Télécharger le compte-rendu du Paris Africa Ports 2016

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vénement
É v é n e m e n t
Photos : © Frédéric Joly
CARREFOUR DU JOURNAL DE LA MARINE MARCHANDE
L’Afrique menacée par la surcapacité des terminaux à conteneurs
Le 20 mai, la cinquième édition du Carrefour du Journal de la Marine Marchande a
eu lieu à Paris et a rassemblé un nombre important de délégations portuaires africaines
et européennes malgré les mouvements sociaux en cours en France. Les deux tables
rondes ont eu pour thèmes : « de la congestion à la surcapacité des terminaux à
conteneurs en Afrique » et « roulier, les besoins des clients en Afrique ». Trois trophées
ont été remis dans le cadre du Paris Africa Ports Award.
n Avec environ 70 personnes venant d’Afrique et d’Europe, le Carrefour du Journal de la Marine Marchande, qui
s’est déroulé le 20 mai à Paris, s’est attaché à examiner la situation des futurs terminaux à conteneurs en Afrique,
d’une part, et les besoins des clients africains pour le transport roulier d’autre part.
L
es projets de terminaux à
conteneurs se multiplient
sur le range Dakar-Luanda.
La première table ronde du Carrefour du Journal de la Marine
Marchande, organisé le 20 mai
à Paris, a voulu déterminer si ces
projets allaient conduire ou non
à une situation de surcapacité
des ports situés en Afrique de
l’Ouest. « Sur cette partie du
continent africain, en une décennie, les terminaux ont enregistré
un saut qualitatif et quantitatif
avec des mètres linéaires et des
profondeurs en nette progression », a expliqué Yan Alix, délégué général de la fondation Sefacil, en introduction à la table
ronde. Le chiffre de 1 500 à
2 000 mètres linéaires de quai
devient une norme répandue.
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Une profondeur de 15 m devient
la référence, permettant l’accueil
de porte-conteneurs jusqu’à
16 000 EVP. Au total, 27 services
conteneurs, rouliers ou conventionnels servent l’Afrique, avec
une capacité annuelle équivalente depuis l’Europe et l’Asie.
La taille des navires atteint une
capacité moyenne de 5 000 EVP.
« La surcapacité se pose en termes de rémunération des parties
prenantes, pas seulement en
termes d’infrastructures, de services ou de taille de navires, a
poursuivi Yan Alix. Pour les armateurs, les trades africains ne sont
plus rémunérateurs. Les autorités
portuaires prennent donc des
risques du point de vue du retour
sur investissement des nouveaux
terminaux à conteneurs. » Il
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demeure également la problématique de la cherté des terminaux, en lien avec la manutention, et l’absence d’intégration logistique. Sortir les marchandises des terminaux et les
y amener reste compliqué en
Afrique de l’Ouest.
Matthieu Roger, directeur trade
et marketing de Mærsk Line
France, a rappelé que l’Afrique
subsaharienne représente 7 %
des volumes des échanges mondiaux. Sur l’Afrique de l’Ouest,
Mærsk Line propose huit services à Tanger et Algésiras ; vingt
ports sont ensuite desservis.
« Cela constitue un réseau flexible, ce qui permet d’adapter la
couverture de manière assez performante et rapide et d’optimiser
le service », a souligné Matthieu
Roger. La priorité de Mærsk Line
est « d’apporter le meilleur service au moindre coût, car les taux
de fret sont sous une très forte
pression en Afrique qui a été un
continent très rémunérateur mais
ne l’est plus actuellement pour
les armateurs ». Matthieu Roger
a indiqué que la phase d’investissement des ports ces dernières années a permis « une
amélioration du traitement des
navires, mais celui-ci demeure
en retrait par rapport à ce qui se
fait ailleurs dans le monde ».
Pour Hervé Cornède, directeur
commercial et marketing
d’Haropa, la question de la surcapacité des terminaux se pose
en Europe, en Asie, en Amérique
tout autant qu’en Afrique. « Les
ports ont subi la stratégie des
armateurs vers des navires de
plus en plus grands, jusqu’à
19 000 EVP. La conséquence en
est le gigantisme portuaire et le
phénomène de cascading sur les
lignes nord-sud ». Pour tous les
ports, « le sujet central est l’éva-
n Pour Matthieu Roger, directeur
trade et marketing de Mærsk Line
France, la phase d’investissement
des ports ces dernières années a
permis « une amélioration du traitement des navires, mais celui-ci
demeure en retrait par rapport à ce
qui se fait ailleurs dans le monde ».
n Hervé Cornède, directeur commercial et marketing d’Haropa. Pour
tous les ports, « le sujet central est
l’évacuation de la marchandise des
terminaux géants. La solution, c’est
l’informatique portuaire. »
cuation de la marchandise des
terminaux géants. La solution,
c’est l’informatique portuaire »,
a continué Hervé Cornède. Pour
tous les ports, « une révolution
technologique intégrée est
nécessaire pour fluidifier le passage de la marchandise », avec
une informatique portuaire utilisable par l’ensemble des opérateurs y compris les clients. Il
faut donc mettre en place des
n Cheikh Kanté, directeur général
du Port autonome de Dakar : « Les
ports africains doivent pouvoir
accueillir les plus grands navires
afin de ne pas compromettre la croissance du continent. »
CCS (Cargo Community System)
ouverts. Le traitement des grands
navires nécessite également des
transports et des dessertes ferroviaires et fluviaux ainsi que
des ports secs pour évacuer la
marchandise. Enfin, les navires
rouliers ou conventionnels doivent être traités dans les mêmes
conditions que les porte-conteneurs. « Un port ne doit surtout
pas être monoproduit, a alerté
Hervé Cornède, même s’il y a une
progression de la conteneurisation pour certaines filières de
marchandises. »
« Je préfère une
surcapacité à une
sous-capacité »
« Je préfère une surcapacité des
ports africains à une sous-capacité », a déclaré Cheikh Kanté,
directeur général du Port autonome de Dakar. Avec la mondialisation, 90 % des échanges
passent par les ports. Or les ports
africains n’étaient pas adaptés
à la réception des plus grands
navires. Ils ont fait évoluer leurs
infrastructures pour répondre à
la mondialisation. « Ils doivent
pouvoir accueillir les plus grands
navires afin de ne pas compromettre la croissance du continent », a souligné Cheikh Kanté.
Pour lui, la surcapacité affecte
bien davantage les armateurs
que les ports à cause de l’effet
cascading. « Pour répondre à la
mondialisation et favoriser l’essor du continent africain, les
ports doivent aussi aller vers la
dématérialisation des procédures et trouver des solutions à
la congestion », a relevé Cheik
Kanté. Celle-ci résulte de l’urbanisation anarchique des villes à
laquelle les autorités portuaires
n’ont pas été jusqu’ici suffisam-
n Jalal Benhayoun, directeur de
Portnet SA et représentant de
l’Agence nationale des ports du
Maroc : « L’investissement est la
solution car un port appartient à un
écosystème global de commerce
international. En cas de surcapacité,
il faut améliorer les process et le climat des affaires. »
ment vigilantes. Pour Cheikh
Kanté, compte-tenu du fait que
les ports africains sont bien souvent enclavés, les autorités portuaires vont devoir s’emparer de
ce sujet. Léandre Drepoba Sery,
directeur commercial et marketing du Port autonome d’Abidjan,
a assuré qu’il n’y avait pas de
surcapacité en Afrique. Il a souligné la nécessité de créer un
nouveau terminal à Abidjan,
notamment dans la perspective
de l’étape suivante du développement, soit la transformation
de la marchandise, pour le cacao
par exemple. Pour Jalal Benhayoun, directeur de Portnet SA
et représentant de l’Agence nationale des ports du Maroc, « l’investissement est la solution car
un port appartient à un écosystème global de commerce international. En cas de surcapacité,
il faut améliorer les process et le
climat des affaires. Cela ne dépend pas uniquement du port
lui-même ».
Yann Danvert, directeur des opérations de Bolloré Ports, a mis
en avant les progrès réalisés
depuis le début des années
2000. Les ports africains ont
adapté leurs infrastructures à la
taille grandissante des unités,
ont amélioré le traitement des
navires porte-conteneurs, conventionnels ou rouliers. Pour
Yann Danvert, d’une part, il faut
relever « une situation à court
terme en 2016 avec une baisse
modérée des volumes imports
n Yann Danvert, directeur des opérations de Bolloré Ports : « Il faut
prendre en compte la réalité africaine à long terme marquée par un
rythme de développement et de
croissance qui reste positif, à la différence de la situation des autres
continents. »
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Le roulier a besoin de beaucoup d’espace
dans les ports africains
La seconde table ronde du Carrefour du Journal de la Marine
Marchande a porté sur le roulier, aussi important pour l’Afrique
que le conteneur, et qui doit faire face aux mêmes défis :
mètres linéaires de quai, surfaces de stockage, desserte de
l’hinterland une fois la marchandise sortie de ports souvent
enclavés.
n Rigobert Ikambouayat-Ndeka,
directeur général de l’Office des
ports et rades du Gabon : « La situation actuelle est conjoncturelle et
peut évoluer très rapidement. L’Afrique a besoin de développer encore
ses infrastructures portuaires pour
préparer l’avenir, qui verra une augmentation de la population jusqu’en
2050. »
n Philippe Dehays, directeur régional de Centrimex : « Il y a un fort potentiel de développement dans les
pays enclavés, et les ports africains
doivent s’y préparer. Aussi, chaque
terminal a ses atouts et son utilité
pour préparer l’avenir en croissance
du continent africain. »
n Damas Kakoudja, représentant
en Europe et en Amérique du Conseil
gabonais des chargeurs, a appelé
à « instaurer des communautés portuaires intégrant tous les acteurs
des places et de créer des bourses
de fret afin d’alimenter les flux
retours des conteneurs à l’export
au départ de l’Afrique ».
n Yan Alix, délégué général de la
fondation Sefacil : « Sur cette partie
du continent africain, en une décennie, les terminaux ont enregistré un
saut qualitatif et quantitatif avec des
mètres linéaires et des profondeurs
en nette progression. »
et exports du continent africain
rattrapé par la crise mondiale ».
Et d’autre part, il faut prendre en
compte « la réalité africaine à
long terme marquée par un
rythme de développement et de
croissance qui reste positif, à la
différence de la situation des
autres continents ». Bolloré Ports
privilégie ainsi « un afro-optimisme ». Actuellement, « il n’y
a pas de surcapacité. La baisse
n’est que conjoncturelle. La tendance va globalement rester
haussière en Afrique. Il y aura
un besoin de nouveaux terminaux, même si tous les projets
n’aboutiront peut-être pas », a
assuré Yann Danvert.
niveau de vie pour lequel il existe
une importante marge de progression. Il faut continuer à investir, car réaliser un terminal prend
aussi du temps ». Yann Danvert
a partagé l’avis des précédents
intervenants sur la nécessité de
développer la dématérialisation
des procédures dans les places
portuaires, d’améliorer la sortie
des marchandises des terminaux
ainsi que la desserte de l’hinterland. À ce propos, il a indiqué
qu’il « y a la façade maritime, et
les pays enclavés qui souhaitent
disposer de plusieurs portes
d’entrée et de sortie ». Philippe
Dehays, directeur régional de
Centrimex, a abondé dans ce
sens : « Il y a un fort potentiel de
développement dans les pays
enclavés et les ports africains
doivent s’y préparer. Aussi,
chaque terminal a ses atouts et
son utilité pour préparer l’avenir
en croissance du continent africain. » Damas Kakoudja, représentant en Europe et en
Amérique du Conseil gabonais
des chargeurs, a rappelé que
« des efforts considérables ont
été réalisés pour améliorer la
congestion dans les terminaux.
Cela constitue un élément très
positif pour les chargeurs en permettant une progression de leur
activité, une fluidification des
flux, une réduction des surcharges portuaires ». Toutefois, la
grande difficulté demeure pour
lui la sortie de la marchandise
du port maritime et son transport
vers l’hinterland et jusqu’à sa
destination finale. Tout nouveau
terminal – conteneurs mais aussi
conventionnel – constitue une
avancée pour les chargeurs et
non pas un risque de surcapacité. Un avis similaire a été
exprimé par Djédjé Gnakkalé,
consultant auprès de l’Office ivoirien des chargeurs, pour lequel,
si Abidjan connaît des périodes
de surcapacité, c’est pour des
causes saisonnières. Pour aller
plus loin, Damas Kakoudja a
appelé à « instaurer des communautés portuaires intégrant
tous les acteurs des places, et
de créer des bourses de fret afin
d’alimenter les flux retours des
conteneurs à l’export au départ
de l’Afrique ». n Clotilde Martin
S’attacher à la situation
des pays enclavés
Directeur général de l’Office des
ports et rades du Gabon (Oprag),
Rigobert Ikambouayat-Ndeka
s’est exprimé sur la même ligne :
« La situation actuelle est conjoncturelle et peut évoluer très
rapidement. L’Afrique a besoin
de développer encore ses infrastructures portuaires pour préparer l’avenir, qui verra une
augmentation de la population
jusqu’en 2050, ainsi que du
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e 20 mai, en introduction de
la seconde table ronde du
Carrefour du Journal de la Marine
Marchande, Hervé Cornède,
directeur commercial et marketing d’Haropa, a expliqué que le
marché de l’automobile en Afrique connaissait un contexte économique favorable avec un taux
de motorisation en essor de
30 % entre 2005 et 2013, et
40,3 millions de véhicules en circulation en 2013. Par an, quatre
à cinq millions de véhicules d’occasion sont exportés d’Europe
vers l’Afrique. Le marché du roulier est ainsi porté par les véhicules d’occasion (voitures, poids
lourds, bus, deux-roues), même
si des contraintes d’importation
ont été mises en place dans plusieurs pays. « Le roulier se caractérise par un besoin en constante
progression de surface, car le
n David Giboudeau, directeur de
Grimaldi France : « Le marché du
roulier est en mutation. C’est un
transport de plus en plus massifié,
avec des navires plus grands, des
besoins élevés de mètres linéaires
de quai et de surfaces de stockage. »
port sert de stock tampon pour
les constructeurs », a-t-il souligné. Pour David Giboudeau,
directeur de Grimaldi France :
« Le marché du roulier est en
mutation. C’est un transport de
plus en plus massifié, avec des
navires plus grands, des besoins
élevés de mètres linéaires de
quai et de surfaces de stockage. »
Les attentes des clients sont
similaires pour les autres produits. Il faut des services directs
de transport maritime pour les
véhicules neufs et d’occasion
ainsi que des terminaux portuaires capables d’accueillir et
de décharger les navires rouliers.
« Cela peut être compliqué en
Afrique ou ailleurs, car certains
ports sont trop spécialisés sur
les conteneurs », a indiqué David
Giboudeau. Il faut des procédures administratives accélérées et donc dématérialisées,
faire sortir rapidement la marchandise du port et desservir
l’hinterland. Concernant ces
deux aspects, la marge de pro-
n Patrick Bret, responsable des trafics nord/sud d’Haropa, co-animateur
de la table ronde.
gression des ports africains reste
importante pour le roulier comme pour le conteneur.
Un avenir prometteur
sous conditions
Léandre Sery Drepoba, directeur
commercial et marketing du Port
autonome d’Abidjan, a mis en
avant « l’avenir prometteur du
roulier qui répond à un vrai
besoin dans la sous-région ». Il
reste à trouver des surfaces disponibles et à améliorer les freins
à la sortie de la marchandise du
port. Yann Danvert, directeur des
opérations de Bolloré Ports, a
noté que la solution des parkings
n’est pas toujours efficace car
certains véhicules d’occasion ne
roulent plus et doivent être tirés
le long des rampes d’accès.
Cheikh Kanté, directeur général
n Hervé Cornède, directeur commercial et marketing d’Haropa, a expliqué
que le marché de l’automobile en Afrique connaît un contexte économique
favorable avec un taux de motorisation en essor de 30 % entre 2005 et 2013
et 40,3 millions de véhicules en circulation en 2013.
du Port autonome de Dakar, a
relevé que comme le conteneur,
le besoin de surface pour le roulier se trouve confronté à la situation souvent enclavée des ports
africains. En conclusion, pour
Cheikh Kanté, quelle que soit la
marchandise et quel que soit le
type de navires, « les ports africains doivent s’inscrire dans
une logique d’économie solidaire. Le commerce intra-africain doit progresser. Les ports
doivent se concentrer sur le
développement de leur continent. Le développement de
l’Afrique sera favorisé par une
coopération renforcée entre tous
les ports du continent ». n C.M.
n Léandre Sery Drepoba, directeur
commercial et marketing du Port
autonome d’Abidjan, a mis en avant
« l’avenir prometteur du roulier qui
répond à un vrai besoin dans la
sous-région ».
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Le Gabon et le Maroc à l’honneur
À l’occasion du Carrefour du Journal de la Marine Marchande
qui s’est déroulé à Paris le 20 mai, les Paris Africa Ports
Awards ont récompensé l’Agence nationale portuaire du
Maroc et l’Office des ports et rades du Gabon a égalité. Un
prix pour la personnalité qui a le plus œuvré en faveur de la
fluidité du trafic en Afrique a été remis au représentant en
Europe du Conseil des chargeurs gabonais, Damas Kakoudja.
tuaire du Maroc a déjà réalisé
de nombreuses actions. L’Oprag,
pour sa part, est dans une démarche naissante qui a montré
une véritable volonté politique
du port d’être en symbiose avec
ses clients.
L
Un prix spécial
es Paris Africa Ports Awards
récompensent tous les ans
une autorité portuaire africaine. Cette année, le comité
scientifique, présidé par Hervé
Deiss, rédacteur en chef du
Journal de la Marine Marchande, qui regroupe Patrick Bret,
Haropa, Yan Alix, la Soget, Yann
Danvert, Bolloré Ports, Fabien
Becquelin, l’AUTF, Bernard
Mazuel, l’Union des ports de
France, Arnaud Tisseau et Necotrans, a récompensé l’autorité portuaire africaine qui a le
plus œuvré en faveur de sa
communauté de clients.
Quatre nominés ont dû être
départagés : Le Port autonome
de Dakar, l’Office des ports et
rades du Gabon (Oprag), PortNet Technologies et l’Agence
nationale portuaire du Maroc.
Devaient être décernés un prix
pour l’autorité portuaire et un
prix spécial du jury. La charge de
départager les deux premiers
dossiers s’est avérée difficile. Il
a donc été décidé de remettre
les deux awards à l’Agence nationale portuaire du Maroc et à
l’Oprag, ces deux prix étant en
fait un même prix pour deux
ex aequo. Les deux candidats
ont démontré de leur volonté de
s’impliquer pour rassembler leur
clientèle autour d’eux afin de
répondre à leurs demandes.
Les critères de sélection de ces
prix ont concerné les actions
entreprises pour fédérer l’écosystème portuaire, le périmètre
de la fédération des entreprises
privées, les actions menées
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auprès des nouveaux membres
de la communauté portuaire, les
actions réalisées conjointement
par l’autorité portuaire et la fédération des entreprises, les actions menées par les deux structures en faveur de la formation
et le rôle du personnel féminin
au sein de l’autorité portuaire et
des entreprises de la communauté. L’Agence nationale por-
Le président du comité scientifique du Paris Africa Ports Award
et les deux directeurs scientifiques, Patrick Bret, Haropa et
Yan Alix (fondation Sefacil), ont
décidé de remettre un prix spécial pour récompenser Damas
Kakoudja, représentant en
Europe et en Amérique du Conseil gabonais des chargeurs
(CGC), pour les actions que ce
conseil et plus particulièrement
son représentant et toutes ses
équipes mènent en faveur de
l’aide aux entreprises pour développer et fluidifier le trafic au
Gabon. Au cours des dernières
années, le CGC a déployé des
actions pour aider les entreprises
françaises à exporter ou importer
depuis le Gabon. Par ailleurs, le
CGC travaille activement au sein
de l’Union des conseils des chargeurs africains pour la mise en
place de guichets uniques pour
la dématérialisation des documents et la fluidité des trafics
dans les ports d’Owendo et de
Hervé Deiss
Port Gentil. n
n Les trois lauréats des Awards du Paris Africa Ports. L’Office des ports et rades du Gabon et l’Agence nationale
des ports du Maroc ont été reconnus ex aequo et ont reçu le même prix. De gauche à droite : • Rigobert IkambouayatNdéka, directeur général de l’Office des ports et rades du Gabon, a reçu l’award de l’autorité portuaire qui met en
œuvre une politique volontariste en faveur de sa clientèle. • Damas Kakoudja, représentant en Europe et en
Amérique du Conseil gabonais des chargeurs, a reçu le prix d’honneur du Carrefour du JMM pour l’action menée
par l’équipe parisienne qu’il dirige en faveur de la fluidité et du développement du trafic en Afrique. • Jalal
Benhayoun, directeur de Portnet SA, représentant l’Agence nationale des ports du Maroc, a reçu l’award de l’autorité
portuaire qui a le plus œuvré en faveur de sa communauté de clients.
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