LES RACINES DE LA GUYANE ! Raizes de Guiana Un nouveau

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LES RACINES DE LA GUYANE ! Raizes de Guiana Un nouveau
LES RACINES DE LA GUYANE !
Raizes de Guiana
Un nouveau souffle pour les peuples Sud-américains du XXIème siècle confrontés au
coup d'état constitutionnel de la domination coloniale contemporaine. Recul et percée de
la lutte nationaliste en Guyane. L’exubérance de végétation, du monde animal commun
à notre situation géographique. La Guyane ne compte guère de projeteurs. Les lycéens
sont sur le banc de touche et les universitaires s'interrogent, et la France n'ouvre pas
d'enquête suite à la tentative d'assassinat du militant indépendantiste Raymond
CHARLOTTE.
Boa dia Brazil ! Bienvenido Argentina ! Ecuador ! Venezuela ! Bolivia ! Uruguay !
Paraguay ! Chile ! Peru ! Colombia !
Welkom Suriname ! Welcome Guyana !
Un bref historique de nossa història. Bem vindo a nossa història.
15 novembro de 1889 proclamação da Republica federal do Brasil.
Election de Dilma Roussef le 1er novembre 2010.
30 décembre 1999 date d'entrée en vigueur de la constitution bolivarienne du Venezuela
Réélection de Rafael Correa le 26 avril 2009 en Ecuador.
Réélection de Cristina Fernàndez Kirchner le 23 octobre 2011 en Argentina.
203 em anniversario de la gesta libertaria de la Paz.
7 février 2009 adoption d'un état social de droit plurinational communautaire en
Bolivia.
2011 José Mujica président de l'Uruguay ouvre le palais résidentiel aux sans-abris.
Réélection d'Alain Tien Long président du Conseil Général de Guyane, en mars 2011.
La diversité de peuples généreux, generosos, d'autres criminosos sur des espaces
géographiques hospitaliers, identiques du continent mérite d'être soulignée par notre équipe en
quête de ses profondes racines du bien de connaissances, de savoir, et de savoir-faire.
D'ailleurs Aimé Césaire écrit à ce propos dans son « Discours sur le colonialisme » : « Une
civilisation qui s'avère incapable de résoudre les problèmes que suscite son fonctionnement
est une civilisation décadente». De ces espaces habités, soudés, ou guerriers, vont surgir des
Hommes et des Femmes en lutte pour la libération de leur patrie en dépit des ravages causés
par des conquérants belliqueux, pollueurs et religieux. Désormais la résolution coloniale ne
sera plus laissée à l’érosion du temps.
Elle s'imprègne d'une formidable richesse humaine inestimable où les hommes qui ont
soif de liberté y puisent le Courage comme Simon Bolivar, José Marti, Toussaint Louverture,
Dom Pedro II, Kwakoe, Kofi, également des Guyanais, Pompée, Gabriel, le syndicaliste
Thurenne Radamonthe, les bâtonniers Jean Mariéma, Serge Guéril, et des hommes et des
femmes tels Lina Dalphrase, Eugénie Rézaire, Servais ALPHONSINE, Elie BREME, Alain
MICHEL, Jean-Claude RINGUET, Antoine LAMORAILLE, tous ont émergé à un moment
donné en différentes régions de Guyane. Ici Ils font partie des précurseurs de l'indépendance
de nossa America !
La venue inépuisable de femmes au pouvoir au Brésil, en Argentine et d'hommes
contemporains comme Ignacio Lula da Silva, Hugo Chavez, Evo Morales, Mujica, Correa
Ramotar et Desi Bouterse de notre Amérique du Sud, forts de leurs valeurs, et véritables
alternatives à l'ordre mondial fixé par un groupe d'illuminatis.
Il s'avère que ces personnalités fortes de caractère puisent leurs forces à travers leur
prise de position dans un monde déchiré par la guerre et l'éventualité d'utilisation, par cet
ordre, d'armes nucléaires contre des nations dérangeantes, au risque de destruction de
civilisations anciennes. Périodiquement l'hypocrisie de la presse nous rappelle ces
évènements internationaux teintés de mensonges.
En Guyane dans ce cas lesdites autorités majeures font preuve de mutisme. Pas une
dénonciation des touristes itinérants (écolo, anthropologues, sociologues, ethnologues, et en
général tout ce qui se termine en “logue”) quand leurs mercenaires déversent dans la nature
600 litres de carburant confisqués à Régina et qu'ils font brûler dans le fleuve Approuague. Ils
nous abreuvent de leurs mensonges. Nous observons ainsi que l'armée française, force
étrangère d'occupation pollue notre pays. Pour une fois, nul des 24 du DEAL n'a fait de
relevés en pareille circonstance, à cet égard les écolos viendraient à inspecter l'opérateur
minier Nègre pour déceler la moindre goutte d'essence, et notifier un P.V. d'infraction. Mais
voilà que l'opérateur Nègre se décide à parler, à discuter, à organiser des forums sur
l'occupation militaire illégale de la France.
Or le 20ème siècle a donné naissance à la mise en avant de notions nouvelles telles que
les initiatives d'appropriation, de cohésion, de justice, de réflexion sur une démocratie d'un
genre nouveau : la réappropriation des ressources naturelles, la défense intégrale de la
souveraineté nationale menacée en permanence de l'extérieur ou de l'intérieur par des groupes
exogènes soutenus. Une démocratie sans cesse menacée par la permanence d’un coup d’état
sous nos cieux et au XXIème siècle la réponse à la Question Nationale en Guyane n’est plus
réservée à la République Française.
Golpe na Paraguay !
En cela, il y a matière à analyser la base de la réussite d'un deuxième coup d'état
constitutionnel contre Lugo, un président légitime en exercice au Paraguay depuis 2008,
lequel voit, par le truchement d'artifices juridiques, remettre en cause sa fonction
présidentielle et du coup entravé l’exercice des fondements de l'ordre légal établi par le
peuple.
Légitimité politique reniée par un corps de police au service de Washington en soutien
complice direct ou indirect des forces armées. L'application du modèle hondurien, où Zelaya
fut chassé. Il s'agit de la reconstitution d'un axe géostratégique militaire pro américain ChiliParaguay-Colombie-Pérou avec en arrière-plan l'impérialisme français qui organise
sporadiquement des manœuvres conjointes avec les pays voisins via le corridor de la Guyane.
L'élément nouveau d'appréciation versé à notre dossier sur la coopération renforcée francosurinamienne que nous vous livrons sur un plateau de chicken-fried rice est la formation d'une
trentaine d'officiers surinamiens par la Gendarmerie nationale française en Guyane. Or le
Suriname est membre de l'UNASUR. De sources sûres le Président Dési Bouterse est un anti
impérialiste convaincu. Cette affaire soulève des interrogations dans les milieux
indépendantistes guyanais, s'agit-il d'une attitude pragmatique du gouvernement surinamien ?
Alignement des partis politiques traditionnels sur ceux de la France.
Cependant sur le territoire, le reniement politique de certains Hommes et Femmes, par
calculs électoraux, et la non représentativité des élus, consécutive à la très faible participation
aux élections coloniales décrétées par la République, suscitent l'apparition d'individualités
dépourvues de postures nationalistes, lesquels, au prix de courbettes, de voltefaces
incohérentes et se positionnent au gré des régimes politiques présidentiels survenus dans la
France rose capitaliste, néocolonialiste.
Quant à l’aliénation, il faut la mettre au compte de l'échec d’un front élargi, syndicats
et partis politiques dits de gauche avec les mouvements ou organisations indépendantistes qui
refusent d’imposer une véritable discussion pour montrer notre existence. Les errements de
ces organisations, la méfiance à l'égard de l'élite et d’une intelligentia suspicieuses
entretenues arrivent à leurs termes. Des fils et filles vont faire les frais de ces pratiques
discriminatoires qui remontent à 1885 au moment du code de l'indigénat. Les Serge Patient,
Rodolphe Hilaire, Vermont Jean Baptiste, Thiburce Rollé, Armide Euzet en furent les
premières victimes à l' U.P.G. Puis, Serge Guéril, Frédérique Bourgarel, Fortuné Courat,
Benoît Stephenson au Cercle d'Etudes Marxistes Guyanais, Jean-Claude Montgénie au Parti
du Travail, les Lecante Albert, Antoine Karam, Elie Brème, René Clerveaux à l'Unité
Guyanaise. En 1975 Maud Béhary-Laul-Sirder sous contrat d’Aide à l’Emploi rémunérée sur
les crédits du Fonds de Développement Local perdit son poste de dactylo aux Services des
Renseignements Généraux du commissariat de Police de Cayenne pour avoir servi un repas en
cellule du sous-sol à son cousin. Le sang est plus épais que l’eau !
La posture de M. Alain Tien-Long au début de ce XXIème siècle.
Vamos là, il est concédé aux dirigeants aux yeux non gréco-latins ou romains un rôle de
seconde zone que Monsieur Alain Tien Long, président du Conseil Général, reconduit dans
ses fonctions va progressivement transformer en un nouvel essai depuis la place Léopold
Héder. Cet ancien enseignant est bien en placé, et agit. Il a une démarche originale. Les
enseignants les plus avancés, s'ils en restent, auraient à œuvrer à l'accomplissement des
futures générations acculées au subalternisme dans l'immédiat. Place L. Héder, anciennement
place Grenoble, où se déroulent des travaux de rénovation. Le choix des matériaux nous
interpelle : des agglos V, il aurait été préférable d'utiliser des pierres du pays à défaut des
briques.
A la prochaine coupe Concacaf les footballeurs arboreront les couleurs de la nation,
nous serons heureux de faire parvenir en temps utiles ces maillots tant attendus à Cordoba,
Belém, Sao-Paulo, Rio, Belhorizonte et Itaïtuba qui nous les réclament impatiemment. Il est
grand temps que nous ayons notre Cordobà : seconde ville d’Argentine point de départ des
révoltes estudiantines de libération du dictateur Vidéla qui ont essaimé la chute des régimes
totalitaires sud-américains à partir de 1976.
Goal !, goal !, goal !, lors des prochaines manifestations nationales et
internationales les sportifs, athlètes de Léon Gontran Damas porteront les couleurs
guyanaises, une volonté marquée de cet homme nationaliste professeur de comptabilité de
formation. Il comptabilise des marques qui différencient subtilement la Guyane de la France.
Un évènement de portée contre le décervelage qui a marqué les étapes de l'institution en
Guyane depuis le temps plus vertical de la présidence de Léopold Héder. Au moment où nous
mettons sous pli cet article nous ne savons toujours pas si l'hymne à la communauté de destin
guyanaise de Maurice Pindard ex secrétaire général du MDES sera joué à l'ouverture des
manifestations. Le président du Conseil Général continue, envers et contre tous à œuvrer pour
la présence et la visibilité officielle et légitime du drapeau de la Guyane. Nous demandons à
l'ensemble des conseils municipaux du pays de prendre délibération en ce sens.
Recul et désintéressement de la politique française.
Au XXème siècle certains individus abandonnent les luttes au profit du carriérisme et
du clientélisme, ils se sont faits les serviteurs zélés du système discriminatoire établi en
devenant des pontes du pouvoir et de la Région Ultrapériphérique puisqu'ils accordent un
blanc-seing aux hommes de la France outre atlantique, en se pliant aux compromissions et au
bon vouloir de l'ennemi. Ils leur apportent directement une caution par la persistance de
démarches scabreuses solitaires sans prendre en compte leur non représentativité eut égard
aux résultats catastrophiques des élections législatives. En effet ils ont été élus députés par un
contingent de 15% de voix en mai dernier.
Les racines végétales une affirmation de la Guyane en Amérique
Ici en terre de Palmas Christis, Mamonas (papaï) retrouvés à Itaituba soit à cinq jours
de navigation par barco à partir de Belém soit 1000 kilomètres de distance en ligne directe par
avion nous confie Antonio Lima Vieira. Nous avons observé aussi des plantes de chez nous
telles que le Nonni (originaire du Pacifique et de l’Asie) connu en Haïti, mais méconnu dans
cette partie de l'Oeste de l'État du Parà qui vient de connaître un essor fulgurant de sa
commercialisation. En effet, découverte dans la capitale du Carimbo de la Rejiõa (Belèm), il
en est extrait une molécule anti-cancérigène commercialisée par le laboratoire Mater Flavita
(Belgique). Le nonni Tahïti est vendu en pharmacie à Cayenne. Dans le même temps les
revendeuses haïtiennes peinent à vendre ce produit sur le marché multicoloré d'Eugène Gobert
à Cayenne. Cette plante aurait des beaux jours au pays des syndicalistes Lescourant, Mirza,
Bouyer, Gourgues, Isidore CLET, Verderosa ; les tafiateurs, Mèt-dilo le consomment après
macération dans du rhum Prévost distillé à Kamalikuli (Saint-Laurent du Maroni en langue
Kali`na).
De Cayenne à Marahõ une histoire d'amitiés et d'animosités imbéciles.
En montant à bord de l'expresso nocturne de la transbrazileira « Guanabara » nous ne
nous rendions pas compte que nous avions parcouru 1800 km sans péripéties pour la modique
somme de 121 Réals un peu moins de 52 euros et 7 centimes, alors que le coût du billet par
mini bus de Cayenne à Saint-Georges de l'Oyapock est de 35 euros. Une route poste-spatiale
des lanceurs Ariane, Vega et Soyouz, longue, sinueuse, dangereuse marquée en permanence
de panneaux signalant des risques d'éboulements, longue de 187 kilomètres de verdure
mutilée par un check-point français à la borne 87 à moins d'une centaine de kilomètres des
premières cités et de la ville Oiapoque du Brésil. Une prétendue route nationale 2 en difficulté
de stabilisation permanente par le colonisateur donc des 24 du DEAL. Les Français et sous
fifres multiplient les campagnes de désinformation sur le bien-fondé du pont sur l'Oyapock
qui fixe notre racine. Il n’est, à vrai dire, pas de l’intérêt de l’État français de désenclaver le
corridor militaire guyanais. Plus de 500 ans de domination, la puissance coloniale n'a jamais
été capable de réaliser une infrastructure durable. La France perverse bloque le projet du pont
international du Maroni ou Marwini souhaité par le Président Bouterse qui mettrait ainsi fin
aux pénalités que subissent les guyanais. Le président de la Chambre de Commerce et de
l'Industrie de la Guyane s'est rallié à l'idée d'un grand bac pour relier les deux villes
frontalières Kamalakuli et Albina.
La petitesse d'esprit d'une faction de guyanais habituée à s'endetter pour se rendre en
France sera revue, certeza. Maintenant ils rêvent de passer des vacances à Sao Paulo, Rio
Janeiro, Fortaleza, Recife. Enfin ils découvrent peu à peu l'Argentine la grande sœur. Le
voyage en omnibus reste une découverte impressionnante de similitudes entre la Guyane et le
Brésil pour les amoureux de longue distance. Vous avez la possibilité de prendre une douche,
de vous restaurer aux arrêts initiaux de goûter aux saveurs de la gastronomie brésilienne.
Surtout d'évaluer la trajectoire à parcourir jusqu'à Brasilia. Terezina capitale de Pìaui, Sao
Luis capitale de Maranhõ aux saveurs de cuchà com arroz ou arroz com abobora dizé Alain
filho de Antonio.
Tout au long du trajet silencieux nous apercevons des centaines de kilomètres de terres
plates ou vallonnées de palmipèdes tous bien droits, des palmas de rogueiros. Des pousses
aux feuilles larges vertes frisées attirent notre curiosité. Nous apprendrons qu'elles servent une
fois séchées, de couvertures aux maisons et aux carbets.
Ceci étant, la France réprime le peuple pour l'utilisation de feuilles waye. À travers ces
plantations les brésiliens cultivent la grèn bache dont ils ont isolé la molécule et extrait de la
vitamine A. Avec amertume, chez nous l'ignorant l'abat. Tout comme l'usine de pâte à papier
qui n'a jamais vu le jour, les itinérants se contentent de s'extasier devant ces champs d'épicéas.
De Montsinéry-Tonnegrande à Kamalikuli en passant par Sinnamary le visiteur de visu
se rend compte de l’échec du colonialisme français et ses gouffres financiers chers aux
urubus.
Il est 12 h à Terezina, le baromètre nous indique 35°c contre 31°c à 8 h du matin. Nous
sommes à bord de la Transbraziliana de la compagnie Guanabara à air conditionné que les
transporteurs guyanais redoutent alors qu'il n’en est rien vis à vis de la société Pyrandeli
arrivée pour les besoins de la base spatiale. Elle les asphixie à Kourou la blanche.
Au cours du trajet nous verrons à trois reprises le changement de conducteur en tenue,
ceci prouve qu'ils respectent les règlements à chaque fois nécessaire. Nous constatons leur
présentation aux passagers comme avant le décollage lors de la prise en main de leur véhicule.
Ce n'est pas le cas dans notre pays où quelques conducteurs exploiteurs de mini bus n’ont pas
compris qu'ils faut changer de mentalité. Des mini bus flambants neufs sortis des usines
françaises circulent dans l'île de Cayenne. Il sera peut-être temps de récupérer la totalité du
terrain où se situe l’Équipement pour en faire une Gare moderne de transports.
En Guyane la brique et la tuile ont disparu alors qu'elles sont utilisées au Brésil. Tout au
long du parcours nous voyons des constructions basses recouvertes de tuiles rouges, d'autres
de feuilles séchées dont les 24 du DEAL interdisent l'utilisation sous prétexte de préservation
de l'environnement. Ils mènent une politique de dépendance de type coloniale.
L'observateur rigoureux ne retiendrait qu'une chose, ce fut la façon dont les habitants
de Trou Poson eurent bâti leurs cases à l'aide de bardeaux et de terre grasse. Nos parents
lépreux ne se sont jamais déplacés au Brésil pour découvrir ce savoir-faire ancestral de
surcroit ils ne se plaignaient pas de bouffée de chaleur.
De la Guyane au Brésil des plans d'eaux similaires, les oiseaux identiques comme le
papaiù (jako), le bibikwa (pluvier) ou bien le pipira (bleuet) des plantes semblables comme
les mamona (papaï), tucuman (awara), macabà (komu), jacarè (caïman) pour ne citer que
ceux-là et dont personne ne parle, pendant que les enfants scolarisés sont amenés dans les
Alpes françaises.
Des pâturages à côté des plans d'eaux destinés aux élevages de bois, précisons de
zebras (zébus). A l'arrivée de nouveaux colons en 1960, les décideurs de la base étrangère
spatiale française ont rayé d'un trait ce savoir des anciens guyanais. Des guyanais perturbés à
l’Anse de Sinnamary, Malmanoury, Renner, Kawabo. Ces petits agriculteurs ont été
substitués sans vergonha par une colonie blanche cupide qualifiée grotesquement de "petits
paysans".
Les nôtres maîtrisaient et faisaient la richesse du territoire. Ils avaient l'amour du
partage. Ces valeurs s'effaçaient avec le temps comme l'encens. Alors que la France pratiquait
l'éradication des troupeaux du pays dans le même temps dans la partie brésilienne, nous
assistions à l'apparition de cheptel d'Amapa à Oyapock. Il va en soit que nous ne prétendrions
pas tout voir quoiqu'il en soit nous sommes émerveillés par la sortie de cheptel de cavalos
(chevaux). Ces chevaux passant de nuit la partie guyanaise et empruntant la piste numéro 2 en
dépit des mensonges d’État. Les mercenaires de services sanitaires français répètent à qui
mieux-mieux qu'ils sont atteint de grippe.
De la grippe du cheval à la maladie de Chagas une invention française.
Il n'existe pas de maladie de Chagas dans l’État de Para, il est de mauvaise foi d'accuser le
voisin du guyanais.
Malgré la canicule, la rudesse du sol par endroits, ces jeunes semblables aux nôtres ne
se privent pas d'un terrain de football. Rappelons au passage le cadeau d'un terrain synthétique
à la Cité Coulée d'Or à Cayenne, bientôt Montjoly et Montsinéry par le guyanais Florent
Malouda joueur international de football à Chelsea. Le peuple Lokono à Matoury souhaite
l'obtention d'un tel terrain. Nous savons qu'il aurait pu porter une contribution nouvelle à la
lutte contre la drogue. Par ailleurs les familles se mobilisent à Piaui contre ce fléau à 3400 km
de Kamalikuli où certains individus, et agents véreux du pouvoir se livrent aux pratiques
illicites.
La puissance administrante a laissé faire de la Crique à Camopi, Maripasoula, Kourou,
Rémire-Montjoly, Sinnamary, Iracoubo et Kamalikuli sur fonds de chômage et de précarité
les préparant à devenir une armée du sous lumpen-prolétariat.
Ceci étant dit, les non-inscrits aux lycées de Guyane jetés sur les trottoirs ne sont pas
pris en compte sur les 11 800 élèves à cette rentrée par rapport au 11 400 de l'an dernier. Ils
ne veulent être plus être balancés comme par le passé dans des filières qui ne les intéressent
pas.
Quant aux nouveaux jeunes diplômés dans les secteurs de l'éducation spécialisée, la
psychologie, les sciences physiques, la chimie, certains veulent croire à exercer le premier
métier venu et non atterrir à l'IUFM en attente de blancs. Des choix difficiles pour des
parents accablés et désorientés.
Comment nier nos racines ?
Ah oui ! Le bois canon dont on extrait la molécule pour combattre la leishmaniose, ces
feuilles appréciées du familier pasu muton (mouton paresseux) de notre route CayenneOyapock, le voilà à Marabà capitale du arroze feijão.
Les chevrettes ont pour port Sao Luis et chez nous Cayenne. Non loin de là un bateau
de pêche coule et le port croule. L'observateur guyanais rigoureux qui n'a jamais mis les pieds
au Brésil a dû mal à connaitre cette région sur la carte étant donné que les opérateurs lui
propose un Cayenne-Paris à 650 euros en basse saison. Un Cayenne- Belém à 450 euros
contre un Parbo-Belèm à 350 euros pourquoi une différence de prix ?
Par les temps difficiles il pourrait effacer sa déception autour d'un cafezinho. Pour
caricaturer l'Amapà prétendu pauvre par rapport aux autres états, l'impérialisme français
depuis la Guyane fait miroiter les hirondelles. La propagande française aurait dû mal à percer
dans la mesure où Brasilia a une politique de fermeté vis à vis de Paris. La promesse de vente
de fibre optique française depuis notre pays à la Régio Amapàense fut jusqu'à ce jour non
tenue. Échec de la stratégie de téléphonie française sur l'Amazonie brésilienne.
Ils subsistent des aléas que les habitants de Itaituba et de Maripasoula connaissent dûs
aux pannes d'électricité ou bien d'une rupture de câble internet par un camion provoquant la
colère des professionnels. Itaituba se retrouve isolé du monde. Pour le moment le relais
d'Orange vers le Brésil ne fonctionne pas, une arnaque de plus des opérateurs de l'outre
atlantique. Nous allons nous procurer un chips (puce) ailleurs !
Mais il nous semble intéressant de nous arrêter un court instant sur ces territoires
croisés de regards contrastés par des architectures grandioses des siècles derniers de Belém à
Rio de Janeiro en maintenance de ces lieux magico-mystiques traversés de luttes incessantes
et de mobilisations populaires, en fixant le nôtre, nous avons en mémoire la volonté affichée
par des maîtres d'œuvres ou architectes contemporains guyanais, tels que Emile Darcissac
Raymond Falgayrettes, Arthur Corandi, Pan Han Khuet, défunt Camille Desflot, Simon
Bertrand, Ho-Tin-Hoé sans possibilité réelle d'émergence au profit d'architectes agréés, le
paradoxe de français. Nu pé ké fè kankan, feu M. Élie Castor président du Conseil Général
s'était entouré d'architectes guyanais pendant sa mandature.
Il semblerait que l’architecture guyanaise fait défaut ou bien s'il en existait une, elle
pourrait refléter une espèce d'archaïsme, les types de construction plausibles et visibles dans
le pays datent de la période de la ruée vers l'or en Guyane. Elle n’a pas su résister à une
architecture invasive à l'inverse de Rio de Janeiro empreinte de l'architecture nord-américaine
au point de rivaliser et surpasser New York par sa beauté in situ, son espace financier et
industriel.
A notre descente d'avion à Sao-Paulo, ne connaissant les embouteillages à proprement
parlé que ceux de Macouria, nous sommes surpris par des bouchons sur 6,6 km avant l'entrée
de cette ville panoramique quand les voitures en rang de saumons venant d'Europe se fraient
un passage sur de multiples 2 X 6 voies.
L'apparition de constructions en bois, puis en béton scelle le développement de la
médiocrité face à un farouche besoin, de maîtres-artisans, de proposer un autre type de
construction fiable, évidemment nul n'aurait pu penser aux pires lendemains architecturaux du
modernisme en Guyane. Le pays plonge dans un micro climat d'insécurité que le pouvoir
accompagne, Il aurait pris le dessus aujourd'hui au point de se barricader et probablement de
s'auto-défendre. Des groupes humains conseillés par la maréchaussée en arrivent là, alors que
les guyanais qui tentent de se défendre le plus souvent sans aucuns moyens le font
désespérément et deviennent l'objet de poursuites judiciaires.
Les gouvernements sud-américains ont fait d'importants efforts pour éradiquer ce fléau,
Cuba y a réussi, Chavez s'est lancé dans cette campagne d'éradication de la violence pour
changer la société. La propagande développée par les agences de presse contre le Venezuela,
la Bolivie, l'Équateur a pour but de détourner le fondement basique de nos sociétés en proie
aux souffrances physiques, morales, alors qu'elles prennent des proportions inquiétantes dans
les pays européens. L'impuissance de résoudre cette crise que ce soit en Madagascar, en
Afrique, au Seychelles, à l’île Maurice, montre l'incapacité de ces dirigeants à se débarrasser
du néocolonialisme que Monsieur François Hollande reprend à son compte.
En nous rapprochant de nuit sur le vol E 319 de Belém à Rio Janeiro, des braises de
condambré semblent se détacher des mains de la prêtresse du sol, puis le chant prend des
ampleurs retenues dans les boules de feux féériques, magiques, fantastiques qui prennent la
forme de gigantesques brasiers inoffensifs que sont les lampes d'éclairage vu d'un vol paisible,
sécurisant. La densité des flammes nous impressionne au point qu'elles donnent des allures de
retraite aux flambeaux, puis de danseurs de Hugues Treveillot, cousin de l'artiste national Jean
Pierre Treveillot....lesquelles rutilent comme dans les savanes guyanaises.
Ces flammes de Yoruba gagnaient les bords de lagunes polluées par les bateaux. Ces
cierges aux micro-flammes multicolores nous rappelaient les soirées de Gaston Gourgues
dédiées à la Saint Jean. Elles prenaient progressivement la forme d'un maripa vu du dessus
aérien. Nous avions l'impression de partager un antarctique-sud coloré, serré, posé,
majestueux, sans possibilité de faire des photos à l'approche de l'aéroport.
Le moment choisi de se rendre à Rio, correspondait à trois jours fériés concédés
exclusivement aux Cariocas en raison du Sommet de la Terre G+20. Nous avions un certaine
gêne à trouver des chambres libres d'hôtel, les amis du Matrioska-filmes faisaient l'impossible
pour rendre notre séjour agréable. Ils sont parvenus à le faire alors que les hôtels
s'annonçaient saturés quatre mois à l'avance du fait de la présence de quelques chefs d'étas,
pas tous de sainteté. En ce qui nous concerne, nous ne cessions de faire savoir que ce G+20
était un échec, pour la circonstance. Face à la représentation diplomatique nous avions opté
pour des interviews. Nous avons alerté les Africains, les Pakistanais, les peuples d’Amazonie,
les Sud-américains et les New-yorkais sur la menace militaire française, en flèche, qui pèse
sur le continent. Des interviews ont été accordées à certaines chaînes de télévision.
A cette occasion les presses agréées ont accompagné leur dignitaire sans être
convaincues de leur chance de succès, il faut rebondir à l'évènement quand l'Afrique ne
maîtrise pas l'écosystème et le milieu ambiant. Aujourd'hui il vous est proposé de la cuisine
solaire, la question de l'eau enjeux de ce siècle a été soulevée une fois de plus. Les petites
associations brésiliennes ont facilité la présence des amérindiens qui feront encore remonter la
mobilisation perdurable éperdue. Au grand Brésil nous avons posé en photo de famille avec
les Indios, Morenas sans difficulté.
Quatre cent soixante et onze jours, la France n'a pas toujours ouvert d'enquête sur la
tentative d’assassinat politique de l'indépendantiste guyanais _et cofondateur de l'OGDH
(Organisation Guyanaise des Droits Humains)_ en bande organisée par un commando cagoulé
de quatre personnes pendant le sommeil de Raymond Charlotte.
"Qu'est-ce un pays, sinon la nécessité enracinée de la relation au monde ? La
nation est l'expression, désormais groupée et maturée, de cette relation. Chaque fois que
la nation est opprimée, il y a comble de plénitude entre elle et le pays. Quand la nation
au contraire tyrannise l'autre, domine la terre, méconnaît le monde comme relation
consentie, elle se dénature. Pourquoi certains hommes dans certaines circonstances
choisissent leur pays contre leur nation. Toute poétique en notre jour signale son
paysage. Tout poète, son pays : la modalité de sa participation ". (Édouard Glissant in
"Intention Poétique").
" Là où les pays opprimés et qui se battent ont la générosité de s’ouvrir à l’Autre,
l’espoir de tous se maintient" (E. G in "La Cohée du Lamentin").
Marie-Claire Newton, Alédiyo (Ambassadeur culturel du patrimoine guyanais), Pierre
Carpentier, Servais Alphonsine, (MDES), Jean-Michel Aupoint, Raymond Charlotte,
(OGDH).

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