Le centre de production thermique d`aramon

Transcription

Le centre de production thermique d`aramon
Septembre 2007
Le Centre de
Production
Thermique
d’ARAMON
30 ans et
d’ambitieux projets industriels
Contact presse
Aurélie COTON
Responsable Communication
EDF – CPT Aramon
Tél. : 04.66.76.64.01.
Centre de production Thermique d’Aramon
2010 route de Beaucaire
30390 ARAMON
www.edf.fr
SA au capital de 8 129 000 000 euros – 552 081 317 R.C.S. Paris
Septembre 2007
Un site modernisé pour une production renforcée
Un site engagé pour une exploitation responsable
Un acteur implanté localement
30 ans au service des clients
30 ans d’évolution industrielle
Annexe 1 : L’énergie thermique à flamme : une composante flexible et réactive d’un parc
de production diversifié
Annexe 2 : Le renforcement et la modernisation du parc thermique à flamme
Centre de production Thermique d’Aramon
2010 route de Beaucaire
30390 ARAMON
www.edf.fr
SA au capital de 8 129 000 000 euros – 552 081 317 R.C.S. Paris
1
Un site modernisé pour une
production renforcée
Aramon investit 100 millions d’euros pour moderniser ses installations et
retrouver la puissance originelle de sa capacité de production soit 1400
Mégawatts.
2008, la remise en service de l’unité de production n°1
En arrêt depuis 1995, l’unité de production n°1 sera remise en service à l’automne 2008 pour répondre aux
futurs besoins d’électricité de pointe. 70 millions d’euros y sont consacrés.
Le Centre de Production Thermique d'Aramon (CPT) retrouvera alors sa capacité de production originelle
de 1400 Mégawatts.
2007 et 2009, la rénovation de l’unité de production n°2
Le site a engagé une première étape de rénovation de l’unité n°2 en avril
2007.
L’installation a été mise à l’arrêt pour une durée de deux mois et demi
pendant laquelle d’importants travaux de maintenance ont été réalisés.
Des travaux essentiels au maintien de la disponibilité et de la réactivité de
l’unité de production n°2. Parmi les plus notables, les travaux sur le
Générateur de Vapeur, le Groupe Turbo- Alternateur, le remplacement de
tuyauteries et la révision d’un grand nombre d’organes de robinetterie.
500 personnes présentes sur le site les jours de pointe et aucun accident
avec arrêt du personnel de la centrale comme des prestataires n’a eu lieu.
La durée de l’arrêt a été respectée. Le site d’Aramon était de retour sur le
réseau électrique à la date prévue, le 6 juillet.
Le budget a été maîtrisé puisque l’ensemble des travaux ont été réalisés dans le cadre du budget global
alloué.
Ce challenge est également une belle réussite car c’est le résultat de l’implication de tous, agents Edf
comme prestataires. C’est aussi le fruit d’une complémentarité entre les entités d’ingénierie et de
production ainsi qu’une collaboration avec une centaine d'entreprises prestataires.
Après cette première phase réussie, une deuxième étape de rénovation est prévue.
Un second arrêt de maintenance est programmé en 2009.
Sont prévus des travaux complémentaires à ceux commencés en 2007 mais
également des nouveautés et notamment l’intégration d’un Système
Numérique du Contrôle Commandes qui consiste à rénover la salle des
commandes, point central à partir duquel les installations sont pilotées.
30 millions d’euros sont consacrés à la rénovation de l’unité de production n°2
entre 2007 et 2009.
2
Un site engagé pour une exploitation
responsable
Le site d’Aramon s’est engagé à limiter ses émissions polluantes en deçà des
valeurs imposées par arrêté préfectoral.
Chaque jour, le personnel se mobilise pour respecter les règles de sécurité et
assurer la sécurité de tous.
Respecter son environnement
Fonctionnant au fioul, le CPT Aramon émet du dioxyde de soufre (SO2), des oxydes d’azote (NOx) et des
poussières.
Le CPT respecte les seuils qui lui ont été fixés
par arrêté préfectoral.
Seuils fixés
par arrêté
Polluants
préfectoral
Concentrations
annuelles
moyennes
2006
% par rapport
au seuil
autorisé
SO2
1700 mg/Nm3
1509 mg/Nm3
-11%
NOx
1900 mg/Nm3
751 mg/Nm3
-60%
70 mg/Nm3
60 mg/Nm3
-14%
Poussières
Il assure un suivi continu de ses émissions polluantes.
La qualité de l’air est contrôlée en permanence par deux stations de
mesure implantées autour de la centrale. Les fumées sont
également contrôlées dès leur émission à la cheminée.
Le CPT limite ses rejets atmosphériques.
Il utilise un fioul lourd à très basse teneur en soufre, moins polluant et de meilleure qualité.
L’efficacité de sa maintenance préventive et l’optimisation des réglages de combustion de son installation
participent également à la limitation de ses émissions polluantes.
Dans ce cadre, un programme d’essais est lancé pour optimiser le réglage de la combustion afin
notamment de réduire les rejets d’oxydes d’azote et de poussières.
Selon le rapport « Vallée du Rhône / Environnement du Centre de Production Thermique EDF d’Aramon – Bilan 2006
de la surveillance permanente » du 14 juin 2007, émis par l’association AIR Languedoc-Roussillon : « Même si le
centre de production thermique constitue sur la zone un émetteur significatif de SO2, NOx et poussières, sa
contribution en 2006 sur les concentrations moyennes annuelles de ses 3 polluants au niveau sol est très faible. Elle
apparaît négligeable par rapport aux contributions des autres émetteurs présents sur la zone (transport routier,
autres industries…) et de la pollution des zones voisines importée sous l’effet du vent.
La hauteur de la cheminée du centre de production thermique d’Aramon (252 m) et la vitesse d’éjection des fumées
constituent des facteurs importants de dispersion, prépondérants par rapport aux conditions météorologiques. Ces
paramètres techniques permettent de réduire l’impact du centre de production thermique sur la qualité de l’air
ambiant dans son environnement immédiat ».
Une certification environnementale
Le CPT a obtenu sa certification environnementale ISO 14001 en juin
2004.
L’obtention de cette certification est la reconnaissance de la prise en
compte de l’environnement dans l’ensemble des activités de la centrale et
de l’implication de son personnel.
Le CPT a passé avec succès un audit de renouvellement en novembre
2006 confirmant cette certification.
La mise en place d’un système de management de l’environnement permet une amélioration continue
dont l’objectif est de réduire les impacts.
La sécurité de tous, une mobilisation quotidienne
Le personnel du CPT se mobilise chaque jour pour renforcer et faire partager le respect de règles de
sécurité.
Des moyens complémentaires sont développés pour accompagner l’acquisition de ces gestes
professionnels :
un accueil sécurité, rappelant les principales exigences du site dans les domaines sécurité et
environnement, est réalisé pour tous les prestataires intervenant plus de 24 heures sur le site,
des visites de sécurité plus nombreuses où le respect des exigences est vérifié mais aussi la
mise en œuvre effective des moyens de prévention,
une formation importante de son personnel : 2688 heures en 2006,
la définition d’un socle de 18 exigences santé-sécurité au travail pour les prestataires, telle que
l’exigence d’une analyse de risques formalisée par la rédaction d’un plan de prévention en amont
du lancement de tout chantier.
Le site s’est engagé dans une démarche de certification santé et sécurité au travail (le référentiel OHSAS
18001) pour l’année 2009.
Cette démarche doit concourir à une meilleure maîtrise des risques au quotidien.
3
Un acteur implanté localement
Les projets industriels du site sont porteurs pour le tissu économique local.
De nouveaux agents, de nouvelles familles
Depuis janvier 2005, c’est une augmentation de 33% des effectifs qui a été réalisée, soit une quarantaine
de personnes. Plus de la moitié viennent de centrales thermiques.
Pour les années 2006 et 2007, le CPT Aramon a également réalisé 5
embauches.
Aujourd’hui, c’est 119 salariés qui travaillent sur le site.
Un renouvellement des compétences assuré
Pour garantir l’exploitation des installations, le maintien et le développement des compétences sont
essentiels.
La formation est un des leviers utilisés pour assurer le professionnalisme des agents.
En trois ans, le volume d’heures de formation a doublé.
En 2006, 7125 heures ont été dispensées à la formation du personnel soit 60 heures par an et par agent
en moyenne.
3165 heures ont été consacrées à la conduite et maintenance des installations et 2688 heures à la
sécurité et incendie.
Un acteur économique local
En 2006, le CPT Aramon a contribué à la fiscalité locale avec un montant de 6 millions d’euros répartis en
5 points :
- 2.000 000 euros de taxe professionnelle,
- 1.300 000 euros de taxe foncière,
- 2.400 000 euros de redevance VNF (Voies Navigables de France),
-
71 000 euros de taxe Agences Financières de Bassin,
173 000 euros de TGAP (Taxe Générale sur les Activités Polluantes).
L’activité industrielle du site permet également une collaboration de travail importante avec des
entreprises prestataires, dont certaines sont implantées localement.
Sur le dernier arrêt de maintenance de l’unité de production n°2 de 2007, une cinquantaine d’entreprises
sous-traitantes a été présente.
Depuis le début de l’année 2006, 11 millions d’euros ont été injectés dans l'économie locale au travers de
contrats ou commandes passés avec des entreprises de la région Languedoc-Roussillon et l’ouest de la
région Provence Alpes Côte d’Azur. Il s’agit de prestations de maintenance mais aussi de logistique
industrielle et tertiaire.
Ce montant représente environ 40 % de nos achats.
Un acteur solidaire
Le personnel Edf se mobilise pour l’Association Française contre la Myopathie.
Chaque année, le CPT Aramon organise une opération de
dons d’heures de travail. Elle permet de récolter des fonds
qui sont ensuite abondés par le Groupe Edf.
Le monde de l’éducation, un partenariat
D’année en année, l’investissement du CPT en faveur de la formation des jeunes par le biais de
l’apprentissage perdure.
Pour les années 2006 et 2007, trois contrats d’apprentissage ont été recrutés et trois embauches issues
de fin de contrat d’apprentissage ont été concrétisés.
EDF s’engage à développer fortement la formation des jeunes par la voie de l’alternance, afin de leur
offrir de véritables opportunités pour leur avenir.
Au cours de l’année scolaire 2006-2007, le CPT Aramon a accueilli un peu plus d’une quinzaine de
jeunes soit des stagiaires scolaires de l’enseignement universitaire soit des collégiens de classes de 4ème
ou 3ème de plusieurs collèges du département pour une découverte du milieu de l’entreprise et de ses
métiers.
4
30 ans au service des clients
Depuis 30 ans, Aramon produit de l’électricité pour garantir l’approvisionnement
des clients lors des pointes de consommation électrique.
Le CPT a été construit en 1974.
Ses deux unités de production électrique, d’une puissance de 700
Mégawatts chacune, ont été mises en service en 1977.
L’unité de production n°2 est en fonctionnement et l’unité de
production n°1 est à l’arrêt depuis 1995 mais sera remis en service en
2008.
Elles fonctionnent à partir de la combustion d’un fioul lourd à très
basse teneur en soufre.
En bordure de la rive droite du Rhône, le CPT bénéficie des
meilleures conditions de desserte en combustible et, en eau de
refroidissement nécessaire au fonctionnement de l’installation.
Un acteur au service de la sécurité d’approvisionnement du
réseau électrique
Composante indispensable du mix-énergétique d’EDF, le CPT
d’Aramon est un moyen de production efficace pour répondre aux
variations de consommation électrique.
Grâce à sa réactivité et à sa flexibilité, le CPT assure un rôle
d’ajustement dans la préservation de l’équilibre de l’offre et la
demande d’électricité en France.
Il fournit la production d’électricité lors de pointes de consommation
électrique, en cas de périodes de grands froids, en cas
d’indisponibilité d’autres moyens de production, et garantit
l’approvisionnement des clients.
C’est au service de cet enjeu que l’ensemble du personnel se mobilise chaque jour pour que le CPT soit
en permanence disponible, 24h sur 24h et 365 jours sur 365.
5
30 ans d’évolution industrielle
Construite originellement pour être un producteur d’électricité de base, Aramon
s’est adapté pour devenir un acteur de pointe.
Le CPT d’Aramon a été conçu à l’origine pour assurer une production de base c’est-à-dire fonctionnant
de manière soutenue toute l’année. Il a été étudié par EDF à l’époque où le prix du fioul lourd, comparé à
ceux des autres combustibles, était le plus avantageux.
Mais la crise pétrolière de 1973 éclate et fait basculer tous les moyens
humains et financiers vers l’énergie nucléaire avec la volonté de
garantir l’indépendance énergétique de la France.
La montée en puissance du parc nucléaire, au début des années
1980, impacte profondément le rôle du thermique à flamme et donc
celui du CPT.
A compter de 1983, les deux unités de production fonctionnent peu et
sont appelées à ne plus être un moyen de production d’électricité de
base mais davantage une énergie de bouclage produisant en semi-base ou en pointe.
La constitution progressive du parc nucléaire permet de répondre à la demande énergétique française.
Les centrales thermiques sont de moins en moins sollicitées.
Cette situation conduit à la mise à l’arrêt d’une unité de production du CPT d’Aramon.
Durant les 10 dernières années, le contexte du marché de l’énergie évolue. Les capacités de production
se résorbent progressivement et des besoins de consommation électrique de pointe apparaissent à partir
de l’hiver 2006.
Le Groupe EDF lance en 2003 un programme de modernisation du Thermique à Flamme.
Il décide de remettre en service 4 unités de production en France dont celle d’Aramon pour l’automne
2008.
La remise en service de l’unité de production n°1 d’Aramon a été décidée en raison de la faible utilisation
de ses installations, de la souplesse de production propre à son process thermique et de sa forte
puissance (700 Mégawatts par unité de production).
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Annexe
L’énergie thermique à flamme : une
composante flexible et réactive
L’électricité ne se stockant pas, EDF doit en permanence adapter sa capacité de production aux
besoins de consommation. Dans ce cadre, la production d’électricité à partir de centrales
thermiques à flamme est l’une des composantes de l’efficacité du parc de production d’EDF.
Grâce à leur capacité à démarrer rapidement et à moduler leur puissance, les centrales
thermiques au charbon, au fioul et au gaz naturel, ainsi qu’une partie des installations
hydrauliques se complètent pour produire l’électricité en « semi-base » et en « pointe », c’est-àdire dans les périodes de forte consommation. Le thermique à flamme assure ainsi en temps réel
le nécessaire équilibre entre production et consommation d’électricité en permettant de répondre
au plus près aux fluctuations de la demande.
Elles complètent utilement les installations nucléaires qui fournissent la demande « de base »,
niveau de consommation d’électricité minimal.
En 2006, les centrales thermiques à flamme d’EDF ont produit 17,5 TWh, soit 4% de la
production annuelle d’EDF en France. L’âge moyen de ces centrales est d’environ 30 ans et
représentent une puissance installée de 9,5 GW.
• La contribution à un mix de production efficace et
compétitif
EDF développe des moyens de production qui combine toutes les énergies : nucléaire, thermique à
flamme (charbon, fioul, gaz naturel) et énergies renouvelables (hydraulique, solaire, éolien, biomasse).
Parc de production d'EDF
Puissance installée au 31/12/2006 (en GW)
hydraulique
20,1
thermique
13,2
nucléaire
63,1
L’électricité ne se stockant pas et faisant l’objet de demandes variables, en fonction des saisons
notamment, la diversité des différents moyens de production utilisés par EDF permet d’ajuster en
permanence l’offre à la demande :
-- le nucléaire et l’hydraulique, en raison de leurs coûts variables de production peu élevés, sont
utilisés en période de consommation normale (dite « en base »),
-- l’hydraulique « modulable », (correspondant aux barrages de retenue) et le thermique à flamme
sont sollicités en période de « semi-base » et « de pointe ».
Les faibles coûts variables de production et une exposition limitée aux variations des prix des
hydrocarbures grâce au nucléaire et à l’hydraulique, conjugués à un savoir-faire en matière de
conception, de construction et d’exploitation de centrales nucléaires permettent à EDF de
disposer d’un parc de production particulièrement compétitif.
• Une fonction d’ajustement pour répondre aux fluctuations
de la consommation d’électricité
Les centrales thermiques combinent un certain nombre d’avantages techniques :
-
une grande réactivité et flexibilité (démarrage rapide et modulation de puissance)
-
une capacité à être « mises en réserve » ou, au contraire, à être remises en exploitation dans des
délais courts,
-
un coût d’investissement plus faible que pour les centrales nucléaires et hydrauliques et des délais de
construction réduits ;
-
une meilleure maîtrise des différentes émissions (dioxyde de carbone, dioxyde de soufre, oxydes
d’azote et poussières) pour les centrales modernes.
7
Annexe
Le renforcement et la modernisation du
parc thermique à flamme :
Des investissements nécessaires pour la sécurité
d’approvisionnement
Le groupe EDF a annoncé en octobre 2005 une forte reprise des investissements. Les
engagements au cours de la période 2006-2010 vont permettre d’installer 3 100 MW de production
de pointe supplémentaire pour une mise en service d’ici 2008, et de rénover certaines centrales
charbon, pour un investissement de 920 millions d’euros
En juin 2007, le groupe EDF a décidé de renforcer ce programme et d’investir 900 millions d’euros
supplémentaires dans la construction de moyens de production complémentaires en France à
l’horizon 2010 : trois cycles combinés gaz et trois nouvelles turbines à combustion.
EDF poursuit ainsi la modernisation de son parc de production thermique pour renforcer le potentiel
de pointe en remettant en fonctionnement une partie de ses centrales arrêtées et en construisant
de nouvelles capacités de production.
• Construire 3 cycles combinés gaz en France pour
répondre aux besoins de « semi-base »
En période de consommation intermédiaire, les unités de production au gaz et au charbon sont les
plus compétitives et les plus performantes pour répondre à la demande.
EDF a décidé de lancer la construction de 3 cycles combinés gaz en France pour une mise en
service des premières unités en 2010 :
- un cycle combiné gaz de 440 MW sera installé sur le site de l’actuelle centrale thermique de
Blénod-les-Pont-à-Mousson (Meurthe-et-Moselle), qui compte déjà trois unités de production au
charbon (750 MW).
- la centrale thermique au fioul de Martigues (Bouches-du-Rhône) sera transformée en deux
cycles combinés gaz pour une puissance totale de 930 MW (repowering).
Flexibles et respectueux de l’environnement, les cycles combinés, qui fonctionnent au gaz naturel,
permettent de réduire de moitié les émissions atmosphériques de dioxyde de carbone (CO2), de
diviser par trois les oxydes d’azote (NOx) et de supprimer les émissions d’oxydes de soufre (SO2)
par rapport aux moyens de production « classiques ».
Ces trois nouveaux cycles combinés gaz bénéficieront de l’expérience acquises par EDF à
l’international. Le groupe EDF est sollicité par de nombreux pays industrialisés ou en voie de
développement pour concevoir, construire et exploiter ce type de centrales. EDF mène ainsi un
programme de développement de cycles combinés gaz à l’étranger : Rio Bravo (1500 MW),
Altamira (500 MW) et Saltillo (250 MW) au Mexique, Norte Fluminense (780 MW) au Brésil, Phu My
2.2 (715 MW) au Vietnam.
Une centrale de production à cycle combiné au gaz s’appuie sur une turbine à combustion (TAC) et une turbine à vapeur
(TAV) chacune équipée de leur propre alternateur. La TAC utilise un combustible (gaz naturel) qui est brûlé dans la chambre
de combustion. Les gaz produits servent à mettre en rotation une turbine qui, couplée à son alternateur, permet de produire
de l’électricité. A la sortie de la TAC, les gaz d’échappement sont récupérés dans une chaudière, qui permet de produire de
la vapeur. La vapeur est envoyée dans la turbine à vapeur (TAV) qui, elle aussi, couplée à son alternateur, permet de
produire de l’électricité.
• Rénover les unités de production au charbon les plus
récentes pour répondre aux besoins de « semi-base »
EDF a engagé ces dernières années un important programme de rénovation de ses centrales
thermiques à charbon les plus puissantes, essentiellement les unités charbon 600 MW. Elles
bénéficient des coûts de revient du combustible les plus bas au sein du parc thermique à flamme.
La flexibilité de leur production ainsi que leur puissance sont des atouts essentiels.
L’exploitation des centrales thermiques de Cordemais (44), Le Havre (76), Blénod-les-Pont-àMousson (54), La Maxe (57) sera ainsi pérennisée jusqu’en 2015.
• Réactiver quatre unités de production au fioul pour
répondre aux besoins de « pointe »
EDF a décidé de réactiver 2 600 MW de capacités de production de pointe au fioul « mises
sous cocon » (c’est-à-dire « mises en réserve ») dans un contexte de surcapacité de production.
Sur la période 2006-2008, quatre unités de production seront ainsi remises en service en Ile-deFrance, Loire-Atlantique et Languedoc-Roussillon :
- Porcheville (78) : 600 MW en décembre 2006 et 600 MW en 2008,
- Cordemais (44) : 700 MW en 2007,
- Aramon (30) : 700 MW en 2008.
L’expérience acquise lors de la remise en service de l‘unité de production n°2 de Porcheville en
2006 permet d’améliorer les remises en service des années 2007 et 2008.
Schéma de fonctionnement d’une centrale thermique à flamme « classique »
Le combustible, charbon ou fioul est brûlé dans une chaudière. La chaleur dégagée transforme de l’eau en
vapeur. Cette vapeur entraîne une turbine couplée à un alternateur, qui génère l’électricité. Elle redevient
ensuite eau en traversant le condensateur, puis repart pour un nouveau cycle vers la chaudière.
• Construire des turbines à combustion pour répondre aux
besoins « d’extrême pointe »
-
Plus de 1 000 MW de capacités d’extrême pointe seront également mis en service entre 2008 et
2010 :
EDF implantera trois turbines à combustion sur les sites de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne) à l’hiver
2007 et de Vaires-sur-Marne (Seine-et-Marne) à l’hiver 2008, d’une puissance totale de 500 MW.
Trois autres turbines à combustion, d’une puissance totale de 555 MW, seront ensuite construites sur
les sites de Vaires-sur-Marne et de Montereau (Seine-et-Marne) pour une mise en service en 2010.
Les turbines à combustion fonctionnent en moyenne quelques dizaines d’heures par an et peuvent
être démarrées très vite avec une grande fiabilité. En cas d’urgence, douze minutes suffisent en
effet pour produire à pleine puissance.
Une turbine à combustion fonctionne sur le principe d’un très gros moteur d’avion auquel on aurait ajouté un
alternateur. L’air est fortement comprimé. Dans la chambre de combustion, du fioul est injecté à l’air comprimé et
s’enflamme, produisant ainsi l’énergie nécessaire pour faire tourner la turbine. Enfin, la turbine entraîne
l’alternateur qui produit l’électricité.

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