mer et ces sawt et les transmettre
aux nouvelles générations.
Pierre Bois
Ces concerts bénéficient du soutien du Ministère de l’Information et de
la Culture du Bahrein
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OUZBEKISTAN
voix de divas
Samedi 14 mai à 20h30
Dimanche 15 mai à 17h
Maison des Cultures du Monde
Avec les solistes
zamira suyunova
mahfuza karimova
klara turaeva
accompagnées des musiciens
rakhmatilla nurillaev, dutâr
dilmurod musaev, rubâb, tanbûr
abdurakhman kholtadjiev, qonun
maribjon artikov, ghijak
abdulakhat abdurashidov, nay
shavkatjon usmanov, doira
Les trois chanteuses, que le Festival de l’Imaginaire a choisi
d’inviter cette année, ont ceci en commun que la puissance
et le registre étendu de leur voix leur permettent de passer
facilement du répertoire savant, – le shashmaqâm – à celui
de la musique populaire. De trois générations différentes,
elles assurent la continuité d’un art et d’une technique
vocale qui les distinguent des autres écoles d’Asie Centrale.
Toutes trois sont célèbres et adulées dans leur pays.
L’aînée, Zamira Suyunova, née dans un village de la région de
Kashkadarya, a 52 ans. « Artiste du peuple », elle enseigne
au Conservatoire d’État d’Ouzbékistan. Très jeunes, elle et
sa sœur qui joue du dutâr, se passionnent pour la musique,
aussi leur père décide-t-il de les emmener à Tashkent où
elles vont suivre des cours à l’école Glier célèbre pour son
enseignement de musique classique occidentale. C’est
Ghanidjon Toshmatov qui encouragera Zamira à mettre
sa voix au service de la musique classique traditionnelle
ouzbèke. Elle a enregistré plus de deux cents chansons,
dont une trentaine de sa composition, pour la Golden
Foundation de la télévision nationale et la radio ouzbèkes.
Mahfuza Karimova, qui est née, dans la vallée de Ferghana,
à Marghilan, ville connue pour être le berceau de grands
chanteurs, a 39 ans. Elle se passionne pour la musique
en écoutant les disques de Zamira dont elle devient une
fervente admiratrice et disciple. Elle enseigne également au
Conservatoire d'État d’Ouzbékistan.
Quand à Klara Turaeva, née comme Zamira dans la région
de Kashkadarya, elle n’a que 23 ans. Elle termine cette
année ses études au Conservatoire où elle est l’élève de
Zamira. Ces trois chanteuses représentent plus que trois
générations, trois périodes de l’histoire de leur pays. Zamira
est née et a été élevée durant la période soviétique. Mahfuza
représente la période « post-soviétique » de l’Ouzbékistan
alors que Klara est un pur produit de l’Ouzbékistan
indépendant. Elles illustrent parfaitement la transmission de
génération en génération, indépendamment des conditions
sociales et politiques, d’un patrimoine musical bien vivant.
L’ensemble qui accompagne les trois chanteuses, et qui a été
spécialement réuni pour ce concert, est composé du joueur
de nay Abdulakhat Abdurashidov et du joueur de qonun
Abdurakhman Kholtadjiev, tous deux « musiciens-virtuoses »
d’Ouzbékistan, et de quatre musiciens de la nouvelle génération
(ils ont moins de trente ans) : Dilmurod Musaev qui joue du
rubâb et du tanbûr, mais qui est, par ailleurs, l’un des chanteurs
vedettes de la nouvelle scène musicale pop ouzbèke ; Maribjon
Artikov au ghijak, Rakhmatilla Nurillaev au dutâr et Shavkatjon
Usmanov à la doira.
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Matlubeh Dadabayeva, Monajat Yultchieva, Nadira Pirmatova
sont désormais internationalement connues comme les très
grandes chanteuses d’Ouzbékistan. La Maison des Cultures
du Monde les avait présentées à Paris au cours des vingt
dernières années. Mais un arbre aussi majestueux soit-il ne
saurait cacher la forêt et c’est bien de forêt qu’il s’agit dans
le domaine du chant en Ouzbékistan.
Un concert* exceptionnel à plus d’un titre à ne pas manquer.
Chérif Khaznadar
* Ce concert a été créé au Centre pour les musiques dans le monde de
l'islam à Al Aïn (E.A.U.)
INDE
LA GRANDE NUIT CARNATIQUE
Musique de l'Inde du Sud
Grand concert en trois volets
Samedi 4 juin à 14h (veillée) et à 23h (nocturne)
Dimanche 5 juin à 10h (matinée)
Théâtre du Soleil
Avec
sangeetha kalanidhi dr n. ramani, flûte
o.s. thiagarajan, voix
injikudi e.m. subramaniam, nadasvaram
ranjani et gayatri, duo vocal
b. sivakumar, vîna
lalgudi g.r.j. krishnan, violon
ragini chandersheker, danse bharata natyam
p. sunderrajan, s.d. sridhar et h.n. bhashkar violon
j. vaidhyanathan, s. thyagaranjan,
m.a. easwaran et m.v. chandershekar mridangam
u.n. giridhar udupa et n. guruprasad ghatam
b.s. purushotham et anirudh athreya kanjîra
s. kannan et b. rajashekar morsing
smt jamuna krishnan, voix et nattuvangam
sudha raghuraman, voix
sylvie lecerf, flûte
Conception et programme : Roger Filipuzzi (Centre Mandapa)
Les racines millénaires de la musique de l’Inde dans sa
forme incantatoire ont laissé leur empreinte dans les
différentes régions de ce vaste territoire. Toutefois au
cours des siècles, deux styles différents se distinguèrent
et devinrent des traditions savantes : au nord le style
hindoustani, imprégné de la culture persane et islamique, au
sud, le style dit « carnatique » (ancien) dont l’origine serait
issue du Karnataka, région considérée comme dépositaire
de l’identité propre de la musique de l’Inde, c’est-à-dire non
altérée par des interférences étrangères à son sol. Ainsi, la
musique carnatique serait la plus ancienne, dans sa forme
classique, et la seule intrinsèquement indienne. Au xive
siècle, cette antique tradition musicale prit naissance, se
répandit et se développa dans l’ensemble des principales
régions du sud : le Karnataka, le Tamil Nadu, l’Andhra
Pradesh et le Kerala. Des systèmes musicaux s’instaurèrent
à partir des langues régionales et de leur prosodie propre
sous l’impulsion de musiciens-poètes qui laissèrent leur
nom dans l’histoire de cette musique et la majeure partie de
son répertoire. Outre le vaste panorama de formes lyriques
ainsi constituées, la musique carnatique comporte (comme
la musique hindoustanie) l’ancienne tradition – devenue
classique – du développement du raga (cellule mélodique)
dont la structure rejoint dans son essence, une relation
émotionnelle et extra-sensorielle avec les heures du jour et
de la nuit, les saisons, ou encore les états affectifs.
La musique de l’Inde du sud, dite carnatique, se singularise
par la richesse de son instrumentation et ses variétés
linguistiques : le kannada, le télougou, le tamoul et le
malayalam, outre le sanscrit. Cette grande nuit sera un
kaléidoscope des différentes formes musicales régionales
dans les registres suivants : la musique vocale (féminine,
masculine), la musique instrumentale répartie en autant de
solos (flûte, veena, violon, nadasvaram), les instruments à
percussion d’accompagnement ou en groupe (mridangam,
ghatam, kanjira, morsing). Le point culminant de cette
musique s’étend du xve au xixe siècle : immense palier dans
le temps au cours duquel des musiciens-poètes s’illustrèrent
et se succédèrent laissant ce qui constitue aujourd’hui une
part essentielle du patrimoine carnatique. Le xviiie siècle est
considéré comme l’âge d’or de la musique carnatique par
une floraison de poésies lyriques dévotionnelles portant le
sceau du style personnel de leurs auteurs (dont ceux qui
constituèrent la célèbre Trinité), pour la plupart de grands
sages mystiques qui ont su porter l’expression artistique de
la dévotion pure à des sommets inégalés dans les autres
styles musicaux de l’Inde. Ce sont ces œuvres de factures
diverses qui constituent la trame des programmes de
danses traditionnelles de l’Inde du sud (du Bharata Natyam
en particulier).
La Grande Nuit Carnatique, concert en trois volets (depuis
le début de l’après-midi, en passant par la nuit et jusqu’au
lendemain matin) sera l’occasion unique d’apprécier cet art
millénaire porté par 25 musiciens parmi les plus doués de
leur génération venus spécialement de l’Inde.
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GUYANE FRANÇAISE
Quand peut-on séduire une jeune fille en jouant de la flûte ?
L’anaconda vient-il écouter ce que joue l’orchestre ?
Comment devient-on chef en chantant ? De la séduction
à la diplomatie internationale, en passant par les jeux
politiques internes au village, les musiques wayãpi dont
certains répertoires sont immenses, peuvent se définir
comme des actes d’échange.
WAYÃPI
Musiciens danseurs
du Haut-Oyapock
Samedi 28 mai à 20h30
Dimanche 29 mai à 17h
Maison des Cultures du Monde
Avec les musiciens-danseurs de Trois Sauts et de Camopi :
jacky pawe
charles miso
laurent pilaouloukou
jean nanpian miso
renault sakeu
pascal yawalou
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roland zidock
jules yawalou
frédéric lassouka
jean-louis miso
Ces musiciens danseurs du Haut-Oyapock parlent le
wayãpi (prononcer wayampi). Certains parlent aussi le
français, le créole de Guyane, et un peu de portugais du
Brésil. Les terribles épidémies du xixe siècle ont décimé ce
peuple qui, de 6000 individus, est tombé à 600 en moins
de cent ans. Mais depuis 1970, la démographie et les
expressions culturelles démontrent la vitalité actuelle de
ce peuple tupi. Les Wayãpi sont aujourd’hui 2000, répartis
en de nombreux villages sur le fleuve Amapari au Brésil et
sur le fleuve Oyapock en Guyane. Des chants, des danses
qu’on croyait disparus refleurissent aux côtés des sound
systems alimentés par des groupes électrogènes.
Vivant dans la grande forêt, les Wayãpi préservent une
relative indépendance grâce aux jardins que les femmes
cultivent et aux produits que les hommes rapportent de
la forêt (chasse, pêche, fruits). En Guyane, ils circulent sur
l’Oyapock avec des canots en aluminium poussés par des
moteurs hors-bord. Certains ont des emplois salariés, la
plupart bénéficient d’allocations diverses. Le gouvernement
français entretient écoles et dispensaires dans les gros
villages. Tous sont de nationalité française, votent pour leur
conseil municipal et à toutes les consultations françaises
et européennes. Chaque village se choisit aussi un tuwiyã,
un représentant qui œuvre à son unité et oriente ses
relations extérieures. Les jeunes gens portent volontiers
shorts, T-shirts, casquettes et baskets ; ils aiment le reggae
et le ragga. A l’âge adulte, avec le mariage et les enfants,
ils abandonnent peu à peu ces signes de la jeunesse : ils
laissent pousser leurs cheveux, portent le pagne et dansent
peu sur les musiques non-wayãpi.
Ces musiciens danseurs ne sont pas habitués à présenter
leurs danses hors de leurs villages. Ils ne sont pas des
gens de scène, pas des musiciens professionnels, ni
même des spécialistes. La musique et la danse constituent
une compétence de plus qu’ils ajoutent à leurs multiples
savoir-faire.
Intimité des soli de flûte, son impressionnant des orchestres
de grandes clarinettes en bambou, poids cérémoniel
d’une grande danse des poissons : dans ces sons et ces
mouvements s’exprime et se construit l’une des grandes
cultures tupi de l’Amazonie. Mais on peut y percevoir aussi
la trace des échanges que les Wayãpi ont noués avec
d’autres peuples des Guyanes, ainsi qu’une corporéité
contemporaine, une manière de se présenter aux autres
aujourd’hui.
Jean-Michel Beaudet
À lire :
Projection de films :
Souffles d'Amazonie.
Les orchestres tule des Wayãpi
de Jean-Michel Beaudet
Nanterre, Société
d'Ethnologie,1997.
Les gardiens de la forêt
de Michel Huet et Eric Pagès,
52 mn, 2010.
Regards sur les Wayãpi
de Michel Huet, 15 mn, 2011.
Samedi 28 mai à 18h15 et
dimanche 29 mai à 14h45 entrée libre
Nous danserons jusqu'à l'aube.
Essai d'ethnologie mouvementée
en Amazonie
de Jean-Michel Beaudet en coll.
avec Jacky Pawe
Paris, Editions du CTHS, Collection
Le regard de l'ethnologue n°23,
2010
Ce programme bénéficie aussi du
soutien de la Préfecture de la Région
Guyane et de la Mairie de Camopi.
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île de LA RÉUNION
LE NARLGON
Cérémonie du « Bal Tamoul »
Samedi 21 mai à 20h30
Dimanche 22 mai à 17h
Maison des Cultures du Monde
Avec l'association Obli Pa Nout' Tradisyon Tamoul
dionis tevanin singaïny, vartial
daniel tevanin singaïny, chant
jean luc tevanin singaïny, matalon
allan poinin coulin, tarlon
paul ramin mangata, tarlon
mercey puylaurent julius, tarlon
shiva murugan, danseur
shankaren ramin mangata, danseur
michel ringuin velleyen, danseur
gaulthier ringuin velleyen, danseur
djîva sadeyen, danseur
ganesha sadeyen, danseur
jaygane sadeyen, danseur
jean maurice tevanin singaïny, danseur
quesseven tevanin singaïny, danseur
vidjéyen tevanin singaïny, danseur
vidoulen tevanin singaïny, danseur
félicien sadeyen, chœur
pascal jean fabrice sadeyen, chœur
jean patrick sadeyen, chœur
danyel waro, chœur
Après l’abolition de l’esclavage en 1848 les « engagés »,
indiens originaires pour la plupart des régions du sud de
l’Inde, arrivent massivement sur l'île de la Réunion pour
fournir la main d'œuvre nécessaire à l'exploitation des
plantations. Ils vont également offrir à l'île et à ses habitants
leurs langues, leurs cultures, leurs arts, leurs divinités, leurs
rites, leurs mythes et leur vision du monde en partage.
Parmi ces nombreux apports figure le Narlgon, forme
théâtrale originaire du Tamil Nadu qui puise ses sources dans
le Terukuttu, théâtre populaire tamoul (présenté lors du 1er
Festival de l'Imaginaire en 1997). Également appelé Narlégon
ou Nardégom mais plus connu sous l’appellation de bal tamoul
ou de bal malbar, cette difficulté à le nommer indique que le
métissage est déjà à l'œuvre dans la désignation même de
cette forme de théâtre vernaculaire réunionnais.
Ce processus de créolisation qui sous-tend toute l'histoire
et l'évolution du Narlgon depuis le xixe siècle lui confère sa
véritable singularité.
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Cette tradition tamoule est à l'origine pratiquée par les
travailleurs agricoles à proximité des temples érigés dans
les plantations. Après leurs dures journées de labeur, ces
bals leur offrent un espace de liberté, un exutoire, et leur
permettent de célébrer la grandeur de l'Inde qu'ils ont dû
quitter. Ils revêtent naturellement une fonction cathartique
en autorisant un renversement des rôles et des statuts :
serviteurs, engagés ou esclaves devenant, l'espace de la
représentation, seigneurs, rois ou divinités.
Spectacle total, le Narlgon mêle scènes chantées, dansées
et mimées. Au son du matalon et des tarlon, une vingtaine
d'acteurs, danseurs et musiciens animent le bal. S'il fait
parfois la part belle à l'improvisation, le Narlgon n'en
demeure pas moins un genre codifié. Le vartial est le maître
de cérémonie. Omniprésent et omniscient, il chante l'épopée
en tamoul, dirige les musiciens et le chœur, introduit les
personnages, résume les scènes en créole, interpelle le
public, tandis que les acteurs miment en silence les actions
du récit et exécutent des danses toutes en circonvolutions.
Les mouvements et la mise en scène sont épurés car c'est
le récit qui structure le spectacle. Le Narlgon est un théâtre
de la narration.
Si le répertoire est le plus souvent issu des grandes
épopées indiennes comme le Mahâbhârâta et le Râmâyana
et des versions tamoules qui en dérivent, les thèmes les
plus fréquemment abordés dans les bals sont à l'image
des préoccupations passées et présentes des tamouls
de la Réunion.
Il en va ainsi de la légende qui sera présentée à Paris en
deux parties.
Le bal Vali, l'un des Narlgon les plus populaires dans l'île,
raconte la naissance, l'enfance et les amours de la déesse
Vali. Il pose la question de la domination et de la suprématie
d'une classe sociale sur une autre et d'une possible mixité,
d'un métissage heureux.
Vali, née de l'union d'une biche et d'un ascète est recueillie
et élevée par le chef d'une tribu de chasseurs et sa femme.
Alors qu’elle surveille les champs de millet, Mourougan, dieu
majeur de l'Inde dravidienne, la remarque. Subjugué par sa
beauté, il veut aussitôt l'épouser, mais doit user de multiples
stratagèmes avant de conquérir son cœur. Ils devront
ensuite surmonter de nombreux obstacles pour sceller leur
union, mais leur amour finira par triompher.
Véritable syncrétisme de la culture tamoule et créole, le
Narlgon est métissage par excellence. L'association Obli
Pa Nout' Tradisyon Tamoul perpétue cette tradition moins
en référence à l'Inde des origines qu'en fonction de leur
histoire insulaire marquée par ce métissage. Emblème
vivant mais menacé de la malbarité réunionnaise, le travail
de transmission réalisé par cette association qui réunit
trois générations sur scène est précieux en ces temps où
Bollywood exerce sa fascination sur les plus jeunes.
Cécile Pélissier
21
ÎLES MARQUISES
CHANTS ET DANSES DE NUKU HIVA
Avec l'ensemble Te Hina O Motu Haka
Vendredi 10 et samedi 11 juin à 20h
Dimanche 12 juin à 17h
musée du quai Branly
En tournée : Le Théâtre - Centre Culturel
Jacques Duhamel de Vitré le mercredi 15 juin
Avec
jacques poea haiti, danseur et chorégraphe
jacky kimitete, danseur et chorégraphe
max peterano, danseur
yoann taupotini, danseur
venance taupotini, danseur
roland teatiu, danseur
ralph tetohu, danseur
olivier fiu, danseur
aniata kimitete, danseuse haka manu
claire haiti, danseuse et chanteuse soliste
davina kautai, danseuse
mylène peterano, danseuse
guylène peterano, danseuse et chanteuse soliste
dinah deane, danseuse
alice gendron, danseuse
ronald tihoni, chef musicien
taivete tihoni, percussions
huukena teiki huukena, percussions
colette tihoni, choriste
et débora kimitete
Sous le banian majestueux, s’étend le meae, l’espace sacré
où les Marquisiens se réunissaient pour leurs fêtes et leurs
cérémonies au rythme des tambours pahu. Au cœur de la
célébration, la danse et des légendes qu’hommes et femmes
content avec force, douceur, générosité, amour, courage,
usant du chant et du geste dans des chorégraphies toujours
renouvelées sous les regards attentifs du tuhuka, le maître
du savoir, et du tuhuka koika le maître de la fête qui prépare
la troupe pour la manifestation.
Îles Marquises, Henua Enana, c’est-à-dire la Terre des
Hommes en marquisien. Cet imposant massif volcanique
surgi du fond de l’océan il y a quelques milliers d’années ne
cesse de hanter les voyageurs dans leur course effrénée
vers un horizon jamais atteint et nourrit les fantasmes d’un
paradis exotique.
22
Derrière le rêve, la réalité. Brutalité de l’histoire. Relire Taïpi
de Herman Melville, Les Immémoriaux de Segalen et les
lettres de Gauguin. Déculturation, acculturation, interdictions
en tous genres dont celle de parler la langue maternelle,
perte d’identité, de mémoire, population décimée par les
maladies, par la tristesse, peuple qui s’est laissé mourir…
« parce qu’il ne dansait plus », aurait dit un chef marquisien.
Alors, dans les années 70, quelques jeunes Marquisiens
d’exception ont voulu retrouver « une âme » et ont entrepris
à travers l’archipel un remarquable travail de collecte auprès
des anciens : mémoire des légendes, gestes, rythmes.
Et danses. La danse renaît, avec elle l’enthousiasme des
nouvelles générations qui trouvent là un terrain idéal pour
exprimer leur fierté d’être. Deux noms s’imposent ici, celui
de Lucien Kimitete, ancien maire de Nuku Hiva et figure
emblématique du réveil marquisien, disparu entre ciel et
mer en 2002, et Georges Teikiehuupoko, président de
l’Académie Marquisienne qui œuvre sans relâche, avec
beaucoup d’autres, pour réunir et rassembler tout le
patrimoine oral.
Les danses marquisiennes se prêtent volontiers à ce
renouveau car, au-delà du cadre fixé par la tradition qui
décrète que telle danse est statique, comme par exemple
le Ruu que les femmes dansent à genoux dans le but de
calmer les esprits, ou telle autre réservée aux hommes
comme le Putu qui accompagne les chants de bienvenue,
elles laissent place libre à l’invention. Selon le thème choisi, la
légende racontée, des gestes, des figures chorégraphiques
nouvelles surgissent. Elles incarnent des idées, produisent
des images et c’est à ce pouvoir d’évocation qu’est jugé le
talent des danseurs. L’ordre chronologique des danses, lui,
est immuable. Pourtant, les nouvelles générations n’hésitent
pas à le bousculer. De la même manière, elles mettent
l’accent sur le Haka Toua, impressionnante danse des
guerriers que les jeunes gens dansent avec une jubilation
quasi jouissive, encouragés par les cris enthousiastes des
danseuses alors cantonnées au rôle de spectatrices. Malgré
un fond culturel commun, cette danse ne doit pas être
confondue avec le Hakka des Maoris de Nouvelle Zélande.
Parmi les danses les plus remarquables, la danse de
l’oiseau, Haka Manu, toute en grâce et en douceur, implique
une danseuse soliste. Le Maha’u, ou danse du cochon est
réservée aux hommes. Elle fut interdite par les missionnaires
à cause de ses connotations érotiques et du râle particulier
émis par les danseurs. On dit que quand la danse du cochon
est bien dansée, les chiens doivent hurler…
Sur chaque île de l’archipel, une ou plusieurs associations
regroupent jeunes et moins jeunes qui se retrouvent
régulièrement pour danser, se préparer à différents festivals,
mais aussi pour créer, ensemble, de nouvelles figures. Te
Hina O Motu Haka de Nuku Hiva, est l’invitée de cette
15e édition du Festival de l’Imaginaire où elle présentera
une légende, celle de la création des îles Marquises. Une
création à découvrir.
Arwad Esber
Festival de la Polynésie française
Du 19 mai au 8 juin 2011 au cœur de Paris
Expositions, littérature, art contemporain, contes et légendes,
artisanat, projection de films, chants et danses traditionnels, ateliers,
conférences... Retrouvez toute la Polynésie française à travers l'histoire
de son peuple, sa biodiversité, son patrimoine culturel et sportif, ses
traditions. À noter : un marché polynésien sur l’esplanade du Louvre
qui ravira les plus gourmands d'entre vous et une présentation des
espèces endémiques sous l'angle du développement durable réalisée
sur la pointe de l’Île de la Cité (square du Vert Galant).
www.polynesie-paris.com
23
EDUCATION CULTURELLE
Scolaires et jeunes publics
Dans le cadre du Festival de l’Imaginaire, des élèves
du primaire au lycée sont invités à découvrir les
patrimoines culturels du monde à travers une série de
spectacles. Choisis tant pour leurs qualités esthétiques
et leur représentativité culturelle que pour leur potentiel
pédagogique, ils sont conçus sous forme de rencontres,
généralement 1h de représentation suivie de 30
minutes de discussion avec les artistes.
Collèges, Lycées
musiques de la fiesta du mexique
Son arribeño avec Guillermo Velázquez y los
Leones de la Sierra de Xichú
Son de artesa avec El Ciruelo d'Efrén Mayrén
Voir aussi p. 2-3
Lundi 14 mars de 14h à 15h30
à la Maison des Cultures du Monde
Chacun des spectacles ou concerts s’accompagne
d’un dossier pédagogique adapté, lequel permet
au professeur de préparer en classe le temps de la
représentation via une approche de ses dimensions
artistique, sociale, et culturelle.
« Éducation culturelle » aborde les notions d’altérité et
de différence par une exploration des formes plurielles
de la créativité humaine.
Au delà de la découverte artistique, il s’agit de :
• valoriser la diversité culturelle au sein d’une même
humanité ;
• affirmer l'égale dignité des cultures et des êtres ;
• encourager le désir d’aller à la découverte du
monde, de s’ouvrir aux autres et, ce faisant, à
soi-même.
Nous espérons vous retrouver nombreux !
CE, CM, Collèges
patachitra du bengale,
rouleaux peints des conteurs
ambulants - inde
une exposition à la galerie frederic_moisan
Voir aussi p. 9-10
Du vendredi 11 au jeudi 16 mars sur réservation
auprès de la Maison des Cultures du Monde
La Maison des Cultures du Monde propose aux 7-12 ans
de découvrir cet art mêlant peinture, conte et chant. Groupe
de vingt enfants maximum par visite, pendant ou hors temps
scolaire. Un accompagnant pour cinq enfants minimum.
Activité gratuite, réservation obligatoire.
24
La culture mexicaine est le fruit d'une « triple racine »
amérindienne, européenne et africaine. Ce métissage
est à la source des différentes traditions musicales du
pays dont le son arribeño et le son de artesa. Ces derniers
mettent en avant le chant, la danse et les instruments à
cordes, mais aussi la poésie, qu’elle soit composée ou
improvisée.
Le son arribeño privilégie les guitares et le violon. Il
est chanté par les trovadores, lesquels improvisent des
poèmes en dizains sur différents thèmes, politiques et
sociaux notamment. C'est tout particulièrement le cas
avec Guillermo Velázquez y los Leones de la Sierra de
Xichú, reconnus dans tout le pays comme les plus fameux
représentants de cette tradition.
Le son de artesa est un art populaire propre aux communautés
afro-métisses qui conjugue musique et danse. Ce son tire
son nom de la grande boîte en bois sur laquelle évoluent les
danseurs. Composé de la artesa, d'un tambour, d'un violon
et d'une guitare, l'ensemble El Ciruelo a été fondé dans le
but de sauvegarder cette tradition en danger. Son répertoire
comprend des morceaux traditionnels et des compositions
d'Efrén Mayrén largement inspirées de la vie quotidienne.
À l'issue du spectacle, les échanges entre artistes
et élèves pourront se faire directement en espagnol.
Un traducteur espagnol / français sera présent pour les
professeurs préférant une discussion en langue française.
Tous niveaux
danses du manipur - inde
Avec l'ensemble Ranganiketan
Voir aussi p. 6-7
Lundi 28 mars de 14h à 15h30
à la Maison des Cultures du Monde
chants et danses de nuku hiva
iles marquises - france
Avec Te Hina O Motu Haka
Voir aussi p. 22-23
-
Jeudi 9 juin de 14h à 15h30
à la Maison des Cultures du Monde
Le Manipur (littéralement pays des joyaux) est une lointaine
région du nord-est de l'Inde, située au pied de l'Himalaya.
Encore peu ouvert sur le monde, cet État recèle des merveilles
chorégraphiques et musicales méconnues. L'ensemble
Ranganiketan présente quelques-uns de ces trésors :
La danse des tambours (dhol dholok cholom), exécutée
par de jeunes hommes qui portent leur instrument en
bandoulière et le frappent à mains nues ou à l'aide de
mailloches pour créer une musique d'abord relativement
lente puis de plus en plus prenante. La danse suit le
même mouvement, toujours plus rapide, acrobatique et
tourbillonnante.
Le Manipuri : toute de grâce et de légèreté, cette danse
des femmes et des jeunes filles est souvent considérée
comme la plus belle expression de la culture du Manipur.
Elle conte le cheminement du Seigneur Krishna vers le
kunja, ce bosquet sacré où les bergères conduites par
Radha répondent en dansant à l'appel de sa flûte magique.
Le Manipuri est un spectacle enchanteur, marqué d'abord
par l'éclatante beauté des costumes et la souplesse des
gestes. Les danseuses semblent flotter sur la scène, les
doux mouvements de leurs corps comme bercés par la
musique des flûtes, des cymbales et des tambours.
Nuku Hiva est la plus grande et la plus peuplée des
Iles Marquises, l'un des cinq archipels de la Polynésie
française. Si les paysages naturels des Marquises
sont d'une exceptionnelle beauté, les femmes et
les hommes qui les peuplent sont à l'origine d'une
culture non moins extraordinaire qui, au contact
des colons Européens, a pourtant failli disparaître.
L'association Te Hina O Motu Haka, dans l'île de Nuku
Hiva, défend et promeut l'héritage ancestral de l'île : la
langue, la sculpture, les chants, les pirogues, le tatouage, les
danses. Te Hina O Mutu Haka rassemble parmi les meilleurs
danseuses et danseurs des Marquises, lesqueles chanteront
et danseront pour les jeunes publics une merveilleuse suite
de légendes marquisiennes, notamment la légende de la
création des Iles Marquises et le très gracieux Haka Manu
ou danse de l’oiseau : « de Nuku-Hiva à Ua-Pou,(...) la
danse de l’oiseau c’est la danse de l’amour et de la vie
sur la Terre des Hommes». (Lucien Kimetete).
Renseignements et réservations :
Solange Arnette
[email protected]
01 45 44 84 23
Tarif:
Spectacles à la Maison des Cultures du Monde :
5€ par élève.
Exonéré pour les enseignants et accompagnants
Exposition à la galerie frederic_moisan :
entrée libre pour tous.
Réservation obligatoire pour tous les spectacles
et l'exposition
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EXPOSITION
LE POUVOIR DES MASQUES
Du 6 mai au 29 juillet
Du mardi au dimanche de 14h à 18h
Centre de documentation sur les spectacles du monde, Vitré
Entrée libre
Depuis des siècles, les masques rythment la vie d’un
grand nombre de sociétés de par le monde, que ce soit
dans leurs activités de tous les jours, leurs manifestations
spectaculaires ou leurs célébrations religieuses.
Accessoire de la vie quotidienne, objet de théâtre, de rituel ou
de carnaval, le masque investit celui qui le porte de pouvoirs
parfois terrifiants, car ici l’on touche presque toujours au
monde des morts. Et c’est donc au prix d’un apprentissage
voire d’une initiation que le porteur de masque apprend à
se dépouiller de lui-même pour donner vie à un archétype
social, dramatique ou religieux. Ce peut être le symbole
d’un groupe ou d’un genre : catégorie professionnelle,
société secrète, gente féminine ; un personnage de théâtre,
d’opéra ou de ballet comme ces bonzes libidineux ou ces
aristocrates imbéciles que les villageois coréens s’amusent
à brocarder lors des t’alchum, ces créatures mythiques du
barong balinais prises dans l’éternel combat du bien et du
mal, ou encore ce personnage féminin de nô (toujours joué
par un homme !) mourant abandonné puis resurgissant
sous les traits d’un démon vengeur. Le masque personnifie
aussi les ancêtres, les esprits, les divinités, faisant vivre tout
un monde parallèle riche de symboles et d’enseignements
où peu à peu s’estompent simulacre et réalité. Fauteur de
trouble dans nos carnavals européens, le masque est bien
plus souvent un garant de l’ordre et de la cohésion sociale,
chargé selon les lieux et les circonstances de protéger,
guérir, juger, punir, enseigner…
Qu’il soit destiné à durer ou promis à une destruction rituelle
immédiate, le masque est aussi un objet artisanal, dont les
formes, les matériaux, nobles ou ordinaires, le style, réaliste
ou symbolique, sans oublier une certaine aura magique
fascinent les amateurs d’art. Des petits masques en
papier mâché blanc, rouge et noir du pongsan coréen aux
monstrueuses excroissances des kwagh-hir du Nigeria, en
passant par les makishi du Zambèze en jute et en bambou,
les chhau de l’Inde aux coiffes richement enguirlandées,
les goulong du Vanuatu en terre et toile d’araignée, ou les
démons baroques et bariolés de Bali et de Bolivie, cette
exposition explore à travers une centaine de pièces des
imaginaires visuels parfois délirants.
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GULE WAMKULU
Zambie
Françoise Gründ et Pierre Bois
KRISHNANATTAM
Kerala. Inde
DIABLADA
Oruro, Bolivie
27
KAGURA
Japon
NÔ
Japon
VOUS SOUHAITEZ SOUTENIR LE FESTIVAL
Parce que la Maison des Cultures du Monde est convaincue
que pour vouloir changer et innover,
il faut pouvoir disposer d’une référence ;
qu'il est impossible de définir où nous allons,
si nous ne savons pas d’où nous venons ;
que la tradition n'est pas le fruit du passé,
une œuvre d’un ancien temps que nous contemplerions aujourd’hui,
mais un point de vue que nous développons sur ce qui nous a précédés,
une interprétation de notre passé à travers nos prismes contemporains ;
que la richesse du patrimoine culturel immatériel de l’humanité
n’est pas uniquement du contenu,
mais aussi une transmission et des liens essentiels entre les générations ;
que la culture, dans toute sa diversité, est une force motrice
indispensable à tout développement durable,
aux côtés des enjeux économiques, sociaux et environnementaux ;
pour toutes ces raisons,
la Maison des Cultures du Monde fait découvrir en France depuis 1982
des artistes du monde entier, porteurs d'un art, d'un savoir-faire,
et de connaissances précieuses et ancestrales.
Elle programme le Festival de l’Imaginaire depuis 1997.
La Maison des Cultures du Monde étant une association loi 1901
d'intérêt général, votre mécénat financier, en nature ou en
compétences vous ouvre pleinement droit aux déductions fiscales.
Entreprises : La réduction d’impôts est égale à 60% des
montants engagés dans la limite de 0,5% du chiffre d’affaire H.T.
(avec la possibilité, en cas de dépassement de ce plafond, de reporter
l’excédent au titre des cinq exercices suivants) et de contreparties
équivalentes à 25% du don
Le coût réel pour l'entreprise est donc seulement de 15%.
Particuliers : La réduction d’impôts est égale à 66% des sommes versées,
retenues dans la limite annuelle de 20 % du revenu imposable.
28
30 ans de patrimoine culturel immatériel
Depuis sa création, la Maison des Cultures du Monde a œuvré pour défendre et accueillir un nombre
important d’expressions culturelles du monde entier. Plusieurs d’entre elles furent inscrites (après
l’adoption en 2003 de la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel) sur les
listes de cette convention. Parmi ces formes accueillies à la Maison des Cultures du Monde, citons :
- L’art des Ashiqs d’Azerbaïdjan (2009, 2010)
- Le Flamenco – Espagne (1991, 1997, 1999, 2000, 2010)
- Le théâtre de marionnettes wayang – Indonésie (2009)
- Le Sbek Thom, théâtre d’ombres khmer - Cambodge (1991)
- Le Gule Wamkulu – Zambie (2009)
- Le Katta Ashula – Ouzbékistan (1985, 1991)
- Le Canto a tenore, chant pastoral sarde – Italie (2009)
- Les chants des Baûls – Bangladesh (1991)
- La musique Marimba et les chants traditionnels de la région sud du Pacifique colombien (2008)
- La tradition Ashiklik (de l’art des trouvères) – Turquie (1991)
- Le Yeongsanjae – Corée (2008)
- L’ensemble d’instruments à vent et à percussion de
Xi’an – Chine (1991)
- Le théâtre des marionnettes sicilien Opera dei Pupi – Italie (2008)
- L’espace culturel et la culture orale des Semeiskie–Russie (1990)
- Le Chopi Timbila – Mozambique (2007)
- L’opéra de Pékin – Chine (1990, 1994)
- Le Théâtre Mak Yong – Malaisie (2007)
- Les dessins sur le sable du Vanuatu (2006)
- Géants et dragons processionnels de Belgique et
de France (1989)
- L’espace culturel de Palenque de San Basilio - Colombie (2006)
- L’art traditionnel du Khöömei mongol –Mongolie (1988, 1991)
- Le muqam ouïgour du Xinjiang – Chine (2005)
- La musique traditionnelle du Morin Khuur – Mongolie
(1988, 1991)
- La musique des Bakhshis du Khorasan - Iran (2003, 2004)
- Le Duduk et sa musique – Arménie (2002)
- Le Mudiyettu, théâtre rituel et drame dansé du Kerala –Inde (2001)
- La procession Za Krizen (« chemin de croix ») sur l’île
de Hvar – Croatie (2001)
- L’espace culturel du district de Boysun – Ouzbékistan (2001)
- La Fujara et sa musique – Slovaquie (2000)
- Le Kumiodori, théâtre traditionnel musical d’Okinawa–Japon (1999)
- Le chant polyphonique géorgien (1999)
- Le chant de Sana’a – Yémen (1998, 2000)
- Le maqâm iraquien (1998)
- L’art des Akyn, conteurs épiques Kirghiz–Kirghizistan
(1996, 2008)
- Le chant ca trù – Vietnam (1995)
- Le tango – Argentine / Uruguay (1995, 1999, 2000)
- Le Nha Nhac, musique de cour vietnamienne–Viet Nam (1995)
- L’opéra Kun Qu – Chine (1994, 2010)
- Le Ballet royal du Cambodge (1994)
- L’isopolyphonie populaire albanaise (1994)
- Le Cantu in paghjella profane et liturgique de Corse de
tradition orale – France (1994)
- Le Leelo seto, tradition chorale polyphonique seto-Estonie (1992)
- La danse des ciseaux – Pérou (1992)
- L’Urtiin Duu - chants longs traditionnels populaires –
Mongolie / Chine (1988, 1991)
- Lakalaka, danses et discours chantés du Tonga–Tonga (1988)
- La doïna – Roumanie (1988)
- La mascarade Makishi – Zambie / Zimbabwe (1987, 1999)
- Le Sema, cérémonie Mevlevi – Turquie (1986)
- La musique Shashmaqom – Ouzbekistan / Tadjikistan
(1985, 2007, 2008)
- Le mugham azerbaïdjanais (1985, 1989, 1991, 1995, 2007)
- La danse Chhau – Inde (1985, 2000)
- Ramlila, représentation traditionnelle du Ramayana–Inde (1985)
- Le Gagaku – Japon (1983)
- Le Kagura d’Hayachine – Japon (1983)
- Le théâtre Nôgaku –Japon (1983, 1991, 1993, 1997, 2008)
- Le Maloya – France (1983)
- Le théâtre de marionnettes Ningyo Johruri Bunraku–Japon (1983)
- Les chants épiques Pansori (1982, 1988, 1993, 2001)
- Le Nanyin – Chine (1982, 2005, 2010)
- Les chants et danses populaires Kalbelia du
Rajasthan – Inde (1982)
NB : L’année indiquée n’est pas celle de l’inscription mais celle de la
programmation.
29
Le Festival de l’Imaginaire remercie les
personnes et les institutions qui l’ont soutenu
Patachitra du Bengale
Chants soufis du Yémen
Hassan al Lawzi (Ministre de
l'Information du Yémen), Khadija
Amitava Bhattacharya
et Ananya Bhattacharya
(banglanatak dot com),
Françoise Gründ,
Frédéric Moisan
al-Salami, Jean Lambert,
Jean-Marc Terrasse,
Faysal Emran (Yemenia)
Musiques de fiesta du
Mexique
Coumbane Mint Ely
Warakane
Jean-Jacques Beaussou
(Commissaire général pour
la France de « 2011, Année
du Mexique en France »),
Conaculta, Leopoldo Novoa,
Carlos Ruiz Rodriguez,
Marcela Alfaro
Michel Guignard,
Philippe et Catherine
Debrion, Mariam Sow Diba
(Centre culturel français de
Nouakchott)
Tsugaru Shamisen
Danses et musiques
du mawled
Bilal al Budoor (Ministère
de la culture, de la jeunesse
et du développement des
communautés des Emirats
Arabes Unis)
Danses du Manipur
Chants des pêcheurs
de perles
(Namaste France)
(Ministre de l'information
et de la culture du Bahrein),
Machigai No Kyogen
Ariane Mnouchkine,
Charles-Henri Bradier
Jacques Giès, Hubert Laot
W. Amarjit Singh,
Namrata Kumar
La 'Aïta du Maroc
Mohamed Métalsi
Shaikha Mai Al Khalifa
Qassim Haddad,
AbdulRahman Aqeel,
Mohammed Al Ghanem
Voix des Divas
d'Ouzbekistan
Iroda Dadadjanova
La Grande Nuit
Carnatique
Milena Salvini,
Ariane Mnouchkine,
Charles-Henri Bradier
2011, Année des OutreMer
Daniel Maximin (Commissaire)
Caroline Bourgine
Wayâpi de Guyane
française
Jean-Michel Beaudet,
Michel Collardelle et
Aurore Wakselman (DRAC
Guyane), Marion Trannoy,
Vincent Piron,
Jean-Michel Miso,
Jérémie Mata et
Michel Huet (Parc Amazonien
de Guyane), Laurent Yawalou
(Mairie de Camopi),
Charles et Justine Miso
Le Narlgon
Jean-Claude Carpanin
Marimoutou,
Jean-Régis Ramsamy
Chants et danses de
Nuku Hiva
Debora Kimitete,
Maeva Salmon,
Georges Marbeck,
Georges « Toti »
Teikiehuupoko,
Teva Quesnot,
Stéphane Martin,
Catherine Monlouis-Félicité,
Alain Weber
Le pouvoir des masques
les collectionneurs qui ont
souhaité garder l'anonymat.
Ainsi que l'ensemble des
services consulaires des
Ambassades de France à
l'étranger.
et ses fidèles partenaires qui accompagnent chaque année
le festival en défendant la programmation auprès
de leurs auditeurs et lecteurs
LE MONDRE.FR
Premier site d’information. Les articles du journal et toute
l’actualité en continu
TV5 MONDE
La chaîne internationale de télévision francophone
COURrIER INTERNATIONAL
FRANCE INTER
30
« Constamment, les auditeurs de France Inter découvrent
des artistes, des manifestations, des créations
cinématographiques ou scéniques valorisés à l’antenne.
France Inter s’associe à nouveau au Festival de
l’Imaginaire.
L’occasion pour les auditeurs de voyager au travers des
cultures du monde, de découvrir les expressions qui les
portent, traditionnelles ou contemporaines, savantes
ou populaires. Danse, théâtre, musiques, arts visuels…
Autant de rendez-vous artistiques et humains inédits
au programme de cette 15e édition. Un événement à
découvrir, vivre et explorer sur les antennes de France Inter
et sur franceinter.com »
L’actualité mondiale vue à travers la presse étrangère
ULYSSE MAGAZINE
Le magazine de « la culture du voyage »
A NOUS PARIS
Le magazine urbain
MONDOMIX
Le magazine des musiques en couleur
MEDIATRANSPORTS
Affichage transports et communication événementielle
LIEUX DES SPECTACLES
maison des cultures du monde
institut du monde arabe
101 boulevard Raspail
75006 Paris
M° Notre-Dame-des-Champs
ou Saint-Placide
1 rue des Fossés-Saint-Bernard
Place Mohammed V
75005 Paris
M° Jussieu, Cardinal-Lemoine,
Sully-Morland
auditorium du louvre
75001 Paris
Accès par la pyramide
et les galeries du Carrousel
M° Palais-Royal
musée du quai branly
37, quai Branly
75007 Paris
M° Alma-Marceau ou
RER Pont de l’Alma
theatre du soleil
theatre de l’aquarium
Route du Champ de Manœuvre
75012 Paris
M° Château de Vincennes,
sortie n°6 puis navette gratuite
de 1h15 à 10 min avant le
spectacle et pendant 1h après
le spectacle ou bus n°112,
arrêt « Cartoucherie ».
musée guimet
6, place d’Iéna
75116 Paris
M° Iéna
LIEUX DES EXPOSITIONS
galerie frederic moisan
72 rue Mazarine
75006 Paris
M° Mabillon, Odéon
maison des cultures du monde
- vitre
Prieuré des Bénédictins
2, rue des Bénédictins
35500 Vitré
31
location
TARIFS specifiques
A partir du mardi 15 février 2011
Tarifs abonnés :
Accordés aux festivaliers qui achètent 3 billets ou plus
pour trois spectacles différents, ainsi qu’aux groupes de
10 personnes minimum et aux collectivités. Également
accordés, sur présentation d'un justificatif, aux abonnés de
l'Auditorium du Louvre, de l'Institut du Monde Arabe et du
Festival d'Ile de France.
Par Internet :
www.festivaldelimaginaire.com
www.fnacspectacles.com
Par téléphone :
Du 15 février au 12 juin au 01 45 44 41 42, du mardi au
vendredi de 14h30 à 18h00, excepté le jeudi 2 juin (férié).
Paiement par carte bancaire uniquement. Les billets peuvent
être retirés sur le lieu du spectacle avant la représentation,
sur présentation de la carte bancaire qui a servi au paiement
et des justificatifs pour les éventuels tarifs réduits.
Par correspondance :
(à partir du 15 février 2011, jusqu’à 10 jours avant la date
du spectacle choisi)
• Compléter et retourner le bulletin ci-contre accompagné
d’un chèque à l’ordre de la Maison des Cultures du Monde,
et d’une copie des justificatifs pour les éventuels tarifs réduits.
• Merci de joindre une enveloppe timbrée si vous souhaitez
recevoir les billets par courrier.
• Les billets achetés par correspondance pourront aussi
être retirés, sur le lieu du spectacle, avant le début de la
représentation.
Pour entrée immédiate sur les lieux des spectacles avant
les représentations :
Les caisses sont ouvertes sur les lieux des spectacles avant
la représentation :
- à la Maison des Cultures du Monde : 2h avant le
début de la représentation – 01 45 44 41 42
- à l'Auditorium du Louvre : 1h avant le début
de la représentation - 01 40 20 55 00
- à l’Auditorium du Musée Guimet :
à partir de 19h30 - 01 40 73 88 18
- à l’Institut du Monde Arabe :
à partir de 19h30 – 01 40 51 38 14
- au Théâtre du Soleil / Théâtre de l’Aquarium : 1h avant le début de la représentation – 01 43 74 24 08
- au musée du quai Branly : 2h avant le début de la
représentation – 01 56 61 70 00
POUR LES REPRESENTATIONS A DESTINATION DES
PUBLICS SCOLAIRES :
Contacter Solange Arnette au 01 45 44 84 23
AUPRES DES MAGASINS :
FNAC – Carrefour – Géant
au 0892 68 36 22 (0,34 euros/min)
32
TOURNÉES :
Se renseigner directement auprès des billetteries des
lieux en question.
Les abonnements sont nominatifs et délivrés uniquement
par la billetterie de la Maison des Cultures du Monde. Ils
donnent droit, sur présentation de l’abonnement, à des
tarifs privilégiés pour les saisons 2010-2011 en cours à
l’Auditorium du Louvre et à l’Institut du Monde Arabe, ainsi
qu’à l’édition 2011 du Festival d’Ile de France.
Offre valable uniquement pour le spectacle des îles Marquises :
Les visiteurs du musée du quai Branly sur présentation de leur
titre d’accès au musée le jour de la représentation, bénéficient
du tarif abonné, dans la limite des places disponibles.
Tarifs réduits :
Accordés aux jeunes de moins de 26 ans, ainsi qu’aux
personnes sans emploi, sur présentation d’un justificatif.
Attention! Les enfants de moins de trois ans ne seront pas
admis dans les salles de spectacles.
Offre valable uniquement pour le spectacle des îles Marquises :
Les amis et adhérents du quai Branly, sur présentation de leur
carte d’adhérent 2010/2011, bénéficient du tarif réduit, dans
la limite desplaces disponibles.
Offres préférentielles :
Proposées par le CROUS de Paris, les Kiosques Jeunes,
Tick’Art, la carte CEZAM, les Chèques Culture® et la carte
Scènes et Sortie®.
LE 15e FESTIVAL DE L’IMAGINAIRE
EST RÉALISÉ PAR
LA MAISON DES CULTURES DU MONDE
CALENDRIER DES SPECTACLES PAR LIEUX
BULLETIN DE LOCATION
Lieux
Manifestations
Dates et horaires
MAISON DES CULTURES
DU MONDE
MUSIQUES DE FIESTA – GUILLERMO
VELAZQUEZ, EFREN MAYREN,
EL TRIO COLATLAN
Samedi 12 mars à 20h00
Dimanche 13 mars à 17h00
MCM
DANSES DU MANIPUR
Jeudi 24 mars à 20h30
Samedi 26 mars à 20h30
Dimanche 27 mars à 17h00
DANSES DU MANIPUR
Manifestations
MUSIQUES DE FIESTA
DANSES ET MUSIQUES
DU MAWLED
Vendredi 29 avril à 20h30
Samedi 30 avril à 20h30
DU MINISTÈRE DE LA CULTURE ET DE LA COMMUNICATION • Sous-direction des affaires européennes et
internationales
• Direction générale de la création artistique
Association loi 1901 d’intérêt général, créée en 1982
CHANTS DE LA MER DU BAHREIN
Président, Chérif Khaznadar
Directrice, Arwad Esber
Samedi 7 mai à 20h30
Dimanche 8 mai à 17h00
DIVAS D’OUZBEKISTAN
Samedi 14 mai à 20h30
Dimanche 15 mai à 17h00
CHANTS DE LA MER
DU BAHREIN
2011, ANNÉE DU MEXIQUE EN FRANCE
Et par ordre alphabétique Yannis Adelbost, webmaster
Catherine Annoepel, coordination logistique
– programmes de formation
Solange Arnette, chargée des relations presse
et du développement des publics
Edith Barré, documentaliste à Vitré
Pierre Bois, conseiller artistique,
directeur du label INÉDIT
Florence Bourgeade, comptable
Francis Comini, régisseur général
Juliette Farcy, chargée de mission
– programmes Courants
Stéphanie Harvier, chargée de mission
– programmes de formation
Karen Jeuland, médiatrice culturelle actions pédagogiques à Vitré
Noémie Martin, chargée de la production
Cécile Pélissier, directrice adjointe
Simon Poligné, chargé de mission expositions
et résidences d’artistes à Vitré
Aimée Pollard, responsable de la
communication et des partenariats
Caroline Rouet, secrétaire de direction
Sophie Tanton, chef comptable
LE NARLGON
Samedi 21 mai à 20h30
Dimanche 22 mai à 17h00
DIVAS D’OUZBÉKISTAN
EN COLLABORATION AVEC
Auditorium du Louvre
Commission nationale française pour l’UNESCO
Institut du Monde Arabe
Musée Guimet
musée du quai Branly
Théâtre du Soleil
galerie_frederic moisan
Cette brochure a été réalisée sous
la direction d’Arwad Esber
avec le concours de Pierre Bois
Coordination : Aimée Pollard
Conception et réalisation : www.ranasalam.com
Impression: Centr’Imprim
36100 Issoudun - PEFC/10-31-1543
Textes: MCM / D.R.
Les opinions exprimées dans les textes de cette brochure
n’engagent que la responsabilité de leur auteur.
CRÉDITS PHOTOS
Couverture : Rana Salam Design / D.R.
p. 2 : MCM/D.R.
p. 3 : Carlos Ruiz Rodriguez (haut), Aidée Baideras (bas)
p. 4 : Yuu Kamimaki
p. 5 : Dr Pascal Trotta
p. 6 : MCM/A.E.
p. 7 : MCM/J.P. Dumontier (haut et bas), A.E. (milieu)
p. 9 : MCM/A.P.
et
Louise Baltus et Marjorie Cavayé, stagiaires administration
Sandrine Brunet, Emilie Dannequin
et Caroline Déodat, stagiaires communication
Marie Parodi, stagiaire production
Daniel Gaudard, Jihâd Gillon, Zheng Jin, Paola Souchal
et Chérifa Tsouri, ouvreurs théâtre
p. 10 : MCM/M.N. Robert (gauche), Akwa Betote (droite)
p. 11 : Djamal Benabdeslam
p. 12 : D.R.
p. 13 : MCM / P.B.
p. 14 : Ministère de la Culture des E.A.U.
p. 15 : Qassim Haddad
p. 16 : D.R.
p. 17 : Elena Antsiferova
p. 18 et 19 : MCM/P.B.
p. 21: Obli Pa Nout’ Tradisyon Tamoul
p. 23 : Caroline Issoulié
p. 24 : MCM/A.P. (gauche), D.R. (doite)
p. 25 : MCM/A.E. (gauche), Caroline
Issoulié (droite)
p. 26 : MCM/M.N. Robert
p. 27 : MCM/I. Montané (gauche), MCM/P.B. (droite)
(ABRITÉ AU THÉÂTRE
DE L’AQUARIUM)
THEATRE DU SOLEIL
LA GRANDE NUIT CARNATIQUE
Samedi 19 mars à 11h30
Dimanche 20 mars à 11h30
Lundi 21 mars à 19h30
Mardi 22 mars à 19h30
Samedi 4 juin à 14h00 et 23h00
Dimanche 5 juin à 10h00
INSTITUT DU MONDE ARABE
LA ‘AITA DU MAROC
Samedi 9 avril à 20h30
AUDITORIUM DU LOUVRE
CHANTS SOUFIS DU YEMEN
Samedi 9 avril à 20h30
COUMBANE MINT ELY WARAKANE
Dimanche 10 avril à 17h00
MUSEE GUIMET
TSUGARU SHAMISEN
Vendredi 13 mai à 20h30
MUSEE DU QUAI BRANLY
CHANTS ET DANSES
DE NUKU HIVA
Vendredi 10 juin à 20h00
Samedi 11 juin à 20h00
Dimanche 12 juin à 17h00
RENCONTRES, EXPOSITIONS, PROJECTIONS - entrée libre
GALERIE
FRÉDÉRIC MOISAN
CENTRE DE
DOCUMENTATION SUR LES
SPECTACLES DU MONDE,
VITRÉ
UNIVERSITÉ DE RENNES
2 HAUTE BRETAGNE
MAISON DES CULTURES
DU MONDE
EXPOSITIONS
DE LA FONDATION ALLIANCE FRANÇAISE
MACHIGAI NO KYOGEN
RENCONTRE
DE LA VILLE DE VITRÉ
THEATRE DU SOLEIL
PROJECTIONS
DE LA VILLE DE PARIS
Samedi 28 mai à 20h30
Dimanche 29 mai à 17h00
PATACHITRA DU BENGALE
LE POUVOIR DES MASQUES
8 JOURNÉE DU PATRIMOINE
CULTUREL IMMATÉRIEL
« Transmettre, oui, mais comment ? »
e
Du 10 mars au 16 avril
du mardi au samedi de 13h à 19h
Du 6 mai au 29 juillet, du mardi
au dimanche de 14h à 18h
Mardi 29 mars de 20h à 23h
Mercredi 30 mars de 18h à 21h
¡ SOY CARNAVALERO !
et SON DE ARTESA
Dimanche 13 mars à 15h
LES GARDIENS DE LA FORÊT
et REGARDS SUR LES WAYÃPI
Samedi 28 mai à 18h15
Dimanche 29 mai à 14h45
AL MUREED
Vendredi 29 avril à 18h
Samedi 30 avril à 18h
21€
15€
38€
30€
22€
40€
60€
75€
35€
50€
60€
25€
40€
45€
18€
16,20€
14,40€
20€
16€
12€
17€
12€
12€
21€
15€
11€
TOTAL
(en €)
11€
12/03-20h00
24/03-20h30
26/03-20h30
LA MAISON DES CULTURES DU MONDE
LA DANSE DES WAYÃPI
Nombres de places
Tarif Plein / Tarif abonné / Tarif réduit
13/03-17h00
AVEC LE SOUTIEN :
2011, ANNÉE DES OUTRE-MER
Dates et
horaires
27/03-17h00
DANSES ET MUSIQUES
DU MAWLED
29/04-20h30
30/04-20h30
07/05-20h30
08/05-17h00
14/05-20h30
15/05-17h00
LE NARLGON
21/05-20h30
22/05-17h00
LA DANSE DES WAYÃPI
28/05-20h30
29/05-17h00
THÉÂTRE DU SOLEIL
(ABRITÉ AU THÉÂTRE DE L’AQUARIUM)
MACHIGAI NO KYOGEN
19/03-11h30
20/03-11h30
21/03-19h30
22/03-19h30
THÉÂTRE DU SOLEIL
LA GRANDE NUIT
CARNATIQUE
(Pour 1 volet)
(Pour 2 volets)
(Pour 3 volets)
04/06-14h00
04/06-23h00
05/06-10h00
INSTITUT DU MONDE ARABE
LA ‘AITA DU MAROC
09/04-20h30
AUDITORIUM DU LOUVRE
CHANTS SOUFIS DU YEMEN
09/04-20h30
COUMBANE MINT ELY
WARAKANE
10/04-17h00
MUSÉE GUIMET
TSUGARU SHAMISEN
13/05-20h30
MUSÉE DU QUAI BRANLY
CHANTS ET DANSES DE
NUKU HIVA
10/06-20h00
11/06-20h00
12/06-17h00
Montant Total :
Nombre d’abonnement(s) NOMINATIFS éventuel(s) en fonction des spectacles choisis : ……………………………
A établir au(x) nom(s) de : ……………………………………………………………………………………………………

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