1-La prière qui apporte la guérison

Transcription

1-La prière qui apporte la guérison
1
LA PRIERE QUI APPORTE…
01 - L A PRIERE QUI APPORTE LA GUERISON.
1.
TEXTES FONDAMENTAUX.
1.1. Le moyen de la prière.
Psaume 6/3 : Aie pitié de moi, Éternel ! car je suis sans
force ; guéris-moi, Éternel ! car mes os sont tremblants.
« Fais-moi grâce, Éternel, car je dépéris ; Guéris-moi,
Éternel ! car mes os sont tremblants. » (Bible à la
Colombe).
Passant par des moments difficiles, David fait appel
à la prière.
concerne la manière de vivre et la transformation
du caractère.
Elle inclut le fait de ne pas retomber systématiquement
dans les mêmes travers et les mêmes ornières.
Cette guérison concerne la victoire sur les
situations imparfaites de la vie.
Elle aide à assumer les cicatrices.
2 Samuel 9/13 : Méphiboscheth habitait à Jérusalem,
car il mangeait toujours à la table du roi. Il était boiteux
des deux pieds.
Sa prière s’adresse à l’Éternel, le Dieu vivant et vrai.
C’est Dieu qui guérit et non la prière qui n’est que le
moyen de communication et de contact.
1.2. L’affirmation que Dieu a répondu à sa prière.
Ces textes parlent de la guérison de l’âme (Psaume
103/2).
S’il y a aussi la guérison du corps, la pensée de Dieu
consiste à « guérir tout l’homme », car il s’intéresse à la
« santé » de l’ensemble de la personne humaine.
1 Thessaloniciens 5/23 : Que le Dieu de paix vous
sanctifie lui-même tout entiers, et que tout votre être,
l’esprit, l’âme et le corps…
Ce qui est frappant, c’est que Méphiboscheth était
toujours boiteux.
Les séquelles de son infirmité due à sa chute
(2 Samuel 4) étaient toujours là.
Mais elles n’hypothéquaient plus sa vie intérieure qui,
elle, n’était plus infirme, mais qui était guérie suite à la
découverte de l’amour de Dieu au travers de la
bienveillance de David.
Sa vie intérieure n’était pas assujettie à une infirmité
extérieure.
La guérison n’est pas l’amnésie par rapport à ce qui
a pu nous arriver ou bien une vie aseptisée
totalement.
Psaume 103/3 : C’est lui qui pardonne toutes tes
iniquités, qui guérit toutes tes maladies.
Cela fragiliserait plutôt que cela fortifierait.
Psaume 34/5 : J’ai cherché l’Éternel, et il m’a répondu ;
il m’a délivré de toutes mes frayeurs.
Être guéri, c’est regarder ses cicatrices avec recul,
sans que cette vue crée des relents de désespoirs
ou de révolte.
« J’ai cherché l’Éternel, et il m’a répondu ; il m’arrache
à toutes mes frayeurs. »
A chaque crise et à chaque moment important de sa
vie, David a eu recours à la prière.
Quand il ne l’a pas fait, ce fut la raison de son péché et
de ses difficultés.
La guérison dont la Bible parle est très globale, car
elle concerne tous les domaines de la vie de
l’homme, c’est pourquoi le même verbe est
traduisible par « guérir » et par « sauver ».
Être guéri, c’est assumer le fait d’être encore boiteux
sans que cette claudication soit une boiterie intérieure.
C’est gérer les situations imparfaites dont la vie est faite
sans se laisser déstabiliser par elles.
Il ne faut pas se focaliser que sur la recherche de la
« guérison », ce qui pourrait créer une fixation qui
affaiblira plus qu’elle ne contribuera à fortifier.
La prière est un des éléments qui contribuent à
tendre vers ces objectifs.
C’est une entière régénération.
1.3. L’invitation à avoir recours à la prière.
Cette guérison comprend celle de la manière de
penser, de raisonner, de juger, la conscience, la vie
affective, relationnelle ainsi que le caractère qui est
appelé à la transformation totale par un processus de
mort à soi-même et à un autre de croissance du
caractère de Christ dans la personne régénérée.
Jacques 5/13 : Quelqu’un parmi vous est-il dans la
souffrance ? Qu’il prie. Quelqu’un est-il dans la joie ?
Qu’il chante des cantiques.
Il est possible de n’avoir pas d’emblée le cœur à
chanter.
Cette guérison touche à la foi et à l’éthique, au
comportement comme à ce qui a trait à tout ce qui
Bordeaux, le mardi 9 juillet 2002. Daniel Hébert.
2
Ceci se comprend dans les moments difficiles de
souffrance et de difficultés.
Elle permet d’identifier des maux et des attitudes
intérieures, à condition d’être honnête et d’avoir
l’intention d’être éclairé sur soi.
Alors, il est dit de prier.
Ceci ne signifie pas que l’on va réciter religieusement
des prières, mais que l’on va se placer devant Dieu,
éventuellement silencieusement.
1 Samuel 1/15 : Anne répondit : Non, mon seigneur, je
suis une femme qui souffre en son cœur, et je n’ai bu ni
vin ni boisson enivrante ; mais je répandais mon âme
devant l’Éternel.
Nous ne parlerons pas ici d’une forme de prière qui
ne serait que religieuse.
Nous parlerons de la prière qui implique de
l’engagement, de l’implication, de l’examen de soi, de
l’honnêteté et d’autres vertus encore qui vont dans la
direction de la profondeur.
Cette forme de prière consiste à se placer devant
Dieu avec sérieux et application et avec la ferme
intention que Dieu parle et agisse.
Psaume 41/5 : Je dis : Éternel, aie pitié de moi ! Guéris
mon âme ! Car j’ai péché contre toi.
Le péché peut être identifié ainsi que des attitudes
intérieures et des positions sources de tourments.
Par exemple, on parle souvent de blessures alors qu’il y
a eu faute et culpabilité.
Elle favorise l’action du Saint Esprit qui est en
mesure d’opérer des transformations intérieures.
2 Corinthiens 3/18 : Nous tous qui, le visage
découvert, contemplons comme dans un miroir la gloire
du Seigneur, nous sommes transformés en la même
image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur,
l’Esprit.
Noter qu’il est important d’avoir le visage découvert par
rapport au voile que procure le refus de se convertir.
Elle permet à l’Esprit de fortifier l’être intérieur.
2.
QUELQUES ARGUMENTS EN FAVEUR DE
L’IMPORTANCE ET DE L’EFFICACITE DE LA
PRIERE.
2.1. La prière s’adresse à un Dieu qui agit.
Il ne s’agit pas de considérer la prière comme étant une
technique mentale, comme certaines conceptions
pourraient le laisser supposer, à l’instar d’autres
doctrines sur, notamment, la pensée positive.
Psaume 65/3 : O toi, qui écoutes la prière ! Tous les
hommes viendront à toi.
Dieu agit car il est vivant, ce qui montre et souligne
l’importance d’avoir un Sauveur ressuscité et
vivant.
Autre traduction possible : « nous reflétons comme
un miroir la gloire du Seigneur… » (Bible à la Colombe)
Éphésiens 3/14 : à cause de cela, je fléchis les genoux
devant le Père… afin qu’il vous donne, selon la
richesse de sa gloire, d’être puissamment fortifiés par
son Esprit dans l’homme intérieur…
La véritable force est intérieure et elle vient des
ressources spirituelles que le Saint Esprit seul peut
donner.
Elle permet d’accéder à la connaissance de la
volonté de Dieu.
Psaume 139/24 : Regarde si je suis sur une mauvaise
voie, et conduis-moi sur la voie de l’éternité !
Hébreux 7/25 : C’est aussi pour cela qu’il peut sauver
parfaitement ceux qui s’approchent de Dieu par lui,
étant toujours vivant pour intercéder en leur faveur.
Dans ce sens, la prière est une forme de consultation, à
la condition d’être associée à la méditation de la Bible.
2.2. La prière démontre la foi.
Elle permet ainsi de vivre selon l’obéissance qui
assure la santé intérieure.
2 Chroniques 7/14 : si mon peuple sur qui est invoqué
mon nom s’humilie, prie, et cherche ma face, et s’il se
détourne de ses mauvaises voies, je l’exaucerai des
cieux, je lui pardonnerai son péché, et je guérirai son
pays.
Demander à Dieu ce dont on a besoin lui prouve
qu’on croit qu’il est capable de donner.
Psaume 119/28 : Mon âme pleure de chagrin : relèvemoi selon ta parole ! Éloigne de moi la voie du
mensonge, et accorde-moi la grâce de suivre ta loi ! Je
choisis la voie de la vérité, je place tes lois sous mes
yeux. Je m’attache à tes préceptes : Éternel, ne me
rends point confus ! Je cours dans la voie de tes
commandements, car tu élargis mon cœur.
Jacques 1/5 : Si quelqu’un d’entre vous manque de
sagesse, qu’il la demande à Dieu, qui donne à tous
simplement et sans reproche, et elle lui sera donnée.
Mais qu’il la demande avec foi, sans douter ; car celui
qui doute est semblable au flot de la mer, agité par le
vent et poussé de côté et d’autre.
Notons qu’il s’agit bien ici d’une prière.
2.3. La prière agit sur celui qui s’y adonne.
Globalement, il est possible de dire qu’il s’agit
d’être « guéri » de la désobéissance et de
l’insoumission pour être conduit à une disposition
C’est par elle que l’enfant de Dieu reçoit la force
d’échapper à la pression du monde et du péché, à
la condition cependant d’avoir pris une position
intérieure ferme.
Bordeaux, le mardi 9 juillet 2002. Daniel Hébert.
3
fondamentale
envers Dieu.
d’obéissance
et
de
soumission
La prière qui apporte la guérison va de pair avec la
réceptivité à la Parole de Dieu.
2 Corinthiens 10/5 : Oui, nous renversons les
raisonnements et les arguments sophistiqués qui se
dressent prétentieusement en rempart contre la
véritable connaissance de Dieu. Faisant prisonnière
toute pensée (rebelle), nous l’amenons à obéir au
Christ et à reconnaître son autorité. (Parole vivante)
Il faut aussi dire que certains ne veulent pas
obligatoirement être guéris, car ils préfèrent les
ténèbres à la lumière.
Celui qui a été « guéri » de cette manière se
demande toujours ce que Dieu veut et ce que la
Bible conseille pour orienter sa vie et ses
décisions.
2.4. La prière agit à l’encontre des puissances de
ténèbres.
Le diable et les démons jouent un rôle de
harcèlement semblable à celui d’Amalek du temps
de Moïse.
Exode 17/8 : Amalek vint combattre Israël à Rephidim.
Deutéronome 25/17 : Souviens-toi de ce que te fit
Amalek pendant la route, lors de votre sortie d’Égypte,
comment il te rencontra dans le chemin, et, sans
aucune crainte de Dieu, tomba sur toi par derrière, sur
tous ceux qui se traînaient les derniers, pendant que tu
étais las et épuisé toi-même.
1 Samuel 15/2 : Ainsi parle l’Éternel des armées : Je
me souviens de ce qu’Amalek fit à Israël, lorsqu’il lui
ferma le chemin à sa sortie d’Égypte.
Ce fut par la prière que Moïse et le peuple eurent la
victoire.
Quand ils priaient, ils avaient le dessus, quand ils
s’arrêtaient, ils reculaient.
Ce conseil est toujours actuel.
Éphésiens 6/18 : Faites en tout temps par l’Esprit
toutes sortes de prières et de supplications. Veillez à
cela avec une entière persévérance, et priez pour tous
les saints.
« Demeurez en communion avec l’Esprit par une prière
persévérante, car l’efficacité de ces armes dépend
d’une intercession qui ne se relâche point. Restez donc
alertes et vigilants, attentifs aux occasions favorables,
remplis de l’Esprit, plaidant avec une insistance
infatigable pour tout ce qu’il vous aura mis à cœur.
Occupez vos veilles à crier à Dieu, à intercéder pour
ses serviteurs. » (Parole vivante)
3.
QUELQUES CARACTERISTIQUES DE LA
PRIERE QUI APPORTE LA GUERISON
INTERIEURE.
Question : Dieu voudrait agir, mais le peut-il
toujours ? Où sont les obstacles ?
3.1. Cette prière contient une conviction de foi.
Jérémie 17/14 : Guéris-moi, Éternel, et je serai guéri ;
sauve-moi, et je serai sauvé ; car tu es ma gloire.
« Guérir » est à prendre dans son sens le plus
large, tel qu’il a été considéré au début de cet
enseignement.
Quand Dieu a fait une œuvre, cette œuvre est devenue
évidente sans qu’il soit nécessaire d’en faire un étalage
verbal outrancier.
3.2. Cette prière confesse et exprime la foi.
Psaume 103/1 : De David. Mon âme, bénis l’Éternel !
Que tout ce qui est en moi bénisse son saint nom ! Mon
âme, bénis l’Éternel, Et n’oublie aucun de ses bienfaits !
Cette forme de confession n’est ni de
l’autosuggestion ni une technique mentale appelée
« la confession positive ou la pensée positive ».
David confesse des vérités conformes aux
promesses divines et à leurs conditions
indispensables à remplir.
Par exemple, celui qui affirme que celui qui avoue
ses péchés, les délaisse et en reçoit le pardon par
le moyen de l’efficacité du sang de Jésus est tout à
fait fondé pour affirmer ces assurances.
3.3. Cette prière bénit Dieu.
C’est encore le Psaume 103 qui peut être cité ici à
l’égard de cette forme de prière.
Bénir Dieu signifie en dire du bien et ne rien lui attribuer
d’injuste comme cela pourrait être le cas tant parfois
l’homme est désorienté par des événements qu’il ne
comprend pas.
Il y a toutes sortes de prières, depuis la requête
jusqu’à la louange en passant par l’intercession.
Souvenons-nous de Job et de sa femme qui, elle aussi,
avait perdu ses enfants et voyait son mari littéralement
se décomposer, rongé par une plaie infecte.
2.5. La prière prouve quelle sorte d’écho la Parole
de Dieu a trouvé.
Entretenir des sentiments de haine et de révolte ne
peut pas aider à guérir.
Actes 28/27 : Car le cœur de ce peuple est devenu
insensible ; ils ont endurci leurs oreilles, et ils ont fermé
leurs yeux, de peur qu’ils ne voient de leurs yeux, qu’ils
n’entendent de leurs oreilles, qu’ils ne comprennent de
leur cœur, qu’ils ne se convertissent, et que je ne les
guérisse.
Non seulement il est important de prier, mais il faut
aussi le faire avec des sentiments que Dieu approuve,
surtout à son égard.
Si la chose est difficile à faire comme cela arrive
parfois, c’est déjà en soi un premier sujet de prière
à formuler !
Bordeaux, le mardi 9 juillet 2002. Daniel Hébert.
4
Job lui-même a été guéri après avoir prié pour ses amis
qui avaient été auprès de lui de bien piètres
consolateurs fâcheux, ce qui prouve qu’il n’a pas conçu
à leur égard le moindre ressentiment ni la moindre
amertume.
Il a sauvé son couple et il a pu éviter à son foyer le
naufrage.
C’est par son épouse un moment révoltée qu’il a conçu
une nouvelle postérité (Job 42/7-17).
3.4. Cette prière est associée à une attitude de
vérité et de confession des péchés.
Psaume 21/12 : Ils ont projeté du mal contre toi, Ils ont
conçu de mauvais desseins, mais ils seront
impuissants.
Psaume 66/18 : Si j’avais conçu l’iniquité dans mon
cœur, le Seigneur ne m’aurait pas exaucé. Mais Dieu
m’a exaucé, Il a été attentif à la voix de ma prière. Béni
soit Dieu, qui n’a pas rejeté ma prière, et qui ne m’a pas
retiré sa bonté !
Ces deux citations présentent des dispositions de
cœur qui sont diamétralement opposées.
Quand David déclare qu’il n’a pas conçu de péché, cela
ne veut pas dire qu’il n’a jamais péché, mais qu’il a
refusé de s’entretenir à concevoir des plans iniques en
fomentant constamment des projets malveillants.
Il l’a fait une fois dans le dramatique événement de Urie
le Héthien, mais il l’a fait à cause de l’engrenage dans
lequel il s’était mis.
La suite prouve qu’il s’est sorti de ce cercle vicieux
(Psaumes 32 et 51).
3.5. Cette prière est efficace.
Psaume 30/3 Je t’exalte, ô Éternel, car tu m’as relevé,
tu n’as pas voulu que mes ennemis se réjouissent à
mon sujet. Éternel, mon Dieu ! J’ai crié à toi, et tu m’as
guéri.
Ce n’est donc pas en vain que David a eu recours à
la prière de la foi et il a expérimenté qu’elle a une
grande efficacité (Jacques 5).
4.
LA LEÇON A RETIRER.
Philippiens 4/6 : Ne vous inquiétez de rien ; mais en
toute chose faites connaître vos besoins à Dieu par des
prières et des supplications, avec des actions de
grâces. Et la paix de Dieu, qui surpasse toute
intelligence, gardera vos cœurs et vos pensées en
Jésus-Christ.
« N’entretenez aucun souci. En toute situation, exposez
vos besoins et vos souhaits à Dieu, en les lui faisant
connaître dans vos prières. Intercédez avec confiance
et sérieux, exposez vos requêtes avec précision, sans
oublier d’exprimer aussi votre reconnaissance. Alors la
paix de Dieu qui surpasse toute intelligence gardera
votre cœur et vos pensées, et les maintiendra dans la
communion et sous la protection du Christ Jésus. »
(Parole vivante).
Bordeaux, le mardi 9 juillet 2002. Daniel Hébert.