12 avril 09 : Sudpresse

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12 avril 09 : Sudpresse
Sudpresse – La Meuse ­ Dimanche 12 avril 2009
Francis a appris à vivre avec un cœur malade
“ Au départ, je redoutais les crises. À présent, j’ai appris à vivre avec et je suis en forme ”, explique Francis. vincent lorent À 64 ans, Francis Dessenius doit la vie au sport! Voilà comment il entretient son cœur Francis Dessenius revient de loin. Avec un défibrillateur implanté dans le corps, ce fringant retraité ne serait peut­être plus en vie sans le sport. Il rééduque sa “ pompe ” vitale à la clinique Saint­Luc de Bouge. À la clinique St­Luc de Bouge, l’unité de revalidation cardiaque ressemble à une salle de fitness. En tenue de sport, une vingtaine de patients s’activent. Tel un robot, Lucien (nom d’emprunt) se lève et s’assied sans cesse d’une chaise, en levant vaillamment des haltères vers le plafond. À ses côtés, Josiane peste ironiquement contre la machine à muscler le dos... Tous ont été opérés du cœur. Aujourd’hui, ils le rééduquent en adoptant une nouvelle hygiène de vie et en pratiquant du sport encadré à l’hôpital.
Au milieu de ce groupe de “3x20 ” énergiques, il y a Francis Dessenius qui pédale sur un vélo. Plein d’humour, ce retraité de 64 ans paraît en pleine forme. Pourtant, il revient de loin. Infarctus en 1985, pontages, arythmies: son cœur lui en a fait voir de toutes les couleurs. Résultat: sa “pompe vitale ” est fatiguée. À un point tel que le patient s’est fait implanter un défibrillateur à côté du cœur en 2005. Lorsque le “palpitant” de Francis bat de façon trop rapide (et donc inefficace), cette incroyable machine le détecte. “ Et alors, je reçois automatiquement un puissant choc électrique dans le cœur, explique M. Dessenius. La première fois, c’était très impressionnant: je me suis retrouvé au sol, inconscient. Mais sans ce petit appareil dans la poitrine, je ne serais plus là! ”
Avec un cœur si affaibli, on a peine à croire que Francis puisse conduire et vivre comme vous et moi. Et pourtant! Cette vie normale retrouvée, il la doit au sport. “ La rééducation que nous pratiquons est adaptée à chaque patient, explique Thibaut Titeca, kinésithérapeute à Saint­Luc. Une des étapes consiste à renforcer les muscles. C’est capital car ils consommeront alors moins d’oxygène pour un même effort. Tout bénéficie pour le cœur! ”
Francis a aussi retrouvé un mental d’acier à St­Luc: “ Au départ, j’étais complètement déprimé car je redoutais les crises. À présent, j’ai appris à vivre avec, et je suis en forme. Que demander de plus, avec un cœur malade?” “ Au départ, je redoutais les crises. À présent, j’ai appris à vivre avec et je suis en forme ”, explique Francis. vincent lorent