Vaux-sur-Morges, une petite commune aux multiples facettes

Alphabet des communes vaudoises
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Vaux-sur-Morges, une petite commune
aux multiples facettes
Alliant modernité et ruralité, hébergeant artistes et artisans, la Commune de Vaux-sur-Morges est à la croisée
des chemins entre l’arc lémanique et le pied du Jura.
Quelques notes historiques
A l’heure où certaines communes vaudoises
fêtent ou ont fêté leur millénaire, il nous est
difficile de définir précisément à quelle
époque le nom de Vaux fit sa première apparition. Et pour cause, puisque étymologiquement Vaux est le pluriel de Val, c'està-dire un espace de terre resserré entre
deux collines ou deux coteaux. Tout au plus
sait-on que le village de Vaux est issu de la
fusion de deux hameaux : le Grand Vaux et
le Petit Vaux. Le « Dictionnaire toponymique des communes suisses », publié par le
centre de dialectologie de l’Université de
Neuchâtel en 2005, indique toutefois que la
première mention de Vaux pourrait dater de
1180.
Bien que le nom de Vaux soit très utilisé en
France, Vaux est cependant le seul village
de Suisse à porter ce nom, auquel a été ajouté en 1920, par arrêté du Conseil d'Etat, « sur
Morges ».
Si l’on sait peu de chose du passé de la
commune, les dictionnaires historiques du
canton font mention d'un pont aqueduc
qui joignait Vaux et Vufflens par-dessus la
vallée de la Morges. Légende ou vérité, il
n’en subsiste en tous les cas aucun vestige.
Bien réel est par contre le droit d’eau perpétuel octroyé par Gabriel Willermin, seigneur
de Monnaz, en 1693 pour le moulin exploitant les eaux de la Morges, attestant d’une
activité de meunerie de près de trois siècles,
puisque le dernier meunier cessa son activité à la fin des années 1980. Témoins de cette
longue histoire artisanale subsistent les
lieux dits du Vieux Moulin et du Moulin.
La légende veut que le musicien Jacques
Dalcroze, encore très jeune, se promenant à
pied avec ses camarades dans le bois du Pétolin, qui domine la Commune, écrivit spontanément les paroles et la musique d'un
chant qui fait partie du patrimoine romand :
Doucement petite troupe c'est le village du
bois dormant.
Faits avérés, quelques artistes, comme les
peintres Armand Rouiller et Ric Berger, se
laissèrent également inspirer par les paysa-
De manière triviale et non héraldique, les armoiries de la commune
peuvent être décrites comme composées de deux bandes rouges séparées par une bande blanche, sur lesquelles s’inscrivent trois coquilles
St-Jacques. Instaurées en 1923, elles auraient été inspirées par le pèlerinage à Compostelle réalisé par les seigneurs de Monnaz, alors seigneurs
de Vaux.
ges de la commune pour composer l’une de
leurs créations.
Vaux-sur-Morges est également le lieu ou le
compositeur Heinrich Sutermeister (19101995) s’établit dans les années 40 et y compose, notamment, son premier concerto
pour piano et son 4e opéra, Raskolnikoff,
d’après Crimes et Châtiment de Dostoïevski, qui sera créé le 14 octobre 1948 à
Stockholm en Suède. En souvenir de son
illustre citoyen, la place du village porte désormais son nom.
La fin des années 80 et une mutation
à petite échelle.
Si la Commune, reste essentiellement rurale
jusqu’au milieu des années 1980, elle entame sa mue par la création d’un premier
La Vallée sèche
plan de quartier au lieu dit « En Pré Floret »
où se construiront neuf logements. Bien que
mesurée, et voulu comme telle par les autorités successives, la Commune poursuit sa
mue dans les années 1990 par la création
d’un plan de quartier au lieu dit « En Pierrafuz » qui verra, dans un premier temps, la
réalisation d’une douzaine de logements,
puis entre 2012 et 2013 de huit logements
supplémentaires. Bien que de plus en plus
citadins, les citoyens de Vaux n’en demeurent pas moins attachés à l’identité rurale
de la Commune.
Un peu de géographie, d’aménagement du territoire et de démographie
Vaux n'est pas un village traditionnel avec
un centre formé de rues et de bâtiments
Selon les définitions en vigueur, une vallée sèche est une vallée apparemment dépourvue d’humidité. Il est possible d’en déterminer plusieurs types, en fonction du climat, de la géophysique
et des coutumes humaines. En cherchant bien dans la littérature, une vallée sèche peut l’être
par capture hydrique, creusée par un cours d’eau qui a ensuite détourné son cours au profit
d’un autre, par perte d’eau, où la rivière qui l’a creusée a finalement disparu par infiltration pour
resurgir ailleurs, de type glaciaire, où l’absence d’eau est due aux hautes montagnes et glaciers
qui empêchent toute pluie, de type aride, due à des chaleurs extrêmes et enfin de type figuratif.
Ce dernier qualifie une vallée dans laquelle ni le climat, ni l’hydrologie, ni la topographie n’interviennent, puisque cela indique simplement l’absence de débit de boissons.
Vaux-sur-Morges est connue comme faisant partie de cette dernière catégorie, avec Clarmont et
Monnaz, puisque qu’aucun de ces trois villages ne possède de pinte ouverte au quotidien tout
au long de l’année.
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l’essentiel
Municipaux de gauche à droite : Yves Schopfer, Jacques Stoudmann, Vincent Denis, Christian
Perret-Gentil, Charles-Antoine Valsesia. Secrétaire: Raymond Stoudmann – Boursier(ère): Daniel
Rochat, jusqu'au 30.06.2014; Agnès Harr, dès le 01.07.2014)
Adresses utiles
Chemin du Village 2, 1126 Vaux-sur-Morges. Heures d'ouverture: mardi de 17h30 à 18h30,
jeudi de 9h30 à 10h30. Tél. 021 803 36 61. E-mail: [email protected].
Poste de gendarmerie: 021 557 90 21 – Service du feu: SIS Morget, tél. 021 801 65 55
contigus mais de plusieurs quartiers (Pré
Floret, Petit Vaux, Grand Vaux, Pierrafuz)
et habitations foraines portant les noms des
Rosses, du Bugnon, de La Grillière, des Essercles et de Bérauloz. D’une superficie de
210 ha, la Commune est constituée à 80%
de terres agricoles, 10% de forêts et 10% de
La préservation des
ressources naturelles
et de l’environnement,
le bien-être de la population et une économie
saine sont au centre des
préoccupations de la
commune
zones d’habitat et d’infrastructures. Elle
est voisine des communes de Bussy-Chardonney, Clarmont, Echichens, Reverolle et
Vufflens-le-Château.
En 1803, Vaux compte 88 habitants. La
population croît quelque peu par la suite,
pour atteindre 110 habitants en 1860, niveau
qu’elle retrouvera un siècle plus tard après
avoir atteint un maximum en 1888 avec 146
habitants.
Elle tombera à son niveau le plus bas en
1980 avec 85 habitants. Depuis les années
2000, la population résidente se situe entre
160 et 180 habitants.
Enfin, la Commune voit le 58% de sa population constitué de familles avec enfants,
taux largement en dessus de la moyenne
cantonale.
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Quelques particularités
de la commune
Les habitants de Vaux possèdent la rare
particularité de ne pas avoir de surnom
officiel, même si, affectueusement, ils s’affublent parfois du sobriquet de Vaux... rien.
D’autres, probablement nostalgiques de
l’ancien régime, préféreront certainement
le nom de Valois, aux allures résolument
plus nobles !
Si, à l’exception de quelques personnes
avides de statistiques fiscales, par ailleurs
forcément réductrices et sans réelle signification, Vaux-sur-Morges n’est que rarement
connue du grand public, il existe une catégorie de la population pour qui ce nom
correspond à un point précis et névralgique
sur une carte : les gestionnaires de réseau
électrique ! Notre Commune abrite en effet
un poste de transformation à haute tension
figurant sur nombre de cartes des réseaux
européens.
Entre métiers rares et artistes
Si selon certains il s’agit de métiers rares,
d’autres qualifieront d’artiste les activités de
lutherie et de sculpture. Vaux-sur-Morges a
la chance d’héberger sur son territoire ces
deux activités.
Un luthier y exerce en effet son art, particulièrement dans le domaine de la restauration et la fabrication d’archets destinés à
la musique baroque. Un sculpteur, présent
dans de nombreuses expositions et primé
au symposium international de sculpture de
Morges en 2007, y a, quant à lui, établi son
atelier. Leur savoir-faire et leurs connaissances rendent passionnants les instants passés en leur compagnie dans leur atelier.
Une petite commune aux multiples
collaborations
Vaux-sur-Morges a fait sienne la devise si
souvent citée « L’union fait la force » !
Peu original diront les esprits chagrins.
Pourtant, il convient de garder à l’esprit
que si l’union se transforme en dilution
et en délégation sans discernement, elle
mène au contraire à la faiblesse. La force,
même d’une petite entité, dépend en effet
en grande partie du rôle qu’elle veut bien
jouer dans le paysage politique régional et
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Agencement de cuisines à Lully - Tél. 021 803 56 93 / sur rendez-vous
Syndic:
Vincent Denis
Nom de la commune:
Vaux-sur-Morges
District: Morges
Arrondissement électoral: Morges
Nombre d’habitants: 178
Nombre de ménages: 62
Structure de la population: 50 <20 ans,
33 de 20 à 39 ans, 58 de 40 à 64 ans,
29 de 65 à 79 ans, 7 de plus de 80 ans
Taux d’imposition: 39
Paroisse(s): Saint-Prex – Lussy –
Vufflens-le-Château
Manifestations communales: 1er Août
– Réception des nouveau habitants et
citoyens – Diverses manifestations non
récurrentes
Sociétés locales: Amicale des anciens
pompiers de Chaniaz – Jeunesse de
Chaniaz
non pas seulement de celui que l’on est prêt
à lui attribuer.
Dans toutes les collaborations intercommunales, parfois si décriées pour leur éloignement des citoyens et des communes
qu’elles représentent, la commune de Vaux
cherche à participer aussi activement que
possible au développement de sa région.
Cela se traduit par un rôle actif au sein de
divers comités directeurs, mais également
par l’organisation, avec la collaboration efficiente de plusieurs municipalités, de réunions informelles, ou non, visant à définir
des positions communes face à des problématiques sociétales par exemple. On peut,
à ce titre, citer la mise sur pieds de réunions
régulières entre les députés résidant dans
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s
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qualité, prix
et service
A Morges - Av. Chanel 1 - Tél. 021 801 66 10
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les communes de l’ASIABE (Association
scolaire intercommunale Apples-Bière et
environs) et les représentants des municipalités membres de l’association pour traiter des problématiques liées aux affaires
sociales, à l’accueil de jour des enfants et
à la scolarité.
Très tôt, Vaux-sur-Morges a compris la nécessité de mettre en commun les ressources pour proposer à sa population un service de qualité et de proximité. Ce fut par
exemple le cas en 1961 pour la construction
du complexe scolaire intercommunal de
Chaniaz, l’un des premiers exemples de ce
type dans le canton, réalisé en partenariat
avec les communes de Bussy-Chardonney,
Clarmont et Reverolle. Plus récemment,
cette volonté s’est également exprimée par
la création de l’Association du Vallon de
la Morges distribuant l’eau potable sur les
communes de Bussy-Chardonney, Chigny,
Echichens (village de Monnaz), Vaux-surMorges et Vufflens-le-Château.
La commune collabore ainsi efficacement
avec ses voisines directes, ou plus lointaines, pour la voirie, la déchetterie, l’épuration, le service du feu, pour ne citer que
quelques exemples.
Cet engagement régional s’est, par exemple,
également traduit par un soutien au centre
de vie enfantine L’Arche de Noé, par la mise
à disposition de prêts aux communes voisines, ou par une participation active à la
mise en place de l’accueil de midi des enfants en âge scolaire.
Activités économiques
et sociétés locales
De par sa topographie et son aménagement
du territoire, l’activité économique la plus
visible sur le territoire de la commune est
l’agriculture, suivie de la viticulture. Vaux
abrite également une entreprise de nettoyage
et une entreprise de broyage de bois, ainsi
que plusieurs indépendants exerçant à domicile, la majorité de la population active travaillant dans l’arc lémanique.
Si le nombre d’habitants ne permet pas d’avoir
des sociétés locales exclusivement communales, nombre de citoyens sont actifs dans
diverses sociétés et associations de la région,
comme par exemple le Chœur mixte l’Avenir
à Bussy-Chardonney, le Chœur d’hommes la
Concorde à Vufflens-le-Château, l’Amicale
des anciens pompiers de Chaniaz, le FC Pied
du Jura, pour n’en citer que quelques-unes.
Les investissements
La situation économique favorable de Vaux
a permis de mettre en place une véritable
politique d’investissement profitant directement ou indirectement à la population. Le
premier axe de celle-ci concerne la mise à
niveau et le renouvellement des infrastructures, notamment en termes de routes, sécurisation des cheminements piétons ou assainissement pour ne donner que quelques
exemples. Le second axe vise, quant à lui,
à investir de manière à rendre les finances communales moins dépendantes de la
fiscalité et de ses aléas. Cette orientation
s’est traduite par la valorisation d’un terrain
communal en construisant huit logements
à basse consommation d’énergie et par l’acquisition d’immeubles à Essertine-sur-Yverdon et Reverolle. Enfin, il ne faut pas oublier
la construction en cours d’un refuge sis sur
le territoire communal.
Le développement durable
La préservation des ressources naturelles
et de l’environnement, le bien-être de la
population et une économie saine sont au
centre des préoccupations de la commune.
Convaincues que les collectivités publiques,
quelle que soit leur taille, doivent jouer un
rôle important dans ces domaines, les autorités de Vaux s’efforcent d’inscrire leur
action dans l’optique du développement durable. Cette volonté s’exprime par diverses
actions ponctuelles telles que l’analyse thermographique de l’ensemble des bâtiments
publics et privés de la commune ou de manière plus régulière en prenant à cœur de
choisir des technologies respectueuses de
l’environnement dans les investissements
qu’elle est à même de réaliser ou en soutenant de manière directe ou indirecte des
actions émanant du milieu associatif ou
privé. Cette politique a également débouché sur la mise en chantier de la réalisation
d’un Concept énergétique communal, ainsi
que sur la création d’un fonds communal de
soutien au développement durable et aux
énergies renouvelables.
Le mot de la fin
et une vision personnelle
Bien que petite, Vaux-sur-Morges n’en doit
pas moins faire face à des responsabilités qui augmentent et à des tâches qui se
complexifient, le degré d’implication des
autorités locales n’étant pas directement
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et
proportionnel à la population résidente sur
le territoire communal. Convaincus de la
nécessité de conserver une proximité indispensable entre la population et les élus, ses
autorités s’engagent, jour après jour, dans
l’optique de la préservation de l’autonomie
communale, sans pour autant vouloir vivre
en vase clos. L’ouverture aux autres, la participation active à la vie de la région, la
défense de nos structures et l’amélioration
des services à la population doivent être
au centre des préoccupations des autorités
qui sont élues par les citoyens, mais aussi,
et surtout, pour être au service de la collectivité.
Trop souvent, l’ampleur de la tâche, mise en
regard de la vie professionnelle et familiale
des élus des petites communes, conduit à
limiter leur action à la gestion des services
communaux. Or ces élus peuvent jouer un
rôle politique dans le sens noble du terme,
ceci notamment au sein des structures intercommunales formelles ou informelles.
C’est à cette condition que chaque habitant
pourra avoir le sentiment d’appartenir à une
communauté locale proche de lui et au sein
de laquelle il fait bon vivre, tout en faisant
partie d’un monde plus vaste, représentant
non pas une menace mais une opportunité.
Le succès dépendra de notre capacité à allier proximité et ouverture !
Alphabet des
communes vaudoises
Vitrine de l’économie, cette rubrique
hebdomadaire bénéficie, en plus de
son tirage, d’une distribution tous-ménages dans la commune présentée.
En mai et juin 2014, nous ouvrons nos
colonnes, aux communes suivantes :
Vevey
Mardi 27 mai 2014
Mardi 3 juin 2014
Villarzel
Vich
Vendredi 13 juin 2014
Villars-Epeney
Mardi 17 juin 2014
Villars-le-comte
Mardi 24 juin 2014
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