A. CHANSONS PAILLARDES FERNANDE Georges BRASSENS
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A. CHANSONS PAILLARDES FERNANDE Georges BRASSENS
1 A. CHANSONS PAILLARDES FERNANDE Georges BRASSENS ………………………………………. 2 LE CURE DE CAMARET Laurent TAILHADE ………………………………………. 3 ARTILLEUR DE METZ … ………………………………………. 4 LES CHEVALIERS DE LA TABLE RONDE … ………………………………………. 5 MA MERE M'A DONNE CENT SOUS …. ………………………………………. 6 B. CHANSONS DIVERSES CAPITAINE FLAM NOAM ………………………………………. 7 AU PAYS DE CANDY … ………………………………………. 8 CHANSON POUR L'AUVERGNAT Georges BRASSENS ………………………………………. 9 CHANSON DES RESTOS JJ GOLDMAN ………………………………………. 10 MISTRAL GAGNANT RENAUD ………………………………………. 11 LE POUVOIR DES FLEURS Laurent VOULZY ………………………………………. 12 L'ASSASYMPHONIE Mozart Op•ra Rock ………………………………………. 13 C'EST BIENT‚T LA FIN Mozart Op•ra Rock ………………………………………. 14 EMMENEZ-MOI Charles AZNAVOUR ………………………………………. 15 LES COMEDIENS Charles AZNAVOUR ………………………………………. 16 ICI LES ENFOIRES JJ GOLDMAN ………………………………………. 17 SANTIANO Hugues AUFRAY ………………………………………. 18 DEBOUT LES GARS REVEILLEZ-VOUS ! Hugues AUFRAY ………………………………………. 19 ELLE DESCEND DE LA MONTAGNE Hugues AUFRAY ………………………………………. 20 L'HOMME ORCHESTRE Hugues AUFRAY ………………………………………. 21 STEWBALL Hugues AUFRAY ………………………………………. 22 LE PETIT ANE GRIS Hugues AUFRAY ………………………………………. 23 DU RHUM, DES FEMMES… Hugues AUFRAY ………………………………………. 24 LA MAISON BLEUE Maxime LE FORESTIER ………………………………………. 25 JE T'AIMAIS, JE T'AIME, JE T'AIMERAI Francis CABREL ………………………………………. 26 MA LIBERTE Serge REGGIANI ………………………………………. 27 MA PHILOSOPHIE Georges MOUSTAKI ………………………………………. 28 LE GALERIEN F•lix LECLERC ………………………………………. 29 BAMBINO Dalida ………………………………………. 30 SIFFLER SUR LA COLLINE Joe DASSIN ………………………………………. 31 LA MONTAGNE Jean FERRAT ………………………………………. 32 LE PENITENCIER Johnny HALLIDAY ………………………………………. 33 TOUS LES GARCONS et LES FILLES Francoise HARDY ………………………………………. 34 QUAND LES HOMMES VIVRONT D'AMOUR Raymond LEVESQUE ………………………………………. 35 LE PETIT BONHEUR F•lix LECLERC ………………………………………. 36 UNE JOLIE FLEUR Georges BRASSENS ………………………………………. 37 JE L'AIME A MOURIR Francis CABREL ………………………………………. 38 LA BALLADE IRLANDAISE BOURVIL ………………………………………. 39 QUAND ON EST BIEN Guy BEART ………………………………………. 40 SACREE BOUTEILLE Graeme ALLWRIGHT ………………………………………. 41 JUSQU’„ LA CEINTURE Graeme ALLWRIGHT ………………………………………. 42 PETIT GARCON Graeme ALLWRIGHT ………………………………………. 43 2 A. CHANSONS PAILLARDES FERNANDE Une manie de vieux gar…on Moi j'ai pris l'habitude D'agr•menter ma sollitude Aux accents de cette chanson {Refrain:} Quand je pense † Fernande Je bande, je bande Quand j' pense † Felicie Je bande aussi quand j' pense † L•onor Mon dieu je bande encore Mais quand j' pense † Lulu L† je ne bande plus La bandaison papa ‡a n' se commande pas. C'est cette mˆle ritournelle Cette antienne virile Qui retentit dans la gu•rite De la vaillante sentinelle. Afin de tromper son cafard De voir la vie moins terne Tout en veillant sur sa lanterne Chante ainsi le gardien de phare Apr‰s la pri‰re du soir Comme il est un peu triste Chante ainsi le s•minariste A genoux sur son reposoire. A l'Etoile oŠ j'•tait venu Pour ranimer la flamme J'entendis •mus jusqu'au larmes La voix du soldat inconnu. Et je vais mettre un point final A ce chant salutaire En sugg•rant au solitaire D'en faire un hymme national. 3 LE CURE DE CAMARET Les filles de Camaret se disent toutes vierges (bis) Mais quand elles sont dans mon lit Elles pr•f‰rent tenir mon v‹t Qu'un cierge. (ter) Fillette de Camaret, oŠ est ton pucelage ? (bis) Il s'en all• sur l'eau Par derriere les grands vaisseaux, Il nage. (ter) Mon mari s'en est all• † la pŒche en Espagne. (bis) Il m'a laiss• sans le sou Mais avec mon petit trou J'en gagne. (ter) Les rideaux de notre lit sont faits de serge rouge (bis) Mais quand nous sommes dedans La rage du cul nous prend, Tout bouge. (ter) Mon mari, que fais-tu l† ? Tu me perces la cuisse. (bis) Faut-il donc que tu soyes saoul Pour ne pas trouver le trou Qui pisse ! (ter) Le maire de Camaret vient d'acheter un ˆne (bis) Un ˆne r•publicain Pour baiser toutes les putains D' Bretagne. (ter) Une simple supposition que tu serais ma tante, (bis) Je te ferais le pr•sent De l'andouille qui me pend Z'au ventre. (ter) Si les filles de Camaret s'en vont † la pri‰re, (bis) C'n'est pas pour prier l' Seigneur, Mais pour branler le prieur Qui bande. (ter) Le cur• de Camaret a des couilles qui pendent (bis) Et quand il s'assied dessus ‡a lui rentre dans le cul, Il bande. (ter) La servante † m'sieur l' cur• a le ventre qui gargouille. (bis) C'est qu'elle en a trop mang• De l'andouille † m'sieur l' cur• D' l'andouille. (ter) C•lina, si tu m'aimais, tu me ferais des nouilles (bis) Et, tandis que j' les mangerais, Ton p'tit doigt me chatouill'rait Les couilles. (ter) 4 ARTILLEUR DE METZ Quand l'artilleur de Metz Arrive en garnison Toutes les femmes de Metz Se foutent le doigt dans l'con Pour pr•parer l'chemin A c't'artilleur rupin Qui leur foutra si bien Sa pine dans le vagin (Refrain) Oh artilleur mon fr‰re A ta sant• buvons un verre Et reprenons ce gai refrain Vivent les femmes, les artilleurs et bon vin Quand l'artilleur de Metz Demande une faveur Toutes les femmes de Metz S'offrent † lui de bon coeur Et les maris cornards Voient c't'artilleur queutard Baiser •perdument La fille et la maman (Refrain) Quant l'artilleur de Metz Change de garnison Toutes les femmes de Metz Se mettent † leur balcon Pour saluer l'd•part De c't'artilleur queutard Qui leur a tant foutu Sa pine dans l'trou du cul (Refrain) 5 CHEVALIERS DE LA TABLE RONDE Chevaliers de la table ronde Go•tons voir si le vin et bon Go•tons voir, oui, oui, oui Go•tons voir, non, non, non Go•tons voir si le vin et bon S'il est bon s'il est agr•able J'en boirai jusqu'† mon plaisir J'en boirai cinq † six bouteilles Une femme sur les genoux Pan, pan, pan qui frappe † la porte? Je crois bien que c'est mon mari Si c'est lui que le diable l'emporte De venir troubler mon plaisir Si je meurs je veux qu'on m'enterre Dans la cave oŠ il y a du bon vin Les deux pieds contre la muraille Et la tŒte sous le robinet Et les quatre plus grands ivrognes Porteront les quatre coins du draps Pour donner le discours d'usage On prendra le bistrot du coin Et si le tonneau se d•bouche J'en boirai jusqu'† mon loisir Et s'il en reste quelques gouttes Ce sera pour nous rafra‹chir Sur ma tombe je veux qu'on inscrive Ici g‹t le roi des buveurs 6 MA MERE M’A DONNE CENT SOUS Ma m•re m'a donn‚ cent sous Pour m’acheter des bretelles J'ai gard‚ mes cent sous Pour aller au bordel Chemin faisant ! J'ai rencontr‚ grand m•re Oƒ vas tu mon enfant ? Je m’en vais au bordel Garde tes cent sous Je ferai bien l'affaire J'ai gard‚ mes cent sous Et j’ai bais‚ grand m•re Chemin rentrant J'ai rencontr‚ mon p•re D'oƒ viens tu mon enfant ? Je viens de baiser grand m•re Fils de salaud Tu viens de baiser ma m•re Salaud toi m„me Tu baises bien la mienne. 7 B. CHANSONS DIVERSES CAPITAINE FLAM Au fin fond de l'Univers, † des ann•es et des ann•es-lumi‰re de la Terre, Veille celui que le gouvernement intersid•ral appelle Quand il n'est plus capable de trouver une solution † ses probl‰mes, Quand il ne reste plus aucun espoir : le Capitaine FLAM ! {Refrain:} Capitaine Flam tu n'es pas De notre galaxie Mais du fond de la nuit (Capitaine Flam) D'aussi loin que l'infini Tu descends jusqu'ici Pour sauver tous les hommes Capitaine Flam tu n'es pas De notre voie lact•e Mais tu as travers• (Capitaine Flam) Cent mille millions d'ann•es Pour sauver de ton bras Les gens de M•gara Il y a dans ton Cyberlab Et dans ton Cosmolem Ton petit copain Ken Il y a aussi Tu vois Ta douce amie Johan Fregolo et Mala Qui ne te quittent pas {au Refrain} Capitaine Flam oui c'est toi Un jour qui sauveras tous ceux De M•gara ... 8 AU PAYS DE CANDY Au pays de Candy Comme dans tous les pays On s'amuse on pleure on rit Il y a des m•chants et des gentils Et pour sortir des moments difficiles Avoir des amis c'est tr‰s utile Un peu d'astuce, d'espi‰glerie C'est la vie de Candy Mais elle rŒve et elle imagine Tous les soirs en s'endormant Que le petit prince des collines Vient lui parler doucement Pour chasser, sa tristesse Elle cherche la tendresse Cˆline et taquine Toujours jolie C'est Candy, Candy 9 CHANSON POUR l’AUVERGNAT Elle est † toi cette chanson Toi l'Auvergnat qui sans fa…on M'as donn• quatre bouts de bois Quand dans ma vie il faisait froid Toi qui m'as donn• du feu quand Les croquantes et les croquants Tous les gens bien intentionn•s M'avaient ferm• la porte au nez Ce n'•tait rien qu'un feu de bois Mais il m'avait chauff• le corps Et dans mon ˆme il br•le encore A la mani‰r' d'un feu de joie Toi l'Auvergnat quand tu mourras Quand le croqu'mort t'emportera Qu'il te conduise † travers ciel Au p‰re •ternel Elle est † toi cette chanson Toi l'hŽtesse qui sans fa…on M'as donn• quatre bouts de pain Quand dans ma vie il faisait faim Toi qui m'ouvris ta huche quand Les croquantes et les croquants Tous les gens bien intentionn•s S'amusaient † me voir je•ner Ce n'•tait rien qu'un peu de pain Mais il m'avait chauff• le corps Et dans mon ˆme il br•le encore A la mani‰r' d'un grand festin Toi l'hŽtesse quand tu mourras Quand le croqu'mort t'emportera Qu'il te conduise † travers ciel Au p‰re •ternel Elle est † toi cette chanson Toi l'•tranger qui sans fa…on D'un air malheureux m'as souri Lorsque les gendarmes m'ont pris Toi qui n'as pas applaudi quand Les croquantes et les croquants Tous les gens bien intentionn•s Riaient de me voir emmener Ce n'•tait rien qu'un peu de miel Mais il m'avait chauff• le corps Et dans mon ˆme il br•le encore A la mani‰r' d'un grand soleil Toi l'•tranger quand tu mourras Quand le croqu'mort t'emportera Qu'il te conduise † travers ciel Au p‰re •ternel 10 LA CHANSON DES RESTOS Moi, je file un rancard A ceux qui n'ont plus rien Sans id•ologie, discours ou baratin On vous promettra pas Les toujours du grand soir Mais juste pour l'hiver A manger et † boire A tous les recal•s de l'ˆge et du chŽmage Les priv•s du gˆteau, les exclus du partage Si nous pensons † vous, c'est en fait •go•ste Demain, nos noms, peut-Œtre grossiront la liste Aujourd'hui, on n'a plus le droit Ni d'avoir faim, ni d'avoir froid D•pass• le chacun pour soi Quand je pense † toi, je pense † moi Je te promets pas le grand soir Mais juste † manger et † boire Un peu de pain et de chaleur Dans les restos, les restos du coeur Autrefois on gardait toujours une place † table Une soupe, une chaise, un coin dans l'•table Aujourd'hui nos paupi‰res et nos portes sont closes Les autres sont toujours, toujours en overdose J'ai pas mauvaise conscience ‡a m'empŒche pas d'dormir Mais pour tout dire, …a gˆche un peu le go•t d'mes plaisirs C'est pas vraiment ma faute si y'en a qui ont faim Mais …a le deviendrait, si on n'y change rien J'ai pas de solution pour te changer la vie Mais si je peux t'aider quelques heures, allons-y Y a bien d'autres mis‰res, trop pour un inventaire Mais …a se passe ici, ici et aujourd'hui 11 MISTRAL GAGNANT A m'asseoir sur un banc cinq minutes avec toi Et regarder les gens tant qu'y en a Te parler du bon temps qu'est mort ou qui r'viendra En serrant dans ma main tes p'tits doigts Pis donner † bouffer † des pigeons idiots leur filer des coups d' pieds pour de faux Et entendre ton rire qui l•zarde les murs Qui sait surtout gu•rir mes blessures Te raconter un peu comment j'•tais mino Les bonbecs fabuleux qu'on piquait chez l' marchand Car-en-sac et Minto, caramel † un franc Et les mistrals gagnants A r'marcher sous la pluie cinq minutes avec toi Et regarder la vie tant qu'y en a Te raconter la Terre en te bouffant des yeux Te parler de ta m‰re un p'tit peu Et sauter dans les flaques pour la faire rˆler Bousiller nos godasses et s' marrer Et entendre ton rire comme on entend la mer S'arrŒter, r'partir en arri‰re Te raconter surtout les carambars d'antan et les cocos boh‰res Et les vrais roudoudous qui nous coupaient les l‰vres Et nous niquaient les dents Et les mistrals gagnants A m'asseoir sur un banc cinq minutes avec toi Et regarder le soleil qui s'en va Te parler du bon temps qu'est mort et je m'en fou Te dire que les m•chants c'est pas nous Que si moi je suis barge, ce n'est que de tes yeux Car ils ont l'avantage d'Œtre deux Et entendre ton rire s'envoler aussi haut Que s'envolent les cris des oiseaux Te raconter enfin qu'il faut aimer la vie Et l'aimer mŒme si le temps est assassin Et emporte avec lui les rires des enfants Et les mistrals gagnants Et les mistrals gagnants 12 LE POUVOIR DES FLEURS Je m'souviens on avait des projets pour la terre pour les hommes comme la nature faire tomber les barri‰res, les murs, les vieux parapets d'Arthur fallait voir imagine notre espoir on laissait nos c urs au pouvoir des fleurs jasmin, lilas, c'•taient nos divisions nos soldats pour changer tout …a changer le monde changer les choses avec des bouquets de roses changer les femmes changer les hommes avec des g•raniums je m'souviens, on avait des chansons, des paroles comme des p•tales et des corolles qu'•coutait en rŒvant la petite fille au tourne-disque folle le parfum imagine le parfum l'Eden, le jardin, c'•tait pour demain, mais demain c'est pareil, le mŒme d•sir veille l† tout au fond des c urs tout changer en douceur changer les ˆmes changer les c urs avec des bouquets de fleurs la guerre au vent l'amour devant grˆce † des fleurs des champs ah! sur la terre il y a des choses † faire pour les enfants, les gens, les •l•phants ah! tant de choses † faire moi pour te donner du c ur je t'envoie des fleurs tu verras qu'on aura des foulards, des chemises et que voici les couleurs vives et que mŒme si l'amour est parti ce n'est que partie remise pour les couleurs, les accords, les parfums changer le vieux monde pour faire un jardin tu verras tu verras le pouvoir des fleurs y a une id•e pop dans mon air {au Refrain, x2} changer les... Changer les c urs... 13 L’ASSASYMPHONIE Cette nuit Intenable insomnie La folie me guette Je suis ce que je fuis Je subis Cette cacophonie Qui me scie la t„te Assommante harmonie Elle me dit Tu paieras tes d‚lits Quoi qu’il advienne On tra…ne ses cha…nes Ses peines Je voue mes nuits A l’assasymphonie Aux requiems Tuant par d‚pit Ce que je s•me Je voue mes nuits A l’assasymphonie Et aux blasph•mes J’avoue je maudis Tous ceux qui s’aiment L’ennemi Tapi dans mon esprit F„te mes d‚faites Sans r‚pit me d‚fie Je renie La fatale h‚r‚sie Qui ronge mon „tre Je veux rena…tre Rena…tre Je voue mes nuits A l’assasymphonie Aux requiems Tuant par d‚pit Ce que je s•me Je voue mes nuits A l’assasymphonie Et aux blasph•mes J’avoue je maudis Tous ceux qui s’aiment Pleurent les violons de ma vie La violence de mes envies Siphonn‚e symphonie D‚concertant concerto Je joue sans toucher le Do Mon talent sonne faux Je noie mon ennui Dans la m‚lomanie Je tue mes phobies Dans la d‚sharmonie Je voue mes nuits A l’assasymphonie (l’assasymphonie) Aux requiems (Aux requiems) Tuant par d‚pit Ce que je s•me Je voue mes nuits A l’assasymphonie Et aux blasph•mes J’avoue je maudis Tous ceux qui s’aiment Je voue mes nuits A l’assasymphonie (l’assasymphonie) J’avoue je maudis Tous ceux qui s’aiment 14 C’EST BIENTOT LA FIN Ce soir c’est le grand bal Mets du fard sur tes id‚es p†les On va faire tanguer les ‚toiles Bien plus haut, Bien plus haut, encore Ce soir c'est le grand jour Allons voir tomber les tambours La fanfare des soldats de cour Je vois fleurir Sonne faux, Le jour nouveau Sonne faux, encore, encore, encore, encore, encore, encore, encore, Je croisencore le rire [Refrain] Allez viens C’est bient‡t la fin De ce monde Qui n’entend rien Allez viens Sonner le tocsin Fais valser leurs vieux discours Viens danser c’est notre tour Du fou lˆ-haut Je veux saisir Tous les myst•res Et m’affranchir De l’‚ph‚m•re Ce soir c’est le grand bal Mets du fard sur tes id‚es p†les On va faire tanguer les ‚toiles Bien plus haut, Bien plus haut Ce soir c’est le grand soir De velours nos r„ves se parent On accourt pour un nouveau d‚part Bien plus beau [Refrain] Bien plus beau, encore,encore,encore,encore,encore,encore,encore, Allez viens encore,encore C’est bient‡t la fin [Refrain] Allez viens C’est bient‡t la fin De ce monde Qui n’entend rien Allez viens Sonner le tocsin Fais valser leurs vieux discours Viens danser c’est notre tour J’ai bu l’amour Au souffle amer J’ai vu les tours Tomber sur terre J’ai vu l’or noir Saigner la mer Tous les regards Vers l’‚ph‚m•re De ce monde Qui n’entend rien Allez viens Sonner le tocsin Fais valser leurs vieux discours Viens danser c’est notre tour Allez viens C’est bient‡t la fin De ce monde Qui n’entend rien Allez viens Sonner le tocsin Aimons-nous sur leurs d‚combres Aimons-nous pour un nouveau monde 15 EMMENEZ-MOI Vers les docks oŠ le poids et l'ennui Me courbent le dos Ils arrivent le ventre alourdi De fruits les bateaux Ils viennent du bout du monde Apportant avec eux Des id•es vagabondes Aux reflets de ciels bleus De mirages Tra‹nant un parfum poivr• De pays inconnus Et d'•ternels •t•s OŠ l'on vit presque nus Sur les plages Moi qui n'ai connu toute ma vie Que le ciel du nord J'aimerais d•barbouiller ce gris En virant de bord Emmenez-moi au bout de la terre Emmenez-moi au pays des merveilles Il me semble que la mis‰re Serait moins p•nible au soleil Dans les bars † la tomb•e du jour Avec les marins Quand on parle de filles et d'amour Un verre † la main Je perds la notion des choses Et soudain ma pens•e M'enl‰ve et me d•pose Un merveilleux •t• Sur la gr‰ve OŠ je vois tendant les bras L'amour qui comme un fou Court au devant de moi Et je me pends au cou De mon rŒve Quand les bars ferment, que les marins Rejoignent leur bord Moi je rŒve encore jusqu'au matin Debout sur le port Emmenez-moi au bout de la terre Emmenez-moi au pays des merveilles Il me semble que la mis‰re Serait moins p•nible au soleil Un beau jour sur un rafiot craquant De la coque au pont Pour partir je travaillerais dans La soute † charbon Prenant la route qui m‰ne A mes rŒves d'enfant Sur des ‹les lointaines OŠ rien n'est important Que de vivre OŠ les filles alanguies Vous ravissent le c ur En tressant m'a t'on dit De ces colliers de fleurs Qui enivrent Je fuirais laissant l† mon pass• Sans aucun remords Sans bagage et le c ur lib•r• En chantant tr‰s fort Emmenez-moi au bout de la terre Emmenez-moi au pays des merveilles Il me semble que la mis‰re Serait moins p•nible au soleil... 16 LES COMEDIENS [Refrain] x2 : Viens voir les com‚diens Voir les musiciens Voir les magiciens Qui arrivent Les com‚diens ont install‚ leurs tr‚teaux Ils ont dress‚ leur estrade Et tendu des calicots Les com‚diens ont parcouru les faubourgs Ils ont donn‚ la parade A grand renfort de tambour Devant l'‚glise une roulotte peinte en vert Avec les chaises d'un th‚†tre ˆ ciel ouvert Et derri•re eux comme un cort•ge en folie Ils drainent tout le pays, les com‚diens [Refrain] x2 Si vous voulez voir confondus les coquins Dans une histoire un peu triste Oƒ tout s'arrange ˆ la fin Si vous aimez voir trembler les amoureux Vous lamenter sur Baptiste Ou rire avec les heureux Poussez la toile et entrez donc vous installer Sous les ‚toiles le rideau va se lever Quand les trois coups retentiront dans la nuit Ils vont rena…tre ˆ la vie, les com‚diens [Refrain] x2 Les com‚diens ont d‚mont‚ leurs tr‚teaux Ils ont ‡t‚ leur estrade Et pli‚ les calicots Ils laisseront au fond du cœur de chacun Un peu de la s‚r‚nade Et du bonheur d'Arlequin Demain matin quand le soleil va se lever Ils seront loin, et nous croirons avoir r„v‚ Mais pour l'instant ils traversent dans la nuit D'autres villages endormis, les com‚diens [Refrain] x2 17 ICI LES ENFOIRES On nous avait dit “c'est pour un soir” On est encore l† vingt ans plus tard Ici les Enfoir•s Oh oh oh rejoins notre arm•e Les saltimbanques c'est pas s•rieux Mais les minist‰res n'ont pas fait mieux Ici les enfoir•s Oh oh oh rejoins notre arm•e Faut-il chanter contre les mis‰res Ou bien se taire, passer, ne rien faire Ici les Enfoir•s Oh oh oh rejoins notre arm•e Chaque ann•e plus de gens secourus Mais chaque ann•e plus encore † la rue Ici les Enfoir•s Oh oh oh rejoins notre arm•e Chanter, chanter mŒme † en pleurer Entre un rŒve et la r•alit• Ici les Enfoir•s Oh oh oh rejoins notre arm•e Parfois je me demande † quoi …a sert Esp‰ce d'Enfoir•, chante et esp‰re Ici les Enfoir•s Oh oh oh rejoins notre arm•e Et si tu trouves un jour la solution On fŒtera tous notre dissolution Ici les Enfoir•s Oh oh oh rejoins notre arm•e On nous avait dit “c'est pour un soir” On est encore l† vingt ans plus tard Ici les Enfoir•s Oh oh oh rejoins notre arm•e 18 SANTIANO C'est un fameux trois-mˆts fin comme un oiseau. Hisse et ho, Santiano ! Dix huit n uds, quatre cent tonneaux : Je suis fier d'y Œtre matelot. {Refrain:} Tiens bon la vague tiens bon le vent. Hisse et ho, Santiano ! Si Dieu veut toujours droit devant, Nous irons jusqu'† San Francisco. Je pars pour de longs mois en laissant Margot. Hisse et ho, Santiano ! D'y penser j'avais le c ur gros En doublant les feux de Saint-Malo. {Refrain} On pr•tend que l†-bas l'argent coule † flots. Hisse et ho, Santiano ! On trouve l'or au fond des ruisseaux. J'en ram‰nerai plusieurs lingots. {Refrain} Un jour, je reviendrai charg• de cadeaux. Hisse et ho, Santiano ! Au pays, j'irai voir Margot. A son doigt, je passerai l'anneau. Tiens bon la vague tiens bon le vent. {Tiens bon le cap tiens bon le flot.} Hisse et ho, Santiano ! Sur la mer qui fait le gros dos, Nous irons jusqu'† San Francisco 19 DEBOUT LES GARS REVEILLEZ VOUS Cette montagne que tu vois, on en viendra † bout, mon gars. Un bulldozer et deux cent gars et passera la route. (Refrain) Debout les gars ! R•veillez-vous ! Y va falloir en mettre un coup. Debout les gars ! R•veillez-vous ! On va au bout du monde. (Refrain) Il ne faut pas se d•gonfler devant les tonnes de rocher. On va faire un quatorze juillet † coups de dynamite. (Refrain) Encore un m‰tre et deux et trois, en 1983. Tes enfants seront fiers de toi: La route sera belle. (Refrain) Les gens nous prenaient pour des fous mais nous, on passera partout Et nous seront au rendez-vous de ceux qui nous attendent. (Refrain) Il arrive, parfois, le soir, comme un petit go•t de cafard Et ce n'est qu'un peu de brouillard que le soleil d•chire. (Refrain) Quand tout sera termin•, y faudra bien se s•parer Mais on oubliera jamais ce qu'on a fait ensemble. (Refrain 2x) 20 ELLE DESCEND DE LA MONTAGNE Elle descend de la montagne † cheval Elle descend de la montagne † cheval Elle descend de la montagne Elle descend de la montagne Elle descend de la montagne † cheval Singing I, I, youpee, youpee I Singing I, I, youpee, youpee I Singing I, I, youpee, I, I, youpee I, I, youpee, youpee I Elle embrasse son grand-p‰re Quand elle descend Elle embrasse son grand-p‰re Quand elle descend Elle embrasse son grand-p‰re Elle embrasse son grand-p‰re Elle embrasse son grand-p‰re Quand elle descend Singing I, I, youpee, youpee I Singing I, I, youpee, youpee I Singing I, I, youpee, I, I, youpee I, I, youpee, youpee I J'voudrais Œtre son grand-p‰re Quand elle descend J'voudrais Œtre son grand-p‰re Quand elle descend J'voudrais Œtre son grand-p‰re J'voudrais Œtre son grand-p‰re J'voudrais Œtre son grand-p‰re Quand elle descend Singing I, I, youpee, youpee I Singing I, I, youpee, youpee I Singing I, I, youpee, I, I, youpee I, I, youpee, youpee I Mais c'est mieux d'avoir 20 ans Et toutes ses dents Mais c'est mieux d'avoir 20 ans Et toutes ses dents Mais c'est mieux d'avoir 20 ans Mais c'est mieux d'avoir 20 ans Mais c'est mieux d'avoir 20 ans Et toutes ses dents Singing I, I, youpee, youpee I (ter) 21 L HOMME ORCHESTRE Hey Monsieur l'Homme Orchestre, joues-moi ta chanson J'n'ai pas sommeil, je ne sais plus oŠ est ma maison Hey Monsieur l'Homme Orchestre, joues-moi ta chanson Dans le matin pˆle, tu vas me montrer l'horizon Emm‰nes-moi avec toi sur ton joli trois mˆts Oh ma bouche n'a plus de voix Et mes mains n'ont plus de doigts Et mes pieds ne marchent pas Si tu le veux, tu peux faire danser mes souliers J'n'ai plus qu'une id•e, m'en aller Je suis prŒt † laisser S'engloutir mon pass• A m'envoler en fum•e Je ne voudrais plus te quitter Hey Monsieur l'Homme Orchestre, joues-moi ta chanson J'n'ai pas sommeil, je ne sais plus oŠ est ma maison Hey Monsieur l'Homme Orchestre, joues-moi ta chanson Dans le matin pˆle, tu vas me montrer l'horizon Les jardins sont d•sol•s L'arbre est d•racin• Et moi je disparais Dans les ronds de la fum•e De mon ˆme d•s uvr•e EmpŒches-moi de tomber dans le fond du temps Hey Monsieur l'Homme Orchestre, joues-moi ta chanson J'n'ai pas sommeil, je ne sais plus oŠ est ma maison Hey Monsieur l'Homme Orchestre, joues-moi ta chanson Dans le matin pˆle, tu vas me montrer l'horizon 22 STEWBALL Il s’appelait Stewball. C’•tait un cheval blanc. Il •tait mon idole Et moi, j’avais dix ans. Notre pauvre p‰re, Pour acheter ce pur sang, Avait mis dans l’affaire Jusqu’† son dernier franc. Il avait dans la tŒte D’en faire un grand champion Pour liquider nos dettes Et payer la maison Et croyait † sa chance. Il engagea Stewball Par un beau dimanche Au grand prix de St-Paul. "Je sais, dit mon p‰re, Que Stewball va gagner." Mais, apr‰s la rivi‰re, Stewball est tomb•. Quand le v•t•rinaire, D’un seul coup, l’acheva, J’ai vu pleurer mon p‰re Pour la premi‰re fois. Il s’appelait Stewball. C’•tait un cheval blanc. Il •tait mon idole Et moi, j’avais dix ans. 23 LE PETIT ANE GRIS Ecoutez cette histoire, Que l'on m'a racont•e Du fond de ma m•moire Je vais vous la chanter. Elle se passe en Provence Au milieu des moutons Dans le Sud de la France Au pays des santons. Quand il vint au domaine Y avait un beau troupeau Les •tables •taient pleines De brebis et d'agneaux Marchant toujours en tŒte Aux premi‰res lueurs Pour tirer sa charrette Il mettait tout son coeur. Au temps des transhumances Il s'en allait heureux Remontant la Durance HonnŒte et courageux Mais un jour de Marseille Des messieurs sont venus La ferme •tait bien vieille Alors on l'a vendue. Il resta au village Tout le monde l'aimait bien Vaillant malgr• son ˆge Et malgr• son chagrin Image d'Evangile Vivant d'humilit• Il se rendait utile Aupr‰s du cantonnier. Cette vie honorable Un soir s'est termin•e Dans le fond d'une •table Tout seul il s'est couch• Pauvre bŒte de somme Il a ferm• les yeux Abandonn• des hommes Il est mort sans adieu. Cette chanson sans gloire Vous racontait la vie Vous racontait l'histoire 24 DU RHUM DES FEMMES Refrain:} Du rhum, des femmes et d'la bi‰re nom de dieu Un accord•on pour valser tant qu'on veut Du rhum des femmes c'est …a qui rend heureux Le diable nous emporte on n'a rien trouv• de mieux Oh oh oh oh on n'a rien trouv• de mieux Helo ! cap'taine fait briller tes galons Et reste bien au chaud quand on g‰le sur le pont Nous c'est notre peine qui nous coule sur le front Alors tient bien les rŒnes tu connais la chanson {au Refrain} ‡a fait une paye qu'on n'a pas touch• terre Et mŒme une paye qu'on s'fait des gonzesses en poster Tant pis pour celle qui s'pointera la premi‰re J'lui d•monte la passerelle, la cale, la dunette arri‰re {au Refrain} Tout est grav• quelque part sur ma peau Tellement que j'en ai les bras comme des romans photos Blessure de guerre, cul d'bouteille, coup de couteau Tant qu'y aura des comptoirs on aura des h•ros {au Refrain} Trois mille du cap et des fois c'est les glandes Quand t'as le cœur qui d•rape, t'as les tripes qui fermentent J'essaie de penser au claque aux filles qui s'impatientent Pas au bateau qui craque entre deux d•ferlantes {au Refrain, 2x} 25 LA MAISON BLEUE C'est une maison bleue Adoss‚e ˆ la colline On y vient ˆ pied, on ne frappe pas Ceux qui vivent lˆ, ont jet‚ la cl‚ On se retrouve ensemble Apr•s des ann‚es de route Et l'on vient s'asseoir autour du repas Tout le monde est lˆ, ˆ cinq heures du soir San Francisco s'embrume San Francisco s'allume San Francisco, oƒ „tes vous Liza et Luc, Sylvia, attendez-moi Nageant dans le brouillard Enlac‚s, roulant dans l'herbe On ‚coutera Tom ˆ la guitare Phil ˆ la kena, jusqu'ˆ la nuit noire Un autre arrivera Pour nous dire des nouvelles D'un qui reviendra dans un an ou deux Puisqu'il est heureux, on s'endormira San Francisco se l•ve San Francisco se l•ve San Francisco ! oƒ „tes vous Liza et Luc, Sylvia, attendez-moi C'est une maison bleue Accroch‚e ˆ ma m‚moire On y vient ˆ pied, on ne frappe pas Ceux qui vivent lˆ, ont jet‚ la clef Peupl‚e de cheveux longs De grands lits et de musique Peupl‚e de lumi•re, et peupl‚e de fous Elle sera derni•re ˆ rester debout Si San Francisco s'effondre Si San Francisco s'effondre San Francisco ! Oƒ „tes vous Liza et Luc, Sylvia, attendez-moi 26 JE T’AIMAI, JE T’AIME et JE T’AIMERAIS Mon enfant nue sur les galets Le vent dans tes cheveux d•faits Comme un printemps sur mon trajet Un diamant tomb• d'un coffret Seule la lumi‰re pourrait D•faire nos rep‰res secrets OŠ mes doigts pris sur tes poignets Je t'aimais, je t'aime et je t'aimerai Et quoique tu fasses L'amour est partout oŠ tu regardes Dans les moindres recoins de l'espace Dans le moindre rŒve oŠ tu t'attardes L'amour comme s'il en pleuvait Nu sur les galets Le ciel pr•tend qu'il te conna‹t Il est si beau c'est s•rement vrai Lui qui ne s'approche jamais Je l'ai vu pris dans tes filets Le monde a tellement de regrets Tellement de choses qu'on promet Une seule pour laquelle je suis fait Je t'aimais, je t'aime et je t'aimerai Et quoique tu fasses L'amour est partout oŠ tu regardes Dans les moindres recoins de l'espace Dans le moindre rŒve oŠ tu t'attardes L'amour comme s'il en pleuvait Nu sur les galets On s'envolera du mŒme quai Les yeux dans les mŒmes reflets Pour cette vie et celle d'apr‰s Tu seras mon unique projet Je m'en irai poser tes portraits „ tous les plafonds de tous les palais Sur tous les murs que je trouverai Et juste en dessous, j'•crirai Que seule la lumi‰re pourrait... Et mes doigts pris sur tes poignets Je t'aimais, je t'aime et je t'aimerai 27 MA LIBERTE Ma libert• Longtemps je t'ai gard•e Comme une perle rare Ma libert• C'est toi qui m'a aid• A larguer les amarres Pour aller n'importe oŠ Pour aller jusqu'au bout Des chemins de fortune Pour cueillir en rŒvant Une rose des vents Sur un rayon de lune Ma libert• Devant tes volont•s Mon ˆme •tait soumise Ma libert• Je t'avais tout donn• Ma derni‰re chemise Et combien j'ai souffert Pour pouvoir satisfaire Toutes tes exigences J'ai chang• de pays J'ai perdu mes amis Pour gagner ta confiance Ma libert• Tu as su d•sarmer Toutes Mes habitudes Ma libert• Toi qui m'a fait aimer MŒme la solitude Toi qui m'as fait sourire Quand je voyais finir Une belle aventure Toi qui m'as prot•g• Quand j'allais me cacher Pour soigner mes blessures Ma libert• Pourtant je t'ai quitt•e Une nuit de d•cembre J'ai d•sert• Les chemins •cart•s Que nous suivions ensemble Lorsque sans me m•fier Les pieds et poings li•s Je me suis laiss• faire Et je t'ai trahi pour Une prison d'amour Et sa belle geŽli‰re 28 MA PHILOSOPHIE Une jolie bande de joyeux f„tards Qui se couchent ˆ l'aurore et se l•vent tr•s tard Ne pensant qu'ˆ aimer ou jouer de la guitare Ils n'ont dans la vie que cette philosophie Nous avons toute la vie pour nous amuser Nous avons toute la mort pour nous reposer Nous avons toute la vie pour nous amuser Nous avons toute la mort pour nous reposer Ils ne font rien de plus que f„ter chaque instant Saluer la pleine lune, c‚l‚brer le printemps Si bien qu'pour travailler ils n'ont plus gu•re le temps Ils n'ont dans la vie que cette philosophie Nous avons toute la vie pour nous amuser Nous avons toute la mort pour nous reposer Nous avons toute la vie pour nous amuser Nous avons toute la mort pour nous reposer Et je me reconnais en eux assez souvent Comme eux je gaspille ma vie ˆ tous les vents Et je me dis qu'ils sont mes fr•res ou mes enfants Ils n'ont dans la vie que cette philosophie Nous avons toute la vie pour nous amuser Nous avons toute la mort pour nous reposer Nous avons toute la vie pour nous amuser Nous avons toute la mort pour nous reposer S'ils passent parmi vous, regardez-les bien vivre Et comme eux soyez fous, et comme eux soyez ivres Car leur seule folie, c'est vouloir „tre libres Ils n'ont dans la vie que cette philosophie Nous avons toute la vie pour nous amuser Nous avons toute la mort pour nous reposer Nous avons toute la vie pour nous amuser Nous avons toute la mort pour nous reposer Ils vieilliront aussi qu'ils restent ce qu'ils sont Des viveurs d'utopie aux ‚tranges faŠons Des amants, des po•tes, des faiseurs de chansons Ils n'ont dans la vie que cette philosophie Nous avons toute la vie pour nous amuser Nous avons toute la mort pour nous reposer Nous avons toute la vie pour nous amuser Nous avons toute la mort pour nous reposer 29 LE GALERIEN Je m'souviens, ma m‰r' m'aimait Et je suis aux gal‰res, Je m'souviens ma m‰r' disait Mais je n'ai pas cru ma m‰re Ne tra‹n' pas dans les ruisseaux T'bats pas comme un sauvage T'amuses pas comm' les oiseaux Ell' me disait d'Œtre sage J'ai pas tu•, j'ai pas vol• J'voulais courir la chance J'ai pas tu•, j'ai pas vol• J'voulais qu'chaqu' jour soit dimanche Je m'souviens ma m‰r' pleurait D‰s qu'je passais la porte Je m'souviens comme ell'pleurait Ell' voulait pas que je sorte Toujours, toujours ell' disait T'en vas pas chez les filles Fais donc pas toujours c'qui t'plait Dans les prisons y a des grilles J'ai pas tu•, j'ai pas vol• Mais j'ai cru Madeleine J'ai pas tu•, j'ai pas vol• J'voulais pas lui fair'de peine {1Äre version:} Un jour les soldats du roi T'emmen'ront aux gal‰res Tu t'en iras trois par trois Comme ils ont emmn'n•s ton p‰re Tu auras la tŒt' ras•e On te mettra des cha‹nes T'en auras les reins bris•s Et moi j'en mourrai de peine J'ai pas tu•, j'ai pas vol• Mais j'ai pas cru ma m‰re Et je m'souviens qu'ell' m'aimait Pendant qu'je rame aux gal‰res. {2Äme version:} Je m'souviens ma m‰r' disait Suis pas les boh•miennes Je m'souviens comme ell' disait On ramass' les gens qui tra‹nent Un jour les soldats du roi T'emmen'ront aux gal‰res Tu t'en iras trois par trois Comme ils ont emmn'n•s ton p‰re Tu auras la tŒt' ras•e On te mettra des cha‹nes T'en auras les reins bris•s Et moi j'en mourrai de peine Toujours, toujours tu ram'ras Quand tu s'ras aux gal‰res Toujours toujours tu ram'ras Tu pens'ras p't'‰tre † ta m‰re J'ai pas tu•, j'ai pas vol• Mais j'ai pas cru ma m‰re Et je m'souviens qu'ell' m'aimait Pendant qu'je rame aux gal‰res. 30 BAMBINO Les yeux battus la mine triste et les joues blŒmes Tu ne dors plus Tu n'es plus que l'ombre de toi-mŒme Seul dans la rue tu rŽdes comme une ˆme en peine Et tous les soirs sous sa fenŒtre on peut te voir Je sais bien que tu l'adores Et qu'elle a de jolies yeux Mais tu es trop jeune encore Pour jouer les amoureux Et gratte, gratte sur ta mandoline mon petit Bambino Ta musique est plus jolie que tout le ciel de l'Italie Et canta, canta de ta voix cˆline mon petit Bambino Tu peux chanter tant que tu veux Elle ne te prend pas au s•rieux Avec tes cheveux si blonds Tu as l'air d'un ch•rubin Va plutŽt jouer au ballon Comme font tous les gamins Tu peux fumer comme un Monsieur des cigarettes Te d•hancher sur le trottoir quand tu la guettes Tu peux pencher sur ton oreille, ta casquette Ce n'est pas …a, qui dans son coeur, te vieillira L'amour et la jalousie ne sont pas des jeux d'enfant Et tu as toute la vie pour souffrir comme les grands Et gratte, gratte sur ta mandoline mon petit Bambino Ta musique est plus jolie que tout le ciel de l'Italie Et canta, canta de ta voix cˆline mon petit Bambino Tu peux chanter tant que tu veux Elle ne te prend pas au s•rieux Si tu as trop de tourments ne les garde pas pour toi Va le dire † ta maman les mamans c'est fait pour …a Et l†, blotti dans l'ombre douce de ses bras Pleure un bon coup et ton chagrin s'envolera 31 SIFFLER SUR LA COLLINE Je l'ai vu pr‰s d'un laurier, elle gardait ses blanches brebis Quand j'ai demand• d'oŠ venait sa peau fra‹che elle m'a dit C'est d'rouler dans la ros•e qui rend les berg‰res jolies Mais quand j'ai dit qu'avec elle je voudrais y rouler aussi Elle m'a dit ... Elle m'a dit d'aller siffler l†-haut sur la colline De l'attendre avec un petit bouquet d'•glantines J'ai cueilli des fleurs et j'ai siffl• tant que j'ai pu J'ai attendu, attendu, elle n'est jamais venue A la foire du village un jour je lui ai soupir• Que je voudrais Œtre une pomme suspendue † un pommier Et qu'† chaque fois qu'elle passe elle vienne me mordre dedans Mais elle est pass•e tout en me montrant ses jolies dents Elle m'a dit ... Elle m'a dit d'aller siffler l†-haut sur la colline De l'attendre avec un petit bouquet d'•glantines J'ai cueilli des fleurs et j'ai siffl• tant que j'ai pu J'ai attendu, attendu, elle n'est jamais venue 32 LA MONTAGNE Ils quittent un † un le pays Pour s’en aller gagner leur vie Loin de la terre oŠ ils sont n•s Depuis longtemps ils en rŒvaient De la ville et de ses secrets Du formica et du cin• Les vieux …a n’•tait pas original Quand ils s’essuyaient machinal D’un revers de manche les l‰vres Mais ils savaient tous † propos Tuer la caille ou le perdreau Et manger la tomme de ch‰vre Pourtant que la montagne est belle Comment peut-on s’imaginer En voyant un vol d’hirondelles Que l’automne vient d’arriver? Avec leurs mains dessus leurs tŒtes Ils avaient mont• des murettes Jusqu’au sommet de la colline Qu’importent les jours les ann•es Ils avaient tous l’ˆme bien n•e Noueuse comme un pied de vigne Les vignes elles courent dans la forŒt Le vin ne sera plus tir• C’•tait une horrible piquette Mais il faisait des centenaires A ne plus que savoir en faire S’il ne vous tournait pas la tŒte Pourtant que la montagne est belle Comment peut-on s’imaginer En voyant un vol d’hirondelles Que l’automne vient d’arriver? Deux ch‰vres et puis quelques moutons Une ann•e bonne et l’autre non Et sans vacances et sans sorties Les filles veulent aller au bal Il n’y a rien de plus normal Que de vouloir vivre sa vie Leur vie ils seront flics ou fonctionnaires De quoi attendre sans s’en faire Que l’heure de la retraite sonne Il faut savoir ce que l’on aime Et rentrer dans son H.L.M. Manger du poulet aux hormones Pourtant que la montagne est belle Comment peut-on s’imaginer En voyant un vol d’hirondelles Que l’automne vient d’arriver? 33 LE PENITENCIER Les portes du p•nitencier BientŽt vont se fermer Et c'est l† que je finirai ma vie Comm'd'autres gars l'ont finie Pour moi ma m‰re a donn• Sa robe de mari•e Peux-tu jamais me pardonner Je t'ai trop fait pleurer Le soleil n'est pas fait pour nous C'est la nuit qu'on peut tricher Toi qui ce soir a tout perdu Demain tu peux gagner . O m‰res, •coutez-moi Ne laissez jamais vos gar…ons Seuls la nuit tra‹ner dans les rues Ils iront tout droit en prison Toi la fille qui m'a aim• Je t'ai trop fait pleurer Les larmes de honte que tu as vers•es Il faut les oublier Les portes du p•nitencier BientŽt vont se fermer Et c'est l† que je finirai ma vie Comm'd'autres gars l'ont finie 34 TOUS LES GARCONS ET LES FILLES Tous les gar…ons et les filles de mon ˆge se prom‰nent dans la rue deux par deux tous les gar…ons et les filles de mon ˆge savent bien ce que c'est d'Œtre heureux et les yeux dans les yeux et la main dans la main ils s'en vont amoureux sans peur du lendemain oui mais moi, je vais seule par les rues, l'ˆme en peine oui mais moi, je vais seule, car personne ne m'aime Mes jours comme mes nuits sont en tous points pareils sans joies et pleins d'ennuis personne ne murmure "je t'aime" † mon oreille Tous les gar…ons et les filles de mon ˆge font ensemble des projets d'avenir tous les gar…ons et les filles de mon ˆge savent tr‰s bien ce qu'aimer veut dire et les yeux dans les yeux et la main dans la main ils s'en vont amoureux sans peur du lendemain oui mais moi, je vais seule par les rues, l'ˆme en peine oui mais moi, je vais seule, car personne ne m'aime Mes jours comme mes nuits sont en tous points pareils sans joies et pleins d'ennuis oh! quand donc pour moi brillera le soleil? Comme les gar…ons et les filles de mon ˆge conna‹trais-je bientŽt ce qu'est l'amour? comme les gar…ons et les filles de mon ˆge je me demande quand viendra le jour oŠ les yeux dans ses yeux et la main dans sa main j'aurai le c ur heureux sans peur du lendemain le jour oŠ je n'aurai plus du tout l'ˆme en peine le jour oŠ moi aussi j'aurai quelqu'un qui m'aime 35 QUAND LES HOMMES VIVRONT D’AMOUR Quand les hommes vivront d'amour Il n'y aura plus de mis‰re Et commenceront les beaux jours Mais nous, nous serons morts mon fr‰re Quand les hommes vivront d'amour Ce sera la paix sur la Terre Les soldats seront troubadours Mais nous, nous serons morts mon fr‰re Dans la grande cha‹ne de la vie OŠ il fallait que nous passions OŠ il fallait que nous soyons Nous aurons eu la mauvaise partie Quand les hommes vivront d'amour Il n'y aura plus de mis‰re Peut-Œtre song'ront-ils un jour A nous qui serons morts mon fr‰re Mais quand les hommes vivront d'amour Qu'il n'y aura plus de mis‰re Peut-Œtre song'ront-ils un jour A nous qui serons morts mon fr‰re Nous qui aurons aux mauvais jours Dans la haine et puis dans la guerre Cherch• la paix, cherch• l'amour Qu'ils conna‹tront alors mon fr‰re Dans la grand' cha‹ne de la vie Pour qu'il y ait un meilleur temps Il faut toujours quelques perdants De la sagesse ici-bas c'est le prix Quand les hommes vivront d'amour Il n'y aura plus de mis‰re Et commenceront les beaux jours Mais nous, nous serons morts mon fr‰re Quand les hommes vivront d'amour Ce sera la paix sur la terre Les soldats seront troubadours Mais nous, nous serons morts mon fr‰re 36 LE PETIT BONHEUR C'•tait un p'tit bonheur que j'avais ramass• Il •tait tout en pleurs sur le bord du foss• Quand il m'a vu passer il s'est mis † crier: ”Monsieur, ramassez-moi, chez vous, amenez-moi Mes fr‰res m'ont oubli• je suis tomb•, je suis malade Si vous n'me cueillez point je vais mourir, quelle ballade! Je me ferai petit, tendre et soumis, je vous le jure Monsieur, je vous en prie, d•livrez-moi de ma torture!• J'ai pris le p'tit bohneur, l'ai mis sous mes haillons J'ai dit: ”Faut pas qu'il meure, viens-t-en dans ma maison• Alors le p'tit bonheur a fait sa gu•rison Sur le bord de mon cœur y avait une chanson Mes jours, mes nuits, mes deuils Mon mal: tout fut oubli• Ma vie de d•sœuvr• j'avais d•go•t d'la r'commencer Quand il pleuvait dehors Ou qu'mes amis m'faisaient des peines J'prenais mon p'tit bonheur Et j'lui disais: ”C'est toi ma reine!• Mon bonheur a fleuri, il a fait des bourgeons C'•tait le paradis, …a s'voyait sur mon front Or un matin joli que je sifflais ce refrain Mon bonheur est parti sans me donner la main J'eus beau le supplier, le cajoler Lui faire des sc‰nes Lui montrer le grand trou Qu'il ne faisait au fond du cœur Il s'en allait toujours la tŒte haute, sans joie, sans haine Comme s'il ne voulait plus voir le soleil dans ma demeure J'ai bien pens• mourir de chagrin et d'ennui J'avais cess• de rire, c'•tait toujours la nuit Il me restait l'oubli, il me restait l'm•pris Enfin que j'me suis dit: il me reste la vie J'ai repris mon bˆton, mes peines Mes deuils et mes guenilles Et je bats la semelle dans des pays de malheureux Aujourd'hui quand je vois une fontaine ou une fille (Je fais un grand d•tour Ou bien je me ferme les yeux ) (bis) 37 UNE JOLIE FLEUR Jamais sur terre il n'y eut d'amoureux Plus aveugles que moi dans tous les ˆges Mais faut dir' qu' je m'•tais creuv• les yeux En regardant de trop pr‰s son corsage Un' jolie fleur dans une peau d'vache Un' jolie vach' d•guis•e en fleur Qui fait la belle et qui vous attache Puis, qui vous m‰n' par le bout du c ur Le ciel l'avait pourvue des mille appas Qui vous font prendre feu d‰s qu'on y touche L'en avait tant que je ne savais pas Ne savais plus oŠ donner de la bouche Un' jolie fleur dans une peau d'vache Un' jolie vach' d•guis•e en fleur Qui fait la belle et qui vous attache Puis, qui vous m‰n' par le bout du c ur Ell' n'avait pas de tŒte, ell' n'avait pas L'esprit beaucoup plus grand qu'un d• † coudre Mais pour l'amour on ne demande pas Aux filles d'avoir invent• la poudre Un' jolie fleur dans une peau d'vache Un' jolie vach' d•guis•e en fleur Qui fait la belle et qui vous attache Puis, qui vous m‰n' par le bout du c ur Puis un jour elle a pris la clef des champs En me laissant † l'ˆme un mal funeste Et toutes les herbes de la Saint-Jean N'ont pas pu me gu•rir de cette peste J' lui en ai bien voulu, mais † pr•sent J'ai plus d'rancune et mon c ur lui pardonne D'avoir mis mon c ur † feu et † sang Pour qu'il ne puisse plus servir † personne Un' jolie fleur dans une peau d'vache Un' jolie vach' d•guis•e en fleur Qui fait la belle et qui vous attache Puis, qui vous m‰n' par le bout du c ur 38 JE L’AIME A MOURIR Moi je n'•tais rien, Mais voil† qu'aujourd'hui Je suis le gardien Du sommeil de ses nuits, Je l'aime † mourir. Vous pouvez d•truire Tout ce qu'il vous plaira, Elle n'aura qu'† ouvrir L'espace de ses bras Pour tout reconstruire, Pour tout reconstruire. Je l'aime † mourir. Elle a gomm• les chiffres Des horloges du quartier, Elle a fait de ma vie Des cocottes en papier, Des •clats de rires. Elle a bˆti des ponts Entre nous et le ciel, Et nous les traversons A chaque fois qu'elle Ne veut pas dormir, Ne veut pas dormir. Je l'aime † mourir. Je l'aime † mourir. Elle a d• faire toutes les guerres, Pour Œtre si forte aujourd'hui, Elle a d• faire toutes les guerres, De la vie, et l'amour aussi. Elle vit de son mieux Son rŒve d'opaline, Elle danse au milieu des forŒts qu'elle dessine, Je l'aime † mourir. Elle porte des rubans qu'elle laisse s'envoler, Elle me chante souvent que j'ai tort d'essayer De les retenir, De les retenir, Pour monter dans sa grotte Cach•e sous les toits, Je dois clouer des notes A ses sabots de bois, Je l'aime † mourir. Je dois juste m'asseoir, Je ne dois pas parler, Je ne dois rien vouloir, Je dois juste essayer De lui appartenir, De lui appartenir, Je l'aime † mourir. 39 LA BALLADE IRLANDAISE Un oranger sur le sol irlandais, On ne le verra jamais. Un jour de neige embaum• de lilas, Jamais on ne le verra. Qu'est ce que …a peut faire ? Qu'est ce que …a peut faire ? Tu dors aupr‰s de moi, Pr‰s de la rivi‰re, OŠ notre chaumi‰re Bat comme un c ur plein de joie. Un oranger sur le sol irlandais, On ne le verra jamais. Mais dans mes bras, quelqu'un d'autre que toi, Jamais on ne le verra. Qu'est ce que …a peut faire ? Qu'est ce que …a peut faire ? Tu dors aupr‰s de moi. L'eau de la rivi‰re, Fleure la bruy‰re, Et ton sommeil est † moi. Un oranger sur le sol irlandais, On ne le verra jamais. Un jour de neige embaum• de lilas, Jamais on ne le verra. Qu'est ce que …a peut faire ? Qu'est ce que …a peut faire ? Toi, mon enfant, tu es l† ! 40 QU’ON EST BIEN Qu'on est bien Dans les bras D'une personne du sexe oppos• Qu'on est bien Dans ces bras-l† Qu'on est bien Dans les bras D'une personne du genre qu'on n'a pas Qu'on est bien Dans ces bras-l† C'est la vraie pri‰re La prochaine aime le prochain C'est la vraie grammaire Le masculin s'accorde avec le f•minin {au Refrain} Certains jouent quand mŒme Les atouts de mŒme couleur Libres † eux moi j'aime Les valets sur les dames les tr‰fles sur les c urs. {au Refrain} Les creux sur les bosses Tout finit par se marier Les bons sur les rosses Et mŒme les colombes avec les •perviers {au Refrain} Qu'on est bien Dans les bras D'une personne du sexe oppos• Qu'on est bien Dans ces bras L† 41 SACREE BOUTEILLE Jolie bouteille, sacr•e bouteille Veux-tu me laisser tranquille? Je veux te quitter, je veux m’en aller Je veux recommencer ma vie J’ai tra‹n• Dans tous les caf•s J’ai fait la manche bien des soirs Les temps sont durs Et j’suis mŒme pas s•r De me payer un coup † boire Jolie bouteille, sacr•e bouteille Veux-tu me laisser tranquille? Je veux te quitter, je veux m’en aller Je veux recommencer ma vie J’ai mal † la tŒte Et les punaises me guettent Mais que faire dans un cas pareil Je demande souvent Aux passants De me payer une bouteille Jolie bouteille, sacr•e bouteille Veux-tu me laisser tranquille? Je veux te quitter, je veux m’en aller Je veux recommencer ma vie Dans la nuit J’•coute la pluie Un journal autour des oreilles Mon vieux complet Est tout mouill• Mais j’ai toujours ma bouteille Jolie bouteille, sacr•e bouteille Veux-tu me laisser tranquille? Je veux te quitter, je veux m’en aller Je veux recommencer ma vie Chacun fait Ce qui lui pla‹t Tout l’monde veut sa place au soleil Mais moi j’m’en fous J’n’ai rien du tout Rien qu’une jolie bouteille Jolie bouteille, sacr•e bouteille Veux-tu me laisser tranquille? Je veux te quitter, je veux m’en aller Je veux recommencer ma vie 42 JUSQU’A LA CEINTURE En mil-neuf-cent-quarante-deux Alors que j'•tais † l'arm•e On •tait en man uvre dans la Louisiane Une nuit au mois de mai Le capitaine nous montre un fleuve Et c'est comme …a que tout a commenc• On avait d'la flotte jusqu'aux g'noux Et le vieux con a dit d'avancer Le sergent dit: " Mon capitaine, Etes-vous s•r qu'c'est le chemin ? " - " Sergent, j'ai travers• souvent Et je connais bien le terrain Allons, soldats, un peu de courage ! On n'est pas l† pour s'amuser " Y'en avait jusqu'† la ceinture Et le vieux con a dit d'avancer Le sergent dit: " On est trop charg•s On ne pourra pas nager " - " Sergent ne sois pas si nerveux Il faut un peu de volont• Suivez-moi: je marcherai devant Je n'aime pas les d•gonfl•s " On avait d'la flotte jusqu'au cou Et le vieux con a dit d'avancer Dans la nuit, soudain, un cri jaillit Suivi d'un sinistre glou-glou Et la casquette du capitaine Flottait † cŽt• de nous Le sergent cria: " Retournez-vous C'est moi qui commande † pr•sent " On s'en est sortis juste † temps Le capitaine est mort l†-dedans Le lendemain, on a trouv• son corps Enfonc• dans les sables mouvants Il s'•tait tromp• de cinq cents m‰tres Sur le chemin qui m‰ne au camp Un affluent se jetait dans le fleuve OŠ il croyait la terre tout pr‰s On a eu d'la chance de s'en tirer Quand le vieux con a dit d'avancer La morale de cette triste histoire Je vous la laisse deviner Mais vous avez peut-Œtre mieux † faire Vous n'vous sentez pas concern•s Mais chaque fois que j'ouvre mon journal Je pense † cette travers•e On avait d'la flotte jusqu'aux genoux Et le vieux con a dit d'avancer Et le vieux con a dit d'avancer Y'en avait d'la flotte jusqu'au cou Et le vieux con a dit d'avancer... 43 PETIT GARCON Dans son manteau rouge et blanc Sur un tra‹neau port• par le vent Il descendra par la chemin•e Petit gar…on, il est l'heure d'aller se coucher Tes yeux se voilent Ecoute les •toiles Tout est calme, repos• Entends-tu les clochettes tintinnabuler ? Et demain matin petit gar…on Tu trouveras dans tes chaussons Tous les jouets dont tu as rŒv• Petit gar…on il est l'heure d'aller se coucher Tes yeux se voilent Ecoute les •toiles Tout est calme, repos• Entends-tu les clochettes tintinnabuler ? Et demain matin petit gar…on Tu trouveras dans tes chaussons Tous les jouets dont tu as rŒv• Petit gar…on il est l'heure d'aller se coucher...