fiche Ukraine - Ile de france international

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fiche Ukraine - Ile de france international
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Ukraine
Source : «GEOATLAS.com
® 2009 © Graphi-Ogre»
Données générales
Superficie : 603 700 km² (France : env. 550 000 km²)
Capitale : Kiev (env. 2,7 millions d’habitants)
Source : «GEOATLAS.com ® 2009 © Graphi-Ogre
Monnaie : la Hryvna – 1EUR = env 24 UHA juin 2015 (16 UAH - juin 2014)
Langue : l’ukrainien est la langue officielle mais le russe est largement parlé à l’est, au sud et à Kiev.
Population : env. 45 millions d’habitants (52 millions en 1989) dont 2 millions en Crimée ; Ukrainiens (67,8% de la
population), Russes (17,3%) - minorités biélorusses, moldaves, polonaises, hongroises et roumaines.
Démographie : espérance de vie de 70,9 ans (est. 2012)
Infrastructures : état assez vétuste
Données politiques
Type de régime : régime mixte présidentiel/parlementaire
Date des dernières et prochaines élections : présidentielles : 25 mai 2014 ; législatives : 26 octobre
2014. Régionales prévues en octobre 2015.
Titre et noms des principaux dirigeants :
Président : M. Petro Porochenko, élu le 25 mai 2014 au premier tour avec 54% des voix, indépendant
Premier Ministre : M. Arseniï Yatseniouk (Front populaire), investi le 27 février 2014 ; confirmé le 2 décembre 2014
Durée du mandat : le mandat présidentiel comme la durée de la législature, sont de 5 ans
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Données économiques en 2014
Principaux indicateurs économiques
Indicateurs
PIB (nominal)
Dette publique en % du PIB
PIB par habitant (nominal-2014 / FMI)
Taux de croissance
Taux d’inflation (moy.)
Taux de chômage
Ukraine
France
128 Mds USD
72,7%
2 998 USD
-6,9%
24,9%
10,5%
2 060,6 Mds EUR
95,3%
43 384 USD
0,4 %
0,5%
10,0%
Sources : INSEE / BM / FMI / World Factbook/Ukrstat
Rappel des derniers évènements politiques
L’Ukraine traverse depuis le 28 novembre 2013 la pire crise de son histoire depuis l’indépendance.
La décision du Président Yanoukovytch, alors au pouvoir depuis février 2010, de reporter sine die la signature de l’accord
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d’association avec l’Union européenne , prévue lors du sommet du Partenariat oriental de Vilnius du 28 novembre 2013, a
aussitôt déclenché à Kiev une vague de manifestations : l’Euromaidan.
Suite à l’effondrement du régime du Président Yanoukovytch, qui a fui en Russie après avoir fait tirer sur les manifestants en
février 2014, la Russie a annexé la Crimée en mars et continue de déstabiliser deux régions de l’est de l’Ukraine : les oblasts
de Donetsk et Louhansk.
Face aux menées russes, une nouvelle équipe, dirigée par Arseniï Yatseniouk, a engagé le pays sur la voie des réformes et
réaffirmé le cap sur le rapprochement avec l’Union européenne. L’élection, le 25 mai 2014, avec un score exceptionnel, de
Petro Porochenko à la tête de l’Etat, a confirmé le soutien des électeurs ukrainiens à ce programme, même si la quasi-totalité
des électeurs des deux régions de l’Est ont été empêchés de voter par les groupes armés qui y sévissent au nom de
l’affirmation de revendications séparatistes.
Les législatives anticipées du 26 octobre 2014 ont permis l’élection de 423 des 450 députés, l’annexion de la Crimée et le
contrôle d’une partie du Donbass (régions de Donetsk et de Lougansk) ne permettant pas de pourvoir 27 des 225 sièges de
députés élus au scrutin uninominal majoritaire de circonscription. Ce scrutin traduit la profonde recomposition politique en
cours depuis un an. Les partis favorables à un rapprochement de l’Ukraine avec l’Union européenne et l’OTAN recueillent
plus de 80 % des voix : Bloc Petro Porochenko, Front populaire (A. Iatseniouk), Auto-assistance (A. Sadoviy), Parti radical (O.
Liachko) et Batkivchtchyna (I. Tymochenko). Une coalition formée de ces cinq partis rassemble 302 députés.
Des élections locales et régionales doivent se tenir le 25 octobre 2015. D’ici cette date, les autorités ukrainiennes ont marqué
leur détermination à mener à bien la décentralisation en l’inscrivant dans la constitution et à réformer les règles électorales.
La crise dans certaines parties des régions de Donetsk et Louhansk se poursuit depuis la fin février 2014. Les accords de
Minsk de septembre 2014, complétés par un paquet de mesures de mise en œuvre adopté dans le cadre du groupe de
Normandie (France, Allemagne, Russie, Ukraine) prévoient l’octroi d’un statut spécial aux régions sous contrôle séparatiste et
la tenue d’élections locales d’ici la fin 2015. La mise en œuvre de ces engagements continue de poser problème alors que des
1
En 2008, année de son entrée à l’OMC, l’Ukraine avait lancé parallèlement des négociations sur la mise en place d’une zone de libre-échange complète et
approfondie avec l’UE. Ces négociations avaient pris fin en décembre 2011 et l’accord d’association entre l’Ukraine et l’Union européenne, dont la zone de
libre échange est la composante majeure, avait été paraphé à Bruxelles le 30 mars 2012.
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incidents armés se produisent quotidiennement empêchant l’établissement d’un cessez-le-feu durable et le retrait des armes
lourdes de part et d’autre d’une ligne de contact agrée dans le cadre de l’OSCE.
Situation économique
L’économie ukrainienne, fondée sur l’agriculture (« le grenier à grain de l’URSS »), le complexe militaro-industriel (sidérurgie,
aéronautique, chimie…) hérité de l’ex. URSS et le transit pétrolier et gazier, a connu une grave récession à partir de
l’indépendance du pays en 1991. Elle s’est, par la suite, progressivement relevée. Une politique rigoureuse conduite sous
l’égide du FMI à partir de 1996 a permis à l’Ukraine d’enregistrer des résultats positifs dès 1997. Le pays a connu une
croissance moyenne annuelle de l’ordre de +7% entre 2000 et 2008. Les principaux moteurs de la croissance ont été
l’investissement et la production industrielle, ainsi qu’une consommation intérieure stimulée par l’augmentation des
revenus. Cependant, ce développement s’est accompagné de déséquilibres importants et l’économie ukrainienne a subi de
plein fouet l’impact de la crise financière internationale de 2008. En 2009, l’Ukraine a ainsi été l’un des pays où la récession
a été la plus marquée, avec une chute du PIB de 15%.
En 2010 et 2011, l’économie ukrainienne s’est rapidement reprise, avec une croissance du PIB ayant atteint +4,2% puis
+5,2%. Cette dernière s’explique principalement par une hausse de la demande externe relançant la production industrielle
et les exportations (notamment celles d’acier), ainsi que par un retour de confiance progressif de la population dans le
secteur bancaire.
En 2012, du fait, notamment, d’une conjoncture ralentie chez ses principaux clients et en particulier en Europe, l’économie
ukrainienne a connu une sévère contraction de son activité à partir du second semestre, qui a abouti à une croissance nulle
pour l’ensemble de l’année, puis à une récession, confirmée courant 2013 (+0,2% en 2012, 0% en 2013 selon le FMI).
2014 : une économie marquée par ses paradoxes
Au début du mois de juin 2014, l’économie ukrainienne est plus que jamais marquée par ses paradoxes : alors que les points
noirs semblent se multiplier dans le paysage conjoncturel ukrainien, le pays s’engage dans une politique de réformes, qui
pourraient permettre un redressement durable de son économie.
Au-delà de ses problèmes structurels, l’économie ukrainienne doit faire face, au printemps 2014, à une accumulation de
facteurs conjoncturels négatifs :
Les problèmes structurels de l’économie ukrainiennes sont connus depuis longtemps, mais n’ont pas été réglés au cours des
dernières années : faible compétitivité de l’offre liée à un manque récurrent d’investissements, demande excessive qui
creuse les déficits extérieurs, taux de change surévalué, laxisme budgétaire renforcé par une corruption systémique,
surconsommation et forte dépendance énergétique à l’égard de l’extérieur.
Le bilan économique de l’année 2014 est préoccupant : récession ( -6,8% selon le FMI), envolée de l’inflation (25 %),
creusement des déficits et de la dette publique (68 % du PIB prévus au budget 2015 73% du PIB selon les estimations du FMI
pour la dette publique et la dette garanti par l’Etat), fragilisation accrue du secteur bancaire. En revanche, la récolte de
céréales et d’oléagineux a été très bonne et un accord est intervenu en octobre avec la Russie sur le remboursement des
arriérés de dette gazière permettant, dans le cadre désormais d’un système de paiement à l’avance du gaz vendu à l’Ukraine,
une reprise de l’approvisionnement par Gazprom. Néanmoins, cet accord, reconduit jusqu’au 30 juin 2015, reste fragile
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tandis que le pays doit d’ici l’hiver également remplir ses stockages à un niveau d’au moins 19 Mds m , contre moins de 10
Mds aujourd’hui.
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Au-delà de ces déficiences permanentes, l’économie ukrainienne fait face, au printemps 2015, à une conjonction de facteurs
conjoncturels négatifs :
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La grivna a perdu 49% face au dollar en 2014 et 29% depuis le début 2015, cause d’une forte inflation. Les réserves
ont atteint un point bas (5,6 Mds USD fin février). Leur reconstitution à 9,9 Mds USD fin mai est initiée, en particulier
grâce au versement de la 1ère tranche du nouveau programme FMI.
La dette est en forte augmentation, le déficit budgétaire s’est creusé à 4,6% du PIB en 2014;
La plongée du taux de change a entraîné une inflation de +24,9% à fin 2014, accélérant à +58,4% en mai 2015;
L’augmentation de prix du gaz de 90 USD/1000 m3 en 2006 à 385 USD puis 247 USD depuis l’accord d’octobre 2014
a pesé sur la compétitivité et les capacités de financement de la facture énergétique.;
En 2013, les actifs du secteur bancaire représentaient 42,7% du PIB (84% fin 2014 suite à une forte hausse de
l’équivalent en hryvnia de crédits en devises). Les banques privées locales représentent 49% du secteur, les banques
d’Etat 22%, les banques étrangères 29% (banques russes : 13%). Le secteur, pléthorique avec 155 banques dont 8
systémiques (54% des actifs), est très durement touché. Il a enregistré 3,4 Mds EUR de pertes en 2014, notamment
à cause de la dévaluation et de lourdes provisions (9,8% des prêts). Depuis le début 2014, 29 établissements ont été
mis en liquidation et 13 supplémentaires ont été déclarés insolvables. Le marché des devises est asséché.
le pays a été amputé d’une partie de son territoire avec l’annexion de la Crimée, soit une perte de -5% de sa
population, de -3,6% de son PIB, d’une part essentielle de ses recettes touristiques et de son potentiel
d’hydrocarbures en offshore ;
l’Ukraine souffre de l’action de déstabilisation de son voisin russe dans le cœur de sa principale région sidérurgique
et minière – avec 68 mines arretees et 35 sous le contrôle des séparatistes- et par une fermeture des débouchés du
marché russe.
2015 : l’année des réformes
L’Ukraine s’est engagée dans une politique de réformes en profondeur, qui pourrait permettre un redressement durable
de son économie :
Un espoir nouveau est né au cours du printemps 2014 à la faveur d’un double changement politique. D’abord avec la mise en
place d’un gouvernement autour d’un Premier ministre, qui a su, en un laps de temps très court, engager une politique de
réformes déterminée et conclure un accord avec le FMI. Ensuite avec l’élection nette et reconnue le 25 mai d’un nouveau
Président expérimenté, qui entretient l’espoir d’une stabilisation de la situation politique du pays.
Il faut noter un engagement significatif de la communauté financière internationale. La modification du programme du FMI
(d’un Stand By Arrangement de 17,1 Mds USD sur 2 ans, dont 4,6 Mds USD déboursés en 2014, à un Extended Fund Facility
de 17,5 Mds USD sur 4 ans débutant en 2015) a été validée. Une tranche de 5 Mds USD a été reçue le 13 mars 2015. L’UE a
quant à elle mis en place deux programmes d’assistance macro-financière pour 1,61 Md EUR, qui ont été déboursés. La
Commission a en outre proposé un programme supplémentaire de 1,8 Md EUR en trois tranches pour 2015. La Banque
mondiale pourrait quant à elle décaisser 1 Md USD d’appuis budgétaires et engager 1 Md USD pour des projets
d’investissement en 2015.
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Cet espoir se traduit déjà par plusieurs changements dans la politique économique du pays :
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la nouvelle politique de change menée par le autorités ukrainienne depuis mars 2014, à savoir la fin d’une défense
d’une parité fixe au profit d’un taux de change flottant, correspond aux attentes du FMI depuis plusieurs années et
devrait contribuer au redressement les comptes extérieurs : le déficit de la balance courante (biens et services)
devrait ainsi être réduit de moitié d’ici la fin 2015 et représenter -1,4% du PIB (contre -4,8% en 2014 et -9,2 % en
2013).
er
une politique budgétaire et fiscale rigoureuse a été engagée avec la loi de finances adoptée le 1 avril 2014 par la
Rada. Pour 2015, un budget déficitaire de 3,5% a été adopté par le Parlement. La fiscalité a été modifiée pour
augmenter les recettes (taxe aux importations, royalties sur les hydrocarbures, impôt sur le revenu, accises sur
l’alcool, le tabac, les carburants…). Le budget prend aussi en compte le gel des retraites pendant la majeure partie
de 2015 et la réduction des effectifs administratifs publics de 20% en 2015.
La réforme de Naftogaz vise à éliminer progressivement son déficit (5,7% du PIB en 2014). Pour atteindre ces
objectifs ambitieux, les autorités ont accepté de procéder à une forte augmentation des prix de l’énergie facturés à
la population, qui étaient parmi les plus bas de la région : les prix du gaz au détail ont ainsi augmenté de +56% à
er
compter du 1er mai 2014 et +285% au 1 avril 2015. Pour compenser l’impact social de telles mesures sur les
ménages les plus défavorisés, le système de « filet social » existant, qui fait l’objet d’une coopération avec la
Banque Mondiale, sera perfectionné et étendu à 30% de la population.
En matière de récupération de la TVA, la situation s’est améliorée mais les difficultés persistent. Le stock d’arriérés
« nouveaux » est passé de 5,8 Mds UAH au 1er juillet 2014 à 0,7 Md UAH au 1er janvier 2015 mais a de nouveau
augmenté en janvier. Les entreprises continuent à mentionner des difficultés significatives pour récupérer la TVA. Le
déploiement d’un système électronique pilote est en cours.
une action déterminée pour lutter contre la bureaucratie et la corruption a été lancée par les nouvelles autorités
ukrainiennes. En matière fiscale, une consolidation est en cours et des réformes structurelles sont prévues avec le
soutien de la Banque mondiale. Le paquet législatif anticorruption proposé par l’Administration Présidentielle le 23
octobre 2014, a été adopté le 12 février 2015. Il est entré en vigueur le 26 avril 2015. Le Bureau National
Anticorruption a été créé et son directeur désigné.
En matière de simplification administrative, la loi sur la dérégulation promulguée le 2 avril prévoit une baisse des
autorisations administratives nécessaires pour la création d’entreprises et un renforcement de la protection des
droits des investisseurs.
Cette politique de réformes, si elle est poursuivie dans la durée, continuera à bénéficier de l’appui de la communauté
financière internationale.. Elle pourrait surtout contribuer à valoriser les atouts structurels de l’économie : un potentiel
agricole exceptionnel, une base industrielle diversifiée, des ingénieurs bien formés, une position géographique très favorable
au développement des transports. Ces atouts se traduisent déjà par une mutation dans un secteur : depuis 10 ans, le
complexe agricole et agro-industriel poursuit en effet une modernisation en profondeur, qui fait désormais de l’Ukraine l’un
des grands acteurs mondiaux du marché des céréales et oléagineux et change la structure de son commerce extérieur : en
dix ans, les recettes d’exportations liées à ce secteur (orienté de plus en plus vers l’Asie et le monde arabe) sont passées de
11% à 24% du total des exportations ukrainiennes et se rapprochent désormais de celles du secteur métallurgique. Pour
poursuivre et amplifier la modernisation de son économie, l’Ukraine devra toutefois parvenir à stabiliser sa situation
politique interne et surtout ses relations avec la Russie.
(Sources : Service économique de Kiev - plus d’informations sur www.tresor.economie.gouv.fr/se/ukraine)
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Accord d’association et de libre-échange UE-Ukraine
Les négociations de libre-échange entre l’UE et l’Ukraine lancées en 2008 se sont conclues fin 2011. Cet accord de
libre-échange complet et approfondi (ALECA) fait partie de l’Accord d’Association qui vise à remplacer l’actuel accord
de partenariat et de coopération entre l’UE et l’Ukraine, qui date de 1998.
Cet accord de libre-échange va plus loin qu’un ALE classique en ce qu’ils comportent un fort volet de convergence
réglementaire et d’encouragement aux réformes. La libéralisation couvre la quasi-totalité de nos échanges avec ce
pays et implique de sa part la reprise d’une partie significative de l’acquis communautaire, avec pour objectif une plus
grande intégration de ce pays avec l’économie de l’UE. Cet accord doit aussi permettre à l’Ukraine de réaliser des
réformes politiques et économiques permettant sa modernisation. Compte tenu des pressions russes et pour soutenir
pleinement la stabilisation de la situation en Ukraine, le 12 septembre 2014, l’UE, l’Ukraine et la Russie ont convenu
d’un dispositif en trois étapes : ratification de l’accord par l’Ukraine, maintien des préférences commerciales actuelles
jusqu’au 31 décembre 2015 et entrée en vigueur provisoire du volet commercial de l’ALECA le 1er janvier 2016.
Conventions et engagements bilatéraux entre la France et l’Ukraine en matière de protection et d’encouragement
des investissements :
Un « accord de protection et d'encouragement des investissements » a été signé entre la France et l'Ukraine le 3 mai
1994. Cet accord affirme le principe de « traitement national unique », c'est-à-dire du traitement identique des
investissements français en Ukraine et ukrainiens en France. Il renforce certaines garanties d'ordre général prévues
dans le cadre des investissements étrangers (protection des investisseurs contre les expropriations illégales et les
nationalisations, garantie du droit au rapatriement des bénéfices, etc.).
La France et l’Ukraine sont liées par une Convention de non-double imposition. Celle-ci a été signée à Paris le 31
janvier 1997, et est entrée en vigueur le 1er novembre 1999. Elle tend à éviter les doubles impositions ainsi qu’à
prévenir l’évasion et la fraude fiscales en matière d’impôts sur le revenu et sur la fortune.
http://www.impots.gouv.fr/portal/dgi/public/documentation.impot?pageId=docu_international&espId=-1&sfid=440
Commerce extérieur
Importations en 2014 :
75,1 Mds USD (-2,4%)
Exportations en 2014 :
68,8 Mds USD (+8,6%)
Source : Douanes
Poids de la France dans les importations du pays :
2,3% (2,2% en 2013)
Etat des lieux du commerce extérieur
L'Ukraine affiche une économie ouverte. Après une chute de près de 40% en 2009, le commerce extérieur de l’Ukraine
a repris à partir de 2010 ; il a atteint 105 Md EUR 2013 affichant néanmoins une baisse de -13% par rapport à 2012.
En 2014, le déficit est resté proche du niveau de 2013. Toutefois, le commerce extérieur a été durement frappé par le
conflit larvé avec la Russie. Ainsi, les importations ont très fortement diminué, du fait des sanctions commerciales
russes et du déficit de réserves financières.
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Les sept premiers clients de l’Ukraine sont la Russie (18,2%), la Turquie (6,6%), l’Egypte (5,3%), la Chine (5%), la
Pologne (4,9%), l’Italie (4,6%) et l’Inde (3,4%). La Russie reçoit, à elle seule, presque 1/4 des exportations ukrainiennes
(23,3%). Elle est suivie de la Chine (10%) et de l’Allemagne (9,9%). La France reste un client modeste de l’Ukraine et se
situe à la 26ème place. Le pays exporte surtout des produits sidérurgiques (acier et fonte). Néanmoins, ce poste est
en recul relatif et ne représente plus que 28,3% du total des exportations (contre plus d’un tiers en 2010). Le pays
exporte également des produits d’origines végétales - céréales, fruits, légumes… (16,2%), des produits
minéraux/hydrocarbures (11,3% du total), des machines et équipements électriques (10,5%), des équipements de
transport (5,3%), des produits chimiques (5,7%), des graisses animales et végétales (7,1%) et des produits alimentaires
transformés/boissons (5,7%).
Source : Département National des statistiques de l’Ukraine
Echanges bilatéraux avec la France
L’Ukraine est le 54ème client et 67ème fournisseur de la France. Les échanges franco-ukrainiens ont diminué de 18% en 2014
par rapport à 2013, à 1,3 Md EUR. L’inflexion des exportations ukrainiennes est due principalement à la chute de la
production industrielle ukrainienne dans le Donbass (acier, produits chimiques) tandis que la dévaluation de la grivna pèse
sur les importations du pays. La balance commerciale de la France demeure positive. Notre excédent, qui avait augmenté
jusqu’en 2012, a retrouvé en 2014 un niveau inférieur à celui de 2005. La France est le 9ème fournisseur mondial de l’Ukraine
avec une part de marché de 2 %. Parmi les pays européens, la France est le 5ème fournisseur de l’Ukraine, derrière
l’Allemagne (10% de part de marché), la Pologne (6%), la Hongrie (3%) et l’Italie (2,7%). A l’inverse, la France n’est que le
20ème client de l’Ukraine et n’absorbe que 1% de ses exportations. La France occupe de solides positions dans le segment
des produits pharmaceutiques et pesticides, qui ont le mieux résisté en 2014 à la dévaluation. En revanche les livraisons de
parfums, véhicules automobiles, céréales et machines agricoles enregistrent tous une baisse généralisée de 30 à 50%.
Source : douanes françaises
Les exportations françaises en 2014 étaient dominées par :
Total des exportations françaises vers l’Ukraine : 958 M EUR (-9,4%)
En 2014
Secteurs
Part du total
1
Produits pharmaceutiques
13,2%
2
Pesticides et autres produits agrochimiques
12,4%
3
Céréales (à l’exclusion du riz), légumineuses et oléagineux
7,6%
4
Parfums et produits de toilette
6,6%
5
Aéronefs et engins spatiaux
6,0%
6
Machines et matériel agricoles et forestiers
3,8%
7
Véhicules automobiles
3,4%
Source : douanes françaises
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Secteurs porteurs
Machinisme agricole : le développement rapide du secteur agricole ces dernières années entraîne inévitablement une
demande croissante pour des équipements plus performants et de nouvelles technologies agricoles. Les exploitations
agricoles ukrainiennes, parmi lesquelles des entreprises de très grande taille, sont demandeuses de semences de qualité, de
génétique animale, de matériel de semis et de récolte et d’autres équipements agricoles en général (tracteurs,
pulvérisateurs, chargeurs etc.). Malgré un impact négatif de la crise sur les importations ukrainiennes de matériel agricole
courant 2014, la demande reprend, même si les conditions d’obtention de crédits et l’accès au financement restent encore
difficiles.
Equipements agroalimentaires : l’Ukraine souhaite créer plus de valeur ajoutée sur ses produits grâce à la transformation de
la matière première agricole. S’ajoute à cette volonté le passé « renommé » du pays comme grand producteur de produits
agroalimentaires (25% de l’ensemble de la production agroalimentaire de l’ex. URSS). De cette époque, l'Ukraine a gardé une
vaste infrastructure liée à la transformation agroalimentaire, qui, malgré sa vétusté, est en développement et modernisation
constants depuis plus de 15 ans. Même si aujourd'hui, dans certains domaines, les producteurs ukrainiens parviennent
difficilement à répondre aux besoins locaux, dans d'autres secteurs tels que les produits laitiers, la confiserie, les boissons
alcoolisées etc., l'Ukraine est d'ores et déjà un acteur important à l'export. En outre, la réduction des droits de douane
introduite par l’Union européenne pour les produits agroalimentaires ukrainiens prolongée jusqu’au 31 décembre 2015,
devrait permettre aux industriels ukrainiens de réaliser un profit considérable. Cette opportunité permettra aux opérateurs
locaux d’investir davantage dans la modernisation et le remplacement de l’équipement, dans la technologie, l’efficacité
énergétique et la production écologique. La nécessité de standardiser la production selon les normes européennes
contribuera également au processus de modernisation des usines ukrainiennes.
Efficacité énergétique : L’Ukraine présente l’une des économies mondiales les plus intensivement consommatrices en
énergie. Un des défis majeurs du pays est la réduction de sa dépendance énergétique à l’égard de la Russie (qui a réduit de
moitié ses fournitures de gaz en 2014) et la baisse de sa consommation, qui devrait être stimulée par une forte
augmentation des tarifs du gaz pour la population (multiplication par 5 dans les deux années à venir), qui est une condition
de l’aide du FMI. L’efficacité énergétique du pays est désormais une priorité du gouvernement et des autorités régionales et
municipales.
En 2014, l’Ukraine a produit environ 11,3 Mds kWh (+42,1% par rapprt à 2013) d’électricité à partir des énergies vertes. Ainsi,
la part des énergies renouvelables dans son mix énergétique est de 0,7% (0,6% en 2013). L’objectif du pays est d’augmenter
la part des énergies renouvelables dans l’ensemble de l’électricité produite en Ukraine jusqu’à 12% d’ici 2020. Suite à
l’adoption de la loi sur le tarif vert le 15 octobre 2008, les perspectives de développement des sources alternatives
d’électricité et d’énergie sont plus prometteuses. Le tarif vert (deux à cinq fois plus élevé que le tarif normal de vente
d’électricité sur le marché national) favorise la production d’électricité par de petites centrales hydrauliques, éoliennes,
solaires et à biomasse.
Transports : l'Ukraine bénéficie d'une position géographique favorable qui lui confère un rôle majeur dans le flux des
transports Est-Ouest. Le pays a développé un réseau important de transport terrestre et maritime, héritage de l'époque
soviétique où 60% des échanges transitaient par les infrastructures ukrainiennes. Les transports représentent 12% du PIB. En
2014, 671,2 M de tonnes de marchandises et 5899,5 M de passagers ont été transportés. Les infrastructures de transports
sont souvent vétustes et ont besoin d’être modernisées. Beaucoup de projets sont financés par les institutions financières
internationales.
Aéronautique : Antonov, l’un des plus anciens constructeurs aéronautiques au monde toujours en activité, a été créé en
1946. Depuis, les bureaux d’études et la chaîne de production de l’entreprise ont produit plus de 22 000 appareils et une
centaines de modèles de tous types : planeurs, appareils de transport légers et lourds, appareils de transport passagers court
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et moyen-courrier, appareils à vocation agricole ou amphibie, destinés au secteur civil et/ou militaire. En 2010, Antonov a
annoncé le projet An-178, une version cargo de l’An-158, dont le premier vol devrait avoir lieu en 2015. L’entreprise prévoit
la production de 200 exemplaires de cet appareil, concurrent des Alenia C-27J Spartan, de l’Airbus C295, du Lockheed Martin
C-130J Super Hercules et du nouvel Embraer KC-390. Compte tenu du contexte géopolitique, Antonov souhaite diversifier ses
sources d’approvisionnement en se tournant notamment vers l’Europe de l’Ouest.
Habitat - décoration : malgré une vive concurrence italienne, le secteur représente des perspectives de développement
intéressantes pour les fournisseurs français. Relativement proche de la France, le marché ukrainien - sur le haut de gamme et
le luxe - profite de l’existence d’une clientèle fortunée, ouverte aux tendances mondiales et montrant un grand intérêt pour
la création, la qualité et le savoir-faire occidental. Là encore, les produits français bénéficient d’une très bonne image. A
noter que l’offre locale reste peu compétitive.
Cosmétiques : Le haut de gamme tire également son épingle du jeu sur le marché des cosmétiques. L’essentiel des marques
est aujourd’hui représenté mais des opportunités existent dans des secteurs de niches (produits bio, produits professionnels
ou encore produits et équipements Spa). Malgré la situation économique et politique difficile, le secteur se maintient au
niveau de 2013 soit 21 Md UAH.
Santé : les réformes du système de santé engagées pour 2015-2016 devraient permettre une meilleure gestion et une plus
grande autonomie des établissements de santé publics, ainsi que la régularisation des procédures d’appels d’offres, entre
autres. Les financements prévus par les institutions financières internationales, notamment par la Banque Mondiale,
permettront la concrétisation des projets.
Produits pharmaceutiques : premier poste des exportations françaises vers l’Ukraine, il est en baisse toutefois (-23,9%) sur
2014, année globalement difficile compte tenu de la conjoncture économique et des changements de la taxation. La reprise
est attendue, avec cependant un frein lié à la forte dépendance de ce marché aux revenus de la population, en stagnation.
Cette situation favorise les producteurs locaux qui augmentent leurs parts de marché.
Les investissements
Les investissements directs étrangers en Ukraine
Depuis son indépendance en 1991, l’Ukraine n’a attiré que peu d’IDE. L’investissement étranger a beaucoup
augmenté à partir de 2005 et s’élevait à 58,5 Mds USD au 31 décembre 2013. Mais il reste encore modeste en
comparaison des pays voisins. A partir de 2008, la crise économique a fortement ralenti les volumes d’investissement,
tout particulièrement au second semestre 2009 où la diminution a été particulièrement marquée. L’Ukraine conserve
néanmoins un grand potentiel d’attractivité. Les autorités ukrainiennes s’efforcent d’améliorer le cadre de
l’investissement. Ainsi sont-elles en train de réformer l’agence« InvestUkraine », créé fin 2011, afin de faciliter les
démarches administratives des investisseurs et à réduire de la sorte les délais de mise en œuvre des opérations.
IDE au 31 décembre 2014 : 45,9 Mds USD
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Pays
1 - Chypre
Part
29,9%
2 - Allemagne
12,5%
3 - Pays-Bas
11,1%
4 - Russie
5,9%
5 - Autriche
5,5%
6 - Royaume Uni
4,7%
7 - Iles vierges britanniques
4,4%
8 - France
3,5%
Source :Ukrstat
ème
Avec 3,5% du total des IDE, la France se classe au 8 rang des investisseurs étrangers en Ukraine.
L’IDE français en Ukraine reste largement orienté vers les services bancaires. Viennent ensuite le commerce, où la
grande distribution française est aujourd’hui implantée de manière visible, puis l’industrie, où l’agro-alimentaire est
le premier secteur récipiendaire, via la présence de plusieurs grands groupes français.
Environnement des affaires et conseils pratiques
Les usages du pays
Sujets sensibles : la Crimée, l'histoire de l'Ukraine.
Tenues vestimentaires : européennes ; vêtements longs dans les églises.
Alcool : consommation totalement interdite au volant. Nombreux contrôles de la police de la route.
Horaires d'ouverture des administrations locales, des banques et des entreprises : 9 h - 13 h et 14 h - 18 h ; des
commerces : 9 h - 20 h ou 24 h/24.
Langue : l'Ukrainien est la langue officielle du pays mais la population parle Ukrainien et Russe (majorité russophone à
Kiev, dans l’est et au sud).
De la bonne pratique des relations d’affaires
Les Français sont appréciés en Ukraine. Cet a priori est un atout important dans un pays où le contact personnel et la
qualité des relations entre les interlocuteurs sont des gages de réussite dans le milieu des affaires. En effet, les
Ukrainiens traitent plus volontiers un contrat en ayant noué des relations personnelles avec leurs partenaires. La
pratique démontre que négliger ce point peut amener à se retrouver face à des situations inattendues. Il est courant
de régler des problèmes de manière informelle grâce à la qualité des liens relationnels qui ont été développés.
Il est conseillé, avant d’entreprendre toute démarche, de faire appel à un contact local. Ce relais permet de faciliter les
démarches tant auprès des entreprises que des administrations. Les Français ont souvent tendance à négliger ce type
d’interlocuteur qui s’avère pourtant très efficace. Les réseaux sont très actifs dans le milieu des affaires. Être introduit
permet de passer au travers de nombreuses barrières qui ralentissent, voire empêchent l’accès au marché.
Lorsqu’un accord a été trouvé entre les parties, il est nécessaire de formaliser les conditions négociées. Il n’est pas
conseillé de se satisfaire des promesses de son interlocuteur à moins d’être en contact avec lui depuis plusieurs
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années. Les entrepreneurs ukrainiens exigent souvent un prépaiement des commandes. Il est préférable de refuser
cette pratique.
Enfin, même si une évolution existe, la corruption demeure toujours présente en Ukraine. Il est difficile d’effectuer
des démarches douanières et administratives sans y être confronté. La rapidité avec laquelle sont traités les dossiers
dépend souvent de la bonne volonté des administrations locales qui exigent parfois, explicitement, une gratification. Il
faut donc généralement s’armer de patience.
Il faut enfin préciser que la langue des affaires est le russe et que peu d’interlocuteurs sont en mesure de mener une
négociation en anglais ou en français. Les entreprises ukrainiennes estiment qu’il est de la responsabilité de la société
étrangère de faire appel à ce service (peu d’entre elles disposent d’un interprète au sein de leur structure).
L’environnement du travail
Importance de la hiérarchie
Traditionnellement, les Ukrainiens attendent du gestionnaire qu’il soit un leader fort. Ce dernier est censé avoir
réponse à tous les problèmes en ce qui concerne le travail, sans consulter ses subordonnés. Il doit « donner le ton » de
l’organisation ou d’un projet et les employés attendent de lui qu’il établisse les règles. La culture organisationnelle est
en général très hiérarchisée. Il est très important de souligner que la qualité du travail dépend souvent du temps qui
est passé à surveiller les salariés.
La main-d’œuvre, généralement bien qualifiée, gagne en efficacité lorsqu’elle est encadrée et régulièrement. Il y a
souvent de la part des employés ukrainiens une tendance à déléguer les responsabilités ainsi qu’un manque
d’initiative, de méthode voire d’anticipation des problèmes. Cette particularité s’explique, encore une fois, par les
héritages du passé : travailleurs acharnés ou passifs, le salaire était identique et l’effort peu récompensé. Le chef est
celui qui assume les responsabilités.
Si le gestionnaire est un expatrié, ses collègues attendront aussi de lui qu’il s’informe le plus possible sur le pays et
s’intéresse à la culture, et par exemple, fasse un effort pour parler ukrainien. Les attentes des Ukrainiens seront plus
élevées à son égard. Les Ukrainiens compareront également souvent leur situation professionnelle et leurs conditions
d’emploi avec d’autres employés d’autres organismes semblables.
Les critères de valorisation au travail
L’expérience tient une place de premier plan pour ce qui a trait au poste occupé au sein d'une organisation,
caractéristique également vérifiée dans la société en général. Les Ukrainiens attachent également une très grande
importance à la loyauté à l’égard du chef, à l’éducation et au pouvoir de prendre des décisions.
Les relations humaines
Il est de tradition d’entretenir de bons rapports avec ses collègues, notamment dans les endroits où il est possible de
prendre un verre et se détendre. Il est d’ailleurs important de souligner que beaucoup d’événements sont fêtés au
travail autour d’une pâtisserie et d’un verre de vodka ou de vin mousseux : du classique anniversaire au premier
salaire versé, en passant par les naissances et les mariages. En général les Ukrainiens accordent plus d’importance aux
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relations qu’aux tâches, et aux relations personnelles plutôt qu’aux relations professionnelles. Aussi, de bonnes
relations personnelles sont essentielles. Le cadre du travail est ainsi très important. Lorsqu’ils se sentent en confiance,
les Ukrainiens sont généralement prêts à s’investir dans le projet d’entreprise. Toutefois, il existe une forte rotation
des personnels recrutés pour les emplois subalternes (assistant(e), secrétaire, standardiste) qui dépendra souvent
d’une opportunité d’être mieux rémunéré ailleurs. Dans ce cas, la loyauté à l’égard de l’entreprise sera limitée même
si cette dernière a, par exemple, investi dans la formation du personnel.
Conseil
Bonnes pratiques dans la prévention de la corruption
En matière de commerce international, le paiement de « faveurs » peut s’avérer une pratique courante afin de
favoriser la conclusion d’une affaire. Une quelconque facilité (matérielle ou pécuniaire) peut être attendue en
échange de services fournis par l’administration, ou par d’autres entreprises. Ainsi, certaines entreprises qui
travaillent régulièrement à l’international peuvent être invitées à payer des pots-de-vin en vue de gagner des
contrats, ou des « pourboires » afin d’obtenir un traitement prioritaire de leur dossier au sein des
administrations.
L’entreprise doit cependant être consciente que pratiquer la corruption peut être dangereux d’une part parce
que certains pays la condamnent fortement au travers de mesures anti-corruption, d’autre part parce que la
corruption peut avoir des implications directes sur la gestion de l’entreprise.
Le manager international doit être très attentif à tracer une ligne distincte entre « la voie raisonnable » pour
faire du commerce international, et des pratiques relevant directement de la corruption. Les pots-de-vin
ouvrent la voie à une performance de mauvaise qualité et à la perte de repères moraux parmi le personnel de
l’entreprise. La corruption mène à la propagation de pratiques commerciales contraires à l’éthique.
C’est pourquoi l’OCDE a adopté une convention, en décembre 1997, sur la lutte contre la corruption qui établit
des normes juridiquement contraignantes tendant à faire de la corruption d’agents publics étrangers dans les
transactions commerciales internationales une infraction pénale et prévoit un certain nombre de mesures
visant à mettre en œuvre efficacement cette infraction.
Notre Agence souscrit aux principes de cette convention et invite l’ensemble de ses clients à prendre
connaissance du décret n° 2000-948 du 28 septembre 2000 portant publication de cette convention et à en
mesurer les enjeux dans le cadre de leurs pratiques professionnelles.
Pour en savoir plus
Guide des affaires
UKRAINE
Mise à jour 4° trimestre 2015
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Toute reproduction, représentation ou diffusion, intégrale ou partielle, par quelque
procédé que ce soit, sur quelque support que ce soit, papier ou électronique, effectuée
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celui qui est le sien, à savoir informer et non délivrer des conseils personnalisés.
Auteur Business France Ukraine - Kiev
Adresse : 39 rue Reitarska 01901 Kiev, Ukraine
Rédigée par : Alexis Struve (Directeur Business
France Ukraine)
Revu par : Vincent Falcoz, Chef du Service
économique (partie macroéconomique) ; Frédéric de
Touchet, 1er Conseiller (partie politique) Ambassade de France en Ukraine
Version du : 16/06/2015
Les coordonnées (nom des organismes, adresses, téléphones, télécopies et adresses
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Prestation réalisée sous système de management de la performance
certifiée BVC ISO 9001 : 2008
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