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DM congruences divisibilité et division euclidienne. Exercice 1 : Congruence et divisibilité. n+1 n 1) Démontrer que pour tout entier n∈ℕ le nombre un =n 4 −( n+1 ) 4 +1 est divisible par 9. 2 2) Déterminer tous les entiers relatifs n tels que n −3n+6 soit divisible par 5. Exercice 2 : Congruence et division euclidienne. 2013 1) A quel chiffre est congru 561 modulo 10, en déduire le reste dans la division euclidienne de 561 par 10 . 2013 b) Quel est le reste dans la division euclidienne de 561 par 6 2014 2) a) Quel est le reste dans la division euclidienne de 123 par 7 7 b) Quel est le chiffre des unités de ( 7 7) n 3) Déterminer en fonction de n le reste de la division euclidienne de 3 par 11. Problème. 1) a) Justifier que a≡b [ n ] si et seulement s'il existe q ∈ℤ tel que a=qn+b b) A quel condition peut on dire que b est le reste dans la division euclidienne de a par n ? 2) Justifier que le chiffre des unités d'un entier est le reste dans la division euclidienne de cet entier par 10. n n On souhaite déterminer le chiffre des unités de 2 +3 selon les valeurs de n . 3) On choisit n= 2012 2012 a) Déterminer le chiffre des unités de 3 . 2012 b) Déterminer le reste de 2 dans la division par 5. 2012 En déduire le chiffre des unités de 2 . 2012 2012 c) Quel est alors le chiffre des unités de 2 +3 ? 4) On étudie désormais le cas d'un entier quelconque. a) Compéter le tableau suivant : k 0 1 2 3 4 5 6 7 Reste de la division de 2k par 5 k Reste de la division de 3 par 5 k k Reste de la division de 2 +3 par 5 n n b) Conjecturer les valeurs des restes de 2 +3 en fonction des valeurs des n . n n n +4 k n+ 4 k c) Pour tout k et n entiers naturels, montrer que 2 +3 et 2 ont même reste dans la division euclidienne par 5. +3 n n d) En déduire l'ensemble des restes possibles de 2 +3 en fonction de n . n n e) En étudiant la parité de 2 +3 , donner son chiffre des unités en fonction de n . 888 888 5) En déduire le chiffre des unités de 2 +3 Correction Exercice 1 : Congruence et divisibilité. n+1 n 1) Démontrons que pour tout entier n ∈ℕ le nombre un =n 4 −( n+1 ) 4 +1 est divisible par 9. On commence par construire un tableau modulo 9 de un Dés lors on peut bien voir que pour les entiers n compris entre 0 et 8 on a un ≡0 [ 9] . Rien ne permet de croire que cela est vraie pour tous les autres n . Attention à ne pas confondre n modulo 9 avec u n modulo 9. Dans le tableau précédent les valeurs de n ne sont pas congru modulo 9 et ne peuvent pas l’être. k k En effet s'il est vrai que a ≡b [ n ] ⇒ a ≡b [ n ] pour tout k ∈ℕ par contre a b il n'est pas vrai que si a ≡b [ n ] alors k ≡ k [ n ] pour tout k ∈ℕ n n +1 Pour faire simple la congruence ne peut pas se trouver en exposant ce qui est le cas ici à cause des termes 4 et 4 n 0 Par exemple si n≡0 [ 8 ] peut on dire que 4 ≡4 [ 8] ? La réponse est non comme le montre l'exemple ci dessous. 8 Si on prend n=8 alors on a bien que n≡0 [ 8 ] mais 4 8=65536 et donc 4 ≡7 [ 8 ] et pas 1 [ 8 ] Le tableau seul ne suffit donc pas pour conclure. En fait dés qu'il y a des puissances il convient de déterminer le plus petit indice non nul pour lequel on trouve 1. Ici on a 3 Ce qui fait que 4 ≡1 [ 9 ] . Dés lors on va travailler modulo 3 pour les puissances de n . Mais avant on va "simplifier" l'expression de un , on a u n =n 4 n+1 −( n+1 ) 4 n +1=4n ( 4n− ( n+1) ) +1=4 n (3 n−1) +1 Passons à l'étude : k k k Si n=3 k alors 4n =4 3 k =( 43) donc Si n=3 k +1 alors 4n =4 3 k +1= ( 43 ) ×4 donc Si n=3 k +2 alors 4n =4 3 k +2= ( 43 ) ×42 n n n 2 donc 4 ≡4 ≡16≡7 [ 9 ] 4 ≡1 [ 9 ] 4 ≡4 [ 9 ] ( ) puis 3n−1=3×3 k−1=9 k−1 donc puis 3n−1=3× 3k +1 −1=9k +2 donc puis 3n−1=3× ( 3k +2 )−1=9 k +5 donc 3n−1≡5 [ 9] 3n−1≡−1 [ 9 ] 3n−1≡2 [ 9 ] Par stabilité par produit il vient Par stabilité par produit il vient Par stabilité par produit il vient n n n 4 (3 n−1)≡35≡−1 [ 9 ] et donc un ≡0 [ 9] 4 (3 n−1)≡−1 [ 9 ] et donc u n ≡0 [ 9] 4 (3 n−1)≡8≡−1 [ 9 ] et donc u n ≡0 [ 9] 2 2) Déterminons tous les entiers relatifs n tels que n −3n+6 soit divisible par 5. On procède comme dans la question précédente en faisant un tableau. 2 On peut donc voir que n −3n+6 n'est divisible par 5 que si n≡ 4 [ 5 ] Il faut bien comprendre la différence entre cette question et la question précédente. 2 2 Ici si n≡ p [ 5 ] alors on peut dire que n ≡ p [ 5] mais aussi que 3n≡3 p [ 5 ] et donc 2 2 on peut dire que n −3 n+6≡ p −3 p+6 [ 5 ] . 2 2 Finalement si n≡0 [ 5 ] alors n −3 n+6≡0 −3×0+6≡6≡1 [ 5 ] 2 2 si n≡1 [ 5] alors n −3 n+6≡1 −3×1+6≡4 [ 5 ] … Ce qui n'est pas le cas lorsque la congruence est en exposant. Exercice 2 : Congruence et division euclidienne. 2013 1) A quel chiffre est congru 561 modulo 10, en déduire le reste dans la division euclidienne de 561 par 10 . 2013 2013 561=560+1 donc 561≡1 [ 10 ] et donc 561 ≡1 ≡1 [ 10 ] 2013 b) Quel est le reste dans la division euclidienne de 561 par 6. On commence par calculer les puissances de 561 modulo 6. 2 3 561≡3 [ 6] donc 561 ≡9≡3 [ 6 ] puis 561 ≡3 [ 6 ] . n 2013 On peut donc conjecturer que 561 ≡3 [ 6 ] et donc que 561 ≡3 [ 6 ] Pour démontrer cette conjecture on peut procéder par récurrence. n Pour tout n⩾1 on note P ( n ) la propriété : " 561 ≡3 [ 6 ] " Puisque 561≡3 [ 6] c'est que P ( 1 ) est vraie donc que la propriété est initialisée. Passons à l'hérédité. n On suppose que la propriété est vraie jusqu'à un certain rang n⩾1 en particulier on a 561 ≡3 [ 6 ] n +1 Montrons que P ( n +1 ) est vraie c'est à dire que 561 ≡3 [ 6 ] n n +1 On sait que 561≡3 [ 6] mais aussi que 561 ≡3 [ 6 ] donc par produit on a 561 ≡9≡3 [ 6 ] La propriété est donc héréditaire et initialisée à n=1 donc vraie pour tout n⩾1 . n 2013 On a donc que pour tout n⩾1 561 ≡3 [ 6 ] et donc que 561 ≡3 [ 6 ] 2014 2) a) Quel est le reste dans la division euclidienne de 123 par 7 On calcule les puissances de 123 modulo 7. 2 3 123≡4 [ 7 ] , 123 ≡16≡2 [ 7 ] , 123 ≡8≡1 [ 7 ] Dés lors on peut s’arrêter et commencer le calcul de 1232014 671 671 3 On sait que 2014=3×671+1 donc 1232014=1233 ×671+1 =( 123 3) ×1231 comme 123 ≡8≡1 [ 7 ] on a donc ( 1233 ) ≡1 [ 7 ] 2014 Finalement on a que 123 ≡123≡4 [ 7] 7 b) Quel est le chiffre des unités de ( 7 7) 7 7 7 7 =823543 donc 7 ≡3 [ 10 ] puis ( 77) ≡37 [ 10 ] ≡2187 [ 10 ]≡ 7 [ 10 ] comme 0⩽7 <10 on en déduit que le chiffre des unités est 7. 7 Pour être précis on a ( 77) =256923577521058878088611477224235621321607 n 3) Déterminons en fonction de n le reste de la division euclidienne de 3 par 11. Là encore il convient de faire un tableau modulo 11. On peut donc conjecturer que les restes sont les suivants : n Si n≡0 [ 5 ] alors on a 3 ≡1 [ 11 ] n Si n≡1 [ 5] alors on a 3 ≡3 [ 11 ] n Si n≡ 2 [ 5 ] alors on a 3 ≡9 [ 11 ] n Si n≡3 [ 5] alors on a 3 ≡5 [ 11 ] n Si n≡ 4 [ 5 ] alors on a 3 ≡4 [ 11 ] Attention le problème reste le même que dans l'exercice 1. Le tableau seul ne suffit pas. Il faut encore travailler sur les 5 cas que l'on vient d'énumérer. Je vous laisse travailler les différents cas en faisant n=5 k , n=5 k +1 , …, n=5 k +4 Problème. 1) a) Justifions que a ≡b [ n ] si et seulement s'il existe q ∈ℤ tel que a =qn+b On sait que si a ≡b [ n ] alors n∣a−b donc il existe q ∈ℤ tel que a =qn+b Réciproquement s'il existe q ∈ℤ tel que a =qn+b alors n∣a−b et donc a≡b [ n ] b) A quel condition peut on dire que b est le reste dans la division euclidienne de a par n ? Il suffit que b vérifie la condition des restes c'est à dire que 0⩽b <n 2) Justifions que le chiffre des unités d'un entier est le reste dans la division euclidienne de cet entier par 10. On sait que si N est un entier alors sa décomposition en base 10 est de la forme suivante : n n−1 N=a n 10 +a n−1 10 + … +a 1 10+a0 où 0⩽a k <10 pour k compris entre 0 et n n−1 n−2 Dans ce cas on peut écrire que N=10 ( a n 10 +an −1 10 +…+a1 ) +a0 avec 0⩽a 0<10 . Finalement a0 est bien le reste dans la division euclidienne de N par 10. n n On souhaite déterminer le chiffre des unités de 2 +3 selon les valeurs de n . 1) On choisit n= 2012 2012 a) Déterminons le chiffre des unités de 3 . Rappelons que : Le chiffre des unités d'un entier est son reste dans la division euclidienne par 10. On va donc travailler modulo 10. On commence donc par calculer les puissances successives de 3 jusqu'à tomber sur 1 ou −1 1 2 3 ≡3 [ 10 ] , puis 3 ≡9 [ 10 ] ≡−1 [ 10 ] on s’arrête donc là. 1006 1006 1006 2 On en déduit alors que 32012= ( 32 ) et donc que 3 ≡−1 [ 10 ] donne ( 32 ) ≡(−1) [ 10 ]≡1 [ 10 ] 2012 2012 Finalement 3 ≡1 [ 10 ] et donc le chiffre des unités de 3 est 1 b) Déterminons le reste de 22012 dans la division par 5. Le procédé est le même mais en travaillant modulo 5. 1 2 2 ≡2 [ 5 ] , puis 2 ≡4 [ 5 ] ≡−1 [ 5] on s’arrête donc là. 1006 1006 1006 2012 Comme 2 =( 22) on en déduit que ( 22 ) ≡ (−1 ) [ 5 ] ≡1 [ 5 ] 2012 Le reste de 2 dans la division euclidienne par 5 est donc 1. Déduisons en le chiffre des unités de 2 2012 . Les nombres congrus à 1 modulo 5 se terminent par 1 ou 6. Comme 2 2012 2012 est un nombre pair on en déduit qu'il se termine par un 6. 2012 c) Quel est alors le chiffre des unités de 2 +3 ? 2012 2012 2012 2012 [ ] [ ] et donnent que 2 ≡6 10 3 ≡1 10 2 +3 ≡7 [ 10 ] . Le chiffre des unités est donc 7 2) On étudie désormais le cas d'un entier quelconque. a) Compétons le tableau suivant : k Reste de la division de 2k par 5 k Reste de la division de 3 par 5 k k Reste de la division de 2 +3 par 5 0 1 2 3 4 5 6 7 1 2 4 3 1 2 4 3 1 3 4 2 1 3 4 2 2 0 3 0 2 0 3 0 Explication pour la 1ère ligne du tableau 0 1 2 3 4 5 6 7 2 ≡1 [ 5 ] , 2 ≡2 [ 5 ] , 2 ≡ 4 [ 5 ] , 2 ≡8≡3 [ 5 ] 2 ≡6 [ 5 ]≡1 [ 5 ] , 2 ≡2 [ 5 ] , 2 ≡4 [ 5 ] et enfin 2 ≡3 [ 5 ] Le reste se complète normalement. n n b) Conjecturons les valeurs des restes de 2 +3 en fonction des valeurs des n . n n On peut voir que k =1 ,3 , 5 , 7 on a 2 +3 ≡0 [ 5 ] on peut conjecturer que pour les entiers n impairs alors le reste est nul. Puis, toujours à l'aide du tableau on peut voir que si n est un multiple de 4 alors le reste est de 2 Enfin si n est un multiple de 4 augmenté de 2 alors le reste est de 3. On peut résumer cette étude en disant que : Si n= 4k alors le reste est 2 Si n= 4k +2 alors le reste est 3 Si n= 4 k +1 ou 4 k +3 alors le reste est 0 c) Pour tout k et n entiers naturels, montrer que 2 n +3n et 2n +4 k +3 n+ 4 k ont même reste dans la division euclidienne par 5. Rappelons que : Deux nombres a et b ont même reste dans la division euclidienne par n si et seulement si a≡b [ n ] 4 4k 4 k +n n A l'aide du tableau on voit que 2 ≡1 [ 5 ] donc que 2 ≡1 [ 5 ] et donc que 2 ≡2 [ 5 ] 4 k +n n n +4 k n+ 4 k n n De même on a 3 ≡3 [ 5 ] et donc par somme on a 2 +3 ≡ 2 +3 [ 5] n n n +4 k n+ 4 k Ce qui prouve par définition que 2 +3 et 2 ont même reste dans la division euclidienne par 5. +3 n n d) Déduisons en l'ensemble des restes possibles de 2 +3 en fonction de n . n +4 k n+ 4 k n n n n 0 0 1 1 2 2 3 3 Comme 2 +3 ≡ 2 +3 [ 5] on en déduit que 2 +3 ne peut être congru modulo 5 qu'à 2 +3 , 2 +3 , 2 +3 et 2 +3 . Les restes possibles sont donc 3; 2 et 0. n n e) En étudiant la parité de 2 +3 , donnons son chiffre des unités en fonction de n . n n 0 0 Pour n=0 on a 2 +3 =2 +3 =1 +1=2 n n n n Pour n⩾1 on a 2 qui est pair et 3 qui est impair donc le nombre 2 +3 est impair. Avec les reste dans la division euclidienne par 5 obtenus à la question 2 D, on peut en conclure que : n n Si n≡0 [ 4 ] alors 2 +3 ≡2 [ 5] donc le chiffre des unités est 7. n n Si n≡1 [ 4 ] alors 2 +3 ≡0 [ 5 ] donc le chiffre des unités est 5 n n Si n≡ 2 [ 4] alors 2 +3 ≡3 [ 5 ] donc le chiffre des unités est 3 n n Si n≡3 [ 4 ] alors 2 +3 ≡0 [ 5 ] donc le chiffre des unités est 5 888 888 3) Déduisons en le chiffre des unités de 2 +3 888 888 On sait que 888≡0 [ 4 ] et donc que le chiffre des unités de 2 +3 est un 7.