Commémoration de la libération des camps de concentration

Transcription

Commémoration de la libération des camps de concentration
Commémoration du 70ème anniversaire de
la libération des camps de concentration
Intervention de Gérard Allard, Maire de Rezé
Dimanche 26 avril 2015
Cette année, nous commémorons le
70ème anniversaire de la libération des
camps de concentration.
Le 27 janvier 1945, l’Armée Rouge
entre dans le camp d’Auschwitz, le
plus grand camp de mise à mort et
d’extermination des nazis.
Face à l'arrivée des armées Alliées
les nazis avaient commencé à
"évacuer" quelques prisonniers les
forçant à une marche infernale jusqu'à
la mort.
La libération des camps devait
dévoiler au grand jour et au monde
entier l'horreur absolue, indicible de la
barbarie nazie.
Le monde entier devait découvrir le
plus grand génocide de l'Histoire de
l'Humanité. Il y a eu, hélas, bien des
meurtres avant cette période, et il y en
a, malheureusement encore beaucoup.
Mais la particularité du crime nazi,
c'est la systématicité du meurtre, c'est
un plan d'action pour un meurtre de
masse
proféré
de
manière
"industrielle".
La déshumanisation systématique,
le meurtre généralisé, la barbarie
absolue, voilà ce que les armées alliés
ont découvert en libérant les camps de
concentration et d'extermination.
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Aussi, il faut le rappeler :
commémorer n'est pas un acte anodin.
Notre
République
se
construit
également sur des symboles, et sur
une histoire. Aujourd'hui, après 70 ans,
nous devons maintenir et préserver la
mémoire de cette période la plus
sombre de notre Histoire. Car oublier
ce serait commettre une seconde fois
un crime envers tous ceux qui ont
souffert, envers toutes les victimes de
cette barbarie, quel que soit leur
origine, leur religion, leurs opinions
politiques.
À Rezé, 29 personnes ont été
déportées par les nazis, dont une
femme : Marie-Louise Rouquié ; leurs
noms sont gravés sur une stèle, dans
le quartier des Trois Moulins.
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On se souvient tous que l’un de ces
déportés
a
connu
un
destin
particulier : il s’agit de Jean-Baptiste
Daviais, arrêté le 14 avril 1944, torturé
puis déporté à Dachau où il meurt en
janvier 1945.
À
l’occasion
de
ce
70ème
anniversaire, nous avons voulu, à
Rezé, maintenir la tradition du souvenir
en rééditant, actualisé, un petit
fascicule : « Mémorial des déportés de
Rezé ».
Cette femme et ces hommes de
Rezé ont été des résistants. Ils ont
contribué à lutter contre le nazisme,
contre le racisme et la haine. Ils ont fait
preuve de courage et ils l’ont payé de
leur vie.
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Nous devons, encore aujourd’hui et
aujourd’hui plus que jamais sans
doute, nous montrer fidèle à cet
exemple de résistance, fidèle à ceux
qui n’ont pas seulement résisté à
l’occupant allemand, mais aussi à la
haine, au totalitarisme, à la lâcheté.
C’est aussi cette mémoire là que
nous devons préserver, pour nous
guider dans nos actions présentes et à
venir, pour nous servir de point de
repère dans une époque difficile et
tourmentée.
Car nous vivons une période de
transformation fondamentale de notre
société et de notre monde. Et, afin de
surmonter cette période de transition
et de construire solidement l’avenir,
nous devons pouvoir conserver en
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mémoire la référence de ceux qui, à
cette période de la seconde guerre
mondiale, ont su refuser la barbarie et
construire une réalité sociale nouvelle
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