Abandons d`animaux - La Mutuelle Verte

Transcription

Abandons d`animaux - La Mutuelle Verte
Actualités
Réforme du système
de santé
Prévention
Sport et
vacances
Dossier
Abandons d’animaux :
le fléau de l’été
N°50 • Trimestriel • Juin 2003 • Prix : 0,76 €
E
P L A N I N D É P E N DA N C E
Garantissez votre indépendance financière
L
La perte d’autonomie touche aujourd’hui 9,5 % des plus de 60 ans
dont 66 % sont en dépendance lourde ou totale
- 10 %
La dépendance est la perte d’autonomie, qui vous rend incapable d’effectuer
si vous s
ous
les actes élémentaires de la vie quotidienne. Vous avez alors besoin d’une
en couplcrivez
assistance qui représente des frais très élevés. Le Plan Indépendance peut vous
e
permettre d’assumer cette charge financière sans la faire supporter à vos proches.
LES AVANTAGES
(ÂGE DE SOUSCRIPTION : DE 50 À 75 ANS)
© La Mutuelle Verte - Photo : Stockbyte
• Versement immédiat de la rente,
dès la reconnaissance de la dépendance.
• Rente versée à vie.
• Souplesse dans le choix des options et des niveaux
de rente.
• Prise en charge de la dépendance partielle.
• Formalités médicales simplifiées.
Vous pouvez choisir entre 3 options selon le niveau d’intervention souhaité
OPTION 1 - VOUS PERCEVEZ :
100 % de la rente en cas de dépendance totale
OPTION 2 - VOUS PERCEVEZ :
100 % de la rente en cas de dépendance totale
+ 75 % de la rente en cas de dépendance lourde
OPTION 3 - VOUS PERCEVEZ :
100 % de la rente en cas de dépendance totale
+ 75 % de la rente en cas de dépendance lourde
+ un capital égal à 6 mois de rente en cas de dépendance partielle
✂
A renvoyer sous enveloppe affranchie à La Mutuelle Verte
78, cours Lafayette - BP 521 - 83041 Toulon Cedex 9
OUI, je désire étudier les avantages du Plan Indépendance et recevoir un devis personnalisé.
N° adhérent mutuelle
❑ M. ❑ Mme ❑ Mlle
Prénom
Nom
Né(e) le
Situation familiale : marié(e), veuf(ve) etc.
Adresse
Code postal
Ville
Mon conjoint : Nom
Tél.
Prénom
Né(e) le
Option souhaitée :
❑ Option 1
❑ Option 2
❑ Option 3
Montant souhaité :
❑ 300,00 €
❑ 450,00 €
❑ 600,00 €
❑ 750,00 €
❑ 900,00 €
❑ 1.200,00 €
❑ 1.350,00 €
❑ 1.500,00 €
❑ 1.650,00 €
❑ 1.800,00 €
❑ 1.050,00 €
Conformément à la loi Informatique et Liberté du 6 janvier 1978, je dispose d'un droit d'accès et de rectification pour toute information me concernant sur votre fichier clientèle.
Contrat proposé par MNP - MUTEX, mutuelle n°75M04944.7 et garanti par la Fédération Nationale de la Mutualité Française (F.N.M.F.), fédération de mutuelles n°75M01621.4, organismes régis par le Code de la Mutualité
Edito
Sommaire
04
Actualités
Réforme du système
de santé
08
Santé
Taux de cholestérol
10
Prévention
Sport et vacances
12
Santé
Baisse du remboursement
de 617 médicaments
13
Résonances
Social & santé
Dossier 14
Abandons d’animaux
Voyage 19
L’Auvergne
Gros plan 22
Sur les traces
de Sherlock Holmes
Consommation 24
Livres, musique, CDRom
V
ous connaître, vous rencontrer, vous soutenir, tels sont nos
préoccupations quotidiennes et tels seront les grands
thèmes centraux de notre prochaine Assemblée Générales des 19
et 20 Juin. A Clermont-Ferrand, sur cette terre d’Auvergne riche de
contrastes, nous prendrons la mesures de toutes nos différences
et de nos préoccupations pour continuer ensemble un travail de
partage et de solidarité.
Car la tâche s’annonce ardue tant les difficultés rencontrées par
notre système de santé s’accumulent et éclatent au grand jour.
7,5%, c’est le taux de progression des dépenses d’assurance
maladie du régime général au 1er trimestre 2003. Pour les soins
de ville, cette évolution est de 8,1%. Face à cela, les pouvoirs
publics ne répondent que partiellement en annonçant dorénavant
dans une manœuvre lourde de conséquences, la réduction pure
et simple de 65% à 35% du taux de remboursement de 617
médicaments. Conclusion pour les Mutuelles, un coût de 200
millions d’euros en année pleine, soit une hausse de 6,5% des
remboursements du poste pharmaceutique, qui représente lui
même un tiers des remboursements des mutuelles. Conclusion
pour les ménages, un accroissement futur des difficultés d’accès
aux soins pour les familles les plus pauvres.
Pourtant, après 1999 et l’évaluation des médicaments en
trois catégories, “insuffisant”, “modéré ou faible” et “majeur,
important”, la Mutualité Française prônait plutôt un
déremboursement des médicaments sans efficacité thérapeutique
pour une meilleure prise en charge des médicaments
officiellement jugés “utiles”. Longtemps promise par les différents
Ministres de la Santé successifs, cette mesure ne verra pas le jour,
signe de l’influence des grands laboratoires pharmaceutiques.
Derrière ce nouveau transfert des charges entre le régime de base
d’une part, les assurances et Mutuelles santé d’autre part, se
préfigure la réforme de notre système d’assurance maladie prévue
pour l’automne prochain. Face à cela, la Mutualité Française
fera connaître ses propres propositions lors de son congrès de
Toulouse en juin prochain. Car les solutions existent et les
possibilités de moderniser notre système sont applicables pour
peu que chacun des acteurs se montre responsable. Comme
l’avance Jean-Pierre Davant, Président de la Mutualité Française,
il serait entre autre souhaitable de former les praticiens à la
qualité des prescriptions ou de mettre en place une formation
médicale continue.
Se connaître, se rencontrer, se soutenir, ne sont pas des tâches
aisées et méritent que l’on s’y attarde. Nous nous efforcerons
donc à la Mutuelle Verte, comme nous l’avons toujours fait,
de vous apporter un éclairage différent et une réflexion
supplémentaire au cours de ces prochains mois de débat.
En attendant, entre un mois de juin plein de propositions et un
mois de septembre plein de réactions, toute notre équipe vous
souhaite une agréable saison estivale, propice à l’optimisme,
à partager entre amis ou en famille…
Sur le net 25
Nos sites préférés
Courrier des lecteurs 26
MARIE-MADELEINE
DIRECTRICE GÉNÉRALE
DUBEC
3
4
Actualités
Réforme
du système
de santé
Réduire les
inégalités
Le gouvernement prépare
pour l’automne une vaste
réforme de l’assurance
maladie. En amont,
la Mutualité française (qui
représente la quasi-totalité
des mutuelles santé)
tiendra du 12 au 14 juin, à
Toulouse, son congrès sur
le thème des inégalités
sociales. Objectif : au-delà
des enjeux financiers, faire
des propositions pour que
le système de santé soit
plus égalitaire.
hierry Lang est professeur de
santé publique au centre hospitalier universitaire (CHU) de
Toulouse et responsable de recherche
en épidémiologie à l’Inserm. La
France, rappelle-t-il dans une interview, est l’un des pays occidentaux où
les inégalités sociales de santé sont
particulièrement marquées. Première
étape pour remédier à cette situation :
garantir à tous un réel accès aux
soins…
T
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS)
classe le système français en tête de son
palmarès, devant tous les autres pays. Est-ce
mérité ?
Thierry Lang. Ce classement se fonde
essentiellement sur l’espérance de vie
à la naissance, qui est en France de 78
ans. Nous vivons dans un pays économiquement riche et ce résultat n’a, en
soi, rien de très étonnant. Mais en
conclure que notre système de santé
est le plus performant du monde
constitue une faute de raisonnement !
Il suffit, pour s’en convaincre, de comparer l’espérance de vie selon les catégories sociales. On s’aperçoit alors,
pour prendre un seul exemple, qu’à
l’âge de 35 ans, un ouvrier a un risque
de décès avant 65 ans qui est deux
fois plus élevé qu’un cadre ou un
membre des professions libérales. Et
entre les deux, le niveau d’espérance
de vie suit globalement les catégories
socioprofessionnelles…
Quel lien entre ces inégalités sociales et le
système de santé ?
T. L. Pour répondre, il faut déjà faire la
distinction entre l’accès “théorique” et
l’accès “réel” aux soins : ce n’est pas
parce que vous avez un droit à une
couverture santé que vous allez, dans
les faits, recourir à des soins. De nombreux travaux de recherche montrent
que l’utilisation réelle et l’efficacité du
système de santé varient énormément
d’un groupe social à un autre. Par
exemple, le dépistage organisé du cancer du sein est, comme vous le savez,
gratuit. Il n’y a donc pas de problème
financier.
Pourtant, toutes les femmes n’en
bénéficient pas : cela dépend de la
classe sociale et du niveau d’éducation. Autre exemple : les maladies
chroniques. Les travaux que j’ai mené
sur la prise en charge de l’hypertension artérielle (HTA) montrent que le
traitement est plus ou moins efficace
en fonction du milieu ou de la situation
professionnelle du patient. Dans le
passé, c’était la mise sous traitement
par médicament qui variait selon le
statut social du malade.
Aujourd’hui, une différence subsiste,
mais elle porte sur la qualité du
contrôle thérapeutique.
Mais le premier obstacle à franchir pour accéder aux soins ne reste-t-il pas financier ?
T. L. Bien entendu ! Faire en sorte que
tout un chacun ait les moyens financiers d’accéder aux soins est un préalable indispensable ! Depuis la fin des
Inégalités sociales de
santé : selon que vous
serez cadre ou ouvrier ...
années 1980, les pouvoirs publics ont,
à plusieurs reprises, pris des mesures
pour “généraliser” l’assurance maladie.
Mais dans le même temps, les remboursements de la Sécurité sociale ont baissé, si bien que la part des dépenses laissée aux ménages a augmenté. Cela
explique les difficultés que rencontrent
aujourd’hui les familles qui n’ont pas de
complémentaire santé. Loin de moi,
donc, l’idée de négliger la question de
l’accès aux soins : mais c’est la première étape… et il ne faut pas oublier
celles qui suivent !
L’enjeu de la réforme de l’assurance maladie,
c’est donc la lutte contre les inégalité sociales de
santé…
T. L. On peut le dire ainsi… La France
est l’un des pays occidentaux où les
inégalités sociales de santé sont particulièrement marquées. Cet enjeu n’est
pratiquement pas présent dans le débat
sur la santé publique. Il y un trou noir !
Les pouvoirs publics doivent absolument intégrer le fait que la qualité du
système de soins est responsable pour
moins de 50 % de l’état de santé d’une
population. Le reste dépend des conditions de vie et de travail : politique du
logement, de l’emploi, éducation, environnement… Dans tous ces domaines,
l’injustice sociale génère des inégalités
sociales de santé. C’est à elle qu’il faut
s’attaquer…
Propos recueillis par Pascal LELIÈVRE
Malgré une espérance
de vie à la naissance
élevée, le système de
santé français reste
plus inégalitaire que
celui de pays comparables. Mortalité,
morbidité, invalidité,
incapacités : sur
tous ces aspects, les
inégalités sociales sont
patentes. A 35 ans, un
ouvrier est exposé à
un risque de décès
avant 65 ans deux fois
plus élevé qu’un
cadre. Présentes dès
la naissance, les
inégalités persistent à
tous les âges.
santé de la population, les inégalités
persistent voire se creusent, résistant
à l’effort social consacré à la santé.
L’espérance de vie liée
à la catégorie sociale
Grâce aux travaux de l’Insee (Institut
national de la statistique et des
études économiques) et de l’Inserm
(Institut national de la santé et de la
recherche médicale), on dispose
d’informations fiables sur les inégalités face à la mort : les hommes actifs
cadres ou professionnels libéraux ont
une espérance de vie à 35 ans supérieure de 6 ans et demi à celle des
ouvriers. Et pour ces derniers, le
risque de décès avant 65 ans (mortalité prématurée) est deux fois plus
élevé que pour les premiers.
n tête du classement établi
par l’Organisation mondiale
de la santé (OMS) en 2000
pour son système de santé, la France
affiche également une belle performance en matière d’espérance de vie
à la naissance : 78 ans, hommes et
femmes confondus. Mieux, l’espérance de vie des Français à l’âge de
65 ans est un record en Europe.
E
En même temps, la mortalité avant
65 ans est anormalement élevée
pour un pays européen et les inégalités d’espérance de vie entre catégories sociales sont supérieures à
celles observées dans des pays comparables. Ainsi, malgré un système
de soins classé parmi les meilleurs et
un progrès généralisé de l’état de
Pour les deux extrêmes (les professions intellectuelles-cadres de la
Fonction publique et les ouvriers non
qualifiés), l’écart est même de 9 ans,
avec des espérances de vie respectivement de 46 et 37 ans. En vingt ans
(1975-1995), ces inégalités n’ont
pas régressé.
5
6
Actualités
Chez les femmes, on note également
des disparités, mais plus réduites (3,5
ans de différence entre ouvrières et
cadres). Les causes de décès, aussi,
varient selon les catégories sociales.
Globalement, la surmortalité des
ouvriers-employés par rapport aux
cadres-professions libérales (hommes
actifs de 25 à 54 ans) s’explique par
les cancers des voies aéro-digestives
supérieures et les causes directement
liées à l’alcoolisme pour 20 %, suivis
par les accidents, suicides et cancers
du poumon. Les disparités de mortalité prématurée, qui sont très marquées
en France (en Europe, seule la Finlande
s’en approche) apparaissent pour une
grande part liée à la consommation
d’alcool. Face aux maladies, les
groupes sociaux ne sont pas non plus à
égalité. S’il existe peu de données sur
les cancers, on sait que les décès prématurés par maladie coronarienne sont
plus fréquents dans les catégories les
plus défavorisées.
Les inégalités sociales
commencent à
la naissance
“Les inégalités commencent à la naissance”, rappelle le Haut Comité de la
santé publique.
Ainsi, l’enquête nationale périnatale de
1995 montre que la prématurité est
d’autant plus fréquente que le niveau
d’études des mères est faible ; on
passe de 3,4 % pour les femmes ayant
un niveau supérieur au bac à 5,4 %
pour celles ayant un niveau primaire. Il
en est de même pour le faible poids de
naissance, respectivement de 5,8 % et
9,9 %.
Aux âges suivants, la santé au regard
de la situation sociale est mal connue.
Mais des enquêtes ont mis au jour une
relation entre difficultés socio-économiques et troubles de l’apprentissage
et du comportement, d’autres faisant
état d’une prévalence élevée d’obésité
ou encore de pathologie accidentelle
(accidents domestiques, accidents dans
la rue).
A l’adolescence, les inégalités ne sont
pas manifestes, comme si la maturation
propre à cette période de la vie atténuait, pour un temps, les différences
sociales.
Néanmoins, “les enfants d’ouvriers
sont de plus petite taille, ont plus de
problèmes de surpoids et de santé
(problèmes dentaires, troubles du sommeil, accidents de la route) que les
autres”, note l’Inserm.
L’espérance de vie d’un ouvrier est inférieure
de six ans et demi à celle d’un cadre.
Prévisions de mortalité des personnes de 35 ans
Autant les Français ont une mortalité
prématurée élevée, autant, après 65
ans, leur situation s’améliore et les
écarts se réduisent. Mais les inégalités
ne disparaissent pas toutefois. En
termes d’espérance de vie, mais aussi
d’incapacité : la part des personnes qui
se déclarent limitées dans leurs activités augmente quand on descend dans
l’échelle sociale.
Ainsi, les anciens ouvriers ont une
vieillesse plus difficile que les cadres,
alors même qu’ils ont moins recours
aux soins. “Les fins de vie sont dans la
continuité des trajectoires antérieures”,
constate l’Inserm.
Le système de soins “accompagne les
évolutions de l’état de santé des individus jusque dans leurs disparités
sociales les plus criantes”.
Isabelle MAHIOU
CHIFFRES CLES
La Mutualité française fédère
pratiquement toutes les
mutuelles santé de l’Hexagone,
protégeant en assurance
maladie complémentaire quelque
36 millions de personnes, soit un
Français sur deux. Les mutuelles
versent chaque année plus
de 9 milliards d’euros de
prestations santé.
Comment ces transferts de charges ont-ils été
opérés sur les ménages ?
C. M. En 1980, par exemple, le secteur
2, dit à "honoraires libres" a été créé : il
permet aux médecins libéraux de pratiquer des dépassements de tarifs. Depuis
1983, les patients hospitalisés doivent
payer pour leurs frais d’hébergement.
Ce forfait hospitalier, de 10,67 euros
par jour, n’est pas remboursé par la
Sécu. Résultat : si vous êtes opéré et
que vous faites un séjour à l’hôpital
d’une douzaine de jours, vos soins
seront très souvent pris en charge à 100
%, mais vous paierez en forfait hospitalier l’équivalent de plus de 20 % du
minimum vieillesse !
D’où des difficultés financières pour se
soigner…
“Aujourd’hui les assurés
sociaux ont le sentiment
de payer toujours plus”
Le système d’assurance
maladie obligatoire est
devenu “incohérent” et
n’est plus capable de
prendre en charge correctement des soins
aussi essentiels que le
dentaire ou l’optique.
Tel est le constat de
l’économiste de la santé
Christine Meyer, en
charge des questions de
protection sociale à la
Mutualité Française.
système de santé ne s’est pas adapté en
conséquence. Des maladies autrefois
mortelles, comme l’insuffisance rénale,
sont aujourd’hui des affections chroniques. En même temps, nous sommes
de plus en plus souvent soignés en
dehors de l’hôpital.
Face à l’augmentation des dépenses, la
Sécurité sociale s’est progressivement
déchargée sur les ménages et les complémentaires santé. La part non remboursée a augmenté.
C. M. Aujourd’hui, les Français ont le
sentiment de payer toujours plus pour
leur santé. Nous sommes l’un des rares
pays occidentaux où le patient, lorsqu’il
va chez un médecin généraliste, doit
prendre à sa charge - directement ou
par le biais de sa mutuelle - près d’un
tiers du prix de la consultation et des
médicaments qui lui seront prescrits !
On dit aussi souvent que la Sécurité
sociale rembourse les soins les plus
chers, mais ce n’est pas exact, en particulier pour les lunettes et les dents.
Tout cela se traduit par des difficultés
d’accès aux soins. Le système est devenu incohérent et l’on peut se demander
jusqu’à quand les mutuelles, et donc
leurs adhérents, pourront compenser
ces défaillances.
Propos recueillis par Pascal LELIÈVRE
Pourquoi la Sécurité Sociale est-elle en crise ?
Christine Meyer. Au cours des trente dernières années, les dépenses de santé
ont explosé : les habitudes de “consommation” de soins comme la façon de
soigner ont beaucoup changé et le
7
8
Actualités
Santé
“Défendre une autre
vision de la santé”
Etienne Caniard est
administrateur de la
Mutualité française,
délégué aux
questions de santé et
de Sécurité sociale. Il
dirige la délégation
mutualiste au conseil
d’administration de la
Caisse nationale
d’assurance maladie
(Cnam) du régime
général. Dans un
libre propos, il trace
les grands objectifs
du mouvement
mutualiste face à la
prochaine réforme.
a Mutualité française va
tenir son congrès national du 12 au 14 juin
prochain à Toulouse. Environ
4.000 militants mutualistes
seront présents. A cette occasion, ils vont définir ensemble
des orientations qui serviront,
en quelque sorte, de plan de
vol lorsque sera lancée, à l’automne, la réforme de l’assurance maladie. Les enjeux sont
clairs.
L
Aujourd’hui, la Sécurité sociale de base ne suffit plus à
garantir l’accès aux soins dans
notre pays. Les mutuelles veulent donc que l’on reconnaisse
leur rôle indispensable dans la
protection sociale.
“Depuis plusieurs mois, elles
demandent la création d’une
aide fiscale qui permettrait à
tous les Français de souscrire à
une complémentaire santé
répondant à une double exigence de qualité et de solidarité. Demain, le mouvement
mutualiste revendiquera sans
doute une place dans la cabine
de pilotage : il n’est plus
acceptable, en effet, que les
régimes obligatoires négocient
seuls avec les professionnels
de santé, en ne cherchant, par
exemple, qu’à maîtriser les
dépenses de santé remboursées par la Sécurité sociale.
Cela permettra à la Mutualité
française de défendre encore
mieux ses adhérents en prônant une autre vision de la
santé, moins axée sur les soins
curatifs. En effet, beaucoup de
progrès restent à faire pour
prévenir les maladies mais
aussi pour mieux prendre en
charge le handicap ou la perte
d’autonomie des personnes
âgées.”
Défendez le crédit d’impôt !
155 euros par adulte et 40 euros
par enfant à charge : c’est le
montant de l’incitation fiscale
dont la Mutualité française
demande la création. Objectif :
améliorer l’accès aux soins
pour tous en aidant chacun
financièrement à souscrire à une
complémentaire santé.
Ce soutien financier prendrait
la forme d’un déduction fiscale
pour les personnes qui paient
des impôts et d’un crédit d’impôt
pour les foyers non imposables.
Pour défendre cette revendication
(comme l’ont déjà fait deux
millions de personnes en France),
signez la pétition de la Mutualité
française sur le site Internet :
www.mutuelleverte.com
Taux de
La solution est
dans l’assiette
Il est possible d’éviter de
prendre des médicaments
à vie contre un excès
de cholestérol : mangez
méditerranéen et marchez.
es résultats ne sont pas bons. Comme
à un examen scolaire, le biologiste a
entouré en rouge des résultats hors
normes. Trop de cholestérol ! Un sentiment
de contestation vous saisit : “Pourquoi le
cholestérol serait-il dangereux ? Je me sens
très bien”.
L
Effectivement, “Une des difficultés de ce facteur de risque est qu’il est asymptomatique.
Les effets se produisent sur le long terme. Et
lorsqu’ils apparaissent, il est souvent trop
tard”, observe le Professeur Jean Ferrières,
cardiologue au centre hospitalier de Rangueil
à Toulouse.
Il ne s’agit que de graisses circulant dans le
sang, comment pourraient-elles nuire à la
santé ? Schématiquement, lorsque trop de
graisses circulent dans le sang, elles peuvent
se déposer en plaques dans les artères. Et
comme dans une tuyauterie quelconque, les
dépôts s’accumulant finissent par boucher
l’artère. “Quand le sang ne passe plus, les
cellules, privées d’oxygène, meurent, provoquant l’accident ischémique, qui, selon l’artère en cause, peut entraîner un infarctus du
myocarde, un accident vasculaire cérébral ou
une artérite des membres inférieurs”,
explique le Docteur Ferrières.
Chaque année en France, 120.000 personnes souffrent d’un infarctus du myocarde
et 40.000 décèdent des suites d’une maladie coronarienne. Pour la Fédération française de cardiologie, la réponse est là : “Le cholestérol est l’un des quatre facteurs de risque
des maladies cardiovasculaires sur lesquels il
est possible d’agir”.
cholestérol
Réagir pour baisser
son cholestérol ?
Les recommandations des experts de
l’Agence française de sécurité sanitaire
des produits de santé (AFSSAPS) sont
très claires : il faut changer ses habitudes lors des repas. Logique d'agir sur
son assiette, c’est l’alimentation qui a
provoqué le plus souvent la hausse du
cholestérol. “Il faut diminuer la
consommation d’œufs, de beurre,
d’abats, de lait entier, éviter les fritures,
les sauces, la charcuterie, les fromages
gras, les pâtisseries. Et privilégier l’huile d’olive et de colza, les poissons (deux
à trois fois par semaine), les fruits, les
légumes, les céréales, les viandes
blanches… Et pratiquer une activité
physique régulière !”, conseille le spécialiste. Le risque de mortalité est diminué de 73 % si l’on suit ce type de régime dit “crétois”, selon les études réalisées par le Pr. Serge Renaud, chercheur
à l’université de Bordeaux 2 .
En outre, une simple activité physique
comme de la marche diminuerait le
“mauvais” cholestérol sanguin, selon
une récente étude scientifique (Publiée
dans New England Journal of Medicine
du 7 novembre 2002).
Ces mesures simples devraient suffire à
éviter le plus souvent de passer aux traitements médicamenteux, selon les
experts de l’AFSSAPS. Cependant, si
après trois à six mois d’effort pour modifier vos habitudes dans votre assiette et
dans vos baskets, le taux de cholestérol
sanguin n’a pas baissé, il reste à votre
médecin encore d’autres armes pour
vous aider. Il dispose de trois types de
médicaments selon le type d’hypercholestérolémie dont vous souffrez : les statines, les résines et les fibrates.
Dans son livre Petite encyclopédie critique du médicament, le Pr. Claude
Béraud, conseiller médical du président
de la Mutualité française, met en garde
ceux qui espèrent, grâce à ces pilules,
baisser leur taux de cholestérol sans
changer leurs habitudes alimentaires :
“Les patients peuvent souffrir d’effets
indésirables. Ensuite, l’efficacité d’un
produit n’est qu’une donnée statistique
et non une certitude pour chaque individu.” Si les patients étaient convenablement informés de ces réalités, peut-être
préféreraient-ils ne pas prendre de traitement ou suivre un régime et pratiquer
un peu d’exercice ?
Marie-Gaëlle LE PERFF
Le Cholestérol :
une histoire de famille
Le cholestérol circule dans le sang
grâce à des transporteurs appelés
lipoprotéines. Les deux tiers de ces
molécules constituent les fameux
LDL. Ils apportent le cholestérol
aux tissus qui en ont besoin seulement s’ils peuvent en ouvrir la
porte. Pour cela, ils ont besoin
d’une clé reconnaissant cette serrure. Or parfois, la serrure ou la clé
comporte des défauts dus à des
mutations génétiques. La clé du
transporteur, l'apolipoprotéine B,
ou la serrure sur les cellules, le
récepteur des LDL, ne fonctionnant pas, le cholestérol s'accumule
dans le sang et sur la paroi des
artères dès la naissance.
Lorsqu'une personne est atteinte
par ces maladies génétiques, le
risque pour les autres membres de
sa famille est d’un sur deux.
Heureusement, un traitement
médicamenteux adapté permet de
normaliser le taux de cholestérol.
L’hypercholestérolémie familiale
toucherait en France entre 120.000
et 150.000 personnes. Mais très
nombreux sont ceux qui s’ignorent, car la maladie est dénuée de
symptômes. Pour en savoir plus :
www.orpha.net
Le Cholestérol en chiffres
• Taux de cholestérol normal : en
moyenne entre 2 g et 2,5 g/l.
• Taux de cholestérol idéal : moins
de 2 g/l.
• 1,7 million de Français auraient
plus de trois grammes par litre de
cholestérol dans le sang.
9
10
Prévention
Sport et
vacances
Un cocktail
trop souvent
détonnant
Les vacances constituent le
moment idéal pour adopter
une meilleure hygiène de vie.
La pratique d'un ou plusieurs
sports peut aider à retrouver
durablement la forme.
A condition de respecter
un minimum de précautions
élémentaires et, du même
coup, sa santé.
uand arrivent les vacances, longtemps désirées, sonne l’heure des
grandes résolutions. Fatigués par
des hivers longs, gris et moroses, surmenés
par une activité professionnelle trop soutenue, affaiblis par le cortège des rhumes,
grippes et affections diverses, nos concitoyens décident de reprendre leur corps en
main. Quelques kilos en trop complétant le
tableau, l’évidence s'impose d'elle-même :
un peu d’activité sportive fera le plus grand
bien.
Q
Ce volontarisme de bon aloi se traduit hélas,
parfois, par quelques dérapages. Il y a, on le
sait, les innombrables fractures de descendeurs d'un jour, affamés de bon air et de
“glisse”, prêts à “dévorer” la piste sitôt les
skis chaussés. Mal préparés, ces intrépides
“cassent” à la première chute. Mauvaise
réception, articulations fragilisées par des
mois (ou des années) d’inactivité...
Les causes sont nombreuses et les
conséquences, le plus souvent,
limitées à un plâtre et ses désagréments. Mais il arrive que l’accident
soit beaucoup plus sérieux. Le
sportif d'occasion, par manque
d’entraînement, se retrouve, sans
forcément le savoir, en “zone
rouge”, avec les risques que cela
comporte pour sa santé.
Pour éviter le drame, il est indispensable de déterminer avec précision ses propres capacités, et
limites physiologiques. Certains
paramètres fournissent une indication précise en la matière. La fréquence cardiaque maximale et la
consommation d’oxygène nécessaire à un effort prolongé en font partie. La liste n’est pas exhaustive.
L’analyse minutieuse de ces données doit permettre d’établir, en
accord avec un médecin, un programme d’entraînement adapté en
amont de la pratique d’un sport.
C’est là tout l’intérêt du test d’effort. (Pour passer un test d'effort, il
suffit de se rendre dans une clinique du sport, dans un centre
médico-sportif ou, plus simplement, dans le service de médecine
spécialisée d’un hôpital.
Ces grosses infrastructures sont, en
effet, les seules à disposer d’un
matériel médical et informatique
spécifique... et très onéreux).
Les bienfaits
du test d’effort
Celui-ci se décompose en trois
étapes distinctes et dure environ
une heure et demie. Il commence
par un entretien préliminaire avec
le praticien, qui cherchera à obtenir
des informations sur les habitudes
sportives de son patient, son degré
de sédentarité, son alimentation et
ses antécédents de santé.
Préalablement prescrits, des examens sanguins, pratiqués en laboratoire, sont ensuite passés au
crible. Commence alors le test d’effort proprement dit. Des électrodes
sont posées sur divers points “clés”
Petit Lexique utile
- FCM : fréquence cardiaque
maximale. Elle se détermine après
avoir réalisé une test d'effort. On
peut aussi obtenir une indication,
certes moins précise, en
soustrayant son âge à 220.
- VO2 max : c'est le calcul de la
quantité d'oxygène nécessaire à
l'organisme d'un sportif pour
assurer un effort demandé.
du torse du candidat qui s’installe sur
un “home trainer” sorte de vélo d’appartement. Un masque enserre son nez
et sa bouche afin de mesurer les
échanges gazeux pendant l’exercice qui
dure trente à quarante minutes.
Le patient y est soumis à un rythme
croissant et passe par plusieurs paliers
de puissance. Les capteurs mesurent,
en temps réels, la fréquence cardiaque,
la pression artérielle, la consommation
d’oxygène et l’expulsion de dioxyde de
carbone. Les données sont immédiatement transmises à un ordinateur qui les
analysent avant de les synthétiser sous
forme de courbes. Le praticien peut
ainsi déceler d’éventuels risques
d’anaérobie du sportif ou tout autre
dysfonctionnement d’ordre physiologique ou biologique.
“Idéalement, le test d’effort devrait être
répété tous les ans, a fortiori passé le
cap de la quarantaine, insiste le docteur
Jean-Paul Delmotte, médecin du sport
dans une clinique spécialisée de Seine
Saint-Denis. Il permet de bien connaître
à la fois son potentiel et sa marge de
progression.
Le plus souvent, les déficiences décelées induisent surtout un manque d’endurance du patient, sans cause physiologique majeure, mais qui peuvent avoir
des conséquences sérieuses en cas d’efforts violents, brefs ou trop intenses,
notamment en altitude ou la respiration
n’est pas la même”.
Quelle que soit l’activité sportive choisie, il convient de graduer sa propre
échelle d’effort dans le temps. On évitera, par exemple, d’aborder l’ascension
du Mont-Blanc avant plusieurs mois de
footing hebdomadaire et d’entretien
foncier.
alimentation :
un paramètre essentiel
- Aérobie : c'est la période
pendant laquelle le sportif se
situe dans une parfaite aisance
respiratoire. On considère
qu'il doit être en mesure de
discuter avec un compagnon
d'entraînement sans être
essoufflé.
- Anaérobie : cette phase est
atteinte lors d'un sprint ou d'un
effort violent. A ce moment,
l'apport d'oxygène est quasiment
nul. Le sportif travaille "en
résistance" et l'organisme est très
sollicité. C'est là que surviennent
la majorité des accidents
cardiaques ou respiratoires
d'organismes mal préparés.
Autre ennemi du sportif amateur, la surcharge pondérale. Dans ce domaine
aussi, le test d’effort apporte des
réponses adaptées. “Le praticien pourra
élaborer un programme diététique précis, en rapport avec le profil physiologique et biologique du patient, poursuit
le docteur Delmotte. Il s’agira, par
exemple, d’optimiser sa perte de poids
mais sans nuire à l’apport énergétique
dont il a besoin.”
On l’aura compris, l’alimentation
constitue un paramètre essentiel dans la
panoplie préventive du sportif amateur.
Riche en féculents et fruits secs (sucres
lents), fruits, légumes crus ou cuits à
l’eau (ou à la vapeur), poissons et produits laitiers (protéines), elle sera
exempte de sauces chaudes, graisses
animales saturées, alcool et charcuteries
et faible en sucres rapides et viandes
non grillées.
Les vacances constituent le socle idéal
pour adopter de bonnes habitudes et
une meilleure hygiène de vie.
Le sport peut contribuer à faciliter
largement cette démarche. A condition
de mieux connaître et respecter son
corps.
Thierry NIEMEN
11
12
Santé
Baisse du remboursement
de 617 médicaments :
La santé va en
faire les frais !
Le gouvernement a décidé, en
plein week-end de Pâques, de
réduire de 65 % à 35 % le taux de
remboursement de 617 médicaments dont l'utilité n'est pas remise
en cause. Cette mesure devrait,
selon le ministère de la Santé, alléger les dépenses de l'assurance
maladie de 400 millions d'euros en
année pleine. “On change de
majorité, on change de ministre
mais on ne change pas de politique”, réagit le Président de la
Mutualité française, Jean-Pierre
Davant. Le coût additionnel pour
les mutuelles est estimé à environ
200 millions d'euros, soit une
hausse de 6,5% des remboursements du poste pharmaceutique...
près Martine Aubry en août 2000, Elisabeth
Guigou en décembre 2001, le ministre
actuel de la Santé, Jean-François Mattei,
vient à son tour de décider de baisser les remboursements de certains médicaments. Un arrêté publié au
Journal officiel du 19 avril fait ainsi passer la prise en
charge par la Sécurité sociale de 65 % à 35 % pour
617 spécialités dont le service médical rendu a été
jugé “modéré ou faible”. Simple hasard du calendrier
ou gêne du gouvernement, ce texte a été publié en
plein week-end de Pâques... II a fallu attendre le 22
avril, en fin d’après-midi, pour que le ministère diffuse
un communiqué de presse justifiant sa décision “dans
le cadre de la mise en œuvre de mesures tendant à
équilibrer les comptes de l’assurance maladie”.
A
Selon le service de presse de
Jean-François Mattei, le gouvernement espère réaliser 400 millions d’euros d’économies en
année pleine.
La Mutualité française “s’élève”
contre ces déremboursements
partiels dont les premières victimes sont les assurés. “Les
Français sont une fois de plus les
grands perdants de ces mesures
qui ménagent par contre les
intérêts des laboratoires pharmaceutiques”, a indiqué JeanPierre Davant, Président de la
Mutualité Française dans un
communiqué de presse diffusé
dès le 21 avril.
Les médicaments
inutiles toujours
remboursés !
La baisse de la prise en charge
sera supportée par les ménages,
directement ou par le biais de
leur organisme complémentaire.
La Mutualité Française, qui protège 36 millions de personnes,
est la plus exposée. Selon une
estimation réalisée par l’observatoire du médicament de la
FNMF sur la base de l’année
2001, ce passage à 35 % de
plus de 600 produits devrait
engendrer, toutes choses étant
égales par ailleurs, un surcoût
pour les mutuelles d’environ
200 millions d’euros. Cela
devrait représenter une hausse
de 6,5 % du poste pharmaceutique.
Pendant ce temps, les 835
médicaments classés en service
médical rendu (SMR) insuffisant
par la commission de la transparence en avril 2001 sont toujours pris en charge, au lieu
d’être purement et simplement
déremboursés. Sous le gouvernement de Lionel Jospin,
Martine Aubry, puis Élisabeth
Guigou, avaient promis de s’attaquer à cette forteresse avant
de finalement renoncer. Ces
deux ministres avaient simplement combiné des baisses de
prix et de remboursement. A son
arrivée, le Ministre de la Santé,
Jean-François Mattei, s’est lui
aussi engagé à dérembourser sur
trois ans une partie de ces produits. Sa première décision
concrète ne va pas dans ce sens
et porte, à l’inverse, sur des produits classés en service médical
rendu “modéré ou faible”.
Contrairement aux médicaments
insuffisants, ces produits ont
apporté la preuve de leur efficacité. Ils ont été classés ainsi
parce qu’ils concernent “des
maladies bénignes ou (ont) un
rapport efficacité/effets indésirables moyen ou encore des
formes galéniques peu adaptées”, explique le Ministère de la
Santé.
On retrouve ainsi dans ces produits des spécialités connues du
grand public et souvent prescrites par le corps médical : antifongiques cutanés, antiseptiques, antiacnéiques, traitement
du reflux gastro-oesophagien,
etc. Sont par exemple concernés
le vaccin contre la diphtérie,
le tétanos et la coqueluche
ou encore l’anti-inflammatoire
Voltarène. Certains produits
pèsent de manière non négligeable sur les comptes de l’assurance maladie comme l’antihistaminique Zyrtec, utilisé contre les
allergies. Selon les données de la
Caisse Nationale d’Assurance
Maladie (CNAM) pour 2001
(Medicam), cette spécialité
apparaissait en effet au 15e rang
des produits les plus remboursés
(en volume) et au 24e rang en
valeur...
Pascal RENAUDINEAU
Résonances
Beauté et bronzage en gélules :
Peut-on y croire ?
vec le retour des beaux jours, fleurissent aussi de nombreuses invitations
à prendre soin de sa peau et de son
futur bronzage. La beauté et la jeunesse
seraient-elles accessibles en avalant simplement un cachet chaque jour ? Nous
vend-on seulement du rêve ou existe-t-il
un réel effet ?
A
Quelle simplicité ! Une gélule par jour un
mois avant, pendant et après les vacances
et nous voici en beauté, avec un bronzage
lumineux et une peau rayonnante de jeunesse. Mais pourquoi ne l’ai-je pas fait les
étés derniers ? Chaque année, la tentation
est grande de se laisser aller à ces promesses. Et s’il y avait quelque chose de vrai
derrière toutes ces allégations. Si c’était
vraiment farfelu,
ces produits ne
devraient-ils
pas
être
interdits depuis
longtemps ?
Avant d’en avaler, voyons concrètement ce
que sont ces comprimés . Ni médicaments,
ni supplémentation alimentaire, ils sont
reconnus officiellement comme des compléments alimentaires, d’après la directive
européenne de mai 2000. Leur but est de
compléter une alimentation normale. Ils ne
peuvent contenir que des nutriments, c’està-dire des vitamines et des sels minéraux,
présents dans l’alimentation. Bref, aucune
molécule miracle en vue, rien de plus que ce
qui est déjà présent dans notre assiette.
Ces comprimés ne se distinguent pas non
plus par la quantité de vitamines qu’ils renferment, car ils ne doivent pas dépasser les
doses normales d’apport
journalier sous peine
de devenir un médicament, donc de devoir
répondre à de fortes exigences réglementaires.
Ouvrons quelques-unes de ces gélules.
La plupart des comprimés promettant un
magnifique bronzage contiennent des
caroténoïdes, en particulier deux éléments :
lycopène et béta-carotène. Ce sont des
vitamines A présentes en quantité importante dans les tomates, les abricots, les
goyaves, les pastèques, les pamplemousses
roses… Ces gélules sont présentées comme
des protections contre les coups de soleil
et même contre certaines maladies
cardio-vasculaires et certains cancers.
Si de nombreuses
études
s ci e n t i fiques se
sont attachées à essayer de prouver leurs bienfaits,
aucune n’a véritablement réussi.
Malgré ces promesses, les spécialistes soulignent qu’il est important de protéger sa
peau du soleil par des vêtements ou une
crème protectrice.
Les gélules vantant des effets sur les ongles
et les cheveux contiennent, quant à elles, de
la vitamine B, de la méthionine ou de la
cystine. Ce sont des acides aminés nécessaires à la fabrication par notre corps de la
kératine, la brique de nos cheveux et
ongles. Or, un avis défavorable de l’Agence
française de sécurité sanitaire des aliments
Les comptes de
la Sécurité Sociale
e Ministre de la Santé, JeanFrançois Mattei, a confirmé, le 25
Mars dernier, qu’en raison des difficultés économiques entraînant un
manque de recettes de 800 millions d’euros, le déficit du régime général de la
Sécurité Sociale pour 2002 serait encore
en aggravation par rapport aux chiffres
annoncés en Novembre : 6,1 milliards
pour l’assurance maladie et 3,3 milliards
pour le régime général ; ce dernier devrait
L
(AFSSA) a été émis
en juin 2001 à l’encontre de l’emploi de
cystine dans un complément alimentaire car
“il n’existe pas de justification nutritive si l’alimentation
est normale, et l’effet cosmétique n’a pas été
démontré.”
Toute l’ambiguïté de ces compléments alimentaires est là. Ils ne doivent intervenir
que dans l’alimentation de personnes en
bonne santé ayant une alimentation normale. Sinon, ce sont des médicaments. Or, si
l’on n’est pas malade et si l’on mange correctement, pourquoi recourir à ces gélules
qui n’apportent rien de plus ? Pour les laboratoires, il s’agirait de compléter une alimentation défaillante pour cause de modernité. “Les procédés industriels peuvent faire
perdre leur qualité aux aliments”, souligne
Jean-Marc Maurette, pharmacien et directeur de recherche pour les laboratoires
Oenobiol. Il n’y aurait aucune contre-indication à ces compléments alimentaires.
“C’est comme s’il y avait une contre-indication à la nourriture”, plaisante l’industriel.
Cette ambiguïté se retrouve jusque dans les
instances de régulation. Qui doit contrôler
ces substances ? L’agence chargée de l’alimentation ou bien celle des produits de
santé ? “La ligne de partage n’est pas forcément très claire”, admet-on à l’AFSSA.
“Nous intervenons sur la sécurité de ces
substances, pas sur leur validité”, observet-on à l’AFSSAPS. Le contenu ne fera pas de
mal, mais sera-t-il efficace, personne ne
pourra le certifier.
Marie-Gaëlle LE PERFF
+ 7,5 %
atteindre 4 milliards en 2002 et friser les
10 milliards d’euros en 2003.
Par rapport au déficit de la Sécurité
Sociale, deux camps s’opposent au sein
de la majorité, entre ceux qui veulent
redresser la barre et ceux qui préfèrent
laisser filer les dépenses. Mais c’est le
Président de la République, qui devrait
trancher en Juin, devant le Congrès de la
Mutualité Française à Toulouse.
,
c’est le taux de progression
des dépenses d’assurance
maladie durégime général
au 1er trimestre 2003.
Pour les soins de ville,
cette évolution est de
+ 8,1 %
13
14
Dossier
Abandons
d’animaux
Un fléau qui
progresse
chaque été
Chaque année, 150.000
animaux sont abandonnés
en France. Des chiens
et des chats bien sûr,
mais aussi des lapins, des
oiseaux, des tortues,
des hamsters… La période
des vacances d’été est
l’une des plus cruelles à
cet égard. Pour essayer
d’endiguer le flux des
abandons, les associations
de protection des animaux
multiplient les campagnes
de sensibilisation et
apportent leur aide aux
refuges les plus démunis.
et été, 60.000 animaux de
compagnie seront abandonnés. Au mieux, devant un refuge de la SPA. Au pire, sur le bord d’une
route. En effet, pourquoi s’embarrasser
d’un animal susceptible de vous interdire l’accès de certaines plages, de certains hôtels ou restaurants ? Pourquoi
supporter cette contrainte… à laquelle il
aurait peut-être fallu réfléchir avant ?
Tous les prétextes sont bons pour se justifier : une allergie aux poils (qui vient de
C
se déclarer…), un chien devenu
(subitement) agressif, un animal qui
fait trop de dégâts, un divorce, la
perte d’un emploi… Parfois réels,
mais difficilement vérifiables, ces
motifs cachent généralement une
bien triste vérité : l’animal, qui ressemblait à une petite peluche qu’on
peut trimballer partout, est devenu
trop gros, trop vieux, ou simplement
encombrant. En un mot, il est devenu
indésirable.
Ainsi, l’an dernier, la fondation 30
millions d’Amis, présidée par Reha
Hutin, a lancé une grande campagne
d’affichage mettant l’accent sur la
cruauté qu’implique l’abandon. Un
slogan, à l’humour acide, s’est étalé
sur près de 400 panneaux de la
région parisienne : “Ils aiment tellement la nature qu’ils ont même pensé
à laisser Kiki attaché à un arbre en
pleine forêt”. Pour Reha Hutin : “ce
type de situation correspond à la
À l’heure du départ en vacances, les
propriétaires peu scrupuleux n’hésiteront pas à s’en débarrasser, comme
on jette un objet devenu inutile ou
un vieux mouchoir usagé, sans le
moindre état d’âme.
réalité de l’abandon aujourd’hui : un
acte à la fois ordinaire et inconscient,
mais dont les conséquences sont
dramatiques”. La présidente ajoute :
C’est cette banalité de la cruauté
“que nous voulons dénoncer.
Pourquoi, sous prétexte de vacances
pour leurs maîtres, des animaux doivent-ils souffrir et parfois même mourir ? Avec cette campagne inhabituelle et inattendue, nous avons voulu
prendre le public à contre-pied pour
tenter de le faire réagir”.
Le grand ménage
Pour éviter d’en arriver à ces
extrêmes, plusieurs associations
essaient de prévenir le risque en
informant et en sensibilisant le public.
De son côté, la Confédération nationale des SPA (CNSPA), qui regroupe 250
associations de protection des animaux
réparties sur tout le territoire français et
dans les Dom-Tom, a engagé une campagne nationale intitulée “Je ne veux pas
que tu les abandonnes”. Sa présidente,
Anne-Marie Hasson, explique : “dans
de nombreux foyers, l’arrivée de l’été
est l’occasion de faire le grand ménage.
Les chiens et les chats sont accusés de
tous les défauts pour déculpabiliser
leurs maîtres au moment de l’abandon.
C’est un comportement totalement
irresponsable… Nous devons alors
trouver un foyer à tous ces animaux
délaissés, ce qui pose de nombreux
problèmes dans les refuges qui sont
aujourd’hui surchargés. À Lyon, par
exemple, nous avons recueilli 17.000
animaux. Mais comment faire face aux
nouvelles arrivées de cet été ? “.
Urgence
Dire que les associations et les personnes recevant les animaux voient arriver les vacances avec angoisse est
aujourd’hui en dessous de la vérité. Les
animaux abandonnés viennent augmenter le nombre des animaux trouvés, des
blessés amenés aux refuges et des animaux maltraités retirés à des personnes
indignes. Pour la Société Nationale de
Défense des Animaux (SNDA) : “les
propriétaires n’ayant pas fait stériliser
leurs chiens ou leurs chats sont aussi
responsables d’abandon. Cela entraîne
des naissances pléthoriques, des euthanasies et parfois des morts violentes.
Les refuges trouvent des cartons remplis de chiots ou de chatons dont certains sont dans des états de misère physiologique effroyable. Il est plus urgent
que jamais de responsabiliser les propriétaires…”
Dans l’optique de la responsabilisation,
essentielle lorsque la période des
vacances arrive, la SPA, la CNSPA et 30
millions d’Amis se relaient pour diffuser
des informations et des conseils efficaces. Il s’agit, pour commencer, de
décider si vous voulez ou non partir en
vacances avec votre animal. En sachant
que dans tous les cas des solutions peuvent vous être proposées.
Personne ne peut plus prétendre avoir
été pris au dépourvu. Si nos amis familiers ne peuvent prendre de vacances,
tout est mis en œuvre pour éviter ce
cauchemar qui, malgré l’affection des
maîtres et des maîtresses, se renouvelle
avec les premiers rayons de soleil…
Comment voyager
avec votre animal
Si vous choisissez de voyager avec votre
animal, différentes mesures doivent être
adoptées. Avant le départ, n’oubliez pas
de vérifier que tous ses vaccins sont à
jour, et emportez avec vous son carnet
de santé : ce document officiel facilitera
l’accès à certains lieux de campings et à
certains centres de vacances.
Une liste des campings autorisant la
présence des animaux est disponible sur
demande écrite à la CNSPA (CNSPA de
France, B.P. 2066 - 69226 Lyon Cedex
02, Tél. : 04.78.38.71.71).
Signalez également à votre assureur la
présence de votre compagnon à pattes
sur votre lieu de vacances : s’il occasionnait des dégâts matériels, tous les
frais seraient couverts. Il existe également des assurances animales qui prennent en charge les frais vétérinaires et
les soins, ainsi que des sociétés d’assistance qui s’occupent du rapatriement en
cas de problèmes graves.
15
16
Dossier
Pendant le voyage, adaptez votre
moyen de transport à sa présence. En
voiture par exemple, l’animal à souvent
du mal à trouver une place conjuguant
confort et sécurité. Il est recommandé
de faire voyager les chiens à l’arrière,
si possible séparés du conducteur par
un filet. Il existe même des ceintures
de sécurité adaptées ! Surtout, ne mettez pas votre chien dans une malle
arrière : c’est dangereux pour lui, et
cela peut-être considéré comme un
acte de cruauté. Pensez également à
vous arrêter toutes les deux heures
pour lui permettre de boire, de faire
ses besoins ou de se dégourdir les
pattes. Et ne le laissez jamais longtemps seul dans la voiture, même la
fenêtre ouverte !
N’oubliez pas que le soleil tourne et
qu’un véhicule placé à l’ombre peut se
retrouver en plein soleil quelques
heures plus tard… Si votre animal
souffre du mal des transports, vous
pourrez lui administrer un anti-vomitif
avant le départ, sur les conseils de
votre vétérinaire. Si vous voyagez par
d’autres moyens : avion, train,
bateau… renseignez-vous auprès de
votre compagnie aérienne ou maritime, ou auprès de la SNCF, toutes les
formalités vous seront indiquées.
Enfin, sur votre lieu de vacances, n’oubliez pas de faire quelques vérifications essentielles pour la santé de
votre compagnon. A la plage, assurezvous que des grains de sable ne se
sont pas glissés entre ses coussinets
plantaires, et n’hésitez pas à le rincer à
l’eau claire pour éviter les irritations
dues à l’eau de mer.
Pour connaître les plages acceptant les
chiens, vous pouvez vous renseigner
auprès du syndicat d’initiative de l’endroit, ou consulter le site Internet de
30 millions d’Amis (www.30millionsdamis.fr). Si vous résidez à la campagne, surveillez surtout ses oreilles et
ses coussinets pour dépister la présence éventuelle d’épillets, et examiner
régulièrement son pelage pour détecter les tiques.
Si vous partez sans lui ...
Si la perspective d’un voyage avec
votre animal vous semble trop compliquée, surtout pas de panique ! Les
associations sont là pour vous aider à
trouver des solutions. Et il en existe !
De quoi éviter tout énervement ou
toute frustration qui pourraient handicaper votre relation avec votre petit
compagnon. Outre la possibilité de
faire appel à vos proches (à charge de
revanche !), trois options sont envisageables : le gardiennage à domicile, la
garde en chenils et la garde en famille
d’accueil. Le principe de la garde à
domicile est très simple : il suffit de
vous inscrire dans une agence, et de
lui confier la garde de votre logement
et de vos animaux pour une période
donnée. Des retraités, le plus souvent,
consultent les annonces et choisissent
leur lieu de villégiature. Ils garderont
bénévolement votre habitation tout en
soignant l’animal du foyer.
En ce qui concerne la garde en chenils,
la SPA conseille de contacter la direction des services vétérinaires de votre
département, suffisamment à l’avance,
car les demandes sont très nombreuses. Les pensions, tenues par des
professionnels, doivent avant tout vous
inspirer confiance. Pour cela, une visite préliminaire s’impose afin de rencontrer le personnel, et de vérifier la
propreté des locaux… L’idéal étant de
faire essayer la pension à votre animal
pendant un ou deux jours avant les
vacances. Sachez que tout établissement sérieux doit avoir reçu un agrément de la préfecture, et doit vous
fournir un contrat écrit qui fixera les
obligations de chacun.
Enfin, la garde en famille d’accueil s’effectue par l’intermédiaire d’un organisme spécialisé (voir encadré). La famille
qui recevra votre animal devra s’engager à lui prodiguer les mêmes soins
que vous. Aussi, avant le départ, mettez-vous d’accord sur ses besoins particuliers ou sur les interventions vétérinaires qui pourraient être nécessaires
en votre absence. Pensez également à
présenter son certificat de santé et son
carnet de tatouage, et à laisser le téléphone du fichier canin ou félin, le téléphone de votre vétérinaire, et, bien
sûr, le téléphone du lieu de vos
vacances !
Emmanuelle ROSSELLO
Voyage
L’Auvergne
Se rencontrer, se découvrir
et partager ! Ces valeurs
qui sont les nôtres se
développent années après
années au rythme du travail
quotidien et de nos échanges
permanents. L’Assemblée
Générale de votre Mutuelle
le 20 juin prochain, est
l’occasion de venir couronner
ces valeurs des quatre coins
de la France à chaque début
d’été. Théâtre de cet
événement en juin prochain :
Clermont-Ferrand et toute
sa région, l’Auvergne.
La présence d’un volcan, même éteint,
imprime toujours au paysage quelque
chose d’étonnant”. Ainsi parlait Stendhal de
cette région envoûtante par ses traditions et sa
diversité. De la chaîne des Puys aux villages
perchés, des châteaux du Bourbonnais à la
route des métiers, le Puy-de-Dôme et sa
région l’Auvergne offre sa nature ensommeillée à tous les visiteurs émerveillés.
“
Entre les volcans
Né en 1898, vous connaissez tous le plus
connu des clermontois ! Né de la plume avisée du dessinateur O’Galop, Bibendum est le
bonhomme Michelin emblématique
d’une industrie et plus particulièrement de la ville de Clermont-Ferrand.
Empreinte d’une histoire qui vit
vaincre Vercingétorix, partir les croisades et donner naissance à Blaise
Pascal, Clermont-Ferrand vous étonnera par la richesse de son patrimoine. Car perchée sur sa butte, la capitale de l’Auvergne fait prendre vie à la
pierre noire de Volvic qui devient
flèche gothique, fontaine ou maison
bourgeoise en prenant un relief tout
particulier avec les lumières magiques
de la nuit.
La journée, des boutiques d’antiquaires aux galeries d’art, des églises
romane aux maisons renaissance à
pans de bois, cette ville, point de
départ vers l’Auvergne, saura vous
démontrer qu’elle ne se résume pas
seulement à un grand centre industriel. Puis, en passant par Riom, capitale de l’ancienne Auvergne, vous
pourrez vous évader vers l’Ouest
pour
traverser un
pays qui
s’étend
de la
chaîne
des Puys jusqu’au monts de Cantal.
C’est ici le domaine des volcans et
des lacs de cratère. Le Parc Régional
des Volcans d’Auvergne vous attend
et vous offre son décor saisissant.
Cratères surprenants, paysage
unique, la chaîne des Puys expose
devant vos yeux son panorama
unique. Puis, plus au sud, dominant
la vallée de la haute Dordogne, le
massif du Sancy sera pour vous un
point d’intérêt majeur avec son sommet (1886 m) culminant sur tout le
centre de la France. Depuis tous ces
sommets, les plus attentifs pourront
peut-être apercevoir mouflons et chamois.
Ensuite, ce relief fait une pause et les
vastes plateaux du Cezallier vous raviront par leur végétation encore intacte et si curieuse ! En poussant un peu
plus au sud, derrière ces hauts plateaux, vous rentrerez sur le domaine
des Monts du Cantal. Les fermes d’altitude, appelées Burons, et les fromages que l’on y confectionne,
comme le Cantal ou le Saint-Nectaire,
vous feront plonger dans une tradition authentique. L’hiver, la neige
prend le relais et vient recouvrir ces
sommets et hauts plateaux pour le
bonheur des skieurs.
19
20
Voyage
Mais l’Auvergne des lacs et volcans
ravira aussi les amateurs d’art et
d’histoire. En effet, son architecture romane est l’une des plus pures
et des plus denses d’Europe. Les
églises et basiliques y sont d’ailleurs
remarquables, tout comme les
nombreux châteaux qui ont défendu l’Auvergne contre les envahisseurs. Parmi ceux-ci, Murol met en
avant sa silhouette guerrière et
Salers, “l’un des plus beaux villages de France” vous offrira un
périple à travers les siècles par sa
beauté sur laquelle le temps ne
semble pas avoir de prise.
La Haute Auvergne
Tout en continuant votre route vers
la partie sud du Cantal, vous croiserez en arpentant les hauts plateaux, le regard si doux des Salers.
Les pâturages d’estive de ces
ambassadrices régionales seront
autant de landes à parcourir à travers le véritable pays “arverne”.
Aux confins de ces horizons,
Chaudes-Aigues, la ville d’eau bien
nommée, vous ouvrira les portes de
l’Aubrac.
proposant chaque année son
Festival International de Théâtre de
Rue. Si vous souhaitez vous éloigner des agitations de la rue, vous
pourrez vous réfugier dans la
Chataigneraie, vaste forêt de
210.000 hectares qui, comme son
nom le proclame, sert de refuge aux
châtaigniers et aux habitations
rurales si typiques de ces vallons
reculés.
En repartant vers l’est, vous enjamberez peut-être la somptueuse vallée de la Truyère par le viaduc de
Garabit. Long de plus de 500
mètres, l’ouvrage monumental de
Gustave Eiffel vous mènera à SaintFlour. Renfermant des trésors d’architecture, la gardienne du passage
entre le nord et le sud, recèle de
curiosités insoupçonnées telle que
sa cathédrale, construite en basalte,
et son christ noir, unique en France
à l’origine inconnue.
En quittant cette région pour celle
du midi de l’Auvergne, vous prendrez garde sur les landes sauvages
et les forêts profondes des monts
de la Margeride, pays de la tant
redoutée bête du Gévaudan.
Ici encore, votre regard se perdra
dans cette immensité verdoyante à
peine tachetée des “mazucs”, ces
fermes d’altitude où l’on fabrique
encore du fromage, Salers ou
Cantal, que vous pourrez déguster
avec l’aligot ou la truffade.
En poussant encore un peu plus à
l’ouest, vous rentrerez dans le pays
d’Aurillac, préfecture du Cantal et
capitale de la Haute-Auvergne.
Empreinte d’un passé de commerces et d’industrie, Aurillac n’a
rien perdu de son dynamisme en
Le midi de l’Auvergne
Ici les volcans protègent ! En effet,
coincée entre la Loire et l’Allier, sur
son bouclier volcanique, la partie
méridionale de l’Auvergne s’assoupi au soleil des hautes terres en étirant ses verts pâturages entrecoupés par ses nombreux châteaux.
Tenu à l’écart des grands courants
de circulation, chaque village y a
conservé toute son authenticité
devant ces panoramas géants allant
de la Margeride aux Cévennes.
L’auvergne
du soleil levant
“Ici finit la France, ici commence
l’Auvergne !” Des monts du Livradois
aux monts du Forez, l’entrée Est de
l’Auvergne tranche par ses Bois Noirs
et ses collines que les habitants appellent Montagnes. Mais ce pays, plus
particulièrement en bordure de la plaine de Limagne, c’est aussi la patrie,
comme le prétendait Jean Anglade, “de
tout ce qui coupe, tout ce qui taille ou
tout ce qui tranche”. Depuis le XVI
siècle, Thiers perpétue une tradition et
un savoir-faire exceptionnel en matière
de coutellerie. Ce sera pour vous l’occasion de vous procurer de véritables
“Thiers” ou tout simplement de découvrir cette spécialité à la croisée de
notre quotidien et de nos traditions.
façonne la surface de la Terre, les multiples formes que revêt le volcanisme et
les phénomènes qui l’accompagnent. Il
voyage dans le temps, survole d’autres
planètes et s’initie au travail qu’accomplissent les volcanologues sur le terrain
et dans leurs laboratoires.
Comme l’exprime son architecte,
l’Autrichien Hans Hollein : “Vulcania
est un lieu sculpté, creusé dans des
coulées de lave basaltique, il n’y a pas
de frontière marquée entre édifice et
paysage.” En effet, aux trois quarts
souterraine, la construction s’intégre
parfaitement au site. De plus, l’emploi
de matériaux naturels, d’origine volcanique pour la plupart, renforce l’adéquation des bâtiments avec les paysages.
Le pays
des Ducs de Bourbon
En remontant vers le Nord, les sensations se modifient au fur et à mesure
que vous longerez l’Allier et passerez
la montagne Bourbonnaise. Se déploie
alors devant vous une cité paisible,
reine des villes d’eau : Vichy. Recevant
plusieurs milliers de curistes, cette ville
de charme mélange allègrement le
calme des activités thermales et la joie
des activités sportives et nocturnes.
Une véritable enclave où l’on développe un certain art de vivre. Un peu plus
haut, vous retrouverez Moulin ! Du
sommet du Beffroi, les quatre automates du Jacquemart ponctuent encore
les heures. Cette ville, qui rivalisait
avec Paris au début du XV siècle, porte
en elle les traces d’un passé prestigieux
qui vit naître à quelques kilomètres la
fameuse dynastie des Bourbons. Les
nombreux châteaux de la région témoignent d’ailleurs de cette lignée de rois
de France.
Au terme de ce périple, toute
l’Auvergne se sera offerte à vous. Vous
aurez alors découvert une grande unité
régionale à travers une grande diversité de paysages. Volcans et vallées,
forêts et landes, villages chaleureux et
plateaux sauvages, cette terre de traditions et de contrastes méritent que
vous vous laissiez surprendre.
David GAUTERAUD
Vulcania
En bordure de la Chaîne des Puys (nom
donné aux volcans d’Auvergne), ce site
naturel grandiose donne à cette réalisation une dimension émotionnelle particulièrement forte. Le cheminement
dans l’édifice, pour partie creusé dans
la roche basaltique, permet de pénétrer
dans les coulisses de la création. Le
visiteur, successivement acteur et spectateur, vit la dynamique planétaire qui
Comité Régional
du Tourisme d’Auvergne :
44, avenue des Etats-Unis
63038 Clermont-Ferrand
Tél : 04.73.29.49.49
Internet : www.crt-auvergne.fr
21
22
Gros Plan
Sur les traces de
Sherlock
Holmes
Elémentaire
mon cher
Watson !!!
Un musée lui est consacré.
Des dizaines de sites sur
internet ne parlent que de
lui. Une montagne de livres
évoquent sa vie, son œuvre
et ses états d’âme. Il est
même mort une fois avant
de ressusciter. Sherlock, un
Holmes hors du commun ?
Puisqu’il n’a jamais existé.
Enquête, en France et en
Angleterre, sur l’un des héros
de roman les plus célèbres
du monde
ui est Sherlock Holmes ? Le précurseur de la police scientifique ?
Un héros de roman fleurant bon
le tabac à pipe et le bonbon anglais ? Ou
bien un héros national élevé au rang
de mythe par les sujets de sa gracieuse
majesté ? Il est chacun d’entre eux et les trois
à la fois. Apparu pour la première fois en
1887 dans “Une étude en rouge”, nouvelle
de Conan Doyle, alors jeune médecin installé en Ecosse, le célèbre enquêteur a fait la
fortune de son auteur avant d’enrichir tous
ceux qui se sont intronisés défenseurs de sa
mémoire: musées, boutiques, hôtels, cafés.
Q
Baker Street
Baker Street, dans le centre de
Londres, est un temple dont les marchands verrouillent habilement l’entrée. C’est dans cette artère que
Sherlock logeait, au 1er étage de la
pension de Miss Hudson, au numéro
221 B, plus exactement. Paul Garner,
l’auteur d’un petit opuscule intitulé la
“promenade de Sherlock Holmes”
propose la station de métro la plus
proche “Baker street Station” en guise
de point de départ, à tous ceux qui
souhaiteraient marcher sur les traces
du détective.
A droite, à la sortie de l’underground
station, une statue de Holmes leur
désigne, depuis 1999, le bon chemin.
Financée par la société des amis de
Sherlock Holmes avec le concours de
la Abbey National installée sur Baker
Street, cette réplique en bronze est
souvent rejointe par un sosie du héros
en chair et en os.
Un salarié du musée consacré à
Sherlock, les poches pleines de cartes
de visite indique l’adresse du “consulting détective”, toute proche. Il ne faut
pas être un fin limier pour la trouver :
elle se trouve juste en face de la
“Sherlock Holmes Mémorabilia
Company”, boutique où s’entassent
gadgets et colifichets à la gloire du
détective, juste après le café français
qui prépare des “sandwiches Sherlock
Holmes” en cas de petite faim. Deuxcent cinquante personnes, chaque
jour, grimpent les dix-sept marches qui
conduisent du vestibule, gardé par un
faux policeman au profil holmesien,
jusqu’au salon entièrement reconstitué
d’après les descriptions de Conan
Doyle dans ses romans.
Une pièce étroite mais lumineuse,
éclairée comme il se doit par deux
baies vitrées. Sherlock est absent mais
il a laissé sur une tablette d’acajou, sa
casquette en tweed à double-revers,
une longue tige de métal doré surmonté d’une loupe, et “bon sang, mais
c’est bien sur” sa pipe au tuyau recourbé dont il aspirait la fumée par longues
goulées, quand l’inspiration lui venait.
Elle dégageait une fumée “nauséabonde” selon le fidèle Watson.
Plusieurs saynètes évoquent les aventures du détective : une armée de cire
emmenée par “l’homme à la lèvre
tordue” alias “Mr Neville Saint-Clair,
l’emplacement actuel de la banque
“Abbey National” comme le rappelle une
discrète plaque de bronze apposée en
1985 dans le hall d’accueil en présence
de... Jérémy Brett.
Un musée connu de tous et des plaques
en bronze inaugurées en grande pompe :
c’est bien insuffisant pour retrouver l’âme
du grand Sherlock Holmes. Existe-t-il
d’autres indices qui attestent de sa présence dans la capitale londonienne ?
déguisé” explique le livret en français distribué à l’entrée. Pas le temps de s’attarder face au mannequin du professeur
Moriarty, ce brillant scientifique cachant
une âme damnée, bien plus redoutable à
la vérité que le mystérieux chien de
Baskerville.
Une lettre pour
Monsieur Holmes
La surface d’exposition est pourtant
réduite, mais le “sens du détail”, présent
dans chaque pièce, restitue bien
“l’Angleterre victorienne” qui servait de
décor aux romans de Doyle.
L’attachement est si fort que certains
Sherlockolâtres vont jusqu’à lui écrire. Le
courrier de Stéphanie Duverger (Rennes)
est conservé sous verre. Elle a “besoin du
plus célèbre détective du monde car un
de ses amis a disparu et la police ne peut
pas s’en occuper”. (“Des milliers de gens
à travers le monde croient que ce détective a vraiment existé” ajoute l’équipe de
“sherlockholmes.org” sur son site internet). Le livre d’or compte des centaines
de pages: toute la planète semble s’y être
donné rendez-vous en un hommage posthume à un personnage que... Conan
Doyle, un peu las de porter sur ses
épaules la célébrité d’un héros de fiction,
avait tenté de faire disparaître en 1893
dans “Le problème final” avant de le ressusciter, dix ans plus tard, à la demande
générale.
L’âme de Holmes
Les spécialistes de Conan Doyle ne boudent pas leur plaisir: ils ne passent jamais
par Londres sans rendre une petite visite
au musée... même si le 221B, se situait, il
y a un siècle, quelques mètres plus bas, à
“Elémentaire, mon cher Watson” aurait
dit notre héros... même s’il ne s’est jamais
frappé le front en proclamant cette formule considérée comme sa citation la plus
célèbre mais... inventée de toutes pièces.
Peut-être par un habitué de ses romans,
déglutissant la dernière gorgée d’une
bière chambrée à l’amertume assumée,
sur les sièges affaissés du “Sherlock
Holmes pub”, plus au sud de la ville, à
deux pas du “Strand”, ce boulevard que
l’enquêteur parcourait à grandes enjambées les soirées d’hiver, quand le froid
mordait à travers la laine de son manteau.
Le “pub” affiche une belle façade : mais
c’est à l’intérieur que l’ombre de Sherlock
se faufile. Des photos, des objets, un
chien de Baskerville empaillé. Et au premier étage, un restaurant qu’une corde
d’exposition sépare du mini-musée consacré à la vedette du lieu. Un peu poussiéreux.
La bière “Sherlock Holmes”, elle se laisse
boire à la pinte. Même si le pub est aussi
réputé pour ses fûts que pour le “fish and
chips”, poisson et frites bien grasses, qu’il
sert à l’heure du déjeuner. En 1883,
c’était un hôtel et Sir Henri Baskerville y
perdit une botte quand il y séjourna, selon
le célèbre roman éponyme. Il faut savourer cet instant de nostalgie. Car à l’extérieur, l’histoire n’attend pas. Grouillante,
la “City”, toute proche snobe les rêveurs
qui ne calent pas leur vie sur le principe
“Time is money”. La clé du mystère est
pourtant dans ce périmètre : entre Tamise
et places-fortes de la finance. Entre
“National Gallery” et Big Ben. Le fantôme
de Sherlock aime à s’y promener, à l’arrière d’un taxi bigarré.
Le vieux détective vit sur sa réputation et
s’accorde un peu de bon temps, préfère le
“Royal Opera Théâtre” où il se délectait
des opéras de Wagner (relire le cercle
rouge) aux néons agressifs de Soho, lape
d’une langue facétieuse les dernière
gouttes de thé dans les tasses en porcelaine des vieilles dames qui se hissent, à cinq
heures, aux étages supérieurs de
“Fortnum and Meason” pour papoter en
grignotant d’exquis sandwiches au
concombre.
London n’est pas éternelle. Pour sacrifier
à l’autel de la modernité, elle doit parfois
se passer de certains vestiges, comme
l’entrée réservée aux hommes des bains
turcs de Neville où Sherlock aimait se
délasser en compagnie de Watson. Le
passé n’est pas toujours renié. La totale
transformation du quartier des docks, la
reconversion d’une usine électrique en
galerie d‘art contemporaine (Tate
Modern) en attestent. Holmes peut donc
retrouver son chemin sans ressortir un
plan d’époque dans cette cité qu’il a marqué de son empreinte indélébile.
Et nous, nous continuons à marcher sur
ses traces, en relisant, encore et toujours,
les aventures sans cesse rééditées de cette
grande star du polar.
Luc MARCHAL
23
24
Consommation
Indiana Jones
et le tombeau
de l’empereur
E
xtrême-Orient,
1935, appelé à
l'aide par Marshal
K'ai, un homme
d'affaire asiatique,
Indiana Jones se
lance à la recherche du Coeur du
Dragon, l'un des
trésors les plus
puissants de l'humanité, avant qu'il
ne tombe entre les
mains de la triade du Dragon
Noir. Aidé de K'ai et de sa charmante assistante, Mai Ying, Indy devra parcourir le
monde à la recherche du Coeur du Dragon
qui permet de contrôler l'esprit des hommes.
Prenez votre fouet, votre chapeau et partez à
l'aventure dans une quête palpitante aux
quatre coins du monde !
Une jouabilité variée et intense, le jeu est parfaitement équilibré entre exploration, combats et résolution d'énigmes. Une réalisation
somptueuse et un nouveau moteur 3D assurant au jeu une parfaite fluidité d'action.
Lucas Arts - CD-Rom PC - 45,99 €
Harry Potter et
la chambre des secrets
A
lors que l'oncle Vernon,
la tante Pétunia et son
cousin Dudley reçoivent d'importants invités à dîner, Harry
Potter est contraint de passer
la soirée dans sa chambre.
Dobby, un elfe, fait alors son apparition. Il lui
annonce que de terribles dangers menacent
l'école de Poudlard et qu'il ne doit pas y retourner en septembre. Harry refuse de le croire.
Florent Pagny
Ailleurs Land
Bernard Lavilliers
(Mercury)
Histoires en scène (Barclay)
lorent Pagny est devenu l'un des chanteurs préférés des franepuis"Savoir
plus de aimer".
20 ans, "Châtelet
Lavilliers sillonnent
monde
et
çais depuis
les Halles"le (1
million
sème
dans nos
cœurs
de tendres
mélodies
et desexemtextes
d'exemplaires
vendus)
et "2",
l'album
des duos
(650.000
incisifs.
Ce double
album live seIlvisite
amoureusement,
car
plaires)
ont confirmé
cet attachement.
marque
son grand retour
une fois
de plus,
le poète
vagabond met
scène
23 escales,
en France
après
deux
ans d'absence
avecence
nouvel
album
qui Land",
nous donnent
qu’unepour
seule l'occasion
envie, le suivre
bout du
"Ailleurs
s'entourant
d'uneaumultitude
monde.
Sertaö, Betty,prestigieux
On the roadtels
again,
..., des
desd'auteurs
et compositeurs
que Salsa
: Pascal
Obispo,
différentes
pour uneetmême
: leL'ensemble
bonheur.
Daran,tinations
Calogéro,
Lionel Florence
Pierresensation
Jaconelli.
des voix de ce nouvel album ont été enregistrées en Patagonie,
là où Florent a élu domicile.
F D
[
Jouez sur notre site internet
www.mutuelleverte.com
et gagnez l’un des articles
présentés sur cette page.
Le Bien Vieillir
]
“La révolution du 3e âge”
de Maurice TUBIANA
E
crit par une des personnalités les plus
connues du monde médical, ce livre nous apprend que
ce qui était vrai, il y a 30 ans, ne l’est plus aujourd’hui. De 60 à 80
ans, il y avait ce qu’on avait appelé d’un terme qui faisait frémir :
“le 3e âge”. C’était l’âge du déclin où l’individu diminué, atteint
dans ses capacités, devait se résigner à céder la place à d’autres.
Aujourd’hui, au contraire, cette tranche de vie a été transformée par
les progrès de la médecine et de l’hygiène. Passant en revue pour les
étudier tous les aspects médicaux, sociaux, et même philosophiques,
liés au phénomène du vieillissement, Maurice Tubiana a beaucoup à
nous apprendre sur la meilleure façon de se préserver contre l’âge.
L’auteur a dirigé pendant 15 ans le Centre de Recherche sur le
Cancer à Villejuif. Il est président de l’Académie Française de
Médecine. Une étude très sérieuse et pourtant d’une lecture agréable
sur la situation actuelle du vieillissement. Non seulement la vie
humaine dure beaucoup plus longtemps qu’autrefois, mais le bienêtre augmente plus vite encore que la longévité. Tout ce qu’il faut
savoir, tout ce qu’il faut prévoir, pour faire du 3e âge une période
de pleine activité. Un livre capital au moment où l’on réfléchit sur la
retraire et où l’on craint pour la dégradation de la médecine.
(Editions de Fallois, 400 pages, 18 €)
Mais sitôt la rentrée des classes effectuée, ce dernier entend une voix malveillante. Celle-ci lui dit que la redoutable et légendaire Chambre des secrets est à nouveau ouverte, permettant ainsi à l'héritier de Serpentard de semer le chaos à Poudlard. Les victimes, retrouvées pétrifiées par une force mystérieuse, se succèdent dans les couloirs de l'école, sans que les professeurs - pas même le populaire Gilderoy Lockhart - ne parviennent à endiguer la menace. Aidé de Ron et Hermione, Harry doit agir au plus vite pour sauver Poudlard.
Plus sombre, plus intense, plus rythmée, cette "Chambre des secrets" vaut aussi pour ses formidables effets spéciaux et des scènes
d'action épatantes
DVD Zone 2 (2h30) - Réalisation Chris Columbus - 24,99 €
Sur le net
Quand la musique est bonne !
L
’été, la fête envahit les rues de l’Hexagone. En touriste ou en passionné, partez vivre au rythme des festivals. Ce site regroupe de grand nombre de manifestations
musicales que l’on localise grâce à une carte de France.
On sélectionne une ville et le programme s’affiche (présentation du concert, lieu, date...) On peut même télécharger le plan de la commune. On peut aussi rechercher
son concert par mot-clé. il suffit d’indiquer un nom de
ville ou d’interprète ainsi que le mois désiré, et le site farfouille dans sa base de données (plus de 1000 programmes dans toutes la France). La rubrique “actualité”
vous présente les festivals à la une.
www.francefestivals.com
Révisez Malin
e mois de juin rime avec examens. Au travers de ce
L
site, vous trouverez les annales dans toutes les
filières depuis 1995. On peut également consulter les
derniers sujets et corrigés du bac. Pour évaluer ses
chances d’obtenir l’examen, on vous propose de plancher sur un bac blanc. On sélectionne une matière et un
sujet est tiré au sort. Le corrigé vous sera envoyé par email. Des cyberprofesseurs répondent toute l’année aux
lycéens. On peut aussi échanger des idées sur le forum.
Un calendrier des épreuves est disponible en ligne ainsi
que de nombreux bons conseils pour réviser malin.
www.corrigesbac.com
Non aux embouteillages
Cultivez votre jardin
e site est consacré à tous les types de jardinage, où vous
C
trouverez de nombreux conseils de qualité. Il contient
des fiches conseil sur la culture des plantes, l’entretien et
l’aménagement des jardins, potagers, vergers, bassins, balcons et vérandas. Avec des avis parfois techniques mais toujours abordables. Un calendrier des travaux vous permet de
savoir tout ce qu’il faut faire mois par mois. Un espace forum
est à votre disposition. Vous pouvez également vous abonner
à la lettre d’information mensuelle. ce site, au graphisme soigné, est destiné aussi bien aux jardiniers amateurs qu’aux
personnes plus expérimentées.
www.aujardin.online.fr
ne bonne résolution pour les vacances : ne plus se
U
faire piéger par les bouchons sur la route. Ça
tombe bien, internet vous y aide ... Vous prenez l’autoroute ? cliquez sur “Trafic en temps réel” pour obtenir
une carte de la circulation (vert pour fluide, rouge pour
embouteillé). Un zoom sur la région de vos déplacements vous montrera les perturbations éventuelles.
Attention, ce site ne couvre que le Sud et quelques itinéraires à l’Ouest. Il est possible d’être alerté d’un accident ou d’un bouchon par SMS, avec TF1.fr. Ce site
regorge d’infos (le prix des péages, les emplacements
des aires de repos ...)
www.asf.fr
25
26
Courrier des lecteurs
Qu’est-ce qu’une pneumopathie atypique ?
D’une manière générale, une
pneumopathie est une infection pulmonaire. Les médecins
en diagnostiquent notamment
en cas de grippe. La pneumopathie qui vient d’apparaître
en Asie déconcerte les spécialistes parce qu’elle ne ressemble pas aux infections pulmonaires habituelles et qu’elle
ne répond pas aux traitements
connus. Elle surprend également par sa gravité chez certains patients. Ce caractère
particulier lui vaut le nom
scientifique de “Syndrome
Respiratoire Aigu Sévère”
(SRAS), qualifié de “pneumopathie atypique”.
Que savons-nous sur cette
épidémie ?
Encore peu de chose. Le Pr.
Alain Bricaire, chef du service
des maladies infectieuses de
l’hôpital
de
la
PitiéSalpêtrière, à Paris, rappelle
l’état de nos connaissances :
“Le SRAS est dû à un virus,
transmis par voie aérienne. Il
est né en Extrême-Orient,
selon toute vraisemblance en
Chine. L’épidémie s’étend en
Amérique du Nord et en
Europe. Il existe des formes
très graves et mortelles. Mais
il existe également des formes
moins graves, voire bénignes,
dont certaines ont dû passer
ou passent encore inaperçues”. Pour l’instant, “nous
sommes en pleine période
d’interrogation”, nous indique
la Direction Générale de la
Santé (DGS). “Une flambée
épidémique peut toujours
provoquer un sentiment d’inquiétude, mais aujourd’hui,
il n’y a pas de raison de
paniquer. Nous attendons de
voir comment et sur combien
de temps la situation va évoluer”.
Quels sont les symptômes ?
A ce jour, il n’existe pas de
symptômes spécifiques. Les
informations recueillies sur les
patients permettent de savoir
s’ils sont atteints de façon pro-
L’épidémie de
pneumonie
atypique en
quelques
questions.
bable ou non. En l’absence
de test de diagnostic en
France, les médecins ne peuvent pas être plus précis. Au
vu de ces données, l’Institut de
Veille Sanitaire, chargé de la
surveillance de l’état de santé
de la population, distingue
donc deux types de situation.
Les cas “possibles” et les cas
“probables” de SRAS.
Comment les distingue-t-on ?
Les cas “possibles” regroupent des personnes qui répondent à deux critères. D’une
part, le patient présente un
ensemble de signes cliniques :
fièvre supérieure à 38°C, toux
et un ou plusieurs signes d’atteinte respiratoire. D’autre
part, il a voyagé en Chine du
Sud, à HongKong, à Hanoï
ou à Singapour au cours des
dix jours précédant le début
des symptômes. généralement, ces personnes ont été
en contact avec un malade
sans doute atteint de SRAS.
Les cas “probables” montrent,
de plus, un tableau particulier
à la radiographie (pneumopathie interstitielle qui semble un
des signes de cette nouvelle
maladie).
Quels sont les modes de transmission ?
Les cas connus de maladie
ont tous été en contact direct
et prolongé avec une personne infectée. Il s’agit de personnels ayant soigné des
malades ou de leur famille
vivant sous le même toit. La
transmission de l’agent infectieux semble nécessiter un
contact étroit.
Connaît-on l’agent responsable du SRAS ?
L’Institut Pasteur a confirmé
qu’un coronavirus avait été
détecté dans des prélèvements de patients. Il s’agit
désormais d’identifier cet
agent. Les coronavirus représentent la deuxième cause de
rhume chez les humains,
après le rhinovirus. Le Pr.
Bricaire remarque que “cette
famille de virus n’engendre
pas habituellement de formes
pathologiques aussi graves. Il
se pourrait donc qu’il s’agisse
d’un nouveau coronavirus”.
D’autres pistes ne sont pas
écartées : ainsi, d’autres
agents pathogènes pourraient
constituer des cofacteurs de la
nouvelle infection.
Quelles mesures ont été prises
pour les voyageurs ?
La DGS a renforcé l’information individuelle des voyageurs en provenance des
zones concernées et a instauré une fiche d’identification.
Depuis début Avril, en France,
les personnes provenant des
zones concernées ne peuvent
débarquer
de
l’avion
qu’après vérification que l’information individuelle aux
passagers a bien été faite au
cours du vol par la compagnie aérienne. Elles doivent
aussi remplir une fiche sanitaire en indiquant leur adresse
en France.
Que faire en cas de doute ?
Le Pr. Alain Bricaire souligne
que son service est assailli de
coups de téléphone. En cette
saison, n’importe quelle grippe pourrait faire penser à un
SRAS ! Si quelqu’un présente
des symptômes proches mais
ne revient pas d’un des pays
concernés, l’hypothèse est à
exclure. Plutôt que de joindre
un service hospitalier, il est
préférable de téléphoner
d’abord au centre 15, qui
indiquera la conduite à tenir,
conseille ce médecin.
Propos recueillis par
Pierre LUTON
Publication trimestrielle
éditée par
La Mutuelle Verte
78 cours Lafayette - B.P. 521
83041 Toulon Cedex 9
Tél : 04 94 18 50 50
Fax : 04 94 22 02 07
www.mutuelleverte.com
Directrice de la Publication
Marie-Madeleine DUBEC
Rédacteur en Chef
Frédéric REA
Réalisation
La Mutuelle Verte
Contact Journal - Email
[email protected]
Rédaction
D. Gauteraud • P. Lelievre
M.G. Le Perff • J. Lenzini
P. Luton • I. Mahiou
L. Marchal • T. Niemen
P. Renaudineau • F. Rea
E. Rossello
Les informations ou conseils
donnés dans nos articles
de caractère médical
n’engagent que leurs auteurs.
Dans tous les cas, nous
recommandons à nos lecteurs
de dialoguer avec leur médecin.
Photographies
P. Bonnefoy, Nova, Creative,
C.D.T.63/D. Massacrier,
FNMF / N. Mergui, Stockbyte,
L. Marchal, Photodisc,
La Mutuelle Verte
Impression
Groupe Riccobono
115 chemin des Valettes
83490 le Muy
Commission paritaire
N° 93609 D 73 MUTU
du 19/09/91
ISSN : 1162.86.26
Dépôt légal : 2543
Numéro tiré à 67 600 ex.
Une adhésion sans quitter votre domicile
Le capital est garanti pendant toute votre vie.
Il ne peut être mis fin à votre contrat quels que soient
votre âge ou l'évolution de votre état de santé.
Jusqu'à 7.500 €
versés en 48 heures
Nous nous engageons à verser le capital prévu dans un
délai maximum de 48 heures après réception des pièces.
Vous soulagez vos proches de tout souci financier.
Si vous désignez comme premier bénéficiaire une
entreprise de pompes funèbres, vous évitez à vos proches
toutes les formalités et les démarches.
Une fiscalité avantageuse
Le capital assuré bénéficie du régime fiscal réservé
aux contrats d'assurance-vie et à ce titre, de l‘exonération
des droits de succession selon la législation en vigueur.
Une adhésion sans
questionnaire médical
Vous pouvez souscrire jusqu'à 80 ans sans
questionnaire de santé. Nous ne vous demandons
qu'une seule chose : déclarer en toute bonne foi
ne pas être atteint d'une maladie grave.
Des cotisations fixes pour toute
la durée du contrat
Votre cotisation dépend de votre âge et du capital choisi.
Elle est fixée une fois pour toute au moment de l'adhésion.
votre âge actuel
60 ans
65 ans
70 ans
75 ans
mensualité viagère pour 1.500 € garantis
7,11 €
8,92 €
11,60 €
15,69 €
Un contrat souscrit par
La Mutuelle Verte
Le contrat Garantie Obsèques est un contrat collectif
à adhésion facultative souscrit par La Mutuelle Verte
pour ses adhérents.
Une assistance efficace*
Vos proches bénéficient en plus d'une assistance
pour les démarches administratives, les formalités
à accomplir et l'organisation générale des obsèques.
En cas de décès loin du domicile, le rapatriement
du corps et de la famille est pris en charge.
Le choix du montant de la garantie
Vous avez le choix entre 6 niveaux de garanties :
• 1.500 €
• 2.250 €
• 3.000 €
• 4.500 €
• 6.000 €
• 7.500 €
Pour toute question : Tél. 04 94 18 50 50
✂
demande de documentation gratuite
A retourner sous enveloppe affranchie à La Mutuelle Verte - 78, cours Lafayette - BP 521 - 83041 Toulon Cedex 9
OUI, je désire étudier les avantages de La Garantie Obsèques et recevoir un devis personnalisé.
N° adhérent mutuelle
Garantie souhaitée : ❑ 1.500 €
❑ M. ❑ Mme ❑ Mlle
❑ 2.250 €
❑ 3.000 €
❑ 4.500 €
Nom
❑ 6.000 €
❑ 7.500 €
Prénom
Né(e) le
Situation familiale : marié(e), veuf(ve) etc.
Profession
Adresse
Code postal
Ville
Tél.
Voici les coordonnées de mon conjoint qui souhaite également être protégé :
❑ M. ❑ Mme ❑ Mlle
Né(e) le
Nom
Prénom
Profession
La Garantie Obsèques : contrat assuré par AFI EUROPE - Société Française régie par le Code des Assurances
S.A. au capital de 5.000.000 € - RCS Paris B 352 320 048 - AFI EUROPE est une filiale d'AVIP
La Garantie Obsèques est distribuée par CCMV - Société de courtage au capital de 40.000 € - RCS Toulon B 411 398 274
Conformément à la loi Informatique et Liberté du 6 janvier 1978, je dispose d'un droit d'accès et de rectification pour toute information me concernant sur votre fichier clientèle.
* Prestations fournies par Inter Partner Assistance - 12 bis boulevard des Frères Voisins - 92798 Issy-les-Moulineaux Cedex 9
Une protection permanente
pour la vie entière
Voyages, Ordinateurs, Camescopes, Baladeurs, Téléphones ...
des cadeaux à chaque parrainage
Pour participer aux Supers Challenges de La Mutuelle Verte :
Il vous suffit de nous retourner la présente “Demande de Devis Santé Personnalisé”
ci-dessous, ou de la recopier dans son intégralité sur papier libre.
(Sur simple demande téléphonique, il vous sera adressé une nouvelle demande de devis personnalisé.)
Participez également sur Minitel : 3616 ou 3623 MSVERT
(0,15 €/mn)
et sur Internet :
Sa
Pour une couverture
:
du Régime Obligatoire en
du tarif de Convention
ins de 30 ans
Pour les jeunes de mo
néral
relevant du Régime Gé
é à 100 %
une couverture Sant
complémentaire)
du tarif de Convention
nté à 100 %
dicale et chirurgicale
• Hospitalisation mé
• Soins Médicaux
• Pharmacie
• Transport
re
tai
• Optique et Den
nités Obsèques
em
Ind
et
ue
tiq
+ prime Op
me
(Régime Obligatoire + Régi
LISE
TIERS PAYANT GENERA
AGE •
• PAS DE DELAI DE ST
*Tarifs 2003 variables en fonction de l’âge et de la zone géographique
✂
LE PARRAIN
N° d’Adhérent :
Nom du Parrain : ......................................................
Prénom :
Adresse :
....................................................................................
Téléphone :
Code Postal : ..............................................................
Ville :
Demande de Devis Santé Personnalisé - À renvoyer à La Mutuelle Verte ,
(Bien remplir en lettres capitales)
78 Cours Lafayette, B.P. 521 - 83041 Toulon Cedex 9 - Tél : 04 94 18 50 50
Nom :
LE FILLEUL
Vous
Prénom :
Profession: ........................................................................................
Adresse :
Date de naissance
Jour
Mois
Salarié
❑
Trav. non salarié
❑
Salarié
❑
Trav. non salarié
❑
Année
Conjoint
Profession: ........................................................................................
Code Postal :
Date de naissance
Jour
Ville :
Mois
Vos enfants*
Téléphone :
Nombre d’enfants : .........................
Avez-vous déjà une mutuelle ?
OUI
❑
2 enfant. Régime obligatoire:
e
NON
❑
Vous ❑
1 enfant. Régime obligatoire: Vous
er
❑
Année
❑
Conjoint ❑
Conjoint
❑
Autre ❑
Autre
...................................................
...................................................
à préciser
*Cotisations offertes à partir du 3 enfant
e