releve pluviometrique et observations sur les cultures
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releve pluviometrique et observations sur les cultures
RELEVE PLUVIOMETRIQUE ET OBSERVATIONS SUR LES CULTURES Daouda Zan DIARRA, Chef de la Division Agrométéorologie Octobre 2008 PLAN INTRODUCTION LES PLUVIOMETRES INSTALLATION MESURES PLUIVOMTRIQUES INSCRIPTION ET TRANSMISSION DES DONNEES OBSERVATIONS PHENOLOGIQUES CHOIX DES PARCELLES ET POQUETS CONTRAINTES CONCLUSION MISSIONS DE LA DIVISION AGROMETEOROLOGIE Etudier en étroite collaboration avec les services concernés les relations entre les facteurs météorologiques et la production agricole et identifier les besoins d’assistance agrométéorologique; Entreprendre des études agroclimatiques en vue de contribuer à la promotion d’une agriculture et d’un développement rural durables; Elaborer et diffuser des informations agrométéorologiques, des avis et conseils permettant un suivi de l’évolution des conditions agro-sylvo-pastorales et une prise de décisions rationnelles dans la conduite des activités agricoles La formation des paysans et vulgarisateurs s’inscrit dans le cadre des activités Agrométéorologiques dévolues à la Division Agrométéorologie. Elle vise essentiellement à apprendre aux paysans et vulgarisateurs, les techniques et pratiques agrométérologiques. I. Les pluviomètres Il existe plusieurs types de pluviomètres : le Pluviomètre métallique ou « association », le pluviomètre plastique ou « SPIEA », le pluviomètre paysan, etc. 150 100 1. Description des pluviomètres Le pluviomètre paysan Le pluviomètre paysan est composé : - d’un seau en plastique gradué par champs hachurés en millimètre de pluie ; - d’une bague réceptrice de 100 cm2 de surface à l’extrémité supérieure du seau ; 50 30 25 20 15 10 5 3 1 - d’un support métallique muni de deux anneaux en fer lisse soudés sur les bordures supérieures pour maintenir le seau vertical et stable. Le pluviomètre SPIEA Le pluviomètre SPIEA comprend : - un seau en plastique gradué ; - une bague réceptrice de 400 cm2 ayant le fond en forme de vase jouant le rôle d’entonnoir ; - une éprouvette graduée en millimètre ; - un support métallique ; - une encoche. Bague réceptrice Seau 1,50 m Support (Pied) 0,50 m 2. Installation du pluviomètre Les pluies sont accompagnées de vents ; il en résulte que les gouttes de pluie ne tombent pas verticalement, elles sont inclinées. Pour recueillir exactement les quantités de pluie tombées, le site du pluviomètre doit être bien choisi ; ce dernier doit respecter les normes suivantes : - être dans un endroit dégagé ; - être à une distance d’au moins quatre (4) fois la hauteur de tout obstacle situé à son voisinage. Exemple: La hauteur des arbres est de 5 m, le pluviomètre doit être à 20 m au moins de ces arbres. être parfaitement vertical et bien scellé dans le sol ; sa surface de réception doit être à 1,50 mètre du sol. - 3. Entretien du pluviomètre Le pluviomètre doit être gardé soigneusement, bien entretenu. Pour cela, on doit : - entourer le pluviomètre d’un enclos pour le protéger contre les animaux et les enfants ; - nettoyer constamment le seau et l’éprouvette, et les remplacer en cas de cassure. - garder le seau en lieu sûr après la saison des pluies. II. Mesure de la pluie Chaque jour, le matin à 8 heures et le soir à 18 heures, on mesure la pluie et on observe les phénomènes tels que le vent, l’éclair, l’orage. Le pluviomètre doit être vidé après chaque mesure. 1. Pluviomètre paysan Avec le pluviomètre paysan, le procédé est simple : on lit la hauteur de l’eau dans le seau gradué en millimètre et on inscrit sa valeur sur la fiche de relevé en millimètre et dixième. Ainsi, on répète cette opération plusieurs fois, mais en portant les valeurs partielles sur un papier brouillon. On fait la somme de ces valeurs partielles après avoir mesuré tout le contenu du seau. Exemple : 1ère lecture ------------> 8,0 + 2è lecture -------------> 3,8 ---------Total = 11,8 mm. par vent fort : on enlève la bague et on verse le contenu de l’éprouvette dans le seau. On lit en ce moment la valeur de l’eau dans le seau. Ceci évite les pertes d’eau au cours des opérations par le vent. Cette méthode est moins précise que les précédentes. ● S’il pleut et que la hauteur est mesurable, on porte la valeur dans la colonne correspondante à l’heure de l’observation (18 heures pour le soir et 8 heures pour le matin). La pluie est exprimée en millimètre et 10ème de millimètre. Pluie d’une journée La pluie du jour J est celle relevée à 18 heures ajoutée à celle relevée à 8 heures le jour J+1 (le lendemain). Exemple : le 19/06/2008 à 18 heures ……….. 5,4 mm le 20/06/2008 à 8 heures ………..15,0 mm. La pluie du 19/06/2008 est de : 5,4 + 15,0 = 20,4 mm. Pluie décadaire A la fin de chaque décade, c'est-à-dire le 11, le 21 du mois en cours ou le 1er du mois suivant, après la mesure de 8 heures, on doit calculer les hauteurs de pluie tombées au cours de la décade. Pour cela, on fait le total des pluies des 10 ou 11 jours selon le mois. De même, pour la pluie mensuelle, à la fin de chaque mois, c'est-à-dire le 1er du mois suivant, après la mesure de 8 heures, on doit calculer les hauteurs de pluie tombées au cours du mois. Pluviométrie décadaire du 21 au 30 septembre 2007 Pluviométrie décadaire du 21 au 30 septembre 2007 Téssalit Téssalit Kidal Kidal Tombouctou Nioro Kéniéba Kita Kita Ménaka Mopti Niono Kéniéba Gao Hombori Nara Mahina Ségou San Bamako Nioro Kayes Mopti Niono Mahina Ménaka Hombori Nara Kayes Tombouctou Gao Ségou San Bamako Koutiala Koutiala Bougouni Sikasso Bougouni Sikasso Pluviométrie cumulée du 1er mai au 30 sept 2007 Pluviométrie cumulée du 1er mai au 30 sept 2007 Téssalit Téssalit Kidal Kidal Tombouctou Nioro Niono Mahina Kéniéba Hombori Nara Kayes Kita Mopti Ségou San Bamako Koutiala Bougouni Sikasso Tombouctou Gao Ménaka Nioro Kayes Niono Mahina Kéniéba Hombori Nara Kita Mopti Ségou San Bamako Koutiala Bougouni Sikasso Gao Ménaka OBSERVATIONS SUR LES CULTURES Les plantes cultivées, à chaque stade de leur développement, de la germination jusqu’à la formation des grains, subissent comme toute autre plante l’influence de leur milieu et présentent en conséquence des modifications externes (apparition des feuilles, formation de l’inflorescence, etc.). Ces modifications externes correspondent aux différentes phases de leur développement. I. Méthodes d’observation sur les cultures 1. Choix des parcelles Une fois le champ choisi (si possible non loin d’une station agrométéorologique) qui doit être représentatif de la zone, les observations phénologiques doivent être effectuées à la fin de chaque décade (le 8 ou le 10) à partir du semis. Mais, puisque toutes les plantes ne peuvent pas être observées le même jour, il est recommandé de faire un échantillonnage. on doit prendre quatre (4) endroits (répétitions) d’une superficie de 25 m2 (carré de rendement) chacun dans le champs tout en évitant les effets de bordure. 2. Choix des plantes Dans les 4 endroits ainsi retenus, il s’agit de repérer 10 plantes dans chaque partie soit 40 plantes au total. Pour le choix, plusieurs méthodes existent, mais la plus simple est de choisir au hasard les plantes et les repérer avec des piquets ou d’autres repères. En cas de dommage assez sérieux sur les plantes, on peut les faire remplacer. 3. Dénombrement Il s’agit de déterminer à la fin de l’observation, le pourcentage des plantes ayant atteint une phase donnée dans le champ. Pour cela, on doit observer dans chaque endroit toutes les phases plante par plante pour les 40 plantes déjà repérées. A la fin de l’observation, le pourcentage est obtenu en faisant le rapport entre le nombre de plantes avec phase dans les endroits et les 40 plantes repérées. Exple : Rép. 1 ….>4 plantes à la levée-feuilles; Rép. 3 ...> 3 plantes L-feuilles; Rép. 2 ….>5 " " Rép. 4 …> 5 " " 4+5+3+5 Le pourcentage = ------------------ x 100 = 42,5 % ≈ 42 % 40 Donc, 42 % des plantes sont à la levée-feuilles. NB : dans un champ, plusieurs phases peuvent apparaître ensemble avant l’observation comme par exemple l’épiaison, la floraison, la maturation. Dans ce cas, c’est la phase la plus avancée qui détermine la phase de la culture. Exemple : date d’observation : 25/09/2007 80 % épiaison ; 60 % floraison ; 20 % maturation …………….> la phase est la floraison. Il faut également noter dans les remarques, tous les facteurs apparus qui sont néfastes à l’évolution normale des phases phénologiques (stagnation d’eau, verse due au vent, etc.). II. Phases à observer sur les différentes cultures Il s’agit des différents stades de développement des cultures: germination, levéefeuilles, tallage/ramification, montaison, initiation paniculaire, épiaison-floraison, capsulaison et la maturation. III. Observations sur les dégâts des cultures Dégâts dus aux conditions atmosphériques Les phénomènes météorologiques qui provoquent souvent des dégâts aux plantes sont : la sécheresse, les grêles, les averses, les vents forts, etc. Dans ce cas, le but des observations est de révéler : la cause des dégâts, date et intensité du phénomène ; les caractéristiques et degré des dégâts ; la superficie endommagée ; l’état actuel des plantes après dégâts. Comme caractéristique des dégâts, on fait une description des organes des plantes qui ont été endommagés. Le degré des dégâts est déterminé par estimation visuelle (flétrissement, verse due au vent, stagnation d’eau, etc.) et enregistré dans le carnet d’observation. a. Dégâts dus à la sécheresse On peut observer les situations suivantes : état végétatif bon : lorsque, l’approvisionnement en eau de la plante est satisfaisant et celle-ci présente un port dressé ; flétrissement léger : c’est le flétrissement qui se caractérise par un affaissement des feuilles (perte de turgescence), affectant la plante que manière temporaire ; - flétrissement persistant : le flétrissement est devenu chronique ; la plante a perdu sa forme naturelle correspondant à un approvisionnement en eau satisfaisant ; dessèchement partiel : la plante a perdu une partie importante de son contenu en eau. Au symptôme du flétrissement s’ajoute l’enroulement des feuilles et une modification de la couleur des parties végétatives de la plante ; dessèchement total : la plante est détruite. b. Dégâts dus aux parasites et maladies (ennemis des cultures) Les observations des dégâts occasionnés par les criquets, les oiseaux, les insectes, les mauvaises herbes et les maladies doivent être effectuées régulièrement. IV. Aspect général des champs L’aspect général des champs doit être déterminé le dernier jour de la décade ; le jour de l’arrivée d’une nouvelle phase de développement en masse (50%). Compte tenu des différentes observations faites dans les champs (dégâts parasites et maladies, dégâts dus à la sécheresse, régularité de la levée, etc.), l’observateur donnera une appréciation générale sur l’état de la culture comme suit : bon : lorsque, les dégâts occasionnés par les ennemis des cultures sont minimes ; il n’y a pas de dégâts dus à la sécheresse ; les plantes ont un bel aspect et leur distribution dans le champ est régulière (il n’y a pas de surfaces vides) ; - moyen : lorsqu’on constate des dégâts légers occasionnés par les ennemis des cultures et/ou un flétrissement léger. De plus, la distribution des plantes dans les champs n’est pas régulière (il y a des surfaces vides) ; mauvais : lorsqu’on constate des dégâts graves occasionnés par les ennemis des cultures et/ou un flétrissement persistant ; très mauvais : en plus d’éventuels dégâts graves occasionnés par les ennemis des cultures, on observe un dessèchement partiel des plantes ; - perte totale : toute la plante est détruite.