Réaction au feu de bois massifs en parements extérieurs
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Réaction au feu de bois massifs en parements extérieurs
RAPPORT D’ETUDE REACTION AU FEU DE BOIS MASSIFS EN PAREMENTS EXTERIEURS ET INTERIEURS Demandeur(s) de l'étude Direction de l’Habitat de l’Urbanisme et des Paysages Arche de la Défense – Arche Sud FR-92055 Paris La Défense Cedex 04 L’interprofession France Bois Forêt 10, Avenue de Saint-Mandé FR-75012 Paris Auteur(s) Vérificateur(s) Version Date Jean-Marie GAILLARD (FCBA) Martial BONHOMME (CSTB) 1.0 31/12/2011 Stéphane HAMEURY (CSTB) Serge LENEVE (FCBA) Jean-Marie GAILLARD Pôle Industrie Bois Construction Service Consultance Innovation et Appui Technique Institut Technologique FCBA Allée de Boutaut – BP 227 33 028 Bordeaux Cedex : 05.56.43.63.98 @ : [email protected] : www.fcba.fr Martial BONHOMME Département Sécurité, Structure et Feu Division Etudes et Essais Réaction Feu Centre Scientifique et Technique du Bâtiment 84 avenue Jean Jaurès - Champs-sur-Marne FR-77447 Marne-la-Vallée Cedex 2 : 01.64.68.83.30 @ : [email protected] : www.cstb.fr 2 SOMMAIRE 1. Introduction ...................................................................................................................4 1.1 Contexte de l’étude .................................................................................................4 1.2 Objectif de l’étude ...................................................................................................4 1.3 Contributions et partenaires de l’étude ...................................................................5 2. Documents de référence ..............................................................................................5 3. Exigences réglementaires à satisfaire ..........................................................................6 3.1 Etat réglementaire et harmonisation européenne ...................................................6 3.2 Protocole d’essai européen SBI..............................................................................9 3.3 Les classements conventionnels des lames en bois massifs ...............................12 4. Méthode......................................................................................................................15 4.1 Approche méthodologique ....................................................................................15 4.2 Paramètres retenus et choix effectués .................................................................16 4.3 Montage des éprouvettes .....................................................................................17 4.4 Référencement des éprouvettes ...........................................................................19 4.5 Epreuve de Vieillissement ....................................................................................22 5. Résultats.....................................................................................................................26 5.1 Résultats des essais sans vieillissement ..............................................................26 5.1.1 Mesures SBI : Phase 1 ..................................................................................26 5.1.2 Mesures du Pouvoir Calorifique Supérieur (PCS). .........................................28 5.1.3 Décisions du comité technique.......................................................................29 5.1.4 Mesures SBI : Phase 2 ..................................................................................29 5.2 Résultats des essais sans vieillissement ..............................................................31 5.2.1 Mesures d’humidité de l’air et du bois ............................................................31 5.2.2 Mesures SBI...................................................................................................34 6. Analyse .......................................................................................................................35 6.1 Impact/influence des paramètres de l’étude sur le classement SBI ......................35 6.1.1 Essence de bois .............................................................................................35 6.1.2 Masse volumique des lames de bois massifs ................................................37 6.1.3 Profil d’usinage/ Géométrie des lames ...........................................................37 6.1.4 Etat de surface/ Usinage ................................................................................40 6.1.5 Sens du montage vertical ou horizontal .........................................................41 6.1.6 Humidité du bois ............................................................................................42 6.1.7 Mode de séchage ...........................................................................................44 6.1.8 Vieillissement du bardage extérieur ...............................................................45 7. Conclusion Générale ..................................................................................................47 8. Annexes 1 : Profils d’usinage .....................................................................................49 9. Annexes 2 : débit calorifiques (RHR) ..........................................................................52 9.1.1 Epicéa ............................................................................................................52 9.1.2 Douglas ..........................................................................................................53 9.1.3 Comparatif essence .......................................................................................57 9.1.4 Influence du séchage .....................................................................................58 9.1.5 Essais Influence du vieillissement accéléré ...................................................59 10. Annexes 3 : –ccartographie des ambiances climatiques en france ..........................60 3 1. INTRODUCTION 1.1 Contexte de l’étude Dans le cadre des politiques de soutien au développement des matériaux bio-sourcés dans le bâtiment, les Pouvoirs Publics souhaitent recenser les actions potentielles de stimulation du développement d‟une offre à base de solutions bois, à l‟adresse des constructeurs et des industriels, tant sur le champ du neuf que pour celui de la rénovation. Cette orientation volontariste, cohérente avec les conclusions du Grenelle de l‟environnement, se heurte au constat de faiblesses de la filière bois française à soutenir la R&D, en particulier en matière de sécurité incendie des ouvrages faisant appel au matériau bois. Dans ce contexte, la Direction de l'Habitat, de l'Urbanisme et des Paysages a confié au CSTB et à l‟Institut Technologique FCBA en 2009, un programme d'étude pour identifier les obstacles réglementaires et normatifs en France à l‟usage du bois construction. Ce programme d‟étude a abouti à la publication d‟un rapport en juin 2009 : http://www.logement.gouv.fr/IMG/pdf/Rapport_Obstacles_Bois_construction_cle2527d1.pdf Ce rapport propose un faisceau d‟actions susceptibles de nourrir l‟engagement de l‟État transcrit dans l‟article 29 du projet de loi de programme des engagements du Grenelle Environnement, ou « Grenelle 1 », engagement visant entre autre « à adapter les normes de construction à l‟usage du bois […] ». Un frein recensé dans ce rapport concerne plus particulièrement la performance de réaction au feu des systèmes de revêtement extérieur (bardage) et/ou intérieur (lambris) en lames de bois massif, qui n‟atteint pas systématiquement l‟exigence requise en fonction de la destination dans l‟ouvrage, notamment pour les bâtiments de plus de trois niveaux à usage privatif, les façades des Etablissements Recevant du Public ne répondant pas à l‟exigence du C+D, ou encore les revêtements intérieurs verticaux des Etablissements Recevant du Public (exigence M2). Un levier d‟action potentiel consiste à étudier la susceptibilité de certaines essences de bois massifs à atteindre la performance de réaction au feu requise M2 (ou Euroclasse C) par un mode de préparation spécifique de l‟état de surface et/ou du profil d‟usinage sans recourir aux traitements d‟ignifugation. 1.2 Objectif de l’étude L‟objet de la présente étude est d‟évaluer la performance de divers bardages en matière de réaction au feu établie selon le système de classification européen harmonisé, dit des Euroclasses. Celui-ci est utilisé pour exprimer la performance réaction au feu des produits de construction, mis sur le marché sous marquage CE, afin d‟attester leur aptitude à être incorporés dans des ouvrages qui satisfont les exigences essentielles de la Directive européenne (89/106/CEE). L‟objectif premier consiste à établir, la performance de réaction au feu de divers revêtements extérieurs, constitués de lames de bardage en bois massif en jouant sur les différents 4 paramètres précités afin d‟éclairer les choix judicieux pouvant potentiellement permettre d‟atteindre une performance de réaction au feu M2 (Euroclasse C). En complément du premier objectif, nous avons mesuré l‟influence du vieillissement à l‟extérieur selon une norme européenne reconnue, sur la réaction au feu d‟un système (un profil et une essence : douglas) et l‟évolution du taux d‟humidité du bois pendant un an d‟exposition en configuration de bardage extérieur. 1.3 Contributions et partenaires de l’étude L‟Institut Technologique FCBA et le CSTB, ont œuvré en complémentarité sur 2010 et 2011 pour mener à terme cette étude. Un Comité Technique a été constitué afin de suivre et d‟orienter les travaux en fonction des résultats intermédiaires obtenus. Ce Comité Technique a associé des professionnels collectant la CVO (Contribution Volontaire Obligatoire), les experts des deux organismes techniques (CSTB, FCBA) ainsi que les représentants de la Direction de l‟Habitat, de l‟Urbanisme et des Paysages. Les professionnels suivants ont contribué à l‟étude, en tant que membres du Comité Technique : France Bois Forêt / Le Commerce du Bois (représenté par Mr Richard CLOUARD) ; Syndicat FRANCE Douglas (représenté par Mr Sylvain LE PETIT). Le présent rapport a été rédigé par les personnes suivantes: Le Centre Scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB), représenté par M. Martial BONHOMME & M. Stéphane HAMEURY ; L'Institut Technologique Forêt Cellulose Bois-construction Ameublement (FCBA), représenté par Mme Véronique GEORGES, M Jean Marie GAILLARD, M. Serge LENEVE & M. David BETTOIA. 2. DOCUMENTS DE REFERENCE Arrêté du 31 janvier 1986 relatif à la protection contre l'incendie des bâtiments d'habitation. Arrêté du 25 juin 1980 portant approbation des dispositions générales du règlement de sécurité contre les risques d'incendie et de panique dans les établissements recevant du public. Arrêté du 21 Novembre 2002 relatif à la réaction au feu des produits de construction et d‟aménagement. Arrêté du 24 septembre 2009 portant approbation de diverses dispositions modifiant le règlement de sécurité contre les risques d‟incendie et de panique dans les établissements recevant du public. Arrêté du 24 mai 2010 portant approbation de diverses dispositions complétant et modifiant le règlement de sécurité contre les risques d‟incendie et de panique dans les établissements recevant du public. 5 NF EN 13501-1 novembre 2002 : classement de réaction au feu des produits et éléments de construction. NF EN ISO 11925-2 : Essais de réaction au feu des produits de construction - Allumabilité des produits de bâtiment soumis à l'incidence directe de la flamme (Partie 2 : Essai à l'aide d'une source à flamme unique). NF EN 13823 : Essais de réaction au feu des produits de construction - Produits de construction à l'exclusion des revêtements de sol exposés à une sollicitation thermique provoquée par un objet isolé en feu. NF EN 13238 : Essais de réaction au feu des produits de construction - Mode opératoire du conditionnement et règles générales de sélection des substrats. NF EN 14915 : Lambris et bardages en bois - Caractéristiques, évaluation de conformité et marquage – 2006. Cahier du CSTB 3168 - Livraison 404 : Les Euroclasses de réaction au feu, les essais retenus pour leur attribution, les conséquences pour les produits de construction français 1999. Cahier du CSTB 3372 - Livraison 423 : situation des revêtements en bois massifs dans le système des Euroclasses de réaction au feu. Cahier du CSTB 3468 - Livraison 441 : Traitements ignifugés pour revêtements en bois massifs employés à l‟extérieur et durabilité – Analyse détaillée de quelques exemples - Juilletaoût 2003. Irabois : Réaction au feu des bois massifs – 2004. Report CWFT 055 : Fire tests of wood panelling and cladding according to EN 13823:2002 (SBI) test procedure, VTT Research Reports No RTE 2236 /03 and RTE 4212 /03, 2003. NF EN 927-3 : Peintures et vernis –produits de peintures et systèmes de peinture pour le bois en extérieur Partie 3 : essai de vieillissement naturel. DTU 51-4 : Platelages extérieurs en bois. 3. EXIGENCES REGLEMENTAIRES A SATISFAIRE 3.1 Etat réglementaire et harmonisation européenne Comme le précise le Cahier du CSTB 3468, en France, dans le secteur du bâtiment, la notion de réaction au feu est définie par le Code de la construction et de l'habitation (articles R.121-2 et R.121-3). Celui-ci précise que « les différentes catégories de la classification, les conditions d'essais et la compétence des différents laboratoires chargés d'y procéder, sont fixées par des arrêtés du ministre de l'Intérieur ». Cette classification comporte cinq niveaux de performance, répertoriés par une lettre unique M (matériau) et un chiffre, nombre entier compris entre 0 et 4. Les matériaux classés en catégorie M0 sont ceux dont le pouvoir calorifique supérieur est faible, c'est-à-dire inférieur ou égal à 2,5 MJ.kg-1. Cette catégorie de matériaux très peu combustibles n'est bien évidemment pas accessible aux différentes essences de bois ou aux matériaux dérivés du bois, lesquels contiennent en moyenne, à l'état anhydre, 50% de 6 carbone, 42% d'oxygène, 6% d'hydrogène, 1% d'azote et 1% de cendres. De ce fait, les bois présentent des valeurs de PCS voisines de 16 MJ.kg -1. Les matériaux combustibles sont donc classés dans l'une des catégories de performance M1 à M4, voire non classés s'ils ne satisfont pas aux critères d'accession à la catégorie M4. Ces quatre catégories correspondent à un couple (inflammabilité/combustibilité) dont l'une des composantes au moins s'aggrave lorsque le chiffre catégoriel croit. Ainsi, les planches et avivés de bois massif, provenant d'essences issues de régions tempérées, sont majoritairement classés en catégorie M3 ou M4. De ce fait, une annexe (n° 3) à l'arrêté de 2002, relatif à la réaction au feu, attribuait aux matériaux bois un classement conventionnel sans recourir à essai de justification. Pour ce faire, on distingue les essences de bois de feuillus et de résineux, ainsi qu'un seuil d'épaisseur de planches. Au-delà de ce seuil (18 mm pour les bois résineux,14 mm pour les bois feuillus) le classement conventionnel passe de M4 à M3. Cette amélioration de classement peul apparaître paradoxale car la masse surfacique combustible augmente avec l'épaisseur. Cette amélioration résulte du fait que, au-delà d'une certaine épaisseur, les planches de bois, issues d'une essence donnée, ne percent pas durant les 20 minutes d'épreuve de rayonnement dite « à l'épiradiateur » (NF P 92-501) ; aussi, l'absence d'inflammation au dos des planches leur permet de passer de la catégorie M4 à la catégorie M3. La mise en application du système des Euroclasses est par la suite devenue effective en 2003 suivant l'enchaînement événementiel suivant : La mise en application du système des Euroclasses est par la suite devenue effective en 2003 suivant l'enchainement événementiel suivant: 23 février 2000 publication au Journal officiel des Communautés européennes d'une décision de la Commission (2000/147/CE) qui définit la classification de réaction au feu en termes d'Euroclasses ; 5 novembre 2002 : prise d'effet de la norme NF EN 13501-1, laquelle transpose, dans le système normatif français, la norme européenne qui explicite le système des Euroclasses et qui avait été publiée en version anglaise en février 2002 ; 21 novembre 2002 : signature du nouvel arrêté ministériel relatif à la réaction au feu, 20 décembre 2002 : prise d'effet de la norme NF EN 13823, laquelle transpose, dans le système normatif français, la norme européenne qui décrit la procédure d'essai SBI, l'appareillage et les grandeurs à mesurer ou à calculer en vue de prononcer le classement ; 31 décembre 2002 : publication au Journal officiel de la République française du nouvel arrêté ministériel relatif à la réaction au feu, signé conjointement par les ministres de l'intérieur et de l'industrie. La classification principale est relative à l'évaluation de la contribution des produits de construction au développement du feu. Elle comporte six classes de performance. A1 et A2, 7 dédiées aux produits peu combustibles, ne sont pas accessibles aux bois massifs qui très généralement seront classés D. On constate qu'en regard de l„exigence M2, la classification européenne correspondante est l'Euroclasse C. Ces niveaux de performance impliquent à priori ignifugation pour les bois massifs, cas mis à part du Mélèze, essence tempérée dont la performance de réaction au feu a été mesurée sous certaines conditions M2 ou Euroclasse C sans traitement d‟ignifugation conféré. Dans les règlements de sécurité incendie précités, l'aspect production fumigène n'est pas considéré, d'où l'acceptation de l'une quelconque des trois classes « fumée » (s1, s2, s3) des Euroclasses. Quant à la chute de matière enflammée (classification d), trois cas sont considérés par le système européen : son absence (d0), son observation effective avec persistance, faible (d1) ou plus durable (d2), de la combustion avec flamme des débris tombés au sol. Pour les bois massifs, la performance est très généralement d0, voire d1 dans certains cas de résineux qui brûlent avec projection de débris enflammés. Figure 1 : Tableau de transposition Euroclasse et classement M (extrait de l’arrêté du 21 nov. 2002) 8 3.2 Protocole d’essai européen SBI L‟appareil d‟essai SBI (Single Burning Item) a été créé spécifiquement pour les besoins de l‟harmonisation européenne. Ainsi, contrairement aux autres appareils d‟essais qui sont des adaptations de normes internationales préexistantes utilisées dans différents états membres, celui-ci est totalement nouveau. L‟appareil d‟essai SBI est utilisé pour évaluer les performances de réaction au feu des produits utilisés en parois verticales, plafonds et rampants. Il s‟agit d‟un essai pour produits de construction exposés à une sollicitation thermique provoquée par un Objet isolé en feu (OIF ou SBI). Le protocole d‟essai est défini dans la norme européenne NF EN 13823. On utilise un appareil d'essai constitué d'un chariot, d'un bâti, de brûleurs, d'une hotte… Une éprouvette, constituée de deux ailes verticales formant un angle droit, est exposée à la flamme d'un brûleur placé au pied de l‟angle formé par les 2 ailes (“brûleur principal”). La flamme est due à la combustion de gaz propane injecté au travers d'un lit de sable de manière à produire un débit calorifique de (30,7 2,0) kW. La performance de l‟éprouvette est évaluée sur une durée de 20 minutes. Les critères de performance sont les suivants : production de chaleur, production de fumée, propagation horizontale du front de flamme et chute de gouttelettes ou débris enflammés. Une courte période avant allumage du brûleur principal est nécessaire pour mesurer le débit calorifique du brûleur seul ; cette mesure est réalisée en utilisant un brûleur identique, placé à distance de l'éprouvette (“brûleur auxiliaire”). Certaines mesures sont réalisées automatiquement, d‟autres résultent de l'observation visuelle. Le conduit d‟extraction est équipé de capteurs destinés à mesurer la température, l‟atténuation de la lumière, les fractions molaires O2 et CO2, ainsi qu‟une pression différentielle induite par le débit des effluents gazeux qui s'écoulent dans le conduit d'extraction. Ces grandeurs sont enregistrées automatiquement et exploitées pour calculer le débit volume, le débit calorifique (RHR en anglais) et le débit de fumée (RSP en anglais). La propagation horizontale du front de flamme et la chute de gouttelettes ou particules enflammées font l‟objet d'une observation visuelle et sont notées sur la fiche d'enregistrement. Le rapport d‟étude utilise par la suite des terminologies propres à l‟essai SBI qui sont définies ci-après: THR600s : quantité de chaleur due à la combustion de l‟éprouvette pendant les 600 premières secondes d‟exposition à la flamme du brûleur ; LFSedge : propagation de flamme latérale le long de la grande aile de l‟éprouvette jusqu‟à la rive externe de cette dernière à une hauteur comprise entre 500 et 1000 mm durant les premières 1500 secondes ; TSP600s : quantité de fumée produite par l‟éprouvette pendant les 600 premières secondes d‟exposition à la flamme du brûleur ; FDP : chute au sol de gouttelettes / particules enflammées hors de la zone du brûleur ; 9 FIGRA : Indice de vitesse de développement du feu ; SMOGRA : Indice de vitesse de développement des fumées. Figure 2 : Principe de l’essai SBI. Critères de performance : Les contributions énergétique et fumigène du produit sont déterminées en soustrayant aux valeurs mesurées la contribution du brûleur. On représente l‟évolution en fonction du temps du débit calorifique et du débit de fumées. On détermine alors des critères relatifs à l‟accélération de la production de chaleur ou de fumées et à la quantité totale produite en dix minutes. Figure 3 : Représentation graphique des grandeurs physiques mesurées dans l’essai SBI. 10 Détermination de l’Euroclasse à partir des résultats à l’essai SBI : Les résultats obtenus à l‟essai SBI sont placés dans le plan FIGRA- THR600s, comme représenté sur le diagramme de la Figure 4. Euroclasse E : lorsque FIGRA est supérieur à 750 W·s-1, le produit peut être classé E sous réserve d‟avoir satisfait aux critères de l‟essai d‟allumabilité (NF EN ISO 11925 2). L‟obtention des Euroclasses B, C et D repose sur les résultats de deux essais : allumabilité (NF EN ISO 11925 -2) et essai SBI ; pour ce dernier les critères de classement sont les suivants : o Euroclasse D : FIGRA ≤ 750 W·s-1 o Euroclasse C : FIGRA ≤ 250 W·s-1, THR600s ≤ 15 MJ et la propagation latérale du front de flamme n‟atteint pas l‟arête verticale de la grande aile de l‟éprouvette. o Euroclasse B* : FIGRA ≤ 120 W·s-1, THR600s ≤ 7,5 MJ et la propagation latérale du front de flamme n‟atteint pas l‟arête verticale de la grande aile de l‟éprouvette. Classement « gouttes ou débris enflammés » : Classe d0 = pas de goutte ou débris enflammé avant 600s ; Classe d1 = pas de goutte ou débris enflammé persistant plus de 10s avant 600 s Classe d2 = produits qui ne sont ni d0 ni d1, ou pour lesquels le papier a été enflammé lors de l‟essai d‟allumabilité (NF EN ISO 11925-2). * ou mieux en fonction des résultats aux essais de non-combustibilité (NF EN ISO 1182) et de mesure du pouvoir calorifique supérieur (voir NF EN ISO 1716). Figure 4 : Plan FIGRA – THR600s 11 Détermination de la classe de fumées à partir des résultats à l’essai SBI : Les résultats obtenus à l‟essai SBI sont placés dans le plan SMOGRA-TSP600s, comme représenté en Figure 5. Classe s1 : produits dont le SMOGRA ≤ 30 m²·s-2 et le TSP600s ≤ 50 m² Classe s2 : produits dont le SMOGRA ≤ 180 m²·s-2 et le TSP600s ≤ 200 m² ; Classe s3 : produits qui ne sont ni s1 ni s2. Figure 5 : Plan SMOGRA – TSP600s 3.3 Les classements conventionnels des lames en bois massifs A ce jour, les lames en bois massif sont généralement classées conventionnellement Euroclasse D (M3). Pour satisfaire les exigences de réaction au feu M2, un traitement ignifuge est systématiquement appliqué aux bardages en bois. Ce traitement est efficace pour les parements intérieurs mais implique certaines contraintes (esthétique) et peut constituer un obstacle à la prescription du bois dans un contexte d‟exigences environnementales. Par contre pour les parements extérieurs, l‟efficacité du traitement n‟a pas fait, pendant des décennies, l‟objet d‟études permettant de valider sa durabilité dans le temps. Cette piste est seulement investiguée depuis peu de temps (demande du Ministère de l‟intérieur courant 2011). Les parements extérieurs doivent, notamment pour les bâtiments de plus de trois niveaux à usage privatif, satisfaire les exigences réglementaires « feu » appliquées aux façades, soit le niveau M2 (selon le référentiel national de réaction au feu) qui peut être obtenu par une évaluation basée sur les Euroclasses (niveau C). En ce qui concerne les établissements recevant du public, il est systématiquement exigé un classement C (M2) si le bâtiment a plus d‟un étage, excepté en cas d‟application de la règle du C+D au travers de laquelle l‟exigence Euroclasse D (M3) est requise. 12 Les parements intérieurs doivent également être classés Euroclasse C (M2) pour satisfaire les exigences des parois verticales des établissements recevant du public. La norme harmonisée NF EN 14915 définit pour les parements intérieurs ou extérieurs des classements conventionnels. La Figure 6, reprise de la norme NF EN 14915, permet aux industriels de commercialiser les produits avec un marquage CE et de déclarer la Classe de réaction au feu D-s2,d0 ou D-s2,d2 sans avoir à réaliser d‟essais privés en respectant les conditions associées à ce classement : masse volumique, épaisseur nominale et minimale (élégie), montage,… Le montage a une importance primordiale sur l‟atteinte ou non de la performance, il est à noter que sur la figure 6, il apparaît uniquement des classement conventionnel Euroclasse DS2, d0 pour une configuration avec lame d‟air ouverte sur un support (sous couche dans le texte de la norme) classé A2-S1,do. Ce qui valide des bardages bois sur supports incombustibles tels que Béton, Brique, Parpaing…. Par contre dans les systèmes constructifs à ossature bois (montage avec support D-S2,d0) et bardages bois rapportés, le tableau de la norme NF EN 14915 (figure 6 ) n‟apportent pas de solution conventionnelle. 13 Figure 6 : NF EN 14915 - Classe de performance de réaction au feu Remarque : pour les lambris et bardage d‟épaisseur 18mm, il faut lire dans les conditions d‟utilisations finales : sans ou avec lames d‟air à cavité ouverte conformément à la décision de la Commission Européenne du 06 mars 2006 (2006/213/EC). 14 4. METHODE 4.1 Approche méthodologique Le programme d‟étude s‟articule autours de 4 étapes clés définies ci-après : Le contenu technique de l‟étude est réparti en 4 tâches précisées ci-après : Tâche 1 : Analyse de l‟influence des caractéristiques du matériau bois, potentiellement influentes sur le comportement en réaction au feu (densité, mode de débit, présences aubieuses..). Tâche 2 : Analyse de l‟influence de la géométrie des profils sur les parements extérieurs et intérieurs en vue d‟obtenir un comportement en réaction au feu du niveau de l‟Euroclasse C. Tâche 3 : Vérification de la performance de réaction au feu des bardages après un an de vieillissement naturel. Tâche 4 : Exploitation des résultats et définition du profil recherché répondant aux critères associés à un classement Euroclass C. 15 4.2 Paramètres retenus et choix effectués Cette phase préalable a résulté d'une définition paramétrique menée en concertation avec le Comité Technique de l'étude. L‟étude porte sur quatre essences: Douglas (Pseudotsuga-menziessi), Mélèze (Larix decidua), Châtaignier (Castanea sativa) et épicéa (Picea excelsa). Pour chacune des essences, différents profils d‟usinage ont été retenus comme définis dans le Tableau 1. DOUGLAS EPICEA Elégie STD PROTO ROND FOREZ Elégie-arrondie (19MM) Elégie-arrondie (21mm) EMBREVEMENT (Type Mi Bois) Tableau 1 : Profils d’usinage et essence de bois. La géométrie de chaque rapport. MELEZE CHATAIGNIER profil de bardage du Tableau 1 est définie en annexe 1 de ce Seuls des bois bruts de finition sont étudiés sans traitement d‟ignifugation particulier. Les lames d‟épicéa font l‟objet d‟un traitement de préservation certifié CTB A +, appliqué par pulvérisation en filière pour un usage en classe d‟emploi 3. Par ailleurs, l‟‟influence des paramètres suivants a été étudiée: Sens de montage en lames verticales ou horizontales ; Masse volumique ; Taux d‟humidité par l‟intermédiaire d‟un conditionnement préalable avant essai des lames de bois massifs : o 23°C et 50%HR conformément à la norme NF EN 13238, correspondant à une humidité d‟équilibre du bois de 9,5 à 10% ; o 23°C et 85%HR correspondant à l‟humidité d‟équilibre des bardages extérieurs ; o 20°C et 65%HR correspondant à une humidité d‟équilibre du bois à 12% ; o 18°C et 70%HR correspondant à une humidité d‟équilibre du bois à 14% ; Mode d‟usinage de la surface : o Rabotage qui conduit à une surface lisse ; o Rabotage et Brossage qui conduit à une surface structurée et légèrement en relief ; Mode de séchage ; L‟influence du mode de séchage sur le comportement en réaction au feu des lames de bois massifs est regardée sur 2 types de séchages pour une seule essence (Douglas): 16 Séchoirs à température ambiante (TA); durant tous le cycle de séchage la température du séchoir est maintenue constante (25 à 40 °C maxi) et l‟humidité relative de l‟air fluctue. Séchoirs (HT). Au début du cycle de séchage il est appliqué des températures comprises entre 60 et 80°C pendant 2 Jours suivi d‟un cycle à température ambiante. La technique de séchage Haute Température (HT) a été éprouvée pour exsuder la résine du bois et améliorer la tenue des produits de finition surtout en période estivale. L‟idée de cette expérimentation est de diminuer la teneur en résine du Douglas et donc de diminuer la quantité totale de calories lors de l‟essai, Le PCS de la résine représentant environ 37 à 40 MJ comparé au 17 à 19 MJ du PCS du matériau bois. 4.3 Montage des éprouvettes Pour l‟ensemble des essais SBI, les conditions de montage sont les suivantes : Orientation des lames horizontale : Figure 7 : Schéma de montage des éprouvettes orientation des lames horizontale Les lames de bardage sont fixées au moyen de pointes sur tasseaux de 40 X 40 mm2, la contre paroi (support) est en silicate de calcium conformément à la norme NF EN 13238. 17 Pour l‟essai de 21 mm en Mélèze, profil Elégie-arrondie de la phase 2 (référence MO21TAH 50), la contre-paroi est en panneaux de particules non ignifugés (D-s2,d0) conformément à la norme NF EN 13238. Orientation des lames verticale : Figure 8 : Schéma de montage des éprouvettes - orientation des lames Verticale Les lames de bois sont fixées à l‟aide de pointes sur double-tasseaux de 20 X 20 mm, la contre paroi est en silicate de calcium conformément à la norme NF EN 13238. Les configurations testées relèvent d‟une mise en œuvre conforme au DTU 41.2 NF P 65-210 (travaux du bâtiment, revêtements extérieurs en bois). Lames horizontales Lames verticales Figure 9 : Vue de face arrière des éprouvettes. 18 4.4 Référencement des éprouvettes Les références des éprouvettes testées figurent dans les tableaux 2 et 3 en différenciant deux phases de l‟étude. Concernant la phase 1, un seul type de profil (Elégie-Std L), un seul type de séchage et une épaisseur nominale de 20mm ont été testés. Concernant la phase 2, un seul type d‟orientation des lames a été testé (orientation horizontale). Essence PHASE 1 : Douglas Epicéa Mélèze Profil Usinage Orientation des lames Conditionnement avant essai Référence Rabotage Vitesse 130 m/mn Verticale Verticale Horizontale Horizontale Verticale Horizontale Horizontale Horizontale 23°C 23°C 23°C 23°C 23°C 23°C 23°C 23°C DRV-50 DRV-85 DRH-50-A DRH-50-B ERV-50 ERH-85 ERH-50 EBH -50 Horizontale 23°C -50% HR Rabotage Vitesse 140 m/mn Rabotage et Brossage Rabotage Vitesse 90 m/mn -50% -85% -50% -50% -50% -85% -50% -50% HR HR HR HR HR HR HR HR MRH -50 Tableau 2 : Configurations testées phase 1. NOTE : La première lettre correspond à l‟essence : D (Douglas) ; E (Epicéa) M (Mélèze) La deuxième lettre au type d‟usinage de surface : R raboté ; B raboté et Brossé ; La troisième lettre correspond à l‟orientation des lames : H Horizontale ; V Verticale Les deux chiffres correspondent à l‟humidité relative de l‟air en % de l‟enceinte de stockage des lames de bardage avant essai : 50 – 65- 85 La présence d‟une dernière lettre A ou B signifie qu‟il y a deux masses volumiques différentes. 19 Essence Profil Séchage Orientation Conditionnement Référence des lames avant essai PHASE 2 : Rabotage Vitesse 60-80 m/mn pour toutes les références; Douglas 20°C -65% HR DO19TAH 19mm 65 18°C -70% HR DO19TAH TA 70 23°C -50% HR DO19TAH 50 Epicéa 20°C -65% HR EO19TAH TA 19mm 65 Douglas 20°C -65% HR DO19HTH HT 19mm 65 Douglas 20°C -65% HR DO21TAH 21mm TA 65 20°C -65% HR HT Mélèze 21mm 23°C -50% HR TA DO21HTH 65 MO21TAH 50 20°C -65% HR DF21HTH 65 TA 20°C -65% HR DPR21TAH -65 TA 23°C -50% HR CMB23TAH -50 HT Horizontale Douglas 21 mm Châtaignier 23mm Tableau 3 : Configurations testées phase 2. 20 NOTE : La première lettre correspond à l‟essence : D (Douglas) ; E (Epicéa) C (Châtaignier) M (Mélèze) La deuxième lettre au profil : O Elégie-arrondie; F Forez; PR Proto rond ; MB mi bois Les deux chiffres correspondent à l‟épaisseur nominale du bardage ; 19 ou 21 mm La troisième lettre correspond au type de séchage : TA (ambiant) HT (haute température) La quatrième lettre correspond à l‟orientation des lames : H Horizontale Les deux chiffres correspondent à l‟humidité relative de l‟air en %de l‟enceinte de stockage des lames de bardage avant essai : 50 - 65 -70. Avant chaque essai SBI, la masse volumique de chaque lame et mesurée ainsi que 10 mesures de taux d‟humidité à l‟aide d‟un hydromètre à pointe. Le mode de débit de sciage des éprouvettes est complètement aléatoire (présence de dosse, quartier et faux quartier). Figure 10: Prise de mesure du taux d’humidité dans les lames de bois Dans le tableau 4 ci-dessous figurent les mesures de masse volumique ainsi que l‟humidité par référence testée en phase 1. Référence Essence Masse volumique des éprouvettes [kg/m3] N°1 N°2 N°3 MOYENNE DRV-50 Douglas 499 DRV-85 528 DRHA-50 462 DRHB -50 523 ERV-50 Epicéa 469 ERH-85 521 ERH-50 490 EBH -50 502 MRH -50 Mélèze 617 Tableau 4 : Caractéristiques des Humidité [%] Min-Max 501 508 503 11,5-12,8 495 501 510 15,0-17,0 464 462 462 11,0-12,5 527 527 525 11,0-12,0 483 482 478 10,5-12,8 532 531 529 19,1-20.7 474 506 490 11,2-11,9 482 482 489 11,4-12,6 620 621 620 9.4-10,5 essences de bois testées pour la phase 1 21 MOYENNE 12,1 16,2 12,3 11,8 11,8 20.0 11,6 12,1 10,0 A noter des masses volumiques de l‟essence Epicéa relativement élevées. Les valeurs habituelles sont de 430 à 470 kg/m3, ces valeurs de 480 à 520 kg /m3 peuvent s‟expliquer par l‟imprégnation du produit de traitement en vue de lui conférer une classe d‟emploi 3. Pour l‟épicéa et le Mélèze aucune différenciation entre le duramen et l‟aubier n‟a pu être notée. Référence Essence Masse volumique des éprouvettes [kg/m3] Min-Max MOYENNE 500-530 520 530-550 525 500-510 505 Humidité [%] Min-Max Douglas 11,5-12,5 Masse 12,0-14,0 volumique 9,7-10,5 [kg/m3] EO19TAH -65 Epicéa 400-445 415 11,7-12,5 DPR21TAH -65 Douglas 500-530 520 11,8-12,8 DO21TAH -65 Douglas 500-520 510 11,4-12.4 DO21HTH -65 Douglas 460-505 475 11,2-11,9 DF21HTH -65 Douglas 470-500 480 11,4-12,8 DO19HTH -65 Douglas 455-495 475 11.8-12.7 CMB23TAH -50 Châtaignier 520-580 550 9.0-9.9 MO21TAH -50 Mélèze 565-695 635 10.-10.5 Tableau 4bis : Caractéristiques des essences de bois testées pour la phase 2. DO19TAH -65 DO19TAH -70 DO19TAH -50 MOYENNE 12.0 13.0 10.0 12.2 12.4 12.0 11.5 12.2 12.3 9.5 10.2 Pour le Douglas, toutes les éprouvettes comportaient entre 15 et 20 % d‟aubier. En complément des essais SBI, des mesures du PCS (Pouvoir Calorifique Supérieur) des essences de bois ont été réalisées selon la norme NF EN ISO 1716. 4.5 Epreuve de Vieillissement Des essais de performance de réaction au feu des lames de bois massif ont été réalisés après vieillissement naturel accéléré suivant la norme NF EN 927-3. Les maquettes ont été exposées sur le site du FCBA à Bordeaux (exposition Sud : ouest angle de 45°C). Le Comité Technique a retenu la réalisation de ces essais sur des éprouvettes en Douglas avec le profil utilisé pour la phase 1 et avec un profil amélioré de la phase 2 (O). Durant le cycle de vieillissement naturel, l‟évolution au cours d‟une année de l‟humidité des parements extérieurs a pu être mesurée sur une éprouvette Douglas profil phase 1 (L) ; Les maquettes ont été exposées pendant les périodes suivantes avant de réaliser les essais SBI: 3 Maquettes à profil phase 1 (L) exposées de décembre 2010 à décembre 2011 ; 1 Maquette à profil Phase 2 (O) exposée de juin 2011 à décembre 2011. Les photos ci-après montrent l‟évolution au cours d‟une année d‟un bardage Douglas en profil L. Les éprouvettes ont les dimensions requises pour l‟essai selon la norme NF EN 13823 (grande aile et petite aile). 22 Figure 11: Aspect des éprouvettes Douglas et profil Elégie-Std après 1 mois d’exposition. Figure 12: Aspect des éprouvettes après 6 mois d’exposition 23 Figure 13: Aspect des éprouvettes après 12 mois d’exposition Le suivi de l‟humidité pendant la période d‟exposition a été réalisée selon deux méthodes : Mesure par humidimètre de contact (Figure 10 et Figure 14) ; Mesure de la masse totale sur la masse anhydre ; L‟appareil de mesure par humidimètre est un hydromètre à mesure capacitive de référence. « scangaule.HD5». Figure 14: Mesure par humidimètre de contact 24 S‟agissant de la mesure par prise de masse, de petites éprouvettes (500 mm x largeur de la lame) ont été exposées dans les mêmes conditions (exposition sud-ouest et inclinaison de 45°) que les lames de bois massif devant subir l‟essai de réaction au feu. La masse des éprouvettes est mesurée environ 2 fois par mois. A la fin de l‟exposition, le 10 décembre 2011 les éprouvettes ont été conditionnées dans une étuve à 103°C en accord avec la norme NF EN 322 jusqu‟à masse constante afin de mesurer la masse anhydre de l‟éprouvette. Par l‟intermédiaire du site national de météorologie, les données de température et d‟humidité relative de l‟air quotidiennes (moyennes sur la journée) sont enregistrées. (http://www.meteorologic.net/metar-climato_LFPO.html). 25 5. RESULTATS 5.1 Résultats des essais sans vieillissement 5.1.1 Mesures SBI : Phase 1 Les résultats des essais SBI de la phase 1 sur les échantillons non vieillis sont synthétisés dans le Tableau 5 ci-dessous. DESIGNATION FIGRA0,4 THR600s W/s MJ LFS edge SMOGRA m²/s² TSP600s m² Non atteint ≤180 ≤200 ≤250 ≤15 397 17 Non atteint 6.7 98 312 14.2 Non atteint 8.9 41 363 14 Non atteint 2.7 47 DRV-50 [MOY] 357 15.1 Non atteint 6.1 62 DRV-85 232 10.3 Non atteint 4.1 47 246 10.6 Non atteint 4.6 49 216 10.1 Non atteint 8.0 55 DRV-85 [MOY] 231 10.3 Non atteint 5.6 50 DRHA-50 339 13.6 Non atteint 3.3 32 336 11.8 Non atteint 5.1 36 313 -* Non atteint * * DRHA-50 [MOY] 329 12.7 Non atteint 4.2 34 DRHB -50 286 13.5 Non atteint 3.2 45 318 13.8 Non atteint 6.8 40 341 14.3 Non atteint 4.1 40 DRHB -50 [MOY] 315 13.9 Non atteint 4.7 42 ERV-50 361 15 Non atteint 6.8 79 353 15 Non atteint 4.9 63 468 17.4 Non atteint 6.2 50 EUROCLASSE C-s2 DRV-50 26 ERV-50 [MOY] 394 15.8 Non atteint 6.0 64 ERH-85 237 11.1 Non atteint 4.7 72 229 11.9 Non atteint 5.5 85 215 12 Non atteint 5.7 81 ERH-85 [MOY] 227 11.7 Non atteint 5.3 79 ERH-50 400 17.3 Non atteint 7.1 99 446 17.7 Non atteint 7.1 107 383 17.2 Non atteint 8.8 105 ERH-50 [MOY] 410 17.4 Non atteint 7.7 104 EBH -50 412 20.9 Non atteint 5.9 71 420 24.9 Non atteint 14.4 178 396 16.6 Non atteint 7.6 116 9.3 122 EBH -50 [MOY] 409 20.8 Non atteint MRH -50 258 14.4 Non atteint 2.6 38 258 14 Non atteint 2.5 40 254 13 Non atteint 2.7 33 13.8 Non atteint 2.6 37 MRH -50 [MOY] 257 Tableau 5 : Mesures des essais SBI sur des lames de bois sans vieillissement en phase 1. * mauvaise fixation de l’éprouvette qui a conduit à des valeurs non retenues : THR =28.8 MJ et TSP=121 m² Le Tableau 5 met en évidence que seuls les profils DRV-85, ERH-85 peuvent a priori prétendre à un classement C. Il s‟agit des éprouvettes testées à un taux d‟humidité stabilisé à 85% d‟humidité relative. Les courbes de RHR (Rate of Heat Release) qui figurent dans le graphe ci-dessous montrent par ailleurs que le débit calorifique de l‟épicéa traité augmente dès 900 à 1000s (voir annexe 4 paragraphe 13-1) et les valeurs de RHR dépassent 190 kW en fin d‟essai. 27 Débit Calorifique profil Louisiane RHR KW 200 175 150 125 100 75 MoyenneDouglas _10% 50 Moyenne Epicéa_10% Moyenne Mélèze_10% 25 0 300 390 480 570 660 750 840 930 TEMPS( S) 1020 1110 1200 1290 1380 1470 Figure 15: Débit calorifique mesurés sur les profils Elégie-Std En fin d‟essai pour l‟épicéa avec des lames horizontales et verticales, des chutes de morceaux de l‟éprouvette ont été constatés, ces débris conduisant à un classement additionnel d2. 5.1.2 Mesures du Pouvoir Calorifique Supérieur (PCS). En complément des essais SBI, les mesures de PCS réalisées sur chacune des essences de bois étudiées ont été réalisées selon la norme NF EN ISO 1716. Les résultats sont donnés dans le Tableau 6 ci-dessous. Essence de bois Douglas (duramen) Epicéa Mélèze Châtaignier Pouvoir Calorifique Supérieur [MJ] 16.4 18.5 17.6 17.1 Tableau 6 : Valeurs PCS des essences de bois. Les écarts mesurés de PCS entre essences ne montrent pas une différence significative et ne peuvent expliquer la différence des paramètres THR mesurée entre les essences. 28 5.1.3 Décisions du comité technique. Suite aux résultats de la phase 1 montrant des valeurs THR600s satisfaisantes pour les essences Douglas et Mélèze mais une valeur du Figra0.4 encore trop important, le Comité Technique a décidé de concentrer la phase 2 essentiellement sur l‟essence Douglas et d‟explorer les pistes suivantes : Profil d‟usinage plus arrondi et influence de l‟épaisseur ; Influence du taux d‟humidité ; Influence du type de séchage avant usinage du bois. 5.1.4 Mesures SBI : Phase 2 Les résultats des essais SBI de la phase 2 sur les échantillons non vieillis sont synthétisés dans le Tableau 7 ci-dessous. DESIGNATION FIGRA0,4 W/s THR600s MJ LFS edge SMOGRA m²/s² TSP600s m² EUROCLASSE C-s2 ≤250 ≤15 Non atteint ≤180 ≤200 251 13.2 Non atteint 5.9 67 239 12.9 Non atteint 5 49.5 255 14.4 Non atteint 5.2 46.5 DO19TAH -65 [MOY] 248 13.5 Non atteint 5.37 54 DO19TAH -70 214 12 Non atteint 6.2 88 270 13 Non atteint 13.5 145 212 14.1 Non atteint 7.4 87,5 9.03 107 DO19TAH -65 DO19TAH -70 [MOY] 232 13 Non atteint DO19TAH -50 308 15.2 Non atteint 4.8 75 275 18.2 Non atteint 6.5 84 16.5 Non atteint 5.4 72 5.57 77 302 DO19TAH -50 [MOY] 295 16.6 Non atteint EO19TAH -65 383 15.8 Non atteint 12.3 74 384 16.9 Non atteint 31.5 138 - - Non atteint - - EO19TAH -65 [MOY] 384 16.4 Non atteint 21.90 106 DPR21TAH -65 261 10.2 Non atteint 8.1 72 29 275 9.8 Non atteint 21.5 198 246 10.7 Non atteint 9.6 108 261 10.2 Non atteint 13.07 126 338 10.2 Non atteint 3.9 54 318 12.3 Non atteint 5.9 78 330 10.2 Non atteint 3.5 57 DF21HTH -65 [MOY] 329 10.9 Non atteint 4.43 63 DO21TAH -65 252 10.2 Non atteint 5.1 51 287 11.7 Non atteint 5.1 55 - - Non atteint - - DO21TAH -65 [MOY] 270 11 Non atteint 5.10 53 DO21HTH -65 310 10.3 Non atteint 6.9 64 291 12.3 Non atteint 3.4 56 - - Non atteint - - DO21HTH -65 [MOY] 301 11.3 Non atteint 5.15 60 DO19HTH -65 301 11.8 Non atteint 8.9 67 294 12 Non atteint 5.5 46 - - DO19HTH -65 [MOY] 298 11.9 Non atteint 7.0 57 CMB23TAH -50 301 10 Non atteint 3.0 52 325 9 Non atteint 2.9 40 - - CMB23TAH 50 [MOY] 313 10 Non atteint 3.0 46 MO21HTA-50 233 14.4 Non atteint 2.7 48 (montage sur support D-S2,do) 223 12.7 Non atteint 4.3 39 238 13.9 Non atteint 2.2 28 13.7 Non atteint 3.1 38 DPR21TAH -65 [MOY] DF21HTH -65 MO21TA-50 [MOY] 231 Tableau 7 : Mesures essais SBI des lames de bois sans vieillissement en phase 2. Les données ci-dessus mettent en évidence l‟influence des paramètres suivants : 30 Essence Profil d‟usinage et usinage Humidité Type de séchage. L‟analyse détaillée de ces résultats figure en chapitre 6. 5.2 Résultats des essais sans vieillissement 5.2.1 Mesures d’humidité de l’air et du bois Durant la période d‟exposition des maquettes, les conditions climatiques ont été relevées sur la station de Mérignac. La Figure 16 indique l‟évolution de la température et la figure 17 indique l‟humidité relative de l‟air de janvier à fin novembre 2011. Température BORDEAUX 2011 30 25 20 HR % 15 10 5 0 01 /0 1/ 20 15 11 /0 1/ 20 29 11 /0 1/ 20 12 11 /0 2/ 20 26 11 /0 2/ 20 12 11 /0 3/ 20 26 11 /0 3/ 20 09 11 /0 4/ 20 23 11 /0 4/ 20 07 11 /0 5/ 20 21 11 /0 5/ 20 04 11 /0 6/ 20 18 11 /0 6/ 20 02 11 /0 7/ 20 16 11 /0 7/ 20 30 11 /0 7/ 20 13 11 /0 8/ 20 27 11 /0 8/ 20 10 11 /0 9/ 20 24 11 /0 9/ 20 08 11 /1 0/ 20 22 11 /1 0/ 20 05 11 /1 1/ 20 19 11 /1 1/ 20 11 -5 Figure 16: température de l’air sur Bordeaux en 2011. Moyenne quotidienne Moyenne mensuelle 31 Humidité relative BORDEAUX 2011 100 90 80 HR % 70 60 50 40 30 01 /0 1/ 20 15 11 /0 1/ 20 29 11 /0 1/ 20 12 11 /0 2/ 20 26 11 /0 2/ 20 12 11 /0 3/ 20 26 11 /0 3/ 20 09 11 /0 4/ 20 23 11 /0 4/ 20 07 11 /0 5/ 20 21 11 /0 5/ 20 04 11 /0 6/ 20 18 11 /0 6/ 20 02 11 /0 7/ 20 16 11 /0 7/ 20 30 11 /0 7/ 20 13 11 /0 8/ 20 27 11 /0 8/ 20 10 11 /0 9/ 20 24 11 /0 9/ 20 08 11 /1 0/ 20 22 11 /1 0/ 20 05 11 /1 1/ 20 19 11 /1 1/ 20 11 20 Figure 17: Humidité Relative de l’air sur Bordeaux en 2011. Moyenne quotidienne Moyenne mensuelle L‟humidité relative moyenne mensuelle est toujours supérieure à 60% pendant 11 mois de l‟année et supérieure à 65% HR pendant 9 mois de l‟année. Pour des températures comprises entre 5 et 35°C nous pouvons appliquer l‟équation simplificatrice suivante permettant d‟évaluer le taux d‟humidité équivalent dans le bois : HR% humidité 5 En conséquence, l‟humidité moyenne du bardage bois serait supérieure à 13% pendant 9 mois et supérieure ou égale à 12% pendant 11 mois. Ce point a pu être confirmé par les mesures de taux d‟humidité relevées sur une maquette DOUGLAS profil Elégie-Std que ce soit par humidimètre électrique (maquette n°1 Figure 18) ou par suivi de masse (Maquette n°2 Figure 19). 32 1/ 20 08 11 /0 2/ 20 22 11 /0 2/ 20 08 11 /0 3/ 20 22 11 /0 3/ 20 05 11 /0 4/ 20 19 11 /0 4/ 20 03 11 /0 5/ 20 17 11 /0 5/ 20 31 11 /0 5/ 20 14 11 /0 6/ 20 28 11 /0 6/ 20 12 11 /0 7/ 20 26 11 /0 7/ 20 09 11 /0 8/ 20 23 11 /0 8/ 20 06 11 /0 9/ 20 20 11 /0 9/ 20 04 11 /1 0/ 20 18 11 /1 0/ 20 01 11 /1 1/ 20 15 11 /1 1/ 20 29 11 /1 1/ 20 11 25 /0 ponctuelle 33 Figure 19: Humidité par mesure de masse de la maquette°2 date Figure 18: Mesure d’humidité par humidimètre maquette N°1 Evolution Humidité méthode anhydre 2011 Bordeaux 22,0% moyenne annuelle 20,0% 18,0% 16,0% 14,0% 12,0% 10,0% 8,0% 6,0% 07/12/2011 23/11/2011 09/11/2011 26/10/2011 12/10/2011 28/09/2011 14/09/2011 31/08/2011 moyenne 17/08/2011 03/08/2011 20/07/2011 06/07/2011 22/06/2011 mini 08/06/2011 25/05/2011 11/05/2011 27/04/2011 13/04/2011 30/03/2011 16/03/2011 02/03/2011 16/02/2011 02/02/2011 19/01/2011 05/01/2011 % Evolution humidité bardages exposé Extérieur 20,0 maxi 18,0 16,0 14,0 12,0 10,0 8,0 La moyenne annuelle du taux d‟humidité mesurée dans le bois de la maquette 1 suivant les deux méthodes est d‟environ 14%. La moyenne annuelle du taux d‟humidité mesurée dans le bois de Douglas de la maquette 2 est de 13.9 %. Les deux méthodes confirment que l‟humidité annuelle moyenne du bois est d‟environ 13-14% et que l'équilibre hygroscopique du bois accompagne l‟humidité de l‟air ambiant. En Annexe 3 figurent les données climatiques issues du DTU 51-4. Ces valeurs indiquent les humidités moyennes de stabilisation de l‟air et du bois en fonction de la localisation géographique et des saisons. 5.2.2 Mesures SBI Le tableau 8 ci-dessous indique les valeurs obtenues sur les 3 maquettes Douglas Elégie-Std après 11 mois d‟exposition selon EN 927-3 et stabilisation pendant 1 mois à 23°C et 50% d‟Humidité Relative. Une seule éprouvette Douglas Elégie-arrondie vieillie a été testée. (La durée de vieillissement est de 6 mois). DESIGNATION EUROCLASSE C-s2 DL20 H 50-vieilli DL20 H 50-vieilli [MOY] DO19H 50-vieilli FIGRA0,4 THR600s W/s MJ LFS edge SMOGRA m²/s² TSP600s m² Non atteint ≤180 ≤200 ≤250 ≤15 334 15.9 Non atteint 5.8 81 383 18.6 Non atteint 12.5 111 343 18.7 Non atteint 10.1 100 353 17.7 Non atteint 282 16.4 Non atteint 11.1 124 Tableau 8 : Mesures essais SBI des lames de bois après vieillissement. L‟analyse comparative avant et après vieillissement figure au chapitre 6.1.8. 34 6. ANALYSE 6.1 Impact/influence des paramètres de l’étude sur le classement SBI 6.1.1 Essence de bois Epicéa : (voir Graphe RHR en 9.1.1) De façon générale le dégagement calorifique de l‟Epicéa conduit à des valeurs trop éloignées des limites imposées pour obtenir un classement C dans les conditions d‟essais préconisés par la norme. (Stabilisation des éprouvettes avant essai pendant 4 semaines à 23°c et 50% HR). Douglas : (voir Graphe RHR en 9.1.2) Contribution énergétique Sur les 12 éprouvettes testées une seule dépasse la valeur de 15 MJ. (limite de l'euroclasse C) Pour ce paramètre l‟essence peut satisfaire l‟exigence du classement C. Mélèze : (voir graphique RHR en 9.1.3) Ces premiers résultats confirment globalement les résultats de l‟étude Irabois et de l‟étude CSTB cahier 3372 - Livraison 423 . Cette essence a globalement un meilleur comportement que les autres essences testées dans les mêmes conditions (voir en annexe les exemples de graphe RHR essences). Le tableau 9 ci-après indique les valeurs des contributions énergétiques et fumigènes des différentes essences. DESIGNATION FIGRA0,4 W/s THR600s MJ LFS edge SMOGRA m²/s² TSP600s m² EUROCLASSE C-s2 ≤250 ≤15 Non atteint ≤180 ≤200 301 10 Non atteint 3.0 52 325 9 Non atteint 2.9 40 - - 313 10 Non atteint 3.0 46 400 17.3 Non atteint 7.1 99 446 17.7 Non atteint 7.1 107 383 17.2 Non atteint 8.8 105 410 17.4 Non atteint 7.7 104 339 13.6 Non atteint 3.3 32 336 11.8 Non atteint 5.1 36 CMB23TAH -50 Châtaignier Profil mi-bois CMB23TAH 50 [MOY] ERH-50 Epicéa Profil L ERH-50 [MOY] DRHA-50 Douglas MV A Profil L 35 313 -* Non atteint * * 329 12.7 Non atteint 4.2 34 286 13.5 Non atteint 3.2 45 318 13.8 Non atteint 6.8 40 341 14.3 Non atteint 4.1 40 DRHB -50 [MOY] 315 13.9 Non atteint 4.7 42 MRH -50 Mélèze profil L 258 14.4 Non atteint 2.6 38 14 Non atteint 2.5 40 254 13 Non atteint 2.7 33 257 13.8 Non atteint 2.6 37 233 14.4 Non atteint 2.7 48 12.7 Non atteint 4.3 39 238 13.9 Non atteint 2.2 28 231 13.7 Non atteint 3.1 38 DRHA-50 [MOY] DRHB -50 Douglas MV B Profil L 258 MRH -50 [MOY] MO21HTA-50 (montage sur support D-S2,do) profil O MO21TA-50 [MOY] 223 Tableau 9 : Comparatif des résultats SBI entre essences de bois à 10% d’humidité. L‟analyse permet de mettre en évidence les classements suivants : Pour le paramètre Figra (du plus performant au moins performant) : 1. 2. 3. 4. Mélèze Douglas Châtaignier Epicéa Pour le paramètre THR600S (du plus performant au moins performant) : 1. 2. 3. 4. Châtaignier Douglas Mélèze Epicéa Le profil d‟usinage du Châtaignier (Voir Annexe 1) avec l‟épaisseur de 23 mm supérieur de 2 à 4 mm aux autres essences et l‟absence d‟élégie (Mi Bois) explique en majeure partie ce THR bas. Les graphiques de débits calorifiques figurent en Annexe 2, paragraphe 9.1.3. 36 6.1.2 Masse volumique des lames de bois massifs Le tableau 10 ci-après indique les valeurs des contributions énergétiques et fumigènes des deux masses volumiques de Douglas. DESIGNATION FIGRA0,4 W/s THR600s MJ LFS edge SMOGRA m²/s² TSP600s m² EUROCLASSE C-s2 ≤250 ≤15 Non atteint ≤180 ≤200 339 13.6 Non atteint 3.3 32 336 11.8 Non atteint 5.1 36 313 -* Non atteint * * DRHA-50 [MOY] 329 12.7 Non atteint 4.2 34 DLHB -50 Douglas MV B 286 13.5 Non atteint 3.2 45 318 13.8 Non atteint 6.8 40 341 14.3 Non atteint 4.1 40 315 13.9 Non atteint 4.7 42 DRHA-50 Douglas MV A DRHB -50 [MOY] Tableau 10 : Comparatif des résultats SBI en fonction de la masse volumique Douglas à 10% d’humidité. L‟analyse permet de mettre en évidence les points suivants : Les résultats obtenus avec deux masses volumiques de 525kg/m3 et 462kg /m3 ne mettent pas en évidences des différences significatives. 6.1.3 Profil d’usinage/ Géométrie des lames Le tableau 11 ci-dessous indique les valeurs des contributions énergétiques pour l‟essence Douglas avec différents profils d‟usinage et d‟épaisseur totale. DESIGNATION EUROCLASSE C-s2 DO19TAH -65 DO19TAH -65 [MOY] FIGRA0,4 THR600s W/s MJ LFS edge SMOGRA m²/s² TSP600s m² Non atteint ≤180 ≤200 ≤250 ≤15 251 13.2 Non atteint 5.9 67 239 12.9 Non atteint 5 49.5 255 14.4 Non atteint 5.2 46.5 248 13.5 Non atteint 5.37 54 37 DO19TAH -50 308 15.2 Non atteint 4.8 75 275 18.2 Non atteint 6.5 84 302 16.5 Non atteint 5.4 72 5.57 77 DO19TAH -50 [MOY] 295 16.6 Non atteint DLHB -50 Douglas MV B 286 13.5 Non atteint 3.2 45 318 13.8 Non atteint 6.8 40 341 14.3 Non atteint 4.1 40 DLHB -50 [MOY] 315 13.9 Non atteint 4.7 42 DF21HTH -65 338 10.2 Non atteint 3.9 54 318 12.3 Non atteint 5.9 78 330 10.2 Non atteint 3.5 57 DF21HTH -65 [MOY] 329 10.9 Non atteint 4.43 63 DO21TAH -65 252 10.2 Non atteint 5.1 51 287 11.7 Non atteint 5.1 55 - - Non atteint - - DO21TAH -65 [MOY] 270 11 Non atteint 5.10 53 DPR21TAH -65 261 10.2 Non atteint 8.1 72 275 9.8 Non atteint 21.5 198 246 10.7 Non atteint 9.6 108 261 10.2 Non atteint 13.07 126 DPR21TAH -65 MOY] Tableau 11 : Comparatif des résultats SBI pour différents profils. L‟analyse permet de mettre en évidence le classement suivant : Pour le paramètre Figra 1. 2. 3. 4. 0.4 (du plus performant au moins performant) : Elégie-arrondie 2 _ épaisseur 19 mm Proto Rond Elégie-arrondie 2 _ épaisseur 21 mm Elégie-Std Scierie du Forez 38 figra 0.4 MJ Eprouvette 1 Eprouvette 2 400 Eprouvette 3 Moyenne 350 limite C W/s 300 250 200 150 100 D. Lou 20mm 50% D. Ont 19mm 50% D. Ont 21mm 50% D. Ont 19 D. Ont D. Rond Pr mm 65% 21mm 65% 21 mm 65% D. For 21 mm ( HT) 65 % Figure 20: Douglas influence du profil sur le paramètre Figra 0.4 On note que le Figra0.4 du profil Elégie-arrondie 2 d‟épaisseur 21 mm est supérieur au Figra0.4 du profil Elégie-arrondie 2 d‟épaisseur 19mm. Ce résultat peut s‟expliquer du fait que le RHR (correspondant au Figra max) se produit à un temps inférieur. THR 600s MJ Eprouvette 1 Eprouvette 2 19 Eprouvette 3 Moyenne limite C 17 15 13 11 9 7 D. Lou 20mm 50% D. Ont 19mm 50% D. Ont 21mm 50% D. Ont 19 D. Ont D. Rond Pr D. For 21 mm 65% 21mm 65% 21 mm 65% mm ( HT) 65 % Figure 21: Douglas influence du profil sur le paramètre THR600s 39 Pour le paramètre THR600S (du plus performant au moins performant : 1. Proto Rond 2. Elégie-arrondie 2 _ 21mm -Scierie du Forez 3. Elégie-arrondie 2 _ 19 mm Ce classement correspond à un de taux d’humidité dans le bois stabilisé à 12%. A 10% de taux d‟humidité dans le bois, la valeur de 18.2 MJ pour l‟Elégie-arrondie 19 mm est due à un percement prématurée de l‟éprouvette durant l‟essai du à une mauvaise fixation. Les mesures des débits calorifiques figurent en Annexe 2, paragraphe 9.12. 6.1.4 Etat de surface/ Usinage L‟analyse est réalisée sur une seule essence : l‟épicéa. L‟augmentation de surface susceptible d‟être attaquée par la flamme (surface brossée) conduit à un résultat moyen en paramètre Figra identique à celui d‟une surface lisse (rabotée). Néanmoins les paramètres THR600 s et surface Brossée, de l‟ordre de +20%. les TSP600 s sont sensiblement supérieurs pour la Toutes les configurations testées sont Classées D-s2,do. DESIGNATION ERH-50 FIGRA0,4 THR600s W/s MJ LFS edge SMOGRA m²/s² TSP600s m² 400 17.3 Non atteint 7.1 99 446 17.7 Non atteint 7.1 107 17.2 Non atteint 8.8 105 7.7 104 383 ERH-50 [MOY] 410 17.4 Non atteint EBH -50 412 20.9 Non atteint 5.9 71 420 24.9 Non atteint 14.4 178 396 16.6 Non atteint 7.6 116 409 20.8 Non atteint 9.3 122 EBH -50 [MOY] Tableau 12 : Comparatif des résultats SBI sur l’état de surface des lames en épicéa profil L. L‟analyse permet de mettre en évidence le point suivant : Les résultats obtenus ne mettent pas en évidences des différences significatives sur le classement de réaction au feu en fonction de l’état de surface des lames de bardage. 40 6.1.5 Sens du montage vertical ou horizontal L’analyse des essais SBI met en évidence que le sens du montage en lames verticales ou horizontales pour le profil d’usinage testé n’influence pas significativement le classement et la contribution énergétique. Toutes les configurations Douglas ou Epicéa sont Classées D-s2,do. DESIGNATION EUROCLASSE C-s2 DRV-50 FIGRA0,4 THR600s W/s MJ LFS edge SMOGRA m²/s² TSP600s m² Non atteint ≤180 ≤200 ≤250 ≤15 397 17 Non atteint 6.7 98 312 14.2 Non atteint 8.9 41 363 14 Non atteint 2.7 47 6.1 62 DRV-50 [MOY] 357 15.1 Non atteint DRHB -50 286 13.5 Non atteint 3.2 45 318 13.8 Non atteint 6.8 40 14.3 Non atteint 4.1 40 4.7 42 341 DRHB -50 [MOY] 315 13.9 Non atteint ERV-50 361 15 Non atteint 6.8 79 353 15 Non atteint 4.9 63 468 17.4 Non atteint 6.2 50 ERV-50 [MOY] 394 15.8 Non atteint 6.0 64 ERH-50 400 17.3 Non atteint 7.1 99 17.7 Non atteint 7.1 107 383 17.2 Non atteint 8.8 105 410 17.4 Non atteint 7.7 104 446 ERH-50 [MOY] Tableau 13 : Comparatif des résultats SBI en fonction de l’orientation des lames Douglas et épicéa - profil L. 41 6.1.6 Humidité du bois Le tableau 14 ci-dessous indique l‟ensemble des valeurs mesurées lors des essais SBI pour l‟essence Douglas uniquement stabilisée à différents taux d‟humidité. DESIGNATION FIGRA0,4 W/s THR600s MJ LFS edge SMOGRA m²/s² TSP600s m² EUROCLASSE C-s2 ≤250 ≤15 Non atteint ≤180 ≤200 251 13.2 Non atteint 5.9 67 239 12.9 Non atteint 5 49.5 255 14.4 Non atteint 5.2 46.5 DO19TAH -65 [MOY] 248 13.5 Non atteint 5.37 54 DO19TAH -70 214 12 Non atteint 6.2 88 13 Non atteint 13.5 145 212 14.1 Non atteint 7.4 87,5 DO19TAH -70 [MOY] 232 13 Non atteint 9.03 107 DO19TAH -50 308 15.2 Non atteint 4.8 75 275 18.2 Non atteint 6.5 84 302 16.5 Non atteint 5.4 72 DO19TAH -50 [MOY] 295 16.6 Non atteint 5.57 77 DLV-85 232 10.3 Non atteint 4.1 47 246 10.6 Non atteint 4.6 49 216 10.1 Non atteint 8.0 55 DL-85 [MOY] 231 10.3 Non atteint 5.6 50 DLV-50 397 17 Non atteint 6.7 98 312 14.2 Non atteint 8.9 41 363 14 Non atteint 2.7 47 357 15.1 Non atteint 6.1 62 DO19TAH -65 270 DLV-50 [MOY] Tableau 14 : Influence du taux d’humidité sur les résultats SBI pour l’essence Douglas. Les résultats à 18-20% d‟humidité (conditionnement à 23°C et 85%HR) montrent une nette amélioration des performances et les seuils du classement C peuvent être atteints. 42 Le résultat à une humidité de 14% (conditionnement à 20°C et 70%HR) correspondant à l‟humidité d‟équilibre à l‟air extérieur abrité) satisfait les deux limites FIGRA 0.4 et THR600s du classement C pour l‟essence Douglas. Pour le profil Elégie-arrondie 2 à partir de 12% de taux d‟humidité du bois, nous obtenons un classement C (limite en Figra 248 W/s et un THR avec un peu plus de sécurité 13,5 MJ). Nous obtenons une valeur anormalement haute pour une éprouvette à 14 % d‟humidité (270 w/s et 14.1 MJ) L'analyse des résultats ne nous a pas permis de trouver une explication particulière à ce résultat. figra 0.4 MJ 350 W/s 300 250 c 200 150 D. Ont 19 mm 50 % Eprouvette 1 D. Ont 19 mm 65% D. Ont 19 mm 70% Eprouvette 2 D. Lou 20mm V 85% Eprouvette 3 D. Lou 20 mm V 50% moyenne limite C Figure 22: Influence du taux d’humidité sur le paramètre Figra 0.4 THR 600s 20 17,5 15 MJ 12,5 10 7,5 5 D. Ont 19 mm 50 D. Ont 19 mm 65% % Eprouvette 1 D. Ont 19 mm 70% Eprouvette 2 D. Lou 20mm V 85% Eprouvette 3 D. Lou 20 mm V 50% moyenne Figure 23: Influence du taux d’humidité sur le paramètre THR 43 limite C 600 6.1.7 Mode de séchage Le tableau 15 ci-dessous indique les valeurs des contributions énergétiques pour l‟essence Douglas uniquement à une humidité unique de 12% (Conditionnement des éprouvettes avant essai de 20°c et 65%HR) mais avec des modes de séchage différents. DESIGNATION EUROCLASSE C-s2 DO21TAH -65 DO21TAH -65 [MOY] DO21HTH -65 DO21HTH -65 [MOY] DO19HTH -65 DO19HTH -65 [MOY] DO19TAH -65 DO19TAH -65 [MOY] FIGRA0,4 THR600s W/s MJ LFS edge SMOGRA m²/s² TSP600s m² Non atteint ≤180 ≤200 ≤250 ≤15 252 10.2 Non atteint 5.1 51 287 11.7 Non atteint 5.1 55 - - - - 270 11 Non atteint 5.10 53 310 10.3 Non atteint 6.9 64 291 12.3 Non atteint 3.4 56 - - - - 301 11.3 Non atteint 5.15 60 301 11.8 Non atteint 8.9 67 294 12 Non atteint 5.5 46 - - 298 11.9 Non atteint 7.0 57 251 13.2 Non atteint 5.9 67 239 12.9 Non atteint 5 49.5 255 14.4 Non atteint 5.2 46.5 248 13.5 Non atteint 5.37 54 Tableau 15 : Influence du type de séchage sur les résultats d’essai SBI: Douglas profil O 44 L‟analyse permet de mettre en évidence les points suivants : Pour le paramètre Figra 0.4: Les valeurs mesurées sont systématiquement supérieures à la limite de la classe C (quelque soit l’épaisseur de bardage et le taux d’humidité), avec les éprouvettes issues de lames séchées Haute température (HT), contrairement à un mode de séchage plus traditionnel. Pour le paramètre THR600S: Au regard des résultats, il n’est pas possible de conclure sur l’influence du mode de séchage sur le paramètre THR600s. Les graphiques de débit calorifique figurent en annexe 2. 6.1.8 Vieillissement du bardage extérieur Le tableau 16 ci-dessous indique les valeurs des contributions énergétiques pour l‟essence Douglas testés à un taux d‟humidité de 10% (conditionnement des éprouvettes avant essai : 23°C et 50%HR). DESIGNATION EUROCLASSE C-s2 DRHA-50 Douglas MV A Avant vieillissement DRHA-50 [MOY] DLHB -50 Douglas MV B Avant vieillissement DRHB -50 [MOY] DLH-50 Douglas Après Vieillissement FIGRA0,4 THR600s W/s MJ LFS edge SMOGRA m²/s² TSP600s m² Non atteint ≤180 ≤200 ≤250 ≤15 339 13.6 Non atteint 3.3 32 336 11.8 Non atteint 5.1 36 313 -* Non atteint * * 329 12.7 Non atteint 4.2 34 286 13.5 Non atteint 3.2 45 318 13.8 Non atteint 6.8 40 341 14.3 Non atteint 4.1 40 315 13.9 Non atteint 4.7 42 334 15.9 Non atteint 5.8 82 383 18.5 Non atteint 12.3 111 333 18.7 Non atteint 18.6 128 D-EN 927-3 -50 Non atteint 353 17.7 12.2 107 [MOY] Tableau 16 : Influence du vieillissement des bardages sur les résultats d’essai SBI. 45 * mauvaise fixation de l‟éprouvette qui à conduit à des valeurs non retenues : THR =28.8 MJ et TSP=121 m² L‟analyse permet de mettre en évidence les points suivant : Pour le paramètre Figra 0.4: Après 1 an de vieillissement, les résultats mettent en avant une augmentation du paramètre Figra avant et après vieillissent de l’ordre de 10%. Ce phénomène peut être imputable au développement de microfissurations en surface de bardage après vieillissement. Pour le paramètre THR600S: De la même manière, nous notons une augmentation sensible du paramètre THR supérieur à 20%. Les graphiques de débit calorifique figurent en annexe 2. 46 7. CONCLUSION GENERALE En synthèse, nous pouvons conclure que la variabilité de la masse volumique et le sens d‟exposition de la lame de bardage ne paraissent pas être des paramètres influents sur les performances de réaction au feu mesurées pour unes essence de bois donnée (en l‟occurrence le Douglas). Les résultats de l‟étude confirment que l‟essence « Epicéa » présente des valeurs trop éloignées des seuils de l‟Euroclasse C, les modifications des géométries de lame ne permettant pas non plus d‟améliorer son comportement. Concernant l‟essence « Douglas », les paramètres influents permettant d‟approcher voir d‟atteindre un niveau Euroclasse C sont : Pour le paramètre Figra : profils d‟usinage, taux d‟humidité du bois, et type de séchage ; Pour le paramètre THR : épaisseur des lames, taux d‟humidité du bois, type de séchage. En ce qui concerne le profil des lames, les industriels devront tenir compte impérativement des dimensions suivantes (en mm) afin d‟espérer obtenir un classement C-S2,d0 des lames de bardage sur un support bois. Ouverture < 10 mm Arrondi R>3 D > 16 Epaisseur> 13 mm Epaisseur 21m Figure 24: Profil d’usinage pertinent dans le but d’améliorer la performance de réaction au feu 47 Sur support bois, à l‟extrême, au droit des usinages spécifiques (rainure, épaisseur d‟élégie) des épaisseurs trop faibles peuvent conduire à un classement inférieur à D-s2,d0. Il ressort de l‟étude que le taux d‟humidité du bois est également un paramètre influent dans la performance de réaction au feu, ce point n‟étant pas particulièrement étonnant. Toutefois, ce paramètre est à ce jour fixé par la norme européenne NF EN 13238 qui impose un conditionnement à 23°C 50%HR (correspondant à un taux d‟humidité du bois de 10% représentative d‟un emploi des lames en climat intérieur) Néanmoins l‟étude permet de mettre en évidence les taux d‟humidités attendus dans les lames de bois soumises à un climat extérieur du type océanique (Bordeaux). Le taux d‟humidité des bardages ainsi exposé à l‟extérieur est en moyenne mesuré à 13-14 %, correspondant à un conditionnement des éprouvettes à 20°C et 70%HR. Des relevés prélevés sur le site Météo France et indiqués par le DTU 51-4 confortent également les taux d‟humidité moyen de l‟air supérieurs en moyenne à 65% sur une grande partie du territoire de France métropolitaine. Les normes relatives aux bardages utilisés en extérieur ne prévoient pas de conditionnement spécifique pour ces usages. Par ailleurs, après un an d‟exposition au vieillissement naturel accéléré, il est mis en évidence que les paramètres Figra et THR mesurés sur l‟essence Douglas et le profil Elégie-Std augmentent, le classement européen restant toutefois identique à celui obtenu lors des essais sur des lames de bardages non vieillies. Nous rappelons que l‟objectif visé de l‟étude était de démontrer la susceptibilité d‟autres essences de bois que le mélèze à atteindre le niveau Euroclasse C. A ce stade nous pouvons conclure que ce niveau est atteignable concernant l‟essence « Douglas » dans les conditions spécifiques suivantes : profil d‟usinage particulier et un taux d‟humidité de supérieur à 12%. Deux axes de travail peuvent être explorées suite à cette étude: Essence « Châtaignier » : comportement de cette essence en réaction au feu considérant un profil géométrique adéquat ; dans le cadre de cette étude, il n‟a pas été testé par exemple l‟usinage type élégie arrondie. Dans le cadre de l'évolution normative (Groupe miroir P92) il pourrait par ailleurs être discuté/envisagé la modification du conditionnement normalisé des lames de bardages avant essai SBI, ceci afin de se rapproches de conditions limites plus représentatives d‟un usage en extérieur des ces lames. (c‟est-à-dire un conditionnement de 20°C et 60%HR avant essai de réaction au feu) Nota : Il est précisé ici que les différents classements obtenus durant l’étude ne peuvent pas être considérés comme des classements conventionnels, chaque système de bardage (géométrie des profils, essences de bois, fabricants,…), devant faire l’objet d’une évaluation normalisée avec délivrance d’un rapport de classement européen. 48 8. ANNEXES 1 : PROFILS D’USINAGE ELÉGIE-STD Épaisseur 20 mm Epaisseur minimale : 12 mm (élégie) Largeur utile : 135 à 140 mm Proto ROND Epaisseur nominale : 22 mm Epaisseur minimale : 11.6 mm (élégie) 49 ELÉGIE-ARRONDIE Deux épaisseurs : Epaisseur nominale : 19 mm et 21 mm Epaisseur minimale : 11.6 mm et 12.2 (élégie) Largeur utile : 120 à 130 mm 50 SCIERIE DU FOREZ Epaisseur nominale : 22 mm Epaisseur minimale : 11.6 mm (élégie) Profil Châtaignier Profil à mi bois ou à embrèvement simple. Epaisseur 23 mm Pas d‟épaisseur minimale (car recouvrement assemblage à mi-bois) 51 9. ANNEXES 2 : DEBIT CALORIFIQUES (RHR) 9.1.1 Epicéa Epicéa essais sur les profils ELÉGIE-STD, humidité 10% Moyenne EBH Louisiane Débit Calorifique Epicéa RHR KW Moyenne ERV Louisiane 200 Moyenne ERH Lousiane 175 150 125 100 75 50 25 0 300 390 480 570 660 750 840 930 TEMPS( S) 1020 1110 1200 1290 1380 1470 Figure 26: Epicéa courbe RHR totalité de l‟essai EBH : Epicéa brossé-lames horizontales ERH : Epicéa raboté-lames horizontales ERV : Epicéa raboté-lames Verticales Moyenne EBH Louisiane Débit Calorifique Epicéa entre 300 et 900 s RHR KW Moyenne ERV Louisiane 45 Moyenne ERH Lousiane 40 35 30 25 20 15 10 5 0 300 330 360 390 420 450 480 510 540 570 600 630 TEMPS( S) 660 690 720 750 780 810 840 870 900 Figure 27: Epicéa ; courbe RHR zoom sur les 600 s 52 9.1.2 Douglas Douglas essai sur les profils ELÉGIE-STD humidité 10% Débit Calorifique Douglas RHR KW 200 175 150 125 100 75 50 DRH-MVA- 3 DRHMV A- 1 DRH MV A- 2 DRH B 1 DRH B- 2 DRH-B- 3 25 0 300 390 480 570 660 750 840 930 TEMPS( S) 1020 1110 1200 1290 1380 1470 Figure 28: courbe RHR totalité de l‟essai Graphe de courbes RHR de chaque essai, lames Horizontales Rabotées. (DRHA Douglas 525 kg/m3 et DRHB Douglas M.V. B=462kg/m3) 53 RHR : influence de l’état de surface (brosse ou raboté) Débit Calorifique Douglas RHR KW 200 175 150 125 100 75 50 DRH-MV-A Moyen DRH-MV-B Moyen 25 0 300 DRV Moyen 390 480 570 660 750 840 930 TEMPS( S) 1020 1110 1200 1290 1380 Figure 29: courbe RHR totalité de l‟essai Graphe de courbes RHR moyen, lames Horizontales Rabotées. (DRHA Douglas 525 kg/m3 et DRHB Douglas M.V. B=462kg/m3) DRV Lames verticales rabotées. 54 1470 RHR Influence des différents profils d’usinage Débit Calorifique Douglas 12% Moyenne Forez_21 mm RHR KW Moyenne Ontario 2_19 mm 140 moyenne Proto Rond_21 mm Moyenne Ontario 2_21 mm 120 100 80 60 40 20 0 300 390 480 570 660 750 840 930 TEMPS( S) 1020 1110 1200 1290 1380 1470 Figure 30: courbe RHR totalité de l‟essai Débit Calorifique Douglas à 12% entre 300 et 900 s Moyenne Forez_21 mm Moyenne Ontario 2_19 mm moyenne Proto Rond_21 mm Moyenne Ontario 2_21 mm RHR KW 40 35 30 25 20 15 10 5 0 300 330 360 390 420 450 480 510 540 570 600 630 660 690 720 750 780 810 840 TEMPS( S) Figure 31:Courbe RHR : zoom sur les 600 s 55 870 900 RHR : Influence du taux d’humidité (profil Elégie-arrondie 2 essence Douglas) Débit Calorifique Douglas Ontario 2 Moyenne 9-10% RHR KW Moyenne 12% 140 moyenne 14% 120 100 80 60 40 20 0 300 390 480 570 660 750 840 930 TEMPS( S) 1020 1110 1200 1290 1380 1470 Figure 32: courbe RHR totalité de l‟essai Débit Calorifique Douglas Ontario 2 entre 300 et 900 s Moyenne 9-10% Moyenne 12% moyenne 14% RHR KW 45 40 35 30 25 20 15 10 5 0 300 330 360 390 420 450 480 510 540 570 600 630 660 690 720 750 780 810 840 TEMPS( S) Figure 33:Courbe RHR : zoom sur les 600 s 56 870 900 9.1.3 Comparatif essence RHR : Influence des essences de bois ( profil différents) MoyenneDouglas _10% Débit Calorifique Essences Moyenne Epicéa_10% Moyenne Mélèze_10% RHR KW Moyenne Chataîgnier_10% 200 175 150 125 100 75 50 25 0 300 390 480 570 660 750 840 930 TEMPS( S) 1020 1110 1200 1290 1380 1470 Figure 34: courbe RHR totalité de l‟essai MoyenneDouglas _10% Débit Calorifique Essences entre 300 et 900 s Moyenne Epicéa_10% RHR KW Moyenne Mélèze_10% 45 Moyenne Chataîgnier_10% 40 35 30 25 20 15 10 5 0 300 330 360 390 420 450 480 510 540 570 600 630 TEMPS( S) 660 690 720 750 780 810 840 Figure 35:Courbe RHR : zoom sur les 600 s 57 870 900 9.1.4 Influence du séchage Débit Calorifique Douglas 12% RHR KW 200 180 160 140 120 100 80 60 40 20 TEMPS( S) 0 300 390 480 570 660 Moyenne Ontario 2_(HT)19 mm 750 840 930 Moyenne Ontario 2_19 mm 1020 1110 1200 1290 Moyenne Ontario 2_21 mm 1380 1470 Moyenne Ontario 2_(HT)21 mm Figure 36: courbe RHR totalité de l‟essai Débit Calorifique Douglas à 12% entre 300 et 900 s RHR KW 40 35 30 25 20 15 10 5 0 300 330 360 390 420 450 480 510 540 570 600 630 660 690 720 750 780 810 840 870 900 TEMPS( S) Moyenne Ontario 2_(HT)19 mm Moyenne Ontario 2_19 mm Moyenne Ontario 2_21 mm Moyenne Ontario 2_(HT)21 mm Figure 37:Courbe RHR : zoom sur les 600 s 58 9.1.5 Essais Influence du vieillissement accéléré Débit Calorifique Douglas RHR KW 200 175 150 125 100 75 50 DRH-MV-A Moyen DRH-MV-B Moyen D-1an expo-Moyen 25 0 300 390 480 570 660 750 840 930 TEMPS( S) 1020 1110 1200 1290 1380 1470 Figure 38: courbe RHR totalité de l‟essai Débit Calorifique Douglas entre 300 et 900 s RHR KW 60 50 40 30 20 DRH-MV-A Moyen DRH-MV-B Moyen 10 D-1an expo-Moyen 0 300 330 360 390 420 450 480 510 540 570 600 630 TEMPS( S) 660 690 720 750 780 810 Figure 39:Courbe RHR : zoom sur les 600 s 59 840 870 900 01 08 /20 /0 11 1 15 /20 /0 11 1 22 /20 /0 11 1 29 /20 /0 11 1 05 /20 /0 11 2 12 /20 /0 11 2 19 /20 /0 11 2 26 /20 /0 11 2 05 /20 /0 11 3 12 /20 /0 11 3 19 /20 /0 11 3 26 /20 /0 11 3 02 /20 /0 11 4 09 /20 /0 11 4 16 /20 /0 11 4 23 /20 /0 11 4 30 /20 /0 11 4 07 /20 /0 11 5 14 /20 /0 11 5 21 /20 /0 11 5 28 /20 /0 11 5 04 /20 /0 11 6 11 /20 /0 11 6 18 /20 /0 11 6 25 /20 /0 11 6 02 /20 /0 11 7 09 /20 /0 11 7 16 /20 /0 11 7 23 /20 /0 11 7 30 /20 /0 11 7 06 /20 /0 11 8 13 /20 /0 11 8 20 /20 /0 11 8 27 /20 /0 11 8 03 /20 /0 11 9 10 /20 /0 11 9 17 /20 /0 11 9 24 /20 /0 11 9 01 /20 /1 11 0 08 /20 /1 11 0 15 /20 /1 11 0 22 /20 /1 11 0 29 /20 /1 11 0 05 /20 /1 11 1 12 /20 /1 11 1 19 /20 /1 11 1 26 /20 /1 11 1/ 20 11 01 / 10. ANNEXES 3 : –CCARTOGRAPHIE DES AMBIANCES CLIMATIQUES EN FRANCE HR % Humidité relative Paris 2011 100 90 80 70 60 50 40 30 20 Figure 40 : Humidité Relative relevée sur Paris en 2011 Bordeaux 100 90 80 70 60 50 40 30 20 H% 2010 0 01-janv 20-févr 11-avr H% 2011 10 31-mai 20-juil 60 08-sept 28-oct 17-déc Figure 41 : Comparatif humidité relative de l‟air, année 2010-2011 relevée sur Bordeaux Cartographie issus du DTU 51.4 Figure 42 : Cartographie issue du DTU 51.4 61