attractivité et emploi cadre en nord-pas-de-calais

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attractivité et emploi cadre en nord-pas-de-calais
– ATTRACTIVITÉ ET
EMPLOI CADRE
EN NORD-PAS-DE-CALAIS–
LES ÉTUDES DE L’EMPLOI CADRE
ZOOM SUR LES ZONES D’EMPLOI
N°
2015-25
JANVIER 2015
– Cartographie de l’emploi régional.
– Concentration des cadres du
secteur privé.
– Spécificités sectorielles de la
région.
– Perspectives à l’aune de la réforme
territoriale.
Dossiers attractivité régionale de l’Apec
L’emploi cadre en Nord-Pas-de-Calais apparaît fortement
polarisé sur 2 des 15 zones d’emploi qui la composent.
Les zones d’emploi de Lille et de Roubaix - Tourcoing
concentrent plus de la moitié des cadres du privé de
la région. De surcroît, les spécificités sectorielles de
ces zones d’emploi renforcent leur attractivité. L’informatique et les objets connectés à Lille ou la conception de matériaux nouveaux à Roubaix en sont des
exemples.
Le dynamisme de la région pourrait se renforcer avec la
réforme territoriale et le regroupement de la Picardie et
du Nord-Pas-de-Calais. Le redécoupage territorial placera d’ailleurs la future région parmi les plus vastes et
les plus importants des 13 nouveaux espaces régionaux.
Elle occupera ainsi le 3e rang des régions françaises en
termes de population, d’emplois salariés et d’emplois
cadres. Elle réunira 7,4 % des cadres du privé de France
métropolitaine.
–CARTOGRAPHIE DE L’EMPLOI RÉGIONAL–
– Carte 1–
Carte des zones d’emploi en Nord-Pas-de-Calais
–
DÉFINITION DES ZONES D’EMPLOI
–
Limite régionale
Limite des zones d’emploi
Dunkerque
Calais
Boulognesur-mer
Flandre - Lys
Saint-Omer
Béthune-Bruay
RoubaixTourcoing
Lille
Berck-Montreuil
Lens-Hénin
Douai
Valenciennes
Arras
Maubeuge
Cambrai
–
UNE RÉGION MARQUÉE PAR UNE FAIBLE
CROISSANCE DÉMOGRAPHIQUE MAIS PAR
UNE POPULATION JEUNE
–
1. http://www.insee.fr/fr/
methodes/default.
asp?page=zonages/zones_emploi.htm
2
La population du Nord-Pas-de-Calais est restée relativement stable entre 2006 et 2011, avec une croissance légèrement inférieure à 1 %, contre une hausse
de 3 % à l’échelle nationale. Seule la zone d’emploi
de Flandre - Lys a fait preuve d’un certain dynamisme
sur cette période (+4 %). Les autres zones d’emploi
ont vu leur population soit augmenter plus faiblement soit stagner. En dehors de cette faible croissance, le Nord-Pas-de-Calais se caractérise par une
population éminemment jeune. Dans la région, 40 %
des habitants ont moins de 30 ans, contre 37 % à
l’échelle nationale. Ce taux est même dépassé dans
trois zones d’emploi : Calais, Roubaix-Tourcoing et
APEC – ATTRACTIVITÉ ET EMPLOI CADRE EN NORD-PAS-DE-CALAIS
La région Nord-Pas-de-Calais se compose de 15
zones d’emploi. Les zones d’emploi sont définies par
l’Insee comme des « espaces à l’intérieur desquels
la plupart des actifs résident et travaillent et dans
lesquels les établissements peuvent trouver l’essentiel de la main-d’œuvre nécessaire pour occuper les
emplois offerts ». Fondées sur le critère des déplacements des actifs en emploi entre leur commune
de domicile et leur commune de travail, elles sont
définies de façon à ce que parmi les actifs résidant
dans la zone d’emploi, le plus grand nombre d’entre
eux travaillent également dans la zone. Chaque
zone d’emploi est ainsi constituée d’un ensemble
de communes entières et contiguës aboutissant à
un bassin d’emploi où la plupart des actifs résident
et travaillent1. La France compte 322 zones d’emploi, dont 304 en métropole.
Lille. Parallèlement, 21 % des habitants de la région
ont plus de 60 ans, contre 23 % en France. Seule la
zone de Berck - Montreuil se distingue, avec un taux
de personnes âgées de plus de 60 ans qui atteint
26 %.
Dans le Nord-Pas-de-Calais, un habitant sur cinq réside dans la zone d’emploi de Lille, ce qui fait d’elle
la plus peuplée de la région (789 000 habitants).
Deuxième zone d’emploi de la région, Roubaix - Tourcoing réunit 10 % de la population régionale. Les
zones d’emploi de Valenciennes et de Lens - Hénin en
accueillent chacune quasiment autant (9 % dans les
deux cas). Ainsi, près de la moitié de la population
du Nord-Pas-de-Calais réside dans l’une de ces quatre
zones d’emploi. Avec moins de 125 000 habitants
chacune, les zones d’emploi de Berck - Montreuil,
Saint-Omer et Flandre - Lys sont à l’inverse les moins
peuplées de la région.
–
LILLE RASSEMBLE PRÈS DE TROIS
SALARIÉS RÉGIONAUX SUR DIX
–
Dans le Nord-Pas-de-Calais, on recensait, au 2e trimestre 2014, 1 million de salariés dans le secteur
privé (données Acoss). Avec 287 000 salariés, la zone
d’emploi de Lille concentre 29 % des salariés de la
région. Il s’agit de la plus importante pour l’emploi
salarié, devant Roubaix-Tourcoing (105 000 salariés
environ, soit 11 % des effectifs salariés régionaux),
Valenciennes (9 %), Lens - Hénin (8 %), Dunkerque
(7 %) et Arras (6 %). Hormis Béthune - Bruay et
Douai, aucune autre zone d’emploi de la région ne
parvient à réunir plus de 50 000 salariés.
–
75 000 ÉTABLISSEMENTS EMPLOYEURS
DONT PRÈS D’UN QUART SUR LILLE
–
24 % des établissements employeurs2 de la région
sont situés sur la zone d’emploi de Lille. Roubaix Tourcoing en accueillent quant à elle 11 %. 80 % des
établissements de la région emploient moins de 10
salariés, contre 83 % pour l’Hexagone. Seules les
zones d’emploi de Flandre - Lys et de Berck - Montreuil
comptent proportionnellement davantage de petits
établissements employeurs qu’à l’échelle nationale
(respectivement 85 % et 88 %). Dans le Nord-Pas-deCalais, 438 établissements (hors administration)
emploient plus de 200 salariés. Ceux-ci sont situés
dans près d’un tiers des cas à Lille (32 %). Roubaix
- Tourcoing en recense 13 %.
–
EN 5 ANS, L’EMPLOI SALARIÉ A BAISSÉ EN
NORD-PAS-DE-CALAIS
–
Entre le 2e trimestre 2009 et le 2e trimestre 2014,
l’emploi salarié régional a diminué de 1,8 % (tableau 1) alors qu’il a augmenté de 0,5 % à l’échelle
nationale. Seule la zone d’emploi de Lille a connu une
hausse significative de ses emplois salariés (+2,2 %,
soit 6 300 emplois créés). Quasiment toutes les
autres zones d’emploi ont été marquées soit par une
très grande stabilité du nombre d’emplois salariés
(comme Berck - Montreuil) soit par des destructions
d’emplois. Six territoires ont été plus affectés que les
autres par ces pertes d’emploi : Flandre - Lys, Roubaix
- Tourcoing, Béthune - Bruay, Calais, Boulogne-sur-Mer
et Maubeuge. Ici, ce sont entre 5,1 % et 8,1 % des
emplois qui ont été détruits. Les pertes les plus importantes en volume ont été enregistrées pour la zone
d’emploi de Roubaix - Tourcoing (6 700 emplois salariés en moins), où l’un des secteurs phares, celui des
textiles, a particulièrement été affecté par la crise.
Les domaines de la plasturgie, de la métallurgie et
de la construction figurent parmi les autres domaines
d’activité qui ont été les plus affectés par la dégradation du marché de l’emploi dans le Nord-Pas-deCalais.
Au 2e trimestre 2014, le taux de chômage dans le
Nord-Pas-de-Calais s’établissait à 12,6 %. C’est après
le Languedoc-Roussillon, la région de France métropolitaine enregistrant le plus fort taux de chômage.
Deux territoires figurent d’ailleurs parmi les cinq
zones d’emploi de France métropolitaine où le taux
chômage est le plus important. Il s’agit de Calais
(15,7 %, 5e) et Lens - Hénin (16,2 %, 3e). Parmi les
principales zones d’emploi de la région, seules deux
affichent un taux de chômage inférieur à la moyenne
régionale : Lille (10,7 %) et Dunkerque (11,8 %).
Enfin, la petite zone d’emploi de Flandre - Lys se distingue par un taux de chômage peu élevé (7,9 %).
2. L’établissement est une unité de
production géographique
individualisée, mais juridiquement
dépendante de l’entreprise. Seuls les
établissements employeurs sont ici
considérés, c’est-à-dire les
établissements comptant un salarié
au moins. Les données sont par
ailleurs comprises hors Administration
publique, enseignement, santé et
action sociale.
– Tableau 1–
Indicateurs clefs pour les principales zones d’emploi de la région
Nom de la zone d’emploi
Nombre
de salariés
du secteur privé
en 2014
Taux de
chômage au 2e
trimestre 2014
2,2 %
10,7 %
105 477
-6,0 %
14,4 %
86 679
-1,0 %
14,9 %
Lille
286 986
Roubaix - Tourcoing
Valenciennes
Évolution
du nombre
de salariés entre
2009 et 2014
Lens - Hénin
78 341
-2,0 %
16,2 %
Dunkerque
66 742
-1,8 %
11,8 %
1 000 949
-1,8 %
12,6 %
Nord-Pas-de-Calais
Sources : Données Acoss au 2e trimestre 2009 et au 2e trimestre 2014 pour le nombre de salariés. Données Insee pour le taux de chômage.
APEC – ATTRACTIVITÉ ET EMPLOI CADRE EN NORD-PAS-DE-CALAIS
3
–CONCENTRATION DE L’EMPLOI CADRE DU PRIVÉ–
–
153 900 CADRES DANS LA RÉGION DONT
42 % À LILLE
–
3. Cette estimation a été réalisée à
partir de la base du recensement 2011
(Insee). Les cadres en activité dans le
secteur privé ont été repérés et
répartis par zone d’emploi. Cette
répartition a été appliquée par région
en fonction des effectifs cadres
régionaux au 31/12/2013 calculés
par l’Apec à partir de son enquête
annuelle Perspectives de l’emploi
cadre.
4. http://www.insee.fr/fr/themes/
document.asp?reg_id=0&ref_
id=ip1416
Selon les estimations de l’Apec3, la zone d’emploi de
Lille réunit près de 64 900 cadres du privé, soit 42 %
des cadres régionaux, ce qui la place au 6e rang des
zones d’emploi métropolitaines en la matière derrière
la zone d’emploi de Marseille - Aubagne (67 400
cadres), mais devant Bordeaux (63 700 cadres). Avec
19 500 cadres, Roubaix - Tourcoing est la deuxième
zone d’emploi pour les cadres du privé en Nord-Pasde-Calais. Elle rassemble 13 % des cadres régionaux,
soit près de deux fois plus que la zone de Valenciennes, 3e de la région pour le nombre de cadres du
– Tableau 2–
Estimation du volume des cadres du privé dans les zones d’emploi de la région
Nom de la zone d’emploi
Estimation Apec
du volume de
cadres du privé
Part de la zone
d’emploi dans
les cadres
régionaux
Lille
64 900
42,2 %
6
Roubaix - Tourcoing
19 500
12,7 %
25
Valenciennes
10 700
6,9 %
50
8 500
5,5 %
60
Dunkerque
Lens - Hénin
8 500
5,5 %
61
Arras
7 100
4,6 %
70
Béthune - Bruay
5 900
3,9 %
81
Douai
5 700
3,7 %
85
Maubeuge
4 400
2,9 %
98
Calais
4 000
2,6 %
106
Boulogne-sur-Mer
3 900
2,5 %
107
Cambrai
3 400
2,2 %
117
Saint-Omer
2 700
1,8 %
137
Flandre - Lys
2 500
1,6 %
148
Berck - Montreuil
2 200
1,4 %
166
Source : Apec, 2014.
4
Rang parmi
les 304 zones
d'emploi en
France
métropolitaine
APEC – ATTRACTIVITÉ ET EMPLOI CADRE EN NORD-PAS-DE-CALAIS
privé (10 700). Au total, ces trois zones d’emploi
(Lille, Roubaix - Tourcoing et Valenciennes) rassemblent six cadres du privé sur dix dans la région.
Saint-Omer, Flandre - Lys et Berck - Montreuil sont
quant à elles les trois zones d’emploi comptant le
moins de cadres du privé en Nord-Pas-de-Calais. Elles
en réunissent moins de 2 % chacune (tableau 2).
–
UNE CONCENTRATION DES ACTIFS
DIPLÔMÉS CORRESPONDANT À LA
LOCALISATION DES EMPLOIS CADRES
–
Les actifs diplômés de l’enseignement supérieur sont
proportionnellement moins nombreux dans la région
Nord-Pas-de-Calais qu’à l’échelle nationale (34 %
contre 36 %). Cette proportion monte cependant à
37 % dans la zone d’emploi de Roubaix - Tourcoing
et à 45 % dans celle de Lille. Ailleurs, elle ne dépasse
que dans quelques cas le seuil des 30 % (Dunkerque,
Valenciennes, Arras). Cette concentration des actifs
diplômés dans certaines zones d’emploi s’inscrit dans
le prolongement du maillage territorial des établissements d’enseignement supérieur. La zone d’emploi
de Lille rassemble en effet 95 000 étudiants (soit
58 % des étudiants de la région). Roubaix - Tourcoing
et Valenciennes comptabilisent chacune plus de
10 000 étudiants (soit 8 % des étudiants régionaux).
–
LILLE ET ROUBAIX-TOURCOING, FERS DE
LANCE DE L’ATTRACTIVITÉ RÉGIONALE
–
De toutes les zones d’emploi du Nord-Pas-de-Calais,
Lille s’avère de loin la plus attractive pour les actifs
qualifiés4. Roubaix - Tourcoing dispose aussi d’une
certaine attractivité. De leur côté, les zones d’emploi
de Cambrai et de Calais apparaissent, proportionnellement au nombre d’emplois, les moins attractives
pour les actifs qualifiés.
–LES SPÉCIFICITÉS SECTORIELLES DE LA RÉGION–
–
DANS LE NORD-PAS-DE-CALAIS, PRÈS DE
HUIT SALARIÉS SUR DIX TRAVAILLENT
DANS LE SECTEUR TERTIAIRE
–
Dans le Nord-Pas-de-Calais, 43 % des salariés travaillent dans le secteur tertiaire marchand, ce qui
dénote une légère sous-représentation de cette activité par rapport à l’échelle métropolitaine (tableau 3). Elle reste cependant le 1er secteur d’activité de la région (comme dans l’Hexagone), suivi par
le tertiaire non-marchand (qui réunit 35 % des effectifs salariés régionaux). La prépondérance du tertiaire
marchand se vérifie dans la majorité des zones d’emploi, à l’exception de Douai, Cambrai, Maubeuge,
Béthune - Bruay, Arras et Berck - Montreuil, où la
sphère non-marchande prédomine plus ou moins fortement. Bien que prégnante dans l’économie locale,
la tertiarisation est moins soutenue à Béthune - Bruay
et Saint-Omer, deux zones d’emploi où les activités
industrielles sont au contraire surreprésentées : ces
activités réunissent respectivement 26 % et 28 %
des effectifs salariés, contre 15 % en région. Les activités industrielles sont également fortement représentées à Dunkerque, Maubeuge et Valenciennes
(23 % des salariés). De son côté, Lille apparaît
comme la zone d’emploi la moins industrialisée du
Nord-Pas-de-Calais (8 % des affectifs salariés concernés). Le poids de l’agriculture dans l’emploi régional
est conforme à celui relevé à l’échelle métropolitaine
(1 %). Il varie très peu d’une zone d’emploi à l’autre.
Quant au domaine de la construction, il admet aussi
de faibles variations, oscillant entre 5 % pour les
zones d’emploi de Lille, Saint-Omer et Valenciennes
et 8 % pour celles de Lens - Hénin et de Flandre - Lys.
–
DES SPÉCIFICITÉS SECTORIELLES
INFRARÉGIONALES MARQUÉES
–
Principaux territoires régionaux pour l’emploi salarié,
Lille, Roubaix - Tourcoing, Valenciennes, Lens - Hénin
et Dunkerque, présentent chacun, au regard de la
structure sectorielle régionale, des spécificités fortes
(tableau 4).
L’activité « programmation, conseil et autres activités
informatiques » ressort ainsi comme une spécificité
majeure de la zone lilloise (indice de spécificité7 de
2,5). L’implantation de grands noms du secteur tels
que Capgemini à Lille ou Atos Origin sur la zone industrielle du Seclin contribue notamment au dynamisme de cette activité à l’échelle locale. De son côté,
la fabrication de textiles et le domaine des assurances apparaissent comme deux caractéristiques
sectorielles de Roubaix - Tourcoing (avec des indices
respectifs de 3,7 et 2,2). L’implantation sur le territoire de Swiss Life et du courtier en assurances Verspieren explique en partie le poids de ce second secteur à l’échelle locale. L’industrie du textile est de son
côté une activité historique, qui compte encore
quelques industriels importants, dont Damart.
Lille et Roubaix - Tourcoing se distinguent également
par la place importante des sièges sociaux, qui regroupent respectivement 2,3 fois et 1,7 fois plus de
5. Transports, commerce, services aux
entreprises, services aux particuliers,
activités immobilières et financières.
6. Administration publique,
enseignement, santé humaine et
action sociale.
7. Ce niveau de spécificité est calculé
en faisant le rapport de la part
occupée par tel ou tel secteur
d’activité dans une zone d’emploi
donnée, par rapport à celle qu’il
occupe au niveau régional. Seuls ont
été pris en compte ici, les secteurs
représentant 1 % au moins des
effectifs propres à chaque zone
d’emploi et un nombre significatif de
salariés.
– Tableau 3–
Répartition des salariés de la région Nord-Pas-de-Calais par secteur d’activité
Industrie
Construction
Tertiaire
marchand5
Tertiaire
non-marchand6
1%
15 %
6%
43 %
35 %
Valeurs les plus élevées
par zone d'emploi
Cambrai (3 %).
Arras, Berck Montreuil (2 %).
Saint-Omer (28 %).
Béthune - Bruay
(26 %).
Lens - Hénin,
Flandre - Lys
(8 %).
Lille, Roubaix Tourcoing (52 %).
Calais (49 %).
Arras, Berck Montreuil (41 %).
Maubeuge (39 %).
France métropolitaine
1%
14 %
6%
47 %
32 %
France hors Île-de-France
1%
15 %
7%
43 %
34 %
Région Nord-Pas-de-Calais
APEC – ATTRACTIVITÉ ET EMPLOI CADRE EN NORD-PAS-DE-CALAIS
Source : Insee (Estel) 2011, traitements Apec.
Agriculture
5
salariés dans ces zones d’emploi par rapport à
l’échelle régionale. Ces deux zones sont historiquement une place forte des groupes de distribution (en
particulier le groupe Mulliez) et de la vente à distance. De nombreuses entreprises de ce secteur ont
leur siège social au sein de ces deux zones d’emploi :
Auchan, Décathlon, Leroy Merlin, Castorama, La Redoute, Kiabi…
Valenciennes, de son côté, se démarque dans les
domaines de l’industrie automobile et de la fabrication d’autres matériels de transport (indices respectifs de 3,7 et 9,5). Toyota, PSA Peugeot Citroën pour
l’automobile et Bombardier pour le transport ferroviaire font partie des grands acteurs implantés localement. Quant à Dunkerque, elle se distingue dans le
domaine de la métallurgie (indice de 7,4). ArcelorMittal y possède notamment un important site de production.
Les autres zones d’emploi de la région affichent aussi
des spécificités propres. L’industrie automobile constitue ainsi une des caractéristiques du Douaisis (indice
de 4,7), le textile, un marqueur du Cambrésis (indice
de 5,9), tandis que les industries alimentaires ressortent comme une dominante des activités de Boulogne-sur-Mer et de Béthune - Bruay (avec des indices
respectifs de 3,1 et 2,6).
Au niveau régional, la métallurgie constitue le principal domaine d’activité surreprésenté par rapport à
la moyenne nationale (avec un indice de spécificité
de 2,6). Elle est particulièrement présente dans les
zones de Dunkerque et de Maubeuge. L’industrie
automobile constitue un autre secteur d’importance
de la région puisqu’il regroupe, en proportion, deux
fois plus de salariés en Nord-Pas-de-Calais qu’à
l’échelle nationale. L’industrie automobile est particulièrement présente dans les zones d’emploi de
Valenciennes, Douai et Béthune - Bruay. Le Nord-Pasde-Calais se caractérise également par une forte spécificité dans le domaine de l’industrie textile, avec
deux zones d’emploi particulièrement actives en la
matière : Roubaix - Tourcoing et Cambrai. Toutefois,
l’activité textile ne regroupe au global que 0,7 % des
salariés régionaux.
– Tableau 4–
Domaines de spécificités sectorielles dans les 5 zones d’emploi du Nord-Pas-de-Calais comptant
le plus de salariés
Principaux domaines de spécificité
Zone d’emploi
Lille
% des salariés
de la zone
travaillant dans ce
domaine
1
Programmation, conseil et autres activités
informatiques
2,5
2,2 %
2
Activités des sièges sociaux, conseil de
gestion
2,3
4,0 %
Roubaix Tourcoing
1
Fabrication de textiles
3,7
2,7 %
2
Assurance
2,2
1,1 %
Valenciennes
1
Fabrication d’autres matériels de transport
9,5
3,0 %
2
Industrie automobile
3,7
7,4 %
1
Génie civil
2,2
1,7 %
2
Activités administratives et autres activités de
soutien aux entreprises
2,2
3,2 %
Lens - Hénin
Source : Insee (Clap), Traitements Apec.
Indice
de spécificité
Dunkerque
Région
Nord-Pas-deCalais
1
Métallurgie
7
7,4 %
2
Production et distribution d’électricité, de gaz,
de vapeur, d’air conditionné
3,9
2,6 %
1
Métallurgie
2,6
1,1 %
2
Industrie automobile
2
2,0 %
Seuls les secteurs comptant un volume significatif de salariés (généralement au moins 1 000 salariés et/ou au moins 1 % des effectifs salariés de la zone ou de la région)
sont ici considérés.
La part des salariés dans la « programmation, du conseil et autres activités informatiques » est 2,5 fois plus importante dans la zone d’emploi de Lille qu’à
l’échelle régionale.
La part des salariés dans l’industrie automobile est 2 fois plus importante dans la région Nord-Pas-de-Calais qu’à l’échelle nationale.
6
APEC – ATTRACTIVITÉ ET EMPLOI CADRE EN NORD-PAS-DE-CALAIS
–PERSPECTIVES POUR LE NORD-PAS-DE-CALAIS–
–
LE NORD-PAS-DE-CALAIS À L’AUNE DE LA
RÉFORME TERRITORIALE
–
Le projet de loi relatif à la délimitation des régions, aux
élections régionales et départementales, et modifiant
le calendrier électoral a été adopté par l’Assemblée
nationale le 17 décembre 2014. Aussi, au 1er janvier
2016, la France métropolitaine comptera 13 régions
au lieu de 22. Dans ce contexte, le Nord-Pas-de-Calais
et la Picardie ne feront qu’une.
La future région ainsi constituée regroupera 6 millions
d’habitants, devenant la 3e région de France pour sa
population. En matière d’emploi, le regroupement du
Nord-Pas-de-Calais et de la Picardie permettra de rassembler 1,4 million d’emplois salariés, dont 71 % en
Nord-Pas-de-Calais. La région viendra ainsi se placer au
3e rang des régions métropolitaines pour le nombre de
salariés, derrière Auvergne/Rhône-Alpes et l’Île-deFrance. La future région rassemblera 7,4 % des cadres
métropolitains (soit 215 000 environ), ce qui la placera
au 3e rang des régions hexagonales, devant ProvenceAlpes-Côte d’Azur (210 000 cadres) et derrière Auvergne/Rhône-Alpes (350 000 cadres).
Au sein de ce futur ensemble régional, la zone d’emploi de Lille devrait affirmer une position de chef de
file, en regroupant 20 % des emplois salariés de la
future région et 30 % des cadres. Elle devancera sur
ce dernier plan les zones d’emploi de Roubaix - Tourcoing (9,1 % des cadres), d’Amiens (6,5 %) et de
Roissy - Sud Picardie (6,3 %). Valenciennes prendra la
5e place de la région pour le nombre de cadres (5 %).
–
QUELLES ORIENTATIONS STRATÉGIQUES
POUR LA RÉGION ?
–
Le regroupement du Nord-Pas-de-Calais et de la Picardie pourrait conforter la position du futur ensemble
régional dans plusieurs domaines d’activité. C’est le
cas des transports, où les deux régions sont d’ores et
déjà associées au sein du pôle de compétitivité i-Trans
dédié aux matériels de transport en particulier ferroviaires. Le Nord-Pas-de-Calais apparaît en outre fortement positionné dans l’industrie automobile et le fer-
roviaire quand la Picardie bénéficie d’implantations
d’acteurs majeurs de l’aéronautique et de l’équipement automobile. Enfin, la Picardie comme le NordPas-de-Calais disposent de très riches atouts liés à leur
situation géographique (plusieurs ports dont le Grand
port maritime de Dunkerque, le 3e plus important de
France, deux aéroports d’envergure, des liaisons ferrées
vers la Belgique et l’Angleterre) pour asseoir leur expertise dans les transports.
La filière chimie et matériaux constitue un autre axe
autour duquel le Nord-Pas-de-Calais et la Picardie pourraient mutualiser leur expertise, en particulier autour
des produits biosourcés. Plusieurs pôles de compétitivité sont centrés sur ces domaines d’activité au sein
des deux régions : les pôles Matikem (anciennement
Maud) et Team2 pour le Nord-Pas-de-Calais, et le pôle
Industries & Agro-ressources pour la Picardie (en collaboration avec la région Champagne-Ardenne). L’élaboration de plastiques et autres matériaux nouveaux, à
destination de l’industrie textile, constitue par ailleurs
le cœur d’activité du pôle de compétitivité Up-Tex
(Tourcoing).
Des synergies pourraient également s’élaborer entre
les deux régions dans la filière alimentaire, depuis la
production jusqu’à la consommation. En effet, alors
que la Picardie est historiquement un important territoire agricole, la région Nord-Pas-de-Calais ambitionne
de son côté de faire de la nutrition appliquée au domaine de la santé l’un de ses domaines d’activité stratégiques. Elle dispose d’ailleurs d’un pôle de compétitivité dédié : Nutrition Santé Longévité (sur la zone
d’emploi de Lille). À celui-ci s’ajoute le pôle Aquimer,
situé à Boulogne-sur-Mer, et qui fédère des établissements dédiés à l’industrie alimentaire ou encore à la
pêche.
En parallèle de ces échanges, la région Nord-Pas-deCalais souhaite promouvoir l’innovation dans le domaine de l’énergie (efficacité énergétique, nouvelles
sources d’énergie…). Internet et les technologies de
l’information, notamment autour des objets connectés
ou des industries créatives, font également partie des
axes stratégiques que la région entend renforcer pour
les années à venir. La région, pionnière dans la vente
à distance, souhaite en particulier développer les nouvelles formes de commerce permises par Internet (nouveaux concepts de vente, géolocalisation, interactivité…). Elle dispose d’ailleurs d’un pôle de compétitivité
dédié à cette thématique (Industries du commerce).
APEC – ATTRACTIVITÉ ET EMPLOI CADRE EN NORD-PAS-DE-CALAIS
7
– MÉTHODOLOGIE–
Ce dossier a été réalisé à partir de recherches documentaires et d’analyses spécifiques réalisées par l’Apec. Pour des raisons de lisibilité, les sources précises de
chaque donnée indiquée n’ont pas été systématiquement signalées. La grande
majorité des informations indiquées proviennent des données officielles, en particulier publiées par l’Insee. Quatre sources principales ont été utilisées
• Les données du recensement 2011 : exploitation principale et base Activité
professionnelle. La base Activité professionnelle a notamment permis de calculer,
pour chaque région de France métropolitaine, la proportion de cadres du
secteur privé travaillant dans chaque zone d’emploi. Cette répartition a
ensuite étéNOVEMBRE
appliquée par région en fonction des effectifs cadres régionaux au
31/12/2013 calculés par l’Apec à partir de son enquête annuelle Perspectives
de l’emploi cadre.
• La base Clap de l’Insee. Le dispositif Connaissance locale de l’appareil
productif (Clap) est conçu pour fournir des statistiques sur le tissu économique
local.
• Les estimations d’emploi localisées (Estel) de l’Insee. Les estimations
d’emploi ont pour objectif de fournir une photographie exhaustive de l’emploi
au lieu de travail cohérente entre les différents échelons géographiques et les
divers postes de nomenclature d’activité.
• La base de données des Acoss et des Urssaf. Le champ couvre l’ensemble
des cotisants du secteur « concurrentiel » qui comprend tous les secteurs d’activité
économique sauf les administrations publiques, l’éducation non marchande, la
santé non marchande et l’emploi par les ménages de salariés à domicile. Ce sont
les données les plus récentes disponibles pour l’évolution des emplois du secteur
privé.
D’autres bases de données (par exemple la base des étudiants inscrits dans
l’enseignement supérieur par commune fournie par le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche) et différentes publications (en particulier les
publications de l’Insee régional) ont également été exploitées. Enfin, les sources
spécifiques suivantes ont notamment été utilisées pour réaliser ce dossier :
• Stratégie Recherche Innovation pour une spécialisation intelligente (SRI-SI)
Nord-Pas de Calais 2014-2020, Région Nord-Pas-de-Calais, Juin 2013.
• Attractivité, compétences et emploi cadre en Nord-Pas-de-Calais. Apec, septembre 2013.
2013
05
ISBN 978-2-7336-0810-4
JANVIER 2015
Cette étude a été réalisée par le département études
et recherche de l’Apec.
Pilotage de l’étude : Gaël Bouron.
Analyse et rédaction Caroline Legrand.
Maquette : Daniel Le Henry.
Direction de l’étude : Maïmouna Fossorier.
Direction du département : Pierre Lamblin.
ASSOCIATION POUR L’EMPLOI DES CADRES
51 BOULEVARD BRUNE – 75689 PARIS CEDEX 14
CENTRE DE RELATIONS CLIENTS
0810 805 805*
DU LUNDI AU VENDREDI DE 9H À 19H
© Apec, 2015
Cet ouvrage a été créé à l’initiative de l’Apec, Association
pour l’emploi des cadres, régie par la loi du 1er juillet 1901,
et publié sous sa direction et en son nom. Il s’agit d’une œuvre
collective, l’Apec en a la qualité d’auteur.
*prix d’un appel local
L’Apec a été créée en 1966 et est administrée par les
partenaires sociaux (MEDEF, CGPME, UPA, CFDT Cadres,
CFE-CGC, FO-Cadres, UGICA-CFTC, UGICT-CGT).
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