Le Baphomet, Figure de l`ésotérisme templier et de la franc

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Le Baphomet, Figure de l`ésotérisme templier et de la franc
Le Baphomet, Figure de l’ésotérisme templier & de la franc­maçonnerie, par Spartakus FreeMann et Soror D.S. Informations : Label :​
Hermésia (du groupe Alliance Magique) Format :​
15*21 Nombre de pages :​
250 Prix :​
24 euros Prévente :​
du 7 au 21 septembre 2015, sur ​
alliance­magique.com Vente :​
à partir de novembre 2015 Résumé : Depuis leur disparition tragique au 14e siècle, les templiers n’ont cessé d’alimenter ce qu’il est convenu d’appeler l’Histoire mystérieuse : empilement d’énigmes et d’extrapolations, serpentant dans les failles de l’Histoire officielle et dans lequel il est malaisé de distinguer le vrai du faux. Aux templiers, on a tout supposé : la possession du Saint­Suaire, celle du Graal, la découverte de l’Amérique, la jouissance d’un trésor fabuleux (matériel ou spirituel), des secrets alchimiques, la perpétuation de l’ordre dans des confréries occultes, des mœurs indécentes, des initiations clandestines, jusqu’à l’adoration du Diable. Mystère des mystères, le Baphomet trône tout en haut de ce labyrinthe de conjectures. À l’origine, pièce parmi d’autres dans le procès, l’idole gagna le devant de la scène avec la naissance du templarisme maçonnique, vers le milieu du 18e siècle, alimentant à la fois le corpus mythique de la franc­maçonnerie et les thèses anti­maçonniques. Mais c’est à Éliphas Levi que reviendra l’honneur de lui donner la silhouette plutôt inquiétante d’un androgyne à tête de bouc, un flambeau planté entre les cornes, le front orné d’un pentagramme. Tantôt diabolisé, tantôt réhabilité au gré des interprétations, Baphomet portera finalement toutes les couleurs du manteau bigarré que ses biographes lui ont tricoté au fil des siècles, en conservant toujours des bûchers templiers comme une odeur de roussi. S’efforçant de faire la part du mythe et de la réalité, cet ouvrage retrace la lente émergence du mythe. Remarquablement documenté, il fascinera les amateurs de mystère, mais également tous ceux que captivent les mythes jalonnant l’aventure humaine. Découvrir Spartakus FreeMann et Soror D.S. : Auteurs d’articles et de livres depuis plus d’une dizaine d’années, dans le milieu ésotérique français. Ils sont connus pour la qualité remarquable de leurs écrits, de leurs recherches, ne se contentant pas de gratter la surface. Ayant exploré les sentiers de la kabbale, des ordres occidentaux, comme la Golden Dawn, la franc­maçonnerie et associés, ils se sont aussi penchés sur la chaos magic devenant des pionners français de ce domaine. Leurs sites : ● L’anarchiste couronné – blog ● Kabbale.eu (KEL) ● EzoOccult ●
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e Mieux les connaitre : ● Interview de Spartakus FreeMann ● Interview de Soror D.S. Sommaire : Préface, par Jean­François Lecompte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 11 Introduction. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 15 I. L’ordre du temple. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 19 1. Les années de formation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 19 2. Le concile de Troyes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 25 3. La consécration . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 30 4. Organisation et vie du Temple . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 33 5. La perte de la Terre sainte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 37 6. La chute . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 41 7. La fin tragique de l’ordre du Temple . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 45 8. Jacques de Molay, le dernier Grand­Maître . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 53 9. La postérité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 57 II. Histoire occulte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 61 1. Du trésor au Saint Graal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 61 2. Le sceau de l’ordre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 67 3. La règle secrète . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 71 4. La malédiction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 77 5. Le templarisme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 83 6. Autres légendes de la survivance du Temple . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 93 III. Le Baphomet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 101 1. L’idole mystérieuse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 103 2. Les Clercs templiers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 117 3. Naissance d’une légende . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 121 4. Les Coffrets du Duc de Blacas . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 125 5. Un festival étymologique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 141 6. Du Saint Suaire à Saint Jean le Baptiste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 151 7. Le Baphomet de Chinon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 157 8. Du bouc de Mendès à la Pierre Philosophale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 163 9. Partout, des Baphomets… . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 173 10. Lucifer chez les francs­maçons . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 179 11. Aleister Crowley . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 189 12. L’Église de Satan : retour à la case départ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 195 13. La magie moderne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 201 Conclusion : Au diable !. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 217 Annexe : La culpabilité des templiers, par le Dr Baron Hammer­Purgstall, traduction française inédite par Lionel Duvoy. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 219 Bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 233 Extraits : [...] Aux templiers, on a supposé la possession du Graal ou de l’Arche d’Alliance, on les a présumés alchimistes, magiciens, convertis à l’Islam ou adorateurs du Diable. Durant les siècles qui suivirent le procès, les voix se divisèrent entre partisans de l’innocence, de la culpabilité et ceux qui attribuaient aux templiers la possession de secrets ésotériques. Dans la liste des crimes qui leur furent imputés, le reniement du Christ et l’idolâtrie occupèrent une place importante, tandis que la nature même de l’idole que les templiers étaient supposés adorer restait sujette à variations : les accusés furent alternativement soupçonnés de rendre hommage à un chat, un démon, un portrait et une tête, occasionnellement gratifiée d’un nom : Baphomet. À l’origine, pièce parmi d’autres dans un dossier à charge, il faudra attendre plusieurs siècles pour que Baphomet acquière l’aura légendaire qui est aujourd’hui la sienne. Vers le milieu du 18e siècle, le mythe templier est réinvesti par la Franc­maçonnerie. Cette société, apparue sous sa forme moderne, à la toute fin du 16e siècle, s’est rapidement rêvé des origines fabuleuses, faisant remonter ses rites à la construction du Temple de Salomon, puis à la chevalerie médiévale. En 1750, le premier grade templier fait son apparition. La même année, le baron von Hund fonde la Stricte Observance Templière. D’autres organisations suivront. L’interdiction prononcée par le pape en 1312, sous risque d’excommunication, d’utiliser le nom ou les symboles templiers, n’empêchera nullement la fondation d’une pléthore d’ordres néo­templiers qui foisonnent encore de nos jours. Dans la foulée du Templarisme, l’idole revient sur le devant de la scène, donnant lieu à toutes sortes de spéculations et faisant la joie des amateurs de complots, depuis l’orientaliste Friedrich Nicolaï qui suppose aux chevaliers un culte gnostique, jusqu’aux occultistes modernes, en passant par le mystificateur Léo Taxil qui le recyclera dans ses brûlots antimaçonniques à la fin du 19e siècle. C’est au célèbre occultiste Éliphas Lévi que revient l’honneur de lui fournir, en 1854, la silhouette qu’on lui connaît : une créature dotée d’une tête de bouc, d’un corps écailleux, de seins de femmes et de sabots fourchus. Une représentation désormais ancrée dans l’esprit du public. Tantôt diabolisée, tantôt réhabilitée, l’idole supposée du Temple aimante toutes les ambiguïtés. Car si l’ésotérisme contribue à adoucir la figure de Baphomet en le pourvoyant en symboles notamment alchimiques, l’effigie va retourner au Diable en 1968, lorsque le fondateur de l’Église de Satan choisit comme emblème un symbole qu’il intitule le Sceau de Baphomet. Notre modernité héritera de cet empilement d’interprétations, gloses et réécritures et ajouts successifs, au point de ne plus savoir par quel bout attraper le mythe. Icône chérie des adeptes de la voie de la « main gauche », comme des disciples d’Aleister Crowley, des alchimistes comme des conspirationnistes, etc., la figure de Baphomet porte toutes les couleurs du manteau bigarré que ses historiens lui ont tricoté au fil des siècles, mais toujours conservant des bûchers templiers comme une odeur de roussi. [...] [...] Ces partisans d’un trésor d’ordre spirituel soulignent généralement le temps passé par les chevaliers en Orient où ils eurent l’occasion de côtoyer différentes civilisations et rappellent qu’ils furent accusés de s’être convertis à l’Islam. Les chevaliers du Temple ont été ainsi soupçonnés d’avoir entretenu des relations cordiales avec les Assassins, des ennemis communs et un statut comparable de combattants de la foi ayant pu favoriser un rapprochement. Bien qu’étant seulement l’une des nombreuses sectes Shi’ites apparues dans le sillage des imams successeurs d’Ali39, la secte des Assassins a fait couler autant d’encre que le Temple lui­même. Les sectateurs d’Hassan I Sabbah étaient craints par les croisés comme par les musulmans et leurs exploits furent rapportés par les chroniqueurs des croisades. Majoritairement, les relations entre musulmans et templiers en Terre sainte reposaient sur la violence, l’Islam étant perçu par les chrétiens latins, non comme un cousin monothéiste, mais comme une hérésie ou pire : un paganisme. Cependant, lors des trêves, des rapports se sont probablement tissés entre les différents résidents de la Terre sainte. Bien qu’opposés au point de vue religieux, il n’est pas à écarter une certaine collaboration entre Ismaélites et templiers qui avaient la même organisation, une hiérarchie de grades comparable et portaient le même costume blanc et rouge. Les templiers payeront tribut aux assassins en Syrie et, comme en témoigne Joinville, Saint Louis s’était lui­même allié au « Vieux de la Montagne » pour combattre les envahisseurs mongols. L’historien rapporte que celui­ci lui envoya un jour trois messagers apportant en présent sa chemise : « Comme la chemise est de tous les vêtements le plus près du corps, ainsi, disaient­ils, le Vieux de la Montagne voulait tenir le roi plus près dans son amour que nul autre roi. Le cheikh lui envoyait du reste d’autres symboles de son amitié avec d’autres présents : un anneau d’or très fin où son nom était écrit, en signe qu’il épousait le roi et voulait être désormais tout un avec lui ; un éléphant et une girafe en cristal, des pommes de diverses espèces en cristal, des jeux de tables et d’échec : et toutes ces choses étaient fleuretées d’ambre et l’ambre était liée au cristal de bon or fin »[...] [...]La figure est d’abord placée sous le signe de la polarité, un concept central dans l’ésotérisme du 19e siècle. On y retrouve donc plusieurs éléments en miroir : le macrocosme et le microcosme, suivant la célèbre formule hermétique « ce qui est en bas est comme ce qui est en haut », le double caducée, l’expression « Solve et Coagula » qui désigne en alchimie la dissolution et la recomposition de la matière, le caractère hermaphrodite de la figure, etc. ­ tout cela symbolisant peu ou prou l’union des contraires. « Sphinx des sciences occultes », Baphomet est un symbole qui concerne plus particulièrement le domaine alchimique, la notion d’« agent universel » renvoyant, entre autres, selon Lévi à la Materia Prima. Originellement préoccupée par la transmutation des métaux, à partir de la Renaissance, sous l’influence de Paracelse et de son disciple Gérard Dorn, l’alchimie va se faire par la suite philosophique et mystique. Des correspondances s’établissent entre les stades du Grand Œuvre et les étapes d’une transformation psychologique et spirituelle de l’alchimiste lui­même. En d’autres termes, comme la franc­maçonnerie, l’alchimie devient « spéculative ». Dans les meilleurs des cas, cette dimension va s’ajouter à l’aspect pratique et expérimental, mais plus les siècles passent et plus le domaine se désincarne. À l’époque de Lévi, elle est devenue majoritairement conjecturale, ce qui fait de son Baphomet la métaphore d’une métaphore. Cela explique sans doute qu’on peut si facilement y fourrer tous les symboles qu’on désire. La lecture alchimique du Baphomet va rencontrer un franc succès : elle permet de réhabiliter l’idole, éventuellement de spéculer sur des pratiques templières alchimiques, sans oublier que les figures codées et totalisantes ont toujours eu un fort pouvoir de séduction sur les adeptes de l’ésotérisme. [...] L’équipe de l’Alliance Magique vous souhaite une bonne lecture ! 

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