Q6-qualité esthéticienne OK2 - Ecole Internationale d`Esthétique
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Q6-qualité esthéticienne OK2 - Ecole Internationale d`Esthétique
Interview de Régine FERRERE pour la Magazine National l’ETUDIANT Février 2012 Q6- Quelles qualités faut-il avoir pour devenir esthéticienne ? Intro : Les esthéticiennes ne doivent pas seulement avoir une excellente présentation et la passion de la beauté chevillée au corps. Elles doivent aussi avoir une culture scientifique basée sur la connaissance de la peau et du corps, de la rigueur pour respecter les normes d’hygiène et de sécurité et une bonne dose de maturité pour exercer un métier qui les met au quotidien au contact avec l’humain. Des qualités initiales qui s’épanouissent à l’école où l’enseignement a gagné en exigence technique et scientifique. 1- Une formation tirée vers le haut Pour exercer le métier d’esthéticienne, il faut obligatoirement un certificat d’aptitude professionnelle (CAP) d’esthétique-cosmétique parfumerie qui n’est que « la première marche de l’escalier » selon Régine Ferrère, présidente de la Confédération Nationale de l’Esthétique Parfumerie (CNEP). « C’est un métier où l’on doit connaître parfaitement le fonctionnement de la peau, explique-t-elle. Il faut un minimum de bagages scientifiques et compléter ses études avec un brevet professionnel esthétique- parfumerie (BP). » La frontière est en effet mince entre les soins de beauté et de bien-être et la santé. Une esthéticienne peut parfois être amenée à détecter un herpès ou une boule sur le sein qu’elle signale aux clientes. « Les élèves doivent prendre conscience de ces enjeux. Le métier est devenu de plus en plus technique, scientifique et sérieux. » a- Allergiques aux sciences, s’abstenir Les diplômes ont été repensés pour répondre à cette exigence et permettre aux cours de mieux s’adapter aux évolutions technologiques du métier. On ne travaille plus sur les mêmes machines ou procédés cosmétologiques d’il y a dix ans. Le brevet professionnel (BP) et le bac pro ont été réformés en 2006, le CAP en 2008 et le BTS en 2012. « On peut être esthéticienne si l’on est une littéraire, mais à condition de ne pas être fâchée avec les matières scientifiques, avertit Régine Ferrère. Elles représentent 40 % du cursus. » Il faudra vous attendre à suivre des cours de physique, chimie, biologie, bref « apprendre à décoder les mystères de la peau des produits et des matériels.» Info + : Q18 « J’ai une licence de psycho, mais j’aimerais me réorienter pour devenir esthéticienne. Ça vaut le coup de repasser un CAP, y a-t-il des débouchés ? b- Le cursus recommandé Si vous désirez devenir esthéticienne, spa praticienne ou spécialiste des soins nouvelles technologies, métier où l’on touche les gens, vous devez suivre la filière CAP + BP. « Aucun soin du corps n’est abordé en CAP, signale Régine Ferrère. Pour maîtriser la gamme complète de tous les soins - visage, corps, ongles, main, pied, maquillage- il faut poursuivre en BP. » « C’est au sein de l’entreprise que l’on apprend vraiment le métier », confirme Cécilia, 20 ans, esthéticienne à l’institut Les Doigts de fée à Sartrouville avec juste un CAP. Cette dernière avait entamé un BP qu’elle a arrêté en cours de route car « j’ai eu la chance d’être embauchée par l’entreprise qui m’avait prise en alternance. » Un BP assure néanmoins une meilleure insertion. Réf web : Site CNEP où les élèves pourront trouver un récapitulatif des études et surtout des études menant à des métiers www.cnep-france.fr (prêt dans 15 jours) Encadré : Quel diplôme pour quel métier ? Pour prodiguer des soins de beauté et de bien-être, il faut un CAP complété par un BP ou un BAC PRO. Si vous voulez vous orienter vers les métiers mixtes de la parfumerie et du soin où il y a de la vente en plus, privilégiez un bac professionnel. Pour les métiers de l’animationformation, pour entrer chez un fabricant ou un laboratoire, pour devenir manager, visez un BTS. Ce nouveau diplôme impose l’anglais comme langue obligatoire car il vise des publics qui pourront travailler dans la filière tourisme de bien-être en France ou à l’étranger. Après un socle commun la première année, vous avez trois options pour la deuxième année : management (pour les métiers d’encadrement, de gestion d’instituts et de centres de soin, de franchises, de parfumerie) ; animation, formation (avec une formation technico-commerciale) anglais obligatoire et deuxième langue optionnelle obligatoire) ; laboratoire (avec un pôle scientifique renforcé). c- Le CAP insuffisant Parmi les 14 311 élèves diplômées en esthétique, 12 115 sont titulaires du CAP. « On ne peut pas toutes les embaucher », rapporte Régine Ferrère. Beaucoup abandonnent ou changent de filière, soit parce qu’elles ne trouvent pas d’employeur, soit parce qu’elles sont lasses de tirer des poils à longueur de journée. Pour être sûre d’avoir choisi la bonne voie, faites un stage qui vous confronte à la réalité. C’est le conseil donné par Cécilia. « Beaucoup pensent que c’est facile, qu’on est au milieu des parfums, maquillage et crèmes et qu’on bénéficie des soins. Mais les cordonniers sont les plus mal chaussés : on n’a absolument pas le temps pour ça. Les horaires sont lourds et l’on est mal payée. Il faut être passionné. » Cécilia travaille du mardi au vendredi de 10h à 19h et le samedi de 9h à 18h et gagne 1300 euros nets par mois. 2- Profil idéal d’une experte en beauté La présidente de la CNEP est également directrice de l’école internationale d’esthétique parfumerie Régine Ferrère. Elle dresse la liste des qualités indispensables aux élèves qui entrent dans son école privée : « Un physique agréable, le sourire, une tenue vestimentaire impeccable, une bonne élocution, une base de culture générale de qualité. J’ai refusé des élèves qui faisaient des fautes d’orthographe dans leur lettre de candidature, raconte la directrice. Si on arrive en mâchant du chewing-gum, en jean baskets, je ne prends pas. On est dans un métier de luxe où vous devez représenter la beauté !» a- Maturité et disponibilité « Les métiers de l’esthétique jouent un rôle social important », souligne Régine Ferrère. Il est indispensable d’aimer les gens au point de les toucher. Il s’agit d’un métier de service où vous serez amenées à travailler le samedi et parfois tard le soir. Une disponibilité qui peut aller plus loin si vous vous dirigez vers la socio-esthétique qui consiste à offrir des soins dans les hôpitaux ou maisons de retraite. « Il faut savoir prendre sur soi, ajoute Cécilia, resté neutre face à la cliente avec qui on passe une heure. On doit être capable de lui expliquer les soins, être ouverte et aimer le relationnel. Moi, je suis une esthéticienne bavarde, j’aime beaucoup parler. Mais à la base, j’étais très timide, ce métier m’a permis de m’ouvrir et d’être à l’écoute des gens », avoue la jeune fille. Ref web: www.socio-esthetique.fr b- Une bonne résistance physique Cécilia s’estime heureuse d’être tombée dans un institut « cool où il y a une petite cantine en terrasse. Dans les chaînes en plein centre commercial, comme Yves Rocher, Body Minute, on a à peine le temps de déjeuner et on reste enfermées. » Pour elle, l’idéal est de choisir le type d’établissement qui lui correspond le plus. Parmi ses amies esthéticiennes, une officie dans un centre à UV ; une autre est prothésiste ongulaire en institut et la troisième a tout lâché après un BP pour devenir secrétaire dans un cabinet d’avocat. « Travailler dans la parfumerie, ça l’a fatiguée », rapporte Cécilia. Car derrière les flacons de parfums, les crèmes et les maquillages, il faut imaginer l’esthéticienne déballer les cartons, nettoyer la cabine, rester debout toute la journée. Si, face à cette réalité, « vous avez toujours cette petite flamme dans les yeux, c’est que ça va marcher», affirme Régine Ferrère. c- Les atouts en plus Régine Ferrère conseille de parler au minimum anglais. L’esthétique est un marché international, notamment avec le développement de nombreux spas qui s’ouvrent dans les hôtels. « Mais même au fond de la Creuse, il existe une clientèle internationale. Parce que les gens voyagent et la France est une destination touristique majeure. » Dans ce cas, parler chinois, russe, espagnol, portugais, arabe est un plus sur le CV. « L’avantage de ce métier, c’est qu’il y aura toujours des clientes, conclut Cécilia. Les prestations sont régulières. On est, par exemple, dans une tendance anti-poil aujourd’hui. Or les poils, ça repoussera toujours… » A retenir : - Disponibilité, rigueur, bonne présentation et contacts faciles avec les gens sont les qualités de base d’une esthéticienne. - La formation est plus poussée aujourd’hui. Il faut acquérir des notions de biologie pour décoder les mystères de la peau, de chimie, de cosmétologie pour connaître les produits de beauté et leur action sur la peau, de technologie pour maîtriser la formidable des appareils. Il faut également maîtriser les techniques de vente pour devenir conseillère-beauté parfum, et posséder un sens artistique certain pour réaliser des beaux maquillages.