Le Démocrate - Nigerdiaspora.Net
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LE DEMOCRATE HEBDOMADAIRE D’INFORMATIONS GENERALES N° 754 DU LUNDI 05 SEPTEMBRE 2011 - Prix 300 F CFA GESTION DE L’ETAT Une approche déroutante Depuis le 7 avril 2011, date de l'investiture du nouveau Président de la république du Niger, Son Excellence Issoufou Mahamadou, nous avons l'impression mitigée d'être face à un pouvoir qui ne sait pas ce qu'il veut, un pouvoir accumulant tous les travers propres aux amateurs. On prend une décision, et deux jours plus tard, on revient dessus. On lance de grandes orientations en plein conseil des Ministres et le peuple s'aperçoit qu'elles ne sont pas suivies d'effet. En tout cas, les actions annoncées dans différents secteurs tardent à prendre forme. nances publiques où les effets d’annonce semblent prendre le pas sur les actions concrètes, malgré les nombreux dossiers de malversation hérités de la dernière transition militaire. La dépolitisation de l’administration tant prônée par les différents régimes de l’ère du pluralisme politique ne connaît pas non plus un début de mise en oeuvre, en dépit de l’existence d’une Charte sur la question de l’accès aux emplois supérieurs de l’Etat. Tout au plus assiste-t-on à une chicane d’épiciers entre alliés pour se tailler les meilleures parts du gâteau. C’est le cas notamment de la question de l’assainissement des fi- (Lire page 2) Editorial Un bien mauvais signal Par Bory Seyni L a frilosité avec laquelle le gouvernement gère le dossier dit des fausses factures impliquant un député à l'Assemblée nationale pose problème. Tout se passe comme si quelqu'un, quelque part, avait intérêt à faire du dilatoire dans cette affaire où quatorze pères et mère de famille sont déjà incarcérés pour, entre autres chefs d'inculpation, association de malfaiteurs, complicité de faux, usage de faux et détournement de deniers publics pour un montant d'un milliard et demi de francs CFA au dépens de l'Etat. Tout est pourtant clair : une inspection diligentée au ministère des Finances met à jour une vaste escroquerie dans laquelle on découvre que des factures remontant à 2008 dont le règlement avait été refusé par le titulaire du poste d'alors parce que les prestations qu'elles étaient censées couvrir n'avaient jamais été effectuées, ont été soldées en 2011, quelques jours avant la fin de la transition militaire. Passons sur les circuits et courts-circuits administratifs au terme desquels le Trésor public a été soulagé du pactole en question. Le fait est que toutes les personnes ayant joué un rôle dans cette opération de spoliation à ciel ouvert ont été confondues par la justice. L'homme au centre du forfait, un honorable député du nom de Zakou Djibo alias Zakaï, s'est même fait le devoir de rembourser le montant volé, avant de vaquer tranquillement à ses occupations au motif qu'il est couvert par l'immunité parlementaire. Dans n'importe quel pays aux institutions établies, ne serait par respect du principe de l'égalité des citoyens devant la loi, la découverte de ce crime économique aurait aussitôt entraîné la convocation, par le président de la république, d'une session de l'Assemblée nationale en vue de la levée de l'immunité du richissime député et sa traduction devant une juridiction compétente. Mais voilà : depuis qu'il a annoncé, à l'issue d'un conseil des ministres, qu'il a destiné l'argent récupéré à la construction de classes, le gouvernement ne communique plus sur le sujet. A l'exception de celles des élèves et des étudiants, même les organisations de la société civile, en général si promptes à faire feu de tout bois, semblent avoir perdu la voix. Infiltrées, puis vassalisées par les partis politiques aujourd'hui au pouvoir, la plupart de ces organisations sont même orphelines de directions, leurs responsables luttant désormais davantage pour des strapontins dans le giron du pouvoir que pour la défense des valeurs démocratiques considérées comme acquises depuis la fin de la transition militaire et l'installation du régime de la 7ème république. Tout au plus, certaines d'entre elles publient-elles de temps en temps de timides communiqués sur tel ou tel aspect de la vie nationale, rappelant ainsi l'opinion publique au vague souvenir de leur existence maintenant sans objet. Dans ce contexte et pour tous ceux qui ont cru ou croient encore que le Niger a enfin renoué avec l'Etat de droit après des années d'errements, le silence du gouvernement sur la question de la levée ou non de l'immunité parlementaire de M. Zakaï est d'autant plus troublant que le régime jouit d'une sorte de période de grâce que seuls viennent perturber ses propres actes manqués et valses-hésitations. Dans un pays où des dizaines d'affaires semblables à celle de M. Zakaï sont en instance depuis des années et où plusieurs élus, aujourd'hui littéralement "réfugiés" à l'Assemblée nationale, ont des dossiers pendant devant les tribunaux, la nonchalance avec laquelle le gouvernement traite ce dossier constitue, pour le moins, un bien mauvais signal donné au citoyen lambda au nom de qui on rend la justice, aux défenseurs des droits de l'homme et, surtout, aux investisseurs et autres partenaires financiers dont on attend l'essentiel des fonds destinés à la réalisation du programme quinquennal du président Issoufou Mahamadou. Aux dernières nouvelles, l'Assemblée nationale devrait être convoquée sous peu en session extraordinaire pour statuer sur le cas de M. Zakaï et, peut-être, de quelques autres de ses collègues ayant maille à partir avec la justice. On ignore quelle va être l'attitude du chef de l'Etat si, par extraordinaire, l'institution parlementaire venait à rejeter la demande de levée de l'immunité du ou des honorable(s) député(s). Va-t-il se contenter d'en prendre acte ou dissoudre une Assemblée nationale qui, dans sa configuration actuelle, n'est, somme toute, pas représentative de l'échiquier politique du pays ? LE DEMOCRATE N°754 DU LUNDI 05 SEPTEMBRE 2011 CAN 2012 : le Niger prend la tête du groupe G Merci Mena Dans le cadre de la 5e et avant dernière journée des éliminatoires de la Coupe d'Afrique des Nations 2012 coorganisée par le Gabon et la Guinée Equatoriale, l'équipe nationale de football du Niger (Mena) a affronté, hier après midi, au stade Général Seyni Kountché, devant plus de 35.000 spectateurs, les Bafana-Bafana d'Afrique du Sud. Score final : deux (2) buts à un (1) en faveur des Nigériens. Dès l'entame de la rencontre, c'est un Mena déterminé et très engagé qui a abordé la partie. Des tentatives infructueuses ont été menées dans le camp sud africain par les locaux, notamment Issoufou Danté (2e minute) sur un coup franc de 25 mètres et Moussa Maazou sur une tête piquée à la 5e minute de jeu. Il a fallu attendre la 11e minute pour que le Mena trouve les filets de l'excellent portier Khumé Ithumelena. Sur un corner de Issoufou Boubacar, le libero Koffi Dan Kowa, bien placé, inscrit le premier but sur une tête plongeante. (Suite page2) Politique L'ARN personnalise le débat 1 POLITIQUE Gestion de l’Etat Une approche déroutante Depuis le 7 avril 2011, date de l'investiture du nouveau Président de la république du Niger, Son Excellence Issoufou Mahamadou, nous avons l'impression mitigée d'être face à un pouvoir qui ne sait pas ce qu'il veut, un pouvoir accumulant tous les travers propres aux amateurs. On prend une décision, et deux jours plus tard, on revient dessus. On lance de grandes orientations en plein conseil des Ministres et le peuple s'aperçoit qu'elles ne sont pas suivies d'effet. On affiche une volonté de fer dans bien des domaines, mais en creusant un peu, on voit que ça laisse à désirer. Qu'est-ce qui explique tout cela ? Un manque de volonté réelle qu'on appelle aboulie. Il faut le savoir, l'acte volontaire, suppose quatre phases : la conception, la délibération, la décision, l'exécution. Seuls les rêveurs s'arrêtent aux deux premiers stades. Notre Exécutif, il faut le lui reconnaitre, s'aventure, bien souvent, jusqu'à l'étape de la décision, malheureusement, non suivie d'exécution, dans certains cas, notamment, la tolérance zéro pour les détourneurs des fonds publics. Que voulez-vous comprendre d'autre, quand un gouvernement et le chef de l'Exécutif, selon toute apparence, ne sont pas fermement décidés à aller au bout d'une logique qu'euxmêmes ont proclamée à cor et à cri, face à la nation ? Reconnaissez que c'est tout de même assez déroutant, cette manière de grérer un Etat. L'amateurisme avancé, ici et là, ne peut tout expliquer. Le mal est plus profond. Et plus complexe. Il est généré par quatre pulsions qu'il faut tenter d'analyser : l'équation Issoufou Mahamadou, la posture du PNDS-Tarayya, la dynamique des coalisés au pouvoir et le contexte régional sinon mondial. L'EQUATION ISSOUFOU MAHAMADOU De prime abord, on ne peut mettre en doute, ni sa combativité, ni sa probité. Il a eu maintes fois l'occasion d'exhiber ces deux qualités. Avant qu'il ne soit Président de la République, nous étions de ceux qui voyaient en lui, un chef d'Etat, apte à conduire ce pays, à travers les taillis de la " mondialisation ", sur une voie conduisant à son plein épanouissement, tout comme Salou Djibo l'a cru. Or, depuis qu'il est élu, on note trop d'hésitations, trop de revirements, trop de tâtonnements, trop d'indécisions. Cela ne peut s'expliquer que s'il a mésestimé le rapport des forces au plan national et international. Le regard sourcilleux, pour ne pas dire soupçonneux de ceux qui le soutiennent, loin d'avoir un effet galvanisant, apparaît de plus en plus comme un boulet qu'il doit trimbaler tout au long de son premier mandat. A cela s'ajoute l'emprise des pays impérialistes qui lui dictent sa conduite par des injonctions, souvent directes. Il vient de reconnaitre le CNT de la Libye, alors qu'il avait laissé entendre que sa position était celle de l'union africaine. A ce jour, celle-ci ne s'est pas encore déterminée à suivre l'exemple des pays favorables à la politique du monde occidental. Double langage. Au plan intérieur, il fait du tapage sur l'affaire dite Zakai, pour en faire un exemple de sa résolution à lutter contre l'impunité et le détournement des derniers publics, et aux dernières nouvelles, nous apprenons que le gouvernement ne demandera pas la levée de l'immunité parlementaire de l'homme d'affaires. Il se réserve le rôle de simple courroie de transmission si jamais un juge d'instruction avait l'audace d'abonder dans le sens d'une justice libre et indépendante. Tout le monde sait que c'est le Parquet, et donc le gouvernement, et donc, l'Exécutif, qui choisit le juge. On n'est donc pas sortie de l'auberge. En réalité, le nouvel élu est dans une posture schizophrénique qui peut l'inciter, faute de pouvoir surmonter ses contradictions, à se rabattre sur le minimum constitutionnel : il est Président, point, barre. Etait-ce là, ce qui l'a toujours motivé durant son méritoire et long combat dans l'opposition ? On pourrait le croire. LA POSTURE DU PNDS TARAYYA En vérité, si le PNDS ne s'était pas posé comme un parti socialiste, un parti de gauche, nous n'aurions rien à dire. Mais, quand l'on prétend, en adoptant cette idéologie, corriger tous les excès, déviations et dysfonctionnements du capitalisme, les actes doivent refléter cette préoccupation majeure. Qu'avons-nous vu ? Du superficiel ! Feu Moumouni Adamou Djermakoye, pourtant militaire de carrière, était nettement plus à gauche,(lisez ses différents programmes) que ce parti qui se complait dans les mesures homéopathiques au plan idéologique. Si le PNDS, comme on le dit, est truffé d'intellectuels, il ne peut pas manquer de patriotes qui ont une vision juste du devenir du Niger et de notre continent. Il est vrai que la musique doit s'adapter aux pas du peuple, et non l'inverse, soit, mais quel est donc le rôle d'un parti avantgardiste, tel que se présente le PNDS ? La situation de rente qu'offre le pouvoir et la diffa et rien d'autre ? A moins que, obéissant à un principe fondamental de l'entrisme, on hurle avec les loups, le temps de s'enraciner, le temps de prendre le contrôle des principaux leviers de l'Etat et de la société. Dans cette hypothèse, tous ceux qui, dans ce parti, gardent précieusement leurs idéaux de gauche, doivent les rengainer et faire confiance à l'appareil dirigeant, notamment au chef suprême, qui sait où il va, et comment y aller. C'est concevable. L'ennui, avec la stratégie, plutôt la tactique de l'entrisme, c'est le risque d'être purement et simplement récupéré. Merci Mena (Suite de la page 1) Les 35.000 spectateurs qui ont pris d'assaut le stade, avec à leur tête le président de la République, Issoufou Mahamadou, exultent de joie. Malgré cet avantage, les Nigériens continueront d'exercer la pression dans le camp sud africain par des raids incessants mais sans succès. Complètement tétanisés, les Bafana- Bafana resteront impuissants jusqu'à la pause. Sitôt la deuxième partie reprise, à la 46e minute exactement, les Nigériens aggravent le score par l'entremise de Moussa Maazou (prêté la semaine dernière par le CSKA Moscou au club Belge de Zurte Waregem) qui a pris le portier Khumé à contre pied. Dix (10) minutes plus tard, les Sud Africains réduisent le score grâce à Bernard Parker, suite à une mauvaise passe de Kamilou Daouda. Ce score de deux (2) buts à un (1) restera inchangé jusqu'au coup de sifflet final de l'arbitre algérien. Après le grand 2 baobab Egypte, c'est au tour de l'ogre sud africain de chuter face au Mena du Niger, un Mena désormais en tête de sa poule (G) avec 9 points, suivi de l'Afrique du Sud et de la Sierra Leone (8 points chacune). L'Egypte, déjà éliminée, ferme la marche avec deux petits points. C'est la première fois depuis le début de ces éliminatoires de la CAN 2012 que l'Afrique du Sud perd un match. Et c'est la première fois que leur portier encaisse des buts. Le Niger, qui a un match à jouer, le tout dernier (le 7 octobre 2011) contre les Pharaons d'Egypte au Caire, a pris une bonne option pour une qualification historique à ce grand rendez -vous continental de football. A signaler que le Mena a quitté Niamey, dès dimanche soir, à destination de Nice (France), pour un match amical prévu ce mardi contre le Gabon, son futur adversaire pour le compte des éliminatoires de la Coupe du monde 2014. O. Keïta Au lieu de changer l'ordre " mondial " établi, c'est ce dernier qui finit par vous changer, à la longue. Quoi qu'il eu soit, nous ne pouvons que juger sur pièces. Jusqu'à preuve du contraire, nous avons, aujourd'hui, affaire à un parti apathique sur le plan des grandes réformes économiques, aboulique au plan politique et atone au plan social. LA DYNAMIQUE DES COALISES La coalition qui a porté Issoufou Mahamadou au pouvoir a, de toute évidence, une durée de vie maximale de trois ans. Certains ne lui donnent même pas un an. Chacun des leaders politiques a, d'ores et déjà, les regards braqués sur l'horizon 2016, date théorique, des prochaines élections présidentielles. Comme c'est une simple plate forme de gouvernement, et non un programme commun, qui les unit, ils ont tous beau jeu, de positionner le curseur, au gré de ce qui les arrange, entre la non responsabilité et la cogérance. Toujours est-il que, chaque leader va prêcher pour sa propre chapelle. Il s'en suivra, au fil du temps, une cacophonie qui ne peut aboutir qu'à l'éclatement de la coalition. Le paramètre de tolérance zéro pour les détourneurs des derniers publics pourrait être un facteur accélérant. Conscient de tous ces périls, la conduite de l'Exécutif appelle une circonspection de tous les instants qui s'apparente à de l'indécision. Le ciment MRN qui devrait souder tous les coalisés, semble artificiel, et ne servant qu'un seul objectif : la réélection du Président de la république. On s'en doute, tel n'est pas le rêve que caressent tous les alliés du PNDS Tarayya. Au plan international chaque leader a son propre mentor, ou ses propres mentors. Ce n'est pas toujours que ces derniers parlent d'une même voix. Des clivages profonds peuvent naître des politiques extranationales, voire extracontinentales. Une autre donne est à prendre en compte. L'actuelle Assemblée Nationale n'est pas réellement représentative du paysage politique nigérien. L'UDR-Tabatt avec six (06) députés, et le CDS-Rahama avec trois (03) députés, il y a là, comme un dysfonctionnement, et, il faut bien le dire, une forme d'injustice. Moralement, le chef de l'Exécutif ne peut tirer gloriole de cette situation anormale. Au plan éthique, il ne peut qu'envisager de normaliser cet état des choses, par une dissolution de l'Assemblée Nationale. Quand il sera prêt. Mais en politique, qui a dit que la morale avait sa place ? LE CONTEXTE MONDIAL Barak Obama et Nicolas Sarkozy ont dû faire la leçon à nos présidents " bons élèves ". Vous envoyez des signaux forts dans le domaine de la bonne gouvernance, c'est-àdire, la lutte implacable contre les prédateurs des finances publiques et une plus grande fermeté pour contrer les trafiquants de drogue et Aqmi. Pendant que vous y êtes, ajoutez aussi Boko Haram. Et l'on vous aidera au mieux de nos possibilités. Message reçu cinq sur cinq. Mais comment le traduire dans la réalité de chacun des " bons élèves " ? Les pesanteurs de tous ordres sont là qui freinent l'action. Nous en avons citées quelques unes. Aucun pouvoir n'a envie de se faire hara kiri pour faire plaisir à quelqu'un d'autre, fût-il le maître du monde. On fera donc semblant. Beaucoup de bruit, mais vraiment rien de concret. Peut-être que ça marchera. Pour notre part, nous ne pensons pas que les Présidents Américains et Français soient d'une crédulité telle qu'ils puissent être dupés. Eux aussi doivent faire semblant. Et tout le monde est content. Excepté le peuple, qui apparait comme le dindon de la farce. Ce n'est plus de l'aboulie, c'est la commedia dell'arte. NA KAKA Affaires à suivre… Affaires à suivre… SESSION EXTRAORDINAIRE DE L'ASSEMBLEE NATIONALE Rien n'est officiel, mais la date du 13 septembre est avancée pour la tenue d'une session extraordinaire de l'Assemblée nationale, avec à l'ordre du jour, la levée de l'immunité parlementaire du député Zakou Djibo, dit Zakai. Il convient de noter que c'est le Parquet qui aurait fait cette demande, le gouvernement ne faisant que transmettre. Ce qui implique qu'en cas de rejet, ce n'est pas le gouvernement qui serait désavoué. La tactique est-elle opérationnelle ? LIBYE, LE PARTAGE DU BUTIN Kadhafi n'est pas encore mort, ni arrêté, que déjà on se bouscule au portillon à Paris, lors de la rencontre de " Amis du CNT ", pour se disputer les morceaux les plus gras de la bête agonisante. L'initiative française que le Sud-africain Jacob Zuma désapprouve avait pour but d'adouber, au plan international les insurgés de Benghazi. Il y a fort à parier que tous ceux qui se sont précipités dans la capitale française et qui ont, par ailleurs, reconnu le CNT comme la seule et unique autorité dirigeante de la Libye postKadhafi, ne reviendront pas chez eux les poches vides. Selon le quotidien " Libération ", la France se serait adjugée, 35% de toute la production pétrolière de ce pays. Pas mal. Ça valait le coup d'effectuer quelques petits bombardements, qui n'étaient, en fait, que des exercices de maintien à niveau d'une armée moderne. ISRAEL-TURQUIE L'Etat hébreu refuse mordicus de présenter des excuses formelles à la Turquie, suite à la mort provoquée par Israël, de neuf (9) ressortissants de ce pays, lors d'une tentative de forcing du blocus de la bande de Gaza, en Palestine. Des regrets ont été cependant exprimés officiellement. Le tout est de savoir si ces regrets ont été proférés, sincèrement, la tête basse, les yeux humblement fermés, ce qui, de toute évidence, vaut mieux que des excuses que l'ont fait, les yeux dans les yeux, la mine narquoise, le sourire sarcastique. A notre avis, ce serait le diable, si ces deux pays, n'arrivaient pas à trouver un vocable consensuel parmi toute la gamme qui existe. Par exemple, on peut être navré, désolé, peiné, attristé, affligé, ou, montant d'un cran, consterné, désespéré, assommé, interdit, anéanti et j'en passe. Et si vous ajoutez l'adverbe très , vous élevez un peu plus la charge émotive. On n'a que l'embarras du choix. LE DEMOCRATE N°754 DU LUNDI 05 SEPTEMBRE 2011 POLITIQUE Conférence internationale sur la Libye Derrière le noble projet de reconstruction… Une conférence internationale sur la reconstruction de la Libye dévastée par six mois de guerre s'est tenue, jeudi dernier à Paris, sur convocation du président français Nicolas Sarkozy et du Premier ministre britannique David Cameron. Le Niger a participé à cette rencontre, qui a regroupé une soixantaine de délégations, par le président Issoufou Mahamadou, ses proches collaborateurs et des membres du gouvernement. L'initiative vise, indique-t-on à mobiliser la communauté internationale derrière les nouvelles autorités libyennes pour les aider à reconstruire leur pays. Avant le déclenchement du conflit, la Libye n'avait rien à envier à de nombreux pays du nord en termes de développement des infrastructures et d'indices de développement humain. De retour au bercail, vendredi dernier, le président Mahamadou n'a pas tiré le bilan de la participation du Niger à cette rencontre qui a revêtu les allures d'une instance chargée de dessiner la configuration de la " nouvelle Libye " débarrassée désormais du régime de Mouammar Kadhafi, et de procéder au partage des ressources du pays. La Libye constitue la principale réserve de pétrole d'Afrique et le quatrième producteur du continent. Elle exportait avant la révolte contre le régime de Mouammar Kadhafi 80 % de son or noir vers l'Europe. A l'évidence, la reconstruction dont parle l'Occident et pour laquelle la conférence de Paris a été convoquée vise à réparer les dégâts des frappes aériennes massives dirigées par les forces de l'Organisation de l'Atlantique Nord (OTAN) contre les investissements réalisés par Kadhafi, lesquels investissements assuraient au pays sa prospérité. L'Occident ouvre ainsi un nouveau marché florissant pour ses multinationales, qui vont devoir intervenir sur place pour permettre aux populations libyennes d'accéder à l'eau potable, à la nourriture, à l'électricité et au carburant. Les organisations humanitaires du nord ont aussi un nouveau terrain d'interventions, avec les nombreux réfugiés de guerre à rapatrier à réinserer dans le nouveau tissu social. Pour solutionner tous ces problèmes urgents, le prési- menace extrémiste". L'éviction de Kadhafi du pouvoir par les armes ouvre une ère d'incertitudes dans les relations entre la Libye et le Niger qui partagent en commun une longue frontière. dent français, Nicolas Sarkozy, a chiffré le coût au dégel immédiat de 15 milliards de dollars d'avoirs du régime Kadhafi à l'étranger dont 1,5 milliard en France. Les deux principaux responsables du CNT, Moustapha Abdeljalil et son numéro deux, Mahmoud Jibril, participant à la rencontre de Paris, avaient émis le vœu de disposer rapidement de 5 milliards de dollars. Dans le cadre de cette mobilisation des ressources, le Conseil de sécurité de l'ONU a autorisé le déblocage1,6 milliard de dollars immobilisés en Grande-Bretagne et 1,5 milliard aux États-Unis, rappelle-t-on. Parallèlement aux questions sociales, il va falloir aussi stabiliser le pays en mettant en place des institutions démocratiques crédibles, ce qui n'est pas une mince affaire du fait du caractère hétéroclite des groupes rebelles qui ont uni leurs forces pour faire tomber le régime du guide. Comment concilier et aplanir les divergences qui existent entre eux et doter le pays d'institutions pérennes ? C'est cela la grande équation quand on sait certaines des factions sont soupçonnées d'être proches du groupe terroriste Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI). Cet aspect de la question n'est pas d'ailleurs perdu de vue par certains pays occidentaux qui craignent de voir la Libye de demain passer sous le contrôle des extrémistes. C'est pourquoi d'ailleurs certains ont demandé avec insistance aux nouvelles autorités du pays de tout mettre en œuvre pour "combattre la Outre les échanges très dynamiques et fructueux entre les deux pays, qui sont paralysés depuis le déclenchement du conflit armé, on sait aussi que la question sécuritaire fait partie des points qui inquiètent au plus haut point les autorités nigériennes. La porosité de la frontière commune laisse craindre une flambée de l'insécurité au Niger, liée notamment au pillage de nombreux dépôts d'armes en Libye mais également à l'apparition de nouvelles formes de menaces terroristes. Ces inquiétudes ont été exprimées par le président Mahamadou, à l'occasion notamment des différentes rencontres sur la crise libyenne. Elles ont été abordées lors de la conférence de Paris, comme l’atteste cette intervention du secrétaire d'État américaine, Hillary Clinton. " Les nouvelles autorités libyennes vont devoir travailler avec nous pour s'assurer que les stocks d'armes de Kadhafi ne deviennent pas une menace pour les voisins de la Libye et le monde ", a-t-elle indiqué. Concernant en revanche les armes, leur "sort ne peut plus s'inverser, mais la force de nuisance des pro-Kadhafi, les snipers notamment, reste importante", selon l'Elysée. Cette invitation du Niger à la conférence internationale est tombée après la reconnaissance par le pouvoir central de Niamey du Conseil national de transition (CNT), l'organe politique de la rébellion armée, qui est parvenu à chasser Kadhafi du pouvoir, avec le précieux concours des forces de l'OTAN.La reconnaissance du CNT par le Niger est intervenue alors que les armes n'avaient pas encore cessé de tonner sur le sol libyen, ce qui suscite aujourd'hui beaucoup d'interrogations au sein de l'opinion. Certains se demandent notamment si la participation du président Mahamadou à la rencontre de Paris n'était pas conditionnée par une reconnaissance préalable de la légitimité des rebelles par le Niger ? C'est indéniable, la chute de Kadhafi était inéluctable dès le départ, à cause de la forte implication de l'Occident dans le conflit, mais les Nigériens ne s'attendaient pas à cette précipitation du gouvernement pour reconnaître le CNT, se désolidarisant ainsi de la position de l'Union Africaine (UA) qui avait dit attendre d'abord la fin du conflit avant toute reconnaissance de l'aile politique de la rébellion. La conférence internationale de Paris a définitivement tourné la page Kadhafi. Elle a défini les besoins urgents du pays, les montants nécessaires à décaisser sur les avoirs gelés du pays qui sont logés dans des institutions bancaires du nord pour y faire face ainsi que les modalités d'intervention. Une nouvelle ère politique s'ouvre en Libye, et il n'est pas évident qu'elle soit avantageuse à de nombreux pays africains dont les dirigeants ont souvent sollicité l'exguide pour le règlement de certains problèmes. C'est désormais l'Occident qui s’installe sur ce pays très riche qui a toujours échappé à son contrôle. La gestiion de ses ressources notamment son pétrole et certainement sa diplomatie aussi vont être mise sous coupe réglée. C'est du moins l'option qui se dessine et qui a d'ailleurs été décriée par le président sud africain Jacob Zuma, à l'issue de la conférence. Rien de surprenant quand on sait qu'il a depuis le déclenchement du conflit, il a condamné l'intervention de l'OTAN aux côtés des rebelles pour chasser Kadhafi du pouvoir. Devant l'attitude des nombreux pays occidentaux cherchant à jouer un rôle de premier plan dans la reconstruction de la Libye, le président Zuma, qui ne mâche pas ses mots, a clairement martelé que cette reconstruction du pays doit se faire dans le cadre l'Organisation des Nations Unies et de l'Union Africaine. Seyni Issaka Politique L'ARN personnalise le débat L'Alliance pour la réconciliation nationale (ARN), le regroupement des partis d'opposition, a rendu publique, mercredi 31 août dernier, une déclaration sur la situation socio-économique et politique du pays. Dans sa déclaration, l'opposition estime que la gestion des autorités de la 7e République est en déphasage flagrant avec la rupture avec les pratiques antérieures promise par le candidat Issoufou lors de sa campagne électorale pour les présidentielles. Selon elle, cette gestion se traduit par une politisation à outrance de l'administration nigérienne, caractérisée notamment par un partage systématique et sans discernement des postes et le "népotisme". L'ARN a d'ailleurs personnalisé le débat en se focalisant sur le cas de M. Abdou Labo, le ministre d'Etat chargé de l'Intérieur qui se revendique toujours de la Convention démocratique et sociale (CDS Rahama). Elle ne dit ne pas comprendre qu'on confie un ministère aussi stratégique à "quelqu'un qui est en conflit avec lui-même, en plus d'être en conflit avec le parti dont il prétend être le militant". Selon les opposants, cette attitude de Labo constitue une violation flagrante de l'ordonnance portant statut de l'opposition en ses articles 9 et 14 et de celle portant charte des partis politiques. C'est pourquoi ils ont demandé au président de la République de réexaminer son cas. L'examen de la situation économique et sociale du pays a constitué la deuxième articulation de la déclaration de l'ARN, qui a tenu à exprimer ses inquiétudes devant la raréfaction des pluies et leur mauvaise répartition dans le temps et l'espace. "Plus grave encore, les quelques pluies abondantes que nous avons connues ont provoqué des fortes inondations, créant ainsi la désolation au sein de la population par la perte en vies humaines et de leurs biens matériels", déplore l'opposition, demandant au régime de prendre rapidement les mesures adéquates pour soulager la souffrance des populations. Le troisième point sur lequel les opposants se sont exprimés est relatif à l'assainissement économique et financier engagé sous la transition militaire et poursuivi par le nouveau régime. A ce propos, l'ARN a marqué son accord pour l'exécution de l'opération qui constitue à ses yeux un élément de bonne gouvernance. Toutefois, elle exige que cet assainissement se fasse selon les règles de droits et prenne en compte la gestion de la transition militaire. Occasion pour l'opposition de demander aussi le respect scrupuleux de la séparation des pouvoirs consacrés par la constitution de la 7e République, et de dénoncer l'attitude du ministre de la justice et celui des affaires étrangères, qui "se sont transformés en tribunal, bafouant les règles élémentaires de la séparation des pouvoir et du droit". "En vertu de quoi un conseil de Ministres devrait il lancer des sommations de rembourser? Le gouvernement est il devenu un huissier de justice ? ", interroge l'opposition. Enfin, la déclaration s'est intéressée à la question sécuritaire, notamment la tentative de coup d'Etat avortée confirmée le 2 août dans un discours par le président Issoufou, pour marquer le désaccord de l'ARN avec toute LE DEMOCRATE N°754 DU LUNDI 05 SEPTEMBRE 2011 velléité de remise en cause de l'ordre constitutionnel. "L'ARN réaffirme son attachement à la démocratie et en attendant les résultats de l'enquête annoncée par le Président de la République, elle demeure convaincue que les coups d'Etat, quels que soient leurs mobiles et leur forme, constituent un recul pour la démocratie, en témoignent le coup d'état du 18 février 2010 caractérisés par la gabegie et le pillage des deniers publics qui s'en sont suivis", rappelle l'opposition. Sur ce même registre, la position des autorités nigériennes sur la situation libyenne est perçue par l'ARN comme le signe patent de l'amateurisme et du tâtonnement de la diplomatie nigérienne. "En moins de deux (2) mois, le gouvernement de la 7ème République a eu trois (3) positions sur le problème Libyen. Si la première position consistait à apporter son soutien à Kadhafi et ce, à travers l'Union Africaine, la seconde parait prendre fait et cause pour les insurgés. Et la troisième qui consiste à reconnaitre le CNT constitue le comble du paradoxe de la diplomatie nigérienne, car elle est en contradiction flagrante avec la position de l'Union Africaine dégagée au sommet de Malabo et fortement approuvée d'ailleurs par le Président de la République", constate l'opposition, qui perçoit cette attitude comme un précédent dangereux pour la paix, la sécurité, la souveraineté, l'indépendance et l'intégrité territoriale du pays. Seyni Issaka 3 SOCIETE Internet Quand la drague sur le net prend son envol "En l'espace de 3 ans, j'ai fait plus de 18 rencontres sur les sites de drague tel que " tchatche.com", "123 Love " et même sur facebook. C'est pas vraiment beaucoup hein! …Parce que je sais que certains en ont connues deux fois plus. J'ai pu coucher avec 7 filles dont 3 'relations suivies' totalisant un peu plus de 16 mois de relations". Propos d'un jeune branché Nigérien 'accro' du Net, plus précisément de sites de drague. Comme lui, nombreux sont aujourd'hui, les jeunes, hommes comme femmes, de tous âges, qui cherchent "chaussures à leurs pieds" sur la toile mondiale. On n'aimerait pas que l'entourage sache comment la rencontre a eu lieu… On fait tout pour profiter au maximum de la fille ou de l'homme qu'on va " pêcher " sur le net. Nous sommes allés à la découverte de cette nouvelle mode de drague pour vous… Samedi 16 juillet 2011. Il est 22h30 mn. Il faut que j'envoie mon mail le plus vite possible à un associé, afin qu'il puisse me faire le transfert de fonds. Quelques mètres parcourus à moto et me voilà enfin devant un cybercafé. Juste quelques minutes pour garer mon engin et le mettre en sécurité et je suis en face d'une dame qui, sans demander l'objet de ma présence dans la salle, pointe du doigt l'ordinateur posé à droite, au fond. Elle ajoute ensuite: "combien de minutes ?". Je plonge ma main droite dans la poche arrière de mon pantalon. Quelques pièces s'entrechoquent. Je les enlève et dis d'un ton un peu désintéressé: "30 minutes, ça suffira". "Ok, prenez place monsieur, j'arrive". Très vite, je m'installe. La dame me présente un papillon sans omettre d'ajouter: "voici votre code". Face à la machine, je suis d'abord attiré par les couleurs frappantes qui s'affichent, un cœur qui ne passe pas inaperçu. En haut de page, au milieu, apparaît en gros caractères "tchatche.com". A gauche de la page, des phrases apparaissent en différentes couleurs. Des phrases qui ne peuvent laisser indifférent: un vrai cours de drague qui finit par ces mots "ça fait plus de 6 mois que j'ai pas couché avec un garçon. Je serai ravi de te rencontrer et te savourer ". Je ne suis pas le seul à être captivé par ces bribes de phrase. La dame qui voulait s'assurer que j'allais pouvoir naviguer sans trop de peine, s'empare aussitôt de la souris de "mon ordinateur" et dit à voix basse : "c'est un client qui a oublié de fermer sa boîte, … dans quel site voulez vous entrez ?". Je m'empresse de lui dire que je préfère rester sur le site visité par mon prédécesseur. On échange de petits sourires et la gérante rejoint son bureau. Quelques secondes pour introduire le code après avoir au préalable mémorisé l'adresse du site que je venais de découvrir; et me voilà dans ce monde où tous les coups sont permis. Pas la peine de demander aux différentes personnes y connectées l'objet de leur visite. Ici, on drague, on drague et on drague. A gauche de mon écran, une note signale qu'une centaine de personnes sont connectées dont une dizaine dans le même pays que moi. "On est ici pour se draguer" Les pseudonymes s'affichent ensuite: "la star", "rose du Sahel", "BarackObama", "Beyonce", " Rihanna ", … des prénoms de stars ou des pseudos inventés. C'est le 4 Par Alain DABILOUGOU quand" ; "Ha, ha, ha, ha !"; "C'est à toi de décider, surtout que c'est toi qui m'invites" ; "Ah, ah, ah! Et puis, si le feeling passe, rien ne nous empêche de poursuivre la soirée là où tu veux. C'est un programme sympa, non ? " ; "Oui, c'est vrai" ; " Mais je ne suis pas plus pressé que ça, tu sais !". moment de se jeter à l'eau. Je clique d'abord sur le premier nom: La star, 23 ans. Mon message est tout simple: "Salut. Comment va la star ?". En attendant sa réaction, je clique sur un second pseudo " Raina ". Les réactions ne se feront pas attendre. D'abord la star: "Salut bébé. Je vais bien. Et toi ?". A peine ai-je commencé à répondre qu'un point clignotant signale l'arrivée d'un second message. Je prends le temps de le lire. C'est un message de "Raina". Une phrase simple : "Salut Alino. Je cause avec Blancs seulement. Tu es Blanc ?". " Non ", m'empressai-je de répondre. "Ok, basta donc !". Le point clignote encore. Je clique sur le message. C'est "la star" qui revient à la charge : "Tu es là ?". Je réponds aussitôt : "Oui ! Je suis là ! Moi c'est Alino. Je suis à Niamey. Et toi, tu vis à Niamey aussi ? Que fais-tu dans la vie ?". C'est le début d'une discussion qui prendra fin 3 heures plus tard. Un dialogue riche en couleurs. "Appelle-moi la star. Je suis étudiante en marketing. Je vis à Niamey. Tu es Nigérien ?". "Non, … ça te gêne que je sois pas Nigérien ? ". Elle me répond : " Non, ravie, ravi de t'avoir rencontrée… les Nigériens, ils sont pas bien !... hihihihihi" ; " Enchantée, Alino ". Après quelques moments de réflexion, je décide de continuer la causerie : "De quoi aimerais-tu qu'on parle ?". La réponse de "la star" me rappelle que toute personne visitant ce site y est pour draguer : "On est là pour se draguer. Je t'écoute donc… Ou bien je commence si tu veux". Nous commençons donc. "Tu fais quoi dans la vie ?" ; "Je suis étudiant en stage dans une société de la place" ; "Tu sais, je n'aime pas trop les élèves et étudiants. Ils n'assurent pas" ; " Assurer comment ? Je ne comprends pas". "Je veux dire qu'ils ne gèrent pas bien" ; " Oui, mais tu sais, ils ne travaillent pas. Ils ne se contentent que de petites sommes, de la bourse et des…" ; " Mais quand on n'a pas le pouvoir d'achat on ne drague pas. Tu as quelque chose d'autre à me dire ? ". Une phrase qui augure la fin de la discussion. Le dialogue semble tirer vers sa fin. La dernière phrase semble tout dire. Je décide donc de relancer les échanges : "Je suis étudiant mais je travaille aussi. Je travaille dans une grande société de la place". Le dialogue est aussitôt relancé. Nous aurons près de 2 heures d'échanges. N'ayant plus de jetons en poche, je prends congé de "la star". Deux heures de temps après la rencontre avec "la Star" sur le Net, je reçois un bip sur mon portable, puis deux, trois, quatre, cinq bips successifs. Qui est-ce ? Je lance l'appel et c'est une voix féminine qui répond : "Allo ! Bonsoir!" ; "A qui ai-je l'honneur s'il vous plaît ? Je viens de recevoir des bips… " ; "Ah ! C'est Alino ? C'est Rosine ou si tu veux, "La Star"; nous nous sommes rencontrés sur le Net il y a quelques heures… C'est juste pour vérifier ton numéro. Je suis à la maison. Suis libre. Tu peux me faire signe quand tu veux… pour qu'on se voit ". Nous prenons congé l'un de l'autre, après que j'ai promis de lui envoyer un "SMS" dans les secondes qui suivent. Ah, la belle Rosine! Quelques instants plus tard, le "SMS" est prêt: "Salut, La star. On se voit quand tu veux. Il te suffira de me faire signe. A plus donc ". J'envoie le SMS. Sa réponse ne se fait pas attendre. Visiblement, elle a pris mon message comme une invitation pressante plus que comme un simple clin d'œil amical. Après un échange de quelques SMS, elle me fait le plaisir de me téléphoner. Rien de mieux que la parole pour bien se comprendre. Rosine a une voix que je trouve assez… comment dire… précieuse! Pas dans le choix du vocabulaire mais dans les intonations. Je l'imaginerais volontiers en comtesse potelée, la petite vingtaine! Et elle rit tout le temps. Quoi que je dise, quoi que je fasse, même si ce n'est pas drôle, elle éclate d'un grand rire syncopé : "Ha, ha, ha, ha !". Avoir un aussi bon rire, on ne peut pas dire que ce soit désagréable. C'est elle qui commence à faire les propositions : "On peut se boire un verre tous les deux, près de chez moi. Comme ça, tu me raconteras tes nombreuses péripéties sur notre fameux site !"; "OK ! Ça me va. Il te suffira de me dire où et Et nous décidons de nous rencontrer encore une fois sur le Net… le lendemain, avec les mêmes pseudos bien sûr. L'échange prend fin avec un de ces rires dont elle seule a le secret : "Ha, ha, ha, ha !".Nous prévoyons de nous voir le mardi soir (dans 3 jours). Elle m'avait fait savoir quelques instants auparavant qu'elle n'avait pas cours le mardi soir. Le coup de fil nous a permis de préciser nos attentes et de voir si nous avions des choses à nous dire.23h45 mn. Seulement deux personnes de sexe féminin sur le site et une trentaine de sexe masculin. Je commence à fermer la fenêtre quand le point marquant l'arrivée des messages commence à clignoter. Je clique. Un message s'affiche : "Salut". Il émane d'un tiers pseudo…début d'une autre causerie Le lendemain, je rencontre "La Star" sur tchatche.com et nous chattons un peu ensemble. Elle me dit des choses très agréables : "J'ai apprécié t'avoir au tel. C'était très sympa" ainsi que : " Et j'ai hâte que le mardi s'annonce. Enfin, si tu n'as pas changé d'avis". Il faut souligner que Rosine fait partie de ce petit lot de jeunes Nigériens ayant la connexion Internet à domicile. Le surlendemain tard, la veille de ma rencontre avec Rosine, j'ai droit à une sacrée surprise de sa part dans ma boîte mail : un laconique "Ce que je préfère chez moi" suivi de… 3 photos d'elle… nue ! Alors ça, c'est une première pour moi ! Ce sont trois petites photos prises avec son téléphone. Elles ne sont pas vulgaires et sont même relativement "pudiques": de face et de profil, elles me font découvrir son corps du bas de son visage jusqu'au dessous de son nombril… mais pas plus loin. Me dévoiler ainsi sa jolie poitrine, quelle séduisante effronterie ! Surpris, touché et flatté par ce petit cadeau inattendu, je m'empresse de lui envoyer un SMS pour la remercier : "Tu es vraiment une Star, toi !". Elle répond automatiquement : "Tu pourras me parcourir en long et en large si le courant passe". Ma première rencontre avec Rosine 4 semaines plus tard. Il est 19h30. Le rendez-vous avec Rosine est prévu à 20h. Nous nous envoyons des SMS juste pour Suite page 5 LE DEMOCRATE N°754 DU LUNDI 05 SEPTEMBRE 2011 SOCIETE Internet Quand la drague sur le net prend son envol Suite de la page page 4 être sûrs qu'aucun de nous ne l'a oublié. Elle portera un tee-shirt jaune afin que je la reconnaisse. 19h50, je gare mon engin au parking de la pâtisserie choisie comme lieu de rencontre. Je prends place dans la salle. Une des serveurs se présente aussitôt. Il me tend un menu : "Bonsoir monsieur!". " Bonsoir- m'empressai-je de répondre- un Coca s'il vous plaît". Il s'exécute. 19h56 mn. Mon invitée est là. Elle est de teint clair, taille fine. Prototype de ces filles que les Ivoiriens appellent affectueusement "go chawarma". Son entrée dans la salle ne passe pas inaperçue. Elle enlève son portable, compose un numéro et lance l'appelle. Mon téléphone sonne. Je le soulève aussitôt et à l'aide de la lumière de l'écran, lui fait signe. Rosine s'annonce. Elle profite de la petite distance qui nous sépare pour m'observer. Elle avance. Je me lève. Et elle se jette à l'eau: "Enfin, on se voit!". Accolades, échanges de sourires et autres. Le courant semble être passé. La serveuse s'annonce à notre table. "Je prendrai volontiers du pain au chocolat ", fera savoir mon invitée. Ce sera ensuite deux heures de causerie. Elle se camoufle dans l'obscurité afin de bien m'observer. Les mains se frôlent de temps en temps. Elle me trouve jeune et même très jeune et beaucoup souriant. Elle laisse entendre qu'elle aime le ciné, la pâtisserie et les repas copieux. Je lui pose une question qui ralentit soudain son avancée: " Tu n'as pas quelqu'un dans ta vie?". "J'ai un copain, mais… c'est pas trop sérieux ". "Et moi dans tout cela ? Qu'est-ce que je représente pour toi ? ". Elle me lance un long rire et me souffle à l'oreille : "Toi, tu es mon bébé!". Nous parlons ensuite de goût. Rosine se lève souvent, rapproche sa chaise de la mienne et pose sa tête sur mon épaule en ajoutant un "ça te gêne pas j'espère". D'un mouvement de tête, je lui réponds par la négative. Les points abordés ensuite seront entre autres ma situation matrimoniale, la fonction que j'exerce, mon salaire approximatif, le moyen de déplacement que j'utilise, etc. Et nous nous disons au revoir. Si la surprise a été bonne, que le feeling est bien passé, comment le faire comprendre à l'autre sans pour autant passer aux actes ? Petite réflexion rapide: on n'a pas fait la vaisselle de la veille, on a essayé 10 jeans avant de sortir, ils sont tous éparpillés un peu partout, peut-être mieux vaut en rester là… Bisou ou pas bisou? Pour moi, ce fut non! Faut se faire désirer un peu quand même ! Me voilà à la maison. Je range mon engin et m'apprête à prendre une douche, quand mon téléphone affiche "un nouveau message": un petit mot doux pour me remercier pour la soirée, "Je t'ai kiffé. C'était si beau… tu sais, tu aurais dû m'amener chez toi à la maison… Bon, bref, tu peux passer me chercher demain matin? Ne me dis pas non, s'il te plaît. Kiss"… C'est dans la poche! Pas de doute, le deuxième rendezvous sera plus facile, Internet n'aura servi qu'à rapprocher, la vie fera le reste. "Ça te dit, un week-end au lit ?" "… un week-end au lit" !!!! Ils ne sont pas nombreux ceux qui passeraient sans dire un mot à cette provocatrice sur le Net. Ma rencontre avec Carine a eu lieu le soir où j'ai rencontré Rosine "la Star". Après avoir lu son message aussi attrayant, je lui envoie un message aussi ambigu que provocateur : "Qui n'aimerait pas passer un week- end avec une demoiselle aussi sensuelle ?". Le piège mord aussitôt. Carine m'envoie un message assez direct : " Salut. Estce que tu pourras me gérer ?" ; " Oui, bien sûr ! ", m'empressai-je de répondre. Elle continue: " Mais avant, dis- moi par quoi tu commences quand tu fais l'amour avec une fille". Une telle question donne beaucoup à réfléchir. Je lui propose plutôt de la rencontrer afin qu'on parle "sérieusement ". Elle accepte mon invitation, mais à condition que je lui envoie des crédits de communication sur son téléphone portable. Notre rendez-vous a lieu une semaine plus tard dans un grand restaurant de la place. pieds sous la table. Des signes peut-être. Après une quinzaine de minutes, le téléphone portable de Carine se met à sonner. Elle décroche, fait un tour dehors et revient cinq minutes plus tard. Et à peine s'est-elle assise qu'elle demande à prendre congé de moi… Le courant n'est pas passé. Nous ne nous sommes plus jamais téléphoné. Comme dans la vie, les femmes aiment se faire courtiser, les hommes sont plus entreprenants… On parle de tout, de rien, et il suffit d'un détail pour que la conversation s'éteigne ou, au contraire, s'enflamme! L'humour est une bonne carte, mais dangereuse, car pas toujours bien interprétée. Carine s'y présente accompagnée d'une prétendue copine. A première vue, je ne suis pas du goût de mon invitée. Les commandes sont lancées néanmoins. Les deux filles se jettent des coups d'œil de temps en temps. Elles se donnent des coups de Deux heures de conversations, les yeux fatigués, le dos cassé… Mais le feeling est passé ! Chacun a livré un peu de sa vie, de ses envies. Il est temps d'aller se coucher, l'occasion de s'échanger les adresses email ou MSN, car "on n'est pas connecté à ce site tous les jours non plus". Non, on n'est pas désespéré à ce point! Et le lendemain, c'est reparti ! Au boulot, à la maison, chez une amie… Le feeling passe, la séduction fonctionne. Au bout de quelques jours, on attend désespérément que l'autre lance l'invitation. On tend des perches. Maladroit, on craint d'aller trop vite. Mais on finit par prendre son courage à deux mains et ça y est: "ça te dirait de prendre un verre ?" Pour ne pas trop le flatter, vous faites durer, un peu mais pas trop. Deuxième pas en avant, c'est bien sûr l'occasion d'échanger les numéros de téléphone, au cas où on aurait du retard au rendez-vous, "mais non, non, on est très ponctuel en général !"Il n'y a pas de délai prédéfini, c'est comme vous le sentez ! Si certaines ont besoin de connaître un peu plus la personne avant de franchir le pas, d'autres n'ont pas froid aux yeux et préfèrent vivre l'aventure à 100 % sans perdre une minute! Le dénouement: le premier rendez-vous touche à sa fin. Le moment de la séparation va s'avérer déterminant. Amis ou amants ? Que d'inconnues dans ce monde où les sentiments se côtoient, s'entrechoquent, communient ou finissent par voler en éclats. Que de surprises, que d'espoirs, que de déceptions! Ici, un plus un ne font pas forcément deux. Ça peut être égal à un, trois, dix, vingt, cent… et même zéro! AD Lutte contre le SIDA : les ministres zimbabwéens invités à se circoncire L'appel ne fait pas l'unanimité Afin de lutter contre la pandémie du SIDA dans le pays, la vice-première ministre du Zimbabwe, Thokozani Khupe, a appelé tous les ministres à se circoncire pour donner l'exemple. Une initiative qui n'a pas été accueillie à bras ouverts par les principaux concernés. La circoncision réduit de 60% les risques de transmission du virus du SIDA selon l'organisation mondiale de la santé (OMS), et des études scientifiques l'attestent. C'est donc dans l'objectif de lutter contre cette pandémie qui ravage le pays que le gouvernement zimabawéen a mis en place un vaste programme de circoncision de 80% des hommes adultes du pays. Seuls 10 % d'entre eux sont circoncis, alors que plus d'une personne sur sept (14,3%) est exposée au virus, selon l'OMS. Afin de faciliter l'application de la nouvelle mesure, la vicepremière ministre, également responsable du volet social du gouvernement, Thokozani Khupe, a proposé la circoncision de tous les ministres du gouvernement. " Des recherches ont montré que les hommes circoncis courent huit fois moins le risque de contracter le VIH/Sida. Donc, en tant qu'autorités du gouvernement, nous nous devons de donner l'exemple pour que les populations à la base comprennent l'importance et les avantages de l'opération ", a-t-elle indiqué dimanche dernier dans la capitale Harare. Une proposition " folle " LE DEMOCRATE N°754 DU LUNDI 05 SEPTEMBRE 2011 La proposition de Thokozani Khupe n'a pas fait l'unanimité chez ses collègues. Sur les huit hommes politiques interrogés, un seul a affirmé tenir compte de cette initiative, a indiqué jeudi la BBC. Moïse Ndlovu Mzila, le ministre de la Santé a, quant à lui, déclaré que certains de ses collègues de cabinet ont qualifié l'initiative de la vice-première ministre de " folle " et de " bizarre ". " Peu de personnes me semble favorable à cette initiative, mais je ne veux décourager personne ", a-t-il affirmé. Pour le ministre des technologies, Nelson Chamisa, favorable au choix individuel, " la circoncision devrait être celle de l'esprit plutôt que de l'organe ". Si le député Willias Madzamure assure " réfléchir sérieusement " à l'initiative qu'il juge bonne, il ne pense pas l'appliquer à lui-même. Le quotidien britannique indique que seul le député Edgar Mbwembwe a affirmé qu'il tiendra compte de la proposition. Quelques députés femmes soutiennent la proposition de Mme Khupe. " Les hommes politiques, particulièrement les élus politiques, ont des responsabilités devant leurs électeurs. Ils doivent montrer le bon exemple s'ils en sont capables ", a déclaré Jessie Majome. Dans l'hypothèse où les ministres ne seraient pas prêts à se circoncire, les experts estiment également que le préservatif, l'abstinence ou la fidélité sont d'excellents moyens contraceptifs. Source : Afrik.com 5 ETRANGER Libye Kadhafi jure qu'il ne se rendra jamais Le leader libyen Mouammar Kadhafi, introuvable depuis la chute de Tripoli aux mains des rebelles la semaine dernière, a affirmé vouloir lancer une guérilla pour combattre les rebelles, jurant qu'il ne se rendrait pas, dans un message sonore diffusé jeudi par la chaîne de télévision syrienne Arrai. "Nous ne sommes pas des femmes faibles, nous ne sommes pas des esclaves, nous ne pouvons pas abandonner, nous ne pouvons pas nous rendre ", a affirme Kadhafi. Il dit être prêt pour une " longue bataille " même si la Libye " brûle ". S'ils veulent une longue bataille, qu'elle soit longue. Si la Libye brûle qui pourra la gouverner ? Qu'elle brûle", a dit Kadhafi. Le guide libyen assure que les tribus qui lui sont restées fidèles à Syrte, sur la côte méditerranéenne, et à Bani Walid, à l'intérieur des terres, sont armées et qu'elles ne seront pas vaincues. Mercredi soir, l'un de ses fils, Saadi, déclarait pourtant à la chaîne de télévision Al Arabia qu'il avait été mandaté par son père pour négocier avec le Conseil national de transition (Cnt), l'organe politique de la rébellion libyenne, afin de mettre un terme aux affrontements. Mais un autre fils du " guide ", Saïf al Islam, affirmant parler d'un faubourg de la capitale, a juré de poursuivre le combat et de libérer Tripoli. Selon Abdel Madjid Mlegta, coordinateur des opérations militaires au Cnt, Mouammar Kadhafi, Saïf al Islam et le chef des services de renseignements Abdallah al Senoussi ont gagné Bani Walid, ville d'environ 50.000 habitants, trois jours après la chute de Tripoli la semaine dernière. Le nouveau message de Kadhafi est diffusé alors qu'environ 60 pays se réunissent jeudi à Paris pour une conférence des "Amis de la Libye" en présence des responsables politique des insurgés libyens pour discuter de la reconstruction de la Libye. La France a obtenu l'autorisation de débloquer 1,5 milliard d'euros d'avoirs libyens gelés afin que le Cnt puisse engager la reconstruction, a annoncé Alain Juppé, le ministre des Affaires étrangères. Les noirs persécutés Soupçonnés d'être des mercenaires à la botte de Kadhafi, les migrants noirs se réfugient dans des camps de fortune pour échapper à la vindicte populaire. Un enfer pour les Africains noirs Venant d'Amnesty International, de Human Rights Watch, de Médecins sans frontières, du CICR, témoignages et appels se multiplient : à Tripoli, selon MSF, des centaines de migrants, pour la plupart originaires d'Afrique noire, du Soudan et de Somalie entre autres, vivent dans la terreur, sans sécurité ni soins médicaux. Un millier d'entre eux se cachent sur des bateau, dans une base militaire abandonnée, 200 autres ont cherché refuge dans une ferme depuis que les combats font rage au sud de la capitale. Tous refusent de quitter ces camps de fortune, craignant d'être harcelés, battus ou tués. Pour sa part, une délégation d'Amnesty, qui visitait les hôpitaux de Tripoli, a vu des " thuwwar " (rebelles) frapper des malades noirs, extraire de son lit un patient noir et l'arrêter. Ces hommes à la peau foncée ne sont pas tous des migrants venus d'Afrique sub saharienne, beaucoup sont des nationaux originaires, entre autres de la ville de Tawargha, à l'ouest du pays, une région où vivent de nombreux Libyens noirs. Visitant les centres de détention de Tripoli et al Zawiya, Amnesty a constaté qu'un tiers des détenus étaient originaires d'Afrique noire et dans un quartier pauvre de la capitale, un groupe d'Erythréens terrorisés a été découvert. Ils ont déclaré qu'ils se cachaient, craignant faire l'objet d'agressions violentes. Comme pour confirmer ces craintes, des journalistes britanniques (the Guardian, the Independent) ont découvert une trentaine de corps en décomposition, des Africains noirs qui avaient été tués dans un hôpital de fortune alors qu'ils gisaient sur des brancards ou se trouvaient dans une ambulance. Même si le Conseil national de transition a diffusé des consignes incitant au respect du droit international, sur le terrain, les combattants rebelles pourchassent les Africains noirs, persuadés qu'il s'agît de mercenaires à la solde de Kadhafi. Une rumeur démentie par Peter Bouckaert, de Human Rights Watch, qui assure n'avoir rencontré aucun mercenaire africain sur le terrain. En fait, les insurgés ne se contentent pas de traquer les membres d'une éventuelle " Sénégal Le président Wade plaide pour l'intervention étrangère en Afrique Me WADE JUGE L'INTERVENTION DES GRANDES PUISSANCES SUR LE CONTINENT : " Contrairement à ce que tout le monde dit en Afrique, moi je suis pour le droit d'ingérence " Le sentiment de gêne que de nombreux Africains éprouvent en voyant des Occidentaux bombarder un État africain n'habite pas le Président Abdoulaye Wade. " Moi je suis un libéral, j'ai toujours été pour le droit d'ingérence. Contrairement à ce que tout le monde dit en Afrique, moi je suis pour le droit d'ingérence dans un État où les droits de l'Homme sont violés. Dans un État qui est en train de commettre un génocide, des forces extérieures doivent intervenir et mettre un terme à ce processus. On dit ce n'est pas démocratique ? Si, c'est démocratique ", a martelé, Me Wade, hier, à Paris, en marge de la conférence internationale sur la Libye. " On a porté cette discussion au niveau de l'Union africaine. Mais c'est au Conseil de sécurité qu'on dit : il faut utiliser tous les moyens. Alors, il faut savoir ce qu'on veut ", a ajouté Me Wade avant de clamer : " Moi je suis pour le droit d'ingérence. Il y a des gens élus par le peuple, ils deviennent des dictateurs et il n'y a aucun moyen démocratique de les enlever de là, ni élection, ni autre. Il faut des forces extérieures pour les enlever ". Et le Président sénégalais de finir par relever que " l'Union africaine va reconnaître le Cnt, mais très tard ", comme pour dire que les Africains seront encore en retard sur la marche de l'Histoire. Aussi, n'a-t-il pas manqué de se féliciter d'avoir eu raison sur ses pairs. En effet, Me Wade a rappelé les appels incessants qu'il a lancés à Kadhafi, et ce depuis le 7 mars dernier, afin qu'il se retire. Il regrette que le Guide libyen ne l'ait jamais écouté. " Au sommet de l'Union africaine, j'ai défendu le même point de vue. Mais je n'ai pas été compris. Aujourd'hui, tout le monde dit que j'ai eu raison. Ils disent tous que j'avais raison ", s'est réconforté Me Wade selon qui, si toutefois Kadhafi l'avait écouté, ce qui lui est arrivé ne lui serait pas survenu. " Le Cnt avait dit que si Kadhafi se retirait du pouvoir, il pouvait même rester en Libye. Mais il ne voulait même pas de négociation avec le Cnt. Il disait qu'ils étaient des rats, des souris. Parce qu'il n'était pas en mesure de comprendre ", a relevé le chef de l'Etat. D'où son regret : " On aurait pu éviter cette situation ". Très critique contre Kadhafi, Wade va jusqu'à lui dénier de mérite de ses actions pour l'Afrique. " 6 Certains de mes collègues disent que Kadhafi a beaucoup fait pour l'Afrique, ce n'est pas vrai. Kadhafi n'a rien fait pour l'Afrique. Il a fait 30km de routes au Niger, il a construit dans certains pays des écoles, des maisons pour recevoir des chefs d'Etat. Mais quel grand projet africain il a financé ? Il n'y a ni projet d'énergie, ni projet d'agriculture dans aucun domaine. Pour un pays qui a autant d'argent, je trouve qu'il n'a rien fait ", a-t-il clamé. Wade n'épargne pas l'Union africaine De manière diplomatique, il s'est également attaqué à l'Union africaine. " J'ai le droit de critiquer l'Union africaine, mais pas publiquement. Nous allons nous retrouver à un sommet et là on se dira des vérités. Ils appellent à des négociations, alors même que Kadhafi est fini, c'est idéaliste ", a-t-il dit en soutenant que le refus de l'Ua de reconnaître le Cnt ne servira à rien. Très satisfait de la conférence internationale de Paris, Abdoulaye Wade qui la qualifie de " groupe de contact élargi à beaucoup de pays de tous les continents ", trouve que " c'était une consécration du Cnt. Politiquement c'est une grande victoire pour le Cnt ". Selon lui, " ceux qui étaient là ont reconnu que le Cnt est le représentant légal du peuple libyen. Ce qui est une reconnaissance extrêmement importante. Ils ont promis tous de restituer au Cnt les dépôts de Kadhafi et d'autres ont offert d'aider le Cnt ". Précisant que la défense des principes était la seule motivation qui guide l'engagement du Sénégal, Abdoulaye Wade a clamé haut et fort : " Le Sénégal n'attend rien de la Libye. Le Sénégal ne défend aucun intérêt. Je ne demande pas à la Libye du pétrole, même si j'en ai besoin. Je défends juste des principes. C'est plus importants pour moi ". Faisant état de la tenue d'une Assemblée constituante en Libye pour trouver un consensus sur une Constitution qui prendrait en compte la diversité sociologique du pays, Me Wade a annoncé une rencontre internationale sur la Libye que Dakar va abriter une fois un gouvernement mis en place à Tripoli. Birane LO (Envoyé spécial) Le Populaire Togo Le procès de Kpatcha Gnassingbé reporté Le procès de Kpatcha Gnassingbé et ses présumés complices reporté au 6 septembre - Le procès de Kpatcha Gnassingbé, demi-frère du chef de l'Etat togolais Faure Gnassingbé et de ses présumés complices dont le général Assani Tidjani, interpellés pour tentative d'atteinte à la sûreté de l'Etat, a été reporté au 6 septembre sur demande des avocats des mis en cause, quelques heures après l'ouverture de l'affaire devant la Cour suprême qui a siégé ce jeudi à Lomé, a constaté la PANA. Les avocats, présents dans la salle, ont demandé à la cour le report du procès pour mieux se préparer, car le prévenu Kpatcha Gnassingbé, principal accusé, n'a pas eu facilement accès aux avocats de la défense et certains dont des étrangers n'ont appris la tenue du procès que tardivement. Les 32 prévenus dont Kpatcha Gnassingbé, demi-frère du chef de l'Etat Faure Gnassingbé, ancien ministre de la Défense puis député à l'Assemblée nationale et le général Assani Tidjani, officier supérieur de l'armée, très influent au temps du président Eyadéma Gnassingbé, ex-chef d'état-major des Forces armées togolaises (FAT) et ex-ministre de la cinquième colonne " d'origine africaine : le New York Times décèle dans leurs propos des " accents racistes " et rappelle qu'à Misrata, certains slogans promettaient de " purger le pays de ses esclaves à peau noire " tandis qu'un graffiti traitait même Kadhafi de… " juif démoniaque ". En plus du racisme anti-noir, que l'on retrouve en Egypte et dans d'autres pays arabes, l'attitude des rebelles s'explique aussi par le fait que sous Kadhafi, la Libye employait plus de deux millions de travailleurs d'origine africaine. Ces derniers occupaient les emplois subalternes souvent dédaignés par les Libyens de souche qui méprisaient ces " soutiers " de leur économie qui avaient cependant accès, eux aussi, aux soins médicaux et à des logements décents. Reuters & Xinhua) Côte d'Ivoire Quand Ouattara marche sur des œufs Le directeur de cabinet du Secrétariat général (S.G.) des Forces Nouvelles (FN) de Côte d'Ivoire, le colonel-major Bamba Sinima, a récemment annoncé, lors d'une tournée d'informations dans la région du Denguelé, que le commandement des ex-rebelles continuerait à percevoir, un certain temps encore, des taxes dans ses anciennes zones. Les objectifs d'une telle décision sont nobles : il s'agit, entre autres, de suppléer les douaniers, les gendarmes et les policiers en attendant leur redéploiement effectif sur l'ensemble du territoire, et de prendre en charge les éléments des FRCI qui assurent la sécurité des biens et des personnes ; mais dans la réalité, on ne peut que s'interroger sur les motivations réelles d'une telle initiative qui, de surcroît, a été rendue publique par le cabinet du S.G. des Forces Nouvelles : la question qui se pose est de savoir si le président Allassane Dramane Ouattara (ADO) n'éprouve pas de difficultés à s'affranchir de ses tuteurs, car, qu'on le veuille ou pas, s'il est aujourd'hui à la tête de l'Etat, c'est aussi grâce aux FN et à la communauté internationale. Si après les accords électoraux entre le RDR et le PDCI, Guillaume Soro est demeuré Premier ministre, c'est parce qu'ADO a besoin de l'accompagnement de son organisation pour stabiliser le pays. Cela dit, la poursuite de la perception des taxes par les FN porte un coup dur à la réunification du territoire, à l'unicité des caisses et, d'une manière générale, aux désarmements des hommes de Soro. Pourtant, on s'était laissé dire qu'entre le nouveau pouvoir et l'ex-rébellion, les choses allaient être plus simples que si c'était Laurent Gbagbo qui remportait la présidentielle parce qu'entre les deux parties existe une certaine confiance. Ainsi le retour à la normale est renvoyé aux calendes grecques. Toutefois, on peut tout de même comprendre le chef de l'Etat ivoirien : à l'étape actuelle du processus de normalisation, il ne peut pas tout bousculer tout de suite au risque de remettre en cause la paix, toujours fragile, car ADO marche sur des œufs, et c'est par petites touches successives qu'il parviendra à mettre de l'ordre et à s'imposer en tant que président démocratiquement élu. Reuters & Xinhua) Défense, sont arrivés menottés sous le regard médusé du public venu très nombreux assister au procès. Outre ces deux prévenus, on note également deux membres de la famille Gnassingbé: Essolizam Gnassingbé et Julien Gnassingbé, ainsi que d'autres personnalités civiles et militaires accusées d'être de mèche avec Kpatcha Gnassingbé. Leur arrivée au Palais de justice comme leur départ ont été de véritables spectacles. Mis dans des minibus, les prévenus ont été escortés par des motards et d'autres véhicules de la Police et de la Gendarmerie avec l'appui d'autres unités spéciales bien armées. Tous les alentours du Palais de la justice ont été bouclés et policiers, gendarmes, unités spéciales de l'armée étaient positionnés un peu partout pour la sécurité des lieux. Le 12 avril 2009, rappelle-t-on, Kpatcha Gnassingbé, a été arrêté devant l'ambassade des Etats-Unis à Lomé, où il tentait de trouver asile après une attaque contre son domicile pour le déloger. Lui et ses présumés complices sont poursuivis pour 'tentative d'attentat contre la sûreté de l'Etat, groupement de malfaiteurs, rébellion, violences volontaires et complicité'. Reuters & Xinhua) LE DEMOCRATE N°754 DU LUNDI 05 SEPTEMBRE 2011 SPORT Football Collez la paix à Samuel Eto'o !!! Samuel Eto'o est rentré un peu plus dans l'histoire du football africain et mondial en signant un contrat stratosphérique avec le club russe d'Anzhi Makhachkala ce mardi 23 août 2011. Parce qu'il a la peau noire, son choix est soumis à mille et une interprétations sur la planète foot. " Je n'ai plus rien à prouver sur le Vieux continent (Europe) ", lâchait Samuel Eto'o, dans le cadre d'une conférence de presse au Cameroun, quelques jours avant la signature de son bail avec le club du Daguestan. Des propos qui cachent mal, en réalité, son exaspération devant le deux poids deux mesures des premiers responsables mondiaux du foot vis-à-vis du talent des Noirs qui émerveillent la planète foot en Occident. Depuis la consécration de Georges Oppong Manneh Weah en 1995 comme " Ballon d'or de la Fifa " (un couronnement salué unanimement dans le monde professionnel du cuir en son temps), rarement un autre joueur noir aura mérité d'être couronné " Ballon d'or " comme Samuel Eto'o. " Si je n'étais pas Noir, il y a fort longtemps que l'on m'aurait attribué cette distinction ", aime, d'ailleurs, souvent, répéter le Camerounais lui-même. Difficile de ne pas se mettre dans cette disposition d'esprit de Samuel Eto'o, quand on relit à la loupe le parcours du Camerounais ces 14 dernières années, au plus haut Ce point de vue des supporters camerounais n'est pas tout à fait faux sur toute la ligne. Mais l'ex attaquant de l'Inter de Milan a la particularité d'avoir tout fait pour peser dans la restructuration de son équipe nationale. En vain. Devant cet état de chose, il est normal et prévisible que la super star cultive à un moment donné du nombrilisme, car le ballon arrête de rouler un jour donné dans la carrière d'un footballeur. Même si, en 2010, Samuel Eto'o lui-même a contribué à semer la zizanie dans la sélection camerounaise, durant sa prestation en Coupe du monde. Un grand bal d'amusements et d'enfantillages administratifs d'une équipe nationale qui lui ont coûté cher : une élimination dès le premier tour de la première Coupe du monde africaine. Alors même que les Camerounais affrontaient au premier tour des équipes nationales largement à leur portée : le Japon, le Danemark d'un côté. Et que de l'autre, l'ex " Pichichi " niveau. On ne peut pas tout perdre dans la vie A défaut de devenir " Champion du monde de football " ou " Ballon d'or ", le Camerounais Eto'o Fils restera pour un bon moment le joueur le plus cher de l'histoire du ballon rond. D'autant plus que les architectes des lois du sport en Europe s'apprêtent à faire légiférer autour de la fixation de prix plafond des transactions dans le monde footballistique. N'en déplaise à ses détracteurs et à ses compatriotes qui estiment que le joueur-capitaine des Lions Indomptables du Cameroun ne sera plus d'une grande importance sportive pour la sélection camerounaise. La mascotte GaGuie sera présentée le 16 septembre à Libreville 8 Dans tous les cas, même sous les couleurs d'Anzhi Makhachkala, S. Eto'o Fils est toujours capable des miracles sportifs dont il a seul le secret. D'autant plus que le championnat russe n'a pas le niveau des championnats européens de seconde division comme veulent le laisser croire les médias occidentaux. Encore et toujours les mêmes qui mentent à l'auditoire international, tout simplement parce qu'ils sont mus par des intérêts venus d'ailleurs. Après ça, on dira que ce sont uniquement les médias africains qui sont inféodés à leurs créateurs. Vas, joue et marque Samuel. Seuls les dieux du foot sauront te récompenser en bien ou en mal sur la terre du Daguestan… Source : AfriSCOOP Rdc Gabon Le Chef de projet opération médias, de la Commission Communication et Marketing (Ccm) du Cocan Gabon, Louis Claude Moudjiégou, a annoncé vendredi dernier la présentation officielle de la mascotte de la de la Coupe d'Afrique des Nations (Can 2012), un gorille nommé "Gaguie", qui marque également le début officiel de la campagne marketing de la 28ème édition de la Can. Outre la présentation de cette mascotte de la " Can écologique " conçue par Emilio Ndong, un artiste équato-guinéen, et dessinée par un cabinet de conseil en communication parisien , le Comité d'organisation de la Coupe d'Afrique des Nations (Cocan) a devisé avec la presse nationale et internationale sur le processus d'accréditation des journalistes pour la phase finale, la prochaine réunion de la Confédération Africaine de Football (Caf), le séminaire de formation à l'endroit des journalistes locaux et le processus d'accréditation médias pour le tirage au sort de la coupe d'Afrique des Nations (Can) 2012 prévu le 29 octobre à Malabo. de la Liga a terminé la saison 2009-2010 avec le titre de " premier joueur professionnel à remporter la Champions league sur deux saisons consécutives avec deux différentes formations "… Les dates essentielles de la Can 2012 Le 16 septembre prochain a été retenu pour la présentation officielle et conjointe de la Mascotte GaGuie, au Gabon et en Guinée Equatoriale, les deux pays co-organisateurs de la 28ème édition de la Can 2012. Au Gabon, la cérémonie aura lieu sur l'esplanade du Sénat, un bal poussière et d'une caravane dans la capitale gabonais et la commune d'Owendo clôturera cette cérémonie. Le 29 octobre prochain à Malabo aura lieu la cérémonie du tirage au sort, les communicateurs gabonais ont donc été invité à s'inscrire sur Médial Chanel cafonline.com avant le 12 du mois en cours, date limite de demande d'accréditation. Du 23 au 25 octobre à Libreville et Franceville, aura lieu la prochaine mission d'inspection de la Caf. Cette visite fera place à la traditionnelle conférence de presse d'après inspection, le 28 octobre sur le stade de Malabo à 15heures avant le tirage au sort et après la visite des chantiers de la Guinée Equatoriale. Robert Nouzaret quitte les Léopards contre toute attente La valse des coaches a-t-elle repris à la tête de la sélection nationale de la Rdc ? Contre toute attente, hier 30 août 2011, le sélectionneur français de ce pays, Robert Nouzaret, a annoncé la rupture de son bail avec les Congolais. Voilà de quoi étonner et surprendre ; le départ du technicien Nouzaret de la tête de la sélection de la Rdc. Alors même qu'il est en passe de se qualifier pour la Can 2012, dans le groupe E des éliminatoires, en barrant la route au grand Cameroun ! "Insuffisance de climat propice et divergence dans les approches de la gestion de la sélection congolaise " sont les deux arguments que l'ex-coach de la Guinée a évoqués pour se séparer à l'amiable d'avec les premiers responsables du football congolais. En l'occurrence le ministre des Sports (Claude Nyamugabo) et le patron du football congolais, le géant Constant Omari Selemani. Le président de la Fédération congolaise de football association (Fecofa), Constant Omari, a annoncé, ce mercredi 31 août, l'arrivée de Claude Leroy à Kinshasa. Le technicien français va entamer des discussions avec la Fecofa pour prendre la direction de l'équipe nationale de la RDC. Si les négociations aboutissent, il devrait accompagner les Léopards à Dakar où ils affrontent, samedi 3 septembre, le Sénégal dans le cadre de la 5ème journée des éliminatoires de la Can 2012, a t-il indiqué. Ce match est capital pour les Congolais qui sont actuellement logés à la deuxième place du groupe E avec 7 points devant le Cameroun (5 points). Les Congolais misent beaucoup sur cette rencontre, d'autant plus que leur star nationale, Trésor Mputu, est de retour en sélection, après 12 mois de sanction disciplinaire de la Caf. Robert Nouzaret n'avait d'ailleurs pas hésité à le rappeler en équipe nationale, en prévision du match décisif de ce samedi contre les Lions du Sénégal. En attendant un éventuel accord avec Claude Leroy, le technicien congolais, Muntubilé Santos, champion d'Afrique 2009 avec les Léopards locaux, a été choisi pour remplacer provisoirement Robert Nouzaret. Santos Muntubilé revient ainsi aux commandes cinq mois après son départ du staff technique. Le 10 août dernier, la Rdc de Nouzaret s'est faite balayer à Banjul par la Gambie sur la marque de 0-3, en rencontre amicale. Source : AfriSCOOP LE DEMOCRATE Hebdomadaire d’informations générales Siège social : Place du Petit Marché Immeuble Photo ADC ex-Radio Tambara Site web : nigerdiaspora.com Fondateur BORY SEYNI Services généraux Tel. 98 53 42 54 Tirage Sur les presses de la N.T.I Niamey LE DEMOCRATE N°754 DU LUNDI 05 SEPTEMBRE 2011