rapport d`activités saison 2006/2007 i programmations
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rapport d`activités saison 2006/2007 i programmations
RAPPORT D’ACTIVITÉS SAISON 2006/2007 PROGRAMMATIONS- DIFFUSIONS – CRÉATIONS - ATELIERS – STAGES EN RÉGION LORRAINE I PROGRAMMATIONS - DIFFUSIONS L’association fêtait en 2007 ses dix années d’existence et a choisi de marquer cet anniversaire en choisissant de développer un thème (la Parole) tout au long de l’année pour l’établissement des programmations (poursuite sur la saison 2007/2008 avec l’invitation de Erik Bullot ). La saison 2006/2007 a été particulièrement bien remplie et a vu augmenter nettement le nombre de nos spectateurs (lisibilité et notoriété en hausse, encarts mensuels dans Spectacles à Nancy, distribution régulière de flyers, mise en place d’un blog …). Cette nouvelle saison a vu se concrétiser le renforcement de partenariats déjà amorcés ( FRAC Lorraine, Vent des Forets, …) et la pérennisation des « Mardis du doc » qui attirent un public de plus en plus nombreux. SEPTEMBRE 2006 ♦ « Humour et dérision III » à la Douëra/Malzéville Durée : 55’30’’ – Programmation Eve Chambrot et Muriel Nittler Samedi 16 septembre 2006 à la Douëra (Malzéville) dans le cadre des Nuits du Patrimoine 80 personnes ♦ Aliénation(s) Durée : 56 mn – Programmation Eve Chambrot Mercredi 27 septembre 2006 au Barsi Barlà à Nancy / 21H00 / dans le cadre du Festival Proj(ect) 100 personnes OCTOBRE 2006 ♦ Le corps ? de la matière avant tout Durée : 55 mn – Programmation Eve Chambrot Jeudi 12 octobre 2006 à la Galerie Lillebonne / 20H30 90 personnes ♦ Festival Octobre Rouge / OPE Esch / Kultur Fabrik / LYL vendredi 13 octobre à la Kultur Fabrik – Esch-sur-Alzette (Lux) 80 personnes 1 NOVEMBRE 2006 ♦ Rencontre avec Lydie Jean-dit-Panel Soirée dans le cadre du et en partenariat avec le Festival Musiques Volantes Concerts suivi de la projection de « Panlogon », à l’invitation de Pierre Villemin Lundi 6 novembre aux Trinitaires à Metz 90 personnes ♦ « Les Mardis du Doc 1 » : Rencontre avec Hervé Nisic, dans le cadre du Mois du documentaire Programme du mardi 7 novembre à l’IECA: 70 personnes JE VOUS SALUE SARAJEVO de Jean-Luc GODARD et Anne-Marie MIEVILLE / 2mn / 1993 / France UN PONT SUR LA DRINA de Xavier LUKOMSKI / 18 mn / 2005 / BELGIQUE LA HAUTEUR DU SILENCE de Hervé NISIC / 28 mn / 1995 / France En présence du réalisateur ♦ Mouvement de l’Image Soirée dans le cadre du et en partenariat avec le Festival Musiques Volantes – Programmation Pierre Villemin Concerts suivis de la projection d’une sélection de bandes sur le thème « Mouvement de l’image » : Samedi 11 novembre au Petit Théâtre des Trinitaires à Metz 80 personnes et er Vendredi 1 décembre aux Trinitaires dans le cadre de leur anniversaire 90 personnes ♦ Glossolalies et quelques paroles décousues Programmation Hélène Guillaume mercredi 29 novembre à 18H00 – Ecole des Beaux-Arts de Nancy 35 personnes DECEMBRE 2006 ♦ Soirée Josef Robakowski Présentation de la soirée par Hél ène Guillaume. Jeudi 14 décembre 2006 à 20H30 – Galerie Lillebonne 25 personnes JANVIER 2007 ♦ Intervention à l’Ecole des Beaux-Arts de Lorient Présentation de l’association et de ses activités à l’Ecole des Beaux-Arts de Lorient par Pierre Villemin, président. Diffusion de « Sans elle(s) », production des Ateliers En Quête d’autres regards à la Prison de la Santé et de « Mémoire carbone » de Pierre Villemin. Discussion avec les étudiants. A l’invitation de Nicolas Barrié, enseignant et artiste invité à la Nuit Vidéo 2006. Lundi 8 janvier 2007 à Lorient 50 personnes 2 ♦ « Les Mardis du Doc 2 » : « Ma vie est mon vidéoclip préféré » avec la participation de Guy DIDIER, formateur-consultant en diversité culturelle, concepteur-administrateur du site www.entre-gens.com Masse und Macht de Veit Lup (2002 - 9’32 – art vidéo – Allemagne) Ma vie est mon vidéoclip préféré de Lee Show-Chun (2004 - documentaire - 48'- France) Arrivée de Chine à 17 ans, Ren Liping croit avoir réalisé son rêve. Mais en France, la réalité est celle de la - Mardi 16 janvier à 20H30 – IECA 50 personnes ♦ Leçons de cinéma : Rencontre avec Jean-Paul Fargier Un cycle de conférences organisé par la DRAC Lorraine, le CRDP et le CRI. Rencontre avec Jean-Paul Fargier, critique, cinéaste, vidéaste et écrivain, propose une conférence passionnante sur les origines de l’art vidéo intitulée « Aux origines de l’art vidéo, quoi ? la TV ». Visionnage commenté de « Global groove » de Nam June Pao-ik, The relecting pool » de Bill Viola et de « Eut-elle été criminelle » de JeanGabriel Périot. - Mercredi 24 janvier 2007 à 14H00. 40 personnes FÉVRIER 2007 ♦ « Les Mardis du Doc 3 » : « Donner le jour » de Martin Verdet DONNER LE JOUR de Martin VERDET / 72mn / 2005 / France – Production Z’azimut films Mardi 6 février à 20H30 à l’IECA 70 personnes MARS 2007 ♦ « Les Mardis du Doc 4 » : « Histoires d’oeufs» d’Emmanuel ROY HISTOIRES D'OEUFS d'Emmanuel ROY / 42 :00 / 2006 / France mardi 6 mars 2007 à 20H30 à l’IECA- Nancy 40 personnes ♦ « Voix off » - Soirée vidéo Programmation Pierre Villemin Jeudi 29 mars 2007 à la Galerie Lillebonne – Nancy 40 personnes AVRIL 2007 ♦ « Les Mardis du Doc 5 » : Secteur 545 de Pierre Creton Secteur 545 de Pierre Creton / 95 min /NB / 2004 / France mardi 17 avril 2007 à 20H30 à l’IECA 30 personnes 3 ♦ Leçon de Cinéma : Rencontre avec François Caillat Un cycle de conférences organisé par la DRAC Lorraine, le CRDP et le CRI. « Filmer le réel : peut-on (et comment) échapper à la maîtrise ? » mercredi 18 avril 2007 au CRI 50 personnes MAI 2007 ♦ « Les Mardis du Doc 6 » : Rencontre avec Serge Steyer Huit clos pour un quartier de Serge Steyer / 52 mn / 2007 / France Récit pour s’en sortir de Serge Steyer / 26 mn / 2006 / France – Musique Hervé Birolini mardi 22 mai 2007 à 20H30 à l’IECA 80 personnes JUIN 2007 ♦« Travel 6 » : Projection vidéo dans le cadre de « Chemin de traverse » , manifestation organisé par l’association Arborescence Programmation Eve Chambrot Samedi 2 juin 2007 à 22H30 aux Jardins des Remparts - La Petite Pierre (67) 40 personnes ♦ La Cyclo-cinémathèque : rencontre avec Bill Brown et Sabine Gruffat En partenariat avec l’association Contrasts et la MJC Pichon Certaines frontières sont évidentes, comme les frontières entre pays, allumées et fortifiées. Par contre d’autres doivent être cherchées, ces frontières invisibles que nous croisons sans même nous en rendre compte. Les frontières invisibles expliquent beaucoup de choses : comment notre ville natale peut nous sembler une contrée lointaine, comment notre propre corps peut devenir une enveloppe étrangère … La Cyclo-Cinémathèque est un programme de films à propos de ces tracés arbitraires, de ces paysages marqués de cicatrices, et de l’attrait qu’exerce toute barrière à franchir. Programme (VO sous-titrée) : And so sings our mechanical bride de Sabine Gruffat / 19 : 00 / 2005 / USA Conçu comme un roman de science-fiction basé sur les restes d’une gigantesque aciérie bâtie au sud de Chicago, « And so sings our mechanical bride » est un vibrant témoignage de l’épopée de l’industrialisation à outrance, du rêve bientôt déçu et de ses conséquences catastrophiques sur le destin des hommes. To the South was 72 de Sabine Gruffat / 11 :00 / 2005 / USA Une visite guidée d’un emplacement pré-historique, par l’intermédiaire d’un itinéraire prescrit et d’un commentaire pré-enregistré. The Other side de Bill Brown / 43 : 00 / 2006 / USA Le désert qui marque la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique est le lieu de tous les défis et de tous les dangers pour les immigrants mexicains. Parcourant ce désert en voiture, Bill Brown nous montre « l’endroit où l’idée de l’Amérique est à revoir ». Un discours à la fois poétique et politique où perce un humour corrosif. Bill Brown est texan. Il filme l’histoire telle qu’elle est inscrite dans le paysage américain : silos de missiles, tensions séparatistes au long d’une autoroute, frontière américano-mexicaine … Sabine Gruffat vit à Détroit. Ses films et vidéos, inspirés par une passion pour l’Histoire, sont visibles dans de nombreux festivals et sur http://www.sabinegruffat.com. Ensemble, ils sont cet été en Europe pour une randonnée cyclo-touristique où chaque étape sera le lieu de montrer leurs derniers travaux. - lundi 4 juin à 20H30 à la MJC Pichon 25 personnes 4 ♦ Indigo Girls au préau des Arts à partir du 8 juin 2007 Diffusion de « Show your tongue » de Seoungho CHO et Rose Hobart » de Joseph Cornell dans le cadre du vernissage d’une exposition intitulée « Blue » sur le thème de la couleur bleue. - vendredi 8 juin au préau des Arts 60 personnes ♦ Festival « Les petites billes dans la capsule » les 8 et 9 juin à Maxéville organisé par l’IUFM et la MJC de Maxéville PLANETARIUM de Nelson Henricks (2001 – Canada – 21min) Comédie futuriste farfelue, accompagnée d'un mélange de musique pop et de sons électroniques expérimentaux, Planétarium étudie la fascination de notre époque pour les ovnis, les extraterrestres et le futur. Ode post-fin de siècle à la mort de l'utopie, cette vidéo fait contraster l'immensité du cosmos avec notre capacité à imaginer ce cosmos et l'univers de notre esprit. SATELLITE de Nelson Henricks (2004 – Canada – 6min) Dans la vidéo Satellite, Nelson Henricks combine de la pellicule trouvée et des rythmes technos pour questionner la perpétuelle obsession de la société occidentale à l’égard de la science, de la technologie et du futur. En juxtaposant des images qui proviennent de vieux films éducatifs avec des aphorismes absurdes, Henricks offre un commentaire divertissant, drôle et provocateur de notre besoin de donner un sens à tout, à n’importe quel prix. THE SOUND OF MICROCLIMATES de Semiconductor (2004 – GB/France – 9min) The Sound of Microclimates révèle les images et les sons d'une série de motifs météorologiques inhabituels à Paris aujourd'hui. Ici, l'architecture s'est mêlée aux processus naturels du paysage géographique. Se déroulant dans des instants de vie inaperçus, les microclimats extrêmes sont présentés comme l'avenir en matière d'accessoires urbains, révélant les terrains urbains non-vus de demain. PARIS, UNE REALITE INACHEVEE de Didier Feldmann (2005 – France – 9min) Paris, une réalité inachevée est un voyage surréaliste dans Paris, composé de 180 tableaux animés mixant "motion graphic" et prises de vues réelles. C'est une vision de Paris, qui donne à voir une réalité dont l'absence de perception quotidienne ne signifie pas qu'elle n'existe pas. THE MACHINE MAN de Skin Maximizer Entertainment (2001 – France – 6min) Après la mort, vide ou paradis. La science y voit du vide. L’homme n’y voit que du feu. La science a des raisons que l’homme ne connaît pas. Génétique, biotechnologie, informatique, le progrès se regarde aujourd’hui à la lanterne du profit. Skin Maximizer met la tête dans la machine à transformer l’homme en machine et n’y voit que des numéros. STAR TREK, PREDICTABLE INCIDENT IN UNFAMILIAR SURROUDINGS de Douglas Gordon (1995 – GB – 23min – muet) // Collection FRAC Lorraine Fascinantes et banales, les rares scènes de baisers de la fameuse série télévisée américaine Star Trek semblent inoffensives, mais ralenties, agrandies et silencieuses elles acquièrent une dimension psychologique effrayante où se révèle, sous la séduction des images, une certaine aliénation du spectateur. - vendredi 8 et samedi 9 juin sur le site des Brasseries de Maxéville 50 personnes ♦ LESYEUXLA NUIT : 4ème édition de la Nuit Vidéo « Une édition de LESYEUXLANUIT placée sous le signe de « la parole », thème choisi pour rappeler que depuis dix ans maintenant, Les Yeux de l’Ouie donnent la parole aux artistes peu ou pas diffusés dans les circuits habituels, soutiennent les démarches et écritures originales et suscitent des rencontres invitant le spectateur à s’interroger et à explorer de nouveaux univers. 5 ème Paroles poétiques, publiques, intimes, aimantes, futiles, absentes, détournées, empêchées … cette 4 édition montre comment des artistes prennent, donnent, utilisent ou évincent la parole : témoignages, auto-filmages, pièces sonores, images en silence … autant d’explorations nous faisant partager un regard intime sur le monde contemporain. » Pour la deuxième fois, la Nuit vidéo a donné lieu à un concours pour les adolescents 13/18 ans. Malgré une communication diffusée plus tôt que l’année précédente, le nombre de participants n’a pas augmenté (31 en 2006, 32 en 2007). La qualité des bandes reçues a permis de sélectionner trois excellents travaux présentés au cours de la Nuit, et un lauréat . Pour la première fois, un partenariat avec SERICA, grande entreprise d’impression , a permis une communication très professionnelle avec affichage Decaux (Mupy médium et abris bus). Cette lisibilité, associée à la grande visibilité graphique de l’affiche (visuel marquant et couleur rose) a permis de rendre la manifestation très visible et d’augmenter notablement la fréquentation du public (1600 cette année contre 1000 lors des deux éditions précédentes) ainsi que l’intérêt de la presse régionale (deux articles ER et RL au lieu de aucun les années précédentes. Ce partenariat, sous la forme de mécénat, semble indispensable et il faudra tenter de l’obtenir encore pour la prochaine édition. La manifestation s’est déroulée dans une ambiance très conviviale, avec un flux permanent de spectateurs dans les salles. Le contenu et la diversité des propositions ont été appréciés des spectateurs. Le coût global de la manifestation a pu être considérablement réduit grâce à la participation gracieuse de certains artistes et partenaires (Frac Lorraine, Festival Pocket Films, association 68 Septante), et à la progammation de formes longues (Gianni Toti, Ecrans Documentaires), moins onéreuses en terme de droits de diffusion rapportés à la durée. PROGRAMME BORNE 1 : Metalogue de Peter ROSE / 3 : 00 / 1996 / USA (VO anglais, texte et traduction disponibles) Meta, c’est ce qu’il y a autour, au-delà. Avec ce monologue fascinant sur la mémoire, le temps et la parole, littéralement explosé dans un feu d’artifice digital, Peter Rose invente une nouvelle forme de poésie. BORNE 2 : CONCOURS LESYEUXLANUIT Concours Vidéo destiné aux adolescents 13/18 ans : deuxième édition cette année ! Présentation de la bande (durée 1 minute) qui a obtenu le prix : « La parole est une arme » de Sélim Nadi ,et des deux coups de cœur du Jury. SALLE I : DES DISCOURS, EN QUELQUE SORTE Une sélection Les Yeux de l’Ouie Durée totale : 40 mn Des artistes, ou leurs avatars,s’adressent à nous face caméra et nous proposent une variation sur le discours, qu’il soit philosophique, poétique, politique, détourné, totalement reconstruit voire renversé, douloureux ou joyeusement métaphorique… des paroles lancées au spectateur pour qu’il s’en empare et les laisse résonner en lui bien au-delà de cette nuit. De toutes façons, tout finira par des chansons. Song n° 3 de Céline TROUILLET / 3 : 30 / 2004, / France Un jeune homme, sourd profond, s’efforce de prononcer les paroles d’une chanson populaire ( le Sud de Nino Ferrer). L’interprète n’entend ni sa voix ni la musique de la version instrumentale qui l’accompagne. Une émotion intense va sourdre face à l’évidence du handicap et à la lutte ici enregistrée le temps d’une étonnante épreuve du langage. Abba Mao de Pascal Lièvre / 4 : 00 / 2001 / France Pacal Lièvre réalise le play-back de « Money Money », célèbre chanson de ABBA, sur un texte de Mao Zedong (extrait de citations du Petit livre rouge Chapitre XXXII - La culture et l'art - 1966.) Un des quatre opus de la série iconoclaste opérant des détournements de discours sur des refrains archiconnus (Lacan/Dalida, L’Axe du mal, Patriotic). Sonatina de Eddie D. / 2’09 / 2006 / NL Dans Sonatina, Eddie D. continue ses expérimentations sur la déconstruction du langage et les pousse à l’extrême. Comme dans ses autres travaux, il utilise une image TV et le personnage qui apparaît ici est un politicien néerlandais connu pour son excellente diction. les mots qu’il prononce sont hachés menus recréant ainsi une composition musicale inspirées des poèmes sonores de Kurt Schwitters. 6 Injuste et vautré de Loïc Connanski / 4 : 00 / 1994 / France Du fin fond de sa paresse, l’auteur se permet de critiquer un grand maître du jazz. De plus, grâce au pouvoir implacable du bouton « pause » de la télécommande, il confronte sa musique au silence. La qualité du silence dépend de la qualité de la musique qui le précède. The stairway at St Paul’s de Jeroen OFFERMAN / 8 : 00/ 2002 / NL Performance renversante (renversée ?) d’un chanteur sur l’ un des plus beaux morceaux de Led Zeppelin. Song n°4 de Céline TROUILLET / 4 : 00 / 2006 / France Paroles et version instrumentale de “Aller plus haut” de Tina Arena, voix de Valérie Milsant Une femme vêtue d’un costume de super héros tente inlassablement de prononcer les paroles d’une chanson populaire française, en sautant sur un trampoline. Malgré les efforts physiques visibles, la voix s’essouffle mais le corps conserve sa vigueur et résiste à l’épuisement. La petite vidéo rouge du sur commandant Connanski de Loïc Connanski / 14 : 00 / 1998 / France Un discours abrasif contre la société de consommation et la médiocrité télévisuelle … et aussi un véritable guide de l’autofilmage à l’usage du vidéaste débutant… SALLE II : LECTURE(S) DE BOUCHE(S) 3 séances d’une urée 30 mn chacune Une performance en chantier de Patrick FONTANA, Pierre-Yves FAVE et AELTHERS Premières pistes de recherche d’un travail à peine ouvert qui se développe sur 2007-2008 en plusieurs temps, à Khiasma aux Lilas, à Anis Gras, le lieu de l’autre, à Arcueil, et ce soir à Nancy. Vidéo-performance / récital poétique - Parcours dans l’œuvre de Ghérasim Luca « La forme finale de « Lecture(s) de bouche(s) » est une vidéo-performance inspirée du poète roumain Ghérasim Luca. Elle s’appuie sur le développement et l’installation dans l’espace de deux objets plastiques, eux-mêmes producteurs de formes visuelles : le STUDIO DIOPTRIQUE et la TABLE A ENCRES, créées par Patrick Fontana et développées avec Pierre-Yves Fave. Cette performance traduit visuellement un choix de poèmes pour ensuite s’affranchir de l’écrit pour créer un espace singulier entre récital poétique et vidéo-performance. Un travail d’enregistrements de poèmes vient s’inscrire dans le temps de la vidéo-performance. Ces enregistrements sont réalisés dans le cadre d’ateliers de lectures avec des amateurs et des personnes en situation d’insertion. Une musique originale est composée et jouée pendant la vidéo-performance par Aelters, auteur de musique électronique. » SALLE III : CARTE BLANCHE A AUTOUR DE LA TERRE L’association invente, avec les artistes associés, des « dispositifs expérimentaux de création et de diffusion » prenant en compte le contexte, (comme le « Porte-à-Porte », inspiré du garde-champêtre ou de l’épicier ambulant), pour provoquer la rencontre personnalisée avec les habitants, et générer des films, œuvres plastiques, performances, petites éditions, projections privées... “Bien sur, la parole sort du corps, mais ce n’est pas toujours facile, encore faut-il trouver le chemin et le souffle... Ici on rencontrera des prises de paroles dans un corps-maison, jouant avec le chaos : Un entraînement, une possession (ne pas respirer) / Un discours politique échappé d’une bouche-platine (mentir) / Des ruines et des reconstructions (lutter chaque instant) / Un corps qui se manifeste et réclame le témoignage (vivre une santé défaillante et en parler avec humour). Avec la collaboration du FRAC Champagne-Ardenne Programme : Breathing lesson de Dora Garcia (6 : 00) On assiste à l’entraînement d’une personne qui chercherait à respirer le moins possible. “Dans le processus de l'entraînement, que "la leçon respiratoire" tente de présenter comme un archétype, une relation complexe s'établit entre deux êtres humains. L'entraîneur qui connaît les secrets de la perfection, mais ne peut (déjà) plus les mettre en oeuvre sur lui-même, utilise le corps de "l'autre", de l'entraîné, pour créer cet idéal de perfection, de contrôle, de jeunesse. C'est une forme de possession. L'entraîné doit s'abandonner totalement à ce processus, donner toute sa foi et sa confiance à l'entraîneur, lui obéir aveuglément”. Speechboxing de Adriana Garcia Galan (9 : 00) est une vidéo réalisée en collaboration avec EZRA, human beat box, qui interprète les vœux de fin d’année 2005 prononcés par le Président de la République. Un remix du discours politique avec les codes du hip hop." Adriana Garcia Galan, artiste d’origine colombienne qui vit et travaille à Paris, réalise depuis quelques années un travail à la fois ludique et politique . Elle s’intéresse particulièrement à la question du langage et au pouvoir des mots. Multimédia, vidéo, son ou performance, ses œuvres requièrent souvent la participation des spectateurs, inscrivant son travail dans un échange permanent. Avec la collaboration du FRAC Champagne-Ardenne 7 Comment j’ai fait mon compte de Séverine Hubard (extraits) Une mosaïque d’auto-portraits composée lors d’un atelier d’artiste dans un jardin d’insertion : Gestes, histoires, inquiétudes, jeux et travaux. Un homme court pour ses 7 enfants, la vie d’une femme se raconte dans un gobelet, et la liste des choses à faire chaque jour est infinie. Le Château de Sophie Roger (8 : 00) Ce film s’inscrit dans une démarche menée depuis plusieurs années, qui propose un dispositif de lectures à haute voix et des images qui peuvent en émerger. Dans Le Château, Sophie Roger se met en scène lisant des fragments du texte de Kafka, et déambule dans une grande maison vide qui s’écroule peu à peu. Elle tente de la soutenir par des gestes ménagés. Ces actions ont pour ciment la parole de la lecture où s’immiscent des écarts et des recoupements étranges… “Extraits de corps” de Zoé Chantre. Une vidéo évolutive qui change et grandit avec l’auteur (actuellement 26’). (Mention du Jury Professionnel au festival Paris Tout Court). “Je compose ma vie d’images que je manipule et commente avec mon appareil photo, mes crayons et ma caméra. Je parle de mon intimité dans laquelle je cherche une liberté d’agir et de dire dans cet endroit de jonction entre passé et futur, où se mêlent dans l’incohérence, le clair et l’obscur, le dedans, le dehors, l’enfant et l’adulte. Mon corps est un "moi" que je ne maîtrise pas. Je témoigne.” A partir d’un de ses livres (textes et dessins réalisés sous migraines ophtalmiques), et des carnets sur l’état avancé de sa scoliose, puis avec le son et la voix, elle compose un journal filmé. “Ce film englobe mon évolution, mes peurs, mes questionnements, mes obsessions : une sorte d’anamnèse (histoire de ma santé) qui s’enrichit au rythme de ma vie... SALLE IV : RENCONTRE/PROJECTION AVEC 68 Septante asbl Une association amie et proche des préoccupations des Yeux de l’Ouie, présente son travail et les DVD d’œuvres contemporaines qu’elle édite en indépendant. Projections et discussions sont au menu. « 68 Septante est une association sans but lucratif créée en 2004 à Bruxelles. Elle a pour but la promotion, la diffusion et l’aide à la création d’œuvres contemporaines et audiovisuelles tant en Belgique qu’à l’étranger. Depuis 2005, l’association développe ses activités de programmation et d’organisation d’évènements dans différents types de lieux (cafés, librairies, espaces pluridisciplinaires…). Ces évènements se concentrent sur la diffusion et la promotion d’œuvres du domaine des arts visuels et sonores : vidéos, installations, performances, concerts… L’association est nomade : il en résulte une volonté de collaborer le plus étroitement possible avec le lieu d’accueil à travers des propositions artistiques spécifiques. Ce choix de travail permet ainsi une nouvelle relation à l’œuvre, à l’artiste et une approche plus vivante pour le spectateur. Parallèlement et depuis 2006, 68 Septante s’investit dans une démarche d’éditeur DVD indépendant dont l’objectif est de favoriser la visibilité d’œuvres contemporaines. Ces éditions se déploient suivant deux axes organisés en collection : Electrons libres (dédiée aux arts visuels et sonores) et V.I.D (Very Important Documentary). L’organisation de manifestations culturelles et l’édition de DVD sont conçues comme des outils de diffusion et de promotion, destinés à favoriser une rencontre entre des propositions artistiques et des publics. Nous privilégions des œuvres originales, indépendantes, qui refusent souvent de répondre à des logiques de formatage. » SALLE V : PIECES SONORES DE PHILIPPE ZUNINO Méditation sans sagesse. « Le travail sonore de Philippe Zunino nous conduit vers une géographie du langage qui tend invariablement à développer une syntaxe singulière qui permet à l'écriture de se former dans la voix elle même, toujours à la recherche du sujet d'écoute et des supports de diffusion. Dans cette syntaxe du sale et du sol, il n'y pas d'autre, il n'y a que des autres. Une synthèse des sols, captent des parlés. une Syntaxe du sale dont le gisement s’extrait des écritures. Cause des désirs et usage de la séduction. » David Legrand « Il ne devrait pas y avoir d’ambition artistique coûteuse. Voici un mauvais mot. L’œuvre de l’art ? Oui, c’est trop absolu, ça ne m’est pas assez proche. En réalité je m’avance dans le domaine du symbolique par l’outrage et le blasphème de l’art. Habiter en outrageant la terre. Une mise en scène de la terre-action. Je déteste l’art de ma génération. » Philippe Zunino Programme : L’amour des chiffres / 03 : 29 Le discours des présidents / 06 : 43 Vernissage / 06 : 49 Extraits de « Une agonie de l’œuvre » / 2006 8 BORNE 3 : Chabadabada de Claudine COLLILIEUX / 8 : 00 / 2007 Ne pas fredonner comme ça pour rien … Une performance de Claudine Collilieux dans le cadre de Musique Action 2007, filmée par Corentin Baeumler SALLE VI : HOMMAGE A GIANNI TOTI Gianni Toti nous a quitté le 8 janvier 2007, il avait 83 ans. Artiste protéïforme, il était tout à la fois journaliste, écrivain, poète, essayiste, cinéaste, vidéaste … et se définissait lui-même comme un « poétronicien » et un « vidéopoètopériste ». C’est à partir des années 80 que Gianni Toti investit l’image électronique et ce médium lui permet de libérer totalement son imagination. Ses réalisations, prolixes et inventives, constituent un monde en soi, un monde à part, riche en références visuelles et en affirmation de ses convictions politiques. Véritable machine de création lexicale en surfusion, il invente dans chacune de ses oeuvres une langue très personnelle mêlant français, italien et jeux de mots surréalistes. Jeux de mots, voilà bien au sens littéral ce qu’affectionnait particulièrement Gianni Toti. En mai 1998, Gianni Toti fut l’invité des Yeux de l’Ouïe. Après une après-midi à l’atelier cinéma de la maison d’arrêt de Metz, nous avons sillonné la Lorraine pour diffuser Planétopolis, VideoPoèmeOpéra réalisé en 1994, et sommes allés rendre visite ensemble à nos amis du festival Saarlorlux à Sarrebrück. Dix jours propulsés dans un autre espace-temps, au cœur des visions Totiesques, au delà du réel, dans la matière, vers les origines. “J’étais partisan de notre résistance, volontaire de la Liberté, “dangereux dynamiteur”, comme c’est écrit dans mon dossier, à la Police. Mon ambition a toujours été celle de l’être, dynamiteur – et dangereux, oui, pour les langageries – aussi dans l’imagination créatrice. Et pardonnez-moi si c’est aussi peu…” Gianni Toti Programme : Il Trionfo della morte de Gianni Toti / 23 : 07 / 2002, /France Images parodiques, diableries cruelles, danses macabres et défilés burlesques, inspirées par des fresques ème italiennes du 14 siècle et travaillées avec des effets spéciaux très spéciaux … BORNE 4 : Canto vegetal a pachamamacoca de M. Marko, Gianni Toti et E. Zurlo / 5 : 30 / 1997 / France Un petit poème chanté dans la langue des Incas, un « chant végétal »sur la « petite plante sacrée » et sur les « fausses consciences » idéologiques des contradictions « cocaleras » au delà des mythes et des préjugés désormais archaïques sur l’erythroxylina. Un petit poème pour la Cuca Cuca « pachamamacocadansée » excocaculturellement. SALLE VII : FESTIVAL POCKET FILMS L'outil de communication par excellence, le téléphone portable, dont la fonction première est de transmettre une(des) parole(s), se fait vecteur d'images, de créations. Filmer pour parler, filmer au lieu de parler, filmer en train de parler, parler en filmant... « Initié par le Forum des images, le festival Pocket Film a réuni en deux éditions plus de 13 000 spectateurs et a su faire reconnaître les spécificités artistiques de la création avec téléphone mobile. L'enjeu était pourtant de taille : une caméra à moindre résolution, une démocratisation à outrance de la création, un objet à la fonction imprécise... Mais ce nouvel outil a fait émerger un cinéma spontané, brut et primitif, libéré de contraintes techniques et financières. Ainsi attentif à défricher les nouveaux enjeux artistiques, techniques et économiques liés au monde de la téléphonie mobile, le festival Pocket Films témoigne d’un secteur en constante mutation. » FDI Programme : : - Visible Speech / Erik Bullot - X point / Francisco Joya-Roldan - Ta Main Blanche / Hélène Abram et Romuald Beugnon - Perle / Marguerite Lantz - Parle avec moi / Caroline Delieutraz - Elle m'avait dit / Aldo Sperber - Ceci n'est pas un film / Pascal Delé - Mes voyages / Takako Yabuki - Je ne parle pas hébreu / Cecile Castro - Les Maux pour le dire / Ronan Fournier-Christol BORNE 5 : LA PAROLE ELECTRIQUE de Erik BULLOT / 9 : 42 / 2005 / France Les passagers du métro japonais et leurs téléphones mobiles. Ce film a été réalisé avec un téléphone portable par Erik Bullot et présenté au Festival Pocket Films 2005 (organisé par le Forum des Images). 9 SALLE VII : « VOIX » - 49 Nord 6 Est 9 – Fonds régional d’art contemporain Durée : 51 mn « Soutenir la création actuelle, constituer une collection de niveau international en région (près de 600 œuvres à ce jour), la diffuser dans les quatre départements lorrains – et au-delà- par le biais d’expositions, sensibiliser les publics à l’art contemporain, telles sont les missions qui ont été confiées au Frac Lorraine ! Longtemps nomade et itinérant le Frac Lorraine a désormais un lieu situé au cœur de Metz, conçu comme un espace d’expérimentation ouvert à d’autres disciplines artistiques (cinéma, danse) et à la présentation de performances. » Voix, témoignage, sensation, intuition. Les portraits composés par Manon de Boer et Ingrid Wildi et proposés par le Frac Lorraine jouent sur l’oralité, l’évocation de la réalité mouvante d’une identité via la parole. Portrait individuel, évocation de souvenirs ou esquisse d’une femme aimée les mots tentent de donner vie, tangibilité à la figure absente. Resonating surfaces / 39 : 00 / 2005 / Film 16 mm, transféré sur DVD, couleur, sonore Collection Frac Lorraine, acquisition 2006 Les films de Manon de Boer esquissent avec subtilité les facettes multiples de l’identité, se jouent des strates de la mémoire et des apparences. Portraits impressionnistes, composés par touches successives et par une approche subjective du montage, ses œuvres laissent place à la sensation. Dans Resonating Surfaces, l’histoire de la psychanalyste Suely Rolnik qui, après avoir été emprisonnée, fuit la dictature brésilienne, révèlera ce qui peut se nouer au fond de cette parole et de sa voix, vibration de cette énergie vitale où se loge la résistance à la violence d’un pouvoir. Seule sa voix résonne sur les images de Sao Paulo. La voix qui parle du corps surgit en premier lieu et le corps visible à l’écran parle sans voix. Si c'est elle de Ingrid Wildi / 11 : 50 / 2 000 / Vidéo, couleur, sonore Collection Frac Lorraine, acquisition 2004 Dans le titre, le «si» n’est pas anodin : il permet d’ouvrir l’œuvre à une somme de possibles. Trois hommes de face, cadrés en plan rapproché, témoignent successivement. Ils racontent une femme qu’ils ont aimée dans un passé dont on ignore s’il est lointain ou immédiat. Les paroles se croisent, le montage les mêle. Des concordances puis des divergences, au fil des mots l’unique héroïne de roman s’évanouit, se multiplie et l’on comprend que chaque témoin poursuit son propre personnage, le dépeint avec une force émotive qui, en creux, nous en dit autant sur lui-même que sur cette femme. Est-ce une amante ? Une amie ? Enfin, on pense saisir son identité sans qu’elle ne soit énoncée : trois grands enfants racontent leur mère. SALLE VIII : CARTE BLANCHE AUX ECRANS DOCUMENTAIRES D’ARCUEIL Durée 50 mn Les Ecrans Documentaires depuis 1997….chercheurs de formes, découvreurs de gestes, chasseurs de rêves, toujours infiniment curieux. Jamais pareils et toujours fidèles à l’envie de se renouveler, se recréer, s’inventer, hésiter, ne jamais conclure, s’ouvrir à l’expérience, à de nouvelles formes de récits, de manière de percevoir le monde, d’en partager les approches. Une partition plutôt qu’un programme et le désir de rencontres toujours… Notre prochain rendez-vous du 30 octobre au 4 novembre 2007. A VOIR http://:www.lesecransdocumentaires.org. « Il est des instants où la geste du corps dit mieux « l’en soi » de conditions communes qui ne font pas nécessairement communauté partagée. De ce mutisme là bruissent pourtant des passions et des songes, des souffrances et des désirs, dans lesquels se reconnaître… Cette représentation du silence des matins brumeux, dans l’attente et la suspension de jours naissants de possibles... Il est des souffrances et des questions rentrées qui s’inscrivent, se tracent, se calligraphient au quotidien sans destinataire, ni résonance. Un jour, plus tard, elles trouvent une voix pour s’en faire faire l’écho dans le flux de ce qui vaque, s’affaire, semble savoir que faire, semble se destiner à… Il n’est jamais trop tard pour les entendre ces mots là, longtemps restés enfermés dans les signes… Il est des départs, des séparations, des absences, des exils, où la parole est le seul refuge pour tenter représenter le corps de l’absent, lui assurer que l’on existe toujours là d’où il est parti, où s’essayer à recréer une géographie mentale, la tentative de suite d’une histoire commune, césurée par un entre deux rives. Et nous voilà invités en différé à reconnaître et partager ce qui s’est joué là… cet écart, cette blessure… Ces trois films « ensemble » de manière aléatoire et éphémère, disent « peu », ne tentent pas de faire récit, n’affirme aucun point de vue dans le sens de nous infliger un discours, serait-il le plus recevable. Ils creusent leur sillon vers nos consciences, nos sensibilités, nos perceptions, pour peu que nous acceptions de laisser flotter notre attention sans attente, fabriquent du singulier et du commun. Tissent entre eux, se répondent sans se fondre : un parcours comme une proposition, un partage… » Didier Husson 10 Programme : Le Silence de Marie Francine Le Jalu / 18 mn / 2004 / Autoproduction Un terminal de bus en bordure de Paris à 7 heures du matin en plein hiver. Moment d’immobilité et de silence dans la délimitation physique et temporelle du petit matin, pour donner à voir et à sentir à travers les mouvements les plus ténus, ce qui se passe entre les êtres et les choses, entre les corps et la lumière, entre les individus et le monde. Portrait d’un état du monde à l’arrêt de bus. Charlotte quelque part de Jean Baptiste de Laubier / 13 mn / 2003 /Femis Charlotte a écrit son journal à l’hôpital Sainte Anne entre 1998 et 1999. Quatre ans plus tard, le film met en rapport ce texte avec le quotidien des personnes anonymes croisés dans les rues de Paris. La Cassette de Soufiane Adel / 20 mn / 2006 / Autoproduction Août 1989, ma mère Zouina quitte la Kabylie avec mes deux sœurs, mon frère et moi pour rejoindre mon père, mécanicien en France…Trois mois plus tard, elle reçoit une cassette d’Algérie…. SALLE IX : LUI ET MOI Une installation de Nathalie BACHMANN ème Projet réalisé avec une classe de 6 artistique du collège Sainte-Dominique à Nancy. Le dispositif met face à face 2 téléviseurs qui présentent sur la même durée un même personnage disant « le vrai » d’un côté et « le faux » de l’autre. Le spectateur déambule dans l’espace entre vrai et faux et fait le choix d’écouter l’un ou l’autre, de passer de l’un à l’autre. « Confrontation du double Celui qui habite chacun de nous Le tangible, objectif l’ étrange, subjectif Un travail sur la parole mensongère, sur la confrontation entre le réel et les déformations que l’on peut lui faire subir. Le glissement propre à l’enfance entre une parole vraie et une fiction. D’un côté, l’enfant constate un événement banal du quotidien qui prend pour lui une importance démesurée, de l’autre un fantasme de transformation lié à son propre développement corporel . L’évolution du monstrueux, du hors norme, d’un futur où tout est possible dans l’évolution du corps humain. » - Vendredi 15 juin 2007 de 20H00 à l’aube 1 600 personnes JUILLET 2007 ♦ Lundi du doc spécial « Kino im Flüss » Un partenariat avec le « Kino im Flüss » (D), de passage à Nancy pendant 3 jours – Un film d’une grande beauté plastique sur un sujet social plutôt dur, qui a donné lieu à un débat passionnant avec le réalisateur, tant sur le fond que sur la forme. LA PART DU CHAT (A VERDADE DO GATO) de Jérémy Hamers / 52 mn / 2006 / Belgique - Trikolon Productions / WIP Carmo do Rio Verde, au Brésil, est un village qui vit de l’exploitation de la canne à sucre. Une entreprise y gère toute la fabrication d’alcool, possède ou loue tous les champs, et mobilise 2 000 ouvriers, dont 1 200 saisonniers recrutés par "El Gato", "Le Chat". Grâce à ses promesses de salaire confortable et de logement décent, il touche 4 % du salaire de chacun… Le travail commence, l’exploitation. Entre sueur et cendres, le film aborde de façon intimiste le prix humain de la richesse du Brésil, de son carburant "propre". Un film social, politique et poétique. - lundi 2 juillet 2007 à 20H30 à l’IECA 40 personnes 11 ♦ Festival « Le Vent des Forêt » : vidéo-dessert Une programmation réalisée conjointement par Les Yeux de l’Ouie et le Vent des Forêts sur le thème « (dé)camper » : Blight de John Smith / 14 : 00 / 1996 / Grande-Bretagne A Londres, la construction de la M11, autoroute de jonction dans la partie est de la ville, provoque chez les résidents du quartier une longue et amère campagne de protestation pour empêcher la démolition de leurs maisons. Le film retrace les changements du quartier sur une période de 2 ans, de la démolition des maisons jusqu’à la construction de l’autoroute. La bande musicale composée par Jocelyn Pook, incorpore des sons concrets et des fragments de conversation des habitants. Avec ce film, John Smith revendique la fictionalisation du réel et réinvente une tradition du documentaire radical. A / R de Stéphane Pichard / 6 : 50 / 2003 / France C’est à reculons et dans une rue chaotique que l’on découvre dos à la route un paysage urbain désolé. Des taudis entourés d’une friche bordent le chemin, c’est un cul-de-sac. Un demi-tour, un moment de calme, par deux fois le paysage s’arrête et oscille entre image fixe et image en mouvement. Nous traversons une flaque d’eau formidable, une bande de gamins joue. Nous remontons à reculons le fil qui nous conduisait à l’entrée de l’impasse. Demi-tour, des tôles ondulées glissent sur l’écran. Un dernier arrêt pour une vue d’ensemble, c’est un aller et retour. Sirine de Khalid / 6 : 00 / 2005 / France De l’eau frémissante à l’eau bouillonnante. Une bande son transporte le spectateur du bord de la mer à la prison. Une voix lancinante rappelle le quotidien du prisonnier. Une production Les Yeux de l’Ouïe dans le cadre des ateliers « En quête d’autres regards » à la prison de la Santé. Sélection Festival Vidéoformes de Clermont-Ferrand 2007. Civil Disobedience de William Raban / 3 : 30 / 2005 /Grande-Bretagne Un déplacement de la Chambre du Parlement à la mer en accéléré, juxtaposé avec une bande son de David Cunningham composée à partir de fragments d’un discours célèbre de Thatcher. Zebra de Amaury Brumauld 20 : 00 / 2005 / Belgique Un homme roule à bord de son automobile. Un élan joyeux l’entraîne dans la campagne. Au centre d’un rondpoint, il fait une étrange rencontre : un arbre, à la fois attirant et tentaculaire. Point de convergence de toutes les routes, l’arbre va mener le conducteur au bout du voyage. - samedi 7 juillet 2007 à 20H00 à Ville-devant-Belrain (55) 40 personnes 12 II STAGES ET ATELIERS ♦ Stage à Lunéville du 12 au 16 février 2007 Stage de pratique artistique vidéo organisé par le Service Jeunesse et Sport de la Ville de Lunéville, à destination d’un public d’adolescents issus d’un quartier dit difficile. Mise en parallèle d’une culture patrimoniale (architecture) et d’une culture dite « urbaine » par le biais d’une exploration visuelle et sonore de différents modes d’expression : musique, arts plastiques, danse … Les objectifs sont l’expression personnelle des participants dans le cadre d’une réalisation vidéo, et permettre une réflexion sur le thème traité, sur les images et leurs modes de représentation. Intervenant : Vincent VIAC / Skin Maximizer Nombre de stagiaires : 9 (5 filles, 4 garçons) de 14 à 18 ans Première journée : mise en forme du projet /scénario – puis quatre jours de tournage dont deux jours dans le quartier de résidence des adolescents, pour plans de lieux patrimoniaux (mosquée, synagogue, église, chantier du Château de Lunéville) ou urbains (stade, centre culturel). On a pu noter une assiduité totale sur les 4 jours et un fort engagement personnel des stagiaires. Le montage a été réalisé par l’intervenant. Production d’un film de 13 mn intitulé [GATE ] of [12 :00] ♦ Atelier au Lycée Poincaré du 12 au 15 février 2007 Classe de terminale Option audiovisuel – écriture – prise de vue - montage Enseignant : Dominique Coujard Intervenants : Veronika Petit et Francis Ramm ♦Atelier « Les Images de Léo » à l’Ecole primaire Saint-Léon les 29 et 30 mars 2007 1 classes de maternelle et une classe de CM1-CM2 Intervenant : Vincent Vicario Diffusion et commentaires autour de 3 films (pour les petits) et 5 films (pour les grands) – Réalisation d’un jury par les enfants, délibérations et vote du palmarès ♦ Stage au Musée de l’Image à Epinal du 2 au 6 avril 2007 Intervenant : Vincent Vicario Public : 15 adolescents Objet du stage : les techniques d’animation Visualisation de différentes œuvres du cinéma d’animation Ecriture du scénario – tournage Réalisation d’un court-métrage intitulé « Les années clair obscur » ♦ Stage à l’IUFM les 18 et 19 avril 2007 « Conception d’un programme pédagogique audiovisuel » Intervenant : Vincent Vicario Public : 15 enseignants 13 ♦ Journée Art et Culture le 7 juin 2007 Intervenant : Vincent Viac Public : 5 enseignants « A partir du ressenti de chacun et après visionnage d’œuvres de création audiovisuelles (Blight, Le cycle de tchartkov, film d’animation tchèque…), nous avons entamé ensemble une réflexion sur le « comment faire émerger une compréhension plus fine des composantes d’expression d’une œuvre de création ». Le débat fut riche, chacun ayant un bagage différents sur le langage audiovisuel (un ancien élève d’IECA, d’autres, juste amateurs de films). Ensuite, en apportant des clés de compréhensions, des éléments théoriques sur « ce qui permet de dire, de faire ressentir et d’exprimer grâce au langage audiovisuel », nous avons pu aller plus avant dans la décomposition de ce langage et donc ces moyens d’influencer. Grâce à des outils simples et didactiques, consigne de lecture de l’œuvre (rapport son-image…)…, chacun s’est approprié les œuvres, leurs sens, leurs intentions. Une technique simple en deux temps et transposable auprès d’élèves, chacun ici a d’ailleurs imaginé concrètement et par rapport à son expérience l’application de ces deux mouvements de réflexions après visionnages d’œuvre. Les idées de présentation d’œuvre, d’application au cours, ont alors fusé. Une réflexion sur l’intention et la force du langage audiovisuel a naturellement débouché à une mise en perspective citoyenne et critique des médias. L’après midi, en se basant sur des films réalisés lors de mes ateliers vidéo, nous avons pu échanger sur ces expériences concrètes et imaginer des solutions simples, peu chères de réalisation en cours, sur l’intérêt et l’originalité de créer hors des sentiers battus du film sans intention ni identité artistique. Au final, chacun est parti en ayant formuler de nombreuses propositions tant en terme de thématiques d’ateliers autour d’œuvre ou d’ateliers de création vidéo, de demandes sur le « comment se fournir les œuvres et les problèmes de droit », sur le comment mettre en place ces ateliers ! » Vincent Viac III BLOG ET COMMUNICATION Les moyens financiers de l’association ne lui ont pas permis de réaliser le site Internet en projet depuis plusieurs années. Fort heureusement, l’apparition des blogs nous a permis (grâce à Vincent Vicario) d’avoir désormais une fenêtre sur le net sans aucun frais. Le blog a été créé en octobre 2006 et connaît depuis un nombre croissant de visites mensuelles. Le blog est mis à jour très régulièrement et permet aux visiteurs de s’informer sur toutes les manifestations de l’association, ainsi que sur des thématiques artistiques et propose des liens vers des sites d’artistes ou d’associations homologues. Par ailleurs, un effort a été fait sur la communication : - édition systématique de 500 flyers A5 distribués pour chaque manifestation dans une douzaine de lieux stratégiques - enrichissement de la mailing-list à chaque manifestation - obtention du partenariat de SERICA pour la Nuit vidéo et surtout encarts mensuels gratuits de quelques lignes dans « Spectacles à Nancy » et « Agenda Culturel » de la Ville de Nancy. Ces efforts ont été payants et sont particulièrement visibles pour les Mardis du Doc où le public moyen par séance est passé de 25 à 50 personnes. La fidélisation du public sur la deuxième saison est aussi une hypothèse à envisager, ainsi que le nouveau partenariat avec l’IECA qui favorise un accueil convivial du public et la participation des étudiants. A noter la participation des Yeux de l’Ouie à la revue Panoramique (revue des professionnels de l ‘audiovisuel en Lorraine) : - un article de présentation de nos activités (et notre nom cité 6 fois ! ) dans le numéro 1 - un article signé Anne Toussaint sur « filmer le réel » et nos activités citées dans un autre article (Franck Wouts). 14 IV CONCLUSION La saison 2006/2007 marque une stabilisation dans une fourchette haute des activités de l’association : maintien de 26 diffusions (comme la saison précédente, contre 17 en 2004/2005), majoritairement sur la ville même de Nancy : 19 diffusions . Diffusions à Nancy et agglo : 19 (17 l’année précédente, 3 en 2004/2005) Diffusions à Metz : 4 Diffusion dans la Meuse : 1 Diffusions dans les Vosges : 0 Diffusion en Alsace : 1 Diffusion à Lorient : 1 On note la pérennisation de la majorité des partenariats : - Un cycle de 3 diffusions à la Galerie Lillebonne La diffusion de septembre à la Douera avec la Mairie de Malzéville Le cycle « les Mardis du doc » en partenariat avec ADDOC et la SAFIRE lorraine en expansion avec 7 diffusions et un accroissement notable du public, et un changement de partenaire (L’IECA succède au CRI) Participation au Festival Le Vent des Forêts Participation pour la deuxième fois aux manifestations organisées en Alsace par l’association Arborescence Le cycle à l’Ecole des Beaux-Arts de Nancy ne sera pas renouvelé en l’état, mais la collaboration continue avec la mutualisation de moyens pour la venue d’Erik Bullot à l’automne 2007. De nouveaux partenaires nous ont sollicité : Festival Proje©t, Festival Octobre Rouge, Festival Kino im Fluss. Les ateliers voient leur nombre un peu diminué (6 contre 10 la saison passée) mais il est à noter que l’intervenant principal, Vincent Vicario, élément moteur de l’établissement des partenariats de stage, était moins disponible pour cause de formation professionnelle à Paris. L’association est de plus en plus lisible auprès du public et des partenaires et fait l’objet de nombreuses sollicitations. Elle a touché cette saison plus de 3 000 personnes (public des diffusions et ateliers). Si l’on tient compte des financements à espérer de façon raisonnable et des moyens humains de l’association, l’activité des deux dernières saisons (26 diffusions annuelles) représente très certainement un maximum qu’il sera difficile de dépasser en l’état actuel des choses. Le développement ultérieur de l’association ne se fera qu’en passant par un certain nombre de stades : - possibilité de locaux permettant l’accueil du public - renforcement de l’équipe - recherche de partenariats type mécénat. Mais maintenir le volume d’activité actuel, avec les mêmes exigences de qualité, constitue déjà un challenge très motivant. De nombreux projets sont déjà en cours pour la saison 2007/2008 : reprise d’un partenariat régulier avec le CCAM (fin des travaux de rénovation), participation à un congrès d’ophtalmologistes, venue de Erik Bullot en partenariat avec les 3 écoles d’Art de la région, venue de François Caillat pour la sortie nationale de « Bataville », … 15