Rapport Espagnol

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Rapport Espagnol
Concours d’entrée ENS Cachan
Sciences sociales
Langue vivante : ESPAGNOL
SUJET:
Nadie hablaría de esto si fuéramos hombres
Su ropa, su peinado y su historia familiar. ¿Por qué se cuestiona a las
mujeres en política sobre su aspecto o vida personal?
Para que Alfredo Pérez Rubalcaba, ministro del Interior (por nombrar a
uno), hubiese generado un volumen de comentarios sobre su atuendo el día de
la Pascua Militar similar al de la ministra de Defensa, Carme Chacón,
probablemente tendría que haber acudido al acto vestido con una falda.
La ministra pronunció ante el Rey un largo discurso; explicó, entre otras
muchas cosas, los cambios que conllevaba la Ley de Carrera Militar, las últimas
adquisiciones de armamento o el estado de las misiones en el exterior. Pero de lo
que se habló sin cesar desde aquel día, fue de su pantalón, su chaqueta y
maquillaje.
La ministra de Igualdad, Bibiana Aído, cree que en esas críticas está uno de
los retos de su ministerio. "Tengo la responsabilidad de poner de manifiesto esta
diferencia injustificada y gratuita de trato para intentar que, en el futuro, la
situación vaya cambiando y no les suceda a otras. Debo hacerlo aun sabiendo
que visibilizar esta diferencia de trato traerá nuevos ataques de las mismas
minorías que se resisten a los cambios".
Para Amelia Valcárcel, catedrática de Filosofía Moral de la UNED y autora,
entre otros, de Ética contra estética y La política de las mujeres, todo obedece a
"la fuerte inercia patriarcal, que mueve aún el planeta Tierra". Frenar esa inercia
será "un esfuerzo de varias generaciones". Pero es optimista. "Cada vez que se
produce un episodio como el de Chacón se abre un debate y, generalmente,
después se avanza. Funcionan como un termómetro, porque son pruebas que
nos dan la temperatura moral de la igualdad. El patriarcado es muy severo, pero
todo eso ha empezado a romperse. Antes te echaban de misa si ibas con
pantalones. Las mujeres se han empeñado en ser libres, y acabarán siéndolo".
"Se siguen cuestionando, destacando y analizando aspectos relacionados
con la vida privada de las políticas, su vestuario, su peinado y otros elementos
superficiales que nada tienen que ver con su valía profesional", señala Aído, "y
eso se produce con independencia de la afiliación política de las protagonistas".
En cualquier caso, nada hace pensar que, a corto plazo, la imagen de las
políticas empiece a importar tanto o tan poco como la de los políticos. Porque el
problema de fondo, concluyen los expertos, es que España es aún una sociedad
muy machista, en la que los políticos no son una excepción. Lo sabe muy bien
Soledad Becerril:"Fui la primera ministra de la democracia, en 1981, y eso llamó
mucho la atención", recuerda. "Los políticos, hombres y mujeres, son reflejo de
la sociedad del momento. Si hay casos de machismo entre los políticos es porque
esa actitud existe en la sociedad".
¿Soluciones? A Becerril le gusta el ejemplo de la canciller alemana, Angela
Merkel: "Se presenta tal como es: de aspecto austero, no sigue modas ni se deja
torturar por la imagen. Es una magnífica profesional. Está a lo que está".
"Resistir", propone López Díaz. "Vamos por el buen camino. Somos el único
país europeo con una ley de violencia de género".
[D’après elpais.com, 21/01/09]
I. VERSION
Traduire depuis « Para Amelia Valcárcel… » jusqu’à « …existe en la
sociedad. »
II. QUESTION
Répondre à la question suivante en espagnol en 200 mots.
¿Le parece que la forma de discriminación descrita en este artículo en una
especificidad de la mentalidad española, como le sugieren los expertos
entrevistados?
RAPPORT SUR L’EPREUVE ECRITE:
L’épreuve se compose d’un texte dont une partie, indiquée au
candidat, donne lieu à un exercice de version d’une part, et d’une question
de réflexion invitant le candidat à s’exprimer en langue étrangère, avec un
minimum de mots indiqué d’autre part.
66 candidats ont composé, les notes vont de 03 à 15/20, avec une
moyenne de 10.18/20.
1. VERSION : le texte proposé à la traduction était un extrait d’environ 260
mots d’un article plus long, dont la lecture intégrale était indispensable,
tant pour l’épreuve de version (compréhension du texte et de ses enjeux)
que pour la question. Sa thématique, qui faisait apparaître les multiples
discriminations et humiliations dont sont victimes les femmes dans le
monde politique, était à la fois de portée générale (sur la question du
regard posé sur les femmes dans ce milieu, quel que soit le pays), et
profondément ancrée dans des problématiques culturelles spécifiquement
espagnoles et latines (la question du machisme).
L’extrait proposé à la traduction ne devait pas poser de problèmes de
traduction majeurs, aussi le jury a-t-il été étonné de constater que
certains candidats ne comprenaient pas le sens de structures propres à la
langue espagnole, mais dont on attendait tout de même d’eux qu’ils les
maîtrisent. Cela a été notamment le cas de deux équivalents du pronom
français « on », rendu dans le texte une première fois par une tournure
indéfinie (« se avanza »), puis par une deuxième personne du singulier
qui s’explique par la formulation orale dans laquelle elle s’insère (« antes
te echaban de misa »).
Sur le plan du lexique, certaines traductions erronées ont été
particulièrement sanctionnées lorsqu’elles portaient sur des mots très
courants que les candidats n’ont pas reconnus : ainsi, « table » en
français se dit « mesa » en espagnol, et non « misa », terme qui signifie
« messe ». Les contresens sur de tels mots ont donné lieu à des
traductions particulièrement acrobatiques et tirées par les cheveux du
reste de la phrase, qui devenait difficilement compréhensible, tant pour le
candidat que pour son correcteur !
D’une manière générale, signalons que, dans la mesure où la version
est un exercice de français, le jury a été particulièrement vigilant au bon
rendu de certaines tournures et expressions espagnoles, et notamment au
soin apporté à la traduction de certaines prépositions, qui nécessitaient
d’être adaptées pour passer correctement d’une langue à l’autre (« con
pantalones » devant être traduit par « en pantalon », etc.).
2. QUESTION : Le jury se permet de rappeler aux candidats que la réponse
à la question posée n’est nullement accessoire, puisqu’elle compte pour la
moitié de la note finale de l’épreuve. Les candidats qui omettent cet
exercice voient donc leur note automatiquement amputée de 10 points sur
20, ce qui laisse peu de chance de réussir correctement l’épreuve dans
son ensemble. Pour ceux qui ont répondu à la question proposée, la moitié
des points a porté sur l’expression en langue étrangère, et l’autre moitié
sur l’effort argumentatif fourni.
Sur le plan de l’expression, deux séries d’erreurs ont trop souvent
émaillé les copies des candidats :
- d’une part des erreurs liées au lexique, en particulier l’invention de
mots, des fautes liées au genre des mots en espagnol ;
- d’autre part, des erreurs grammaticales portant principalement sur la
morphologie des temps verbaux, et sur l’utilisation des conjugaisons et
des prépositions.
En ce qui concerne l’argumentation, le double ancrage de ce texte, à
la fois dans une question de société très générale, et dans des aspects
spécifiques de la culture espagnole, impliquait que les candidats soient
capables de replacer leur réflexion dans cette double perspective. Il
impliquait donc que le texte ait été lu en entier, afin de mesurer en quoi la
situation de Soledad Becerril était exceptionnelle en 1981, dans le
contexte spécifique de l’Espagne (cette année, correspondant à la victoire
des socialistes aux élections, devait être remise dans le contexte du postfranquisme, et de la mutation profonde qu’était en train de connaître
l’Espagne sur le plan de la morale et des valeurs). Cette prise en compte
de la spécificité de la situation en Espagne à l’époque aurait évité
notamment toutes les comparaisons impropres avec Rachida Dati, que les
candidats ont le plus souvent présentée comme une « victime » du
machisme ambiant, rares étant ceux qui ont été capables de remarquer à
quel point elle était également responsable de sa façon de surexposer sa
propre image. Dans la réflexion, le jury attend des candidats qu’ils fassent
preuve d’un esprit critique trop peu souvent observé.
RAPPORT SUR L’ÉPREUVE ORALE
4 enregistrements d’émission de radio originaux ont été soumis aux
candidats :
- “Cobro de impagados” (7’05’’). Programa radiofónico: Emprendamos
juntos, 24 de Abril de 2009. Radio nacional española: radio 5. Fuente:
rtve.es, podcast
- “Emprendemos juntos” (6’55’’). Programa radiofónico: Emprendamos
juntos, 15 de Mayo de 2009. Radio nacional española: radio 5. Fuente:
rtve.es, podcast
“Fundación
Vicki
Bernadet”
(7’10’’).
Programa
radiofónico:
Emprendamos juntos, 8 de junio de 2009. Radio nacional española: radio
5. Fuente: rtve.es, podcast
- “Música lírica para ayudar a Kenia” (8’55’’). Programa radiofónico: Africa
hoy, 8 de junio de 2009. Radio nacional española: radio exterior. Fuente:
rtve.es, podcast
Chacun de ces enregistrements était accompgné des consignes
suivantes:
1. PRESENTAR EL DOCUMENTO
2. DESTACAR PRECISAMENTE SU CONTENIDO Y ESTRUCTURA
3. PRESENTAR LA PROBLEMÁTICA QUE CONLLEVA EL DOCUMENTO
4. COMENTAR EL DOCUMENTO, A PARTIR DE SUS CONOCIMIENTOS PERSONALES SOBRE EL
TEMA
Comme pour la question de l’épreuve écrite, le jury a été, dans le cas
de l’épreuve orale, sensible à la fois à la qualité de l’expression en
espagnol des candidats, et au soin apporté à la réponse à chacun des
éléments requis par les consignes.
D’une manière générale, la compréhension des documents n’a pas
posé de problème, sauf dans le cas du premier document où un « faux
ami » a fait l’objet d’un contresens qui rendait le commentaire du
document périlleux : le terme « morosidad », qui signifie en espagnol
lenteur et retard, a souvent été pris pour « morosité », une notion que les
candidats ont eu toutes les peines du monde à mettre en relation avec le
problème que soulevait le document, à savoir celui des impayés. Le jury
rappelle donc que la compréhension du document doit non seulement être
littérale, mais aussi rendre compte de la capacité du candidat à combler
d’éventuelles lacunes lexicales en cherchant à restituer le sens de
l’enregistrement avec cohérence. L’expression des candidats s’est avérée
assez satisfaisante, mais le jury a souvent observé une tendance à
déplacer les accents – ce qui est très grave en espagnol, car cela peut
changer le sens des mots, ou le temps des verbes – ainsi que d’autres
problèmes portant sur le genre des mots en espagnol, gallicismes et
impropriétés diverses.
Sur le plan de la réflexion, le jury a dans l’ensemble apprécié l’effort
déployé par les candidats pour tenir le temps imparti dans la présentation
et l’analyse du document. Toutefois, la présentation de celui-ci s’est trop
souvent limitée à la lecture de la notice distribuée aux candidats, alors
qu’elle implique de faire apparaître d’emblée la compréhension que celui-ci
a du document. Enfin, certaines notions, comme dans le cas de la
question pour l’épreuve écrite, ont montré à quel point les candidats
manquaient de recul critique. Ainsi par exemple, le deuxième document
qui prétendait régler les problèmes liés à la crise par le développement
d’un fort « esprit d’entreprise » dans la société espagnole a souvent été
pris au pied de la lettre, les candidats omettant souvent de rappeler qu’un
tel « esprit » est rarement suffisant face aux défis sociaux et financiers
liés au contexte actuel. Une présentation plus attentive du support (un
programme dont le titre suggère qu’il a pour vocation de valoriser les
entreprises qu’il présente) aurait sans doute permis de relativiser ce qui
est dit dans le document.

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