Prix Lucien Lamoureux de la ville de Vichy
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Prix Lucien Lamoureux de la ville de Vichy
Prix Lucien Lamoureux de la ville de Vichy Le prix Lucien Lamoureux récompense depuis plus de deux décennies les meilleurs artisans de la région vichyssoise. « Je lègue à la ville de Vichy une somme d’environ 38 000 € qu’elle emploiera à la création d’un prix qui portera le nom de Lucien Lamoureux et qui récompensera, chaque année, le meilleur artisan de la région, sans distinction de profession ni d’âge » Tel était le legs de Mme Lucien Lamoureux. C’est ainsi que depuis 1981, plus de 30 artisans, parmi les plus réputés, ont reçu cette appréciable reconnaissance. Une commission municipale, à laquelle est associée la Chambre de Métiers et de l’Artisanat se réunit spécialement pour étudier les dossiers de candidature et décerner les prix. CRITERES D’EVALUATION : - être artisan inscrit au Répertoire des Métiers de la Chambre de Métiers avoir déjà fait ses preuves dans la profession exercer dans le périmètre de la région vichyssoise. PRIX 2005 : M.Daniel PINEL (CALCI-CHAUX) M.Gilles SZEPES M.Daniel PINEL (CALCI-CHAUX) : Daniel PINEL : «J’ai déposé la marque CALCI-CHAUX» Vous avez créé CALCI-CHAUX en 2004 à Ebreuil. Cette commune aurait-elle un passé dans ce domaine ? Oui, on sait que les carrières de chaux à Ebreuil existaient déjà avant la fondation du monastère en 906. Mes arrières-grands-parents se sont installés en 1893 sur le site des Margots après avoir acheté des fours à chaux existants, puis mon grand-père a fait construire des fours sur les terrains du Puy vacher, et depuis nous nous transmettons l’entreprise de père en fils. Quel est votre parcours professionnel ? J’ai commencé en 1973 dans l’entreprise familiale, et en 1995, j’ai créé de la pâte de chaux suite à la demande d’un architecte qui en avait besoin pour la restauration d’un monument classé. A partir de là, j’ai établi une norme et j’ai déposé la marque « Calci-chaux, véritable chaux d’Ebreuil » à l’INPI afin d’être protégé des contrefaçons éventuelles et de faire valoir sa qualité. Et en 2004 j’ai créé CALCICHAUX. Quel produit fabriquez-vous et à quoi sert-il ? Je fabrique de la pâte de chaux traditionnelle pour les travaux de maçonnerie. Il s’agit de faire calciner du calcaire naturel à température de 900°C dans des fours à charbon puis d’éteindre la chaux ainsi obtenue dans de l’eau et de la transformer sous forme de pâte. Je fournis actuellement la chaux qui sert à la reconstruction du château fort de Guedelon à Treigny dans l’Yonne. Vous venez de recevoir le Prix Lucien Lamoureux. Est-ce important pour vous ? Oui, c’est une forme de reconnaissance de mon travail, j’espère que cela m’aidera dans la promotion de mon produit et de mon entreprise. Quels sont vos projets ? Je travaille avec une entreprise d’Angers sur un nouveau produit. Mes clients sont demandeurs de chaux qu’ils pourraient appliquer eux-mêmes et nous essayons de concrétiser ce projet. Je compte aussi créer un site Internet car, pour le moment, notre publicité se fait essentiellement par le biais du bouche à oreille. Gilles SZEPES : «La reconnaissance de notre savoir-faire» La vannerie fait partie de ces métiers de tradition pour lequel le savoir-faire et la maîtrise de la matière sont essentiels. Pourquoi et comment l’avez-vous appris ? J’ai appris les rudiments de la vannerie fine avec mon épouse qui est issue d’un milieu vannier où elle a toujours pratiqué la vannerie. De mon côté je viens d’une famille de chaisiers et je connaissais l’art et la manière du cannage. Grâce au savoir de mon épouse je me suis mis à la vannerie fine cela nous permet de diversifier notre activité. Nous sommes spécialisés dans la vannerie fine et la restauration des bagages du 18e et 19e siècle. Vous êtes installé à Châtel-Montagne. Pourquoi avoir choisi d’exercer ici ? Nous aimons la montagne Bourbonnaise et Châtel-Montagne est un village d’artisanat d’art et d’artistes, On savait qu’on trouverait là un public féru d’artisanat d’art. Vous êtes co-lauréat du Prix Lucien Lamoureux 2005. Qu’est-ce que cela représente pour vous ? Cela représente pour moi la reconnaissance de notre savoir faire. J’espère aussi que notre entreprise pourra bénéficier de la promotion que pourront nous faire les médias. Comment voyez-vous l’avenir ? Malheureusement, notre métier est en perdition. Mais je pense aussi qu’il y a un renouveau au niveau de la vannerie. Par exemple nous avons ciblé notre production sur des produits plus spécifiques, des produits de luxe. Cette spécificité n’était plus exploitée depuis des années et on s’aperçoit que ça fonctionne bien. Pour l’avenir de notre métier nous encourageons les jeunes à s’orienter dans la vannerie car actuellement en France nous ne sommes plus que 207 vanniers et les seuls à exercer dans le département de l’Allier. Nous faisons partie de la confrérie des vanniers et nous participons au salon «Les Arti-Vanneries» à Villaines-les-Rochers» et d’autres salons professionnels. Vous pouvez retrouver une partie des créations de Mr et Mme SZEPES sur les sites Internet de Châtel Montagne (http://pagesperso-orange.fr/mairie-chatel-montagne/Artistes.htm)