Diaporama SRAAP
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Centre Jean Perrin Centre de Lutte contre le Cancer d'Auvergne Clermont-Ferrand - France - ONCOGERIATRIE Dr Marie Odile HAGER Anne Marie COUDERC, IDE Unité de Coordination en OncoGériatrie Centre Jean Perrin Pôle Gériatrie-Gérontologie CHRU Clermont-Ferrand Hôpital Nord Cébazat Monsieur J. Julien, 80 ans • Bilan de douleurs abdominales après effort • Echographie : tumeur rétropéritonéale de la fosse iliaque droite • TDM : pas de localisations secondaires • Ponction : Liposarcome bien différencié Proposition thérapeutique RCP : • Exérèse chirurgicale: Tumeur + rein droit + colon droit + muscle psoas Avis UPCOG demandé par le chirurgien le 08/02 COMMENT REPONDRE ??? Monsieur J. est-il un cas unique ? DEMOGRAPHIE • Les patients âgés sont de plus en plus nombreux : - En 2004 la population des plus de 75 ans est d’environ 4,7 millions , soit près de 8% de la population générale (ils étaient 2 millions en 1950) - 8000 centenaires en 2000 - 150 000 prévus en 2050 (source INSEE) • L’espérance de vie ne cesse d’augmenter : - A 75 ans elle est estimée à 11,5 ans. ESPERANCE DE VIE « L’espérance de vie augmente avec l’âge » 75 ans 80 ans 85 ans 90 ans Femmes + 12 ans + 9 ans + 6.5 ans + 4.5 ans Hommes + 9.5 ans + 7 ans + 5 ans + 3.5 ans EPIDEMIOLOGIE • Actuellement plus de la moitié des cancers se développent chez des patients âgés de plus de 65 ans. • Les projections dans les années à venir montrent que ce pourcentage pourrait atteindre 60%. • 70% des décès par cancer surviennent après 70 ans. Les cancers sont la première cause de mortalité en France au-delà de 65 ans. A QUEL AGE DOIT-ON PARLER DE « PERSONNE AGEE » ??? QU’EST-CE QU’UNE PERSONNE AGEE ? L’épidémiologiste Personne de plus de 60 (ou 65) ans Démographie : En 1982 : 18,5% > 60 ans En 1990 : 19,9% En 1999 : 21,3% Evolution de l’espérance de vie : QU’EST-CE QU’UNE PERSONNE AGEE ? Le gériatre Pas de limite d’âge (dans l’absolu) raisonner en « âge physiologique » Plusieurs groupes : les P.A « classiques » les « fragiles » (frail elderly) les « trop malades » (too sick) QU’EST-CE QU’UN SUJET AGE ? Pour le gériatre = 3 groupes après une évaluation médicale • Les personnes âgées en bon état de santé physique et psychique, • Les personnes âgées fragiles, • Les personnes âgées malades et/ou dépendantes. EPIDEMIOLOGIE Les sujets de plus de 75 ans représentent : • 30,6% des cancers chez homme • 31,4% des cancers chez femme • 62% des tumeurs de vessie chez femme • 46% des tumeurs de vessie chez homme • 50% des LLC chez femme • 40% des tumeurs colorectales chez homme • 52% des tumeurs colorectales chez femme • 20% des tumeurs du sein. INCIDENCE DES CANCERS CHEZ L’HOMME EN FONCTION DE L’AGE - 2008 45 40 35 CR Dig Poumon ORL Prostate Urinaire Hémato Autres 30 25 % 20 15 10 5 0 < 75 ans 75-84 ans 85 ans et + INCIDENCE DES CANCERS CHEZ LA FEMME EN FONCTION DE L’AGE - 2008 45 40 35 CR Dig Poumon ORL Sein Gyneco Urinaire Hémato Autres 30 25 % 20 15 10 5 0 <75 ans 75-84 ans 85 ans et + CONSTATS DE L’INCa NAISSANCE DE L’ONCOGERIATRIE LES CONSTATS • Population très hétérogène • Retard à la prise en charge : • Investigations moins complètes • Traitements moins intenses Alors que les patients sont désireux de traitements adaptés • Conséquences : • Diagnostic réalisé à un stade plus tardif • Moins bon pronostic • Les personnes âgées sont sous-représentées dans les essais thérapeutiques ; pas d'essais spécifiques. SPECIFICITES Dégradation du stade tumoral • Retard diagnostic Cancer de prostate : • T1N0M0 et T2N0M0 plus nombreux jusqu’à 85 ans • Après 85 ans : stades métastatiques +++ (Maraninchi D. état des lieux et perspectives en oncogériatrie. Paris : institut national du cancer; 2009) • Absence de dépistage systématique après 74 ans Bilan d’extension moins fréquent P. Grosclaude, N. Bossard, L. Remontet, A. Belot, P. Arveux, A.M. Bouvier, G. Launoy, M. Maynadier, M. Velten, J. Faivre and J. Estève, Survie des patients atteints de cancer en France, Springer, Paris (2007) SPECIFICITES Nombre insuffisant d’essais cliniques spécifiques à la population gériatrique Siu LL. Clinical trials in the elderly--a concept comes of age. N. Engl. J. Med. 2007 avr 12;356(15):1575-1576. Peu de patients âgés dans les protocoles d’étude Lewis JH, Kilgore ML, Goldman DP, Trimble EL, Kaplan R, Montello MJ, et al. Participation of patients 65 years of age or older in cancer clinical trials. J. Clin. Oncol. 2003 avr 1;21(7): 1383-1389 Peu de référentiels SPECIFICITES • Traitement basé sur l’âge chronologique et non physiologique Greenfield S, Blanco DM, Elashoff RM, Ganz PA. Patterns of care related to age of breast cancer patients. JAMA. 1987 mai 22;257(20):2766-2770 • Tendance à traiter différemment : • Age est un facteur indépendant de disparité dans le traitement des cancers • Age : facteur prédictif négatif de recevoir un traitement et une prise en charge optimale Townsley C, Pond GR, Peloza B, Kok J, Naidoo K, Dale D, et al. Analysis of treatment practices for elderly cancer patients in Ontario, Canada. J. Clin. Oncol. 2005 juin 1;23(16):3802-3810 • Lieux de traitement différents : • Patients de + de 65 ans : 27% des patients hospitalisés dans les CLCC • Incidence des cancers dans cette tranche d’âge > 50% Piette F, Spano J-P, Chaibi P, Legendre C, Toan S-V, Chebib A, et al. Oncogériatrie : une évidence épidémiologique. La Presse Médicale. 2010 févr;39(2):208-215 DEUX ATTITUDES EN RCP GERIATRE ONCOLOGUE Vous êtes fous ! On peut stabiliser la maladie ! A quoi bon ! On a pas tout essayé ! Gain en survie = quelques mois ! On a vu des rémissions prolongées ! Et la qualité de vie !!! On est qu’en première ligne de chimio ! Alors on ne fait rien ! Il va mourir ! MON AVIS VOUS INTERESSE ?!?!?!?! QU’EST-CE QUE L’ONCOGERIATRIE ? • Un sujet âgé est : • Un malade atteint d’un cancer et non un cancer. • Un malade à fort potentiel : - de co-morbidités ou de poly-pathologies - de complications post-thérapeutiques - Probabilité de survie • Prendre les meilleures décisions pour la personne : - Cancer ? Autres pathologies ? Fragilité ? - Du désir du patient. - Capacité de compliance L’ONCOGERIATRIE Questions : Qu’est-il nécessaire de savoir du cancer du patient pour le traiter ? Qu’est-il nécessaire de savoir du patient pour pouvoir le traiter ? Le patient va t-il mourir de son cancer ou avec son cancer ? Quelle est son espérance de vie avec et sans traitement ? Le traitement va-t-il apporter plus de bénéfices que de souffrances ? Comment adapter au mieux le traitement ? Quelles sont les attentes du patient vis à vis de sa maladie ? FAUT-IL EVALUER TOUTES LES PERSONNES AGEES ATTEINTES DE CANCER DE MANIERE SYSTEMATIQUE ? RECOMMANDATIONS SIOG Evaluation systématique Tous les patients de plus de 70 ans Evaluation gériatrique standardisée FAISABILITE ??? TOUTES LES PERSONNES ÂGÉES RELÈVENT-ELLES D’UNE ÉVALUATION GÉRIATRIQUE ? OUI ! Directives NCCN National Comprehensive Cancer Network http://www.nccn.org TOUTES LES PERSONNES ÂGÉES RELÈVENT-ELLES D’UNE ÉVALUATION PAR LE GÉRIATRE ? NON ! DONC L’ONCOGERIATRIE, C’EST : Mieux adapter les traitements des PA atteints de cancer par des décisions conjointes oncologuesgériatres Promouvoir la prise en charge de ces PA dans la région afin qu’elle soit accessible à tous Contribuer au développement de la recherche en oncogériatrie (collaborations inter-régions) Soutenir la formation et l’information en Oncogériatrie ET POUR MONSIEUR JULIEN ??? Antécédents : HTA, crise angineuse sans IDM en 1987, RAS depuis HBP depuis 2005 Traitement : Zocor, Questran, Cordarone, Monotildiem, Coversyl, Xatral, Chibroproscar, Noctamide Conditions de vie : Ancien agriculteur, vit avec son épouse, 5 enfants dont 2 à proximité Autonomie totale, très actif Clinique : Poids stable 77 kg pour 1,50 m, IMC 34. Examen clinique sans particularité sauf un souffle carotidien bilatéral Scolarisé jusqu’à 12 ans , bilan cognitif normal Conclusion : Patient souhaite une prise en charge Sur le plan gériatrique pas de contre indication à une prise en charge optimale chirurgicale, après avis cardiologique. MAIS Le patient dit « ne pouvoir laisser son épouse seule… » Troubles délirants depuis plusieurs semaines, pas de bilan ni de diagnostic Fille et le médecin traitant confirment l’impossibilité pour sa mère de rester seule Objectif : Comment s’organiser pour éviter une perte de chance Proposition après contact avec le médecin traitant : Organiser une hospitalisation de l’épouse pour bilan des probables troubles cognitifs de façon concomitante avec l’hospitalisation de l’époux + prise en charge par la famille avant et après opération + aides à domicile + retour de Mr dès que possible Consultation anesthésie programmée le 11/03 Chirurgie Mars 2008 : Colon droit + Tumeur + Psoas Radiothérapie complémentaire Suivi à 6 mois : • Autonomie complète, qualité de vie correcte • Poids 66 kg, IMC 19 mais perte de 11 kg • Diagnostic de MA chez l’épouse Au Total : ??? DC en 02/2009 ONCOGERIATRIE : LA CONSULTATION INFIRMIERE LA PREPARATION DU DOSSIER MEDICAL Recueil des données (suite) • Socio-économiques-familiales : conditions de vie, habitat, profession… aidant principal du conjoint • Médicales : 1) Générales : antécédents, pathologies actives, ttt, chutes récentes avec quel impact 2) Informations du patient : la cs d’annonce a-t-elle été faite ? Qu’en a retenu le patient ? Comment le formule t-il ? Qu’en pense-t-il ? Le médecin Oncogériatre peut faire l’annonce du diagnostic ou la reformuler. LA PREPARATION DU DOSSIER MEDICAL (suite) Recueil des données (suite) • Médicales (suite) : 3) Données oncologiques : TNM : Taille, nodules ganglionnaires, métastases, Résultats anapath : ex : Récepteurs hormonaux + ou – dans le K du sein, dans certains K gynécologiques, Her 2 + ou - , Triples négatifs, Mutations génétiques dans les cancers digestifs et pulmonaires, KI 67 (facteur pronostic de prolifération) L’anapath conditionne le traitement : Thérapies ciblées (anti-angiogéniques oraux), Anticorps monoclonaux (Transtazumab si Her 2 +, Cytostatiques pour les triples négatifs. LA PREPARATION DU DOSSIER MEDICAL (suite) 4) Bilan d’extension 5) Plan Personnalisé de soins : A-t-il été présenté ? Est-il arrêté, expliqué ? Il faut souvent le reformuler. Importance de dire que l’on est encore dans l’attente de la décision, que les examens sont programmés ou en cours, que les médecins décident en réunions collégiales (RCP). EVALUATION GERIATRIQUE • Elle permet de connaître le patient et aux équipes soignantes d’anticiper et d’adapter la prise en charge • Elle contribue à la prise de décision collégiale • Autonomie pour les activités de la vie quotidienne, risques de chutes • Troubles sensoriels DMLA, surdité … capacités à comprendre les consignes (interphone) • Communication : problèmes de langue, illettrisme EVALUATION GERIATRIQUE • Nutrition : % de perte de poids, sur combien de temps. Les patients obèses peuvent être dénutris • Cognition : l’évaluation est délicate. Elle évoque chez la personne âgée la maladie d’Alzheimer, surtout si leur conjoint en est atteint. Annoncer des troubles cognitifs de façon concomitante avec l’annonce d’un cancer ou d’une récidive est lourde sur le plan psychique pour le patient et la famille. C’est une alerte qui permet d’identifier des syndromes confusionnels éventuels, d’anticiper les problèmes du retour à domicile … RECOMMANDATIONS • Si consultation du médecin oncogériatre : modification du tt médicamenteux, antalgiques… • Prévention ou prise en charge de la dénutrition avec remise de fiche de conseils alimentaires • Mise en place ou augmentation des aides à domicile adaptées : téléalarme, livraison des repas • • • Passage infirmier si tt oral, prises de sang itératives… Avis spécialisés : Cardiologue, Dermato…, CEGERM Inscriptions anticipées en SSR, en établissement si dépendance installée ou troubles cognitifs importants, isolement géographique… INTERET D’UNE CONSULTATION ONCOGERIATRIQUE DANS LA PRISE DE DECISION Exploration pré-thérapeutique invasive : Endoscopies digestives ou bronchiques ; ponctions biopsie transpariétale : quel intérêt à les faire si une abstention thérapeutique est envisagée. Chimiothérapie et cytostatique : • Cytostatique en perfusion : - TTT longs (Transtazumab 1 an, souvent après la chimiothérapie/FEC/la chirurgie et la radiothérapie) - Délétères sur le plan neurologique (Sels de platine, Taxanes,) - Syndrome mains/pieds (5FU) - Effets secondaires à domicile (aplasie, vomissements, mucite) INTERET D’UNE CONSULTATION ONCOGERIATRIQUE DANS LA PRISE DE DECISION Chimiothérapie et cytostatique (suite) : • Chimiothérapie orale : - observance, effets secondaires à ne pas sous estimer, identiques aux perfusions (5FU, navelbine ) - molécules onéreuses : problème d’admission en SSR, en EHPAD (Témodal, antiangiogénique) • Traitement associé : corticothérapie INTERET D’UNE CONSULTATION ONCOGERIATRIQUE DANS LA PRISE DE DECISION Radiothérapie : • Nécessité de rester immobile, de tenir le bras levé plusieurs minutes dans le cas des cancers du sein, • Supporter le masque plombé si cancer ORL ou VADS. • Les patients qui risquent de déambuler sont exclus. • Compréhension des consignes : au cours du traitement et pour les recommandations à domicile. INTERET D’UNE CONSULTATION ONCOGERIATRIQUE DANS LA PRISE DE DECISION Curiethérapie : • • • • • Isolement de plusieurs jours Autonomie totale Compréhension Pas ou peu de troubles sensoriels Utilisation de la sonnette à bon escient (l’intervention du personnel oblige à débrancher la source radioactive) INTERET D’UNE CONSULTATION ONCOGERIATRIQUE DANS LA PRISE DE DECISION Chirurgie : • • Anesthésie : comorbidités Colostomie et urétérostomie : éducation du patient, apprentissage, autonomie • Sarcome : chirurgie invalidante souvent avec greffe de peau : rééducation, renutrition • Gestes invasifs : prothèse œsophagienne, ponction diagnostic de plèvre, d’ascite, sonde de gastrotomie • Pelvectomie, vulvectomie : pansements à domicile LE CHOIX DU TRAITEMENT DOIT ETRE FAIT AVEC LA NOTION DE BENEFICES/RISQUES Décisions en Oncogériatrie DECISIONS (PAS SI) SIMPLES S’interroger sur l’applicabilité d’un essai clinique (toujours) o Différences dans la physiopathologie de la maladie ? o Différences entre les patients ? o Différence dans les structures de soin ? o Différence dans les comorbidités ? o Différence dans l’évolution naturelle de la maladie ? o Différence d’observance du traitement ? Susceptibles de diminuer les bénéfices ou d’augmenter les risques du traitement… DECISIONS (PAS SI) SIMPLES Tenir compte des particularités du sujet âgé o Espérance de vie plus courte o Réserve physiologique moindre entrainant une sensibilité accru aux effets secondaires o Alzheimer : une comorbidité parmi d’autres, possible diminution de l’observance DECISIONS (PAS SI) SIMPLES Et si le patient refuse ? o S’assurer que sa décision est « éclairée » • Est-il conscient de sa maladie? • As t’il compris les différentes alternatives? • Peux t’il exprimer et justifier son choix? • Celui-ci est-il stable dans le temps? o Si oui, assurer un suivi, laisser le temps o Si non, être pragmatique… ERREURS FACE AU REFUS DE SOINS Dramatiser Négliger les motivations personnelles Négliger les motifs de refus Minimiser les risques Ne pas entrer dans un rapport de force, mais créer une alliance thérapeutique DECISIONS COMPLEXES Importance du processus décisionnel o Les émotions o Le temps o Place du malade o Modèle paternaliste o Modèle autonomiste x Place de la famille du malade x Place des représentations o Collégialité (RCP) o Place de la question du coût LES EMOTIONS • Le respect • L’autonomie • La compassion • La bienfaisance • La crainte • La non-malfaisance L’angoisse… P. Le Coz Petit traité de la décision médicale GERER LE TEMPS « la dictature de l’urgence » o Urgences réelles o Urgences organisationnelles X X Examen négocié Durée d’hospitalisation o Charge de travail o Pression du patient Gérer la séquence X X X X X X annonce diagnostique annonce pronostique recueil de l’avis de patient RCP choix du traitement début du traitement Y revenir après… PLACE DU PATIENT • Avant et après la RCP • Ne peut pas décider sans savoir ! • Droit de ne pas savoir • Droit de ne pas décider SPECIFICITE DU SUJET AGE • A parfois déjà accepté l’idée de la mort, et insiste alors plus sur la qualité de vie o Ne pas plaquer nos valeurs sur lui • A évolué dans un monde médical paternaliste • Interventionnisme de la famille o voir quelle place la personne veut leur donner. LA COLLEGIALITE : RCP • Objectivation de la situation • Discussion d’égal à égal • Chacun apporte ses compétences • La discussion doit permettre un consensus autour de l’intérêt du patient • Où est le patient ? AUTRES BIAIS FREQUENTS DANS LA DECISION • Anticipation erronée des souhaits du patient (projection de nos propres valeurs) • Le laisser décider sans lui en donner les moyens (information biaisée) • Traitement de facilité – – – – Pour Pour Pour Pour qu’il garde espoir? que sa famille garde espoir ? que son Dr garde espoir? s’épargner une discussion pénible? Espoir ou illusion ? DECIDER AVEC UN MALADE D’ALZHEIMER • • C’est possible Tenir compte de la maladie dans le choix du ttt o Observance o Fragilité • Tenir compte des capacités décisionnelles de la personne o o o o • • a compris sa maladie, les enjeux du choix, peut exprimer un choix et le justifier il est stable dans le temps Quelle que soit sa décision ! Rôle de la famille Et Madame B. Marie ??? EGS SUITE A UN DEPISTAGE DE FRAGILITES : GRILLE SEGA = 14 Antécédents : Appendicectomie, Chirurgie de prolapsus, Hospitalisée en Juin 2008 pour pneumopathie avec syndrome confusionnel, DNID. Traitement : Kardegic, Stagid, Oméprazol, Equanil. Conditions de vie : Veuve, vit avec un fils, dépendance toilette, habillage, GIR 4, Aides à domicile: IDE, Repas, télé alarme EGS SUITE A UN DEPISTAGE DE FRAGILITES : GRILLE SEGA = 14 Examen clinique : IMC 20.2, surdité appareillée, compréhension difficile Examen cardio-pulmonaire et neurologique sans particularités Aucune doléance, pas de trouble moteur Examen cognitif : Troubles de mémoire depuis plusieurs mois DTS totale Test non réalisables DTA probable à un stade sévère EGS SUITE A UN DEPISTAGE DE FRAGILITES : GRILLE SEGA = 14 Conclusion après EGS : Sur le plan gériatrique : Altération majeure sur le plan cognitif, importante en terme d’autonomie, environnement favorable avec famille très présente, pas d’altération en terme d’alimentation ni d’humeur. Qualité de vie actuelle satisfaisante. = Pas d’indication pour une chirurgie lourde + Glycémie à jeûn 0,9 g/l, proposition d’arrêter le Stagid Décision finale : Abstention thérapeutique et surveillance Et Madame V. Cécile ??? Antécédents : Appendicectomie, cholécystectomie HTA, AC/FA, épisode dépressif ancien Traitement actuel : Hémigoxine, furosémide, Diffu K, Plavix, Vastarel, Temesta, Lipantyl Conditions de vie : Seule, maison sur plusieurs niveaux, 3 enfants à proximité Femme de ménage 3h/j Courses, budget, médicaments = enfants Autonomie : Aide partielle toilette, habillage Chute récente Clinique : IMC 23, probable perte de poids Surdité, déficit visuel important Neuro RAS Bilan cognitif normal Biologie : Hb 13,7, LDH 1078, créat 147µmol/l, clearance 17 ml/mn (Cock.), 30 ml/mn (aMDRD) Au total : Patiente de 95 ans, Lymphome diffus à grandes cellules IPI défavorable en terme de : Âge, LDH, PS Altération en terme d’autonomie, d’environnement, nutrition. Souhaite conserver sa qualité de vie et rester à domicile Ne relève pas d’un traitement agressif de type RCVP, même si l’abstention thérapeutique aboutira à une évolutivité de la maladie 2 mois plus tard : AEG, fièvre En accord avec le médecin traitant, essai de corticothérapie à domicile, si échec, hospitalisation en court séjour gériatrique pour bilan et devenir (Convalescence, soins palliatifs ??) DCD en Court Séjour Gériatrique CONCLUSION Objectif de l’Oncogériatrie • Amélioration de l’état de santé des patients âgés atteints de cancer. • Rencontre de deux disciplines : L’Oncologie et la Gériatrie. CONVAINCRE - COMMUNIQUER - PARTAGER QUELS TRAITEMENTS CHEZ LA PA ? CHIMIOTHERAPIE CHIRURGIE RADIOTHERAPIE CHIMIOTHERAPIE « Pas assez de CHIMIOTHERAPIE peut tuer… » « Une CHIMIOTHERAPIE A DOSE PLEINE ou rien » Ludovico Balducci Marseille 26 Septembre 2008 (EPOG) CHIRURGIE Le traitement chirurgical va t-il entraîner plus de bénéfices que de risques ? • Les comorbidités sont plus importantes que l’âge • Prendre en compte l’autonomie, l’amélioration de la qualité de vie, l’état de la relation sociale, le désir du patient, l’avis de l’équipe soignante • Systèmes d’évaluation des risques opératoires; ASA, APACHE II, POSSUM CHIRURGIE Classification ASA I II Patient en bonne santé (0,4% ) Patients atteint d’une affection systémique non invalidante (5% ) III Patient atteint d’une affection systémique invalidante (27% ) IV Patient atteint d’une affection invalidante mettant en jeu le pronostic vital (55% ) V Patient moribond ne devant pas survivre 24 heures avec ou sans intervention E(U) En cas d’urgence on associe à la classe un E CHIRURGIE Gestion de la période post-opératoire : • Etat confusionnel chez 10 à 15% des patients de plus de 70 ans • Dénutrition • Perte autonomie motrice • Risque infectieux •… • Anticiper avant la chirurgie la nécessité d’une convalescence en SSR RADIOTHERAPIE • Traitements identiques à ceux des plus jeunes si leur état général le permet • Tolérance : pas plus toxique , en dehors de toute pathologie associée • Efficacité :il n'y a pas lieu de modifier a priori un schéma thérapeutique curatif • Comorbidités : DNID, surcharge pondérale dénutrition, insuffisance respiratoire, pathologie cardiaque (comme à tout âge…) Pignon T,. Age is not a limiting factor for radical radioth. Radioth Oncol, 97; 42: 107-20 RADIOTHERAPIE Spécificités logistiques et techniques Considérations logistiques : o Eloignement du lieu de vie, transport o Positionnement sur table Contexte psychologique et socio-économique : o Soutien familial o Transport ou hospitalisation ? o Hypo-fractionnement ? RADIOTHERAPIE Faut-il utiliser l’hypo-fractionnement ? o Intérêt pour observance, même efficacité ? o Risque de séquelles tardives augmente avec dose par fraction, risque de rechute Faut-il réduire la dose totale ? o Pas de réduction par rapport à l’âge Faut-il allonger l’étalement ? o Risque de repopulation tumorale o Peut être acceptable en situation palliative MERCI DE VOTRE ATTENTION !