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Reflets
SEPTEMBRE 2009 // numéro 30
LE MAGAZINE DE LA VILLE DE MARTIGUES
Le Bac,
et APRÈS ?
Développement des quartiers
Une question de dignité
VILLE // page 9
Souvenirs de vacances
Les colos, c’est trop !
VILLE REPORTAGE // page 20
Dossier // page 32
Festival de Folklore
Une communion des peuples
PRENONS LE TEMPS // page 44
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SOMMAIRE
REFLETS LE MAGAZINE DE LA VILLE DE MARTIGUES
MENSUEL
DIRECTEUR DE LA PUBLICATION
GABY CHARROUX
DIRECTEUR ADJOINT DE LA PUBLICATION
DIDIER CERBONI
SECRÉTARIAT DE RÉDACTION
CATHY ANTON
MAQUETTE
VIRGINIE PALAZY
ASSISTÉE DE CATHY ANTON
GESTION ADMINISTRATIVE
MICHÈLE SIMONETTI
© SERVICE COMMUNICATION
VILLE DE MARTIGUES – B.P. 60 101
13 692 MARTIGUES CEDEX – Tél : 0442443492
Tous droits de reproduction réservés,
sauf autorisation expresse du directeur
de la publication.
EVENE
QUARTIERS
AU QUOTIDIEN
QUOT
24
CONCEPTION
MARTIGUES COMMUNICATION SA
LE BATEAU BLANC BT C – CH. DE PARADIS
B.P. 10 158 – 13 694 MARTIGUES CEDEX
Tél : 04 42 41 36 04 fax : 04 42 41 36 05
[email protected]
DIRECTEUR DE LA RÉDACTION
THIERRY DEBARD
RÉDACTEUR EN CHEF
DIDIER GESUALDI
RÉDACTEUR EN CHEF ADJOINT
MICHEL MAISONNEUVE
RÉDACTION
SOAZIC ANDRÉ,
OLIVIER BONNET,
MARTINE CARNAROLI,
RÉMI CHAPE,
MURIEL PEDRO,
FABIENNE VERPALEN
ÉVÉNEMENT
4
DIRECTION ARTISTIQUE
AGENCE ANATOME
IMPRESSION IMPRIMERIE CCI
13342 MARSEILLE CX 15 / Tél : 0491031830
DÉPOT LÉGAL ISSN 0981-3195
Ce numéro a été tiré à 23 500 exemplaires
VILLE
VIVRE
ENSEMBLE
ENSEM
8
DOSSIER
DOSSIER
LE BAC
ET APRÈS ?
CANTO-PERDRIX Un arbre à bulles au colimaçon FERRIÈRES Une saison d’été mitigée // Un moment de partage HÔTEL DE
VILLE Le thon à l’honneur MAS-DE-POUANE
Une famille en or // Capoeira à Jacques
Méli PARADIS SAINT-ROCH Les coteaux ont
vingt ans ! LA COURONNE-CARRO « Merci
monsieur le directeur » // Musique à
domicile INTER-QUARTIER Passeport pour
l’écrit
32
© Frédéric Munos
38
SOUVENIR Une page d’histoire L’école
de Saint-Jean GROS PLAN Le marché
du port de Carro RENCONTRE Lucien
Saurier La précieuse mémoire FESTIVAL
DE FOLKLORE Une communion des peuples PORTFOLIO L’été martégal Un festival de festivités
PRENONS
PRENO
LE
TEMPS
© François Déléna
AGEND
AGENDA
PHOTOGRAPHES
FRANÇOIS DÉLÉNA,
FRÉDÉRIC MUNOS,
VINCENT NÉGRERIE
PUBLICITÉ MARTIGUES COMMUNICATION
RÉGIE PUBLICITAIRE Tél : 04 42 41 36 00
MONTAGE PUBLICITÉS FRANÇOISE BOREL
DÉVELOPPEMENT Une question de dignité
VOUS Margaux // André RÉFORME
Martigues lance le combat PROJETS Les
dossiers de la Capm DITES-NOUS Nathalie
Lefebvre VOUS Aymen // Alexandra VIE
ASSOCIATIVE Plus de bénévoles SAISON TOURISTIQUE Un été tendance « glacière »
TRIBUNES LES CHANTIERS Pointe San Christ
Une histoire d’eau REPORTAGES POLICE
MUNICIPALE 24 h avec les agents SOUVENIRS
DE VACANCES Les colos, c’est trop ! MARTIGUES LA SPORTIVE Martigues-Carro
© Vincent Négrerie
AGENDA Journées du patrimoine //
CALENDRIER // PERMANENCES // ÉTAT CIVIL
48
En couverture :
© Frédéric Munos
REFLETS I SEPTEMBRE 2009
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ÉVÉNEMENT
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Noire de monde, la ville a connu le jour de la fête vénitienne un de ses records d'affluence de l'été et donc de l'année.
Image d'un centre ville assailli par les Martégaux et les touristes pour assister au spectacle pyro-mélodique du groupe F
MARTIGUES, LA VÉNITIENNE
4 REFLETS I SEPTEMBRE 2009
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LA CHRONIQUE
DE GABY CHARROUX
CHRONIQUE
UNE RENTRÉE
TUMULTUEUSE !
«
L’été touche à sa fin et Martigues se prépare maintenant à faire sa rentrée.
Durant la saison estivale, nous avons été nombreux à partager les fêtes et
les moments de détente, d’échanges et d’émotion qui ont ponctué la vie
de notre cité… Oui, Martigues a tenu ses promesses et s’est fait connaître
et reconnaître comme étant une belle destination !
Mais le mois de septembre est arrivé et si plusieurs rendez-vous, comme
les Flâneries au Miroir ou les Journées du Patrimoine, nous offriront l’occasion
de nous retrouver autour de moments festifs, il faut penser à la rentrée.
La rentrée scolaire est, bien entendu, celle qui nous vient immédiatement
à l’esprit et vous trouverez dans les pages de votre magazine un
dossier consacré à ce sujet. Septembre… C’est aussi le temps de la
rentrée sociale et politique ; une rentrée qui, cette année nous met face
à une réalité des plus inquiétantes.
Le démantèlement progressif du service public ou les hausses de tarifs
annoncés au cours de l’été vont peser lourdement sur le pouvoir d’achat des
familles… Les spéculateurs financiers, eux, devraient mieux s’en sortir ! Afin
de lutter contre ces décisions politiques inacceptables pour les populations
de notre territoire, une journée de défense des services publics sera
organisée au mois d’octobre et je vous invite à y participer nombreux.
Nous aurons besoin de vous car les combats à mener ensemble dans
les mois à venir seront multiples. Le projet de réforme des collectivités
territoriales promet d'être le grand débat de la rentrée politique.
La création annoncée de la Métropole de Marseille, sur le modèle du
grand Paris, aurait pour Martigues et sa Communauté d’Agglomération
des conséquences dramatiques.
En effet, l’absorption de notre territoire par la Métropole marseillaise
et l’apparition d’une « superstructure », qui récupèrerait à la fois les
compétences des communes, des intercommunalités et des départements,
conduiraient à gommer l’organisation démocratique de ces 200 dernières
années en nous privant de notre capacité à choisir le destin de notre
territoire.
»
Dans ce numéro, un article revient sur les contours de cette réforme et sur
les répercussions d’une telle réorganisation. Je vous invite à en prendre
connaissance et ne manquerai pas de vous solliciter lors des actions mises
© Frédéric Munos
en place pour défendre les intérêts de Martigues et ses habitants.
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ÉVÉNEMENT
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Comment la rentrée des écoles s’annonce-t-elle à Martigues ? Nous avons rencontré cet été l’adjointe
à l’Enseignement, Annie Kinas, qui s’alarme des lourds effectifs prévus en maternelle
LA RENTRÉE DES ÉCOLES
© Frédéric Munos
SERVICE ENSEIGNEMENT
04 42 44 30 81
INSPECTEUR ÉDUCATION NATIONALE
04 42 80 31 81
BON À SAVOIR
La section martégale
du syndicat enseignant
majoritaire, le SNUIPP, a
une nouvelle responsable,
Valérie Baqué : « En maternelle,
on refuse du monde et ce sont
des enfants de trois ans qui
sont en liste d’attente, pas
des tout-petits, dénonce-t-elle.
On gère la pénurie. »
6 REFLETS I SEPTEMBRE 2009
Maternelles surchargées
A
lors que les effectifs définitifs des écoles
ne sont connus qu’au premier jour de
classe, Annie Kinas, l’adjointe à l’Enseignement, a accepté pour Reflets de brosser le
tableau auquel on peut s’attendre compte-tenu
des éléments en sa possession durant la période
des pré-inscriptions. Tout d’abord, en ce qui
concerne les fermetures de classes, une seule est
pour l’instant annoncée par l’Inspection académique : elle concerne le niveau élémentaire à
La Couronne. Pour le reste, c’est le statut quo, et
c’est bien là que le bât blesse : « La rentrée sera
assez difficile car nous avons de gros effectifs, surtout
pour l’entrée en maternelle, analyse l’élue. Deux secteurs sont notamment très chargés : tout Jonquières,
avec 32 à 33 enfants par classe, et La Couronne, où
l’on aura 33 enfants. Dans le nouveau restaurant
scolaire, on pourrait héberger une classe supplémentaire, mais à Jonquières, nous avons des problèmes
de locaux. Nous allons réclamer l’ouverture d’une
classe et étudier avec les services techniques une solution pour l’héberger. Il y a un bâtiment inoccupé, qui
sert de temps en temps à l’une ou l’autre activité : il
pourrait être remis au propre. » C’est toute la difficulté de la tâche : anticiper. Voilà pourquoi, peu
après notre entretien, les services techniques ont
commencé, pour un budget de 50 000 euros,
d’aménager cette nouvelle classe… sans être sûrs
de son ouverture, sujette à caution : « Il faudrait
qu’un poste soit affecté. Or nous sommes encore dans
une logique de suppression de postes », commente
Annie Kinas. Décision début septembre.
Regrettable pour les enfants
En dehors de La Couronne et Jonquières, la situation est également tendue, avec des effectifs en
maternelle chargés pour Desnos, Di-Lorto, CantoPerdrix et Saint-Jean. « On craint de nouvelles
inscriptions pendant l’été, avertit l’élue. Le service
Enseignement utilise un logiciel permettant de faire
des projections à partir des naissances domiciliées à
Martigues, pour évaluer le nombre d’enfants à scolariser dans les années futures. Ses chiffres montrent
que l’an prochain, nous aurons encore beaucoup de
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ÉVÉNEMENT
nouveaux enfants en maternelle, car nombreux sont
ceux qui sont nés en 2006-2007. »
En espérant donc que l’Inspection accorde à la
Ville les ouvertures de classes demandées… « On
ne peut plus prendre les enfants qu’à partir de trois
ans, regrette l’adjointe. Mais 32 ou 33 par classe,
c’est beaucoup trop ! En maternelle, il y a un vrai
apprentissage, une vraie évolution s’opère chez les
enfants, ils découvrent plein de choses, c’est une période
très importante. Avec de lourds effectifs, ils sont obligés d’être attentifs… L’Éducation nationale estime
qu’ils ne viennent pas tous les jours en classe et que
ça ne donne au final que 27 élèves en même temps.
Mais quand on interroge les enseignants, ils disent que
ce n’est pas forcément vrai, avec les parents qui travaillent… C’est regrettable pour les enfants : ils n’ont
pas la qualité d’enseignement qu’on pourrait souhaiter. Si on n’avait pas supprimé tous les postes (qu’on
continue à supprimer), on pourrait avoir des classes
de 25. Pour les élèves en difficulté, ça permettrait de
mieux les aider pendant le temps de classe, plutôt
que de les faire venir en soutien le soir, le midi et pendant les vacances. » // OLIVIER BONNET
© Iconovox
EN CHIFFRES
MAIS AUSSI
MAIS AUSSI
«
Gros effort pour La Couronne
L’été est la période de l’entretien et des travaux dans les écoles. Outre
les chantiers précisés dans notre infographie ci-contre, signalons le plus
important d’entre eux (1 million d’euros), la réhabilitation du groupe
scolaire de La Couronne, avec notamment la création d’une maternelle,
d’une chaufferie et l’extension du dortoir.
Soutien scolaire pendant les vacances
L’une des grandes innovations imaginées par Xavier Darcos, à laquelle
fait allusion plus haut Annie Kinas, est de compenser la baisse des
heures de classe résultant de l’instauration de la semaine de quatre jours
– liée aux suppressions de postes – par du soutien scolaire accordé aux
élèves en difficulté en dehors du temps scolaire. Comment ce dispositif
fonctionne-t-il durant les vacances estivales à Martigues ? « Ces heures
de soutien sont dispensées par des professeurs volontaires, précise l’adjointe
à l’Enseignement. D’après les retours que nous avons eus l’an dernier,
les parents préfèrent qu’elles se tiennent plutôt fin août, afin de constituer
des révisions pour les élèves juste avant la rentrée. Elles réunissent des groupes
de cinq ou six pendant une semaine, à raison de trois heures par jour. »
Effectifs concernés ? « L’an dernier, entre trente et quarante enfants ont
participé à ce soutien scolaire. Les professeurs choisissent ceux à qui ils
le proposent et les parents acceptent ou pas. Lors de l’été 2008, il y eut moins
d’enfants que prévu, à cause de défections au dernier moment. » Pas facile par
conséquent de prévoir à l’avance le nombre d’élèves qui les effectueront
fin août. Mais le phénomène est en tout état de cause très marginal.
»
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VILLE
VIVRE ENSEMBLE
ENSEMBLE
Développement des quartiers Une question de dignité page 9 Portraits Margaux et André page 10
Réforme des collectivités territoriales Martigues lance le combat page 10 Dites-nous Nathalie
Lefebvre page 11 Portraits Aymen et Alexandra page 12 Projets Les dossiers de la Capm page 12 Vie associative Plus de bénévoles pour plus de soutien page 13 Saison touristique Un été tendance « glacière »
page 14 Tribunes page 15 Pointe San Christ Une histoire d’eau page 16 Reportages Police municipale 24 h avec les agents page 18 Souvenirs de vacances Les colos, c’est trop ! page 20 Martigues la
sportive Martigues-Carro page 22
Citoyens de la route !
Les élèves des écoles élémentaires de la ville récompensés
début juillet après une opération de sensibilisation à la sécurité
routière menée par la municipalité. Parce qu'il n'est jamais
trop tôt pour apprendre à bien (se) conduire
© Frédéric Munos
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Développement des quartiers
LA VILLE
UNE QUESTION DE DIGNITÉ
Politique de la Ville : avec la signature de la Convention générale de gestion
urbaine de proximité, plus de 55 millions d’euros investis d’ici 2012
pour venir en aide aux cinq quartiers prioritaires de logements sociaux
L’investissement illustre bien la priorité de l’action municipale en faveur
du logement social : d’ici 2012,
42 millions d’euros de la part de la
Ville et 13 millions de la Région.
Il s’agit, pour Boudème, CantoPerdrix, Mas de Pouane, Notre Dame
des Marins et Paradis Saint-Roch,
les cinq quartiers prioritaires de
Martigues, d’améliorer l’entretien et
la qualité du cadre de vie, de poursuivre l’adaptation et l’amélioration
du parc locatif social existant,
d’assurer la prise en compte des
besoins spécifiques des jeunes, personnes âgées, handicapées ou défavorisées, de développer la participation des habitants et leur implication,
tout en relançant la production de
logements sociaux et intermédiaires.
Pour remplir toutes ces tâches,
la Ville s’appuie sur un certain
nombre de partenaires : l’État, le
Département, la Région, l’Intercommunalité et les bailleurs sociaux.
C’est avec eux qu’a été signée début
juillet une Convention générale de
gestion urbaine de proximité, qui
définit le cadre des actions à mener
pour la période de 2009 à 2012.
Rassembler les hommes
Les quartiers prioritaires concernés
représentent pas moins de 3 000
logements, soit la moitié du parc
social martégal. Leurs habitants sont
souvent les plus touchés par la crise.
Aussi convient-il de leur accorder,
suivant les termes de Gaby Charroux,
« cette abnégation au profit des plus
modestes ». Depuis sept ans déjà, la
municipalité s’est engagée dans cette
politique, avec les partenaires précités, et le maire en dresse un bilan
© Frédéric Munos
Aux côtés du maire, le sous-préfet Roger Reuter représentait l’État, Nathalie Lefebvre, la Région : objectif 2012.
des plus positifs: « Nous avons conjugué nos efforts pour améliorer considérablement la qualité des logements, des
parties communes, des espaces extérieurs, des espaces verts et de la voirie.
Autrement dit, tout ce qui fait la vie au
quotidien de ces quartiers populaires.
Songez que, tous financements confondus, ce sont plus de 42 millions d’euros
qui ont été investis par l’ensemble des
partenaires. » Avec des résultats
concrets et tangibles: « Je peux témoigner, pour l’avoir constaté lors des fêtes
de chacun de ces quartiers, combien
cette fierté collective est sensible, presque
palpable parmi les habitants. Cette
dignité redonnée et retrouvée constitue
pour moi un motif de satisfaction, bien
sûr, mais aussi un motif de réflexion
sur le sens de l’action publique dont
nous avons la charge. Il nous appartient en effet, quels que soient nos points
de vue, nos divergences d’intérêts, de
nous attacher à réunir, de promouvoir
toujours dans la Cité ce qui rassemble
les hommes plutôt que ce qui les
sépare. » Au cœur du dispositif, le
service du Développement des quartiers occupe une place de choix. Sa
mission : constituer un lien quotidien entre bailleurs sociaux, habitants et services techniques de la
Ville, afin de signaler les dysfonctionnements, programmer et suivre
l’utilisation des budgets dévolus aux
travaux, assurer l’information, mettre en œuvre la concertation avec les
habitants… Parmi les priorités des
années à venir, Gaby Charroux cite
le développement durable, les économies d’énergie et l’adaptation aux
personnes vieillissantes ou à mobilité réduite. Du pain sur la planche !
BON À SAVOIR
Exemple concret de sujet
concerné par la gestion
urbaine de proximité,
la sécurité et la tranquillité
publiques : la Ville
et les bailleurs s’attachent
à développer ensemble
toutes actions susceptibles
d’améliorer la sécurité
des biens et des personnes
dans les quartiers
de logements sociaux.
On songe notamment
au dispositif de signalement
des incivilités et actes
de délinquance, informatisé
depuis 2009, qui fait
collaborer, sous l’autorité
du procureur de la République,
l’Association régionale
HLM, les bailleurs, les polices
nationale et municipale
et la Justice.
// OLIVIER BONNET
REFLETS I SEPTEMBRE 2009
unos
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VIVRE ENSEMBLE
Margaux Viguier
La tête au basket
Pour Margaux Viguier, 13 ans, la rentrée de septembre est celle de tous les changements : exit le collège
Gérard Philipe et Martigues, elle effectue sa classe
de troisième au CREPS d’Aix-en-Provence, sélectionnée au Pôle espoir de basket. Malgré sa notable
progression, jalonnée de la sélection départementale en octobre 2008 puis d’un appel pour
représenter la Provence à la fin de la saison dernière,
la jeune fille n’y croyait pas : « Pendant la détection
au CREPS, je n’ai inscrit qu’un panier à trois points
sur dix et je me suis blessée pendant le match disputé à
l’issue de l’entraînement. J’étais sûre que je ne serai pas
prise ». Il y avait aussi un problème de taille : avec
© Frédéric Munos
son mètre 64, elle était parmi les plus petites des
candidates. Surprise donc le 19 mai dernier : la réponse tombe et elle
est acceptée, classée 6e sur 12. « J’ai pleuré de joie pendant 17 minutes ! »
Voilà donc la jeune fille qui partage désormais son temps entre la
semaine à Aix, le samedi à Saint-Julien, dans la maison familiale, et
le dimanche sur les routes, pour disputer le championnat de France
minime avec le Martigues Sport Basket. Comment ses parents ontils accepté qu’elle quitte si jeune le foyer ? « Ils ne pouvaient pas dire
non. Ils savaient que c’était mon rêve. Le basket, c’est ma vie ! » Bonne
chance, graine de championne. // O.B.
André Lafforgue
Il aide les écoliers
à faire leurs devoirs
C’est à la télévision qu’André
Lafforgue a vu des retraités aider
des enfants à faire leurs devoirs.
L’idée lui a plu, alors il s’est mis à
chercher les structures qui pratiquaient cela. Et c’est à la Maison
de quartier Jacques Méli à Masde-Pouane qu’il a trouvé son bon© François Déléna
heur : « les vieux ont besoin des petits
et les petits ont besoin des vieux ! » Tous les mardis et jeudis à la sortie
des classes, André aide les enfants de primaire à faire leurs exercices
d’écriture, de lecture ou de calcul : « J’ai du succès avec les enfants parce
que je suis vieux, lance t-il. Beaucoup d’entre eux n’ont pas de grandsparents. J’essaie de parler le plus possible avec eux. On fait des jeux, je leur
raconte des histoires, on parle de tout et de rien… Et cela fait garderie en
même temps, ce qui n’est pas pour déplaire aux parents. »
Finalement, il trouve que les techniques d’apprentissage n’ont pas trop
changé : « Les programmes sont les mêmes, on dirait ceux de mes enfants
qui ont 40 ans. On revient aux vieilles méthodes de lecture et d’écriture. »
Pour André, cette entraide est bienfaisante pour les enfants mais aussi
pour les retraités et lance un appel aux Martégaux qui ont envie de se
rendre utiles : « Il faudrait que nous soyons davantage. C’est bon pour tout
le monde. Je crois en cet échange entre les vieux et les jeunes. Ça nous empêche
de penser qu’à nous-mêmes et c’est plus intéressant que de regarder les autres
jouer à la pétanque. » // S.A.
10 REFLETS I SEPTEMBRE 2009
Réforme des collectivités territoriales
MARTIGUES LANCE LE COMBAT
Démocratie locale menacée, charges accrues pour les citoyens :
l’avant-projet de loi « relatif aux collectivités locales », Gaby Charroux
©François Déléna
Pour sa conférence de presse donnée au cœur de l’été, Gaby Charroux
a posé sur son bureau devant lui un
texte épais de 98 pages et 73 articles:
l’avant-projet de loi « relatif aux collectivités locales ». Il sera examiné le
16 septembre, mais c’est d’ores et
déjà que le maire veut lancer la mobilisation. La réforme prévue est selon
lui tout bonnement « une catastrophe ». En germes, elle pourrait
entraîner la suppression à la fois des
Conseils généraux (départements)
et des intercommunalités comme
la Communauté d’agglomération
du Pays de Martigues, remplacés par
une nouvelle instance supérieure
baptisée Métropole.
L’actuelle Communauté urbaine de
Marseille (Cum) prendrait de
l’embonpoint en étendant ses griffes,
suivant le projet de Renaud Muselier
baptisé Grand Marseille, sur un
territoire qui engloberait Toulon,
Avignon, Arles et Aix.
« Pourquoi pas jusqu’à Lyon ! »,
s’exclame le maire. Étang de Berre,
vallée de l'Huveaune, Pays d'Aix: les
Marseillais ont de l’appétit. Et le cas
de la Venise provençale passerait par
pertes et profits. Pertes pour les
Martégaux, profits pour la future
Métropole du grand Marseille. Dans
cette perspective, l’avertissement de
Gaby Charroux est solennel : « On
éloigne les instances de décision de la
population. C’est un déni de démocratie : les élus locaux vont devenir des
potiches. Je me demande quels seront
le rôle et la place de l’élu de proximité
qu’est le Maire d’une ville comme
Martigues ? S’il nous reste assez
d’argent – on aura probablement beaucoup moins de moyens – on va distribuer quelques subventions aux clubs
sportifs et associations culturelles et
inaugurer les chrysanthèmes ! »
La population frappée
au porte-monnaie
« Les conséquences sur la population
seront très concrètes et les citoyens vont
le sentir passer financièrement »,
prévient le Premier magistrat.
Et d’énumérer différents sujets qui
fâchent, comme la hausse des taxes
prélevées dans le portefeuille des
Martégaux lorsque la Métropole les
aura sous sa coupe : « La Cum a
besoin de moyens, elle l’a claironné
sur tous les toits. Vous croyez qu’ils
vont supprimer la taxe des ordures
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LA VILLE
vite dit
Dites-nous...
NATHALIE
LEFEBVRE
face aux menaces contenues dans
sonne l’heure de la mobilisation
ménagères parce que 100000 personnes
de l’Ouest de l’étang de Berre ne la
paient pas ? » Voilà donc une nouvelle taxe d’annoncée pour les
Martégaux. Et le prix de l’eau? « Entre
Capm et Cum, c’est presque du simple
au double », constate Gaby Charroux.
Même questionnement : l’eau payée
par les « Métropolitains » coûterat-elle demain moins cher pour faire
plaisir aux habitants du Pays de
Martigues ? Sans compter la « taxe
additionnelle » que lève la Cum sur
son territoire : « On versera un nouvel impôt à la Cum, dénonce le maire.
Les Martégaux seront dépouillés,
plumés! Ce n’est pas un scénario catastrophe, c’est un scénario réel ! » Pour
y échapper, Gaby Charroux ne voit
qu’une solution: « Puisqu’il faut créer
une Métropole, nous proposons un pôle
autour de la Capm, du San OuestProvence, voire du Pays d’Arles. »
Au nom d’une cohérence territoriale
et d’un projet politique commun, de
développement solidaire et durable.
Et même si le combat est celui
du « pot de terre », le maire de
Martigues entend bien le mener
jusqu’au bout. // OLIVIER BONNET
© F.M.
CIS, ça reprend
Les inscriptions aux centres
d'initiation sportive seront ouvertes
pour la saison 2009-2010
dès le 8 septembre en mairie
et mairies annexes. Les CIS
débuteront la dernière semaine
de ce mois.
© DR
Bon pied, bon œil!
Le centre communal d'action
sociale propose une nouvelle
saison d'atelier équilibre
pour les seniors à la rentrée.
Il s'agit de leur apprendre
à éviter les chutes. Une réunion
d'information aura lieu
le mardi 8 septembre au foyer
Maunier avant la reprise
des cours le 18 septembre.
QUELLES ACTIONS ?
Quelle forme les actions
de protestation prendront-elles ?
Gaby Charroux n’exclut rien :
« Réunions publiques, pétitions,
manifestations, blocages
des autoroutes, que sais-je ?
On veut être raisonnable
mais il faut qu’on fasse entendre
ce mécontentement.
Que se passera-t-il si c’est
la Métropole qui décide
de notre Plan local d’urbanisme ?
Il suffit de voir la Côte d’Azur. »
Bétonnage en vue ?
© F.M.
Canal Maritima
en numérique
Le PDG de numéricâble,
Pierre Danon, est venu cet été
dans les locaux de Canal Maritima
pour lancer la chaîne locale
en numérique. Canal Maritima
est désormais présente
sur quatre communes, Martigues,
Port-de-Bouc, Istres et Fos sur Mer,
soit 36 000 foyers susceptibles
de regarder ses programmes.
Conseillère
Municipale déléguée
à la vie associative
Propos recueillis
par Didier Gesualdi
© F.M.
Présentez-nous
les rencontres
associatives qui vont
se dérouler le samedi
26 septembre dans
le hall de La Halle?
Ces rencontres associatives
répondent au souhait
des associations locales, celui
de se rencontrer, de mutualiser
les énergies de leurs membres
et de la population.
Les associations présentes
à la manifestation sont issues,
pour la plupart, des Maisons
de quartier ou en sont
des partenaires privilégiés.
Elles tissent avec les gens
des liens de proximité
dans des domaines variés,
elles sont ouvertes aux autres
et tournées vers les autres.
Dans un monde où
l'individualisme tend à gagner
du terrain, l'ambition est
de montrer qu'à Martigues,
les valeurs du vivre ensemble,
du respect, de la tolérance,
de la justice et de l'équité pour
tous se vivent au quotidien.
Que va-t-il se passer
ce jour-là ?
Lors de cette journée,
les associations seront
présentes au travers
de différents stands pour
proposer des animations
et des débats. Animation,
convivialité, solidarité, tous
les domaines d'action
des associations coexisteront,
démontrant, si besoin en était,
la grande vitalité de notre ville
en la matière. Cette journée
s'adresse au grand public,
à celles et ceux, jeunes
et moins jeunes, qui souhaitent
simplement venir rencontrer
les associations et peut-être
devenir bénévoles ou encore
adhérents.
Comment jugez-vous
le tissu associatif
martégal ?
Les associations, petites
ou grandes, sont un réel atout
pour la vitalité et le dynamisme
de notre ville. À Martigues,
il se créée en moyenne
40 associations par an
dans tous les secteurs.
Certaines d'entre elles
participent d'ailleurs
aux grandes manifestations
organisées par la Municipalité
(Salon des Jeunes, Carnaval,
etc.), mais également
aux événements sportifs.
D’autres sont directement
organisatrices
de manifestations. La Ville,
par un soutien logistique
ou financier, reste dans tous
les cas associée et partenaire.
L’exemple le plus significatif
est celui du Festival
de Martigues. Afin de pérenniser
ce dynamisme, la ville met
également à disposition
des associations des outils
tels que le portail associatif
ou des formations en partenariat
avec la Maison de l'emploi
du Pays Martégal Côte Bleue…
La municipalité souhaite
accompagner leur vie
et leur développement.
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VIVRE ENSEMBLE
Aymen Issaoui
Projets
Un corps à toute épreuve
LES DOSSIERS DE LA CAPM
« Le mot fakir veut dire pauvre en arabe, parce
qu’à l’origine les gens faisaient ça pour gagner
de l’argent », explique Aymen Issaoui. Agé
de 28 ans, il est le plus jeune fakir de Tunisie,
il mange et marche sur du verre, s’allonge
sur des planches à clous, transperce sa peau
© Frédéric Munos
avec des aiguilles. Il pratique cet art qui
demande concentration et maîtrise du corps depuis l’âge de 14 ans.
C’est il y a un peu plus d’un an à peine qu’Aymen arrive à Martigues,
après avoir donné de nombreuses représentations en Angleterre.
Aujourd’hui, il voudrait bien avoir la possibilité de proposer des spectacles ici. « J’aime faire ça parce que c’est quelque chose de rare et de
recherché. En France, il n'y en a presque pas. Mais je connais quelqu’un
à Marignane qui est charmeur de serpent. Être fakir ne s’apprend pas et
ne se transmet pas », déclare Aymen. « Personne dans ma famille ne
l’est. J’étais un collégien comme tout le monde et un jour, je me suis planté
une aiguille de machine à coudre, j’ai vu que je ne saignais pas. Du coup,
j’ai fait la démarche et j’ai appris petit à petit. » Aymen ne saurait dire
si c’est un don ou pas. Il peut juste nous affirmer que cet art demande
une grande préparation mentale. « C’est durant la démonstration que
se fait la concentration, il n’y a pas besoin d’entraînement. Pendant un
moment tout le corps se bloque et on ne sent plus rien. » En plaisantant,
il affirme que manger du verre, c’est pareil que manger des chips !
Attention aux estomacs fragiles. // M.P.
Alexandra O’Neil
La soprano de la place Mirabeau
Elle est née en Égypte, a grandi en Israël, elle a
passé son adolescence à Paris et a vécu aux EtatsUnis. Alexandra O’Neil est revenue en France et
a choisi Martigues pour poser ses bagages. Son
univers, empli de livres et de peintures dévoile
la personnalité d’une artiste au sens large du
terme. Fille et petite fille de chanteuse, à trois
ans, elle foule sa première scène en interprétant
La vie en rose. Mais, c’est au cinéma qu’Alexandra
débute sa carrière. Elle entre au conservatoire
d’art dramatique de Paris, tourne pour Yves
©Frédéric Munos
Boisset, se lie d’amitié avec Jean-Jacques Beineix
et part en tournée avec La bande à Basile. En 1980, elle s’envole vers les
« States » et s’inscrit à l’école de cinéma de Los Angeles. Le cursus l’oblige
à prendre des options, elle choisira le chant. Alexandra chante Verdi,
Puccini et trouve le succès. Elle traverse les États pour donner des récitals, interprète Carmen, Madame Butterfly, et rencontre Placido Domingo.
« Ces rôles d’opéra me permettent de m’exprimer à fond. Je joue avec de la
musique en chantant. Avec l’opéra, j’ai compris ce pourquoi j’étais née. »
Les photos sur ses murs témoignent de cette vie hollywoodienne et trépidante. Mais la vie martégale peut-être, elle aussi, bouillonnante. La diva
s’investit dans le milieu associatif, L’Amphore, La Venise culturelle,
Cigal’Art la connaissent et pour les Martégaux, c’est cette belle rousse qui
a chanté le 21 juin sur la place Mirabeau. Elle travaille actuellement sur
un programme lyrique et cherche des lieux de représentations. // S.A.
[email protected]
12 REFLETS I SEPTEMBRE 2009
Grands sujets abordés lors du dernier Conseil : transports
publics, aménagement de Saint-Blaise et Adsl aux Laurons
©Frédéric Munos
La Capm a décidé d’acquérir 5 ha de terrain sur le site archéologique de Saint-Blaise.
La Communauté d’agglomération
du pays martégal a commandé une
étude sur la possibilité d’instaurer
les transports urbains gratuits. Cette
étude, dont les conclusions sont
imminentes, porte sur l’état des
lieux et les conséquences financières d’une telle mesure sur le budget de la Régie des transports.
Un gros dossier sur lequel il nous
faudra revenir. À propos du tri sélectif, les résultats ne sont pas aussi
bons que ce qu’ils étaient au début
de l’opération. Un tassement qui a
décidé les élus à lancer de nouvelles
campagnes de sensibilisation dont
notre magazine se fera, évidemment, l’écho. La bonne santé de la
Régie des eaux et assainissement
est confirmée, avec une capacité de
production d’eau potable qui reste
encore largement supérieure aux
besoins. L’un des projets importants, pour l’amélioration des
réseaux, concerne la future usine
de filtration de Valtrède.
Pour alimenter la zone de la Côte
Bleue, la Régie achète, en effet, de
l’eau traitée à la Société des eaux de
Marseille. La création d’une unité
de filtration sur le sud de la commune de Martigues permettra à la
Régie d’avoir la maîtrise totale du
traitement d’eau potable. Cette
opération devrait se concrétiser en
2012. La Capm a décidé d’acquérir
5 ha sur le site archéologique de
Saint-Blaise. Ces terrains, achetés
à la Compagnie des Salins du Midi,
permettront
l’aménagement
d’un parking et la préservation des
parcelles boisées limitrophes.
Des investissements nouveaux
Par ailleurs, le réaménagement
pour l’ouverture au public de cet
espace riche en vestiges nécessite
des investissements nouveaux,
notamment le raccordement au
réseau télécoms et l’installation
d’une cuve incendie. Cette cuve
sera réalisée en PVC, en attendant
une solution plus en harmonie
avec l’environnement, d’ici deux
ans. Bonne nouvelle pour les habitants des Laurons : la Capm a
demandé des financements au
Conseil régional, ainsi que d’autres
partenaires, pour la réalisation
d’une liaison fibre optique. Ce
quartier devrait pouvoir bénéficier
prochainement de l’internet à haut
débit ; une demande des habitants
relayée par la municipalité et
l’intercommunalité.
Enfin, la Capm craint, avec la prochaine réforme des collectivités, de
tomber sous la coupe du « Grand
Marseille » (voir page 10). À suivre.
// MICHEL MAISONNEUVE
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LA VILLE
Vie associative
PLUS DE BÉNÉVOLES POUR PLUS DE SOUTIEN
L'association Passarello – ASP (Association pour les Soins Palliatifs) Région Martégale recrute. Bon cœur, écoute,
patience et disponibilité sont les qualités principales requises pour accompagner les malades
© Frédéric Munos
Devant le Centre hospitalier de Martigues, quelques membres de l’association.
Créée en 2001, l'association
Passarello s'occupe d'accompagner
bénévolement des personnes en
phase évoluée ou terminale d'une
maladie et leurs proches. Elle intervient sur le secteur Ouest Étang de
Berre et Côte Bleue et a signé des
conventions avec plusieurs partenaires santé, notamment le Centre
hospitalier de Martigues. Une fois
par semaine, une permanence est
tenue par des bénévoles au Centre
de gérontologie à l'hôpital du Vallon
de Martigues. Que ce soit à domicile ou en institution son action
consiste surtout « à écouter, être présent et disponible ».
Afin de pouvoir apporter un maximum de soutien à ces personnes,
souvent en situation d'isolement
ou de détresse morale, l'association
Passarello recherche de nouveaux
bénévoles pour s'engager dans
les accompagnements ou pour
s'investir dans la gestion de la vie
quotidienne de l'association.
Pour devenir accompagnant bénévole conformément à la loi du
9 juin 1999, une formation initiale (payante), basée sur les savoirfaire essentiels tels que la relation
d'aide, l'approche de la fin de vie,
les concepts et principes éthiques
des soins palliatifs, est obligatoire.
Elle se déroule sur une année civile
en soirée et sur quelques weekends. Les entretiens avec les postulants bénévoles commenceront
au mois d’octobre pour entamer
la prochaine session de formation
en janvier 2010.
« Toute personne souhaitant s'engager
doit passer un entretien avec deux
membres du bureau et un autre avec
un psychologue », explique Annie
Barrière, secrétaire de l'association.
« Il existe également une formation
continue où les bénévoles participent
Beaux-arts - Art graphique - Papiers
Encadrement - Restauration
À la rentrée
environ à huit séances de formations
par an, qui sont délivrées également
en soirée ou pendant les week-ends. »
Par la suite, lorsque l'on acquiert
le statut de bénévole accompagnant,
une fois par mois, la participation
à un groupe de parole animé par
un psychothérapeute est obligatoire.
On y aborde son vécu, les difficultés rencontrées et ce qu'on en retire.
« Nous attendons des bénévoles qui
souhaitent s'engager dans notre association : du temps et de la disponibilité ; le malade ne doit pas avoir
l’impression d’avoir affaire à quelqu’un
de pressé ! Une grande capacité
d’écoute et de compréhension est nécessaire à l’égard des inquiétudes et souffrances des personnes qui se sentent
démunies et seules face à la maladie.
Tout cela est un engagement, car un
compagnon de route bénévole n’est ni
un soignant, ni un psychologue, ni un
membre de la famille. » // MURIEL PEDRO
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VIVRE ENSEMBLE
Saison touristique
vite dit
UN ÉTÉ TENDANCE « GLACIÈRE »
Touristes nombreux dans les hébergements, plus rares dans les restaurants
© Frédéric Munos
Il est trop tôt, dans ce numéro de
Reflets de septembre, pour tirer le
bilan de la saison estivale, elle ne
s'achèvera qu'à la fin de ce mois. La
deuxième pour Martigues sous le
label « Station balnéaire et de tourisme ». Selon les informations prises
au coeur de l'été, la saison 2009 reste
marquée par la baisse du pouvoir
d'achat, déjà perçue les années précédentes et encore amplifiée par
la crise. Première tendance qui se
confirme, nombre de réservations
14 REFLETS I SEPTEMBRE 2009
se font à la dernière minute, les
vacanciers espérant, sans doute, profiter de promotions. À la résidence
de tourisme Cap bleu à Carro, le taux
de remplissage, en juillet, atteignait
100 % grâce à une politique tarifaire
très intéressante, les baisses de prix
pouvant atteindre 50 %. Même
constat à l'hôtel Saint-Roch, en centre-ville, où depuis mai, des tarifs
préférentiels sont proposés sur les
sites internet spécialisés. Résultat :
juin et juillet 2009 ont été meilleurs
qu'en 2008. Côté campings à Carro
et La Couronne, les gérants ont le
sourire. Des formules d'hébergement
aux prix adaptés à toutes les bourses
entre chalets, mobil-homes ou emplacements pour tentes et caravanes
ont permis, là aussi, d'atteindre en
juillet les 100 % d'occupation. Mais
côté restauration, on continue de faire
grise mine. Le gérant du Calypso,
Jacques Barraco, à la plage du
Verdon, a dû baisser sa formule
« entrée-plat-dessert » de treize à dix
euros pour commencer à attirer du
monde, les clients comparant scrupuleusement les menus avant de se
décider. Dernier son de cloche, à la
nouvelle adresse du quai Paul
Doumer à Martigues, le Gusto caffé
qui, avec sa formule italienne, n'attire
comme touristes que quelques
clients des hôtels voisins, a constaté
une nette baisse de fréquentation
après le week-end prolongé du
14 juillet. Le bilan définitif de la saison devrait être connu à l'automne.
// FABIENNE VERPALEN
© F.M.
Truckers du cœur
Une association de chauffeurs
de camions passionnés,
les Truckers du cœur, organisent
les 3 et 4 octobre le « 13 tuning
show » sur le parking de La Halle.
Ce rassemblement à vocation
humanitaire, au profit de
l’association Robin Richard, enfant
frappé par la foudre en 2007,
comprendra spectacle d’acrobates
en moto, parade de camions
décorés, concert, démonstrations
de karaté et de djembés
par des associations martégales,
soirée dansante années 80
le samedi soir, jusqu’à 1 h du matin.
La manifestation se clôturera
le dimanche à 18 h par la remise
des prix aux camions et trikes
élus par le public. C’est pour
une bonne œuvre, alors n’hésitez
pas à aller y faire un tour !
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Tribunes
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Les textes de cette page réservée aux différents groupes du Conseil municipal
sont publiés sous la seule responsabilité de leurs auteurs.
LA VILLE
Groupe communistes et partenaires
Non à la Métro-politisation !
Vous nous avez élus pour conduire jusqu’en 2014 les affaires de la Ville et nous nous sommes engagés sur un programme municipal pour lequel vous avez voté. Or, aujourd’hui
nous avons les plus grandes craintes sur le devenir de ce lien démocratique qui nous unit. Le projet de loi sur la Réforme des Collectivités territoriales va bouleverser, voire
fausser la proximité qui existe à Martigues, entre les citoyens et leurs élus. On comprend que les responsables locaux de l’UMP le soutiennent. Comment Martigues, fondue
dans une Métropole marseillaise aux contours départementaux (au minimum) fera-t-elle valoir la priorité de ses projets, le choix de ses modes de gestion publique, son identité même ? Comment pourra-t-elle simplement continuer d’exister ? Nous devons réagir contre ce déni de démocratie et cette aberration de gestion des territoires. Tous
ensemble : élus, population, associations, partenaires sociaux, nous devons combattre avec force et détermination ce projet de loi. « La Rénovation de la Démocratie Locale »
prétendue par cette réforme répond en fait au vœu conjoint de l’Europe et du Gouvernement de supprimer des échelons démocratiques de proximité et imposer plus
facilement les normes édictées par l’Europe. Rassemblons-nous pour mener cette bataille. Vous pouvez compter sur les Élus de notre Groupe.
Groupe des élus socialistes
En cette période de rentrée, nous nous inquiétons de l’évolution de la fiscalité locale et en particulier de la perspective d’une réforme de la taxe professionnelle. Le gouvernement qui s’apprête à la supprimer purement et simplement, dès la loi de Finances 2010, fait un nouveau cadeau aux entreprises, demandé par le MEDEF, aux dépens des
finances des collectivités locales et territoriales sans aucune contrepartie en faveur de l’emploi et de l’investissement. Vous devez savoir que la taxe professionnelle est notre
première source de financement ; celle qui nous permet d’assurer un service public de qualité, d’investir pour notre ville, de réaliser des aménagements publics… En la supprimant, le gouvernement va asphyxier les collectivités alors qu’elles ont à supporter de plus en plus de transferts de charges non compensés par l’État. Nous considérons
que cette mesure va aggraver considérablement l’injustice de la fiscalité locale. En effet, ce comportement irresponsable pour les finances publiques n’aura finalement qu’une
seule issue : ce sont les ménages, par d’autres impôts et par des services publics réduits, qui supporteront le coût du manque à gagner. Nous considérons que les entreprises
qui se sont implantées sur notre commune doivent être soumises à un impôt économique qui assure à notre collectivité des ressources dynamiques pour répondre à vos besoins.
Raison pour laquelle nous nous élevons avec force contre ce projet injuste et dangereux. Sophie Degioanni, Présidente du groupe des élus socialistes
Groupe UMP
La piscine municipale de Martigues date de 1974. Il ne faut pas être devin pour se douter qu’à 35 ans, elle est totalement à bout de souffle et ne répond plus aux normes
actuelles. Pourtant, pourtant… la Majorité municipale n’a pas été capable d’anticiper sa rénovation, voire son remplacement. Résultat des courses : le groupe socialo-communiste majoritaire a voté pour plus de 7 millions d’euros la réhabilitation de notre piscine. Mais comme ils ont attendu le dernier moment pour le faire, elle sera fermée
pendant 15 mois et aucune solution de remplacement n’a été prévue. Les sportifs, les scolaires et les particuliers devront se débrouiller tout seul. Et que va faire le personnel
municipal de la piscine pendant ce temps ? Pas de réponse et silence accablant… Une équipe compétente et prévoyante aurait dû créer un véritable centre nautique comme
celui de Gémenos qui a coûté 10 millions d’euros, mais dont la majorité de l’investissement aurait pu être subventionnée par le Conseil Régional, le Conseil Général et la
CAPM. Encore une fois la Majorité communiste va gaspiller énormément d’argent pour rattraper son incompétence, et c’est la population qui va en pâtir.
Mathias Petricoul, www.petricoul.com
Groupe des indépendants et partenaires pour Martigues
Une erreur technique ne nous a pas permis de présenter notre article du mois de juillet, veuillez nous en excuser. Après quelques années d’embellie liée à des conditions
météorologiques favorables, une année de neige et de pluie nous met en face de la réalité. Quarante deux ans de combat pour la reconquête de notre étang et peu de résultats concrets.
Malgré la volonté et la sincérité des représentants du GIPREB, SISSEB et les millions d’euros dépensés pour les études et les expérimentations notre étang se porte toujours
aussi mal. Les dernières analyses sur sa qualité de l’eau le prouvent et la couleur de celle-ci n’encourage pas à la baignade. Si durant la période du 2 au 5 juillet des pêches
extraordinaires de daurades se sont faites le long du canal, cela est du à une pollution qui a obligé le poisson d’évacuer l’étang pour trouver une eau plus
oxygénée dans le canal, d’ailleurs ce phénomène n’a duré que quelques jours. Seules les grandes marées d’août et le mistral peuvent permettre une ré oxygénation de l’étang
qui n’est pas une frayère, cela permettra aux bancs de poissons de venir s’engraisser à nouveau dans l’étang. La vrai période de migration pour le frai démarre à partir du mois
d’octobre dans le sens étang mer (c’est là où se trouve les vraies frayères) Gaby Granier et Vincent Cheillan, Conseillers municipaux
Groupe Martigues en marche
La saison touristique est arrivée et nous a amené son lot de touristes venu voir de plus près notre « Cité Balnéaire ». Tout semble être pour le mieux, avec quand même un
petit bémol : où est passé le fameux « Pavillon bleu » ? Au fil des ans, ce « Pavillon Bleu » est devenu une référence incontournable. Internationalement reconnu, il contribue à donner une excellente image de la commune. C’est nous le rappelons un important atout de communication dans le domaine touristique.
Ce pavillon bleu, tant encensé au temps où Martigues l’arborait, est curieusement passé sous silence cette année. À l’heure ou notre ville se décide enfin à s’intéresser au
tourisme, cette gratification ne lui a pas été accordée. Quel dommage ! L’attribution de ce label de qualité est suspendue à 4 critères : gestion de l’eau, gestion des déchets,
environnement général et éducation à l’environnement : points sur lesquels notre commune est pourtant tout à fait en adéquation, il faut le reconnaître. Son obtention est
également soumise à une démarche volontaire de la part des municipalités. Dans notre pays, 106 communes réparties sur tout le littoral de la Mer du Nord à La Méditerranée
ainsi que sur les lacs l’ont obtenu, alors pourquoi pas nous ? Une « Cité Balnéaire » sans « Pavillon Bleu », ça fait quand-même un peu désordre…
Élu de la Gauche citoyenne, socialiste et écologiste
Martigues, destination « progressisme » (?).
Le droit de vote et d'éligibilité aux élections locales pour les résidents non européens est, non seulement conforme aux engagements des états majors nationaux du Parti communiste, du Parti socialiste (promesse du candidat Mitterrand en… 1981 !), et des Verts, mais il est surtout conforme à notre idéal républicain. Pour le prochain Conseil municipal de la rentrée de septembre notre liste, fidèle au triptyque « Liberté, Égalité, Fraternité », va proposer une motion de soutien pour l'élargissement de ce droit (déjà en
vigueur dans plusieurs pays européens !). En attendant l'égalité totale reconnue par la loi pour nos concitoyens majoritairement originaires des anciennes colonies du Maghreb,
et d'Afrique de l'Ouest, nous voulons témoigner notre solidarité envers ces ex colonisés exclus de la citoyenneté. Lors des deux grandes guerres, ils ont combattu pour la France,
et l'Armée d'Afrique a contribué à vaincre les nazis en 1945. À ceux qui vivent, et travaillent à nos côtés depuis les années 1920, Martigues leur est redevable de sa transformation en une ville moderne. Au pays des « Lumières », l'inclusion de tous les citoyens au processus démocratique doit être « au cœur de toute gestion municipale »
éclairée. Mouloud Ben Ayad, Conseiller municipal
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VIVRE ENSEMBLE
Pointe San Christ
UNE HISTOIRE D’EAU
Une esplanade de bois, un espace vert et un jardin d’eau : le projet
d’aménagement de la pointe San Christ a été présenté au public
OLIVIER BONNET // FRÉDÉRIC MUNOS
Peut-être ignorez-vous l’origine de la pointe San
Christ, cette curieuse bande terreuse qui dessine
une flèche de 130 m de long sur 30 m de large à
l’extrémité de L’Île. Il s’agit d’un vestige du passé
de la ville : au début du XIXe siècle, Martigues est
séparée par neuf canaux qu’on traverse par au
moins sept ponts : de la terre jaillissent en effet
des langues pierreuses et sablonneuses, qu’on
appelle des sèdes. Progressivement, au fil des
aménagements et du creusement de vraies voies
navigables à partir des années 20, ces sèdes disparaissent. N’en subsistait plus que cette fameuse
pointe San Christ qui, avouons-le, n’offrait d’autre
intérêt que celui d’un terrain vague à la forme
biscornue. Il y a trois ans, la municipalité avait
dès lors résolu d’utiliser cet espace pour y réaliser un jardin public. Une première phase a été
dédiée à l’aménagement des quais et au dragage.
Au démarrage de la deuxième étape des travaux,
le projet d’aménagement final a été présenté à la
population lors d’une réunion publique début
juillet : un lieu de 3 000 m2 de détente et de loisirs à apprécier en famille.
Une féerie aquatique
Pour imaginer le futur visage de la pointe San
Christ, il faut partir d’une esplanade en bois de
teck que l’architecte du projet, Gilles Amphoux,
qualifie d’« espace scénique », belvédère de 500 m2
par lequel on accèdera au jardin.
Côté est, un espace vert viendra répondre à la
végétation contiguë à la médiathèque voisine.
À l’ouest, l’espace aménagé pourra accueillir des
spectacles et manifestations diverses. Un bastingage rappellera la proue d’un navire. Mais ce sont
surtout les jeux d’eau qui rendent le projet peu
commun : trois petites cascades se jetteront dans
un canelet qui courra sur 100 m de long jusqu’au
jet d’eau monumental, culminant à 15 m de haut
tout au bout de la pointe.
Quelque 40 autres jets, plus petits, jalonneront
le parcours, créant des fontaines elliptiques et
dynamiques, aux hauteurs variables, qui pour-
16 REFLETS I SEPTEMBRE 2009
© DR
La pointe San Christ offrira à l’été 2010, le visage d’une promenade agrémentée de jeux d’eau et de brumisateurs.
ront s’éclairer en plusieurs couleurs. La pointe
San Christ comprendra aussi des brumisateurs,
créant un brouillard de fines gouttelettes au sein
duquel les enfants s’ébattront avec enthousiasme
à la belle saison. Tous ces jeux d’eau représentent un volume de 46 m3 circulant en circuit
fermé. Originalité du projet, les promeneurs pourront marcher à l’emplacement des jets lorsque
l’eau sera coupée. En ce qui concerne le mobilier
urbain, des bancs de bois seront installés côté
esplanade et de très grands galets plats, sur lesquels s’asseoir, leur feront pendant dans l’espace
aquatique. Enfin, pour éviter les dégradations,
des sanisettes seront installées, assorties d’un
« canisite » de 3 m2 pour nos amis à quatre pattes.
Les travaux, qui ont démarré début septembre,
devraient permettre la livraison de l’ouvrage pour
le mois de mai 2010.
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L’ACTU DES CHANTIERS
vite vu
© F.M.
Le restaurant scolaire de La Couronne ouvre
Petits et grands étaient curieux de découvrir la maquette du futur ensemble immobilier de 18 villas mitoyennes.
Les restanques du Vallon
Depuis la rentrée, le nouveau restaurant scolaire
de La Couronne peut accueillir, sur une superficie
de 600 m2, jusqu’à 270 enfants de maternelle comme
de primaire. Dans les mêmes locaux du Chemin
du Phare a également été aménagé un centre aéré
qui, dans un premier temps, abritera deux classes
jusqu’alors hébergées dans des algécos. Au mois
de janvier, les travaux conduits dans l’ancienne cantine
seront achevés. Quatre nouvelles salles de classe,
seront ainsi créées et les deux classes « nomades »
s’y installeront définitivement, ce qui rendra le centre
aéré pleinement opérationnel.
Propriétaire : un rêve réalisé
Pose de la première pierre de 18 villas à coût maîtrisé au Vallon du Jambon
Plus qu’une douzaine de mois et l’improbable
rêve deviendra réalité pour 18 familles : à CantoPerdrix, au Vallon du Jambon précisément, a été
posée la première pierre de l’ensemble immobilier baptisé Les restanques du Vallon, opération
d’accession à la propriété à coût maîtrisé. « C’est
une première à Martigues, un projet singulier et
innovant, se réjouit Gaby Charroux. Nous avons
souhaité nous adresser à des ménages modestes,
issus du logement social pour 100 % d’entre eux,
mais il ne fallait bien sûr pas mettre en danger
financièrement les futurs accédants à la propriété. »
Aussi ont été mobilisées toutes les ressources
légales de financement : prêt à taux zéro, prêt
majoré puis doublé, pass foncier, crédit d’impôt,
sans oublier une subvention de 4 000 euros de
la mairie à chaque foyer. L’un des acquéreurs,
Mathieu Bernardini, fait ses comptes : il ne lui
en coûtera que 140 euros de plus que son actuel
loyer pour devenir propriétaire – le crédit s’étale
sur 23 ans. Encore la facture baissera-t-elle grâce
au caractère économe en énergie des maisons,
à basse consommation et incluant des panneaux
solaires, qui ne consommeront que 30 kW/h
par m2 et par an, contre 90 à 130 pour les logements aux normes actuelles.
Économes, ces villas le sont aussi en ce qui
concerne l’espace : malgré le handicap d’un
terrain à fort dénivelé, le projet est parvenu à
intégrer 18 villas mitoyennes de type F4, d’une
superficie de 84 m2. Le maire met en avant
l’aspect anti-spéculatif de l’opération : le terrain a été cédé à prix réduit par la municipalité
à Urbancoop, coopérative d’intérêt collectif,
qui vend les villas à prix coûtant, à savoir entre
195 000 et 215 000 euros, soit 30 à 40 % moins
cher que les prix du marché.
« C’est une grande fierté et satisfaction,
s’enthousiasme Gaby Charroux, prenant avec
enthousiasme le relai d’une opération initiée
par son prédécesseur, Paul Lombard. Nous faisons avec vous la preuve qu’une autre logique est
possible en matière de logement. » Un projet semblable, inscrit dans la même double perspective de développement durable et de mixité
sociale, concernant 37 maisons, est en cours
au Domaine de l’Eurré, à La Couronne. Une
véritable aubaine pour les accédants.
Devant la maquette des futures restanques
du Vallon, Aaron, huit ans, laisse son imagination vagabonder. « Alors, c’est là que tu vas habiter ? » Son doigt désigne l’une des maisons.
« Et tu es content ? » Le petit bonhomme hoche
la tête et son sourire en dit long. Au troisième
trimestre 2010, il emménagera dans sa nouvelle chambre !
© F.M.
Du nouveau pour les parkings
Le chantier du parking Dunant, qui a débuté
au mois de juin, s’est poursuivi durant tout l’été
et son achèvement est prévu d’ici la fin de l’année.
Pour un budget de 650 000 euros, il consiste
en la réfection du revêtement en vue d’assurer une
étanchéité parfaite : ses 90 places se situent en effet
pour partie au-dessus du parking souterrain
correspondant aux logements alentour. L’éclairage
public sera également refait. Pour ne pas condamner
toutes les places durant la durée des travaux, ce qui
causerait d’insurmontables problèmes aux habitants,
le chantier ne concerne à chaque fois qu’un quart
de la surface. Et 30 places supplémentaires provisoires
ont été aménagées dans la pinède du haut.
Cette opération s’inscrit dans le cadre
de la réhabilitation du quartier de Paradis Saint-Roch.
Quant au parking Lucien Dégut, situé dans L’Île, après
d’importants retards de chantier, liés à son défaut
initial de signalétique et aussi à un problème
de hauteur de plafond inadéquate, l’entreprise chargée
des travaux a fait le nécessaire et la Semovim, qui gère
le parking, en a enfin pris livraison début août,
pour démarrer son exploitation début septembre.
Il offre aux automobilistes un total de 226 places.
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VIVRE ENSEMBLE – REPORTAGE
POLICE MUNICIPALE
24 h avec les agents
L’été, période des vacances ? Pas pour les agents de la police municipale !
Interdits de congés à ce moment-là, ils connaissent au contraire,
avec l’afflux de touristes dans la ville, leur pic d’activité professionnelle
la plus soutenue. Reflets les a suivis pour vous livrer le récit d’une journée type
«
OLIVIER BONNET //
FRÉDÉRIC MUNOS
SUR LE VIF
« Malgré une excellente collaboration avec la police nationale, nous
subissons le transfert de charges de
l’État vers les collectivités territoriales.
Les services de l’État sont composés de
personnes de bonne volonté mais qui
n’ont pas assez de moyens. La police
municipale doit pallier ces carences,
intervenir 24 h/24, assumer des responsabilités élargies. Et malgré tout,
nous restons une police de proximité, de prévention, de dialogue
avec la population. »
Michel Tassin, directeur de la PM
»
O
n se lève tôt à la police municipale de Martigues !
Notre reportage débute par un rendez-vous à 5 h 15
au poste de Jonquières. Après un petit café bienvenu
pour éclaircir les idées, direction les plages. Six agents, deux
voitures. Mais l’alarme qui équipe les bâtiments publics
sonne au boulodrome de Ferrières : l’un des équipages va
d’abord aller vérifier ce qu’il en est. « On vous rejoint làbas. » Avant même d’être parvenu à Carro, premier check
point de la patrouille matinale du littoral, le talkie-walkie
crépite à la ceinture de l’agent assis sur la banquette arrière,
Steve Simonnet, stagiaire à la PM depuis octobre dernier.
« On est juste derrière vous », l’informent ses collègues :
fausse alerte au boulodrome - peut-être un chat -, le deuxième
équipage nous a rattrapés. Enfin s’étale sous nos yeux la
plage du Verdon. Le tracteur est déjà à l’œuvre, qui nettoie
l’immense étendue de sable. Dans la pénombre de l’aube,
les agents scrutent les lieux : pas de silhouette dans un sac
de couchage, personne. « Parfois, les jeunes qui dorment sur
la plage ennuient les équipes de nettoyage, explique Steve. Nous
ne les verbalisons pas, nous leur demandons juste de se dépla-
18 REFLETS I SEPTEMBRE 2009
cer. » Voici donc l’objectif de cette patrouille matinale : éviter toute gêne ou débordement entre les équipes de la Ville
et certains jeunes de méchante humeur pour avoir été réveillés à 5 h ! Après le Verdon, direction Carro, puis la Saulce
et enfin Sainte-Croix : toujours pas d’adepte de nuit à la belle
étoile. « On en trouve un jour sur deux ou trois. » Les restes
toutefois d’un feu de bois sur la dernière plage, illégal car
à moins de 250 m de la pinède : les coupables ont échappé
à une amende de 180 euros. Le jour se lève sur la Côte
Bleue : l’heure de retourner au poste de Jonquières.
Rassurer et dissuader
Au programme de la matinée, l’enlèvement de voitures
épaves. « Ce n’est pas une priorité en période estivale, où nos effectifs sont surtout mobilisés sur la Côte Bleue, explique Marcel
Mathis, adjoint du directeur de la PM, mais il faut éviter
l’engorgement, alors on en enlève quelques-unes, sinon elles prolifèrent ». On imagine sans peine la nuisance d’épaves plus
ou moins désossées squattant les emplacements de station-
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Cette habitante de L’Île ne s’est pas préoccupée de son badge : le brigadier-chef principal Simian fait avec elle le nécessaire en direct.
nement. Ce matin-là, les deux responsables de ce service,
les brigadier-chefs principaux Cantini et Rinaldi, enlèveront successivement quatre véhicules. En 2008, la PM en
a fait de même pour 126 épaves.
Après déjeuner, nous sommes de retour sur le littoral, à la
gare de La Couronne. Un important déploiement de forces :
quatre agents de la PM, autant de réservistes de la police
nationale, qui viennent en renfort l’été, et deux contrôleurs
© F.D.
de la SNCF. Le train de Miramas rentre en gare quand les
hommes se positionnent sur le quai. Les voyageurs descendent, souvent la serviette de plage à l’épaule. Tout est
calme. « Il n’y a pas eu de signalement, de la part de la police
ferroviaire, d’incivilités à bord, pas de signal d’alarme tiré…
Dans ces cas-là, notre présence sert à rassurer et dissuader »,
explique le directeur de la PM, Michel Tassin.
17 h 30 : opération « barrièrage ». Le Festival de Martigues
bat son plein, il faut couper la circulation dans L’Île. « Sinon,
il y a tellement de véhicules garés n’importe comment que les
pompiers ne peuvent plus accéder », précise le brigadier-chef
principal Michel Simian, posté auprès d’une barrière de
métal laissant passer exclusivement les riverains munis de
leur badge. « Ça se passe plutôt bien, mais il y a toujours des
râleurs. » Ou des tricheurs: « J’habite ici, Monsieur », affirme
un automobiliste immatriculé 83. « Prouvez-le moi ». Une
autre prétend que son mari a pris le badge: « Pourquoi je vous
mentirais ? », demande-t-elle. « Mais pour passer ! » Jusqu’à
minuit, les hommes se relaient par paire pour boucler le
quartier. Enfin, pour finir la journée, les patrouilles nocturnes reprennent la route de la mer, voir si la fête ne dérape
pas sur les plages. Tout s’est bien passé, aujourd’hui. Un jour
parmi tant d’autres de l’été 2009.
BON À SAVOIR
Quand un véhicule épave
est repéré, les agents placent
sur son pare-brise une convocation
du propriétaire. Faute de réponse
de sa part dans un délai minimum
de 15 jours, il est enlevé.
« Le délai est souple, nous ne
sommes pas là pour pénaliser
les gens », précise Marcel Mathis.
Une fois le véhicule en fourrière,
une lettre recommandée est
adressée au propriétaire selon
le fichier des cartes grises.
Sans réaction de sa part
dans un délai, minimum là encore,
de trois semaines, suivant la valeur
de la voiture, elle est détruite
ou bien vendue aux enchères
par les Domaines.
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VIVRE ENSEMBLE – REPORTAGE
SOUVENIRS DE VACANCES
Les colos, c’est trop !
Cet été encore, neuf cents Martégaux de 4 à 17 ans sont partis en « colo ».
Les plus petits une semaine à Ancelle, les plus âgés quinze jours en Croatie, aux îles
Canaries ou en Scandinavie, pour ne citer que quelques-unes des 32 destinations,
aux thèmes variés, proposées par la ville : visites culturelles, cinéma, théâtre,
spéléologie, parapente, ou encore surf et rafting
«
FABIENNE VERPALEN //
FRÉDÉRIC MUNOS
SUR LE VIF
« Les activités qui sortent de l'ordinaire, l'escalade, la spéléo, le canyoning, le rafting, tout ce qui est en
« ing », est bien tendance dans les
colos, qui se transforment parfois en
raids aventure. Mais ça reste aussi un
camp d'ados traditionnel, avec des
moments conviviaux où on se compose les repas, où il faut faire la
vaisselle, la lessive… c'est la vie qu'on
apprend aussi en colo »
André Amoros, responsable
pédagogique et technique – Ville
de Martigues
»
C
lémence est suspendue à une trentaine de mètres,
première de son groupe à descendre en rappel, après
une matinée en altitude. Elle prend son temps pour,
sans doute, maîtriser son appréhension : la falaise, majestueuse, impressionne. Clémence et ses camarades sont
depuis une dizaine de jours à Villard de Lans, au coeur du
parc régional du Vercors. Et découvrent, ce matin-là, la « via
corda ». « On a fait un passage facile, on a commencé par
l'escalade puis marché un peu au bord de la falaise, tous encordés, pour ensuite redescendre en rappel » dit-elle une fois revenue sur terre, rassérénée et mousquetons ôtés. Anthony
renchérit : « Il y avait les mousquetons accrochés à la paroi et
une corde, installés par le moniteur. Celui qui était devant moi
m'avait accroché le mousqueton, ça faisait une ligne qui nous
reliait. Après, j'ai décroché le mousqueton et je l’ai raccroché sur
la corde, pour que la fille derrière moi soit sécurisée ».
Chacun des membres du groupe, huit adolescents de 14 à
15 ans, descend seul. Celui qui clôture l'exercice, au bout
d'une heure, s'appelle Simon Pourquié, il est moniteur
d'escalade et de canyoning titulaire d'un brevet d'État.
20 REFLETS I SEPTEMBRE 2009
« On travaille en partenariat avec des centres, ici et à Autrans,
de la Ligue de l'enseignement. On partage les mêmes valeurs
éducatives: nos activités développent l'esprit d'équipe, la confiance
en soi, en l'autre aussi, puisque les jeunes s'assurent entre eux.
S'y ajoute l'apprentissage de techniques comme la manipulation des cordes et du descendeur et on s'aperçoit que tout ça fait
du bien aux jeunes, de 7 ans à l'adolescence ».
Contrôle qualité
Sur le petit chemin pentu qui ramène le groupe vers la
route, Yves Bonnet, le directeur du centre de vacances
Le Vercors, et Simon, le moniteur, discutent avec deux membres de la mairie de Martigues, venus en visite pour la journée : Annie Kinas, adjointe au maire chargée de l'enfance
et de l'enseignement et André Amoros, responsable pédagogique et technique au service des vacances de la ville.
« On essaie de choisir, chaque été, cinq ou six séjours à visiter de façon à exercer un contrôle, vérifier si ce que nous
avons négocié avec les prestataires est bien mis en place. Nous
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Le rappel, dernière étape de la « via corda » : après un moment de solitude, suspendu dans le vide, on est content de retrouver ses copains.
parlons projets et pédagogie et nous sondons également la
satisfaction des gamins » explique André. Son visage aux
cheveux gris, comme celui de Joëlle Fabre, sa complice, est
bien connu des parents qui conduisent et viennent chercher leurs enfants chaque année au parking « des mille
places » à Ferrières. Cela fait trente ans qu'ils préparent et
suivent les séjours-vacances des jeunes Martégaux. Annie
Kinas confirme : la réussite de 32 « colos » chaque été exige
un travail au long cours. « Avec nos prestataires, tels que
la Fédération des œuvres laïques, nous précisons nos attentes
et nos exigences sur l'encadrement des enfants, la pédagogie, la sécurité, de manière à ce que les conditions d'accueil
soient impeccables. Cela se discute avec les responsables des
séjours tout au long de l'année ».
À l'heure du déjeuner, tous se sont retrouvés au restaurant
du centre de vacances. Ceux qui, le matin, se promenaient
à Villard, découvriront à leur tour l'après-midi la via corda.
Les adolescents sont de vieux habitués des « colos ».
Clémence y va depuis toute petite, Jérôme a commencé à
l'âge de huit ans. Ils choisissent leur séjour selon l'activité
principale, le lieu et, pour nombre d'entre eux, en fonction
des amis qui s'y inscrivent, même s'ils ne demandent qu'à
faire de nouvelles rencontres.
L'après-midi venue, des jeux classiques de kermesse se
mettent en place dans le jardin. Courses en sac, ou chevilles attachées, amusent toujours autant les jeunes gens.
C'est l'heure, pour les responsables martégaux, de partir. Quatre heures de route plus tard, sur le fameux parking proche du viaduc à Martigues, ils accueilleront des
plus jeunes, de retour d'un périple entre CharenteMaritime, Futuroscope et Paris.
BON À SAVOIR
La saison 2010 se prépare déjà,
les familles martégales recevront
le nouveau catalogue fin 2009.
Cette année, la municipalité
a consacré 1 million cent mille
euros à ces séjours. 30 % du coût
restent à charge des familles,
soit en moyenne 250 ¤ par enfant.
Des tarifs restés stables
ces dernières années.
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VIVRE ENSEMBLE
MARTIGUES LA SPORTIVE !
MARTIGUES-CARRO
Victoire au courage pour la Martégale Mariana Corréa-Oulianova
© Frédéric Munos
Victime d’une blessure qui l’a empêchée de pratiquer son sport durant
presque deux ans et avec à peine
quatre mois d’entraînement dans
les jambes, Mariana CorréaOulianova, licenciée au Martigues
Sport Athlétisme, a réussi un
magnifique retour gagnant en
s’imposant en catégorie féminine
dans la fameuse course estivale
Martigues-Carro. L’exploit n’est pas
mince : imaginez 16,370 km à parcourir sous un soleil de plomb, avec
l’ascension du col de la Gatasse en
prime ! Malgré des crampes après
12 km, l’athlète s’est accrochée pour
être récompensée par cette belle
victoire. Jusqu’alors, son meilleur
classement dans cette course était
une place de quatrième. Même
si elle a profité de l’absence de la
vainqueure de l’an dernier, Fatima
Yvelain, une autre Martégale,
Mariana peut savourer pleinement
son succès. Il en va de même du
gagnant chez les hommes, qui avait
une revanche à prendre : « L’année
dernière, j’étais un peu déçu, confiait
sur la ligne d’arrivée Larbi Es-Sraidi.
Cette année, j’étais venu pour la victoire. » Mission accomplie, avec
le record de l’épreuve en bonus,
pour ce Marocain vivant dans la
Sarthe, spécialiste du marathon,
qui venait du reste de remporter
celui d’Utrecht (Pays-Bas). Georges
Conte-Lamude, le président de la
section Course à pieds du SLC
Martigues, organisateur de l’épreuve,
se félicite de son rayonnement :
« Nous avons des athlètes qui viennent quand même de la région lyonnaise, de la région niçoise, du Gard…
D’un petit peu plus loin que les
Bouches-du-Rhône. »
Plutôt que la « gagne », la plupart
du gros millier de participants qui
s’est encore alignée au départ cette
année vient chercher des sensations fortes, le plaisir de tutoyer
ses limites, de se dépasser dans
des conditions particulièrement
difficiles. Et la convivialité aussi,
ce grand rendez-vous des amateurs
de course à pieds ne se clôturant
jamais sans son festin de sardines
grillées et de pastèques à volonté.
// OLIVIER BONNET
Jeune lance martégale : « on est attendu partout »
Le président des jouteurs sang et or s’élève contre les critiques concernant des résultats moins brillants cette saison
Un peu agacé, Djamel Youcef, le
président de la Jeune lance martégale, lorsqu’on évoque des résultats
moins brillants cette saison que
d’habitude : « En minime, mon fils
Marvyn a fait 5e du championnat de
Provence, en cadet, Audric Déprez est
champion de Provence en titre, en
senior, Thierry Parra a fini 4e… Le
niveau est plus élevé cette année parce
qu’il faut savoir que nous sommes
attendus dans tous les ports, toutes les
sociétés nous guettent au virage et il
est donc plus dur, par exemple au
niveau de l’arbitrage, de confirmer
notre place de leader. Mais nous avons
17 qualifiés en senior pour les championnats de France : au terme des trois
manches, on verra bien s’il n’y a pas un
Martégal en tête ! » // O.B.
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© François Déléna
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SPORT
Retour vers l’élite
AU TOP
Remontée en ligue B pour le club martégal qui entame la saison avec appétit
© Frédéric Munos
Vingt-deux victoires et quatre défaites pour la remontée la saison dernière.
Après son parcours quasi sans
faute en nationale 1 et sa remontée
en ligue B cette saison, le Martigues
Volley Ball, version 2009-2010,
affiche clairement son ambition
en cette rentrée : « il faut s’inscrire
durablement dans l’élite », selon
le souhait du président Michel
Mellot. Et pour pouvoir jouer des
coudes au filet, l’équipe martégale
s’est renforcée cet été. Exit, Dalibor
Radic et Maté Lejo, deux vieux briscards, le MVB joue cette année
encore la carte jeune. Un récep-
tionneur attaquant et un joueur
complet ayant évolué tous les deux
en ligue A (l’ex-pro A), Renaud
Ventresque et Jérôme Korda, ont
rejoint la jeune génération formée
à la maison et entraînée par
Christophe Charroux, qui a passé
avec succès ses diplômes. Une
équipe solide complétée par un
attaquant très prometteur, Michal
Kaminski. Il est polonais, a 22 ans
et affiche sous la toise pas moins
de 2 mètres 07, ce qui en fera sans
doute un des plus grands joueurs
de la ligue B : pas besoin de sauter
pour les smashes ! Avec son budget
de 650 000 euros, le club a les
moyens de ses ambitions. Il devra,
pour espérer rejoindre la ligue A
cette saison, finir premier. Une
place à disputer avec Asnières,
Chaumont et Saint-Brieuc, une
rude concurrence.
// DIDIER GESUALDI
Le cyclisme martégal à l’honneur
Plus rien n’arrête Érika Guerrier !
Après le titre de championne
de France, la pensionnaire du SLC
s’est adjugée le titre européen
au début de l’été.
© F.M.
Athlétisme
Lors des championnats nationaux
du mois de juillet, deux athlètes
du MSA se sont distingués :
médailles d’or pour Laila Traby
dans le 1 500 m et pour Serge Turlet
dans l’épreuve de lancer de disque.
Signalons aussi la jolie médaille
de bronze de Zouhair Oumoussa
dans le 3 000 m steeple. Quant
à l’espoir Samir Dahmani
(notre photo), il a conquis le titre
du 800 m lors des championnats
de France Jeunes.
Aviron
e
La 8 édition de la Ronde vénitienne a été remportée par le leader de la formation martégale
Cet été s’est disputée la huitième
édition de la Ronde vénitienne,
la fameuse course cycliste en plein
centre-ville réservée aux meilleurs
coureurs de la région, classés en
catégorie Élite. Le circuit, qui
comptait 78 km, s’est bouclé en
un peu moins de deux heures
et le vainqueur de la course est
un licencié du Martigues sport
cyclisme, Nikolaï Mihaylov. « Très
content pour la victoire ce soir, a
déclaré avec son inimitable accent
le cycliste d’origine bulgare, parce
que c’est bon pour Martigues, pour
moi, pour le président, pour mon
coach… C’est victoire pour toute
l’équipe ! » De son côté, le président du club martégal, Robert
Gaston, a estimé : « C’est un bon
encouragement, surtout pour Nikolaï
Boxe
Jérémy Rogiers et Julien Andrieu :
deux noms à retenir. Évoluant
en catégorie cadets, les rameurs
du MAC ont remporté la médaille
de bronze aux championnats
de France de Bourges. Une paire
à suivre.
© F.D.
© Frédéric Munos
Les coureurs de la Ronde vénitienne ont fait le spectacle en plein centre-ville.
qui était un petit peu en train de gamberger, il avait besoin de se réconforter et là, je crois qu’il est sur une bonne
dynamique actuellement. »
Sans compter qu’en remportant la
Ronde vénitienne grâce au leader
de sa formation, le MSC a su rester maître chez lui, pour le plus
grand plaisir des nombreux spectateurs de la course. // O.B.
VTT
Gilles Coustellier au sommet !
Le champion de France, d’Europe
et du monde de VTT trial
a empoché un nouveau titre
national cet été. En septembre,
en Australie, il tentera de conserver
sa couronne mondiale.
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QUARTIERS
AU QUOTIDIEN
QUOTIDIEN
Canto-Perdrix
Un arbre à bulles au Colimaçon page 25
Ferrières
Une saison d’été mitigée
Hôtel de Ville Le thon à l’honneur page 27 Mas-de-Pouane
Une famille en or page 28 Capoeira à Jacques Méli page 28 Paradis Saint-Roch Les coteaux ont vingt ans !
page 29 La Couronne/Carro « Merci monsieur le directeur » page 30 Musique à domicile page 30 Interquartier Passeport pour l’écrit page 31
page 26 Un moment de partage page 26
Tout feu, tout flamme
Outre les concours de pétanque, les soirées dansantes,
le feu d’artifice et le dépôt d’une gerbe en mer
à la mémoire des marins disparus, le défilé des groupes
folkloriques et des cracheurs de feu fut le temps fort
de la Fête de la mer 2009, en juillet dernier à Carro
© Frédéric Munos
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CANTO-PERDRIX
Nathalie Lefebvre
Présidente du conseil de quartier de Canto-Perdrix
mail : [email protected]
Tél : 04 42 44 34 00
UN ARBRE À BULLES AU COLIMAÇON
Un nouvel espace ludique va voir le jour au centre du lotissement. Il sera
en partie réalisé par les habitants, une manière de développer le lien social
Faire participer les habitants aux projets d’aménagement du quartier, à
Canto-Perdrix, c’est devenu une habitude. Après la Place Desnos, pour
laquelle les réunions se multiplient
depuis des mois, c’est au Colimaçon
que les résidents sont invités à mettre la main à la pâte. Un espace
ludique va être créé en son centre et
la Ville leur propose de personnaliser sa décoration, ensemble. L’artiste
plasticien Thierry Pierras en sera le
maître d’œuvre, il a choisi de travailler sur le thème d’un arbre à bulles.
« On va inviter tout le monde à venir
dans des ateliers, où l’on pourra réaliser des demi sphères en argile, que nous
allons modeler, mouler, pour les transformer en béton, puis les peindre et les
résiner, explique-t-il. Chacun pourra
s’inspirer de citations, de contes, de
son vécu… Les bulles seront ensuite
intégrées à l’arbre représenté sur le mur,
pour constituer un imaginaire collectif ». Exposé en juillet, ce projet a
réjoui les habitants. « Il y a déjà plein
d’espaces verts où mes enfants peuvent
jouer et avoir en plus quelque chose
juste à coté de chez nous, c’est super,
s’exclame Claire Fernandes, habitante du Colimaçon. C’est aussi une
très bonne chose de faire participer les
locataires, on est ravis ». Et des locataires ravis, il n’y en a pas toujours
eu au Colimaçon. Quand Éric
Daumas a repris la présidence de
leur association en février 2008, cela
«
© Frédéric Munos
Le projet a été dévoilé en avant-première au mois de juillet, l’occasion de faire se rencontrer de nombreux habitants de la résidence.
faisait presque deux ans que son
prédécesseur était parti. Beaucoup
ont alors pu se sentir abandonnés.
Une nouvelle dynamique
« J’ai voulu prendre le relais car j’ai eu
l’impression que tous les résidents voulaient partir, déclare-t-il, il y avait du
laisser-aller et le cadre de vie en pâtissait. J’ai voulu leur redonner confiance,
les rencontrer et leur faire partager mon
intention d’améliorer l’image de la
résidence ». Cet espace ludique va y
contribuer. Mieux, la participation
de certains peut être une émulation
pour d’autres et ainsi impulser une
nouvelle dynamique dans la résidence. « Il y a eu des améliorations,
mais d’autres doivent venir, poursuit
Eric Daumas. Former une association
c’est former un groupe. Si chaque
locataire donne un centième de son
envie et de son temps pour embellir le
Colimaçon, à nous tous nous pourrons
en faire un bel endroit de Martigues ».
Une ambition évidemment partagée par le service du développement
des quartiers et Nathalie Lefebvre,
présidente du Conseil de CantoPerdrix. Au cours de la présentation
du projet, elle réaffirmait sa volonté
de « rester à l’écoute des habitants et
de continuer à travailler collectivement
sur les projets de réhabilitation ».
De son côté, la Maison Jeanne
Pistoun met sa salle dévolue aux
arts plastiques à la disposition des
participants. Les ateliers créatifs s’y
dérouleront les mercredis aprèsmidi, en soirée et durant les vacances
scolaires. L’espace ludique devrait
être inauguré en décembre.
// RÉMI CHAPE
SUR LE VIF
« LA PLACETTE était autrefois utilisée par des jeunes qui venaient
et la cordialité au sein du voisinage, on vivrait mieux si les gens voulaient
jouer au football. Cela faisait du bruit et pouvait occasionner des petits
bien se parler. Avant, il y avait plus d’animations, on faisait souvent
dégâts. Pour les enfants, il n’y avait rien du tout. Maintenant, ils pourront
des petites soirées, des barbecues ou des concours de boules. On va essayer
s’amuser sous la surveillance des parents. Et puis, inviter les résidents
de relancer les choses avec Éric Daumas. » Alain Thord, vice-président
à participer est une bonne chose, bien que peu d’entre eux ne soient venus
de l’association de locataires, habite au Colimaçon depuis 1984.
assister à la présentation. Il serait pourtant bien de développer l’entente
»
REFLETS I SEPTEMBRE 2009
nos
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FERRIÈRES
Alain Lopez
Président du conseil de quartier de Ferrières
mail : [email protected]
Tél : 04 42 44 34 00
UNE SAISON D’ÉTÉ MITIGÉE
Malgré l’affluence touristique, le dynamisme des commerçants et l’attractivité
du centre ancien, la crise se fait ressentir dans les tiroirs-caisses
rée vénitienne… Près d’une trentaine
d’animations ont rythmé, cet été, les
trois quartiers. Des animations qui
ne se font pas toutes seules selon
Alain Salducci, adjoint au maire
chargé des animations, du commerce et de l’artisanat « Il faut une
synergie avec les commerçants, c’est un
tout, un ensemble. Nous entretenons
avec eux des rapports réguliers, productifs et constructifs. »
Un mois d’août calme
© François Déléna
Cinq nouveaux commerces viennent de s’implanter dans le centre de Ferrières
Tout le monde vous le dira, le centre-ville de Ferrières est un quartier
où il fait bon vivre. Sa place Jean
Jaurès, ses quais, ses rues typiques
mais aussi ses quelque 150 commerces qui, via leur association
Les vitrines de Ferrières (37 adhérents) se démènent pour rendre
honneur au label Station balnéaire
attribué à la ville l’an dernier : « Nous
essayons, explique Nelly Peth, la présidente, d’impulser une dynamique,
d’apporter des choses positives à notre
quartier à travers nos commerces. Nous
nous greffons aux animations afin de
promouvoir nos produits et ce, en collaboration avec la Ville. » Sardinades,
journée des peintres de la mer, soi-
Malgré une bonne fréquentation et
un tourisme en hausse (les commerçants ont constaté l’augmentation
de visiteurs étrangers), le bilan de la
saison d’été 2009 semble mitigé
analyse Alain Fustier, Président de la
fédération des commerçants des trois
quartiers de la ville: « Dans l’ensemble,
même si la clientèle est bonne et fidèle,
la saison est moyenne. On traverse une
crise et il ne faut pas se le cacher, pas
mal de monde est touché économique-
ment. » Un regret pour l’ensemble
de la profession, une période de
soldes bien trop précoce : « le 24 juin,
la saison estivale commence à peine !
Déplore Nora Rehahla-Schosmann.
Il faut brader nos produits quitte à être
à court rapidement de marchandise et
la saison automne hiver n’est pas encore
arrivée. » D’autres estiment que le
festival folklorique s’est éloigné du
centre-ville et que le mois d’août est
un peu trop calme comparé au mois
de juillet. Mais ce n’est pas cela qui
va décourager l’association, qui
imagine des horaires adaptés au
rythme de sa clientèle et propose des
plaquettes d’information disponibles en boutiques et à l’Office de tourisme. Prochain événement : la
Semaine italienne. Les vitrines de
Ferrières animeront le quartier du
5 au 13 septembre à l’occasion des
Flâneries au miroir sur L’Île et du
marché artisanal italien.
// SOAZIC ANDRÉ
UN MOMENT DE PARTAGE
et aussi...
La fête de Ferrières, le 20 juin, a comblé les habitants du quartier
Ramer à Martigues
C’est à l’ombre et surtout à l’abri des
mûriers platanes du jardin de
Ferrières, que s’est déroulée la fête
de quartier, organisée par la Maison
Eugénie Cotton. Malgré un mistral
très soutenu, l’événement a rassemblé beaucoup de monde. Il faut dire
qu’il y en avait pour tous les goûts :
balades à dos d’âne, atelier cerf-volant
ou échasses, stand de peinture spontanée, de maquillage et même un
concours de bras de fer ! Le tout
accompagné par la chorale de
l’UMTL (Union martégale du temps
libre) qui a revisité un large répertoire. Une paëlla géante a été servie
pour près de 130 personnes. L’aprèsmidi s’est conclu par un concert haut
en couleurs avec la troupe Dat and
26 REFLETS I SEPTEMBRE 2009
L’école des rameurs vénitiens
et le club d’aviron de Martigues
organisent, le samedi 19 septembre
à partir de 14 h, l’opération « Ramer
à Martigues ». De nombreuses
démonstrations de techniques
de rame, de joute, d’aviron
et de kayak seront proposées
aux visiteurs ainsi que des essais
dans la discipline de leur choix.
Tél : 06 16 82 65 96
Ah mamma mia !
© Frédéric Munos
Co qui, par son interprétation costumée du Tango corse ou La bonne
du curé, a ravi les spectateurs à
l’image d’Évelyne Flamarique qui se
laisse tenter par une danse : « On
s’invite à la fête. Le ciel n’est pas au beau
fixe mais ça ne m’empêchera pas de
valser ! » Près de 500 personnes en
ont fait de même, beau succès pour
cette journée de fête et bravo à
l’équipe de la Maison de quartier
Eugénie Cotton ! // SOAZIC ANDRÉ
La Semaine italienne revient faire
des heureux. Du 10 au 13 septembre,
dans le parc de Ferrières,
30 exposants vous proposeront
tout le savoir-faire de la culture
italienne, mode, décoration et bien
sûr et surtout la gastronomie !
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HÔTEL DE VILLE
Roger Camoin
Président du conseil de quartier de l’Hôtel de Ville
mail : [email protected]
Tél : 04 42 44 34 00
LE THON À L’HONNEUR
Le CNM a présenté la quatrième édition de sa semaine halieutique
© François Déléna
Cinq thons (le plus gros pesait 118 kg) et un espadon de 96 kg ont été pêchés.
La Semaine halieutique organisée
par le CNM (club nautique de
Martigues), en partenariat avec la
Ville, les Conseils Général et Régional
a réuni, du 11 au 13 août, les pêcheurs
de la côte méditerranéenne mais
aussi les aficionados des thonades,
moulades et paellas géantes et tout
cela sur les rives de l’Hôtel de Ville.
Pêche au tout gros, en grands fonds,
concours de traîne en voiliers et
chasse sous-marine (avec l’asso-
ciation Homo Palmus de Carro)
étaient au programme, « Depuis
quelques années, explique Gérard
Peroddi, Président du club et président de la fédération française des
pêcheurs en mer, le thon s’est raréfié.
C’est pourquoi, nous avons créé la
Semaine halieutique. On a conservé le
moulinet d’or qui enchaîne sa 26e année
mais, en y ajoutant d’autres pêches. Le
tout accompagné d’une partie ludique,
des jeux, des animations et surtout des
repas qui collent à la mer. » Chaque
année, une cinquantaine de bénévoles s’investit à fond dans ce grand
rassemblement où, pour cette édition 2009, concouraient 40 équipages (affiliés à la Fédération
française des pêcheurs en mer) composés de trois matelots. L’équipe
monégasque porte à son bord « le
Macavo », un thon de 118 kg pêché
au large du Rhône : « Nous sommes
tous les trois de 1938, une bonne année
de pêcheurs! Annonce fièrement JeanLouis Minjaud, le capitaine. La pêche
au thon, c’est vraiment un travail
d’équipe. Il en faut un aux commandes,
un qui gaffe, un sur le siège… Mais c’est
le pêcheur qui souffre le plus ! C’est très
physique. » Cette année, l’union européenne a relevé ses quotas de pêche
et autorisé une prise de 36 tonnes
de thon rouge sur toute la France,
ce qui représente un thon par bateau
pour cette manifestation martégale.
Contrairement à 2008, où aucun
thon n’avait été autorisé à être pêché.
et aussi...
Pêche à la Palangrotte
Du 23 au 27 septembre, le CNM
(club nautique de Martigues)
organise, sous l’égide
de la fédération internationale
de pêche, le championnat d’Europe
de la pêche à la palangrotte.
Le départ des bateaux se fera
à 6 h, sur le quai de l’Hôtel de Ville
ainsi que les pesées à 18 h.
Tél : 04 42 81 17 46
Homo Palmus
Le club carrocéen Homo
Palmus se met à l’eau pour
la reprise de ses activités.
Le 20 septembre, une excursion
de chasse sous-marine en apnée
est organisée par les adhérents
du club. Le départ, à la palme
et en équipe de deux, est prévu
à 7 h sur le port de Carro. Retour
au bercail à midi pour la pesée
des poissons mais aussi pour
une bonne paella en toute
convivialité à la maison de Carro.
Tél : 04 42 49 61 30
// SOAZIC ANDRÉ
N° d’habilitation : 0813113
• Formalités consécutives à un décès
• Organisation des obsèques
• Formalités après décès
• Inhumation ou crémation
• Transport avant et après mise en bière
• La chambre funéraire et les soins
• Les contrats obsèques (n° Orias : 07027925)
Chemin de Château Perrin - Quartier de Réveilla
13500 Martigues - Tél. : 04 42 41 62 50 - 24 h / 24
REFLETS I SEPTEMBRE 2009
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MAS-DE-POUANE
Sandrine Scognamiglio
Présidente du conseil de quartier de Mas-de-Pouane
mail : [email protected]
Tél : 04 42 44 34 00
UNE FAMILLE EN OR
Convivialité, activités variées et fraîcheur pendant l’été, au foyer Charles Moulet pour personnes âgées
© Frédéric Munos
Dès le début de matinée, les adhérents se retrouvent dans la joie
et la bonne humeur pour des
moments de partage. Certains discutent, d’autres se font coiffer avant
de commencer les activités. Ici on
fait du théâtre, on chante, on joue
aux boules, on prépare des représentations. Mais ce n’est pas tout.
Pour les adhérents c’est plus que
ça, pour eux le foyer est une famille.
« On y est très attaché explique
Denise, une des adhérentes les plus
actives de Charles Moulet. Et je pense
pouvoir parler au nom de tous. On a
un foyer sympa où tout le monde
essaie de participer. Il y en a qui sont
manuels, d’autres qui chantent.
D'ailleurs, on s’est monté notre petite
chorale depuis l’année dernière au
moment des fêtes de fin d’année. »
C’est plein de joie qu’un petit
groupe d’adhérents parle de son
quotidien ensemble. On ne vient
pas ici pour consommer mais participer! « Parfois c'est nous qui proposons les activités et puis on vient aider
quand il y a des fêtes, des manifestations. Nous avons une directrice
géniale et si on fait tout ça c’est qu’on
l’aime beaucoup. »
Cette année, ils ont participé à des
repas à thèmes, fait des sorties
spectacles… Mais ce n'est pas le
plus important pour la directrice,
Ghislaine Détroit.
Pour elle, « le foyer permet de maintenir les gens chez eux. On crée un
tissu avec les adhérents. Ici il y a des
dépressifs, des gens qui ont perdu
leurs familles… Ils renouent avec la
vie en venant au foyer parce que la
solitude c’est ce qu’il y a de plus difficile à vivre. Bien sûr ils font des activités, mais ce n’est pas l’essentiel. Il
faut surtout les écouter et les aider
dans la vie de tous les jours. »
Par exemple, l'été le foyer reçoit
encore ses adhérents mais aussi
ceux venant d'autres foyers, pour
jouer aux boules, ou bien manger.
Les locaux sont climatisés, ce qui
permet aux personnes âgées de
récupérer lors des jours de canicule. Et cela représente les tas de
raisons qui ravissent les personnes
qui font vivre le foyer Charles
Moulet. // MURIEL PEDRO
CAPOEIRA À JACQUES MÉLI
et aussi...
Un stage de cet art brésilien a été donné pour préparer la visite de la Colombie
Soutien scolaire
Comme chaque année, en période
de festival, la Maison Méli reçoit un
des pays présents qui, le temps d'une
soirée, donne une représentation
dans ses locaux. « En général on a
souvent reçu des pays du nord. Là, on
a voulu recevoir un pays du sud »,
explique Mylène Schirru, animatrice
du secteur jeune. Cette fois-ci, c'était
la Colombie. Au mois de juillet,
enfants, adolescents, et adultes ont
donc travaillé ensemble sur une
manière de recevoir la Colombie. Il
s'agissait, à l'issu d'un stage de
capoeira de trois jours, de présenter
un spectacle de cet art afro-brésilien,
accompagné par les percussions des
colombiens. Des tenues ont aussi
été confectionnées par les familles.
Durant ces trois jours, Hulk, comme
on le surnomme, de l'association
Capoeir' Mandinga, s'est chargé
28 REFLETS I SEPTEMBRE 2009
© Frédéric Munos
d'apprendre à tous les participants les
bases de cet art qui est un mélange
de combat, de danse et de musique.
Il leur a expliqué les origines de la
capoeira, leur a montré les mouvements de base. « Les enfants sont
canalisés et à l'écoute », s'étonnaient
Mylène Schirru et Annie Friscia, les
animatrices. Ils participaient acti-
vement même si ce n'était pas toujours facile. « J'ai trouvé que c'était
un peu dur. Il y avait des trucs comme
le Ginga que j'arrivais pas à faire »,
explique timidement Marina, 10 ans.
D'autres comme Meryem, 9 ans,
n'ont retenu que ce qu'elles aimaient
bien, et c'est tant mieux !
// MURIEL PEDRO
Comme toutes les Maisons
de quartier de la ville, l’équipe
de la Maison Méli a mis en place
un dispositif de soutien scolaire
pour les élèves de primaire,
les collégiens et lycéens. Tous
les mardis et jeudis, de 16 h 45
à 18 h, c’est une aide aux devoirs
qui est apportée aux enfants
de 6 à 11 ans. Mais aussi,
les mercredis, de 10 h à 12 h,
avec un atelier-lecture et écriture.
Les collégiens peuvent peaufiner
leurs cours, tous les mardis
et jeudis, de 16 h 30 à 17 h 30
au sein du collège Daumier
et tous les lundis et vendredis
à la Maison de quartier.
Pour les lycéens, le soutien
scolaire est mené tous les mardis
et jeudis, de 18 h 30 à 20 h.
Tél : 04 42 49 36 06
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PARADIS SAINT-ROCH
Florian Salazar-Martin
Président du conseil de quartier de Paradis Saint-Roch
mail : [email protected]
Tél : 04 42 44 34 00
LES COTEAUX ONT VINGT ANS !
Toute l’équipe s’est réunie avec les parents pour fêter l’anniversaire d’une crèche vraiment familiale
des crèches au rabais, à défaut de places
ailleurs. Il a fallu bien du talent et de
l’opiniâtreté. Vingt ans, c’est une belle
preuve de succès et de pérennité. »
Des liens pour la vie
© Frédéric Munos
Marie-Josée s’occupait d’une petite Salomé de 2 ans, aujourd’hui jolie jeune fille de 14 !
« En 1989, nous avons démarré avec
quatre assistantes maternelles et huit
enfants, se souvient Christiane
Pontoizeau, directrice du Multi
accueil familial de Paradis SaintRoch depuis sa création. Aujourd’hui,
nous en sommes à 50 assistantes maternelles et 80 enfants ! »
Les vingt ans d’existence ont été fêtés
à la fin du mois de juin dernier, dans
les locaux des Coteaux. Une exposi-
tion avait été montée, qui présentait
des clichés pris tout au long de ces
années, et même un petit film.
L’occasion d’un retour en arrière :
« À l’époque, les crèches familiales,
c’était nouveau. Il y avait donc beaucoup de doutes et d’inconnues »,
raconte la directrice. « Ça n’a pas toujours été facile, opine Marguerite
Gosset, déléguée à la petite enfance.
On voyait les crèches familiales comme
Rappelons la grande différence entre
une crèche collective et un Multi
accueil familial : les enfants, dans le
second cas, ne sont pas hébergés sur
place mais chez les assistantes maternelles, tout en bénéficiant grâce à la
crèche d’activités organisées (éveil
musical, sorties à Figuerolles, à
Julien-Olive…). Avantage, selon
Christiane Pontoizeau : « La crèche
familiale porte bien son nom ! Mais
tout en gardant cet aspect familial,
« cocooning », notre crèche a énormément évolué dans le professionnalisme.
Les assistantes maternelles ont une
formation continue, qui aborde par
exemple la pédagogie ou la diététique. »
Mais au bout de vingt ans, ne sentelle pas poindre la lassitude ? « On
ne s’en lasse pas, dément-elle. Il n’y a
pas de routine, le travail est toujours
renouvelé, les enfants ne sont jamais
les mêmes et il y a aussi le contact personnel avec les assistantes maternelles:
on se rend chez elles, on connaît leur
famille… » Sabine Vitale, l’une d’entre
elles depuis dix ans, ne craint pas
d’affirmer : « Pour rien au monde je
ne changerais de métier ! On suit
l’évolution des petits : après avoir passé
trois ans à la maison, ils font partie de
la famille… »
Marie-Josée Poudevigne est du
même avis. Pour le dernier anniversaire de cette assistance maternelle,
son mari lui a fait la surprise de rassembler 19 des enfants dont elle s’est
occupée durant ses 19 ans d’exercice
– n’en manquait que deux qui
avaient quitté Martigues. « Quand
j’ai revu Salomé, j’ai eu les larmes aux
yeux », confesse-t-elle aux côtés
de la jeune fille, aujourd’hui âgée
de 14 ans et retrouvée avec bonheur
à l’occasion des 20 ans du MAF.
C’est ainsi : à la crèche familiale se
créent des liens pour la vie entière.
// OLIVIER BONNET
REFLETS I SEPTEMBRE 2009
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LA COURONNE/CARRO
Antonin Brest
Président du conseil de quartier de La Couronne/Carro
mail : [email protected]
Tél : 04 42 44 34 00
« MERCI MONSIEUR LE DIRECTEUR »
Le départ d’Henri Cambessédès célébré lors de la fête de l’école
© Frédéric Munos
Henri Cambessédès étrenne son nouveau VTT, cadeau d’adieu des enfants de l’école.
La fête de l’école réservait cette année
aux spectateurs un grand moment
d’émotion. C’était la dernière pour
Henri Cambessédès, son directeur,
appelé par Gaby Charroux à rejoindre l’équipe municipale au poste de
premier adjoint. Du coup, écoliers,
professeurs, anciens élèves et
parents, lui avaient préparé une surprise. À peine le traditionnel spectacle terminé, tous reprenaient en
chœur une chanson écrite en son
honneur. Morceaux choisis: « Merci,
monsieur le directeur, on te gardera
dans nos cœurs ; te voir partir nous
donne le cafard; on sait qu’on se reverra
encore, avec ton choix on est d’accord ».
Une dernière rime prononcée avec
une certaine tristesse.
« C’est quelqu’un de très bien, de très
important pour l’école et après huit ans
passés à ses côtés, on va beaucoup le
regretter », lance Battina Weynachter,
maman de deux élèves. Les écoliers
non plus ne cachent pas leur déception. « On est triste, c’est un super professeur, il est rigolo et on a beaucoup
appris avec lui, surtout les mathématiques », précise Pierre, en CM1.
Henri Cambessédès n’a d’ailleurs
pas pu retenir quelques larmes en
entendant la chanson, c’est avec un
pincement au cœur qu’il quitte
l’école. « Le maire et Paul Lombard
ont souhaité que je prenne des responsabilités importantes au sein de la
municipalité, et c’était malheureusement incompatible avec le travail que
je fais », explique-t-il. « C’est un boulot que j’adore, c’est là que la difficulté
réside, il faut quitter prématurément
les bancs de l’école et j’ai du mal à m’y
faire. Pour le moment c’est encore
l’euphorie mais je pense que cela sera
difficile quand la rentrée sonnera en
septembre ». En poste, il s’occupera
du personnel en mairie et de
l’administration générale. C’est donc
une lourde tâche qui l’attend, et malgré quelques regrets, tous s’avouent
ravis qu’il se mette encore plus au
service de la population. // RÉMI CHAPE
et aussi...
© F.M.
Dégustations à Carro
Carro soigne ses touristes !
Durant tout l’été, chaque mardi
à 11 h, l’Office de tourisme
a organisé des dégustations
gratuites de produits du terroir,
à la Maison de Carro, en partenariat
avec des professionnels comme
la coopérative La Venise
provençale, les Caves de l’étang,
le Domus, Les Perles de l’étang,
la Martiguaise, Lou Mujou,
Neptune coquillages… Au menu,
suivant les jours, tapenade, fruits
de mer, calissons, poutargue,
mélets… Le tout arrosé de jus
de raisin ou d’un petit verre de vin,
avec modération ! L’occasion idéale
pour faire connaissance en toute
convivialité et se renseigner
sur les nombreuses activités
proposées aux vacanciers.
MUSIQUE À DOMICILE
Des concerts chez l’habitant, entre amis et voisins : c’est l’originale initiative organisée cet été à Carro
Sur scène avec ses musiciens, Alain
Ortega décline son blues country
rock, alternant chansons de son
nouvel album (Le fil du rasoir, sortie
prévue en septembre) et morceaux
piochés dans une carrière longue
de 30 ans. Mais ce concert n’est pas
comme les autres, installé sur…
la terrasse du jardin d’un habitant
de Carro ! Née il y a six ans,
l’opération « Musique à domicile »
reprenait en effet du service en ce
mois de juillet. « Ce qui m’intéresse,
c’est de rencontrer un nouveau public,
qui ne serait pas forcément venu me
voir en concert, explique l’auteurcompositeur-interprète martégal.
30 REFLETS I SEPTEMBRE 2009
On travaille sans filet : on a la réaction directe du public, dans les yeux
face à nous. Et puis ça se termine par
une grande fête, on prend le temps de
discuter après. » L’occasion de passer
une soirée entre voisins et amis, en
toute convivialité. Marie, nouvelle
habitante de Carro, qui en a profité
pour faire la connaissance de ses
voisins, résume l’avis général de la
quarantaine d’hôtes présente ce
jour-là : « C’est l’ambiance carrosséenne ! Jolie musique, belles paroles…
Ça permet de créer une atmosphère
fraternelle, amicale, autour d’un
concept musical : une soirée très
agréable. » // OLIVIER BONNET
© Frédéric Munos
Pour s’adapter au lieu, Alain Ortéga alignait une formation sans batteur humain.
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INTER-QUARTIER
PASSEPORT POUR L’ÉCRIT
et aussi...
Un fructueux accompagnement vers la lecture pour enfants en difficulté
© Frédéric Munos
Âgés de six ou sept ans, ils s’appellent
Yanis, Olivia, Célina, Johan, Carmen
ou Christopher. En cette fin d’aprèsmidi du mois de juin, ces élèves de
CP sont à l’honneur à la Maison de
Jonquières-Boudème, récompensés
par un diplôme et un livre pour avoir
participé au club Coup de pouce clé
de leur école : « Vous vous êtes engagés à venir tous les soirs, vous avez respecté le contrat, vous avez bien travaillé,
vous allez donc recevoir la récompense », leur annonce Alain Lopez,
élu délégué aux Maisons de quartier. Quatre écoles martégales,
Tourrel, Di-Lorto, Desnos et
Tranchier, ont conclu un partenariat
avec les Maisons de Jonquières,
Boudème, Notre-Dame des Marins,
Jeanne Pistoun et Jacques Méli,
ainsi qu’avec la médiathèque et
l’Association pour favoriser l’égalité
des chances à l’école. Le but :
« Accompagner dans l’apprentissage
de la lecture des enfants qui n’ont pas
la possibilité de travailler chez eux après
l’école, soit que leurs parents ne sont
pas là, soit qu’ils n’ont pas la capacité
de les aider », résume Laurie Michel,
animatrice Coup de pouce à la
Maison de quartier. Ce sont les instituteurs qui les sélectionnent.
« Ces groupes sont efficaces parce
qu’ils ne sont que cinq, explique
Sandrine Peyronnel, enseignante
à Di-Lorto. Dans ma classe, ils sont
maintenant tous lecteurs. »
Ce dispositif national, dont le financement dépend à Martigues exclusivement des Maisons de quartier,
est effectivement une belle réussite :
80 % environ des enfants finissent
en sachant lire et écrire. Ces coups
de pouce auront cette année aidé
vingt-cinq petits Martégaux.
« Je suis un père heureux, satisfait des
résultats qu’il a eus à la fin et du diplôme
qu’il a reçu, commente Stéphane
Quilez, fier de son petit Allan (photo
ci-dessus). C’est son premier diplôme…
En espérant que ça continue ! » C’est
évidemment tout le mal qu’on lui
souhaite. // OLIVIER BONNET
© F.D.
Vin sur vingt à Lavéra!
Depuis janvier 2008, la Maison
de Lavéra organise des séances
de formation en connaissance
du vin, animées par un sommelier
de l’association Vitis conseil,
Hervé Torcol. Un franc succès
que cette initiative : dans
une ambiance studieuse mais
conviviale, les séances rassemblent
une vingtaine de personnes
âgées de 25 à 65 ans, de divers
milieux socio-professionnels,
qui prennent plaisir à se réunir
5 à 6 fois par an autour d’un plaisir
commun. La première session
de cette nouvelle saison se déroule
le 24 septembre, avant un second
rendez-vous le 5 novembre.
Renseignements
et inscriptions : 04 42 81 11 11
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REFLETS I SEPTEMBRE 2009
31
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Le Bac, et après ?
32 REFLETS I SEPTEMBRE 2009
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DOSSIER
ORIENTATION
RÉMI CHAPE
FRÉDÉRIC MUNOS
Chaque année des centaines
de lycéens martégaux sortent
du secondaire le baccalauréat
en poche. Un diplôme qui
leur donne plus ou moins
de possibilités quant à leur
avenir professionnel, en fonction
de la filière choisie. Mais ont-ils
suffisamment de repères pour
s’orienter en connaissance
de cause ? L’entrée dans la vie
active doit-elle primer sur
la vocation ? Et quelles solutions
s’offrent à eux sur le territoire ?
I
© Frédéric Munos
ls viennent d’obtenir leur Bac, mais qu’ont-ils choisi
d’en faire ? L’Université ? Un BTS ? Une classe préparatoire pour les grandes écoles ? Et surtout quelle
filière, pour quels débouchés ?
Ces questions, les 437 bacheliers de Martigues se les
sont posées en janvier. Non pas par excès de prévoyance
– beaucoup pensent d’ailleurs qu’il est encore trop tôt
pour se décider – mais parce qu’ils n’ont pas eu le choix.
Depuis deux ans (décret du 23 mai 2006) l’Éducation
Nationale a mis en place le dispositif d’Orientation Active.
Entièrement informatisé et automatisé, il sera obligatoire
dans tous les établissements à la rentrée 2010.
Le principe est aussi simple que cruel pour ceux qui ne
jouent pas le jeu (cf. page 35) et a la froideur d’une machine.
Heureusement que les élèves peuvent compter sur des proviseurs interventionnistes et les conseillers d’orientation
psychologues présents dans leur établissement ou au Centre
d’Information et d’Orientation (le CIO). « Nous travaillons
chaque année avec tous les élèves de Terminale et seuls quelquesuns viennent avec une idée précise du métier qu’ils veulent faire »,
explique Nicole Brassard, la directrice du CIO. « Certains
voient à peu près vers quelles études se diriger mais d’autres ne
savent pas du tout où aller et ne semblent pas prêts à faire un
choix ». Avec l’essor d’Internet, les lycéens disposent pourtant de tonnes d’informations et peuvent par exemple consulter les milliers de fiches métiers réalisées par l’ONISEP
(Office National d'Information Sur les Enseignements et
les Professions). Sur chacune d’entre elles sont détaillés la
nature du travail, ses conditions, les compétences requises
pour y prétendre, sa rémunération et l’ensemble des formations permettant d’y accéder. Difficile d’être plus exhaustif. D’ailleurs les lycéens l’avouent, ils n’accordent que peu
de crédit aux conseillers d’orientation et préfèrent se
« débrouiller tout seuls ». 18 ans, l’âge de l’insouciance ?
De l’affirmation de soi ? De la liberté ?
Quand certains se sentent pousser des ailes, rejettent toute
forme d’autorité et s’estiment arrivés à maturité, il devient
dur de leur faire entendre raison, même quand il s’agit
d’assurer leur avenir. Pierre Ribot, proviseur du lycée Jean
Lurçat, ne manque pas d’exemples en la matière: « Beaucoup
ne voient que les bons côtés des métiers, ils raisonnent à partir
de l’image qu’ils en ont ou du prestige qu’ils représentent. Inspirés
par une série TV à succès, il y en a qui viennent me voir en me
disant qu’ils veulent travailler à la morgue. D’autres veulent
faire vétérinaire parce qu’ils aiment bien les animaux, ou homme
politique, médecin, footballeur professionnel…» Et souvent, le
retour à la réalité passe par des stages, qui permettent
d’appréhender le métier au quotidien et de faire apparaître
ses « mauvais côtés ». Ils ne sont pas automatiques au lycée,
il faut être suffisamment volontaire pour obtenir une convention délivrée par l’établissement et y avoir droit.
Vers le marché du travail
Mais même quand on est bien renseigné et que l’on a une
idée précise du métier idéal, vouloir ne veut pas dire pouvoir. Il faut prendre en compte ses capacités et son dossier
scolaire, au risque de se voir barrer brutalement le chemin
de l’emploi recherché. Car c’est bien d’insertion professionnelle qu’il est question. D’où le certain succès rencontré
par les bacs Pro, les bacs technologiques, les filières courtes
(BTS, DUT) et les formations en alternance, au détriment
de l’université. D’autant qu’à Martigues, les lycées proposent des études spécialisées dans le domaine de l’industrie
et il n’est pas rare que ceux qui les suivent aient des propositions d’embauche avant même d’obtenir leur diplôme.
Les bacheliers attachent d’ailleurs beaucoup d’importance
à la composante économique de leur futur métier ainsi
qu’au rang social qu’il confère. Pour se décider, certains
réaliseront un arbitrage entre durée d’études et salaire, peutêtre au détriment d’une vocation qui prendrait plus de temps
à s’exprimer ou d’une autre qui ne leur offrirait pas la rémunération souhaitée. Le risque est le même dans tous les cas
de figure : l’échec. Car si l’obtention du Baccalauréat est
vécue comme la fin d’un cycle, celui qui démarre marque
définitivement le début des choses sérieuses.
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DOSSIER
ORIENTATION
Chiffres
// Taux de réussite
Lycée Lurçat 81 %
Lycée Langevin 86 %
La série scientifique
obtient le meilleur
taux avec 89,6 %.
Au niveau national :
bac général 88,8 %
bac technologique 79,7 %
bac professionnel 87,1 %
La consécration
L’
attente est interminable. Tous en ont entendu
parler depuis leur plus tendre enfance comme
l’objectif à atteindre. Et après de longues années
passées dans les classes, à écouter les professeurs, à subir
contrôles, examens, devoirs à la maison… Il ne reste plus
que quelques minutes avant le dénouement. Devant le
portail du Lycée Langevin, les candidats de ce Baccalauréat
2009 ne tiennent plus en place. La tension est palpable.
Au moindre bruit de porte, ils se retournent dans l’espoir
d’apercevoir quelqu’un sortir de l’établissement, avec des
panneaux dans les bras, et puis les listes surtout, sur lesquelles figurent le nom des admis. Le doute est omnipré-
sent. On ne sait jamais, une erreur, un excès de confiance…
Alors pour évacuer la pression, on rie, on crie, on se taquine,
et on parle surtout de la fête de ce soir. Certains préfèrent
s’isoler près de leurs parents, d’autres allument cigarette
sur cigarette, font les cent pas. Et quand leurs regards se
posent sur les murs du lycée, tous espèrent ne plus les
revoir en septembre. La tension augmente de seconde en
seconde. Ça y’est, quelqu’un arrive ! C’est la ruée contre
les grilles. Comme ultime épreuve, il faut désormais se
frayer un passage dans le moulon, atteindre la liste et lire
son nom. Une fois, deux fois, trois fois… Pour y croire
définitivement. Et c’est la joie qui exulte ! Ce ne sont plus
des cris mais des hurlements qui retentissent, on se serre
dans les bras, on saute, on pleure de joie. C’est fini. Enfin.
Une page qui se tourne
Voir son nom dans la liste des admis est toujours un soulagement, pour les élèves, et les parents.
Julien Colomb
Bac STI Génie Mécanique et Productique
J’ai choisi la section STI car il y avait plus
de débouchés qu’en Scientifique
à mon sens et les filières me plaisaient
davantage. Maintenant je vais faire un BTS
Technico-commercial car je compte
travailler dans la construction, la mécanique.
C’est une filière qui offre beaucoup
de débouchés, dans la maintenance
automatisme, la production en série
et production industrielle. Cela va du simple
tourneur fraiseur à l’ingénierie dans les bureaux d’études. C’était important
de me renseigner sur les débouchés avant de m’engager dans une filière.
34 REFLETS I SEPTEMBRE 2009
« J’en reviens pas », lance Sophie, « je n’arrêtais pas d’y penser depuis les examens, c’était le stress et maintenant, le soulagement ». Un peu plus loin, ce sont les parents qui
essuient une larme, visiblement soulagés eux aussi et
fiers, bien sûr. « C’est une page qui se tourne, je suis très heureuse que mon fils ait réussi et en même temps très inquiète »,
avoue Marie. « Pour lui c’est la fin des années lycées, mais ce
qui démarre est encore plus dur. Alors on va le laisser profiter
en attendant la rentrée ». Tous s’enfoncent ensuite dans
les couloirs de l’établissement pour chercher leur relevé
de notes, les remarques fusent. « Wouah ! 13 en maths !
Le gavage ! Par contre j’ai pris 5 en anglais… » Le sourire est
majoritaire, mais certains ne l’affichent pas. Et s’ils sont
tout aussi pressés de connaître leurs notes, c’est pour
savoir quelles matières ils auront à passer au rattrapage,
leur dernière chance avant le redoublement.
Au lycée Lurçat, les résultats sont tombés une heure plus
tôt. Certains ne l’ont pas su et les découvrent à peine, mais
beaucoup sont aussi restés après le verdict pour savourer
leurs derniers instants ensemble, en tant que camarades
de classe. Ils ont eu le temps d’analyser leurs performances.
« Ce que je ressens, c’est de la stupéfaction », sourit Kahny,
« j’ai eu des mauvaises notes toute l’année et j’ai été très surpris
de voir mon nom sur la liste, mais c’est que du bonheur ».
À côté de lui, Guillaume affiche une mine réjouie : « Je
l’avais déjà passé l’an dernier, sans l’obtenir, aujourd’hui ça y
est, je le vis comme une libération ». Une libération qui dépasse
parfois le domaine scolaire. « Je vais à la fac, à Marseille, mes
parents vont me prendre un appartement, je suis enfin libre »,
s’écrie Julie. Pour le moment, quand on leur parle d’avenir,
le mot qui revient le plus c’est « vacances ». La mer, la montagne, les soirées entre amis… Ils ont deux mois pour
décompresser avant l’étape suivante, que tous abordent
avec enthousiasme. Prêts pour la vie étudiante qu’on leur
a tant vantée, c’est sûr. Pour les études… Faut voir.
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DOSSIER
ORIENTATION
Le système d’orientation active
Pour la première fois cette année la procédure d’admission post-bac a été
généralisée à tout le pays. Elle s’intègre dans le processus d’orientation active
lancé il y a deux ans par l’Éducation Nationale, qui a pour but de mieux informer
et accompagner les lycéens dans leurs choix d’orientation. Rendu obligatoire
à partir de 2010, ce dispositif se déroule en plusieurs étapes. Les lycéens en classe
de terminale assistent à un conseil de classe dédié à l’orientation, entre janvier
et début février. Ils ont ensuite jusqu’au 20 mars pour s’inscrire sur le site
www.admission-postbac.fr et y entrer leurs vœux d’orientation, 36 au maximum.
(Entendez par là un choix d’établissements dans lesquels ils souhaitent
poursuivre leurs études). Puis c’est au tour des professeurs de donner un avis
sur ce qu’ils ont sélectionné. Jusqu’au 6 juin, les lycéens ne peuvent plus ajouter
de vœux, mais ont le droit de modifier leur ordre de préférence. Et enfin, le 9 juin
arrivent les réponses des établissements choisis, ultime étape se déroulant
en trois phases successives. L’élève reçoit a chaque fois une seule proposition,
qu’il peut accepter directement, refuser définitivement, ou conserver en attendant
d’avoir mieux, c’est-à-dire qu’un lycéen choisi avant lui par l’établissement qu’il
convoite ait préalablement refusé. Et tout se fait uniquement de son ordinateur.
Morgane
Ortin Bac SES
J’ai choisi SES parce
que c’est un Bac général
et je suis sûre d’avoir
plein de débouchés.
Il ne faut pas un Bac
qui nous restreigne trop
dans notre orientation,
surtout en ce moment avec la crise. C’est
important de savoir où l’on va aller après,
ne serait-ce que pour la motivation à travailler.
De toute manière on sait toujours quelles sont
nos affinités en fonction des matières, sans
forcément avoir une idée précise de métier, c’est
plutôt un choix de cursus. J’ai passé le concours
des Instituts d’Études Politiques car j’aimerais
être journaliste politique au Canard Enchaîné.
Le Bac Pro en 3 ans
Expérimenté depuis 2001, le bac pro en 3 ans
se généralise en cette rentrée 2009. Il fallait
préalablement compter quatre années (soit deux
de BEP et deux de Bac Pro) pour l’obtenir. L’objectif
de cette réforme : valoriser le diplôme en l’alignant
sur le bac général et le bac technologique qui
se préparent en trois ans après la classe de troisième.
Selon l’Éducation Nationale, cette évolution
ne diminue ni la qualité de la formation, ni la valeur
du diplome obtenu, les connaissances et compétences
exigées restant inchangées. Cela contribuera à limiter
les sorties prématurées (après le BEP) et à faciliter
la poursuite d’études supérieures (BTS/DUT).
Toutes les informations sur la poursuite d’études après le Baccalauréat sont disponibles au CIO.
Pratique
Élise Viguier
// Lycée Paul Langevin
J’ai choisi S car c’est considéré comme une
section élite et je ne voulais pas me fermer de
portes. Ce n’est qu’en 1re que j’ai découvert que
les sciences me plaisaient. Je veux travailler
dans l’ingénierie, dans la physique ou la chimie.
Je vais faire une prépa scientifique donc pour
moi s’orienter n’a pas été un problème. Pour
ceux qui ne savent pas où aller c’est difficile, car
les professeurs sont là mais ce n’est pas leur
vocation. Je pense qu’on n’a pas une assez large connaissance des métiers qui
existent et c’est dommage. J’aimerais qu’il y ait plus d’occasions de faire des
stages, car cela nous permet de voir concrètement en quoi ils consistent.
Avenue du Docteur Fleming, tél : 04 42 80 08 75
// Lycée Jean Lurçat
Boulevard des Rayettes, tél : 04 42 41 31 80
// Vacances scolaires 2009–2010
Toussaint : du samedi 24 octobre au jeudi 5 novembre
Noël : du samedi 19 décembre au lundi 4 janvier 2010
Hiver : du samedi 6 février au lundi 22 février
Printemps : du samedi 3 avril au lundi 19 avril
Été : à partir du vendredi 2 juillet
Bac Scientifique (avec 18,42 de moyenne)
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DOSSIER
ORIENTATION
Pratique
// Le CIO
Le Centre d’Infomation
et d’Orientation situé
Chemin du paradis est
ouvert tous les jours
de 8 h 30 à 12 h
et de 13 h 30 à 17 h 30
sauf le mardi (ouverture
à 10 h 30).
Tél : 04 42 80 02 00
// Maison de l’emploi
Elle organise des journées
de découverte des
métiers une fois par mois
dans ses locaux, Quai
Lucien Toulmond.
Tél : 04 42 49 45 98
Choisir sa vocation
E
t… Tu veux faire quoi plus tard? » La question est récurrente dans la vie d’un lycéen, mais la réponse manque
bien souvent de précision. Et si les filières générales
du Baccalauréat sont encore les plus prisées, c’est parce
qu’elles « ouvrent plus de portes », autrement dit elles permettent de repousser le choix après l’obtention de son
diplôme. On choisit davantage un secteur d’activité, une
thématique professionnelle, plutôt qu’un métier bien défini.
« Les élèves s’orientent souvent vers des matières qu’ils aiment
étudier, des choses sur lesquelles ils se sentent à l’aise, explique
Nicole Brassard, directrice du CIO. Il faut dire que malgré
les stages en entreprise à la fin de la 3 e et les options
« découverte professionnelle » au collège, les occasions
d’appréhender le monde du travail sont rares. Et les manifestations comme le Salon de l’Étudiant ou les forums des
métiers, qui le temps d’un week-end permettent aux jeunes
de rencontrer des travailleurs pour en savoir davantage,
dépendent de l’envie de chacun à s’y rendre.
Chris Delague
Brevet d’Études Professionelles
J’avais un peu des difficultés au collège
alors je me suis orienté vers un BEP,
je m’y suis senti plus à l’aise et les notes
ont suivi. Je veux faire électricien. J’ai fait
un stage au collège et cela m’a plu.
En ce moment avec la crise, il n’y a pas
beaucoup de travail, en choisissant un job
manuel, j’étais sûr de ne pas être
au chômage. J’ai demandé un Bac
professionnel en alternance au CFA d’Istres,
sinon je ferai un Bac pro classique.
La Maison de l’emploi accueille régulièrement des jeunes en quête de formation professionnelle.
36 REFLETS I SEPTEMBRE 2009
« Il fut un temps où des classes se déplaçaient de façon massive
sur ce type d’événement, mais c’est difficile d’avoir suffisamment
d’élèves volontaires, aujourd’hui ils le font en autonomie, regrette
Daniel Villars, proviseur du lycée Langevin. Quant aux
conventions de stages… Elles se comptent sur les doigts des deux
mains ». Bref, les débouchés professionnels ne semblent
pas déterminer l’orientation des lycéens, à Martigues, comme
partout en France. C’est ce qu’a relevé en juin 2009, Richard
Descoings, directeur de Sciences Po Paris, dans un rapport
sur la réforme des lycées commandé par Nicolas Sarkozy.
Il préconise que l’orientation devienne « la colonne vertébrale du système éducatif », au lieu d’être « une décision couperet et subie, qu’elle se fasse après questionnement, choix mûris
longuement, actifs et éclairés ». Quelques propositions : « un
temps d’orientation inclus dans le temps scolaire ; des rencontres plus fréquentes avec des professionnels ; des stages en entreprise pour tous ; un réseau d’anciens élèves dans chaque lycée ».
Un dernier point qui fait écho à un projet de Pierre Ribot,
proviseur du lycée Jean Lurçat : « J’aimerais que cela se mette
en place dans l’établissement. Il est absolument nécessaire que
des jeunes qui ont réussi, dans quelque domaine que ce soit, viennent partager leur expérience avec les lycéens, leur dire comment ils ont trouvé le métier qui leur correspondait ». Des
repères ancrés dans la réalité qui peuvent s’avérer précieux,
car certaines dérives apparaissent.
Et l’industrie ?
« Les élèves ont dans leur tête des représentations sociales des
métiers, poursuit Nicole Brassard. Ce qui les influence le plus
c’est l’argent facile que nous présente la télévision, c’est épouvantable. Ça fait 25 ans que je dis ça mais je rêverai d’une saga d’un
jeune de 18 ans qui a réussi dans la mécanique. Cela nous aiderait énormément. Parce que vous allez avoir un commissaire
de police, un ambassadeur… Mais pas un mécanicien qui
fabrique des pièces d’avion ou de fusée ». L’un des principaux
secteurs victime de ces représentations n’est autre que
l’industrie. Très présent dans le bassin d’emploi de l’Étang
de Berre, il offre des garanties de débouchés et des carrières
exceptionnelles, mais reste délaissé par une majeure partie des étudiants. Dans le cadre d’un rééquilibrage des voies
et des séries du bac, le rapport Descoings propose d’ailleurs
de « faire de la filière Science et techniques industrielles une
filière de pointe ». Un bon présage pour les lycées de
Martigues, qui se sont depuis longtemps adaptés à leur territoire, en proposant des filières industrielles dans leurs
baccalauréats technologiques ou professionnels et en créant
des BTS (Brevets de Technicien Supérieur) dans les domaines
de la construction métallique, de l’industrialisation des produits mécaniques ou encore dans les automatismes industriels. « Il y a beaucoup de potentialités dans ce domaine, les
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DOSSIER
ORIENTATION
Pratique
// Le CFAI d’Istres
Le Centre de Formation
d’Apprentis de l’Industrie
propose 5 BTS et 7 Bac
Pros. Tél : 04 42 11 44 00
www.cfaiprovence.asso.fr
// Lycée Brise-Lames
Établissement privé
sous contrat d’association
avec l’État, il propose
des CAP, Bac Pro, BTS
et des formations
en alternance.
Tél : 04 42 49 00 49
// L’IFP Training
C’est un organisme
de formation
professionnelle dans
Les lycées martégaux proposent des formations professionnalisantes. Ici, un atelier de construction métallique à Lurçat.
jeunes ont tout intérêt à s’y pencher de près car cela va leur ouvrir
des portes, beaucoup plus que des études bac +2 ou bac +3 dans
l’enseignement général, reprend Daniel Villars. On a même
des étudiants en BTS qui sont déjà pré-embauchés et que l’on
doit retenir pour qu’ils terminent leur cursus ». Même constat
du côté de Jean Lurçat : « Cette année, pour 14 élèves qui sortent du BTS construction métallique, nous avons reçu 64 propositions d’emplois. En période de crise, c’est plutôt pas mal »,
sourit Pierre Ribot.
L’alternance, ça marche !
C’est sûr, à 18 ans, on ne pense pas souvent à devenir aérodynamicien, pilote de système de production automatisé
ou ingénieur process usine. Des métiers peu connus mais
hautement qualifiés ainsi que très demandés par les grands
donneurs d’ordres du territoire. Et les formations qui y
conduisent peuvent être réalisées en alternance, par le biais
d’un contrat d’apprentissage ou de professionnalisation.
C’est ce que propose le Centre régional de Formation
d’Apprentis de l’Industrie, basé à Istres. En plus de suivre
cours et ateliers pratiques, les étudiants inscrits signent un
contrat d’un à trois ans avec une entreprise et perçoivent
une rémunération variant de 25 % à 78 % du Smic.
Un dispositif qui débouche quasi-automatiquement sur un
emploi à la fin de l’apprentissage. Selon Bernard Jourdan,
coordinateur du pôle formation de la Maison de l’Emploi
du Pays Martégal, il remporte un certain succès et tend à
se développer : « Les études montrent qu’entre un jeune en
alternance et un autre en formation initiale, le premier a plus
de chances de trouver un emploi. Il y a de plus en plus
le domaine des industries
d’organismes qui proposent des BTS et des contrats de professionnalisation. Cela manque encore un peu de lisibilité, mais
la dynamique est porteuse, car elle est adaptée au territoire et
développe l’offre de formation. Cela permet aux bacheliers de
poursuivre leurs études, de se doter de bagages supplémentaires
pour avoir un travail plus intéressant et mieux rémunéré ».
À noter que la Maison de l’emploi organise la 2e édition du
salon des métiers de l’isolation, à La Halle, les 23 et 24 septembre. L’occasion de découvrir des domaines d’activité tels
que la Thermique industrielle ou le Génie climatique, grâce
à de nombreuses démonstrations.
(pétrole, gaz, chimie
et moteurs). Il propose
des formations
en alternance
et des brevets d’opérateur
répondant aux besoins
du bassin d’emploi
de l’Étang de Berre.
Tél : 04 42 44 43 00
Annas Kanhy
Bac Littéraire
J’ai choisi littéraire car je n’étais
pas assez bon en maths pour aller
en économie et j’étais bon en français
et en langue. Je savais que cela
ne mènerait pas à grand chose
mais le Bac c’est indispensable,
c’est une base, un symbole et c’est
pour ça que je tenais à l’avoir.
Malheureusement comme c’est
la crise, je voulais m’orienter vers
une filière professionnelle, avec un BTS
en alternance. Je n’ai rien trouvé alors je vais travailler pendant un an et retenter
l’année prochaine. Il était hors de question que j’aille en fac, c’est pour moi
une perte de temps, tous les ans il y a des grèves, des manifs, ça n’avance pas,
en plus je suis pas un élève très studieux donc j’ai besoin de plus d’encadrement.
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PRENONS
LE TEMPS
TEMPS
Souvenir Une page d’histoire L’école de Saint-Jean page 39 Gros plan Le marché du port de Carro page 40
Rencontre Lucien Saurier La précieuse mémoire page 42 Événement Festival de folklore Une communion des
peuples page 44 Portfolio L’été martégal Un festival de festivités page 46 // Agenda Journées du patrimoine page 48
Calendrier page 49 Permanences État civil page 50
Sportez-vous bien !
Plage du Verdon, parc de Figuerolles, calanque
des Eaux Salées, voilà quelques-unes des destinations
proposées cet été par le service des sports aux enfants
des Maisons de quartiers de la ville. Ils étaient
en juillet août plus de 1 400 à y participer
© Frédéric Munos
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SOUVENIR
UNE
PAGE
D’HISTOIRE
L’ÉCOLE DE SAINT-JEAN
Depuis plus de 100 ans, l’école intercommunale de Saint-Jean accueille petits
Martégaux et Port-de-Boucains dans un esprit « école de campagne »
SOAZIC ANDRÉ // FRANÇOIS DÉLÉNA // ARCHIVES
E
lle n’est pas toute jeune cette école. Son
histoire commence le 9 juillet 1902,
lorsque les maires de Martigues et Portde-Bouc décident de construire une école
intercommunale. Les réformes engagées, trente
ans plus tôt, par Jules Ferry alors ministre de
l’instruction publique, rendaient l’école laïque
et obligatoire pour tous les enfants, filles et
garçons. La première rentrée scolaire s’est
effectuée en janvier 1907 dans des locaux
neufs, constitués d’une classe et d’un logement
de fonction. Saint-Jean est alors une campagne
occupée par une vingtaine de fermes.
Présentant un effectif réduit, l’école est autorisée à appliquer la mixité (Jusqu’en 1963
la séparation était de rigueur, elle « préservait
l’innocence des filles et la tranquillité des garçons »
disait-on). Instruction morale et civique,
lecture, écriture, histoire, géographie, dessin et
musique étaient au programme, sans oublier la
gymnastique, les exercices militaires pour les
garçons et les travaux d’aiguilles pour les filles.
En 1929, l’industrie se développant à CaronteLa Gafette, une seconde classe est ajoutée. Cinq
ans plus tard, filles et garçons sont séparés sur
ordre du ministre de l’éducation nationale
« J’y suis entrée à six ans et j’y ai passé mon certificat d’étude se souvient Ginette Bourguignon.
Les classes étaient chauffées avec un poêle et l’on se
relayait pour le nettoyer et l’alimenter en bois. Il n’y
avait pas de cantine, les enfants qui arrivaient de
loin cassaient la croûte sous le préau avec leur
« biasse », un sac de docker. J’en garde de bons
souvenirs. Sauf pour les blouses noires que nous
portions. Quel cauchemar ces blouses ! »
À partir de 1950, les effectifs augmentent. Le
chantier naval de Port-de-Bouc embauche, la
cité Kulhmann à Port-de-Bouc sort de terre, une
troisième classe est ajoutée.
En 1958, l’école s’étend une nouvelle fois avec la
création de trois classes dont une dite enfantine. Deux préaux et une seconde cour sont
installés. Jusqu’en 1980, il est entendu que la
commune de Port-de-Bouc participe à hauteur
de 2/5 des dépenses de l’école.
En 1983, la maternelle en préfabriqué est remplacée par une salle « en dur » munie d’un dortoir. En 1995, l’établissement devient l’unique
centre d’enseignement continu de provençal de
la ville. La langue d’oc est enseignée quotidiennement par quatre instituteurs qui basent leurs
cours sur la culture provençale dont l’œuvre du
peintre martégal et occitaniste, Henri Damofli
avec lequel une enrichissante collaboration sera
menée jusqu’à son décès en 2002. L’école
de Saint-Jean sera renommée école Henri
Damofli. En son hommage, en 2005, une
fresque est réalisée par les enfants aidés de
l’artiste Daniel Zanca. « Elle représente un œil
immense, à la taille de l’œuvre d’Enric, explique
Dominique Tronchère, le directeur, dans lequel
se mirent les différentes époques et les divers thèmes
de l’artiste. Un trésor d’inspiration qui mériterait
une place au musée Ziem ». L’attachement des
parents pour cet établissement témoigne de la
qualité de son enseignement et de son accueil
qui en font un lieu privilégié pour l’épanouissement des enfants : « Le quartier continue à
pousser, conclut le directeur. L’école Damofli
prépare sa mue et affine le projet de construction
d’une nouvelle école dans le nord du quartier, en
face du lotissement de la Bergeronnette. Les effectifs grandissant, il est temps, comme les insectes,
d’élaborer une enveloppe plus grande, à la
mesure de l’école du XXIe siècle. » ■
REFLETS I SEPTEMBRE 2009
nos
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PRENONS LE TEMPS
«
SUR LE VIF
»
« Nous, on vient d'Ensuès pour le marché mais aussi pour ramasser des moules. On va
chez Nini, c'est une dame âgée qui vend du poisson ici depuis très longtemps. Quand
j'étais petite et que je venais faire du camping, c'est chez elle qu'on allait. Du coup, je fais
comme les hirondelles, je reviens toujours au même endroit. » Nicole, 47 ans
GROS PLAN
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GROS PLAN
LE MARCHÉ DU PORT DE CARRO
Un espace, plusieurs étalages, de la roche, du merlan, des poulpes
frais, des vendeurs agréables et une vue sur la mer. Mais que
demander de plus ? ! Voilà ce qui fait le charme du marché de Carro
MURIEL PEDRO // FRÉDÉRIC MUNOS
I
nstallé sur le port de Carro, le marché aux
poissons existe depuis environ trente ans.
Et ce ne sont pas seulement les carrosséens
qui en profitent, les clients viennent de tout le
département. Marseille n'a qu'à bien se tenir
car beaucoup de ses habitants n'hésitent pas à
faire la route pour se rendre sur ce magnifique
lieu de la Côte Bleue. D'ailleurs Tristan vient de
là-bas. Il fait souvent le trajet jusqu'ici pour faire
ses courses. « C'est plus pratique pour trouver des
places de parking et en plus, si on veut se baigner
on est juste à côté », explique t-il. Cependant, la
proximité de la mer et le stationnement ne sont
pas les seuls arguments du marché. « Les gens y
viennent volontiers à cause de la fraîcheur du poisson », s'enthousiasme Claude Fasciola.
À la retraite depuis une quinzaine d'année, cet
homme est en fait un ancien pêcheur. « Je l'ai
été toute ma vie. C'est un monde qu'on ne peut pas
oublier. Avant la pêche se transmettait de père en
fils, maintenant les jeunes arrivent comme ça et ils
apprennent sur le tas. » Aujourd'hui, le coin est
calme et les gens viennent tout doucement. Au
loin, une dame organise son étalage avec son
mari. C'est la doyenne. Elle est vendeuse sur ce
port depuis les débuts du marché. Ici, on vend
beaucoup de poissons qui servent à faire les
recettes traditionnelles. C'est la raison de la
venue de Jean, un port de boucain. « Je ne viens
pas ici souvent parce qu'en général je vais à la criée.
Là, je suis venu promener mais je cherche quand
même de la sole, des encornets ou de quoi faire la
bouillabaisse. » Mais pas d'inquiétude pour ceux
qui ne savent pas cuisiner, les conseils sont délivrés avec sourire. « Le merlan il faut le faire frire,
le mettre au four ou le faire au court bouillon »,
explique Monique, une vendeuse. Sur le marché, elle est venue aider son ami. « Je viens tous
les matins de Fos sur mer. On vend de la roche,
du merlan, à l'époque il y avait aussi du thon,
mais plus maintenant, on nous demande qu'il fasse
1 m 10 et 30 kg pour le vendre. On n’est pas à la
Redoute ! Ces temps-ci, c'est difficile, c'est la crise
internationale », se désole-t-elle. Et ce problème
de thon fait grincer les dents de plusieurs vendeurs. « Les gens viennent et sont déçus lorsqu'il
n'y en a pas. Il y a quelques temps le marché était
un peu réputé pour ça. », explique Jocelyne
Bozonat, vendeuse sur le port de Carro depuis
trente ans. Heureusement malgré le temps qui
passe une chose perdure sur ce marché aux
poissons. C'est la confiance qu'on attribue aux
vendeurs et aux pêcheurs. ■
BON À SAVOIR
Le marché aux poissons de Carro n'a pas toujours
été en extérieur. « Avant il était dans le grand
bâtiment de la coopérative. C'est le syndicat
des pêcheurs de Carro qui a eu l'idée de le faire ici,
explique Claude Fasciola, du comité des fêtes
de Carro. Il est ouvert tous les jours de 9 h à 12 h. »
Autour du pêcheur et du poisson
Toute l’année, en collaboration avec l’Office du tourisme,
la SPNE* organise des animations autour du littoral.
Visites du port de Carro, activités de pêche et découverte,
et présentation d’une malle pédagogique. Pendant que
quelques-uns pêchent à l’épuisette, d’autres peuvent
assister au démaillage des pêcheurs et à la préparation
des étals. « L’animateur va raconter la vie des poissons.
Par exemple, pour la girelle, il expliquera qu’elle est
hermaphrodite (elle change de sexe). Mais le discours varie
en fonction du public. Si ce sont des adultes, il va
parler de biodiversité. Pour les enfants, il s’agira
de reconnaître sur les étals les poissons illustrés sur une fiche
qu’on leur donne. Quelques conseils sont aussi délivrés
sur la façon de cuisiner le poisson. Les pêcheurs jouent
très bien le jeu », explique Francis Francisca, président
de l’association. À l’issue de la visite, les participants
peuvent acheter du poisson, conservé dans des glacières
mises à disposition par la SPNE, auprès des pêcheurs.
(* l’association de Sensibilisation et de Protection de la Nature et de l’Environnement)
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LUCIEN
SAURIER
LA PRÉCIEUSE MÉMOIRE
Directeur des services techniques puis des études et programmations
de la Ville de 72 à 87, Lucien Saurier travaille aujourd’hui sur la mémoire.
Membre du Corps expéditionnaire français durant la seconde guerre
mondiale, il a vécu les débarquements en Italie et sur les côtes françaises.
Une expérience qu’il souhaite transmettre
MICHEL MAISONNEUVE // FRÉDÉRIC MUNOS
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RENCONTRE
Ci-dessus, Lucien Saurier en 1958. Il faisait partie de la garde territoriale, un cliché de ses nombreuses archives personnelles.
S
acré périple que celui de Lucien Saurier !
Il faut dire qu’il a vécu sa jeunesse dans
un climat particulier : à 18 ans, ce garçon
qui a grandi dans le quartier du Champ de
manœuvre, à Alger, débarque en Sardaigne
avec la 11e Brigade aérienne de bombardement.
Nous sommes en 1943. En 1944, Lucien va
assister au débarquement en Italie, puis il participe au débarquement dans le Midi de la France,
et va suivre les Alliés jusqu’en Allemagne !
Il ne se destinait pourtant pas à la carrière des
armes. « Quand j’ai passé mon concours pour
entrer au lycée, je me suis tout de suite orienté vers
la section Arts et métiers du collège de mon quartier. » Les techniques l’intéressent. Issu d’une
famille modeste, Lucien est un bosseur et vise
le métier d’ingénieur. Il réussit un autre
concours pour entrer à l’Institut industriel
d’Alger. Mais il est mobilisé. Commence alors,
pour lui, une aventure qui va durer trois ans. La
11e Brigade aérienne de bombardement fait
partie du Corps expéditionnaire français dont
le chef est le général Juin. L’état major utilise
les compétences de Lucien en le faisant travailler à la cartographie et aux traductions. Juin est
placé sous l’autorité de l’US Air Force et son
génie militaire va permettre de remporter une
victoire à Monte-Cassino, la fameuse bataille
qui est le premier pas du succès dans la libéra-
tion de l’Italie. Bataille au cours de laquelle,
d’ailleurs, le père du maire Gaby Charroux laissera la vie. Toujours sous les ordres de Juin,
Lucien Saurier participe au débarquement sur
les côtes françaises de Méditerranée, rejoint la
base d’Istres, pour faire partie des forces
d’occupation en Allemagne, jusqu’en 1946.
D’Alger à Martigues
La paix revenue, il retourne à l’Institut industriel, travaille aux chemins de fer pour aider sa
famille, et postule pour entrer à la mairie
d’Alger. Embauché comme commis à la voirie,
il va travailler dur, faisant des journées doubles
pour atteindre le niveau d’ingénieur. Objectif
rempli en 1952. Entretemps, Lucien a rencontré
Jeanine. Mariés en 1949, ils auront deux garçons. Pour les Français d’Algérie, le tournant
arrive en 1962. La famille Saurier quitte
l’Algérie, mais avec la formation solide qu’il a,
Lucien trouve assez rapidement du travail, à la
mairie de Vénissieux. Il y reste deux ans, mais
l’un de ses fils est malade. Le médecin conseille
le soleil. Nous sommes en 1964 et c’est à
Martigues que Lucien trouve un poste. La mairie est alors dirigée par Francis Turcan, on est
en pleine bataille pour rattraper le retard de la
ville. Nommé ingénieur subdivisionnaire au
service urbanisme, Lucien va participer à une
autre bataille : celle du tout-à-l’égout. Gagnée,
celle-là aussi. « Élaborer et réaliser un plan
d’urbanisme, de a à z, c’était enthousiasmant. On
travaillait beaucoup, mais ça ne me changeait
guère. » Ses compétences l’amènent à la fonction de directeur des services techniques, en
1972. Il le restera jusqu’à la retraite, en 1987.
Monte-Cassino
Aujourd’hui, Lucien et Jeanine coulent des
jours tranquilles, mais l’ancien du Corps expéditionnaire a un projet : « J’ai en tête l’idée de rendre hommage à celles et ceux qui sont morts pour
la liberté. Je voudrais réunir des lycéens, des collégiens et leurs professeurs au théâtre des Salins afin
de leur présenter un travail sur la bataille de
Monte-Cassino. ». Lucien a rassemblé des documents sur ce sujet qu’il connaît bien ! Il prépare
un montage audiovisuel. Il compte travailler
aussi sur la période du débarquement en
Provence et la libération de Martigues. Bosser,
Lucien sait le faire, et il continue, se disant que
ceux qui ont 18 ans aujourd’hui seront peutêtre curieux de savoir ce qui se passait pour
ceux du même âge en temps de guerre. ■
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FESTIVAL
DE
FOLKLORE
UNE COMMUNION DES PEUPLES
Plus de 400 artistes en provenance des cinq continents ont fait vibrer
Martigues pendant dix jours. Retour sur une édition 2009 qui a une nouvelle
fois enchanté tous les publics, venus y assister par centaines de milliers
RÉMI CHAPE // FRÉDÉRIC MUNOS
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ÉVÉNEMENT
Malaisie, Colombie, Provence… Toutes les couleurs du monde pour inviter les spectateurs à voyager sur les cinq continents. Ou quand le Festival devient un enchantement…
C’
est à 10 h, dans la fraîcheur matinale
de la Place Mirabeau, que commence
la journée d’un festivalier. Assis à
l’ombre des platanes, il goûte d’abord au cocktail de bienvenue. Un cocktail de folklore,
évidemment. Aujourd’hui il réunit le Ballet
Royal du Laos et le groupe Célénod, de NouvelleCalédonie. À tour de rôle, ils vont jouer
quelques airs, chanter des chansons traditionnelles de leurs pays, puis expliquer les paroles et
présenter leurs instruments de musique.
Déjà le ton du festival est donné : un mélange de
cultures pour un échange privilégié avec le
public. À 11 heures, on se déplace à Jonquières,
pour découvrir les percussions malaisiennes ou
encore les rythmes slaves des musiciens slovaques du groupe Pul’s. Les concerts sont donnés en pleine rue, alors certains n’hésitent pas à
partager quelques pas de danses avec les
artistes. Le tout sur des airs inconnus, qui
apportent un peu de fraîcheur à nos oreilles.
Le temps de se restaurer et le voyage continue.
De retour sur la place Mirabeau on s’installe
dans une chaise longue pour participer aux
siestes du bout du monde, ou comment découvrir l’oralité de ces langues venues d’ailleurs,
dans un registre plus calme, bercés par les
flûtes de pans boliviennes et un léger mistral
qui nous caresse le visage. De retour à la réalité,
une petite centaine de mètres nous sépare de
l’église de La Madeleine, dans laquelle résonnent les accordéons et les tambours d’Ossétie
du Nord. Envoûté par le charme des danseurs,
on croit apercevoir les steppes qui s’étendent à
perte de vue. Allez, on se remet de ses émotions, direction le Village du festival, sur
l’esplanade de La Halle, pour manger un morceau en écoutant la biguine chaleureuse des
« Balisiers » de Guadeloupe. Ensuite, soit on
rejoint L’Île, pour assister au prestigieux spectacle de la scène du canal Saint-Sébastien, soit on
reste au village, pour entrer dans la danse
jusqu’à deux heures du matin, au son de la
capoiera brésilienne ou des rythmes vodous
béninois. Vous l’aurez compris, il est donc possible de faire le tour du monde en une journée.
Et pendant les dix jours de ce festival, ils ont été
plusieurs centaines de milliers à en profiter.
S’ouvrir sur le monde
de jeunes danseurs qui a réussi à mixer la danse
traditionnelle avec de la break-dance. On voulait
remettre à l’ordre du jour une danse ancienne et je
pense que c’est le travail que l’on pourrait continuer
à mener : renouveler un peu le patrimoine provençal dans une évolution culturelle ». Une ouverture
sur le monde, mais aussi une ouverture d’esprit
des organisateurs, qui a séduit l’ensemble des
formations folkloriques invitées cette année.
Amenées à jouer et à danser sur scène avec des
groupes venus des quatre coins du monde, ce
fût pour les artistes une expérience inoubliable,
comme le confirme Stanislas Deadbow, directeur artistique des « As du Bénin ». « Le fait
d’être mélangés nous fait nous sentir comme des
frères. On oublie la différence pour former un seul
groupe. L’unité dans la diversité ». Des mots qui
résument parfaitement l’essence du festival. ■
Devant autant de qualité, en quantité, difficile
de dégager des temps forts de la programmation 2009. On retiendra sans doute la journée
du samedi 25 juillet, qui mit la Provence à
l’honneur un peu partout dans la ville.
Avec surtout une version moderne de la
Matelote interprétée par la Capoulière, que Paul
Lombard, parrain de cette 21e édition, demanda
même de rejouer lors de la soirée de clôture.
« Cette danse a été relookée façon moderne »,
explique Marc Perron, président et fondateur
du Festival. « On a travaillé avec une association
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PRENONS LE TEMPS
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PORTFOLIO
L’ÉTÉ
MARTÉGAL
UN FESTIVAL DE FESTIVITÉS
Entre la fête vénitienne, les fêtes de la mer de Martigues puis de Carro, sans
oublier le Festival de Martigues ou le 14 juillet, la ville a offert à ses habitants
ainsi qu’aux touristes un véritable feu d’artifice de festivités en tous genres !
À en juger par le monde dans les rues et les sourires sur les visages des petits
et des grands, Martigues est plus que jamais « la belle destination »
OLIVIER BONNET // FRÉDÉRIC MUNOS // FRANÇOIS DÉLÉNA
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AGENDA
ET SERVICES
JOURNÉES DU PATRIMOINE
Un week-end sous le signe des trésors de Martigues
L’AIGALIER
EXPOSITION
PORTRAITS D’HUMANITÉ
Approchez-vous des hommes,
d’où qu’ils soient
© Vincent Négrerie
Cette année, les Journées Européennes
du Patrimoine se dérouleront les 19 et 20
septembre. Le thème choisi est : patrimoine
et accessibilité, afin de faciliter l'accès à la
culture pour tous. Durant ces deux jours, les
lieux patrimoniaux tels que la chapelle de
l'Annonciade, le musée Ziem, ou la Galerie
de l'histoire, seront ouvert au grand public.
Des bus pour les personnes à mobilité réduite
seront mis à disposition. Pour les amateurs
de nature, venez découvrir le sentier du littoral ou bien participez à un jeu d'identification
olfactive les yeux bandés. Cet atelier est ouvert
à tout public et adapté aux personnes présentant une déficience visuelle.
Parmi les lieux à ne pas manquer : le Fort de
Bouc et les extérieurs de la Bastide du chemin
de Paradis. Le patrimoine industriel et le patrimoine du XXe siècle seront abordés à travers
la visite du chenal de Caronte par bateau, où
seront évoquées les transformations industrielles de Martigues. En ce qui concerne le
patrimoine artistique de Martigues, le musée
Ziem a programmé plusieurs types de visites
sensorielles pour coller au thème de
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l'accessibilité. Des visites commentées
auront donc lieu en langue des signes ou
encore les yeux fermés pour appréhender différemment l'œuvre de Ziem. Ceux qui
s'intéressent à l'architecture seront ravis de
découvrir les quartiers de L'Île et Jonquières
avec les églises baroques de Saint-Genest et
de La Madeleine.
D'ailleurs, la Cie Les lézards bleus investira
l'église de Saint-Genest, avec son spectacle
Théâtre de façade. « Antoine Le Menestrel est un
ancien grimpeur de haut niveau qui avec l'art de
rue met en valeur les sites patrimoniaux
d'envergure. Ce qu'il va faire est spectaculaire »,
explique Jérôme Mortier du service culturel. Ce même soir, dans L'Île, Quai Marceau,
la projection du film « Caronte au fil de l'eau,
entre histoire et modernité » viendra terminer cette première journée européenne du
patrimoine. C'est l'occasion de se détendre
et de voir défiler les différentes étapes de
l'évolution de la ville.
LES 19 ET 20 SEPTEMBRE
RENSEIGNEMENTS AU 044242 31 10
Dans le cadre de l'association Photographes
d'ailleurs et d'ici, Jean-François Mutzig, Jean Barak,
Yann Castanier et Emma Pick se sont réunis pour
vous faire découvrir leur exposition intitulée Portraits
d'humanité. Ce qui lie ces personnes, c'est leur
interêt pour les hommes. « Nous nous interessons à
de la photo humaniste tous les quatre. C'est un credo
à la fois étroit et énorme. À l'inverse de l'abstrait nous
voulons faire des photos à hauteur d'hommes »,
explique Jean Barak. L'exposition qu'ils vous
présentent a pour thème l'errance. C'est une invitation au voyage, à la découverte et à la reflexion.
Ces photos ont été prises sans misérabilisme, avec
respect, sans esthétisme. Ce sont des clichets qui
montrent simplement la réalité en dévoilant
la beauté des hommes même là où le contexte
pourrait nous empêcher de la voir. Cette exposition vous emmènera sur d'autres continents, à
Madagascar ou au Kenya chez le peuple Massaï.
Mais elles vous fera aussi découvrir les personnes
qui se trouvent au plus prés de chez vous, les sans
domicile fixe à Montpellier ou encore les gitans
de Martigues. Le vernissage aura lieu le 8 octobre
à 18 h 30 avec un concert amical de chant araboandalou d'Indalo et Sylvie Paz.
© DR
DU 7 AU 18 OCTOBRE À LA SALLE DE L’AIGALIER,
ENTRÉE GRATUITE
RENSEIGNEMENTS AU 0689777457
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NOTRE SÉLECTION
DANS LA VILLE
LE SÉMAPHORE
ÉVÉNEMENT
THÉÂTRE
ARMELLE FAIT
SON SHOW
Une femme, un public,
des éclats de rire
© DR
FLÂNERIES AU MIROIR
Vivez Venise à Martigues, le temps d’un week-end
En collaboration avec l’association Les Masqués Vénitiens de France, la Ville
vous plonge pendant deux jours dans le décor de Venise la romantique.
Déambulations costumées, village artisanal et gastronomique et spectacle son
et lumière sont au rendez-vous. Les 12 et 13 septembre, venez donc partager
ensemble ces magnifiques journées. Rassemblant 70 costumés à la première
édition, cette année, ils ne seront pas moins de 140 à investir les rues de
Jonquières, L’Île et Ferrières. Le marché « Les Italiennes » ouvrira ses portes au
jardin de Ferrières, du 10 au 13 septembre, de 10 h à 20 h. Une trentaine
d’exposants présentera nourriture, bijoux et textile pour homme et femme,
avec une nocturne le samedi. Une exposition des photographies faites depuis
le début des Flâneries sera présentée à la médiathèque, du 5 au 13 septembre.
DU 10 AU 13 SEPTEMBRE DANS LA VILLE
RENSEIGNEMENTS AU 0442443110
Pour le premier spectacle de la rentrée, Le Sémaphore reçoit la comédienne française Armelle. Déjà vue
dans le rôle de Maéva dans la série
Caméra-Café ou bien plusieurs fois
au cinéma, cette fois-ci elle monte
sur scène pour un one woman
show. L’humoriste vous emmène au
pays de l’Armélie, un univers à son
image, drôle, déjanté, piquant.
Armelle vous ballade d’une époque
à une autre, en multipliant la représentation de personnages féminins :
une fois servante de Marie-Antoinette,
une autre fois strip-teaseuse vulgaire
ou encore membre d’une chorale.
En mots ou en chansons, laissezvous tenter par ce voyage plein
d’humour. C’est une agréable surprise qu’offre la comédienne au
public dans ce one woman show à
ne pas manquer. Soins apportés aux
décors et aux costumes.
LE SAMEDI 10 OCTOBRE À 20 H 30
RENSEIGNEMENTS 04 42 06 39 09
COUP DE CŒUR
JEUDI 10 SEPTEMBRE
■ SORTIE
Marché « Les italiennes »
/// Jusqu’au 13 inclus / centre-ville /
Martigues / 04 91 87 45 72
SAMEDI 12 SEPTEMBRE
■ ÉVÉNEMENT
Les flâneries au Miroir
/// Jusqu’au 13 inclus / centre-ville /
Martigues / 04 91 87 45 72
LUNDI 14 SEPTEMBRE
■ CONFÉRENCE
La photographie
/// 17 h 30 / Mairie de Martigues /
04 42 80 24 49
SAMEDI 19 SEPTEMBRE
■ ÉVÉNEMENT
Journées du patrimoine
/// Dès 10 h / port de Carro / Martigues /
04 42 44 31 10
DIMANCHE 20 SEPTEMBRE
■ ÉVÉNEMENT
Journées du patrimoine
/// Dès 10 h / parc de Figuerolles /
Martigues / 04 42 44 31 10
VENDREDI 25 SEPTEMBRE
■ THÉÂTRE
Le bal du début
/// 19 h / Le Sémaphore / Port de Bouc /
04 42 06 39 09
MERCREDI 7 OCTOBRE
■ EXPOSITION
L’Orient turc de Ziem
/// Jusqu’au 11 janvier / musée Ziem /
Martigues / 04 42 41 39 60
EN BREF
Terre de résistance
Les 5 et 6 septembre, c’est la fête au
jardin du Prieuré. Ce festival organisé
par le Parti communiste français est
devenu l’un des rendez-vous incontournables de la rentrée. Durant deux
jours, les animations se succédent :
marché paysan, espace livres, débats,
scène rock pour le samedi.
Le dimanche, un vide-grenier, animations, une kermesse, un groupe salsa.
Bref, la fête, l’échange, et des idées.
Salon de l’auto neuve
et d’occasion
Le salon se tiendra à La Halle du
10 au 18 octobre, tous les jours de
10 h à 19 h. Entrée, 4,50 euros pour
les adultes, gratuit pour les moins
de 14 ans. Tél : 04 42 44 35 35
CHAMP DE MATHIEU
SORTIE ENFANTS
LE LOUP EST MORT !
Du théâtre de prairie
Le loup est mort ! Qui va le remplacer ?
C’est ce que se demandent les moutons
de la pièce Être le loup présentée et interprétée par la Compagnie Orphéon Théâtre
intérieur dans le très joli champ de
Mathieu à Ferrières. Les enfants (plus de
sept ans) sont attendus le jeudi 10 septembre à 18 h pour cette fable drolatique
© Cie Orphéon programmée dans le cadre de la tournée
« Saison régionales Arts de la rue et arts du cirque » et organisée par le réseau
interrégional en rue. Le spectacle est gratuit et dure 55 minutes.
SAMEDI 10 OCTOBRE
■ EXPOSITION
Salon de l’auto neuve
et d’occasion
/// Jusqu’au 18 octobre inclus /
de 10 h à 19 h / La Halle / Martigues /
04 42 44 35 35
■ THÉÂTRE
Carmenseitas
/// 20 h / Les Salins / Martigues /
04 42 49 02 00
■ THÉÂTRE
Armelle
/// 20 h 30 / Le Sémaphore / Port de Bouc /
04 42 06 39 09
MERCREDI 14 OCTOBRE
■ DANSE
L’amoureuse de Monsieur Muscle
/// 15 h / Les Salins / Martigues /
04 42 49 02 00
LE 10 SEPTEMBRE À 18 H AU CHAMP DE MATHIEU
RENSEIGNEMENTS AU 04 42 44 31 51
■ MUSIQUE ■ THÉÂTRE ■ SORTIE ■ DANSE ■ EXPOSITION ■ DÉBAT, CONFÉRENCE ■ ÉVÉNEMENT ■ CINÉMA ■ PRATIQUE ■ BANDES DESSINÉES
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PERMANENCES
ÉLUS MUNICIPAUX
ADJOINTS DE QUARTIER
M. GABY CHARROUX
Maire de Martigues, Conseiller
général, Président de la Capm
Sur rendez-vous en mairie
04 42 44 34 80
M. HENRI CAMBESSÉDÈS
1er Adjoint au maire délégué
à l’administration générale,
au personnel et aux nouvelles
technologies de l’information
et de la communication,
à la participation des citoyens
à la vie locale
Sur rendez-vous en mairie
04 42 44 35 49
MME ÉLIANE ISIDORE
Adjointe aux sports
sur rendez-vous en mairie
04 42 44 32 10
M. JEAN-PIERRE RÉGIS
Adjoint à l’urbanisme
sur rendez-vous en mairie
04 42 44 34 58
M. JEAN GONTÉRO
Adjoint aux travaux
et marchés publics
Les 2e et 4e jeudis du mois
de 16 h à 18 h en mairie
et sur rendez-vous
04 42 44 30 88
M. ALAIN SALDUCCI
Adjoint au tourisme, animations,
commerce, artisanat
Sur rendez-vous
04 42 44 30 85
MME ANNIE KINAS
Adjointe à l’enfance
et à l’enseignement
Sur rendez-vous en mairie
04 42 44 30 20
MME SOPHIE DEGIOANNI
Adjointe à l’environnement
et au développement durable
Sur rendez-vous
04 42 44 34 58
MME FRANÇOISE EYNAUD
Adjointe aux affaires sociales,
à la solidarité
sur rendez-vous
04 42 44 32 02
M. FLORIAN SALAZAR-MARTIN
Adjoint à la culture
Sur rendez-vous en mairie
tous les mercredis après-midi
04 42 44 31 33
MME LINDA BOUCHICHA
Adjointe à la jeunesse,
Sur rendez-vous en mairie
04 42 44 30 20
MME FRANÇOISE PERNIN
Adjointe à la prévention
et à la sécurité civile
sur rendez-vous en mairie
04 42 44 34 58
M. VINCENT THÉRON
Adjoint au logement
Sur rendez-vous, en mairie
04 42 44 34 36
M. ANTONIN BREST
La Couronne Carro
MME JOSETTE PERPINAN
Lavéra
M. CHRISTIAN AGNEL
Croix-Sainte, Saint-Jean
MOULOUD BEN AYAD
Sur rendez-vous
06 43 90 54 75
GROUPE UMP
Sur rendez-vous
04 42 80 28 16
06 28 95 73 12
ÉTAT CIVIL JUIN 2009
M. DANIEL MONCHO
Ferrières nord, sur rendez-vous
au 04 42 44 30 85
M. ROGER CAMOIN
Hôtel de Ville, sur rendez-vous
au 04 42 44 34 58
MME MARYSE VIRMES
L’Île, sur rendez-vous
au 04 42 44 34 50
MME SOPHIE DEGIOANNI
Jonquières est, sur rendez-vous
au 04 42 44 34 58
CONSEIL MUNICIPAL
M. VINCENT THÉRON
Touret de Vallier et Figuerolles,
sur rendez-vous
au 04 42 44 34 36
Séance publique
le vendredi 18 septembre
à 17 h 45 en mairie
M. JEAN-PIERRE RÉGIS
Jonquières ouest, sur rendezvous au 04 42 44 34 58
PRÉSIDENT(E)S DE CONSEIL
DE QUARTIER
M. PAUL LOMBARD
Jonquières centre, sur rendezvous au 04 42 44 35 49
M. ANTONIN BREST
Carro, sur rendez-vous
le mercredi de 10 h à 11 h 30
à la mairie annexe
de La Couronne
04 42 80 72 69
MME JOSETTE PERPINAN
Lavéra, sur rendez-vous
04 42 44 34 50
M. CHRISTIAN AGNEL
Croix-Sainte, sur rendez-vous
les 1er et 3e vendredis du mois
de 15 h à 17 h en mairie
annexe de Croix-Sainte
04 42 80 13 87
M. ALAIN SALDUCCI
Les Vallons, sur rendez-vous
04 42 44 30 85
MME FRANÇOISE EYNAUD
Notre-Dame des Marins, dernier
mardi du mois à la Maison
de quartier à partir de 17 h
M. JEAN GONTÉRO
Saint-Julien, le 1er jeudi
du mois à 17 h 30, à la Maison
pour tous sur rendez-vous
0442443088
M. ALAIN LOPEZ et
MME SANDRINE FIGUIÉ
Ferrières Centre, le 1er mercredi
du mois à la Maison de quartier
Eugénie Cotton
04 42 41 63 48
M. HENRI CAMBESSÉDÈS
Saint-Pierre et Les Laurons,
sur rendez-vous
au 04 42 44 35 49
MME SANDRINE SCOGNAMIGLIO
Saint-Jean et Mas-de-Pouane,
sur rendez-vous
au 04 42 44 34 50
50 REFLETS I SEPTEMBRE 2009
MME LINDA BOUCHICHA
Boudème-Les deux portes,
sur rendez-vous
au 04 42 44 34 50
MME CHARLETTE BENARD
Barboussade-Escaillon, sur
rendez-vous au 04 42 44 34 50
MME NADINE SAN NICOLAS
La Couronne, le 1er jeudi du
mois à partir de 16 h 30
en mairie sur rendez-vous
au 04 42 44 34 50
MME NATHALIE LEFEBVRE
Canto-Perdrix et Les quatre vents,
prochaine permanence le 24
septembre à 18 h à la Maison
de quartier Jeanne Pistoun
Renseignements
au 04 42 44 31 55
BONJOUR LES BÉBÉS
Aurélien ARSAPIN
Paolo BEZOUZOU
Mathys BOUANANI
Chloé CANTONE-TIPA
Cassandra CONSTANTINIDES
Cassie DEDINGER
Maé DI PARZIA
Yanis DJOUMBE
Jade DOMINICI
Mathis FERRARO
Lyna FREVAL-ZERROUKI
Sacha FROUMENTIN
Benjamin GARCIA
Lucas GONTER-CASARES
Amandine GOUIRAND
Lindsey GOUT-VERNIER
Robin GRIMAUD
Noah HAROUCHE
Anaïs JOUNIAUX
Sevan KASZOWSKI
© F.M.
Noa KHELIFI
Saona KHELIFI
Théo LAMBERT-MANSUY
Eléa LANTELME
Vicenzo LIDON
Anouk LORCHEL
Eva MARON
Toni MAZZERBA
Lena NUZZO
Manon PAGANO
Robin PARENT
Vincent RIAT
Keylia SAM-DJEBBARI
Peter SANCHIS
Aurore SCANGA
Mathis TOMASETTO
Lilou TORRES
Stelian VERDES
Reflets s’associe
à la joie des heureux parents.
ILS S’AIMENT
Stéphanie MULLIÉ
et Nicolas GOURHEUX
Magali IBANEZ
et Jérémy MALLER
Emelyne VLAKAKIS
et Bruno FOUCRAS
Sylvie BRUN
et Guy ANCELIN
Marianne NADAL
et Stéphane FALZON
Stéphanie ARMAO
et Robert BORY
Caroline VAN KRIEKINGE
et Maxime LABAT
Florence GROSPERRIN
et Julien TURCAT
Salima FACHTALI
et Nasser ZENBOUT
Marie GOMEZ
et Vincent SANTIAGO
Vanessa BARRACO
et Kévin BELMONTE
Sabrina DEHIMI
et Tayeb BOUABDALLAH
Margherita IDDA
et Jean-Marc SUBI
Aurélie QUEIREL
et Julien MULA
Agnès CARPENTIER
et Yves LEMONNIER
Aude RODAS
et Roland TERZIAN
Déborah BAYLE
et Laurent MURRIS
Virginie FONTANA
et Patrice DIMITRIOU
Marie-Sophie ANTOLINI
et Julien BOUVENOT
Martine MILETTO
et David OUSSET
Julie MARCONI
et Fabien NICOP
Albane DEVISSI
et Jean-Marc MATTIO
Reflets adresse
toutes ses félicitations
aux nouveaux mariés.
ILS NOUS ONT
QUITTÉS
Abdalla ANANI
Joseph BARCELO
Eric BERKANE
Victor BLAIN
Janine BOMBA
épouse BUJAK
Denis BON
René BOUC
Lucienne FÉRAUD
veuve CAILLOL
José FLORES
André GATTUSO
Yves LE PAGE
Joseph LOPEZ
René LOPEZ
Maurice MICHELIS
Anna MONFORTE
épouse LAMY
Dominique OCCHIMINUTI
Vittorio PAU
Henriette PEYSSON
veuve LAURO
Elisa POLETTI épouse DECROUX
Marie REYBARD
veuve DIEUZAIDE
Marie VASSAL veuve BARTHE
Maria do Carmo VIEIRA
FERNANDES
Reflets présente
ses sincères condoléances
aux familles.