Document promotionnel Ciclic / Ecla PDF, 868 Ko

Transcription

Document promotionnel Ciclic / Ecla PDF, 868 Ko
Écla Aquitaine & Ciclic accompagnent
un film de david
perrault
au cinéma le 23 octobre
Rencontre avec
Quelle a été votre démarche en amont de
l’écriture ?
Je me suis documenté et suis tombé sur l’entretien de cet « Étrangleur juif » qui figure finalement
dans le film et qui a tout déclenché. La dimension
politique de ce qu’il racontait m’a fait comprendre
qu’au bout d’un moment, le catcheur joue un rôle
qui dépasse le spectacle pour incarner une idée
politique. Mais je ne voulais pas emmener le film
vers une forme documentaire : le catch devait rester un prétexte pour développer d’autres thèmes
et concevoir un monde quasiment imaginaire. Je
suis entré dans une sorte de rêverie autour de
tous ces personnages. Je désirais m’éloigner de
tout naturalisme et mon intuition m’a finalement
permis d’aboutir à une certaine justesse, puisque
des anciens catcheurs – comme l’arbitre du dernier combat – ont été, sur le tournage à Bordeaux,
émus en découvrant par exemple le bureau de
Ferdinand, qui ressemblait exactement à ce qu’ils
avaient connu… Ou encore le ring, avec son
ambiance survoltée, au plus près des spectateurs.
Le catch tel que vous le montrez a peu à voir
avec ces spectacles à l’américaine revenus à
la mode auprès des jeunes d’aujourd’hui…
Il m’intéressait également de chercher pourquoi
ces combats ont disparu en France, au contraire
du Mexique ou des États-Unis, en effet, où demeure un rapport assez naïf au spectacle… En
Farès Ladjimi
France, on a sans doute du mal à adhérer au “premier degré” de la discipline. Mais c’est aussi un
manque et si les enfants s’y retrouvent, c’est qu’il
y a ce côté induit de super héros…
En quoi le projet de Nos héros… s’inscrit-il
dans la ligne éditoriale développée depuis
une dizaine d’années par Mille et une Productions ?
C’est aussi une discipline rarement montrée au
cinéma, sinon dans Deux filles au tapis de Robert
Aldrich et The Wrestler de Darren Aronofsky…
Oui, et c’est étrange, car c’est un motif très cinématographique. On sait que tout est faux, mais on
y va quand même et on y adhère. Il y a du coup un
lien étroit avec le cinéma…
Le noir et blanc est-il justement un hommage
aux films de cette époque ?
Le choix initial du noir et blanc est lié à mes goûts,
pour le film noir notamment, et parce qu’il permet
d’aller davantage vers l’abstraction. Et puis, je
serais allé droit dans le mur avec la couleur : les
costumes ne seraient pas du tout passés à l’écran
et le film aurait versé dans le kitsch.
Y a-t-il une parenté du film avec le cinéma de
la Nouvelle Vague ?
C’est ce que des journalistes étrangers ont perçu
à Cannes : un hommage moderne à la Nouvelle
Vague. Peut-être dans le fait de raconter une histoire avec lyrisme et de passer sans sommation
d’une séquence à une autre selon une tonalité
différente. Dans le cas de Nos héros…, on va du
rêve éveillé à la réalité… Jouer avec des archétypes américains en les plaçant dans un contexte
français ramène aussi à la Nouvelle Vague, mais
je désirais surtout ne pas m’y enfermer. Même
chose pour le cinéma antérieur, celui de Gabin,
Becker, Clouzot, etc. qui est également porteur
de mythologies. Mais le film a aussi à voir avec le
western, comme dans cette séquence de l’arrivée
du Finlandais dans le bar…
Victor ressemble en effet presque à un cowboy, un homme sans passé…
On ne sait pas trop d’où il vient et pendant le montage du film, on me demandait parfois ce qui le
liait à Simon, pourquoi ils étaient ensemble. Mais
je ne voulais pas trop “charger” cet aspect et je ne
fais qu’évoquer, par exemple, la Guerre d’Algérie.
C’est un esprit qui semble très perturbé…
Au bout d’un moment, on se demande même si
tout ce que l’on voit n’existe pas seulement dans
sa tête. Il y a une dimension de rêve éveillé, où tout
se détraque jusqu’à cette scène avec les statues
en flammes… On ne sait plus exactement ce qui
a été vécu ou non, y compris lorsque Victor, dans
le cabaret, dit : « Le Spectre, c’était moi ! » Sans
doute parce que je considère moi-même que ce
que l’on rêve est aussi important que ce que l’on
vit…
Nos héros sont morts ce soir est le fruit de ma
rencontre avec David et son univers. Il en résulte
un film très original, une déclaration d’amour au
cinéma. Un film cinéphile et très moderne à la
fois.
Le cinéma que nous défendons est le cinéma
que nous aimons en tant que spectateurs. Découvrir des talents et explorer des univers peu
visités dans le cinéma d’aujourd’hui constituent
un moteur essentiel pour nous.
Un premier long métrage aussi atypique —
un film d’époque et en noir et blanc — est-il
plus difficile à financer ?
Un premier film est toujours difficile à financer,
c’est un vrai parcours du combattant – nous en
avons développé beaucoup… J’ai souvent entendu cette phrase pendant le financement de
Nos héros sont morts ce soir : « Le problème,
c’est que c’est un projet très ambitieux ! »,
comme si l’ambition était un défaut. Nous avons
eu la chance que Canal+ et Ciné+ aient eu
un coup de cœur pour le scénario et que les
Régions Centre et Aquitaine nous aient suivis
dans cette aventure en se fiant aux choix artistiques de David. Ils nous ont fait confiance et
c’est essentiel.
En quoi l’apport des collectivités locales
est-il précieux pour des structures indépendantes et œuvrant dans le cinéma d’auteur
comme la vôtre ?
Oui, d’un point de vue général j’ai plus en tête des
sensations et des images qu’une véritable histoire
et ce plan précis en faisait partie : des mannequins
de cire en train de fondre. C’est James Cagney
que l’on voit, comme un vrai héros qui meurt et
disparaît de l’écran… Pour des raisons de budget, je ne pouvais pas multiplier ces statues et j’en
ai fait des “fantômes”, recouverts de draps. Et ça
s’est avéré au final encore plus fort visuellement...
Comment avez-vous imaginé votre casting ?
Jean-Pierre et Denis étaient mes choix originels.
Comme une évidence. Les acteurs à forte présence physique ne sont pas si nombreux que cela
en France. Il me fallait en outre des gueules “à
l’ancienne”, pour qu’on y croit. Et quand je les ai
réunis les deux, dès la première fois les personnages étaient là… Leurs tempéraments différents
se complétaient parfaitement et ils se sont d’ailleurs entendus comme larrons en foire.
D’où vient ce superbe titre ?
Je l’ai trouvé très vite et je m’aperçois a posteriori qu’il vient de celui du film de Robert Wise
Nous avons gagné ce soir. Je voulais qu’il sonne
comme celui d’une série noire que l’on tirerait d’un
rayon de bibliothèque…
Paroles croisées
LES RÉGIONS
SOUTIENNENT
Olivier Meneux, directeur de Ciclic et Cédric Pellissier, directeur d’ÉCLA
Aquitaine, témoignent du soutien de leurs agences régionales en faveur du
premier long métrage de David Perrault et du cinéma indépendant.
Nos héros sont morts ce soir a bénéficié du soutien des Régions
Aquitaine et Centre. Alors qu’il existe une concurrence certaine
entre les fonds régionaux, il s’avère que ce n’est pas le cas cette
fois-ci. Pourquoi cela ne s’est pas transformé en match de catch
pour ce film ?
Quel est l’intérêt pour des Régions comme les vôtres de soutenir
le cinéma d’auteur ?
Les collectivités font le pari de soutenir la création artistique depuis plus
d’une vingtaine d’années. Derrière ce mot de création, il y a des créateurs, des réalisateurs, leurs producteurs et leurs équipes. D’ailleurs, les
grandes évolutions, les innovations créatrices du cinéma ont été le fait
du cinéma d’auteur. Ce cinéma nous fait prendre de la hauteur, notamment sur le monde qui nous entoure. C’est également le cinéma le plus
fragile, celui pour lequel l’apport des fonds publics est le plus essentiel.
Le film vu par…
Stephen Bonato, cinéma Utopia Bordeaux
Un héros vit souvent sa propre guerre intérieure, en mêlant la dualité de
l’imaginaire qu’il suscite chez l’autre, face à sa propre réalité. Victor ne souhaite plus appartenir à l’ombre. La blancheur du masque de Simon l’attire
tel un insecte qui se brûlerait les ailes sur la flamme d’une bougie. L’envie, la jalousie, les matchs truqués, les paris s’entrechoquent sans cesse,
comme ces corps jetés avec grâce au sol, lors des combats, tels des anges
déchus aux gueules cassées et masquées. Victor et Simon unis dans la
défaite de leur vie, se débattent dans le magnifique noir et blanc de ce film,
pour essayer de survivre.
Vanessa Ode, programmation art et essai Cap’Cinéma
C’est une rêverie de cinéphile, mais jamais passive, toujours dans l’action
et diablement moderne. C’est un film parfaitement à l’image de ses personnages : il est masqué, mais plein de surprise si on en enlève la cagoule.
C’est un film forcément masculin qui n’oublie pas sa féminité, aussi bien
dans ses personnages féminins très incarnés que chez ses catcheurs
ultra-sensibles ; c’est un film de superhéros mais sans superpouvoirs. Nos
héros sont morts ce soir donne forcément envie de voir ce que David Perrault fera ensuite, comment il persistera dans cette envie de merveilleux
qui semble lui tenir à cœur.
Léo Soesanto, La Semaine de la critique
L’apport des deux Régions a été essentiel.
Il s’élève à 360 000 euros au total. Sans cet
apport, le film aurait été impossible à faire. À ma
grande surprise, l’implication du Centre et de
l’Aquitaine ne s’est pas arrêtée là. Outre l’aide
logistique qu’apportent les bureaux de tournage,
c’est le suivi mis en place après le tournage que
je trouve déterminant : ÉCLA Aquitaine a même
été jusqu’à organiser une visite du plateau par
des exploitants de la région. C’est une initiative
formidable qui a permis à mon sens de sensibiliser les exploitants très en amont en organisant
une rencontre avec le réalisateur et les comédiens. Cet accompagnement est très important :
une aide pour faire les films, mais aussi à les
diffuser !
Cette scène de feu, qui évoque le cinéma de
Franju notamment, vous est-elle apparue très
en amont ?
Un film comme celui-ci, n’est pas inscrit « naturellement » dans un territoire il traite d’un sujet original, de manière originale, et a vocation à
être soutenu par les fonds régionaux. Ce film a pu se réaliser grâce
aux engagements de Canal+ et Ciné+ et de nos deux Régions. Les
fonds de soutien territoriaux ne devraient pas être concurrents, puisqu’ils
sont au service des œuvres pour qu’elles existent et de leurs publics
pour leur permettre de découvrir une diversité artistique et culturelle. En
région Centre comme en Aquitaine, il y a un vrai souci de défendre le
jeune cinéma émergent et il est donc naturel que nous nous retrouvions
dans certains projets et que nous unissions nos forces : l’ange blanc en
Centre et l’ange noir en Aquitaine !
Un film français qui rend hommage aux films noirs des années cinquante
et soixante, déjà ça attire l’attention… Ni vraiment un polar, ni vraiment
un film sur le catch, mais plutôt une réflexion sur le thème du héros et
du mythe. Le magnifique noir et blanc et la reprise des codes de films de
gangsters installent une atmosphère unique, entre rêve et réalité. Quant
aux acteurs, la galerie de « tronches » complète à merveille ce tableau onirique de David Perrault. Et une fois cette belle machine lancée, ça déménage pour notre plus grand plaisir, jusqu’à un final superbe. Un premier film
vraiment prometteur !
(Mille et Une Productions)
C’était l’époque où le catch triomphait sur les rares petits écrans de la
télévision française, commenté par l’ironique Claude Darget puis l’enthousiaste Roger Couderc. On pouvait aussi assister à des rencontres
à travers les salles communales du pays. Galas des stars, ou simples
fêtes foraines : une baraque où, le bonimenteur offrait aux amateurs
la possibilité d’affronter la pire collection d’affreux plus menaçants les
uns que les autres : le monstre des Carpates, le Cosaque du Don ou le
Vampire Masqué de Tokyo. Toujours l’horreur venue de l’étranger ! (La
dernière guerre était encore récente). Baron, ce fut mon premier boulot.
Quelques francs, à Pigalle, à Saint-Germain ou à la Foire du Trône. Et
puis un jour, j’ai pris du galon… « Un remplacement au pied levé dans un
vrai combat… En lever de torchon… ? va voir Machin, rue Dauphine… »
Ainsi est né l’Homme au masque de Soie revêtu d’un maillot noir et
d’une cagoule de la même couleur. Un horrible. Alors, à mon entrée, ça
hurlait et trépignait, le combat à peine engagé contre mon opposant
pesant la moitié de mon poids mais… en blanc. Le Blanc contre le noir.
Le Bien contre le Mal. Je ne vous répèterai pas les injures auxquelles
j’avais droit. Surtout qu’au début, j’avais le dessus et me conduisais en
parfait salaud. Étranglements, enroulement des bras dans les cordes,
main blanche, double Nelson… J’étais déchaîné ! Et soudain — alors
que tout semblait joué — le Bon se réveillait et sous les encouragements
du public m’infligeait une dégelée de manchettes sèches et rapides,
m’envoyait au sol me maintenant les deux épaules à terre dans un délire
d’applaudissements et de cris. Un soir, j’ai même entendu « Tue le ! ».
Mais lui se contentait de me relever à bras le corps, au-dessus de sa
tête et… de me projeter à bas du ring devant les spectateurs.
Et puis les galas et les tournées se sont poursuivis. J’ai même fait du
catch à quatre. Foncièrement mauvais les Frères Masqués, doublement
méchants. Mais demandez à n’importe quel comédien, rien de plus valorisant que le rôle de vilain. Mon partenaire salopard a ainsi pu payer
ses études d’ingénieur. Mon Bon rival des débuts est devenu directeur
commercial d’une grande firme de cosmétiques. Quant à moi, je suis
resté un méchant, puisque journaliste ! Mais là, c’est une autre histoire.
(texte intégral sur ecla.aquitaine.fr)
Claude Villers, journaliste, président honoraire d’ÉCLA Aquitaine
Si nous voulons des politiques publiques culturelles qui jouent leur rôle
structurant, nous devons monter sur le ring et relever ce type de combat.
ÉCLA Aquitaine et Ciclic, deux structures régionales culturelles
proches, ont-elles d’autres projets, d’autres objectifs ou d’autres
actions en commun ?
ÉCLA et Ciclic ont tout d’abord la particularité d’être les deux seules
agences culturelles en France à porter à la fois les politiques régionales
en faveur du livre et du cinéma. Nous voyons en particulier trois sujets
qui méritent un travail commun. Tout d’abord, l’enjeu de la diffusion des
œuvres soutenues en région afin qu’elles soient lues ou vues par les
publics de nos territoires et d’ailleurs, à l’heure des innovations numériques et des nouvelles pratiques du spectateur. Ensuite, la préservation d’un écosystème complet dans le domaine du livre : des auteurs
jusqu’aux libraires. Enfin, le maintien d’une diversité du cinéma alors
que les financements des films d’auteurs, en particulier des premiers
films, deviennent de plus en plus complexes. Les sujets d’actualités, qui
mettent en péril ce cinéma déjà fragile, ne manquent pas : convention
collective, communication européenne, baisse des dotations, réforme
du statut des intermittents... Nous devons impérativement poursuivre
notre travail de soutien en région Centre et en Aquitaine comme en
Rhône-Alpes, en Bretagne ou dans le Nord-Pas-de-Calais par exemple.
Défendre les politiques publiques en faveur de la culture, et en particulier ici de la création cinématographique, est une forme d’engagement
qui s’apparente au combat parfois, de là à monter une équipe de catcheurs prêts à monter sur le ring, l’idée est séduisante...
Fiche artistique
DENIS MÉNOCHET Victor
JEAN-PIERRE MARTINS Simon
CONSTANCE DOLLÉ Jeanne
PHILIPPE NAHON Ferdinand
PASCAL DEMOLON Le Finlandais
ALICE BARNOLE Anna
YANN COLLETTE Tom
SÉBASTIEN AUTRET Le Prussien
Fiche technique
France / 2013 / 1h37 / Noir et blanc / Scope / Son : 5.1 & Dolby SRD
Visa n°133.854
Distribution France UFO DISTRIBUTION
[email protected]
Ventes internationales SND GROUPE M6
Presse Robert Schlockoff et Betty Bousquet
Mise en scène David PERRAULT Scénario David PERRAULT Image
Christophe DUCHANGE Montage Maxime POZZI-GARCIA Son Thierry
DUCOS, Rémi GAUTHIER Mixage Guillaume LERICHE Décors Florian
SANSON Costumes Virginie ALBA Maquillage Sandrine LEGRAND
Musique originale Julien GESTER, Olivier GONORD Casting Martin
ROUGIER, Laura DECOURCHELLE Assistanat à la mise en scène Claude
GUILLOUARD, Émilie WATRIN Scripte Quitterie BIENVENU Direction de
production Sébastien AUTRET Producteur Farès LADJIMI Producteurs
associés Anne-Cécile BERTHOMEAU, Édouard MAURIAT.
Une production Mille et une Productions. Avec la participation de
Canal+, Ciné+. En coproduction avec Wallpaper productions. Avec le
soutien de Ciclic-Région Centre, en partenariat avec le CNC, et de la
Région Aquitaine, en partenariat avec le CNC. Avec la participation
de l’agence ÉCLA Aquitaine / ÉCLA Aquitaine Tournages. Avec la
participation du Centre national du cinéma et de l’image animée. En
association avec la Sofica Hoche images.
David Perrault
Né le 25 juin 1976 à Angers (Maine-et-Loire), David Perrault est
issu d’un milieu ouvrier. Il monte à Paris pour assouvir sa passion
pour le cinéma et suit en 2007 la formation professionnelle de
scénariste proposée par La Femis. Il réalise un premier court métrage, Sophia. Suivront deux autres films courts : Adieu créature,
interprété par Rufus et diffusé sur Arte, et No Hablo American, un
western récemment acheté par France 2. Nos héros sont morts
ce soir, son premier long métrage, a été sélectionné à la Semaine
de la Critique du festival de Cannes en 2013.
Filmographie
Longs métrages
2013 Nos héros sont morts ce soir
Courts métrages
2006 Sophia
2009 Adieu créature
2013 No Hablo American
Écla Aquitaine et Ciclic accompagnent la tournée promotionnelle du film sur leurs territoires avec
l’organisation de séances rencontres et de projections professionnelles à destination des exploitants.
En partenariat avec l’ACPA (Association des Cinémas de Proximité d’Aquitaine) et l’ACC (Association
des cinémas du Centre).
Écla Aquitaine : [email protected] // [email protected] //
[email protected] // http//ecla.aquitaine.fr
Ciclic, Pôle Diffusion : [email protected] // [email protected] // www.ciclic.fr
© écla Aquitaine & ciclic 2013 • graph I ciclic • entretiens | Christophe Chauville
C’est en fait une photo noir et blanc, prise à
l’époque, de l’Ange blanc, avec son masque, au
comptoir d’un bar. Elle m’a frappé par son côté
étrange et parce qu’elle renvoyait à toute une
mythologie du cinéma en général, et plus spécialement du polar ou du film fantastique français.
J’ai effectué des recherches sur cet Ange blanc
et donc sur le catch, qui était alors une discipline
très répandue. J’ai ainsi découvert des héros de
l’imagerie populaire aujourd’hui complètement
oubliés, alors qu’ils étaient alors au cœur d’un imaginaire collectif. Il y avait une certaine mélancolie,
qui trouvait écho en moi avec d’autres artifices,
comme ceux du cinéma. Mon projet formel rejoignait ainsi le fond du film et ce thème d’un “super
héros” français collait à ma fascination de toujours
pour les masques, les questions d’identité, la part
de mystère de certains individus…
synopsis
Rencontre avec le producteur
David Perrault
Quel est le point de départ du projet ?
France, début des années 1960. Simon, catcheur, porte le masque blanc. Sur le ring, il est Le Spectre. Il propose
à son ami Victor, de retour de la guerre, d’être son adversaire au masque noir : L’Équarrisseur de Belleville.
Mais pour Victor, encore fragile, le rôle paraît bientôt trop lourd à porter : pour une fois dans sa vie, il aimerait
être dans la peau de celui qu’on applaudit. Simon suggère alors à son ami d’échanger les masques. Mais on ne
trompe pas ce milieu-là impunément…