Cours - Institut de recherches et d`études féministes
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Cours - Institut de recherches et d`études féministes
Cours: Soc 6312 - 40 FEMMES, FÉMINISMES ET ANALYSE SOCIOLOGIQUE RAPPORTS DE SEXE: Session: Hiver 2006 - Local V – 2430 Jeudi, 09h30 – 12h30 Professeure: Francine DESCARRIES Bureau : A 5276 et WB-3120 Téléphone : (514) 987-3000 poste 3522# Courriel : [email protected] Liste de discussion du groupe cours : [email protected] DESCRIPTEUR Réflexions sociologiques sur la réalité des femmes à la lumière des transformations sociales, économiques, politiques et culturelles qui marquent notamment l’évolution de la société québécoise. Introduction à la pluralité et à la multidimensionnalité des débats et des enjeux qui traversent les discours et les pratiques féministes contemporaines. Initiation aux principaux concepts de l’analyse féministe. Examen des apports de la critique féministe en sociologie. Analyse d’un des grands dossiers en études féministes et de ses rapports aux autres systèmes d’identification ou de hiérarchisation: socialisation/éducation; mouvements sociaux; famille; articulation maternité/travail; violence; corps/santé/sexualité, la lutte à la pauvreté... 1. PERSPECTIVE 1.1 - ÉTAT DE LA QUESTION Aussi loin que l'on puisse en retrouver les traces dans l'histoire, des femmes exceptionnelles, telles Christine de Pisan 1363–1430, Aphra Behn (1640-1680), Madame de Baumer (1761-1764), Olympe de Gouges (1745-1793), Mary Wollstonecraft (1759-1797), Flora Tristan (1803-1844), Jenny d’Héricourt (1809–1875) Elizabeth Cady Stanton (1815-1902), Susan B. Anthony (1820-1906) ou Hubertine Auclert (1848-1914) pour ne nommer que celles-là. ont tenté de se faire entendre et se sont insurgées contre l'exclusion systématique qui présidait au destin des femmes. À l'instar de plusieurs autres, ces extraordinaires précurseures ont dénoncé l'injustice de leur condition, tout comme l'indigence intellectuelle et socio-économique à laquelle les condamnait irrémédiablement le monopole intellectuel et scientifique masculin. Mais jamais, jusqu'à une époque récente, les femmes avaient réussi pour autant à créer une tradition de savoirs féminins et féministes ou à occuper un espace significatif dans les champs de la théorie et de la science (Smith, 1978; Spender, 1982, Fraise, 1992). Certes, le temps où des hommes de sciences renommés pouvaient exprimer en toute impunité des observations et des théories expressément sexistes et androcentristes est sans doute révolu, du moins au sein de la majorité des sociétés occidentales. Les bouleversements culturels et paradigmatiques générés par la pénétration d'une parole et d'un savoir féministes dans le champ de la connaissance et de la recherche au cours des dernières décennies ayant rendu, faut-il l'espérer, inacceptable une telle cécité phallocentrique qui, depuis les temps les plus reculés, entache les savoirs dominants et engendre une méconnaissance quasi totale de la réalité socio-historique des femmes, de même que d'inimaginables distorsions dans les récits, théories et analyses les concernant. De ce point de vue, l'apport le plus remarquable des études féministes aura sans doute été d'avoir réussi à déjouer, du moins partiellement, les mécanismes les plus restrictifs de censure et de sanction d'une tradition littéraire, philosophique et scientifique qui exclut les femmes du monde de la raison et de la vie sociopolitique, et d’imposer comme légitime et «digne de durer», leur participation au monde des idées, de la science et de la vie publique. Autrement dit, la critique féministe contemporaine est finalement parvenue à ébranler, du moins dans quelques parties du globe, certaines certitudes et interprétations du savoir patriarcal, et à démontrer qu'il n'était plus possible de penser le monde ou de produire de la science «comme avant», c'est-à-dire d'une façon qui efface les femmes comme sujets de l'histoire et évacue totalement leurs expériences en s'appuyant sur l’illusion d’un humain universel qui, de fait, excluait cette autre moitié de l’humanité. Bien entendu, le succès du projet intellectuel féministe moderne n'est pas étranger à la transformation profonde des conditions sociales dans lesquelles s'actualise la vie des femmes d'aujourd'hui dans les sociétés occidentales. Cependant, au-delà de cette évolution nécessaire sinon suffisante, il convient de constater le rôle déterminant joué par le mouvement des femmes contemporain. À travers ses analyses critiques et ses pratiques socio-politiques, celui-ci a non seulement favorisé un ralliement sans précédent autour d'une démarche collective de revendication, mais encore a rendu possible un engagement dans la cause des femmes sous forme d'investissement dans la création et la recherche. De même, il y a tout lieu de croire que les avancées du féminisme, comme méthode critique pour interpeller la dimension sexuée des rapports sociaux et champ multidisciplinaire de production de savoirs, sont largement redevables au fait que le mouvement des femmes a "rendu public" et défendu, à partir des années '60, différentes idées, théories et données produites par la recherche féministe. Ainsi, investigations empiriques, réflexions épistémologiques et débats théoriques féministes ont convergé vers la remise en cause du double standard des prétendus modèles objectifs des sciences de l'homme et des pratiques socio-politiques qui s'en inspirent. Au fil des ans, les chercheures féministes ont réussi à dépasser les intentions de dénonciation ou de cueillette d'informations qui avaient souvent présidé à l'élaboration de leurs premiers travaux. Elles ont mené, à partir de perspectives théoriques et d'univers disciplinaires divers, un travail de déconstruction critique des cadres d'analyse et des outils conceptuels des différentes disciplines. De même, elles ont proposé une réflexion de plus en plus globale sur les rapports sociaux de sexe en tant que produit d'une construction symbolique et sociale et système, parmi d'autres, autour duquel s'organisent, se structurent et se reproduisent l'interrelation et l'interdépendance de tous les rapports sociaux. En inscrivant les femmes au coeur de leurs démarches conceptuelle et 2 méthodologique, en introduisant les femmes comme catégorie sociologique critique, elles ont donc établi l'approche féministe comme problématique du changement et cadre d'analyse permettant de comprendre le caractère sexué de tous les types de rapports sociaux, autrement dit permettant de mieux scruter la dynamique de l'organisation sociale dans sa totalité et dans le recouvrement, l’interdépendance et le renforcement des différents facteurs sociaux de division et de hiérarchie. Cela étant, les études féministes continuent tout de même d’apparaître à plusieurs comme un projet antinomique avec l’esprit et l’objectivité scientifiques ou encore comme un projet ringard, obsolète. Ces critiques, à nos yeux, sont sans fondement. Par ailleurs, plusieurs féministes afro-américaines, immigrantes, autochtones, lesbiennes ou activistes des pays du Sud, pour ne nommer que celles-là, postulent que le féminisme contemporain continue d’être, malgré ses efforts d’ouverture et de solidarité, un projet intellectuel et social principalement pensé et animé par des femmes blanches, hétérosexuelles, appartenant à la classe moyenne. Ainsi, elles reprochent aux théories féministes dominantes de passer sous silence leurs situations respectives et de promouvoir un modèle de libération qui ne peut que difficilement tenir la route face à l’extrême diversité des situations vécues par les femmes selon leur classe, âge, ethnie, religion, etc. et des clivages qui s’ensuivent. Il reste donc aux études féministes pour maintenir leur originalité conceptuelle en tant que modèle d’interprétation des rapports socio et projet éthique et politique axé sur le changement et la démocratie, à alimenter une réflexion féministe solidaire et à formuler des propositions théoriques et des modèles d’analyse qui tiennent compte des disparités introduites par la multiplicité et des diversité des identités et des expériences de femmes (race, ethnie, classe, religion, âge, etc.) et de leur entrecroisement, sans pour autant « tomber dans le piège d’une fragmentation à l’infini »1 ou encore dans celui de la nonreconnaissance ou la négation d’une identité femme collective. 1.2 - APPROCHE RETENUE Partant du point de vue des femmes et de leur réalité quotidienne, le présent cours s'inscrit résolument dans une perspective féministe. Cette dernière, informée par des enjeux conjoncturels et socio-historiques donnés, favorise : une meilleure compréhension des pratiques et des enjeux sous-tendus par les rapports hommes-femmes; une relecture critique des conditions de la production et de la reproduction des rapports sociaux-sexués; l'élaboration d'outils théoriques et méthodologiques où le genre et les rapports de sexe ne seraient plus tronqués ni du langage ni de la conceptualisation, pour questionner les idéologies, les institutions et les processus sociaux qui soustendent le système patriarcal et le légitiment; 1 Laura L. Frader, “Histoire des féminismes, différences et identités de classe en France au XXe siècle”, dans Ephesia, La place des femmes. Les enjeux de l’identité et de l’égalité au regard des sciences sociales, actes de la IVe Conférence mondiale sur les femmes, Paris, La Découverte, 1995, p. 359. 3 le développement de modèles d'analyse qui dépassent l'étude des seules conditions de vie des femmes ou celles des différences de comportement entre les hommes et les femmes de manière à intégrer, à mettre en relation l'étude des pratiques matérielles et des mécanismes symboliques qui rendent possibles, entretiennent et justifient des rapports hiérarchiques entre les sexes, d'une part, et à susciter un questionnement macrosociologique qui tienne compte de l'enracinement du sexisme et des phénomènes de discrimination dans la dynamique tant des rapports sociaux de sexe que dans ceux de classe, de race ou d'ethnie, d'autre part. 2. OBJECTIFS DU COURS 2.1 - OBJECTIFS GÉNÉRAUX Le présent cours devrait donner accès à la pluralité des discours et des interprétations développés au sein du mouvement contemporain des femmes et des études féministes au cours des dernières décennies pour comprendre et expliquer le « monde » en tenant compte de la diversité et de la multiplicité des expériences des femmes. Il devrait également permettre l’acquisition des outils conceptuels, socio-historiques et méthodologiques pour mieux comprendre la dynamique de la construction et de la reconduction des problèmes sociaux qui confrontent actuellement les femmes et président, de façon différente selon les temps et les espaces, il va sans dire, à l’organisation sexuée de l’ensemble des rapports sociaux. Ce cours vise donc trois objectifs principaux : questionner la réalité des femmes à la lumière des transformations sociales, économiques, politiques et culturelles qui marquent notamment l’évolution de la société québécoise; initier les étudiantes et les étudiants aux théories, concepts et pratiques les plus marquantes du féminisme contemporain; favoriser l’acquisition d’outils de l'analyse sociologique féministe pour développer une réflexion critique sur la réalité des femmes et les rapports hommesfemmes dans le contexte des incitations et des contraintes de la pratique quotidienne des rapports de sexe. 2.2 - OBJECTIFS SPÉCIFIQUES Bien entendu, un premier cours de sociologie de la condition des femmes ne peut couvrir l'ensemble des sujets et des enjeux des études féministes. Néanmoins, il devrait permettre: a) d'appréhender les processus sociaux qui sous-tendent la reproduction de la division sociale des sexes et la légitiment; b) de s'initier à l'analyse du mouvement des femmes, retracer son évolution québécoise, ses assises, ses principaux enjeux et ses débats de même que cerner les transformations socio-historiques des rôles social, économique et politique des femmes dans la société québécoise; 4 3. c) d'identifier les principaux courants de pensée du mouvement contemporain des femmes et leurs principales contributions analytiques; d) de se familiariser avec les principaux concepts développés par l'analyse féministe; e) de développer une réflexion critique sur les rapports hommes-femmes dans les sphères privées et publiques dans la société québécoise actuelle; f) d’amorcer l'étude empirique de différents aspects de la situation actuelle des femmes au Québec et des principaux enjeux et contradictions qu’ils soulèvent. DÉROULEMENT DU COURS Après consultation avec le groupe, selon l'importance relative qui sera accordée à ses différents objectifs et le nombre d'étudiantes et d'étudiants inscrits, un programme des rencontres sera proposé. D'ores et déjà, il peut être mentionné que la formule pédagogique retenue fera globalement appel à: 4. a) la participation assidue et active des étudiantes et des étudiants. La présence au cours est posée comme obligatoire et sera prise en considération pour l’évaluation; b) l'application d'un scénario de cours articulé aux intérêts formulés par le groupe et favorisant, dans la mesure du possible, les échanges et les discussions; on devra être ici conscient des restrictions posés par le nombre d’inscriptions au cours. c) la présentation d’exposés par la professeure; d) la discussion en sous-groupes de textes de lectures obligatoires e) l’intervention d’une conférencière et, si les circonstances s’y prêtent, le visionnement de documents audio-visuels. f) l’application d’un principe d'évaluation continue. ORGANISATION DU COURS 4.1 - FORMULE DE TRAVAIL Un cours d'introduction à la sociologie de la condition des femmes se doit d'être le lieu d'une prise de conscience de l'expérience spécifique des femmes et celui d'une réflexion sociologique sur leur réalité et pratiques quotidiennes tout comme sur la dynamique et les représentations sociales des rapports sociaux de sexe telles qu’elles s’actualisent dans les sphères privée (identité, couple, famille) et publique (travail, économie, politique). Aussi, je suggère d'adopter une formule de travail suffisamment souple pour permettre un va et vient continuel entre l’expérience des femmes et la réflexion théorique. De même, selon les intérêts manifestés par les étudiantes et les étudiants des questions d’actualités culturelles, socio-politiques ou économiques les touchant, tant sur les plans local, national qu’international, pourront être abordées. 5 Si la formule reçoit l'approbation du groupe, je propose : 4.1.1 – BLOC 1 - de consacrer quatre à cinq rencontres à des exposés magistraux sur l’évolution du mouvement des femmes au Québec au XXe siècle à la lumière des conditions culturelles, socio-économique et politiques des phases recensées et de leur impact sur le vécu individuel et collectif des femmes et sur la nature des rapports hommes/ /femmes au cours de ces mêmes phases. Une attention particulière sera accordée aux représentations sociales qui les ont définies et continuent, pour certaines, de les contraindre dans la conduite de leur vie afin d’être en mesure de bien comprendre l’origine socio-historique et la nature stratégique des revendications portées par le féminisme contemporain. Au cours de ces séances, des périodes de temps seront réservées pour favoriser les échanges au sein du groupe, présenter une brève introduction aux ressources documentaires en études féministes et discuter des travaux et de leur méthodologie. 4.1.2 – BLOC 2 - de réserver cinq séances à l'étude des problématiques du mouvement des femmes et à la discussion des concepts centraux de l'analyse féministe. Compte-tenu du nombre d'inscriptions, cette démarche sera principalement menée par le biais d'exposés organisés autour des thèmes suivants: … … …. les études féministes les différents courants de pensée développés au sein du mouvement des femmes et à sa marge au cours des vingt dernières années et quelques-uns des concepts majeurs de l'analyse des rapports de sexe. Ce volet du cours est particulièrement important pour favoriser une meilleure saisie de ]a nature et du sens des débats engagés au sein du mouvement des femmes et à sa marge au cours des dernières décennies. Il vise avant tout à déconstruire cette vision réductrice du féminisme en tant que discours (ou projet sociopolitique) homogène en mettant l’accent sur la diversité des approches développées pour appréhender et interpréter les multiples facettes de l'expérience individuelle et collective des femmes et formuler une théorie des rapports de sexe. Il devrait permettre également de démontrer l’apport épistémologique des études féministes aux sciences sociales et à préciser un ensemble de notions, de concepts et d'hypothèses qui appartiennent à l'espace discursif occupé par les femmes. Enfin, ce volet offrira l'occasion de poser la question de la forme, du contenu et de l'évolution de la lutte des femmes en regard des autres mouvements sociaux. Pour préparer chacune de ces séances, les étudiantes et les étudiantes auront à faire une lecture obligatoire. Ils, elles devront formulé par écrit, et remettre au début du cours une questions (ou un très bref commentaire) sur le texte en question.. 4.1.3 - BLOC 3 - Les autres séances seront consacrées à l’analyse d’aspects plus concrets de la situation des femmes dans la société actuelle, en particulier les incitations et contraintes qu’elles expérimentent dans leur vie quotidienne en regard de leur représentation identitaire, de leur orientation sexuelle, du couple, de la famille, de l’éducation, du marché du travail tout comme des problèmes qu’engendrent les différentes manifestations de l’hétérosexisme perverti : négalité sexuelle, violence, pornographie, 6 prostitution, trafic des femmes, travail du sexe, féminisation de la pauvreté, économisation capitaliste des rapports sociaux de sexe (marginalisation, exclusion, pauvreté, exploitation) Les thèmes de ces séances seront retenus parmi les dossiers suivants : o prostitution et trafic des femmes o articulation famille/travail, « talon d’Achille de la révolution féministe » o publicité sexiste et hypersexualisation o antiféminisme et masculinisme o économie sociale du point de vue des femmes o rapport hommes-femmes : changements et résistances o maternité et identité féminine o femmes et développement o recouvrement/articulation classe, race et genre au sein des études féministes Le choix des thèmes fera l’objet d’une consultation auprès des étudiantes et des étudiants. IMPORTANT : Afin de faciliter la démarche pédagogique, les étudiantes et les étudiants devront obligatoirement se procurer à la COOP de l'UQAM le recueil de textes préparé à leur intention De même, ils, elles devront consulter de façon régulière la liste de distribution de courriel constituée pour notre groupe-cours, dès la fin de la période d'inscription, à partir des adresses normalisées des étudiants et des étudiantes inscrits. Consignes d’utilisation des boîtes de courriels par les étudiantes et les étudiants (Source : http://sitel.uqam.ca/intra/message-a-etudiants.html ) Pour activer leur adresse normalisée et leur boite postale personnelle, l'étudiant, l’étudiante doit accéder au site du courriel de l’UQAM ( http://www.info-courrier.uqam.ca ) et suivre la procédure indiquée, en entrant son code d'accès personnel et son mot de passe. Il aura ensuite accès à son courriel en accédant à la page du serveur: http://www.courrier.uqam.ca/ . Pour écrire aux étudiants et étudiantes du groupe-cours, envoyez (ou répondez) tout simplement un message à la liste, dont l'adresse est [email protected] Pour une démonstration interactive sur le sujet, voir : http://www.ticedu.uqam.ca/pub/Flash/PlanFac/Courriel/CourrierUqam.html . Ce site vous donne également les consignes pour faire correspondre votre adresse courriel UQAM à votre adresse usuelle. 5.. TRAVAIL DU SEMESTRE ET ÉVALUATION 5.1.1 - PRÉPARATION et PARTICIPATION AUX SÉANCES 15% Rédaction d’une question ou d’un court commentaire (10 à 20 lignes) sur les textes de lectures obligatoires exigées au Bloc 2 7 Les questions devront être remises le jour même au début de chacune des séances du Bloc 2. Les questions remises en retard ne seront pas acceptés. Ces questions seront annotées, mais non retournées aux étudiantes et étudiants. Afin de tenir compte des impondérables pouvant survenir au cours d’une session, chaque question formulée comptera jusqu’à concurrence de 3% de la note finale. Donc la remise de 5 questions pertinentes au cours du Bloc 2 permettra d’obtenir le maximum des points consacrés à cet exercice. 5.1.2 - RÉALISATION D'UNE FICHE DE LECTURE 20% sur l'une des lectures obligatoires proposées dans le cadre du Bloc 2. Les consignes pour la réalisation de cette fiche de lecture sont données en Annexe du plan de cours et seront discutées en classe au cours de la 4e séance. La fiche de lecture devra être remise au plus tard le 9 mars.. 5.1.3 – TRAVAIL DE SESSION 45% Deux options sont offertes, mais les étudiantes et les étudiants devront rapidement arrêter leur choix, de manière à initier le plus rapidement possible les différentes étapes nécessaires à la réalisation de ces travaux: OPTION 1 : RÉDACTION D'UN ESSAI SOCIO-BIOGRAPHIOUE sur votre mère ou, cas d’exception, sur une autre femme d'une génération antérieure significative pour vous. Dans la mesure où l'un des objectifs du cours est de prendre conscience des conditions socio-historiques, économiques, politiques et idéologiques dans lesquelles se sont construits les "destins" des femme de votre génération et ceux des générations qui vous ont précédées, je vous propose de réaliser un entretien socio-biographique avec votre mère qui porterait: 1) d'une part, sur ses expériences particulières de vie (famille, travail, choix opérés, relations avec le conjoint et les enfants, contraintes, etc.) et les différents événements et relations qui ont marqué son parcours; et 2) d'autre part, sur son rapport au féminisme et sur sa perception (attitude, opinions, interprétations) de l’une des dimensions ou problèmes abordés au cours des exposés (ex. articulation famille/travail, violence conjugale, paupérisation, partage des tâches, avortement, famille homoparentale, expériences de socialisation, précarité des unions, etc.). 3) la réalisation de l’entrevue demandera il va sans dire un travail préliminaire de documentation pour vous familiariser avec l’état de la question et le contexte sociohistorique, de même qu’il exigera la préparation d’une grille d’entrevue semi-dirigée. 4) la transcription intégrale de l'entrevue ne sera pas exigée. Vous devrez cependant me remettre la cassette de l'enregistrement (s'il vous plaît en faire un double, car avec votre permission, j'aimerais pouvoir conserver les documents sonores qui me seront remis). 8 Le travail écrit (maximum 15 pages) consistera donc à: 1) à partir d’une synthèse de l'entrevue, rendre compte du parcours de vie de votre mère et de sa position sur le thème que vous aurez décidé d’aborder avec elle ; 2) présenter un état de la question sur le sujet abordé et mettre en perspective le contexte socio-historique dans lequel vous inscrivez votre observation à partir d’une revue de la littérature ; 3) mettre en lumière, analyser les déterminants socio-historiques, conjoncturels et personnels, de même que la dynamique sociologique susceptibles d’expliquer ou de mieux comprendre la trajectoire de vie de votre mère et son point de vue sur le sujet spécifique que vous aurez abordé avec elle. Ce thème peut être choisi en fonction de votre pré-connaissance de l'expérience du sujet ou en fonction de vos intérêts personnels de recherche ou d'implication militante. Trois étapes devront être réalisées 1) Choix de la thématique centrale de l'entrevue et préparation du questionnaire d'entrevue: dépôt du questionnaire à la 6e séance du cours (16 février) pour permettre une rétroaction dès le retour de la semaine de lecture 2) Enregistrement de l'entrevue 3) Dépôt du travail écrit et de la cassette de l'entrevue à la 15e séance (20 avril) OPTION 2 ÉLABORATION D’UNE MONOGRAPHIE sur la situation des femmes et des rapports de sexe dans un pays de votre choix Basé sur une recherche documentaire et statistique exhaustive, ce dossier devrait vous permettre de cerner, de faire état et d’analyser, à partir d’une perspective socio-historique, la situation culturelle, religieuse, socio-politique, domestique, juridique, économique, des femmes dans une partie spécifique du globe ou dans un pays précis et d’identifier un ou les enjeux spécifiques qui les confrontent. Deux étapes devront être réalisées 1) Choix du thème de la monographie et préentation du plan de travail et de la bibliographie : dépôt à la 6e séance du cours (16 février) pour permettre une rétroaction dès le retour de la semaine de lecture 2) Dépôt du travail écrit (maximum 20 pages) à la 15e séance (20 avril). 5.1.4 - EXAMEN-MAISON 20% Cet examen-maison vise à permettre une meilleure intégration du contenu des exposés et des échanges et à favoriser une lecture analytique et critique de la réalité des femmes à partir des concepts et des notions présentés en classe. Cet exercice devra prendre la forme d'une lettre ouverte – 2 à 4 pages - (il serait d'ailleurs très intéressant, s'il y a lieu, de prévoir envoyer une copie de cette lettre au Devoir ou à La Presse), pour défendre une prise de position féministe au sujet d'un thèmes soulevés en classe ou d’une question d’actualité. L’évaluation de ce travail sera basée sur la 9 pertinence sociologique des arguments soulevés, la qualité de l’analyse féministe qui les sous-tend, et, l’intégration des notes de cours.. Date limite pour la remise de l’examen-maison : 20 avril 5.2 - SIGNIFICATION DES NOTES: A +, A, A-: Excellent travail qui démontre une bonne maîtrise du sujet et rejoint adéquatement l'ensemble des critères retenus Très bon travail qui démontre une assez bonne maîtrise du sujet et rencontre adéquatement plusieurs critères retenus Bon travail qui démontre un maîtrise acceptable du sujet et rencontre un minimum nécessaire de critères ou présente certaines faiblesses manifestes Passable. Travail minimal qui présente une maîtrise sommaire du sujet ou qui présentent des faiblesses significatives au plan des critères retenus. 1 Travail insuffisant qui démontre une maîtrise insuffisante du sujet pour 1 répondre aux exigences du cours ou aux critères retenus. B +, B, B-: C+, C, C-: D+, D: E: Echec. 5.3 - EXIGENCES PARTICULIÈRES Le respect du travail bien fait devrait vous inciter à accorder une attention particulière à la qualité du français écrit dans les travaux (orthographe, syntaxe, ponctuation, grammaire, rédaction des arguments) et au respect des normes académiques pour la présentation des textes et des exposés. Dans le cas où les travaux présentés comporteraient un trop grand nombre de fautes de français ou de frappe ou dans celui où la structure des phrases rendrait la lecture du texte difficile, je me réserve le droit de vous demander de reprendre le travail. Tous les travaux doivent être dactylographiés - La copie originale sera remise à la professeure. Les étudiantes et les étudiants sont invités à conserver une copie de chacun de leurs travaux. Prendre connaissance des normes de présentation des travaux sur le site du département : http://www.socio.uqam.ca/dsocio/nouvelles/Normes_travaux.shtml 5.5 - PLAGIAT ET UTILISATION DES CITATIONS ET RÉFÉRENCES. Selon le Guide des étudiants et des étudiantes de l’UQAM : " Tout acte de plagiat, fraude, copiage, tricherie ou falsification de document commis par une étudiante, un étudiant, de même que toute participation à ces actes ou tentative de les commettre, à l'occasion d'un examen ou d'un travail faisant l'objet d'une évaluation ou dans toute autre circonstance, constituent une infraction au sens de ce règlement. " (Article 2, du règlement no 18). Tout étudiant doit savoir qu'il est totalement interdit de recopier des extraits d'un texte déjà publié ou obtenu par internet sans mettre le texte en référence et entre guillemets. Dans cette optique, il est important de se rappeler que même lorsqu’il s’agit d’une courte phrase voire même de quelques mots empruntés à un auteur ou à une auteure, il est 10 impératif de mettre la citation entre guillemets « …. », et s’il s’agit d’une expression empruntée, d’une paraphrase ou d’un résumé de la pensée d’un auteur ou d’une auteure, d’en indiquer la provenance : ex. (De Beauvoir, 1949 : 27) La façon d’éviter de commettre volontairement ou involontairement un plagiat est donc de toujours indiquer clairement, autant à l’oral que dans vos travaux écrits, ses sources et les emprunts faits aux textes consultés. Cela étant, comme le fait remarquer le professeur Jean Bélanger dans un document mis en ligne sur le site de l’UQAM le 15 juillet 2004 (http://www.er.uqam.ca/nobel/r30034/index.html), « l'utilisation de l'oeuvre intellectuelle d'une autre personne, pourvu que son origine et son créateur soient clairement mentionnés, est non seulement permise en science mais elle est même nécessaire » à l’acquisition et à la construction des connaissances.. À consulter sur le site électronique de la bibliothèque de l’UQAM « Zoom sur les références aux documents électroniques »paru dans /Biblio-clip,/ no 25 (janv.-août 1999), p. 3-6. 5.6 - CRITÈRES DE CORRECTION … satisfaction aux exigences spécifiques de chaque travail ; 6. … compréhension des questions traitées ; … cohérence: qualité de l'état de la question, unité de l'exposé, continuité du propos, systématisation ; … intérêt de l’exposé: pertinence des questions traitées et de la stratégie de présentation ; … qualité de la démarche bibliographique … capacité d'analyse et de synthèse: attitude à établir et à repérer le cadre théorique, à formuler un problème, à saisir les principales dimensions de la question et à utiliser de façon pertinente des informations présentées en classe ; … présentation: qualité des travaux : originalité, clarté, rythme, langage, vocabulaire, construction, performance; … respect des échéances. PARTICIPATION AU COURS Est-il utile de mentionner que les étudiantes et les étudiants sont fortement invité(e)s à participer à toutes les étapes du cours. Le succès de celui-ci dépend, en effet, de leur implication, de leur intérêt, de la richesse et du sérieux des échanges, de la participation assidue et active aux rencontres et au travail des sous-groupes, d'un investissement dans toutes les étapes de la démarche et de la collaboration active et constante de toutes les personnes impliquées dans le processus. Dans les circonstances, la présence aux cours est de rigueur. Un échéancier plus précis des séances et des échéances sera remis aux étudiantes et aux étudiants après discussion avec le groupe. 11 LA FICHE DE LECTURE Notes préparées par Francine Descarries PRINCIPE Un texte est le résultat d'un processus de recherche ou de questionnement, d'une construction théorique et analytique dont on devrait retrouver la trace. NATURE DE L'EXERCICE: Travail de déconstruction analytique pour dégager une synthèse analytique du texte: OBJECTIFS: analytiques systématisation de l'information contextualisation du questionnement et des intentions du texte déconstruction de la trame analytique (problématique, cadre de référence, modèle d'analyse, etc.) repérage et tri des dimensions d'analyse et des éléments de l'argumentation identification des apports conceptuels ou résultats Bref, la réalisation d'une telle fiche de lecture devrait vous amener à décoder un message; à repérer et à déconstruire (retracer) la démarche d'un-e auteur-e, en mettant l'emphase sur la structure théorique et analytique de son texte et sur son processus de recherche. À noter que les éléments constitutifs de la fiche de lecture sont les mêmes que ceux qui constituent le canevas d'un processus de recherche. N.B. critiques: situer la contribution théorique, épistémologique, empirique, ... interroger la pertinence de cette contribution par rapport à ses intérêts de recherche ou travaux éventuels quant à : l'intérêt et l'originalité de la problématique et du cadre d 'analyse la cohérence, la logique et la rigueur de l'argumentation la pertinence des dimensions et des méthodes d'analyse la validité et la précision de l'information pratiques: favoriser une lecture plus active, analytique et productive archivage et recouvrement des connaissances acquises Il faut s'astreindre à : - être synthétique de manière à ce que le procédé ne devienne pas trop lourd à suivre : - une utilisation méthodique et rigoureuse des citations ; - développer un processus d'archivage et à personnaliser la démarche selon ses intérêts d’analyse et de recherche. 12 Fiche de lecture Méthodologie proposée par Francine Descarries N.B. En autant que possible utiliser les citations du texte et toujours indiquer les numéros de page RÉFÉRENCE BIBLIOGRAPHIQUE -auteur-e, titre, lieu et maison d'édition, année, no – (selon les normes en vigueur à l'UQAM ) NOTES SUR L’AUTEUR-E THÈME/SUJETS - Sujet, objet de l'article, souvent en lien avec le titre TYPE DE DOCUMENT - Informations sur les caractéristiques du texte: rapport de recherche, essai, revue de littérature, thèse, etc. ÉTAT DE LA QUESTION - Identification de la situation, du problème ou de l’interrogation à l’origine de la démarche de l’auteur-e INTENTIONS/ENJEUX – Objectifs poursuivis par l'auteur-e : analyser, approfondir, clarifier, comparer, comprendre, contribuer à l'élaboration d'une théorie, critiquer, démontrer, évaluer, observer, expliquer, explorer, mesurer, etc. QUESTIONS ou HYPOTHESES - Propositions autour desquelles est construite l’argumentation : questions et hypothèses servent à préciser l'angle d'investigation retenu pour répondre à la question générale de recherche et contribuer à sa compréhension/vérification/explication MÉTHODOLOGIE – Préciser, s'il s'agit d'une recherche empirique DIMENSIONS – Grandes subdivisions analytiques du texte qui renvoient aux principales questions. Pour chacune, identifier l'aspect du problème abordé, résumer l'argumentation, et de faire le point sur le(s) principaux constats ou résultats CADRE CONCEPTUEL - Repérer, s'il y a lieu, le cadre théorique de référence. Inscrire la définition du ou des concepts centraux utilisés/développés CONCLUSION - Mise en perspective de la démarche globale ou des résultats COMMENTAIRES – 1) Pertinence par rapport aux intentions exprimées ; 2) Contribution à la réflexion féministe ; 3) Importance du texte par rapport à vos intérêts de recherche MOTS CLÉS – Systématiser pour faciliter le recouvrement de l’information Date de réalisation de la fiche Fiche réalisée par : ______________________ 13 14