anesthésie du patient insuffisant rénal aigu-chronique
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anesthésie du patient insuffisant rénal aigu-chronique
Anesthésie et insuffisance rénale F. Sztark Pôle Anesthésie Réanimation CHU Bordeaux Ecole IADE Avril 2013 Anesthésie et Insuffisance rénale Physiologie rénale Physiopathologie de l’insuffisance rénale chronique (IRC) – Modifications de la pharmacologie des agents de l’anesthésie Principes de l’anesthésie de l’IRC Insuffisance ré²nale aiguë (IRA) Prévention de l’IRA postopératoire Anatomie Fonctionnelle Parenchyme rénal : 2 parties – La corticale – La médullaire Unité structurale = néphron – 106 par rein – Glomérule : Filtration (urine primitive) – Tubule : Réabsorption et sécrétion (concentration de l’urine primitive) - Tube proximal, anse de Henlé, tube distal, canal collecteur Consommation d’O2 importante et grande vulnérabilité à l’ischémie en cas d’hypoperfusion rénale Rappels anatomo-histologiques Organisation des néphrons : 1. Artériole afférente 2. 2. capillaires péritubulaires 3. tube distal 4. tube proximal 5. glomérule juxtamédullaire 6. vaisseaux interlobulaires 7. vasa recta 8. papille 9. tube collecteur 10. anse de Henlé, branche ascendante 11. vaisseaux arqués 12. artériole efférente 13. glomérule sous-cortical Filtration glomérulaire Estimée par la clairance de la créatinine (mL/min) Cl = U x V / P 100-120 ml/min Estimation de la fonction rénale Formule de Cockroft (1976) 1,23* x (140-âge) x Poids (kg) Créatininémie (µmol/L) * 1,04 chez la femme Inapplicable si : Obésité, œdèmes, masse musculaire faible, IR sévère Formule de MDRD (1999) CLCR = K x 170 x Cr–0,999 x Âge–0,176 x U–0,170 x Albumine0,318 CLCR = Clairance de la créatinine (ml/min), K = 1 pour l’homme et 0,762 pour la femme, Cr = Créatininémie (mg/dl), Âge (années), U = Urée sanguine (mg/dl), Albumine = Albuminémie (g/dl). Multiplier par 1,18 pour le sujet afro-américain Avantages et inconvénient des formules d’estimation Cockroft et Gault – Satisfaisante chez le sujet de moins de 65 ans – Donne des valeurs largement inférieures a celles du DFG mesuré chez le patient agé (1) MDRD – – – – – Semble mieux adapté chez le sujet agé (1) Ne nécessite pas de connaître le poids (2) Mieux adapté quand le DFG<90ml/min/1.73m2(3) Validé dans la néphropathie diabétique (4) Plus précise chez les sujets obèses (IMC > 30kg/m2)(5) Fonctions tubulaires Réabsorption de 99% de l’eau et Na+ de l’urine primitive Anse de Henlé (+++) diurétiques de l’anse (inhibition du cotransport Na+/K+/2Cl-) Rein et Homéostasie Bilan de l’eau et du sodium Bilan du potassium – Tube collecteur sous l’influence de l’aldostérone Équilibre acido-basique – Réabsorption des ions HCO3– Élimination des ions H+ (acidité titrable et ammoniac) Fonctions endocrines du rein 1-hydroxylation de la vit D (après 5-OH au niveau hépatique Vit D3 (forme active) Erythropoïétine Prostaglandines, kinines : agent vasodilatateurs, mécanisme protecteur du débit de FG Rénine SRAA Angiotensinogène (foie) Catécholamines circulantes et innervation sympathique rénale Pression de perfusion glomérulaire + Rénine débit et concentration de Cl- et Na+ Angiotensine I Enzyme de conversion Effets de AII : Angiotensine II - vasoconstriction systémique - vasoconstriction de l’artériole efférente - Augmentation de la synthèse d’aldostérone et réabsorption de sodium et d’eau Insuffisance rénale chronique Problème de Santé publique 2 à 3 millions d’habitants concernés Insuffisance rénale chronique terminale – – – – Environ 35 000 dialysés en France 25 000 greffés vivants en France Environ 8000 nouveaux cas par an en France 2,5 % du budget de la santé publique Insuffisance rénale chronique 2 étiologies principales : – Diabète – Athérosclérose Sinon pathologie rénale primitive – Néphropathie glomérulaire – Néphropathie interstitielle Les différents stades de l’IRC Stades Définitions DFG (ml/min/1,73 m2) 1 Maladie rénale chronique avec DFG ≥ 60 2 Insuffisance rénale modérée 30-59 3 Insuffisance rénale sévère 15-29 4 Insuffisance rénale terminale < 15 Répercussion de l’IRC Cardiovasculaire – – – – HTA, insuffisance cardiaque Artériosclérose, coronaropathie (diabète) Variation de la volémie (dialyse) Fistule artérioveineuse Fonction rénale – Hyperkaliémie – Acidose métabolique – Surcharge vasculaire ou déshydratation, hypoNa+ Répercussion de l’IRC (2) Respiratoire (œdème pulmonaire) SNC – urémie : lenteur, convulsions? coma – Dysautonomie neurovégétative Digestif (ulcère, volume gastrique acide augmenté) Répercussion de l’IRC (3) Hématologie – Anémie (EPO diminuée) – Thrombopathie (trouble de l’agrégation plaquettaire) Fonctions immunitaires altérées – Risque infectieux – Contamination viral (VIH, VHC …) Répercussion de l’IRC (4) Modifications pharmacocinétiques – Acidose : baisse de la forme ionisée des anesthésiques, augmentation du VD et de la T1/2 d’élimination – Hypoprotidémie : augmentation de la fraction libre, augmentation du VD – Baisse de l’excrétion urinaire : accumulation de métabolites – Altération de la BHE : effet des hypnotiques plus marqué Hypnotiques IV et IRC Propofol, Thiopental, Midazolam, Etomidate – Métabolisme hépatique – Pas d’accumulation – Fixation protéique élevée – Augmentation de la fraction libre si hypoprotidémie – Attention au bolus de thiopental et propofol (risque hémodynamique) – Retard de réveil après administration prolongée de midazolam par accumulation de métabolites actifs Morphiniques et IRC Morphine : – métabolisme hépatique avec production de métabolites actifs (morphine 3 et 6 glucuronide) éliminés par le rein – Risque d’accumulation et de dépression respiratoire – Diminuer de 50% les doses voire 75% si IRC Fentanyl, sufentanil, alfentanil – Métabolisme hépatique non modifié en cas d’IRC – Faible quantité d’alfentanil éliminée sous forme inchangée – Pas d’adaptation des doses Rémifentanil : pas de modification Curares et IRC Succinylcholine – Risque d’hyperkalièmie grave (attention si K+ > 5,5 mmol/L – Bloc prolongé si diminution significative des cholinestérases Curares non dépolarisants – Atracurium et cisatracurium : RAS – Stéroïdiens : bloc prolongé (surtout pancuronium et vécuronium) et grande variabilité (rocuronium) – Monitorage fortement recommandé Halogénés et IRC Baisse du débit sanguin rénal Toxicité de l’ion fluor – Produit du métabolisme de 3 halogénés : méthoxyflurane (retiré du marché), enflurane et sévoflurane Toxicité du composé A – Produit de dégradation du sévoflurane dans la chaux sodée à bas débit de gaz frais Toxicité du composé A Toxicité rénale et hépatique Seuil de néphrotoxicité chez le rat 150-300 ppm.h Études contradictoires chez l’homme (aucun risque avec les nouvelles chaux sodées comme LoFloSorb) The effects of prolonged low-flow sevoflurane anesthesia on renal and hepatic function Obata et al. Anesth Analg 2000;91:1262-8 30 patients, chirurgie ≥ 10 h 3 groupes – Sevoflurane, DGF 1 L/min – Sevoflurane, DGF 6-10 L/min – Isoflurane, DGF 1 L/min The effects of prolonged low-flow sevoflurane anesthesia on renal and hepatic function Composé A (sevoflurane 1 L/min) – Concentration max : 29 ± 8 ppm – AUC : 277 ± 120 ppm.h Fonction rénale postopératoire – Pas de variation de la CLCr – Augmentation comparable dans les 3 groupes de l’excrétion urinaire de glucose albumine, NAG Fonction hépatique postopératoire – Paramètres inchangés The effects of low-flow sevoflurane and isoflurane anesthesia on renal function in patients with stable moderate renal insufficiency Higuchi et al. Anesth Analg 2001;92:650-5 Insuffisance rénale modérée (créat > 1.5 mg.dl) Groupe isoflurane (n =8) et groupe sévoflurane (n=8) avec DGF à 1 L/min AUC composé A : 51 ± 42 ppm.h (durée 263 ± 93 min) CLCr (mL/min) Avant J7 PO Sévo Iso 35 ± 5 44 ± 14 29 ± 12 38 ± 11 Agents de choix pour l’IRC Hypnotique Propofol Etomidate Isoflurane Desflurane Sévoflurane Morphinique Sufentanil Rémifentanil Myorelaxant Atracurium Cisatracurium Insuffisance rénale préop et mortalité ? Mortalité intra- hospitalière chir mineure Ins rénale préop Globale chir majeure réglée urgente réglée urgente 0% 17% 0% 12% 0,1% 0,8% 0,4% 3,2% Pedersen Acta Anaesthesiol Scand 1990 Prise en charge d’un IRC Éviter tout médicament néphrotoxique – Aminosides – Anti-inflammatoires – Produits de contraste iodés Préservation du capital veineux – Limiter les abords veineux et artériels à un seul bras – Éviter la voie sous-clavière (thrombose) – Si fistule en place : KT périphériques et centraux en controlatéral Risque majeur = thrombose de la fistule Surveillance +++ Attention à l’hypotension, position, brassard … Prise en charge d’un IRC (2) Équilibre hydroélectrolytique – Si chirurgie programmée : dialyse la veille de l’intervention – Attention à l’hypovolémie si dialyse trop rapprochée de l’intervention – Bilan postdialyse, préop (surveiller K+ …) Anémie (objectif hématocrite > 25%) – EPO (efficacité max en 10-14 j) – Transfusion Hémostase – Dialyse préop – Desmopressine (Minirin® 0,4 µg/kg 30-60 min avant) Prise en charge d’un IRC (3) Produits de remplissage – Volume guidé par le monitorage : compenser les pertes hydriques et maintenir la volémie – Pas de potassium (½ G5% - ½ NaCl 0,9%) – En postopératoire, réhydratation limitée au minimum si anurique (500 cc/24h) – Problème des HEA ? HEA, insuffisance rénale et sepsis Shörtgen et al. Lancet 2001 HEA Créat 143 (88-203) I. rénale pré 36/65 Néphrotoxiques 29/65 IRA post 27/65 Oligurie 35/62 Créat max 225 (130-339) Gélatine 114 (42-64) 54/64 29/64 15/64* 23/63* 169 (106/273)* Mortalité identique dans les 2 groupes ! 3147 Patients HEA : Pas d’effet sur la fonction rénale ALR et IRC Modifications pharmacologiques des AL liées à l’acidose – Durée d’action prolongée – Toxicité potentialisée Blocs périphériques : – pas de CI en l’absence de troubles sévères de l’hémostase – Rechercher des signes de polynévrite urémique Anesthésie rachidienne déconseillée – Trouble de l’hémostase +++ – Dysautonomie neurovégétative Faut-il privilégier une technique ? Anesthésie rachidienne vs AG = diminution du risque d IRA post-opératoire (-43%) Rodgers Br Med J 2000 Si AG: modifications pharmacologiques +/estomac plein Si ALR : Bloc périphérique en l’absence de trouble de l’hémostase Insuffisance rénale aiguë Insuffisance rénale aiguë Altération rapide, en quelques heures à quelques jours, de la filtration glomérulaire d'intensité plus ou moins marquée, responsable de désordres hydroélectrolytiques, volémiques et acidobasiques. Diurèse conservée, ou oligoanurie quand la diurèse est inférieure à 500 mL par 24 heures. La mortalité des malades de réanimation ayant une insuffisance rénale aiguë reste élevée malgré les progrès réalisés, en particulier dans les techniques d'épuration extrarénale. définition pour l’insuffisance rénale aiguë en réanimation Monitorage de la fonction rénale en réanimation - Biomarqueurs Monitorage de la fonction rénale en réanimation Etiologie des IRA Cause la plus fréquente d'insuffisance rénale aiguë en réanimation : nécrose tubulaire aiguë – par hypoxie médullaire d'origine hémodynamique (80% des cas) – d’origine toxique (20%), en particulier médicamenteuse. Différents types d’IRA Pré-rénale : baisse de la perfusion rénale Post-rénale : obstacle sur les voies excrétrices Parenchymateuse : lésion tubulaire, interstitielle, glomérulaire ou vasculaire. Insuffisance rénale aiguë Pré-rénale 30-60% Vasculaire Rénale 20-40% Glomérulaire Ischémique Post-rénale 1-10% Interstitielle Toxique Tubulaire Pigments Quel est le retentissement de l'IRA ? Hyperkaliémie – L'électrocardiogramme (ECG) est indispensable et permet d'apprécier le retentissement de l'hyperkaliémie. – La gravité de l'hyperkaliémie est plus liée à la rapidité de son installation qu'à sa valeur absolue. – Une kaliémie supérieure à 7 mmol/L est le plus souvent une indication à l'épuration extrarénale. Acidose métabolique Hyperhydratation Troubles de l'hémostase L'IRA est-elle organique ou fonctionnelle ? L'insuffisance rénale fonctionnelle (ou prérénale) est induite par tous les facteurs qui diminuent la perfusion rénale. Elle peut être la conséquence d'une hypovolémie vraie, d'une hypovolémie efficace, d'une hypotension ou d'une cause iatrogène. Elle représente 50 % des IRA. La correction rapide de l'hypovolémie fait régresser l'insuffisance rénale. À l'inverse, si cette hypoperfusion rénale se prolonge ou devient sévère, cela conduit à l'ischémie médullaire rénale qui ellemême entraîne la nécrose tubulaire aiguë. Diagnostic de l'insuffisance rénale fonctionnelle Les éléments qui permettent de reconnaître une IRA fonctionnelle sont les suivants : – Contexte d'hypovolémie (troubles digestifs : diarrhée, vomissements, troisième secteur, lésions cutanées étendues) – Signes cliniques de déshydratation extracellulaire. – Biologie : signes d'hémoconcentration, élévation de l'urée supérieure à celle de la créatininémie, élimination uréique urinaire élevée avec urée urinaire/urée plasmatique > 10, sodium urinaire bas avec Na/K urinaire < 1. – Autres causes : pertes rénales hydrosodées (tubulopathies avec perte de sel), ou hypovolémies relatives (insuffisance cardiaque, cirrhose ou syndrome néphrotique). Existe-t-il un obstacle sur les voies excrétrices ? IRA postrénales ou obstructives = 5 à 25 % des IRA. L'obstacle peut être uni- ou bilatéral, total ou partiel. Les formes qui se compliquent d'une insuffisance rénale aiguë anurique correspondent à des obstacles bilatéraux, ou à des obstructions sur rein unique anatomique ou fonctionnel. L'échographie abdominale confirme le plus souvent l'obstacle en montrant une dilatation des cavités pyélocalicielles. La thérapeutique consiste à dériver les urines en urgence. Quelle est la cause d’une IRA d’origine parenchymateuse ? Environ 30 % des IRA. Nécrose tubulaire aiguë – cause la plus fréquente d'IRA en réanimation. – 70 à 75 % des cas d'insuffisance rénale aiguë organique. Elle fait suite à une agression hémodynamique ou toxique – NTA d'origine ischémique : cause la plus fréquente des NTA. – NTA d'origine toxique : aminoglycosides, amphotéricine B, cisplatine, produits de contraste iodés Quelle est la cause d’une IRA d’origine parenchymateuse ? Néphropathies interstitielles aiguës (NIA) – NIA immunoallergique – NIA d'origine infectieuse – NIA d'origine toxique IRA d'origine glomérulaire – GNA postinfectieuses (streptococcique …) – Glomérulonéphrites rapidement progressives (GNRP) IRA d'origine vasculaire Epuration extrarénale (EER) L'indication d'une EER (en dehors de la toxicologie) repose sur les éléments suivants : – hyperkaliémie menaçante, – hyperhydratation avec retentissement pulmonaire (oedème pulmonaire), – élévation des chiffres d'urée et de créatininémie, – acidose métabolique, – contrôle nutritionnel. Epuration extrarénale (EER) Un circuit d'EER se compose : – – – – – d'un d'un d'un d'un d'un abord vasculaire, circuit extracorporel, échangeur (hémodialyseur ou hémofiltre), générateur, liquide d'échange (dialysat) ou de substitution. Deux techniques principales sont utilisées en réanimation : l'hémodialyse intermittente (HDI) et l'hémofiltration continue (HFC). Anesthésie de l’IRA Intervention en urgence et IRA Un seul problème : hyperkalièmie menaçante – Glucose-insuline, Furosémide, Kayexalate – Dialyse en urgence : pontage pour ischémie d’un membre Préférer l’anesthésie générale Insuffisance rénale postopératoire Etiologies des IRA en Réanimation Association de facteurs = 55% des cas Mortalité = 60 à 89 % des cas Polytrauma 9% Médicale Postop 43% Grossesse 14% Mazze 1977, Hou 1983 Incidence dans certaines chirurgies à risques Chirurgie cardiaque - 2,5 % ; mortalité = 60 % Anévrisme Aortique - rompu = 30% - non rompu = 6% Diehl 1983 IRA et chirurgie générale Charlson, 1989 278 patients - 76% HTA, 38% diabétiques, 8% IRC préexistantes Elévation postopératoire de la créatinine> 20% préop - postop immédiat = 23 % des patients - persistant à 24h = 12% - persistant à la sortie = 6% Facteurs de risque - Hypotension - reprise chirurgicale - toxiques (aminosides - produits de contraste) 2004 3. Quels facteurs de risque préopératoire ? Facteurs liés au terrain – IRC, âge > 75 ans, diabète : 3 principaux facteurs de risque d’IRA postopératoire – Déplétion sodée, insuffisance cardiaque, insuffisance hépatique – Angiographies préopératoires Facteurs toxiques et pharmacologiques – AINS, aminosides, IEC – Produits de contraste – HEA ? 4. Quels facteurs de risque peropératoire ? Chirurgie à risque – Cardiaque – Thoraco-abdominale – AAA Situations à risque – Rabdomyolyse (position ….) – Clampage/Reperfusion (ischémie) – Sepsis – Hémorragie 5-6. Mesures préventives Correction de l’hypovolémie vraie ou relative = pré-requis obligatoire Hydratation peropératoire (10-15 ml/kg/h) Optimisation des paramètres hémodynamiques systémiques (expansion volémique …) Dopamine et rein Effet vasodilatateur rénal Effet natriurétique et diurétique Effets secondaires : tachycardie, augmentation de consommation en O2 du myocarde Dopamine à visée rénale : non recommandée ni à titre de prévention, ni dans le traitement de l’IRA Dopamine : effet préventif d ’une aggravation de la fonction rénale ? 328 patients multicentrique, Créat 150 - 300 mmol/l ou ↑ créat 80 mmol/l/24H , Dopamine 2 mg/kg/min vs placebo Dopa Pic Créat 245 (144) ↑créat 62 (107) Créat > 300 56/161 Diurèse à 24 H 96 (101) Dialyse 35/161 Placebo 249 (147) 66 (108) 56/163 92 (72) 40/163 ANZICS group Lancet 2000 NS Autres moyens de prévention Diurétiques = pas d'effet préventif ni curatif sur la Clcréat mais obtention d'une IRA à diurèse conservée si réserve néphronique Pas de mannitol Inhibiteurs calciques si AAA, cyclosporine, produits de contraste ??? Vasopressine, ANF ??? Conclusion Dépistage et surveillance des patients à risque Pas de thérapeutique miracle ! Privilégier la volémie (perop/ crush syndrome) Privilégier les pressions de perfusion si sepsis Éviter les agents néphrotoxiques (AINS++) Pas d'utilisation à titre préventif et systématique de dopamine ou furosémide