Nombres complexes
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CHAPITRE 9 Nombres complexes Sommaire Partie A (s14) 1 Rappels de première . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 2 1.1 Forme algébrique 2 1.2 Forme trigonométrique 3 2 Forme exponentielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 2.1 Définition 4 2.2 Règles de calcul en notation exponentielle 5 Nombres complexes Ch.09 Tale STI2D Partie A (s14) L’histoire des nombres complexes débute avec l’apparition de quantités négatives sous un radical, au xvie siècle avec le mathématicien italien Jérôme Cardan. Raphaël Bombelli, un autre mathématicien italien, détermine des règles de calcul sur ces nombres appelés alors « impossibles ». Ce n’est qu’à partir du xixe siècle que se développe l’aspect géométrique des nombres complexes, sous l’impulsion de l’abbé Buée de Jean-Robert Argand, puis avec les travaux de Gauss et de Cauchy. Ils sont actuellement utilisés en algèbre et en analyse, mais surtout en tant qu’outil pour les physiciens, en optique ou en électricité. Ensemble de Mandelbrot 1 Rappels de première 1.1 Forme algébrique Définition 1. L’ensemble C des nombres complexes a les caractéristiques suivantes : • il contient le nombre i vérifiant i2 = −1 ; • chaque élément z s’écrit de manière unique z = a + ib où a est la partie réelle de z : Re(z) et b la partie imaginaire : Im(z) ; partie imaginaire • le conjugué du nombre complexe z = a + ib est le nombre z = a − ib. Représentation graphique dans le repère (O, U, V ) : M (z = a + ib) b b V O a U partie réelle Proriété 2. On pose z = a + ib, z ′ = a′ + ib′ deux nombres complexes et k un réel : • z ± z ′ = (a + a′ ) ± i(b + b′ ) on multiplie par l’expression conjuguée • z + z′ = z + z′ zz ′ z (a + ib)(a′ − ib′ ) • ′ = ′ ′ = z a′2 + b′2 zz • z ∈ R ⇐⇒ z = z http://mathematiques.daval.free.fr 2/5 • zz ′ = (aa′ − bb′ ) + i(ab′ + a′ b) • z × z′ = z × z′ z z • = ′ ′ z z • z ∈ i R ⇐⇒ z = −z Lycée Georges Brassens Nombres complexes Ch.09 Tale STI2D Exemple 3 Soit z = 2 + 3i et z ′ = i − 5, on a : • 2z − 3z ′ = 2(2 + 3i) − 3(i − 5) = 4 + 6i − 3i + 15 = 19 + 3i ; • zz ′ = (2 + 3i)(i − 5) = 2i − 10 + 3i2 − 15i = 2i − 10 − 3 − 15i = −13 − 13i ; • z + z ′ = (2 − 3i) + (−i − 5) = −3 − 4i ; • (2 + i)(−3 − i) −6 − 2i − 3i + 1 −5 − 5i 1 1 2+i = = = = − − i. −3 + i (−3 + i)(−3 − i) 10 10 2 2 Proriété 4. Si M a pour affixe z = a + ib et M ′ a pour affixe z ′ = a′ + ib′ , alors : −−−→ • le vecteur M M ′ a pour affixe z ′ − z ; q −−−→ • ||M M ′ || = (a′ − a)2 + (b′ − b)2 ; • le milieu I de [M M ′ ] a pour affixe zI = z + z′ . 2 Ces propriétés sont utiles pour les démonstrations dans le cadre de la géométrie avec utilisation des nombres complexes. 1.2 Forme trigonométrique Définition 5. on note aussi z = r(cosθ + i sin θ) avec r = |z| Soit z = a + ib un nombre complexe non nul et M le point d’affixe z. √ √ • le module de z est le réel positif |z| = z z = a2 + b2 ; −−→ → • l’argument de z est le nombre réel θ tel que arg(z) = θ = (− u , OM )[ 2π] ; b a et sin θ = . on a cos θ = |z| |z| Tout nombre complexe non nul z peut s’écrire z = |z| (cos θ + i sin θ). Cette écriture s’appelle la forme trigonométrique de z. M (z) b = r sin θ V 0 |z | = U √ a2 + r= b2 θ a = r cos θ Pour trouver la forme trigonométrique d’un nombre z, il faut calculer successivement le module et l’argument de z. http://mathematiques.daval.free.fr 3/5 Lycée Georges Brassens Nombres complexes Ch.09 q Exemple √6 √ 2 √ √ • 1 + i 3 = 12 + 3 = 1 + 3 = 4 = 2 ; 1 cos θ = √ π 2 √ • arg(1 + i 3) : ⇒ θ= 3 3 sin θ = 2 h π π i √ + sin • 1 + i 3 = 2 cos 3 3 Tale STI2D ⇒ √ π arg(1 + i 3) = . 3 Proriété 7. • |z| = 0 ⇐⇒ z = 0 • arg(zz ′ ) = arg(z) + arg(z ′ ) [2π] • |−z| = |z| = |z| z • arg ′ = arg(z) − arg(z ′ ) [2π] z 2 Forme exponentielle 2.1 Définition Pour tout nombre réel θ, on pose : e désigne le nombre d’Euler cos θ + i sin θ = eiθ Définition 8. π ei×0 = 1 et ei 2 = i Tout nombre complexe z non nul de module r et d’argument θ peut s’écrire sous la forme z = r eiθ . Cette écriture, avec r > 0, est appelée forme exponentielle du nombre z. Remarque 9 On a alors z = r eiθ = r(cos θ + i sin θ) = r cos θ + ir sin θ = a + ib. Exemple 10 √ Différentes écritures du nombre complexe 1 + i 3 : Forme algébrique √ 1+i 3 Forme trigonométrique h π π i 2 cos + i sin 3 3 Forme exponentielle π 2 ei 3 Exemple 11 3π Passage de la forme à la forme trigonométrique, puis algébrique de z = 4 ei 4 : exponentielle 3π 3π + i sin • z = 4 cos 4 4 √ √ 2 2 • z=4 − +i 2 2 √ √ = −2 2 + 2i 2 http://mathematiques.daval.free.fr 4/5 Lycée Georges Brassens Nombres complexes Ch.09 Tale STI2D 2.2 Règles de calcul en notation exponentielle Remarque 12 Pour les calculs du type « somme » ou « différence », on utilisera la forme algébrique. On préférera la forme exponentielle pour les calculs de produits ou de quotients. Proriété 13. Soit θ et θ ′ des nombres réels et n un nombre entier : ′ ′ • produit : eiθ × eiθ = ei(θ+θ ) ; • puissance : eiθ n = einθ ; 1 = e−iθ ; eiθ eiθ ′ • quotient : iθ′ = ei(θ−θ ) ; e • conjugué : eiθ = e−iθ . • inverse : Démonstration de la première propriété : ′ eiθ × eiθ = (cos θ + i sin θ) × (cos θ ′ + i sin θ ′ ) = cos θ cos θ ′ + i cos θ sin θ ′ + i sin θ cos θ ′ − sin θ sin θ ′ on utilise les formules d’addition = (cos θ cos θ ′ − sin θ sin θ ′ ) + i(cos θ sin θ ′ + sin θ cos θ ′ ) = cos(θ + θ ′ ) + i sin(θ + θ ′ ) ′ = ei(θ+θ ) . Exemple 14 √ π π On considère les nombres complexes z1 = 2 ei 3 et z2 = 2 3 ei 6 : √ π π • z 1 z 2 = 2 × 2 3 × ei 3 × ei 6 √ π π = 4 3 ei( 3 + 6 ) √ π = 4 3 ei 2 ; √ π 4 • z24 = 2 3 ei 6 √ 4 π = 2 3 ei4 6 = 144 e 2iπ 3 ; √ π 2 3 ei 6 z2 = • π z1 2 ei 3 √ 2 3 i( π6 − π3 ) e = √2 −i π = 3e 6 . http://mathematiques.daval.free.fr 5/5 Lycée Georges Brassens