viol de Nankin

Transcription

viol de Nankin
LA MONTEE DES REGIMES TOTALITAIRES ET DE LA VIOLENCE HORS D’EUROPE – LE JAPON IMPERIAL
En 1937, le Japon fasciste et impérial attaque la Chine, peuplée de Chinois considérés par les Japonais comme appartenant à une
race inférieure. En décembre 1937, les forces japonaises attaquent et occupent la ville de Nankin. Cet événement restera dans
l’histoire sous le nom de « viol de Nankin », c’est un aperçu de ce que pratiqueront les Nazis en Europe pendant la guerre.
Le tribunal militaire international pour l'Extrême Orient estime que 20 000 femmes sont violées, dont des enfants et des femmes âgées. Une grande partie de
ces viols sont systématisés dans un processus dans lequel les soldats cherchent porte après porte des jeunes filles, avec beaucoup de femmes capturées
vivantes et violées en réunion. Les femmes sont souvent tuées juste après le viol et parfois victimes de mutilations explicites ou poignardées à la baïonnette, un
long bâton de bambou ou tout autre objet introduit dans le vagin. Les jeunes enfants ne sont pas épargnées par ces atrocités et sont souvent sortis pour
permettre aux soldats japonais de les violer.
Le 19 décembre 1937, le révérend James M. McCallum écrit dans son journal intime :
« Je ne sais pas quand cela se terminera. Jamais je n'ai entendu ou lu autant de brutalité. Viol! Viol! Viol! Nous estimons au moins 1 000 cas par nuit et
beaucoup de jour. En cas de résistance ou tout ce qui ressemble à une réprobation, il y a un coup de baïonnette ou une balle... Les gens sont hystériques... Les
femmes sont emportées chaque matin, après-midi et soir. Toute l'armée japonaise semble libre d'aller et venir comme elle veut et de faire ce qui lui plaît. »
Le 7 mars 1938, Robert O. Wilson, un chirurgien de l'hôpital universitaire américain dans la zone de sécurité, écrit dans une lettre à sa famille : « une estimation
prudente de personnes abattues de sang froid se situe à environ 100 000, y compris bien sûr des milliers de soldats qui avaient déposé leurs armes. »
Voici deux extraits de ses lettres du 15 et 18 décembre 1937 à sa famille :
« Le massacre de civils est épouvantable. Je pourrais écrire des pages de cas de viol et de brutalité presque incroyables. Deux corps passés à la baïonnette
sont les seuls survivants de sept balayeurs qui étaient assis sur leur siège lorsque les soldats japonais sont arrivés sans avertissement ou raison et ont tué cinq
d'entre eux et blessé les deux qui ont réussi à trouver le chemin de l'hôpital. »
Il existe aussi des rapports de troupes japonaises forçant les familles à commettre des actes d'inceste. Les fils sont contraints de violer leurs mères, et les pères
de violer leurs filles. Une femme enceinte qui a été violée par plusieurs japonais a donné naissance à son bébé quelques heures plus tard, le bébé semblant
toutefois être sain et sauf. Les moines qui ont fait vœu de célibat sont également forcés à violer des femmes.
Le 13 décembre 1937, Rabe écrit dans son journal intime :
« Le 13 décembre, environ 30 soldats sont venus à la maison chinoise au 5 rue Hsing Lu Koo, dans le quartier sud-est de Nankin et ont demandé à entrer. La
porte a été ouverte par le propriétaire, un musulman appelé Ha. Ils l'ont tout de suite tué avec un revolver et également Mme Ha, qui s'est agenouillée devant
eux après la mort de son mari, les suppliant de ne tuer personne d'autre. Mme Ha leur a demandé pourquoi ils ont tué son mari et ils l'ont abattue. Mme Hsia a
été traînée de dessous une table dans la salle des invités où elle a tenté de se cacher avec son bébé âgé d'un an. Après avoir été déshabillée et violée par un
ou plusieurs hommes, elle a reçu un coup de baïonnette dans la poitrine et une bouteille a ensuite été introduite dans son vagin. Le bébé a été tué à la
baïonnette. Certains soldats sont ensuite allés dans la pièce suivante, où se trouvaient les parents de Mme Hsia, âgés de 76 et 74 ans, et ses deux filles de 16
et 14 ans. La grand-mère a essayé de protéger les deux filles du viol des soldats. Ils l'ont tué avec un revolver. Le grand-père a saisi le corps de sa femme et a
été tué. Les deux filles ont été ensuite déshabillées, la plus âgée violée par 2 ou 3 hommes et la plus jeune par trois hommes. La fille la plus âgée a été
poignardée et un bâton introduit dans son vagin. La plus jeune a reçu des coups de baïonnette mais a été épargnée du traitement horrible subit par sa sœur et
sa mère. Les soldats ont ensuite donné des coups de baïonnette à une autre sœur de 7-8 ans qui était aussi dans la pièce. Les derniers meurtres dans cette
maison sont ceux des deux enfants des Ha, âgés respectivement de 4 et 2 ans. Le plus âgé a été tué à la baïonnette et le plus jeune à l'épée. »
Les femmes enceintes sont assassinées, recevant souvent des coups de baïonnette dans l'estomac, parfois après avoir été violées. Tang Junshan, survivant et
témoin d'un des massacres systématiques de l'armée japonaise, témoigne :
« La septième et dernière personne de la première rangée était une femme enceinte. Le soldat pensait qu'il pourrait tout aussi bien la violer avant de la tuer,
alors il l'a tirée hors du groupe à un endroit situé à une dizaine de mètres. Alors qu'il essayait de la violer, la femme a résisté avec vigueur... Le soldat l'a
violemment poignardée dans le ventre avec une baïonnette. Elle a poussé un dernier cri lorsque ses intestins sont sortis. Ensuite, le soldat a poignardé le
fœtus, avec son cordon ombilical clairement visible et l'a jeté à côté. »
Selon le témoignage du missionnaire Ralph L. Phillips du Comité d'enquête de l'assemblée d'état des États-Unis, il est « forcé de regarder pendant que des
Japs écorchaient un soldat chinois » et « grillaient son cœur et son foie et l'ont mangé ».
« Il n'existe pas d'explication apparente pour ce sinistre évènement. Les soldats japonais, qui espéraient une victoire facile, ont au contraire combattu pendant
des mois et ont subit plus de pertes que prévu. Ils étaient las, en colère, frustrés et fatigués. Les femmes chinoises étaient sans défense, les hommes sans
pouvoir ou absents. La guerre, bien que non déclarée, n'avait pas de but bien précis. Peut-être tous les Chinois, quels que soient leur âge ou sexe, semblaient
marqués comme victimes. »
Selon le tribunal militaire international pour l'Extrême-Orient, les estimations faites a posteriori comptabilisent plus de 200 000 civils et militaires assassinés à
Nankin et dans sa périphérie durant les six premières semaines de l'occupation japonaise. Selon le verdict du tribunal des crimes de guerre de Nankin le 10
mars 1947, il y a « plus de 190 000 civils et soldats chinois assassinés en masse par des mitrailleuses de l'armée japonaise, dont les corps ont été brûlés pour
détruire les preuves. En outre, nous comptons plus de 150 000 victimes d'actes de barbarie. Nous avons donc au total plus de 300 000 victimes. »

Documents pareils