dossier d`accompagnement le coq d`or - Opéra

Transcription

dossier d`accompagnement le coq d`or - Opéra
dossi er d’accompagne me nt
le coq d’or
Extraits du dossier pédagogique des Percussions Claviers de Lyon
©Jean-François Santoni
VENIR à UN SPECTACLE
Mardi 1er mars 2016
séance scolaire - 14 h 30
séance tout public - 20 h 30
Durée du spectacle : 55 min
A partir de 7 ans
Nous sommes très heureux de vous accueillir à
l’Opéra de Limoges!
Ce dossier vous aidera à préparer votre venue avec les
élèves. Vous pouvez le diffuser et le dupliquer librement.
Le service des publics est à votre disposition pour toute
information complémentaire.
N’hésitez pas à nous envoyer tous types de retours et de
témoignages des élèves sur le spectacle.
INFORMATIONS PRATIQUES
La représentation débute à l’heure indiquée. Nous vous
remercions d’arriver au moins 30 minutes à l’avance, afin
d’avoir le temps de vous installer en salle. Les portes se
ferment dès le début du spectacle.
Nous rappelons aux enseignants et accompagnateurs
que les élèves sont sous leur responsabilité pendant toute
leur présence à l’Opéra. Ces derniers doivent demeurer
silencieux pendant la durée de la représentation afin de
ne pas gêner les artistes et les autres spectateurs. Il est
interdit de manger et de boire dans la salle, de prendre
des photographies ou d’enregistrer. Les téléphones
portables doivent être éteints.
Nous vous remercions de bien vouloir faire preuve
d’autorité si nécessaire.
en pratique
Cliquer sur les liens Internet dans le
texte et accéder directement aux pages
concernées.
Nous vous souhaitons une très bonne représentation !
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le coq d’or
Le Coq d’Or est un spectacle musical interprété sur scène par un ensemble instrumental composé de percussions
mélodiques : les Percussions Claviers de Lyon. La conception du spectacle associe musiques, textes et images pour
donner une nouvelle version du conte d’Alexandre Pouchkine.
Ecrit par ce géant de la littérature russe, Le Coq d’Or est une belle porte d’entrée dans l’imaginaire russe du début du
XIXeme siècle. On y retrouvera la magnificence des tsars et de leurs palais mais aussi la cruauté du destin, mélangé à un
certain humour slave et un goût pour le merveilleux.
un conte
Un roi guerrier, un mage, un coq en or, une princesse
mystérieuse sont les principaux personnages de ce conte
en forme d’énigme. Le mage donne au roi Dadon un coq
magique pour protéger les frontières de son royaume.
Le coq chante à chaque fois qu’une armée ennemie se
présente et indique comme une girouette dans quelle
direction elle arrive. Le roi, ainsi prévenu, a le temps
d’organiser son armée et résister à l’envahisseur. Le mage
ne demande pour prix de son coq que la promesse de
réaliser un vœu qu’il formulera plus tard. Grâce au coq
d’or, le royaume vit deux années en paix jusqu’au jour
où l’animal signale l’arrivée de la princesse Schamakha.
Le Roi part à la rencontre de cette mystérieuse ennemie
et tombe éperdument amoureux d’elle. C’est alors que
le mage vient formuler le vœu que le Roi lui avait promis
d’exaucer. Et ce vœu, c’est la princesse elle-même.
un opéra
Avec Le Coq d’Or, A. Pouchkine s’empare de la tradition
populaire du conte russe pour inventer une forme poétique
brève, alerte et malicieuse. Nicolaï Rimski-Korsakov, au
tournant du XXeme siècle, s’en est emparé pour composer
un grand opéra d’une invention mélodique débordante.
distribution
Texte d’Alexandre Pouchkine
Musique de Nikolaï Rimski-Korsakov
Gérard Lecointe, direction musicale et artistique,
transcription
Etienne Guiol, image
Jean Lacornerie, adaptation, et conception
Bruno de Lavenère, scénographie
Percussions Claviers de Lyon avec Raphaël Aggery,
Sylvie Aubelle, Jérémy Daillet, Gilles Dumoulin, Gérard
Lecointe
un spectacle
Jean Lacornerie et l’illustrateur Etienne Guiol conçoivent
un scénario et plongent le spectateur dans un univers
graphique projeté sur différentes surfaces : écrans, corps
des musiciens, instruments de percussion.
Gérard Lecointe puise dans toute l’œuvre de Nicolaï
Rimski-Korsakov des pages au fort pouvoir évocateur :
musique dramatique, musique guerrière, musique pour la
danse, musique féérique extraites de Shéhérazade, du
Conte du Tsar Saltan, de La Grande Pâque Russe, de
La Demoiselle des Neiges et du Coq d’Or, bien sûr.
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un conte russe
alexandre pouchkine
(1799-1837)
Le cas d’Alexandre Pouchkine est unique
dans l’histoire de la littérature universelle.
En effet, s’il est possible d’étudier les lettres
françaises, anglaises, allemandes, italiennes,
espagnoles, sans se référer constamment
au même écrivain pour expliquer les travaux
de ceux qui lui ont succédé, il est impossible
de parler des grands auteurs russes
sans évoquer celui à qui ils doivent tout.
Certes, il existait une littérature en Russie
avant Pouchkine mais la littérature russe
proprement dite est née avec lui.
Très jeune, il s’imposa à l’admiration de
ses contemporains et ouvrit de tous côtés
les voies où s’engouffrèrent, plus tard, les
héritiers de sa pensée. Il ne se contenta pas
d’être le plus pur poète lyrique de son siècle.
Le théâtre russe était encore bien pauvre : il lui
donna Boris Godounov. Il inaugura le roman
historique russe avec La Fille du Capitaine,
le roman fantastique russe avec La Dame de
Pique et la poésie populaire russe avec ses
contes en vers du Tsar Saltan et du Coq d’Or.
Le Coq d’Or d’Alexandre Pouchkine - Traduction de Jean Chuzeville
Là-bas, très loin, dans un certain royaume vivait le glorieux tzar Dadon... Jeune, il s’était montré un roi cruel et peu
commode envers ses voisins auxquels il avait infligé mainte offense. Mais avec l’âge, il ne demandait qu’à demeurer en
repos. C’est alors que ses voisins commencèrent, à leur tour, d’inquiéter sa vieillesse en dévastant son territoire. Afin de
défendre les frontières du royaume contre leurs incursions, il dut maintenir sur le qui-vive des forces nombreuses. Les
voyévods* ne chômaient point ; et toutefois rien n’y fit : quand ils avaient l’œil sur le midi, c’est de l’orient que venait la
menace. Le tzar Dadon en pleurait de rage, il en perdait le sommeil. Etait-ce une vie que ces alarmes continuelles ? Un
jour donc, il résolut de s’adresser à un mage eunuque, réputé pour sa science des étoiles, et d’implorer son secours. Il lui
dépêche un cavalier porteur d’un message. Le mage vient se présenter à Dadon, et voilà qu’il tire de son sac un petit coq
d’or.
- Tiens, dit-il au roi, prends cet oiseau et place-le sur un perchoir. Mon petit coq sera pour toi une sentinelle vigilante. Aussi
longtemps que tout sera tranquille alentour, il restera coi ; mais dès qu’une menace de guerre se fera sentir, d’où qu’elle
vienne, qu’il s’agisse d’une invasion ou de tout autre péril, mon petit coq aussitôt dressera sa crête, jettera un cri et, battant
des ailes, se tournera du côté d’où menace le danger.
Le tzar remercia le mage en lui faisant donner des monceaux d’or…
- Pour te remercier d’une si grande faveur, lui dit-il enthousiasmé, je satisferai ton premier désir…
Le petit coq, du haut de son perchoir, commença de surveiller les frontières. A peine un danger menaçait-il, qu’aussitôt,
veilleur tiré de son sommeil, il se mettait à secouer ses ailes, se tournait vers le lieu menacé en criant : « Cocorico ! Tzar,
lève-toi. » Et les voisins, n’osant plus se battre, faisaient la paix.
Ainsi le roi Dadon repoussait-il l’agresseur.
Un an s’écoula sans que le coq vînt à bouger. Or, voici qu’un beau matin, le tzar Dadon est réveillé par une affreuse rumeur :
- O roi notre père ! Vous, le père du peuple ! s’écrie le voyévod, Sire, éveillez-vous ! Un malheur fond sur nous !...
- Voyons, messieurs, qu’y a-t-il ? demande la tzar Dadon avec un bâillement. Quel est donc ce malheur ?
Le voyévod lui répond :
- Le petit coq de nouveau s’égosille à crier. Toute la capitale est sens dessus dessous.
Le tzar s’élance vers la croisée. Il aperçoit le petit coq tout ébouriffé qui se démène, le bec tourné vers l’orient. Il n’y a pas
une minute à perdre. Holà ! vite en selle ! Le tzar jette son armée vers l’orient, et c’est son fils aîné qui la dirige. Le petit
coq se calme aussitôt, la rumeur s’éteint, et le tzar n’y pense plus.
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un conte russe
A huit jours de là, on était encore sans nouvelles de l’armée. Une rencontre avait-elle eu lieu, oui ou non ? Et voilà que le
coq se met à crier de nouveau. Le roi convoque une autre armée ; c’est son fils cadet qui, cette fois, la commande. Le petit
coq se calme encore et, de nouveau, huit jours se passent où l’on n’entend plus parler de rien. Les habitants sont en proie
à une véritable panique. Et le petit coq ayant claironné pour la troisième fois, le tzar fait appel à une troisième armée qu’il
dirige lui-même du côté de l’orient, sans trop savoir si sa présence est bien utile.
L’armée avance jour et nuit, sans halte ni repos. Le tzar Dadon n’aperçoit aucune trace de champ de bataille, de cohortes
en marche, ni de tertre élevé sur la tombe des guerriers. « Cela est étrange », se dit-il. Le huitième jour de marche est venu.
Le tzar engage son armée dans la montagne et là, au milieu du cercle des monts, il voit se dresser une tente au pavillon de
soie. Un prodigieux silence règne alentour. Une armée gît au fond du défilé. Le tzar court vers la tente… Horrible spectacle
! Ses deux fils, sans heaume ni cuirasse, transpercés l’un et l’autre de leur glaive, sont là, couchés morts sous ses yeux.
Leurs chevaux errants paissent l’herbe et foulent le gazon ensanglanté de la prairie… Le tzar hurle de douleur : « O mes
fils, mes fils ! Quelle chasse : mes deux brillants faucons sont tombés dans les rets de l’oiseleur.Ah ! quel chagrin. Je
sens que je vais mourir. » Tous pleurent sur Dadon. Le fond des vallées s’emplit d’un gémissement, et le cœur même
de la montagne a frémi. Quand, soudain, la tente s’ouvre toute grande… et une jeune fille, la princesse de Schamakha,
resplendissante comme l’aurore, s’avance lentement vers le tzar. Lui, tel un oiseau nocturne en présence du soleil, se tait
et, à la contempler, oublie la mort de ses deux fils. La jeune fille sourit à Dadon ; puis, avec une révérence, elle lui prend
les mains et l’invite à pénétrer sous sa tente. Là, elle le fait asseoir devant une table chargée de vins et de liqueurs, et lui
offre pour lit une couche royale. Et le tzar Dadon, charmé, ensorcelé, demeure chez elle à festoyer toute une semaine.
A la fin, le tzar s’est décidé à prendre le chemin du retour, emmenant avec lui son armée et la jeune princesse. Une rumeur
le précède, où il y a du faux et du vrai. Le peuple accourt et se presse aux portes de la capitale pour voir passer le cortège
royal et Dadon et la tzarine. Dadon salue ses sujets… Tout à coup, il a reconnu parmi la foule son vieil ami à la barbe
chenue, le mage, coiffé d’un blanc turban, vêtu d’une longue robe blanche, en tout pareil à un cygne très vieux. Le tzar
l’interroge :
- Qu’as-tu à me dire ? Approche, que désires-tu ?
- Tzar, lui répond le mage, l’heure est venue de régler nos comptes. En reconnaissance de mes services, – tu t’en
souviens ? – tu me promis alors aimablement de satisfaire mon premier désir. Donne-moi donc cette jeune fille, la princesse
de Schamakha…
Stupéfait, le tzar s’écrit :
- Que dis-tu là ? Un diable te suggère-t-il cette pensée ou bien es-tu devenu fou ? Certes, je t’ai fait une promesse, mais il
y a limites à tout. Pourquoi cette jeune fille ? Sais-tu bien qui je suis ? Demande-moi ce que tu voudras, fût-ce mon trésor,
le titre de grand, mon cheval avec mes écuries royales, ou encore la moitié de mon royaume…
- Je ne veux rien de tout cela, répond le mage : donne-moi la jeune princesse de Schamakha.
Le tzar fait un geste de dépit :
- Eh bien ! C’est non et non ! Tu n’obtiendras rien et seras puni par ta faute. Hors d’ici, qu’on éloigne ce vieillard !
Le vieil homme voulut discuter, mal lui en prit. Le tzar d’un coup de sceptre lui fendit le crâne. Il tomba et rendit l’âme.
Toute la ville eut un frémissement d’horreur. Mais la jeune princesse d’éclater de rire. « Hi ! hi ! hi ! hi ! ha ! ha ! ha ! ha ! »
Un crime… elle ne s’effraie pas pour si peu.
Le tzar, malgré sa vive émotion, lui sourit galamment. Puis il entre dans la ville… Tout à coup, un bruit léger se fait entendre,
et voici qu’aux yeux du peuple entier, le coq, s’envolant de son perchoir, accourt droit vers le carrosse et vient se poser sur
la tête du tzar… Il secoue ses ailes, plante son bec dans le crâne, avec un cri strident. A l’instant même, Dadon s’affaisse
hors du carrosse, pousse un soupir et meurt. Quant à la reine, elle avait subitement disparu sans laisser de traces.
Tout conte est mensonge mais n’en contient pas moins quelque allusion. Puisse-t-il servir de leçon à maints braves jeunes
gens.
* Voyévod : désigne initialement le commandant d’une région militaire, puis le gouverneur d’une région.
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un opéra russe
NICOLAÏ RIMSKi-korsakov
(1844-1908)
On retrouve dans l’œuvre de Pouchkine
et de Rimski-Korsakov – nourris de la
même culture russe - la puissance de
la Russie, de l’empire des tsars, mais
aussi souvent l’étrangeté, le surnaturel,
la féerie et la magie. Nicolaï RimskiKorsakov s’est inspiré de Pouchkine
pour composer et créer son opéra Le
Coq d’Or (V.I. Bielski en a composé
le livret intégral). Rimski-Korsakov en
a fait un opéra dramatique, politique
et guerrier, tout en composant une
musique toujours imprégnée des
influences indo-asiatiques qui affleurent
alors en Russie. Cette musique au
chromatisme audacieux témoigne d’une
invention mélodique débordante, usant
notamment des échelles orientales, et
d’une technicité de l’orchestration qui
marquera à plus d’un titre toute une
génération de musiciens russes, dont le
jeune Igor Stravinsky.
une œuvre pour percussions
Pour ce nouveau Coq d’Or, la trame
musicale se nourrit bien sûr d’extraits
de l’opéra, mais la musique seule
de cette œuvre ne pourrait servir
complètement le propos de cette
nouvelle production. De l’œuvre
complète du compositeur russe sont
extraites les pages les plus imagées
et les plus signifiantes pour couvrir
l’intégralité du récit. Pour finir, s’il
est vrai que Rimski-Korsakov n’a
pas composé pour la percussion
seule, il utilisait avec brio dans ses
orchestrations, souvent source
de virtuosité, toute la famille des
instruments à percussions. Pour
cette nouvelle transcription destinée
aux Percussions Claviers de Lyon,
on retrouve cette belle virtuosité,
synonyme de la singularité de son
écriture souvent largement inspirée des
musiques populaires de son pays qui
se prêtent, par essence, aux possibilités
sonores et orchestrales de l’ensemble.
Les œuvres musicales
Dans le spectacle, les pièces qui suivent le déroulement de l’action sont issues d’œuvres de N. Rimski-Korsakov très
diverses. Voici celles, adaptées pour quintette de percussions, qui sont jouées pendant le concert, en intégralité ou non :
Le Coq d’Or - opéra créé en 1909
La Grande Pâque Russe - ouverture de concert, 1888
Mlada - opéra créé en 1892
Sadko - opéra créé en 1896
Snegourotchka - opéra créé en 1882
La Nuit de Noël - opéra créé en 1895
Shéhérazade - poème symphonique, 1888
La Fiancée du Tsar - opéra créé en 1899
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les instruments des percussions claviers de lyon
Les Percussions Claviers de Lyon jouent habituellement les instruments suivants : deux vibraphones, deux marimbas, un
marimba basse, un xylophone et trois glockenspiels – tous instruments mélodiques.
Cet assemblage d’instruments est une base qui est adaptée en fonction de la musique jouée. Les autres instruments à
percussion, dans toute leur diversité, peuvent ainsi être ajoutés ou substitués, de la timbale aux gongs en passant par
les bendirs, maracas, batteries ou encore d’autres claviers de percussion… Ces claviers, joués avec deux ou quatre
baguettes, sont conçus de la même manière : des lames en bois ou en métal accordées et rangées chromatiquement
sous lesquelles se placent des tubes résonateurs en rapport avec la note correspondante.
Le Xylophone
Le xylophone est l’instrument le plus connu de la famille des claviers car
il est utilisé par les compositeurs européens depuis le XIXème. Camille
Saint-Saëns l'employa pour la première fois dans la Danse des fossiles
du Carnaval des Animaux en 1874.C'est cependant au cours des deux
premières décennies du vingtième siècle que le xylophone eut son
heure de gloire, en partie grâce à son répertoire de ragtime, galops,
charlestons... très populaires à cette période.
• Laideronnette (extrait de Ma Mère L’Oye de Maurice
Ravel). Après l’introduction, le thème est donné par le
xylophone, dont la sonorité est ici assez douce (proche
de celle d’un marimba).
• Xylophonia (arr. Bob Becker) de Joe Green. Dans
ce morceau, les baguettes dures utilisées donnent au
xylophone un son plus caractéristique.
Le xylophone est un instrument véloce et brillant par son jeu et son timbre.
Il se joue généralement avec des baguettes à têtes dures en bois ou
en plastique, d'où une sonorité caractéristique claquante et aiguë. C'est
d'ailleurs pour sa couleur et sa sonorité particulière qu'il a été très souvent
employé par les compositeurs du XXème siècle (Ravel, Stravinsky, Bartok,
Prokofiev etc.).
Dans Le Coq d’Or, le xylophone est souvent utilisé pour donner de l’éclat
à la sonorité de l’ensemble, à l’image des cuivres dans un orchestre
symphonique ou dans un rôle de soliste pour se détacher des autres
instruments.
Le marimba
Le marimba se présente comme le « grand frère » du xylophone : il
possède des lames en bois et des résonateurs analogues, mais sa
tessiture est plus grave. Ce n’est qu’à la fin du XIXème siècle que le marimba
commence à être connu du public aux USA sous une forme alors répandue
dans toute l’Amérique centrale et utilisée pour la musique populaire. On
construit ensuite un marimba moderne, ressemblant à un xylophone grave
mais joué, comme les marimbas d’Amérique Centrale, avec des baguettes
à têtes douces.
Le marimba moderne possède jusqu’à cinq octaves, le bois de ces lames
est de padouk ou de palissandre, les tubes résonateurs sont en métal.
Dans Le Coq d’Or, deux marimbas jouent souvent les parties principales. La
partie aiguë de leur tessiture peut être utilisée pour tenir un rôle mélodique
particulièrement percussif tandis que la partie grave permet un jeu plus
legato. Le marimba basse est un instrument légèrement plus grave que les
deux autres. En général joué avec deux baguettes à têtes très douces, il
remplit le rôle de basse. Trois timbales, adjointes à la partie de marimba
basse, sont jouées par la même musicienne.
• Petit Poucet (extrait de Ma Mère L’Oye de Maurice
Ravel). L’introduction est jouée par deux marimbas
dont les lignes conjointes se prolongent pendant toute
la pièce.
• Le Jardin Féerique (extrait de Ma Mère L’Oye de
Maurice Ravel). La première partie du morceau est
jouée par les deux marimbas et le marimba basse.
La continuité des sons est obtenue par le jeu en
roulement, de manière analogue au roulement
d’un tambour.
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les instruments des percussions claviers de lyon
Le vibraphone
C’est l’instrument dont la conception est la plus moderne. II naquit en 1916
de l’initiative d’un fabriquant de marimba qui voulait confectionner un clavier
avec des lames en acier. Aujourd’hui, en alliage métallique, les lames sont
jouées avec des baguettes douces, d’une manière analogue au marimba
mais le son obtenu est bien plus long. C’est pourquoi l’instrument possède
une pédale qui, comme au piano, permet de stopper ou de laisser résonner
le son. Un vibrato est produit par la rotation d’une série de disques placés
entre la lame et le tube résonateur.
• Petit Poucet (extrait de Ma Mère L’Oye de Maurice
Ravel). Après l’introduction jouée par les marimbas, le
thème est joué par le vibraphone.
• The Little Shephard tiré des Children’s Corner de
Claude Debussy (transcription Gérard Lecointe).
Le morceau commence par une phrase jouée au
vibraphone seul.
A partir des années 20, on connaîtra de grands vibraphonistes de jazz
tels que Lionel Hampton, Milt Jackson ou Gary Burton dont la technique
phénoménale a apporté aux claviers de percussion de nouvelles
possibilités musicales.
En France, le vibraphone s’est répandu plus tôt que le marimba (à partir du
milieu du XXème siècle) grâce à des compositeurs comme Edgar Varèse ou
Pierre Boulez.
Dans Le Coq d’Or, les vibraphones jouent des parties mélodiques ou
harmoniques. Leur longue résonance permet de jouer aisément des parties
mélodiques notamment dans le registre aigu. L’un des musiciens jouant
le vibraphone joue également divers instruments à percussion dont le
xylophone et le glockenspiel.
Le glockenspiel
Le Glockenspiel (jeu de clochettes) ou en français jeu de timbres vient
directement du métallophone d’Asie et de Polynésie. Ses lames métalliques
l’apparentent au vibraphone, mais sa tessiture très aiguë et sa sonorité
brillante l’en distinguent nettement.
Employé pour la première fois par Mozart dans sa Flûte Enchantée, il est
devenu essentiellement un instrument d’orchestre utilisé ensuite par de
nombreux compositeurs, rajoutant ainsi à l’orchestre symphonique un
timbre supplémentaire et une nouvelle couleur aiguë.
Dans Le Coq d’Or, le glockenspiel est souvent utilisé pour apporter une
couleur brillante ou féerique aux orchestrations. Il est joué sur le même
poste qu’un marimba ou qu’un vibraphone.
• Le Jardin féerique (extrait de Ma Mère L’Oye
de Maurice Ravel. La mélodie est jouée par le
glockenspiel, rejoint puis remplacé par un
vibraphone.
Lien permettant d’accéder aux enregistrements cités précédemment
http://www.lespcl.com/load/dossier-pedagogique-coq-dor/
8
écouter, voir, lire ...
*Ouvrage disponible à la Bibliothèque Francophone Multimédia de Limoges
ouvrages
• Avant-scène Opéra, Le Coq d’or, Premières Loges,
2002*
• A. Pouchkine, Contes, trad. H. Abril, ill. S. Kovaliov,
Ed. du Sorbier, 1985*
• Baba yaga, ill. N. Parain, Père Castor Flammarion,
1996*
• La Plume de Finist-Fier-Faucon, images I. Bilidine,
trad. Luda, Editions de la Farandole, 1976*
• Vassilissa la-très-belle, images I. Bilidine, trad. Luda,
Editions de la Farandole, 1976*
• L’Oiseau de feu, images I. Bilidine, trad. Luda,
Editions de la Farandole, 1976*
• X. Lacavalerie, Rimski-Korsakov, Actes Sud, 2013*
• H. Gourdin, Alexandre Sergueïevitch Pouchkine, préf.
E. Etkind , Ed. de Paris, 1999
CD
•
N. Rimski-Korsakov, Le Coq d’or, A. Kovalyoff, Y.
Akouloff (dm), A. Korolyoff (Dodon), Y. Yelnikoff
(Gvidon) [et al.] ; Chœurs et orchestre de la
Radiodiffuson de Moscou, Dante, 2000*
•
•
•
•
N. Rimski-Korsakov, Le Conte du Tsar Saltan,
V. Nebolssine (dm), I. Petrov (le Tsar) ; Chœurs et
orchestre du théâtre Bolchoï de Moscou, Le Chant du
monde, 1990*
N. Rimski-Korsakov, Shéhérazade, La Grande Pâque
russe..., J. van Immerseel (dm), Zig Zag Territoires,
2006*
L. Bernstein, West side story, Percussions Claviers de
Lyon, BNL, 1992*
S. Joplin, The entertainer, pour 5 percussionnistes,
arr. G. Lecointe, Alfonce production, 2002*
liens
• Les Percussions Claviers de Lyon
Le Coq d’or
https://www.youtube.com/watch?v=3MRxpCoZ-wU
Exemples musicaux
http://www.lespcl.com/load/dossier-pedagogique-coqdor
situer ...
1833
1834
1909
La Dame de pique
Le Coq d’or
Le Coq d’or
A. Pouchkine
A. Pouchkine
N. Rimski-Korsakov
1983
2012
Création des Percussions
Claviers de Lyon
Le Coq d’or
Percussions Claviers de Lyon
Le Martyre de Saint Symphorien
Ingres
Mo Yan, prix Nobel de
L’Anté-peuple
Lucrezia Borgia
Manifeste du futurisme
G. Donizetti
F. T. Marinetti
littérature
S. Labou Tansi
Symphonie n°10
Claude Gueux
P. Glass
V. Hugo
Intérieur en été
Les Caprices de Marianne
A. de Musset
E. Hopper
Combat de nègre et de chiens
B.-M. Koltès
The Dark Knight Rises
C. Nolan
9
©Jean-François Santoni
opéra de limoges
Anne Thorez
Chargée des actions éducatives et culturelles
05 55 45 95 11
[email protected]
Conception et rédaction : Percussions Claviers de Lyon, Anne Thorez | juin 2015
©Bruno Amsellem