HOMMAGE AUX VICTIMES DE L`ATTENTAT DE

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HOMMAGE AUX VICTIMES DE L`ATTENTAT DE
HOMMAGE AUX VICTIMES DE L’ATTENTAT
DE CHARLIE HEBDO
La liberté au prix du sang
Les terribles et lâches assassinats commis le
7 janvier à Paris et qui ont coûté la vie à des
journalistes, à des policiers, à d’autres innocents, doivent nous interpeller au-delà de
l’immense émotion sur ce que ces gestes crapuleux et inqualifiables ont suscitée.
La France est un pays où la Liberté est une de
nos valeurs fondamentales de référence.
La Liberté est inscrite dans notre histoire,
dans notre communauté nationale, dans
notre Constitution, dans la devise même de
notre République : Liberté, Égalité, Fraternité.
Mais la Liberté n’existe pas d’elle-même.
Elle se construit, elle se conquiert, et aussi
elle se défend, elle doit se défendre car elle
est toujours menacée.
Car il existe des ennemis de la Liberté.
Ceux-là qui veulent instaurer un peu partout
dans le monde des régimes totalitaires, où les
hommes et plus encore les femmes sont
soumis à l’oppression permanente, brutale
et sanguinaire de minorités fanatiques où les
tueurs font la loi, où le mot même de Liberté
suscite des instincts homicides chez ces professionnels de l’assassinat commis au nom
d’une idéologie pseudo-religieuse pour laquelle la vie humaine ne compte pas car elle
n’a pas de valeur à leurs yeux.
Etre libre, vivre dans une société de liberté où
le pluralisme des opinions et leur expression
est un principe sacré est, pour ces individus
méprisables parce que foncièrement inhumains, une provocation.
Etre libre, c’est refuser leur totalitarisme
idéologique : dans leur esprit, cela mérite la
mort.
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Parce que la Liberté est le bien le plus précieux que chaque être humain peut espérer.
Des hommes, chargés de notre sécurité et de
la défense de notre Liberté ont payé de leur
vie l’engagement professionnel qu’ils avaient
choisi.
La mort sans débat, sans dialogue contradictoire, sans nuance : la mort atroce, par exécution sommaire, impitoyable et sans préavis ni circonstance atténuante.
Ces fanatiques, qui ont fait le 11 septembre
aux Etats-Unis, qui sévissent en Irak, en
Syrie, dans tout le Proche-Orient, en Libye
et dans l’Afrique Saharienne, au Canada, en
Australie, en Belgique, sont aussi chez nous.
Saluons leur mémoire et méditons leur
exemple.
Mérah, les frères Kouachi, Coulibaly, ne sont
malheureusement que la partie émergée de
l’iceberg, un iceberg rouge de la couleur du
sang qu’ils répandent.
Nous ne mettrons jamais trop de moyens en
œuvre pour protéger la Liberté, pour lui permettre de résister à l’oppression inhumaine
et sanglante du totalitarisme.
Nous devons défendre notre Liberté avec la
dernière énergie.
Par respect à l’égard de ceux qui nous ont
précédés, qui l’ont conquise et qui nous
l’ont transmise. Par devoir vis-à-vis de nos
enfants et des générations futures.
Le totalitarisme de ceux qui sortent leur
Kalachnikov quand ils entendent parler de
Liberté des hommes et plus encore des
femmes.
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La lutte pour la sauvegarde de notre Liberté
doit être notre priorité nationale n°1.
Elle ne souffre pas qu’on lui mégote les
moyens.
Elle requiert une mobilisation nationale.
Alors seulement les dessinateurs et écrivains libres et épris de Liberté, dont CharlieHebdo donnait l’image, les policiers chargés
de les protéger ou se portant à leur secours,
et tous ceux que les deux tueurs fous dans
leur fondamentalisme assassin ont sauvagement abattus ne seront pas morts pour rien.
Yves ALBARELLO
Député-Maire de Claye-Souilly
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