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Günter Von Babaou
regoudronne de
Serres à Nyons par le
col de Cabres.
Un mois pour digérer la Macaronade à la daube de taureau de Papa Jobard et repartir à
l’assaut des rubans goudronnés ce n’était pas un luxe… surtout pour ceux qui avaient pris
une double ration de bitume en entrée 1. Dire que l’on s’est fait péter le ventre ce jour-là est
loin de la réalité. Vivement l’année prochaine.
En ce dimanche 5 octobre 2008, la Meute a décidé de se mettre le compte pour la dernière
grosse sortie de l’année. Après le cap de la fin octobre il paraît que la banquise se reforme et
qu’il neige à Bonnieux. Brumes en novembre, Noël en décembre.
Carte blanche a été donnée à Günter Von Babaou pour dessiner le parcours. Et force est de
constater sur le papier que notre homologue ouest allemand a mis les petits plats dans les
grands. Tout est motif à Von Babaou pour partir en quête du virolo. Sans vouloir dévoiler ce
qui va suivre, il est amusant de noter que le tronçon Cadenet-Pertuis imaginé par Günter ne
fait pas moins de 30 km, contre 14 par la voie la plus directe. Le bibendum Michelin n’a qu’à
bien se tenir, Von Babaou arrive avec sa Günter attack.
En parlant de notre itinériste en chef, cela me fait penser que ce dernier a sorti ses tubes de
gouache, ses pinceaux et ses rouleaux à crépi. Gunter s’est lancé dans la peinture de son
R1200S. Pas moins de 20h de boulot sur sa grosse Bertha pour lui donner la parure qu’elle
mérite. Je vous passe le détail des douze millions de couches de peinture, de paillettes et de
verni, pour vous annoncer que Günter est un dieu vivant de la peinture sur carénage. Le rendu
est tout bonnement extraordinaire. Mieux que superbe, c’est parfait. La R1200S est désormais
aussi belle que Pamela Anderson dans son bikini rouge.
La veille au soir Vador et Günter devisent gaiement autour d’un plat de paupiettes de veaux
Güntérisé.
Vador : « J’aimerai bien essayer ta Béhème. »
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NDLR : Ducat’ Moisie a d’ailleurs encore un arrière goût de bitume dans la bouche.
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Günter Von Babaou : « Et moi ça me plairait bien de savoir ce que ça fait d’avoir 180
chevaux entre les jambes. »
Tagada Jones : « Moi aussi… »
Günter : « Ben quoi mon bébé… »
Le jour J les deux mêmes lascars sont les preums au rencard du rond-point de Cadenet.
Vador sur son ZX10-R noir, Günter sur son BMW R1200S orange électrique.
Ducat’ Moisie, alias l’homme qui tombe à pic, arrive quant à lui sur son mulet vert. La kawa a
elle aussi chargé, elle porte encore les stigmates d’un contact appuyé avec une R21Txi. 10 ans
sans carton et deux accidents en 3 mois. Ne dit-on pas qu’un ennui n’arrive jamais seul. La
terrible loi des séries combinée à la loi de Murphy 2, autrement appelée loi de Lenz-faraday,
loi de Finagle 3, bref la loi de l’emmerdement maximal.
Si on y réfléchit bien, il y a toujours une raison pour que cela foire. Toutes les précautions qui
entourent la réalisation d’une action sont là pour tenter de contrer la loi de Murphy. Mais
peut-on empêcher une biscote de tomber du côté de la confiture ? Peut-on empêcher un chat
de retomber sur ses pattes ? Peut-on empêcher une Ducat lancée à 140 dans une pente à 10%
de se fracasser contre une rambarde ? La réponse est non. En l’occurrence dans l’exemple de
la 1098, la loi de Murphy rejoint la loi dite de la gravitation sélective, à savoir : « Un objet
tendra toujours à tomber là où il causera les plus gros dégâts. » En l’occurrence 9315 Euros
pour la 1098. hahaha.
Günter : « Grâce à ta dernière gamelle tes bottes et ton pantalon tout neufs sont assortis à ton
vieux graisseux pourri. »
Ducat’ Moisie : « Mouais. »
Sur ces entrefaites Robocop, le futur retraité 4 de la Meute, arrive sur sa grand-mère flambante
neuve, sa Honda SP1.
Robocop : « Tu as changé de moto ? »
Günter : « Non. Je l’ai repeinte. »
Robocop : « Orange Ponts et chaussées ? »
Vador : « C’est une Béhème DDE. »
Robocop : « Et il va venir rouler avec nous sur ça ? »
9h15 les vieux loups s’impatientent. Il faut dire qu’ils ont rencard à 11h à Laragne-Montéglin
avec le reste de la bande, Hulk, Cagoule Man, Pitbuell et Findus.
Tom et Jerry sont à la bourre grave. Pour leur défense le nouveau tandem de la Meute
débarque de Trets ou d’un trou dans le coin.
9h17 le VTR SP1 5 vintage et le Gex 1000 arrivent enfin. Nos nouveaux petits amis sont
congelés. On dirait qu’ils arrivent du pays de Vyper Killer !!!
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Loi de Murphy : « S'il y a plus d'une façon de faire quelque chose, et que l'une d'elles conduit à un désastre,
alors il y aura quelqu'un pour le faire de cette façon. »
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Loi de Finagle : « Si quelque chose de mal peut se produire, cela arrivera. »
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NDLR : Information au stade de rumeur. La rédaction travaille dans l’ombre pour que Robocop renonce à sa
retraite anticipée.
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Jerry : « Je suis frigorifiée, j’ai l’onglée. Mais il faut quand même que je me déshabille.»
Tom : « Vas-y. On te dira quand tu devras t’arrêter. »
Tom : « J’ai trouvé des échappements LeoVince neufs pour une bouchée de pain. »
Günter : « Tu vires le catalyseur, c’est plus efficace que de changer les bouts. »
Tom : « Et ça t’évite de t’en mettre pour 1500 euros.. »
Jerry : « C’est ton deuxième petit bijoux ? »
Ducat’ Moisie : « Non. C’est mon mulet. »
Quelques minutes plus tard, c’est une demie meute qui enroule en direction de Rognes. Ca
pèle les couilles, mais c’est une belle journée qui se prépare. Le jeune retraité Vyper Killer,
sous sa couette avec ses 3 hongroises 6 ne sait pas ce qu’il manque.
Petit rythme à l’approche du bassin Saint Christophe et au-delà, 140-160. Günter, malgré ces
premiers tours de roue en tête de Meute, vole littéralement sur un petit nuage. A Rognes nous
avons déjà perdu la moitié du groupe. Les plus expérimentés laissant chauffer la gomme.
Une première enfilade de virolos attend nos arsouilleurs du dimanche. Tour à tour Robocop
s’amuse à poser le genou, s’étire, se repose les bras, teste ses canaux carpiens fatigués, bref il
s’emmerde… D’ailleurs à la première erreur de parcours de Günter il en profitera pour
prendre un raccourci en direction de la capitale de la patate 7.
Km 30, 9h48, Pertuis, Günter a programmé un arrêt gazoline. Notre itinériste 8 en chef a tout
fignolé aux petits oignons. Il a répertorié toutes les stations service ouvertes le dimanche sur
le parcours et pensé aux arsouilleurs qui viennent de loin ou dont les motos sucent trop.
Robocop : « Dis Babaou. Tu ne nous aurais pas fait faire 20 bornes de trop ? »
Günter : « Bein… »
Robocop : « Je t’avais dit de tourner à la pépinière. »
Günter : « C’est la première fois que je passe devant... J’l’ai pô vue la pépinière. »
Une fois les niveaux refaits ce n’est plus la même histoire, ça roule…enfin jusqu’à ce que cela
coince… Günter avait tout prévu sauf : Le marathon du Lubéron qui bloque La Tour d’Aigues,
le marché aux puces qui bloque la Bastide des Jourdans et le marché du préservatif usagé qui
encombre Banon. La Meute passe son temps à rouler à des vitesses folles puis à se traîner
comme des cacaläos. Ce n’est pas bon pour la moyenne ça.
Pourtant presque tout le monde roule avec des gommards neufs, Günter a opté pour des pneus
à base de chamallow, Vador pour des pneus à base de bâtons de colle UHU, Ducat’ Moisie
s’est fait refourgué des pneus de tracteurs, Tom roule avec des pneus réchappés à l’aide de
vieux préservatifs usagés. Quoi j’l’ai déjà dit ? Ben merde alors, la rédaction radote ? Pourtant
il paraît que ça accroche bien le préservatif usagé, ça colle à la route.
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NDLR : C’est d’un commun ces brèles.
Günter : « Heing ? Des hongroises ? Où ça des hongroises ? »
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La capitale de la patate : Pertuis.
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Itinériste : Ne cherchez pas, le mot n’existe pas. J’viens de l’inventer pour vous, bande de mous du cervelet.
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Deux groupes se sont formés : Günter, Vador, Tom à l’avant. Jerry, Robocop et Ducat’
Moisie à l’arrière.
Après Reillane le revêtement de la D14 se transforme rapidement en tôle ondulée, un calvaire
pour les vieux pilotes. Puis c’est le Rush sur Banon et Revest-du-Bion où Günter s’égare
quelque peu. Ensuite, nos arsouilleurs partent à l’assaut des contreforts de la montagne
d’Albion vers les cols du Négron et de la Pigière (968 m) au km 117.
Ducat’ Moisie : « On ne devait pas passer par le col de l’homme mort ? »
Günter : « Oui après Ferrassières. »
En fait la Meute entraînée par l’élan a tracé tout droit par la D18.
Robocop : « Babaou a dû oublier de brancher le GPS de son Panzer, et faire ça au feeling.
Ou alors, il repérait toutes les routes qui avaient besoin d’être regoudronnées. Normal avec
une moto de la DDE. »
Ensuite c’est l’hémorragie de gaz dans les gorges de la Méouge, Anquetil et Poulidor 9 se
mettent le compte grave. La Béhème relookée, remodelée 10, part à l’assaut des virolos des
Hautes-Alpes comme un Scalpel sur la peau d’une candidate à la chirurgie esthétique. Vador
suce sa roue comme un chirurgien liposuceur. Nos deux praticiens s’en donnent à cœur joie
dans les nombreux méandres des gorges de la Méouge. Derrière, ça bataille sévère aussi, mais
un ton en dessous à quelques paires 11 de centaine de mètres.
Sans le savoir, nos arsouilleurs traversent une réserve biologique regorgeant de plantes alpines,
provençales, méditerranéennes, ibériques et même d'Afrique du Nord. En contrebas la
Méouge. Ce cours d’eau qui prend sa source dans la Drôme est en réalité plutôt un torrent
fougueux. Il a creusé sur plus de 4 kilomètres, un lit fait d'énormes galets alternant avec de
toutes petites plages de sable, des trous d'eau et des cascades.
11h47, km 157, la Meute arrive enfin à Laragne-Montéglin et s’occupe de faire le plein, le
temps de renouer le contact avec le reste de la bande.
Robocop en profite pour astiquer son SP1.
Jerry : « Alors tu as sorti ton petit chiffon ? »
Robocop : « Elle est un peu sale. »
Ducat’ Moisie : « Il a aussi des cotons tiges et une brosse à dents sous sa selle. »
Quelques minutes plus tard Günter, Vador, Robocop & Co rejoignent Findus, Cagoule man,
Hulk et Hulkette et un petit nouveau qui sont en train de faire le plein…au bar de la fontaine.
Günter : « Salut. Elle est pas belle la vie. »
Cagoule Man : « On sirotait un café en vous attendant… comme d’habitude. »
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Anquetil et Poulidor : Comprendre Günter Von Babaou et Vador
NDLR : La R1200S de Günter est transformiste. Outre un maquillage outrancier, elle a subi une ablation des
bas morceaux (le collecteur notamment). Hihihihi. Il va me tuer.
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NDLR : Pourquoi les centaines de mètres n’iraient pas par paires ?
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Jerry : « Elles sont encore là ? »
Tom : « Hein ? »
Jerry : « Je vois que tu te les remets en place. »
Tom : « Tu as vu les routes qu’on a pris. »
Pitbuell : « Vous avez vu les nouveaux radars intégrés dans les portières de voitures et dans
le mobilier urbain ? »
Findus : « Tais toi !!! Tu nous vas nous coller la poisse. »
Günter : « Qu’est-ce qu’on fait, on monte au col de Cabres maintenant ? »
Hulk : « Ou on mange autour de la fontaine et on revient au bar boire un café. »
Findus : « Surtout que l’on a pris un café… mais pas l’apéro. »
Avant d’aller plus loin, les règles élémentaires de courtoisie nous imposent de faire une
présentation du petit nouveau.
Florian est venu dans les bagages de Findus et Cagoule man. C’est un jeune collègue à eux.
Florian vient juste d’avoir le permis, c’est un jeune poireau. En l’occurrence le plant est plutôt
à l’état de semis puisque c’est la deuxième sortie de notre apprenti arsouilleur, la première en
groupe. Autant dire qu’il est vierge… de la poignée de gaz. A titre de monture, Florian a opté
pour la moto la plus économique à l’entretien du marché, la Suzuki 600 GSXF 12. Ce n’est pas
celle qui a une gueule de cul et l’arrière train en forme de suppositoire (changé à partir de
2004), mais un modèle postérieur 13 à première vue. Sacrifions à la bonne vieille cérémonie
des surnoms, comme le tréteau, le pilote et le papier rose sont flambant neufs, la rédaction
vous propose d’appeler Florian: Triple fleur de coin 14.
On se croirait en plein réunification des tribus à Koh-Lanta. D’un côté les purs et durs qui ont
affronté la froidure matinale, de l’autre les couettards et les Lambescains 15.
C’est pas le tout de dire des conneries, mais il faut penser à rouler aussi. Ducat’ Moisie et
Robocop profitent d’un coup d’intox pour remettre tout le monde en selle. Ca a du bon les
dictatures sommaires…
Pour le coup ce sont les SP1 qui sont en tête. Le reste de la bande regarde les deux japonaises
comme s’ils observeraient les derniers représentants d’une espèce en voie de disparition ou un
couple de dinosaures revenus de la fin du crétacé. Même Vador en abandonne son éternelle
deuxième place. C’est comme s’il cédait son siège à une vieille dans un bus.
La Meute s’engage alors sur la N75 avec les crocs qui raclent le bitume. Tout le monde y va
gaiement et ce qui devait arriver arriva. Hulk qui connaît pourtant bien la zone oublie la
bifurcation vers le col de Cabre. Il est suivi dans ses errements par Findus, Triple fleur de coin
et Cagoule man. Ducat’ Moisie qui veille au grain tel un saint Bernard s’occupe de les
rattraper et de les ramener vers le troupeau.
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NDLR : L’un des rares modèles disponible en 34ch.
NDLR : Postérieur, gueule de cul, arrière train en forme de suppositoire, la rédaction part en sucette.
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Fleur de coin : Se dit d’une monnaie ou d’une médaille dont la frappe et la conservation sont parfaite. Dans le
cas présent disons que le permis, le Florian et le GSXF sont comme des sous neufs.
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Lambescains : Habitants de Lambesc. Comprendre ceux qui sont allés à la bourse moto de Lambesc.
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Pas beaucoup plus loin, KM 193, Robocop et les autres leaders ont trouvé un coin pour
becqueter. Ce n’est pas le grand luxe, mais c’est mieux que les bords de route habituels. Nos
arsouilleurs graillent dans l’herbe face au Jouffran (1564) et aux bois de la Longeanne et de
Saint-Apôtre.
Robocop : « Tu as changé de numéro de téléphone Martine ? Ce matin je suis tombé sur un
mec… »
Hulkette : « CHHHUUUUUUUTTTT !!! »
Hulk : « Hein ? Plait-il ? »
Les regards se tournent sur le 600 GSX F de Florian, alias Triple fleur de coin.
Günter : « C’est un design qui vient d’un autre âge. »
Pitbuell : « Et encore celle-là n’a pas le cul en forme de suppo. »
Pitbuell : « Et Tom, il est débridé ? »
Jerry : « Tom il est débridé. Moi je suis bridée. »
Allez comprendre ce que Jerry a voulu dire par là. Parlait t-elle de moto ? Cela ne nous
regarde pas.
Tom : « Tu devrais rester près de ta moto, elle risque de tomber. »
Jerry : « Elle va bien tenir. »
Tom : « J’ai mis la béquille sur une grosse touffe… d’herbe. »
Jerry : « Et bien mon gars tu roules fort. Tu es sûr que tu es jeune conducteur. »
Günter : « J’fais ce que je peux. C’est la première fois que je guide la Meute. »
13h53 il est temps de repartir. Ducat’ Moisie, tel un fourbe, profite de l’apathie et la digestion
générale pour prendre les devants dans la montée col de Cabre. Il jouera le rôle de la moto
école pour Florian dans la descente. Triple fleur de coin est un jeune pilote courageux, mais il
lui faudrait penser à appuyer sur les pédales dans les cols.
Au pied de la montagne de Cerne, au croisement de la D61, les preums attendent les derniers.
Vador et Günter décident alors de faire un peu d’échangisme. Vador enfourche la grosse
Bertha et Günter intègre le poste de commandement de l’étoile noire.
Ducat moisie : « Gaffe, elle est réglée pour Vador, elle engage d’un coup »
Vador : « Par contre, une fois sur l’angle ça bouge plus. Desserre l’amortisseur de direction
si tu la trouves trop raide »
Günter Von Babaou : « T’inquiet’ de rien »
Sur ces propos, c’est la curée jusqu’à Remuzat. Tous les compétiteurs se mettent grave le
compte. Hulk, Vador et Günter trustent les places d’honneur suivis par Tom et Jerry puis
Robocop et l’homme qui tombe à pic. Pitbuell n’est pas en reste, il semble enfin sortir d’une
longue période d’hibernation du gaz.
Findus et Cagoule man servant de chaperons de luxe à T F de C.
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A l’arrivée, les premiers se tiennent en quelques centaines de mètres, Cagoule man, qui a mis
sa Kawa en vente est à 3 mn, TFC poussé par Findus à 8… On a une nouvelle fois pensé au
pire, la route étant particulièrement piégeuse, notamment les parties en tôle ondulée.
Hulkette : « On est passés à ça du mur, j’ai cru que l’on allait dans le muret. »
Hulk : « J’ai pas senti. »
Robocop : « Il a combien de bornes ton SP1 ? »
Tom : « 42.000 »
Robocop : « C’est une pucelle. »
Günter et Vador vous livrent ci-dessous leurs premières impressions :
Günter : « Après avoir accepté la proposition complètement illicite de Vador d’échanger nos
montures quelques kils, je me trouve face à un ZX10 full power ébène. Bon je reconnais que
nous n’étions pas sur une route adéquate pour tester la bestialité de l’engin.
Je grimpe sur la machine, putain que c’est raide. J’attrape les bracelets, mon abdominal
coincé contre le réservoir proteste. J’ai le souffle coupé et ma couille gauche joue des
castagnettes avec la droite. Pour compléter ce tableau idyllique, mes cervicales se tordent de
douleur alors que je n’ai même pas démarré. »
Nous voilà donc partis. Le bruit est vraiment sympa. Premier virage… Merde, elle ne vire
pas !!! Rien à voir avec ma sublimissime grosse Bertha. Le prochain arrive, j’appuis comme
un sourd sur le cale-pied, contre braque un chouya, c’est un peu mieux.
J’ai du mal à suivre le rythme, je suis à la rue. Heureusement que les rares bouts droits sont
suffisants pour refaire mon retard. Petit à petit, je comprends . Il faut l’engager avec le corps,
ne pas hésiter à rouler des épaules. Je prends confiance et ne suis plus à la ramasse derrière
un train que je qualifierais de soutenu. Le freinage quant à lui est plutôt moyen.
J’essore la poignée mais ne suis pas impressionné par les 180 dadas. La puissance est
délivrée progressivement, ça pousse mais c’est linéaire. Rien à voir avec un bi qui te colle les
rétines au fond des orbites dès les bas régimes. Je me surprends à mettre des petits coups de
gaz lors de traversées de villages, la belle a du souffle !!!
Après une vingtaine de bornes, je retrouve ma bombe orange électric avec bonheur. Quel
confort, suis trop pourri pour une hyper sportive. »
Vador : « Alors » ?
GVB : « Bof, c’est pas violent »
Vador : « Faut lui rentrer dedans au taquasse. »
Hulk : « Ouais, faut la faire grimper dans les tours. »
GVB : « Elle freine mal »
Vador : « Ben faut lui rentrer dedans. »
GVB : « Elle n’est pas facile dans le sinueux »
Vador : « Rentre lui dedans et tu verras »
Hulk : « C’est pas une brèle de tarlouze !!! »
GVB « Merci David pour cet échange, promis la prochaine fois je lui mets le compte. Elle
suce bien ? »
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Vador : « Alors que penser de la moto de Babaou ?
Il faut être honnête le char d'assaut est très agréable à piloter...euhh
conduire...euh....manoeuvrer... Elle ne demande aucun effort, ni même de technique de
pilotage. En fait tout est assisté, chose qui peut aisément se comprendre quand on sait que sur
ce genre d'engin, on ne peut faire qu'une action à la fois... Idéale pour de la grosse
promenade et l'observation du paysage (Attention cette option n'est valide que pour les pilotes
de vraies motos...car eux sont habitués à faire plusieurs actions en simultanées) et les sportifs
du dimanche... Ou encore les vieux croûtons dont le squelette est si rigide qu'il serait
inconcevable de les voir sur une vraie moto... D'ailleurs ceux-là on les reconnaît quand ils
disent qu'une sportive est linéaire.. .c'est sûr quand on à l'habitude d'essorer la poignée et
passer 18 rapports... ça donne l'impression de piloter...
Mais bon faut bien l'avouer, une machine de retraité a le mérite de donner l'espoir à son
pilote qu'il est en mesure de rivaliser avec ses homologues sportifs... en lui épargnant toutes
les contraintes physiques seules conditions pour lui d'espérer passer devant…après 1000km...
à suivre.... »
15h30 on approche de l’heure du goûter. Initialement la Meute devait emprunter la route de
Serres à Nyons. Un ruban de bitume parfait constellé de virolos. Le col de Cabres et les
propos relatifs aux radars se sont intercalés au programme. La meute n’aura donc qu’un demi
dessert. Malgré tout, quel pied !!! Des courbes rapides, un grip parfait, des virages serrés, des
épingles et du gaz, du gaz sur des angles dantesques 16. Robocop massacre ses sliders, Günter
fout la pétoche à ses culasses, Vador perd des kilos de gomme, Hulk se frise, Findus avionne,
Tom et Jerry jouent au guépard et à la gazelle 17, TFC révise, Ducat’ Moisie se remémore le
goût du bitume, Cagoule man savoure son 636,
Km 299, 15h48 la Meute arrive à Nyons. Il est temps de faire le plein, surtout pour Findus qui
n’a pas mis d’essence dans la citerne de son croiseur depuis la sortie du mois de mars.
Hulk : « On la prendra un peu plus calme la route du Toulourenc. »
Hulkette : « Oui, parce que chaque fois j’y vomis. »
Günter : « C’est Léo ou Vince qui chante le mieux ? »
Tom : « En fait c’est un duo !!! »
Au moment de partir il y a désaccord sur l’itinéraire. Ca part en live, chacun y allant de sa
petite idée en agitant sa carte Michelin comme du faf à train. Finalement toutes les routes
mènent à Sault.
Mirabel-aux-Baronnies, Puyméras, Mollans-sur-Ouvèze et c’est les gorges du Toulourenc qui
s’offrent à nos arsouilleurs du dimanche. Cette route est un peu plus étroite mais reste très
roulante, de quoi générer de belles érections. Le Toulourenc est une petite rivière alimentée
16
Une blague d’Anthony (12 ans) le fils de Mistigri : Savez-vous pourquoi les motards belges conduisent en
pyjama ? Pour mieux coucher leurs motos. Anthony un futur arsouilleur.
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NDLR : Pourquoi dirait-on toujours jouer au chat et à la souris ?
9
par le Mont Ventoux. Elle coule sur une trentaine de kilomètres dans une vallée étroite aux
gorges profondes 18 et sauvages.
Hulk, notre magistral leader sur cette partie du parcours fait un petit arrêt à 1,5 km de
Montbrun avant de rejoindre Sault pour une pause et une mousse bien méritée. 17h20, les
loups de la Meute se tanquent à la terrasse du bar de la promenade moribonds. C’est le grand
silence. Nos pilotes sont détruits, affalés sur leurs chaises. Le regard vide, ils n’ont pas le
cœur à sortir une connerie ou une blague de Toto ou de Bali Balo.
Bali Balo sur sa moto,
Faisait du cent et du zéro.
Et dans c'putain de virage,
C'coinça les couilles dans l'embrayage.
Ah ah Bali Balo, Bali Balo est un salaud. 19
Pitbuell : « Tiens ils ont de l’apéritruffe… »
Vador : « Ce soir j’en connais qui ne vont pas traîner pour aller au lit. »
Cagoule man : « Elles étaient un peu serrées ces gorges. »
Günter : « C’est bien aussi…quand c’est serré. »
Tom : « Petite anecdote un peu perso, mais je résiste pas. LEOnard de VINCI connaissait
bien le TWIN qui a le gros sonnnnnnnnnnnnnnnnnnnnn. hihihihi »
Pitbuell : « Il reste 40 bornes jusqu’à Apt. »
Findus : « Après nous, on trace sur Marseille, Salon et Mallemort. »
Robocop : « Ca va se finir au phare et à la bougie. »
Tom : « J’ai pas bu de bière, ni de vin, ni d’apéro. »
Robocop : « C’est pour ça que t’arrive pas à suivre. »
Tom : « Ce soir je me fais un pastis dans la baignoire. »
17h40 il est temps de tracer. Pitbuell se réveille, il sent l’écurie.
18h15, Apt, Km 405, les loups du dimanche se rangent sagement sur le trottoir pour se dire au
revoir.
Jerry traverse tout Apt, en klaxonnant à qui mieux mieux, à croire qu’elle accompagnait le
cortège d’un mariage. La raison de ce bruitisme : attendre Florian (qui rentrait seul sur
Marseille). Elle était sincèrement agacée. Quelques dizaines de mètres plus loin, elle a
récidivé, gesticulant et pestant après son Tom, ordonnant de rouler mollo. Günter qui pensait
arsouiller une dernière fois dans la Combe, en est pour ses frais. Il faut reconnaître que c’est
une difficulté très technique et encore plus pour un jeune conducteur.
Tom et Günter ont gentiment enroulé, contemplé le pointu, admiré le paysage, compté les
Twingo, et … Attendu. La nuit a commencé à tomber avec son corollaire : l’appréhension.
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NDLR : A ne pas confondre avec le film américain à caractère pornographique écrit et réalisé par Gérard
Damiano et sorti sur les écrans en janvier 1972.
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NDLR : Z’allez m’dire, que vient foutre une blague de Bali Balo dans un compte rendu moto ? J’en sais
fichtrement rien, elle est tombée là comme une crotte de bique dans la soupe… A non c’est vrai ce sont les
cheveux qui tombent dans la soupe. Rien à voir avec la choucroute.
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En rentrant Günter a manqué de se gaufrer contre un îlot directionnel en saluant ses
compagnons de route après Eguilles, puis de s’emplafonner quelques instants plus tard contre
une poufiasse qui sortait d’une station service phares éteints comme si elle avait acheté la
route.
Pour finir, retenons qu’un petit bout de femme, une petite souris nous a donné une belle leçon
de solidarité motarde. Jerry c’est une tigresse déguisée en maman poule. 2020
Tom : « Ma Jerry, si elle envoie du gras, elle a aussi le coeur sur la main.... On ne l'a
changera pas, elle est toujours prête à aider le moineau sans ailes, par contre dès que ce
dernier les a déployées ... il doit se démerder. Ce n'est pas encore l'heure pour Florian. Jerry,
pour l'avoir vécu, sait qu'on a vite fait de ce faire peur quand on a la pression, alors elle a
ménagé FLORIAN pour que lui même lorsqu'il sera débridé puisse à son tour faire ce geste
humaniste et de solidarité motarde....
QUE C'EST BEAU...ON DIRAIT UN LIVRE QUI PARLE !!!
N'empêche j'ai jamais roulé aussi lentement dans cette combe, restant au cul des bagnoles
poussives, écoutant le feulement rauque de ces pots fraîchements montés. Remarque : ils
auront refroidi des arsouilles de la journée. »
Par contre, on aurait dû mettre les gilets jaunes dans la combe...à rouler si doucement on
aurait pu se faire ramasser. »
Petit rappel à ce propos. Les gilets ne sont pas actuellement obligatoires pour les motos. Ils le
sont par contre pour les véhicules carrossés et les cycles.
Texte de loi ci-dessous :
Afin d’améliorer la sécurité des conducteurs amenés à sortir de leur véhicule en cas de
panne ou d’accident, le CISR a décidé de rendre obligatoire la présence dans tout
véhicule carrossé d’un gilet de sécurité et d’un triangle de pré-signalisation en complément
des feux de détresse. Les cycles, les deux-roues motorisés, les véhicules à trois roues et
quadricycles à moteur non carrossés ne sont pas soumis à cette obligation. Chaque
conducteur doit conserver un gilet de sécurité à portée de main (dans la boîte à gants par
exemple) et le revêtir avant de sortir du véhicule pour installer le triangle de présignalisation qu’il placera à environ 30 mètres de son véhicule immobilisé. 21
Voilà voilà. J’en profite pour rappeler la date de la prochaine sortie de la Meute : le 16
novembre. A cette occasion nous décernerons les palmes d’or de l’arsouille. Diplômes
récompensant les deux dernières années d’arsouille. La présence de tous est donc
indispensable.
Tchao, tchao.
Fred 1098 alias « Ducat’ Moisie » ou « L’homme qui tombe pic »
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NDLR : Compte rendu de fin de sortie rédigé par Von Babaou.
NDLR : Avec un gilet jaune, Günter serait assorti à sa moto et ses homologues de la DDE…