L`épreuve de français-philosophie aux concours communs

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L`épreuve de français-philosophie aux concours communs
L’épreuve de français-philosophie aux concours communs polytechniques (CCP. Filière MP –
PC – PSI). Cours de méthodologie par Gilles Negrello, lycée Champollion
L’épreuve
4 heures
3 parties :
- Résumé = 6 points
Contraction d’un texte d’une longueur de 700 à 900 mots en 100 mots
- Questions = 2 points
2 questions de compréhension, à traiter chacune en environ 7 lignes
- Dissertation = 12 points
Une citation extraite du texte de résumé, accompagnée d’une consigne du type :
« Dans quelle mesure votre lecture des œuvres au programme vous permet-elle de
souscrire à ce jugement ? » ou « Les œuvres au programme vous semblent-elles
confirmer cette affirmation ? »
Conseils de méthode et de gestion du temps
Le résumé [1 h 30]
Le résumé prépare la dissertation, à condition de consacrer le temps de cette 1ère partie à la
compréhension du texte plus qu’à des astuces de paraphrase.
La qualité première d’un résumé est son autonomie : un résumé doit être parfaitement
compréhensible, même si on ignore le texte original.
Il s’agit de témoigner de sa compréhension du texte en le reformulant avec ses propres termes.
Est donc exclu le montage de citations. Mais il est des termes dont la reprise s’impose et où la
recherche de synonymes ne peut qu’être négative.
Les exemples ne doivent pas être systématiquement éliminés.
Afin de maîtriser l’économie du résumé (respecter l’équilibre des différentes parties), il faut
réaliser d’abord l’analyse complète du texte, puis (l’ayant lu plusieurs fois et ayant tracé un
plan) rédiger le résumé d’un seul jet et le reprendre ensuite pour améliorer la forme.
Les questions [15/30 minutes]
Les réponses doivent être entièrement rédigées et citer entre guillemets l’expression à
expliquer.
Il s’agit de vérifier non plus la compréhension globale du texte, comme dans le résumé, mais
la compréhension fine d’un passage précis, en particulier celle qui suppose une culture.
Néanmoins, les réponses aux questions reposent davantage sur la compréhension du texte que
sur les connaissances encyclopédiques ou l’étendue du vocabulaire. Pour y répondre, il faut
s’appuyer sur le contexte immédiat de l’expression à expliquer, en se demandant : « A cet
endroit du texte, dans le cadre de son argumentation, que l’auteur a-t-il voulu dire par cette
expression ? »
NB : Dans une réponse rédigée, on évite d’écrire « l’auteur du texte » : on le désigne par son
nom précédé de son prénom ou de monsieur (M.) ou madame (Mme).
La réponse développera en quelques lignes le sens du passage à expliquer, en paraphrasant le
texte, en précisant la pensée de l’auteur, en explicitant ce qui y est implicite et,
éventuellement, en éclairant une référence.
La dissertation [2 heures]
Point de méthode fondamental : ne sont valorisées que les copies qui montrent une lecture
vivante et personnelle des œuvres, explorées réellement pour répondre à la question posée,
précisément comprise.
La démarche dissertative ne consiste pas à se demander comment chacune des œuvres répond
à une question (ce n’est pas : « Le premier auteur au programme tombe plutôt d’accord avec
la thèse de la citation ; mais le second dit le contraire… »), mais à répondre personnellement à
la question impliquée par le sujet en s’aidant des œuvres au programme.
Le défaut le plus courant et le plus rédhibitoire est la non-appropriation du sujet, le fait de
substituer à la réflexion une méthode toute faite avec un réservoir de citations apprises. La
dissertation n’est pas un exercice de mémorisation, mais de réflexion personnelle. Il faut
s’interdire de plaquer sur le sujet des développements tout prêts.
Il n’est pas indispensable de citer les trois œuvres dans chacune des parties du plan : cela est
même à éviter, car les références aux œuvres sont alors réduites à des allusions pauvres. Rien
n’empêche qu’une partie n’ait qu’une référence, mais il faut impérativement éviter le plan par
œuvre (1ère partie : auteur n° 1 ; 2e partie : auteur n° 2, etc.).
Expression
La copie doit être bien présentée et bien écrite.
Prendre le temps de se relire pour éliminer le maximum de fautes d’orthographe et
d’expression. Etre très attentif à écrire correctement les noms propres.
Souligner les titres d’œuvre et mettre des majuscules aux premiers mots (déterminant et nom)
de ces titres.
Jusqu’à trois points de pénalité peuvent être retirés pour sanctionner une mauvaise expression
écrite.

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