Le capital humain
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Le capital humain
créateurs Le magazine de la création d’entreprise Editeur Dossier Le capital humain Les 15 ans de Genilem Interview d’Anne Southam Profils de Créateurs Au bonheur du vin Produits du trimestre Créateurs no 13 été 2010 Genilem Numéro 13 - été 2010 Bustier & Co Partenaires Promotion économique du canton Fribourg Suisse ILS SOUTIENNENT GENILEM Bernex Partenaire du magazine Corsier Hermance Anières COHERAN Chêne-Bougeries Chêne-Bourg Collonge-Bellerive Cologny Département de l’Economie et du Territoire Partenaire du magazine editorial Sommaire La Ressource humaine Dans un ouvrage publié il y a plus d’un quart de siècle déjà sous ce titre, Samuel Pisar écrivait : « La ressource humaine est sans limite. Si nous puisons dans cette source infinie, des sociétés naîtront qui relègueront au Moyen Age la sueur et le capital ». Qu’avonsnous fait de cet enseignement optimiste dans le fonctionnement de nos sociétés occidentales ? Dans nos entreprises, avons-nous su contribuer au développement et à l’épanouissement des « ressources humaines » ? La réponse la plus synthétique et la plus approfondie à ces questions nous a été livrée par John Saul dans un livre, paru en 1992 au milieu de l’ultime crise économique du siècle dernier et intitulé « Les Bâtards de Voltaire ». L’auteur, dans un exposé qui demeure totalement pertinent, y remettait en cause notre culte grandissant de la rationalité et de l’efficacité. Il y critiquait vigoureusement une forme de pensée qui constitue une perversion de l’esprit des Lumières, celle qui coupe la raison d’un ensemble de qualités humaines dont elle n’est pourtant qu’une partie. Celle qui oublie que la raison n’est pas une valeur mais une méthode. Celle qui au nom de la raison et du rationnel chasse la spiritualité, l’imaginaire et le créatif. Il suffit de lever les yeux sur ce qui nous entoure aujourd’hui pour mesurer les dégâts de cette dérive. La méthode est devenue la solution. Le marché occupe la place des dieux. Les normes ont supplanté le bon sens. La technocratie et les experts se sont substitués à l’interrogation et au doute. Les certitudes ont ridiculisé les émotions. Les héros ont cédé le pas aux « people ». Le maître a disparu sous le fardeau de la pédagogie. L’humanisme s’est dégradé en humanitarisme. Le consumérisme a écrasé les jouissances. La spéculation a détrôné l’effort. La solidarité sociale a tué la solidarité et la charité. L’imaginaire a été immolé sur l’autel des structures organisées. Illustrant la prophétie d’Erich Fromm, l’homme « civilisé » a échangé une partie de ses chances de bonheur contre une certaine sécurité. Il a perdu ses convictions mais a conservé ses opinions et ses préjugés. Il a des règles, des préférences et des aversions mais il est sans volonté. Bien gérer son personnel ? C’est retrouver dans l’entreprise les fondements de l’esprit des Lumières. C’est y faire renaître les valeurs humanistes dans la gestion. C’est favoriser l’expression et l’épanouissement de nos collaborateurs. Le profit ? Il suivra, c’est sûr. SOCIéTéS Profils de créateurs Financement Comité de sélection de projets Produits du trimestre 5 6 12 13 14 ORGANISMES Actualité des partenaires Les 15 ans de Genilem 17 18 29 DOSSIER Le capital humain Les défis d’une start-up face à l’assise d’une PME Les ressources humaines, c’est un vrai métier Motiver ses collaborateurs Le contrat de travail de durée déterminée Une idée, un projet, une équipe à constituer 31 32 EN PRATIQUE Fiche technique Formation Sucess story 39 40 42 44 AGENDA 45 32 34 36 37 38 ANNUAIRES 49 Structures d’aide à la création d’entreprise 50 Entreprises soutenues 52 Pierre Kunz Président Genilem Vaud-Genève Créateurs No 13 - éTé 2010 3 FILMs INSTITUTIONNELS ET PUBLICITAIRES BUXUM STUDIO étalonnage ET montage Quantel Pablo IQ 2K * Avid DS Nouvelle adresse Buxum studio Sàrl Rue Boissonnas 9 1227 Acacias Ge T. 022 755 00 19 www.buxum-studio.ch Sommaire PROFILS DE CRéATEURS Filip Opdebeeck fait le bonheur du vin 6 Quand la recherche devient entreprise 8 Une entreprise qui vit avec son temps 10 Des montres pour la bonne cause 11 financement Financer pour construire 12 COMITé DE SéLECTION DE PROJETS GENILEM L’asticot, Biocom Energy et ICT Generics sélectionnés par Genilem 13 Sociétés PRODUITS DU TRIMESTRE OCTOPUS : automatiser la fabrication d’une cellule solaire 14 La borne Bustier & Co permet l’accès direct à l’atelier du créateur 14 Votre vie est une histoire, offrez-lui sa biographie grâce à Loreleo 15 Un biopancho pour les festivals de l’été ! 15 Surveillance de l’environnement en temps réel 16 Créateurs No 13 - éTE 2010 6 PROFILS DE CRéATEURS Sociétés Cécile Aubert Filip Opdebeeck fait le bonheur du vin © Fred Merz / Rezo.ch Belge né au Brésil et élevé aux Etats-Unis, avant d’atterrir en Valais puis à Genève, Filip Opdebeeck a créé Au bonheur du vin, une société qui conserve précieusement dans l’ancien coffre d’une banque genevoise près de 40’000 bouteilles. Et il les traite avec le plus grand respect. Filip Opdebeeck Fondateur d’Au bonheur du vin « Lors d’un stage pour entrer à l’Ecole d’ingénieurs de Sion, j’ai travaillé dans l’industrie viticole et laitière. J’ai adoré le vin et l’œnologie, mais moins apprécié le lait. » Le vin, Filip Opdebeeck ne l’a plus quitté. Il y tient même tellement qu’il l’enferme depuis 2007 dans un coffre fort qui fit les beaux jours d’une banque genevoise. Si les banques sont en pleine tourmente par les temps qui courent, celle de Filip Opdebeeck, elle, fait le bonheur de ses clients. C’est le cas de le dire. Au bonheur du vin, l’entreprise fondée par ce jeune créateur, est une banque, certes, mais elle n’abrite que du vin. Outre le pur stockage, Au bonheur du vin propose la gestion de cave à distance sur Internet, un relevé de cave mensuel, une Bourse aux crus, et l’utilisation de sa cave comme adresse de livraison. www.aubonheurduvin.ch Créateurs No 13 - éTE 2010 « Ce spécialiste du vin n’est en plus pas avare en conseils qu’il prodigue bien volontiers et gracieusement. » A la recherche du coffre parfait Comment est né Au bonheur du vin ? « Après l’Ecole hôtelière, je gérais un bar à vin suisse à Plainpalais, explique le jeune homme. Mais il a été racheté et les nouveaux propriétaires ont voulu diminuer mon salaire alors que j’avais doublé le chiffre d’affaires. J’ai Sociétés PROFILS DE CRéATEURS donc démissionné sur le champ. Un de mes clients m’avait parlé d’un concept de stockage de vin créé par un Français, je l’ai donc contacté pour lui dire que cela m’intéressait pour Genève. Un mois après ma démission je rencontrais le fondateur d’Au bonheur du vin à Paris et il m’a vendu la licence de marque pour la Suisse. Pour faire plus helvète, j’ai voulu trouver une cave dans… une banque. Je suis donc parti à la recherche d’un coffre-fort apte à recevoir les précieuses bouteilles. » Quête qui à première vue ne devait pas se révéler trop périlleuse au pays des banques, mais « on me riait au nez quand je disais que je cherchais un espace de 100-150 mètres carrés pour y entreposer du vin », se souvient Filip Opdebeeck. Coup de chance ou hasard providentiel, comme souvent dans l’histoire d’une création d’entreprise, l’amateur de vin tombe sur une annonce : « c’était le dernier objet de la dernière page d’Immostreet. J’étais totalement découragé et sur le point d’abandonner. Mais c’était exactement ce que je voulais, même s’il fallait installer la climatisation, un gros souci technique. » Mais quand on sait que le premier client de la société est venu par l’intermédiaire de l’installateur de la climatisation, on se dit qu’il n’y a décidément pas de hasards… Soigner la relation avec le client Les clients arrivent via son réseau dans le monde du vin et grâce à des articles de presse : « Un jour, le Temps et la Tribune de Genève ont publié un article sur moi, ça m’a aidé à décoller. Encore un hasard que ces deux médias parlent de moi le même jour ! Puis Bilan et Market ont enchaîné. Il est évident que les médias m’ont apporté des clients, du coup je soigne mes relations presse. » Il découvre Genilem grâce à une insomnie Une fois le lieu trouvé, le créateur vend sa BMW et fait appel à des fonds privés pour financer sa société. Parallèlement, il travaille comme représentant d’une cave valaisanne. Encore un hasard, victime d’une insomnie, il allume sa télévision et tombe sur une émission qui mentionne Genilem. « Le lendemain j’ai appelé Cyril Brungger, qui est mon coach depuis bientôt trois ans. Il m’a aidé à finaliser mon business plan et à préparer les étapes qui ouvrent les portes du Comité de sélection de projets de Genilem », raconte l’entrepreneur. Comme chaque créateur, Filip Opdebeeck a eu ses bêtes noires. La gestion de sa trésorerie, par exemple. « Au début, il était difficile de savoir où investir pour se faire connaître : en imprimant des flyers, en participant à des foires, en sponsorisant des manifestations par la mise à disposition gratuite de vin ? Avec l’expérience, j’apprends. Et je mise sur mon site web que je viens de moderniser grâce au cercle de compétences de Genilem, précise-t-il. Outre l’accès à des spécialistes, Genilem m’est très précieux. Quand on crée une startup on est obnubilé par celle-ci, on en parle à tout le monde : famille, amis et ça risque vite de les agacer. Donc pour échanger sur ma société, et pour gérer certains aspects plus techniques et précis, je me tourne vers mon gestionnaire. C’est son métier d’écouter des problèmes précis liés à ma société et il m’apporte aussi un grand soutien moral. » Depuis sa création en 2007, Au bonheur du vin est en pleine croissance. La gestion du temps devient parfois ardue pour ce passionné qui gère presque tout tout seul et n’est pas encore prêt à déléguer, même s’il emploie des stagiaires pour des tâches ponctuelles. « Il m’arrive parfois de terminer très tard mes journées mais je tiens à aller chez mes clients chercher leurs bouteilles, puis je les répertorie moi-même avant de les entreposer », précise-t-il. Donc quand arrive un gros client avec 6 000 bouteilles, on imagine facilement la somme de travail. Sans parler des inventaires, des devis, des livraisons, du rangement de la cave. « Physiquement, c’est très dur » admet-il. Ce spécialiste du vin n’est en plus pas avare en conseils qu’il prodigue bien volontiers et gracieusement. « J’accorde beaucoup d’importance au rapport avec le client. Je tisse une relation avec eux autour du vin, explique Filip Opdebeeck. » « Je tiens à être leur conseiller en vin, leur banquier du vin ! » Et ils apprécient. Car son labeur est récompensé par la confiance de ses 144 clients. Leur taux de fidélité est de 100 %, ce qui veut tout dire. « Je gère près de 40’000 bouteilles. Et personne n’a encore retiré ses précieuses bouteilles de mon coffre », se félicite le jeune entrepreneur. Ses projets d’avenir ? Ouvrir une succursale à Zurich, autre Mecque des banques helvétiques. « Mais il faut que je trouve un associé en qui j’aurais 100 % confiance. » Evidemment, quand on gère des bouteilles qui peuvent atteindre jusqu’à 10 000 francs chacune, la confiance est primordiale. Un vrai travail de banquier. « Outre le pur stockage, Au bonheur du vin propose la gestion de cave à distance sur Internet, un relevé de cave mensuel, une Bourse aux crus, et l’utilisation de sa cave comme adresse de livraison. » Créateurs No 13 - éTE 2010 7 8 PROFILS DE CRéATEURS Sociétés Irina Sakharova Quitt Quand la recherche devient entreprise Lancer son affaire est toujours une aventure. Quand on vient du monde de la recherche médicale c’est tout un univers - celui du management - qu’il s’agit de découvrir et d’apprivoiser afin de mettre son entreprise sur les rails du succès. Virginie Clément et Daniel Leutenegger Deux des co-fondateurs de Stemergie Biotechnology SA BIOTECHNOLOGY www.stemergie.com Dans le cas des co-fondateurs de Stemergie Biotechnology SA, spin-off fondée en décembre 2009 et issue des Hôpitaux Universitaires de Genève (HUG) et de l’Université de Genève, il s’agit d’une authentique rencontre entre le monde de la science et celui de la gestion d’entreprise. et de caractériser les cellules souches cancéreuses, essentiellement dans les tumeurs du cerveau. La portée de cette découverte est importante. Comme le souligne Virginie Clément, « il s’agit de la seconde cause de mortalité infantile après la leucémie et ces tumeurs touchent environ 50’000 adultes par an. » En effet, cette jeune société, soutenue dans sa création par le Service de la promotion économique de Genève, est basée sur une technologie novatrice, fruit des travaux de recherche menés par Ivan Radovanovic, neurochirurgien, et Virginie Clément, jeune et brillante doctorante, tous deux spécialisés en biologie des tumeurs cérébrales. Après deux ans de recherches soutenues financièrement par la fondation Damm-Etienne, Ivan Radovanovic et Virginie Clément ont réussi à développer une méthode inédite permettant d’identifier, d’isoler « Il s’agit d’une authentique rencontre entre le monde de la science et celui de la gestion d’entreprise. » Créateurs No 13 - éTE 2010 Quand en novembre 2007 les deux inventeurs déposent, avec le soutien d’Unitec, leur brevet provisionnel pour PROFILS DE CRéATEURS Sociétés la technologie développée, Virginie Clément ne sait pas encore qu’elle se trouve sur la voie de l’entrepreneuriat. « A ce moment-là nous avons contacté des entreprises établies pour sonder l’intérêt », dit Virginie Clément. « Si certaines sociétés souhaitaient tout acheter, d’autres nous ont suggéré de fonder une entreprise pour développer le fruit de la découverte et cela nous a mis sur la voie de la réflexion. » C’est ainsi qu’en septembre 2008 Virginie Clément postule pour le programme d’entrepreneuriat « Venture Kick » et entre en phase 1 de cette initiative. Si elle réussit à passer la première phase de ce programme visant à promouvoir des idées entrepreneuriales innovantes en accélérant le processus de création d’entreprise, Virginie échoue en phase 2. Comme la scientifique le souligne, « c’était finalement positif car cela m’a donné l’occasion de reconsidérer notre modèle commercial et de voir le projet sous un angle différent. » Par la suite le projet d’entreprise, baptisé « Stemergie », a reçu de nombreux prix, dont le « Venture Leaders Award 2009 ». A la question de savoir ce qui constitue sa motivation principale dans cette société, Virginie Clément répond sans hésiter : « Mes motivations, ainsi que celles de tous les co-fondateurs de la société, ce sont les patients, les être humains touchés par la maladie. Pour moi, il s’agit de recherche scientifique qui a un objectif fondamental – contribuer à guérir. Par ailleurs l’entreprise a pour but de créer de l’emploi dans un secteur porteur, les sciences de la vie. » Si Virginie Clément s’est lancée corps et âme dans le projet Stemergie, elle avoue également que la fonction de CEO n’est pas son fort : « Si j’aime beaucoup travailler en entreprise, mes qualités premières sont liées à la recherche et moins à des aspects tels que la gestion financière et le développement commercial qui sont du ressort du CEO. » Stemergie a trouvé son CEO en la personne de Daniel Leutenegger. Diplômé en gestion d’entreprise de l’Université de Saint-Gall, il a travaillé dans les milieux start-up et financement en Suisse, aux Etats-Unis et au Chili. Exerçant comme gestionnaire de projet pour l’initiative Venture Kick, Daniel Leutenegger fait la connaissance de Virginie Clément à l’occasion de sa participation à Venture Leaders où il représente un incubateur biotechnologique chilien. Stemergie présente alors pour lui un intérêt évident : « Il s’agit de connecter le monde de la recherche et celui des affaires pour créer véritablement une valeur ajoutée. » Dans cette entreprise, qui est également composée de trois autres co-fondateurs, Didier Coquoz, expert du secteur pharmaceutique, Ivan Radovanovic, axé sur la chirurgie des tumeurs et Denis Marino, technicien expérimenté, les profils se complètent et renforcent la cohérence de l’ensemble. Comme le résume Daniel Leutenegger, « nos expertises sont complémentaires gestion d’entreprise, biologie des cellules, neurochirurgie, connaissance du secteur pharma. Je pense que notre « Nous sommes aussi heureux d’apprendre des autres et nous observons avec intérêt le travail d’autres sociétés. » atout principal est de valoriser ces expertises spécifiques. Nous sommes aussi heureux d’apprendre des autres et nous observons avec intérêt le travail d’autres sociétés. » L’avenir de Stemergie Biotechnology SA est clairement défini par sa stratégie de transformer la recherche en thérapies contre les tumeurs. En effet, si en septembre 2009 Virginie Clément a remporté le « Prix de l’Innovation » des HUG pour sa technologie unique et, si plus récemment, Stemergie Biotechnology SA a reçu le 4e Prix de la prestigieuse compétition « Venture 2010 », initiée par McKinsey et l’ETHZ, il s’agit actuellement de lever des fonds pour la suite des travaux et, en parallèle, faire avancer le développement des molécules thérapeutiques. Un programme ambitieux pour une équipe dynamique, soudée et complémentaire ! Créateurs No 13 - éTE 2010 9 10 PROFILS DE CRéATEURS Sociétés Luisa Burdel Une entreprise qui vit avec son temps Lorsque le temps en cache un autre. C’est sur cette idée que l’ingénieur Côme de Valbray s’est lancé dans l’aventure horlogère en compagnie de la designer Olga Corsini. Ensemble, ils révolutionnent la face cachée du chronographe. cadran la technique et la précision de l’un et la créativité et l’émotionnel de l’autre. « Nous voulions proposer des objets uniques et innovants, offrir la possibilité aux passionnés de retrouver l’étonnement de l’enfant qui joue », nous confie Côme de Valbray. Olga Corsini et Côme de Valbray Côme de Valbray est un amoureux de mécanique. Petit déjà, il démontait et remontait tout ce qu’il pouvait. A l’âge de 18 ans, il quitte Paris, sa ville natale, pour la Suisse afin d’effectuer ses études d’ingénieur en microtechnologie à l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne. Son diplôme en poche, il rejoint l’équipe de production horlogère de la prestigieuse marque Cartier. Cette expérience l’aiguillera définitivement vers sa passion des montres. « C’est lors d’un dîner, en griffonnant la nappe sur le coin d’une table, que l’idée se concrétise. » L’idée de créer sa propre entreprise faisant son chemin, il décide de parfaire ses connaissances en gestion d’entreprise. Départ pour l’Université d’Harvard aux Etats-Unis. Rencontre de deux passionnés Une année plus tard, il retourne à Paris où il rencontre Olga Corsini. « C’était lors d’une soirée entre amis. Côme avait une expérience auprès de Cartier. Moi-même, auprès de joailliers tels que Bulgari et Gucci. Nos premiers échanges se sont naturellement portés sur le sujet des montres et du haut de gamme », se souvient-elle. Côme de Valbray demande très vite à la créative originaire de Florence de lui présenter ses dessins. Et c’est lors d’un dîner, en griffonnant la nappe sur le coin d’une table, que l’idée se concrétise. Les deux jeunes créateurs décident de travailler main dans la main, alliant sur un même Créateurs No 13 - éTE 2010 Qualité Swiss Made L’aventure démarre et c’est tout naturellement que la marque s’installe à Lausanne, sous l’égide de l’entreprise d’Heure en Heure Sàrl, bénéficiant ainsi du savoir faire et des compétences horlogères de nombreux partenaires locaux. La marque jouit de ce fait de la qualité et de la renommée du label Swiss Made. La première collection voit le jour en 2010. Elle se décline en trois gardes temps qui réunissent technologie et élégance. La marque propose un système de diaphragme innovant permettant d’afficher ou de masquer le cadran selon ses envies. Cette originalité est le fruit de deux ans de recherche, de développement et de tests. Le mouvement utilisé est soigneusement travaillé et la ligne présentée pure et esthétique. « La beauté est un ensemble. Mais elle doit aussi être présente dans chaque détails », relève l’associé fondateur. Le perfectionnisme de l’un et la sensibilité de l’autre font des ces montres une parfaite harmonie entre une horlogerie avant-gardiste et classique. Montres en main, les deux complices se lancent sur le marché international. Pour ce faire, ils tissent des liens de confiance auprès de partenaires détaillants ou distributeurs qu’ils ont soigneusement sélectionnés. Grâce à leurs relations, ils sont aujourd’hui présents dans plusieurs pays européens. Et sans tarder, la marque est reconnue par son public qui apprécie la qualité et la pertinence de leur travail. Garder le cap « Avoir une vision et de la ténacité, tout en restant optimiste afin de servir au mieux l’ambition de la société créée. Le plus gros défi est de réinventer son métier chaque jour, de s’adapter aux nouvelles situations et d’effectuer des tâches qui ne font pas partie de notre métier de base. Et tout cela en gardant parfaitement le cap ! », explique Côme de Valbray lorsqu’il est interrogé sur les qualités que doit posséder un entrepreneur. PROFILS DE CRéATEURS Sociétés Emmanuel Babey Des montres pour la bonne cause Rencontre avec Nicolas Jeanson d’Aequatio Sàrl, qui nous parle de la marque Tempvscompvtare D’où vient l’idée de votre entreprise ? Après avoir regardé le film « Les Seigneurs de la Mer » (Sharkwater) de Rob Stewart, ma femme et moi avons décidé d’agir à notre façon pour aider les requins. A l’époque, je travaillais sur le design d’une montre de plongée et Rebecca était déjà militante dans la conservation des espèces depuis des années. C’est apparu comme une évidence, une montre de plongée se doit d’être adaptée à son environnement, de part sa forme et sa fonction. La Sharkwatcher deviendra ainsi la première de nos montres éco actives, soutenant tant médiatiquement que financièrement la cause à laquelle elle est dédiée. De même notre deuxième modèle soutient-il l’efficace ONG « Sea Shepherd Conservation Society », la troisième l’ONG « Terre d’Abeilles ». D’autres partenariats sont également prévus. 30 % des bénéfices nets de chacun de nos modèles engagés sont reversés aux ONG qu’ils soutiennent, tout en contribuant à leurs actions de conservation. De manière fort originale, la création de votre entreprise, c’est la lutte continuée par d’autres moyens. Pourquoi avoir positionné votre produit sur le luxe ? Pour une raison simple : le luxe influence les tendances et les comportements, tout en garantissant la qualité et le savoir faire. Il ne peut y avoir meilleur ambassadeur pour servir la cause environnementale. Pour nous le Luxe, c’est la vie, et c’est en cela qu’il est précieux. Nos montres sont produites et assemblées à 100 % dans le canton de Neuchâtel, sauf les bracelets qui viennent de Bienne, autrement dit nous garantissons nos modèles 100 % produits et assemblés en Suisse. Il était impossible pour nous de concevoir des modèles bon marché tout en garantissant la même qualité, et sur la provenance et sur le lieu de fabrication. Et puis les montres à piles et à quartz sont antinomiques avec les valeurs que nous défendons. Nos premiers modèles sont donc équipés d’ETA Valjoux 7750, et nous envisageons la fabrication de notre propre mouvement, à l’avenir en collaboration avec des entreprises suisses. Le luxe, c’est la vie. Mais c’est aussi le design. En tant que designer automobile et industriel, j’ai voulu mettre en avant le volume et les formes sculpturales. Pour ce faire, je me suis inspiré de la technique Flemming surfacing, reprise par Chris Bangle, ancien designer de chez BMW, à qui l’on doit notament le concept car CS1, dont le modèle Z4 est issu. Cette caractéristique est unique dans le monde de l’Horlogerie. Grâce à cette double casquette, éco-activité et design volumique, nous draînons une nouvelle clientèle pour l’horlogerie, tant amatrice de belles montres que novice. La production de ce genre de montre demande en retour une attention particulière en termes de production écologique. Il faut donc que le moyen soit en adéquation avec le but poursuivi ? Pour reprendre notre adage, leitmotiv et marque de fabrique cités plus haut, le Luxe c’est la vie et c’est en cela qu’il est précieux. Nous accordons naturellement une attention toute particulière aux paramètres écologiques de production. Notre marque est la première à se revendiquer « VEGAN », nous n’utilisons aucune matière à provenance animale, ni issu de l’élevage ou du monde sauvage Ainsi bannissons-nous toute utilisation de cuirs d’océans, sachant que les espèces visées dans cette industrie sont en voie de disparition, et ne supportent pas la vie en captivité. En terme d’espèce, je parle de requins dont il ne reste que 10 % de la population mondiale, de raies, qui dans certains cas ne sont pêchées que pour leur peau. Et le mouvement mécanique, dans son idée d’éternité, se juxtapose mal avec la notion de mort qui s’associe au cuirs des bracelets. Autre contradiction notoire, comment peut on porter une montre de plongée avec un bracelet en cuir de raie ? Au niveau du managment de la société, nous faisons un effort particulier. Mon épouse, Rebecca, occupe la fonction de « Environnemental Care » grâce à ses compétences en écologie et son engagement pour la défense de la vie marine. Nous envisageons également de recycler des aciers provenant de l’environnement nautique, si cela est possible… Une montre pour soutenir une cause. On imagine que les idées fourmillent. Quels sont vos projets ? Notre prochain modèle s’adressera à la gente féminine et contribuera au développement d’un rucher conservatoire européen qui permettra la conservation de l’abeille noire. Les abeilles disparaissent par milliards, et leur disparition annonce une crise écologique certaine, puisque nous devons à ces petites pollinisatrices plus de 80 % de la pollinisation des plantes que nous utilisons. Pas d’abeilles, pas de fleurs, pas de fleurs, pas d’abeilles. Dans la même lignée, nous concrétisons un partenariat avec Chanee Kalaweit qui, basé en Indonésie, vient au secours des Gibons, tentant de conserver par la même occasion son ecosystème, la forêt vierge, arrachée par les industriels, pour l’huile de Palme, utilisée dans les chips, shampoings, pâte à tartiner… Pour les modèles océaniques, une montre est prévue pour soutenir la cause des dauphins de la Baie de Taiji, en partenariat avec Ric O’Barry, et un modèle féminin soutiendra la cause des requins, encore avec les Shark Angels, division féminine de Sea Shepherd. Il y a donc du travail en perspective, mais quoi de mieux qu’une montre pour indiquer l’urgence et le compte à rebours pour les espèces et leur écosystèmes ? Parce qu’au bout du compte, seule la vie est précieuse, seule la vie est luxueuse. Créateurs No 13 - éTE 2010 11 12 FINANCEMENT Sociétés Irina Sakharova Quitt Financer pour construire Parmi les multiples PME du canton, on compte notamment un certain nombre d’entreprises actives dans la branche de la construction. Dans ce secteur difficile, fortement dépendant de la conjoncture économique et de l’ampleur des chantiers, il y a des entrepreneurs qui investissent et qui croient en l’avenir, avec l’appui des organismes locaux de soutien à l’entrepreneuriat. José Da Silva est un de ces infatigables professionnels de la construction locale, un authentique « self-made man », qui a su mettre toutes les chances de son côté pour lancer son affaire. « Financer autrement les entreprises » - le nouveau slogan de la FAE, organisme genevois de financement dédié aux entreprises du tissu économique local, prend dans ce contexte toute sa valeur. A la suite d’une analyse rigoureuse du dossier soumis, la FAE décide de cautionner un crédit destiné à financer la reprise de la branche échafaudages, ainsi qu’un fonds de roulement généré par le décalage de trésorerie entre les règlements clients et les charges d’exploitation. D’un point de vue technique, le montage du cautionnement réalisé se fait pour une partie par l’intermédiaire de la CRC-PME (Coopérative romande de cautionnement - PME) et pour la majorité directement par la FAE. « Sans ce financement je n’aurais pas pu réaliser la reprise de la société », souligne M. Da Silva, « Ce cautionnement a été LA solution pour accéder à la réalisation de mon projet professionnel. » « Le dossier, solide et structuré, a pu nous mettre dans les meilleures conditions pour procéder au financement » Ayant commencé comme ouvrier et travaillé de nombreuses années sur les chantiers pour une PME genevoise, il a gravi un à un les échelons pour devenir responsable de l’ensemble du secteur échafaudages de l’entreprise. Quand l’ancien propriétaire décide de se séparer de cette branche d’activité de sa société « Constructions Tubulaires TECH S.A. », José Da Silva propose de reprendre l’affaire. En effet, ce domaine est sa spécialité, un univers technique qu’il maîtrise parfaitement et qu’il connaît sur le bout des doigts. www.fae-ge.ch www.jds-echafaudages.ch Si sa décision est prise, la question du financement de la reprise se pose et n’est pas aisée à résoudre. « Les négociations avec les banques se sont avérées difficiles », note José Da Silva. Malgré son enthousiasme, couplé à une profonde connaissance du secteur de la construction en général et du secteur des échafaudages en particulier, ce type de financement s’avère peu faisable pour un établissement bancaire. Il a fallu chercher des solutions créatives et c’est alors que M. Da Silva a découvert la FAE. Créateurs No 13 - éTE 2010 Si cette solution de financement donne véritablement naissance à l’entreprise « JDS ECHAFAUDAGES S.A. », il est aussi l’aboutissement d’un véritable partenariat, d’un travail d’équipe mené par José Da Silva et les collaborateurs de la FAE. En effet, comme le souligne Serge Nouara, Directeur de la FAE, « Nous avons rarement pu compter sur une MBO (Management Buy-Out, n.d.l.r.) de cette qualité, avec une telle disponibilité de la part du repreneur de la société. Le dossier, solide et structuré, a pu nous mettre dans les meilleures conditions pour procéder au financement ». En outre, la FAE met en évidence que les points forts du dossier présenté - qualité du travail, absence de sous-traitance et rapidité d’exécution ont joué un rôle primordial dans l’évaluation du projet de reprise. De son côté, José Da Silva souligne à quel point les requêtes de la FAE, les rencontres avec ses collaborateurs, ont permis de préciser et de solidifier les éléments du dossier. « J’avais déjà des compétences métier et de gestion d’équipe. Par le biais de cet exercice, j’ai appris à gérer une entreprise et à porter mon attention sur des aspects financiers et de plan d’affaires », conclut cet entrepreneur dynamique. cOMITé DE SéLECTION de projets GENILEM Sociétés Cécile Aubert L’asticot, Biocom Energy et ICT Generics sélectionnés par Genilem Lors de son Comité de sélection de projets du 30 avril 2010, Genilem a octroyé un accompagnement gratuit de trois ans à trois entreprises basées dans les cantons de Genève, Vaud et Jura. L’asticot Créée à Genève en automne 2009, L’asticot est une ligne de vêtements pour enfants, éthique et SWISS ETHICAL KIDS DESIGN esthétique, qui allie design, confort et produits responsables. Fondée par une journaliste et une styliste, toutes deux mères de famille trentenaires, L’asticot est une toute nouvelle marque suisse de vêtements & accessoires pour enfants contemporains de 2 à 10 ans, qui place autant l’esthétique que l’éthique au cœur de son processus créatif. Les matières sont issues de l’agriculture biologique et façonnées au Portugal, les coupes sont d’inspiration seventies, les imprimés se veulent originaux, ludiques et décalés. Une approche éthique de A à Z dans la création des vêtements et l’utilisation de coton bio donnent une empreinte écolo à l’asticot. Tout en gardant un look sympa et en privilégiant le confort des enfants. L’asticot a obtenu 100’000.- de la Fondetec et a déjà développé un réseau de 23 boutiques qui distribuent la marque dans plusieurs pays (Suisse, France, Belgique, Pays-Bas, Italie). www.lasticot.ch Biocom Energy www.biocomenergy.com Biocom Energy est une société basée à Paudex, Vaud, qui développe et commercialise des biocombustibles à partir de la valorisation de déchets végétaux. Elle a lancé Biofire, un biocombustible 100 % naturel à base de coques de noix. Biofire est un nouveau biocombustible 100 % naturel à base de récupération de coques de noix broyées et compressées sous haute pression sans aucun additifs. C’est un excellent substitut de bois et charbon de bois pour les barbecue, cheminées et poêles. Pratique, propre et prêt à l’emploi, il est livré avec un allume-feu naturel. Les briquettes sont commercialisées dans les magasins de jardinage, bricolage, stations services et chauffagistes, ainsi que les magasins d’art de vivre, bio, écologique et nature. Biofire est une marque déposée en Suisse, France et Belgique. Le produit est destiné à toutes les personnes faisant du feu pour se chauffer, se nourrir ou le plaisir. Biocom Energy vise un chiffre d’affaire d’un million de Francs Suisse en 2012 pour la France et la Suisse. ICT Generics S.A. Cette société jurassienne basée à Bassecourt propose un tableau blanc interactif low cost. ICT Generics a pour ambition de promouvoir et favoriser l’accès aux technologies numériques en commercialisant des technologies de substitution à des prix abordables. Dans ce cadre, la start-up a développé un Tableau Blanc Interactif (TBI) low-cost : le « Generic Board ». ICT Generics a complètement repensé le paradigme à la base des Tableaux Blancs Interactifs et atteint le même degré de qualité et de performance que les solutions actuellement sur le marché. Le « Generic Board » est en moyenne 7 fois meilleur marché que les produits concurrents. Le marché principal du TBI est le marché de l’éducation. Elle est soutenue par Creapole et accompagnée par Genilem Jura. www.ict-generics.ch Créateurs No 13 - éTE 2010 13 14 PRODUITS DU TRIMESTRE Sociétés Cécile Aubert OCTOPUS : automatiser la fabrication d’une cellule solaire Octopus est un nouvel outil R & D pour la fabrication de cellules solaires en couches minces haut rendement proposé par INDEOtec SA. Cette société, basée à Neuchâtel, propose des solutions de pointe au niveau de la Recherche et du Développement dans le domaine du photovoltaïque. Grâce à son produit phare Octopus, INDEOtec SA offre un produit haut de gamme permettant de maîtriser de manière entièrement automatisée de A à Z le procédé de fabrication d’une cellule solaire couche-mince à base de silicium. Avec de nombreux paramètres réglables à disposition (fréquence, pression, densité de puissance, distance inter-électrode, etc.) OCTOPUS est la plateforme de développement idéale pour tout laboratoire actif dans le domaine du photovoltaïque et plus généralement de la micro-électronique. Le produit de base se constitue d’une unité centrale comprenant la chambre de transfert, une chambre de chargement/stockage avec accès depuis l’extérieur et une unité de commande (puissance, gaz, automation). Sur cette unité centrale viennent se greffer les différents modules de dépôts PECVD/PVD et de caractérisations. En parallèle, la société développe aussi des outils optiques de diagnostique plasma qui permettent de détecter l’allumage des plasmas, de mesurer la formation de poudre, la densité du silane et d’autres propriétés du plasma. INDEOtec SA Fabrice Jeanneret Maladière 71 2000 Neuchâtel 032.718.3222 [email protected] La borne Bustier & Co permet l’accès direct à l’atelier du créateur Bustier & Co est une marque lausannoise spécialisée dans la création de bustiers. Chacun d’eux est une pièce unique, dessinée et fabriquée par Sylvie Gimmi, la fondatrice de la marque, qui entend faire du bustier un vêtement confortable et moderne. Afin de développer son marché, la créatrice de Bustier & Co a élaboré un concept de distribution novateur, adapté à son produit et à sa philosophie. Il s’agit d’une borne, sous la forme d’un écran plat tactile, sur laquelle la cliente peut regarder les modèles qui sont à l’atelier. Elle fait office de catalogue et de stock virtuel. Bustier & Co travaille avec un réseau de boutiques partenaires sur Vaud et Genève. Un modèle par taille est à disposition de la cliente dans le magasin luimême. C’est-à-dire un jeu de six pièces uniques avec des tissus différents. Une fois que la cliente a choisi sa taille, l’écran lui permet de surfer d’un modèle à l’autre pour accéder au choix dans sa taille. L’écran est relié au stock de Lausanne et à un module de gestion, ce qui permet à l’entrepreneuse de suivre les ventes. Dans la boutique, la vendeuse est là pour la conseiller et accompagner la cliente dans sa commande, ce qui rassure et conserve la dimension humaine. La borne online est la clé virtuelle qui ouvre les portes de l’atelier de couture ! Alors, comme la belle saison arrive enfin, n’est-ce pas le moment de s’offrir un bustier ? www.bustier.ch Créateurs No 13 - éTE 2010 PRODUITS DU TRIMESTRE Sociétés Votre vie est une histoire, offrez-lui sa biographie grâce à Loreleo Fortes de leur expérience dans le domaine de l’édition culturelle de qualité avec le guide UN SOIR AU THEATRE, les éditions LORELEO diversifient leurs activités et proposent désormais la rédaction et la publication de votre biographie personnelle, vos mémoires de famille ou l’histoire de votre entreprise. Avec une formule souple et progressive en 3 phases particulièrement innovatrice dans le domaine. Après avoir déterminé avec le client la forme que prendra sa biographie (« je », « il », chronologique, thématique, partielle ou exhaustive), évalué le nombre d’entretiens nécessaires ainsi que leur périodicité, la 1ère phase peut alors commencer. Constituée d’un minimum de 8 entretiens de 1 h 30 où le biographe interroge son client selon un plan préparé d’un commun accord, elle permet d’ouvrir grand la porte aux souvenirs parfois enfouis et oubliés. Un dialogue intime prend alors forme, parfois inattendu, souvent émouvant mais toujours authentique. Au terme de cette première phase, le client obtient les enregistrements de toutes les séances ainsi que leur retranscription intégrale. Il peut alors décider de s’arrêter là ou de poursuivre vers la 2e phase ; la rédaction proprement dite de la biographie. Le « ghost writer » propose alors un plan rédactionnel qui donnera lieu à la livraison d’un premier manuscrit, après 4 à 6 semaines. Après les révisions nécessaires et approbation finale, le texte est alors fourni au client à la fois sur papier et sous forme de fichier informatique. Le client peu alors s’arrêter à cette phase ou décider de faire procéder à l’impression proprement dite de l’ouvrage et d’y inclure, le cas échéant, des photos de famille. Dans cette 3e phase, on détermine l’aspect et le format du livre, le papier et la police de caractères utilisée ainsi que le nombre d’exemplaires, voire même l’éventualité d’une édition électronique pour iPad ! Toutes ces phases étant facturables séparément, le client est libre de pouvoir s’engager dans cette démarche en fonction de son budget et au rythme qu’il souhaite. Les éditions LORELEO garantissent un traitement confidentiel, sérieux et attentionné dans cette expérience intime et enrichissante qui peut constituer un cadeau d’une valeur unique pour soi, sa famille, ses amis ou ses relations professionnelles. INVITATION rencontrez votre GHOST WRITER Il vous attend pour écrire vos mémoires, votre biographie individuelle ou familiale. LORELEO éditions Marco Maltini 40 rue de Montchoisy 1207 Genève Tél. & fax 022 700 40 91 [email protected] Un biopancho pour les festivals de l’été ! BioApply est une société, accompagnée par Genilem, qui propose des solutions pragmatiques et économiquement viables pour des alternatives écologiques à la consommation d’emballages plastiques et de produits à base de pétrole. Pour ce faire, BioApply favorise les matières renouvelables, biodégradables et compostables d’origine végétale. Le nouveau produit de BioApply est le BioPancho Pluie, 100 % biodégradable et compostable. Il est conçu pour les événements, concerts et autres manifestations en plein air. Alors que les pancho pluie classiques sont issus de dérivés de pétrole, comme le PVC, et fabriqués en Chine, BioApply propose une alternative d’origine végétale fabriquée en Europe. Les BioPancho sont personnalisables, avec les logos de votre société (événement) ou avec une charte graphique. www.bioapply.com [email protected] Créateurs No 13 - éTE 2010 15 16 PRODUITS DU TRIMESTRE Sociétés Sandy Wetzel Surveillance de l’environnement en temps réel Sensorscope Sàrl applique de manière innovante la technologie des réseaux de capteurs sans-fil au domaine de la surveillance environnementale, en commercialisant une nouvelle génération de stations de mesures basée sur une technologie développée au sein de l’EPFL. La solution Sensorscope est dite « end-to-end » ; c’est-à-dire qu’elle prend en charge toute la chaîne de transport des données, depuis leur mesure jusqu’à leur représentation et leur visualisation sur Internet (voir schéma). Avantageux en tous points Le principe est de disposer de multiples stations sans-fil sur le terrain à observer. Leur rôle est de prendre - en temps réel - des mesures spatio-temporelles de haute densité. Une « station maître » récolte toutes ces mesures et les transmet au serveur via le réseau de téléphonie mobile (technologie GPRS). Les stations peuvent être séparées les unes des autres d’un kilomètre, ce qui autorise la surveillance de très larges zones. Le système est complètement « plug and play », facilement installable en moins de deux minutes par deux personnes. Aucune configuration ni programmation n’est requise. Les stations sont en effet capables de s’auto-organiser en un réseau sans-fil multi-sauts et de transmettre par elles-mêmes les mesures à leur station maître, de la manière la plus efficace possible. Cela occasionne un coût de mise en place très avantageux par rapport aux solutions de mesures standards. Cerise sur le gâteau : le système est totalement autonome en énergie, puisqu’alimenté par des panneaux solaires. Sur le terrain ou au bureau A ce niveau également, la solution Sensorscope se veut innovante. D’une part, l’observateur des données peut se rendre sur le terrain muni du boîtier SensorSpy, qui permet la lecture des données environnementales lorsque l’on se trouve à proximité de la station. D’autre part, Sensorscope propose un outil en ligne de visualisation des données (www.climaps.com), permettant ainsi un accès à distance parfaitement sécurisé. Aucun logiciel additionnel n’est requis pour pouvoir utiliser Climaps. Une simple connexion Internet suffit. Finalement, il est possible de générer systématiquement une copie des données sur un serveur tiers, par exemple installé chez le client si celui-ci désire effectuer sa propre sauvegarde des données. Créateurs No 13 - éTE 2010 www.sensorscope.ch www.climaps.com Sommaire organismes ACTUALITé DES PARTENAIRES SPEG : Quoi de neuf ? 18 SELT : Résultats 2009 de la promotion économique : 2.5 millions pour les entreprises vaudoises 19 CCIG : GVAcube l’avenir de Genève en 3D 20 CVCI : Réussir la transmission de son entreprise, un challenge 21 OPEN : Promouvoir le développement économique de la région 22 Genilem Vaud-Genève : Genilem associé à la remise du trophée PERL de Lausanne Région 23 Réseau suisse Genilem : inauguration de l’antenne argovienne 24 Genilem Monde : Genilem au Mali : cap sur la croissance 28 LES 15 ANS DE GENILEM Anne Southam, la femme qui est à l’origine de Genilem 29 Créateurs No 13 - éTE 2010 18 Actualité deS partenaires Organismes Service de la promotion économique de Genève (SPEG) Irina Sakharova Quitt Quoi de neuf au SPEG ? Pour une entreprise, il est vital de comprendre de quels soutiens elle peut bénéficier, qu’il s’agisse de structurer des projets ou d’assurer son financement. Dans le canton de Genève, c’est le Service de la promotion économique de Genève qui assure cette information. En sa qualité de véritable porte d’entrée du réseau d’aide, les nouvelles du SPEG et de ses partenaires, ses événements et initiatives attestent de la richesse des prestations offertes aux entreprises. la FAE présente son bilan pour 2009 et une nouvelle image La Fondation d’aide aux entreprises (FAE), un des partenaires du réseau d’organismes du SPEG, montre un bilan d’activité des plus satisfaisants : plus de 20 millions d’aide ont été accordés à 58 entreprises en 2009, pour 777 emplois créés ou maintenus. Grâce à une dotation supplémentaire de 40 millions de francs accordée par le Grand Conseil dans le cadre des mesures de lutte contre la crise, la FAE a pu sensiblement élargir ses prestations dès le second semestre de l’année. Disposant d’une capacité totale d’intervention s’élevant à 135 millions, la FAE est aujourd’hui active sur 4 fronts : l’accès aux financements pour la création d’entreprise ou le développement et l’innovation des sociétés existantes ; le renforcement des fonds propres et une aide à la levée de fonds auprès des investisseurs ; l’optimisation de la trésorerie en anticipant les paiements tardifs de clients, ainsi que la contribution au financement de mandats d’évaluation, d’accompagnement, d’audit, et l’aide à la réalisation de missions d’experts. Son rôle grandissant a conduit la FAE à adopter une nouvelle image et une nouvelle signature : « Financer autrement les entreprises ». La Fondation entend ainsi affirmer plus clairement son esprit et sa vocation première : le soutien à des entreprises innovantes néanmoins peu reconnues par le système bancaire traditionnel. Le SPEG emmène des entreprises genevoises à la découverte de Shanghai Qu’il s’agisse de stimuler de nouvelles opportunités d’affaires pour les entreprises genevoises ou de démarcher des entreprises chinoises, susceptibles d’enrichir le tissu économique de notre canton, le SPEG est actif sur ces deux fronts, notamment en organisant des voyages d’affaires ciblés. Dans le cadre de sa collaboration à l’association LAKE GENEVA REGION (LGR), il participe activement au voyage d’affaires organisé du 6 au 13 juin 2010 à Shanghai lors de l’Exposition Universelle sur le thème Développement Durable et Cleantech. En effet, le thème central de l’exposition accueillie par Shanghai étant « Better City, Better Life » (meilleure ville, meilleure vie), plus de 70 millions de visiteurs sont attendus à cet événement où, pour la première fois dans l’histoire des expositions universelles, les villes bénéficieront d’un espace réservé dans lequel elles pourront présenter leurs meilleures pratiques en matière de gestion urbaine. C’est ainsi une occasion de premier plan pour profiler des entreprises genevoises tout particulièrement actives dans les domaines des technologies propres, ainsi que toutes celles qui développent des relations d’affaire avec la Chine. Pour de plus amples renseignements voir le programme du voyage d’affaire sur le site de l’association : www.lake-geneva-region.org Créateurs No 13 - éTE 2010 Bilan 2009 du SPEG : le soutien aux entreprises locales au centre de l’action Le 4 mai dernier, le SPEG présentait à la presse son bilan pour 2009. On y apprenait que, pour répondre aux conséquences de la crise, le SPEG a poursuivi une stratégie axée sur la promotion de l’innovation, la prospection accrue sur les marchés asiatiques et la consolidation de la dynamique régionale. Une attention particulière a été portée au tissu économique local, avec la mise sur pied de mesures de soutien spécifiques pour les sociétés confrontées aux effets de la crise. Avec 195 entreprises accompagnées, le bilan 2009 se révèle positif, malgré un certain recul de l’implantation de sociétés étrangères. Hotline pour les entreprises Afin de permettre aux entreprises genevoises de faire face aux difficultés liées à la crise, le SPEG a mis sur pied un service de « hotline », qui a reçu plus de 400 sollicitations. Certaines entreprises ont reçu une aide directe, alors que d’autres ont été orientées vers des partenaires du réseau genevois. Dans la continuité de cette opération, le SPEG offre, depuis le dernier trimestre 2009, une aide et un accompagnement personnalisé à certaines PME identifiées dans le cadre des actions menées pendant l’année écoulée. www.lake-geneva-region.org Actualité deS partenaires Organismes 19 Service de l’économie, du logement et du tourisme (SELT) Xavier Fromaget Résultats 2009 de la promotion économique : 2.5 millions pour les entreprises vaudoises Dans un contexte de crise économique mondiale, les aides directes aux entreprises vaudoises attribuées par le Service de l’économie, du logement et du tourisme (SELT) ont augmenté de 45 %. En 2009, le SELT a octroyé le nombre record de 214 aides à fonds perdus. En considérant également les quelques prises en charge d’intérêts et un projet de cautionnement, l’augmentation du nombre de décisions par rapport à 2008 s’établit à près de 45 %. Récapitulatif des aides directes octroyées par le SELT En se penchant de plus près sur ces résultats prometteurs, il convient tout d’abord de relever la forte progression du nombre de soutiens pour des participations à des foires ou expositions. En période de ralentissement économique, les entreprises désireuses d’exporter leurs biens et services doivent redoubler d’efforts pour s’implanter sur d’autres marchés. Dans ce contexte, le SELT appuie leur présence dans des évènements de la branche à caractère international (exemples : ITU World Telecom ou Medtech Investing Europe). Malgré le nombre important de décisions (105), les montants attribués pour ce domaine restent relativement modérés puisqu’ils ne représentent que 18 % du montant total des décisions. Dans le même ordre d’idée, une participation financière aux études de marché et d’opportunité commerciale (25) permet aux entreprises d’évaluer une option de commercialisation à l’international. Comme en atteste le graphique ci-joint, les montants alloués les plus importants concernent les aides à l’innovation. Cette phase de développement doit se dérouler dans un horizon temporel limité, de manière à ce que les entreprises gardent leur avantage compétitif et entrent sur le marché en position de force. Le SELT a ainsi soutenu 56 projets visant l’amélioration d’un processus de fabrication, le développement ou l’homologation de nouveaux produits. Cette étape clé - précédant la commercialisation - est déterminante tant dans le cycle de vie du produit que dans la phase de financement de la société. En outre, le SELT a soutenu 11 dépôts de brevet ainsi que la formation de personnel technique et scientifique dans 17 entreprises, favorisant de la sorte une transmission de connaissances spécifiques aux employés concernés. Il s’agit finalement de relever l’effet de levier associé aux aides publiques (hors prise en charges d’intérêt et caution) : pour environ CHF 2.5 millions de contributions à fonds perdus attribuées par le Canton de Vaud, les entreprises soutenues ont engagé près de CHF 7 millions dans leurs projets. Au total, le SELT a soutenu 123 start-up et PME vaudoises, dans lesquelles travaillent plus de 2’000 personnes. Ces chiffres - en constante augmentation démontrent non seulement la bonne marche des affaires du secteur privé, pourtant en situation de crise en 2009, mais également une meilleure pénétration du SELT dans le tissu économique. Contributions à fonds perdus (nombre de décisions) 2009 Aides à la commercialisation 130 91 78 52 Aides à l’innovation 84 52 57 60 Nombre d’aides total 214 143 135 112 Nombre total d’entreprises 2008 2007 2006 119 85 71 75 2’049 1’757 804 1’069 Montants total des décisions (CHF) 2’471’824 1’422’113 1’411’192 1’117’075 Montants engagés par les entreprises (CHF) 6’954’970 4’206’637 3’529’172 3’625’386 Nombre d’emplois dans les entreprises soutenues Prises en charge d’intérêts Nombre de projets Montants engagés (CHF) Nombre d’emplois dans les entreprises soutenues 4 6 2 5 298’074 798’339 472’033 108’287 16 217 260 71 1 3 3 4 3’000’000 5’090’000 Cautions Nombre de décisions Montants conditionnels engagés (CHF) Investissement généré (CHF) Nombre d’emplois dans les entreprises soutenues Nombre total d’entreprises soutenues Nombre total d’emplois dans les entreprises soutenues financièrement* 235’000 2’205’000 10’600’000 90’300’000 575000 2’421’000 16 99 50 23 123 90 75 84 2’065 1’986 1’094 1’163 * le nombre total d’emplois n’est pas forcément égal au total des trois catégories, certaines entreprises pouvant bénéficier de plusieurs aides. Répartition des aides financières du SELT par type d’aide - selon les montants attribués Prise en charge des intérêts « entreprises » 2% Prise en charge des intérêts « hôtels » 9% Foires, expositions, manifestations 18 % Etudes de marchés et d’opportunités commerciales 9% Formation de personnel technique et scientifique 14 % Développement de produits et/ou moyens de production, certifications 46 % Propriété intellectuelle 2% Conformément au cadre légal défini par la loi sur l’appui au développement économique (LADE), le SELT peut soutenir financièrement des projets de start-up et PME vaudoises actives dans les secteurs de l’industrie, des services proches de la production et des technologies de pointe. S’adressant aux entreprises de taille restreinte (en règle générale moins de 30 emplois), les aides directes de l’Etat visent à renforcer leur compétitivité et leur capacité concurrentielle en encourageant notamment les efforts d’innovation ou en favorisant les opportunités commerciales à l’étranger. Créateurs No 13 - éTE 2010 20 Actualité deS partenaires Organismes Chambre de commerce, de l’industrie et des services de Genève (CCIG) Frédéric Vormus GVAcube l’avenir de Genève en 3D Le futur urbanisique de Genève a pris forme dans l’exposition GVA cube. Un cube en bois jaune, une maquette géante du canton et trois propositions ont permis aux Genevois d’enfin voir des solutions pour leur ville. La CCIG, pour pallier les problèmes endémiques d’urbanisme de Genève (manque de logements, trafic automobile, etc.), a mandaté le Laboratoire de la production d’architecture (lapa) de l’EPFL. Six professeurs, près de quarante assistants et étudiants ont élaboré une constitution urbaine pour Genève. Cette brochure, intitulée GVA_UC, a servi de base à une exposition, GVAcube, qui s’est déroulée du 16 au 21 avril au Kiosque des Bastions. Le restaurant abritait un grand cube jaune en bois de chantier à l’intérieur duquel était exposée une maquette géante du canton. Des animations y étaient projetées, modélisant ainsi les trois propositions principales de l’étude. « Il va falloir créer 50 000 logements dans les 20 prochaines années.» Densifier à l’intérieur de la couronne urbaine La première solution consiste à densifier l’intérieur de la couronne urbaine. Les experts s’accordent sur le fait qu’il va falloir créer 50 000 logements dans les 20 prochaines années pour loger les 100 000 habitants supplémentaires que Genève devrait accueillir. Il est possible d’en réaliser une part très importante à l’intérieur de la couronne urbaine en comblant les « dents creuses », en construisant des surélévations aux structures existantes et en terminant certains tissus urbains. L’étude démontre par ailleurs que cette densification peut être réalisée en conservant une urbanisation à visage humain qui maintienne des espaces verts et qui préserve la couronne agricole qui entoure la ville. Intervenir stratégiquement entre Cornavin et Cointrin. La deuxième propose d’intervenir entre Cornavin et Cointrin. Ce périmètre doit devenir une zone prioritaire d’action en raison de sa faible densité, de sa localisation en ville et de sa proximité avec l’aéroport. Il faut densifier les habitations dans le périmètre situé entre la route de Ferney et la route de Vernier, ensuite transformer la gare de Cointrin en gare principale de Genève. En la reliant à Chambésy par l’est, Cointrin se trouvera ainsi au cœur de toutes les liaisons internationales (ferroviaires, autoroutières et aériennes). En réduisant le trafic ferroviaire et l’emprise des voies à la gare de Cornavin, des terrains en plein centre ville seront libérés et donc constructibles. Créateurs No 13 - éTE 2010 Créer un transport public et privé circulaire Il n’est pas possible de fluidifier la ville sans lui offrir une route circulaire, comme dans presque toutes les grandes villes du monde. Bien entendu, ce périphérique, puisque c’est de cela qu’il s’agit, devrait traverser le lac et boucler le contournement autoroutier du canton. Cet anneau, doublé d’une ligne de transports publics, relierait les différents « doigts » du Projet d’Agglomération. Des parking P + R seraient disposés à plusieurs points de ce périphérique pour assurer le transfert modal et l’accès au cœur de la ville par les transports en commun. Pour accompagner ces trois propositions stratégiques, le lapa préconise quelques modifications législatives. La LDTR de maisons d’habitation doit être complètement refondue. De plus, il est nécessaire que les instances du canton et de la ville en matière d’aménagement du territoire et de police des constructions soient regroupées en un département unique. Un architecte cantonal doit planifier et mettre en oeuvre le plan directeur. Le dernier point demande l’invention de nouvelles frontières politiques en regroupant les compétences des communes pour atteindre la taille critique d’un périmètre de gestion du territoire, par exemple un canton Genève-Ville et un canton Genève-Campagne. L’exposition GVAcube a prouvé qu’une Genève compacte et durable, dans laquelle il fasse bon, devenait possible. www.ccig.ch Actualité deS partenaires Organismes Chambre vaudoise du commerce et de l’industrie (CVCI) Clovis Chollet Réussir la transmission de son entreprise, un challenge La transmission de son entreprise, sa succession, pas un thème pour les start-ups ? Et pourtant. Vous avez développé votre affaire. Vous allez commercialiser votre produit à l’international. Un grand groupe pharmaceutique veut vous racheter. Quelle est la valeur de votre entreprise ? Qui peut vous aider pour la vente ? A quel moment de la vie de votre entreprise devezvous la transmettre ? Quelle forme juridique est la plus appropriée pour le type de « sortie » que vous envisagez ? « La CVCI vous offre une plate‐forme d’échanges pour permettre de partager vos expériences, doutes et questions, en matière de transmission d’entreprise. » Toutes ces questions que le patron de start-up doit se poser, sont aussi celles que se posent les patrons de PME qui vont transmettre leur entreprise. La solitude des chefs d’entreprise face à une décision émotionnellement difficile reste la même. Ce sentiment est encore plus grand quand l’émotion trouble l’analyse pour prendre la bonne décision, comme c’est le cas lors de la mise en route d’un processus de transmission d’entreprise. Il est pourtant possible de ne pas rester seul. La CVCI vous offre une plate‐forme d’échanges pour permettre de partager vos expériences, doutes et questions, en matière de transmission d’entreprise. Conçus sous la forme d’ateliers, ces rendez-vous de la succession, organisés par la CVCI, mettront l’accent sur le transfert d’expériences et l’interactivité, dans le but de faire ressortir les éléments humains plutôt que techniques. Lors du premier atelier, le lundi 7 juin 2010, deux entrepreneurs ont déjà fait part de leur vécu : Nicolas Rouge, ancien administrateur délégué et directeur général de Sources Minérales Henniez SA et Philippe Cloux, administrateur d’Importexa SA. Cette manifestation est suivie par trois autres ateliers, conçus selon le même schéma, les lundis 4 octobre 2010, 17 janvier et 14 mars 2011. Ils aborderont les différentes règles à respecter pour éviter de rater la transmission de son entreprise. Ces règles sont réunies dans une bande dessinée humoristique « 7 règles d’or pour saboter sa succession ». Elle peut être commandée gratuitement à la CVCI au 021 613 35 35, auprès de Nathalie Félix : [email protected]. Tout comme le skipper doit apprendre des autres où se trouvent les hauts fonds, le chef d’entreprise doit apprendre de ses pairs comment éviter les obstacles. Pour profiter des expériences d’autres entrepreneurs, rejoignez les rendez-vous de la succession. Ces soirées sont faites pour vous ! Coût : 50 francs par atelier « Transmission d’entreprise » . Inscriptions : www.cvci.ch/go/manif Les sept règles d’or pour saboter sa succession 1ère règle : Croire que tu es le seul à savoir qui pourra te succéder 2e règle : Croire que tu as tout le temps 3e règle : Croire que ton entreprise est une mine d’or 4e règle : Croire que personne n’est capable de t’aider 5e règle : Croire qu’après ta vie dans l’entreprise, il n’y a plus rien 6e règle : Croire que tu es le seul concerné 7e règle : Croire que tu ne dois rien préparer pour le jour J+1 www.cvci.ch Créateurs No 13 - éTE 2010 21 22 Actualité deS partenaires Organismes Office de la promotion économique du canton de Neuchâtel (OPEN) Emmanuel Babey Promouvoir le développement économique de la région La promotion économique n’est pas que l’affaire de l’Etat ; elle concerne plusieurs acteurs publics et privés, institutionnels et individuels, travaillant dans une même direction : le développement économique d’une région. « La promotion économique intensifie ainsi son réseau de synergies afin de faciliter la création d’entreprises et leur perpétuation. » Forts de cette conviction, les partenaires de la promotion économique du canton de Neuchâtel ont été invités à un petit-déjeuner le 11 mai 2010, premier événement du genre. Répondant à une attente exprimée par les divers acteurs de la scène économique neuchâteloise, ce rendez-vous a permis de mettre en exergue les forces nombreuses et complémentaires sur lesquelles le canton de Neuchâtel peut s’appuyer pour soutenir son développement économique. La promotion économique intensifie ainsi son réseau de synergies afin de faciliter la création d’entreprises et leur perpétuation. Elle n’est en effet pas la recette de « quelques savants », figée une bonne fois pour toute parce qu’elle eut un jour du succès. Elle évolue au gré de la conjoncture, elle s’inscrit dans un contexte donné et elle s’alimente de l’expérience des anciens et des idées des nouveaux. Cette rencontre a aussi permis que ceux qui se connaissent déjà depuis de nombreuses années accueillent les nouveaux partenaires avec enthousiasme, dans un esprit de collaboration de manière à partager l’expérience et à s’ouvrir aux manières de penser, d’ici ou d’ailleurs. Ces échanges sont dans l’intérêt des entreprises et des entrepreneurs qui font la vie diversifiée du tissu économique neuchâtelois, car les prestations que délivrent les partenaires (incubateurs, hautes écoles, pouvoirs publics, etc.) profitent à toutes les entreprises, quels que soient leur stade de développement et leur problème du moment. Ces partenaires offrent en effet des services de première importance aux entreprises déjà établies dans le canton comme aux entreprises étrangères qui ont un projet d’implantation à Neuchâtel. Qu’il s’agisse de création d’entreprise, de croissance organique ou par acquisition, de retournement de situation, de transmission ou de recapitalisation d’entreprise, ces compétences et cet engagement au côté de l’Etat contribuent assurément aux intérêts de ce canton et bénéficient à l’ensemble des entrepreneurs et des créateurs d’entreprise. La mise en commun de nos forces pour concrétiser des projets ambitieux, technologiques ou organisationnels développe les conditions d’un tissu économique vivant et vivace. C’est dans cet esprit que les petits-déjeuners continueront, convaincus de leurs effets propices à la création d’entreprise. ARE YOU SERIOUS? SGS VERIFIES THE ACCURACY AND ENVIRONMENTAL INTEGRITY OF GREENHOUSE GAS EMISSIONS REPORTING Your company, your shareholders and the public need to know that your emissions reporting is accurate, reliable and consistent with global standards. Our experience stretches from the smallest through to the largest multi-site and multi-country customers, and from simple through to complex and diverse project portfolios. To get serious about emissions reductions, visit www.sgs.com/climatechange SGS IS THE WORLD’S LEADING INSPECTION, VERIFICATION, TESTING AND CERTIFICATION COMPANY. Créateurs No 13 - éTE 2010 Actualité deS partenaires Organismes Actualité Genilem Vaud - Genève Cécile Aubert Genilem associé à la remise du trophée PERL de Lausanne Région Le Jury du trophée Prix Entreprendre Région Lausanne (PERL) a décerné le premier prix, doté de CHF 50’000, à la société Abionic pour le développement d’un procédé de diagnostic des allergies. Le lauréat a aussi reçu un accompagnement Genilem de trois ans. La remise des prix de la huitième édition des Trophées PERL a eu lieu le 21 avril dernier au Palais de Beaulieu, devant un parterre de plus de 200 invités issus du monde économique, politique et institutionnel. Hôte d’honneur, Monsieur l’Ambassadeur Luzius Wasescha a prononcé une conférence teintée d’humour et d’intelligence sur « L’innovation et le dynamisme de l’économie suisse : deux atouts dans un marché globalisé ». Pour cette édition, 26 dossiers de candidature avaient été déposés à Lausanne Région. Après l’étude des plans d’affaires, le Jury, sous la présidence du Syndic de Lausanne Daniel Brélaz, a auditionné cinq porteurs de projets. Récompenser la créativité régionale Pour Ariane Rochat Dulex, déléguée économique de Lausanne Région, « l’idée de ce prix, décerné pour la huitième année par 29 communes qui le financent fidèlement à hauteur de 90’000,00 francs, est de récompenser la créativité régionale. Nos candidats sont autant high-tech que traditionnels, ils reflètent le tissu économique de notre région. La créativité n’est pas forcément technologique, les sociétés sélectionnées représentent surtout un potentiel de création d’emplois à court et moyen terme. » Le vainqueur 2010 est la société Abionic, qui développe un test sanguin d’allergie novateur : une seule goutte de sang est déposée sur un biocapteur inséré dans un CD. Celui‐ci est introduit dans le boîtier d’un ordinateur préalablement configuré. Le médecin n’a plus qu’à lire les résultats, les communiquer au patient et établir sa prescription. L’abioDISC d’Abionic n’est pas un simple CD, mais un procédé innovant conjuguant des compétences en biotechnologies, en nanotechnologies, en optique médicale et en microtechnique. Complémentarité avec Genilem Depuis 2009, Genilem est associée aux trophées. « Notre partenariat avec Genilem tient au fait que notre clientèle se ressemble beaucoup, précise Ariane Rochat Dulex. Nous sommes tous deux de vrais généralistes car quelle que soit l’activité de la société, elle peut nous contacter. Et nous sommes tous deux des services gratuits mis à disposition du créateur. Je dirais que Genilem materne grâce au coaching, alors que Lausanne Région conseille et aiguille. Nous travaillons dans la proximité des entreprises, notre but est qu’elles perdurent, qu’elles créent de la valeur. Il existe une vraie complémentarité entre nos activités. » www.genilem.ch De gauche à droite : Claudio Pollo, Rémi Charrier, Jean-Philippe Thiran de la société StereoTools Sàrl ; Greg del Val, Iwan Märki, Nicolas Durand, Théo Lasser de la société Abionic, Albert Vuilliomenet, François Marquet, Alexandre Gelati de la société Techsep Environnement Sàrl. Les lauréats 2010 1er prix doté d’un montant de CHF 50’000. – à Abionic pour le développement d’un procédé de diagnostic des allergies. Accompagnement gratuit de trois ans de Genilem. Abionic EPFL, BM3 118, Station 17 - 1015 Lausanne Nicolas Durand : 079 753 57 66 2e prix doté d’un montant de CHF 20’000. – à la Sàrl Techsep Environnement pour le développement d’un procédé de traitement des eaux de surface. Accès gratuit e-learning Genilem. Techsep Environnement Sàrl Grands‐Champs 16 - 1033 Cheseaux‐sur‐Lausanne Alexandre Gelati : 079 391 63 10 3e prix doté d’un montant de CHF 10’000. – à la Sàrl StereoTools pour le développement d’un guide miniature pour la chirurgie du cerveau. Accès gratuit e-learning Genilem. StereoTools Sàrl Ch. de Haute‐Brise 3A - 1012 Lausanne www.stererotools.com Rémi Charrier : 078 856 31 47 Jury Président : Daniel Brélaz, Syndic de Lausanne. Membres : Mmes Wentland (UNIL) et Gaudard (journal 24 heures), MM. Bolay (CVCI), Berney (SIC Lausanne), Luthier (Alliance), Palley (BCV) et Wipff (lauréat 2009). Participation au trophée 2011 Les dossiers doivent être envoyés à Lausanne Région jusqu’au mardi 4 janvier. Critères d’inscription et informations : www.lausanneregion.ch Créateurs No 13 - éTE 2010 23 24 Actualité deS partenaires Organismes RéSEAU SUISSE GENILEM Florian Gautschi Gründungsanlass GENILEM Aargau mit prominenten Gästen Florian Gautschi, Vorstandsmitglied GENILEM Aargau Am 23. März 2010 fand in Windisch der Gründungsevent von GENILEM Aargau statt. Nachdem der Verein im Dezember letzten Jahres neu gegründet wurde, informierte GENILEM Aargau mit diesem Anlass die geladenen Gäste über seine Ziele und Tätigkeiten. Beinahe 100 Personen aus Wirtschaft, Bildung und Politik waren gekommen um sich ein Bild zu verschaffen. Der Veranstaltungsort in der neuen Aula der Fachhochschule Nordwestschweiz (FHNW) war denn auch nicht zufällig gewählt. Die Aula ist nämlich im letzten Jahr mit einer an der FHNW entwickelten Weltneuheit ausgestattet worden. Mit neuester Technologie konstruierte, Schall absorbierende Glaswände wurden in den Bau integriert und bilden nun eine bisher einzigartige Akustik-Design-Kombination. Als prominenteste Gastrednerin trat Nationalratspräsidentin Pascale Bruderer Wyss, selber eine Aargauerin, vors Publikum. Dabei war es ihr ein besonderes Anliegen, dass Brücken zwischen den Generationen geschlagen werden. „Wissen weiterzugeben, gerade auch über Generationen weg, ist ein zentrales Element einer solidarischen Gesellschaft – und auch einer innovativen Wirtschaft. Wissen weiterzugeben hilft sowohl den Einzelnen, es hilft aber letztendlich auch der gesamten Gesellschaft. “In ihrer Rede sprach Pascale Bruderer unter anderem über die Anliegen und Instrumente des Bundes und natürlich über die Bedeutung von Innovationen und deren Förderung. „Organisationen wie GENILEM spielen in diesem Kontext eine äusserst wichtige Rolle - das wird sich auch hier im Aargau zeigen. GENILEM ist nicht die erste und hoffentlich auch nicht die letzte Organisation und Unterstützung dieser Art in unserem Kanton ; aber es ist eine tolle Ergänzung zu den bereits bestehenden Förderinstrumenten. “Mit ihrer sympathischen und volksnahen Art zog sie die Gäste in ihren Bann. Als Vertreter des Kantons überbrachte Volkswirtschaftsdirektor Dr. Urs Hofmann seine Grüsse. Er berichtete aus dem Entwicklungsleitbild und damit verbunden von den Absichten, den Kanton Aargau als Innovations- und Technologiestandort voranzubringen. „Die Innovationsfähigkeit soll zu einem generellen Kennzeichen des Kantons werden und ein gut funktionierender Wissenstransfer hilft dabei, die Innovationen spürbar und greifbar zu machen. GENILEM kann hier entscheidend mithelfen ! Wozu die konkrete Unterstützung durch GENILEM führen kann, bewiesen auf eindrückliche Art und Weise die drei vorgestellten Geschäftsideen. Vincent Claessens erzählte wie aus seinem Traum Realität wurde. Unter Begleitung eines Coaches schaffte er mit speziellen Kinder-Weckern den Durchbruch und beliefert heute mit seiner Firma Claessens’Kids SARL internationale Märkte. Mathias Spicher stellte seine Firma SwissEcoSystems GmbH vor und informierte über den ersten Prototypen einer Biogasanlage. Soeben wurde bekannt, dass Créateurs No 13 - éTE 2010 Regierungsrat Dr. Urs Hofmann (links) und Otto Zimmermann vor der Lautsprecher-Boxe von Céline Renaud, JMC Lutherie SA er den ersten Auftrag für den Bau einer Anlage an Land ziehen konnte. Bei dem Projekt werden mit Abfällen aus einem Tropenhaus und mit Klärschlamm aus der Kläranlage Frutigen Ökostrom und – wärme produziert. Äusserst eindrücklich war aber auch die Präsentation von Céline Renaud. Aus ganz speziellem Toneichenholz stellt ihre Firma Lautsprecher-Boxen her. Die KlangDemonstration der mitgebrachten Boxe wird wohl allen Anwesenden in Erinnerung bleiben. Weitere Kurzreferate hielten Pierre Kunz, Mitbegründer von GENILEM, Eric Balet, Präsident von GENILEM Suisse, Jürg Iseli, Präsident von GENILEM Zürich/Ostschweiz und Roger Rindlisbach, GENILEM-Coach. Die Eröffnungsrede hielt Otto Zimmermann, erster Präsident von GENILEM Aargau, der anschliessend souverän durch den ganzen Gründungsanlass führte. Der Event zeigte einen schönen Überblick zu den Tätigkeiten von GENILEM. Im Anschluss an die diversen Beiträge konnten die Gäste bei einem Apéro Riche und musikalischer Begleitung durch die Band „SUS 4 “in angeregten Gesprächen die Kontakte vertiefen. Die wohlwollenden Medienberichterstattung zum Gründungsanlass und die gut funktionierende Mundzu-Mund-Propaganda bescherte GENILEM Aargau bereits diverse Anfragen von Jungunternehmen. Erste vielversprechende Ideen werden im Juni dem Selektionskomitee präsentiert. Der Vorstand ist sehr zuversichtlich, dass sich interessante und potente Geschäftsideen entwickeln werden ! www.genilem.ch Organismes Actualité deS partenaires RéSEAU SUISSE GENILEM Pascale Bruderer „ Sehr geehrte Damen und Herren Ich freue mich, heute hier an der Fachhochschule in Windisch zu sein. Und zwar gleich dreifach – denn es sind drei Hüte, die ich heute hier bei Ihnen trage. Zunächst und zu allererst überbringe ich die herzlichen Grüsse des Parlaments. Innovation ist eine Stärke der Schweiz, die von links bis rechts im Parlament begrüsst wird und die es – so die einhellige Meinung – zu fördern gilt. Für den wichtigen Beitrag, welchen Genilem dazu leistet, danke ich an dieser Stelle herzlich. Den zweiten Hut, den ich heute trage, ist jener der Aargauerin. Es freut mich sehr, dass nun auch im Aargau dieses dreijährige gratis-Coaching-Konzept angeboten wird. Auch und gerade in unserem Kanton spielen innovative Unternehmen eine wichtige Rolle ; sie sollen gute Rahmenbedingungen vorfinden – und zwar von Beginn weg. Der dritte Hut hat mit dem ersten Hut zu tun : Als Nationalratspräsidentin ist es mir ein besonderes Anliegen, Brücken zwischen den Generationen zu schlagen. Und den Fokus dorthin zu richten, wo solche Brücken geschlagen werden. Genilem basiert auf genau dieser Idee. Auch der Name GENILEM kommt ja nicht von ungefähr : Génération – Innovation – Lémanique. Wissen weiterzugeben, gerade auch über Generationen weg, ist ein zentrales Element einer solidarischen Gesellschaft – und auch einer innovativen Wirtschaft. Wissen weiterzugeben hilft sowohl den Einzelnen, es hilft aber letztendlich auch der gesamten Gesellschaft. Das Wort „Teilen “klingt zwar, als würde etwas geteilt und dadurch reduziert. Wer Wissen teilt und austauscht, vermehrt aber in Tat und Wahrheit eine wichtige Ressource. Genau dies tut Genilem – ein faszinierendes Konzept ! Was Sie heute hier aus der Taufe heben, ist mir also unter mindestens drei Vorzeichen ein grosses persönliches Anliegen. Bevor ich hierher kam war ich in Bern und ich durfte dort unsere paralympische Delegation empfangen, die in der vergangenen Nacht von Vancouver zurückgereist ist in die Schweiz. Einer der Athleten fragte mich, wie mein Alltag im Präsidialjahr denn so aussieht, was bei mir zum Beispiel heute noch auf dem Programm steht. Nachdem ich ihm von Genilem und diesem Anlass hier berichtete, führten wir ein kurzes Gespräch über Innovationsförderung. Eine seiner Aussagen lässt mich nicht los ; er sagte sinngemäss, dass Innovation wohl deshalb so schwierig sei, weil sie geradezu bedinge und voraussetze, dass man das, was war, über Bord werfen kann. Dass man dazu bereit und in der Lage ist, sich zu trennen vom Altbekannten und Bewährten. Leichter falle einem das „In-die-Zukunft-Denken “vielleicht sogar, wenn man dazu gezwungen wird, von der Vergangenheit Abschied zu nehmen. Diese Feststellung ist nicht neu, es gibt ganze ökonomische Theorien dazu. Aber aus dem Mund eines jungen Sportlers, der einst durch einen Unfall Pascale Bruderer Présidente du Conseil national 2009/2010 (PS, AG) in eine völlig neue Welt katapultiert wurde, erhält sie nochmals neuen Sinn, einen zusätzlichen eindrücklichen Wahrheitsgehalt. Schöpferische Zerstörung ist der Auslöser von Innovation – diese These vertrat ja bekanntlich bereits der berühmte Ökonom Joseph Schumpeter. Der Mut zur Veränderung, das Wagnis mit Traditionen zu brechen und der Wille zu neuen Überlegungen sind der Motor zur Gründung neuen Unternehmungen, zur Erneuerung und damit zur Weiterentwicklung einer dynamischen, modernen Wirtschaft. « Als Nationalratspräsidentin ist es mir ein besonderes Anliegen, Brücken zwischen den Generationen zu schlagen. » Wo es keine neuen Ideen gibt, bleiben wir stehen. Gerade in Zeiten wirtschaftlicher Probleme und Umwälzungen wäre das für die gesamte Gesellschaft fatal. Innovative Start-Ups haben aber noch eine weitere Bedeutung, die über jene eines gesellschaftlichen Motors hinaus gehen : Sie sind eine wichtige Stütze unserer Wirtschaft. Gerade die weltweiten Entwicklungen der letzten Monate haben gezeigt, dass ein Abstützen nur auf Gross- und Grösstunternehmen gefährlich sein kann. Innovative KMUs leisten einen wichtigen Beitrag zu einer ausgewogenen, gesunden und zukunftsfähigen Wirtschaft. Wir müssen - ganz im Sinne der schöpferischen Zerstörung gemäss Schumpeter - den Mut haben, aus alten Denkmustern auszubrechen. Innovation kommt nicht nur aus den Pipelines von Produkteentwicklern in Grosskonzernen, neue Angebote werden nicht ausschliesslich in den gut bestückten Marketingabteilungen wirtschaftlicher Schwergewichte entwickelt. Innovation kommt auch uns sehr oft aus der Küche junger, mutiger Unternehmungen. Das ist bereits heute so und sollte künftig noch verstärkt anerkannt und gefördert Créateurs No 13 - éTE 2010 25 26 Actualité deS partenaires werden. Wir brauchen diese überraschenden Rezepte, diese Kreativität, dieses „Out of the box “Denken mehr denn je. Mit der zündenden Idee und dem Mut ist es selbstverständlich alleine nicht getan. Unternehmensgründung ist eine Ausdauerleistung : Unternehmensgründungen brauchen Businesspläne und Marketingkonzepte, Risikokapital und Logistikkonzepte, Genehmigungen und Patente sowie nicht zuletzt eine Kultur, die auch das Risiko des Scheiterns trägt. Ein kurzer Exploit, die schöpferische Idee alleine genügt nicht - so wenig wie die Begeisterung für Bewegung allein genügt, um sportliche Höchstleistungen zu erbringen. Es braucht zur Unternehmensgründung eine beachtliche Kondition - und es braucht wie im Sport ein unterstützendes Umfeld, es braucht Training, Infrastruktur und die mentale Stärke, auch mit dem Misserfolg umzugehen zu wissen. Der Staat und die politischen Rahmenbedingungen sind Teile des erwähnten Umfelds : Selbstverständlich soll der Staat dabei einen motivierenden, einen unterstützenden Beitrag leisten und nicht etwa Hindernis sein. Mein Eindruck ist, dass genau diese Ambition – einen möglichst fruchtbaren Boden zu bereiten, ein möglichst motivierendes Umfeld zu schaffen – noch stärker gewachsen ist in der Politik. Auch und nicht zuletzt aufgrund der Krise. Im zweiten Konjunkturpaket, das von den Räten vor einen Jahr verabschiedet wurde, sind für anwendungsorientierte Forschung der KTI (Kommission für Technologie und Innovation) und für die Grundlagenforschung des Nationalfonds zusätzliche 50 Millionen zur Verfügung gestellt worden, weitere Mittel gehen an zukunftsweisende Projekte der Umwelttechnologie. So werden Innovationen gezielt gefördert, so wird ein positives Klima geschaffen, ohne dass der Staat selber direkt eingreift. Diese Politik ist in der Schweiz nicht neu, sie wurde nun aber noch zusätzlich gestärkt. Zu Recht, denn genau damit hat die Schweiz Erfolg : In der letzten Innovationserhebung der Konjunkturfachstelle (KOF) der ETH belegt die Schweiz sowohl beim Umsatzanteil von neuen Produkten als auch bei neuen Dienstleistungen von Firmen den Spitzenrang. Doch es gilt auch festzuhalten, dass der Vorsprung der Schweiz kleiner wird, wir also auch künftig gefordert sind, um den Toprang zu halten. Schlussendlich geht – um einen letzten Vergleich mit der Sportwelt zu wagen - nichts ohne ein gutes Team. Zum Team gehören natürlich auch Financiers respektive Sponsoren. Und was im Sport die Trainer und Coaches sind, sind in der Wirtschaftswelt Mentoren, Unternehmerforen oder Gründerzentren. Und wo der Sport vom Publikum lebt, braucht das Jungunternehmen Kundinnen und Kunden. Wo all das vorhanden ist, können Sportlerinnen und Sportler, können Jungunternehmerinnen und Jungunternehmer an den Start gehen : Konzentriert, motiviert, überzeugt von ihren Fähigkeiten und im Wissen um ein stützendes Umfeld. Sehr geehrte Damen und Herren. Organisationen wie Genilem spielen in diesem Kontext eine äusserst wichtige Rolle - das wird sich auch hier im Aargau zeigen. Genilem ist nicht die erste und hoffentlich auch nicht die letzte Organisation und Unterstützung dieser Art in unserem Kanton ; aber es ist eine tolle Ergänzung zu den bereits bestehenden Förderinstrumenten. Zum Schluss möchte ich es nicht unterlassen, all jenen zu danken, die bereit sind, im Rahmen von Genilem ihr Know How und ihre Erfahrung zur Verfügung zu stellen - anderen Menschen, anderen Unternehmen und dadurch auch der Allgemeinheit. Herzlichen Dank – und viel Erfolg ! “ Créateurs No 13 - éTE 2010 Organismes « Mesdames et Messieurs, C’est un immense plaisir pour moi que d’être aujourd’hui parmi vous, à Windisch, et ce à plus d’un titre. Si j’ai fait le déplacement sur ce site de la Haute école spécialisée du nord-ouest de la Suisse, c’est d’abord en tant que membre du Parlement. L’innovation est un atout majeur de la Suisse, qui a les faveurs de l’ensemble des parlementaires, à gauche comme à droite, et dont tous s’accordent à dire qu’il convient de l’encourager. Je tiens donc à témoigner ici toute ma gratitude à GENILEM pour sa remarquable contribution à la promotion de l’innovation. Je suis ensuite très heureuse, en tant qu’Argovienne, de voir que le service d’accompagnement professionnel sur trois ans que propose cette association à but non lucratif est désormais disponible dans le canton d’Argovie. L’existence d’entreprises innovantes est importante pour notre canton, comme pour le reste de la Suisse. Celles-ci doivent donc pouvoir bénéficier d’un environnement favorable et ce, dès leur création. Enfin, en tant que présidente du Conseil national, je ne peux qu’adhérer à la philosophie qui sous-tend l’action de GENILEM. En effet, j’ai tout particulièrement à cœur de jeter des ponts entre les générations et d’attirer l’attention du public sur les liens ainsi créés. Or, c’est précisément ce que fait GENILEM. D’ailleurs, le nom GENILEM est un condensé des notions « génération », « innovation » et « lémanique ». La transmission du savoir, notamment d’une génération à l’autre, constitue la pierre angulaire d’une société solidaire et d’une économie novatrice. Elle profite non seulement aux individus qui y prennent part, mais également à l’ensemble de la société. Le mot « partage » peut certes suggérer que l’on divise une entité en parts et que cette entité s’en trouve réduite. Mais en réalité, celui qui partage ses connaissances contribue à les développer, multipliant ainsi une ressource précieuse. Et c’est exactement ce que fait GENILEM ! Comme vous le voyez, Mesdames et Messieurs, j’ai donc au moins trois bonnes raisons de me réjouir personnellement de l’inauguration de cette antenne argovienne. Pour entrer dans le vif du sujet, permettez-moi de vous raconter une petite anecdote. Avant de vous rejoindre, j’étais à Berne, où j’ai eu le plaisir d’accueillir notre délégation paralympique, de retour de Vancouver. Un des athlètes m’a demandé quel était le quotidien de la première citoyenne de Suisse, et quel était notamment mon programme de la journée. Je lui ai parlé de mon déplacement à Windisch et de GENILEM, et nous avons ensuite brièvement discuté de la promotion de l’innovation. Cet athlète m’a alors dit en substance que s’il était si difficile d’innover, c’est qu’il fallait Organismes impérativement, pour ce faire, être en mesure de faire table rase du passé. Que l’on devait, pour innover, être prêt à se distancier définitivement des schémas trop connus, des modèles rassurants. Et qu’il était même peutêtre plus facile de se projeter dans l’avenir lorsque les circonstances nous obligeaient à rompre avec le passé. Si ce constat n’a rien de nouveau, dans la bouche d’un jeune sportif dont la vie a basculé à la suite d’un accident, il prend tout son sens et n’en a que davantage de force. La destruction créatrice comme source d’innovation : c’est une thèse bien connue, défendue au début du XXe siècle par le célèbre économiste Joseph Schumpeter. Et la réalité le prouve : comment créer de nouvelles entreprises, insuffler un nouveau dynamisme au marché et contribuer à l’essor d’une économie moderne et audacieuse sans oser changer, rompre avec la tradition, sans avoir le courage de se lancer dans de nouvelles réflexions ? « J’ai tout particulièrement à cœur de jeter des ponts entre les générations et d’attirer l’attention du public sur les liens ainsi créés. » Force est de constater qu’une société sans idées est une société qui fait du sur place : en période de crise conjoncturelle et de bouleversements économiques, rien ne saurait être plus dangereux ! Dans ce contexte, les start-up jouent un rôle crucial : plus qu’un moteur pour la société, elles sont un véritable pilier de notre économie. Les événements de ces derniers mois ont d’ailleurs montré qu’il pouvait se révéler très risqué, pour le tissu économique d’un pays, de ne compter que sur de grandes entreprises. Des PME innovantes sont donc un atout indéniable pour l’économie, puisqu’elles contribuent grandement à son équilibre et à son dynamisme. Par conséquent, nous devons avoir le courage de mettre en pratique le fameux précepte de Schumpeter – la destruction créatrice – et de sortir des sentiers battus. Rappelons que l’innovation n’est pas l’apanage des concepteurs au service de grandes sociétés, ni celui de départements marketing aux moyens colossaux. Elle est en réalité souvent le fait de jeunes entreprises pleines d’audace. Voilà un élément dont il s’agit de prendre conscience et qu’il convient de favoriser. Nous avons plus que jamais besoin de la créativité et des recettes surprenantes de ces « jeunes pousses ». Actualité deS partenaires Bien entendu, avoir du courage et des idées ne suffit pas à créer une entreprise. D’autres éléments entrent en ligne de compte : plan d’affaires, concept marketing et logistique, capital-risque, autorisations et licences sont autant de données incontournables, au même titre que la capacité d’assumer les risques éventuels. Mettre sur pied une entreprise est en effet une aventure de longue haleine dont le succès ne saurait être garanti par la seule idée créatrice. Que l’on pense aux exploits sportifs : seraient-ils possibles s’ils devaient résulter de la simple motivation des athlètes ? À l’instar d’une performance sportive, créer une entreprise requiert une excellente condition, un environnement favorable, un entraînement régulier et une infrastructure adaptée, sans oublier une grande force mentale et la faculté de gérer un éventuel échec. Quand je vous parlais d’environnement, je pensais bien sûr notamment à l’État et aux structures politiques. Loin de faire obstacle aux projets d’entrepreneurs potentiels, l’État doit être à même de motiver et d’épauler les futurs chefs d’entreprise. Personnellement, j’ai le sentiment que cet objectif-là – créer un terrain favorable à l’innovation, un contexte stimulant – revêt une importance croissante aux yeux des politiques. La crise actuelle y est certainement pour quelque chose. Elle a par exemple incité les Chambres fédérales à adopter, il y a une année, un deuxième train de mesures conjoncturelles prévoyant entre autres l’octroi de 50 millions de francs supplémentaires au Fonds national et à la Commission pour la technologie et l’innovation, afin de soutenir la recherche fondamentale et la recherche appliquée. Des ressources supplémentaires ont en outre été accordées à des projets prometteurs du domaine de la technologie environnementale. De telles mesures permettent de promouvoir l’innovation de manière ciblée et de créer un climat propice à l’invention, tout en évitant une intervention trop directe de l’État. Cette politique n’a rien de nouveau en Suisse, mais elle a bénéficié, ces derniers temps, d’un appui renouvelé. À juste titre d’ailleurs, puisqu’il s’agit là d’un facteur majeur de la réussite de notre pays. La dernière enquête sur l’innovation effectuée par le Centre de recherches conjoncturelles de l’EPFZ a en effet montré que la Suisse tient le haut du pavé en ce qui concerne la part du chiffre d’affaires des nouveaux produits et les services innovants proposés par des entreprises. Il apparaît cependant que l’avance de notre pays sur ses concurrents tend à se réduire. Nous devrons par conséquent tout mettre en œuvre pour conserver notre rang. Enfin, pour reprendre la comparaison avec l’univers du sport, il convient de rappeler que le succès passe par un travail d’équipe. Une équipe composée de sponsors – les financiers –, de coaches – les conseillers, forums et autres pépinières d’entreprises –, et dont l’action serait vaine sans la présence d’un public – la clientèle. Lorsque tous ces partenaires sont réunis, les entrepreneurs en herbe, forts de leur motivation, de leurs compétences et du soutien extérieur, peuvent se concentrer pleinement sur leur objectif. Dans ce contexte, Mesdames et Messieurs, des organismes tels que GENILEM jouent un rôle fondamental et le canton d’Argovie s’en félicitera sous peu. Certes, GENILEM n’est pas la première association de ce type dans notre canton – et espérons qu’elle ne sera pas la dernière – mais elle complète avantageusement la précieuse gamme des instruments visant à promouvoir l’innovation. Permettez-moi donc, en guise de conclusion, de remercier tous ceux qui, au sein de GENILEM, mettent leur savoir-faire et leur expérience à la disposition d’autres personnes, d’autres entreprises et, par là même, de la collectivité. Merci et bravo ! » Créateurs No 13 - éTE 2010 27 28 Actualité deS partenaires Organismes Actualité Genilem du Monde Andrea Zaninetti Genilem au Mali : cap sur la croissance Voir évoluer un projet entrepreneurial de son esquisse à ses différentes phases de réalisation est sans doute l’aspect le plus passionnant pour ceux qui y participent. A ce titre, le projet Genilem-Mali, baptisé Genilem-Yéréko par sa coordinatrice locale, Zahara Touré, a fourni son lot de rebondissements et de transformations depuis son origine fin 2007. C’est en automne 2009 que les premières missions prospectives effectuées sur place ont finalement porté leurs fruits, missions au cours desquelles les premiers partenariats ont été esquissés et qui ont surtout permis à Genilem du Monde de fixer son choix sur la personne qui serait en charge du projet Genilem-Mali. Choix crucial, qui détermine ensuite la dynamique entière d’un projet. Choisir une personnalité compétente mais dont l’esprit d’initiative fait un peu défaut ? Le projet souffrira alors probablement d’inertie, faute d’extension de son réseau local. Une personne entreprenante et compétente mais qui ne sait pas déléguer ? Dans ce cas de figure, le projet risque de péricliter par essoufflement, la personne en question ne permettant pas l’ouverture et la respiration nécessaires au renouvellement des dynamiques de croissance propres à tout démarrage. Avec Zahara Touré, Genilem du Monde a déniché un très bel équilibre de toutes les qualités nécessaires à la mise sur pied d’un projet aussi complexe que le montage d’un Genilem à l’étranger. « Avec Zahara Touré, Genilem du Monde a déniché un très bel équilibre de toutes les qualités nécessaires à la mise sur pied d’un projet aussi complexe que le montage d’un Genilem à l’étranger. » 20 avril dernier, Genilem-Yéréko a ouvert officiellement ses portes. De manière assez surprenante, ce sont des associations féminines qui les premières ont fait le déplacement pour mieux se renseigner sur le programme Yéréko et non pas, comme prévu initialement, des femmes lançant seules leur projet d’entreprise. Zahara a ainsi décidé d’inclure ces associations comme potentiels bénéficiaires des prestations de Genilem-Yéréko, au même titre que les femmes en raison individuelle. Au cours de ces premiers entretiens, il a été demandé aux membres de ces associations de formaliser leurs projets communs et d’en faire ressortir le caractère innovant, afin de déterminer lequel d’entre eux pourrait bénéficier de l’accompagnement Genilem. En vue de répondre à la demande qui s’annonce croissante, Zahara a effectué parallèlement le recrutement de deux conseillers en charge des accompagnements. L’équipe GenilemYéréko sera bientôt au complet et ainsi pleinement opérationnelle. On se réjouit d’avance de la voir évoluer ces prochains mois vers sa vitesse de croisière. Genilem Yéréko en est actuellement à sa phase de consolidation logistique et de renforcement de son réseau. Sur le plan logistique, on notera la récente occupation de locaux dans la commune V de Bamako. Zahara a profité de cette localisation pour entrer tout de suite en contact avec le maire de cet arrondissement de la ville et lui présenter le projet, qui a reçu un accueil plus que positif. Sur le plan institutionnel, d’autres contacts en amont ont également été effectués, notamment auprès du ministère de l’emploi et de la formation professionnelle, ainsi que celui de l’industrie, des investissements et du commerce. Ces rencontres, déjà amorcées lors de précédentes missions, favorisent l’ancrage local du projet dans les réseaux économiques et politiques. Ce n’est bien sûr pas suffisant pour le faire prospérer mais cela crée les conditions de sa future expansion et un début de notoriété qui, s’il est confirmé par la suite, peut inciter ces réseaux à se mobiliser davantage pour son développement. La clé de la réussite d’un projet de ce type, au-delà de l’aspect financier qui est le plus évident, réside dans l’intérêt des groupes-cibles pour l’offre de service proposée. Zahara a suggéré dès fin 2009 que Genilem-Yéréko concentre ses efforts en direction des femmes créatrices d’entreprise, en tenant compte de la demande spécifique de ce groupe-cible au Mali. C’est ainsi qu’une campagne de sensibilisation auprès de différents groupes de femmes de la région de Bamako a été effectuée par Zahara, au cours du premier trimestre 2010. Suite à cela, le www.genilem.ch Créateurs No 13 - éTE 2010 LES 15 ANS DE GENILEM Organismes Cécile Aubert Anne Southam, la femme qui est à l’origine de Genilem Anne Southam est la cofondatrice de Genilem, aux côtés d’Armand Lombard. Elle a été la première directrice de l’association et la créatrice et rédactrice en chef de Créateurs. « Genilem a 15 ans, l’âge de ma fille aînée. Lors de la première présentation de l’association devant l’Assemblée des délégués de la CVCI, mon bébé, âgé de 10 jours, se trouvait dans la pièce d’à côté avec sa nounou. Jean-Luc Strohm, alors directeur de la CVCI, était très inquiet pour l’enfant comme pour moi. Il est vrai que je n’étais pas encore dans une forme olympique ». Tel est le premier souvenir évoqué par Anne Southam, cofondatrice de Genilem. « Cette femme d’affaires est tombée toute petite dans la marmite de l’entrepreneuriat. » Cette femme d’affaires est tombée toute petite dans la marmite de l’entrepreneuriat. Son père, d’origine norvégienne, est l’un des précurseurs du capital-risque en Suisse. « Comme je suis une femme, on ne m’a pas directement fait entrer dans la société familiale, mais encouragée à aller voir les entreprises dans lesquelles Genevest, l’entreprise de capital-risque présidée par mon père, investissait », explique Anne Southam, qui préside maintenant le groupe hôtelier helvétique Hôtels et Patrimoine. La création d’entreprise dans le sang A la fin de ses études dans les années 80, son stage la pousse dans le vif de sujet. « Je devais préparer une entreprise à une levée de fonds. Nous avons écrit le business plan et envoyé une plaquette provocatrice à Anne Southam Cofondatrice de Genilem toute l’industrie cosmétique européenne. Ce coup de communication a attiré l’attention et nous a permis de trouver du financement », explique Anne Southam, qui devient ensuite directrice marketing de ladite société, Novospray. Elle sillonne donc l’Europe pour vendre des aérosols écolo. Mais comme Novospray est financée par l’un des fonds de l’entreprise familiale, un rapport de force se crée entre Genevest et Novospray pour finir par la démission d’Anne Southam. Après un passage dans une autre société financée par Genevest, elle monte un cabinet de conseil en démarrage et développement d’entreprises, Kalvin K. Associates SA, avec son premier mari, Michael Southam. Un coup de foudre intellectuel C’est à cette époque qu’elle rencontre Armand Lombard, par l’intermédiaire de Michel Balestra, lors d’une réunion du Parti libéral genevois. Et c’est le coup de foudre. « Armand avait la créativité et moi la capacité de synthétiser et de concrétiser les idées. » L’envie de fonder une structure d’accompagnement dédiée aux créateurs en herbe se dessine. Anne Southam fait le tour Créateurs No 13 - éTE 2010 29 30 LES 15 ANS DE GENILEM des institutions existantes, à la recherche d’un dispositif spécialisé en création d’entreprise. Et c’est à Lyon qu’elle tombe sur Novacité, un concept d’appui à la création d’entreprise, monté cinq ans plus tôt, et qu’elle entend bien importer à Genève. « Armand Lombard s’est tout de suite montré enthousiaste et en a parlé autour de lui, à des députés et aux Chambres de Commerce vaudoise et genevoise, notamment », précise la cofondatrice de Genilem. Un groupe de travail se met rapidement en place et une visite est organisée à Lyon sous la conduite de Denis Feuillant, co-fondateur de Novacité. « L’ambiance de cette course d’école était formidable, je m’en souviens encore », relève, nostalgique, Anne Southam. Les premières institutions mettent la main au portemonnaie, sur Genève et Vaud. Puis les autres suivent, encouragées par l’enthousiasme du duo de choc des créateurs de Genilem, sans doute… Partage des tâches « Nous avons partagé les tâches, précise la cofondatrice, Armand mobilisait les personnes d’influence, trouvait les fonds, créait l’événement et moi je m’occupais de l’aspect opérationnel de l’association. Tout s’est très vite mis en place : j’ai engagé Stéphanie Anker pour créer une plateforme de communication et un gestionnaire, Reynald Gentizon ; le Comité de sélection de projets a lui été mis sur pied par Michel Balestra ; nous avons créé des indicateurs pour renseigner les politiques, des formations, et des outils performants pour les créateurs. Je dirais avec le recul que Genilem est le fruit d’un concours de circonstances et de rencontres entre des gens qui se sont appréciés. Et que, sur le terrain, l’association a pu se monter grâce à l’expérience conjointe de Denis Feuillant de Novacité, qui avait déjà accompagné 60 sociétés, et la mienne, vu que j’avais déjà fondé quatre sociétés et acquis de l’expérience dans le capital-risque. » Genilem a une valeur ajoutée Quel bilan tirer des 15 ans d’existence de l’association ? Aux yeux de sa cofondatrice, « l’enjeu actuel pour Genilem réside dans la qualité de son équipe. Il faut des gens capables de comprendre une situation très vite, pour ensuite aider grâce à des compétences et des connaissances liées la création d’entreprise. Il s’agit aujourd’hui de montrer une vraie valeur ajoutée face à un marché qui se développe. Genilem doit se démarquer par la qualité de ses gestionnaires et de ses formations. Elle doit offrir un niveau pointu de connaissances sur Créateurs No 13 - éTE 2010 Organismes ce qui déclanche le succès. Elle doit utiliser son réseau relationnel exceptionnel. Son expérience dans la première commercialisation de produits innovants rend Genilem incontournable et surtout unique en son genre. C’est sur leur marché qu’il faut former et entraîner les créateurs. Là où ils vont réussir grâce à leurs clients. Le reste relève du détail. » « Je dirais avec le recul que Genilem est le fruit d’un concours de circonstances et de rencontres entre des gens qui se sont appréciés. » La naissance de Créateurs Pour Anne Southam, le réseau est essentiel. « Quand vous créez une entreprise, même si vous êtes deux, ce n’est pas tenable au niveau humain. Il faut entretenir des contacts avec le monde extérieur ! Ce contact passe aussi par la communication, qui permet aux créateurs suivis par Genilem de montrer qu’ils existent. Dès le début, nous avons créé un véhicule de communication qui s’appelait CommGenilem. Puis, nous nous sommes dit qu’il fallait professionnaliser cette feuille d’information trimestrielle. J’ai donc fait appel à un créateur de mode, Bertrand Maréchal, en lui disant : il me faut un magazine qui va marquer les esprits, vous avez carte blanche, les créateurs doivent en être les superstars ! Il nous a alors proposé un grand format avec des photos pleine page dignes de stars hollywoodiennes. Nous avions notre magazine novateur et audacieux. Du nom de départ « Comm’Genilem », nous avons passé à « Créateurs », suite au partenariat signé avec la cousine française de Genilem, Novacité. Certains ont estimé que la qualité exceptionnelle du document était trop luxueuse, trop coûteuse, en oubliant le formidable impact médiatique qu’il avait suscité. Créateurs avait non seulement réussi à mettre les créateurs en valeur mais aussi à tripler la notoriété de Genilem tout en consolidant son réseau lyonnais. Que du bonheur ! Mais comme toutes les bonnes choses ont une fin, j’ai dû interrompre son activité professionnelle en 2002 pour des raisons de santé. J’ai alors laissé les rennes de Genilem à Pierre-Yves Tapponnier pour entamer, deux ans plus tard, une nouvelle aventure entrepreneuriale », conclut Anne Southam. Sommaire 32 les défis d’une start-up face à l’assise d’une PME 32 Les ressources humaines, c’est un vrai métier 34 Motiver ses collaborateurs 36 Le contrat de travail de durée déterminée 37 Une idée, un projet, une équipe à constituer 38 dossier LE CAPITAL HUMAIN Créateurs No 13 - éTE 2010 32 LE CAPITAL HUMAIN Dossier Le capital humain Nulle entreprise ne peut vivre sans sa matière première : l’être humain. Mais, paradoxalement, c’est souvent l’aspect qui pose les plus de problèmes, autant dans une start-up que dans une PME, et que dire des multinationales. Difficultés de recrutement, conflits avec la hiérarchie, rôles mal définis, les plaintes liées aux ressources humaines hantent les couloirs des entreprises. Une équipe bien choisie, bien gérée et respectée dans ses tâches est pourtant au cœur de la réussite de toute société. Nous verrons dans ce dossier que le recrutement est une phase essentielle qu’il ne faut jamais négliger, au risque de s’en mordre les doigts. Surtout dans de petites structures où chaque poste est vital. Le SELT et Genilem ont organisé un petit-déjeuner le 16 avril dernier sur La vision et la culture d’entreprise. Comme les témoignages d’entrepreneurs livrés lors de cet événement le prouvent, la manière d’envisager les relations humaines au sein d’une entreprise joue un grand rôle dans le développement de celle-ci. Nous avons aussi voulu fournir deux fiches techniques qui nous semblent utiles aux créateurs. Et nous terminons ce dossier avec le point de vue d’un gestionnaire Genilem sur l’importance de la notion d’équipe. Dossier réalisé par Cécile Aubert, Irina Sakharova Quitt, Sandy Wetzel et Gervaise Zumwald Sandy Wetzel Les défis d’une start-up face à l’assise d’une PME Le 16 avril dernier s’est déroulée la 61e édition des Petits déjeuners des PME & Start-up du Canton de Vaud. Organisé conjointement par l’association PME & Créateurs d’entreprises et Genilem, cet événement abordait la problématique de la vision et de la culture d’entreprise. Deux témoignages de chefs d’entreprise vaudois - évoluant dans des contextes très différents l’un de l’autre - ont marqué la matinée. D’une part, Raffael Maio, co-fondateur et vice-président de NetGuardians SA, une start-up active dans le domaine de la sécurité informatique qui compte à ce jour une dizaine de collaborateurs. D’autre part, Michael Bolt, directeur général de Hotela, société d’environ 200 personnes évoluant dans le domaine des assurances sociales. Comment parviennent-ils à gérer efficacement le capital humain de leur entreprise ? Retours d’expériences. Start-up : Comment créer sa propre culture d’entreprise ? NetGuardians pourrait être assimilée à « la start-up parfaite » : un marché de niche, une forte croissance d’activité depuis sa création en 2007, de multiples prix et récompenses. Mais constituer une solide équipe de collaborateurs techniques et administratifs peut relever du défi pour deux jeunes ingénieurs fraîchement diplômés. « Une start-up est avant tout la vision d’une success story » lance Raffael Maio. « Le défi technologique et le challenge personnel sont en permanence au centre du projet. Une start-up doit prendre des risques pour saisir sa chance. Et ces risques sont inévitablement partagés avec l’ensemble des collaborateurs ». Les recrues des start-up doivent accepter de travailler de longues journées, avec des moyens limités, souvent dans un tout petit bureau, et cela Créateurs No 13 - éTE 2010 pour un salaire…. de start-up ! Comment dès lors motiver ses collaborateurs ? Et Raffael Maio de poursuivre : « Nous entretenons avant tout une ambiance fortement soudée, notamment par des sorties fréquentes. Mais ce sont avant tout les perspectives d’évolution à court terme qui nous permettent d’avancer en comptant sur des collaborateurs motivés et impliqués à 150 %. Qui ne rêve pas d’une retraite anticipée, de perspectives de carrière accélérées, d’un salaire en forte et rapide progression, ou simplement d’avoir l’occasion de contribuer à la stratégie de son entreprise ? ». Les plans d’intéressement (remise de parts sociales à ses collaborateurs) et l’implication de chaque collaborateur à tout niveau de l’entreprise confèrent à la start-up tout son dynamisme et sa souplesse. Puis vient l’heure de la croissance, de nouveaux recrutements, et donc du changement de paradigme. Le créateur d’une start-up doit alors se muter en véritable chef d’entreprise, repenser son cahier des charges et réorganiser son quotidien. La structuration de l’équipe devient une question centrale, avec parfois la mise en place de processus plus contraignants, tel que le contrôle horaire, etc. La communication avec ses employés se fait de manière moins directe. La transparence diminue. « Nous avons rapidement dû faire face à de nouvelles tâches, LE CAPITAL HUMAIN Dossier Co-fondateurs de NetGuardians SA autres que notre métier d’ingénieurs : encadrement du personnel, travail administratif, gestion des arrivées et des départs, etc. » poursuit Raffael Maio. NetGuardians est parvenue à trouver le juste équilibre au travers de la transmission hebdomadaire d’informations, la réalisation d’entretiens personnels réguliers et la mise en place de processus collaboratifs. « Nous sommes et resterons toujours une start-up dans l’âme. Bien plus que les critères économiques (nombre d’emplois, composante technologique, rentabilité, etc.), c’est la philosophie et le style de management qui, selon moi, distingue une start-up. » conclut-il. Si Raffael Maio et son associé ont relevé le défi de constituer et motiver une nouvelle équipe, celui de Michael Bolt chez Hotela a été de s’adapter à une équipe solidement ancrée dans un environnement de longue date et de la redynamiser. « Une start-up est avant tout la vision d’une success story » PME : éviter le piège de la personnalisation Hotela a été dirigée durant de nombreuses années par une personne qualifiée d’omniprésente dans la vie de l’entreprise par son successeur récemment nommé. « Hotela incarnait une bonne partie de sa vie professionnelle, presque érigée en « objet sacré » confie Micheal Bolt à l’auditoire. Les valeurs officielles de la société attirent pourtant le regard sur chaque marche de l’escalier du bâtiment de la compagnie d’assurance sociale : efficience épanouissement - indépendance - expérience - envie - élégance - persévérance - etc. Mais les valeurs véhiculées par un dirigeant sont parfois encore beaucoup plus ancrées dans le quotidien. En l’occurrence : l’organisation familiale - très patriarcale -, la générosité envers les employés, la bonne ambiance et l’harmonie, ainsi qu’un très fort ancrage local au niveau du recrutement. « Il arrivait à mon prédécesseur de qualifier l’un ou l’autre des collaborateurs de « pur produit Hotela » souligne Michael Bolt. Miser sur les valeurs officielles de l’entreprise et rééquilibrer l’équipe ont été les principales mesures prises rapidement par le nouveau directeur. « J’écoute et essaie de comprendre au mieux mes collaborateurs. Je ne passe quasiment pas de temps dans mon bureau, mais préfère aller à la rencontre de chacun sur son propre lieu de travail. Je me déplace sans relâche et parviens de cette manière à résoudre un nombre important de problématiques, à tout niveau. C’est ainsi que je parviens à inculquer un changement. » explique le nouveau dirigeant. Ces quelques propos démontrent une fois de plus que la vie d’une entreprise, de sa création à son épanouissement ou sa disparition, relève sans cesse de challenges humains. Bien recruter et gérer son équipe semble dès lors primordial à chaque instant. Le style de management est souvent empreint du type, de l’activité et de la taille de l’organisation. Et il doit lui aussi s’adapter continuellement aux évolutions de l’entreprise et de son environnement. Avec NetGuardians et bien d’autres, nous sommes à l’ère de la start-up, caractérisée par une philosophie et un style de conduite bien particuliers. Dans quelques années, on le souhaite, NetGuardians emploiera elle aussi plusieurs centaines de collaborateurs, voire davantage, et devra faire face à un nouveau modèle. La gestion de ses ressources humaines continuera d’évoluer. L’entreprise pourra-t-elle toujours rester « une start-up dans l’âme », comme le dit l’un de ses fondateurs ? Et son successeur devra-t-il, comme dans l’exemple de Hotela, faire face à des difficultés liées à des valeurs personnelles trop fortement ancrées par ses prédécesseurs ? Retrouvez toutes les archives des présentations des Petits déjeuners des PME & Start-up du Canton de Vaud sur le site www.petitsdejeuners-vaud.ch. Créateurs No 13 - éTE 2010 33 34 LE CAPITAL HUMAIN Dossier Cécile Aubert Les ressources humaines, c’est un vrai métier Directeur des ressources humaines au Département de l’intérieur et de la mobilité (DIM) de l’Etat de Genève, André Wicki insiste sur le besoin de professionnaliser les RH, qui jouent un rôle capital dans toute entreprise ou institution, qu’elle soit centenaire ou en démarrage. André Wicki Directeur des ressources humaines au Département de l’intérieur et de la mobilité (DIM) de l’Etat de Genève « Je milite pour la professionnalisation des RH », s’exclame André Wicki, directeur des ressources humaines au Département de l’intérieur et de la mobilité (DIM). Et ce haut fonctionnaire sait de quoi il parle. Il a commencé son parcours dans les RH en analysant les postes aux Services industriels de Genève (SIG) : « j’allais à la rencontre des employés sur leur lieu de travail. C’était passionnant, j’ai eu la chance de découvrir une panoplie de métiers et d’individus. C’était un grand enrichissement personnel d’écouter ces gens décrire leur fonction, de sentir leur passion, leur motivation. Je me rendais à ces entretiens sans a priori, sans lire le dossier de la personne pour ne pas être influencé. J’ai appris à abandonner tout préjugé. C’était chaque fois une rencontre, une découverte. » Une masse de rencontres, en effet, puisque les SIG comptent 100 Créateurs No 13 - éTE 2010 métiers différents et qu’André Wicki a mené un millier d’entretiens d’une à deux heures avec les employés. De quoi mieux comprendre la psyché humaine et le monde du travail. Mais André Wicki ne s’est pas arrêté en si bon chemin, puisque par souci de perfectionnement, il a encore trouvé le temps d’obtenir une licence en psychologie à l’Université de Genève, tout en poursuivant son activité aux SIG. « J’avais compilé une somme d’informations lors de ces entretiens, j’ai donc eu envie d’acquérir les outils pour pouvoir les analyser, explique le spécialiste RH. On m’a souvent demandé comment je menais les deux activités en même temps, si ce n’était pas trop stressant. Mais mon travail enrichissait mes études et vice-versa. Je sentais une grande cohérence dans ma démarche, ce qui a rendu mes cinq ans d’études réalisables ! » Dossier Le rôle du DRH Puis, André Wicki devient responsable du centre de formation des SIG pendant 6 ans, « un domaine passionnant des RH », précise-t-il. Et il finit par quitter le bercail, après 23 ans aux SIG, pour postuler comme directeur RH, à l’Etat. Du haut des combles de l’Hôtelde-Ville, mais aussi et surtout, chaque fois qu’il le peut, sur le terrain, il gère les 430 employés du Département de l’intérieur et de la mobilité. Plus communément appelée DRH, cette fonction est parfois redoutée par le personnel qui y voit une sorte d’éminence grise qui va décider de leur sort, mais elle joue un rôle-clef dans toute entreprise. « C’est un poste hybride où il faut à la fois être bon gestionnaire et habile en relations humaines, relève André Wicki. Et une activité qui réunisse à la fois des compétences de comptabilité et de psychologie sociale, c’est un peu contradictoire, car ce n’est pas du tout la même orientation au départ. C’est ce qui fait l’intérêt mais aussi la complexité des métiers des ressources humaines. » LE CAPITAL HUMAIN le rôle de la rassurer, je dois être très souple et réactif pour identifier une méthodologie et apporter un plan. Savoir anticiper aussi, pour avoir un dialogue constructif avec le responsable d’un service. » « Lors d’un recrutement, il faut absolument objectiver la démarche et il faut arrêter avec cette mode du feeling. » Réussir le recrutement Que ce soit pour une start up qui se développe ou dans une PME, l’étape clef dans la vie d’une entreprise reste le recrutement. Pour André Wicki, l’objectivité est au cœur des ressources humaines : « Lors d’un recrutement, il faut absolument objectiver la démarche et il faut arrêter avec cette mode du feeling. Tout le monde pense en avoir, alors je veux bien, mais seulement en dernier recours, pour départager les derniers candidats, et encore.... Sinon cela devient bien trop subjectif. Quand on engage une personne, c’est pour ses compétences, et non par affinité personnelle. Le recrutement n’est pas une science exacte, certes, mais on peut baliser le chemin. La clef d’un bon engagement est de savoir ce que l’on veut, ce que l’on cherche comme profil. Cette étape paraît logique mais elle est bien trop souvent bâclée. Il faut effectuer en amont un travail important d’identification des besoins, des compétences requises. » Le partenariat entre RH et hiérarchie est essentiel dans l’analyse des besoins et pendant tout le processus de recrutement. En outre, la valeur ajoutée des spécialistes RH, ce sont des outils qu’ils mettent à disposition, comme des questionnaires ciblés, par exemple. « Ce sont des outils d’aide à la décision validés scientifiquement et pas de la psycho à deux balles », précise le directeur. Tout changement doit être préparé Quand on parle RH, ce vaste domaine est parfois dur à cerner. Il va des salaires à la gestion de conflits en passant par le développement des compétences, la formation, l’accompagnement au changement ou alors l’annonce d’un renvoi, dans les cas extrêmes. « L’accompagnement au changement est souvent sous-estimé, regrette le directeur, mais il reste pourtant essentiel dans l’éventail de prestations que le DRH propose dans son rôle de conseil à la hiérarchie. Quand on veut un changement dans une entreprise, petite ou grande, il est important de savoir anticiper, de prévoir un plan de conduite et d’en identifier le public-cible et l’impact. Puis il faut penser aux mesures d’accompagnement et à leur transmission. D’où l’importance du partenariat avec la hiérarchie. J’ai parfois Laisser l’émotionnel de côté Pour André Wicki, « lors d’un recrutement, un regard croisé, un échange d’impressions sur des bases objectives sont utiles. Il faut absolument dépersonnaliser le processus et laisser l’émotionnel de côté. D’ailleurs, je suis persuadé que les conflits de personnes dans des sociétés ne le sont pas. Ce sont des querelles qui naissent lorsque le territoire des uns et des autres n’est pas délimité. Si le profil est bien défini, on évite ce genre de conflits qui pourrissent la société, quelle que soit sa taille. 99 % des problèmes d’organisation proviennent de ce flou dans la répartition des tâches, et de responsabilités mal définies. Les tâches doivent être claires pour tout le monde dès le recrutement, après c’est trop tard et la survie de la société peut en dépendre. » Créateurs No 13 - éTE 2010 35 36 LE CAPITAL HUMAIN Dossier Source : LeJournalduNet Motiver ses collaborateurs La motivation, élément essentiel de la vie en entreprise, qui conditionne incontestablement sa performance, est un agrégat qui fluctue en fonction des personnes. Dès lors, utiliser de manière systématique un moyen unique, tel le salaire, pour chercher à motiver ses collaborateurs, est inopérant ou presque. La motivation est en effet un processus complexe qui met en jeu les caractéristiques individuelles, les conditions propres à l’environnement de travail ainsi que les interactions individu/environnement. Petit aperçu des tactiques à adopter. « La motivation est un processus complexe qui met en jeu les caractéristiques individuelles. » 1. Communiquer La communication est à la base de toute stratégie motivationnelle : le manager doit savoir communiquer avec ses collaborateurs. Cette communication doit se faire à trois niveaux : au quotidien (échanges opérationnels), à moyen terme (p. ex. sur l’organisation et les priorités à venir du service) et à long terme (sur la stratégie globale de l’entreprise). Cette culture de la communication doit être descendante (voie hiérarchique) mais aussi montante, afin de permettre aux collaborateurs de s’exprimer. Tous les canaux de communication peuvent ainsi être explorés : réunion, lettre d’information, intranet, entretien individuel, conversation informelle. 2. Faire confiance Pas de motivation sans confiance ! Pour que les collaborateurs s’épanouissent, donc cultivent un degré de motivation élevé, il leur faut disposer de leur propre espace d’action, pour lequel ils savent qu’ils bénéficient de la confiance de leur supérieur. Cette confiance www.cvci.ch Créateurs No 13 - éTE 2010 s’exprime généralement par un management sous forme d’objectifs. Les collaborateurs doivent connaître clairement les missions qui leur incombent et les objectifs qui y sont associés. 3. Responsabiliser Si le management par objectifs permet de mieux identifier sa tâche et son rôle, le management par la responsabilisation, qui passe par la délégation, permet d’offrir aux collaborateurs une capacité de décision dans un champ d’action précis. Au-delà de l’implication, la responsabilisation agit sur plusieurs facteurs essentiels en entreprise : la capacité d’innovation (en incitant les collaborateurs à mettre en œuvre leurs idées), le degré de formation de l’équipe (en permettant aux collaborateurs d’étendre leurs compétences) ou encore la capacité à gérer les situations délicates (en habituant les collaborateurs à être autonomes). 4. Orchestrer Rien de mieux qu’un travail routinier pour saper, semaine après semaine, le niveau de motivation d’une équipe. Tel un chef d’orchestre, le manager doit savoir transmettre des impulsions à ses collaborateurs, en lançant de temps en temps des projets novateurs ou des « projets défis ». Ces impulsions permettent de galvaniser les troupes, à condition que la réussite des projets soit clairement associée à une récompense. Attention toutefois à ne pas tomber dans l’excès en enchaînant défi sur défi, ce qui risquerait de décupler au-delà du raisonnable l’esprit de compétition entre les collaborateurs. 5. Soigner l’ambiance Etant donné que la motivation est étroitement liée à l’environnement dans lequel les collaborateurs évoluent, le manager devra également être attentif à l’ambiance de son équipe ou de son service, en apprenant à connaître chaque salarié et en agissant sur les problèmes capables de perturber leur niveau de motivation. L’ambiance repose également sur l’image qu’ont les collaborateurs de leur manager. A ce titre, la loyauté est l’une des qualités les plus déterminantes. LE CAPITAL HUMAIN Dossier Le contrat de travail de durée déterminée I. Règle générale Un contrat de travail de durée déterminée est caractérisé par la fixation, par convention entre les parties, du début et de la fin du rapport de travail. La durée déterminée d’un contrat de travail peut être prévue par la loi (contrat d’apprentissage, art. 344a al. 2 CO), découler de la nature du contrat (engagement pour les vendanges) ou convenu contractuellement par les parties (« du 1er au 30 juin », « pendant les vacances scolaires »). Pour être qualifiée de « déterminée », la durée d’un contrat doit, dans tous les cas, pouvoir être objectivement déterminable (elle ne doit pas dépendre de la volonté des parties) et de façon identique par les deux parties. Travailleur et employeur doivent savoir avec suffisamment de précision à quelle date prendront fin les rapports de travail. Tel sera en principe le cas lorsque l’engagement est conclu pour la durée d’une récolte, d’un championnat sportif ou d’une manifestation culturelle. La question est plus délicate s’agissant du remplacement d’un employé en incapacité de travail. Dans ce cas, on ne pourra admettre un contrat de durée déterminée que lorsque la durée de l’incapacité est objectivement déterminable au moment de l’engagement du remplaçant (p. ex. pour la durée d’un congé maternité, d’un service militaire, voire d’une incapacité liée à un accident ou à une maladie dont on peut prévoir la fin d’une manière relativement certaine). II. Effets du contrat de durée déterminée Pendant toute la durée d’un tel contrat, les parties ne peuvent pas mettre fin aux rapports de travail. Sont toutefois réservées les causes extraordinaires de résiliation, soit pour justes motifs (art. 337 CO ), soit en raison de l’insolvabilité de l’employeur (art 337a CO), ainsi que la possibilité de mettre fin au contrat par un commun accord. Selon l’article 334 al. 1 CO, le contrat de travail de durée déterminée prend automatiquement fin à son échéance, sans qu’il soit nécessaire de donner le congé. Les dispositions légales en matière de protection contre les licenciements ne sont, par conséquent, pas applicables ; ainsi, même en cas d’incapacité de travail due à une maladie ou à un accident, le contrat de travail prend fin à l’échéance prévue. Ces dispositions, ainsi que les délais et termes contractuels ou légaux, sont en revanche applicables dans deux cas particuliers : • les parties conviennent d’une durée minimale (« le contrat dure au moins jusqu’à la fin de l’année »). Il s’agit alors d’un contrat de travail à durée indéterminée qui déploie, pendant la durée minimale, certains effets propres au contrat de durée déterminée. Même si le congé est exclu pour une période déterminée (la durée minimale convenue), le contrat doit néanmoins être résilié par la suite si l’on veut y mettre un terme, moyennant le délai de préavis légal ou contractuel. • les parties conviennent d’une durée maximale (« le contrat prend fin au plus tard le 31 décembre 2010 »). Le contrat peut être résilié en observant les délais et termes légaux ou stipulés ; si le contrat n’est pas résilié, il prend fin de lui-même, dans tous les cas, à l’expiration de la durée maximale convenue. En revanche, si l’une des parties décide de la résilier pour une échéance antérieure, cette résiliation suivra les règles du contrat de durée indéterminée, avec toutes les protections y relatives (respect du délai de congé, protection contre la résiliation en temps inopportun, etc.). III. Temps d’essai Il n’y a pas de temps d’essai dans le cadre d’un contrat de durée déterminée, sauf si les parties l’ont prévu expressément, dans le contrat de travail. Le temps d’essai ne peut en aucun cas dépasser 3 mois. IV. Poursuite des rapports de travail A l’expiration de la durée déterminée, il arrive que les parties poursuivent tacitement la relation de travail. Le contrat de travail se transforme alors automatiquement en contrat de durée indéterminée (art. 334 al. 2 CO), avec les conséquences légales que cela implique. Dans un tel cas, il sera tenu compte de la durée globale des rapports de travail à chaque fois qu’une conséquence juridique sera liée à un élément temporel (droit aux vacances, délai de congé, droit au salaire en cas d’empêchement de travailler, etc.). V. Contrats en chaîne Les parties peuvent aussi convenir expressément qu’un contrat de durée déterminée, s’il est reconduit, soit considéré comme un nouveau contrat de durée déterminée. Toutefois, le renouvellement répété de contrats de travail de durée déterminée, dits « contrats en chaîne », est abusif lorsqu’il a essentiellement pour but d’éluder l’application des dispositions relatives notamment au licenciement, au paiement du salaire en cas d’empêchement de travailler ou à la prévoyance professionnelles obligatoire. Dans de tels cas, les rapports de travail sont considérés comme des rapports de durée indéterminée, même s’ils ont subi une interruption momentanée. Il n’y a en principe pas d’abus de droit dans la succession de deux contrats de travail seulement, mais le nombre de contrats conclu n’est pas à lui seul déterminant pour juger s’il y a abus ou non. VI. Contrats de longue durée Enfin, certains contrats d’une très longue durée déterminée peuvent limiter de façon excessive la liberté personnelle. C’est pour éviter ce risque que l’art. 334 al. 3 CO prévoit que le contrat conclu pour plus de dix ans peut être résilié après dix ans par chacune des parties pour la fin d’un mois, moyennant un délai de congé de six mois. www.cvci.ch Créateurs No 13 - éTE 2010 37 38 LE CAPITAL HUMAIN Dossier Bastien Bovy Une idée, un projet, une équipe à constituer une succession de tâches auxquelles vous attribuez des compétences spécifiques et que vous mettrez ensuite en relation avec les vôtres. Ainsi le bilan de vos compétences dressé, vous pouvez à présent réfléchir au profil des personnes clés au démarrage de votre entreprise. Il ne vous reste plus qu’à repérer et rallier ces personnes à votre cause ! Détrompez-vous, derrière cette simple déclaration se cache votre premier grand défi. Rassembler une équipe n’est de loin pas une sinécure. Ceci demande énergie, persévérance et force de persuasion. Et oui, avant d’unir faut-il déjà être en mesure de convaincre. Bastien Bovy, Gestionnaire Genilem Vaud - Genève Tout commence par une idée et l’enthousiasme qu’elle suscite auprès de son détenteur. Cette dernière est alors creusée, réfléchie puis se transforme peu à peu en un projet d’entreprise potentielle. Seulement voilà, au fur et à mesure que le projet se dessine dans l’esprit de son porteur, celui-ci prend de plus en plus conscience de sa solitude et des multiples compétences nécessaires à sa réalisation. Une question survient alors. Comment donner l’élan nécessaire au démarrage de son projet d’entreprise lorsque l’on est seul à bord ? Bien souvent, et c’est humain, le porteur de projet oscille entre enthousiasme et crainte. Crainte de rompre le sceau de la confidentialité au risque que quelqu’un s’empare de la riche idée en question et la développe avant lui. Objectivement cela peut certes faire partie des risques mais il convient toutefois de relativiser. En effet, plus le lancement de votre projet est complexe, plus il en sera de même pour toute autre personne qui s’y risquerait. Alors, franchissez le pas, parlez en ! En parler, oui mais à qui et comment ? Tout d’abord avec modération et auprès des personnes susceptibles de vous faire avancer. Tout le monde s’accorde à dire qu’il est très rare qu’une personne possède à elle seule l’ensemble des compétences idoines à la réalisation d’un projet. Généralement, les grandes structures réunissent toujours autour de chaque projet une équipe en charge de son développement. Alors pourquoi n’en feriez-vous pas de même ? www.genilem.ch L’enjeu consiste donc à esquisser les principaux chantiers de votre projet, à découper leurs développements en Créateurs No 13 - éTE 2010 La clarté de votre message est le garant de votre crédibilité. Vous devrez donc être capable d’exposer de manière succincte la vision de votre business et d’expliquer la problématique à laquelle vous êtes confronté. Rassurez-vous, on ne vous demandera jamais d’apporter vous-même les solutions à toutes vos questions. C’est bien pour cette raison que vous constituez une équipe, non ? En revanche, on vous demandera toujours ce que vous attendez de la personne à laquelle vous vous adressez. « Bien souvent, et c’est humain, le porteur de projet oscille entre enthousiasme et crainte. » Que ce soit des compétences que vous allez internaliser ou mandater à l’externe, vous devrez toujours être en mesure de communiquer avec concision, de définir le cadre de la problématique et de poser les bonnes questions tout en identifiant les personnes qui peuvent y répondre. Vos talents de communicateur et votre capacité de coordination seront le mortier qui agrégera les compétences de votre équipe, le gage de sa solidité. Car c’est bien à partir de là que débutera la période de gestation de votre future entreprise. Quoique vous en disiez, vous n’y échapperez pas. La réalisation d’un projet, tout comme la création d’une entreprise, est une succession de problématiques que vous devrez traduire en équations afin de trouver la solution. Et la question de la constitution de votre équipe de démarrage sera la première équation à laquelle vous vous trouverez confronté. Soyez en certain. Alors à vous d’en trouver la solution. Sommaire FICHE TECHNIQUE Indépendants : nouvelle imposition privilégiée des bénéfices de liquidation 40 FORMATION La communication, c’est stratégique ! 42 en pratique SUCCESS STORY Give back to the community 44 Créateurs No 13 - éTE 2010 40 FICHES TECHNIQUE En pratique Claude-Alain Barke et Cédric Portier Indépendants : nouvelle imposition privilégiée des bénéfices de liquidation Dès le 1er janvier 2011, une nouvelle imposition privilégiée des bénéfices de liquidation des indépendants entrera en vigueur au niveau fédéral et dans la majorité des cantons. Cette mesure met fin à un traitement fiscal particulièrement désavantageux pour les entrepreneurs indépendants qui remettaient leur commerce lors de la cessation d’activité. Grâce à l’institution d’un « rachat fictif », le nouveau système permet de diviser le taux d’imposition par 5 à Genève. Cédric Portier, senior consultant conseil juridique et fiscal PricewaterhouseCoopers Lausanne/ Genève, avocat, économiste HEC Saint-Gall Claude-Alain Barke, associé conseil juridique et fiscal PricewaterhouseCoopers Lausanne, expert fiscal diplômé Nous avons déjà eu l’occasion de présenter certaines mesures liées à la réforme de l’imposition des entreprises II, comme l’imposition partielle des dividendes, qui améliore singulièrement la fiscalité des entrepreneurs exerçant leur activité sous forme de SA ou Sàrl (numéro de décembre 2009). Un autre volet de cette réforme fiscale concerne les entrepreneurs indépendants, qui exploitent leur commerce sous forme de raison individuelle ou société de personnes. Selon l’ancienne loi, tout le goodwill et les réserves latentes générées durant la vie de travail de l’indépendant étaient, lors de leur vente survenant généralement à la prise de retraite, ajoutées aux autres revenus et imposés en plein. En raison de la progressivité fiscale, il en découlait un taux d’imposition maximal, de l’ordre de 50 % en prenant en compte l’AVS. Ceci était www.pwc.ch Créateurs No 13 - éTE 2010 d’autant plus déplaisant que la valeur de leur commerce représentait généralement le principal fonds de prévoyance de ces entrepreneurs, qui n’étaient souvent pas affiliés à une caisse de pension, le 2e piller n’étant pas obligatoire pour les indépendants. « L’amélioration par rapport aux taux maximum ordinaires actuels est conséquente. » Le législateur a nouvellement imaginé une solution visant à qualifier, à certaines conditions, tout ou partie FICHE TECHNIQUE En pratique 41 Monsieur A. Verti est indépendant et exploite une entreprise à Genève sous forme de raison individuelle. Désormais âgé de 60 ans, il désire cesser définitivement son activité et a trouvé un repreneur lui offrant un prix intéressant. Les actifs nets comptables de l’exploitation se montent à CHF 250’000, et le prix proposé est de CHF 1 mio, afin de tenir compte du goodwill. Monsieur A. Verti se demande comment il sera taxé en cas de vente avant et après le 1er janvier 2011. 1. Calculs préalables : Calcul du bénéfice de liquidation en cas de vente Prix de vente Actifs nets comptables 1 000 000 -250’000 Bénéfice de liquidation 750’000 Calcul du rachat fictif maximal admissible Années de lacunes prises en compte (60 ans - 25 ans) Taux moyen de cotisation prévoyance déterminant (fixé par ordonnance) Revenu annuel moyen de M. A. Verti les 5 dernières années (hypothèse) 35 15 % 150’000 Lacune pour rachat fictif (35 x 15 % x 150’000) => l’intégralité du bénéfice de liquidation pourra bénéficier du taux de prévoyance 2. Imposition du bénéfice de liquidation en l’espèce : Avant le 31.12.2010 Bénéfice de liquidation avant AVS et impôts 750’000 Cotisations AVS taux maximal (arrondi) 787’000 Après le 1.1.2011 750’000 10 % -75’000 -75’000 Revenu imposable 675’000 675’000 45 % -300’000 9 % -60’000 Taux d’imposition ordinaire maximal (arrondi) Taux d’imposition prévoyance maximal (arrondi) Bénéfice de liquidation après AVS et impôts 375’000 615’000 On constate, dans l’exemple précité, que le nouveau système permet de drastiquement réduire la charge fiscale totale sur le bénéfice de liquidation, puisque le solde disponible après ponction fiscale passe de CHF 375’000 à 615’000. Monsieur A. Verti serait donc bien avisé d’attendre quelques mois avant de remettre son entreprise. du bénéfice de liquidation de « capital de prévoyance », sans que l’entrepreneur ne doive s’affilier à une caisse de pension. Ce capital est imposé aux taux privilégiés de la prévoyance, dont le maximum oscille entre 9 % (Genève) et 13 % (Vaud). L’amélioration par rapport aux taux maximum ordinaires actuels est conséquente. Comment le nouveau système fonctionne-t-il ? Pour bénéficier de ce nouveau régime, l’entrepreneur doit (i) cesser définitivement son activité lucrative indépendante et (ii) être âgé de 55 ans au moins. Le nouveau système part de la fiction que l’entrepreneur procède à un rachat de la lacune de prévoyance au moment de la liquidation, appelé dans ce cas « rachat fictif » puisque l’entrepreneur n’est pas affilié à une caisse de pension et qu’aucun rachat n’a lieu en réalité. Par souci de simplification, ce rachat fictif est calculé de manière standardisée, en prenant un taux de cotisation moyen de 15 %, sur une durée de cotisation allant de 25 ans à l’année de liquidation et sur un revenu correspondant à la moyenne des 5 années précédant la liquidation. Le montant de bénéfice de liquidation qui excède le rachat fictif reste imposé séparément et à un taux spécial qui varie selon les cantons. Il est vrai qu’il est souvent possible d’obtenir un rachat effectif plus élevé que le rachat fictif ainsi calculé, si l’entrepreneur s’affilie facultativement à un plan de prévoyance généreux. Cela dit, outre le fait qu’une affiliation d’un indépendant à un plan généreux est soumis à certaines contraintes, le rachat effectif est soumis à un délai de blocage de 3ans en cas de retrait en capital, ce qui n’est pas le cas en cas de rachat fictif. Suivant les circonstances, ce nouveau système n’est ainsi pas dénué d’intérêt. Créateurs No 13 - éTE 2010 42 FORMATION En pratique Irina Sakharova Quitt La communication, c’est stratégique ! La communication est un pilier essentiel du succès d’une entreprise et de ses produits ou services. Incontournable depuis l’origine des temps, ce domaine se professionnalise de manière croissante depuis l’avènement de la société de l’information et se renforce avec le développement d’Internet et des nouveaux médias électroniques. Comme nous le révèle Olivier Rappaz, membre de la direction et responsable de l’Institut Suisse de Relations Publiques (SPRI) pour la Suisse Romande, cette évolution représente une réelle opportunité ; les créateurs d’entreprises ayant intégré la communication dans leurs outils de pilotage disposent d’un coup d’avance sur l’échiquier stratégique de « business model ». orienté sur la pratique professionnelle, offre uniquement des formations en cours d’emploi. Au-delà des filières spécifiques de formation offertes, la particularité de l’institut est de former des professionnels polyvalents, opérationnels et capables d’apporter des solutions adaptées aux besoins des managers. Olivier Rappaz, membre de la direction et responsable de l’Institut Suisse de Relations Publiques (SPRI) pour la Suisse Romande Tout d’abord, comment se pose, selon vous, la question de la communication dans le contexte des jeunes entreprises ? Dans une entreprise naissante, une start-up ou une PME, les entrepreneurs sont le plus souvent des ingénieurs pointus, des « techniciens » hors pair. Ils connaissent très bien leurs produits ou encore le cercle initial de clients ; ces deux éléments leur permettent de « lancer » la société. Rarement, à ce moment-là, se pose la question de la communication et de la visibilité. C’est le plus souvent quand le train est lancé que les managers expriment des besoins en communication, lorsqu’il faut acquérir une dimension supérieure. Ils découvrent alors que la communication est un véritable métier, qu’elle fait appel à des outils spécifiques et une méthodologie propre, qu’elle revêt une dimension stratégique allant bien au-delà du phénomène « visibilité ». Et comme les moyens financiers sont limités dans ces phases de départ, il est essentiel de cibler juste, d’éviter de se disperser et d’agir peu mais bien, avec une exigence de résultat quasi immédiate. www.spri.ch En quoi est-ce que le SPRI et les professionnels qu’il forme peuvent-ils être utiles aux entrepreneurs ? La mission du SPRI consiste à améliorer le niveau de professionnalisme des personnes mandatées pour des tâches de communication, qu’il s’agisse d’actions axées sur la visibilité, l’image, la mise en valeur des produits et services ou encore des situations de crise. Cet institut, Créateurs No 13 - éTE 2010 Pourquoi est-il important de faire appel à des professionnels de la communication ? Les besoins en matière de communication sont très spécifiques selon les entreprises et leurs domaines d’activités, leur environnement, leur cycle de développement. En communication institutionnelle, il y a une façon de poser l’équation, mais la réponse varie en fonction du contexte et d’autres paramètres ; il n’y a jamais de solution toute faite. C’est l’atout majeur des praticiens d’accompagner cette réflexion et proposer les bonnes actions au moment opportun. Et avec l’avènement des nouveaux médias, les formes de visibilité sont de plus en plus nombreuses. Ceci implique qu’il existe de plus en plus d’opportunités différentes de rendre visible une entreprise, ses produits ou services. Ainsi, les supports de communication se multiplient et sont de plus en plus difficiles à maîtriser. Avec ses formations, le SPRI vise à former des spécialistes en prise directe avec la réalité. « La plus-value des actions de relations publiques, c’est aussi la capacité de mener des actions ciblées. » Concrètement, quels sont les domaines dans lesquels un praticien de la communication peut s’avérer utile pour une jeune entreprise ? Les cas de figure sont nombreux. Par exemple, si l’entreprise est active dans un domaine très spécialisé, technique ou high-tech, et qu’elle a besoin de visibilité grand public, la communication requiert une grande capacité de vulgarisation ; c’est un domaine où excellent les professionnels de la communication. Autre exemple, lorsque les jeunes entreprises connaissent une forte croissance, les besoins de visibilité s’accroissent d’autant, avec parfois une nécessité de communiquer à l’échelle internationale. Si les jeunes « pousses » prennent du FORMATION 43 © Rainer Sohlbank En pratique muscle au point de chercher à lever des fonds ou d’entrer en bourse, les spécialistes de la communication financière deviennent précieux dans toute la phase de préparation et de communication publique. Ces territoires nécessitent des compétences pointues, comme dans d’autres domaines comme le lobbying, les public affairs ou la communication interne. Les jeunes entreprises ont souvent peu de moyens financiers à leur disposition. Comment, dans ce contexte, doivent-ils aborder l’investissement en matière de communication ? La plus-value des actions de relations publiques, c’est aussi la capacité de mener des actions ciblées, pas forcément nombreuses, bien positionnées dans le temps et servant aussi des objectifs business. En cela la différence est importante avec un levier tel que la publicité. Solliciter un journaliste pour lui réserver une interview exclusive ou diffuser un communiqué de presse ne nécessite pas forcément des budgets très importants. Tout le domaine des relations médias, avec l’évolution de la presse aujourd’hui, requiert des compétences tactiques. Aussi, dans le domaine du Web, la visibilité n’engage pas forcément des dépenses très importantes, parfois il suffit de faire peu mais bien. Que diriez-vous aux créateurs d’entreprises pour les sensibiliser à l’enjeu de la communication pour le succès de leur projet ? Pour résumer, les relations publiques permettent, en même temps, une diversité d’actions et un ciblage important. Quand une start-up démarre ou qu’elle lance une opération spécifique, il y a rarement une ligne au budget consacrée à la communication. Or, la création d’une entreprise, le lancement d’un produit est une opportunité de communication que l’entreprise se doit d’exploiter à sa juste valeur. Par ailleurs, et nombre d’entrepreneurs l’ont déjà bien compris, la communication doit faire partie des outils de pilotage d’entreprise, au même titre que les domaines des RH, des finances ou des infrastructures informatiques. Enfin, il me semble que le fait que la communication représente un enjeu fondamental aujourd’hui est bien compris. Par contre, c’est un métier qui nécessite une approche professionnelle et multidimensionnelle ; le bricolage, passez-moi l’expression, par faute de moyens, génère trop de déceptions... Finalement, qu’est-ce qui fait pour vous « la différence » en communication ? De mon point de vue, il y a deux aspects qui font vraiment la différence d’un point de vue tactique, indépendamment des outils utilisés. Le premier c’est la capacité à saisir le contexte dans lequel évolue l’organisation ou l’entreprise ; à ce titre, les entrepreneurs sont des spécialistes de leurs domaines d’activités et disposent en général de toutes les cartes en mains. Le deuxième élément, c’est le moment choisi pour agir. En effet, il y a toujours un temps propice à s’exprimer, que ce soit par oral ou par écrit d’ailleurs. La qualité des bons communicateurs est d’aligner au maximum ces deux aspects dans leur démarche de communication. Le SPRI en quelques mots : • Institut fondé en 1969 et reconnu « de référence » par la CERP (Conférence européenne des relations publiques). • Forme des spécialistes de la communication institutionnelle venant de l’économie privée, de l’administration publique, des associations professionnelles, des organisations à but non lucratif et des bureaux spécialisés, ainsi que des indépendants • A ce jour, plus de 8 000 personnes ont suivi une formation au SPRI, qui peut compter sur plus de 160 chargés de cours, tous professionnels de terrain expérimentés. • En Suisse Romande, le SPRI dispose d’un bureau à Lausanne (siège à Zürich) et organise des cours à Lausanne, Fribourg (partenariat avec la HEG) et à Genève (partenariat avec Ifage). • Tous les cours sur www.spri.ch/fr Créateurs No 13 - éTE 2010 44 SUCCESS STORY En pratique Hervé Lebret Give back to the community Mark Bürki et Paulo Buzzi sont les fondateurs d’une des plus belles success stories suisse, voire européenne : Swissquote. Pas de lien avec la Silicon Valley, pas de capital-risque comme j’ai coutume de le signaler. Non, une banque en ligne bâtie en 1997 comme l’excroissance d’une société de services informatiques, Marvel, fondée, elle, en 1990. Bürki et Buzzi n’ont pas commencé dans un garage comme les Apple, HP et Google californiens ; pire, c’est d’une cave que la société a décollé ! Les débuts sont difficiles, les salaires pas toujours assurés. « Les deux fondateurs sont persuadés que l’expérience s’acquiert dans l’action. » Les Etats Unis auront tout de même joué un rôle. Lors d’une conférence à Boston, les fondateurs découvrent un domaine prometteur : l’Internet. A une petite table est assis le fondateur d’une start-up alors inconnue, Amazon. Un peu plus tard, c’est un contrat de conception du site web du Comité International Olympique qui va garantir la pérennité de la société. Marvel s’est aussi spécialisée dans des applications financières et Bürki entrevoit le potentiel de cet internet pour le consommateur d’informations boursières. Avec pour partenaire une banque zurichoise, Swissquote est lancée en 1997. Les débuts sont encourageants et les banquiers d’investissement à l’affut de start-up en croissance promettent monts et merveilles aux fondateurs. Swissquote entre en bourse en 2001 avec moins de 20 millions de revenus et encore de lourdes pertes. Les lendemains seront moins brillants et l’explosion de la bulle internet menace l’existence même de la start-up. Mais Bürki et Buzzi ne font pas partie de la masse d’aventuriers qui disparaissent aussi vite qu’ils Créateurs No 13 - éTE 2010 sont apparus et ils veulent montrer que Swissquote n’est pas une étoile filante. Les décisions sont difficiles, les licenciements conséquents, et la société survit à la tempête. En 2009, Swissquote a un chiffre d’affaires de près de 100 millions pour un bénéfice net de 35 millions et une capitalisation de plus de 600 millions de francs. En août, puis novembre 2006, j’avais invité les fondateurs à partager leur expérience entrepreneuriale lors de rencontres sur le campus de l’EPFL. Ils avaient expliqué l’importance d’un environnement qui vibre, comme ils l’avaient vécu à Lausanne lorsqu’ils étudiaient l’informatique. Bürki nota que la soixantaine d’étudiants de son département représentait une vingtaine de nationalités, variété que l’on retrouve dans nombre de clusters technologiques. Sans formation particulière, si ce n’est celle d’ingénieur informatique, ils ont appris à gérer une entreprise de deux cents personnes. Sur le tas ; car les deux fondateurs sont persuadés que l’expérience s’acquiert dans l’action. Deux fondateurs, autre sujet d’importance car le partenaire peut poser les bonnes questions qu’un fondateur solitaire n’abordera pas toujours aisément. Bürki y ajouta aussi l’importance du rêve en citant paradoxalement Che Guevara : « Soyez réaliste. Exigez l’impossible. » En souvenir de ces belles années et pour montrer l’importance croissante de son activité, Marc Bürki et Paolo Buzzi ont pris une décision typiquement américaine en remerciant leur école par la création d’une chaire en mathématique financière en 2008. Hervé Lebret est l’auteur de « Start-Up, ce que nous pouvons encore apprendre de la Silicon Valley » et du blog www.startup-book.com Sommaire 46 formations 49 agenda MANIFESTATIONS Créateurs No 13 - éTE 2010 46 AGENDA Infos pratiques Manifestations ›› Midi de la Chambre ›› Midi de la Chambre ›› Jeudi 17.06.2010, de 12 h 00 à 14 h 00 CCIG, Genève, 4, boulevard du Théâtre ›› Jeudi 16.09.2010 - CCIG, Genève, 4, boulevard du Théâtre ›› Petit déjeuner avec la Chambre Suisse-Italie, à la CCIG ›› 2e journée des start-up et de l’innovation ›› Vendredi 18.06.2010 - CCIG, Genève, 4, boulevard du Théâtre ›› Accueil des nouveaux membres ›› Mercredi 23.06.10 - CCIG, Genève, 4, boulevard du Théâtre ›› Vendredi 24 .09.2010 - Université de Neuchâtel, Aula de la Faculté de droit, Avenue du 1er Mars 26, Neuchâtel Naissance et vie d’une société : stimulation, protection et valorisation de l’innovation ›› Petits déjeuners des PME et des Start-up - Genève ›› 25 .06.2010 – FER Genève ›› Dialogue Export Russie, à Morges ; coorganisé par l’OSEC et la CCIG ›› Vendredi 25.06.10 - CCIG, Genève, 4, boulevard du Théâtre Préparez-vous à engager des collaborateurs (contrat de travail) ›› 24 .09.2010 – CCIG Corporate finance - recherche de fonds propres ›› 22.10.2010 – CCIG Comment tirer profit du savoir et des compétences des Hautes écoles ? ›› P’tit déjeuner de la médiation commerciale ›› Mercredi 01.09.2010 - CCIG, Genève, 4, boulevard du Théâtre ›› 26.11.2010 – FER Genève Formes juridiques, de la personne physique à la personne morale : quels changements, quelles responsabilités pour les administrateurs ? Pour s’inscrire et en savoir plus : www.ge.ch/entreprises ›› Accueil des nouveaux membres ›› Jeudi 02.09.2010 - CCIG, Genève, 4, boulevard du Théâtre Créateurs No 13 - éTE 2010 ›› Les matinales du créateur d’entreprise ›› Jeudi 22.07.2010 et jeudi 23.09.2010, de 9 h 00 à 12 h 30 - Espace 5 de la Cité des métiers (1er étage de l’OFPC - rue Prévost-Martin 6) Le Service de la promotion économique de Genève, en collaboration avec la Cité des métiers et de la formation Genève, vous invite à participer à cet atelier qui a pour but de sensibiliser les participants à tous les aspects liés à la création d’entreprise. Pour en savoir plus www.citedesmetiers.ch/geneve/Cite-desmetiers-et-de-la-formation/Evenements ›› 7e journée franco-suisse sur la veille stratégique et l’intelligence économique à Genève ›› Jeudi 10.06.2010, de 9 h 30 à 16 h 30 Haute école de gestion de Genève (HEG) La veille permet-elle d’anticiper les ruptures ? C’est la question à laquelle sera consacrée cette 7e journée de la veille stratégique et de l’intelligence économique. Elle abordera tout particulièrement les approches méthodologiques et managériales qui peuvent être retenues dans des contextes turbulents : Comment utiliser les outils de la prospective ? Qu’est-ce que la veille créative ? Comment la veille peut-elle prendre en compte les signaux faibles ? Pour en savoir plus http://campus.hesge.ch/jveille/journee/ programme.html AGENDA Infos pratiques ›› FAFS 2010 - Forum d’affaires franco-suisse ›› 02 .09.2010 - Hotel Crowne Plaza, Genève Événement organisé par la Chambre FranceSuisse pour le Commerce et l’Industrie (CFSCI), avec le soutien de l’OSEC et de différents partenaires dont le SPEG. Journée dédiée au développement d’affaire francosuisse : des rendez-vous B to B personnalisés, un village d’experts dédiés, un programme complet de conférences. Pour en savoir plus www.fafs2010.ch ›› 3e édition du rendezvous Rezonance des entrepreneurs romands : De la créativité à l’action ›› Petits déjeuners des PME & start-up du Canton de Vaud ›› 25.06.2010 - Parc scientifique d’Ecublens (PSE), EPFL Modèles d’affaires : quelles possibilités offre le Web ? ›› 10.09.2010 - Centre Patronal, Paudex S’internationaliser : comment structurer et organiser son entreprise en conséquence ? ›› 08.10.2010 - Chambre vaudoise du commerce et de l’industrie (CVCI), Lausanne Devenir entrepreneur par le rachat d’une structure existante Programme complet et inscription www.petitsdejeuners-vaud.ch ›› Mardi 22.06.2010, de 9 h 00 à 17 h 00 FER Genève, Rue de Saint-Jean 98 A l’invitation de Rezonance et de la FER Genève, et en partenariat notamment avec le Service de la promotion économique de Genève, cette 3e édition du rendez-vous des entrepreneurs romands poursuit la réflexion sur la complexité et les qualités du manager du 3e millénaire. Si les entreprises qui survivront demain sont celles qui encouragent la créativité aujourd’hui, alors comment devenir plus créatif ? Cette journée s’adresse à celles et ceux qui souhaitent expérimenter des méthodes créatives, que vous soyez cadres, entrepreneurs, membres de direction, chercheurs, étudiants, indépendants ou travailleurs nomades, des secteurs privé, public ou solidaire. Pour en savoir plus www.rezonance.ch Créateurs No 13 - éTE 2010 47 48 AGENDA Infos pratiques Formations ›› Créer son entreprise ›› 28-29.09.2010 - FER - Genève Le but du cours est de répondre aux questions fondamentales de la création d’entreprise : • Comment Genilem peut m’aider ? Quelles sont les autres organismes qui existent ? • Comment rédiger un Business Plan ? A quoi ça sert ? Que contient-il ? • Qu’est-ce que cela implique juridiquement de créer une entreprise ? • Comment engager du monde ? • Comment calculer combien j’ai besoin pour créer une société ? • Qu’est-ce qu’un plan financier ? • Comment me présenter pour rechercher de l’argent ? • Comment protéger mon idée, mon logo ou ma marque ? • Est-ce que mon produit ou service a une chance sur le marché ? • Comment comprendre à qui m’adresser ? • Comment me faire connaître ? • Quels sont les outils de communication d’une entreprise ? Tarifs : 1ère participation à une formation Genilem CHF 475.2e participation de la même personne ou entreprise accompagnée CHF 375.Informations et inscriptions : [email protected], 022 817 37 77 ›› Cours de droit du travail : Heures supplémentaires ›› 26.08.2010, de 14 h 00 à 17 h 00 CVCI, Lausanne Objectif : ›› 09.09.2010, de 9 h 00 à 17 h 00 CVCI, Lausanne Objectif : Analyser les différentes questions légales liées aux heures supplémentaires Traiter des principales implications juridiques d’une relation de travail, sous l’angle du code des obligations et de la loi sur le travail. Le cours mettra l’accent sur : Seront notamment abordés : • • • • • les sources du droit du travail suisse • le début et la fin des rapports de travail • les droits et les devoirs du travailleur et la distinction entre les heures supplémentaires et le travail supplémentaire la compensation et le paiement des heures supplémentaires l’obligation d’effectuer des heures supplémentaires et le délai pour les annoncer le fardeau de la preuve et le cas particulier des cadres. ›› Protection de la personnalité et mobbing ›› 07.09.2010, de 14 h 00 à 17 h 00 CVCI, Lausanne Objectif : Traiter les différents aspects de la protection de la personnalité de l’employé Cette formation répond à cette question en abordant notamment les thèmes suivants : • les limites au droit de contrôle et au droit de donner des directives • l’entretien d’embauche • l’interdiction du harcèlement sexuel et du mobbing • la protection des données personnelles. Le cours traite également des conséquences en cas d’atteinte à la personnalité. Créateurs No 13 - éTE 2010 ›› Introduction au droit du travail de l’employeur Il s’agit d’une journée introductive, destinée aux personnes qui n’ont que peu ou pas de connaissances du droit du travail suisse. Les thèmes seront traités de manière succincte ; les plus importants d’entre eux sont développés dans le cadre d’autres cours du Service juridique. Renseignements et inscriptions : Marion Herrada, T. 021 613 35 35 [email protected] Sommaire Structures d’aide à la création d’entreprise 50 53 annuaires Entreprises soutenues Créateurs No 13 - éTE 2010 50 STRUCTURES D’AIDE Annuaires structures d’aide à la création d’entreprise Suisse occidentale Découvrez la diversité et la complémentarité des différents organismes d’aide. N’hésitez pas à contacter celui ou ceux dont l’activité répond à votre besoin. Créateurs No 13 - éTE 2010 Alliance Réalisation et renforcement du transfert de technologies et de savoir («TT») et de la coopération entre les Hautes Ecoles de Suisse occidentale et les entreprises, en particulier les PME. M. Roland LUTHIER 021 693 35 75 [email protected] www.alliance-tt.ch AlpicT Promotion des technologies de l’information et de la communication (TIC). M. Didier MESNIER 022 304 40 40 [email protected] www.alpict.ch BioAlps Promotion de biotechnologies et des technologies médicales. Mme Norie MATURANA 022 304 40 40 [email protected] www.bioalps.org Capital proximité Mise en contact d’investisseurs privés et de porteurs de projets cherchant un investissement à long terme. Accédez en toute discrétion à plus de 450 investisseurs à la recherche de PME en développement, restructuration ou succession. M. Pierre BORDRY 021 641 17 30 [email protected] www.capitalproximite.ch CRC-PME • Coopérative romande de cautionnement – PME Solutions de cautionnement à tout type de projets et d’entreprises. M.Christian WENGER 021 721 11 91 [email protected] www.crcpme.ch FIT • Fondation pour l’innovation technologique Soutien au développement de projets à contenu technologique innovant issus d’une collaboration avec une haute école de Suisse Romande. Secrétariat CVCI 021 613 35 35 [email protected] www.fondation-fit.ch Genilem Accompagnement des créateurs d’entreprises innovantes. Retrouvez les adresses de nos autres antennes sur www.genilem.ch. Mme Elisabeth MURE-DONZE 032 471 13 28 [email protected] www.genilem.ch Microcrédit Solidaire Suisse MS prend la succession d’ASECE dès le printemps 2009 : présente sur l’ensemble du territoire national, au service des créateurs de petites entreprises. Conseil, analyse des projets, financement, accompagnement. Mme Andréa LEHMANNBEYTRISON 021 646 94 93 [email protected] www.microcredit-solidaire.ch Micronarc Promotion des micro et nanotechnologies de Suisse occidentale. M. Edward Byrne 032 720 09 00 [email protected] www.micronarc.ch OSEC «Aide à l’exportation de vos produits et services grâce à notre réseau extérieur présent dans les ambassades et consulats suisses dans 16 pays». M. Christian Minacci 021 613 35 70 [email protected] www.osec.ch platinn platinn (anciennement Réseau CCSO) est au service des PME et start-up romandes depuis 1991 et compte quelque 1200 clients à son actif. Le changement de nom opéré en mars 2009 marque sa volonté de renforcer et d’élargir ses activités au profit des PME et start-up de Suisse occidentale pour les soutenir dans leurs projets d’innovation. M. Christoph MEIER 026 347 48 48 [email protected] www.platinn.ch Polytech Ventures Fonds d’investissement d’environ CHF 15 millions en faveur de la création et du développement d’entreprises technologiques situées en Suisse occidentale. M. Stéphane Zrehen 021 693 92 10 [email protected] www.polytechventures.ch Relève PME Soutien au PME lors du règlement de leur succession: renseignements complets sur la succession d’entreprise et proposition d’un vaste éventail de possibilités de reprise, de participation et de collaboration. M. Giovanni GIUNTA 021 796 33 00 [email protected] www.relevepme.ch Swissmédia • Association suisse du multimédia Participation à la création, encouragement et soutien au fonctionnement de technopôles et incubateurs dans les domaines des nouvelles technologies de l’information, de la communication et du multimédia. M. Roland GRUNDER 021 925 80 30 [email protected] www.swissmedia.ch M. Claude JORAND 026 425 87 00 [email protected] www.promfr.ch CRC-PME • FRIBOURG Solutions de cautionnement à tout type de projets et d’entreprises. M. Pierre DÜRRENBERGER 026 425 46 12 [email protected] www.crcpme.ch Effort Fribourg SA Société de capital-risque qui encourage la création ou le développement d’entreprises générant de nouveaux emplois dans le Grand-Fribourg, par des prises de participations ou des prêts. M. Antoine BERGNA 026 408 74 74 [email protected] Fri Up • Soutien aux entreprises existantes ou en création Guichet qui développe des synergies entre l’économie, les Hautes écoles et l’Etat. Aide les PME à améliorer leur compétitivité et à générer de la valeur ajoutée. Fri Up est également une structure d’hébergement et d’accompagnement. La durée de location est de 3 à 36 mois. Antenne fribourgeoise de platinn. M. Olivier ALLAMAN 026 425 45 00 [email protected] www.friup.ch Genilem Fribourg Accompagnement ciblé des créateurs d’entreprises avec plusieurs années de suivi de l’entreprise et l’accès à un réseau dynamique. M. Olivier ALLAMAN 026 425 45 00 [email protected] www.genilem.ch IVE • Institute for Value-based Enterprise Eveille et transmet l’esprit d’entreprise chez les étudiants des Universités et des HES (Hautes Ecoles Spécialisées) qui souhaitent devenir des entrepreneurs innovateurs de haute qualité. Possibilité de suivre des workshops en français et en allemand, d’obtenir des stages pratiques et de participer à des conférences. M. Hans Ulrich PESTALOZZI 026 309 20 20 [email protected] www.iveinstitute.org Promotion économique du canton de Fribourg Soutien aux entreprises fribourgeoises lors de projets d’extension et d’implantation dans le canton de Fribourg. M. Thierry MAURON 026 425 87 00 [email protected] www.promfr.ch APRÈS • Chambre de l’économie sociale et solidaire Soutien à la promotion et la reconnaissance de l’économie sociale et solidaire (ESS) dans la région genevoise, entre autre par l’appui à la création d’entreprises. M. Thierry PELLET 022 807 27 97 [email protected] www.apres-ge.ch CCIG • Chambre de commerce, d’industrie et des services de Genève Promotion de l’économie genevoise. M. Jacques JEANNERAT 022 819 91 11 [email protected] www.ccig.ch Eclosion Support à la création et au développement d’entreprises dans le domaine des sciences de la vie. M. Jesús MARTIN-GARCIA 022 880 10 10 [email protected] www.eclosion.com FAE • «financer autrement les entreprises» Soutien aux PME existantes ou en création dont le développement présente un intérêt pour le canton en termes d’emplois et de savoir-faire. La FAE est l’antenne genevoise de la CRC-PME. M. Serge NOUARA 022 827 42 84 [email protected] www.fae-ge.ch FER Genève • Fédération des entreprises romandes Aide et conseils en matière de création d’entreprise, plus particulièrement sous l’angle administratif (formes juridiques, contrat de travail, CCT, salaires), mais aussi en matière de relations du travail et d’assurances sociales (AVS, LPP, activité indépendante, etc.). M. Anthony MONTES 022 715 34 97 [email protected] www.fer-ge.ch Fondetec • Fondation pour le développement des emplois et du tissu économique en Ville de Genève Soutien à la création d’entreprises génératrices d’emplois, au maintien et au développement d’entreprises existantes ainsi qu’à l’innovation technologique. M. Jérôme FAVOULET 022 338 03 60 [email protected] www.fondetec.ch Fongit • Fondation genevoise pour l’innovation technologique Financement et accompagnement de projets innovants dans les hautes technologies. M. Pierre STRÜBIN 022 884 83 00 [email protected] www.fongit.ch genève Capital Risque Fribourg SA Au service des entreprises novatrices en phase de création ou d’expansion. Vise à promouvoir le développement de nouvelles technologies et la création d’emplois par du capital-risque. 51 fribourg STRUCTURES D’AIDE Annuaires Créateurs No 13 - éTE 2010 STRUCTURES D’AIDE Genilem Vaud-Genève • Bureau de Genève Accompagnement des créateurs d’entreprises innovantes. M. Philippe GAEMPERLE 022 817 37 77 [email protected] www.genilem.ch Guichet pour entreprises du Service de la promotion économique • Service de conseil et d’information Soutenir les PME et les créateurs d’entreprises genevoises dans la mise en place de leurs projets, en s’appuyant sur les compétences des organismes partenaires. M. Daniel LOEFFLER 022 388 34 34 [email protected] www.geneve.ch www.geneva.ch www.petitsdejeuners.ch OPI • Office de la promotion industrielle L’OPI soutient le développement de l’industrie en: – fournissant aux entreprises un appui en marketing international ; – offrant à des conditions avantageuses des prestations de conseil aux startup et PME. Antenne genevoise de platinn. M. Rolf GOBET 022 304 40 40 [email protected] www.opi.ch jura Annuaires CREAPOLE SA Creapole est une structure qui œuvre à soutenir le développement économique du canton du Jura à travers à la sensibilisation à l’esprit d’entreprise, l’accompagnement de la phase de démarrage d’une activité économique ou le soutien aux processus d’innovation et de transfert technologique des entreprises. Sébastien Flury 032 420 37 40 [email protected] www.creapole.ch www.twitter.com/SebastienFlury neuchâtel 52 CNCI • Chambre neuchâteloise du commerce et de l’industrie Association privée qui défend les intérêts généraux de ses membres en assurant une veille politique afin de promouvoir des conditions-cadres favorables au développement des entreprises. M. Pierre HILTPOLD Directeur 032 722 15 15 [email protected] www.cnci.ch Finergence Financement initial d’entreprises novatrices. M. Jean-Jacques DELÉMONT 079 327 12 34 [email protected] www.finergence.ch Genilem Arc-Jurassien • Bureau de La Chaux-de-Fonds Accompagnement des créateurs d’entreprises innovantes. M. Daniel VOGEL 032 967 86 10 [email protected] www.genilemne.ch NE-IPME • Société coopérative Neuchâtel Interface PME Solutions de cautionnement à tous types de projets et d’entreprises. NE-IPME est l’antenne neuchâteloise de la CRC-PME. M. Pierre DÜRRENBERGER 032 853 42 54 [email protected] www.crcpme.ch NEODE SA • Parc scientifique et technologique du canton de Neuchâtel Hébergement, accompagnement et développement de sociétés porteuses de projets innovants dans les domaines de la micro et nanotechnologie. M. Claude AMIGUET 032 720 52 60 [email protected] www.neode.ch OPEN • Office de Promotion Economique du canton de Neuchâtel Soutien aux projets de création, d’implantation, de développement et de transmission d’entreprises dans le canton de Neuchâtel. 032 889 68 23 [email protected] www.e-den.ch AIT • Association vaudoise pour la promotion des innovations et des technologies Amélioration et promotion de la collaboration entre l’économie, les hautes écoles et l’Etat de Vaud afin d’assurer la pérennité de la place technologique vaudoise. Antenne vaudoise de platinn. M. Daniel TIERCY 021 316 63 79 [email protected] www.ait-vd.ch Ateliers de la Ville de Renens Incubateur et accueil d’entreprises actives dans le domaine de la communication visuelle, du graphisme, du design et de l’architecture. M. Yves ROULIN 021 632 71 50 [email protected] www.ateliersvdr.ch vaud INDUSTRIES & TECHNOLOGIES Créateurs No 13 - éTE 2010 ENTREPRISES SOUTENUES Annuaires Biopôle Accueil d’activités à forte valeur ajoutée, principalement dans les domaines des sciences de la vie et des quartiers généraux à vocation internationale M. Jean-Marc TISSOT 021 651 90 00 [email protected] www.biopole.ch Centre patronal Appui, conseil et accompagnement de projets touchant aux arts et métiers, au commerce et aux services. M. Jean-François TOSETTI 021 796 33 00 [email protected] www.centrepatronal.ch CODEV • Coordination du développement économique vaudois Soutien à l’installation de nouvelles entreprises et au développement des entreprises existantes dans les différentes régions vaudoises. [email protected] www.codev.ch CRC-PME • VAUD Solutions de cautionnement à tout type de projets et d’entreprises. M. Cédric TRONCHET 021 721 11 81 [email protected] www.crcpme.ch CVCI • Chambre vaudoise du commerce et de l’industrie Promotion de l’économie vaudoise. Mme Claudine AMSTEIN 021 613 35 35 [email protected] www.cvci.ch Genilem Vaud-Genève • Bureau de Lausanne et Yverdon Accompagnement des créateurs d’entreprises innovantes. M. Philippe GAEMPERLE 021 613 35 61 [email protected] www.genilem.ch PSE • Parc scientifique d’Ecublens – EPFL Accueil d’entreprises actives dans les secteurs de haute technologie et coaching pour créateurs d’entreprises. M. Jean-Philippe LALLEMENT 021 693 46 65 [email protected] www.parc-scientifique.ch SELT • Service de l’économie, du logement et du tourisme Appui aux créateurs d’entreprises et aux PME vaudoises, plus particulièrement celles actives dans les secteurs de l’industrie, des services proches, de la production et des technologies de pointe. M. Raphaël CONZ 021 316 58 20 [email protected] www.vd.ch/economie Technopôle de l’environnement (TecOrbe) Accueil d’entreprises spécialisées dans les technologies environnementales et le domaine énergétique. M. Alain JENNY 021 318 75 10 [email protected] www.tecorbe.ch Y-Parc SA • Parc scientifique et technologique d’Yverdon-les-Bains Accueil d’entreprises actives dans les secteurs technologiques. M. Jacques BALLY 024 423 92 50 [email protected] www.y-parc.ch 53 Entreprises soutenues Sport GIN KITEBOARDING Fabienne Kaufmann 032 751 29 87 [email protected] www.ginkites.com Informatique ACL INSTRUMENTS Fabian KÄSER 031 755 46 66 [email protected] www.aclinstruments.com Mécanique/ Electronique APUS3.COM Stéphane BLANCHARD 026 425 45 00 [email protected] www.apus3.com Quality governance & information system Aston Life Sciences Sàrl Reza DOOMUN 026 425 45 00 [email protected] www.aston-consulting.ch berne Soutenue par : ASTON LIFE SCIENCES fribourg Soutenue par : Créateurs No 13 - éTE 2010 54 ENTREPRISES SOUTENUES Annuaires Soutenue par : IT 4 HUMAN SAULTECH SA TRIPLE E Microrobots ASYRIL Alain CODOUREY 026 653 71 90 [email protected] www.asyril.ch Chimie ATLAS PHOTONICS Christian BOCHET et Olivier GRABER 026 425 45 00 [email protected] www.atlas-photonics.com Sport BLOCZONE Daniel et Martin REBETEZ, Yves PHILIPONA 079 508 56 71 / 079 639 72 16 / 076 381 17 60 [email protected] www.bloczone.ch Statistiques CESTAT.CH Prof. Dr. Hans-Wolfgang BRACHINGER et Rolf KAUFMANN 026 425 45 00 [email protected] Informatique CITYONLINE.NET Xavier Bertschy 026 425 45 00 [email protected] www.cityonline.net Hydro-mécanique Hymexia André DROUX 026 425 45 07 [email protected] www.hymexia.ch Covoiturage et mobilité durable IT4Human Sàrl Michèle COURANT 026 425 45 00 [email protected] www.it4human.ch Physique LSINSTRUMENTS Peter Schurtenberger et Frank Scheffold 026 425 45 00 [email protected] www.lsinstruments.ch Utilisation saule SAULTECH SA Charles Andrey 026 913 84 50 [email protected] www.saultech.ch Fragmentation sélective SELFRAG Frédéric VON DER WEID 031 750 32 32 [email protected] www.selfrag.com Photographie SHDESIGN Susanne Hader 026 425 45 00 [email protected] www.shdesign.ch Simple ui INFORMATIQUE Denis Lalanne et Enrico Bertini 026 425 45 00 [email protected] www.simpleui.ch Green Business Triple E Ivo MULDER et Lieske VAN SANTE 026 425 45 07 [email protected] www.tripleee.nl Valorisation des compétences par le design industriel et de produits YOUKAIDI Sébastien STOOSS, Steve IANNELLO et Julien ROSINA 026 425 45 00 [email protected] www.youkaidi.ch genève Soutenue par : ACYR HOLDING Sàrl Créateurs No 13 - éTE 2010 ACYR HOLDING Sàrl Alexandre BUCHER & Christian HAURI 022 719 08 80 [email protected] Education ALPHABET CLUB Simone LIPARULO 022 349 50 80 [email protected] www.alphabet-club.ch Biotech delivery systems ARISGEN Paolo BOTTI 022 880 10 15 [email protected] www.arisgen.com ENTREPRISES SOUTENUES Annuaires Soutenue par : A-VAL Banque de vin AU BONHEUR DU VIN Filip OPDEBEECK 022 310 79 80 [email protected] www.aubonheurduvin.ch Diagnostic médical AUGURIX DIAGNOSTIC Cécile DUVANEL 022 884 83 00 [email protected] www.augurix.com Cosmétiques bio Au temps pour moi, Bérénice Schneeberger (RI) Bérénice Schneeberger 022 328 08 60 [email protected] www.autempspourmoi.ch Développement durable Marcel Preisig +41 78 797 36 00 A-VAL [email protected] Service de la Promotion Economique de Genève Vêtements et accessoires Barky Sàrl Perrine BAH 022 320 22 72 [email protected] Commerce vêtements Because I Love Sàrl Daphné Cathoud 022 320 21 11 [email protected] www.becauseilove.ch Communication Presse Bigmedia Sàrl Roberto RAPPAZZO 022 320 54 15 [email protected] www.babymag.ch Écologie BIOAPPLY Frederic MAUCH 022 311 88 11 [email protected] www.bioapply.com Biotech Suisse SA Pharmaceutique Biotech Suisse SA Benoît Lucenay 79 24 52 42 [email protected] Service de la Promotion Economique de Genève Biribin Limousines Location de limousines de luxe Biribin Limousines Philippe Revenaz +33 1 43 48 65 65 [email protected] Service de la Promotion Economique de Genève Restauration rapide Break Time sandwich center Sàrl Emmanuel OSHODIN 022 321 22 24 [email protected] Matériel de bureau Buro Plus Sàrl Terence NIBA 022 749 15 20 [email protected] Formation et horlogerie CFH GENEVE Antonio CIANCIO 078 790 84 96 [email protected] www.cfhge.ch Communication - web C:Lynk Sàrl Basil Thuillard 022 328 32 30 [email protected] www.c-lynk.ch Barky Sàrl Seconde main - Enfants Yolanda Fernandez 022 732 31 15 Caprices [email protected] d’enfants www.capricesdenfants.ch Buvette COTTAGE CAFE Nicole BODER 022 731 60 16 [email protected] www.cottagecafe.ch Boutique, restauration Créations Sensations Nathalie HYDE 022 329 36 98 [email protected] www.creations-sensations.ch Créateurs No 13 - éTE 2010 55 56 ENTREPRISES SOUTENUES Annuaires Soutenue par : Agence de placement CUSMIC Sàrl Michael SENN 022 548 10 40 [email protected] www.cusmic.ch Mode-sport Cyrille GAY 022 346 17 34 [email protected] www.cypewear.com Biotech software DRUG DESIGN TECHNOLOGIES Cédric MERLOT 079 699 79 61 [email protected] www.drugdesigntech.com Education Ecole Mosaïc Sylvie JOHANNOT 022 346 21 69 [email protected] www.ecolemosaic.ch Biotech services EPITHELIX Ludovic WISZNIEWSKI 022 794 65 15 [email protected] www.epithelix.com Marché à domicile ESPACE-TERROIRE SÀRL Guillaume LAMBERT 022 809 02 61 [email protected] www.espace-terroir.ch Communication & promotion FAIRYMOTION Nicolas SEGURA 076 735 59 28 [email protected] www.fairymotion.com Toxicologie FONDATION TOXINOMICS Anne DESCOUR 022 884 83 00 [email protected] Medtech software FUNETICS Raphael HOLZER 022 880 10 10 [email protected] www.funetics.com Health Care FUNZYME Reto STOECKLIN 022 884 83 00 [email protected] www.funzyme.com Biotech therapeutics GENEURO Hervé PERRON 022 794 44 56 [email protected] www.geneuro.com Biotech therapeutics GENKYOTEX Patrick PAGE 022 794 44 57 [email protected] www.genkyotex.com Matériel Automatisme Getech building control sa Laurent DUBA 022 510 10 05 [email protected] www.getech-bc.ch BIOTECH THERAPEUTICS GLIAPHARM Pierre MAGISTRETTI 022 880 10 10 [email protected] Services d’investigation Global Risk Profile Nicolas Giannakopoulos 22 884 11 70 [email protected] Service de la Promotion Economique de Genève Co-voiturage GREEN MONKEYS John Elbing 22 301 67 61 [email protected] Service de la Promotion Economique de Genève Traiteur - spécialités siciliennes Gourmandises siciliennes DRS Sàrl Dario FANTAUZZO 022 700 75 07 [email protected] CYPE SA FONDATION TOXINOMICS GLIAPHARM Créateurs No 13 - éTE 2010 ENTREPRISES SOUTENUES Annuaires Soutenue par : La Maison Ecologique LEMAN MEDICAL TECHNOLOGIES Optique Horizon Optique Sàrl Renaud SCHMID et Alban PERROLLAZ 022 788 31 30 [email protected] www.horizon-optique.ch Ecologie HTS High-Tech Services Sàrl Patrick Tornare +41 22 777 00 07 [email protected] Communication / Informatique Hyperweek SA Raphael Briner 076 581 67 21 [email protected] www.hyperweek.ch Chauffage, ventilation Instal + Eco Sàrl Stéphane HAYOZ 022 301 78 81 [email protected] Iris Internet Risk Insurance Services SA Marco RICCA 022 301 55 55 [email protected] www.iris-solution.com Cours de langues IZE Sàrl Issandja BOLABO 022 301 90 86 [email protected] www.exercize.ch Centre sportif JDD 3 Sàrl Delphine GIULIETTI et Denis GOEHRY 022 735 40 00 [email protected] www.platecenter.ch/geneve Services linguistiques Julliard et Garcia associés SNC Muriel JULLIARD GARCIA et Luis Carlos GARCIA 022 321 59 17 [email protected] www.jugaras.ch fleuriste Juste en passant, Michèle Oberson Michèle OBERSON-TRUNDE 022 321 42 07 [email protected] www.justeenpassant.ch Cours de cuisine Katrepices Sàrl Joffrey VUILLERMET 022 311 44 11 [email protected] www.katrepices.ch Vente de solutions écologiques LA MAISON éCOLOGIQUE Armand Rezzonico 022 753 37 53 [email protected] commerce éthique L’asticot Sàrl Christie MUTUEL 076 533 76 14 [email protected] www.lasticot.ch Lifestyle JAMATHI LIFESTYLE Sàrl Jacqueline CHELLIAH 079 306 22 38 [email protected] www.jamathidiary.com Transport écologique L’écomotrice, Gérard valéri Gérard Valéri 022 731 44 06 [email protected] www.ecomotrice.ch Art et design Les ateliers d’art et de design, Yvan Jaton Yvan JATON 022 310 92 10 [email protected] www.lesateliersad.ch Medtech Leman Medical Technologies Peter GROVE 022 884 83 00 [email protected] Consulting en art LESS IS MORE Françoise RAMSEIER 022 321 20 50 [email protected] www.lessismore.li Service de la Promotion Economique de Genève Créateurs No 13 - éTE 2010 57 58 ENTREPRISES SOUTENUES Annuaires Soutenue par : Lionel Giauque Media / it LEV STUDIO Michael LEW 022 884 83 00 [email protected] www.levstudio.com Laboratoires Web Li-Quid Sylvain MOSSIERE 022 510 29 24 [email protected] www.li-quid.ch Architecture Lionel Giauque Lionel Giauque 022 328 17 40 Thérapie ayurvédique Litsea Sàrl Claire-Lise PERROCHET 022 340 22 10 [email protected] www.ayurvedasante.ch Maison d’édition LORELEO EDITIONS Marco MALTINI 022 700 40 91 [email protected] www.loreleo.ch Medtech Medicontur International SA Sabrina DUQUESNOY 022 510 24 22 [email protected] www.medicontur.com Biotech therapeutics Richard ANDREWS 022 794 44 56 [email protected] melcure Narjoud Luminaires novacorpus Communication visuelle METAVISION Michaël OHAYON et Thomas SERVETTAZ 022 301 95 50 [email protected] www.metavision.ch Not-for-profit foundation mintaka Robon E. OFFORD 022 794 44 56 [email protected] www.mintakafoundation.com Telecom Mobincom Telecom Groupe Stéphane VON RAKOWSKI 022 884 83 00 [email protected] www.mobincom.com Museeka sa Lars FARNSTROM 022 906 11 80 [email protected] www.museeka.com Vente de luminaires via internet Narjoud Luminaires Nicolas Narjoud +33 4 50 41 43 22 [email protected] livre électronique NEXLIBRIS Patrick GONZALEZ 022 550 23 78 [email protected] www.nexlibris.net Chirurgie à l’étranger NOVACORPUS Dr Stéphane DE BÜREN 022 310 70 84 [email protected] www.novacorpus.com Biotech diagnostics onco xl Maurice STROUN 022 794 24 77 [email protected] Coiffure Sabine YAO METTRAUX 022 732 29 49 [email protected] matériaux phasis Jorge CORS 022 884 83 00 [email protected] www.phasis.ch international healthcare Parady’s coiffure Créateurs No 13 - éTE 2010 Service de la Promotion Economique de Genève ENTREPRISES SOUTENUES Annuaires Soutenue par : Maintenance de ventilation Cyril KAMDEM 022 734 62 46 [email protected] www.pukaly.ch VolP system pulsar Erik DE DECKER 022 884 86 57 [email protected] www.pulsarvoip.ch Distribution café Eric Strommer 078 611 33 40 Biotech therapeutics raptapharm Paul DYSON 022 880 10 10 [email protected] IT salsadev Stéphane GAMARD 022 884 83 00 [email protected] www.salsadev.com Rating écologique SIGNA-TERRE Laurent ISOARD 022 840 50 30 [email protected] Coiffure So Daisy Sàrl Stéphane Larcher 022 732 65 90 [email protected] www.sohair.ch Bâtiment SOLS TECH Vito CORNIOLA Vito CORNIOLA 079 757 87 76 [email protected] IT sonarsource Olivier GAUDIN 022 884 83 09 [email protected] www.sonarsource.com Service SPARKOU Alec AVEDISYAN 076 508 71 27 [email protected] www.sparkou.com Services SPONSORIZE Sebastian CHIAPPERO et Maarten DE WINTER 022 758 07 09 [email protected] www.sponsorize.ch Sport STARs IN THE EYES Thomas BALDASSARA 079 768 82 38 [email protected] www.starsintheeyes.ch Livraison de salade SUPRÊM’ SALADE Samir ZEKRI 077 420 15 30 [email protected] www.salade.ch Prêt-à-porter & soins Suspiro Diana RODRIGUES 022 320 60 80 [email protected] www.suspiro.net IT tegona Geoffroy RAYMOND 022 884 83 04 [email protected] www.tegona.com Conciergerie TIME FOR YOU Julie BESSON et Isabelle COSTES 022 301 41 00 [email protected] www.timeforyou.org Restauration Tout simplement et pas autrement Anne Chantal HERITIER 022 736 28 28 [email protected] Pukaly Multi Services Sàrl Racine, Eric Strommer RAPTAPHARM Créateurs No 13 - éTE 2010 59 60 ENTREPRISES SOUTENUES Annuaires Soutenue par : Voyageurs du Monde Virologie viroblock Thierry PELET 022 884 83 44 [email protected] www.viroblock.com Organisation de voyages Voyageurs du Monde Catherine Capestan +331 42 86 16 00 [email protected] Planification financière WILLOW Arev SALAMOLARD 022 901 10 04 [email protected] www.willow.ch Habillement Johanne Le Priol 022 700 62 10 [email protected] www.whisperstore.ch Whisper Service de la Promotion Economique de Genève Wyless networks sa Christopher LOWERY 022 906 10 20 [email protected] www.wyless.com jura Soutenue par : Tableau interactif ICT Generics S.A Mehdy davary 079 352 84 93 [email protected] www.ict-generics.ch Soutenue par : Neuchâtel Soutenue par : BIOFIELD CARAVELCUT SÀRL GAB Technologies SA Créateurs No 13 - éTE 2010 Marketing et Communication luxe ATELIER LUXE Marie-Noëlle LETELLIER 079 286 00 03 [email protected] www.atelierluxe.com Biologie mobile Biofield Didier MAUROY 032 720 52 60 [email protected] Usinage CaravelCut Sàrl Leonello ZAQUINI 079 504 22 63 www.caravelcut.com [email protected] Horlogerie CT TIME Daniel MARTINEZ 032 930 29 72 [email protected] Musique Duvoisin & Co Jacques DUVOISIN 032 753 19 91 www.duvoisinguitars.com [email protected] Services Eyescale Stefan EILEMANN 032 720 50 40 [email protected] www.eyescale.ch Internet GAB Technologies SA Tony FERNANDES 032 930 29 55 [email protected] www.gabtrack.com Télécommunication et multimédia Goldinc Serge GIRARDIN 032 930 29 67 [email protected] www.goldinc.ch ENTREPRISES SOUTENUES Annuaires 61 Soutenue par : Développement durable Daniele OPPIZZI 032 930 29 81 Iland Green [email protected] technologies www.iland-solar.com Micro-électronique IndeoTec Fabrice JEANNERET 078 657 65 53 [email protected] www.indeotec.com Chirurgie Laserix Pierre RAVUSSIN 079 212 61 30 [email protected] www.tecvision.ch/laserix Electronique Matthias STUDER 032 930 29 69 [email protected] www.macianer.com Informatique precidata Cédric BERGER 032 930 29 62 [email protected] www.precidata.com Swiss Advanced Vision Robert APTER 078 632 04 88 [email protected] Recherche médicale thermater Richard VOELLMY 076 335 31 29 [email protected] Macianer SWISS ADVANCED VISION THERMATER Menth Electronique Services DEDOC Jérôme GOLLIARD, Dominique NOIR et Patrick VALLAT 024 471 06 88 [email protected] www.dedoc.ch Informatique et graphisme Infosite Sàrl Inès Matas 027 346 07 48 [email protected] www.infosite.pro Bureau d’ingénieurs menth éLeCTRONIQUE Gilbert Menth 079 740 76 20 [email protected] valais Soutenue par : AGASEKE Beautyroom Logiciel de gestion de décrochages publicitaires Ad Insertion Platform Sàrl Laurent Potesta 021 534 35 54 [email protected] www.adinsertplatform.com Magasin exotique AGASEKE Claire Kayuku 076 330 06 48 [email protected] Produits thérapeutiques bioactifs Amazentis SA Chris Rinsch 078 665 78 47 [email protected] www.amazentis.com Bien-être Centre de beauté avec soins bio et naturels Chantal Angier 078 671 16 19 [email protected] www.institut-beautyroom.ch vaud Soutenue par : Créateurs No 13 - éTE 2010 62 ENTREPRISES SOUTENUES Annuaires Soutenue par : CODE Lighting SA Biocombustibles à base de déchets végétaux Biocom Energy Sàrl Edouard Le Bourgeois 021 791 67 63 / 078 915 19 71 [email protected] www.biocomenergy.com Mode et stylisme BUSTIER & CO Sylvie GIMMI 021 729 65 78 / 078 889 80 58 [email protected] www.bustier.ch Magasin, boutique Boutique «YOPI» Valérie DEMONT 021 943 56 61 [email protected] Eclairage à base de LEDs Sébastien Leroy 021 922 41 20 / 079 672 01 89 [email protected] www.code-lighting.ch Réseau de compétences au profit d’institutions FONDATION COMPETENCES BENEVOLES Emmanuelle SCHENK 022 361 30 44 [email protected] www.competences-benevoles.ch Multimédia Crisalix Sàrl Jaime GARCIA horlogerie et microtechnique D’Heure en Heure Sàrl (Valbray) Côme DE VALBRAY [email protected] Visualisation des connaissances EMPHASE SÀRL Sébastien FASEL et Fabienne KILCHÖR 021 311 79 73 Fabienne: [email protected] Sébastien: [email protected] www.emphase.ch Stockage d’énergie par hydropneumatique Enairys Powertech SA Sylvain LEMOFOUET Instruments pour l’assainissement et prévention environnementale EPTES Sàrl Nadia Plata 076 449 11 22 [email protected] www.eptes.com Atelier d’art floral Florevents Annick Métral 079 703 13 80 [email protected] Logiciels typographiques Fontself SA Franz Hoffmann 022 575 40 05 [email protected] www.fontself.com Fruits frais au bureau fruitsfrais.ch Carmelo CASTRO 0844 44 45 46 [email protected] www.fruitsfrais.ch Courtier en relations d’affaires B2B Jean-Didier Faust 0840 300 600 [email protected] www.golden-gate.eu Télécom, média ID MOBILE SA Pierre BORDRY 079 870 40 54 [email protected] CODE Lighting SA Golden Gate Business Link SA ID MOBILE SA 021 693 90 01 [email protected] www.crisalix.com 021 550 53 47 [email protected] www.enairys.com Industrie traditionnelle Frédéric JOUVENOT 079 870 40 54 FREDERIC JOUVENOT [email protected] Créateurs No 13 - éTE 2010 ENTREPRISES SOUTENUES Annuaires Soutenue par : JOBTIC INTERNET SÀRL N. SIEGRIST FAUCONNIèRE Manufacture de lutherie JMC Lutherie SA Céline RENAUD 021 845 56 10 [email protected] www.jmclutherie.com Télécom, média JOBTIC Marcel FUSTIER 021 544 76 52 [email protected] Micro-projecteurs MEMS pour appareils mobiles Lemoptix SA Marco Boella 021 550 61 13 [email protected] www.lemoptix.com Ebénisterie de grande précision L’Horloger du bois Etienne Jacques Téléphone 024 454 50 70 [email protected] Fibres optiques Luciol Instruments SA Patrick STAMP 022 779 13 54 [email protected] www.luciol.com Vêtements et accessoires de mode MELAZIC Mélanie ROMERO 079 701 08 40 [email protected] www.melazic.com Onglerie Nailong Onglerie Géraldine GALDAMES 078 639 83 67 [email protected] Nanotechnologie médicale et matériaux intelligents Nanopowers SA Piergiorgio Tozzi 041 342 00 58 [email protected] www.nanopowers.ch Sécurité informatique NetGuardians Joël WINTEREGG et Raffael MAIO 024 423 97 67 [email protected] www.netguardians.ch Epitaxie de semiconducteurs NOVAGAN Sàrl Eric Feltin 076 328 47 00 [email protected] www.novagan.com Effarouchement industriel N. Siegrist Fauconnière Nadia SIEGRIST 079 366 80 48 www.effarouchement.ch Horlogerie MANUFACTURE HORLOGERE OLIVIER RANDIN Olivier RANDIN 078 924 34 94 [email protected] www.olivierrandin.com Médecine dentaire ODUS TECHNOLOGIES Nicolas GEHRIG 021 925 37 56 [email protected] www.odus-tech.com logiciel de gestion d’entreprise 1COACH.CH Jean-Philippe LAMBELET 079 373 61 71 [email protected] www.1coach.ch Systèmes de sonorisation professionnels Performance Audio SA Pierre-André Corthésy 021 886 10 50 [email protected] www.audio-performance.com Sous-ensembles microtechniques piguet frères sa Pierre-André MEYLAN 021 845 10 00 [email protected] www.piguet-freres.ch Logiciels e-commerce Prediggo SA Vincent Schickel-Zuber 078 815 00 24 [email protected] www.prediggo.com Créateurs No 13 - éTE 2010 63 ENTREPRISES SOUTENUES Annuaires Soutenue par : Systèmes de surveillance environnementale sensorscope sàrl Guillermo Barrenetxea Kobas 076 398 26 38 [email protected] www.sensorscope.ch / www.climaps.com Modélisation 3D et réalité augmentée Space 3D Solutions SA John Miles 021 331 04 50 [email protected] www.space3dsolutions.ch Plateforme Web haut de gamme de mise en relation Spoil Me Sàrl Philip Baerfuss 022 548 02 02 / 079 398 52 52 [email protected] www.spoil-me.com Instruments dentaires et de laboratoire Allan Perez 021 803 68 28 [email protected] www.swiss-ds.com Encodage et décodage de signaux audio Clemens Par 081 850 19 19 [email protected] vêtements streetwear Swisslaundry Stéphanie Marguerat 076 275 59 57 [email protected] www.swisslaundry.ch Dispositifs médicaux Swisssurgical Sàrl René Becker 021 550 32 76 / 076 479 52 85 [email protected] www.swisssurgical.com Traitement des eaux de surface Techsep Environnement Sàrl Alexandre Gelati 079 391 63 10 [email protected] www.techsep.ch Coffret cadeau the Oh! Company Grégory BARBEZAT 021 691 36 56 [email protected] www.ohbox.ch Transport Transport de véhicules Farjellaoui Bouraoui 078 648 02 22 [email protected] Swiss Dental & Surgical Sàrl Swissaudec Techsep Environnement Sàrl Transport de véhicules Soutenue par : Tessin 64 Créateurs No 13 - éTE 2010 Bâtiment gianinazzi sagl costruzioni in lengo Mattia GIANINAZZI 076 572 04 76 [email protected] www.gianinazzi-sagl.ch Kunstvermietung ART RENT Hendrik BARTH 044 451 50 54 / 078 631 94 96 [email protected] www.artrent.ch life science, biotech BIOVERSYS GMBH Marc gitzinger 061 387 32 89 [email protected] www.bioversys.com ENTREPRISES SOUTENUES Annuaires 65 Jobvideo GmbH medtech compliant concept ag Michael SAUTER 044 823 48 72 [email protected] www.compliant-concept.ch Musik Gioyanni Artists GmbH Thomas Probst [email protected] Medizin HIRUMED Dr. D. KÄHLER-SCHWEIZER 071 910 00 63 [email protected] www.hirumed.ch life science, industrie insphero ag Dr. Jan LICHtenberg 044 515 04 90 [email protected] www.insphero.com Dienstleistung JDMT Andreas JUCHLI 052 394 02 05 [email protected] Dienstleistung Jobvideo GmbH Stephan Zwygart 079 309 06 01 [email protected] Uhren LIMMEX AG Pascal Koenig 044 440 00 14 / 076 411 53 57 [email protected] www.limmex.com Kosmetik ROBERT UND JOSIANE COSMECTICS Robert und Josiane WEGMÜLER 052 223 12 17 www.robertundjosiane.ch Bau SMARTP Frido STUTZ 044 814 15 67 [email protected] www.smartp.ch Environnement SWISS ECO SYSTEMS Mathias SPICHER 076 491 83 83 [email protected] www.swissecosystems.ch Ausbildung TOURISMUS-KV Herr B. KOHLI 044 380 18 08 [email protected] www.tourismus-kv.chww zurich Soutenue par : Créateurs No 13 - éTE 2010 Impressum Créateurs est un magazine édité par Genilem en partenariat avec les Offices de promotion économique des cantons de Genève et Vaud, Fribourg, Neuchâtel, la Chambre de commerce, d’industrie et des services de Genève et la Chambre vaudoise du commerce et de l’industrie. Comité de rédaction Rédactrice en chef : Cécile Aubert Partenaires : •Canton de Genève : Département des Affaires régionales, de l’Economie et de la Santé (DARES) Service de la promotion économique de Genève (SPEG) •Canton de Vaud : Département de l’économie (DEC), Service de l’économie, du logement et du tourisme (SELT) •Canton de Fribourg : Direction de l’économie et de l’emploi (DEE), Promotion économique du canton de Fribourg • Canton de Neuchâtel, Département de l’économie, Office de la promotion économique du canton de Neuchâtel (OPEN) •Chambre de commerce, d’industrie et des services de Genève (CCIG) •Chambre vaudoise du commerce et de l’industrie (CVCI) Rédacteurs Cécile Aubert (Genilem VD GE), Claude-Alain Barke (PricewaterhouseCoopers), Emmanuel Babey (OPEN), Bastien Bovy (Genilem Vaud-Genève), Luisa Burdel (SELT), Clovis Chollet (CVCI), Xavier Fromaget (SELT), Florian Gautschi (GenilemAargau), Hervé Lebret (EPFL), Cédric Portier (PricewaterhouseCoopers), Irina Sakharova Quitt (SPEG), Frédéric Vormus (CCIG), Sandy Wetzel (SELT), Andrea Zaninetti (Genilem Monde), Gervaise Zumwald (CVCI) Tirage 7 000 exemplaires CRéATION graphique Buxum communication Sàrl T. 022 755 11 02 www.buxum-communication.ch [email protected] CONTACT Genilem Vaud-Genève 4, bd du Théâtre – CH-1204 Genève T. 022 817 37 77 – F. 022 817 37 70 [email protected] – www.genilem.ch Impression Atar Roto Presse, Genève Copyright © Genilem 2010 ILS SOUTIENNENT GENILEM Meyrin Eric PELLATON Gilbert PETITJEAN Pregny-Chambésy Partenaire du magazine Partenaire du magazine Satigny Raymond STAUFFER Thônex Ville de Carouge Vandoeuvres Partenaire du magazine Ville de Genève Ville de La Chaux-de-Fonds Veyrier REACTIVITE FIABILITE IDEES BUXUM COMMUNICATION conseil * design graphique * web édition * nouveaux médias * films www.buxum-communication.ch