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LE DEMOCRATE
HEBDOMADAIRE D’INFORMATIONS GENERALES N° 754 DU LUNDI 05 SEPTEMBRE 2011 - Prix 300 F CFA
GESTION DE L’ETAT
Une approche déroutante
Depuis le 7 avril 2011, date de l'investiture du nouveau Président
de la république du Niger, Son Excellence Issoufou Mahamadou, nous
avons l'impression mitigée d'être face à un pouvoir qui ne sait pas ce
qu'il veut, un pouvoir accumulant tous les travers propres aux amateurs.
On prend une décision, et deux jours plus tard, on revient dessus.
On lance de grandes orientations en plein conseil des Ministres et le
peuple s'aperçoit qu'elles ne sont pas suivies d'effet. En tout cas, les
actions annoncées dans différents secteurs tardent à prendre forme.
nances publiques où les effets d’annonce semblent prendre le pas sur
les actions concrètes, malgré les nombreux dossiers de malversation
hérités de la dernière transition militaire. La dépolitisation de l’administration tant prônée par les différents régimes de l’ère du pluralisme politique ne connaît pas non plus un début de mise en oeuvre, en
dépit de l’existence d’une Charte sur la question de l’accès aux emplois supérieurs de l’Etat.
Tout au plus assiste-t-on à une chicane d’épiciers entre alliés pour
se tailler les meilleures parts du gâteau.
C’est le cas notamment de la question de l’assainissement des fi-
(Lire page 2)
Editorial
Un bien mauvais signal
Par Bory Seyni
L
a frilosité avec laquelle le gouvernement gère le dossier dit des fausses factures impliquant un
député à l'Assemblée nationale pose problème. Tout se passe comme si quelqu'un, quelque part,
avait intérêt à faire du dilatoire dans cette affaire où quatorze pères et mère de famille sont déjà incarcérés pour, entre autres chefs d'inculpation, association de malfaiteurs, complicité de faux, usage de
faux et détournement de deniers publics pour un montant d'un milliard et demi de francs CFA au
dépens de l'Etat.
Tout est pourtant clair : une inspection diligentée au ministère des Finances met à jour une vaste
escroquerie dans laquelle on découvre que des factures remontant à 2008 dont le règlement avait été
refusé par le titulaire du poste d'alors parce que les prestations qu'elles étaient censées couvrir n'avaient
jamais été effectuées, ont été soldées en 2011, quelques jours avant la fin de la transition militaire.
Passons sur les circuits et courts-circuits administratifs au terme desquels le Trésor public a été soulagé
du pactole en question. Le fait est que toutes les personnes ayant joué un rôle dans cette opération de
spoliation à ciel ouvert ont été confondues par la justice. L'homme au centre du forfait, un honorable
député du nom de Zakou Djibo alias Zakaï, s'est même fait le devoir de rembourser le montant volé,
avant de vaquer tranquillement à ses occupations au motif qu'il est couvert par l'immunité parlementaire.
Dans n'importe quel pays aux institutions établies, ne serait par respect du principe de l'égalité des
citoyens devant la loi, la découverte de ce crime économique aurait aussitôt entraîné la convocation,
par le président de la république, d'une session de l'Assemblée nationale en vue de la levée de l'immunité du richissime député et sa traduction devant une juridiction compétente. Mais voilà : depuis qu'il
a annoncé, à l'issue d'un conseil des ministres, qu'il a destiné l'argent récupéré à la construction de
classes, le gouvernement ne communique plus sur le sujet.
A l'exception de celles des élèves et des étudiants, même les organisations de la société civile, en général
si promptes à faire feu de tout bois, semblent avoir perdu la voix. Infiltrées, puis vassalisées par les
partis politiques aujourd'hui au pouvoir, la plupart de ces organisations sont même orphelines de
directions, leurs responsables luttant désormais davantage pour des strapontins dans le giron du pouvoir que pour la défense des valeurs démocratiques considérées comme acquises depuis la fin de la
transition militaire et l'installation du régime de la 7ème république.
Tout au plus, certaines d'entre elles publient-elles de temps en temps de timides communiqués sur tel ou
tel aspect de la vie nationale, rappelant ainsi l'opinion publique au vague souvenir de leur existence
maintenant sans objet.
Dans ce contexte et pour tous ceux qui ont cru ou croient encore que le Niger a enfin renoué avec l'Etat
de droit après des années d'errements, le silence du gouvernement sur la question de la levée ou non de
l'immunité parlementaire de M. Zakaï est d'autant plus troublant que le régime jouit d'une sorte de
période de grâce que seuls viennent perturber ses propres actes manqués et valses-hésitations.
Dans un pays où des dizaines d'affaires semblables à celle de M. Zakaï sont en instance depuis des
années et où plusieurs élus, aujourd'hui littéralement "réfugiés" à l'Assemblée nationale, ont des
dossiers pendant devant les tribunaux, la nonchalance avec laquelle le gouvernement traite ce dossier
constitue, pour le moins, un bien mauvais signal donné au citoyen lambda au nom de qui on rend la
justice, aux défenseurs des droits de l'homme et, surtout, aux investisseurs et autres partenaires financiers dont on attend l'essentiel des fonds destinés à la réalisation du programme quinquennal du
président Issoufou Mahamadou.
Aux dernières nouvelles, l'Assemblée nationale devrait être convoquée sous peu en session extraordinaire pour statuer sur le cas de M. Zakaï et, peut-être, de quelques autres de ses collègues ayant maille
à partir avec la justice. On ignore quelle va être l'attitude du chef de l'Etat si, par extraordinaire,
l'institution parlementaire venait à rejeter la demande de levée de l'immunité du ou des honorable(s)
député(s). Va-t-il se contenter d'en prendre acte ou dissoudre une Assemblée nationale qui, dans sa
configuration actuelle, n'est, somme toute, pas représentative de l'échiquier politique du pays ?
LE DEMOCRATE N°754 DU LUNDI 05 SEPTEMBRE 2011
CAN 2012 : le Niger prend la tête du groupe G
Merci Mena
Dans le cadre de la 5e et avant dernière journée des éliminatoires de la Coupe
d'Afrique des Nations 2012 coorganisée par le Gabon et la Guinée Equatoriale,
l'équipe nationale de football du Niger (Mena) a affronté, hier après midi, au stade
Général Seyni Kountché, devant plus de 35.000 spectateurs, les Bafana-Bafana
d'Afrique du Sud. Score final : deux (2) buts à un (1) en faveur des Nigériens. Dès
l'entame de la rencontre, c'est un Mena déterminé et très engagé qui a abordé la
partie. Des tentatives infructueuses ont été menées dans le camp sud africain par
les locaux, notamment Issoufou Danté (2e minute) sur un coup franc de 25 mètres et
Moussa Maazou sur une tête piquée à la 5e minute de jeu.
Il a fallu attendre la 11e minute pour que le Mena trouve les filets de l'excellent
portier Khumé Ithumelena. Sur un corner de Issoufou Boubacar, le libero Koffi Dan
Kowa, bien placé, inscrit le premier but sur une tête plongeante.
(Suite page2)
Politique
L'ARN personnalise
le débat
1
POLITIQUE
Gestion de l’Etat
Une approche déroutante
Depuis le 7 avril 2011, date de l'investiture
du nouveau Président de la république du
Niger,
Son
Excellence
Issoufou
Mahamadou, nous avons l'impression mitigée d'être face à un pouvoir qui ne sait pas
ce qu'il veut, un pouvoir accumulant tous les
travers propres aux amateurs. On prend une
décision, et deux jours plus tard, on revient
dessus. On lance de grandes orientations
en plein conseil des Ministres et le peuple
s'aperçoit qu'elles ne sont pas suivies d'effet.
On affiche une volonté de fer dans bien des
domaines, mais en creusant un peu, on voit
que ça laisse à désirer. Qu'est-ce qui explique tout cela ? Un manque de volonté réelle
qu'on appelle aboulie. Il faut le savoir, l'acte
volontaire, suppose quatre phases : la conception, la délibération, la décision, l'exécution. Seuls les rêveurs s'arrêtent aux deux
premiers stades. Notre Exécutif, il faut le lui
reconnaitre, s'aventure, bien souvent, jusqu'à l'étape de la décision, malheureusement, non suivie d'exécution, dans certains
cas, notamment, la tolérance zéro pour les
détourneurs des fonds publics.
Que voulez-vous comprendre d'autre, quand
un gouvernement et le chef de l'Exécutif, selon toute apparence, ne sont pas fermement
décidés à aller au bout d'une logique qu'euxmêmes ont proclamée à cor et à cri, face à
la nation ? Reconnaissez que c'est tout de
même assez déroutant, cette manière de
grérer un Etat. L'amateurisme avancé, ici et
là, ne peut tout expliquer. Le mal est plus
profond. Et plus complexe. Il est généré par
quatre pulsions qu'il faut tenter d'analyser :
l'équation Issoufou Mahamadou, la posture
du PNDS-Tarayya, la dynamique des coalisés au pouvoir et le contexte régional sinon
mondial.
L'EQUATION ISSOUFOU MAHAMADOU
De prime abord, on ne peut mettre en doute,
ni sa combativité, ni sa probité. Il a eu maintes fois l'occasion d'exhiber ces deux qualités. Avant qu'il ne soit Président de la République, nous étions de ceux qui voyaient en
lui, un chef d'Etat, apte à conduire ce pays,
à travers les taillis de la " mondialisation ",
sur une voie conduisant à son plein épanouissement, tout comme Salou Djibo l'a cru.
Or, depuis qu'il est élu, on note trop d'hésitations, trop de revirements, trop de tâtonnements, trop d'indécisions. Cela ne peut
s'expliquer que s'il a mésestimé le rapport
des forces au plan national et international.
Le regard sourcilleux, pour ne pas dire soupçonneux de ceux qui le soutiennent, loin
d'avoir un effet galvanisant, apparaît de plus
en plus comme un boulet qu'il doit trimbaler
tout au long de son premier mandat. A cela
s'ajoute l'emprise des pays impérialistes qui
lui dictent sa conduite par des injonctions,
souvent directes. Il vient de reconnaitre le
CNT de la Libye, alors qu'il avait laissé entendre que sa position était celle de l'union
africaine.
A ce jour, celle-ci ne s'est pas encore déterminée à suivre l'exemple des pays favorables à la politique du monde occidental. Double langage. Au plan intérieur, il fait du tapage sur l'affaire dite Zakai, pour en faire un
exemple de sa résolution à lutter contre l'impunité et le détournement des derniers publics, et aux dernières nouvelles, nous apprenons que le gouvernement ne demandera
pas la levée de l'immunité parlementaire de
l'homme d'affaires. Il se réserve le rôle de
simple courroie de transmission si jamais un
juge d'instruction avait l'audace d'abonder
dans le sens d'une justice libre et indépendante.
Tout le monde sait que c'est le Parquet, et
donc le gouvernement, et donc, l'Exécutif,
qui choisit le juge. On n'est donc pas sortie
de l'auberge. En réalité, le nouvel élu est
dans une posture schizophrénique qui peut
l'inciter, faute de pouvoir surmonter ses contradictions, à se rabattre sur le minimum
constitutionnel : il est Président, point, barre.
Etait-ce là, ce qui l'a toujours motivé durant
son méritoire et long combat dans l'opposition ? On pourrait le croire.
LA POSTURE DU PNDS TARAYYA
En vérité, si le PNDS ne s'était pas posé
comme un parti socialiste, un parti de gauche, nous n'aurions rien à dire. Mais, quand
l'on prétend, en adoptant cette idéologie,
corriger tous les excès, déviations et dysfonctionnements du capitalisme, les actes
doivent refléter cette préoccupation majeure.
Qu'avons-nous vu ? Du superficiel ! Feu
Moumouni Adamou Djermakoye, pourtant
militaire de carrière, était nettement plus à
gauche,(lisez ses différents programmes)
que ce parti qui se complait dans les mesures homéopathiques au plan idéologique.
Si le PNDS, comme on le dit, est truffé d'intellectuels, il ne peut pas manquer de patriotes qui ont une vision juste du devenir du
Niger et de notre continent.
Il est vrai que la musique doit s'adapter aux
pas du peuple, et non l'inverse, soit, mais
quel est donc le rôle d'un parti avantgardiste, tel que se présente le PNDS ? La
situation de rente qu'offre le pouvoir et la diffa
et rien d'autre ? A moins que, obéissant à
un principe fondamental de l'entrisme, on
hurle avec les loups, le temps de s'enraciner, le temps de prendre le contrôle des principaux leviers de l'Etat et de la société. Dans
cette hypothèse, tous ceux qui, dans ce parti,
gardent précieusement leurs idéaux de gauche, doivent les rengainer et faire confiance
à l'appareil dirigeant, notamment au chef suprême, qui sait où il va, et comment y aller.
C'est concevable. L'ennui, avec la stratégie,
plutôt la tactique de l'entrisme, c'est le risque d'être purement et simplement récupéré.
Merci Mena
(Suite de la page 1)
Les 35.000 spectateurs qui ont pris d'assaut
le stade, avec à leur tête le président de la
République, Issoufou Mahamadou, exultent
de joie. Malgré cet avantage, les Nigériens
continueront d'exercer la pression dans le
camp sud africain par des raids incessants
mais sans succès. Complètement tétanisés,
les Bafana- Bafana resteront impuissants jusqu'à la pause. Sitôt la deuxième partie reprise,
à la 46e minute exactement, les Nigériens
aggravent le score par l'entremise de Moussa
Maazou (prêté la semaine dernière par le
CSKA Moscou au club Belge de Zurte
Waregem) qui a pris le portier Khumé à contre pied. Dix (10) minutes plus tard, les Sud
Africains réduisent le score grâce à Bernard
Parker, suite à une mauvaise passe de
Kamilou Daouda. Ce score de deux (2) buts à
un (1) restera inchangé jusqu'au coup de sifflet final de l'arbitre algérien. Après le grand
2
baobab Egypte, c'est au tour de l'ogre sud africain de chuter face au Mena du Niger, un
Mena désormais en tête de sa poule (G) avec
9 points, suivi de l'Afrique du Sud et de la
Sierra Leone (8 points chacune). L'Egypte,
déjà éliminée, ferme la marche avec deux
petits points. C'est la première fois depuis le
début de ces éliminatoires de la CAN 2012
que l'Afrique du Sud perd un match. Et c'est
la première fois que leur portier encaisse des
buts. Le Niger, qui a un match à jouer, le tout
dernier (le 7 octobre 2011) contre les Pharaons d'Egypte au Caire, a pris une bonne
option pour une qualification historique à ce
grand rendez -vous continental de football. A
signaler que le Mena a quitté Niamey, dès dimanche soir, à destination de Nice (France),
pour un match amical prévu ce mardi contre
le Gabon, son futur adversaire pour le compte
des éliminatoires de la Coupe du monde 2014.
O. Keïta
Au lieu de changer l'ordre " mondial " établi,
c'est ce dernier qui finit par vous changer, à
la longue. Quoi qu'il eu soit, nous ne pouvons que juger sur pièces. Jusqu'à preuve
du contraire, nous avons, aujourd'hui, affaire à un parti apathique sur le plan des
grandes réformes économiques, aboulique
au plan politique et atone au plan social.
LA DYNAMIQUE DES COALISES
La coalition qui a porté Issoufou Mahamadou
au pouvoir a, de toute évidence, une durée
de vie maximale de trois ans. Certains ne lui
donnent même pas un an. Chacun des leaders politiques a, d'ores et déjà, les regards
braqués sur l'horizon 2016, date théorique,
des prochaines élections présidentielles.
Comme c'est une simple plate forme de gouvernement, et non un programme commun,
qui les unit, ils ont tous beau jeu, de positionner le curseur, au gré de ce qui les arrange, entre la non responsabilité et la cogérance. Toujours est-il que, chaque leader
va prêcher pour sa propre chapelle. Il s'en
suivra, au fil du temps, une cacophonie qui
ne peut aboutir qu'à l'éclatement de la coalition. Le paramètre de tolérance zéro pour
les détourneurs des derniers publics pourrait être un facteur accélérant. Conscient de
tous ces périls, la conduite de l'Exécutif appelle une circonspection de tous les instants
qui s'apparente à de l'indécision. Le ciment
MRN qui devrait souder tous les coalisés,
semble artificiel, et ne servant qu'un seul
objectif : la réélection du Président de la république. On s'en doute, tel n'est pas le rêve
que caressent tous les alliés du PNDS
Tarayya.
Au plan international chaque leader a son
propre mentor, ou ses propres mentors. Ce
n'est pas toujours que ces derniers parlent
d'une même voix. Des clivages profonds
peuvent
naître
des
politiques
extranationales, voire extracontinentales.
Une autre donne est à prendre en compte.
L'actuelle Assemblée Nationale n'est pas
réellement représentative du paysage politique nigérien. L'UDR-Tabatt avec six (06) députés, et le CDS-Rahama avec trois (03) députés, il y a là, comme un dysfonctionnement,
et, il faut bien le dire, une forme d'injustice.
Moralement, le chef de l'Exécutif ne peut tirer gloriole de cette situation anormale. Au
plan éthique, il ne peut qu'envisager de normaliser cet état des choses, par une dissolution de l'Assemblée Nationale. Quand il
sera prêt. Mais en politique, qui a dit que la
morale avait sa place ?
LE CONTEXTE MONDIAL
Barak Obama et Nicolas Sarkozy ont dû faire
la leçon à nos présidents " bons élèves ".
Vous envoyez des signaux forts dans le
domaine de la bonne gouvernance, c'est-àdire, la lutte implacable contre les prédateurs des finances publiques et une plus
grande fermeté pour contrer les trafiquants
de drogue et Aqmi. Pendant que vous y êtes,
ajoutez aussi Boko Haram. Et l'on vous
aidera au mieux de nos possibilités. Message reçu cinq sur cinq. Mais comment le
traduire dans la réalité de chacun des " bons
élèves " ? Les pesanteurs de tous ordres
sont là qui freinent l'action. Nous en avons
citées quelques unes.
Aucun pouvoir n'a envie de se faire hara kiri
pour faire plaisir à quelqu'un d'autre, fût-il le
maître du monde. On fera donc semblant.
Beaucoup de bruit, mais vraiment rien de
concret. Peut-être que ça marchera. Pour
notre part, nous ne pensons pas que les Présidents Américains et Français soient d'une
crédulité telle qu'ils puissent être dupés. Eux
aussi doivent faire semblant. Et tout le monde
est content. Excepté le peuple, qui apparait
comme le dindon de la farce. Ce n'est plus
de l'aboulie, c'est la commedia dell'arte.
NA KAKA
Affaires à suivre… Affaires à suivre…
SESSION EXTRAORDINAIRE DE L'ASSEMBLEE NATIONALE
Rien n'est officiel, mais la date du 13 septembre est avancée pour la tenue d'une
session extraordinaire de l'Assemblée nationale, avec à l'ordre du jour, la levée de
l'immunité parlementaire du député Zakou Djibo, dit Zakai. Il convient de noter que
c'est le Parquet qui aurait fait cette demande, le gouvernement ne faisant que transmettre. Ce qui implique qu'en cas de rejet, ce n'est pas le gouvernement qui serait
désavoué. La tactique est-elle opérationnelle ?
LIBYE, LE PARTAGE DU BUTIN
Kadhafi n'est pas encore mort, ni arrêté, que déjà on se bouscule au portillon à Paris,
lors de la rencontre de " Amis du CNT ", pour se disputer les morceaux les plus gras de
la bête agonisante. L'initiative française que le Sud-africain Jacob Zuma désapprouve
avait pour but d'adouber, au plan international les insurgés de Benghazi. Il y a fort à
parier que tous ceux qui se sont précipités dans la capitale française et qui ont, par
ailleurs, reconnu le CNT comme la seule et unique autorité dirigeante de la Libye postKadhafi, ne reviendront pas chez eux les poches vides.
Selon le quotidien " Libération ", la France se serait adjugée, 35% de toute la production pétrolière de ce pays. Pas mal. Ça valait le coup d'effectuer quelques petits bombardements, qui n'étaient, en fait, que des exercices de maintien à niveau d'une armée
moderne.
ISRAEL-TURQUIE
L'Etat hébreu refuse mordicus de présenter des excuses formelles à la Turquie, suite à
la mort provoquée par Israël, de neuf (9) ressortissants de ce pays, lors d'une tentative
de forcing du blocus de la bande de Gaza, en Palestine. Des regrets ont été cependant
exprimés officiellement. Le tout est de savoir si ces regrets ont été proférés, sincèrement, la tête basse, les yeux humblement fermés, ce qui, de toute évidence, vaut
mieux que des excuses que l'ont fait, les yeux dans les yeux, la mine narquoise, le
sourire sarcastique. A notre avis, ce serait le diable, si ces deux pays, n'arrivaient pas
à trouver un vocable consensuel parmi toute la gamme qui existe. Par exemple, on
peut être navré, désolé, peiné, attristé, affligé, ou, montant d'un cran, consterné, désespéré, assommé, interdit, anéanti et j'en passe.
Et si vous ajoutez l'adverbe très , vous élevez un peu plus la charge émotive. On n'a
que l'embarras du choix.
LE DEMOCRATE N°754 DU LUNDI 05 SEPTEMBRE 2011
POLITIQUE
Conférence internationale sur la Libye
Derrière le noble projet de reconstruction…
Une conférence internationale sur la reconstruction de la Libye dévastée par six
mois de guerre s'est tenue, jeudi dernier à
Paris, sur convocation du président français Nicolas Sarkozy et du Premier ministre britannique David Cameron. Le Niger a
participé à cette rencontre, qui a regroupé
une soixantaine de délégations, par le président Issoufou Mahamadou, ses proches
collaborateurs et des membres du gouvernement.
L'initiative vise, indique-t-on à mobiliser
la communauté internationale derrière les
nouvelles autorités libyennes pour les aider
à reconstruire leur pays. Avant le déclenchement du conflit, la Libye n'avait rien à
envier à de nombreux pays du nord en termes de développement des infrastructures
et d'indices de développement humain.
De retour au bercail, vendredi dernier,
le président Mahamadou n'a pas tiré le bilan de la participation du Niger à cette rencontre qui a revêtu les allures d'une instance chargée de dessiner la configuration
de la " nouvelle Libye " débarrassée désormais du régime de Mouammar Kadhafi,
et de procéder au partage des ressources
du pays. La Libye constitue la principale
réserve de pétrole d'Afrique et le quatrième
producteur du continent. Elle exportait
avant la révolte contre le régime de
Mouammar Kadhafi 80 % de son or noir
vers l'Europe.
A l'évidence, la reconstruction dont parle
l'Occident et pour laquelle la conférence de
Paris a été convoquée vise à réparer les
dégâts des frappes aériennes massives
dirigées par les forces de l'Organisation de
l'Atlantique Nord (OTAN) contre les investissements réalisés par Kadhafi, lesquels
investissements assuraient au pays sa
prospérité.
L'Occident ouvre ainsi un nouveau marché florissant pour ses multinationales, qui
vont devoir intervenir sur place pour permettre aux populations libyennes d'accéder à l'eau potable, à la nourriture, à l'électricité et au carburant. Les organisations
humanitaires du nord ont aussi un nouveau
terrain d'interventions, avec les nombreux
réfugiés de guerre à rapatrier à réinserer
dans le nouveau tissu social. Pour solutionner tous ces problèmes urgents, le prési-
menace extrémiste".
L'éviction de Kadhafi
du pouvoir par les armes
ouvre une ère d'incertitudes dans les relations entre la Libye et le Niger qui
partagent en commun
une longue frontière.
dent français, Nicolas Sarkozy, a chiffré le
coût au dégel immédiat de 15 milliards de
dollars d'avoirs du régime Kadhafi à l'étranger dont 1,5 milliard en France.
Les deux principaux responsables du
CNT, Moustapha Abdeljalil et son numéro
deux, Mahmoud Jibril, participant à la rencontre de Paris, avaient émis le vœu de
disposer rapidement de 5 milliards de dollars. Dans le cadre de cette mobilisation
des ressources, le Conseil de sécurité de
l'ONU a autorisé le déblocage1,6 milliard
de dollars immobilisés en Grande-Bretagne
et 1,5 milliard aux États-Unis, rappelle-t-on.
Parallèlement aux questions sociales,
il va falloir aussi stabiliser le pays en mettant en place des institutions démocratiques
crédibles, ce qui n'est pas une mince affaire du fait du caractère hétéroclite des
groupes rebelles qui ont uni leurs forces
pour faire tomber le régime du guide.
Comment concilier et aplanir les divergences qui existent entre eux et doter le
pays d'institutions pérennes ? C'est cela la
grande équation quand on sait certaines
des factions sont soupçonnées d'être proches du groupe terroriste Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI). Cet aspect de la
question n'est pas d'ailleurs perdu de vue
par certains pays occidentaux qui craignent
de voir la Libye de demain passer sous le
contrôle des extrémistes. C'est pourquoi
d'ailleurs certains ont demandé avec insistance aux nouvelles autorités du pays de
tout mettre en œuvre pour "combattre la
Outre les échanges
très dynamiques et fructueux entre les deux pays,
qui sont paralysés depuis
le déclenchement du conflit armé, on sait aussi que
la question sécuritaire fait
partie des points qui inquiètent au plus haut point
les autorités nigériennes. La porosité de la
frontière commune laisse craindre une
flambée de l'insécurité au Niger, liée notamment au pillage de nombreux dépôts
d'armes en Libye mais également à l'apparition de nouvelles formes de menaces
terroristes.
Ces inquiétudes ont été exprimées par
le président Mahamadou, à l'occasion notamment des différentes rencontres sur la
crise libyenne. Elles ont été abordées lors
de la conférence de Paris, comme l’atteste
cette intervention du secrétaire d'État américaine, Hillary Clinton. " Les nouvelles autorités libyennes vont devoir travailler avec
nous pour s'assurer que les stocks d'armes
de Kadhafi ne deviennent pas une menace
pour les voisins de la Libye et le monde ",
a-t-elle indiqué. Concernant en revanche
les armes, leur "sort ne peut plus s'inverser, mais la force de nuisance des pro-Kadhafi, les snipers notamment, reste importante", selon l'Elysée.
Cette invitation du Niger à la conférence
internationale est tombée après la reconnaissance par le pouvoir central de Niamey
du Conseil national de transition (CNT), l'organe politique de la rébellion armée, qui
est parvenu à chasser Kadhafi du pouvoir,
avec le précieux concours des forces de
l'OTAN.La reconnaissance du CNT par le
Niger est intervenue alors que les armes
n'avaient pas encore cessé de tonner sur
le sol libyen, ce qui suscite aujourd'hui
beaucoup d'interrogations au sein de l'opinion. Certains se demandent notamment
si la participation du président Mahamadou
à la rencontre de Paris n'était pas conditionnée par une reconnaissance préalable
de la légitimité des rebelles par le Niger ?
C'est indéniable, la chute de Kadhafi
était inéluctable dès le départ, à cause de
la forte implication de l'Occident dans le
conflit, mais les Nigériens ne s'attendaient
pas à cette précipitation du gouvernement
pour reconnaître le CNT, se désolidarisant
ainsi de la position de l'Union Africaine (UA)
qui avait dit attendre d'abord la fin du conflit avant toute reconnaissance de l'aile politique de la rébellion.
La conférence internationale de Paris
a définitivement tourné la page Kadhafi. Elle
a défini les besoins urgents du pays, les
montants nécessaires à décaisser sur les
avoirs gelés du pays qui sont logés dans
des institutions bancaires du nord pour y
faire face ainsi que les modalités d'intervention.
Une nouvelle ère politique s'ouvre en
Libye, et il n'est pas évident qu'elle soit
avantageuse à de nombreux pays africains
dont les dirigeants ont souvent sollicité l'exguide pour le règlement de certains problèmes.
C'est désormais l'Occident qui s’installe
sur ce pays très riche qui a toujours
échappé à son contrôle. La gestiion de ses
ressources notamment son pétrole et certainement sa diplomatie aussi vont être
mise sous coupe réglée. C'est du moins
l'option qui se dessine et qui a d'ailleurs
été décriée par le président sud africain
Jacob Zuma, à l'issue de la conférence.
Rien de surprenant quand on sait qu'il
a depuis le déclenchement du conflit, il a
condamné l'intervention de l'OTAN aux côtés des rebelles pour chasser Kadhafi du
pouvoir.
Devant l'attitude des nombreux pays occidentaux cherchant à jouer un rôle de premier plan dans la reconstruction de la Libye, le président Zuma, qui ne mâche pas
ses mots, a clairement martelé que cette
reconstruction du pays doit se faire dans le
cadre l'Organisation des Nations Unies et
de l'Union Africaine.
Seyni Issaka
Politique
L'ARN personnalise le débat
L'Alliance pour la réconciliation nationale (ARN), le regroupement des partis d'opposition, a rendu publique, mercredi
31 août dernier, une déclaration sur la situation socio-économique et politique du pays. Dans sa déclaration, l'opposition estime que la gestion des autorités de la 7e République est en déphasage flagrant avec la rupture avec les
pratiques antérieures promise par le candidat Issoufou lors
de sa campagne électorale pour les présidentielles. Selon
elle, cette gestion se traduit par une politisation à outrance
de l'administration nigérienne, caractérisée notamment par
un partage systématique et sans discernement des postes et le "népotisme".
L'ARN a d'ailleurs personnalisé le débat en se focalisant
sur le cas de M. Abdou Labo, le ministre d'Etat chargé de
l'Intérieur qui se revendique toujours de la Convention démocratique et sociale (CDS Rahama). Elle ne dit ne pas
comprendre qu'on confie un ministère aussi stratégique à
"quelqu'un qui est en conflit avec lui-même, en plus d'être
en conflit avec le parti dont il prétend être le militant". Selon les opposants, cette attitude de Labo constitue une
violation flagrante de l'ordonnance portant statut de l'opposition en ses articles 9 et 14 et de celle portant charte
des partis politiques. C'est pourquoi ils ont demandé au
président de la République de réexaminer son cas.
L'examen de la situation économique et sociale du pays a
constitué la deuxième articulation de la déclaration de
l'ARN, qui a tenu à exprimer ses inquiétudes devant la
raréfaction des pluies et leur mauvaise répartition dans le
temps et l'espace. "Plus grave encore, les quelques pluies
abondantes que nous avons connues ont provoqué des
fortes inondations, créant ainsi la désolation au sein de la
population par la perte en vies humaines et de leurs biens
matériels", déplore l'opposition, demandant au régime de
prendre rapidement les mesures adéquates pour soulager la souffrance des populations.
Le troisième point sur lequel les opposants se sont exprimés est relatif à l'assainissement économique et financier
engagé sous la transition militaire et poursuivi par le nouveau régime. A ce propos, l'ARN a marqué son accord
pour l'exécution de l'opération qui constitue à ses yeux un
élément de bonne gouvernance. Toutefois, elle exige que
cet assainissement se fasse selon les règles de droits et
prenne en compte la gestion de la transition militaire.
Occasion pour l'opposition de demander aussi le respect
scrupuleux de la séparation des pouvoirs consacrés par la
constitution de la 7e République, et de dénoncer l'attitude
du ministre de la justice et celui des affaires étrangères,
qui "se sont transformés en tribunal, bafouant les règles
élémentaires de la séparation des pouvoir et du droit". "En
vertu de quoi un conseil de Ministres devrait il lancer des
sommations de rembourser? Le gouvernement est il devenu un huissier de justice ? ", interroge l'opposition.
Enfin, la déclaration s'est intéressée à la question
sécuritaire, notamment la tentative de coup d'Etat avortée
confirmée le 2 août dans un discours par le président
Issoufou, pour marquer le désaccord de l'ARN avec toute
LE DEMOCRATE N°754 DU LUNDI 05 SEPTEMBRE 2011
velléité de remise en cause de l'ordre constitutionnel.
"L'ARN réaffirme son attachement à la démocratie et en
attendant les résultats de l'enquête annoncée par le Président de la République, elle demeure convaincue que les
coups d'Etat, quels que soient leurs mobiles et leur forme,
constituent un recul pour la démocratie, en témoignent le
coup d'état du 18 février 2010 caractérisés par la gabegie
et le pillage des deniers publics qui s'en sont suivis", rappelle l'opposition. Sur ce même registre, la position des
autorités nigériennes sur la situation libyenne est perçue
par l'ARN comme le signe patent de l'amateurisme et du
tâtonnement de la diplomatie nigérienne.
"En moins de deux (2) mois, le gouvernement de la 7ème
République a eu trois (3) positions sur le problème Libyen.
Si la première position consistait à apporter son soutien à
Kadhafi et ce, à travers l'Union Africaine, la seconde parait
prendre fait et cause pour les insurgés. Et la troisième qui
consiste à reconnaitre le CNT constitue le comble du paradoxe de la diplomatie nigérienne, car elle est en contradiction flagrante avec la position de l'Union Africaine dégagée au sommet de Malabo et fortement approuvée
d'ailleurs par le Président de la République", constate l'opposition, qui perçoit cette attitude comme un précédent
dangereux pour la paix, la sécurité, la souveraineté, l'indépendance et l'intégrité territoriale du pays.
Seyni Issaka
3
SOCIETE
Internet
Quand la drague sur le net prend son envol
"En l'espace de 3 ans, j'ai fait plus de 18
rencontres sur les sites de drague tel
que " tchatche.com", "123 Love " et
même sur facebook. C'est pas vraiment
beaucoup hein! …Parce que je sais que
certains en ont connues deux fois plus.
J'ai pu coucher avec 7 filles dont 3 'relations suivies' totalisant un peu plus de
16 mois de relations". Propos d'un jeune
branché Nigérien 'accro' du Net, plus
précisément de sites de drague. Comme
lui, nombreux sont aujourd'hui, les jeunes, hommes comme femmes, de tous
âges, qui cherchent "chaussures à leurs
pieds" sur la toile mondiale. On n'aimerait pas que l'entourage sache comment
la rencontre a eu lieu…
On fait tout pour profiter au maximum
de la fille ou de l'homme qu'on va " pêcher " sur le net. Nous sommes allés à
la découverte de cette nouvelle mode de
drague pour vous…
Samedi 16 juillet 2011. Il est 22h30 mn. Il
faut que j'envoie mon mail le plus vite possible à un associé, afin qu'il puisse me faire
le transfert de fonds. Quelques mètres parcourus à moto et me voilà enfin devant un
cybercafé. Juste quelques minutes pour
garer mon engin et le mettre en sécurité et
je suis en face d'une dame qui, sans demander l'objet de ma présence dans la
salle, pointe du doigt l'ordinateur posé à
droite, au fond. Elle ajoute ensuite: "combien de minutes ?". Je plonge ma main
droite dans la poche arrière de mon pantalon. Quelques pièces s'entrechoquent. Je
les enlève et dis d'un ton un peu désintéressé: "30 minutes, ça suffira". "Ok, prenez place monsieur, j'arrive". Très vite, je
m'installe.
La dame me présente un papillon sans
omettre d'ajouter: "voici votre code". Face
à la machine, je suis d'abord attiré par les
couleurs frappantes qui s'affichent, un cœur
qui ne passe pas inaperçu. En haut de
page, au milieu, apparaît en gros caractères "tchatche.com". A gauche de la page,
des phrases apparaissent en différentes
couleurs. Des phrases qui ne peuvent laisser indifférent: un vrai cours de drague qui
finit par ces mots "ça fait plus de 6 mois
que j'ai pas couché avec un garçon. Je serai
ravi de te rencontrer et te savourer ".
Je ne suis pas le seul à être captivé par
ces bribes de phrase. La dame qui voulait
s'assurer que j'allais pouvoir naviguer sans
trop de peine, s'empare aussitôt de la souris de "mon ordinateur" et dit à voix basse :
"c'est un client qui a oublié de fermer sa
boîte, … dans quel site voulez vous entrez
?". Je m'empresse de lui dire que je préfère rester sur le site visité par mon prédécesseur. On échange de petits sourires et
la gérante rejoint son bureau.
Quelques secondes pour introduire le code
après avoir au préalable mémorisé
l'adresse du site que je venais de découvrir; et me voilà dans ce monde où tous les
coups sont permis. Pas la peine de demander aux différentes personnes y connectées
l'objet de leur visite. Ici, on drague, on drague et on drague. A gauche de mon écran,
une note signale qu'une centaine de personnes sont connectées dont une dizaine
dans le même pays que moi.
"On est ici pour se draguer"
Les pseudonymes s'affichent ensuite: "la
star", "rose du Sahel", "BarackObama",
"Beyonce", " Rihanna ", … des prénoms
de stars ou des pseudos inventés. C'est le
4
Par Alain DABILOUGOU
quand" ; "Ha, ha, ha, ha !"; "C'est à toi de
décider, surtout que c'est toi qui m'invites"
; "Ah, ah, ah! Et puis, si le feeling passe,
rien ne nous empêche de poursuivre la
soirée là où tu veux. C'est un programme
sympa, non ? " ; "Oui, c'est vrai" ; " Mais je
ne suis pas plus pressé que ça, tu sais !".
moment de se jeter à l'eau. Je clique
d'abord sur le premier nom: La star, 23 ans.
Mon message est tout simple: "Salut. Comment va la star ?". En attendant sa réaction, je clique sur un second pseudo " Raina
".
Les réactions ne se feront pas attendre.
D'abord la star: "Salut bébé. Je vais bien.
Et toi ?". A peine ai-je commencé à répondre qu'un point clignotant signale l'arrivée
d'un second message. Je prends le temps
de le lire. C'est un message de "Raina".
Une phrase simple : "Salut Alino. Je cause
avec Blancs seulement. Tu es Blanc ?". "
Non ", m'empressai-je de répondre. "Ok,
basta donc !". Le point clignote encore. Je
clique sur le message. C'est "la star" qui
revient à la charge : "Tu es là ?". Je réponds aussitôt : "Oui ! Je suis là ! Moi c'est
Alino. Je suis à Niamey. Et toi, tu vis à Niamey aussi ? Que fais-tu dans la vie ?". C'est
le début d'une discussion qui prendra fin 3
heures plus tard. Un dialogue riche en couleurs. "Appelle-moi la star. Je suis étudiante
en marketing. Je vis à Niamey. Tu es Nigérien ?". "Non, … ça te gêne que je sois pas
Nigérien ? ". Elle me répond : " Non, ravie,
ravi de t'avoir rencontrée… les Nigériens,
ils sont pas bien !... hihihihihi"
; " Enchantée, Alino ". Après quelques moments de réflexion, je décide de continuer
la causerie : "De quoi aimerais-tu qu'on
parle ?". La réponse de "la star" me rappelle que toute personne visitant ce site y
est pour draguer : "On est là pour se draguer. Je t'écoute donc… Ou bien je commence si tu veux". Nous commençons
donc. "Tu fais quoi dans la vie ?" ; "Je suis
étudiant en stage dans une société de la
place" ; "Tu sais, je n'aime pas trop les élèves et étudiants. Ils n'assurent pas" ; " Assurer comment ? Je ne comprends pas".
"Je veux dire qu'ils ne gèrent pas bien" ; "
Oui, mais tu sais, ils ne travaillent pas. Ils
ne se contentent que de petites sommes,
de la bourse et des…" ; " Mais quand on
n'a pas le pouvoir d'achat on ne drague pas.
Tu as quelque chose d'autre à me dire ? ".
Une phrase qui augure la fin de la discussion. Le dialogue semble tirer vers sa fin.
La dernière phrase semble tout dire. Je
décide donc de relancer les échanges : "Je
suis étudiant mais je travaille aussi. Je travaille dans une grande société de la place".
Le dialogue est aussitôt relancé. Nous
aurons près de 2 heures d'échanges.
N'ayant plus de jetons en poche, je prends
congé de "la star".
Deux heures de temps après la rencontre
avec "la Star" sur le Net, je reçois un bip
sur mon portable, puis deux, trois, quatre,
cinq bips successifs. Qui est-ce ? Je lance
l'appel et c'est une voix féminine qui répond
: "Allo ! Bonsoir!" ; "A qui ai-je l'honneur s'il
vous plaît ? Je viens de recevoir des bips…
" ; "Ah ! C'est Alino ? C'est Rosine ou si tu
veux, "La Star"; nous nous sommes rencontrés sur le Net il y a quelques heures…
C'est juste pour vérifier ton numéro. Je suis
à la maison. Suis libre. Tu peux me faire
signe quand tu veux… pour qu'on se voit ".
Nous prenons congé l'un de l'autre, après
que j'ai promis de lui envoyer un "SMS"
dans les secondes qui suivent.
Ah, la belle Rosine!
Quelques instants plus tard, le "SMS" est
prêt: "Salut, La star. On se voit quand tu
veux. Il te suffira de me faire signe. A plus
donc ". J'envoie le SMS. Sa réponse ne se
fait pas attendre. Visiblement, elle a pris
mon message comme une invitation pressante plus que comme un simple clin d'œil
amical. Après un échange de quelques
SMS, elle me fait le plaisir de me téléphoner. Rien de mieux que la parole pour bien
se comprendre. Rosine a une voix que je
trouve assez… comment dire… précieuse!
Pas dans le choix du vocabulaire mais dans
les intonations. Je l'imaginerais volontiers
en comtesse potelée, la petite vingtaine!
Et elle rit tout le temps. Quoi que je dise,
quoi que je fasse, même si ce n'est pas
drôle, elle éclate d'un grand rire syncopé :
"Ha, ha, ha, ha !". Avoir un aussi bon rire,
on ne peut pas dire que ce soit désagréable. C'est elle qui commence à faire les propositions : "On peut se boire un verre tous
les deux, près de chez moi.
Comme ça, tu me raconteras tes nombreuses péripéties sur notre fameux site !"; "OK
! Ça me va. Il te suffira de me dire où et
Et nous décidons de nous rencontrer encore une fois sur le Net… le lendemain,
avec les mêmes pseudos bien sûr.
L'échange prend fin avec un de ces rires
dont elle seule a le secret : "Ha, ha, ha, ha
!".Nous prévoyons de nous voir le mardi
soir (dans 3 jours). Elle m'avait fait savoir
quelques instants auparavant qu'elle n'avait
pas cours le mardi soir. Le coup de fil nous
a permis de préciser nos attentes et de voir
si nous avions des choses à nous
dire.23h45 mn.
Seulement deux personnes de sexe féminin sur le site et une trentaine de sexe
masculin. Je commence à fermer la fenêtre quand le point marquant l'arrivée des
messages commence à clignoter. Je clique.
Un message s'affiche : "Salut". Il émane
d'un tiers pseudo…début d'une autre causerie
Le lendemain, je rencontre "La Star" sur
tchatche.com et nous chattons un peu ensemble. Elle me dit des choses très agréables : "J'ai apprécié t'avoir au tel. C'était
très sympa" ainsi que : " Et j'ai hâte que le
mardi s'annonce. Enfin, si tu n'as pas
changé d'avis". Il faut souligner que Rosine
fait partie de ce petit lot de jeunes Nigériens ayant la connexion Internet à domicile. Le surlendemain tard, la veille de ma
rencontre avec Rosine, j'ai droit à une sacrée surprise de sa part dans ma boîte mail
: un laconique "Ce que je préfère chez moi"
suivi de… 3 photos d'elle… nue ! Alors ça,
c'est une première pour moi ! Ce sont trois
petites photos prises avec son téléphone.
Elles ne sont pas vulgaires et sont même
relativement "pudiques": de face et de profil, elles me font découvrir son corps du bas
de son visage jusqu'au dessous de son
nombril… mais pas plus loin. Me dévoiler
ainsi sa jolie poitrine, quelle séduisante effronterie ! Surpris, touché et flatté par ce
petit cadeau inattendu, je m'empresse de
lui envoyer un SMS pour la remercier : "Tu
es vraiment une Star, toi !". Elle répond
automatiquement : "Tu pourras me parcourir en long et en large si le courant passe".
Ma première rencontre avec Rosine
4 semaines plus tard. Il est 19h30. Le rendez-vous avec Rosine est prévu à 20h.
Nous nous envoyons des SMS juste pour
Suite page 5
LE DEMOCRATE N°754 DU LUNDI 05 SEPTEMBRE 2011
SOCIETE
Internet
Quand la drague sur le net prend son envol
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être sûrs qu'aucun de nous ne l'a oublié.
Elle portera un tee-shirt jaune afin que je la
reconnaisse. 19h50, je gare mon engin au
parking de la pâtisserie choisie comme lieu
de rencontre. Je prends place dans la salle.
Une des serveurs se présente aussitôt. Il
me tend un menu :
"Bonsoir monsieur!". " Bonsoir- m'empressai-je de répondre- un Coca s'il vous plaît".
Il s'exécute. 19h56 mn. Mon invitée est là.
Elle est de teint clair, taille fine. Prototype
de ces filles que les Ivoiriens appellent affectueusement "go chawarma". Son entrée
dans la salle ne passe pas inaperçue.
Elle enlève son portable, compose un numéro et lance l'appelle. Mon téléphone
sonne. Je le soulève aussitôt et à l'aide de
la lumière de l'écran, lui fait signe. Rosine
s'annonce. Elle profite de la petite distance
qui nous sépare pour m'observer. Elle
avance. Je me lève. Et elle se jette à l'eau:
"Enfin, on se voit!". Accolades, échanges
de sourires et autres. Le courant semble
être passé.
La serveuse s'annonce à notre table. "Je
prendrai volontiers du pain au chocolat ",
fera savoir mon invitée. Ce sera ensuite
deux heures de causerie. Elle se camoufle
dans l'obscurité afin de bien m'observer.
Les mains se frôlent de temps en temps.
Elle me trouve jeune et même très jeune et
beaucoup souriant. Elle laisse entendre
qu'elle aime le ciné, la pâtisserie et les repas copieux. Je lui pose une question qui
ralentit soudain son avancée: " Tu n'as pas
quelqu'un dans ta vie?". "J'ai un copain,
mais… c'est pas trop sérieux ". "Et moi dans
tout cela ? Qu'est-ce que je représente pour
toi ? ". Elle me lance un long rire et me
souffle à l'oreille : "Toi, tu es mon bébé!".
Nous parlons ensuite de goût. Rosine se
lève souvent, rapproche sa chaise de la
mienne et pose sa tête sur mon épaule en
ajoutant un "ça te gêne pas j'espère". D'un
mouvement de tête, je lui réponds par la
négative. Les points abordés ensuite seront entre autres ma situation matrimoniale,
la fonction que j'exerce, mon salaire approximatif, le moyen de déplacement que
j'utilise, etc. Et nous nous disons au revoir.
Si la surprise a été bonne, que le feeling
est bien passé, comment le faire comprendre à l'autre sans pour autant passer aux
actes ? Petite réflexion rapide: on n'a pas
fait la vaisselle de la veille, on a essayé 10
jeans avant de sortir, ils sont tous éparpillés
un peu partout, peut-être mieux vaut en rester là…
Bisou ou pas bisou? Pour moi, ce fut non!
Faut se faire désirer un peu quand même !
Me voilà à la maison. Je range mon engin
et m'apprête à prendre une douche, quand
mon téléphone affiche "un nouveau message": un petit mot doux pour me remercier pour la soirée, "Je t'ai kiffé. C'était si
beau… tu sais, tu aurais dû m'amener chez
toi à la maison… Bon, bref, tu peux passer
me chercher demain matin? Ne me dis pas
non, s'il te plaît. Kiss"… C'est dans la poche! Pas de doute, le deuxième rendezvous sera plus facile, Internet n'aura servi
qu'à rapprocher, la vie fera le reste.
"Ça te dit, un week-end au lit ?"
"… un week-end au lit" !!!! Ils ne sont pas
nombreux ceux qui passeraient sans dire
un mot à cette provocatrice sur le Net. Ma
rencontre avec Carine a eu lieu le soir où
j'ai rencontré Rosine "la Star". Après avoir
lu son message aussi attrayant, je lui envoie un message aussi ambigu que provocateur : "Qui n'aimerait pas passer un week-
end avec une demoiselle aussi sensuelle
?". Le piège mord aussitôt. Carine m'envoie un message assez direct : " Salut. Estce que tu pourras me gérer ?" ; " Oui, bien
sûr ! ", m'empressai-je de répondre. Elle
continue: " Mais avant, dis- moi par quoi tu
commences quand tu fais l'amour avec une
fille". Une telle question donne beaucoup
à réfléchir. Je lui propose plutôt de la rencontrer afin qu'on parle "sérieusement ".
Elle accepte mon invitation, mais à condition que je lui envoie des crédits de communication sur son téléphone portable. Notre rendez-vous a lieu une semaine plus
tard dans un grand restaurant de la place.
pieds sous la table. Des signes peut-être.
Après une quinzaine de minutes, le téléphone portable de Carine se met à sonner.
Elle décroche, fait un tour dehors et revient
cinq minutes plus tard. Et à peine s'est-elle
assise qu'elle demande à prendre congé
de moi… Le courant n'est pas passé. Nous
ne nous sommes plus jamais téléphoné.
Comme dans la vie, les femmes aiment se
faire courtiser, les hommes sont plus entreprenants… On parle de tout, de rien, et
il suffit d'un détail pour que la conversation
s'éteigne ou, au contraire, s'enflamme!
L'humour est une bonne carte, mais dangereuse, car pas toujours bien interprétée.
Carine s'y présente accompagnée d'une
prétendue copine. A première vue, je ne
suis pas du goût de mon invitée. Les commandes sont lancées néanmoins. Les deux
filles se jettent des coups d'œil de temps
en temps. Elles se donnent des coups de
Deux heures de conversations, les yeux fatigués, le dos cassé… Mais le feeling est
passé ! Chacun a livré un peu de sa vie, de
ses envies. Il est temps d'aller se coucher,
l'occasion de s'échanger les adresses
email ou MSN, car "on n'est pas connecté
à ce site tous les jours non plus". Non, on
n'est pas désespéré à ce point! Et le lendemain, c'est reparti ! Au boulot, à la maison, chez une amie… Le feeling passe, la
séduction fonctionne. Au bout de quelques
jours, on attend désespérément que l'autre
lance l'invitation. On tend des perches.
Maladroit, on craint d'aller trop vite. Mais
on finit par prendre son courage à deux
mains et ça y est: "ça te dirait de prendre
un verre ?" Pour ne pas trop le flatter, vous
faites durer, un peu mais pas trop.
Deuxième pas en avant, c'est bien sûr l'occasion d'échanger les numéros de téléphone, au cas où on aurait du retard au
rendez-vous, "mais
non, non, on est très
ponctuel en général !"Il
n'y a pas de délai
prédéfini, c'est comme
vous le sentez ! Si certaines ont besoin de
connaître un peu plus
la personne avant de
franchir le pas, d'autres
n'ont pas froid aux yeux
et préfèrent vivre
l'aventure à 100 %
sans perdre une minute! Le dénouement:
le premier rendez-vous
touche à sa fin. Le moment de la séparation
va s'avérer déterminant. Amis ou amants
? Que d'inconnues
dans ce monde où les
sentiments se côtoient,
s'entrechoquent, communient ou finissent
par voler en éclats.
Que de surprises, que
d'espoirs, que de déceptions! Ici, un plus
un ne font pas forcément deux. Ça peut être
égal à un, trois, dix, vingt, cent… et même
zéro!
AD
Lutte contre le SIDA : les ministres zimbabwéens invités à se circoncire
L'appel ne fait pas l'unanimité
Afin de lutter contre la pandémie du SIDA dans le pays, la
vice-première ministre du Zimbabwe, Thokozani Khupe, a
appelé tous les ministres à se circoncire pour donner l'exemple. Une initiative qui n'a pas été accueillie à bras ouverts
par les principaux concernés.
La circoncision réduit de 60% les risques de transmission
du virus du SIDA selon l'organisation mondiale de la santé
(OMS), et des études scientifiques l'attestent. C'est donc dans
l'objectif de lutter contre cette pandémie qui ravage le pays
que le gouvernement zimabawéen a mis en place un vaste
programme de circoncision de 80% des hommes adultes du
pays. Seuls 10 % d'entre eux sont circoncis, alors que plus
d'une personne sur sept (14,3%) est exposée au virus, selon l'OMS.
Afin de faciliter l'application de la nouvelle mesure, la vicepremière ministre, également responsable du volet social
du gouvernement, Thokozani Khupe, a proposé la circoncision de tous les ministres du gouvernement. " Des recherches ont montré que les hommes circoncis courent huit fois
moins le risque de contracter le VIH/Sida. Donc, en tant
qu'autorités du gouvernement, nous nous devons de donner l'exemple pour que les populations à la base comprennent l'importance et les avantages de l'opération ", a-t-elle
indiqué dimanche dernier dans la capitale Harare.
Une proposition " folle "
LE DEMOCRATE N°754 DU LUNDI 05 SEPTEMBRE 2011
La proposition de Thokozani Khupe n'a pas fait l'unanimité
chez ses collègues. Sur les huit hommes politiques interrogés, un seul a affirmé tenir compte de cette initiative, a indiqué jeudi la BBC. Moïse Ndlovu Mzila, le ministre de la Santé
a, quant à lui, déclaré que certains de ses collègues de cabinet ont qualifié l'initiative de la vice-première ministre de "
folle " et de " bizarre ". " Peu de personnes me semble favorable à cette initiative, mais je ne veux décourager personne
", a-t-il affirmé. Pour le ministre des technologies, Nelson
Chamisa, favorable au choix individuel, " la circoncision devrait être celle de l'esprit plutôt que de l'organe ".
Si le député Willias Madzamure assure " réfléchir sérieusement " à l'initiative qu'il juge bonne, il ne pense pas l'appliquer à lui-même. Le quotidien britannique indique que seul
le député Edgar Mbwembwe a affirmé qu'il tiendra compte
de la proposition. Quelques députés femmes soutiennent la
proposition de Mme Khupe. " Les hommes politiques, particulièrement les élus politiques, ont des responsabilités devant leurs électeurs. Ils doivent montrer le bon exemple s'ils
en sont capables ", a déclaré Jessie Majome.
Dans l'hypothèse où les ministres ne seraient pas prêts à se
circoncire, les experts estiment également que le préservatif, l'abstinence ou la fidélité sont d'excellents moyens contraceptifs.
Source : Afrik.com
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ETRANGER
Libye
Kadhafi jure qu'il ne se rendra jamais
Le leader libyen Mouammar Kadhafi, introuvable depuis la chute de Tripoli
aux mains des rebelles la semaine dernière, a affirmé vouloir lancer une
guérilla pour combattre les rebelles, jurant qu'il ne se rendrait pas, dans un
message sonore diffusé jeudi par la chaîne de télévision syrienne Arrai.
"Nous ne sommes pas des femmes faibles,
nous ne sommes pas des esclaves, nous ne
pouvons pas abandonner, nous ne pouvons pas
nous rendre ", a affirme Kadhafi. Il dit être prêt
pour une " longue bataille " même si la Libye "
brûle ". S'ils veulent une longue bataille, qu'elle
soit longue. Si la Libye brûle qui pourra la gouverner ? Qu'elle brûle", a dit Kadhafi.
Le guide libyen assure que les tribus qui lui sont
restées fidèles à Syrte, sur la côte méditerranéenne, et à Bani Walid, à l'intérieur des terres, sont armées et qu'elles ne seront pas vaincues.
Mercredi soir, l'un de ses fils, Saadi, déclarait
pourtant à la chaîne de télévision Al Arabia qu'il
avait été mandaté par son père pour négocier
avec le Conseil national de transition (Cnt), l'organe politique de la rébellion libyenne, afin de
mettre un terme aux affrontements.
Mais un autre fils du " guide ", Saïf al Islam,
affirmant parler d'un faubourg de la capitale, a
juré de poursuivre le combat et de libérer Tripoli.
Selon Abdel Madjid Mlegta, coordinateur des
opérations militaires au Cnt, Mouammar Kadhafi, Saïf al Islam et le chef des services de
renseignements Abdallah al Senoussi ont gagné Bani Walid, ville d'environ 50.000 habitants,
trois jours après la chute de Tripoli la semaine
dernière.
Le nouveau message de Kadhafi est diffusé
alors qu'environ 60 pays se réunissent jeudi à
Paris pour une conférence des "Amis de la Libye" en présence des responsables politique
des insurgés libyens pour discuter de la reconstruction de la Libye. La France a obtenu l'autorisation de débloquer 1,5 milliard d'euros
d'avoirs libyens gelés afin que le Cnt puisse engager la reconstruction, a annoncé Alain Juppé,
le ministre des Affaires étrangères.
Les noirs persécutés
Soupçonnés d'être des mercenaires à la botte
de Kadhafi, les migrants noirs se réfugient dans
des camps de fortune pour échapper à la vindicte populaire.
Un enfer pour les Africains noirs
Venant d'Amnesty International, de Human
Rights Watch, de Médecins sans frontières, du
CICR, témoignages et appels se multiplient : à
Tripoli, selon MSF, des centaines de migrants,
pour la plupart originaires d'Afrique noire, du
Soudan et de Somalie entre autres, vivent dans
la terreur, sans sécurité ni soins médicaux. Un
millier d'entre eux se cachent sur des bateau,
dans une base militaire abandonnée, 200 autres
ont cherché refuge dans une ferme depuis que
les combats font rage au sud de la capitale. Tous
refusent de quitter ces camps de fortune, craignant d'être harcelés, battus ou tués. Pour sa
part, une délégation d'Amnesty, qui visitait les
hôpitaux de Tripoli, a vu des " thuwwar " (rebelles) frapper des malades noirs, extraire de son
lit un patient noir et l'arrêter. Ces hommes à la
peau foncée ne sont pas tous des migrants
venus d'Afrique sub saharienne, beaucoup sont
des nationaux originaires, entre autres de la ville
de Tawargha, à l'ouest du pays, une région où
vivent de nombreux Libyens noirs. Visitant les
centres de détention de Tripoli et al Zawiya,
Amnesty a constaté qu'un tiers des détenus
étaient originaires d'Afrique noire et dans un
quartier pauvre de la capitale, un groupe
d'Erythréens terrorisés a été découvert. Ils ont
déclaré qu'ils se cachaient, craignant faire l'objet d'agressions violentes. Comme pour confirmer ces craintes, des journalistes britanniques
(the Guardian, the Independent) ont découvert
une trentaine de corps en décomposition, des
Africains noirs qui avaient été tués dans un
hôpital de fortune alors qu'ils gisaient sur des
brancards ou se trouvaient dans une ambulance. Même si le Conseil national de transition
a diffusé des consignes incitant au respect du
droit international, sur le terrain, les combattants
rebelles pourchassent les Africains noirs, persuadés qu'il s'agît de mercenaires à la solde de
Kadhafi. Une rumeur démentie par Peter
Bouckaert, de Human Rights Watch, qui assure
n'avoir rencontré aucun mercenaire africain sur
le terrain. En fait, les insurgés ne se contentent
pas de traquer les membres d'une éventuelle "
Sénégal
Le président Wade plaide pour l'intervention
étrangère en Afrique
Me WADE JUGE L'INTERVENTION DES
GRANDES PUISSANCES SUR LE CONTINENT : " Contrairement à ce que tout le
monde dit en Afrique, moi je suis pour le
droit d'ingérence "
Le sentiment de gêne que de nombreux Africains éprouvent en voyant des Occidentaux
bombarder un État africain n'habite pas le Président Abdoulaye Wade. " Moi je suis un libéral,
j'ai toujours été pour le droit d'ingérence. Contrairement à ce que tout le monde dit en Afrique, moi je suis pour le droit d'ingérence dans
un État où les droits de l'Homme sont violés.
Dans un État qui est en train de commettre un
génocide, des forces extérieures doivent intervenir et mettre un terme à ce processus. On dit
ce n'est pas démocratique ? Si, c'est démocratique ", a martelé, Me Wade, hier, à Paris, en
marge de la conférence internationale sur la
Libye. " On a porté cette discussion au niveau
de l'Union africaine. Mais c'est au Conseil de
sécurité qu'on dit : il faut utiliser tous les moyens.
Alors, il faut savoir ce qu'on veut ", a ajouté Me
Wade avant de clamer : " Moi je suis pour le
droit d'ingérence. Il y a des gens élus par le
peuple, ils deviennent des dictateurs et il n'y a
aucun moyen démocratique de les enlever de
là, ni élection, ni autre. Il faut des forces extérieures pour les enlever ". Et le Président sénégalais de finir par relever que " l'Union africaine
va reconnaître le Cnt, mais très tard ", comme
pour dire que les Africains seront encore en
retard sur la marche de l'Histoire. Aussi, n'a-t-il
pas manqué de se féliciter d'avoir eu raison sur
ses pairs.
En effet, Me Wade a rappelé les appels incessants qu'il a lancés à Kadhafi, et ce depuis le 7
mars dernier, afin qu'il se retire. Il regrette que
le Guide libyen ne l'ait jamais écouté. " Au sommet de l'Union africaine, j'ai défendu le même
point de vue. Mais je n'ai pas été compris.
Aujourd'hui, tout le monde dit que j'ai eu raison.
Ils disent tous que j'avais raison ", s'est réconforté Me Wade selon qui, si toutefois Kadhafi
l'avait écouté, ce qui lui est arrivé ne lui serait
pas survenu.
" Le Cnt avait dit que si Kadhafi se retirait du
pouvoir, il pouvait même rester en Libye. Mais
il ne voulait même pas de négociation avec le
Cnt. Il disait qu'ils étaient des rats, des souris.
Parce qu'il n'était pas en mesure de comprendre ", a relevé le chef de l'Etat. D'où son regret
: " On aurait pu éviter cette situation ". Très critique contre Kadhafi, Wade va jusqu'à lui dénier de mérite de ses actions pour l'Afrique. "
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Certains de mes collègues disent que Kadhafi
a beaucoup fait pour l'Afrique, ce n'est pas vrai.
Kadhafi n'a rien fait pour l'Afrique. Il a fait 30km
de routes au Niger, il a construit dans certains
pays des écoles, des maisons pour recevoir des
chefs d'Etat. Mais quel grand projet africain il a
financé ? Il n'y a ni projet d'énergie, ni projet
d'agriculture dans aucun domaine. Pour un pays
qui a autant d'argent, je trouve qu'il n'a rien fait
", a-t-il clamé.
Wade n'épargne pas l'Union africaine
De manière diplomatique, il s'est également
attaqué à l'Union africaine. " J'ai le droit de critiquer l'Union africaine, mais pas publiquement.
Nous allons nous retrouver à un sommet et là
on se dira des vérités. Ils appellent à des négociations, alors même que Kadhafi est fini, c'est
idéaliste ", a-t-il dit en soutenant que le refus de
l'Ua de reconnaître le Cnt ne servira à rien.
Très satisfait de la conférence internationale de
Paris, Abdoulaye Wade qui la qualifie de "
groupe de contact élargi à beaucoup de pays
de tous les continents ", trouve que " c'était une
consécration du Cnt. Politiquement c'est une
grande victoire pour le Cnt ". Selon lui, " ceux
qui étaient là ont reconnu que le Cnt est le représentant légal du peuple libyen. Ce qui est
une reconnaissance extrêmement importante.
Ils ont promis tous de restituer au Cnt les dépôts de Kadhafi et d'autres ont offert d'aider le
Cnt ". Précisant que la défense des principes
était la seule motivation qui guide l'engagement
du Sénégal, Abdoulaye Wade a clamé haut et
fort : " Le Sénégal n'attend rien de la Libye. Le
Sénégal ne défend aucun intérêt. Je ne demande pas à la Libye du pétrole, même si j'en
ai besoin. Je défends juste des principes. C'est
plus importants pour moi ". Faisant état de la
tenue d'une Assemblée constituante en Libye
pour trouver un consensus sur une Constitution qui prendrait en compte la diversité sociologique du pays, Me Wade a annoncé une rencontre internationale sur la Libye que Dakar va
abriter une fois un gouvernement mis en place
à Tripoli.
Birane LO (Envoyé spécial)
Le Populaire
Togo
Le procès de Kpatcha
Gnassingbé reporté
Le procès de Kpatcha Gnassingbé et ses présumés complices reporté
au 6 septembre - Le procès de Kpatcha Gnassingbé, demi-frère du chef
de l'Etat togolais Faure Gnassingbé et de ses présumés complices dont
le général Assani Tidjani, interpellés pour tentative d'atteinte à la sûreté
de l'Etat, a été reporté au 6 septembre sur demande des avocats des mis
en cause, quelques heures après l'ouverture de l'affaire devant la Cour
suprême qui a siégé ce jeudi à Lomé, a constaté la PANA.
Les avocats, présents dans la salle, ont demandé à la cour le report du
procès pour mieux se préparer, car le prévenu Kpatcha Gnassingbé, principal accusé, n'a pas eu facilement accès aux avocats de la défense et
certains dont des étrangers n'ont appris la tenue du procès que tardivement.
Les 32 prévenus dont Kpatcha Gnassingbé, demi-frère du chef de l'Etat
Faure Gnassingbé, ancien ministre de la Défense puis député à l'Assemblée nationale et le général Assani Tidjani, officier supérieur de l'armée, très influent au temps du président Eyadéma Gnassingbé, ex-chef
d'état-major des Forces armées togolaises (FAT) et ex-ministre de la
cinquième colonne " d'origine africaine : le New
York Times décèle dans leurs propos des " accents racistes " et rappelle qu'à Misrata, certains slogans promettaient de " purger le pays
de ses esclaves à peau noire " tandis qu'un graffiti traitait même Kadhafi de… " juif démoniaque ". En plus du racisme anti-noir, que l'on retrouve en Egypte et dans d'autres pays arabes,
l'attitude des rebelles s'explique aussi par le fait
que sous Kadhafi, la Libye employait plus de
deux millions de travailleurs d'origine africaine.
Ces derniers occupaient les emplois subalternes souvent dédaignés par les Libyens de souche qui méprisaient ces " soutiers " de leur économie qui avaient cependant accès, eux aussi,
aux soins médicaux et à des logements décents.
Reuters & Xinhua)
Côte d'Ivoire
Quand Ouattara marche
sur des œufs
Le directeur de cabinet du Secrétariat général
(S.G.) des Forces Nouvelles (FN) de Côte
d'Ivoire, le colonel-major Bamba Sinima, a récemment annoncé, lors d'une tournée d'informations dans la région du Denguelé, que le
commandement des ex-rebelles continuerait à
percevoir, un certain temps encore, des taxes
dans ses anciennes zones.
Les objectifs d'une telle décision sont nobles : il
s'agit, entre autres, de suppléer les douaniers,
les gendarmes et les policiers en attendant leur
redéploiement effectif sur l'ensemble du territoire, et de prendre en charge les éléments des
FRCI qui assurent la sécurité des biens et des
personnes ; mais dans la réalité, on ne peut
que s'interroger sur les motivations réelles d'une
telle initiative qui, de surcroît, a été rendue publique par le cabinet du S.G. des Forces Nouvelles : la question qui se pose est de savoir si
le président Allassane Dramane Ouattara (ADO)
n'éprouve pas de difficultés à s'affranchir de ses
tuteurs, car, qu'on le veuille ou pas, s'il est
aujourd'hui à la tête de l'Etat, c'est aussi grâce
aux FN et à la communauté internationale. Si
après les accords électoraux entre le RDR et le
PDCI, Guillaume Soro est demeuré Premier ministre, c'est parce qu'ADO a besoin de l'accompagnement de son organisation pour stabiliser
le pays.
Cela dit, la poursuite de la perception des taxes
par les FN porte un coup dur à la réunification
du territoire, à l'unicité des caisses et, d'une
manière générale, aux désarmements des hommes de Soro. Pourtant, on s'était laissé dire
qu'entre le nouveau pouvoir et l'ex-rébellion, les
choses allaient être plus simples que si c'était
Laurent Gbagbo qui remportait la présidentielle
parce qu'entre les deux parties existe une certaine confiance.
Ainsi le retour à la normale est renvoyé aux calendes grecques. Toutefois, on peut tout de
même comprendre le chef de l'Etat ivoirien : à
l'étape actuelle du processus de normalisation,
il ne peut pas tout bousculer tout de suite au
risque de remettre en cause la paix, toujours
fragile, car ADO marche sur des œufs, et c'est
par petites touches successives qu'il parviendra à mettre de l'ordre et à s'imposer en tant
que président démocratiquement élu.
Reuters & Xinhua)
Défense, sont arrivés menottés sous
le regard médusé du public venu très
nombreux assister au procès.
Outre ces deux prévenus, on note également deux membres de la famille
Gnassingbé: Essolizam Gnassingbé et
Julien Gnassingbé, ainsi que d'autres
personnalités civiles et militaires accusées d'être de mèche avec Kpatcha
Gnassingbé.
Leur arrivée au Palais de justice comme leur départ ont été de véritables
spectacles. Mis dans des minibus, les prévenus ont été escortés par des
motards et d'autres véhicules de la Police et de la Gendarmerie avec
l'appui d'autres unités spéciales bien armées.
Tous les alentours du Palais de la justice ont été bouclés et policiers,
gendarmes, unités spéciales de l'armée étaient positionnés un peu partout pour la sécurité des lieux.
Le 12 avril 2009, rappelle-t-on, Kpatcha Gnassingbé, a été arrêté devant
l'ambassade des Etats-Unis à Lomé, où il tentait de trouver asile après
une attaque contre son domicile pour le déloger. Lui et ses présumés
complices sont poursuivis pour 'tentative d'attentat contre la sûreté de
l'Etat, groupement de malfaiteurs, rébellion, violences volontaires et complicité'.
Reuters & Xinhua)
LE DEMOCRATE N°754 DU LUNDI 05 SEPTEMBRE 2011
SPORT
Football
Collez la paix à Samuel Eto'o !!!
Samuel Eto'o est rentré un
peu plus dans l'histoire du
football africain et mondial
en signant un contrat stratosphérique avec le club
russe d'Anzhi Makhachkala
ce mardi 23 août 2011.
Parce qu'il a la peau noire,
son choix est soumis à mille
et une interprétations sur la
planète foot.
" Je n'ai plus rien à prouver
sur le Vieux continent (Europe) ", lâchait Samuel
Eto'o, dans le cadre d'une
conférence de presse au
Cameroun, quelques jours
avant la signature de son
bail avec le club du Daguestan. Des propos qui
cachent mal, en réalité, son
exaspération devant le
deux poids deux mesures
des premiers responsables
mondiaux du foot vis-à-vis
du talent des Noirs qui
émerveillent la planète foot
en Occident.
Depuis la consécration de Georges
Oppong Manneh Weah en 1995 comme "
Ballon d'or de la Fifa " (un couronnement
salué unanimement dans le monde professionnel du cuir en son temps), rarement un
autre joueur noir aura mérité d'être couronné " Ballon d'or " comme Samuel Eto'o.
" Si je n'étais pas Noir, il y a fort longtemps
que l'on m'aurait attribué cette distinction
", aime, d'ailleurs, souvent, répéter le Camerounais lui-même.
Difficile de ne pas se mettre dans cette disposition d'esprit de Samuel Eto'o, quand
on relit à la loupe le parcours du Camerounais ces 14 dernières années, au plus haut
Ce point de vue des supporters camerounais n'est pas tout à fait faux sur toute la
ligne. Mais l'ex attaquant de l'Inter de Milan
a la particularité d'avoir tout fait pour peser
dans la restructuration de son équipe nationale. En vain.
Devant cet état de chose, il est normal et
prévisible que la super star cultive à un moment donné du nombrilisme, car le ballon
arrête de rouler un jour donné dans la carrière d'un footballeur.
Même si, en 2010, Samuel Eto'o lui-même
a contribué à semer la zizanie dans la sélection camerounaise, durant sa prestation
en Coupe du monde. Un grand bal d'amusements et d'enfantillages administratifs
d'une équipe nationale qui lui ont coûté cher
: une élimination dès le premier tour de la
première Coupe du monde africaine. Alors
même que les Camerounais affrontaient au
premier tour des équipes nationales largement à leur portée : le Japon, le Danemark
d'un côté. Et que de l'autre, l'ex " Pichichi "
niveau.
On ne peut pas tout perdre dans la vie
A défaut de devenir " Champion du monde
de football " ou " Ballon d'or ", le Camerounais Eto'o Fils restera pour un bon moment
le joueur le plus cher de l'histoire du ballon
rond. D'autant plus que les architectes des
lois du sport en Europe s'apprêtent à faire
légiférer autour de la fixation de prix plafond des transactions dans le monde
footballistique.
N'en déplaise à ses détracteurs et à ses
compatriotes qui estiment que le joueur-capitaine des Lions Indomptables du Cameroun ne sera plus d'une grande importance
sportive pour la sélection camerounaise.
La mascotte GaGuie sera présentée
le 16 septembre à Libreville
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Dans tous les cas, même sous les couleurs
d'Anzhi Makhachkala, S. Eto'o Fils est toujours capable des miracles sportifs dont il
a seul le secret. D'autant plus que le championnat russe n'a pas le niveau des championnats européens de seconde division
comme veulent le laisser croire les médias
occidentaux. Encore et toujours les mêmes
qui mentent à l'auditoire international, tout
simplement parce qu'ils sont mus par des
intérêts venus d'ailleurs. Après ça, on dira
que ce sont uniquement les médias africains qui sont inféodés à leurs créateurs.
Vas, joue et marque Samuel. Seuls les
dieux du foot sauront te récompenser en
bien ou en mal sur la terre du Daguestan…
Source : AfriSCOOP
Rdc
Gabon
Le Chef de projet opération médias, de la
Commission Communication et Marketing
(Ccm) du Cocan Gabon, Louis Claude
Moudjiégou, a annoncé vendredi dernier la
présentation officielle de la mascotte de la
de la Coupe d'Afrique des Nations (Can
2012), un gorille nommé "Gaguie", qui
marque également le début officiel de la
campagne marketing de la 28ème édition
de la Can.
Outre la présentation de cette mascotte de
la " Can écologique " conçue par Emilio
Ndong, un artiste équato-guinéen, et dessinée par un cabinet de conseil en communication parisien , le Comité d'organisation de la Coupe d'Afrique des Nations
(Cocan) a devisé avec la presse nationale
et internationale sur le processus
d'accréditation des journalistes pour la
phase finale, la prochaine réunion de la
Confédération Africaine de Football (Caf),
le séminaire de formation à l'endroit des
journalistes locaux et le processus
d'accréditation médias pour le tirage au sort
de la coupe d'Afrique des Nations (Can)
2012 prévu le 29 octobre à Malabo.
de la Liga a terminé la saison 2009-2010
avec le titre de " premier joueur professionnel à remporter la Champions league sur
deux saisons consécutives avec deux différentes formations "…
Les dates essentielles de la Can 2012
Le 16 septembre prochain a été retenu pour
la présentation officielle et conjointe de la
Mascotte GaGuie, au Gabon et en Guinée
Equatoriale, les deux pays co-organisateurs de la 28ème édition de la Can 2012.
Au Gabon, la cérémonie aura lieu sur l'esplanade du Sénat, un bal poussière et d'une
caravane dans la capitale gabonais et la
commune d'Owendo clôturera cette cérémonie.
Le 29 octobre prochain à Malabo aura lieu
la cérémonie du tirage au sort, les
communicateurs gabonais ont donc été
invité à s'inscrire sur Médial Chanel
cafonline.com avant le 12 du mois en cours,
date limite de demande d'accréditation.
Du 23 au 25 octobre à Libreville et
Franceville, aura lieu la prochaine mission
d'inspection de la Caf. Cette visite fera
place à la traditionnelle conférence de
presse d'après inspection, le 28 octobre sur
le stade de Malabo à 15heures avant le tirage au sort et après la visite des chantiers
de la Guinée Equatoriale.
Robert Nouzaret quitte les
Léopards contre toute attente
La valse des coaches a-t-elle repris à la
tête de la sélection nationale de la Rdc ?
Contre toute attente, hier 30 août 2011, le
sélectionneur français de ce pays, Robert
Nouzaret, a annoncé la rupture de son bail
avec les Congolais.
Voilà de quoi étonner et surprendre ; le
départ du technicien Nouzaret de la tête
de la sélection de la Rdc. Alors même qu'il
est en passe de se qualifier pour la Can
2012, dans le groupe E des éliminatoires,
en barrant la route au grand Cameroun !
"Insuffisance de climat propice et divergence dans les approches de la gestion de
la sélection congolaise " sont les deux arguments que l'ex-coach de la Guinée a
évoqués pour se séparer à l'amiable d'avec
les premiers responsables du football congolais. En l'occurrence le ministre des
Sports (Claude Nyamugabo) et le patron
du football congolais, le géant Constant
Omari Selemani.
Le président de la Fédération congolaise
de football association (Fecofa), Constant
Omari, a annoncé, ce mercredi 31 août, l'arrivée de Claude Leroy à Kinshasa. Le technicien français va entamer des discussions
avec la Fecofa pour prendre la direction de
l'équipe nationale de la RDC. Si les négociations aboutissent, il devrait accompagner
les Léopards à Dakar où ils affrontent, samedi 3 septembre, le Sénégal dans le cadre de la 5ème journée des éliminatoires
de la Can 2012, a t-il indiqué.
Ce match est capital pour les Congolais qui
sont actuellement logés à la deuxième
place du groupe E avec 7 points devant le
Cameroun (5 points). Les Congolais misent
beaucoup sur cette rencontre, d'autant plus
que leur star nationale, Trésor Mputu, est
de retour en sélection, après 12 mois de
sanction disciplinaire de la Caf. Robert
Nouzaret n'avait d'ailleurs pas hésité à le
rappeler en équipe nationale, en prévision
du match décisif de ce samedi contre les
Lions du Sénégal.
En attendant un éventuel accord avec
Claude Leroy, le technicien congolais,
Muntubilé Santos, champion d'Afrique 2009
avec les Léopards locaux, a été choisi pour
remplacer provisoirement Robert Nouzaret.
Santos Muntubilé revient ainsi aux commandes cinq mois après son départ du staff
technique.
Le 10 août dernier, la Rdc de Nouzaret s'est
faite balayer à Banjul par la Gambie sur la
marque de 0-3, en rencontre amicale.
Source : AfriSCOOP
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