Abandons d`animaux - La Mutuelle Verte
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Abandons d`animaux - La Mutuelle Verte
Actualités Réforme du système de santé Prévention Sport et vacances Dossier Abandons d’animaux : le fléau de l’été N°50 • Trimestriel • Juin 2003 • Prix : 0,76 € E P L A N I N D É P E N DA N C E Garantissez votre indépendance financière L La perte d’autonomie touche aujourd’hui 9,5 % des plus de 60 ans dont 66 % sont en dépendance lourde ou totale - 10 % La dépendance est la perte d’autonomie, qui vous rend incapable d’effectuer si vous s ous les actes élémentaires de la vie quotidienne. Vous avez alors besoin d’une en couplcrivez assistance qui représente des frais très élevés. Le Plan Indépendance peut vous e permettre d’assumer cette charge financière sans la faire supporter à vos proches. 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N° adhérent mutuelle ❑ M. ❑ Mme ❑ Mlle Prénom Nom Né(e) le Situation familiale : marié(e), veuf(ve) etc. Adresse Code postal Ville Mon conjoint : Nom Tél. Prénom Né(e) le Option souhaitée : ❑ Option 1 ❑ Option 2 ❑ Option 3 Montant souhaité : ❑ 300,00 € ❑ 450,00 € ❑ 600,00 € ❑ 750,00 € ❑ 900,00 € ❑ 1.200,00 € ❑ 1.350,00 € ❑ 1.500,00 € ❑ 1.650,00 € ❑ 1.800,00 € ❑ 1.050,00 € Conformément à la loi Informatique et Liberté du 6 janvier 1978, je dispose d'un droit d'accès et de rectification pour toute information me concernant sur votre fichier clientèle. Contrat proposé par MNP - MUTEX, mutuelle n°75M04944.7 et garanti par la Fédération Nationale de la Mutualité Française (F.N.M.F.), fédération de mutuelles n°75M01621.4, organismes régis par le Code de la Mutualité Edito Sommaire 04 Actualités Réforme du système de santé 08 Santé Taux de cholestérol 10 Prévention Sport et vacances 12 Santé Baisse du remboursement de 617 médicaments 13 Résonances Social & santé Dossier 14 Abandons d’animaux Voyage 19 L’Auvergne Gros plan 22 Sur les traces de Sherlock Holmes Consommation 24 Livres, musique, CDRom V ous connaître, vous rencontrer, vous soutenir, tels sont nos préoccupations quotidiennes et tels seront les grands thèmes centraux de notre prochaine Assemblée Générales des 19 et 20 Juin. A Clermont-Ferrand, sur cette terre d’Auvergne riche de contrastes, nous prendrons la mesures de toutes nos différences et de nos préoccupations pour continuer ensemble un travail de partage et de solidarité. Car la tâche s’annonce ardue tant les difficultés rencontrées par notre système de santé s’accumulent et éclatent au grand jour. 7,5%, c’est le taux de progression des dépenses d’assurance maladie du régime général au 1er trimestre 2003. Pour les soins de ville, cette évolution est de 8,1%. Face à cela, les pouvoirs publics ne répondent que partiellement en annonçant dorénavant dans une manœuvre lourde de conséquences, la réduction pure et simple de 65% à 35% du taux de remboursement de 617 médicaments. Conclusion pour les Mutuelles, un coût de 200 millions d’euros en année pleine, soit une hausse de 6,5% des remboursements du poste pharmaceutique, qui représente lui même un tiers des remboursements des mutuelles. Conclusion pour les ménages, un accroissement futur des difficultés d’accès aux soins pour les familles les plus pauvres. Pourtant, après 1999 et l’évaluation des médicaments en trois catégories, “insuffisant”, “modéré ou faible” et “majeur, important”, la Mutualité Française prônait plutôt un déremboursement des médicaments sans efficacité thérapeutique pour une meilleure prise en charge des médicaments officiellement jugés “utiles”. Longtemps promise par les différents Ministres de la Santé successifs, cette mesure ne verra pas le jour, signe de l’influence des grands laboratoires pharmaceutiques. Derrière ce nouveau transfert des charges entre le régime de base d’une part, les assurances et Mutuelles santé d’autre part, se préfigure la réforme de notre système d’assurance maladie prévue pour l’automne prochain. Face à cela, la Mutualité Française fera connaître ses propres propositions lors de son congrès de Toulouse en juin prochain. Car les solutions existent et les possibilités de moderniser notre système sont applicables pour peu que chacun des acteurs se montre responsable. Comme l’avance Jean-Pierre Davant, Président de la Mutualité Française, il serait entre autre souhaitable de former les praticiens à la qualité des prescriptions ou de mettre en place une formation médicale continue. Se connaître, se rencontrer, se soutenir, ne sont pas des tâches aisées et méritent que l’on s’y attarde. Nous nous efforcerons donc à la Mutuelle Verte, comme nous l’avons toujours fait, de vous apporter un éclairage différent et une réflexion supplémentaire au cours de ces prochains mois de débat. En attendant, entre un mois de juin plein de propositions et un mois de septembre plein de réactions, toute notre équipe vous souhaite une agréable saison estivale, propice à l’optimisme, à partager entre amis ou en famille… Sur le net 25 Nos sites préférés Courrier des lecteurs 26 MARIE-MADELEINE DIRECTRICE GÉNÉRALE DUBEC 3 4 Actualités Réforme du système de santé Réduire les inégalités Le gouvernement prépare pour l’automne une vaste réforme de l’assurance maladie. En amont, la Mutualité française (qui représente la quasi-totalité des mutuelles santé) tiendra du 12 au 14 juin, à Toulouse, son congrès sur le thème des inégalités sociales. Objectif : au-delà des enjeux financiers, faire des propositions pour que le système de santé soit plus égalitaire. hierry Lang est professeur de santé publique au centre hospitalier universitaire (CHU) de Toulouse et responsable de recherche en épidémiologie à l’Inserm. La France, rappelle-t-il dans une interview, est l’un des pays occidentaux où les inégalités sociales de santé sont particulièrement marquées. Première étape pour remédier à cette situation : garantir à tous un réel accès aux soins… T L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) classe le système français en tête de son palmarès, devant tous les autres pays. Est-ce mérité ? Thierry Lang. Ce classement se fonde essentiellement sur l’espérance de vie à la naissance, qui est en France de 78 ans. Nous vivons dans un pays économiquement riche et ce résultat n’a, en soi, rien de très étonnant. Mais en conclure que notre système de santé est le plus performant du monde constitue une faute de raisonnement ! Il suffit, pour s’en convaincre, de comparer l’espérance de vie selon les catégories sociales. On s’aperçoit alors, pour prendre un seul exemple, qu’à l’âge de 35 ans, un ouvrier a un risque de décès avant 65 ans qui est deux fois plus élevé qu’un cadre ou un membre des professions libérales. Et entre les deux, le niveau d’espérance de vie suit globalement les catégories socioprofessionnelles… Quel lien entre ces inégalités sociales et le système de santé ? T. L. Pour répondre, il faut déjà faire la distinction entre l’accès “théorique” et l’accès “réel” aux soins : ce n’est pas parce que vous avez un droit à une couverture santé que vous allez, dans les faits, recourir à des soins. De nombreux travaux de recherche montrent que l’utilisation réelle et l’efficacité du système de santé varient énormément d’un groupe social à un autre. Par exemple, le dépistage organisé du cancer du sein est, comme vous le savez, gratuit. Il n’y a donc pas de problème financier. Pourtant, toutes les femmes n’en bénéficient pas : cela dépend de la classe sociale et du niveau d’éducation. Autre exemple : les maladies chroniques. Les travaux que j’ai mené sur la prise en charge de l’hypertension artérielle (HTA) montrent que le traitement est plus ou moins efficace en fonction du milieu ou de la situation professionnelle du patient. Dans le passé, c’était la mise sous traitement par médicament qui variait selon le statut social du malade. Aujourd’hui, une différence subsiste, mais elle porte sur la qualité du contrôle thérapeutique. Mais le premier obstacle à franchir pour accéder aux soins ne reste-t-il pas financier ? T. L. Bien entendu ! Faire en sorte que tout un chacun ait les moyens financiers d’accéder aux soins est un préalable indispensable ! Depuis la fin des Inégalités sociales de santé : selon que vous serez cadre ou ouvrier ... années 1980, les pouvoirs publics ont, à plusieurs reprises, pris des mesures pour “généraliser” l’assurance maladie. Mais dans le même temps, les remboursements de la Sécurité sociale ont baissé, si bien que la part des dépenses laissée aux ménages a augmenté. Cela explique les difficultés que rencontrent aujourd’hui les familles qui n’ont pas de complémentaire santé. Loin de moi, donc, l’idée de négliger la question de l’accès aux soins : mais c’est la première étape… et il ne faut pas oublier celles qui suivent ! L’enjeu de la réforme de l’assurance maladie, c’est donc la lutte contre les inégalité sociales de santé… T. L. On peut le dire ainsi… La France est l’un des pays occidentaux où les inégalités sociales de santé sont particulièrement marquées. Cet enjeu n’est pratiquement pas présent dans le débat sur la santé publique. Il y un trou noir ! Les pouvoirs publics doivent absolument intégrer le fait que la qualité du système de soins est responsable pour moins de 50 % de l’état de santé d’une population. Le reste dépend des conditions de vie et de travail : politique du logement, de l’emploi, éducation, environnement… Dans tous ces domaines, l’injustice sociale génère des inégalités sociales de santé. C’est à elle qu’il faut s’attaquer… Propos recueillis par Pascal LELIÈVRE Malgré une espérance de vie à la naissance élevée, le système de santé français reste plus inégalitaire que celui de pays comparables. Mortalité, morbidité, invalidité, incapacités : sur tous ces aspects, les inégalités sociales sont patentes. A 35 ans, un ouvrier est exposé à un risque de décès avant 65 ans deux fois plus élevé qu’un cadre. Présentes dès la naissance, les inégalités persistent à tous les âges. santé de la population, les inégalités persistent voire se creusent, résistant à l’effort social consacré à la santé. L’espérance de vie liée à la catégorie sociale Grâce aux travaux de l’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques) et de l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale), on dispose d’informations fiables sur les inégalités face à la mort : les hommes actifs cadres ou professionnels libéraux ont une espérance de vie à 35 ans supérieure de 6 ans et demi à celle des ouvriers. Et pour ces derniers, le risque de décès avant 65 ans (mortalité prématurée) est deux fois plus élevé que pour les premiers. n tête du classement établi par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en 2000 pour son système de santé, la France affiche également une belle performance en matière d’espérance de vie à la naissance : 78 ans, hommes et femmes confondus. Mieux, l’espérance de vie des Français à l’âge de 65 ans est un record en Europe. E En même temps, la mortalité avant 65 ans est anormalement élevée pour un pays européen et les inégalités d’espérance de vie entre catégories sociales sont supérieures à celles observées dans des pays comparables. Ainsi, malgré un système de soins classé parmi les meilleurs et un progrès généralisé de l’état de Pour les deux extrêmes (les professions intellectuelles-cadres de la Fonction publique et les ouvriers non qualifiés), l’écart est même de 9 ans, avec des espérances de vie respectivement de 46 et 37 ans. En vingt ans (1975-1995), ces inégalités n’ont pas régressé. 5 6 Actualités Chez les femmes, on note également des disparités, mais plus réduites (3,5 ans de différence entre ouvrières et cadres). Les causes de décès, aussi, varient selon les catégories sociales. Globalement, la surmortalité des ouvriers-employés par rapport aux cadres-professions libérales (hommes actifs de 25 à 54 ans) s’explique par les cancers des voies aéro-digestives supérieures et les causes directement liées à l’alcoolisme pour 20 %, suivis par les accidents, suicides et cancers du poumon. Les disparités de mortalité prématurée, qui sont très marquées en France (en Europe, seule la Finlande s’en approche) apparaissent pour une grande part liée à la consommation d’alcool. Face aux maladies, les groupes sociaux ne sont pas non plus à égalité. S’il existe peu de données sur les cancers, on sait que les décès prématurés par maladie coronarienne sont plus fréquents dans les catégories les plus défavorisées. Les inégalités sociales commencent à la naissance “Les inégalités commencent à la naissance”, rappelle le Haut Comité de la santé publique. Ainsi, l’enquête nationale périnatale de 1995 montre que la prématurité est d’autant plus fréquente que le niveau d’études des mères est faible ; on passe de 3,4 % pour les femmes ayant un niveau supérieur au bac à 5,4 % pour celles ayant un niveau primaire. Il en est de même pour le faible poids de naissance, respectivement de 5,8 % et 9,9 %. Aux âges suivants, la santé au regard de la situation sociale est mal connue. Mais des enquêtes ont mis au jour une relation entre difficultés socio-économiques et troubles de l’apprentissage et du comportement, d’autres faisant état d’une prévalence élevée d’obésité ou encore de pathologie accidentelle (accidents domestiques, accidents dans la rue). A l’adolescence, les inégalités ne sont pas manifestes, comme si la maturation propre à cette période de la vie atténuait, pour un temps, les différences sociales. Néanmoins, “les enfants d’ouvriers sont de plus petite taille, ont plus de problèmes de surpoids et de santé (problèmes dentaires, troubles du sommeil, accidents de la route) que les autres”, note l’Inserm. L’espérance de vie d’un ouvrier est inférieure de six ans et demi à celle d’un cadre. Prévisions de mortalité des personnes de 35 ans Autant les Français ont une mortalité prématurée élevée, autant, après 65 ans, leur situation s’améliore et les écarts se réduisent. Mais les inégalités ne disparaissent pas toutefois. En termes d’espérance de vie, mais aussi d’incapacité : la part des personnes qui se déclarent limitées dans leurs activités augmente quand on descend dans l’échelle sociale. Ainsi, les anciens ouvriers ont une vieillesse plus difficile que les cadres, alors même qu’ils ont moins recours aux soins. “Les fins de vie sont dans la continuité des trajectoires antérieures”, constate l’Inserm. Le système de soins “accompagne les évolutions de l’état de santé des individus jusque dans leurs disparités sociales les plus criantes”. Isabelle MAHIOU CHIFFRES CLES La Mutualité française fédère pratiquement toutes les mutuelles santé de l’Hexagone, protégeant en assurance maladie complémentaire quelque 36 millions de personnes, soit un Français sur deux. Les mutuelles versent chaque année plus de 9 milliards d’euros de prestations santé. Comment ces transferts de charges ont-ils été opérés sur les ménages ? C. M. En 1980, par exemple, le secteur 2, dit à "honoraires libres" a été créé : il permet aux médecins libéraux de pratiquer des dépassements de tarifs. Depuis 1983, les patients hospitalisés doivent payer pour leurs frais d’hébergement. Ce forfait hospitalier, de 10,67 euros par jour, n’est pas remboursé par la Sécu. Résultat : si vous êtes opéré et que vous faites un séjour à l’hôpital d’une douzaine de jours, vos soins seront très souvent pris en charge à 100 %, mais vous paierez en forfait hospitalier l’équivalent de plus de 20 % du minimum vieillesse ! D’où des difficultés financières pour se soigner… “Aujourd’hui les assurés sociaux ont le sentiment de payer toujours plus” Le système d’assurance maladie obligatoire est devenu “incohérent” et n’est plus capable de prendre en charge correctement des soins aussi essentiels que le dentaire ou l’optique. Tel est le constat de l’économiste de la santé Christine Meyer, en charge des questions de protection sociale à la Mutualité Française. système de santé ne s’est pas adapté en conséquence. Des maladies autrefois mortelles, comme l’insuffisance rénale, sont aujourd’hui des affections chroniques. En même temps, nous sommes de plus en plus souvent soignés en dehors de l’hôpital. Face à l’augmentation des dépenses, la Sécurité sociale s’est progressivement déchargée sur les ménages et les complémentaires santé. La part non remboursée a augmenté. C. M. Aujourd’hui, les Français ont le sentiment de payer toujours plus pour leur santé. Nous sommes l’un des rares pays occidentaux où le patient, lorsqu’il va chez un médecin généraliste, doit prendre à sa charge - directement ou par le biais de sa mutuelle - près d’un tiers du prix de la consultation et des médicaments qui lui seront prescrits ! On dit aussi souvent que la Sécurité sociale rembourse les soins les plus chers, mais ce n’est pas exact, en particulier pour les lunettes et les dents. Tout cela se traduit par des difficultés d’accès aux soins. Le système est devenu incohérent et l’on peut se demander jusqu’à quand les mutuelles, et donc leurs adhérents, pourront compenser ces défaillances. Propos recueillis par Pascal LELIÈVRE Pourquoi la Sécurité Sociale est-elle en crise ? Christine Meyer. Au cours des trente dernières années, les dépenses de santé ont explosé : les habitudes de “consommation” de soins comme la façon de soigner ont beaucoup changé et le 7 8 Actualités Santé “Défendre une autre vision de la santé” Etienne Caniard est administrateur de la Mutualité française, délégué aux questions de santé et de Sécurité sociale. Il dirige la délégation mutualiste au conseil d’administration de la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam) du régime général. Dans un libre propos, il trace les grands objectifs du mouvement mutualiste face à la prochaine réforme. a Mutualité française va tenir son congrès national du 12 au 14 juin prochain à Toulouse. Environ 4.000 militants mutualistes seront présents. A cette occasion, ils vont définir ensemble des orientations qui serviront, en quelque sorte, de plan de vol lorsque sera lancée, à l’automne, la réforme de l’assurance maladie. Les enjeux sont clairs. L Aujourd’hui, la Sécurité sociale de base ne suffit plus à garantir l’accès aux soins dans notre pays. Les mutuelles veulent donc que l’on reconnaisse leur rôle indispensable dans la protection sociale. “Depuis plusieurs mois, elles demandent la création d’une aide fiscale qui permettrait à tous les Français de souscrire à une complémentaire santé répondant à une double exigence de qualité et de solidarité. Demain, le mouvement mutualiste revendiquera sans doute une place dans la cabine de pilotage : il n’est plus acceptable, en effet, que les régimes obligatoires négocient seuls avec les professionnels de santé, en ne cherchant, par exemple, qu’à maîtriser les dépenses de santé remboursées par la Sécurité sociale. Cela permettra à la Mutualité française de défendre encore mieux ses adhérents en prônant une autre vision de la santé, moins axée sur les soins curatifs. En effet, beaucoup de progrès restent à faire pour prévenir les maladies mais aussi pour mieux prendre en charge le handicap ou la perte d’autonomie des personnes âgées.” Défendez le crédit d’impôt ! 155 euros par adulte et 40 euros par enfant à charge : c’est le montant de l’incitation fiscale dont la Mutualité française demande la création. Objectif : améliorer l’accès aux soins pour tous en aidant chacun financièrement à souscrire à une complémentaire santé. Ce soutien financier prendrait la forme d’un déduction fiscale pour les personnes qui paient des impôts et d’un crédit d’impôt pour les foyers non imposables. Pour défendre cette revendication (comme l’ont déjà fait deux millions de personnes en France), signez la pétition de la Mutualité française sur le site Internet : www.mutuelleverte.com Taux de La solution est dans l’assiette Il est possible d’éviter de prendre des médicaments à vie contre un excès de cholestérol : mangez méditerranéen et marchez. es résultats ne sont pas bons. Comme à un examen scolaire, le biologiste a entouré en rouge des résultats hors normes. Trop de cholestérol ! Un sentiment de contestation vous saisit : “Pourquoi le cholestérol serait-il dangereux ? Je me sens très bien”. L Effectivement, “Une des difficultés de ce facteur de risque est qu’il est asymptomatique. Les effets se produisent sur le long terme. Et lorsqu’ils apparaissent, il est souvent trop tard”, observe le Professeur Jean Ferrières, cardiologue au centre hospitalier de Rangueil à Toulouse. Il ne s’agit que de graisses circulant dans le sang, comment pourraient-elles nuire à la santé ? Schématiquement, lorsque trop de graisses circulent dans le sang, elles peuvent se déposer en plaques dans les artères. Et comme dans une tuyauterie quelconque, les dépôts s’accumulant finissent par boucher l’artère. “Quand le sang ne passe plus, les cellules, privées d’oxygène, meurent, provoquant l’accident ischémique, qui, selon l’artère en cause, peut entraîner un infarctus du myocarde, un accident vasculaire cérébral ou une artérite des membres inférieurs”, explique le Docteur Ferrières. Chaque année en France, 120.000 personnes souffrent d’un infarctus du myocarde et 40.000 décèdent des suites d’une maladie coronarienne. Pour la Fédération française de cardiologie, la réponse est là : “Le cholestérol est l’un des quatre facteurs de risque des maladies cardiovasculaires sur lesquels il est possible d’agir”. cholestérol Réagir pour baisser son cholestérol ? Les recommandations des experts de l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (AFSSAPS) sont très claires : il faut changer ses habitudes lors des repas. Logique d'agir sur son assiette, c’est l’alimentation qui a provoqué le plus souvent la hausse du cholestérol. “Il faut diminuer la consommation d’œufs, de beurre, d’abats, de lait entier, éviter les fritures, les sauces, la charcuterie, les fromages gras, les pâtisseries. Et privilégier l’huile d’olive et de colza, les poissons (deux à trois fois par semaine), les fruits, les légumes, les céréales, les viandes blanches… Et pratiquer une activité physique régulière !”, conseille le spécialiste. Le risque de mortalité est diminué de 73 % si l’on suit ce type de régime dit “crétois”, selon les études réalisées par le Pr. Serge Renaud, chercheur à l’université de Bordeaux 2 . En outre, une simple activité physique comme de la marche diminuerait le “mauvais” cholestérol sanguin, selon une récente étude scientifique (Publiée dans New England Journal of Medicine du 7 novembre 2002). Ces mesures simples devraient suffire à éviter le plus souvent de passer aux traitements médicamenteux, selon les experts de l’AFSSAPS. Cependant, si après trois à six mois d’effort pour modifier vos habitudes dans votre assiette et dans vos baskets, le taux de cholestérol sanguin n’a pas baissé, il reste à votre médecin encore d’autres armes pour vous aider. Il dispose de trois types de médicaments selon le type d’hypercholestérolémie dont vous souffrez : les statines, les résines et les fibrates. Dans son livre Petite encyclopédie critique du médicament, le Pr. Claude Béraud, conseiller médical du président de la Mutualité française, met en garde ceux qui espèrent, grâce à ces pilules, baisser leur taux de cholestérol sans changer leurs habitudes alimentaires : “Les patients peuvent souffrir d’effets indésirables. Ensuite, l’efficacité d’un produit n’est qu’une donnée statistique et non une certitude pour chaque individu.” Si les patients étaient convenablement informés de ces réalités, peut-être préféreraient-ils ne pas prendre de traitement ou suivre un régime et pratiquer un peu d’exercice ? Marie-Gaëlle LE PERFF Le Cholestérol : une histoire de famille Le cholestérol circule dans le sang grâce à des transporteurs appelés lipoprotéines. Les deux tiers de ces molécules constituent les fameux LDL. Ils apportent le cholestérol aux tissus qui en ont besoin seulement s’ils peuvent en ouvrir la porte. Pour cela, ils ont besoin d’une clé reconnaissant cette serrure. Or parfois, la serrure ou la clé comporte des défauts dus à des mutations génétiques. La clé du transporteur, l'apolipoprotéine B, ou la serrure sur les cellules, le récepteur des LDL, ne fonctionnant pas, le cholestérol s'accumule dans le sang et sur la paroi des artères dès la naissance. Lorsqu'une personne est atteinte par ces maladies génétiques, le risque pour les autres membres de sa famille est d’un sur deux. Heureusement, un traitement médicamenteux adapté permet de normaliser le taux de cholestérol. L’hypercholestérolémie familiale toucherait en France entre 120.000 et 150.000 personnes. Mais très nombreux sont ceux qui s’ignorent, car la maladie est dénuée de symptômes. Pour en savoir plus : www.orpha.net Le Cholestérol en chiffres • Taux de cholestérol normal : en moyenne entre 2 g et 2,5 g/l. • Taux de cholestérol idéal : moins de 2 g/l. • 1,7 million de Français auraient plus de trois grammes par litre de cholestérol dans le sang. 9 10 Prévention Sport et vacances Un cocktail trop souvent détonnant Les vacances constituent le moment idéal pour adopter une meilleure hygiène de vie. La pratique d'un ou plusieurs sports peut aider à retrouver durablement la forme. A condition de respecter un minimum de précautions élémentaires et, du même coup, sa santé. uand arrivent les vacances, longtemps désirées, sonne l’heure des grandes résolutions. Fatigués par des hivers longs, gris et moroses, surmenés par une activité professionnelle trop soutenue, affaiblis par le cortège des rhumes, grippes et affections diverses, nos concitoyens décident de reprendre leur corps en main. Quelques kilos en trop complétant le tableau, l’évidence s'impose d'elle-même : un peu d’activité sportive fera le plus grand bien. Q Ce volontarisme de bon aloi se traduit hélas, parfois, par quelques dérapages. Il y a, on le sait, les innombrables fractures de descendeurs d'un jour, affamés de bon air et de “glisse”, prêts à “dévorer” la piste sitôt les skis chaussés. Mal préparés, ces intrépides “cassent” à la première chute. Mauvaise réception, articulations fragilisées par des mois (ou des années) d’inactivité... Les causes sont nombreuses et les conséquences, le plus souvent, limitées à un plâtre et ses désagréments. Mais il arrive que l’accident soit beaucoup plus sérieux. Le sportif d'occasion, par manque d’entraînement, se retrouve, sans forcément le savoir, en “zone rouge”, avec les risques que cela comporte pour sa santé. Pour éviter le drame, il est indispensable de déterminer avec précision ses propres capacités, et limites physiologiques. Certains paramètres fournissent une indication précise en la matière. La fréquence cardiaque maximale et la consommation d’oxygène nécessaire à un effort prolongé en font partie. La liste n’est pas exhaustive. L’analyse minutieuse de ces données doit permettre d’établir, en accord avec un médecin, un programme d’entraînement adapté en amont de la pratique d’un sport. C’est là tout l’intérêt du test d’effort. (Pour passer un test d'effort, il suffit de se rendre dans une clinique du sport, dans un centre médico-sportif ou, plus simplement, dans le service de médecine spécialisée d’un hôpital. Ces grosses infrastructures sont, en effet, les seules à disposer d’un matériel médical et informatique spécifique... et très onéreux). Les bienfaits du test d’effort Celui-ci se décompose en trois étapes distinctes et dure environ une heure et demie. Il commence par un entretien préliminaire avec le praticien, qui cherchera à obtenir des informations sur les habitudes sportives de son patient, son degré de sédentarité, son alimentation et ses antécédents de santé. Préalablement prescrits, des examens sanguins, pratiqués en laboratoire, sont ensuite passés au crible. Commence alors le test d’effort proprement dit. Des électrodes sont posées sur divers points “clés” Petit Lexique utile - FCM : fréquence cardiaque maximale. Elle se détermine après avoir réalisé une test d'effort. On peut aussi obtenir une indication, certes moins précise, en soustrayant son âge à 220. - VO2 max : c'est le calcul de la quantité d'oxygène nécessaire à l'organisme d'un sportif pour assurer un effort demandé. du torse du candidat qui s’installe sur un “home trainer” sorte de vélo d’appartement. Un masque enserre son nez et sa bouche afin de mesurer les échanges gazeux pendant l’exercice qui dure trente à quarante minutes. Le patient y est soumis à un rythme croissant et passe par plusieurs paliers de puissance. Les capteurs mesurent, en temps réels, la fréquence cardiaque, la pression artérielle, la consommation d’oxygène et l’expulsion de dioxyde de carbone. Les données sont immédiatement transmises à un ordinateur qui les analysent avant de les synthétiser sous forme de courbes. Le praticien peut ainsi déceler d’éventuels risques d’anaérobie du sportif ou tout autre dysfonctionnement d’ordre physiologique ou biologique. “Idéalement, le test d’effort devrait être répété tous les ans, a fortiori passé le cap de la quarantaine, insiste le docteur Jean-Paul Delmotte, médecin du sport dans une clinique spécialisée de Seine Saint-Denis. Il permet de bien connaître à la fois son potentiel et sa marge de progression. Le plus souvent, les déficiences décelées induisent surtout un manque d’endurance du patient, sans cause physiologique majeure, mais qui peuvent avoir des conséquences sérieuses en cas d’efforts violents, brefs ou trop intenses, notamment en altitude ou la respiration n’est pas la même”. Quelle que soit l’activité sportive choisie, il convient de graduer sa propre échelle d’effort dans le temps. On évitera, par exemple, d’aborder l’ascension du Mont-Blanc avant plusieurs mois de footing hebdomadaire et d’entretien foncier. alimentation : un paramètre essentiel - Aérobie : c'est la période pendant laquelle le sportif se situe dans une parfaite aisance respiratoire. On considère qu'il doit être en mesure de discuter avec un compagnon d'entraînement sans être essoufflé. - Anaérobie : cette phase est atteinte lors d'un sprint ou d'un effort violent. A ce moment, l'apport d'oxygène est quasiment nul. Le sportif travaille "en résistance" et l'organisme est très sollicité. C'est là que surviennent la majorité des accidents cardiaques ou respiratoires d'organismes mal préparés. Autre ennemi du sportif amateur, la surcharge pondérale. Dans ce domaine aussi, le test d’effort apporte des réponses adaptées. “Le praticien pourra élaborer un programme diététique précis, en rapport avec le profil physiologique et biologique du patient, poursuit le docteur Delmotte. Il s’agira, par exemple, d’optimiser sa perte de poids mais sans nuire à l’apport énergétique dont il a besoin.” On l’aura compris, l’alimentation constitue un paramètre essentiel dans la panoplie préventive du sportif amateur. Riche en féculents et fruits secs (sucres lents), fruits, légumes crus ou cuits à l’eau (ou à la vapeur), poissons et produits laitiers (protéines), elle sera exempte de sauces chaudes, graisses animales saturées, alcool et charcuteries et faible en sucres rapides et viandes non grillées. Les vacances constituent le socle idéal pour adopter de bonnes habitudes et une meilleure hygiène de vie. Le sport peut contribuer à faciliter largement cette démarche. A condition de mieux connaître et respecter son corps. Thierry NIEMEN 11 12 Santé Baisse du remboursement de 617 médicaments : La santé va en faire les frais ! Le gouvernement a décidé, en plein week-end de Pâques, de réduire de 65 % à 35 % le taux de remboursement de 617 médicaments dont l'utilité n'est pas remise en cause. Cette mesure devrait, selon le ministère de la Santé, alléger les dépenses de l'assurance maladie de 400 millions d'euros en année pleine. “On change de majorité, on change de ministre mais on ne change pas de politique”, réagit le Président de la Mutualité française, Jean-Pierre Davant. Le coût additionnel pour les mutuelles est estimé à environ 200 millions d'euros, soit une hausse de 6,5% des remboursements du poste pharmaceutique... près Martine Aubry en août 2000, Elisabeth Guigou en décembre 2001, le ministre actuel de la Santé, Jean-François Mattei, vient à son tour de décider de baisser les remboursements de certains médicaments. Un arrêté publié au Journal officiel du 19 avril fait ainsi passer la prise en charge par la Sécurité sociale de 65 % à 35 % pour 617 spécialités dont le service médical rendu a été jugé “modéré ou faible”. Simple hasard du calendrier ou gêne du gouvernement, ce texte a été publié en plein week-end de Pâques... II a fallu attendre le 22 avril, en fin d’après-midi, pour que le ministère diffuse un communiqué de presse justifiant sa décision “dans le cadre de la mise en œuvre de mesures tendant à équilibrer les comptes de l’assurance maladie”. A Selon le service de presse de Jean-François Mattei, le gouvernement espère réaliser 400 millions d’euros d’économies en année pleine. La Mutualité française “s’élève” contre ces déremboursements partiels dont les premières victimes sont les assurés. “Les Français sont une fois de plus les grands perdants de ces mesures qui ménagent par contre les intérêts des laboratoires pharmaceutiques”, a indiqué JeanPierre Davant, Président de la Mutualité Française dans un communiqué de presse diffusé dès le 21 avril. Les médicaments inutiles toujours remboursés ! La baisse de la prise en charge sera supportée par les ménages, directement ou par le biais de leur organisme complémentaire. La Mutualité Française, qui protège 36 millions de personnes, est la plus exposée. Selon une estimation réalisée par l’observatoire du médicament de la FNMF sur la base de l’année 2001, ce passage à 35 % de plus de 600 produits devrait engendrer, toutes choses étant égales par ailleurs, un surcoût pour les mutuelles d’environ 200 millions d’euros. Cela devrait représenter une hausse de 6,5 % du poste pharmaceutique. Pendant ce temps, les 835 médicaments classés en service médical rendu (SMR) insuffisant par la commission de la transparence en avril 2001 sont toujours pris en charge, au lieu d’être purement et simplement déremboursés. Sous le gouvernement de Lionel Jospin, Martine Aubry, puis Élisabeth Guigou, avaient promis de s’attaquer à cette forteresse avant de finalement renoncer. Ces deux ministres avaient simplement combiné des baisses de prix et de remboursement. A son arrivée, le Ministre de la Santé, Jean-François Mattei, s’est lui aussi engagé à dérembourser sur trois ans une partie de ces produits. Sa première décision concrète ne va pas dans ce sens et porte, à l’inverse, sur des produits classés en service médical rendu “modéré ou faible”. Contrairement aux médicaments insuffisants, ces produits ont apporté la preuve de leur efficacité. Ils ont été classés ainsi parce qu’ils concernent “des maladies bénignes ou (ont) un rapport efficacité/effets indésirables moyen ou encore des formes galéniques peu adaptées”, explique le Ministère de la Santé. On retrouve ainsi dans ces produits des spécialités connues du grand public et souvent prescrites par le corps médical : antifongiques cutanés, antiseptiques, antiacnéiques, traitement du reflux gastro-oesophagien, etc. Sont par exemple concernés le vaccin contre la diphtérie, le tétanos et la coqueluche ou encore l’anti-inflammatoire Voltarène. Certains produits pèsent de manière non négligeable sur les comptes de l’assurance maladie comme l’antihistaminique Zyrtec, utilisé contre les allergies. Selon les données de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CNAM) pour 2001 (Medicam), cette spécialité apparaissait en effet au 15e rang des produits les plus remboursés (en volume) et au 24e rang en valeur... Pascal RENAUDINEAU Résonances Beauté et bronzage en gélules : Peut-on y croire ? vec le retour des beaux jours, fleurissent aussi de nombreuses invitations à prendre soin de sa peau et de son futur bronzage. La beauté et la jeunesse seraient-elles accessibles en avalant simplement un cachet chaque jour ? Nous vend-on seulement du rêve ou existe-t-il un réel effet ? A Quelle simplicité ! Une gélule par jour un mois avant, pendant et après les vacances et nous voici en beauté, avec un bronzage lumineux et une peau rayonnante de jeunesse. Mais pourquoi ne l’ai-je pas fait les étés derniers ? Chaque année, la tentation est grande de se laisser aller à ces promesses. Et s’il y avait quelque chose de vrai derrière toutes ces allégations. Si c’était vraiment farfelu, ces produits ne devraient-ils pas être interdits depuis longtemps ? Avant d’en avaler, voyons concrètement ce que sont ces comprimés . Ni médicaments, ni supplémentation alimentaire, ils sont reconnus officiellement comme des compléments alimentaires, d’après la directive européenne de mai 2000. Leur but est de compléter une alimentation normale. Ils ne peuvent contenir que des nutriments, c’està-dire des vitamines et des sels minéraux, présents dans l’alimentation. Bref, aucune molécule miracle en vue, rien de plus que ce qui est déjà présent dans notre assiette. Ces comprimés ne se distinguent pas non plus par la quantité de vitamines qu’ils renferment, car ils ne doivent pas dépasser les doses normales d’apport journalier sous peine de devenir un médicament, donc de devoir répondre à de fortes exigences réglementaires. Ouvrons quelques-unes de ces gélules. La plupart des comprimés promettant un magnifique bronzage contiennent des caroténoïdes, en particulier deux éléments : lycopène et béta-carotène. Ce sont des vitamines A présentes en quantité importante dans les tomates, les abricots, les goyaves, les pastèques, les pamplemousses roses… Ces gélules sont présentées comme des protections contre les coups de soleil et même contre certaines maladies cardio-vasculaires et certains cancers. Si de nombreuses études s ci e n t i fiques se sont attachées à essayer de prouver leurs bienfaits, aucune n’a véritablement réussi. Malgré ces promesses, les spécialistes soulignent qu’il est important de protéger sa peau du soleil par des vêtements ou une crème protectrice. Les gélules vantant des effets sur les ongles et les cheveux contiennent, quant à elles, de la vitamine B, de la méthionine ou de la cystine. Ce sont des acides aminés nécessaires à la fabrication par notre corps de la kératine, la brique de nos cheveux et ongles. Or, un avis défavorable de l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments Les comptes de la Sécurité Sociale e Ministre de la Santé, JeanFrançois Mattei, a confirmé, le 25 Mars dernier, qu’en raison des difficultés économiques entraînant un manque de recettes de 800 millions d’euros, le déficit du régime général de la Sécurité Sociale pour 2002 serait encore en aggravation par rapport aux chiffres annoncés en Novembre : 6,1 milliards pour l’assurance maladie et 3,3 milliards pour le régime général ; ce dernier devrait L (AFSSA) a été émis en juin 2001 à l’encontre de l’emploi de cystine dans un complément alimentaire car “il n’existe pas de justification nutritive si l’alimentation est normale, et l’effet cosmétique n’a pas été démontré.” Toute l’ambiguïté de ces compléments alimentaires est là. Ils ne doivent intervenir que dans l’alimentation de personnes en bonne santé ayant une alimentation normale. Sinon, ce sont des médicaments. Or, si l’on n’est pas malade et si l’on mange correctement, pourquoi recourir à ces gélules qui n’apportent rien de plus ? Pour les laboratoires, il s’agirait de compléter une alimentation défaillante pour cause de modernité. “Les procédés industriels peuvent faire perdre leur qualité aux aliments”, souligne Jean-Marc Maurette, pharmacien et directeur de recherche pour les laboratoires Oenobiol. Il n’y aurait aucune contre-indication à ces compléments alimentaires. “C’est comme s’il y avait une contre-indication à la nourriture”, plaisante l’industriel. Cette ambiguïté se retrouve jusque dans les instances de régulation. Qui doit contrôler ces substances ? L’agence chargée de l’alimentation ou bien celle des produits de santé ? “La ligne de partage n’est pas forcément très claire”, admet-on à l’AFSSA. “Nous intervenons sur la sécurité de ces substances, pas sur leur validité”, observet-on à l’AFSSAPS. Le contenu ne fera pas de mal, mais sera-t-il efficace, personne ne pourra le certifier. Marie-Gaëlle LE PERFF + 7,5 % atteindre 4 milliards en 2002 et friser les 10 milliards d’euros en 2003. Par rapport au déficit de la Sécurité Sociale, deux camps s’opposent au sein de la majorité, entre ceux qui veulent redresser la barre et ceux qui préfèrent laisser filer les dépenses. Mais c’est le Président de la République, qui devrait trancher en Juin, devant le Congrès de la Mutualité Française à Toulouse. , c’est le taux de progression des dépenses d’assurance maladie durégime général au 1er trimestre 2003. Pour les soins de ville, cette évolution est de + 8,1 % 13 14 Dossier Abandons d’animaux Un fléau qui progresse chaque été Chaque année, 150.000 animaux sont abandonnés en France. Des chiens et des chats bien sûr, mais aussi des lapins, des oiseaux, des tortues, des hamsters… La période des vacances d’été est l’une des plus cruelles à cet égard. Pour essayer d’endiguer le flux des abandons, les associations de protection des animaux multiplient les campagnes de sensibilisation et apportent leur aide aux refuges les plus démunis. et été, 60.000 animaux de compagnie seront abandonnés. Au mieux, devant un refuge de la SPA. Au pire, sur le bord d’une route. En effet, pourquoi s’embarrasser d’un animal susceptible de vous interdire l’accès de certaines plages, de certains hôtels ou restaurants ? Pourquoi supporter cette contrainte… à laquelle il aurait peut-être fallu réfléchir avant ? Tous les prétextes sont bons pour se justifier : une allergie aux poils (qui vient de C se déclarer…), un chien devenu (subitement) agressif, un animal qui fait trop de dégâts, un divorce, la perte d’un emploi… Parfois réels, mais difficilement vérifiables, ces motifs cachent généralement une bien triste vérité : l’animal, qui ressemblait à une petite peluche qu’on peut trimballer partout, est devenu trop gros, trop vieux, ou simplement encombrant. En un mot, il est devenu indésirable. Ainsi, l’an dernier, la fondation 30 millions d’Amis, présidée par Reha Hutin, a lancé une grande campagne d’affichage mettant l’accent sur la cruauté qu’implique l’abandon. Un slogan, à l’humour acide, s’est étalé sur près de 400 panneaux de la région parisienne : “Ils aiment tellement la nature qu’ils ont même pensé à laisser Kiki attaché à un arbre en pleine forêt”. Pour Reha Hutin : “ce type de situation correspond à la À l’heure du départ en vacances, les propriétaires peu scrupuleux n’hésiteront pas à s’en débarrasser, comme on jette un objet devenu inutile ou un vieux mouchoir usagé, sans le moindre état d’âme. réalité de l’abandon aujourd’hui : un acte à la fois ordinaire et inconscient, mais dont les conséquences sont dramatiques”. La présidente ajoute : C’est cette banalité de la cruauté “que nous voulons dénoncer. Pourquoi, sous prétexte de vacances pour leurs maîtres, des animaux doivent-ils souffrir et parfois même mourir ? Avec cette campagne inhabituelle et inattendue, nous avons voulu prendre le public à contre-pied pour tenter de le faire réagir”. Le grand ménage Pour éviter d’en arriver à ces extrêmes, plusieurs associations essaient de prévenir le risque en informant et en sensibilisant le public. De son côté, la Confédération nationale des SPA (CNSPA), qui regroupe 250 associations de protection des animaux réparties sur tout le territoire français et dans les Dom-Tom, a engagé une campagne nationale intitulée “Je ne veux pas que tu les abandonnes”. Sa présidente, Anne-Marie Hasson, explique : “dans de nombreux foyers, l’arrivée de l’été est l’occasion de faire le grand ménage. Les chiens et les chats sont accusés de tous les défauts pour déculpabiliser leurs maîtres au moment de l’abandon. C’est un comportement totalement irresponsable… Nous devons alors trouver un foyer à tous ces animaux délaissés, ce qui pose de nombreux problèmes dans les refuges qui sont aujourd’hui surchargés. À Lyon, par exemple, nous avons recueilli 17.000 animaux. Mais comment faire face aux nouvelles arrivées de cet été ? “. Urgence Dire que les associations et les personnes recevant les animaux voient arriver les vacances avec angoisse est aujourd’hui en dessous de la vérité. Les animaux abandonnés viennent augmenter le nombre des animaux trouvés, des blessés amenés aux refuges et des animaux maltraités retirés à des personnes indignes. Pour la Société Nationale de Défense des Animaux (SNDA) : “les propriétaires n’ayant pas fait stériliser leurs chiens ou leurs chats sont aussi responsables d’abandon. Cela entraîne des naissances pléthoriques, des euthanasies et parfois des morts violentes. Les refuges trouvent des cartons remplis de chiots ou de chatons dont certains sont dans des états de misère physiologique effroyable. Il est plus urgent que jamais de responsabiliser les propriétaires…” Dans l’optique de la responsabilisation, essentielle lorsque la période des vacances arrive, la SPA, la CNSPA et 30 millions d’Amis se relaient pour diffuser des informations et des conseils efficaces. Il s’agit, pour commencer, de décider si vous voulez ou non partir en vacances avec votre animal. En sachant que dans tous les cas des solutions peuvent vous être proposées. Personne ne peut plus prétendre avoir été pris au dépourvu. Si nos amis familiers ne peuvent prendre de vacances, tout est mis en œuvre pour éviter ce cauchemar qui, malgré l’affection des maîtres et des maîtresses, se renouvelle avec les premiers rayons de soleil… Comment voyager avec votre animal Si vous choisissez de voyager avec votre animal, différentes mesures doivent être adoptées. Avant le départ, n’oubliez pas de vérifier que tous ses vaccins sont à jour, et emportez avec vous son carnet de santé : ce document officiel facilitera l’accès à certains lieux de campings et à certains centres de vacances. Une liste des campings autorisant la présence des animaux est disponible sur demande écrite à la CNSPA (CNSPA de France, B.P. 2066 - 69226 Lyon Cedex 02, Tél. : 04.78.38.71.71). Signalez également à votre assureur la présence de votre compagnon à pattes sur votre lieu de vacances : s’il occasionnait des dégâts matériels, tous les frais seraient couverts. Il existe également des assurances animales qui prennent en charge les frais vétérinaires et les soins, ainsi que des sociétés d’assistance qui s’occupent du rapatriement en cas de problèmes graves. 15 16 Dossier Pendant le voyage, adaptez votre moyen de transport à sa présence. En voiture par exemple, l’animal à souvent du mal à trouver une place conjuguant confort et sécurité. Il est recommandé de faire voyager les chiens à l’arrière, si possible séparés du conducteur par un filet. Il existe même des ceintures de sécurité adaptées ! Surtout, ne mettez pas votre chien dans une malle arrière : c’est dangereux pour lui, et cela peut-être considéré comme un acte de cruauté. Pensez également à vous arrêter toutes les deux heures pour lui permettre de boire, de faire ses besoins ou de se dégourdir les pattes. Et ne le laissez jamais longtemps seul dans la voiture, même la fenêtre ouverte ! N’oubliez pas que le soleil tourne et qu’un véhicule placé à l’ombre peut se retrouver en plein soleil quelques heures plus tard… Si votre animal souffre du mal des transports, vous pourrez lui administrer un anti-vomitif avant le départ, sur les conseils de votre vétérinaire. Si vous voyagez par d’autres moyens : avion, train, bateau… renseignez-vous auprès de votre compagnie aérienne ou maritime, ou auprès de la SNCF, toutes les formalités vous seront indiquées. Enfin, sur votre lieu de vacances, n’oubliez pas de faire quelques vérifications essentielles pour la santé de votre compagnon. A la plage, assurezvous que des grains de sable ne se sont pas glissés entre ses coussinets plantaires, et n’hésitez pas à le rincer à l’eau claire pour éviter les irritations dues à l’eau de mer. Pour connaître les plages acceptant les chiens, vous pouvez vous renseigner auprès du syndicat d’initiative de l’endroit, ou consulter le site Internet de 30 millions d’Amis (www.30millionsdamis.fr). Si vous résidez à la campagne, surveillez surtout ses oreilles et ses coussinets pour dépister la présence éventuelle d’épillets, et examiner régulièrement son pelage pour détecter les tiques. Si vous partez sans lui ... Si la perspective d’un voyage avec votre animal vous semble trop compliquée, surtout pas de panique ! Les associations sont là pour vous aider à trouver des solutions. Et il en existe ! De quoi éviter tout énervement ou toute frustration qui pourraient handicaper votre relation avec votre petit compagnon. Outre la possibilité de faire appel à vos proches (à charge de revanche !), trois options sont envisageables : le gardiennage à domicile, la garde en chenils et la garde en famille d’accueil. Le principe de la garde à domicile est très simple : il suffit de vous inscrire dans une agence, et de lui confier la garde de votre logement et de vos animaux pour une période donnée. Des retraités, le plus souvent, consultent les annonces et choisissent leur lieu de villégiature. Ils garderont bénévolement votre habitation tout en soignant l’animal du foyer. En ce qui concerne la garde en chenils, la SPA conseille de contacter la direction des services vétérinaires de votre département, suffisamment à l’avance, car les demandes sont très nombreuses. Les pensions, tenues par des professionnels, doivent avant tout vous inspirer confiance. Pour cela, une visite préliminaire s’impose afin de rencontrer le personnel, et de vérifier la propreté des locaux… L’idéal étant de faire essayer la pension à votre animal pendant un ou deux jours avant les vacances. Sachez que tout établissement sérieux doit avoir reçu un agrément de la préfecture, et doit vous fournir un contrat écrit qui fixera les obligations de chacun. Enfin, la garde en famille d’accueil s’effectue par l’intermédiaire d’un organisme spécialisé (voir encadré). La famille qui recevra votre animal devra s’engager à lui prodiguer les mêmes soins que vous. Aussi, avant le départ, mettez-vous d’accord sur ses besoins particuliers ou sur les interventions vétérinaires qui pourraient être nécessaires en votre absence. Pensez également à présenter son certificat de santé et son carnet de tatouage, et à laisser le téléphone du fichier canin ou félin, le téléphone de votre vétérinaire, et, bien sûr, le téléphone du lieu de vos vacances ! Emmanuelle ROSSELLO Voyage L’Auvergne Se rencontrer, se découvrir et partager ! Ces valeurs qui sont les nôtres se développent années après années au rythme du travail quotidien et de nos échanges permanents. L’Assemblée Générale de votre Mutuelle le 20 juin prochain, est l’occasion de venir couronner ces valeurs des quatre coins de la France à chaque début d’été. Théâtre de cet événement en juin prochain : Clermont-Ferrand et toute sa région, l’Auvergne. La présence d’un volcan, même éteint, imprime toujours au paysage quelque chose d’étonnant”. Ainsi parlait Stendhal de cette région envoûtante par ses traditions et sa diversité. De la chaîne des Puys aux villages perchés, des châteaux du Bourbonnais à la route des métiers, le Puy-de-Dôme et sa région l’Auvergne offre sa nature ensommeillée à tous les visiteurs émerveillés. “ Entre les volcans Né en 1898, vous connaissez tous le plus connu des clermontois ! Né de la plume avisée du dessinateur O’Galop, Bibendum est le bonhomme Michelin emblématique d’une industrie et plus particulièrement de la ville de Clermont-Ferrand. Empreinte d’une histoire qui vit vaincre Vercingétorix, partir les croisades et donner naissance à Blaise Pascal, Clermont-Ferrand vous étonnera par la richesse de son patrimoine. Car perchée sur sa butte, la capitale de l’Auvergne fait prendre vie à la pierre noire de Volvic qui devient flèche gothique, fontaine ou maison bourgeoise en prenant un relief tout particulier avec les lumières magiques de la nuit. La journée, des boutiques d’antiquaires aux galeries d’art, des églises romane aux maisons renaissance à pans de bois, cette ville, point de départ vers l’Auvergne, saura vous démontrer qu’elle ne se résume pas seulement à un grand centre industriel. Puis, en passant par Riom, capitale de l’ancienne Auvergne, vous pourrez vous évader vers l’Ouest pour traverser un pays qui s’étend de la chaîne des Puys jusqu’au monts de Cantal. C’est ici le domaine des volcans et des lacs de cratère. Le Parc Régional des Volcans d’Auvergne vous attend et vous offre son décor saisissant. Cratères surprenants, paysage unique, la chaîne des Puys expose devant vos yeux son panorama unique. Puis, plus au sud, dominant la vallée de la haute Dordogne, le massif du Sancy sera pour vous un point d’intérêt majeur avec son sommet (1886 m) culminant sur tout le centre de la France. Depuis tous ces sommets, les plus attentifs pourront peut-être apercevoir mouflons et chamois. Ensuite, ce relief fait une pause et les vastes plateaux du Cezallier vous raviront par leur végétation encore intacte et si curieuse ! En poussant un peu plus au sud, derrière ces hauts plateaux, vous rentrerez sur le domaine des Monts du Cantal. Les fermes d’altitude, appelées Burons, et les fromages que l’on y confectionne, comme le Cantal ou le Saint-Nectaire, vous feront plonger dans une tradition authentique. L’hiver, la neige prend le relais et vient recouvrir ces sommets et hauts plateaux pour le bonheur des skieurs. 19 20 Voyage Mais l’Auvergne des lacs et volcans ravira aussi les amateurs d’art et d’histoire. En effet, son architecture romane est l’une des plus pures et des plus denses d’Europe. Les églises et basiliques y sont d’ailleurs remarquables, tout comme les nombreux châteaux qui ont défendu l’Auvergne contre les envahisseurs. Parmi ceux-ci, Murol met en avant sa silhouette guerrière et Salers, “l’un des plus beaux villages de France” vous offrira un périple à travers les siècles par sa beauté sur laquelle le temps ne semble pas avoir de prise. La Haute Auvergne Tout en continuant votre route vers la partie sud du Cantal, vous croiserez en arpentant les hauts plateaux, le regard si doux des Salers. Les pâturages d’estive de ces ambassadrices régionales seront autant de landes à parcourir à travers le véritable pays “arverne”. Aux confins de ces horizons, Chaudes-Aigues, la ville d’eau bien nommée, vous ouvrira les portes de l’Aubrac. proposant chaque année son Festival International de Théâtre de Rue. Si vous souhaitez vous éloigner des agitations de la rue, vous pourrez vous réfugier dans la Chataigneraie, vaste forêt de 210.000 hectares qui, comme son nom le proclame, sert de refuge aux châtaigniers et aux habitations rurales si typiques de ces vallons reculés. En repartant vers l’est, vous enjamberez peut-être la somptueuse vallée de la Truyère par le viaduc de Garabit. Long de plus de 500 mètres, l’ouvrage monumental de Gustave Eiffel vous mènera à SaintFlour. Renfermant des trésors d’architecture, la gardienne du passage entre le nord et le sud, recèle de curiosités insoupçonnées telle que sa cathédrale, construite en basalte, et son christ noir, unique en France à l’origine inconnue. En quittant cette région pour celle du midi de l’Auvergne, vous prendrez garde sur les landes sauvages et les forêts profondes des monts de la Margeride, pays de la tant redoutée bête du Gévaudan. Ici encore, votre regard se perdra dans cette immensité verdoyante à peine tachetée des “mazucs”, ces fermes d’altitude où l’on fabrique encore du fromage, Salers ou Cantal, que vous pourrez déguster avec l’aligot ou la truffade. En poussant encore un peu plus à l’ouest, vous rentrerez dans le pays d’Aurillac, préfecture du Cantal et capitale de la Haute-Auvergne. Empreinte d’un passé de commerces et d’industrie, Aurillac n’a rien perdu de son dynamisme en Le midi de l’Auvergne Ici les volcans protègent ! En effet, coincée entre la Loire et l’Allier, sur son bouclier volcanique, la partie méridionale de l’Auvergne s’assoupi au soleil des hautes terres en étirant ses verts pâturages entrecoupés par ses nombreux châteaux. Tenu à l’écart des grands courants de circulation, chaque village y a conservé toute son authenticité devant ces panoramas géants allant de la Margeride aux Cévennes. L’auvergne du soleil levant “Ici finit la France, ici commence l’Auvergne !” Des monts du Livradois aux monts du Forez, l’entrée Est de l’Auvergne tranche par ses Bois Noirs et ses collines que les habitants appellent Montagnes. Mais ce pays, plus particulièrement en bordure de la plaine de Limagne, c’est aussi la patrie, comme le prétendait Jean Anglade, “de tout ce qui coupe, tout ce qui taille ou tout ce qui tranche”. Depuis le XVI siècle, Thiers perpétue une tradition et un savoir-faire exceptionnel en matière de coutellerie. Ce sera pour vous l’occasion de vous procurer de véritables “Thiers” ou tout simplement de découvrir cette spécialité à la croisée de notre quotidien et de nos traditions. façonne la surface de la Terre, les multiples formes que revêt le volcanisme et les phénomènes qui l’accompagnent. Il voyage dans le temps, survole d’autres planètes et s’initie au travail qu’accomplissent les volcanologues sur le terrain et dans leurs laboratoires. Comme l’exprime son architecte, l’Autrichien Hans Hollein : “Vulcania est un lieu sculpté, creusé dans des coulées de lave basaltique, il n’y a pas de frontière marquée entre édifice et paysage.” En effet, aux trois quarts souterraine, la construction s’intégre parfaitement au site. De plus, l’emploi de matériaux naturels, d’origine volcanique pour la plupart, renforce l’adéquation des bâtiments avec les paysages. Le pays des Ducs de Bourbon En remontant vers le Nord, les sensations se modifient au fur et à mesure que vous longerez l’Allier et passerez la montagne Bourbonnaise. Se déploie alors devant vous une cité paisible, reine des villes d’eau : Vichy. Recevant plusieurs milliers de curistes, cette ville de charme mélange allègrement le calme des activités thermales et la joie des activités sportives et nocturnes. Une véritable enclave où l’on développe un certain art de vivre. Un peu plus haut, vous retrouverez Moulin ! Du sommet du Beffroi, les quatre automates du Jacquemart ponctuent encore les heures. Cette ville, qui rivalisait avec Paris au début du XV siècle, porte en elle les traces d’un passé prestigieux qui vit naître à quelques kilomètres la fameuse dynastie des Bourbons. Les nombreux châteaux de la région témoignent d’ailleurs de cette lignée de rois de France. Au terme de ce périple, toute l’Auvergne se sera offerte à vous. Vous aurez alors découvert une grande unité régionale à travers une grande diversité de paysages. Volcans et vallées, forêts et landes, villages chaleureux et plateaux sauvages, cette terre de traditions et de contrastes méritent que vous vous laissiez surprendre. David GAUTERAUD Vulcania En bordure de la Chaîne des Puys (nom donné aux volcans d’Auvergne), ce site naturel grandiose donne à cette réalisation une dimension émotionnelle particulièrement forte. Le cheminement dans l’édifice, pour partie creusé dans la roche basaltique, permet de pénétrer dans les coulisses de la création. Le visiteur, successivement acteur et spectateur, vit la dynamique planétaire qui Comité Régional du Tourisme d’Auvergne : 44, avenue des Etats-Unis 63038 Clermont-Ferrand Tél : 04.73.29.49.49 Internet : www.crt-auvergne.fr 21 22 Gros Plan Sur les traces de Sherlock Holmes Elémentaire mon cher Watson !!! Un musée lui est consacré. Des dizaines de sites sur internet ne parlent que de lui. Une montagne de livres évoquent sa vie, son œuvre et ses états d’âme. Il est même mort une fois avant de ressusciter. Sherlock, un Holmes hors du commun ? Puisqu’il n’a jamais existé. Enquête, en France et en Angleterre, sur l’un des héros de roman les plus célèbres du monde ui est Sherlock Holmes ? Le précurseur de la police scientifique ? Un héros de roman fleurant bon le tabac à pipe et le bonbon anglais ? Ou bien un héros national élevé au rang de mythe par les sujets de sa gracieuse majesté ? Il est chacun d’entre eux et les trois à la fois. Apparu pour la première fois en 1887 dans “Une étude en rouge”, nouvelle de Conan Doyle, alors jeune médecin installé en Ecosse, le célèbre enquêteur a fait la fortune de son auteur avant d’enrichir tous ceux qui se sont intronisés défenseurs de sa mémoire: musées, boutiques, hôtels, cafés. Q Baker Street Baker Street, dans le centre de Londres, est un temple dont les marchands verrouillent habilement l’entrée. C’est dans cette artère que Sherlock logeait, au 1er étage de la pension de Miss Hudson, au numéro 221 B, plus exactement. Paul Garner, l’auteur d’un petit opuscule intitulé la “promenade de Sherlock Holmes” propose la station de métro la plus proche “Baker street Station” en guise de point de départ, à tous ceux qui souhaiteraient marcher sur les traces du détective. A droite, à la sortie de l’underground station, une statue de Holmes leur désigne, depuis 1999, le bon chemin. Financée par la société des amis de Sherlock Holmes avec le concours de la Abbey National installée sur Baker Street, cette réplique en bronze est souvent rejointe par un sosie du héros en chair et en os. Un salarié du musée consacré à Sherlock, les poches pleines de cartes de visite indique l’adresse du “consulting détective”, toute proche. Il ne faut pas être un fin limier pour la trouver : elle se trouve juste en face de la “Sherlock Holmes Mémorabilia Company”, boutique où s’entassent gadgets et colifichets à la gloire du détective, juste après le café français qui prépare des “sandwiches Sherlock Holmes” en cas de petite faim. Deuxcent cinquante personnes, chaque jour, grimpent les dix-sept marches qui conduisent du vestibule, gardé par un faux policeman au profil holmesien, jusqu’au salon entièrement reconstitué d’après les descriptions de Conan Doyle dans ses romans. Une pièce étroite mais lumineuse, éclairée comme il se doit par deux baies vitrées. Sherlock est absent mais il a laissé sur une tablette d’acajou, sa casquette en tweed à double-revers, une longue tige de métal doré surmonté d’une loupe, et “bon sang, mais c’est bien sur” sa pipe au tuyau recourbé dont il aspirait la fumée par longues goulées, quand l’inspiration lui venait. Elle dégageait une fumée “nauséabonde” selon le fidèle Watson. Plusieurs saynètes évoquent les aventures du détective : une armée de cire emmenée par “l’homme à la lèvre tordue” alias “Mr Neville Saint-Clair, l’emplacement actuel de la banque “Abbey National” comme le rappelle une discrète plaque de bronze apposée en 1985 dans le hall d’accueil en présence de... Jérémy Brett. Un musée connu de tous et des plaques en bronze inaugurées en grande pompe : c’est bien insuffisant pour retrouver l’âme du grand Sherlock Holmes. Existe-t-il d’autres indices qui attestent de sa présence dans la capitale londonienne ? déguisé” explique le livret en français distribué à l’entrée. Pas le temps de s’attarder face au mannequin du professeur Moriarty, ce brillant scientifique cachant une âme damnée, bien plus redoutable à la vérité que le mystérieux chien de Baskerville. Une lettre pour Monsieur Holmes La surface d’exposition est pourtant réduite, mais le “sens du détail”, présent dans chaque pièce, restitue bien “l’Angleterre victorienne” qui servait de décor aux romans de Doyle. L’attachement est si fort que certains Sherlockolâtres vont jusqu’à lui écrire. Le courrier de Stéphanie Duverger (Rennes) est conservé sous verre. Elle a “besoin du plus célèbre détective du monde car un de ses amis a disparu et la police ne peut pas s’en occuper”. (“Des milliers de gens à travers le monde croient que ce détective a vraiment existé” ajoute l’équipe de “sherlockholmes.org” sur son site internet). Le livre d’or compte des centaines de pages: toute la planète semble s’y être donné rendez-vous en un hommage posthume à un personnage que... Conan Doyle, un peu las de porter sur ses épaules la célébrité d’un héros de fiction, avait tenté de faire disparaître en 1893 dans “Le problème final” avant de le ressusciter, dix ans plus tard, à la demande générale. L’âme de Holmes Les spécialistes de Conan Doyle ne boudent pas leur plaisir: ils ne passent jamais par Londres sans rendre une petite visite au musée... même si le 221B, se situait, il y a un siècle, quelques mètres plus bas, à “Elémentaire, mon cher Watson” aurait dit notre héros... même s’il ne s’est jamais frappé le front en proclamant cette formule considérée comme sa citation la plus célèbre mais... inventée de toutes pièces. Peut-être par un habitué de ses romans, déglutissant la dernière gorgée d’une bière chambrée à l’amertume assumée, sur les sièges affaissés du “Sherlock Holmes pub”, plus au sud de la ville, à deux pas du “Strand”, ce boulevard que l’enquêteur parcourait à grandes enjambées les soirées d’hiver, quand le froid mordait à travers la laine de son manteau. Le “pub” affiche une belle façade : mais c’est à l’intérieur que l’ombre de Sherlock se faufile. Des photos, des objets, un chien de Baskerville empaillé. Et au premier étage, un restaurant qu’une corde d’exposition sépare du mini-musée consacré à la vedette du lieu. Un peu poussiéreux. La bière “Sherlock Holmes”, elle se laisse boire à la pinte. Même si le pub est aussi réputé pour ses fûts que pour le “fish and chips”, poisson et frites bien grasses, qu’il sert à l’heure du déjeuner. En 1883, c’était un hôtel et Sir Henri Baskerville y perdit une botte quand il y séjourna, selon le célèbre roman éponyme. Il faut savourer cet instant de nostalgie. Car à l’extérieur, l’histoire n’attend pas. Grouillante, la “City”, toute proche snobe les rêveurs qui ne calent pas leur vie sur le principe “Time is money”. La clé du mystère est pourtant dans ce périmètre : entre Tamise et places-fortes de la finance. Entre “National Gallery” et Big Ben. Le fantôme de Sherlock aime à s’y promener, à l’arrière d’un taxi bigarré. Le vieux détective vit sur sa réputation et s’accorde un peu de bon temps, préfère le “Royal Opera Théâtre” où il se délectait des opéras de Wagner (relire le cercle rouge) aux néons agressifs de Soho, lape d’une langue facétieuse les dernière gouttes de thé dans les tasses en porcelaine des vieilles dames qui se hissent, à cinq heures, aux étages supérieurs de “Fortnum and Meason” pour papoter en grignotant d’exquis sandwiches au concombre. London n’est pas éternelle. Pour sacrifier à l’autel de la modernité, elle doit parfois se passer de certains vestiges, comme l’entrée réservée aux hommes des bains turcs de Neville où Sherlock aimait se délasser en compagnie de Watson. Le passé n’est pas toujours renié. La totale transformation du quartier des docks, la reconversion d’une usine électrique en galerie d‘art contemporaine (Tate Modern) en attestent. Holmes peut donc retrouver son chemin sans ressortir un plan d’époque dans cette cité qu’il a marqué de son empreinte indélébile. Et nous, nous continuons à marcher sur ses traces, en relisant, encore et toujours, les aventures sans cesse rééditées de cette grande star du polar. Luc MARCHAL 23 24 Consommation Indiana Jones et le tombeau de l’empereur E xtrême-Orient, 1935, appelé à l'aide par Marshal K'ai, un homme d'affaire asiatique, Indiana Jones se lance à la recherche du Coeur du Dragon, l'un des trésors les plus puissants de l'humanité, avant qu'il ne tombe entre les mains de la triade du Dragon Noir. Aidé de K'ai et de sa charmante assistante, Mai Ying, Indy devra parcourir le monde à la recherche du Coeur du Dragon qui permet de contrôler l'esprit des hommes. Prenez votre fouet, votre chapeau et partez à l'aventure dans une quête palpitante aux quatre coins du monde ! Une jouabilité variée et intense, le jeu est parfaitement équilibré entre exploration, combats et résolution d'énigmes. Une réalisation somptueuse et un nouveau moteur 3D assurant au jeu une parfaite fluidité d'action. Lucas Arts - CD-Rom PC - 45,99 € Harry Potter et la chambre des secrets A lors que l'oncle Vernon, la tante Pétunia et son cousin Dudley reçoivent d'importants invités à dîner, Harry Potter est contraint de passer la soirée dans sa chambre. Dobby, un elfe, fait alors son apparition. Il lui annonce que de terribles dangers menacent l'école de Poudlard et qu'il ne doit pas y retourner en septembre. Harry refuse de le croire. Florent Pagny Ailleurs Land Bernard Lavilliers (Mercury) Histoires en scène (Barclay) lorent Pagny est devenu l'un des chanteurs préférés des franepuis"Savoir plus de aimer". 20 ans, "Châtelet Lavilliers sillonnent monde et çais depuis les Halles"le (1 million sème dans nos cœurs de tendres mélodies et desexemtextes d'exemplaires vendus) et "2", l'album des duos (650.000 incisifs. Ce double album live seIlvisite amoureusement, car plaires) ont confirmé cet attachement. marque son grand retour une fois de plus, le poète vagabond met scène 23 escales, en France après deux ans d'absence avecence nouvel album qui Land", nous donnent qu’unepour seule l'occasion envie, le suivre bout du "Ailleurs s'entourant d'uneaumultitude monde. Sertaö, Betty,prestigieux On the roadtels again, ..., des desd'auteurs et compositeurs que Salsa : Pascal Obispo, différentes pour uneetmême : leL'ensemble bonheur. Daran,tinations Calogéro, Lionel Florence Pierresensation Jaconelli. des voix de ce nouvel album ont été enregistrées en Patagonie, là où Florent a élu domicile. F D [ Jouez sur notre site internet www.mutuelleverte.com et gagnez l’un des articles présentés sur cette page. Le Bien Vieillir ] “La révolution du 3e âge” de Maurice TUBIANA E crit par une des personnalités les plus connues du monde médical, ce livre nous apprend que ce qui était vrai, il y a 30 ans, ne l’est plus aujourd’hui. De 60 à 80 ans, il y avait ce qu’on avait appelé d’un terme qui faisait frémir : “le 3e âge”. C’était l’âge du déclin où l’individu diminué, atteint dans ses capacités, devait se résigner à céder la place à d’autres. Aujourd’hui, au contraire, cette tranche de vie a été transformée par les progrès de la médecine et de l’hygiène. Passant en revue pour les étudier tous les aspects médicaux, sociaux, et même philosophiques, liés au phénomène du vieillissement, Maurice Tubiana a beaucoup à nous apprendre sur la meilleure façon de se préserver contre l’âge. L’auteur a dirigé pendant 15 ans le Centre de Recherche sur le Cancer à Villejuif. Il est président de l’Académie Française de Médecine. Une étude très sérieuse et pourtant d’une lecture agréable sur la situation actuelle du vieillissement. Non seulement la vie humaine dure beaucoup plus longtemps qu’autrefois, mais le bienêtre augmente plus vite encore que la longévité. Tout ce qu’il faut savoir, tout ce qu’il faut prévoir, pour faire du 3e âge une période de pleine activité. Un livre capital au moment où l’on réfléchit sur la retraire et où l’on craint pour la dégradation de la médecine. (Editions de Fallois, 400 pages, 18 €) Mais sitôt la rentrée des classes effectuée, ce dernier entend une voix malveillante. Celle-ci lui dit que la redoutable et légendaire Chambre des secrets est à nouveau ouverte, permettant ainsi à l'héritier de Serpentard de semer le chaos à Poudlard. Les victimes, retrouvées pétrifiées par une force mystérieuse, se succèdent dans les couloirs de l'école, sans que les professeurs - pas même le populaire Gilderoy Lockhart - ne parviennent à endiguer la menace. Aidé de Ron et Hermione, Harry doit agir au plus vite pour sauver Poudlard. Plus sombre, plus intense, plus rythmée, cette "Chambre des secrets" vaut aussi pour ses formidables effets spéciaux et des scènes d'action épatantes DVD Zone 2 (2h30) - Réalisation Chris Columbus - 24,99 € Sur le net Quand la musique est bonne ! L ’été, la fête envahit les rues de l’Hexagone. En touriste ou en passionné, partez vivre au rythme des festivals. Ce site regroupe de grand nombre de manifestations musicales que l’on localise grâce à une carte de France. On sélectionne une ville et le programme s’affiche (présentation du concert, lieu, date...) On peut même télécharger le plan de la commune. On peut aussi rechercher son concert par mot-clé. il suffit d’indiquer un nom de ville ou d’interprète ainsi que le mois désiré, et le site farfouille dans sa base de données (plus de 1000 programmes dans toutes la France). La rubrique “actualité” vous présente les festivals à la une. www.francefestivals.com Révisez Malin e mois de juin rime avec examens. Au travers de ce L site, vous trouverez les annales dans toutes les filières depuis 1995. On peut également consulter les derniers sujets et corrigés du bac. Pour évaluer ses chances d’obtenir l’examen, on vous propose de plancher sur un bac blanc. On sélectionne une matière et un sujet est tiré au sort. Le corrigé vous sera envoyé par email. Des cyberprofesseurs répondent toute l’année aux lycéens. On peut aussi échanger des idées sur le forum. Un calendrier des épreuves est disponible en ligne ainsi que de nombreux bons conseils pour réviser malin. www.corrigesbac.com Non aux embouteillages Cultivez votre jardin e site est consacré à tous les types de jardinage, où vous C trouverez de nombreux conseils de qualité. Il contient des fiches conseil sur la culture des plantes, l’entretien et l’aménagement des jardins, potagers, vergers, bassins, balcons et vérandas. Avec des avis parfois techniques mais toujours abordables. Un calendrier des travaux vous permet de savoir tout ce qu’il faut faire mois par mois. Un espace forum est à votre disposition. Vous pouvez également vous abonner à la lettre d’information mensuelle. ce site, au graphisme soigné, est destiné aussi bien aux jardiniers amateurs qu’aux personnes plus expérimentées. www.aujardin.online.fr ne bonne résolution pour les vacances : ne plus se U faire piéger par les bouchons sur la route. Ça tombe bien, internet vous y aide ... Vous prenez l’autoroute ? cliquez sur “Trafic en temps réel” pour obtenir une carte de la circulation (vert pour fluide, rouge pour embouteillé). Un zoom sur la région de vos déplacements vous montrera les perturbations éventuelles. Attention, ce site ne couvre que le Sud et quelques itinéraires à l’Ouest. Il est possible d’être alerté d’un accident ou d’un bouchon par SMS, avec TF1.fr. Ce site regorge d’infos (le prix des péages, les emplacements des aires de repos ...) www.asf.fr 25 26 Courrier des lecteurs Qu’est-ce qu’une pneumopathie atypique ? D’une manière générale, une pneumopathie est une infection pulmonaire. Les médecins en diagnostiquent notamment en cas de grippe. La pneumopathie qui vient d’apparaître en Asie déconcerte les spécialistes parce qu’elle ne ressemble pas aux infections pulmonaires habituelles et qu’elle ne répond pas aux traitements connus. Elle surprend également par sa gravité chez certains patients. Ce caractère particulier lui vaut le nom scientifique de “Syndrome Respiratoire Aigu Sévère” (SRAS), qualifié de “pneumopathie atypique”. Que savons-nous sur cette épidémie ? Encore peu de chose. Le Pr. Alain Bricaire, chef du service des maladies infectieuses de l’hôpital de la PitiéSalpêtrière, à Paris, rappelle l’état de nos connaissances : “Le SRAS est dû à un virus, transmis par voie aérienne. Il est né en Extrême-Orient, selon toute vraisemblance en Chine. L’épidémie s’étend en Amérique du Nord et en Europe. Il existe des formes très graves et mortelles. Mais il existe également des formes moins graves, voire bénignes, dont certaines ont dû passer ou passent encore inaperçues”. Pour l’instant, “nous sommes en pleine période d’interrogation”, nous indique la Direction Générale de la Santé (DGS). “Une flambée épidémique peut toujours provoquer un sentiment d’inquiétude, mais aujourd’hui, il n’y a pas de raison de paniquer. Nous attendons de voir comment et sur combien de temps la situation va évoluer”. Quels sont les symptômes ? A ce jour, il n’existe pas de symptômes spécifiques. Les informations recueillies sur les patients permettent de savoir s’ils sont atteints de façon pro- L’épidémie de pneumonie atypique en quelques questions. bable ou non. En l’absence de test de diagnostic en France, les médecins ne peuvent pas être plus précis. Au vu de ces données, l’Institut de Veille Sanitaire, chargé de la surveillance de l’état de santé de la population, distingue donc deux types de situation. Les cas “possibles” et les cas “probables” de SRAS. Comment les distingue-t-on ? Les cas “possibles” regroupent des personnes qui répondent à deux critères. D’une part, le patient présente un ensemble de signes cliniques : fièvre supérieure à 38°C, toux et un ou plusieurs signes d’atteinte respiratoire. D’autre part, il a voyagé en Chine du Sud, à HongKong, à Hanoï ou à Singapour au cours des dix jours précédant le début des symptômes. généralement, ces personnes ont été en contact avec un malade sans doute atteint de SRAS. Les cas “probables” montrent, de plus, un tableau particulier à la radiographie (pneumopathie interstitielle qui semble un des signes de cette nouvelle maladie). Quels sont les modes de transmission ? Les cas connus de maladie ont tous été en contact direct et prolongé avec une personne infectée. Il s’agit de personnels ayant soigné des malades ou de leur famille vivant sous le même toit. La transmission de l’agent infectieux semble nécessiter un contact étroit. Connaît-on l’agent responsable du SRAS ? L’Institut Pasteur a confirmé qu’un coronavirus avait été détecté dans des prélèvements de patients. Il s’agit désormais d’identifier cet agent. Les coronavirus représentent la deuxième cause de rhume chez les humains, après le rhinovirus. Le Pr. Bricaire remarque que “cette famille de virus n’engendre pas habituellement de formes pathologiques aussi graves. Il se pourrait donc qu’il s’agisse d’un nouveau coronavirus”. D’autres pistes ne sont pas écartées : ainsi, d’autres agents pathogènes pourraient constituer des cofacteurs de la nouvelle infection. Quelles mesures ont été prises pour les voyageurs ? La DGS a renforcé l’information individuelle des voyageurs en provenance des zones concernées et a instauré une fiche d’identification. Depuis début Avril, en France, les personnes provenant des zones concernées ne peuvent débarquer de l’avion qu’après vérification que l’information individuelle aux passagers a bien été faite au cours du vol par la compagnie aérienne. Elles doivent aussi remplir une fiche sanitaire en indiquant leur adresse en France. Que faire en cas de doute ? Le Pr. Alain Bricaire souligne que son service est assailli de coups de téléphone. En cette saison, n’importe quelle grippe pourrait faire penser à un SRAS ! Si quelqu’un présente des symptômes proches mais ne revient pas d’un des pays concernés, l’hypothèse est à exclure. Plutôt que de joindre un service hospitalier, il est préférable de téléphoner d’abord au centre 15, qui indiquera la conduite à tenir, conseille ce médecin. Propos recueillis par Pierre LUTON Publication trimestrielle éditée par La Mutuelle Verte 78 cours Lafayette - B.P. 521 83041 Toulon Cedex 9 Tél : 04 94 18 50 50 Fax : 04 94 22 02 07 www.mutuelleverte.com Directrice de la Publication Marie-Madeleine DUBEC Rédacteur en Chef Frédéric REA Réalisation La Mutuelle Verte Contact Journal - Email [email protected] Rédaction D. Gauteraud • P. Lelievre M.G. Le Perff • J. Lenzini P. Luton • I. Mahiou L. Marchal • T. Niemen P. Renaudineau • F. Rea E. Rossello Les informations ou conseils donnés dans nos articles de caractère médical n’engagent que leurs auteurs. Dans tous les cas, nous recommandons à nos lecteurs de dialoguer avec leur médecin. Photographies P. Bonnefoy, Nova, Creative, C.D.T.63/D. Massacrier, FNMF / N. Mergui, Stockbyte, L. Marchal, Photodisc, La Mutuelle Verte Impression Groupe Riccobono 115 chemin des Valettes 83490 le Muy Commission paritaire N° 93609 D 73 MUTU du 19/09/91 ISSN : 1162.86.26 Dépôt légal : 2543 Numéro tiré à 67 600 ex. Une adhésion sans quitter votre domicile Le capital est garanti pendant toute votre vie. Il ne peut être mis fin à votre contrat quels que soient votre âge ou l'évolution de votre état de santé. Jusqu'à 7.500 € versés en 48 heures Nous nous engageons à verser le capital prévu dans un délai maximum de 48 heures après réception des pièces. Vous soulagez vos proches de tout souci financier. Si vous désignez comme premier bénéficiaire une entreprise de pompes funèbres, vous évitez à vos proches toutes les formalités et les démarches. Une fiscalité avantageuse Le capital assuré bénéficie du régime fiscal réservé aux contrats d'assurance-vie et à ce titre, de l‘exonération des droits de succession selon la législation en vigueur. Une adhésion sans questionnaire médical Vous pouvez souscrire jusqu'à 80 ans sans questionnaire de santé. Nous ne vous demandons qu'une seule chose : déclarer en toute bonne foi ne pas être atteint d'une maladie grave. Des cotisations fixes pour toute la durée du contrat Votre cotisation dépend de votre âge et du capital choisi. Elle est fixée une fois pour toute au moment de l'adhésion. votre âge actuel 60 ans 65 ans 70 ans 75 ans mensualité viagère pour 1.500 € garantis 7,11 € 8,92 € 11,60 € 15,69 € Un contrat souscrit par La Mutuelle Verte Le contrat Garantie Obsèques est un contrat collectif à adhésion facultative souscrit par La Mutuelle Verte pour ses adhérents. Une assistance efficace* Vos proches bénéficient en plus d'une assistance pour les démarches administratives, les formalités à accomplir et l'organisation générale des obsèques. En cas de décès loin du domicile, le rapatriement du corps et de la famille est pris en charge. Le choix du montant de la garantie Vous avez le choix entre 6 niveaux de garanties : • 1.500 € • 2.250 € • 3.000 € • 4.500 € • 6.000 € • 7.500 € Pour toute question : Tél. 04 94 18 50 50 ✂ demande de documentation gratuite A retourner sous enveloppe affranchie à La Mutuelle Verte - 78, cours Lafayette - BP 521 - 83041 Toulon Cedex 9 OUI, je désire étudier les avantages de La Garantie Obsèques et recevoir un devis personnalisé. N° adhérent mutuelle Garantie souhaitée : ❑ 1.500 € ❑ M. ❑ Mme ❑ Mlle ❑ 2.250 € ❑ 3.000 € ❑ 4.500 € Nom ❑ 6.000 € ❑ 7.500 € Prénom Né(e) le Situation familiale : marié(e), veuf(ve) etc. Profession Adresse Code postal Ville Tél. Voici les coordonnées de mon conjoint qui souhaite également être protégé : ❑ M. ❑ Mme ❑ Mlle Né(e) le Nom Prénom Profession La Garantie Obsèques : contrat assuré par AFI EUROPE - Société Française régie par le Code des Assurances S.A. au capital de 5.000.000 € - RCS Paris B 352 320 048 - AFI EUROPE est une filiale d'AVIP La Garantie Obsèques est distribuée par CCMV - Société de courtage au capital de 40.000 € - RCS Toulon B 411 398 274 Conformément à la loi Informatique et Liberté du 6 janvier 1978, je dispose d'un droit d'accès et de rectification pour toute information me concernant sur votre fichier clientèle. * Prestations fournies par Inter Partner Assistance - 12 bis boulevard des Frères Voisins - 92798 Issy-les-Moulineaux Cedex 9 Une protection permanente pour la vie entière Voyages, Ordinateurs, Camescopes, Baladeurs, Téléphones ... des cadeaux à chaque parrainage Pour participer aux Supers Challenges de La Mutuelle Verte : Il vous suffit de nous retourner la présente “Demande de Devis Santé Personnalisé” ci-dessous, ou de la recopier dans son intégralité sur papier libre. 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