A. CHANSONS PAILLARDES FERNANDE Georges BRASSENS

Transcription

A. CHANSONS PAILLARDES FERNANDE Georges BRASSENS
1
A. CHANSONS PAILLARDES
FERNANDE
Georges BRASSENS
……………………………………….
2
LE CURE DE CAMARET
Laurent TAILHADE
……………………………………….
3
ARTILLEUR DE METZ
…
……………………………………….
4
LES CHEVALIERS DE LA TABLE RONDE
…
……………………………………….
5
MA MERE M'A DONNE CENT SOUS
….
……………………………………….
6
B. CHANSONS DIVERSES
CAPITAINE FLAM
NOAM
……………………………………….
7
AU PAYS DE CANDY
…
……………………………………….
8
CHANSON POUR L'AUVERGNAT
Georges BRASSENS
……………………………………….
9
CHANSON DES RESTOS
JJ GOLDMAN
……………………………………….
10
MISTRAL GAGNANT
RENAUD
……………………………………….
11
LE POUVOIR DES FLEURS
Laurent VOULZY
……………………………………….
12
L'ASSASYMPHONIE
Mozart Op•ra Rock
……………………………………….
13
C'EST BIENT‚T LA FIN
Mozart Op•ra Rock
……………………………………….
14
EMMENEZ-MOI
Charles AZNAVOUR
……………………………………….
15
LES COMEDIENS
Charles AZNAVOUR
……………………………………….
16
ICI LES ENFOIRES
JJ GOLDMAN
……………………………………….
17
SANTIANO
Hugues AUFRAY
……………………………………….
18
DEBOUT LES GARS REVEILLEZ-VOUS !
Hugues AUFRAY
……………………………………….
19
ELLE DESCEND DE LA MONTAGNE
Hugues AUFRAY
……………………………………….
20
L'HOMME ORCHESTRE
Hugues AUFRAY
……………………………………….
21
STEWBALL
Hugues AUFRAY
……………………………………….
22
LE PETIT ANE GRIS
Hugues AUFRAY
……………………………………….
23
DU RHUM, DES FEMMES…
Hugues AUFRAY
……………………………………….
24
LA MAISON BLEUE
Maxime LE FORESTIER
……………………………………….
25
JE T'AIMAIS, JE T'AIME, JE T'AIMERAI
Francis CABREL
……………………………………….
26
MA LIBERTE
Serge REGGIANI
……………………………………….
27
MA PHILOSOPHIE
Georges MOUSTAKI
……………………………………….
28
LE GALERIEN
F•lix LECLERC
……………………………………….
29
BAMBINO
Dalida
……………………………………….
30
SIFFLER SUR LA COLLINE
Joe DASSIN
……………………………………….
31
LA MONTAGNE
Jean FERRAT
……………………………………….
32
LE PENITENCIER
Johnny HALLIDAY
……………………………………….
33
TOUS LES GARCONS et LES FILLES
Francoise HARDY
……………………………………….
34
QUAND LES HOMMES VIVRONT D'AMOUR
Raymond LEVESQUE
……………………………………….
35
LE PETIT BONHEUR
F•lix LECLERC
……………………………………….
36
UNE JOLIE FLEUR
Georges BRASSENS
……………………………………….
37
JE L'AIME A MOURIR
Francis CABREL
……………………………………….
38
LA BALLADE IRLANDAISE
BOURVIL
……………………………………….
39
QUAND ON EST BIEN
Guy BEART
……………………………………….
40
SACREE BOUTEILLE
Graeme ALLWRIGHT
……………………………………….
41
JUSQU’„ LA CEINTURE
Graeme ALLWRIGHT
……………………………………….
42
PETIT GARCON
Graeme ALLWRIGHT
……………………………………….
43
2
A. CHANSONS PAILLARDES
FERNANDE
Une manie de vieux gar…on
Moi j'ai pris l'habitude
D'agr•menter ma sollitude
Aux accents de cette chanson
{Refrain:}
Quand je pense † Fernande
Je bande, je bande
Quand j' pense † Felicie
Je bande aussi
quand j' pense † L•onor
Mon dieu je bande encore
Mais quand j' pense † Lulu
L† je ne bande plus
La bandaison papa
‡a n' se commande pas.
C'est cette mˆle ritournelle
Cette antienne virile
Qui retentit dans la gu•rite
De la vaillante sentinelle.
Afin de tromper son cafard
De voir la vie moins terne
Tout en veillant sur sa lanterne
Chante ainsi le gardien de phare
Apr‰s la pri‰re du soir
Comme il est un peu triste
Chante ainsi le s•minariste
A genoux sur son reposoire.
A l'Etoile oŠ j'•tait venu
Pour ranimer la flamme
J'entendis •mus jusqu'au larmes
La voix du soldat inconnu.
Et je vais mettre un point final
A ce chant salutaire
En sugg•rant au solitaire
D'en faire un hymme national.
3
LE CURE DE CAMARET
Les filles de Camaret se disent toutes vierges (bis)
Mais quand elles sont dans mon lit
Elles pr•f‰rent tenir mon v‹t
Qu'un cierge. (ter)
Fillette de Camaret, oŠ est ton pucelage ? (bis)
Il s'en all• sur l'eau
Par derriere les grands vaisseaux,
Il nage. (ter)
Mon mari s'en est all• † la pŒche en Espagne. (bis)
Il m'a laiss• sans le sou
Mais avec mon petit trou
J'en gagne. (ter)
Les rideaux de notre lit sont faits de serge rouge (bis)
Mais quand nous sommes dedans
La rage du cul nous prend,
Tout bouge. (ter)
Mon mari, que fais-tu l† ? Tu me perces la cuisse. (bis)
Faut-il donc que tu soyes saoul
Pour ne pas trouver le trou
Qui pisse ! (ter)
Le maire de Camaret vient d'acheter un ˆne (bis)
Un ˆne r•publicain
Pour baiser toutes les putains
D' Bretagne. (ter)
Une simple supposition que tu serais ma tante, (bis)
Je te ferais le pr•sent
De l'andouille qui me pend
Z'au ventre. (ter)
Si les filles de Camaret s'en vont † la pri‰re, (bis)
C'n'est pas pour prier l' Seigneur,
Mais pour branler le prieur
Qui bande. (ter)
Le cur• de Camaret a des couilles qui pendent (bis)
Et quand il s'assied dessus
‡a lui rentre dans le cul,
Il bande. (ter)
La servante † m'sieur l' cur• a le ventre qui gargouille. (bis)
C'est qu'elle en a trop mang•
De l'andouille † m'sieur l' cur• D' l'andouille. (ter)
C•lina, si tu m'aimais, tu me ferais
des nouilles (bis)
Et, tandis que j' les mangerais,
Ton p'tit doigt me chatouill'rait
Les couilles. (ter)
4
ARTILLEUR DE METZ
Quand l'artilleur de Metz
Arrive en garnison
Toutes les femmes de Metz
Se foutent le doigt dans l'con
Pour pr•parer l'chemin
A c't'artilleur rupin
Qui leur foutra si bien
Sa pine dans le vagin
(Refrain)
Oh artilleur mon fr‰re
A ta sant• buvons un verre
Et reprenons ce gai refrain
Vivent les femmes, les artilleurs et bon vin
Quand l'artilleur de Metz
Demande une faveur
Toutes les femmes de Metz
S'offrent † lui de bon coeur
Et les maris cornards
Voient c't'artilleur queutard
Baiser •perdument
La fille et la maman
(Refrain)
Quant l'artilleur de Metz
Change de garnison
Toutes les femmes de Metz
Se mettent † leur balcon
Pour saluer l'd•part
De c't'artilleur queutard
Qui leur a tant foutu
Sa pine dans l'trou du cul
(Refrain)
5
CHEVALIERS DE LA TABLE RONDE
Chevaliers de la table ronde
Go•tons voir si le vin et bon
Go•tons voir, oui, oui, oui
Go•tons voir, non, non, non
Go•tons voir si le vin et bon
S'il est bon s'il est agr•able
J'en boirai jusqu'† mon plaisir
J'en boirai cinq † six bouteilles
Une femme sur les genoux
Pan, pan, pan qui frappe † la porte?
Je crois bien que c'est mon mari
Si c'est lui que le diable l'emporte
De venir troubler mon plaisir
Si je meurs je veux qu'on m'enterre
Dans la cave oŠ il y a du bon vin
Les deux pieds contre la muraille
Et la tŒte sous le robinet
Et les quatre plus grands ivrognes
Porteront les quatre coins du draps
Pour donner le discours d'usage
On prendra le bistrot du coin
Et si le tonneau se d•bouche
J'en boirai jusqu'† mon loisir
Et s'il en reste quelques gouttes
Ce sera pour nous rafra‹chir
Sur ma tombe je veux qu'on inscrive
Ici g‹t le roi des buveurs
6
MA MERE M’A DONNE CENT SOUS
Ma m•re m'a donn‚ cent sous
Pour m’acheter des bretelles
J'ai gard‚ mes cent sous
Pour aller au bordel
Chemin faisant !
J'ai rencontr‚ grand m•re
Oƒ vas tu mon enfant ?
Je m’en vais au bordel
Garde tes cent sous
Je ferai bien l'affaire
J'ai gard‚ mes cent sous
Et j’ai bais‚ grand m•re
Chemin rentrant
J'ai rencontr‚ mon p•re
D'oƒ viens tu mon enfant ?
Je viens de baiser grand m•re
Fils de salaud
Tu viens de baiser ma m•re
Salaud toi m„me
Tu baises bien la mienne.
7
B. CHANSONS DIVERSES
CAPITAINE FLAM
Au fin fond de l'Univers, † des ann•es et des ann•es-lumi‰re de la Terre,
Veille celui que le gouvernement intersid•ral appelle
Quand il n'est plus capable de trouver une solution † ses probl‰mes,
Quand il ne reste plus aucun espoir :
le Capitaine FLAM !
{Refrain:}
Capitaine Flam tu n'es pas
De notre galaxie
Mais du fond de la nuit
(Capitaine Flam)
D'aussi loin que l'infini
Tu descends jusqu'ici
Pour sauver tous les hommes
Capitaine Flam tu n'es pas
De notre voie lact•e
Mais tu as travers•
(Capitaine Flam)
Cent mille millions d'ann•es
Pour sauver de ton bras
Les gens de M•gara
Il y a dans ton Cyberlab
Et dans ton Cosmolem
Ton petit copain Ken
Il y a aussi
Tu vois
Ta douce amie Johan
Fregolo et Mala
Qui ne te quittent pas
{au Refrain}
Capitaine Flam oui c'est toi
Un jour qui sauveras tous ceux
De M•gara ...
8
AU PAYS DE CANDY
Au pays de Candy
Comme dans tous les pays
On s'amuse on pleure on rit
Il y a des m•chants et des gentils
Et pour sortir des moments difficiles
Avoir des amis c'est tr‰s utile
Un peu d'astuce, d'espi‰glerie
C'est la vie de Candy
Mais elle rŒve et elle imagine
Tous les soirs en s'endormant
Que le petit prince des collines
Vient lui parler doucement
Pour chasser, sa tristesse
Elle cherche la tendresse
Cˆline et taquine
Toujours jolie
C'est Candy, Candy
9
CHANSON POUR l’AUVERGNAT
Elle est † toi cette chanson
Toi l'Auvergnat qui sans fa…on
M'as donn• quatre bouts de bois
Quand dans ma vie il faisait froid
Toi qui m'as donn• du feu quand
Les croquantes et les croquants
Tous les gens bien intentionn•s
M'avaient ferm• la porte au nez
Ce n'•tait rien qu'un feu de bois
Mais il m'avait chauff• le corps
Et dans mon ˆme il br•le encore
A la mani‰r' d'un feu de joie
Toi l'Auvergnat quand tu mourras
Quand le croqu'mort t'emportera
Qu'il te conduise † travers ciel
Au p‰re •ternel
Elle est † toi cette chanson
Toi l'hŽtesse qui sans fa…on
M'as donn• quatre bouts de pain
Quand dans ma vie il faisait faim
Toi qui m'ouvris ta huche quand
Les croquantes et les croquants
Tous les gens bien intentionn•s
S'amusaient † me voir je•ner
Ce n'•tait rien qu'un peu de pain
Mais il m'avait chauff• le corps
Et dans mon ˆme il br•le encore
A la mani‰r' d'un grand festin
Toi l'hŽtesse quand tu mourras
Quand le croqu'mort t'emportera
Qu'il te conduise † travers ciel
Au p‰re •ternel
Elle est † toi cette chanson
Toi l'•tranger qui sans fa…on
D'un air malheureux m'as souri
Lorsque les gendarmes m'ont pris
Toi qui n'as pas applaudi quand
Les croquantes et les croquants
Tous les gens bien intentionn•s
Riaient de me voir emmener
Ce n'•tait rien qu'un peu de miel
Mais il m'avait chauff• le corps
Et dans mon ˆme il br•le encore
A la mani‰r' d'un grand soleil
Toi l'•tranger quand tu mourras
Quand le croqu'mort t'emportera
Qu'il te conduise † travers ciel
Au p‰re •ternel
10
LA CHANSON DES RESTOS
Moi, je file un rancard
A ceux qui n'ont plus rien
Sans id•ologie, discours ou baratin
On vous promettra pas
Les toujours du grand soir
Mais juste pour l'hiver
A manger et † boire
A tous les recal•s de l'ˆge et du chŽmage
Les priv•s du gˆteau, les exclus du partage
Si nous pensons † vous, c'est en fait •go•ste
Demain, nos noms, peut-Œtre grossiront la liste
Aujourd'hui, on n'a plus le droit
Ni d'avoir faim, ni d'avoir froid
D•pass• le chacun pour soi
Quand je pense † toi, je pense † moi
Je te promets pas le grand soir
Mais juste † manger et † boire
Un peu de pain et de chaleur
Dans les restos, les restos du coeur
Autrefois on gardait toujours une place † table
Une soupe, une chaise, un coin dans l'•table
Aujourd'hui nos paupi‰res et nos portes sont closes
Les autres sont toujours, toujours en overdose
J'ai pas mauvaise conscience
‡a m'empŒche pas d'dormir
Mais pour tout dire, …a gˆche un peu le go•t d'mes plaisirs
C'est pas vraiment ma faute si y'en a qui ont faim
Mais …a le deviendrait, si on n'y change rien
J'ai pas de solution pour te changer la vie
Mais si je peux t'aider quelques heures, allons-y
Y a bien d'autres mis‰res, trop pour un inventaire
Mais …a se passe ici, ici et aujourd'hui
11
MISTRAL GAGNANT
A m'asseoir sur un banc cinq minutes avec toi
Et regarder les gens tant qu'y en a Te parler du bon temps qu'est mort ou qui r'viendra
En serrant dans ma main tes p'tits doigts
Pis donner † bouffer † des pigeons idiots leur filer des coups d' pieds pour de faux
Et entendre ton rire qui l•zarde les murs Qui sait surtout gu•rir mes blessures
Te raconter un peu comment j'•tais mino
Les bonbecs fabuleux qu'on piquait chez l' marchand
Car-en-sac et Minto, caramel † un franc
Et les mistrals gagnants
A r'marcher sous la pluie cinq minutes avec toi
Et regarder la vie tant qu'y en a
Te raconter la Terre en te bouffant des yeux
Te parler de ta m‰re un p'tit peu
Et sauter dans les flaques pour la faire rˆler
Bousiller nos godasses et s' marrer
Et entendre ton rire comme on entend la mer
S'arrŒter, r'partir en arri‰re
Te raconter surtout les carambars d'antan et les cocos boh‰res
Et les vrais roudoudous qui nous coupaient les l‰vres
Et nous niquaient les dents Et les mistrals gagnants
A m'asseoir sur un banc cinq minutes avec toi
Et regarder le soleil qui s'en va
Te parler du bon temps qu'est mort et je m'en fou
Te dire que les m•chants c'est pas nous
Que si moi je suis barge, ce n'est que de tes yeux
Car ils ont l'avantage d'Œtre deux
Et entendre ton rire s'envoler aussi haut
Que s'envolent les cris des oiseaux
Te raconter enfin qu'il faut aimer la vie
Et l'aimer mŒme si le temps est assassin
Et emporte avec lui les rires des enfants
Et les mistrals gagnants
Et les mistrals gagnants
12
LE POUVOIR DES FLEURS
Je m'souviens on avait des projets pour la terre
pour les hommes comme la nature
faire tomber les barri‰res, les murs,
les vieux parapets d'Arthur
fallait voir
imagine notre espoir
on laissait nos c urs
au pouvoir des fleurs
jasmin, lilas,
c'•taient nos divisions nos soldats
pour changer tout …a
changer le monde
changer les choses avec des bouquets de roses
changer les femmes
changer les hommes
avec des g•raniums
je m'souviens, on avait des chansons, des paroles
comme des p•tales et des corolles
qu'•coutait en rŒvant
la petite fille au tourne-disque folle
le parfum
imagine le parfum
l'Eden, le jardin,
c'•tait pour demain,
mais demain c'est pareil,
le mŒme d•sir veille
l† tout au fond des c urs
tout changer en douceur
changer les ˆmes
changer les c urs avec des bouquets de fleurs
la guerre au vent
l'amour devant
grˆce † des fleurs des champs
ah! sur la terre
il y a des choses † faire
pour les enfants, les gens, les •l•phants
ah! tant de choses † faire
moi pour
te donner du c ur
je t'envoie des fleurs
tu verras qu'on aura des foulards, des chemises
et que voici les couleurs vives
et que mŒme si l'amour est parti
ce n'est que partie remise
pour les couleurs, les accords, les
parfums
changer le vieux monde
pour faire un jardin
tu verras
tu verras
le pouvoir des fleurs
y a une id•e pop dans mon air
{au Refrain, x2}
changer les...
Changer les c urs...
13
L’ASSASYMPHONIE
Cette nuit
Intenable insomnie
La folie me guette
Je suis ce que je fuis
Je subis
Cette cacophonie
Qui me scie la t„te
Assommante harmonie
Elle me dit
Tu paieras tes d‚lits
Quoi qu’il advienne
On tra…ne ses cha…nes
Ses peines
Je voue mes nuits
A l’assasymphonie
Aux requiems
Tuant par d‚pit
Ce que je s•me
Je voue mes nuits
A l’assasymphonie
Et aux blasph•mes
J’avoue je maudis
Tous ceux qui s’aiment
L’ennemi
Tapi dans mon esprit
F„te mes d‚faites
Sans r‚pit me d‚fie
Je renie
La fatale h‚r‚sie
Qui ronge mon „tre
Je veux rena…tre
Rena…tre
Je voue mes nuits
A l’assasymphonie
Aux requiems
Tuant par d‚pit
Ce que je s•me
Je voue mes nuits
A l’assasymphonie
Et aux blasph•mes
J’avoue je maudis
Tous ceux qui s’aiment
Pleurent les violons de ma vie
La violence de mes envies
Siphonn‚e symphonie
D‚concertant concerto
Je joue sans toucher le Do
Mon talent sonne faux
Je noie mon ennui
Dans la m‚lomanie
Je tue mes phobies
Dans la d‚sharmonie
Je voue mes nuits
A l’assasymphonie
(l’assasymphonie)
Aux requiems (Aux requiems)
Tuant par d‚pit
Ce que je s•me
Je voue mes nuits
A l’assasymphonie
Et aux blasph•mes
J’avoue je maudis
Tous ceux qui s’aiment
Je voue mes nuits
A l’assasymphonie
(l’assasymphonie)
J’avoue je maudis
Tous ceux qui s’aiment
14
C’EST BIENTOT LA FIN
Ce soir c’est le grand bal
Mets du fard sur tes id‚es p†les
On va faire tanguer les ‚toiles
Bien plus haut,
Bien plus haut, encore
Ce soir c'est le grand jour
Allons voir tomber les tambours
La fanfare des soldats de cour
Je vois fleurir
Sonne faux,
Le jour nouveau
Sonne faux, encore, encore, encore, encore, encore, encore, encore,
Je croisencore
le rire
[Refrain]
Allez viens
C’est bient‡t la fin
De ce monde
Qui n’entend rien
Allez viens
Sonner le tocsin
Fais valser leurs vieux discours
Viens danser c’est notre tour
Du fou lˆ-haut
Je veux saisir
Tous les myst•res
Et m’affranchir
De l’‚ph‚m•re
Ce soir c’est le grand bal
Mets du fard sur tes id‚es
p†les
On va faire tanguer les ‚toiles
Bien plus haut,
Bien plus haut
Ce soir c’est le grand soir
De velours nos r„ves se parent
On accourt pour un nouveau d‚part
Bien plus beau
[Refrain]
Bien plus beau, encore,encore,encore,encore,encore,encore,encore,
Allez viens
encore,encore
C’est bient‡t la fin
[Refrain]
Allez viens
C’est bient‡t la fin
De ce monde
Qui n’entend rien
Allez viens
Sonner le tocsin
Fais valser leurs vieux discours
Viens danser c’est notre tour
J’ai bu l’amour
Au souffle amer
J’ai vu les tours
Tomber sur terre
J’ai vu l’or noir
Saigner la mer
Tous les regards
Vers l’‚ph‚m•re
De ce monde
Qui n’entend rien
Allez viens
Sonner le tocsin
Fais valser leurs vieux
discours
Viens danser c’est notre tour
Allez viens
C’est bient‡t la fin
De ce monde
Qui n’entend rien
Allez viens
Sonner le tocsin
Aimons-nous sur leurs
d‚combres
Aimons-nous pour un
nouveau monde
15
EMMENEZ-MOI
Vers les docks oŠ le poids et l'ennui
Me courbent le dos
Ils arrivent le ventre alourdi
De fruits les bateaux
Ils viennent du bout du monde
Apportant avec eux
Des id•es vagabondes
Aux reflets de ciels bleus
De mirages
Tra‹nant un parfum poivr•
De pays inconnus
Et d'•ternels •t•s
OŠ l'on vit presque nus
Sur les plages
Moi qui n'ai connu toute ma vie
Que le ciel du nord
J'aimerais d•barbouiller ce gris
En virant de bord
Emmenez-moi au bout de la terre
Emmenez-moi au pays des merveilles
Il me semble que la mis‰re
Serait moins p•nible au soleil
Dans les bars † la tomb•e du jour
Avec les marins
Quand on parle de filles et d'amour
Un verre † la main
Je perds la notion des choses
Et soudain ma pens•e
M'enl‰ve et me d•pose
Un merveilleux •t•
Sur la gr‰ve
OŠ je vois tendant les bras
L'amour qui comme un fou
Court au devant de moi
Et je me pends au cou
De mon rŒve
Quand les bars ferment, que les marins
Rejoignent leur bord
Moi je rŒve encore jusqu'au matin
Debout sur le port
Emmenez-moi au bout de la
terre
Emmenez-moi au pays des
merveilles
Il me semble que la mis‰re
Serait moins p•nible au soleil
Un beau jour sur un rafiot
craquant
De la coque au pont
Pour partir je travaillerais
dans
La soute † charbon
Prenant la route qui m‰ne
A mes rŒves d'enfant
Sur des ‹les lointaines
OŠ rien n'est important
Que de vivre
OŠ les filles alanguies
Vous ravissent le c ur
En tressant m'a t'on dit
De ces colliers de fleurs
Qui enivrent
Je fuirais laissant l† mon pass•
Sans aucun remords
Sans bagage et le c ur lib•r•
En chantant tr‰s fort
Emmenez-moi au bout de la
terre
Emmenez-moi au pays des
merveilles
Il me semble que la mis‰re
Serait moins p•nible au
soleil...
16
LES COMEDIENS
[Refrain] x2 :
Viens voir les com‚diens
Voir les musiciens
Voir les magiciens
Qui arrivent
Les com‚diens ont install‚ leurs tr‚teaux
Ils ont dress‚ leur estrade
Et tendu des calicots
Les com‚diens ont parcouru les faubourgs
Ils ont donn‚ la parade
A grand renfort de tambour
Devant l'‚glise une roulotte peinte en vert
Avec les chaises d'un th‚†tre ˆ ciel ouvert
Et derri•re eux comme un cort•ge en folie
Ils drainent tout le pays, les com‚diens
[Refrain] x2
Si vous voulez voir confondus les coquins
Dans une histoire un peu triste
Oƒ tout s'arrange ˆ la fin
Si vous aimez voir trembler les amoureux
Vous lamenter sur Baptiste
Ou rire avec les heureux
Poussez la toile et entrez donc vous installer
Sous les ‚toiles le rideau va se lever
Quand les trois coups retentiront dans la nuit
Ils vont rena…tre ˆ la vie, les com‚diens
[Refrain] x2
Les com‚diens ont d‚mont‚ leurs tr‚teaux
Ils ont ‡t‚ leur estrade
Et pli‚ les calicots
Ils laisseront au fond du cœur de chacun
Un peu de la s‚r‚nade
Et du bonheur d'Arlequin
Demain matin quand le soleil va se lever
Ils seront loin, et nous croirons avoir r„v‚
Mais pour l'instant ils traversent dans la nuit
D'autres villages endormis, les com‚diens
[Refrain] x2
17
ICI LES ENFOIRES
On nous avait dit “c'est pour un soir”
On est encore l† vingt ans plus tard
Ici les Enfoir•s
Oh oh oh rejoins notre arm•e
Les saltimbanques c'est pas s•rieux
Mais les minist‰res n'ont pas fait mieux
Ici les enfoir•s
Oh oh oh rejoins notre arm•e
Faut-il chanter contre les mis‰res
Ou bien se taire, passer, ne rien faire
Ici les Enfoir•s
Oh oh oh rejoins notre arm•e
Chaque ann•e plus de gens secourus
Mais chaque ann•e plus encore † la rue
Ici les Enfoir•s
Oh oh oh rejoins notre arm•e
Chanter, chanter mŒme † en pleurer
Entre un rŒve et la r•alit•
Ici les Enfoir•s
Oh oh oh rejoins notre arm•e
Parfois je me demande † quoi …a sert
Esp‰ce d'Enfoir•, chante et esp‰re
Ici les Enfoir•s
Oh oh oh rejoins notre arm•e
Et si tu trouves un jour la solution
On fŒtera tous notre dissolution
Ici les Enfoir•s
Oh oh oh rejoins notre arm•e
On nous avait dit “c'est pour un soir”
On est encore l† vingt ans plus tard
Ici les Enfoir•s
Oh oh oh rejoins notre arm•e
18
SANTIANO
C'est un fameux trois-mˆts fin comme un oiseau.
Hisse et ho, Santiano !
Dix huit n uds, quatre cent tonneaux :
Je suis fier d'y Œtre matelot.
{Refrain:}
Tiens bon la vague tiens bon le vent.
Hisse et ho, Santiano !
Si Dieu veut toujours droit devant,
Nous irons jusqu'† San Francisco.
Je pars pour de longs mois en laissant Margot.
Hisse et ho, Santiano !
D'y penser j'avais le c ur gros
En doublant les feux de Saint-Malo.
{Refrain}
On pr•tend que l†-bas l'argent coule † flots.
Hisse et ho, Santiano !
On trouve l'or au fond des ruisseaux.
J'en ram‰nerai plusieurs lingots.
{Refrain}
Un jour, je reviendrai charg• de cadeaux.
Hisse et ho, Santiano !
Au pays, j'irai voir Margot.
A son doigt, je passerai l'anneau.
Tiens bon la vague tiens bon le vent.
{Tiens bon le cap tiens bon le flot.}
Hisse et ho, Santiano !
Sur la mer qui fait le gros dos,
Nous irons jusqu'† San Francisco
19
DEBOUT LES GARS REVEILLEZ VOUS
Cette montagne que tu vois,
on en viendra † bout, mon gars.
Un bulldozer et deux cent gars
et passera la route.
(Refrain)
Debout les gars ! R•veillez-vous !
Y va falloir en mettre un coup.
Debout les gars ! R•veillez-vous !
On va au bout du monde.
(Refrain)
Il ne faut pas se d•gonfler
devant les tonnes de rocher.
On va faire un quatorze juillet
† coups de dynamite.
(Refrain)
Encore un m‰tre et deux et trois,
en 1983.
Tes enfants seront fiers de toi:
La route sera belle.
(Refrain)
Les gens nous prenaient pour des fous
mais nous, on passera partout
Et nous seront au rendez-vous
de ceux qui nous attendent.
(Refrain)
Il arrive, parfois, le soir,
comme un petit go•t de cafard
Et ce n'est qu'un peu de brouillard
que le soleil d•chire.
(Refrain)
Quand tout sera termin•,
y faudra bien se s•parer
Mais on oubliera jamais
ce qu'on a fait ensemble.
(Refrain 2x)
20
ELLE DESCEND DE LA MONTAGNE
Elle descend de la montagne † cheval
Elle descend de la montagne † cheval
Elle descend de la montagne
Elle descend de la montagne
Elle descend de la montagne † cheval
Singing I, I, youpee, youpee I
Singing I, I, youpee, youpee I
Singing I, I, youpee, I, I, youpee
I, I, youpee, youpee I
Elle embrasse son grand-p‰re
Quand elle descend
Elle embrasse son grand-p‰re
Quand elle descend
Elle embrasse son grand-p‰re
Elle embrasse son grand-p‰re
Elle embrasse son grand-p‰re
Quand elle descend
Singing I, I, youpee, youpee I
Singing I, I, youpee, youpee I
Singing I, I, youpee, I, I, youpee
I, I, youpee, youpee I
J'voudrais Œtre son grand-p‰re
Quand elle descend
J'voudrais Œtre son grand-p‰re
Quand elle descend
J'voudrais Œtre son grand-p‰re
J'voudrais Œtre son grand-p‰re
J'voudrais Œtre son grand-p‰re
Quand elle descend
Singing I, I, youpee, youpee I
Singing I, I, youpee, youpee I
Singing I, I, youpee, I, I, youpee
I, I, youpee, youpee I
Mais c'est mieux d'avoir 20 ans
Et toutes ses dents
Mais c'est mieux d'avoir 20 ans
Et toutes ses dents
Mais c'est mieux d'avoir 20 ans
Mais c'est mieux d'avoir 20 ans
Mais c'est mieux d'avoir 20 ans
Et toutes ses dents
Singing I, I, youpee, youpee I (ter)
21
L HOMME ORCHESTRE
Hey Monsieur l'Homme Orchestre, joues-moi ta chanson
J'n'ai pas sommeil, je ne sais plus oŠ est ma maison
Hey Monsieur l'Homme Orchestre, joues-moi ta chanson
Dans le matin pˆle, tu vas me montrer l'horizon
Emm‰nes-moi avec toi sur ton joli trois mˆts
Oh ma bouche n'a plus de voix
Et mes mains n'ont plus de doigts
Et mes pieds ne marchent pas
Si tu le veux, tu peux faire danser mes souliers
J'n'ai plus qu'une id•e, m'en aller
Je suis prŒt † laisser
S'engloutir mon pass•
A m'envoler en fum•e
Je ne voudrais plus te quitter
Hey Monsieur l'Homme Orchestre, joues-moi ta chanson
J'n'ai pas sommeil, je ne sais plus oŠ est ma maison
Hey Monsieur l'Homme Orchestre, joues-moi ta chanson
Dans le matin pˆle, tu vas me montrer l'horizon
Les jardins sont d•sol•s
L'arbre est d•racin•
Et moi je disparais
Dans les ronds de la fum•e
De mon ˆme d•s uvr•e
EmpŒches-moi de tomber dans le fond du temps
Hey Monsieur l'Homme Orchestre, joues-moi ta chanson
J'n'ai pas sommeil, je ne sais plus oŠ est ma maison
Hey Monsieur l'Homme Orchestre, joues-moi ta chanson
Dans le matin pˆle, tu vas me montrer l'horizon
22
STEWBALL
Il s’appelait Stewball.
C’•tait un cheval blanc.
Il •tait mon idole
Et moi, j’avais dix ans.
Notre pauvre p‰re,
Pour acheter ce pur sang,
Avait mis dans l’affaire
Jusqu’† son dernier franc.
Il avait dans la tŒte
D’en faire un grand champion
Pour liquider nos dettes
Et payer la maison
Et croyait † sa chance.
Il engagea Stewball
Par un beau dimanche
Au grand prix de St-Paul.
"Je sais, dit mon p‰re,
Que Stewball va gagner."
Mais, apr‰s la rivi‰re,
Stewball est tomb•.
Quand le v•t•rinaire,
D’un seul coup, l’acheva,
J’ai vu pleurer mon p‰re
Pour la premi‰re fois.
Il s’appelait Stewball.
C’•tait un cheval blanc.
Il •tait mon idole
Et moi, j’avais dix ans.
23
LE PETIT ANE GRIS
Ecoutez cette histoire,
Que l'on m'a racont•e
Du fond de ma m•moire
Je vais vous la chanter.
Elle se passe en Provence
Au milieu des moutons
Dans le Sud de la France
Au pays des santons.
Quand il vint au domaine
Y avait un beau troupeau
Les •tables •taient pleines
De brebis et d'agneaux
Marchant toujours en tŒte
Aux premi‰res lueurs
Pour tirer sa charrette
Il mettait tout son coeur.
Au temps des transhumances
Il s'en allait heureux
Remontant la Durance
HonnŒte et courageux
Mais un jour de Marseille
Des messieurs sont venus
La ferme •tait bien vieille
Alors on l'a vendue.
Il resta au village
Tout le monde l'aimait bien
Vaillant malgr• son ˆge
Et malgr• son chagrin
Image d'Evangile
Vivant d'humilit•
Il se rendait utile
Aupr‰s du cantonnier.
Cette vie honorable
Un soir s'est termin•e
Dans le fond d'une •table
Tout seul il s'est couch•
Pauvre bŒte de somme
Il a ferm• les yeux
Abandonn• des hommes
Il est mort sans adieu.
Cette chanson sans gloire
Vous racontait la vie
Vous racontait l'histoire
24
DU RHUM DES FEMMES
Refrain:}
Du rhum, des femmes et d'la bi‰re nom de dieu
Un accord•on pour valser tant qu'on veut
Du rhum des femmes c'est …a qui rend heureux
Le diable nous emporte on n'a rien trouv• de mieux
Oh oh oh oh on n'a rien trouv• de mieux
Helo ! cap'taine fait briller tes galons
Et reste bien au chaud quand on g‰le sur le pont
Nous c'est notre peine qui nous coule sur le front
Alors tient bien les rŒnes tu connais la chanson
{au Refrain}
‡a fait une paye qu'on n'a pas touch• terre
Et mŒme une paye qu'on s'fait des gonzesses en poster
Tant pis pour celle qui s'pointera la premi‰re
J'lui d•monte la passerelle, la cale, la dunette arri‰re
{au Refrain}
Tout est grav• quelque part sur ma peau
Tellement que j'en ai les bras comme des romans photos
Blessure de guerre, cul d'bouteille, coup de couteau
Tant qu'y aura des comptoirs on aura des h•ros
{au Refrain}
Trois mille du cap et des fois c'est les glandes
Quand t'as le cœur qui d•rape, t'as les tripes qui fermentent
J'essaie de penser au claque aux filles qui s'impatientent
Pas au bateau qui craque entre deux d•ferlantes
{au Refrain, 2x}
25
LA MAISON BLEUE
C'est une maison bleue
Adoss‚e ˆ la colline
On y vient ˆ pied, on ne frappe pas
Ceux qui vivent lˆ, ont jet‚ la cl‚
On se retrouve ensemble
Apr•s des ann‚es de route
Et l'on vient s'asseoir autour du repas
Tout le monde est lˆ, ˆ cinq heures du soir
San Francisco s'embrume
San Francisco s'allume
San Francisco, oƒ „tes vous
Liza et Luc, Sylvia, attendez-moi
Nageant dans le brouillard
Enlac‚s, roulant dans l'herbe
On ‚coutera Tom ˆ la guitare
Phil ˆ la kena, jusqu'ˆ la nuit noire
Un autre arrivera
Pour nous dire des nouvelles
D'un qui reviendra dans un an ou deux
Puisqu'il est heureux, on s'endormira
San Francisco se l•ve
San Francisco se l•ve
San Francisco ! oƒ „tes vous
Liza et Luc, Sylvia, attendez-moi
C'est une maison bleue
Accroch‚e ˆ ma m‚moire
On y vient ˆ pied, on ne frappe pas
Ceux qui vivent lˆ, ont jet‚ la clef
Peupl‚e de cheveux longs
De grands lits et de musique
Peupl‚e de lumi•re, et peupl‚e de fous
Elle sera derni•re ˆ rester debout
Si San Francisco s'effondre
Si San Francisco s'effondre
San Francisco ! Oƒ „tes vous
Liza et Luc, Sylvia, attendez-moi
26
JE T’AIMAI, JE T’AIME et JE T’AIMERAIS
Mon enfant nue sur les galets
Le vent dans tes cheveux d•faits
Comme un printemps sur mon trajet
Un diamant tomb• d'un coffret
Seule la lumi‰re pourrait
D•faire nos rep‰res secrets
OŠ mes doigts pris sur tes poignets
Je t'aimais, je t'aime et je t'aimerai
Et quoique tu fasses
L'amour est partout oŠ tu regardes
Dans les moindres recoins de l'espace
Dans le moindre rŒve oŠ tu t'attardes
L'amour comme s'il en pleuvait
Nu sur les galets
Le ciel pr•tend qu'il te conna‹t
Il est si beau c'est s•rement vrai
Lui qui ne s'approche jamais
Je l'ai vu pris dans tes filets
Le monde a tellement de regrets
Tellement de choses qu'on promet
Une seule pour laquelle je suis fait
Je t'aimais, je t'aime et je t'aimerai
Et quoique tu fasses
L'amour est partout oŠ tu regardes
Dans les moindres recoins de l'espace
Dans le moindre rŒve oŠ tu t'attardes
L'amour comme s'il en pleuvait
Nu sur les galets
On s'envolera du mŒme quai
Les yeux dans les mŒmes reflets
Pour cette vie et celle d'apr‰s
Tu seras mon unique projet
Je m'en irai poser tes portraits
„ tous les plafonds de tous les palais
Sur tous les murs que je trouverai
Et juste en dessous, j'•crirai
Que seule la lumi‰re pourrait...
Et mes doigts pris sur tes poignets
Je t'aimais, je t'aime et je t'aimerai
27
MA LIBERTE
Ma libert•
Longtemps je t'ai gard•e
Comme une perle rare
Ma libert•
C'est toi qui m'a aid•
A larguer les amarres
Pour aller n'importe oŠ
Pour aller jusqu'au bout
Des chemins de fortune
Pour cueillir en rŒvant
Une rose des vents
Sur un rayon de lune
Ma libert•
Devant tes volont•s
Mon ˆme •tait soumise
Ma libert•
Je t'avais tout donn•
Ma derni‰re chemise
Et combien j'ai souffert
Pour pouvoir satisfaire
Toutes tes exigences
J'ai chang• de pays
J'ai perdu mes amis
Pour gagner ta confiance
Ma libert•
Tu as su d•sarmer
Toutes Mes habitudes
Ma libert•
Toi qui m'a fait aimer
MŒme la solitude
Toi qui m'as fait sourire
Quand je voyais finir
Une belle aventure
Toi qui m'as prot•g•
Quand j'allais me cacher
Pour soigner mes blessures
Ma libert•
Pourtant je t'ai quitt•e
Une nuit de d•cembre
J'ai d•sert•
Les chemins •cart•s
Que nous suivions ensemble
Lorsque sans me m•fier
Les pieds et poings li•s
Je me suis laiss• faire
Et je t'ai trahi pour
Une prison d'amour
Et sa belle geŽli‰re
28
MA PHILOSOPHIE
Une jolie bande de joyeux f„tards
Qui se couchent ˆ l'aurore et se l•vent tr•s tard
Ne pensant qu'ˆ aimer ou jouer de la guitare
Ils n'ont dans la vie que cette philosophie
Nous avons toute la vie pour nous amuser
Nous avons toute la mort pour nous reposer
Nous avons toute la vie pour nous amuser
Nous avons toute la mort pour nous reposer
Ils ne font rien de plus que f„ter chaque instant
Saluer la pleine lune, c‚l‚brer le printemps
Si bien qu'pour travailler ils n'ont plus gu•re le temps
Ils n'ont dans la vie que cette philosophie
Nous avons toute la vie pour nous amuser
Nous avons toute la mort pour nous reposer
Nous avons toute la vie pour nous amuser
Nous avons toute la mort pour nous reposer
Et je me reconnais en eux assez souvent
Comme eux je gaspille ma vie ˆ tous les vents
Et je me dis qu'ils sont mes fr•res ou mes enfants
Ils n'ont dans la vie que cette philosophie
Nous avons toute la vie pour nous amuser
Nous avons toute la mort pour nous reposer
Nous avons toute la vie pour nous amuser
Nous avons toute la mort pour nous reposer
S'ils passent parmi vous, regardez-les bien vivre
Et comme eux soyez fous, et comme eux soyez ivres
Car leur seule folie, c'est vouloir „tre libres
Ils n'ont dans la vie que cette philosophie
Nous avons toute la vie pour nous amuser
Nous avons toute la mort pour nous reposer
Nous avons toute la vie pour nous amuser
Nous avons toute la mort pour nous reposer
Ils vieilliront aussi qu'ils restent ce qu'ils sont
Des viveurs d'utopie aux ‚tranges faŠons
Des amants, des po•tes, des faiseurs de chansons
Ils n'ont dans la vie que cette philosophie
Nous avons toute la vie pour nous amuser
Nous avons toute la mort pour nous reposer
Nous avons toute la vie pour nous amuser
Nous avons toute la mort pour nous reposer
29
LE GALERIEN
Je m'souviens, ma m‰r' m'aimait
Et je suis aux gal‰res,
Je m'souviens ma m‰r' disait
Mais je n'ai pas cru ma m‰re
Ne tra‹n' pas dans les ruisseaux
T'bats pas comme un sauvage
T'amuses pas comm' les oiseaux
Ell' me disait d'Œtre sage
J'ai pas tu•, j'ai pas vol•
J'voulais courir la chance
J'ai pas tu•, j'ai pas vol•
J'voulais qu'chaqu' jour soit dimanche
Je m'souviens ma m‰r' pleurait
D‰s qu'je passais la porte
Je m'souviens comme ell'pleurait
Ell' voulait pas que je sorte
Toujours, toujours ell' disait
T'en vas pas chez les filles
Fais donc pas toujours c'qui t'plait
Dans les prisons y a des grilles
J'ai pas tu•, j'ai pas vol•
Mais j'ai cru Madeleine
J'ai pas tu•, j'ai pas vol•
J'voulais pas lui fair'de peine
{1Äre version:}
Un jour les soldats du roi
T'emmen'ront aux gal‰res
Tu t'en iras trois par trois
Comme ils ont emmn'n•s ton p‰re
Tu auras la tŒt' ras•e
On te mettra des cha‹nes
T'en auras les reins bris•s
Et moi j'en mourrai de peine
J'ai pas tu•, j'ai pas vol•
Mais j'ai pas cru ma m‰re
Et je m'souviens qu'ell' m'aimait
Pendant qu'je rame aux gal‰res.
{2Äme version:}
Je m'souviens ma m‰r' disait
Suis pas les boh•miennes
Je m'souviens comme ell'
disait
On ramass' les gens qui
tra‹nent
Un jour les soldats du roi
T'emmen'ront aux gal‰res
Tu t'en iras trois par trois
Comme ils ont emmn'n•s ton
p‰re
Tu auras la tŒt' ras•e
On te mettra des cha‹nes
T'en auras les reins bris•s
Et moi j'en mourrai de peine
Toujours, toujours tu ram'ras
Quand tu s'ras aux gal‰res
Toujours toujours tu ram'ras
Tu pens'ras p't'‰tre † ta m‰re
J'ai pas tu•, j'ai pas vol•
Mais j'ai pas cru ma m‰re
Et je m'souviens qu'ell'
m'aimait
Pendant qu'je rame aux
gal‰res.
30
BAMBINO
Les yeux battus la mine triste
et les joues blŒmes
Tu ne dors plus
Tu n'es plus que l'ombre de toi-mŒme
Seul dans la rue tu rŽdes comme une ˆme en peine
Et tous les soirs sous sa fenŒtre
on peut te voir
Je sais bien que tu l'adores
Et qu'elle a de jolies yeux
Mais tu es trop jeune encore
Pour jouer les amoureux
Et gratte, gratte sur ta mandoline
mon petit Bambino
Ta musique est plus jolie
que tout le ciel de l'Italie
Et canta, canta de ta voix cˆline
mon petit Bambino
Tu peux chanter tant que tu veux
Elle ne te prend pas au s•rieux
Avec tes cheveux si blonds
Tu as l'air d'un ch•rubin
Va plutŽt jouer au ballon
Comme font tous les gamins
Tu peux fumer comme un Monsieur des cigarettes
Te d•hancher sur le trottoir quand tu la guettes
Tu peux pencher sur ton oreille, ta casquette
Ce n'est pas …a, qui dans son coeur, te vieillira
L'amour et la jalousie ne sont pas des jeux d'enfant
Et tu as toute la vie pour souffrir comme les grands
Et gratte, gratte sur ta mandoline mon petit Bambino
Ta musique est plus jolie
que tout le ciel de l'Italie
Et canta, canta de ta voix cˆline
mon petit Bambino
Tu peux chanter tant que tu veux
Elle ne te prend pas au s•rieux
Si tu as trop de tourments
ne les garde pas pour toi
Va le dire † ta maman
les mamans c'est fait pour …a
Et l†, blotti dans l'ombre douce de ses bras
Pleure un bon coup et ton chagrin s'envolera
31
SIFFLER SUR LA COLLINE
Je l'ai vu pr‰s d'un laurier, elle gardait ses blanches brebis
Quand j'ai demand• d'oŠ venait sa peau fra‹che elle m'a dit
C'est d'rouler dans la ros•e qui rend les berg‰res jolies
Mais quand j'ai dit qu'avec elle je voudrais y rouler aussi
Elle m'a dit ...
Elle m'a dit d'aller siffler l†-haut sur la colline
De l'attendre avec un petit bouquet d'•glantines
J'ai cueilli des fleurs et j'ai siffl• tant que j'ai pu
J'ai attendu, attendu, elle n'est jamais venue
A la foire du village un jour je lui ai soupir•
Que je voudrais Œtre une pomme suspendue † un pommier
Et qu'† chaque fois qu'elle passe elle vienne me mordre dedans
Mais elle est pass•e tout en me montrant ses jolies dents
Elle m'a dit ...
Elle m'a dit d'aller siffler l†-haut sur la colline
De l'attendre avec un petit bouquet d'•glantines
J'ai cueilli des fleurs et j'ai siffl• tant que j'ai pu
J'ai attendu, attendu, elle n'est jamais venue
32
LA MONTAGNE
Ils quittent un † un le pays
Pour s’en aller gagner leur vie
Loin de la terre oŠ ils sont n•s
Depuis longtemps ils en rŒvaient
De la ville et de ses secrets
Du formica et du cin•
Les vieux …a n’•tait pas original
Quand ils s’essuyaient machinal
D’un revers de manche les l‰vres
Mais ils savaient tous † propos
Tuer la caille ou le perdreau
Et manger la tomme de ch‰vre
Pourtant que la montagne est belle
Comment peut-on s’imaginer
En voyant un vol d’hirondelles
Que l’automne vient d’arriver?
Avec leurs mains dessus leurs tŒtes
Ils avaient mont• des murettes
Jusqu’au sommet de la colline
Qu’importent les jours les ann•es
Ils avaient tous l’ˆme bien n•e
Noueuse comme un pied de vigne
Les vignes elles courent dans la forŒt
Le vin ne sera plus tir•
C’•tait une horrible piquette
Mais il faisait des centenaires
A ne plus que savoir en faire
S’il ne vous tournait pas la tŒte
Pourtant que la montagne est belle
Comment peut-on s’imaginer
En voyant un vol d’hirondelles
Que l’automne vient d’arriver?
Deux ch‰vres et puis quelques moutons
Une ann•e bonne et l’autre non
Et sans vacances et sans sorties
Les filles veulent aller au bal
Il n’y a rien de plus normal
Que de vouloir vivre sa vie
Leur vie ils seront flics ou fonctionnaires
De quoi attendre sans s’en faire
Que l’heure de la retraite sonne
Il faut savoir ce que l’on aime
Et rentrer dans son H.L.M.
Manger du poulet aux hormones
Pourtant que la montagne est belle
Comment peut-on s’imaginer
En voyant un vol d’hirondelles
Que l’automne vient d’arriver?
33
LE PENITENCIER
Les portes du p•nitencier
BientŽt vont se fermer
Et c'est l† que je finirai ma vie
Comm'd'autres gars l'ont finie
Pour moi ma m‰re a donn•
Sa robe de mari•e
Peux-tu jamais me pardonner
Je t'ai trop fait pleurer
Le soleil n'est pas fait pour nous
C'est la nuit qu'on peut tricher
Toi qui ce soir a tout perdu
Demain tu peux gagner .
O m‰res, •coutez-moi
Ne laissez jamais vos gar…ons
Seuls la nuit tra‹ner dans les rues
Ils iront tout droit en prison
Toi la fille qui m'a aim•
Je t'ai trop fait pleurer
Les larmes de honte que tu as vers•es
Il faut les oublier
Les portes du p•nitencier
BientŽt vont se fermer
Et c'est l† que je finirai ma vie
Comm'd'autres gars l'ont finie
34
TOUS LES GARCONS ET LES FILLES
Tous les gar…ons et les filles de mon ˆge
se prom‰nent dans la rue deux par deux
tous les gar…ons et les filles de mon ˆge
savent bien ce que c'est d'Œtre heureux
et les yeux dans les yeux et la main dans la main
ils s'en vont amoureux sans peur du lendemain
oui mais moi, je vais seule par les rues, l'ˆme en peine
oui mais moi, je vais seule, car personne ne m'aime
Mes jours comme mes nuits sont en tous points pareils
sans joies et pleins d'ennuis personne ne murmure "je t'aime"
† mon oreille
Tous les gar…ons et les filles de mon ˆge
font ensemble des projets d'avenir
tous les gar…ons et les filles de mon ˆge
savent tr‰s bien ce qu'aimer veut dire
et les yeux dans les yeux et la main dans la main
ils s'en vont amoureux sans peur du lendemain
oui mais moi, je vais seule par les rues, l'ˆme en peine
oui mais moi, je vais seule, car personne ne m'aime
Mes jours comme mes nuits sont en tous points pareils
sans joies et pleins d'ennuis oh! quand donc pour moi brillera le soleil?
Comme les gar…ons et les filles de mon ˆge conna‹trais-je
bientŽt ce qu'est l'amour?
comme les gar…ons et les filles de mon ˆge je me
demande quand viendra le jour
oŠ les yeux dans ses yeux et la main dans sa main
j'aurai le c ur heureux sans peur du lendemain
le jour oŠ je n'aurai plus du tout l'ˆme en peine
le jour oŠ moi aussi j'aurai quelqu'un qui m'aime
35
QUAND LES HOMMES VIVRONT D’AMOUR
Quand les hommes vivront d'amour
Il n'y aura plus de mis‰re
Et commenceront les beaux jours
Mais nous, nous serons morts mon fr‰re
Quand les hommes vivront d'amour
Ce sera la paix sur la Terre
Les soldats seront troubadours
Mais nous, nous serons morts mon fr‰re
Dans la grande cha‹ne de la vie
OŠ il fallait que nous passions
OŠ il fallait que nous soyons
Nous aurons eu la mauvaise partie
Quand les hommes vivront d'amour
Il n'y aura plus de mis‰re
Peut-Œtre song'ront-ils un jour
A nous qui serons morts mon fr‰re
Mais quand les hommes vivront d'amour
Qu'il n'y aura plus de mis‰re
Peut-Œtre song'ront-ils un jour
A nous qui serons morts mon fr‰re
Nous qui aurons aux mauvais jours
Dans la haine et puis dans la guerre
Cherch• la paix, cherch• l'amour
Qu'ils conna‹tront alors mon fr‰re
Dans la grand' cha‹ne de la vie
Pour qu'il y ait un meilleur temps
Il faut toujours quelques perdants
De la sagesse ici-bas c'est le prix
Quand les hommes vivront d'amour
Il n'y aura plus de mis‰re
Et commenceront les beaux jours
Mais nous, nous serons morts mon fr‰re
Quand les hommes vivront d'amour
Ce sera la paix sur la terre
Les soldats seront troubadours
Mais nous, nous serons morts mon fr‰re
36
LE PETIT BONHEUR
C'•tait un p'tit bonheur que j'avais ramass•
Il •tait tout en pleurs sur le bord du foss•
Quand il m'a vu passer il s'est mis † crier:
”Monsieur, ramassez-moi, chez vous, amenez-moi
Mes fr‰res m'ont oubli• je suis tomb•, je suis malade
Si vous n'me cueillez point je vais mourir, quelle ballade!
Je me ferai petit, tendre et soumis, je vous le jure
Monsieur, je vous en prie, d•livrez-moi de ma torture!•
J'ai pris le p'tit bohneur, l'ai mis sous mes haillons
J'ai dit: ”Faut pas qu'il meure, viens-t-en dans ma maison•
Alors le p'tit bonheur a fait sa gu•rison
Sur le bord de mon cœur y avait une chanson
Mes jours, mes nuits, mes deuils Mon mal: tout fut oubli•
Ma vie de d•sœuvr• j'avais d•go•t d'la r'commencer
Quand il pleuvait dehors Ou qu'mes amis m'faisaient des peines
J'prenais mon p'tit bonheur Et j'lui disais: ”C'est toi ma reine!•
Mon bonheur a fleuri, il a fait des bourgeons
C'•tait le paradis, …a s'voyait sur mon front
Or un matin joli que je sifflais ce refrain
Mon bonheur est parti sans me donner la main
J'eus beau le supplier, le cajoler Lui faire des sc‰nes
Lui montrer le grand trou Qu'il ne faisait au fond du cœur
Il s'en allait toujours la tŒte haute, sans joie, sans haine
Comme s'il ne voulait plus voir le soleil dans ma demeure
J'ai bien pens• mourir de chagrin et d'ennui
J'avais cess• de rire, c'•tait toujours la nuit
Il me restait l'oubli, il me restait l'm•pris
Enfin que j'me suis dit: il me reste la vie
J'ai repris mon bˆton, mes peines Mes deuils et mes guenilles
Et je bats la semelle dans des pays de malheureux
Aujourd'hui quand je vois une fontaine ou une fille (Je fais un grand d•tour Ou bien je me ferme
les yeux ) (bis)
37
UNE JOLIE FLEUR
Jamais sur terre il n'y eut d'amoureux
Plus aveugles que moi dans tous les ˆges
Mais faut dir' qu' je m'•tais creuv• les yeux
En regardant de trop pr‰s son corsage
Un' jolie fleur dans une peau d'vache
Un' jolie vach' d•guis•e en fleur
Qui fait la belle et qui vous attache
Puis, qui vous m‰n' par le bout du c ur
Le ciel l'avait pourvue des mille appas
Qui vous font prendre feu d‰s qu'on y touche
L'en avait tant que je ne savais pas
Ne savais plus oŠ donner de la bouche
Un' jolie fleur dans une peau d'vache
Un' jolie vach' d•guis•e en fleur
Qui fait la belle et qui vous attache
Puis, qui vous m‰n' par le bout du c ur
Ell' n'avait pas de tŒte, ell' n'avait pas
L'esprit beaucoup plus grand qu'un d• † coudre
Mais pour l'amour on ne demande pas
Aux filles d'avoir invent• la poudre
Un' jolie fleur dans une peau d'vache
Un' jolie vach' d•guis•e en fleur
Qui fait la belle et qui vous attache
Puis, qui vous m‰n' par le bout du c ur
Puis un jour elle a pris la clef des champs
En me laissant † l'ˆme un mal funeste
Et toutes les herbes de la Saint-Jean
N'ont pas pu me gu•rir de cette peste
J' lui en ai bien voulu, mais † pr•sent
J'ai plus d'rancune et mon c ur lui pardonne
D'avoir mis mon c ur † feu et † sang
Pour qu'il ne puisse plus servir † personne
Un' jolie fleur dans une peau d'vache
Un' jolie vach' d•guis•e en fleur
Qui fait la belle et qui vous attache
Puis, qui vous m‰n' par le bout du c ur
38
JE L’AIME A MOURIR
Moi je n'•tais rien,
Mais voil† qu'aujourd'hui
Je suis le gardien
Du sommeil de ses nuits,
Je l'aime † mourir.
Vous pouvez d•truire
Tout ce qu'il vous plaira,
Elle n'aura qu'† ouvrir
L'espace de ses bras
Pour tout reconstruire,
Pour tout reconstruire.
Je l'aime † mourir.
Elle a gomm• les chiffres
Des horloges du quartier,
Elle a fait de ma vie
Des cocottes en papier,
Des •clats de rires.
Elle a bˆti des ponts
Entre nous et le ciel,
Et nous les traversons
A chaque fois qu'elle
Ne veut pas dormir,
Ne veut pas dormir.
Je l'aime † mourir.
Je l'aime † mourir.
Elle a d• faire toutes les guerres,
Pour Œtre si forte aujourd'hui,
Elle a d• faire toutes les guerres,
De la vie, et l'amour aussi.
Elle vit de son mieux
Son rŒve d'opaline,
Elle danse au milieu
des forŒts qu'elle dessine,
Je l'aime † mourir.
Elle porte des rubans
qu'elle laisse s'envoler,
Elle me chante souvent
que j'ai tort d'essayer
De les retenir,
De les retenir,
Pour monter dans sa grotte
Cach•e sous les toits,
Je dois clouer des notes
A ses sabots de bois,
Je l'aime † mourir.
Je dois juste m'asseoir,
Je ne dois pas parler,
Je ne dois rien vouloir,
Je dois juste essayer
De lui appartenir,
De lui appartenir,
Je l'aime † mourir.
39
LA BALLADE IRLANDAISE
Un oranger sur le sol irlandais,
On ne le verra jamais.
Un jour de neige embaum• de lilas,
Jamais on ne le verra.
Qu'est ce que …a peut faire ?
Qu'est ce que …a peut faire ?
Tu dors aupr‰s de moi,
Pr‰s de la rivi‰re,
OŠ notre chaumi‰re
Bat comme un c ur plein de joie.
Un oranger sur le sol irlandais,
On ne le verra jamais.
Mais dans mes bras, quelqu'un d'autre que toi,
Jamais on ne le verra.
Qu'est ce que …a peut faire ?
Qu'est ce que …a peut faire ?
Tu dors aupr‰s de moi.
L'eau de la rivi‰re,
Fleure la bruy‰re,
Et ton sommeil est † moi.
Un oranger sur le sol irlandais,
On ne le verra jamais.
Un jour de neige embaum• de lilas,
Jamais on ne le verra.
Qu'est ce que …a peut faire ?
Qu'est ce que …a peut faire ?
Toi, mon enfant, tu es l† !
40
QU’ON EST BIEN
Qu'on est bien
Dans les bras
D'une personne du sexe oppos•
Qu'on est bien
Dans ces bras-l†
Qu'on est bien
Dans les bras
D'une personne du genre qu'on n'a pas
Qu'on est bien
Dans ces bras-l†
C'est la vraie pri‰re
La prochaine aime le prochain
C'est la vraie grammaire
Le masculin s'accorde avec le f•minin
{au Refrain}
Certains jouent quand mŒme
Les atouts de mŒme couleur
Libres † eux moi j'aime
Les valets sur les dames les tr‰fles sur les c urs.
{au Refrain}
Les creux sur les bosses
Tout finit par se marier
Les bons sur les rosses
Et mŒme les colombes avec les •perviers
{au Refrain}
Qu'on est bien
Dans les bras
D'une personne du sexe oppos•
Qu'on est bien
Dans ces bras
L†
41
SACREE BOUTEILLE
Jolie bouteille, sacr•e bouteille
Veux-tu me laisser tranquille?
Je veux te quitter, je veux m’en aller
Je veux recommencer ma vie
J’ai tra‹n•
Dans tous les caf•s
J’ai fait la manche bien des soirs
Les temps sont durs
Et j’suis mŒme pas s•r
De me payer un coup † boire
Jolie bouteille, sacr•e bouteille
Veux-tu me laisser tranquille?
Je veux te quitter, je veux m’en aller
Je veux recommencer ma vie
J’ai mal † la tŒte
Et les punaises me guettent
Mais que faire dans un cas pareil
Je demande souvent
Aux passants
De me payer une bouteille
Jolie bouteille, sacr•e bouteille
Veux-tu me laisser tranquille?
Je veux te quitter, je veux m’en aller
Je veux recommencer ma vie
Dans la nuit
J’•coute la pluie
Un journal autour des oreilles
Mon vieux complet
Est tout mouill•
Mais j’ai toujours ma bouteille
Jolie bouteille, sacr•e bouteille
Veux-tu me laisser tranquille?
Je veux te quitter, je veux m’en aller
Je veux recommencer ma vie
Chacun fait
Ce qui lui pla‹t
Tout l’monde veut sa place au soleil
Mais moi j’m’en fous
J’n’ai rien du tout
Rien qu’une jolie bouteille
Jolie bouteille, sacr•e bouteille
Veux-tu me laisser tranquille?
Je veux te quitter, je veux m’en aller
Je veux recommencer ma vie
42
JUSQU’A LA CEINTURE
En mil-neuf-cent-quarante-deux
Alors que j'•tais † l'arm•e
On •tait en man uvre dans la Louisiane
Une nuit au mois de mai
Le capitaine nous montre un fleuve
Et c'est comme …a que tout a commenc•
On avait d'la flotte jusqu'aux g'noux
Et le vieux con a dit d'avancer
Le sergent dit: " Mon capitaine,
Etes-vous s•r qu'c'est le chemin ? "
- " Sergent, j'ai travers• souvent
Et je connais bien le terrain
Allons, soldats, un peu de courage !
On n'est pas l† pour s'amuser "
Y'en avait jusqu'† la ceinture
Et le vieux con a dit d'avancer
Le sergent dit: " On est trop charg•s
On ne pourra pas nager "
- " Sergent ne sois pas si nerveux
Il faut un peu de volont•
Suivez-moi: je marcherai devant
Je n'aime pas les d•gonfl•s "
On avait d'la flotte jusqu'au cou
Et le vieux con a dit d'avancer
Dans la nuit, soudain, un cri jaillit
Suivi d'un sinistre glou-glou
Et la casquette du capitaine
Flottait † cŽt• de nous
Le sergent cria: " Retournez-vous
C'est moi qui commande † pr•sent "
On s'en est sortis juste † temps
Le capitaine est mort l†-dedans
Le lendemain, on a trouv• son corps
Enfonc• dans les sables mouvants
Il s'•tait tromp• de cinq cents m‰tres
Sur le chemin qui m‰ne au camp
Un affluent se jetait dans le fleuve
OŠ il croyait la terre tout pr‰s
On a eu d'la chance de s'en tirer
Quand le vieux con a dit d'avancer
La morale de cette triste histoire
Je vous la laisse deviner
Mais vous avez peut-Œtre mieux † faire
Vous n'vous sentez pas concern•s
Mais chaque fois que j'ouvre mon journal
Je pense † cette travers•e
On avait d'la flotte jusqu'aux genoux
Et le vieux con a dit d'avancer
Et le vieux con a dit d'avancer
Y'en avait d'la flotte jusqu'au cou
Et le vieux con a dit d'avancer...
43
PETIT GARCON
Dans son manteau rouge et blanc
Sur un tra‹neau port• par le vent
Il descendra par la chemin•e
Petit gar…on, il est l'heure d'aller se coucher
Tes yeux se voilent
Ecoute les •toiles
Tout est calme, repos•
Entends-tu les clochettes tintinnabuler ?
Et demain matin petit gar…on
Tu trouveras dans tes chaussons
Tous les jouets dont tu as rŒv•
Petit gar…on il est l'heure d'aller se coucher
Tes yeux se voilent
Ecoute les •toiles
Tout est calme, repos•
Entends-tu les clochettes tintinnabuler ?
Et demain matin petit gar…on
Tu trouveras dans tes chaussons
Tous les jouets dont tu as rŒv•
Petit gar…on il est l'heure d'aller se coucher...

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