MESSAGE DU SUPERIEUR GENERALA LA COMMUNAUTE

MESSAGE DU SUPERIEUR GENERALA LA COMMUNAUTE
CAMILLIENNE DE YAMOUSSOUKRO, COTE D’IVOIRE
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MESSAGE DU SUPERIEUR GENERALA LA COMMUNAUTE
CAMILLIENNE DE YAMOUSSOUKRO, COTE D’IVOIRE
Vice Province du Burkina Faso
Du 16 au 18 Mars 2016
« Seul l’amour est en mesure de distinguer ce qui est caché : nous sommes invités à cette sagesse du cœur qui
ne sépare jamais l’amour de Dieu de l’amour des autres en particulier des plus pauvres, des derniers, ‘chair du
Christ’, visage du Seigneur crucifié. Le chrétien cohérent vit la rencontre avec l’attention du cœur,
c’est pourquoi à côté de la compétence professionnelle et des programmations,
il faut une formation du cœur pour que la foi agisse par la charité (cf. Gal 5,6) :
‘le programme du chrétien – le programme du bon Samaritain,
le programme de Jésus – est ‘un cœur qui voit’.
Ce cœur voit où l’amour est nécessaire et il agit en conséquence… » (Contemplez, nº 59 §1)
Bien aimé père Joël LALEYE, Supérieur de la communauté camillienne de Yamoussoukro,
très chers confrères père Yvon Serge HOUNSOU, frère Camille LAGWARE et père Paul
ZOUNGRANA,
Du 16 au 18 mars 2016 j’ai eu la joie de vous rendre visite avec le père Laurent Zoungrana,
Vicaire Général, dans votre communauté « panafricaine », à Yamoussoukro.
La communauté camillienne de Yamoussoukro est dans la République de Côte d’Ivoire, un
pays ouest africain qui a une superficie de 322.462 km2 et une population de 25.232.905
habitants. Yamoussoukro est actuellement la capitale politique et administrative et compte
plus de 300.000 habitants, et, Abidjan la capitale économique compte environ 4.707.000
habitants. Yamoussoukro est à 240 km d’Abidjan et peut être rejoint en deux heures à cause
de la bonne qualité de la route.
Le catholicisme est la troisième religion du pays et compte un peu plus de 30% de la
population.
Les confrères à qui nous avons rendu visite à Yamoussoukro y sont depuis deux ans, dans
l’hôpital Saint Joseph Moscati qu’ils dirigent. Dans cette ville se trouve la fameuse Basilique,
jumelle de Saint Pierre de Rome ; une Basilique construite par le feu président Félix
Houphouët Boigny, le père de la nation ivoirienne, et donnée au Pape Jean-Paul II.
Houphouët Boigny est un homme profondément catholique qui a voulu manifester sa foi à
travers cette Basilique, Sanctuaire Notre Dame de la Paix.
C’est lors de sa deuxième visite au pays le 10 Août 1985 que le Pape Jean-Paul II a béni la
première pierre ; et en trois ans, la Basilique fut construite.
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Le Pape y retournera en 1990 pour la consécration du Sanctuaire qui connait une croissante
affluence des pèlerins et des touristes au fur et à mesure que les années passent. Parmi ceux
qui viennent à la Basilique, l’on trouve aussi bien des Musulmans que des Protestants et,
ensemble avec les pèlerins catholiques, ils avoisinent 15.000 personnes par mois. Le
Sanctuaire a la capacité de 7.000 places assises et 11.000 personnes debout ; il est dirigé par
quatre Pallottins (Societas Apostolatus Catholici). Nous avons eu droit à une visite guidée de
la Basilique et une brève conversation avec le Recteur dans leur salle d’accueil où il nous a
offerts à boire.
Cette Basilique est gérée par la « Fondation Notre Dame de la Paix », créée par le Vatican
qui abrite son siège légal alors que le siège administratif est à Yamoussoukro.
Le Pape Jean-Paul II, en acceptant le don de la Basilique, a mis des conditions : qu’il y ait
autour d’elle des œuvres sociales. C’est à cet effet que l’Hôpital Saint Joseph Moscati a été
construit, avec une capacité de 250 lits quand il sera pleinement fonctionnel. Actuellement, il
est au début de l’implantation des premiers services de base.
Interpelée par le Saint Siège pour la direction de l’Hôpital, la Vice Province Burkinabè a
accepté et a fait appel à la Vice Province sœur du Bénin – Togo et aux Sœurs Ministres des
Infirmes pour une collaboration dans son administration. Ainsi, les camilliens, composés de
religieux venant des deux Vices Provinces, sont arrivés il y a deux ans et les Sœurs les ont
rejoints un an après. Deux communautés religieuses qui vivent l’une à côté de l’autre dans de
belles maisons modernes du point de vue architecturale.
L’Hôpital est géré par la Fondation sus-citée et, le Vatican, à travers la Nonciature, est le
premier responsable. Nous avons eu la joie de rencontrer son Excellence Monsieur
l’Archevêque Joseph SPITERI, Nonce Apostolique en Côte d’Ivoire, qui nous a
fraternellement reçus à sa table. En présence du Vice Provincial Burkinabè, père Paul
Ouédraogo, nous avons profité dialoguer sur certaines problématiques que l’on rencontre à
l`Hôpital. Le Nonce a manifesté sa joie du travail fait par les camilliens et camilliennes, et sa
proximité pour les accompagner.
A Yamoussoukro, nous avons pu visiter l’Hôpital et y célébrer l’Eucharistie dans la très belle
chapelle dans laquelle l’on a peint Saint Camille et Saint Joseph Moscati.
Nous avons rencontré la communauté qui est constituée de religieux des Vices Provinces
Bénin – Togo et Burkina Faso et composée du :
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Père Joël LALEYE, supérieur de communauté et aumônier à l’Hôpital
Père Yvon Serge HOUNSOU, directeur de l´Hôpital
Frère Camille LAGWARE, chargé des soins infirmiers à l’Hôpital
Père Paul ZOUNGRANA, économe de l’Hôpital.
Il s’agit d’une communauté jeune qui vit une bonne collaboration avec les Sœurs, dans un
dialogue fraternel.
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L’Hôpital est en processus de construction même si les édifices sont prêts. On attend de nos
confrères qu’ils soient spécialisés dans le domaine de la santé. Nous remarquons qu’il y’a ici
un grand défi pour la gestion de cet Hôpital qui est à sa phase initiale. Nous avons suggéré
des rapports mensuels faits avec beaucoup de soin, dans la grande transparence, et partagés
en communauté. Aujourd´hui en économie, surtout dans la gestion des œuvres, la confiance
doit être prouvée, testée et vérifiée pour garantir la transparence tant nécessaire. Nous
n’ignorons pas qu’il y aura beaucoup de défis autour de l’expansion des activités
hospitalières, pour cela nous suggérons un comité tripartite composé de Camilliens, de Sœurs
Ministres et de la Fondation pour gérer les différentes difficultés, les possibles conflits, ou en
tout cas, les différents défis qui ne manqueront pas. Ce comité pourrait se réunir
fréquemment.
Nous pensons qu’il est aussi possible de développer autour de la Basilique une belle pastorale
sanitaire avec les pèlerins. Nous suggérons donc que nos confrères ne se cantonnent pas
seulement à l’Hôpital, mais qu’ils aient une vue large et un esprit créatif de notre ministère
sur la terre ivoirienne.
Nous notons un très beau rapport de nos confrères avec l’Eglise locale et nous comprenons
que leur présence est stratégique dans ce pays. Nous apprécions les deux cellules de la Famille
Camillienne Laïque qui commencent à prendre pied.
Nous apprécions également la fréquente visite du Vice Provincial (tous les trois mois) et nous
l’encourageons à continuer dans ce sens.
Enfin, avec la communauté, nous avons rappelé les trois grandes priorités qui nous viennent
du Projet Camillien (économie, animation vocationnelle et formation et communication) ;
nous avons parlé aussi de l’Année de la Vie Consacrée qui nous a invités à regarder le passé
avec gratitude, le futur avec espérance et de vivre le présent avec passion qui, pour nous
camilliens, doit être une compassion samaritaine ; et enfin nous avons parlé du Jubilé de la
Miséricorde que nous sommes en train de vivre, un évènement très important pour nous
camilliens qui avons comme charisme, « l’amour miséricordieux envers les malades ».
Nous demandons à Dieu, par l’intercession de Notre Dame de la Paix, de Saint Camille et de
Saint Joseph Moscati, de vous protéger et de protéger cette belle structure sanitaire et qu’Il
fasse que votre ministère et don de vous-mêmes la rendent encore plus belle.
Fraternellement en Christ et en Saint Camille.
Père Leocir PESSINI
Supérieur Géneral
Père Laurent ZOUNGRANA
Vicaire Géneral
Roma, 27 Mars 2016
Solennité de Pâques