La Cité internationale universitaire de Paris

Transcription

La Cité internationale universitaire de Paris
La Cité internationale universitaire de Paris
Située sur un parc boisé de 34 hectares au sud de la capitale française, la Cité internationale universitaire de Paris
représente la plus forte concentration de résidences universitaires de Paris et de la région Ile-de-France : 5 500 lits,
répartis dans trente-sept maisons.
Avec les nombreux services qu'elle offre à ses publics, étudiants, chercheurs et enseignants, amateurs de théâtre,
intellectuels et artistes (restaurant universitaire, services documentaires, complexes sportifs, théâtres, conférences et
activités culturelles variées), elle constitue un cadre de vie et de travail, mais aussi un espace culturel, sportif et ludique
privilégié.
Ses résidents, originaires de pays du monde entier, contribuent à faire de la Cité un lieu de rencontre et d'échange entre
les cultures. Les mots-clés en sont hospitalité, solidarité, tolérance et respect de la personne humaine.
Un lieu d’échange et d’ouverture
Les résidents de la Cité internationale universitaire de Paris sont des étudiants, des chercheurs, des artistes, des
professeurs ou des sportifs de haut niveau. Les Français représentent environ 35 % de cette population qui regroupe plus
de 130 nationalités, justifiant pleinement le nom de Cité internationale et universitaire.
Le public prioritaire est constitué d’étudiants et chercheurs qui arrivent pour la première fois en Ile de France, dans le
cadre d’un projet d’étude ou de recherche bien organisé et d’une durée limitée.
L’objectif de la Cité internationale est d’aider à l’intégration de ces résidents. Cette démarche est facilitée par le
caractère national de chacune des maisons, mais aussi par la rencontre et l’échange international, par le « brassage »
des populations.
C'est à ce titre que la Cité préserve et entretient une vie collective qui favorise le dialogue entre les cultures. Les
multiples activités culturelles et sportives qui s'y déroulent sont autant de manifestations qui font de la Cité un lieu de
rencontre et d'ouverture privilégié à Paris. Ses deux structures culturelles, Théâtre de la Cité et CitéCulture, ont ainsi une
programmation ouverte largement aux publics parisiens et d’Ile-de-France.
CitéCulture, centre culturel dédié à l’architecture, aux arts visuels et à la musique, développe un programme de diffusion
et de sensibilisation qui s’appuie sur la participation directe des artistes et des architectes, français et étrangers. Ils
trouvent à la Cité la possibilité de présenter des œuvres, d’expliquer, d’échanger, d’expérimenter, de travailler ensemble
et de discuter avec le public. Le public bénéficie ainsi du résultat tout frais du véritable « labo » de création qui bouillonne
à la Cité.
Une collection d’architectures au sud de Paris
Créée immédiatement après la guerre de 1914-1918 afin d’enrayer la crise du logement étudiant et maintenir intacte la
renommée internationale de l’Université française, la Cité internationale a vu le jour grâce au concours de personnalités
issues des sphères politique, universitaire et industrielle qui se sont mobilisées pour concrétiser leur idéal pacifiste.
Ce formidable élan philanthropique a rapidement remporté l’adhésion d’Etats ainsi que de mécènes publics et privés qui
ont contribué à matérialiser cet idéal dans la pierre. Dans l’Entre deux-guerres, 20 maisons sont édifiées sur le site, à
l’emplacement des anciennes fortifications de Thiers. En 1925, la Fondation Deutsch de la Meurthe inaugure cette
première phase de construction. Interrompu par la seconde guerre mondiale, le projet de développement est relancé dès
1950 grâce à de nouvelles contributions. Lors de cette seconde phase de construction qui s’achève en 1969, 17 autres
résidences voient le jour. Les principes fondateurs de la Cité internationale inspirent des créations architecturales dont
les formes et l’esthétique restituent les goûts et les tendances en vogue à cette l’époque. Cette collection d’architectures
témoigne des principaux courants architecturaux qui ont marqué le XXe siècle, de la modernité la plus inventive au
pastiche le plus insolite.
Perçue aujourd’hui comme un véritable laboratoire architectural, la Cité a permis l’émergence d’innovations à tous les
niveaux, que ce soit sur les plans formel, constructif, programmatique ou à l’échelle de l’équipement mobilier et du
décor.
Quatre édifices sont protégés au titre des Monuments historiques : la Fondation Deutsch de la Meurthe de Lucien
Bechmann (1925), la Fondation Suisse de Le Corbusier et Pierre Jeanneret (1933), le Collège Néerlandais de Willem
1
Marinus Dudok (1938) et la Maison du Brésil de Lucio Costa et Le Corbusier (1959). La Fondation Avicenne (ex Maison
de l’Iran) fait actuellement l’objet d’une étude conduite par les services compétents en vue de sa protection éventuelle.
Des artistes de renom ont également signé des œuvres d’art emblématiques : Foujita, Bezombes, Quinquaud, Lê Phô, Le
Corbusier, Guy-Loë. Des designers célèbres ont été mis à contribution en dessinant l’équipement mobilier : Ruhlman,
Printz, Jallot, Dudok, Jacobsen, Le Corbusier, Perriand, Prouvé.
L’ensemble de ces réalisations est emblématique d’une époque ou se côtoient dans un même élan créateur
représentations traditionnelles et expressions contemporaines, les premières véhiculant parfois des innovations et les
secondes des réminiscences inattendues du passé.
Le parc, en partie protégé, est aménagé sur des plans de Jean-Claude Nicolas Forestier, directeur du service des Parcs et
jardins de la ville de Paris, et Léon Azéma, architecte des promenades de la ville, qui lui succède au début des années
trente. Il combine une variété d’espaces de détente, de sport et d’agrément traversés par des axes structurants. Le vaste
espace central arboré et les jardins thématiques constituent un patrimoine naturel exceptionnel, doté de plus de 400
essences végétales différentes.
Un patrimoine en mutation
Pour mieux remplir sa mission d’accueil des étudiants, chercheurs et artistes du monde entier, la Cité a engagé un vaste
projet de modernisation et de développement de son patrimoine, dans le respect des architectures et des paysages.
En 1999, elle a lancé un vaste programme de rénovation qui s’est concrétisé avec la réhabilitation complète d’un grand
nombre de résidences : Fondation Biermans-Lapôtre, Collège Franco-britannique, Maisons du Brésil, du Cambodge, des
Provinces de France, de Monaco, du Portugal (Résidence André de Gouvéia), Pavillon Curie (Fondation Deutsch de la
Meurthe, etc. De nouveaux chantiers ont été lancés : Maisons du Maroc, de l’Asie du sud-est, de la Grèce et d’autres
suivront : Fondation Avicenne, Collège néerlandais et Maison de Cuba (Fondation Rosa Abreu de Grancher).
Ces opérations sont conduites dans le respect des architectures dont les caractéristiques fortes sont préservées.
Confrontée à l’augmentation croissante de la demande de logements étudiants en Ile-de-France, la Cité a mobilisé de
nouveaux moyens pour augmenter sa capacité d’accueil. Dans le cadre de la révision du plan local d’urbanisme, elle a
formulé un programme d’intentions visant à créer de nouvelles résidences. Afin de parachever le plan masse de la Cité, ce
programme propose entre autres de compléter la bande bâtie le long du périphérique. Les constructions futures pourront
ainsi répondre aux besoins de développement et constitueront un front protégeant l’ensemble du parc des nuisances du
périphérique.
Parmi les nombreux objectifs qu’elle s’est fixée, la Cité souhaite relier plus harmonieusement ses deux parcs (est et
ouest) actuellement séparés par l’avenue David-Weill.
Elle prévoit également d’atténuer la barrière physique du périphérique en facilitant la liaison avec la commune de
Gentilly, située sur l’autre rive. Actuellement, la traversée du périphérique est limitée à deux points de passage piétonnier
s’effectuant en passerelle.
Colloque international sur l’intégration urbaine du périphérique : 5 décembre 2008
Conformément aux objectifs poursuivis par la Cité d’exposer lors de colloques une problématique liée au développement
et à la rénovation de son site, la thématique de l’intégration urbaine du périphérique est particulièrement intéressante à
plusieurs titres. C’est une problématique émergente pour les grandes métropoles. Qu’il s’agisse d’un périphérique ou
d’une autoroute, ces voies de circulation rapides représentent une fracture dans le paysage urbain et remettent en
question l’évolution des métropoles qu’elles traversent. Peu de villes se sont engagées dans un projet de restructuration
de ces infrastructures. Les expériences françaises et étrangères sont encore rares et porteuses d’innovation en matière de
développement urbain. Ces expériences sont d’ailleurs peu connues en France.
Ce colloque sera l’occasion de susciter le débat autour de cette problématique, en invitant des aménageurs, des
urbanistes, des chercheurs, des promoteurs et de l’exposer à un public de professionnels (urbanistes, architectes,
maîtres d’ouvrage, représentants de collectivités locales) ainsi qu’à des étudiants et les riverains de la Cité
internationale.
Informations complémentaires sur la Cité internationale : www.ciup.fr
2