Rapport de fin de séjour - Université Jean Moulin Lyon 3

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Rapport de fin de séjour - Université Jean Moulin Lyon 3
Rapport de fin de séjour
Universidad de Los Andes – Santiago, CHILI
Thierry Giroud - IAE Lyon
Année scolaire 2012/2013
Rapport de fin de séjour
Universidad de Los Andes – Santiago, CHILI
A. Vie pratique
Logement
Concernant le logement, il existe plusieurs solutions : vivre en famille d’accueil, louer un
studio dans une résidence ou louer un appartement en colocation.
Au premier semestre, je vivais en colocation avec 4 autres étrangers. J’avais trouvé cet
appartement en discutant avec le propriétaire de l’hôtel dans lequel j’ai passé ma première semaine
à Santiago. Ensuite, au deuxième semestre, j’ai changé d’appartement pour vivre avec un couple de
chiliens qui louait une chambre. Il faut compter entre 300 et 350 euros par mois de loyer en incluant
les frais d’eau, d’électricité et d’internet (en colocation comme en famille). Les appartements sont en
général en très bon état et tous les immeubles possèdent un concierge/réceptionniste. Le choix de
l’emplacement de l’appartement est primordial dans une ville de 7 millions d’habitants, il doit être
le plus près possible d’une ligne de métro et de l’université partenaire. En général, un mois de
caution est demandé quand il y a signature d’un contrat en bonne et due forme, dans le cas contraire
c’est à vous de négocier avec le propriétaire. Chose importante durant les mois d’hiver (surtout
juillet/août) : le chauffage central et l’isolation des murs ne sont pas des choses communes. Ils
utilisent donc des chauffages d’appoint (gaz, électricité ou paraffine), prévoir donc des vêtements
chauds pour les deux seuls mois de l’année où la température se situe autour des 10 degrés.
L'hiver a un point positif : les stations de ski sont ouvertes et elles se situent à 40 min de Santiago.
Enfin, il est bon de savoir que certaines «comunas» (l’équivalent de nos arrondissements) sont plus
sûres que d’autres. C’est notamment le cas des comunas de la partie Est de Santiago : Providencia,
Las Condes, Vitacura, La Reina. Si votre université partenaire est la Universidad de Los Andes, je
conseille fortement la comuna de Las Condes qui est bien desservie par le métro et proche à la fois
du centre comme de l’université. Pour se rendre à l’université il faut prendre la ligne 1 (rouge)
jusqu’au terminus Los Dominicos (Est) et ensuite prendre un bus pendant 15 min (lignes CO2 et
CO2c).
Je conseille donc de trouver un appartement dans les comunas de Providencia ou de Las Condes
proche d’une station de métro et surtout éviter de dépasser la station Baquedano à l’ouest. Car
Baquedano – Los Dominicos en métro il faut compter 40 min.
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Argent
La monnaie chilienne est le peso chilien et au 02/06/2013 : 1 euro = 650 pesos. Les billets
sont de 1 000, 2 000, 5 000, 10 000 et 20 000 pesos. Comptez aux alentours de 200 000 pesos pour
un mois de loyer.
Les infrastructures bancaires sont aussi développées qu’en Europe, il y a des distributeurs
automatiques à tous les coins de rues et dans toutes les stations de métro. La plupart des cartes de
crédit sont acceptées et tous les commerces acceptent les paiements par carte. Il n’existe pas de
banque française au Chili, donc la plupart du temps il y a des commissions à chaque retrait au
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distributeur. En revanche, je sais que BNP Paribas a un accord avec la branche locale de ScotiaBank
(très présente sur le territoire) ce qui fait que l’on peut retirer de l’argent aux distributeurs de la
ScotiaBank avec sa CB française BNP sans payer de commission (et avec le taux de change le plus bas
que l’on puisse trouver), ce qui est bien pratique. En tant qu’étudiant étranger, il est presque
impossible d’ouvrir un compte bancaire dans une banque chilienne, donc tout reposera sur votre CB.
Il existe aussi à Santiago de nombreux bureaux de change et des bureaux Western Union.
Les prix dans les restaurants et bars n’incluent pas le service (« propina »), il est coutume de laisser
au minimun 10 % de l’addition. Détail important notamment au moment de payer le loyer : attention
avec les plafonds de retrait car en général avec une CB internationale on ne peut pas retirer plus de
200 000 pesos par semaine.
Santé
Pour pouvoir obtenir le visa il vous faut absolument souscrire à une assurance médicale. La
plupart des banques et assurances françaises proposent des packs spécialement conçus pour les
étudiants qui partent à l’étranger et qui comprennent : assurance décès, rapatriement, frais
médicaux, assistance juridique, etc… Comptez entre 25 et 45 euros par mois en fonction de
l’assurance souscrite. J’ai par exemple souscrit à un pack proposé par ma banque appelé Globe
Student BNP Paribas. Le Chili a de très bonnes infrastructures médicales mais elles sont très
couteuses.
Il y a des centres médicaux (ex : http://www.integramedica.cl/wps/wcm/connect/internet/home)
avec des médecins généralistes dans le cas de maladies bénignes où l’on peut obtenir un rendez-vous
très rapidement et par internet. S’il s’agit d’urgences, les deux cliniques les plus réputées de la ville
sont la Clinica Alemana et la Clinica Las Condes qui n’ont rien à envier aux meilleurs hôpitaux
français.
Il y a un réseau très dense de pharmacies. Les médicaments sont relativement chers notamment les
antibiotiques. Et il ne faut pas hésiter à demander aux pharmaciens les médicaments génériques. Un
point très important et le seul point un peu désagréable de mon séjour : la pollution de l’air. Santiago
est considérée comme la deuxième ville la plus polluée d’Amérique après Mexico. Ceci est
notamment dû à sa situation géographique puisqu’elle est entourée par la Cordillère des Andes ce
qui forme une espèce de cuvette qui retient l’air pollué, surtout en hiver. Donc si vous êtes
asthmatique, mieux vaut ne pas oublier ses médicaments et ordonnances en France. Il n’y a aucun
vaccin particulier à faire pour le Chili puisque le pays ne compte pas de zones tropicales.
Cependant, si vous comptez voyager en Amérique du Sud, vous aurez surement besoin de vous faire
vacciner. L’eau du robinet est parfaitement potable et de bonne qualité.
Télécommunications
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Le réseau télécom est lui aussi bien développé et performant (3.5G), la 4G est en cours de
déploiement. Il existe 3 principales compagnies de téléphonie mobile : Entel (chilienne), Claro
(mexicaine) et Movistar (espagnole). Il n’y a pas de grandes différences dans les prix pratiqués par
ces 3 compagnies. Mais je conseille cependant de choisir Entel car elle a le réseau et le service client
les plus développés. De plus, elle propose tout le long de l’année des promotions sur les entrées aux
stations de ski, les places de cinéma, les spectacles, etc… En étant étudiant étranger, la solution la
plus simple consiste à acheter une carte SIM de la compagnie et un portable chilien si le français
n’est pas débloqué et recharger avec des cartes prépayées. Comptez au maximum 30 euros pour un
portable de base avec sa carte SIM. On peut acheter des recharges pour mobile de partout : dans le
métro, dans les pharmacies, aux caisses des supermarchés. Toutes les maisons/appartements ont en
général internet en filaire et/ou en Wi-Fi. La connexion est rapide et permet de Skyper sans
problème avec la vidéo.
Vie quotidienne
Le climat à Santiago est un climat de type méditerranéen, les deux seuls mois où la
température baisse sont juillet et août. Etant donné que nous sommes dans l’hémisphère sud, les
saisons sont inversées. Leurs vacances d’été sont entre décembre et janvier. Le Chili s’étend du nord
au sud sur plus de 4 000 kilomètres, ce qui fait qu’il y a beaucoup de climats différents : désert
d’Atacama au nord, forêts et lacs au centre et Patagonie au sud. Le pays est bordé par l’océan
pacifique à l’ouest et par la Cordillère des Andes à l’est. Il partage ses frontières avec le Pérou et la
Bolivie au nord et l’Argentine à l’est. Le rythme de vie est celui d’une grande capitale même s’il m’a
paru un peu moins stressant qu’en France.
Concernant les horaires d’ouverture, ils reflètent les horaires de travail des chiliens. Tous les
supermarchés et magasins ouvrent vers 9h et ferment vers 22h/23h. Les magasins sont ouverts 6j/7
quant aux supermarchés ils ouvrent 7j/7. Attention cependant aux banques et aux bureaux de poste
qui ferment tout de suite en début d’après-midi.
Le système de transport, appelé Transantiago, est nouveau, fiable et rapide. Il se compose de
4 lignes de métro (bientôt 6) et d’une trentaine de lignes de bus. Le métro ferme à 23h, les lignes de
bus fonctionnent toute la nuit. Durant les heures de pointe (8h le matin et 18h le soir), le système de
transport est au bord de la saturation. Les rames de métro sont en bon état et la ligne 1 (la plus
utilisée) bénéficie de la climatisation. Pour utiliser le système de transport de Santiago, il vous faut
acheter une carte (tarjeta Bip !) puis la charger. Avec elle, vous pouvez utiliser le métro comme le
bus. Ce système est relativement cher, mais si vous êtes étudiant vous pouvez bénéficier d’une carte
de transport spéciale (démarche à faire auprès de l’université partenaire). Pour recharger sa carte de
transport, il faut se rendre aux guichets de transantiago. Il y a un guichet à chaque station de métro
et ils ont les mêmes horaires d’ouverture que le métro. Enfin, les taxis sont fiables et relativement
bon marché. Ils se reconnaissent à leurs couleurs jaune et noir. Il y a aussi la possibilité d’appeler,
notamment la nuit, un radiotaxi. Personne de ma connaissance n’a jamais eu de problème avec les
taxis et ce, même la nuit. Il faut simplement s’assurer que le taximètre est en marche. Peu de taxis
ont un GPS, donc il vaut mieux avoir une idée de l’endroit où l’on va au cas où le chauffeur ne
connaitra pas exactement l’adresse !
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Concernant la nourriture, il y a un premier mythe à faire tomber : le pays en espagnol se dit
«Chile», donc le « chili con carne » n’est pas du tout originaire de ce pays, d’ailleurs, les chiliens ne
mangent pas épicé. On trouve tout ce que l’on souhaite dans les marchés, supermarchés et
magasins : fruits, légumes, viandes, poissons, produits de marques internationales. Le pays produit
du très bon vin. Il est très facile de se procurer du pain de toutes sortes. Le pays est un important
producteur de saumon et fruits de mer en général (grâce à ses 4 000 kilomètres de côtes) et de fruits.
Concernant les repas, les chiliens mangent tard : déjeuner vers 14h, collation vers 18h/19h et diner
vers 23h.
Concernant les loisirs, le pays offre avec son étendue énormément de possibilités. Pour les
amateurs de ski, de snowboard ou encore d’alpinisme, la cordillère des Andes n’est jamais bien loin.
Pour ceux qui préfèrent la mer, elle non plus n’est jamais bien loin et, malgré sa fraicheur, on peut
facilement y pratiquer le surf, la plongée, la pêche... Le pays est parfaitement adapté pour ceux qui
s’adonnent au trekking (désert d’Atacama, cordillère des Andes, Patagonie, lacs et forêts du centre).
Le système de bus qui traverse tout le pays dans sa longueur est bien développé, fiable et bon
marché. Si malgré tout cela vous n’êtes pas encore satisfait, il est très facile d’aller visiter les pays
voisins tels que le Pérou, la Bolivie, l’Argentine et voire même le Brésil. Quelques destinations
possibles depuis le Chili en bus: le salar d’Uyuni en Bolivie, le Machu Picchu et le sud du Pérou, la
région viticole de Mendoza en Argentine. De plus il est facile de trouver des vols régionaux à des prix
raisonnables pour visiter le Brésil, l’Argentine ou encore l’île de Pâques (qui est une possession
chilienne). Concernant les anecdotes, j’ai pu voir et vivre des choses incroyables cette année et
notamment : 4 jours de trekking en Patagonie chilienne, un roadtrip dans le sud du Pérou qui s’est
terminé par l’ascension du Machu Picchu, l’observation des étoiles dans le désert d’Atacama et la
découverte du Brésil !
B. Études
Je suis parti en échange à la Universidad de Los Andes, plus précisément dans la faculté de
business (la carrière s’appelle « Ingeniería Comercial ») donc je parlerai de mon expérience là-bas.
La Universidad de Los Andes est une université privée, fondée récemment (1989) et située sur les
hauteurs de la ville, aux pieds de la Cordillère des Andes (ce qui offre une vue panoramique sur
Santiago assez impressionnante). Elle compte 6 000 étudiants, le groupe d’échange compte en
moyenne une quarantaine d’élèves. C’est une université catholique (Opus Dei) et les étudiants
chiliens qui la fréquentent sont en général issus des classes sociales les plus aisées du pays. Les
infrastructures et les bâtiments de l’université sont remarquables et deux nouveaux sont en cours de
construction dont une clinique privée pour la faculté de médecine... Etant donné le petit nombre
d’étudiants en échange, le bureau des relations internationales peut vraiment s’occuper et
connaitre individuellement les étudiants, ce qui confère un petit air familial au groupe d’échange.
L’équipe des Relations Internationales nous aident énormément surtout au début pour nous aider à
aller faire faire notre carte d’identité chilienne ou trouver un logement par exemple. Ils organisent
tout le long du semestre de nombreux évènements. C’est vraiment le point fort de l’université. Le
premier semestre commence fin juillet et finit mi-décembre. Le deuxième semestre commence fin
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février et finit fin juin. La première semaine du semestre est consacrée au choix des cours, là encore
les relations internationales nous assistent. Les cours commencent la semaine d’après. En plus des
examens finaux et des partiels de mi- semestre, il y a beaucoup de petits contrôles tout le long du
semestre. Il n’y a pas de vacances au milieu des semestres seulement quelques jours fériés et la fête
nationale (18 septembre). En général, les cours sont suspendus lors des semaines d’examens et de
partiels. L’université conseille fortement aux étudiants étrangers de suivre le cours d’espagnol langue
étrangère qui est plus qu’utile étant donné l’espagnol parlé au Chili. Les professeurs sont assez
accessibles et dans chaque matière est désigné un délégué pour faciliter la communication et aider
au bon déroulement du cours. Ils utilisent beaucoup l’intranet pour diffuser des informations et
mettre en ligne les cours et les notes. Les notes vont de 1 à 7. 7 étant la meilleure note. Pour avoir
la moyenne, il faut un 4.
L’université propose de nombreuses activités extra-scolaires : danse, cours de langues étrangères,
sports, etc… Il y a plusieurs cafétérias à l’intérieur du campus, un stade de football, un gymnase, un
coin pour faire des barbecues (autre sport national chilien) ainsi que des distributeurs automatiques.
La bibliothèque est le lieu idéal pour travailler. Il y a de nombreux espaces verts sur le campus avec
terrasses, fontaines et sculptures. Concernant internet, le campus est couvert en Wifi, il y a aussi
plusieurs salles informatiques en libre accès.
C. Bilan et suggestions
Si je devais faire le bilan de cette (deuxième) mobilité à l’international, je dirais que ce fut un défi
osé mais que résultats ont largement dépassé mes espérances. J’ai eu la chance de rencontrer des
personnes étonnantes, de vivre des moments très forts et de voir des paysages grandioses. Je n'ai
pas rencontré de difficultés majeures grâce à la qualité de l'accueil de l’université partenaire et aussi
grâce à la gentillesse des chiliens. Même s'il est vrai que l’espagnol parlé au Chili demande quelques
mois d’adaptation (accent, prononciation et nombreux mots et expressions propres à ce pays), une
fois habitué plus aucun obstacle ne s'est dressé sur ma route de l'année.
Mes projets personnels et professionnels n'ont pas spécialement changés durant ce séjour car ce
sont les même motifs qui m'ont poussés à aller étudier à l'étranger, je dirais même plutôt que ce
voyage a confirmé mes choix et les orientations que je voulais pour ma vie future. C'est à dire une
carrière orientée vers l'international, à l'étranger, dans une autre langue et dans un
environnement multiculturel.
L'université Lyon 3 a organisé des réunions d'informations par zone en mai et juin, et le
responsable de zone nous a donné une liste d'étudiants qui étaient déjà partis dans notre université
de destination. Je pense que les étudiants qui partent dans l'hémisphère sud, donc au début de l'été,
ont moins d'encadrement car la plupart des universités françaises sont fermées à ce moment-là.
Si je devais repartir à l'étranger, je prendrais plus tôt contact avec les étudiants qui sont déjà
partis dans le but de mieux préparer mon départ : être mieux informé sur la vie là-bas, avoir des
conseils pratiques, gagner du temps, faciliter mon intégration. Je me focaliserais également sur l'oral
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pour améliorer mon accent et être plus facilement compris une fois sur place. Dans le cas du Chili,
j’essayerais de regarder des chaînes de télévision ou d’écouter des web radios chiliennes pour
commencer à m’habituer à cet accent et cette manière de parler si particuliers. De plus, je
recommande, un an avant de partir, de se rapprocher des relations internationales et de leur
programme de parrainage d'un étudiant étranger, et d’essayer de demander un filleul qui a la
nationalité du pays où vous souhaitez partir. Cela vous donnera un aperçu, et vous permettra de
rencontrer un « local » ainsi que toute la joyeuse communauté des étudiants d’échange de Lyon 3.
Les améliorations que j’estimerais importantes d'apporter aux échanges internationaux
porteraient en priorité sur l'information en amont des étudiants qui souhaitent partir ainsi que sur un
accès facilité aux rapports d'anciens étudiants afin qu'ils soient mieux préparés pour cette formidable
aventure.
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