Les artisans ont exposé Giovanni Ruggeri à la découverte des

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Les artisans ont exposé Giovanni Ruggeri à la découverte des
AUTOUR DE BEAUVAIS
AÉROPORT
DE
GOINCOURT
BEAUVAIS-TILLÉ
Giovanni Ruggeri à la découverte
des icônes sur verre roumaines
Sans le savoir, l’aéroport de
Beauvais accueillait une personnalité de marque, vendredi
12 février. Giovanni Ruggeri, 47
ans, journaliste au quotidien
local italien «Eco di Bergamo»
arrivait en France par la plateforme aéroportuaire beauvaisienne pour venir donner une
conférence le soir-même, à
l’ambassade de Roumanie à
Paris, sur le thème des icônes
sur verre de Transylvanie. Un
art original, très populaire,
auquel Giovanni Ruggeri a
consacré un livre paru en 2008
et récemment sorti en France.
«J’ai découvert ces icônes à
l’occasion d’un voyage culturel
et touristique organisé pour la
presse italienne en 2002»,
explique l’auteur de l’ouvrage,
dans un français parfait. «J’ai
tout de suite été marqué par l’originalité de ces réalisations et
par la vie dans ce pays. Là-bas,
la vie dans les campagnes s’est
arrêtée deux siècles plus tôt.
Tout est d’une simplicité extrême et les gens sont d’une grande gentillesse et d’une foi étonnante.»
Après son premier voyage, le
journaliste revient plusieurs fois
dans la région de Sibiu, à deux
heures de Cluj, et découvre
ainsi le musée de Sibiel,
regroupant plusieurs centaines
d’icônes sur verre : «l’histoire
de ce musée est singulière. En
effet, il est né de la volonté d’un
prêtre, le père Zosim Oancea,
qui avait été envoyé dans cette
région après quinze années
d’emprisonnement pour des
raisons politiques. Cet homme
de grande qualité spirituelle, en
exil forcé, s’est alors intéressé
à cet art des icônes sur verre et
a décidé de les regrouper à
partir de 1969 dans un vieil
entrepôt derrière l’église de
Sibiel. Après quelques années,
il est parvenu à créer un
musée, et même à bénéficier
de l’aide du régime communiste. Plus tard, il a réussi à faire
venir des délégations étrangères, même américaines, et le
village s’est ouvert au monde.
En prison, il était quasiment
devenu un saint intouchable et
les communistes ne pouvaient
rien lui refuser.»
À travers ce musée, le père
Giovanni Ruggeri, journaliste italien, présente le livre
qu’il a consacré au musée de Sibiel en Roumanie.
orthodoxe Oancea (décédé en
2005 à l'âge de 93 ans) s’est
surtout attaché à mettre en
valeur ces icônes sur verre,
ainsi que leur histoire. Car ces
réalisations sont les œuvres de
paysans anonymes et non d’artistes reconnus : «la peinture
sur verre était très pratiquée
entre le XVIIIe siècle et le début
de la Première Guerre mondiale. Chacun en faisait chez soi,
même si elle n’était pas l’occupation de base des paysans,
qui s’y adonnaient après les
travaux des champs. Leurs
maisons se transformaient en
véritables petits laboratoires
domestiques pour préparer le
verre, les couleurs, les dessins,
la réalisation des cadres…
L’énorme majorité de ceux qui
réalisaient les icônes était des
anonymes qui apprenaient cet
art par l’expérience et qui ne
cherchaient qu’à manifester
leur foi. Une foi ancrée dans la
réalité, une foi qui aime la vie.»
Selon le journaliste italien, ces
icônes sont «un miracle de
création artistique et d’inspira-
tion religieuse issu de la recherche de la tradition chrétienne
orthodoxe et de la fantaisie des
peintres paysans roumains». Et
d’ajouter : «c’est un mélange
unique de tradition orientale et
de technique occidentale.»
Ancien étudiant en théologie,
auteur de plusieurs ouvrages
sur la religion et la modernité,
Giovanni Ruggeri s’est naturellement passionné pour le
musée de Sibiel et pour la vie
paysanne en Transylvanie, au
point d’apprendre à parler le
Roumain et d’acheter une maison dans le petit village.
Déterminé à faire connaître cet
art et à faire vivre l’héritage du
père Oancea, le journaliste a
également créé un site internet
entièrement consacré à la commune, à son musée et à la
région. «C’est presque devenu
ma deuxième patrie. D’ailleurs,
je me sens chez moi là-bas et
j’y compte de nombreux amis.
Les gens sont simples et chaleureux. Ils sont aussi très fiers
que l’on s’intéresse à leur culture. Pour eux, c’est d’autant plus
extraordinaire qu’à l’origine ces
icônes colorées n’étaient destinées qu’à un usage privé. Elles
étaient réalisées par les paysans pour les paysans. Mais à
travers ces réalisations, c’est
toute l’histoire de la région que
l’on retrouve. Les icônes nous
conduisent au cœur d’un
monde ancien et sincère, où la
foi et la vie, le travail et la prière, rythment le quotidien des
hommes et des femmes.»
Selon Giovanni Ruggeri,
cette découverte des icônes
sur verre de Transylvanie est
principalement dûe au développement des compagnies low
cost : «grâce aux liaisons
aériennes proposées par ces
compagnies, les voyageurs
peuvent aujourd’hui se rendre
pour pas cher dans des pays
méconnus où il y a beaucoup à
découvrir, car la richesse culturelle est immense. Sans cela, je
n’aurais jamais pu me promener à Sibiel. Et je suis persuadé
qu’il reste encore beaucoup de
musées ou de lieux fantastiques
à
découvrir
en
Roumanie, en Bulgarie, en
Albanie ou ailleurs. Le communisme a caché tout cela pendant un demi-siècle et a voulu
nier les individus durant des
années. Aujourd’hui le mur de
Berlin est toujours présent dans
l’esprit des habitants des pays
de l’ancien bloc soviétique. Ils
n’osent pas mettre en valeur
leur culture, leur patrimoine,
leurs trésors... de peur de subir
des représailles. Et pourtant,
les beautés sont nombreuses.
Elles sont d’autant plus belles
qu’elles représentent de véritables actes de résistance contre
l’oppression communiste. Il est
temps de les découvrir et de les
célébrer.»
À la fois guide touristique et
ouvrage historique, le livre du
journaliste installé à Bergame
peut être commandé (8 euros)
sur
le
site
internet
www.sibiel.net. De quoi donner
quelques idées de voyage pour
les prochaines vacances, le
village de Sibiel n’étant situé
qu’à deux heures de route de
Cluj, une destination proposée
au départ de l’aéroport de
Beauvais-Tillé…
S. C.
SAINT-MARTIN-LE-NOEUD
Samedi 6 mars, à 20h30, à la salle polyvalente
Une soirée cabaret avec Imagine
Le comité des fêtes de SaintMartin-le-Noeud organise une
soirée cabaret le samedi 6
mars, à partir de 20h30, à la
salle polyvalente. Deux heures
durant, le public pourra apprécier la prestation des vingt-cinq
artistes de la compagnie
Imagine, d’Andeville, qui présenteront leur spectacle «New
cabaret», inspiré du film
«Moulin rouge».
C. T.
Réservations avant le 23
février au 06.73.34.12.63
(nombre de places limité).
Tarifs : 7 euros pour les adultes 7 euros, 5 euros pour les
moins de 12 ans.
Oise Hebdo - N°833 - 17 février 2010 27
éd. Beauvaisis Vexin
Les artisans
ont exposé
L’association organisatrice a dû refuser une dizaine
d’exposants «faute de place».
La vingt-huitième exposition
de l’association de randonneurs Les pas pressés, de
Goincourt (ex GSL randonnée),
a comme d’habitude accueilli
de nombreux artisans, réunis à
la salle polyvalente dimanche
14 février. «Nous avons été
obligés d’en refuser une dizaine, faute de place», remarque
Francis Levoir, le président de
l’association.
Les nombreux visiteurs ont
apprécié les différents stands.
«Nous avons eu beaucoup de
monde», souligne Francis
Levoir. Les retardataires ont
pour leur part pu profiter de
l’occasion pour trouver un présent original à offrir à leur compagne en ce jour de saint
Valentin.
Les membres de l’association Les pas pressés, qui
compte quatre-vingts randonneurs, se retrouvent chaque
premier et troisième dimanche
du mois pour s'adonner à leur
activité favorite, principalement
dans un rayon de 30 km autour
de Beauvais.
C. T.
FOUQUENIES
Les anciens
ont dansé
Soixante-dix personnes étaient réunies à la salle polyvalente de Fouquenies pour la traditionnelle «galette
dansante» organisée par l’association locale des
anciens combattants, avec le concours des sections des
communes voisines d’Herchies et Troissereux, dimanche 14 février. Les amoureux ont ainsi pu danser joue
contre joue sur les musiques proposées par Dany Menn
tout au long de cet après-midi de saint Valentin.
ETAT CIVIL
Naissance : William VAQUETTE (Saint-Martin-le-Noeud)
Le spectacle «New cabaret» tient l’affiche depuis plus de deux ans.
Vous organisez une manifestation
nous l’annoncerons.
36, avenue Salvador Allende
60 000 BEAUVAIS
Tel : 03.44.15.56.51.
Fax : 03.44.05.26.53.
E-mail : [email protected]
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