Infection par le VIH*

Transcription

Infection par le VIH*
Les ITSS : mieux prévenir et mieux traiter
Infection par le VIH*
Information à titre indicatif. Se référer aux données scientifiques et aux lignes directrices
publiées par les organismes reconnus.
Définition
Tableau clinique
Infection causée par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH).


Durée de l’infection
Complications
Période
d’incubation
Période de
contagiosité
Réservoir
Modes de
transmission
Une fois contractée, l’infection persiste toute la vie.




Infections ou cancers opportunistes.
Anémie.
Thrombocytopénie.
Effets secondaires associés à la prise de médicaments antirétroviraux.
De 2 semaines à 3 mois pour l’infection primaire symptomatique et plusieurs années
pour le sida, qui est la phase d’immunodéficience grave (la durée de la période
asymptomatique avant la phase d’immunodéficience variera d’une personne à l’autre en
fonction de diverses caractéristiques, dont la prise d’antirétroviraux efficaces).
Contagiosité plus grande durant la période où il y a des signes d’infection primaire et
durant la phase sida. La personne doit être considérée comme contagieuse même si elle
est sous traitement et même si sa charge virale plasmatique est non détectable.
L’être humain.

Transmission sexuelle : risque important pour la personne pénétrée au niveau anal
ou vaginal et légèrement moindre chez la personne qui pénètre. La transmission
par contact oral-génital est possible s’il y a éjaculation dans la bouche.

Transmission sanguine par :
o le partage de drogues, du matériel de préparation et d’absorption de drogues ;
o le tatouage ou le perçage dans des conditions non stériles ;
o un accident percutané.

In utero ou au moment de l’accouchement, surtout en l’absence de traitement
antirétroviral chez la mère infectée.
Transmission postnatale par l’allaitement.

Traitement
À la suite de l’infection, certaines personnes présenteront un « syndrome de
séroconversion », caractérisé notamment par de la fièvre, des adénopathies, des
céphalées, un mal de gorge, des myalgies et une éruption cutanée.
Longue période où la personne est asymptomatique jusqu’au développement de
l’immunodéficience (sida).


Une combinaison de médicaments antirétroviraux.
Pour les personnes en immunodéficience modérée à grave : prophylaxie des
infections opportunistes.
Institut national de santé publique du Québec
Ministère de la Santé et des Services sociaux
143
Les ITSS : Mieux prévenir et mieux traiter
Analyses de
Seule analyse servant au dépistage du VIH : la recherche d’anticorps contre le VIH.
biologie médicale et
Infection primaire
critères
diagnostiques
 Signes et symptômes d’allure virale chez une personne en séroconversion.
 Séroconversion : apparition récente d’anticorps contre le VIH (séropositivité)
chez une personne auparavant séronégative. Depuis mars 2008 plusieurs
laboratoires utilisent une analyse combinant la recherche d’anticorps et de
l’antigène P24.
Infection latente


Présence de sérologie positive en l’absence de signes et de symptômes.
Le décompte des lymphocytes CD4 permet de quantifier l’importance de
l’immunodéficience.
 La charge virale est un indicateur de l’importance de la réplication virale.
Infection symptomatique
Présence de sérologie positive, de signes et de symptômes systémiques (fièvre, perte de
poids, sueurs nocturnes, diarrhées) ou autres, mais en l’absence d’infection, ou de
cancer.
Sida
Présence de maladies indicatrices telles qu’infections ou cancers opportunistes
(pneumonie, sarcome de Kaposi, cancer du col, etc.).
Prévention
Mesures pour éviter de contracter l’infection
 Promouvoir l’utilisation du condom avec tous les partenaires sexuels infectés ou
non, pour les relations vaginales, anales ou orales.
 Insister sur l’importance de ne partager ni drogues, ni équipement de préparation
ou d’absorption des drogues par injection ou par inhalation.
 S’assurer que le tatouage et le perçage sont faits dans des conditions stériles.
Mesures pour éviter de transmettre l’infection

Promouvoir l’utilisation du condom avec tous les partenaires sexuels infectés ou
non, pour les relations vaginales, anales ou orales.
 Insister sur l’importance de ne partager ni drogues, ni équipement de préparation
ou d’absorption des drogues par injection ou par inhalation.
 Souligner qu’il ne faut pas donner de sang, de sperme, de tissus ni d’organes.
 Recommander de ne pas partager les articles personnels.
 Prendre des antirétroviraux pendant la grossesse et à l’accouchement pour
prévenir la transmission du virus au nouveau-né. La prise d’antirétroviraux
efficaces (qui permet de diminuer la charge virale chez la personne infectée) a
comme avantage, en plus de retarder l’évolution de la maladie, de diminuer le
risque de transmission, sans toutefois l’éliminer.
Mesures pour éviter une aggravation de son état de santé



Insister sur l’importance d’un suivi médical régulier.
Recommander la prise d’antirétroviraux ou de prophylaxie contre les infections
opportunistes en cas d’immunodéficience modérée à grave.
Offrir de compléter l’immunisation de base, incluant les vaccins contre les
hépatites A et B si la personne appartient à un groupe à risque (se référer aux
indications du PIQ).
*adapté de « Guide Québécois de dépistage des ITSS ». Ministère de la Santé et des Services Sociaux, Québec,
février 2006
144
Institut national de santé publique du Québec
Ministère de la Santé et des Services sociaux