Le journal de La CGT Freescale Toulouse

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Le journal de La CGT Freescale Toulouse
Syndicat CGT Freescale, 134 avenue du Général Eisenhower 31023 Toulouse cedex
Permanence tous les mardis de 13heures à 17heures au local CGT au rdc du bâtiment CE
Le journal de La CGT Freescale Toulouse
N° 72 avril 05
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●Edito
A qui profitent les
profits… ?
Page 2
●La pénibilité du
travail doit être
prise en compte…
Page 3
●Travailler plus pour
gagner moins…( ?!!)
●Elastique : attention
de pas le prendre
dans la …
●Super Banco :
Qui c’est les
Super-gogos… ?
Page 4
Les plus grands groupes français affichent une forme insolente.
Ainsi, les quinze sociétés du fameux CAC 40 ayant à ce jour publié leurs
résultats cumulent un bénéfice net global pour l’année 2004 de quelque
33,9 milliards d’euros, soit moitié plus qu’un an auparavant.
Mais, direz-vous, des profits il en faut, et cette annonce d’une santé
retrouvée n’est-elle pas au fond, une bonne nouvelle ? La réponse à cette
question passe par deux autres questions :
Comment ces profits ont-ils été obtenus et à quoi vont-ils servir ?
A la première question la réponse est limpide. La réduction des effectifs, la
pression sur les salaires, le développement de la précarité, les exonérations
de charges sur les salaires, la fiscalité massivement revue à la baisse, tout a
concouru à alimenter une hausse dont on s’étonne aujourd’hui qu’elle puisse
surprendre. Les mesures arrêtées par le gouvernement, comme celles
prisent par les directions, visant justement à améliorer une rentabilité que
le Medef jugeait insuffisante.
De ce point de vue, la réussite est totale.
Quant à la deuxième question, ce sont les groupes eux-mêmes qui
fournissent la réponse. L’essentiel des profits ira aux actionnaires qui
encaisseront cette année quelque 18 milliards d’euros de dividendes, là aussi
un record.
La devise des actionnaires : « Du rendement, pas de risque et du cash ! »
Pendant ce temps, l’investissement et la recherche restent négligés.
Ce qui fait qu’au bout du compte cette pluie d’or pourrait bien amener non
seulement des orages sociaux imminents mais aussi des cataclysmes de très
grande ampleur.
●Lundi de Pentecôte :
Toujours les mêmes
qui payent !!
●L’argent ne fait pas
le bonheur des
pauvres…
Tél. : 05.61.19.93.03
Adresse email : [email protected]
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Bruit, produits toxiques, travail de nuit, …
La pénibilité du travail doit être prise en compte par nos directions !!
Le 12 avril, les organisations syndicales ont obtenu l’assurance de négocier sur des
critères et une définition de la pénibilité au travail. Par contre, le Medef refuse
toujours d’aborder la possibilité d’une retraite anticipée en raison de travaux pénibles.
Prochaine rencontre le 30 mai.
Le 12 avril, les cinq confédérations ont obtenu du Medef l’assurance de négocier sur des critères et
une définition de la pénibilité au travail.
La prochaine séance de discussion est fixée au 30 mai prochain.
La Cgt a proposé une définition qui recueille l’assentiment des autres organisations syndicales :
toute exposition à des situations et des conditions de travail de nature à entraîner une usure
prématurée et irréversible de la santé.
L’usure prématurée et irréversible de la santé serait mise en évidence à travers plusieurs facteurs :
espérance de vie diminuée, morbidité plus élevée, atteinte à l’intégrité physique, mentale, etc.
Quelles sont les « situations et conditions de travail pénibles » ?
Les « situations et conditions de travail pénible » identifiées comme prioritaires et susceptibles de
présenter des risques à long terme sur la santé des salariés seraient les suivantes : efforts
physiques (manutention, port de charges, postures pénibles, vibrations, contraintes articulaires…),
environnement agressif (chaleur, froid, intempéries, bruits, produits toxiques, expositions aux
agressions et incivilités morales et physiques…), rythmes de travail (travail de nuit, horaires
alternants, décalés, travail à la chaîne ou répétitif, cadences imposées, longs déplacements
fréquents…), travail dans le bâtiment et travaux publics, risques psychosociaux.
Si le Medef a accepté de discuter des critères, il refuse toujours de négocier la possibilité de
départ à la retraite anticipée en raison de travaux pénibles.
Pour La CGT, il est impératif d’obtenir une politique de prévention en responsabilisant les
entreprises sur une autre conception d’organisation du travail, d’amélioration des conditions de
travail. Mais la négociation doit aussi déboucher sur la reconnaissance de la pénibilité dans les
départs anticipés en retraite pour les salariés exposés aux conditions pénibles et dont les
conséquences se traduisent entre autre par une espérance de vie plus courte en retraite.
Salarié-e-s de Freescale, nous sommes tous concernés.
Responsables, nous voulons participer à la redéfinition de la pénibilité du travail et à
sa prise en compte. La CGT est l’interlocuteur direct qui pèse sur les décisions.
Nous devons faire pression sur notre direction et son syndicat … le Medef.
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Travailler plus…
Et gagner moins !
Le Medef n’a jamais accepté la loi sur les 35
heures. Après une série
d’ « assouplissements » apportés par François
Fillon, le gouvernement envisage d’aller plus
loin.
Pour l’heure, l’expérience de certaines
entreprises montre que les employeurs
cherchent avant tout à augmenter la durée du
travail et à réduire les salaires. Et qu’ils n’ont
point attendu de nouveaux «
assouplissements » de la part du
gouvernement qui a lui-même ouvert la voie, en
supprimant un jour férié.
L’offensive contre les 35 heures dans les
entreprises se double souvent d’un chantage à
l’emploi : « vous acceptez de travailler plus
sans compensation salariale ou je délocalise la
production à l’étranger », disent un certain
nombre de patrons à leurs salariés, en
invoquant naturellement les contraintes de la
concurrence. Les 35 heures n’ont pas entravé
la compétitivité des entreprises. Les
employeurs ont empoché des aides financières
et selon l’Insee, la réduction du temps de
travail a permis d’engranger des gains de
productivité horaire de l’ordre de 4 à 5%.
La CGT a depuis longtemps vivement
condamné la pratique du chantage à l’emploi
dans les entreprises et réclame de vrais
débats « pour discuter d’un plan antidélocalisation ».
N’oublions pas qu’aujourd’hui le chômage a
franchi le cap des 10 % de la population active
et que le nombre de bénéficiaires du RMI a
augmenté de 9 % en 2004.
INCOHÉRENT ! ! !
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L’élastique
On cause beaucoup du caoutchouc, ces tempsci ! Certains mettent en valeur ses capacités à
l’allongement, d’autre au rétrécissement.
Adepte du saut à l’élastique, le Medef envisage
une RTT en caoutchouc extra souple… Suffirait
de tirer dessus pour que les 35 heures en
deviennent 36, 37 ou 38. En fait, la loi
deviendrait élastique selon la volonté du patron.
Mais la remise en cause des 35 heures s’avère
hasardeuse quand l’on sait que 80 % des
salariés désirent conserver leurs temps de
travail actuel.
Réalité qui ne peut qu’inciter les DRH à la plus
grande prudence, car à force de tirer sur une
corde (même en caoutchouc), il arrive qu’elle se
casse !
Super Banco
Il ne s’agit pas d’un jeu radiophonique, mais du
casse du siècle ! Les quarante stars de notre
système économique ont empoché plus de
soixante milliards de profits en l’an 2004. Vous
aviez peut-être du mal à vous représenter un
milliard de francs, dites-vous qu’en euros c’est
encore bien pire ! Un prélèvement d’autant plus
remarquable que depuis des années on nous
exposait toutes les calamités qui sévissaient
sur notre économie : des réglementations
contraignantes, un code du travail tyrannique,
des 35 heures étouffantes, des taxes
écrasantes, des réglementations dissuasives, et
surtout des salaires insupportables. Justement,
causons-en des salaires ! Et demandons-nous à
quoi vont servir ces 60 milliards ? A entendre
M. Sarkozy (le frère de l’autre et viceprésident du Medef) « pas question d’une
négociation globale sur les salaires du privé ».
A moins que les salariés décrochent par euxmêmes un Super Banco !
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Lundi de pentecôte :
Ce n’est pas de la solidarité, c’est de l’arnaque !
Cette mesure va à l’inverse d’une véritable solidarité.
L’augmentation des salaires, le développement de l’emploi sont eux essentiels pour dégager des
ressources permettant de répondre durablement au financement de la dépendance, dans le cadre de
la protection sociale.
Il n’y a aucune raison de se laisser faire. Nous voulons obtenir du gouvernement qu’il renonce à cette
mesure, et des entreprises, qu’elles négocient pour ne pas imposer de temps de travail gratuit aux
salariés, pas plus le lundi de Pentecôte qu’un autre jour.
Déjà, des accords dans certaines entreprises ont permis aux salariés d’imposer que leurs
employeurs versent la contribution de solidarité sans contrepartie sur leur temps de travail ou sur
leur rémunération.
A Freescale Semiconductor, c’est un jour de RTT que l’on nous ponctionne allègrement.
Avec les millions de bénéfice que fait toujours l’entreprise, est-ce bien raisonnable… ?
Encore plus fort, on apprend dans le même temps que, pendant que les copains et les coquins du
gouvernement rétablissent la Corvée, l'Assemblée Nationale rétablie les privilèges, car si nous nous
devons travailler, gratuitement, le lundi de Pentecôte, une dépêche AFP dévoile :
L'Assemblée Nationale sera ... FERMEE le lundi de Pentecôte !!!
L'Assemblée nationale fermera ses portes, et le travail parlementaire sera suspendu du lundi de
Pentecôte 16 mai au mardi 31 mai - dépêche AFP du 08/03/2005.
Sans commentaire….
Il n’y a pas que les riches…
Voilà déjà quelques semaines, l’affranchissement postal est passé à 53 cts d’euro, soit une
augmentation de 15% en trois ans. Il y a deux ans, le prix de mon forfait de portable était de 25
euros, à ce jour il est passé à 28 euros, soit une augmentation de 12,5%. En trois ans les carburants
ont subi une hausse de plus de 20%.
Dans ces conditions, j’ai un peu de mal à croire tous ceux qui nous expliquent que l’inflation n’a
progressé que de seulement 2% par an. Notre pouvoir d’achat diminue, c’est évident. Il n’y a que
celui des ministres qui augmente. Normal : ils se sont augmentés de 60%, ce qui manque plutôt
d’élégance par rapport à la France dite « d’en bas ».
« On dit que les riches ne pensent qu’à l’argent. C’est faux…les pauvres y pensent bien
davantage… ».
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