Bibliographies estivales et textes de cadrage

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Bibliographies estivales et textes de cadrage
Préparation agrégation 2016-2017. Université Toulouse Jean Jaurès.
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PRÉPARATION À L’AGRÉGATION D’HISTOIRE 2016-2017
UN VADE-MECUM ESTIVAL
Le concours arrivant tôt dans l’année (du 15 au 18 mars en 2016), il convient de mettre
l’été à profit pour effectuer un premier balayage des différentes questions au programme afin
d’avoir en tête à la rentrée les grandes scansions chronologiques et les principaux points de
débat historiographique. Ce fichier a été conçu pour cela. Pour chaque question au programme,
vous trouverez le texte officiel de présentation, qu’il convient de lire avec attention pour saisir
les attendus du jury. C’est particulièrement le cas pour les nouvelles questions, pour lesquelles
le jury a donné des textes détaillés. Vous y trouverez aussi des bibliographies préliminaires
(plus longue pour les anciennes questions). Tout n’est pas à lire cet été bien sûr. Il serait bon de
lire un manuel sur chaque question (au choix parmi ceux proposés) et de parcourir un ou deux
ouvrages généraux en plus par question. Vous trouverez en fin de fichier les sujets tombés en
2015 et 2016.
N’hésitez pas à m’écrire si vous en avez besoin. Bon travail !
1. Histoire ancienne (ancienne question) : Le monde romain de 70
avant J.-C. à 73 après J.-C.
Texte de cadrage officiel :
Cette question se propose de couvrir l’histoire de l’Empire romain entre la fin de la
République et le début du règne de Vespasien.
70 av. J.-C. correspond au consulat de Pompée et de Crassus, deux acteurs essentiels
des guerres civiles, et surtout à la dernière censure républicaine qui entérine l’accès de tous les
Italiens à la citoyenneté romaine. Le doublement des effectifs du corps civique révèle alors
l’inadaptation des institutions d’une cité à la gestion d’un État territorial italien et d’un empire
étendu à presque tout le monde méditerranéen. Il portait ainsi en germe l’instauration d’un
pouvoir personnel, le Principat, au terme de guerres civiles qui marquèrent le dernier demisiècle avant notre ère, mais aussi les années 68-70, entre la mort de Néron, dernier empereur
Julio-Claudien, et la fondation d’une nouvelle dynastie par Vespasien qui exerça la censure en
73-74, terme de ce programme.
Le choix de « monde romain » plutôt que d’« Empire romain » dans l’intitulé doit aussi
inciter à examiner les modalités de l’expansion de Rome qui passait par la provincialisation,
mais aussi par des relations nouées avec des royaumes clients.
Au total, cet intitulé met donc l’accent sur les transformations politiques.
La question se trouve ainsi en adéquation avec le programme de l’enseignement
secondaire qui aborde « L’invention de la citoyenneté dans le monde antique » et notamment
la citoyenneté romaine. Elle touche en effet à la fois à l’intégration des Italiens dans le corps
civique, à l’évolution du contenu de la citoyenneté romaine sous un régime monarchique et à
sa diffusion dans les provinces.
Mais en plaçant la Méditerranée au cœur géographique du sujet, elle invite aussi à ne
pas négliger les échanges de toute nature (commerciaux, culturels et religieux) qui se
développèrent entre ses rives, désormais dominées par Rome.
Bibliographie préliminaire :
S’agissant d’un programme d’histoire politique, la première chose à faire est de se
familiariser avec l’événementiel. Vous pouvez partir des manuels écrits spécialement pour la
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question au programme où préférer les manuels traditionnels. Pour ces derniers, on conseillera
les manuels qui suivent. Pour la République :
BADEL (Chr.), La République romaine, Paris, PUF, « Licence Histoire », 2013.
CELS SAINT HILAIRE (J.), La République romaine (133-44 avant J.-C.), Paris, A. Colin,
Cursus, 2e édition, 2011.
DAVID (J.-M.), La République romaine de la deuxième guerre punique à la bataille
d’Actium : crise d’une aristocratie, Paris, Éd. Du Seuil, Nouvelle histoire de l’antiquité, 7,
2000.
Pour l’Empire :
BRIAND-PONSART (Cl.) et HURLET (Fr.), L’Empire romain d’Auguste à Domitien, Paris,
A. Colin, Campus, 3e édition, 2016.
FRANCE (J.), Le Haut-Empire romain (44 a.C.-235 p.C.), Paris, A. Colin, « Récap »,
2013.
LE GALL (J.) et LE GLAY (M.), L’Empire romain, t. 1, Le Haut Empire de la bataille
d’Actium à l’assassinat de Sévère Alexandre, Paris, PUF, Peuples et civilisations, 2e édition
mise à jour, 1992.
On veillera dans un second temps à approfondir les aspects institutionnels. On pourra
se reporter pour cela à :
DENIAUX (É.), Rome de la Cité-État à l’Empire. Institutions et vie politique, Paris,
Hachette, Carré histoire, 2001.
HÖLKESKAMP (K.-J.), Reconstruire une République. La “culture politique” de la Rome
antique et la recherche des dernières décennies, Nantes, Les Editions Maison, 2008.
HURLET (Fr.), « Démocratie à Rome ? Quelle démocratie ? En relisant Millar (et
Hölkeskamp) », dans BENOIST (St.) éd., Rome, a City and Its Empire in Perspective: The Impact
of the Roman World through Fergus Millar’s Research, Leyde, 2012, p. 19-43.
NICOLET (Cl.), Rome et la conquête du monde méd., I., Les structures de l’Italie
romaine, Paris : PUF, 9e édition sans correction, 1997.
JACQUES (F.) et SCHEID (J.), Rome et l’intégration de l’Empire (44 avant J.-C. à 260
après J.-C.), t. 1, Les structures de l’Empire romain, Paris, PUF, Nouvelle Clio, 5e édition
corrigée, 1999.
La question du principat augustéen formant un bloc au centre du programme, il faudra
se mettre à jour sur ce règne décisif. On lira pour cela :
FERRARY (J.-L.), « à propos des pouvoirs d’Auguste », CCGG, 12, 2001, p. 101-154
(trouvable en ligne)
FERRARY (J.-L.), « Res publica restituta et les pouvoirs d’Auguste », Franchet
d’Esperey (S.), Fromentin (V.), Gotteland (S.) et Roddaz (J.-M.), Fondements et crises du
pouvoir, Bordeaux, 2003, p. 419-428.
HURLET (F.), « Une décennie de recherches sur Auguste. Bilan historiographique
(1996-2006) », dans Anabases, 6, 2007, p. 187-218. Signalons une mise à jour en italien de cet
article (en collaboration avec A. Dalla Rosa) : « Un quindicennio di ricerche su Augusto. Un
bilancio storiografico », dans Studi Classici e Orientali, 55, 2009 [2011], p. 169-231. L’article
en français est consultable en ligne.
HURLET (Fr.), Auguste. Les ambiguïtés du pouvoir, Paris, A. Colin, 2015.
HURLET (F.) et MINEO (B.) dir., Le Principat d’Auguste. Réalités et représentations du
pouvoir. Autour de la res publica restituta, Rennes, PUR, 2009.
Enfin, la question des modalités du contrôle de Rome étant également importante, on
pourra commencer à la défricher en lisant :
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BÉRENGER (A.), Le Métier de gouverneur dans l’Empire romain, Paris, De Boccard,
2014.
HURLET (Fr.) dir, Rome et l’Occident. Gouverner l’Empire, Rennes, PUR, 2009.
HURLET (Fr.) et GUERBER (É.), « L’Empire romain du IIIe siècle av. J.-C. au IIIe siècle
ap. J.-C. : un modèle historiographique à l’épreuve », dans HURLET (Fr.) dir., Les Empires.
Antiquité et Moyen Âge. Analyse comparée, Rennes, PUR, 2008, p. 81-105.
Pour se repérer dans l’espace, quelques atlas :
BADEL (Chr.) Atlas de l’Empire romain. Construction et apogée (300 av. J.-C.-200 ap.
J.-C.), Paris, Autrement, 2012 (à connaître puisque fait par un des auteurs de la question au
programme).
BADEL (Chr.) et INGLEBERT (H.), Grand Atlas de l’Antiquité romaine, IIIe siècle av. J.e
C. - VI siècle apr. J.-C. Construction, apogée et fin d’un empire. Paris, Autrement. 2014 (idem
que pour le précédent).
2. Histoire médiévale (ancienne question) : Gouverner en Islam entre
le Xe et le XVe siècle (Iraq jusqu’en 1258, Syrie, Hijaz, Yémen,
Égypte, Maghreb et al-Andalus).
Texte de cadrage officiel :
Cette question porte sur la part du monde islamique issue du premier siècle des
conquêtes et qui est restée attachée, tout au long ou pendant une large part de la période
considérée, à la langue arabe du premier gouvernement impérial.
C’est pourquoi elle exclut l’Anatolie et les Balkans, l’Iran, l’Asie Centrale et le monde
turcique, les Indes, l’Islam malais et l’Islam africain, tous espaces dont l’historiographie est par
ailleurs plus difficile à mobiliser pour les candidats et les enseignants qui les préparent au
concours.
Elle s’ouvre avec le moment où la proclamation de trois califats rivaux (à Bagdad, à
Mahdiya, puis au Caire, et enfin à Cordoue après 929) le prive de son unité impériale, puis y
renouvelle peu à peu, avec l’emprise croissante des « peuples nouveaux » (Turcs, Berbères), le
fonctionnement des armées et de l’État. Elle se prolonge jusqu’aux bouleversements de la fin
du XVe siècle et du début du XVIe siècle : chute de Grenade (en 1492), chute du Caire aux
mains des Ottomans (en 1517), émergence du chérifisme dans le Maghreb extrême.
L’intitulé met l’accent sur la culture politique de l’Islam. Tous les aspects de la pratique
du gouvernement seront donc sollicités : légitimation des pouvoirs – puisque leur multiplicité
les place désormais en constante position de rivalité ; ambitions universelles, conquêtes tribales
et consolidations impériales ; constitution des armées, tribales, mercenaires ou serviles,
conduite de la guerre, poids et distribution de la fiscalité; ethnicité des castes et des fonctions
dans l’État ; titulature des princes, affirmation des califats, des sultanats, des pouvoirs délégués
; mise en place et en scène des souverainetés, sédentarité ou itinérance du pouvoir, sièges et
repos de la puissance, villes capitales, palais ou citadelles, mausolées et nécropoles ; autorité et
privilèges religieux des califats, pratiques orthodoxes, audaces hétérodoxes et dévotions soufies
; magnificence des objets, mécénat des édifices et des fondations pieuses, enrôlement des
savants ; protection, exploitation ou persécution des communautés minoritaires, juives et
chrétiennes. Au total, la question se trouve en adéquation étroite avec l’esprit qui préside à
l’enseignement de l’histoire des civilisations dans l’enseignement secondaire :
• elle souligne la profondeur des mutations historiques durant les six siècles étudiés, et
invite à ne pas présenter la civilisation islamique comme un tableau sans profondeur
temporelle – l’Islam a une histoire, ou plutôt est une histoire ;
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dans toute la mesure du possible, et sans jamais rien retirer aux singularités de l’histoire
islamique, elle permet de mettre en valeur les formes impériales du gouvernement qu’on
pourra rapprocher d’autres expériences politiques dans d’autres aires de civilisation.
Bibliographie préliminaire établie par Cyrille Aillet (Université Lyon 2), Dominique
Valérian (Université Lyon 2), Eric Vallet (Université Paris 1) :
Outils de travail
KENNEDY (H.) éd., An Historical Atlas of Islam/Atlas historique de l’Islam, Leyde, 2001
(en ligne sur abonnement).
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abonnement). Abrév. EI2.
SOURDEL (D. et J.), Dictionnaire historique de l’Islam, Paris, 1996.
Encyclopédie berbère, Aix-en-Provence, 1984-2013, jusqu’à la lettre O incluse
(revues.org).
MANTRAN (R.), dir., Les Grandes dates de l’Islam, Paris, 1990.
« Ism », EI2 (introduction à l’onomastique arabe).
Manuels et grands ouvrages de synthèses
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Pluriel, 2011).
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siècles), Paris, Nouvelle Clio, 1995-2000, 3 vol.
New Cambridge History of Islam, Cambridge, 2010, vol. 1, ROBINSON (C. F.) éd., The
formation of the Islamic World Sixth to Eleventh Centuries ; vol. 2, FIERRO (M.) éd., The
Western Islamic World. Eleventh to Eighteenth Centuries ; vol. 3, MORGAN (D. O.) et REID
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bibliographie des médiévistes en ligne sur le site de la SHMESP.
Index Islamicus (en ligne sur abonnement).
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Études transversales
Articles EI2 : « Dhimma » (statut des non-musulmans) ; « Djaysh » (armée) ; « Dīwān »
(administration) ; « Ḥarb » (pratique de la guerre) ; « Kharādj » (impôts fonciers) ; « Khalīfa »
(calife) ; « Marāsim » (cérémonial) ; « Sulṭān » ; « al-Thughūr » (frontières) ; « Wazīr » (vizir).
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Ressources en ligne
Liste des revues en ligne : http://www.orient-mediterranee.com/spip.php?article663
Dialnet : http://dialnet.unirioja.es/
Ménestrel : http://www.menestrel.fr/
Webographie
arts
de
l’Islam
:
http://www.orientmediterranee.com/spip.php?rubrique641
3. Histoire moderne (nouvelle question) : Sciences, techniques,
pouvoirs et sociétés du XVIe siècle au XVIIIe siècle (période de la
Révolution française exclue) en Angleterre, France, PaysBas/Provinces Unies et péninsule italienne.
Texte de cadrage officiel :
L’espace retenu constitue un choix limitatif mettant en valeur le fait que le cœur de la
révolution scientifique – c’est-à-dire le moment où s’impose la nouvelle pratique expérimentale
et l’établissement de la vérité scientifique dans le cadre du laboratoire – eut sans doute bien
pour terrain d’exercice majeur un espace situé entre France, Angleterre et péninsule italienne,
l’ajout des Pays Bas permettant de faire jouer les échelles en ajoutant un espace plus modeste
mais innovant. Ce choix permet en outre aux candidats de ne pas se perdre dans l’immensité
d’une question qui se serait étendue à toute l’Europe. Les circulations, les diffusions et les
réceptions au sein de l’espace considéré permettront d’ailleurs de prendre en compte les
découvertes ou innovations nées dans un espace plus large et de pallier pour une part le fait de
ne pas inclure dans la question des territoires où se sont constitués aussi des apports importants
à la science préclassique et classique. La dimension globale de l’histoire des savoirs
scientifiques et techniques elle- même n’est pas exclue, dans la mesure où elle concerne
l’impact des circulations extra-européennes et des effets du laboratoire colonial sur la
production de savoirs scientifiques et techniques en Europe (organisation des voyages lointains,
méthodes d’enquête et de mesure conçues à cet effet et réception des savoirs locaux en Europe).
La période qui court de la fin du Moyen Âge aux Lumières en Europe a été privilégiée
par les recherches en histoire des sciences et en histoire des techniques parce que la science
classique et les académies ont compté parmi les principaux terrains de recherche de l’histoire
sociale et politique des sciences et parce que l’invention technique a été identifiée comme
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cruciale dans la légitimation des pouvoirs politiques (locaux, centraux) depuis le XVe siècle, en
même temps que s’affirmait la figure des ingénieurs, au service des puissants.
L’histoire des sciences et l’histoire des techniques se sont profondément renouvelées
depuis une génération. L’un des points forts de ce renouvellement est la montée de l’intérêt
pour la construction sociale et politique des savoirs, sous l’influence de plusieurs courants,
s’inscrivant au sein de la discipline historique dans la droite ligne des Annales et de la Revue
de synthèse et se développant en lien avec la sociologie, l’anthropologie et l’ethnologie des
connaissances. Les historiens ont fourni de nombreux travaux sur la place des sciences et des
techniques dans les sociétés et ont montré qu’elles se situaient au cœur des relations de pouvoir.
Le libellé n’incite donc nullement à une classique histoire internaliste des idées scientifiques
ou techniques. Ainsi ne demandera-t-on pas aux candidats de connaître les contenus des
Discorsi de Galilée ou des Principia de Newton, mais simplement de retenir les grandes lignes
des apports de ces auteurs aux sciences de leur temps et d’examiner l’interaction de leurs idées
avec la société et les pouvoirs religieux, politiques, académiques.
Si ces approches constructivistes liant sciences, techniques, sociétés et pouvoirs ont
connu un fort développement à l’international, notamment dans le domaine de l’histoire sociale
des sciences, les historiens en France ont aussi fortement contribué à cette dynamique, ce qui
permet de disposer d’une bibliographie accessible et renouvelée sur la France, sur les différents
États européens et sur l’Europe des sciences et des techniques. De plus, les principaux travaux
étrangers ont été traduits en français ou bien sont accessible en anglais. L’édition de sources a
également progressé et de nombreuses sources imprimées dans ce domaine sont désormais
numérisées. La production même de cette littérature technique, entre traités, encyclopédies,
livres de secrets et manuels, la question des langues et de la traduction, celle du texte et de
l’image, celle du manuscrit (écriture du voyage, notes de laboratoires, devis d’ingénieurs,
comptabilités artisanales ...) ont fait l’objet de nombreux travaux, accessibles en français, qui
permettent d’analyser les documents. Il en va de même pour l’étude des images mais aussi pour
celle des objets comme sources : l’histoire des sciences et l’histoire des techniques jouent un
rôle majeur dans les visual studies, dans l’étude de la culture matérielle et des collections, dans
l’essor des reconstitutions d’expériences et de machines, y compris par le numérique, qui forme
un volet actif de la recherche actuelle, bien documenté lui aussi.
Deux autres points forts sont à souligner afin de cadrer le périmètre du sujet :
• Les relations entre sciences et techniques ont fait l’objet de réflexions spécifiques, ce
qui justifie de coupler ces savoirs et de conduire les candidats à interroger ces liens, la
construction de ces catégories, leur acception dans le passé ainsi que les divergences
qui font aussi partie de leur histoire. Loin de concevoir la vérité scientifique comme
universelle et s’imposant à l’humanité telle une téléologie, les historiens des sciences
ont mis en valeur la contingence des découvertes et les contextes de production des
sciences, qu’il s’agisse des « lieux de savoir » ou de l’impact des dispositifs matériels
et des techniques (instruments, dispositifs, gestes, savoir-faire) dans la recherche et
l’expérimentation, en liaison avec les régimes (et usages) politiques et religieux de la
vérité scientifique. La place des techniques et de la matérialité dans la Révolution
scientifique est de plus en plus affirmée alors que pendant longtemps, on a fait se
succéder la Révolution scientifique et la Révolution industrielle (assimilée à une
révolution technique). Enfin, la compréhension de la science en action induit la prise en
compte des limites et des difficultés rencontrées lors de la sortie du laboratoire
(contraintes environnementales, économiques, sociales, culturelles etc.).
• Du côté des techniques, de manière symétrique, c’est précisément la notion de science
appliquée qui a été interrogée et qui est de plus en plus perçue comme un mode de
domination de la science académique sur les savoirs des praticiens à partir du XVIIe
siècle, appuyé par le topos de « la science éclairant l’artisan ». Les techniques ont été
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perçues comme autonomes et irréductibles à l’application de la science et le sens ancien
de la technologie comme science de la technique et des intentions opératoires a été
restitué. L’étude de l’intelligence technique a sous-tendu les recherches pionnières sur
les ingénieurs et a permis d’identifier une rationalité spécifique, que l’on reconnaît
maintenant aussi chez d’autres praticiens, tels les artisans, dont l’étude constitue un
front avancé de la recherche, renouvelant aussi bien l’histoire de l’édition technique que
celle des savoir-faire, par la mise en valeur de la pensée et de l’abstraction nées des
pratiques.
Au total, la question apparaît comme un élément intéressant la culture professionnelle
des professeurs d’histoire et géographie et la culture des étudiants et des élèves. D’ores et déjà,
elle s’articule avec les programmes du secondaire :
• en classe de cinquième, elle est intégrée dans le thème 3 : « Transformations et ouverture
sur le monde aux XVIe et XVIIe siècles », qui inclut « les bouleversements scientifiques,
techniques, culturels et religieux que connaît l’Europe de la Renaissance » ;
• en classe de quatrième, dans le thème 1 : « L’Europe des Lumières : circulation des
idées, despotisme éclairé et contestation de l’absolutisme », dans le traitement duquel
on doit aborder « Le développement de l’esprit scientifique, l’ouverture vers des
horizons plus lointains poussent les gens de lettres et de sciences à questionner les
fondements politiques, sociaux et religieux du monde dans lequel ils vivent. » ;
• en cycle 4, dans le cadre des croisements entre enseignements, pour lesquels les
programmes suggèrent d’aborder les grandes figures de la science au XVIe siècle avec
Copernic et Galilée ;
• enfin, en classe de seconde, dans le thème 4 : « Nouveaux horizons géographiques et
culturels des Européens à l’époque moderne » / « L’essor d’un nouvel esprit scientifique
(XVIe- XVIIIe siècle) ».
Bibliographie préliminaire
Il n’existe pas de manuels spécifiquement consacrés à ces questions. On débutera par :
MAZAURIC (S.), Histoire des sciences à l’époque moderne, Paris : Armand Colin, 2009.
VAN DAMME (St.) dir., De la Renaissance aux Lumières, Paris : Éd. Du Seuil, 2015
(tome 1 de la collection dirigée par Dominique Pestre, Histoire des sciences et des savoirs).
Pour le début de la période au programme :
BRIOIST (P.), Léonard de Vinci, homme de guerre, Paris : Alma, 2013.
Pour la fin de la période au programme :
GRIMOULT (C.), Sciences & Société au XVIIIe siècle en France et en Grande-Bretagne
de 1687 à 1789, Paris : Ellipses, 2016.
4. Histoire contemporaine (nouvelle question) : Le Moyen-Orient de
1876 à 1980
Texte de cadrage officiel :
Le Moyen-Orient est une expression forgée en 1902 et renvoyant aux intérêts
britanniques sur la route des Indes. En dépit d’une définition géopolitique fluctuante, le jury
considère que cet espace correspond aux États actuels suivants : Arabie saoudite, Bahreïn,
Égypte, Émirats arabes unis, Irak, Iran, Israël, Jordanie, Koweït, Liban, Palestine, Qatar, Syrie,
Sultanat d’Oman, Turquie et Yémen. La question n’inclut donc pas l’Afghanistan, l’Asie
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centrale, les Balkans, le Caucase et le Maghreb.
Au début de la période, cet espace est structuré par deux Empires : l’Iran (appelé Perse
jusqu’en 1935 dans les relations internationales) et l’Empire ottoman. La défaite et la
disparition de ce dernier après la Première Guerre mondiale entraînent la naissance de la
République turque (1923), ainsi que la création ou l’indépendance d’États arabes, constitués
pour partie sous l’égide de puissances européennes mandataires de la Société des Nations. En
1948, le mandat britannique en Palestine prend fin : l’État d’Israël est créé ; l’État arabe
palestinien ne voit pas le jour.
La question mise au programme s’étend de l’année 1876, qui marque la promulgation
de la Constitution ottomane, à l’année 1980, qui correspond au lendemain de la révolution et
de l’avènement d’une république islamique en Iran, au début de la guerre Irak-Iran et au coup
d’État militaire en Turquie. Ce siècle est marqué par :
• de 1876 à 1914 : la mondialisation des échanges ; le renforcement des États et des
moyens de gouvernement; le développement des impérialismes européens, des
nationalismes, des idéologies politiques et des mouvements révolutionnaires ; la
mutation des sociétés rurales et urbaines ; les réformismes et les nouvelles pratiques
culturelles ; les questions communautaires et confessionnelles parmi lesquelles la
question arménienne ;
• de 1914 à 1924 : la Première Guerre mondiale et ses conséquences sur les populations
et les sociétés ; le génocide arménien et assyro-chaldéen ; la Révolte arabe ; l’occupation
militaire d’une grande partie du Moyen-Orient par les Européens et la mise en place des
mandats de la SDN ; la guerre en Anatolie, la création de la République turque et la
suppression du califat ottoman ; l’avènement de la dynastie Pahlavi en Iran ;
• de 1924 à 1948 : la mise en place des États, des frontières et des territoires ; la
construction des identités nationales ; la question kurde ; la diversité des cultures
politiques ; de nouveaux modes de vie ; l’enjeu de l’éducation et de la jeunesse ; les
contestations de l’ordre colonial et mandataire ; le développement du Foyer national juif
en Palestine ; la Seconde Guerre mondiale ;
- de 1948 à 1967 : la création de l’État
d’Israël et le conflit israélo-arabe ; la question palestinienne ; les mobilisations
nationalistes ; les révolutions arabes ; la montée des régimes autoritaires ; le
multipartisme en Turquie ; les réformes agraires et les modèles d’industrialisation ; la
Révolution blanche en Iran ; l’économie du pétrole ;
• de 1967 à 1980 : les guerres (guerre des Six jours, guerre de 1973, guerre du Liban,
début de la guerre Irak-Iran) ; la crise du nationalisme arabe ; l’occupation des territoires
palestiniens ; l’indépendance des États du Golfe ; les enjeux pétroliers ; le tournant
islamiste ; le traité de paix égypto-israélien (1979) ; la révolution iranienne ; la
déstabilisation politique et le coup d’État de 1980 en Turquie.
Dans ce cadre chronologique et événementiel qui devra être connu, on étudiera
particulièrement les populations et les sociétés, les évolutions religieuses et culturelles, la
formation des États et des mouvements politiques, l’économie et les enjeux du développement,
les guerres et la violence.
Il s’agit donc d’aborder la région en elle-même et pour elle-même :
la question ne porte ni sur l’histoire de la colonisation, ni sur l’histoire des relations
internationales.
La connaissance du Moyen-Orient contemporain apparaît comme constituant un
élément de la culture professionnelle des professeurs d’histoire et géographie. De manière plus
spécifique, son étude éclaire les programmes scolaires du second degré : la conflictualité de la
région (classes de Terminale et de Troisième) doit être réinscrite dans des processus historiques
de mondialisation, de croissance économique, de mutation des sociétés, de violence et de
meurtres de masse (classes de Première et de Troisième). Ces processus relient l’histoire du
Moyen-Orient au temps de l’Europe et du monde.
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Bibliographie préliminaire :
Les ouvrages suivants permettent une première approche sérieuse. Chaque thème
développé en cours fera l’objet d’une bibliographie particulière.
Outils de travail, manuels, ouvrages généraux
ABITBOL (M.), Juifs et Arabes au XXe siècle, collection Tempus, Paris : Perrin, 2006.
BARBERO (A.), Le divan d’Istanbul. Brève histoire de l’Empire ottoman, Paris : Payot,
2013.
CHAGNOLLAUD (J.-P.) et SOUIAH (S.-A.), Les frontières au Moyen-Orient, Paris :
L’Harmattan, 2004.
CLOAREC (V.) et LAURENS (H.), Le Moyen-Orient au XXe siècle, Paris : A. Colin, 2003.
CROUZET (G.), Genèses du Moyen-Orient. Le golfe persique à l’âge des impérialismes
(vers 1800-vers 1914), Seyssel : Champ Vallon, 2015.
FRÉMEAUX (J.), La Question d’Orient, Paris : Fayard, 2014.
GEORGEON (Fr.), Des Ottomans aux Turcs : naissance d’une nation, Istanbul, ISIS
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GEORGEON (Fr.), VATIN (N.), VEINSTEIN (G.), Dictionnaire de l’Empire ottoman, Paris :
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HITZEL (Fr.), Le Dernier siècle de l’Empire ottoman (1789-1923), Paris : Les Belles
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LAURENS (H.), L’Orient arabe. Arabisme et islamisme de 1789 à 1945, Paris : A. Colin,
2000.
LOUIS (F.), Incertain Orient. Le Moyen-Orient de 1876 à 1980, Paris : PUF, 2016.
MANTRAN (R.) dir., Histoire de l’Empire ottoman, Paris : Fayard, 1989.
MOREAU (O.), L’Empire ottoman à l’âge des réformes. Les hommes et les idées du
« Nouvel Ordre » militaire, 1826-1914, Paris : Maisonneuve, 2007.
RICHARD (Y.), L’Iran de 1800 à nos jours, Paris : Flammarion, 2009.
ROUX (J.-P.), Histoire de l’Iran des origines à nos jours, Paris : Fayard, 2006.
TRIMBUR (D.) et AARONSOHN (R.), De Balfour à Ben Gourion. Les puissances
européennes et la Palestine (1917-1948), Paris : CNRS Éditions, 2008.
Ouvrages en anglais
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1994 (réédité en 2013).
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ZORGBIBE (Ch.), Theodor Herzl. L’aventurier de la terre promise, Paris : Tallandier,
2004.
5. Géographie thématique (ancienne question) : Géographie des mers
et des océans
Texte de cadrage officiel :
Cette question répond à un paradoxe. Abordée de manière récurrente dans les
programmes du Second degré, la maritimité est une notion qui est toujours restée, si ce n’est un
impensé, du moins très périphérique dans la plupart des grandes questions inscrites au
programme des concours traitant de près ou de loin de territoires marins. Si on a souvent fait la
part belle aux façades maritimes ou aux littoraux, c’est d’abord en considérant ces derniers
comme des interfaces terre-mer cristallisant les enjeux de peuplement, d’aménagement ou de
développement durable. C’est donc une approche continentalo-centrée qui a été le plus souvent
privilégiée, la dimension maritime étant traitée comme un appendice, un prolongement des
territoires terrestres littoraux.
Proposer une thématique consacrée à la géographie des mers et des océans implique de
décentrer le regard, et d’envisager les mers et les océans comme des objets scientifiques à part
entière, traversés par des logiques territoriales, paysagères, économiques, sociales, politiques,
culturelles spécifiques.
Les enjeux qui pèsent sur ces territoires, qui couvrent plus des deuxtiers de la planète, sont immenses et s’expriment au niveau global mais également à des échelles
régionales et locales. Le changement climatique et ses conséquences sur les systèmes socioéconomiques et naturels, la sauvegarde et la gestion soutenable des ressources vivantes font
partie des questions qui se posent d’une manière aiguë dans les espaces maritimes et qui
mobilisent décideurs, scientifiques et citoyens. Les mers et les océans ont longtemps été
considérés comme des réservoirs inépuisables de ressources et des milieux inaltérables.
Aujourd’hui de plus en plus nombreux sont ceux qui attirent l’attention sur leurs
transformations (acidification, élévation du niveau marin) et sur leur fragilité (pollutions,
diminution des stocks de poisson, érosion de la biodiversité) dans un contexte d’intensification
continue de leur mise en valeur.
La croissance des échanges internationaux et le développement des techniques ont fait
des mers et des océans des espaces de plus en plus intensément occupés et exploités par les
sociétés et les groupes humains. Les espaces maritimes sont l’objet de stratégies
d’appropriation souvent conflictuelles même si différents systèmes de gouvernance, à plusieurs
échelles et niveaux d’organisation, tentent de les organiser et de les réguler. Au-delà de leurs
contrastes physiques, mers et océans présentent des situations régionalement très diversifiées,
des grands détroits surinvestis aux ensembles insulaires et archipélagiques occupant une place
singulière dans le jeu des connections terre-mer, des mers bordées par des littoraux riches et
sur-urbanisés aux vastes espaces hauturiers, des espaces mis en tourisme aux régions maritimes
traversées de crises géopolitiques ou sociales. Leur analyse géographique fait aujourd’hui
l’objet de travaux de plus en plus variés et nombreux, largement diffusés et disponibles.
Cette question amène à considérer tous les espaces maritimes, mers côtières et espaces
hauturiers, dans leur diversité physique et humaine. Elle appelle à mobiliser les grandes
catégories de la connaissance géographique pour une compréhension intégrée de l’ensemble de
leurs dimensions. Ainsi, le traitement de la question fera-t-il appel à la géographie physique et
Préparation agrégation 2016-2017. Université Toulouse Jean Jaurès.
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environnementale des milieux marins, à la géographie économique, sociale, culturelle, aux
approches de géopolitique et de géostratégie.
La frange littorale de l’espace terrestre ne sera considérée que dans son interaction
dynamique avec les espaces marins. La question appelle à prendre en compte les ressources
halieutiques, minérales, énergétiques, leur répartition, les modalités de la mise en œuvre de leur
exploitation. Elle demande de connaître les grands enjeux physiques et écologiques qui
déterminent l’expression de projets de gestion soutenable des écosystèmes et des ressources en
mer mais également de comprendre les logiques économiques et géostratégiques qui soustendent ces derniers.
L’analyse géographique des mers et des océans invite aussi à les considérer comme des
territoires appropriés par les sociétés : les transports mais également les diverses formes de la
vie et des pratiques maritimes sont à prendre en compte, de manière géographique, en les
considérant à différentes échelles. Les dispositifs de gestion et de régulation publique des
espaces maritimes sont à étudier et à analyser en lien avec les stratégies des acteurs
géographiques : organisations internationales, États, filières économiques, organisations-nongouvernementales, en y incluant les groupes de défense de l’environnement.
Les mers et les océans sont aussi à étudier comme des réalités culturelles appréhendées
différemment selon les lieux et les cultures. Ces étendues sont des territoires contemplés, vécus,
pratiqués, par de nombreuses catégories de populations mobiles (marins, plaisanciers, pêcheurs,
migrants, croisiéristes, pirates, policiers, sportifs, douaniers, scientifiques, aventuriers, etc.) qui
dessinent autant de territorialités fluides sur ces espaces liquides. Les usages qu’en font les
différents groupes humains, et donc les transformations auxquelles ils contribuent, sont le reflet
de différents régimes de connaissance et d’interaction avec l’environnement.
La diversité des situations rencontrées et des contextes socio-écologiques est bien
entendu très élevée. Il ne s’agira pas de les étudier de manière exhaustive mais d’identifier, à
partir d’exemples précisément analysés, les interactions entre les différents éléments, processus
et acteurs d’un espace animé de logiques territoriales multiples et originales, porteur d’enjeux
majeurs pour les équilibres sociaux, économiques, culturels et politiques de l’humanité.
La question « Géographie des mers et des océans » s’articule ainsi avec les
problématiques des programmes de l’enseignement du second degré, telles que les dynamiques
géographiques des territoires et la gestion et le partage des ressources.
Bibliographie préliminaire :
Pour commencer sans se perdre dans les détails, un panorama de la question s’appuyant
sur de nombreuses illustrations (cartes et photos) :
FRÉMONT (A.) et FRÉMONT-VANACORE (A.), « Géographie des espaces maritimes »,
Documentation photographique, dossier n° 8104, mars-avril 2015.
De nombreux manuels ont été publiés sur la question au cours des deux dernières
années. Leurs contenus se recoupent largement, mais chacun présente une ou deux entrées
originales. Un bon tandem :
DEBOUDT (Ph.), MEUR-FEREC (C.), MOREL (V.) dir., Géographie des mers et des
océans, Paris : A. Colin - SEDES, 2015.
WOESSNER (R.) dir., Géographie des mers et des océans, Paris : Atlande, 2014.
La seconde partie du livre développe des approches régionales, absentes de l’ouvrage
précédent. Ces deux manuels peuvent être complétés par :
ROYER (P.), Géopolitique des mers et des océans, Paris : PUF, 2014.
Un atlas :
LOUCHET (A.), Atlas des mers et des océans, Paris : Autrement, 2015.
Préparation agrégation 2016-2017. Université Toulouse Jean Jaurès.
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Des cartes d’échelle surtout régionale, à la différence de l’Atlas de l’océan mondial de
J.-M. COUSTEAU et al., publié en 2007 chez le même éditeur.
La revue bimestrielle Carto, qui traite de questions d’actualités à partir de cartes, a
consacré des dossiers thématiques aux espaces maritimes. Notamment :
« Géopolitique des espaces maritimes. Les mers et les océans », n°28, mars-avril 2015.
« La mer des Caraïbes », n°30, juillet-août 2015.
De nombreux numéros de cette revue comportent en outre des cartes intéressantes. Par
exemple, dans le n°35 de mai-juin 2016, une carte sur le Polynésie, une carte sur le thème « Des
croisières au pôle Nord », une autre intitulée « La mer en Asie : un espace en proie aux
convoitises ».
La revue trimestrielle Conflits a dédié un numéro spécial aux mers et océans :
« Qui tient la mer tient le monde », n°4, janvier-février-mars 2015.
Deux liens traitant d’aspects pédagogiques :
Enseigner les espaces maritimes, par Tristan LECOQ, sur le portail Eduscol :
http://eduscol.education.fr/fileadmin/user_upload/histoire_geo/PDF/Tristan_Lecoq/Enseigner
_la_geographie_des_mers_et_des_oceans.pdf
Le n°6 de Pastel, la revue d’Histoire-Géographie de l’académie de Toulouse : http://actoulouse.entmip.fr/espaces-pedagogiques/histoire-geographie-enseignement-moral-etcivique/pastel-la-revue/
Pour approfondir la question, une bibliographie complète par Laurent CARROUÉ et
Marie-Christine DOCEUL sur le site Géoconfluences : http://geoconfluences.enslyon.fr/programmes/concours/mers-et-oceans-ressources-classees
Sur le même site, le dossier thématique « Océans et mondialisation » (plusieurs articles
abordant divers aspects de la question : géohistoire, ressources halieutiques, environnement,
énergie,
géostratégie...)
:
http://geoconfluences.ens-lyon.fr/informationsscientifiques/dossiers-thematiques/oceans-et-mondialisation
6. Géographie des territoires (nouvelle question) : La France des
marges
Texte de cadrage officiel :
Cette nouvelle question de géographie des territoires s’inscrit à la fois dans la continuité
de l’intérêt pour la géographie de la France – marqué, depuis ces dernières années, par le choix
d’approches thématiques bi- ou trisannuelles – mais également d’une certaine manière en
rupture par rapport aux deux questions précédentes. Lorsque « la France en villes » ou « la
France : mutations des systèmes productifs » invitaient à réfléchir aux cœurs métropolitains et
aux centralités économiques, à la France dans ses territoires visibles, organisés et structurants,
« la France des marges » se dessine en creux par rapport à ces dernières, conduisant à décentrer
le regard et à penser une France des angles morts et des interstices, moins intégrée et moins
accessible, moins visible et peu connue.
La marge est une notion appréhendée de manière paradoxale en géographie : souvent
mentionnée sur les cartes ou dans toute étude relative au fonctionnement et à l’organisation des
territoires, elle reste malgré tout considérée comme une donnée secondaire voire accessoire,
jouant davantage le rôle de faire-valoir des espaces centraux que véritablement mobilisée
Préparation agrégation 2016-2017. Université Toulouse Jean Jaurès.
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comme une donnée heuristique. Or, la marge constitue un objet géographique à part entière.
Elle s’incarne dans des territoires vécus, animés de dynamiques complexes et parfois difficiles
à saisir mais qui sont néanmoins révélatrices des fonctionnements et dysfonctionnements des
systèmes territoriaux dans leur globalité. Aborder la géographie de la France à travers ses
marges conduit ainsi à mener une réflexion riche et féconde sur des territoires complexes et
mouvants, qui permet d’éclairer de manière oblique et sensible les différentes formes de la
production territoriale française. Pour autant, traiter la géographie des marges pose des
questions d’ordre épistémologique et méthodologique spécifiques, la marge tendant à se
dérober, par son « a-normalité », au regard et aux outils d’observation et d’analyse habituels du
géographe. Si ses contours et ses limites extérieures peuvent être appréhendés sans difficulté
excessive, les méthodes d’analyse et les indicateurs de mesure restent difficiles à établir pour
en apprécier finement la nature et le fonctionnement interne. La réflexion devra donc porter
aussi sur les conditions d’accès aux sources, la disponibilité ou l’existence même de
l’information, et à partir de là sur la validité et la scientificité des travaux.
Une réflexion sur la France des marges doit s’appuyer sur l’explicitation de cette notion
dont la définition reste d’autant plus floue qu’elle est polysémique, souvent confondue avec les
notions proches mais néanmoins sensiblement distinctes que sont les périphéries, les limites ou
les confins. Une périphérie est plus ou moins intégrée à un centre et entretient avec ce dernier
un rapport asymétrique de subordination ; une marge (du latin margo : bord) est un espace en
bordure qui reste à l’écart du système territorial dominant. Quand la périphérie se définit dans
le cadre d’une hiérarchisation graduelle avec le centre, la marge relève de la rupture, du
fractionnement et de la discontinuité. Il conviendra donc de bien distinguer ces notions mais
aussi d’en explorer les liens : les périphéries ont aussi leurs marges et, plus largement, on peut
se demander à partir de quel seuil la problématique de la marginalité s’écarte de celle des «
retards » et des inégalités de développement, des espaces pauvres, peu productifs, en crise,
fragiles, défavorisés ou à handicaps. Renvoyant le plus souvent à des valeurs péjoratives
associées à la précarité, l’isolement ou la relégation, la marge peut aussi faire figure d’espace
de liberté, à l’instar de cet espace vide et blanc qui borde la partie écrite d’un texte ou comme
le suggère l’expression « avoir de la marge ». Ce n’est pas seulement l’antimonde, l’espace de
l’illégalité, du conflit et de la violence, mais aussi celui de l’anticipation et de l’innovation
créatrice qui la définit comme un territoire excentrique aux sens propre et figuré du terme. Elle
se caractérise par ailleurs par une temporalité et une durée variables qui font d’elle un territoire
fondamentalement réversible.
Cette question amène ainsi à s’intéresser aux dimensions spatio-temporelles des marges
dans toute leur diversité à travers une approche multiscalaire. Il s’agira de réfléchir aux formes
que celles-ci peuvent prendre aujourd’hui à l’échelle du territoire français, en interrogeant
notamment la marginalité des territoires ruraux en déprise (rural profond, « diagonale du vide
», arrière-pays), de certains territoires montagnards, ultra-marins, etc. Cependant, aucune
catégorie d’espace, rural ou urbain, et aucun ensemble macro-régional ne peut être considéré
comme globalement marginal, les marges s’inscrivant partout, dans les espaces périphériques
ou centraux, urbains (friches urbaines, terrains vagues, zones urbaines sensibles, « sentiers »)
ou ruraux (hameaux qui se dépeuplent, vallées enclavées, poches de pauvreté et d’agriculture
de subsistance). À très grande échelle, les marges peuvent prendre la forme de poches ou
d’interstices, formant parfois un archipel de territoires discontinus insérés dans un système
territorial structuré : une friche agricole, une ferme en ruines, un immeuble d’habitation
paupérisé, une usine ou un entrepôt désaffectés, une zone contaminée ou à risques, quelques
mètres carrés sous un pont ou sur une bouche de métro, etc. Il conviendra également de
s’intéresser à la trajectoire des marges, voire à leur réversibilité, qui s’incarne dans des cycles
de vie de durées variables. Une marge peut s’inscrire dans le temps long lorsqu’elle est liée à
des cycles économiques par exemple ; pensons à cet égard à certains espaces industriels ou
Préparation agrégation 2016-2017. Université Toulouse Jean Jaurès.
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miniers, hier centres névralgiques de l’économie française et aujourd’hui espaces de marge
sociale, ou à l’inverse à la marginalité des friches industrialo-portuaires urbaines des années
1970-1980, transformées en fronts d’eau attractifs et polarisants dans certaines grandes villes
françaises. Son existence peut aussi être plus courte, ponctuelle voire éphémère : les SDF qui
investissent certains espaces la nuit ou bien les camps de réfugiés qui s’installent
ponctuellement dans des villes pour y former des « jungles » temporaires, produisent de fait
des espaces de marge à géométrie spatio- temporelle variable. Étudier les formes de ces
territoires de marge passe aussi par l’analyse des discontinuités et limites visibles ou invisibles
qui les dessinent et les séparent du territoire normé, que celui- ci soit proche ou à distance.
Un
tel sujet invite aussi à réfléchir aux marges comme lieux de vie, comme des lieux habités, vécus,
représentés, mythifiés ou diabolisés, refusés ou appropriés. Les habitants des marges subissent
souvent les effets d’une forme de mise à l’écart de la société qui peut se traduire différemment
selon que leur territoire correspond plutôt à un espace en déprise, en rupture sociale ou dans
une situation d’enclavement (logistique ou numérique par exemple). C’est d’ailleurs
précisément ces regards et paroles-là que certains chercheurs en sciences sociales cherchent à
capter dans le cadre de travaux portant sur la marginalité et la marginalisation spatiale, dans la
lignée des postmodern ou subaltern studies. Selon les cas, habiter un territoire de marge c’est y
être assigné, à la suite d’un processus de ségrégation ou de relégation spatiales pour des
individus qui échappent aux normes du groupe social majoritaire et qui sont dès lors stigmatisés.
Toutefois, il est possible « d’oser la marge » comme d’aucuns ont pu en d’autres circonstances
« oser le désert ». Habiter un territoire de marge peut en effet relever d’un choix positif,
alternatif ou libertaire, que l’on retrouve dans les formes de néo-ruralité observées aujourd’hui
dans certaines campagnes du Massif Central ou dans des petites îles périphériques, ou encore
dans certains quartiers en voie de gentrification urbaine. Au final, que le processus de « mise
en marge » soit choisi ou subi, les habitants des marges sont les acteurs d’une production
territoriale originale, voire innovante, issue de pratiques et de représentations en décalage avec
celles observées dans les lieux centraux. Ils peuvent à ce titre développer des alternatives ou
des dynamiques fonctionnelles ignorées des centres, voire représenter une menace pour le
fonctionnement des sociétés (sous la forme d’actes de violence ou de transgression par
exemple), ou bien nouer avec ces dernières des relations plus ambivalentes. À ce titre, on
observera la manière dont les formes d’expression politique et militante de la marginalité
s’incarnent dans le territoire.
De manière tout aussi incontournable, cette question appelle à interroger les politiques
publiques qui, en la matière, jouent un rôle assez paradoxal. Car les pouvoirs publics s’attachent
à corriger les déséquilibres et à réduire la marginalisation territoriale, que cela passe par
certaines formes d’aménagement du territoire (actions de désenclavement maritime, routier,
aérien ou ferroviaire, opérations de renouvellement urbain, loi de 2000 relative à la solidarité
et au renouvellement urbains, zones de revitalisation rurale, etc.) ou par la mise en œuvre de
dispositifs d’aides luttant contre la marginalisation économique ou sociale. Mais ils produisent
aussi des règles et des normes qui créent la marginalité. La marge est traversée de rapports de
pouvoirs et de contrepouvoirs, dans une logique de négociation permanente entre mondes
formels et informels, entre les acteurs d’ici et de là-bas. C’est finalement toute la problématique
de la justice spatiale qui est posée ici et qui interroge les notions de cohésion et de cohérence
du système territorial à l’heure où la tendance est à la fragmentation des tissus sociétaux et
territoriaux.
La question de la France des marges est donc large et complexe, et appelle à mobiliser
plusieurs champs et approches de la connaissance géographique : politique, sociale,
économique, culturelle, rurale et urbaine ou encore des représentations. La France des marges
est donc tout sauf un sujet marginal en géographie.
Sa connaissance apparaît comme constituant un élément de la culture professionnelle
Préparation agrégation 2016-2017. Université Toulouse Jean Jaurès.
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des professeurs d’histoire et géographie. De manière plus spécifique, son étude éclaire les
programmes scolaires du second degré dans leur double dimension d’analyse et de
compréhension du territoire national d’une part, d’apprentissage de la démarche géographique
et de ses apports d’autre part.
Bibliographie préliminaire :
Le terme de marge se définit négativement, par rapport à des espaces centraux et à des
périphéries. Il serait donc peu constructif de chercher à aborder la question des marges sans
avoir une solide culture géographique (sur laquelle le jury insiste lourdement) concernant la
France. L’été doit donc être mis à profit par les candidats pour poser les bases de cette culture.
Bibliographie en ligne
Aucun ouvrage de synthèse n’existe sur la question des marges. En revanche, le point
fait par l’inspecteur général Laurent CARROUÉ sur le site Géoconfluences s’avère très
intéressant, il est consultable sur :
http://geoconfluences.ens-lyon.fr/programmes/concours/la-france-des-margesquelques-grands-axes-thematiques
Ce site hébergé par l’ENS – Lyon liste une abondante bibliographie sur de nombreux
types de marges. Cette bibliographie sera régulièrement mise à jour et il serait bon de la
consulter régulièrement en cours d’année.
Lectures essentielles
Étant donné qu’il serait peu productif de commencer à étudier les marges sans avoir de
solides repères sur l’organisation de l’espace français, il serait particulièrement utile de lire au
moins l’un des ouvrages généraux suivants (tous listés dans le site indiqué ci-dessus) :
REGHEZZA-ZITT (M.), La France dans ses territoires, Paris : SEDES, 2011 ; 244 p.
JEAN (Y.), VANIER (M.), La France. Aménager les territoires, Paris : A. Colin, 2008,
335 p.
LÉVY (J.), Réinventer la France : trente cartes pour une nouvelle géographie, Paris :
Fayard, 2013, 245 p.
LE BRAS (H.), Atlas des inégalités. Les Français face à la crise, Paris : Autrement, 2014,
96 p.
Réaliser des cartes de synthèse
En complément de ces quelques lectures et toujours dans l’optique de se constituer cette
« culture géographique » sur laquelle le jury insiste tous les ans, il serait pertinent d’utiliser un
atlas pour réaliser soi-même des cartes de synthèse simplifiées sur les thèmes suivants :
• L’industrie française
• Les espaces agricoles français
• La répartition de la population française
• Les milieux naturels français
Afin de vous aider concrètement à réaliser ces cartes de nombreux exemplaires de
l’Atlas du XXIe siècle (Nathan) sont disponibles à la BUC et au CROG et des fonds de cartes
sont disponibles gratuitement sur le site du ministère de l’éducation nationale :
http://eduscol.education.fr/histoire-geographie/enseigner/ressources-et-usagesnumeriques/fonds-de-cartes.html
Préparation agrégation 2016-2017. Université Toulouse Jean Jaurès.
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7. Rappel : les sujets tombés à l’écrit en 2015 et 2016
Aux épreuves écrites de 2015, les sujets étaient les suivants :
• 1ère dissertation : Centres et marges du pouvoir en Islam.
• 2ème dissertation : Intégrer et exclure en république.
• Explication de texte (histoire moderne) : César et Pompée au matin de Pharsale (48
avant J.-C.), texte de Dion Cassius, Histoire romaine, XLI, 54-57.
• Dissertation de géographie : Les mers méditerranées (avec 2 fonds de carte joints).
Aux épreuves écrites de 2016, les sujets étaient les suivants :
• 1ère dissertation : la violence politique dans le monde romain.
• 2ème dissertation : les fondements du pouvoir en Islam (avec un fond de carte dont
l’utilisation était laissée à la libre appréciation des candidats).
• Explication de texte (histoire moderne) : la lettre du P. François Xavier au P. Antonio
Gomes à Goa (lettre écrite depuis Kagoshima au Japon).
• Dissertation de géographie : La France, un espace post-industriel ? (avec 2 fonds de
carte joints).