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COMMUNIQUÉ
Pour diffusion immédiate
Des scientifiques de l’IRCM proposent l’existence d’un nouveau code en biologie
L’équipe de Benoit Coulombe définit le « code chaperon », qui suscite de nouveaux espoirs
pour le traitement des maladies dégénératives
Montréal, le 3 avril 2013 – L’équipe de Benoit Coulombe, directeur de l’unité de recherche en transcription
génique et protéomique à l’IRCM, propose un nouveau code en biologie. L’existence de ce « code chaperon »
réoriente les efforts de recherche et suscite de nouveaux espoirs pour le traitement des maladies dégénératives.
Les cellules humaines fonctionnent grâce à une multitude de protéines regroupées en petites machines moléculaires qui
remplissent toutes les fonctions nécessaires à la vie. On réfère souvent à l’ensemble de ces machines protéiques comme
étant le « protéome ». Le code génétique sert de mode d’emploi pour fabriquer ces machines protéiques à partir de l’ADN.
« Les protéines ainsi fabriquées ne sont pas encore fonctionnelles et actives. Elles doivent d’abord être repliées
correctement dans leurs structures tridimensionnelles, puis assemblées en machines capables d’exercer leur
action. Il a été démontré qu’une série de protéines spécialisées, nommées les « chaperons moléculaires »,
exercent cette fonction vitale » a dit le Dr Coulombe.
Plusieurs maladies dégénératives sont causées par des défauts de repliement des protéines, qui résultent souvent
d’une activité anormale des chaperons moléculaires. En tentant de mieux comprendre le fonctionnement des
chaperons moléculaires, l’équipe de chercheurs à l’IRCM a publié l’un des articles clés dans ce domaine dans la
revue scientifique PLoS Genetics.
« Nous avons identifié une famille d’enzymes de modification (nommées « méthyltransférases ») qui ciblent et
régulent les chaperons. Cette découverte indique que les modifications post-traductionnelles (MPT) des chaperons
jouent un rôle important dans le contrôle de leur activité. La MPT est l’ajout d’un groupe chimique à une protéine,
ce qui entraîne un changement de la fonction de cette protéine » a expliqué Philippe Cloutier, assistant de
recherche dans le laboratoire du Dr Coulombe.
« Encouragés par cette découverte, nous avons ensuite analysé près de 200 articles publiés dans la littérature
scientifique sur le rôle de la modification des chaperons. Les résultats de notre analyse ont récemment été publiés
dans la revue scientifique Biochimica Biophysica Acta » a ajouté Philippe Cloutier.
C’est de cette découverte et de l’analyse qui a suivi que l’équipe de l’IRCM a proposé l’existence d’un code permettant la
régulation de l’activité des chaperons. Ce code, que le groupe a nommé « code chaperon », consisterait en divers
agencements de modifications qui contrôleraient la fonction des chaperons selon les besoins des cellules.
« Comme le code génétique stipule comment fabriquer des protéines à partir de l’ADN de nos gènes, le code
chaperon spécifierait comment fabriquer des protéines fonctionnelles en orchestrant leur repliement et leur
assemblage en machines moléculaires actives » a expliqué le Dr Coulombe.
« L’existence d’un tel code régulateur de l’activité des chaperons permet de réorienter les efforts de recherche,
puisqu’une meilleure compréhension de ce code pourra fournir de toutes nouvelles armes pour s’attaquer à
diverses maladies dégénératives. Décrypter le code chaperon est actuellement une tâche prioritaire dans notre
laboratoire. Il offre des possibilités très prometteuses pour renverser la dégénération cellulaire et tissulaire
associée à plusieurs maladies » a conclu le Dr Coulombe.
« Ces percées identifient une façon inédite de réguler un chaperon particulier qui est associé à la maladie SLA (sclérose
latérale amyotrophique ou maladie de Lou Gehrig) et à une autre rare maladie dégénérative neuromusculaire. Ceci
ouvre la voie à une nouvelle approche pour cibler des thérapies contre ces maladies et, possiblement, d’autres troubles
reliés. Les IRSC sont fiers d’appuyer le Dr Coulombe et son équipe et leur souhaitent beaucoup de succès dans leurs
travaux de recherche » a dit le Dr Paul Lasko, directeur scientifique de l’Institut de génétique des IRSC.
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À propos des projets de recherche
L’article publié dans PLoS Genetics a été rédigé, entre autres, par Philippe Cloutier, Denis Faubert et Benoit
Coulombe de l’IRCM. Pour plus d’information sur cette découverte, veuillez consulter le sommaire de l’article :
http://www.plosgenetics.org/article/info%3Adoi%2F10.1371%2Fjournal.pgen.1003210.
Pour plus d’information au sujet de l’analyse effectuée par Philippe Cloutier et Benoit Coulombe, veuillez consulter
le sommaire de l’article publié par Biochemica et Biophysica Acta (BBA) – Gene Regulatory Mechanisms :
http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1874939913000424.
Ces travaux à l’IRCM ont été subventionnés par les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) et le Fonds de
recherche du Québec – Santé dans le cadre des Projets de développement stratégique innovants.
À propos de Benoit Coulombe
Benoit Coulombe a obtenu un doctorat en biologie moléculaire de l’Université de Montréal. Il est professeur
titulaire de recherche IRCM, directeur de l’unité de recherche en en transcription génique et protéomique,
directeur de la plateforme de découvertes en protéomique et directeur de la plateforme nationale pour la
cartographie de l’interactome humain. Le Dr Coulombe est aussi professeur-chercheur titulaire au Département
de biochimie de l’Université de Montréal. Pour plus d’information, visitez le www.ircm.qc.ca/coulombe.
À propos de l’IRCM
Créé en 1967, l’Institut de recherches cliniques de Montréal (www.ircm.qc.ca) regroupe aujourd’hui 36 unités de
recherche spécialisées dans des domaines aussi variés que l’immunité et les infections virales, les maladies
cardiovasculaires et métaboliques, le cancer, la neurobiologie et le développement, la biologie intégrative des
systèmes et la chimie médicinale, et la recherche clinique. Il compte aussi trois cliniques spécialisées, huit plateaux
technologiques et trois plateformes de recherche dotées d’équipement à la fine pointe de la technologie. Plus de
425 personnes y travaillent. L’IRCM est une institution autonome affiliée à l’Université de Montréal et sa clinique est
associée au Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM). L’Institut entretient également une association
de longue date avec l’Université McGill. L’IRCM est financé, entre autres, par le ministère de l’Enseignement
supérieur, de la Recherche, de la Science et de la Technologie du Québec.
À propos des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC)
Les IRSC sont l'organisme du gouvernement du Canada chargé d'investir dans la recherche en santé. Leur objectif
est de créer de nouvelles connaissances scientifiques et de favoriser leur application en vue d'améliorer la santé,
d'offrir de meilleurs produits et services de santé, et de renforcer le système de santé au Canada. Composés de 13
instituts, les IRSC offrent leadership et soutien à plus de 14 100 chercheurs et stagiaires en santé dans tout le Canada.
- 30 Pour plus d’information ou pour une entrevue avec le Dr Coulombe, veuillez communiquer avec :
Julie Langelier
Chargée de communication (IRCM)
[email protected]
(514) 987-5555
Lucette Thériault
Directrice des communications (IRCM)
[email protected]
(514) 987-5535